Yugure Urumi ne répondit pas.

Ses yeux bleus glacés observaient le carnage en contrebas, dans une sorte de résignation teintée d’effrois tandis que l’épervier géant volait en cercle au-dessus des ruines qui se consumaient lentement, là où s’était autrefois tenu le village paisible de Kaigara.
À presque trois-cents mètres au-dessus du sol, l’humain et la femelle yōkai n’étaient plus qu’un point errant sous l’aube d’un ciel matinal encore piqueté d’étoiles mourantes, à l’approche des premiers rayons de soleil…
…pourtant l’attention de l’Épéiste était ailleurs.

Décrochant son regard de Basilic du spectacle de destruction, il dévia vers la créature de cauchemars qui se dressait au milieu de la plaine pour l’observer longuement. Et les paroles d’un souvenir récent émergèrent presque aussitôt de son subconscient ; lui cinglant l’esprit.



Urumi contempla encore quelque instants le monstre aux allures de canidé incandescent puis lorgna cette fois-ci vers l’Ouest, là où se découpait la haute silhouette du Mont Orochi où s’était naguère tenu son entrevue secrète avec le Rônin.

Après les évènements d’Insen no Kuni, l’homme l’avait invité à le rejoindre sur les sommets à la fin du printemps, lui promettant de lui révéler d’autres secrets mêlant à la fois le passé et l’avenir d’Onogoro.
Si le jeune homme avait immédiatement soupçonné un piège, la perspective de pouvoir comprendre et anticiper la menace tangible que représentait Mugen avait finalement eut raison de sa défiance…
…non sans avoir pris certaines précautions au préalable.
Son intendant était alors en possession de quatre parchemins scellés, avec pour directive de les remettre à qui de droit si son voyage ne comptait qu'un trajet à sens unique.

Lorsqu’il était arrivé à destination, Gekirin Kurai l’avait aussitôt attaqué, et Urumi s’était défendu comme une furie. Graduellement, le Rônin avait pris l’avantage sur le Seizanjin dépassé et l’avait poussé jusque dans ses derniers retranchements ; jusqu’à ce que survienne ce moment de stupeur, où la lame du paria avait tranché au travers de ses défenses, dans une attaque chakratique qui, il en avait eu la certitude, mettrait fin à sa quête de vérité aussi rapidement qu’elle avait commencé.

L’Épéiste avait fini sur le carreau, haletant, et comme il le pensait, aux portes de ma mort…
…pourtant, lorsqu’il avait porté la main là où l’arc d’aura pure l’avait touché, ses doigts n’avaient rencontré que la surface lisse de son armure.

Depuis le début, Kurai n’avait fait que le tester.

S’en était suivit une conversation irréelle, mêlant sens de la vie, axiomes du Bushido, et conjectures incertaines sur l’avenir d’Onogoro.
Si au départ, le Jônin s’était attendu à une tentative de manipulation, la tournure de leur échange avait graduellement fait naître en lui un sentiment étrange.
Comme si l’ennemi mortel avec qui il était en train de débattre nourrissait des objectifs plus profonds.
Il fronça les sourcilles.
Comme si, mû par une impulsion, Kurai tentait de justifier ses actes auprès d’Urumi.
Il avait mis cette impression entre parenthèse, la considérant avec un maximum de distance.

Mais la suite l’avait autant désarçonné que le déroulé irréel de leur ergotage.
L’homme lui avait littéralement dévoilé les objectifs de Mugen ; lui donnant à la fois le nom de son chef " Hachuurui Junzen ", et mettant en lumière la raison des agissements récents de ce groupuscule un peu partout en Onogoro. À savoir, rassembler tous les artefacts liés à Yamata no Orochi.
De cela, le Yugure était déjà au courant ; il l’avait appris lorsqu’il avait infiltré la réunion des Kage à Jujou, mais ce qu’il ignorait, c’était que Junzen s’en était servi pour recréer le Roi des Monstres et fusionner avec lui dans l’optique d’y gagner en puissance pour affronter une menace que ce monde n’avait encore jamais connu.

Les Bijuu.

