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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Pnj
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      # La boussole déboussolée Ven 9 Déc - 21:15


      La boussole déboussolée


      Quelle direction cette boussole pouvait-elle bien donner ? C’est ce que vous vouliez tous vérifier. Avoir la réponse à cette question fatidique. Où allait-elle vous amener ? C’est alors que les Ao Oni no ken (litt. L'épée du démon bleu) composé de @Karā Saki, @Tadakatsu Ganryu, @Yugure Urumi et @Fumiri Kunao, brigade composée pour l’instant officieusement qui devrait certainement bientôt voir le jour au sein du village de Seizan.

      Vous êtes tous devant les portes, prêt pour partir en périple pendant plusieurs jours sans même savoir ce qui vous attend. @Karā Saki, tu es celle qui possède la boussole entre les mains. Tu es libre de la donner à qui tu le souhaite si tu en ressens le besoin.

      Bêtement, vous fixez la pointe de l’aiguille à l’intérieur et pour vérifier si elle est belle et bien fonctionnelle, tu tournes sur toi-même et constate qu’elle reste figée vers un endroit fixe. C’est le début de l’aventure… D’une longue aventure… Très longue aventure… 18 jours de périple à suivre cette satané aiguille tous ensemble (pas besoin de décrire le périple, on sait que vous avez fait plusieurs pauses etc.) Mais vous êtes sur le point d’arriver au lieu-dit, vous en êtes persuadé.

      Enfin, l’aiguille bouge plus facilement, démontrant que vous êtes à proximité. Mitsu no Kuni, la province du miel. Une région où est fortement demandé ce nectar sucré mais aussi les nombreuses fleurs et parfums issus de celles-ci. Un commerce qui a engendré une forte influence depuis plusieurs années. Le miel de cette région est réputé pour être le meilleur de tout Onogoro puisqu’il est beaucoup plus raffiné que celui des contrées Ouest.

      Traversant cette région, vous vous approchez rapidement d’un lieu assez atypique, différent de votre région natale de part l’habillage de ces collines d’un vert à couper le souffle. Un lieu où la végétation semble se développer facilement. On dit que les abeilles sont les acteurs clés de la biodiversité, et cet endroit semble le prouver une fois de plus. Sans elles, il n’y aurait certainement pas toutes cette pollinisation des plantes.

      Cet endroit magnifique dans lequel vous vous enfoncez un peu plus, c'est les montagnes vertes. Elles sont recouvertes d’une verdure prolifique. Plus vous avancez dans leur direction, et plus vous voyez un spectacle magnifique. Les abeilles sauvages et les ruches sont créées au sein des failles sur les pentes des montagnes. Et c’est ici que vous allez devoir traverser, ou du moins trouver quelque chose car, il n’y a aucun doute que l’aiguille pointe au centre de ces montagnes.

      Maintenant que vous êtes proche du lieu, l’aiguille devient fortement précise, et en la suivant, vous parvenez à entrevoir, entre les ruches et les abeilles, une sorte de crevasse étroite qui semblerait donner sur quelque chose d’autre. Il va falloir passer sans vous attirer la foudre de ces abeilles sauvages. De multiples piqûres de cet insecte peuvent donner la mort. De plus, elles communiquent très bien entre elles et sont des créatures plutôt bien organisées.

      Sans les réveiller, vous réussirez dans un numéro de contorsionniste à passer pour vous enfoncer un à un le long des parois des montagnes pendant plusieurs mètres. Quelques minutes plus tard, vous faites face à de nombreux feuillages vous barrant la route.

      Usant de la manière que vous souhaitez pour passer, vous arrivez à quelque chose de plus énigmatique. Un écriteau avec une gravure vous donnant un message, ou du moins un conseil qui dit :


      Il faut que Nord - Sud - Est et Ouest pénètrent en ce lieu.
      Si vous perdez ou ne remplissez pas les conditions, aucun retour ne sera permis.
      L’objet qui donne la direction est la clé si vous réussissez.


      Après ce message des plus énigmatique, plus vous avancez, plus le lieu perd en verdure. Vous foulez désormais un sol dur, de pavé. A votre arrivée, des torches s’éclairent, comme pour vous accueillir convenablement. Ou avez-vous activé un sceau ? Vous arrivez devant une porte en bois, standard.

      La boussole déboussolée KNiHvgd

      Celle-ci donne alors sur une pièce un peu sombre avec en son centre, telle une ruche d’abeille incrustée dans les failles des montagnes comme précédemment, une énorme tour avec une porte. Si vous rentrez, vous ne pourrez plus faire marche arrière… Qu’allez-vous faire ? Ces portes semblent vous tendre les bras. Allez-vous rentrer dans ce tube qui semble très bizarre ?

      La boussole déboussolée FRuQHXD





      - Bienvenue dans la quête la boussole déboussolée.
      - Cette narration se passe juste avant l'aventure 9 pour Ganryu et Urumi.
      - Tout devrait bien se passer, quoique... L'écriteau à parlé...
      - Bonne chance !
      dit Shikisha, Jonin de Seizan
      Karā Saki
      dit Shikisha, Jonin de Seizan
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      Karā Saki
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        Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
      La boussole déboussolée
      Feat Ao Oni No Ken



      La danse de la petite aiguille lila vous avait mené loin. C’était sur un coup de tête que vous aviez acheté cette étrange boussole auprès d’un marchand. L’histoire, racontée par celui-ci, avait su séduire vos esprits aventureux et votre petit groupe était donc parti ! Un long voyage, qui se déroula sans le moindre accroc. 18 jours de marche, pendant lesquels le paysage se modifia, petit à petit. La roche glaciale de Seizan laissa place à la verdure et aux doux rayons de soleil de la contrée de Mitsu no Kuni, la province du miel. L’odeur des champs de fleurs, portée par la brise, venait chatouiller vos narines, caresser votre peau, avant de continuer son chemin jusqu’à l’horizon. Et plus vous avanciez à travers la province printanière, plus votre guide de métal s’agitait au moindre petit détour effectué.

      Finalement, c’est bien qu’elle devait pointer un point précis.

      Ton regard se perdait sur l’immense mer végétale, qui te semblait presque irréelle tant elle divergeait de l’apparence de tes natales montagnes. Des couleurs, plus vives les unes que les autres, qui se mariaient pour créer un tableau dignes de plus grands maîtres. Si les fleurs de Seizan brillaient pas le contraste avec la roche grise et froide, celles de Mitsu no Kuni n’avaient rien à leur envier. Un léger sourire aux lèvres, tu murmuras un léger « magnifique » avant de reprendre ta route aux côtés des trois sabreurs.

      La boussole déboussolée Image

      Et puis finalement, au loin, au-delà des ruches construire à même la roche et de leurs habitantes, la voilà qui se dessine, cette étrange crevasse. Bien cachée, l’auriez-vous trouvé sans l’aide de cette étrange boussole ? Les chances sont bien minces. Tes iris opalescentes se posèrent sur le petit objet violacé, tenue au creux de ta main, avec une pointe de surprise.

      « Et bien visiblement, cette boussole mène bien quelque part, je dois avouer que je commence à perdre espoir. »

      Tu avais voulu y croire, à cette histoire racontée par le vendeur, mais au fond de toi, tu n’avais pas pu te détacher du sentiment qu’il s’agissait seulement d’un argument de vent pour vous décider à dépenser vos ryos. Et pourtant ! La vie pouvait réserver bien des surprises, à ceux qui laissaient de la place au mystère. Il vous suffisait de passer la barrière d’hyménoptère pour atteindre l’étroit passage. Les insectes volants, pour rejoindre leurs petits demeures rocheuses, se devaient de voler en hauteur, le chemin le plus sûr était alors ... le bas. Ta index pointa en direction du sol et tu déclaras à tes camarades, sans hésitation.

      « Je ne sais pas vous, mais j’ai pas trop envie de ressembler à une grappe de raisin, alors je vais passer par là »

      Échauffant l’articulation de tes bras, pour gagner en souplesse, tu secouas également la tête de droite à gauche pour détendre les muscles de ta nuque, et de lancer dans cette contorsion féline, à ras le sol. À ton sens, il valait mieux perdre quelques minutes et prendre son temps que de déchainer les ouvrières occupées. Un brin d’herbe chatouilla ton nez, alors même que tu approchais du but, et il te fallu tout les efforts du monde pour ne pas éternuer, te faisant plisser le bout du nez par automatisme. La chance était peut-être de ton côté, car enfin, tu arrivas de l’autre côté, sans autre complication. Te redressant, un sourire satisfait affiché sur ton faciès, il était temps de voir comment la petite troupe s’en sortait en cette première étape.

      Et finalement, chacun fut en capacité de rejoindre l’autre côté, avec un style propre à eux-même. il vous fallut affronter un nuage de feuillage, épais, pour enfin entrer dans la cavité rocheuse. C’est aux sabreurs que tu laissas la tâche de t’en débarrasser, leurs armes bien plus adaptées à un tel travail. Et puis, enfin, vous étiez devant la crevasse. Bien qu’étroit, le passage ne représenta pas une grande difficulté pour toi. Étant la plus petite du groupe, c’était même du gateau. Ganryu quant à lui, allait certainement avoir un peu plus de mal à entrer ! Et oui, on ne peut pas tout avoir dans la vie. Toi, tu pouvais entrer dans des espaces plus petits sans mal, et lui, il n’avait pas besoin de grimper sur un bureau pour attraper les documents dans le rayonnage le plus élevé d’une bibliothèque. C’était la dure réalité ! Et ricaner, ça, tu n’avais pas pu t’en empêcher !

      Mais la rigolade devait laisser place à un peu plus de sérieux, car l’endroit qui se dévoilait à vos yeux renvoyait une étrange atmosphère et l’avertissement rédigé sur un écriteau ne mettait pas en confiance. Cette annonce, mystérieuse, laissa quelques secondes de silence planer au-dessus du petit groupe, avant que tu ne te décides à prendre la parole.

      « Nord, Sud, Est et Ouest ... Est-ce que ça veut dire qu’il faut être quatre pour rentrer ? En tout cas, l’objet qui donne la direction ne peut être que la boussole à mon avis »

      Et ça, ça voulait dire qu’il ne fallait absolument pas la perdre, sinon, c’était game over. Et visiblement, dans tout les sens du terme. Pourtant, aucun de vous ne semblait vouloir faire demi-tour, et vous décidez alors de vous enfoncer un peu plus dans l’étrange cavité. Petit à petit, la végétation se fit plus rare. Le doux parfum des plantes laissa place à l’odeur de la roche. Cette odeur qui te rappelait Seizan, en un sens. Accueilli par l’embrasement de torche, une porte se dévoila à vous, et de l’autre côté, une tour obscure, elle-même ornée d’une porte.

      Jetant à nouveau un regard à la boussole que tu tenais, une idée te vint soudain, petite étincelle provoquée au niveau du cortex-préfrontal.

      « Attendez, avant d’y aller, on devrait s’assurer que la boussole reste en un seul morceau ! Ganryu, tu veux bien me passer un objet peu précieux de ta sacoche ? »

      Le géant avait assez confiance en toi, après vos missions communes, pour te laisser prendre un peu les devants ! Ainsi, il ne lui fallut que quelques secondes pour te tendre un quelconque objet.

      « Parfait, merci ! Je te rends ça dans une minute. »

      Posant celui-ci au sol, à côté de la boussole, tu vins t’accroupir pour t’en approcher, et exécuter des mudras. Ton chakra s’influa lentement dans les deux objets, marquant ceux-ci d’une étrange marque bleutée, qui disparut après quelques, dissimulée, sans un bruit. Te redressant alors, tu rendis au manieur de la tueuse de dragon son bien, un air confiant affiché sur ton délicat minois. Tu ne comptais pas être un poids pour l'équipe, ni aujourd'hui, ni demain.

      La boussole déboussolée Sceau

      « Si on perd la boussole, je pourrais utiliser ce sceau pour l’échanger avec ton objet, et on la retrouvera ~ La prudence est mère de sureté, pas vrai ? »

      dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
      Fumiri Kunao
      dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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      Fumiri Kunao
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        Objet: - Armure de fer ★★ - Un katana simple ★. - Un Katana Télescopique - Tantô ★ - Yakusha 訳者 (litt. Traducteur) - Miroir de Reset - Bois d'eden
      La boussole déboussolée
      Avec LA fine équipe ─ Province du miel  


      "Le bout du monde."

      Le fourreau de mon katana dans le dos, position avantageuse pour les longs voyages, je marchais d'un pas las en suivant le convoi de mes camarades : Guidé par l'aiguille d'une boussole, somme toute, standard, nous avions progressé pendant plus que quinze jours avec la seule ambition de trouver le fin mot de cette histoire... L'objet n'indiquait pas le nord, mais bien une autre direction de manière précise et... Étrange ? L'excitation du départ avait laissé en moi une simple ambition de recherche, au bout d'autant de temps, on ne trépignait plus, mais on gagnait la volonté de ne pas avoir gâché du temps en vain : Il y avait quelque chose, il devait y avoir quelque chose !
      Si bien que quand les montagnes du centre de l'Onogoro bifurquèrent sur la verdure de l'Est du monde, je me sentais comme happé par l'émotion particulière des voyages connus et reconnus, bien peu de temps avant j'avais fait le même trajet pour retrouver un groupe quasi similaire, deux garçons et une fille en plus de moi, pour des aventures de contrebande et de combat... La vie était bien faite, car si tôt la monotonie du quotidien atteint, le nord de cette zone nous ouvrit les bras et la province du Miel se fit découvrir par nos petits yeux aventuriers... Un entrelacement de fleurs, d'arbres et de faune qui donnait, semblait-il, un miel capiteux, fort en goût et en sucre. Si le métal de Tsume no Kuni était le produit local reconnu dans tout l'Empire, c'était le miel de la province que nous foulions qui la faisait connaitre, même bien loin des plaines verdoyantes et du bourdonnement des abeilles.

      D'ailleurs, parlons en de ces insectes...

      Si j'appréciais le paysage et le cadre féérique de l'endroit, la présence de ces petites merdes créait un vrai paradoxe : Les insectes, dans les montagnes bleus, on en avait... Mais pas des si méchants, même si je restais calme à proximité des ruches, il y avait toujours une ouvriére qui me choppait au passage, pour une raison inconnue. Le dard était un peu douloureux, mais c'était l'idée de ne pas avoir pu l'esquiver car c'était tout bonnement de la méchanceté gratuite qui me faisait le plus mal... J'étais donc l'ennemi des insectes ? Quelque chose dans mon odeur, ou dans mon attitude, attirait l'hostilité de ces choses ?
      Me mordant la lèvre, je voyais la lumière au bout du tunnel... Ou tout l'inverse, dans la présence d'une crevasse au centre des montagnes vertes de la région. De notre position, ce n'était qu'une plaie noire dans la lumière radieuse de la journée. Seulement, il y avait un obstacle pour arriver jusqu'à l'entrée fortuite : Des abeilles, des ruches par dizaines qui se fixaient comme les sentinelles de l'endroit. Si j'avais les yeux posés sur les saloperies, Saki devant moi gardait son attention sur la boussole et la crevasse qu'elle indiquait. Comme moi, elle avait perdu la petite flamme d'il y a quelques jours puisque le temps apaisé toutes les passions, même les plus justes et après une petite phrase, elle se contorsionna pour éviter le plan de vol naturel des abeilles, volant paresseusement dans l'atmosphère... "Ou c'est ce qu'elles veulent nous faire croire." Content de mon expérience des derniers jours, je savais que l'une d'elle allait me prendre pour cible et j'allais devenir, encore une fois, Kunao le dardé.

      Soupirant, je suivais le rythme en me plaquant au sol, protégeant du mieux que je pouvais mon visage, en rampant comme on avait pu me faire faire durant mes classes... À la caserne, on avait pris l'habitude de faire un circuit sportif qui mêlait escalade, assez facilement praticable dans les montagnes bleues, mais aussi le sprint, le saut et bien sûr des petits tunnels de quelques mètres où il fallait progresser le ventre à terre, tirant sa charge par le bras, ou pris par les lanières à la cheville. Le nez pile sur les fleurs, je sentais le parfum harmonieux, mais aussi les spores qui allaient avec... Mais bien trop prêt pour que cela soit agréable, reniflant un coup, je choisis de retenir ma respiration pour le peu de distance que j'avais à parcourir et finalement, je pus rejoindre la chuunin de Seizan sans encombre, un petit peu comme tout le reste de la file... Ganryu et Urumi, deux hommes qui allaient devoir céder aux petites merdes qui pouvaient nous rendre la vie dure.

      - Je n'aurais jamais cru devoir ainsi plier devant des abeilles... Sur ces mots, une ouvrière s'approcha de moi et je sus que c'était la rançon de ma réussite, une réussite pour une emmerde, en soi. Filant vers la crevasse, je me permis un doigt d'honneur à l'insecte qui me visait encore une fois.

      L'entrée obscure se découvrait à nous, camouflé par endroit par la végétation qui poussait nonobstant l'utilité et la praticité. Claquant ma langue contre mon palais, je sortais mon tantô, plus utile pour ce genre de chose et je m'engageais dans un travail de paysagiste... Comme les autres dépositaires de sabre. Enfin, la lumière put mieux passer dans le trou creusé par la nature ou... Autre chose ? Me retournant, je zieutais sur la boussole qui indiquait parfaitement le manque géologique et je sus que c'était l'endroit où nous devions aller. Des jours de marche pour une crevasse.