Il ignorait comment cet homme les avait découvert, mais Kurai lui avait dit que c’était d’eux que les sept autres membres de Mugen tenaient leur pouvoir.
Quand ce moment était arrivé, ces créatures n’existaient que sous forme d’embryons dans des œufs de chakra à travers lesquels Kurai et ses acolytes avaient puisé individuellement pour s’approprier une facette de leurs capacités.



Ce qui signifiait ; attendre patiemment que les Bijuu se réveillent pour s’imposer en sauveur, dans l’Empire. S’estimant être –à tort ou à raison- les seuls capable de gérer le cataclysme avec efficience.
Mais ce n’était pas tout.
Mugen prévoyait également de mettre à bas les lignées en place au pouvoir pour s’imposer en maître sur ce monde.

Le vent siffla aux oreilles d’Urumi tandis qu’il planait toujours sur Suraisu au-dessus du hameau ravagé. L’espace d’un instant, il lui sembla entendre un rire de dément raisonner dans le lointain…
Une déformation acoustique sans doute ? Liée aux bourrasques qui chargeaient l’air à une telle altitude.
…puis il reporta son attention sur la chose à neuf queues.

Quand Kurai lui avait fait part de son plan, Urumi n’avait pas caché ses intentions de s’opposer à lui, se plaçant en obstacle entre Mugen et Onogoro.

Tout dans les actes du Seizanjin présageait un terme sordide à cette entrevue…
…pourtant c’était l’inverse qui s’était produit, quand Kurai lui avait marqué l’abdomen avec un sceau étrange. Lui révélant qu’il venait de lui transmettre une partie de son pouvoir.
Le pouvoir de Kyuubi.



Aujourd’hui encore, Urumi ignorait quel genre de paradoxe avait pu pousser cet homme à lui conférer un avantage qui finirait sans doute par se retourner contre lui dans un avenir probable.

De là où il était, l’Épéiste continuait toujours de lorgner en direction du monstre, une expression de noirceur implacable dans le regard.

C’était grâce à son lien nouveau avec la créature qu’il avait pu ressentir le cataclysme ; comme un appel réverbéré en échos à travers ce chakra étranger qui irradiait désormais en lui.
Puis le sol s’était mis à trembler, et Seizangakure avait été plongé dans l’effervescence.
Il avait rejoint Kyo, Saki et Kunao aux Portes du Ciel, où les chevaux Tenma avait été mis à leur disposition, et le reste du trajet jusqu’à Kuma no Kuni s’était passé dans un silence presque mortuaire, allant crescendo avec l’appréhension général qui gagnait le quatuor à la mesure de ce qu’ils allaient découvrir.
Lorsqu’il avait vu la silhouette monstrueuse se détacher à l’horizon, Urumi avait tout de suite compris ce qu’ils devraient affronter.

Sans crier gare, il s’était détaché du groupe et avait invoqué Suraisu pour partir en éclaireur, tant pour accuser le coup que pour réfléchir seul à la démarche à suivre.

Il avait contourné la zone dans les airs, en prenant la peine de se tenir à bonne distance de la silhouette gigantesque, juchée sur la colline qui séparait le cortège de Seizanjins du village de pêcheurs.
Au terme d’une rotation à cent quatre-vingts degrés sur toute la périphérie de la vallée, il avait rejoint son point de cible pour planer au-dessus des ruines fondues de ce qu’il supposa être le hameau de Kaigara.
L’horreur avait un instant déformé les traits du Samouraï…
Les constructions de pierre –les rares qui subsistaient autour du cratère central- avaient littéralement été vitrifiées par la chaleur intense alors que, çà et là, des débris rougeoyants incendiaient des pans de la plaine à l’endroit où ils étaient retombés.
Il n’y avait pas eu un seul survivant.
…puis l’homme de chair était redevenu d’acier.

Plus loin, entre Kyuubi et les ruines, une multitude de choses vaguement zoomorphiques s’agitaient dans l’aube.





Urumi contempla pour la dernière fois le spectacle de désolation, puis effleura le plumage de son familier de la paume de la main.



Au fur et à mesure que la silhouette acérée du rapace contournait la zone, l’esprit du jeune homme analysa la situation. Réfléchissant à toute allure. Tordant et retordant chaque conjoncture possible dans tous les sens.
Mais il ne vit qu’une seule issue à un tel scenario, et elle ne lui plaisait pas.
Il arriva enfin en vue de son groupe.
Apparemment d’autres personnes les avaient rejoints.
Il inspira longuement… puis expira en se laissant tomber sur le côté quand l’épervier rasa le sol.
Urumi chuta sur plusieurs mètres, puis se contorsionna dans un habile balai acrobatique pour atterrir avec souplesse au milieu du détachement.
Son regard d’oiseau de proie se posa brièvement sur le faciès du Togejin à la chevelure d’albâtre tandis qu’il passait devant lui, allant successivement du visage ivoirin au yōkai géant à l’aspect canin qui se tenait immobile à ses côtés.
Un familier ? Se demanda-t’il en avisant l’apparente passivité de la créature.
Il avait failli dégainer Taishou à sa vue, mais s’était ravisé au dernier moment.
Faire quelque chose d’inconscient dans une situation aussi critique aurait relevé de la bêtise crasse.

Qui plus est, savoir qu’il n’était pas le seul ici présent à avoir créé un lien avec un yōkai avait suscité son intérêt.
Enfin, il avisa également le nouveau venu aux longues mèches aile-de-corbeau sous un bandeau distinctifs des Chuunin de Seizan.
Il ne l’avait encore jamais vu.



L’Épéiste se tue quelque instant, le temps de laisser à chacun prendre la mesure de la catastrophe.
Puis coula ses yeux pâles vers la silhouette monstrueuse, juchée en haut du promontoire.
Il savait ce qu’il devait dire, mais il aurait préféré le faire dans d’autres circonstances.
Lorsqu’il était revenu de son entrevue avec Kurai, il avait tenté de prendre contact avec Udezuku Heizen, mais aucune réponse ne lui était parvenue jusqu’à présent.

Si nous en sortons vivant, je te promet que tu m’écouteras.
Son poing se serra dans la manche de son haori.
De gré ou de force.  
Allons, tu n’as même pas réussi à convaincre Kurai d’abandonner Mugen. Lui répondit une voix, tapi dans la pénombre de son subconscient. Comment voudrais-tu forcer le Seizankage à quoi que ce soit ?
Urumi obligea la voix à retourner dans les abysses.



Enfin, il se tourna vers Kyoshiro, Saki et Kunao, ses amis les plus proches.

Récap:

Un délayage, à mi-chemin entre la résignation et l’acceptation, se dépeignit sur les traits du Yugure quand la main caleuse du forgeron se posa lourdement sur son épaule, puis ses lèvres s’esquissèrent sur un sourire énigmatique.
S’il espérait qu’il en irait autrement, une partie de lui avait déjà accepté la perspective de devoir rester et combattre.
Urumi était un Samouraï ; il avait été éduqué à l’aune de traditions guerrières qui l’avaient suivi toute sa vie. Mettant en exergue la vaillance –parfois au détriment de la raison-, conditionnant l’individu vers l’acceptation d’un sacrifice basé sur la loyauté qui l’enjoignait à ne jamais reculer et à toujours suivre les ordres sans se poser de question.
Et pourtant ?
Combien de camarades avait-t ’il naguère vu perdre inutilement la vie en suivant une philosophie qui s’était avérée contre-productive à de maintes reprises ?

Avec le temps, pareils axiomes basés sur le rigorisme protocolaire lié à l’obéissance aveugle s’étaient progressivement nuancés au profit d’une morale plus calculatrice dans la psyché du Yugure.
Plus… prompte à étudier chaque hypothèse en fonction de la manière dont elle se présentait pour actionner le plus efficacement possible.
En l’occurrence, le repli n’avait jamais constitué une défaite aux yeux du Jônin, mais un moment d’accalmie nécessaire à l’élaboration d’une contre-attaque destinée à éradiquer la menace.
Définitivement.

Parfois pour gagner, un joueur de shōgi se devait de céder du terrain.