      "Oh joie."

      La demoiselle fila, aidé par sa taille et son dynamisme, et je la suivais en avertissant les autres des principaux obstacles présents : Roches qui dépassaient des parois, pouvant agresser vivement les plus grands et les moins attentifs. Les yeux fixés sur le dos de Saki, je voyais dans ma vision périphérique les assauts de la terre sur nous... Enfin, nous émergions dans un boyau avec comme seul comité d'accueil un panneau indiquant une énigme, ou quelque chose d'obscur. Déja, l'utilisatrice du ninjutsu s'interrogeait sur ça... Et je continuais sa réflexion.

      - Il y aurait plusieurs entrées ? Une dans chaque direction ? Ou bien, on devra se séparer pour prendre des voies différentes ? À notre stade, rien n'était clair, mais je soupirais déja de ces jeux qui allaient forcément nous mettre en difficulté... Les mystères étaient clairs pour ceux qui les faisaient, pas pour ceux qui les rencontraient dans leur parcours.

      Soumis au stress d'être mis en échec, par l'énigme, mais aussi par une possible perte de l'objet qui nous avait conduit ici, la belle proposa un stratagème malin : Poser un sceau sur un objet de Ganryu pour échanger, si besoin, sa place avec la boussole. Ainsi, jamais nous ne pourrions perdre le précieux. Hochant la tête, affirmant le bien pensé de la chose, je progressais avec les miens sur le sol qui se faisait de plus en plus pavé et donc taillé par l'humain... La crevasse était du fait de la nature, mais l'homme avait bien tâté du terrain pour le faire sien. L'extrémité du monde était toujours un peu touchée par l'esprit et la compétence.
      Justement, avec nos pas dans la poussière et l'obscurité, la lumière arriva... Des torches, s'illuminant proche de nous. La main à mon dos, pour agripper mon tantô, je ne concevais aucun danger devant moi... Mais c'était sûr, il y allait avoir de l'action.

      Quelqu'un habitait ici ? Ou bien un groupe ?

      En tout cas, un système savant permettait cette réalisation. Admettant mon fourreau dans une position un peu plus pratique pour le combat, je le fixais à ma ceinture et gardais toujours une main sur la garde, au cas où. Approchant ma main, je sentais bel et bien la chaleur dans l'émergence des flammes... Ce n'était pas une illusion, mais bien un ninjutsu très précis. Au bout du tunnel, une porte et je laissais mes amis l'ouvrir, préférant surveiller les arrières et surtout ces torches si suspectes... Je n'étais pas très affilié au ninjutsu, ni au fuinjutsu, et le prodige d'ainsi réagir à la présence d'un individu me rendait tout curieux. Est-ce que cela marchait avec les animaux ? Une souris produisait-elle le même effet ou bien il fallait une taille ou un poids minimal ? Du regard, je jaugeais l'usure des torches pour savoir si c'était la première fois, ou bien qu'elles avaient déja servis par le passé... Pour d'autres passages.

      Un œil vers la porte et je pus observer qu'à son ouverture, elle ne laissait que les ténèbres avec une forme dans le fond. Fronçant les sourcils, j'attrapais une torche parmi les quatre prêtes à l'emploi pour apporter un peu mes lumières dans cette salle plus sombre que le tunnel précédent... Je m'arrêtais un instant sur le nombre exact de sources de lumière, totalement en accord avec l'effectif du groupe. "Une coïncidence ?" Toutes sur le même mur, cela réduisait les possibilités.
      Là-dedans, une tour nous intimidait par sa taille. Le bâtit était imposant et seule une porte permettait de rentrer dans le complexe. M'approchant, j'éclairais les bords pour découvrir si la surface était lisse ou... Écrite ? Des indications ou un indice, pour connaitre la provenance.

      - La boussole indique ce... Bâtiment ? Comment l'appeler, cette construction au cœur d'une grotte ? Une question réthorique sur l'orientation, l'objet ne pouvait pas montrer la crevasse et s'écarter de la seule chose intéressante de la pièce. Une chose est sûre... Quelqu'un a créé tout ça, la tour, les torches qui réagissent à notre approche et sans doute aussi cette boussole qui indique son antre. C'est un piège ? Ou... Une invitation ? Les deux possibilités étaient raisonnables, personne n'avait un objet de direction pour tuer des gens... Mais l'histoire de ce compas pouvait être plus riche en événements. Il va falloir entrer pour le savoir, de toute façon... Plissant les yeux, je cherchais le sommet de la tour dans le noir de la pièce immense.

      Dans quoi on s'était encore fourré ?

      tour:
      CEYLAN



      dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
      Tadakatsu Ganryu
      dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
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      Tadakatsu Ganryu
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      La boussole déboussolée

      Feat Ao Oni no Ken


      La boussole déboussolée Image

      « L’épée du démon bleu », c’était un nom qui en jetait pas mal. Ce petit sobriquet d’escouade était sorti de la bouche de Kunao quelques jours plus tôt, lors de leur petite réunion officieuse à Seizan no Sato. C’était particulièrement bien trouvé, et tout le monde avait adopté l’idée avec enthousiasme. Après tout, nos héros venaient d’un village où les samurais étaient légion. Et comme la chaîne de montagne où se situait Seizan s’appelait « Les Montagnes bleues », ce nom tombait parfaitement sous le sens. De plus, à peine s’étaient ils formés, que voilà déjà que leur esprit d’équipe allait pouvoir être  mis à l’épreuve. C’était Saki qui s’était d’abord pointée un matin avec une étrange boussole, et une histoire encore plus bizarre à la clef. La kunoichi au regard arc en ciel avait donné rendez vous à ses trois compères à l’entrée du village, par une douce matinée de printemps. C’est là qu’elle leur raconta comment elle était entrée en possession de l'objet ainsi que la légende que lui avait compté son vendeur. Ni une ni deux, il fut conclut que la résolution du mystère entourant cette boussole serait parfait pour se tester en tant qu’escouade. D’autant qu’après avoir entendue cette  histoire, Ganryu s’attendait à un périple qui ne serait pas de tout repos.

      Deux semaines s'écoulèrent lentement


      C’est la voix de Saki qui vint tout d’abord délivrer le jonin seizanjin du sentiment de frustration qui s’était emparé de lui ces derniers temps. En effet, les iris azurés de sa coéquipière venaient enfin de repérer un changement d’attitude dans le mouvement d’aiguille de cette boussole. Et c’était pas trop tôt bon sang ! Cela faisait deux semaines complètes que nos héros crapahutaient à la recherche d’un point d’arrivée. Ils avaient tellement arpenté les provinces à L’Est de Kyojinyama no Kuni, que Ganryu aurait pu se reconvertir en guide touristique s’il l’avait voulu. Mais maintenant qu’ils avaient dépassé la frontière de leur pays pour entrer dans Jujou no Sato, la chance leur souriait enfin. C’est pourquoi, quand Saki leur indiqua qu’il semblait enfin y avoir du nouveau avec la boussole, Ganryu s’exclama d’un ton où s’entremêlaient impatience et bougonnerie :

      - Ah ! Enfin ! A qui le dis – tu… J’étais à deux doigt de rebrousser chemin pour filer une correction au vendeur qui t’a refourgué cette satané boussole ! Alors qu’est-ce que ça pointe ?

      C’est dans la province du miel qu’ils avaient finis par échouer. Plus précisément dans « les Montagnes vertes ». Rien de bien surprenant à ce que l’endroit porte ce nom, puisque les monts qui se dressaient devant eux étaient recouverts de prairies fleuries, toutes plus époustouflantes les unes que les autres. Rien à voir avec la rudesse de la caillasse seizanjin, c’était le moins que l’on puisse dire ! Cependant, malgré la beauté des lieux, l’endroit ne semblait pas sans dangers pour autant. En effet, quand il demanda à Saki la nature de leur point d’arrivée. Elle lui répondit simplement en pointant du doigt un passage sinueux dans la roche. Seul hic, la veine qui s’enfonçait dans la pierre était surplombée d’une dizaine de ruches sauvages. Quand il contempla ce bourdonnant spectacle, Ganryu sentit comme une sueur froide lui remonter le long de la colonne vertébrale.

      - Et beh… Je sens que ça va pas être une partie de plaisir…

      Ce petit commentaire était sorti malgré lui de sa bouche. Ce n’est pas qu’il avait particulièrement peur des abeilles en générale (alors que son narrateur oui ! Merci le staff :p ), mais il faut dire que le nombre d’insectes présents dans les airs avait de quoi impressionner. Si les occupantes de ces ruches venaient à les attaquer en nombre, Ganryu ne donnait pas chèr de leur peau. Pourtant, ça n’avait pas l’air d’effrayer Saki ! A l’image de l’aventure dans laquelle elle avait entraîné ses camarades, c’est elle qui se décida à ouvrir la « marche ». Avec l’agilité d’une araignée en chasse, la jeune femme se contorsionna au ras du sol avant d’avancer avec grâce et rapidité. Alors qu’il l’observait se mouvoir sans faire le moindre bruit, Ganryu ne put s’empêcher de lancer un regard un peu dubitatif en direction d’Urumi et Kunao. Le genre de regard qui vous souhaite « bonne chance » sans qu’il n’y ait besoin de le dire... De par sa formation de ninja, il n’y avait rien de bien surprenant à ce que Saki puisse se mouvoir avec autant de discrétion. En revanche, le reste de l’escouade était composé de bon vieux samurai. Certes, ils avaient tous reçu une bonne formation pour apprendre à se déplacer en montagne. Car à Seizan no Sato, les cours d’escalade étaient un passage quasi obligatoire. Cependant la discrétion n’était pas vraiment au centre des priorités dans leur formation. Ils allaient devoir redoubler de vigilance s’ils voulaient éviter de finir décorés de picures.

      C’est Kunao qui s’élança en premier dans le sillage de Saki. Et alors qu’il contemplait son camarade avancer, Ganryu recouvrit tout son corps de sa cape en tissus avant de suivre le bretteur aux cheveux d’argent. Hélas pour notre colosse, pendant qu’il trémoussait sa carcasse en rampant à même le sol, son imposante tueuse de dragon faisait pas mal de bruit. Assez du moins pour attirer une abeille qui se posa juste sur son nez. Il retint alors son souffle pour ne pas effrayer l’insecte, qui le dévisageait juché sur son pif comme si de rien était. Ganryu avait entendu parler du fameux « esprit de la ruche » dont pouvaient faire preuve les abeilles. Au moindre signal de danger, cette abeille égarée pouvait envoyer un signal d’alerte vers les autres. Et par la même occasion provoquer une séance acupunctures particulièrement douloureuse…  Heureusement pour Ganryu, après quelques secondes l’insecte décolla tranquillement pour s’en retourner butiner. Le colosse soupira alors de soulagement et termina de ramper de l’autre coté du passage, non sans mal. Quand il arriva à leurs cotés, Kunao et Saki l’attendaient le sourire aux lèvres. Il remarqua d’ailleurs le malin plaisir que prenait sa coéquipière à le voir galérer de la sorte. Il faut dire qu’au fur et à mesure de leurs aventures, Ganryu s’était souvent distingué auprès de la jeune femme par sa maladresse ! Il se redressa sur ses cannes tout en s’époussetant, puis  il répondit au sourire malicieux de la jeune femme par un petit commentaire gêné mais à la fois complice :

      La boussole déboussolée Main-qimg-a411f2fcc89c7d754ece0b9d9af4f902-lq

      - Oui… Je sais, c’était pas très glorieux ! Mais reprenons notre sérieux. Je crois qu’on est pas au bout de nos surprises !

      Tandis qu’Urumi les rejoignait de l’autre coté de la veine de roche, et pendant qu’il terminait sa phrase, Ganryu pointa du doigt le mur vert qui se dressait à présent devant leur regard. En effet, la végétation située au bout de la crevasse était tellement dense que nos héros allaient devoir défricher pour continuer d’avancer. Au moins dans ce domaine, les capacités de nos samurai trouvaient pour une fois toute leur « utilité ». D’ailleurs Ganryu n’eut pas vraiment besoin d’utiliser sa tueuse de dragon. Il faut dire que l’imposante lame servait plus à broyer qu’ à trancher. La vitesse des techniques en ïaido de Kunao et Urumi avaient largement suffis pour déblayer la route. A présent que la voix était libre, une autre curiosité se dressa sur le passage. Il s’agissait d’un vieux panneau en bois recouvert d’une sorte d’énigme. Un sourcil surpris se dressa sur le front du jonin après lecture du message. De leur coté, Kunao et Saki s’étaient déjà lancé dans de multiples hypothèses. Après les avoir écouté, Ganryu y alla lui aussi de son petit commentaire.

      - J’ai pas l’impression qu’il y ait un autre chemin que celui ci. On est coincé entre deux flancs de montagnes. Je vois pas comment on pourrait arriver par les quatre points cardinaux. Il se gratta le menton en signe de réflexion. De toute façon ce chemin va tout droit. Voyons déjà se qu’il se trouve au bout. On avisera après.

      L’escouade continua à s’enfoncer dans l’étroit passage, qui d’ailleurs ne tarda pas à complètement changer de physionomie. L’herbe moelleuse qui avait jusque là suivie leurs pas, avait maintenant laissé la place à un escalier en pierre taillée. Au bout de cette veine de pierre qui s’enfonçait toujours plus profondément dans la montagne, l’obscurité commença à se faire pesante. Après quelques minutes de route dans l’ombre, la lumière revint tout à coup, comme par magie. Quatre torches suspendues au mur venaient de s’allumer d’elles mêmes. Il ne savait pas si il s’agissait d’un mécanisme, ou bien d’un jutsu qu’il n’avait encore jamais eu l’occasion d’observer. Toujours est-il que cet étrange phénomène retint tout particulièrement l’attention de notre colosse. Et il n’était d’ailleurs pas le seul puisque Kunao s’approcha des torches, avant d'en attraper une pour éclaire la pièce. Cette initiative était loin d’être idiote et Ganryu se décida à l’imiter. Qui sait ce qui les attendait derrière cette porte ? S’il venaient à se retrouver séparés dans l’obscurité, garder ces torches avec eux leur serait sûrement utile. Ganryu décrocha donc une torche pour lui même, puis il lança les deux autres en direction d’Urumi et Saki, sachant pertinemment que ses camarades les attraperaient en plein vol sans trop de soucis. Puis il se dirigea au niveau de la porte qui se trouvait devant eux. Il jeta un coup d’oeil à ses partenaires avant de leur demander :

      - Tout le monde est prêt pour avancer ?

      C’est à ce moment que Saki l’interrompit pour mettre au point son petit stratagème. C’était d’ailleurs une idée particulièrement ingénieuse qu’elle venait d’avoir. En effet, après tout ce chemin parcouru, il valait mieux éviter de perdre la boussole si prêt du but. De plus, Ganryu savait qu’il pouvait avoir confiance dans les techniques de fuinjutsu dont était dotée sa coéquipière. Il porta donc la main à sa poche avant de sortir une médaille en or que lui avait donné son maître il y a longtemps. Il la confia à Saki qui y appliqua un étrange sceau d’une couleur bleue océan avant de lui rendre. Ganryu lui répondit alors d’une voie satisfaite :

      - Bien joué ! Maintenant que la boussole est sécurisée. Il ne nous reste plus qu’à avancer. Il balaya tous les membres de l’Ao Oni no Ken du regard. Je passe devant au cas où il y ait un piège. Que tout le monde reste bien sur ses gardes.

      Quand il poussa la porte, un miracle d’architecture se dévoila sous le regard de Ganryu. Une immense tour cylindrique grimpait dans la roche, semblable à un clou titanesque qu’on aurait enfoncée dans la montagne avec un marteau géant. L’œil unique du capitaine seizanjin s’écarquilla de stupeur face à cette construction pour le moins farfelue. Et tandis que l’escouade commençait à inspecter l’extérieur de la tour à l’aide des torches, Kunao commença à poser les question qui hantaient toutes les têtes concernant le mystérieux bâtiment. Et quand son camarde suggéra l’idée d’entrer par la porte qui se trouvait en bas de la tour Ganryu lui répondit :

      - Attends, je voudrais faire le tour du bâtiment rapidement avant d’entrer. Le panneau parlait des quatre points cardinaux. Peut-être qu’il y a d’autres portes sur les parois de cette tour ?

      Immédiatement le colosse se lança dans l’étude des murs de la construction, pour voir s’il n’y avait pas d’autres entrées. Une fois sa tache effectuée, il s’en retourna rapidement auprès de ses compagnons.

      dit Mōkin, Jonin de Seizan
      Yugure Urumi
      dit Mōkin, Jonin de Seizan
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      Yugure Urumi
      La boussole déboussolée M18l MESSAGES : 110
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      Inventaire

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        Objet: Épée Démoniaque, katana, wakizashi, 1 kit de réparation, 1 kit de matériel, 1 pilule de guérison légère ★, 1 bouclier renforcé ★★, 2 armures renforcées ★★, 1 ambre rouge

      Une brise fraiche, qui charriait des fragrances de fleurs et d’aromates, vint faire danser quelques-unes de ses mèches couleur minuit autour de son visage aux traits seyants.

      Son regard, d’un bleu métallique, semblait légèrement iridescent au soleil et balayait le tableau bucolique d’arbres en efflorescence, de champs de pissenlits, de coquelicots, de pâquerettes, fumeterres, boutons d’or et autres fleurs sauvages dans une curiosité discrète qui pouvait passer pour de l’indifférence.
      Il n’en n’était rien en réalité. Depuis leur départ de Seizangakure, dix-huit jours plus tôt, chacune des contrées qu’ils avaient traversées lui étaient apparu au travers d’un décorum unique, avec les spécificités pittoresques qui les caractérisaient ; Tsume et ses mines de fer et d’argent, qui voyaient transiter de nombreux commerçants, artisans forgerons ou armuriers, désireux de faire main basse sur les plus précieuses richesses de la province du Fer. Les plages de galets noirs qui jonchaient le littoral de Kuma, et le mont Orochi dont le sommet disparaissait au loin, sous la couronne de mousseline que formaient les cumulonimbus, cirrus, et autres nimbostratus s’accumulant sur les pentes escarpées du géant endormi. Insen no Kuni où ils avaient fait brièvement halte au village de Beppu pour profiter un instant de ses eaux thermales dans l’un des nombreux onsen qui jalonnaient les rues bondées du bourg touristique.  
      Et Iwamori, et sa forêt de pierre aux ombres inquiétantes, ses ruines, ses œuvres d’arts, taillées dans la roche au grès des chemins qui témoignaient d’un passé ancien d’artisans sculpteurs et de tailleurs de pierre, dont il ne subsistait désormais plus que des vestiges chargés d’histoire.

      Iwamori… et ses ombres du passé qu’Urumi avait gardé enfouis dans son cœur depuis l’époque où il l’avait quitté pour rejoindre Seizangakure, aux côtés du Samouraï solitaire qui l’avait ensuite élevé.

      La région avait suscité en lui une impression étrange, chargée du malaise qu’éprouvaient parfois ceux qui ne voulaient pas exhumer quelque chose qu’ils avaient mis de temps à enterrer, mêlé pourtant au sentiment apaisant de rentrer chez soi.
      Deux paradoxes antithétiques qui avaient flottés un instant, jusqu’à ce que le premier finisse par éclipser le second lorsqu’ils étaient passés devant un bâtiment délabré, le long d’un sentier.

      Il s’agissait d’une vieille forge en ruine que certains badauds de passage leur avaient déconseillé si la tentation de s’y reposer leur avait traversé l’esprit, car l’endroit était prétendument hanté. La rumeur disait qu’une famille entière y avait été massacrée par des pillards, il y avait de cela presque deux décennies, et qu’il n’y avait eu aucuns survivants.
      Personne n’avait osé s’y installer depuis, et d’après cette même rumeur, on y entendait parfois les gémissements d’une femme en pleurs, la nuit.
      Foutaises.

      Pas des pillards. Des jashinistes. Avait songé le sabreur en lorgnant un instant l’endroit aux allures de mausolée, tandis que le petit groupe s’éloignait. Et il y a bien eu un survivant.

      L’humeur sombre du jeune homme s’était rapidement dissipée lorsqu’ils avaient passé Nendo no Kuni, et les frontières de Jujou, pour laisser place à une curiosité ingénu devant l’exotisme de cette provinces chlorophyllienne et luxuriante qu’il connaissait si peu.

      Aujourd’hui, ils parcouraient l’une des plus belles contrée de la région, et Urumi présageait qu’ils touchaient bientôt au but.
      Sentant le temps se radoucir, il desserra un peu les pans de sa cape de voyage dont la teinte crépusculaire contrastait avec les couleurs ambiantes…

      Tenue vestimentaire:

      …puis ses iris cæruleum se fixèrent sur les trois seizanjins qui évoluaient devant lui.
      Un sourire légèrement déridé ourla ses lèvres fines.
      Malgré la fraicheur d’Ao Oni no Ken -l’équipe qu'il venait nouvellement d'intégrer- il avait déjà rencontré chacun des membres séparément dans des conjectures et à des époques différentes.

      Kunao cet hiver, lorsqu’ils avaient participé avec Kyoshiro à un concours d’épreuves physiques quelque peu fantaisistes durant laquelle le Croc-blanc l’avait fumé sur une manche de vitesse, malgré la victoire d’Urumi dans la confrontation finale qui les avait conduits à escalader les hauteurs du pic des Bourrasques.
      Le souvenir de cette ascension était encore clair dans l’esprit du jeune homme. L’effort avait été difficile, et il n’avait pas gagné haut la main car Kunao le talonnait de prêt.
      Plus tard, les deux Chuunin avaient évolué ensemble sur une mission dangereuse qui combinait Yuurei, Épée Démoniaque volée, et brigands de grands chemins. Bref… toutes les conditions requises à un grand shoot involontaire d’adrénalines, couplé aux ingrédients essentiels à ces épopées lyriques, narrées par les conteurs au coin du feu.
      À terme, leur partenariat s’était changé en amitié, et Urumi avait pu constater deux choses. La première était que combinés ensembles, leurs styles respectifs qui se ressemblaient beaucoup, pouvaient faire des ravages. La secondes ; le talent de son compagnon semblait indéniablement surclasser le sien.
      Indéniablement ? Se répéta le combattant à la longue chevelure sombre, en effleurant du bout des doigts la tsuka de Kairyu.
      Nous verrons avec le temps.


      Ses pas le portèrent au niveau de Ganryu.
      Le Samouraï au corps sculpté et à la carrure monolithique avait changé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vu, ou tout du moins, depuis la dernière fois qu’il avait évolué à ses côtés incognito, le visage dissimulé sous un nomen de Kabuki, au cours d’une affectation durant laquelle le titan lui avait naguère sauvé la vie. Son visage aux traits durs portait de nouvelles cicatrices, et il avait été éborgné.
      Il avait cependant conservé ce même regard de loup polaire difficile à soutenir, qu’Urumi avait déjà constaté à l’époque.

      Et il y avait Saki.
      Le sabreur ne l’avait d’abord pas reconnu lorsque l’équipe s’était réunie pour la première fois…
      …puis il s’était rappelé cette adolescente à la chevelure d’argent, au sourire triste et ingénue, qu’il avait rencontré six ans auparavant, au retour d’un voyage de Sakyuu avec Kazuya. Malgré le drame personnel qu’elle avait vécu, la jeune fille l’avait accompagnée à l’extérieur du Village dans une mission qui s’était rapidement avérée plus compliquée que prévu.
      Lorsque la trame était arrivée à son terme, un évènement l’avait éloigné d’Urumi, et l’adolescent s’était senti peiné.
      Pourtant, malgré les stigmates lointains et les aléas que la vie lui avait apporté, il conservait précieusement le souvenir dans son cœur.

      Lorsqu’il avait rejoint l’équipe, il y a quelque semaine, l’adolescente qu’il avait connue s’était alors changée en une femme séduisante à l’allure assurée.

      Quelque chose s’était d’ailleurs produit en lui à ce moment. Une espèce de malaise, mêlé de pudeur dont il n’était pas accoutumé, comme s’il avait souhaité apparaître devant elle sous un autre jour.
      Il n’avait d’ailleurs pas trop su quoi y répondre, et s’était senti pour la première fois de sa vie légèrement décontenancé.

      Mais qu’est-ce que tu fous ? lui avait savonné la petite part de subconscient qu’il avait au fond de lui à cet instant.
      D’ordinaire, il se savait quelqu’un de confiant.
      Peu de choses l’effrayait. Et lorsque cela arrivait, il les affrontait comme il l’avait toujours fait.
      Mais cette impression-là était différente.
      Et enquiquinante.

      Étrange…
      …très étrange.


      Un élément nouveau le tira de son introspection, lorsque la petite boussole dans les mains de la Kunoïchi –le point d’origine à toute cette aventure-, pointa vers une crevasse, cernée d’une multitude de ruches sauvages, au cœur de la montagne.

      « Je ne sais pas vous, mais j’ai pas trop envie de ressembler à une grappe de raisin, alors je vais passer par là »


      « On est juste derrière toi. »


      Lui rétorqua Urumi, au moment où Saki commença à se contorsionner pour passer sous l’engorgement. Kunao suivit, puis Ganryu qui éprouva davantage de difficultés du fait de sa corpulence. Le passage du géant délogea d’ailleurs quelques scories qui attirèrent plusieurs butineuses en dégringolant. Le sabreur s’immobilisa quelques secondes, puis constatant que les abeilles semblaient plus curieuses que contrariées, s’engagea à son tour dans la cavité.
      Dans des mouvements souples et sans fioritures, il se glissa jusqu’à la haute silhouette du Jônin qui marqua un temps d’arrêt lorsqu’un insecte le harcela quelque instant avant de reprendre sa route.
      Urumi suivit le zigzag nonchalant du petit hyménoptère d’un œil espiègle puis continua à ramper dans le passage.
      À l’inverse de ses compagnons, il n’était pas spécialement préoccupé par les ruches et leurs occupants. Les abeilles étaient généralement moins agressives que certaines espèces de vespidés, pourvus d’un instinct de chasse, et n’attaquaient qu’en dernier recours, dans des situations souvent critiques.
      D’ailleurs la moindre piqûre, si elle pouvait s’avérer dangereuses pour leurs ennemis, leur était à elle, toujours fatale.

      Ils débouchèrent sur une zone encaissée par un tapis de feuillage.

      « Je n'aurais jamais cru devoir ainsi plier devant des abeilles... »


      Urumi adressa un clin d’œil à Kunao puis murmura sur un ton emprunt de badinerie.

      « Allons… tu as déjà combattu un Esprit Chevalier et flanqué une rouste à presque tout un groupe de pillards à toi tout seul, ce ne sont quand même pas quelques unes de ces bestioles qui vont t’effrayer ? »


      Puis il désigna la végétation de la pointe du menton en posant la main sur la poignée de Kairyu.

      « Voyons si tu as la main verte. »


      Les deux sabreurs dégainèrent à l’unissons ; Kunao en Iaidō et Urumi en Battōdō, puis attaquèrent la muraille végétale dans une successions de mouvements vifs qui laissèrent de longues trainées argentées dans leur sillage. Chaque geste était effectué avec une précision quasi-chirurgicale, frappant dans des angles complexes à travers des enchaînements qui semblaient laisser penser que le moindre déplacement –sans pauses ni hésitations- avait été parfaitement chorégraphié.
      En l’espace de quelques secondes, la floraison monochrome qui leur faisait face se changea en une pluie de confettis en suspension dans l’air, pour révéler un large passage qui s’ouvrait sur une sorte de charade.

      Il faut que Nord - Sud - Est et Ouest pénètrent en ce lieu.
      Si vous perdez ou ne remplissez pas les conditions, aucun retour ne sera permis.
      L’objet qui donne la direction est la clé si vous réussissez.

      Ses compagnons soulevèrent plusieurs hypothèses, mais Urumi préférait encore en observer davantage avant d’émettre un quelconque postulat.
      La végétation laissa la place à un environnement en structure, délinéé par une rangée de torches qui s’allumèrent en même temps lorsqu’ils pénétrèrent dans un petit corridor s’achevant sur une lourde porte en bois.
      Un Katon programmé ? Ou un simple mécanisme ?
      Songea Urumi en raflant au vol l’une des torches lancées par Ganryu.
      Son regard coula sur le boyau mais il ne perçut rien de visible. Haussant les épaules, il suivit Kunao et Saki, le colosse derrière lui, puis passa l’arche de la porte.
      Aussitôt, les soucilles du sabreur s’arquèrent légèrement face aux dimensions du grand hall dans lequel ils venaient de s’échoir tous les quatre. La pièce semblait pouvoir contenir le palais du Seizankage tout entier, et s’ouvrait sur une tour aux dimensions tout aussi cyclopéennes.

      Il écouta les conjectures de ses camarades puis reporta son attention sur l’architecture atypique.

      « Je table sur l’invitation, mais je pense qu’il y aura effectivement des pièges, puisqu’il s’agit sans aucun doute d’une mise à l’épreuve. Espérons seulement que le jeu en vaille la chandelle. Quoiqu’il en soit, la boussole est la clef, alors…»


      Il sourit puis haussa les épaules.

      « …suivons-là. »


      Conclut t’il avant de s’engager vers l’entrée de l’édifice.
      Il avait parlé d’une voix calme et confiante, mais sa démarche mesurée et la main, posée sur la poignée de Kairyu, montraient qu’il était sur le qui-vive.
      Lorsqu’il fut à quelques mètres de la porte, il vit Ganryu reparaître de son inspection.

      Les yeux pâles se posèrent avec interrogation sur les traits du Jônin, comme pour lui demander si la voie était libre.

      Mais ils furent rejoints par Saki avant que leur compagnon puisse dire quoique ce soit.
      Dans une démonstration d’habileté, la Kunoichi apposa un Fuuin de permutation sur la boussole et l’un des objets personnels du géant, ce qui déclencha un sourire en coin chez Urumi.

      Astucieux.
      Pnj
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      Pnj
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        La boussole déboussolée


        Un simple mécanisme très sensible avait allumé vos torches montrant l’arrivée de participants. Vous étiez face à cette grande tour, et après que le colosse @Tadakatsu Ganryu ait fait le tour, il pu constater qu’aucune autre porte n’était présente mise à part celle qui vous faisiez face depuis le début.

        @Karā Saki, ton idée est ingénieuse. Poser un fuinjutsu afin d’anticiper un quelconque problème dans le futur, mais…

        Les portes sont ouvertes et Ganryu passe le premier suivi de chacun de vous. A l’intérieur, le tube est d’un blanc immaculé. Juste à gauche de la porte se trouve une indication avec un bracelet juste en dessous.

        NORD - SUD - EST - OUEST

        Chacun doit choisir son prénom et installer son bracelet. Après que vous soyez rentré, les portes se referment derrière vous.

        A partir du moment où vous mettez vos bracelets, vos chakra s'amenuisent et semblent être totalement scellés par ces bijoux. Les bracelets ont le même fonctionnement qu’une partie du sort de Fuinjutsu “Entrave”. Votre chakra est scellé tant que le bracelet est en contact avec vous. Vous êtes désormais de simple civil lambda incapable de malaxer son propre chakra.

        - @Karā Saki, ne pouvant plus maintenir ton fuin à cause du bracelet qui scelle ton chakra, le fuinjutsu sur la boussole et sur l’objet de Ganryu disparaît.


        Dès que tous les bracelets ont été positionnés, après quelque temps à tourner en rond dans ce tube immaculé, une trappe s’ouvre avec de nouvelles indications. Vous pouvez voir un cadenas avec une indication en dessous. Une nouvelle étape à franchir pour les petits civils aventuriers.

        Première étape

        La boussole déboussolée Xjcn

        7619 Deux chiffres sont bons et mal placés.

        4763 Rien n’est bon.

        0451 Un chiffre est bon et mal placé.

        5942 Deux chiffres sont bons et bien placés.

        Vous ne pouvez rien faire d’autre que de tenter de résoudre ce cadenas pour voir ce qu’il se passe. Sur ce cadenas, il vous faudra tourner la petite molette de chaque colonne pour indiquer son chiffre. Mais combien avez vous de chance ?



        - Bienvenue dans la quête la boussole déboussolée.
        - Cette narration se passe juste avant l'aventure 9 pour Ganryu et Urumi.
        - Tout devrait bien se passer, quoique... L'écriteau à parlé...
        - Bonne chance !
        dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
        Fumiri Kunao
        dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
        https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t601-kunao-fumiri-la-petite-ame-des-montagnes-bleues-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t626-carnet-de-bord-fumiri-kunao
        Fumiri Kunao
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        Inventaire

          Inventaire
          Objet: - Armure de fer ★★ - Un katana simple ★. - Un Katana Télescopique - Tantô ★ - Yakusha 訳者 (litt. Traducteur) - Miroir de Reset - Bois d'eden
        La boussole déboussolée
        Avec LA fine équipe ─ Province du miel  


        "Quel enfer."

        Dans la salle centrale de cette tour souterraine, des bracelets attendaient comme si la personne savait que nous allions arriver... Soupirant, je lorgnais sur les matériaux constituant ces accessoires de mode. "Qu'est-ce que cela fait là ?" Surtout, il y avait-il la moindre trace de poussière dessus ? Le cadre était d'un blanc immaculé, comme si le ménage était fait constamment, et cette lumière apportée par la peinture, ou le matériau composant l'intérieur de la pièce, tranché durablement avec la pénombre troublée uniquement par les torches. On entrait dans un nouveau monde.

        Ce n'était pas rassurant du tout.

        Au-dessus des bracelets, un petit écriteau expliquait encore la succession de direction... Quatre bracelets pour quatre directions ? C'était presque logique, mais je ne le comprenais que maintenant et la consigne stricte apportée par ce qui ressemblait de plus en plus à un maitre du donjon faisait mention de la nécessité d'entrer avec... D'entrer où ? Nous étions déja dans cette tour, alors il y avait encore une porte à passer pour réellement entamer notre aventure. Lorgnant sur mes camarades, attendant leur réaction, je pointais du doigt l'accessoire désigné pour le "sud." Soupirant, je le prenais, sans toutefois le porter à mon poignet...