Hélas pourtant, le stratège qu’était Urumi avait une faiblesse. Il n’abandonnait pas ses amis.
S’il devait battre en retraite, c’était avec le reste de son escouade ou pas du tout.

Une autre main se posa sur le bras du jeune homme dont les iris d’acier croisèrent le bleu cérulé du regard de Saki.



L’apostrophé arqua légèrement les sourcilles, tandis que toute perspective de retraite tactique fondait comme de la cire sur un candélabre.



C’était sa manière à lui de dire ; Hors de question, je tiens trop à toi pour ça *imôto (*petite sœur).



L’Épéiste considéra la tactique de Kyoshiro et acquiesça.



Déclara-t’il en en s’éloignant à la suite de Shingen et Kunao pour suivre un sentier qui dévalait vers l’Est, sous le couvert de plusieurs collines.
[Arrivée dans la zone 3]

Au fur et à mesure de sa progression, Urumi songea à ce qu’il venait de suggérer.
Ni plus ni moins à la perspective de partir seul en première ligne, passé le promontoire du Kyuubi.
Il se souvint de la promesse qu’il s’était faite de rester en vie, quelques années auparavant, pour un jour trouver le meurtrier de l’homme qui avait été un père de substitution à ses yeux.
Puis les images des évènements récents le rattrapèrent : La montagne sous Insen. La réunion des Kage à Jujou. Les amis qu’il avait laissé entrer dans son univers depuis la formation de l’Ao Oni no Ken. La rencontre avec Kurai. Les révélations qu’il lui avait faites. L’existence de Mugen. Les Bijuu. L’avenir chaotique qui s’annonçait pour Onogoro.
Autant de conjonctures qui l’avaient éloigné graduellement de son objectif.

Il leva les yeux vers le monstre.

Peut-être que sacrifier sa vie pour une cause plus grande valait sans doute mieux que de traquer égoïstement un renégat dans une quête de vengeance stérile.




Le regard de l’Épéiste coula vers le Togejin, l’étudiant un instant.
Il ressemblait un peu à Kunao avec ses mèches nacrées et ses traits fins, mais son regard mordoré était beaucoup plus dur que celui du Fumiri. Son bandeau frontal avait quant à lui la teinte arborée par les Genin, cependant Urumi ne s’était jamais fié au rang d’un individu pour le juger.
Ses paroles lui firent un instant penser à la conversation qu’il avait eu avec Kurai au sommet du Mont Orochi sur la notion de causalité, et les méthodes employées par les puissants pour régir un monde aussi vaste qu’Onogoro.
Tous gravitaient autour de la notion de force pour la meilleure des causes dans un univers dominé par une violence infinie.
Aucuns ne parvenaient à exclure cette dernière de leur répertoire pour bâtir un monde d’utopie à leur image.

C'était malheureusement dans l'ordre des choses.



Le coup d’œil qu’il décocha brièvement au Yugure ne lui échappa pas, et Urumi, qui savait comment interpréter les subtilités du langage corporel, comprit en un instant ce qui couvait dans les iris d’un jaune liquide du Togejin.
De la défiance.
Il soutint le regard de son homologue, puis après un bref instant, laissa couler un sourire étrange sur son faciès d’éphèbe, acceptant l’antipathie de Shingen à son encontre.

Pas étonnant que le Shinobi lui témoigne du scepticisme. Il avait lâché une information que personne n’était à même de connaitre jusqu’à maintenant.

Personne ?
Pas tout à fait.

Là-haut dans le ciel, quelqu’un d’autre jouissait du même savoir que lui.
Mais cela, le Seizanjin l’ignorait.

L’Épéiste détacha son regard boréal de Shingen tout en songeant à la voie qu’il avait décidé d'emprunter après son échange avec Kurai. Il avait conscience qu’elle ne serait pas toujours comprise, ni acceptée, et que le chemin se ferait sans doute seul.
Mais peu importe ce que cela impliquerait, il la suivrait.

Pour l’équilibre entre les Villages.
Pour protéger ceux qu’il avait appris à aimer.