        - Faites que cela ne soit pas un piège... Je n'ai pas marché tant de temps pour mourir à cause d'une foutue boussole. Synchronisé avec mes partenaires, chacun aillant sélectionné leur propre direction qu'ils définissaient, je pus mettre l'objet autour de ma main droite et tout de suite, je sentis une gène. Quoi ? Comme un hoquet, je fus surpris de la sensation apportée par une si petite chose...

        Mes forces disparaissaient, enfin non... Ma vie ou mon âme n'étaient pas aspirée, et je tenais debout, mais je me devinais incapable des pointes de vitesse que je pouvais réaliser sans effort en dehors de la pièce. Pareil pour ma technique si précise en kenjutsu, je la conservais sans plus avoir la même puissance, du tout... Lorgnant sur ma paume, ouverte et perpendiculaire au sol, je me sentais comme vidé. Bien que je n'avais jamais appris à malaxer efficacement mon chakra pour des techniques de ninjutsu, même basique comme me coller au mur ou marcher sur l'eau, je savais que j'avais des capacités chakratique de renforcement standard et... Avec ce bracelet, je n'avais même plus ça.

        - Vous aussi vous vous sentez comme... Étrange ? Heureusement, si je devais me défendre, je conservais mon arme et mes années d'entraînement, mais l'impact était, je le devinais, complétement différent sans infuser inconsciemment ma lame d'un chakra puissant ou même en renforçant mon bras de la même manière.

        La porte derrière moi s'abattit comme une punition divine : Nous étions piégés dans une pièce inconnue, sans les capacités qui faisaient de nous des soldats de l'empire... Simple civil, nous pouvions être condamnés à bien des choses. "Va affronter un yokai sans ça..." C'était peut-être la finalité de la chose ? Un fuinjutsu étrange qui pouvait totalement annihiler la compétence chakratique de quelqu'un... Ou bien c'était le bracelet, comme une menotte, avec un matériau spécial qui nous rendait si vulnérable. Posant la main sur le bracelet, je me préparais à l'arracher... Mais le centre de la tour bougea pour laisser apparaitre un panneau et un cadenas.

        Une suite mathématique, même plusieurs, devaient donner le code pour passer à la prochaine étape... Soupirant, je me penchais dessus, avant de trouver une combinaison adéquate, quoiqu'un peu hasardeuse. Je dus me prendre plusieurs fois dans la combine pour lire correctement et aligner dans ma tête toutes les composantes... Malheureusement, je n'avais ni papier, ni plume, sous la main pour tenir les comptes.

        - Il manque un chiffre... Je trouve le "1", le "9" et le "2" mais pas le dernier pour compléter et commencer à les mettre dans le bon ordre... Alors quoi ? Ce serait le "8" ? Il n'apparait jamais dans les suites. Soupirant, je croisais les bras.

        Il manquait quelque chose, ou bien, j'avais mal lu ?

        Me tournant vers mes camarades, je cherchais dans leurs yeux la flamme de la vérité mathématique... Le genre de conviction amené par la preuve, longuement travaillée, de la déduction, ainsi, j'allais naturellement plutôt vers la jeune femme qui accompagnait tous ces types en arme.

        - Alors le cerveau, on fait quoi ? Moqueur, j'essayais de mettre de côté le danger de mort probable si on échouait à cette énigme de merde.

        Surtout, si on bloquait à cette première énigme... Qu'est-ce qu'allait être la suivante, et celle d'après... Étions-nous vraiment paré pour ce défi intellectuel ? Nous qui n'étions probablement que des débiles profonds. "Sans le chakra, peut-être qu'on n'étaient que des... Gens lambda ?"

        CEYLAN



        dit Shikisha, Jonin de Seizan
        Karā Saki
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        Karā Saki
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        La boussole déboussolée
        Feat Ao Oni No Ken



        Chacun en allait de sa petite théorie, face à cet étrange endroit, qui semblait réserver de nombreux secrets. L’obscure tour qui s’offrait à vous était lisse, froide et surtout, ne vous offrait aucune autre porte que celle qui s’était offerte à vos yeux dès votre entrée dans la pièce. Si votre petite aventure, jusqu’ici, avait eu un aspect plus comique, celle-ci commençait à prendre un aspect bien plus sérieux, et vos pas vous menaient sans doute vers un danger que vous n’aviez pas encore identifié. Faire demi-tour ? Non, aucun de vous n’y avez pensé. Pas après les longues journées de marche à travers Onogoro, les brochettes de viande gigantesque de Ganryu qui avaient été un réel défi pour vos estomac, ni même après t’être humiliée en te réveillant un matin avec ton habituel eyeliner rouge étalé sur ton doux visage.

        Torche à la main, tu fis comme le reste du petit groupe. Après avoir prit le temps de vérifier l’absence d’autre passage, tu étais entrée dans la loufoque tour, cachée au cœur de la roche. La transition fut plus qu’étrange, pour tous. Si l’extérieur du bâtiment était sombre, l’intérieur était d’un blanc immaculé, qui te fit même plisser les yeux, tant il était éblouissant. Tu aurais presque été capable de te fondre dans le décors tiens, avec tes cheveux blancs et ta peau d’albâtre. Heureusement que tu as un peu de rouge pour contraster !

        De nouveaux, les quatre points cardinaux s’évoquèrent à vous, et cette fois-ci, sous la forme d’étranges bracelets. Kunao s’en approcha le premier, et se décida à enfiler celui affilié au sud, afin de pouvoir continuer d’avancer. Suivant le mouvement, chacun enfila rapidement le bijou autour de son poignet, et le nord vint donc te décorer.

        Sensation étrange, et plus que déplaisante. Le déséquilibre. Comme un loquet qui se referme sur toi, qui te prive d’un élément qui fait partie entière de ta personne. Ton chakra s’amenuise, tes sourcils se froncent, ta mâchoire se serre, et le voilà scellé.

        « Et merde »


        Tu devais l’avouer : Tu détestais ça. Là où tes partenaires avaient la chance de pouvoir encore se défendre, l’incapacité de malaxer ton chakra était synonyme d’inutilité. Tu devenais un poids mort pour l’équipe, alors même que tu avais juré de progresser pour pouvoir assurer à tous de rentrer en vie chez eux.

        « Oui. Visiblement, on ne pourra pas se servir de notre chakra pour sortir d’ici ... »

        La contrariété était claire sur ton visage. Tes lèvres pincées, l’agacement dans ta voix, la manière dont ton pouce caressait le bracelet avec frustration. Tout autant d’indices qui ne laissaient aucun doute sur ce que tu pensais de cette petite surprise.

        « Et en plus, on ne peut même plus compte sur le sceau de permutation pour garder la boussole. C’est vraiment handicapant »

        Tu as fortement pensé « emmerdant » mais tu préfères garder les injures pour un peu plus tard, quand la situation te tapera encore plus sur les nerfs. Peut-être dans pas si longtemps que ça. Tu te décidas néanmoins à utiliser cette frustration pour avancer, et vite retrouver tes capacités. Le cadenas était là, vous offrant son énigme et une possible sortie vers un endroit inconnu.

        Tes iris se posèrent sur le code, et tes petits neurones se lancèrent dans une valse. Le 4, le 6, le 7 et le 3. Le 1 cherche sa place, le 9 le rejoint dans la danse. Le 2 se repose. Un partenaire de danse manque. Oui, il n’en manque qu’un. Un seul qui n’est pas venu au bal. Après tout, les stars n’arrivent jamais en retard, vu que la fête commence à leur arrivée, pas vrai ?

        « Je suis d’accord avec ta déduction Kunao. Je pense que le numéro manquant est le 8 ... On part donc sur 1982 ? »

        Relevant ton regard sur le blandinet, un petit sourire étira tes lèvres, tandis que le souvenirs d’une ancienne conversation, et d’une maladresse remonta en toi.

        « Bien joué, les muscles »

        Il ne vous restait plus qu’à entre le petit code, une fois que tout le monde serait d’accord. Te décalant légèrement, tu laissas la place à Ganryu et Urumi pour que ceux-ci puissent s’approcher du cadenas et vérifier qu’aucun détail ne vienne remettre en cause votre raisonnement premier.

        « Si nous avons le droit à d’autre énigme, j’espère que celles-ci seront un peu plus littéraires ... »

        Au moins, tu serais plus à l’aise. Tu es loin d’être bête, mais c’est vrai que tu n’es pas non plus une grande mathématicienne. Même chose pour Urumi, dont le langage soutenu fait aisément écho à ses connaissances en littérature.

        dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
        Tadakatsu Ganryu
        dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
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        Tadakatsu Ganryu
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        Feat Ao Oni no Ken


        La boussole déboussolée Image

        Il avait fait le tour de l’étrange tour pour constater un phénomène encore plus bizarre. Durant sa petite balade, il n'avait en effet pu observer qu’une seule entrée située sur le bâtiment: la porte centrale.  Autre particularité, aucunes fenêtres n’en décoraient les parois. C’était vraiment pas banal, et le colosse se demandait ce qui pouvait bien les attendre à l’intérieur. Une fois qu’il eut terminé son repérage, il revint donc vers ses compagnons, avant de leur annoncer d’une voix perplexe :

        - Bon bah… Il n’y a aucune autre entrée. Il balaya ses compagnons d’un regard interrogateur. Tout le monde est prêt pour entrer ?

        Il avait pu lire dans le regards des autres qu’ils étaient à présent tous prêts pour pénétrer à l’intérieur de l’édifice. Ni une ni deux, notre colosse poussa alors l’imposante porte qui lui faisait face. Mine de rien, elle pesait son poids et il éprouva quelques difficultés à la déplacer malgré sa puissance. Et quand l’intérieur s’offrit à son regard, Ganryu resta quelques secondes bouche bée. Le temps que son cerveau tente d’analyser le mystère qui avait lieu devant son regard. La pièce était d’un blanc immaculé. A tel point que la seule présence de sa torche en main l’aveuglait, tant la lumière se réfléchissait avec violence sur les parois qui l’entourait. Il étouffa donc la flamme de sa torche à l’aide sa cape, permettant ainsi à son œil de s’habituer à la brillance des murs. Une fois acclimaté à la lumière, il leva le regard pour constater que le toit du bâtiment semblait inaccessible à l’œil nue. Cet endroit avait quelque chose de totalement irréel, c’était à n’en pas douter. Ganryu n’était pas croyant, mais ce genre de construction ébranlait ses certitudes. Immédiatement il faisait le rapprochement avec les kamis, malgré lui… Il n’avait pas envie de s’adonner à ce genres de réflexions métaphysiques. Leur préférant bien souvent les fruits de l’expérience brute pour comprendre le monde qui l’entourait. Mais il se devait d’admettre que face à cette tour tout droit sortie d’un conte, sa vision empirique des choses trouvait ses limites à toute explication. Encore leur fallait-il savoir s’il s’agissait d’un conte de fée, ou bien d’un conte macabre ?

        C’est d’abords la voix de Kunao qui sortit le colosse des montagnes de ses méditations. Le bretteurs aux cheveux d’argent faisait face à un petit promontoire où trônaient quatre bracelets, tous marqués du nom d’un point cardinal. Bien évidemment, cela rappelait le message sur lequel ils étaient tombés à l’entrée de la tour. Visiblement, ces bijoux allaient leur être nécessaire pour découvrir les mystères qui entouraient ces lieux. Ils n’avaient pas vraiment d’autre solution. Et puis toujours d’après ce que disais ce même message, ils avaient avec eux la clef de ce mystère en la boussole. Avec la technique de fuin de Saki qui protégeait l’artefact, il ne pouvait pas leur arriver grand-chose, s'imaginait-il. Si seulement il avait su ce qui les attendait ! A l’image de Kunao qui se munissait du bracelet flanqué du sigle « Sud », et de Saki qui attrapait « le Nord », le colosse jeta son dévolu sur celui qui portait la mention « Ouest ». Ne restait plus que « l’Est » pour Urumi. Une fois un bref regard échangé avec tout le monde, nos héros enfilaient à l’unisson leurs bijoux autour de leurs poignets. Et ce qu’on pouvait dire c’est que la bande n’était pas au bout de ses surprises. D’abords ce fut la porte d’entrée qui se referma toute seule avec fracas. Et alors que son regard était attiré en direction de l’entrée condamnée, Ganryu fut tout à coup envahi d’une puissante sensation, qui lui lui glaça l'échine.    

        La boussole déboussolée Tumblr_inline_pb9nrw0YR91rl41on_1280

        -Bordel !? S’était échappé d'entre ses lèvres sous la stupeur. Et alors que Kunao interrogeait le reste du groupe quand à un éventuel changement, Ganryu lui confirmait. Tu me le fais pas dire ! J’ai plus une seule once d’énergie qui parcoure mon corps ! Il jeta un regard vers ses mains. Il avait beau essayer de générer du fluide, rien ne sortait. C’est comme si on venait de me couper d’une partie de moi même…  


        Sa première intuition concernait forcément ces bracelets. Ils avaient l’air de fonctionner comme des sortes de sceaux leur empêchant de mobiliser leur chakra. Il ne sentait pas faible pour autant. Son corps n’était ni douloureux ou engourdi. Mais son chackra était bel et bien sous entrave. C’est d’ailleurs ce que leur confirmait Saki. En même temps, la kunoïchi au regard multicolore savait de quoi elle parlait ! Elle était après tout spécialisée dans le fuin-jutsu de haut niveau. Elle rappelait aussi à juste titre, que la technique employée pour protéger la boussole n’avait pas échappée au phénomène. Ce qui les obligeait à présent à prendre grand soin de l’objet. Car comme Ganryu le rappelait à ses compagnons de L’Ao :

        - Ça c’est quand même embêtant. Comme le disait le message plus tôt, la boussole est censé être la clef de l’énigme… Il lançait un regard où s’entremêlaient confiance et invitation à la prudence à l’attention de Saki. Tu vas devoir y faire vraiment attention. Sans elle, on risque de rester coincés là.

        Il en avait à peine terminé avec sa phrase, que Kunao attirait leur attention sur  ce qui s’apparentait comme la suite directe de cette étrange épreuve. Un panneau sur lequel des suites de chiffres, à chaque fois accompagnées d’une consigne précise, les forçait à identifier un code. Déjà affairé à réfléchir sur l'énigme, la solution que leur proposait le jeune bretteur avait l’air de faire sens. Et à l’image de sa comparse, Ganryu appuyait l’intuition de Kunao d’une voix convaincue :

        - Je pense aussi que c’est la bonne réponse . Il porta la main à son menton, un air penseur habitait son visage alors que son regard ne quittait pas le mystérieux cadenas. Si on en croit ton raisonnement ,ça nous donnerait donc « 1982 » ? J’ai beau retourner l’énigme pour trouver autre chose... Il marqua une pause dans sa phrase. Je tombe sur le même résultat.

        Kunao, Saki et le colosse semblaient tous s’entendre sur le même résultat, comme le montrait la petite blague de Saki à l’attention du bretteur seizanjin. C’est pourquoi Ganryu posa un œil interrogateur sur le visage émacié d’Urumi, avant de lui demander :

        - Est-ce que tu vois une autre solution ? Il échangea ensuite un regard avec les deux autres. Car si on est tous d’accord, je vous propose de rentrer ce code. Il jeta un bref coup d’œil à la structure qui les gardait prisonniers. C’est pas comme si on avait d’autre solution pour avancer de toute façon…

        Bien sûr il ne comptait pas prendre de décision sans l’accord de toutes les partie du corps de l’Ao Oni no Ken. C’est pourquoi il attendait qu’Urumi confirme leur idée avant de rentrer ces données dans le cadenas. Il avait beau prendre son rôle de capitaine d’escouade au sérieux, il avait une perception plutôt flexible concernant son poste. Ganryu n’était pas du genre à imposer ses décisions à la va-vite. Il savait que la concorde était le maître mot d’un travail d’équipe réussi. Il avait beau paraître buriné et grognon, il n’en restait pas moins expérimenté dans ce domaine pour son âge. Certes, il se traînait une réputation de solitaire patibulaire depuis ces deux dernières années. Mais avec ses nouvelles responsabilités, ainsi que ses nouveaux compagnons, tout cela lui donnait l’occasion de renouer avec cette part moins sombre et plus mesurée de sa personnalité.
        dit Mōkin, Jonin de Seizan
        Yugure Urumi
        dit Mōkin, Jonin de Seizan
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        Yugure Urumi
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        Les yeux rivés vers le sommet de la tour -et le dôme géant qui cloîtrait la salle aux dimensions babyloniennes-, Urumi se demandait qui avait eu naguère assez de temps à perdre pour se lancer dans un travail de construction d’une telle excentricité, et dans quel but ?
        L’environnement, le style d’architecture, et l’invraisemblance que l’ensemble semblait renvoyer aux yeux d’un profane, était à l’antithèse de l’art *Nihon Kenchiku (*l’architecture traditionnelle japonaise) des constructions d’Onogoro qui se caractérisaient par des compositions de bois, de toiles, et de chaumes, la plupart du temps en encorbellement, avec ses panneaux coulissants et ses structures démontables permettant de modifier la configuration d’un espace.
        La tour était fixe, dénuée d’angles, de décorations rituelles, de fioritures, et d’aspérité, et ressemblait à la hampe d’un yari géant que l’on aurait profondément fiché dans le sol.

        À cette pensée, le regard métallique d’Urumi coula lentement le long de la charpente de la tour pour s’arrêter sur sa base, juste en-dessous de la porte d’entrée.
        On voit jusqu’où monte cette structure, mais que sait-t ’on de sa partie souterraine ?
        Il plissa légèrement les sourcilles.
        Si elle est aussi vertigineuse que son sommet, l’exploration risquera de prendre un peu de temps...
        Puis haussa légèrement les épaules.
        …et du temps, tu en as justement à perdre.

        Ganryu se rapprocha d’Urumi, le tirant de son analyse.

        « Bon bah… Il n’y a aucune autre entrée. Tout le monde est prêt pour entrer ? »


        Ce à quoi le jeune homme acquiesça d’un léger hochement de tête.

        « C’est bon pour moi. »

        Le quatuor s’engouffra tour à tour dans l’ouverture. Kunao en premier, puis Saki, et Ganryu, le sabreur fermant la marche.
        Arrivé sur le seuil, Urumi hésita quelques secondes, l’esprit départagé entre curiosité et appréhension.
        Quelles genres de surprises nous réserve cette endroit ?
        Songea-t’il un instant, ses iris cérulées détourant l’encadrure de la porte.
        Trop tard pour faire machine arrière, de toute façon.
        Puis s’engagea dans l’âtre qui semblait baigné d’une étrange clarté.

        À la seconde où il franchit le linteau, une lumière irradiante lui agressa les pupilles dans une explosion de feu blanc, et le jeune homme eu le réflexe de se couvrir le visage d’une main, le temps de s’habituer à la clarté ambiante.
        Les murs étaient d’une pâleur d’albâtre, presque immaculée, et semblait réfléchir la radiance de leur nouvel environnement pour la renvoyer de manière amplifiée.
        Non, pas réfléchir…
        Constata Urumi, dont les yeux commençaient déjà à s’adapter.
        …les murs sont la lumière.
        C’était étrange… et fascinant à la fois.

        Un claquement sec retentit derrière lui, et en une fraction de seconde, le sabreur laissa tomber sa torche puis se retourna sur le qui-vive, la main instinctivement posée sur la garde de Taishou.
        La porte venait de se refermer sur leur passage, les prenant au piège dans cet étrange tube lumineux. Quelqu’un l’avait-t ’il actionné de l’extérieur ? Ou l’endroit était-t ’il conçu pour servir de chausse-trappe à l’instant où les visiteurs auraient dépassé l’âtre ?
        Difficile à dire, mais l’imprévisibilité de la situation mettait mal à l’aise l’homme tout en contrôle qu’était Yugure Urumi.
        La plupart du temps, il aimait avoir une longueur d’avance sur les évènements. Il prenait toujours le temps de réfléchir avant de rendre une décision ou un verdict, et il avait l’habitude de maitriser les engrenages des conjectures auxquelles il était régulièrement soumis par le biais d’une analyse approfondie, pour ensuite pouvoir s’engager, serein, dans l’inconnu.
        Cela dit, il y avait bien une chose qu’il ne maitrisait pas encore complètement, et qui constituait la clef du travail en équipe…

        …savoir s’adapter aux décisions des autres, tout en les complétant par ses propres idées.

        Un bon exercice.
        Il esquissa un sourire.
        Prête-toi donc au jeu, qu’as-tu à perdre ?

        La vie… accessoirement.


        Lui susurra une petite voix au fond de lui, tandis qu'il écrasait les flammes mourrantes du flambeau renversé sous la semelle de sa sandale, et que son choix se portait sur le bracelet « Est » au moment où ses camarades se paraient chacun d’une de ces breloques mises à leur disposition.
        La babiole se referma autour de son poignet, et soudain, l’univers tout entier qui gravitait autour d’Urumi fut plongé dans le noir… comme si quelqu’un venait d’éteindre la lumière à travers ses perceptions.
        Il plissa les yeux.
        Fais appel à ton chakra. Lui conseillait parfois Kazuya lorsqu’une situation devenait périlleuse, à l’époque où il était encore un adolescent zélé et arrogant.
        Ce à quoi le garçon lui répondait par un sourire hautain.
        Nul besoin d’en faire appel, il ne baignait jamais autre part que dans cette énergie brut qui l’avait accompagné tout au long de sa vie.

        Une logique qui n’avait jamais été aussi irréfutable qu’en cet instant.

        Il eut beau tenter de le malaxer, de le faire circuler à travers son corps comme c'était devenu une habitude au fils du temps, mais rien ne vint.
        C'était comme si tout son chakra s'était complètement volatilisé.

        Le jeune homme essaya d'arracher le bracelet.
        Peine perdu, l'objet était complètement verrouillé sur son avant-bras.
        Il sentit une boule se former dans son ventre.

        « Vous aussi vous vous sentez comme... Étrange ? »

        « Oui. Visiblement, on ne pourra pas se servir de notre chakra pour sortir d’ici ... Et en plus, on ne peut même plus compte sur le sceau de permutation pour garder la boussole. C’est vraiment handicapant. »

        « Tu me le fais pas dire ! J’ai plus une seule once d’énergie qui parcoure mon corps ! »


        Le sabreur expira, le temps pour lui de laisser passer son agacement face à la situation, puis décrocha son regard de Basilic du petit bracelet piégé qui miroitait autour de son poignet pour le couler vers ses trois compagnons.

        « C’est pareille pour moi, mais je pense que ça fait partie du jeu… »


        À défaut de tabler sur leurs capacités physiques, ils allaient devoir se creuser les méninges.

        « …quoiqu'avec un peu de réflexion, on devrait pouvoir s’en sortir. »


        Comme pour illustrer ces propos, ils se retrouvèrent bientôt face à l’un de ces casse-têtes, habilement conçus pour torturer l’esprit et laisser insidieusement place au doute dans une gymnastique mentale faites d’apostilles et de spéculations.

        Première étape

        La boussole déboussolée Xjcn

        7619 Deux chiffres sont bons et mal placés.

        4763 Rien n’est bon.

        0451 Un chiffre est bon et mal placé.

        5942 Deux chiffres sont bons et bien placés.



        Urumi esquissa un sourire qui ne monta pas jusqu’à ses yeux. Un sourire acide et nimbé d’ironie.

        Il n’était pas friand de ce genre de jeu…
        …néanmoins la solution n’était pas hors de portée. Tenant d’avantage de la logique que des mathématiques, l’énigme faisait appel au raisonnement pur.

        Le jeune homme fonctionna par étapes ; d’emblée, il élimina le 4, le 7, le 6, et le 3, puisque la deuxième ligne précisait qu’aucun de ces chiffres ne faisaient partis du code. La première en revanche contenait deux chiffres bien présents dans le cryptage mais mélangés. Chiffres qu’Urumi pu également retrouver dans la quatrième ligne qui stipulait que deux de ces mêmes chiffres étaient correctement placés.

        ?9 ?? donc, puisqu’il apparaît autant sur la première que sur la quatrième ligne qui désigne deux chiffres correct. Ce qui nous fait également éliminer le 0 sur la troisième ligne qui ne comporte qu’un seul bon chiffre, le 1, comme stipulé dans la première ligne puisque le 7 et le 6 ont eux-aussi été éliminés. Il resterait donc quatre chiffres. Le 2 possiblement, qui n’apparaît que dans la quatrième ligne, le 8, qui n’apparaît pas dans l’énigme mais qui n’a pas été éliminé… et le 0. Quoique… non… l’intitulé ne désigne qu’un seul chiffre dans la troisième ligne. Et la logique tend vers le 1 puisqu’il apparait dans la première ligne avec le 9. Ensuite le 5… qui ne serait pas dans le code puisqu’éliminé dans la troisième lignes grâce au 1.
        Le 2 et le 8. Mais sont-t ’il bons ? Et dans quel ordre ?


        Songea Urumi.

        Par ailleurs, l’intitulé ne dit pas si ce code peut contenir deux fois le même chiffre ou si tous les chiffres sont différents.

        Il sourcilla et commença à s’agacer.

        Quelque chose cloche... il manque un détaille. L’intitulé ne serait pas complet ? Creuse-toi les méninges, et reste calme. L’impatience mène à l’erreur.

        Il n’y a pas de 4 dans la quatrième ligne puisqu’il a été éliminé, mais deux chiffres sont bien placés. Le 5 a également été éliminé. Hors, l’énigme désigne deux chiffres comme étant les bons dans cette ligne. Le 1 n’y apparaît pas, le 9 est juste, et tous les autres ont été écartés. Ne reste plus que le 2.

        19?2 ou ?912

        Le 1 est bon aussi sur la première ligne, mais pas dans la troisième case de cette dernière. Donc, la seule combinaison possible à ce stade-là est 19 ?2.

        Il ne reste plus que ce flou dans l’intitulé. Soit le code peut contenir deux fois le même chiffre et auquel cas 1992 serait tout à fait plausible, soit tous les chiffres sont différents et 1982 est la combinaison exact.


        Il se tortura les méninges encore un peu, mais rien n’y fit. Peut importe dans quel sens il tournait et retournait le problème, Urumi finissait toujours par tomber sur ces deux alternatives.

        1992 ou 1982 ?

        Il leva les yeux vers Kunao, Saki, et Ganryu pour chercher un peu d’appui.
        Apparemment tous les trois semblaient d’accord pour 1982.

        « Est-ce que tu vois une autre solution ? »


        Interrogea le colosse en s’inclinant dans sa direction.
        Urumi hésita.

        « Très franchement... j’hésite entre 1992 et 1982. Je ne parviens pas à trouver un consensus entre les deux, mais vous semblez tous tabler pour 1982, donc... »


        Il hocha la tête, l’air dans le vague, puis leva les yeux vers le cadenas.

        « …va pour 1982. »


        Ses doigts effleurèrent la petite molette de chacune des cases. Il marqua une pause, et tappa progressivement la combinaison à quatre chiffres.

        Aléa jacta est.
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          La boussole déboussolée


          Chacun avait passé son bracelet à son poignet vous faisant perdre rapidement vos forces et votre incapacité à malaxer le chakra. Désormais, vous n’étiez que de simples civils. Et si les soldats de l’armée pouvaient se mettre à l’auteur des civils et réfléchir plutôt que d’user de leur chakra ? N’est-ce pas là une leçon à tirer de cet état dans lequel vous êtes ? En effet, lorsqu’on est acculé, le soldat cherchera une solution en pensant à ces capacités sans réellement réfléchir plus profondément. Et si vous étiez dans une situation périlleuse sans votre chakra ? Inconsciemment, l’Homme cherchera à puiser dans toutes ses facultés intellectuelles pour tenter de survivre. Que feriez-vous si votre vie était en jeu sans aucune possibilité d’agir par la force ? L’avenir nous le dira rapidement.

          @Yugure Urumi, tu es celui qui tourne les molettes après avoir écouté la réponse à la majorité. Etait-ce la bonne ? Et si tu avais eu la bonne réponse ? Ta parole ne vaut-elle pas celle de toutes les autres ?

          1982 est indiqué sur le cadenas, quand soudain la trappe se ferma. Vous ressentez directement que le tube bouge sous vos pieds, comme si vous étiez en train de descendre. Ce tube semblait être une plateforme montante et descendante. Cet ascenseur en route pendant une bonne minute se stoppa. Êtes-vous arrivé aux portes des enfers ou avez-vous eu la bonne réponse ?

          Alors que le tube s’était arrêté, une porte s’ouvrit devant vous. Le code était en réalité l’activation de la plateforme pour pouvoir continuer votre ascension. De là ou vous êtes, à l’intérieur du tube, vous pouvez apercevoir une sorte de continuité au décor déjà présent. Une petite salle immaculée, complètement vide. Pour continuer, il faudra que chacun quitte l’ascenseur, sans ça, la suite ne s’activera jamais.

          Après que chacun ait prit son courage pour quitter l’ascenseur, vous parvenez dans une grande salle blanche.

          La boussole déboussolée Salle-10

          Tout semble vide, avec un grand silence, ce qui rendait l'atmosphère encore plus oppressante. Chacun de vous pouvez ressentir les battements de son cœur. Les portes que vous venez de traverser se referment d’un coup et vous êtes de nouveau coincé. Mais que va-t-il se passer ici ? Après quelques secondes des trappes au plafond glissent laissant tomber une pluie de choses. Mais rien n’est mortel pour vous. 3 grosses pancartes tombent sur le sol suivi d’une boite en bois. Et à côté de la porte, une nouvelle trappe s’ouvre laissant un dispositif comme pour y introduire des lettres.

          Pour celui qui prendra la boîte en bois, en l’ouvrant, vous trouverez plusieurs lettres de l’alphabet. Vous comprenez rapidement que ces lettres sont votre moyens d’écrire dans les cases à proximité de la porte. Mais que faut-il écrire ?

          Vous devez donc focaliser votre intellect sur les 3 pancartes au sol. 3 syllabes de différentes couleurs n'étant pas forcement dans l'ordre. Faut-il trouver un mot de 12 lettres avec tout cela ? Je crois qu’il n’y a pas trop le choix.

          La boussole déboussolée E8kk



          - Bienvenue dans la quête de la boussole déboussolée.
          - Cette narration se passe juste avant l'aventure 9 pour Ganryu et Urumi.
          - Tout devrait bien se passer, quoique... L'écriteau à parlé...
          - Bonne chance !
          dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
          Fumiri Kunao
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          La boussole déboussolée
          Avec LA fine équipe ─ Province du miel  


          "Encore une pièce blanche."

          Peu content de la finalité avec le bracelet qui avait réduit à peau de chagrin nos capacités si longtemps travaillées, je fus cependant assez satisfait de la réussite de notre résolution mathématique. On n'était pas totalement idiot et les choses allaient bon train vers le succès... Quoique.
          Avec le mouvement de la salle, j'avais craint une chute ou un piège devant un quelconque échec : Urumi avait évoqué une autre solution, comportant un deuxième neuf et, un vague instant, je pus douter de mon esprit, mais tout n'avait pas été si noir.

          Au contraire.

          On descendait lentement, et si j'avais eu l'impression de pénétrer déja dans un espace sous-terrain, avec la sensation de chute lente et douce, je pouvais me sentir presque rassuré... Sauf que non, car qu'est-ce qui nous attendait dans les entrailles du monde, ainsi portée par cette machine inconnue.

          - Une pièce qui bouge toute seule, devant l'activation d'un mécanisme... Ce n'est pas du tout une installation classique, il y a quelque chose de très important au bout de cette "grotte". Qui a pu faire ça ? Et pourquoi ? Pensif sur mes propres questions, je laissais divaguer mon regard sur l'entrée de la pièce supplémentaire une fois la plateforme stoppée. On était arrivé ?  

          Faisant un pas dans le nouveau cadre de notre aventure, je découvrais devant moi, et le reste du groupe qui se pointait, des pancartes au sol avec une boite. Fronçant les sourcils, je me baissais pour soupeser le contenant, au cas où il y avait un piège ou si elle devait rester au sol, ce n'était pas le cas. Ouvrant donc le coffret, je pus découvrir une myriade de petit jeton en bois, avec des lettres dessus. Me retournant, je présentais la chose à mes partenaires pour qu'ils commencent à turbiner sur la manière d'utiliser ce bois laqué pour l'énigme qui... En vérité, me laissait un peu sur la touche.

          - Quel est le sens de tout cela ? Au-delà même de l'énigme qui allait être d'une facilité déconcertante une fois que la solution serait présenté devant mes yeux, je cherchais au-delà : Pourquoi une suite d'énigme ? Au bout, qu'est-ce qu'il y a ? La froideur de l'ignorance venait glacer mon sang, surtout que le chakra ne pouvait pas m'aider dans cette histoire, avec ce fichu bracelet.

          Au final, cela n'était pas le jeu d'un savant fou qui voulait voir des gens se fracasser contre la logique, quitte à y rester ? Les frontières de la paranoïa étaient minces, quand on ne comprenait pas quelque chose. Secouant la tête pour évacuer ces pensées parasites, je me concentrai sur la suite... Sans doute que j'avais un train de retard, maintenant, avec mes camarades.
          Une suite de douze lettres, formant donc un mot avec autant d'éléments... Celui-ci devait comporter un "Si" bleu ; un "I" noir et un "Ré" vert. Si la couleur ne jouait pas dans le mot même, c'était pour le trouver que c'était important. Accroupis, je me rapprochais des pancartes verticalement pour, par symbole, me rapprocher de la vérité, mais tout me semblait si sibyllins. Après de longues minutes, finalement, je venais frapper du poing sur le sol, en signe de frustration :

          - Je trouve pas, ça va me sauter aux yeux quand vous allez trouver... Mais je trouve pas. Soupirant longuement, je m'éloignais de cet échec intellectuel pour moi.

          "Quel idiot je suis..."
          CEYLAN



          dit Shikisha, Jonin de Seizan
          Karā Saki
          dit Shikisha, Jonin de Seizan
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          Karā Saki
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            Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
          La boussole déboussolée
          Feat Ao Oni No Ken



          La frustration était présente dans tout les esprits. Peu habitués à ne pas avoir accès à cette force extraordinaire qu’est le chakra, vous aviez tous l’impression d’avoir était volé d’une part importante de vous-même. Votre seule arme restante était votre esprit. Heureusement pour toi, ton esprit avait été affuté pendant des années. Quelle ironie cela aurait été si toi, une dévote d’Omoikane, avait décidé de laisser ton esprit s’affaiblir, lentement mais surement. Tes camarades semblaient également ne pas avoir fait cette erreur. L’esprit en ébullition, il ne vous fallu que peu de temps pour vous mettre d’accord sur la réponse à cette première énigme et laisser le samourai à la longue chevelure nocturne entrer les précieux numéros. Une longue seconde s’écoula, et puis, soudain, un clic et une sensation étrange de mouvement. Tes yeux se posèrent sur les murs blancs, qui semblèrent glisser vers le haut. Ce n’était pourtant pas les murs qui bougeaient, mais bien la pièce en elle-même. Un étrange mécanisme, qui ne laissait pas de doute sur l’importance du lieu que cette boussole vous avez dévoilé. Kunao était le premier à prendre la parole, exprimant une réflexion semblable à la tienne sur cet étrange endroit. Ta tête effectua un léger mouvement du haut vers le bas, calmement, pour approuver ses paroles.

          « Oui, ça ne peut pas être un endroit sans importance vu le fonctionnement de celui-ci. Malheureusement, pour l’instant, nous n’avons pas d’autre choix que d’en suivre les règles. »

          Sans chakra, impossible de détruire un mur pour s’enfuir, ou tout autre stratégie. Aussi embêtant que cela était, vous deviez vous rendre à l’évidence : Vous étiez piégés et impuissants entre ces murs, forcés d’affronter les épreuves qui se présenteraient devant vous. Tant mieux, car tu étais bien décidée à sortir d’ici et tu voyais en cette expérience une occasion unique de resserrer les liens de votre nouvelle équipe, d’une autre manière qu’un combat. C’était différent de vos habitudes, certes, mais c’est sans doute en cela que l’expérience est plus qu’importante. Sortir des sentiers que vous avez déjà bien trop traversés pour être préparés à toutes éventualités.

          Une nouvelle porte s’ouvre et dévoile à vos regards une nouvelle pièce, semblable à celle que vous aviez visité juste avant. Vide, blanche, angoissante. Pas assez pour vous empêcher d’y entrer. Après avoir prit le temps d’examiner celle-ci d’un regard, pour être sûre de ne pas mettre les pieds dans un piège, tu effectuas un pas hors de votre première prison immaculée, pour rejoindre la seconde. Une entrée qui déclencha un nouveau mécanisme, dès lors que vous aviez tous pénétré dans la pièce. Des trappes au plafond s’ouvrirent, laissant tomber leur précieux contenu, avant de se refermer de manière abrupte.

          Trois pancartes, des lettres de bois, et un espace de douze cases, vides. Un mot à trouver, et des étranges indices. Visiblement, c’était votre intelligence qui était mise à l’épreuve dans la tour de noir et de blanc. Te tenant légèrement en arrière, sans un mot, tu observas longuement les éléments que Kunao présentait à vos yeux, une mine contrariée et interrogatrice assez claire sur le visage. Ces petits jeux ne lui plaisaient pas, et l’absence de ses capacités devaient lui taper sur les nerfs, tout comme au reste de l’équipe. Pourtant, toi, tu prenais du plaisir à toutes ces énigmes. Depuis combien de temps n’avais-tu pas eu l’occasion de faire un travail stimulant et sortant de tes habitudes ? Pas un dossier, ni des études de rapports ... Tout cela prenait une forme ludique qui avait éveillé en toi une étincelle. Alors, à l’opposé de Kunao, c’est un sourire qui se dessina sur tes tendres lèvres, alors que ton cerveau décortiquait et que tes mains se joignaient l’une autre l’autre dans cette étrange posture qui te caractérisait. La pulpe des doigts collées ensemble, les paumes écartées, un étrange équilibre qui t’aidais à te couper du monde.

          La discussion de tes coéquipiers, elle, entra dans une oreille, pour sortir par l’autre. Trop concentrée, le regard perdu sur les indices, tu restas dans cet état de transe le temps de deux minutes, pendant lesquelles tu ne bougea pas d’un pouce, et ne prononça pas un mot. Le coup de poing du blandinet contre le sol, la voix grave de Ganryu, et les réflexions de Urumi ne furent pas assez pour te sortir de cette réflexion.

          Et puis plop. Une bulle mentale qui éclate, et la solution qui jaillit. Reprenant vie, tu te redressas presque dans un saut, le visage illuminé.

          « J’ai la réponse ! Kunao, tu veux bien me passer les pancartes ? »

          L’excitation dans chaque geste, tu récupéras les fameux indices et t’agenouillas pour placer ceux-ci au sol dans un ordre précis, qui te semblait maintenant d’une simplicité enfantine. D’abord le I, puis le Ré, et finalement le Si.

          « Il m’a fallu quelques secondes pour comprendre la logique, mais je crois que je suis dans le bon ! »

          Ton index désigna en premier lieu la pancarte à l’écriture noire.

          « Le I est en noir, qui n’est pas considéré comme une couleur. On le prononce donc seul. On a ensuite le Ré »

          Ton doigt se décala sur la droite pour désigner la nouvelle pancarte, y faire une pause, et partir sur le Si.

          « Vu sa couleur, on devrait le prononcer ‘’Ré vert’’ et puis, finalement, on a le Si, qu’on prononcera ‘’Si bleu’’ ce qui finit par nous donner ... »

          D’un geste, tu vins coller les pancartes entre elles, dans l’ordre énoncé, ton sourire grandissant un peu plus et tes jolis yeux arc-en-ciel brillants d’une satisfaction claire.

          « I Ré Vert Si Bleu. Irréversible. Douze lettres. »

          Oui, tu ne voyais que ça. Ça t’avait frappé, d’un coup, comme ça. Parfois, ton cerveau te donnait l’impression de travailler de manière indépendante. C’était étrange, et pourtant, satisfaisant. Tu redressas alors la tête, pour observer les trois samourai attroupés autour de ta découverte, cherchant dans leurs regards le moindre signe d’une réaction, positive ou négative.

          « Qu’est-ce que vous en pensez ? D’autres idées ? »

          Tu étais sûre de toi sur ce coup-là, mais ça ne coutait rien d’écouter un autre avis après tout ! Qui sait, peut-être manquais-tu un point ? Même si tu en doutais fortement, ton éducation te poussait à te questionner sur tes propres angles morts spirituels, encore et toujours.

          dit Mōkin, Jonin de Seizan
          Yugure Urumi
          dit Mōkin, Jonin de Seizan
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          Yugure Urumi
          La boussole déboussolée M18l MESSAGES : 110
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            Objet: Épée Démoniaque, katana, wakizashi, 1 kit de réparation, 1 kit de matériel, 1 pilule de guérison légère ★, 1 bouclier renforcé ★★, 2 armures renforcées ★★, 1 ambre rouge

          Et projectus est alea.

          Une vibration profonde ébranla le sol sous ses pieds, et Urumi se senti tanguer dans un léger mouvement de bascule. Autour de lui, les murs immaculés grimpèrent sur une trajectoire verticale, tandis qu’une tonalité caverneuse monta progressivement à ses oreilles dans un bruit de raclement continu.
          Non, ce ne sont pas les murs qui montent…
          Releva l’épéiste en embrassant la zone d’un regard circulaire.
          …nous descendons.
          Sensible aux variations, même sans chakra, –une acuité mû par plus d’une décennie passée à aiguiser ses sens- le jeune homme senti son sang légèrement refluer de la plante de ses pieds vers le haut de son corps, sous l’effet du changement minime de pesanteur. La sensation ne dura pas plus d’une milliseconde puis se stabilisa.

          À ses côtés, ses compagnons semblèrent tout aussi confus que lui.

          « Une pièce qui bouge toute seule, devant l'activation d'un mécanisme... Ce n'est pas du tout une installation classique, il y a quelque chose de très important au bout de cette "grotte". Qui a pu faire ça ? Et pourquoi ? »

          « Excellente question… (silence pensif) De toute évidence quelqu’un qui avait un secret à protéger. (son regard oscille de la plateforme en mouvement, puis revient sur les murs à la couleur et au style étrange) Et qui savait parfaitement bien comment coupler son chakra à la science des mécanismes. »

          « Oui, ça ne peut pas être un endroit sans importance vu le fonctionnement de celui-ci. Malheureusement, pour l’instant, nous n’avons pas d’autre choix que d’en suivre les règles. »


          Urumi acquiesça d’un léger signe de tête tout en réprimant un sourire.
          Globalement leurs questionnements –comme leur manière de raisonner- convergeaient vers une direction commune.
          L’épéiste avait souvent travaillé en équipe par le passé ; parfois l’escouade fonctionnait dans une saine adjonction, ce qui rendait les prises de décisions beaucoup plus faciles et augmentait les chances de mener la mission à bien. Mais dans d’autres circonstances, l’entente était aussi disparate que les compatibilités de chacun, ce qui transformait chaque consensus en une bataille rangée dont la mise se soldait par qui avait le dernier mot, et conduisait souvent vers une issue désastreuse.

          Le jeune homme glissa ses pouces dans sa ceinture de toile et se détendit.

          Jusqu’à maintenant, l’évolution du quatuor pointait graduellement vers le premier tableau.
          Chacun apportait de l’eau au moulin, les rapports étaient spontanés, et pour la première fois depuis des années, Urumi s’y sentait à l’aise.
          Il coula un regard apaisé vers ses trois compagnons.

          Voyons jusqu’où cela mènera.

          La plateforme finit par se stabiliser face à l’encadrure d’une salle aux dimensions appréciables. L’ensemble était parfaitement neutre, d’une blancheur éclatante, et totalement vide.
          Kunao s’engagea en premier, suivit de Saki, Urumi, puis Ganryu.
          Dès qu’ils furent au centre de la pièce, un claquement sec retenti en hauteur, et l’épéiste releva instinctivement la tête quand plusieurs choses dégringolèrent du plafond.
          Trois objets à la surface plane, et un petit coffret en bois laqué que le jeune homme rattrapa au vol des deux mains, juste avant qu’il ne se brise.
          Il le posa délicatement sur le sol, puis laissa Kunao s’y intéresser.

          Au moment où le Croc-blanc ouvrit la caissette, un panneau coulissa sur le mur devant eux pour laisser places à douze petites encoches de forme régulières.
          Au sol, les reliefs aplanis étaient en réalité trois pancartes qui arboraient chacune une couleur spécifique à une syllabe.  Si pour le bleu, I pour le noir –qui était d’ailleurs plutôt considéré comme une absence de nuance sur le champ chromatique-, et pour le vert.
          Le coffre, quant à lui, comportait les vingt-sept lettres de l’alphabet sous forme de jetons rectangulaires.

          Le regard d’Urumi passa des petites pièces en bois, aux douze cases sur le panneau mural.

          D’accord… je vois.

          « Quel est le sens de tout cela ? Pourquoi une suite d'énigme ? Au bout, qu'est-ce qu'il y a ? »

          « Pour le découvrir, il va encore falloir se râcler la soupière. »


          Le ténébreux adressa un clin d’œil à l’immaculé, et le gratifia d’un léger coup de coude.

          « J’espère que tu es doué pour les jeux de société. Moi pas du tout. »


          Conclu-t’il en coulant un sourire espiègle à son ami.
          En réalité pas tout à fait.
          Il était doué pour les jeux d’anticipation comme le Shōgi ou le jeu de Go, qui mettaient en exergue des capacités d’analyse similaires à celles d’un stratège sur un champ de bataille. Les manœuvres étaient basées la plupart du temps sur le bluff, la lecture des émotions, et la compréhension de l’adversaire.
          L’ensemble de lettres, de couleurs, et de syllabes qui se posaient sous ses yeux faisait appel à un tout autre type de réflexion.
          Un type de réflexion dont il n’était pas familier…
          …néanmoins ce fut précisément ce genre de nouveauté qui le poussa à s’engager dans le défi.

          Reculer ne faisait pas vraiment parti de son champ lexical. Se replier peut être, lorsque cela nécessitait un certain temps de réflexion. Mais jamais abandonner.

          D’emblé, il tenta de décortiquer chacune des syllabes pour leur donner un sens cohérent. Il aboutit sur plusieurs pistes, mais rien qui ne nécessite qu’on s’y attarde. Puis il reporta son attention sur les couleurs qui devaient avoir leur importance dans le fonctionnement de l’énigme.

          Bleu, noir, vert. Réfléchis… quels liens peuvent-t'elles avoir avec les syllabes ? Il n’y a pas de couleurs correspondantes sur le mur, donc pas d’ordre précis.
          Il se tint le menton entre le pouce et l’index, et son regard acéré fit plusieurs aller et retour entre le panneau mural et les petits jetons de bois au sol. S’accroupissant devant le coffret, il essaya également de former des mots susceptibles de s’imbriquer avec les iambes des trois pancartes colorées.
          Rien.
          Il tenta une autre stratégie cette fois-ci, fondée sur un raisonnement beaucoup plus simpliste mais auquel personne n’avait vraiment pensé.
          SiBleu I Vert

          « J’ai la réponse ! Kunao, tu veux bien me passer les pancartes ? »


          Quoique, si…
          L’azure métallique de ses iris accrocha le cérulé océanique qui miroitait dans les yeux de son équipière.
          …quelqu’un y a pensé.
          Et bizarrement, le jeune homme ne fut pas étonné qu’il s’agisse de Saki.
          Il effleura encore le minois de la Kunoichï de la pointe du regard, puis reporta son attention sur les pancartes colorées, lorsqu’elle les manipula tout en expliquant son raisonnement.
          Pour finir, la jeune femme y ajouta une poignée de lettres, ce qui donna le mot Irréversible.

          Urumi réprima un gloussement en songeant que le terme pourrait également s’appliquer à l’issu de cette quête s’ils ne parvenaient pas à s’extirper de cette tour d’ivoire. Puis, il réexamina les lettres en souriant légèrement.
          En fin de compte, il n’était pas si loin du résultat, il fallait bien associer la diction des couleurs aux syllabes, mais dans un phonème de lettres dont la substitution de l'une par l'autre entraînait un changement de sens.

          « Qu’est-ce que vous en pensez ? D’autres idées ? »


          Il secoua légèrement la tête…

          « Non, je table sur la même conclusion. Va pour "Irréversible". »


          …puis, il releva ses yeux pâles vers le visage buriné de Ganryu, tout en l’observant dans l’interrogative.
          Qu’en dis-tu ?
          Si son ami était d’accord avec le consensus général, Urumi lui laisserait le soin d’encocher les lettres dans les douze cases du panneau mural.
          dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
          Tadakatsu Ganryu
          dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
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          Tadakatsu Ganryu
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            Objet: -Epée large à double tranchant 1* / armure 1* / 250 ryos
          La boussole déboussolée

          Feat Ao Oni no Ken


          La boussole déboussolée Image

          « 1982 », ce furent les chiffres qu’Urumi tapa sur le cadrant lui faisant face. C’est alors qu’une énième bizarrerie se produisit. Le bruit d’un mécanisme en train de se déployer, commença à se faire entendre dans la structure de la tour. C’est alors que la salle où se trouvaient nos héros commença à vibrer. L’effet de la pesanteur se faisant ressentir sur ses larges épaules, Ganryu se rendit compte qu’ils étaient en train de descendre. Ce n’étais pas la première fois qu’il voyait un « ascenseur ». Après tout, c’était un mécanisme connu dans certaines régions de Seizan et de Jujou. Cependant il était d’ordinaire fabriqué en bois, avec un système de cordes, de poulies et de contre-poids apparents. Pourtant dans le cas présent, la pièce semblait descendre comme par magie. Était-ce un mécanisme caché, ou bien un jutsu ? Son incompréhension concernant ce piège qui se refermait petit à petit autour d’eux commençait à l’énerver au plus haut point, même s’il se gardait bien d’exploser de colère. De leur coté, ses trois jeunes compagnons semblaient plus intéressés que lui par le mystère qui entourait cet endroit. Ganryu lui, n’avait qu’une seule envie : Partir. Il avait horreur d’évoluer dans l’inconnu. Le colosse était un grand pragmatique. Pour lui, la vie de soldat rimait avec le champs de bataille et les missions clairement définies. Il n’avait pas l’âme d’un explorateur et les énigmes n’étaient pas son fort. En plus, ces bracelets qui entravaient son énergie « le forçait à jouer selon les règles » de cette mystérieuse tour d’ivoire, comme venait de le faire remarquer Saki. Il était clair que si Ganryu avait pu disposer de son chakra, il leur aurait déjà taillé une sortie en abattant les murs blancs qui l’entouraient à coup de latte. Mais hélas, tout musclé qu’il était, sa force leur était maintenant totalement inutile. C’est donc absorbé par sa propre aigreur qu’il écoutait donc silencieusement, la discussion entre ses partenaires de l’Ao Oni no Ken.

          Bon, s’il avait beau se sentir totalement inutile pour le moment, la coopération à l’œuvre entre ses camarades lui redonnait un peu de courage. Certes, il ne s’attendait pas à ce que leur première mission ensemble se déroule dans de telles conditions. Mais il se rassurait au moins sur son choix concernant les membres qui composaient leur équipe. L’entente entre les trois loustics semblait couler de source. A leur façon d’interagir et de se faire confiance entre eux, on aurait pu croire que cette escouade existait depuis déjà bien longtemps. C’était un point particulièrement positif au milieu de tout ce schmilblick. C’était aussi à lui, en tant que capitaine, d’être à la hauteur de la confiance qui régnait entre eux. Hélas pour notre colosse, si la suite des évènements consistait à utiliser son cerveau, il était bien mal parti pour en être digne.

          Tout à coup, un bruit sourd le sortit de ses pensées. Le sol se figea sous ses pieds tandis qu’une porte s’’ouvrait à présent sous les yeux de nos héros. Ses trois compagnons y pénétrèrent avant qu’il ne leur emboîte le pas. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’en avaient visiblement pas terminé avec les énigmes. Car lorsque le groupe eut atteint le centre de cette nouvelle pièce, elle aussi blanche comme la craie, quelque chose dégringola du plafond avec fracas. Urumi attrapa alors les objets avant qu’il ne s’écrasent au sol, puis les posa devant eux pour qu’ils puissent tous s’y intéresser. Quand l’oeil unique de Ganryu se posa sur ce qui ressemblait à une espèce de jeu du pendu en plus compliqué, toute la frustration qu’il avait accumulé lui monta au nez. Sa langue se délia enfin, laissant alors échapper un monologue empli de bougonnerie :

          - Rhhaaa ! Mais c’est pas vrai ! S’écria-t’il pendant que Kunao et Urumi et semblaient partager sa déception face à cette énigme. Et lorsque Urumi mentionnait les jeux de roles, Ganryu renchérissait : Ouais enfin d’ordinaire, on ne perd pas son chakra quand on joue à un jeu ! Il posa un regard attentif sur les cases en bois où étaient inscrits les indices. Et puis qu’est-ce que ça veut dire ce truc à la fin !? « Ré », « i » et « Si », on peut former plein de mots à partir de ça ! En plus, qui nous dit que c’est dans notre langue?! Il porta son regard sur les murs blancs qui les retenaient prisonniers. Si ça se trouve, le mot est dans un dialecte ancien ? Après tout, on ne sait rien de cet endroit. Il est possible que cette tour existe depuis très longtemps. Un sourcil inquiet se dressa sur son visage. Pire ! Imaginez que ça soit un terme d’origine yokai qu’on doive trouver ?! Tsss ! Je vais plutôt abattre ces murs à coup d’épée, avec ou sans chakra ! Croyez moi, ça va aller plus vite que de continuer de tourner autour du pot avec ces foutues énigmes ! Pêsta-t-il une dernière fois avant de s’écarter de ses deux compères, laissant son regard noir divaguer dans le vide, loin des pièces et du coffre en bois.

          Ce n’est que lorsqu’il dirigea ce regard vers le visage de Saki, que le colosse commença à retrouver une certaine mesure. En effet, pendant qu’il était en train de perdre ses nerfs et de se geindre, sa partenaire ne lâchait pas le coffre en bois des yeux. Elle ne semblait d’ailleurs même pas prêter attention à ses jérémiades, concentrant toute son attention dans la résolution du problème. Face à la détermination qui animait les iris multicolores de la kunoichi au cheveux d’argent quand elle braquait son regard sur l’énigme, Ganryu se sentait redescendre en pression. Il se sentit même un peu embarrassé, tant sa colère lui paraissait à présent ridicule. S’il ne leur était d’aucune utilité, alors c’est sûrement d’eux qu’allait venir la solution. « Quel égo mal placé ! » se disait-il en pensée. Quel genre de capitaine était-il pour se laisser dominer par sa colère à la moindre difficulté ? Il ne servait à rien ? Et bien tant pis ! S’il devait demeurer inutile, c’est que quelqu’un d’autre allait trouver la réponse ! Du moins il devait s’en persuader. Il savait déjà que ses compagnons pouvaient compter sur son aide, quoiqu’il arrive. C’était à son tour d’apprendre à être patient, pour compter sur l’aide des autres. Et tandis qu’il observait sa camarade réfléchir, quand un sourire illumina le visage de la jeune femme, ce fut pour lui comme une délivrance.

          En effet, c’est avec une mine fière qu’elle annonçait au reste de la bande avoir trouvé la solution. « Irréversible », hein ?! Maintenant qu’elle venait de leur expliquer son raisonnement, ça tombait foutrement sous le sens ! Il se sentait presque un peu bête de ne pas y avoir pensé lui même. Car comme l’avait indiqué plus tôt Kunao pendant qu’il avait cherché de son coté, « ça leur sautait aux yeux » à présent. Le colosse s’était tellement laissé dominer par sa frustration à l’idée de faire fonctionner ses méninges, qu’il n’avait même pas fait attention aux couleurs des syllabes présentes sur les plaquettes de bois. Heureusement qu’il y avait ses compagnons de route pour garder la tête froide quand il se laissait aller ! C’est alors que la chuunin de la famille Kara se tourna vers ses camarades pour recueillir leur avis. Et de la même façon qu’Urumi, il répondait non sans un certain entrain dans le ton :

          - Je suis aussi d’accord ! A vrais dire, maintenant que tu le dis, je ne vois aucune autre solution possible ! Bien joué Saki ! Dit-il en adressant un sourire satisfait à la jeune guerrière. Puis il se gratta là tête, un air peu gêné sur le visage. Son regard passa de visage en visage avant qu’il ne présente ses excuses : Au fait… Désolé pour tout à l’heure… Je me suis laissé emporter à l’idée de jouer le jeu que nous impose cet endroit. Son regard passa en revue la pièce une dernière fois avant qu'il ne s'incline légèrement vers ses compagnons.

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          Sachez que ça n’arrivera plus.

          Il se s’étendit pas plus. De toute façon, il s’était lui même senti assez ridicule comme ça. Il se devait de se reconcentrer pour la suite. Peu importe s’il serait utile ou non. Il ne comptait pas devenir poids mort non plus. C’est au même moment, comme pour le soutenir dans cette résolution, qu’Urumi invitait le colosse à remplir l’espace dédié à accueillir les lettres en bois. Ganryu lui rendait alors un regard un regard amical, puis il se tourna vers Kunao et Saki avant de leur demander :

          - Vous êtes prêts ? J’y vais.

          C’est alors qu’il disposa les douze lettres comme prévu, formant ainsi le mot « Irréversible ».
          Pnj
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            La boussole déboussolée


            L’un de vous se dévoue alors pour poser chaque lettre en bois correspondant au mot “IRREVERSIBLE” dans leur emplacement. Après quelques secondes, la porte qui s’était refermée derrière vous s’ouvre de nouveau. Vous avez réussi cette étape encore une fois. Vous connaissiez désormais la procédure à suivre.

            Vous reprenez tous le chemin de cet ascenseur avant que les portes de la salle d’où vous venez ne se referment. Après une poignée de secondes, l’ascenseur reprend sa descente lentement. Qu’est-ce que la suite allait vous réserver ? Précédemment, la pièce avait été sur votre gauche. La première avait été tout en haut en plein dans cette plateforme montante.

            Après quelques secondes, des portes cette fois-ci sur votre droite s’ouvrent. Vous savez maintenant que vous ne pouvez pas faire autre chose que de suivre le chemin qui s’offre à vous. Une nouvelle salle immaculée comme la précédente vous fait face. Cependant, elle semble un peu différente.

            Devant vous la pièce est coupée en deux avec un mur et une grande porte fermée pour le moment. Sur votre droite quand vous rentrez, il y  a des chaines avec 3 paires de menottes alors que vous êtes 4.

            Chaque menotte à emplacement rond à la place des petites serrures. Vous comprenez rapidement qu’il va falloir se dévouer pour savoir qui restera seul pour cette épreuve et qui devra se faire enchainer. Tant que personne ne se menotte, vous serez coincé à jamais ici. L’activation des menottes ouvrira la porte de la même salle.

            Après que vous ayez décidé quels sont les 3 du groupes qui resteront accrochés, et que chacun s’attache correctement, la porte de la pièce fait un petit “clac” comme si elle venait de s’ouvrir.

            La personne qui passera la porte sera seule de l’autre côté le temps de l’épreuve. Choisissez-bien. De l’autre côté de cette porte, la pièce ressemble étrangement à celle d’avant, elle est vraiment la continuité de celle-ci.

            Il y a une table, une chaise et une paire de menottes également. Lorsque vous serez assis sur la chaise et que les menottes auront été passées, une trappe s’ouvre au niveau de la table laissant apparaître un sac de billes fermé, des chiffres en bois de 0 à 9 ainsi que petit emplacement pour déposer son chiffre pour la solution. Il n’y a cependant pas de cases précises comme la pièce précédente. Celui menotté sur la chaise, peut mouvoir ces mains jusqu’au chiffres et à l’emplacement, mais ne peut pas atteindre le sac de bille.

            Puis soudain, un petit écriteau se soulève d’un côté de la table qui n’était pas voyant avant et il écrit :

            Dans un sac de billes toutes les billes sont rouges sauf deux d’entre elles. Toutes les billes sont bleues sauf deux également. Et enfin toutes les billes sont vertes sauf deux. Combien y-a-t-il de billes en tout ? SI vous trouvez la bonne réponse, vous pourrez repartir avec ce sac de billes.

            Celui accroché devra donc réfléchir et donner le nombre de billes avec simplement ces informations sans même ouvrir le sachet à l’intérieur et poser son chiffre en bois dans l’emplacement. Cet endroit n’était pas que des énigmes avec cette pièce, il mettait également à l’épreuve votre confiance mutuelle l’un envers l’autre. Si celui qui était seul échouait, il tuerait avec lui 3 autres personnes.



            - Bienvenue dans la quête de la boussole déboussolée.
            - Cette narration se passe juste avant l'aventure 9 pour Ganryu et Urumi.
            - Tout devrait bien se passer, quoique... L'écriteau à parlé...
            - Bonne chance !
            dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
            Fumiri Kunao
            dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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            La boussole déboussolée
            Avec LA fine équipe ─ Province du miel  


            "Irréversible."

            Si j'avais gardé le silence, un peu honteux de sécher sur une énigme aux apparences si simples, je ne pouvais que me résigner devant la vulgaire lassitude qui m'étreignait devant la solution de la chose. "Bah ouais..." Soupirant, je voyais Saki réunir les lettres, concentrée comme elle l'était sur son cheminement mental qui semblait impossible à contrer puisque... C'était sûrement ça, en fait.
            Interdit, j'avais même assisté impuissant aux sautes d'humeur de Ganryu : Qui étais-je pour empêcher un homme de rager devant l'échec de l'intellect face à ... Rien ?  Si j'avais eu de plus gros muscles, sans doute que j'aurais pu, comme le juunin, conclure qu'il fallait défoncer la porte plutôt que de jouer aux cerveaux irriguées par autre chose que le profond et incommensurable seum. L'équipe explosait devant des lettres colorées et si Urumi conservait une certaine restriction dans l'expression de son profond désarroi, il n'en menait pour autant pas large devant l'énigme. Seule Saki avait gardé le silence, sans se frustrer, et son regard brillant avait trouvé la vérité derrière les couleurs baroques... Avec du recul, cela sonnait si simple. "Où avais-je la tête ?" Dans un glissement subtil, tous les mécanismes se mirent en branle pour amener la porte derrière nous à s'ouvrir de nouveau...

            On revenait en arrière ?

            - Je pense que tu as ta réponse sur ma capacité face aux jeux de société. Un ricanement, un peu gêné, comme réponse à l'épéiste aux cheveux noir et je jetais un bref regard vers Ganryu qui s'excusait de son comportement. C'était pour l'ensemble du groupe ? Ou pour la petite génie qui avait percé à jour la suite de mot lubrique et qui aurait pu être déconcentrée par les énervements de l'homme ? Choisissant une option, je lui répondis : Te bile pas, tu as eu la présence d'esprit d'écouter Saki plutôt que de céder à la colère, c'est la preuve d'une bonne dose de sagesse. C'était le juunin qui avait mis en place, finalement, le code secret.

            Une promesse de ne plus s'énerver ainsi, et on pouvait avancer vers l'ascenseur qui repartit de plus belle dans les abysses... Descendre, descendre, descendre. Plus on s'enfonçait, plus la pression augmentait autant physiquement que moralement. Où pouvait donc aller cette plaque si grande dans un tunnel si grossier de l'extérieur ? Surveillant les murs blancs, immobiles alors que la dynamique était bien perceptible sous mes pieds, je félicitais la trouvaille de la belle Kara :

            - Sans toi, on serait encore coincé là-bas... Ou bien, on aurait donné une mauvaise réponse et une vraie emmerde nous serait tombée dessus. Je suivrais ta perception pour les prochaines énigmes, s'il y en a. Simple consultant, c'était moins frustrant et stressant que la position de clef que prenait la demoiselle avec sa vitesse d'exécution et de réflexion. Beaucoup de poids sur les épaules de la femme qui pourtant n'était pas plus vieille que moi.

            "Sacré cerveau".

            La suite des événements allait m'amener à lui confier ma vie... Ou au moins mon poignet. Nouvel arrêt dans la descente infernale et nouvelle porte qui s'ouvrait pour découvrir une pièce blanche, habituelle maintenant, uniquement troublée par des menottes agrippées au mur. Trois... Alors que quatre bracelets nous avaient accueillis à notre arrivée. Ainsi, quelqu'un devait rester libre et... "Avoir le poids des autres sur lui." Le regard intense sur l'acier, sans doute froid, j'avançais pour toucher et analyser plus précisément la chose. Une porte barrait notre avancée... Selon toute vraisemblance, il allait falloir se dévouer.

            - Il y a un vrai truc avec les poignets... D'abord le bracelet, puis ça. Touchant du bout de la chaussure la chaîne qui reliait la gangue de métal au mur, je pouvais discerner un pattern et la clef de l'ouverture de cette porte. J'imagine qu'une seule personne pourra passer... Les autres devront attendre, avec des pépins si l'échec attend derrière cette porte.

            "J'aurais dû me taire." Vu mes propos tenues à Saki, il y a quelques minutes, je la désignais malgré moi comme celle qui allait avoir la responsabilité, alors que j'étais, comme les autres, dans la position de l'imbécile bon à se faire enchaîner. Il valait peut-être mieux en rigoler.

            - Au moins, je serais utile cette fois... Je vais aider à ouvrir une porte, même si ce n'est pas la bonne. Attrapant une chaîne, je la faisais glisser jusqu'à la menotte pour présenter mon idée... J'imagine que personne ne voit d'arguments contre le fait que je me fasse prisonnier, c'est le but de ce jeu. Attendant la décision de mes camarades pour savoir avec qui j'allais tenir la bavette, je regardais intensément la réaction et les discussions entre les différents éléments.

            Bien que nouvelle, cette équipe avait l'avantage d'avoir des membres qui se connaissaient : Je ne pouvais pas dire que je pouvais faire confiance aveuglément dans mes camarades, ou leur confier ma vie sans sourciller, mais il fallait bien se rendre à l'évidence. Sans la confiance, on était foutu. C'était un saut de la foi, du genre à nous amener à la sécurité, ou nous péter la jambe.

            - Si nous n'avions pas été quatre... Quel aurait été l'aboutissement ? Un genre de destinée manifeste se bousculait dans mon esprit : Les bracelets au bon nombre pour enlever le chakra, ce jeu impossible à faire à moins de quatre participants...

            Quelque chose ne tournait pas rond, ou bien tout à l'inverse : C'était calculé, presque miraculeusement. Je ne savais pas ce que je préférais dans cette affaire...

            CEYLAN



            dit Mōkin, Jonin de Seizan
            Yugure Urumi
            dit Mōkin, Jonin de Seizan
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            Yugure Urumi
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              Objet: Épée Démoniaque, katana, wakizashi, 1 kit de réparation, 1 kit de matériel, 1 pilule de guérison légère ★, 1 bouclier renforcé ★★, 2 armures renforcées ★★, 1 ambre rouge

            Les yeux d’Urumi croisèrent les iris nocturnes du grand Jônin lorsque celui-ci marqua un temps d’arrêt devant la plaque murale pour les observer tour à tour.

            « Désolé pour tout à l’heure… Je me suis laissé emporter à l’idée de jouer le jeu que nous impose cet endroit… Sachez que ça n’arrivera plus. »


            Un sourire matois chassa la glace sur ses traits policés lorsque l’épéiste à la longue chevelure couleur minuit lui rétorqua.

            « On est tous éprouvé par la situation, et chacun y réagit à sa manière. Qui plus est… »


            Il flanqua une légère bourrade dans l’une des spalières de son armure d’obsidienne, tandis qu’il se remémorait les paroles que lui avait naguère tenu un Samouraï expérimenté à son propos, lorsque le tout jeune Genin qu’était Yugure Urumi avait suivi Ganryu dans les profondeurs de Tsume, six ans auparavant.
            " T’inquiète pas, va. Tu t’y habitueras. Tant qu’il gueule, c’est qu’il est en forme ! "

            « …je pense que j’aurais trouvé toute réaction différente de ta part alarmante. »


            Sans se départir de son sourire goguenard, le jeune homme lui laissa l’accès pour marquer les cases des douze lettres qui formaient le mot IRRÉVERSIBLE.
            Il y eut un moment de flottement… puis un claquement sec, suivit d’un long grincement, retentirent derrière eux lorsque la porte donnant accès à l’ascenseur s’entrebâilla.
            Bonne réponse.
            Songea Urumi en laissant la tension s’évaporer.

            Cette petite suite d’énigmes commençait à lui plaire finalement.

            À peine se furent-t ’ils engagés sur la plateforme que Kunao se pencha par-dessus son épaule pour lui murmurer ;

            « Je pense que tu as ta réponse sur ma capacité face aux jeux de société. »


            La phrase était enrobée d’une pointe de sarcasme. Ce à quoi le plus ténébreux des deux hocha la tête, puis répliqua ;

            « Passe donc à la maison à l’occasion, il y a un vieux jeu de Go qui traîne dans le grenier, à côté de la réserve où mon père planquait ses saké d’exception. Je t’enseignerai quelques trucs, puis on débouchera une bouteille. (clin d’œil badin) …ou l’inverse si tu veux. Ça pourrait rendre la partie plus amusante, mais tu risqueras d’avoir quelques petits problèmes de mémoire ensuite. »


            Une nouvelle secousse ébranla toute la structure qui continua sa progression dans les profondeurs de la tour, ce qui confirma au Samouraï l’une des hypothèses qu’il avait pu lever tout à l’heure en examinant le bâtiment.
            Il y avait bien une anfractuosité souterraine, et elle semblait aussi vaste que sa partie aérienne.
            Un autre détail effleura l’esprit du jeune homme ; leurs bracelets désignaient tous un pôle précis, et chacune des chambres qu’ils avaient visitées semblaient correspondre à l’un des quatre points cardinaux. Nord pour la première qui était la plus en hauteur, et Ouest pour la seconde, située à leur gauche.
            À ce stade ce n’était qu’une ébauche, mais si son postulat s’avérait juste, ils se trouvaient à la moitié de leurs épreuves.

            La plateforme s’arrêta à nouveau, révélant une porte sur sa droite.

            Est. Convint Urumi dont les prévisions se consolidaient.

            L’endroit était quasi-similaire à la pièce précédente, à une différence prêt ; pas de panneaux à encoches, mais un accès clos situé à côté de trois emplacements le long du mur -assez grand pour contenir un être humain-, parachevé de chaînes en acier.
            Un rapide examen lui permis d’en déduire qu’un seul d’entre eux pourrait accéder à la salle secrète, l’enchaînement des trois autres déverrouillant l’accès clos.

            Le Croc-blanc fut le premier à se sacrifier.

            « Au moins, je serais utile cette fois... Je vais aider à ouvrir une porte, même si ce n'est pas la bonne… J'imagine que personne ne voit d'arguments contre le fait que je me fasse prisonnier, c'est le but de ce jeu. »


            Urumi acquiesça légèrement, puis coula un regard vers le minois de la Kunoïchi.
            Si une personne est à même d’entrer là-dedans, c’est bien toi.
            Il s’apprêta à soutenir l’action de Kunao en s’enchaînant à son tour, mais fut pris de court par Ganryu, suivit de…
            …Saki ? (vu sur Discord)

            L’épéiste haussa légèrement les sourcilles sous l’effet de la surprise tout en écoutant les raisons ayant poussées ses camarades à le désigner lui pour continuer…
            …puis effleura du bout des doigts son propre bracelet dont les kanji étaient les mêmes que la direction empruntée.
            Est.
            Après Kunao, ce fut à Urumi d’y voir une certaine ironie dans les aléas de la situation.
            Il demeura pensif un instant, et toute légèreté abandonna son regard de faucon lorsqu’il le reporta sur ses trois compagnons.

            « Entendu… j’irais. »


            Leur assura-t-il sur un ton calme et profond.
            Il fit quelque pas lorsque la porte s’ouvrit, balaya brièvement la zone, puis s’arrêta dans l’âtre baignée de lumière pour leur adresser un dernier regard…

            « Je reviendrai, c'est promis. »


            …et disparu dans l’encadrure.

            La porte se referma brutalement derrière lui quand il eut dépassé le linteau, le laissant seul sur un océan de marbre blanc comme l’albâtre cerné de murs d’une nacre immaculée.
            La pièce était quasiment vide à l’exception d’une table et d’une chaise en son centre.
            Le mobilier, quand à lui, était d’un bois sobre qui contrastait avec la blancheur omniprésente, et le siège comportait également des fers prolongés de chaînes qui laissaient assez de mou au captif pour tendre les mains jusqu’au centre de la table.
            Après avoir examiné l’ensemble, Urumi en conclu qu’il n’avait hélas pas le choix ; lui aussi allait devoir s’entraver pour poursuivre l’épreuve.
            Ôtant Taishou et son baudrier qu’il laissa choir sur ses genoux, l’épéiste se cala confortablement contre le dossier et verrouilla les menottes autour de ses poignets.
            Au moment où l’acier claqua, une trappe s’ouvrit sur la table pour révéler un petit sac noué par un cordon. Plusieurs chiffres, gravés sur des jetons en bois. Un petit emplacement à encoche. Et une nouvelle énigme, griffonnée sur un parchemin :

            Dans un sac de billes toutes les billes sont rouges sauf deux d’entre elles. Toutes les billes sont bleues sauf deux également. Et enfin toutes les billes sont vertes sauf deux. Combien y-a-t-il de billes en tout ? Si vous trouvez la bonne réponse, vous pourrez repartir avec ce sac de billes.

            Urumi parcourut plusieurs fois l’intitulé et reporta son attention sur le petit sac fermé.
            La première chose qui lui vint à l’esprit fut que ce sac serait peut-être utile dans la suite des évènements, la seconde… que cette charade paraissait résolument plus simple que les précédentes.

            Le jeune homme n’était pas familier de ce type de raisonnement, mais il apprenait vite. En outre, chacunes des arcanes précédentes suivaient le même schéma cartésien, aussi décida-t’il de s’en remettre à la logique pure.
            Trois couleurs, et trois possibilités pour à chaque fois deux couleurs différentes entre chaque alternatives…
            …après un certain temps, un sourire en coin éclaira ses traits. Il avait peut-être une solution, une solution si simple qu’elle en paraissait presque risible, mais un détail le chiffonna légèrement ; toutes les billes son rouges…toutes les billes sont bleues…toutes les billes sont vertes. Le pluriel laissait suggérer qu'il pouvait y avoir plusieurs billes de même couleur, mais à chacune de ces trois vétilles il y avait toujours deux couleurs différentes pour une -ou plusieurs- bille de même couleur.
            Et pas une de plus. L'énoncé ne disant pas combien il existe de billes de même couleur entre les changements de teinte, partons du principe qu'il n'y en n'a qu'une seule de chaque.
            Dans une certaine logique cela donnait une bille de couleur bleue, une bille de couleur verte, et une bille de couleur rouge.
            Trois billes en tout, donc.

            Seul hic ; ce sens pluriel qui suggérait qu’il pouvait y avoir plusieurs billes de même couleur.
            Cependant, aucun autre détail ne l’orientait sur plus de deux billes à la fois après celles citées de même couleurs, comme il l'avait relevé.

            Qui plus est, il pouvait très bien s'agir d'un piège pour induire l'observateur en erreur.

            Il réfléchi sur ce seul et unique dilemme…
            …longuement…
            …puis pinça le chiffre 3 entre le pouce et l’index.

            Urumi ne voyait pas d’autres solutions possibles.

            Il le rapprocha du petit emplacement, eut un dernier moment d’hésitation…
            S’il se trompait il les condamnait tous.
            …puis déposa le jeton dans la case prévue à cet effet.

            Récap:
            dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
            Tadakatsu Ganryu
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            La boussole déboussolée

            Feat Ao Oni no Ken


            La boussole déboussolée Image

            Au moins, le colosse n’avait apparemment pas fait de faute d’orthographe, puisqu’un énième bruit de rouage commença à rugir depuis la structure de la tour. Une porte s’ouvra alors derrière eux, leur indiquant la marche à suivre pour continuer leur chemin.  L’escouade prit alors place dans l’ascenseur qui ne tarda pas à se remettre en marche. L’effet de pesanteur se fit à nouveau sentir sur les corps, à mesure que la pièce descendait toujours plus bas. Ganryu posa alors les mains sur les hanches, affichant un mélange explosif entre satisfaction et frustration sur le visage. Son ton était volontaire :

            - Bon je sais pas pour vous ?! Mais il serait grand temps qu’on voit le bout de tout ce bordel ! Son œil passa en revue la pièce qui les entourait. En tout cas, il ne faudra pas qu’on oublie de prévenir Seizan de l’existence de cette tour. Ça évitera à d’autres personnes de se retrouver coincés comme nous…

            Il était heureux de voir la situation se débloquer pour avancer. Cependant la perspective de rester bloqué à résoudre des énigmes pour l’éternité de l’enchantait pas ! Pour le moment, rien n’indiquait que ce petit jeu avait une fin. Même si l’escouade avait jusque là réussi à traverser les épreuves sans trop de difficultés, Ganryu ne pouvait s’empêcher de redouter le moment où l’intelligence de ses camarades viendrait à buter sur un problème insondable. Se gardant bien de refroidir les ardeurs de ses compagnons de l’Ao, il gardait pour lui cette crainte. Après tout, s’il continuait de se laisser flancher moralement alors qu’il était le capitaine, autant déclarer forfait de suite ! C’est juste qu’il ne s’attendait pas à ce que leur première aventure repose sur leur matière grise, plutôt que sur leurs talents martiaux. Enfin, tout espoir n’était peut être pas perdu. Jusqu’ici l’intellect de Saki les avait sorti d’un mauvais pas, et peut être que la suite des évènements impliquerait un peu plus de force brute. Certes, jusqu’ici les épreuves penchaient plutôt du coté du cérébral, et la présence de ces bracelets d’entrave laissait présager d'autres épreuves de réflexion.  Mais il fallait bien qu’il se raccroche à quelque chose pour ne pas perdre toute confiance en lui, tant il se sentait inutile.

            Le contact avec leur point d’arrivée lui remua légèrement l’estomac, écartant par la même occasion son attention des soucis qui s’en étaient emparé. Une nouvelle pièce, cette fois ci divisées clairement en deux parties séparées d’une porte en métal, s’offrait au regard de nos héros. D’un coté on pouvait y observer des chaînes suspendues au mur, au bout desquelles pendaient des menottes en acier. La porte qui séparait les deux pièces étaient quand à elle fermée et d’apparence trop lourde pour être forcée. Avec cette disposition saugrenues dans la première des deux chambres, tout suggérait qu’une seule personne pourrait franchir le seuil de la porte, une fois les trois autres attachées. Face à cette scénographie pas très engageante, Kunao ne put s’empêcher d’y aller d’une petite blague. Il faut dire que le chunnin au pas agile n’avait pas tord ! Cette mise en scène devait surement provenir d’un esprit tordu. C’est pourquoi Ganryu lui répondait d’une voix blasée, mais pleine d’ironie :

            - Je ne sais pas si ce sont des fétichistes des poignets… Mais ce qui est sûr, c’est que ceux qui ont bâti cette tour ont un problème de mégalomanie ! Faut être sacrément atteint pour construire une structure pareille juste pour organiser des énigmes pour les visiteurs… Son œil passa survola les menottes brinquebalantes au mur  pendant que Kunao énonçait à haute voix l’inévitable. Ce que à quoi Ganryu lui répondait sur un ton un peu plus sérieux. En effet, on dirait qu’il s’agit d’une épreuve individuelle… Le regard du colosse passa de visage en visage, pour venir s’arrêter sur la porte fermée qui leur faisait face. Bon, qui a envie de jouer les prisonniers de service ?

            Ce fut d’abord Kunao qui s’avança à proximité des chaînes suspendues au mur. Affichant le même sourire candide habituel, le bretteur à la crinière d’argent s’enfila une paire de menottes, non sans là encore faire preuve d’humour ! On aurait pu penser qu’il se déchargeait de toute responsabilité, mais en réalité c’était bien tout le contraire. On sentait qu’au delà de l’autodérision dont il faisait preuve par ce geste, Kunao semblait aussi agir par confiance en ses camarades. Du moins, c’était ce que son attitude inspirait au colosse sur l’instant. D'ailleurs, c’était un sentiment que partageait Ganryu. La frustration qu’il avait exprimé plus tôt était surtout due à son sentiment d’impuissance. Or en admettant qu’il n’était pas le plus qualifié pour participer à ce genre d’épreuve, son jeune camarade venait de l’inspirer à  faire preuve d’humilité. C’est pourquoi, à la suite de son compère, Ganryu attrapa une paire de menottes qu’il passa autour de ses larges poignets. Il lança ensuite un regard plein de confiance à l’attention de Saki et Urumi, tout en s’exprimant sur un ton serein :

            - Franchement, je suis du même avis que Kunao ! Il jeta un œil vers la porte fermée avant de continuer en affichant un moue un peu gênée. De toute façon, si on me force à réfléchir une seconde de plus, je vais vraiment commencer à attaquer les murs à coups de poing ! Il adressa un sourire narquois à l’attention de Saki et Urumi, presque blagueur, comme s’il profitait en rigolant de sa position. Et puis après tout c’est moi le capt’ain ! Donc si je veux m’enchainer, je m’enchaine ! Héhé . Il envoya un clin d’oeil malicieux à l’attention des deux derniers candidats à l’épreuve De toute manière j’ai plus confiance en l’un de vous qu’en moi pour ce genre de chose ! Héhé

            Une fois bien attaché au mur , c’est avec surprise que Ganryu vit Saki se joindre à coté de lui et Kunao. Apparemment la Kunoïchi au regard arc en ciel avait décidé de rendre à Urumi la confiance qui lui avait été apportée lors de l’énigme précédente. C’était tout à son honneur ! Bon… Il fallait aussi reconnaître que des trois dadais qui accompagnaient la jeune femme, le samurai aux iris couleurs saphirs était sûrement le mieux qualifié en terme d'intuition et de réflexion. Une fois qu’elle fut elle aussi attachée au mur, comme prévue la porte ne tarda pas à s’ouvrir. Surpris par la décision de Saki, Urumi affichait une mine surprise après qu’elle eut pris place aux cotés des deux zigotos. Le temps d’intérioriser l’idée de prendre sur son dos le destin de ses coéquipiers, le chunnin ne tarda pas à afficher une mine plutôt sereine. Visiblement il avait l’air assez confiant et ce, même s’il dramatisait légèrement en leur « promettant de revenir ». Face à cette phrase prononcée par son jeune coéquipier avec une certaine gravité, Ganryu répondit d’une voix joyeuse et presque taquine :

            - Hey ! Fais pas cette tête ! Tout va bien se passer. Un large sourire illumina son visage.

            La boussole déboussolée A5ec0f3b3f72446d957a103bf13d3a4f1437501455_fwide
            (hrp: Oui je sais il est pas borgne mais en vraie cette image me fait délirer)

            T’es un membre de l’Ao Oni no Ken, donc y’a pas de raison que ça foire ! Un air narquois se dessina dans son regard. En plus… Tu sais que si tu te plantes, t’aura à faire à nous ! Héhé. Une fois sa boutade terminée, son visage laissait place à une forme de sérénité. T’inquiètes pas. On a confiance en toi ! On se voit quand tu en auras terminé avec l’énigme !

            Le chunnin à la queue de cheval pénétra alors dans la pièce adjacente, tandis que la porte se refermait brutalement dans son dos. Ses camarades allaient quand à eux devoir prendre leur mal en patience. C’est durant ce moment de flottement que Kunao posa la question de leur nombres . « S’il n’avaient pas été quatre ?» hein ? Ca paraissait impossible. C’est pourquoi Ganryu lui répondit :

            - Si nous n’avions pas été assez, je ne pense pas qu’on aurait pu entrer dans l’ascenseur. Vue qu’il n' y avait que quatre bracelets. Ca sous entend sûrement que les secrets que renferme cette tour ne peuvent être découverts que par quatre personnes, ni plus ni moins.Il posa un regard interrogateur en direction du plafond, comme s’il avait l’impression d’avoir dit une connerie. Du moins c’est ce que je me dis. Ça m’étonnerait que ces règles aient été mise en place pour être facilement contournées. Puis il lanca un regard sur le bracelet qui entravait son chakra. D’autant que des bracelets qui court-circuitent le chakra, ça ne court pas les rues… Son ton se fit sérieux. A mon avis, cet endroit nous cache encore pas mal de surprises. Il ne nous reste plus qu’à attendre qu’Urumi nous délivre pour découvrir la suite…

            Tout reposait à présent à présent sur les épaules du samurai crépusculaire.
            dit Shikisha, Jonin de Seizan
            Karā Saki
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            Grognements de colère et frustration avaient emplis la petite pièce, alors même que tu te penchais sur l’énigme aux syllabes colorées. Une scène dans laquelle la chef d’escouade qu’était Ganryu avait perdu son calme face à une énigme qui mettait sa réflexion à mal, et qui le poussa par la suite à s’excuser. Tu aurais pu lui répondre que ce n’était rien, et que ça arrivait à tous de perdre son sang-froid, que l’important était de ne pas mettre ses compagnons en danger, mais pour être franche ... Tu ne l’avais pas entendue. Trop happée par ta réflexion sur le jeu cérébral, tu t’étais enfermée dans ta petite bulle, te coupant littéralement de tout le reste. Sourcil haussé, tu te décalas légèrement sur la droite pour laisser le géant des montagnes s’approcher du coffret pour y placer les précieuses lettres de bois.

            « Ne t’inquiètes pas, t’as bien plus de self-contrôle qu’auparavant, ça veut dire que tu compte tenir tes engagements, et ça, c’est ce qui est vraiment important