Seulement si tu survies. Lui susurra la voix narquoise qui se terrait dans son subconscient. Et quand bien même si c’était le cas, tu ne sais même pas quel impact cela aurait. C’est peut-être toi qui te trouves du mauvais côté.

Kunao capta son attention d’un signe discret, le tirant de sa sombre introspection, pour lui lancer un objet semblable à une bille de la taille d’un petit poids qu’Urumi rafla avec adresse.
La tension s'évapora, et une lueur espiègle éclaira ses yeux lorsqu’il comprit le cadeau que son ami venait de lui faire.
La moitié des pilules de renforcement.
Il le remercia d’un léger signe de tête, en faisant disparaitre le précieux contenu dans un replis, entre son haori et les plaques lamellaires de l’armure qu’il portait.

Puis, quelque chose de ténu dans les fourrés devant eux accrocha son regard.
Plusieurs civils en tenues rapiécées.

À la seconde où ses iris se posèrent sur les nouveaux venus, une chappe de plomb s’abattit sur son esprit, lui faisant l’effet d’une gifle.
D’un coup, sans élément déclencheur, ni sans cette lente chute émotionnelle qui conduisait généralement vers le désarroi, une profonde tristesse s’empara du Samouraï, le clouant presque sur place.



Le jeune homme lutta contre lui-même et serra les poings sous l’effet de la tension…
…puis commença à réaliser que ce qu’il endurait n’était pas naturel.
Un Genjutsu ? Une variante du Fluide ?




Rétorqua Urumi qui tentait toujours de contenir la sensation parasite.
Il n’était pas correctement préparé face à ce genre d’intrusion psychique.
Il fit appel à tout son contrôle pour puiser dans les réminiscences des leçons enseignées par Kazuya pour faire face aux jutsu basés sur le simulacre…
[Usage de la C1 Pragmatique en Résilience]
…mais ne parvint que partiellement à chasser l’affliction, en subissant encore une bonne partie des effets.

Alors il opta pour une autre solution.

Cessant de réfréner la souffrance, il la laissa l’imprégner complètement, s’en servant même pour faire remonter de nombreux souvenirs à la surface.
Des souvenirs prompts à transformer la peine en carburant pour alimenter sa colère.
Ça n'avait rien de difficile.

Il avait l’embarra du choix.

Les corps mutilés d’une famille de forgerons à Iwamori, dans un passé lointain… le dernier regard d’une femme qu’un enfant avait autrefois appelé « maman », avant d’entendre ses hurlements de douleur. Presque animaux. Tandis qu’on la torturait à mort… le sourire de Yugure Kazuya, bien des années plus tard. Puis son visage déformé et figé dans une chambre funéraire.
Lui aussi avait été torturé.
Des centaines de cadavres éparpillés dans les rues d’un hameau, à Oashisu… puis l’impuissance… la frustration…

L’émotion brut empêcha aux larmes de perler, les transformant plutôt en coulée de lave qui se déversèrent dans la fournaise qu’était son cœur.
Tirant Taishou de la main gauche, l’Épéiste scrutait les nouveaux venus d’un regard noir.
Des civils ? Qui avaient trouvé le moyen de passer la barrière de yōkai et la colline investie par Kyuubi.
Non.
C’était un piège.

De son côté, Shingen semblait lui aussi sceptique.






Dans une succession de mudra, le Togejin fit apparaitre un clone qui s’avança vers l’attroupement.


Urumi acquiesça à la manœuvre de Shingen, puis leva les yeux vers le Bijuu…
…et son facies se décomposa.

La gueule grande ouverte, le monstre semblait préparer quelque chose.
L’Épéiste repensa aussitôt aux ruines fumantes du village de Kaigara.



Lança-t’il d’une voix forte en malaxant à son tour son chakra, en vue d’une action avenir.
Un acte risible, il le savait. Si les dégâts qu’ils s’apprêtaient sans doute à essuyer équivalaient au cratère qu’il avait vu tout à l’heure, il n’était pas sûr de pouvoir les esquiver à son niveau. Mais c’était tout ce que Yugure Urumi pouvait faire en cet instant.

Récap: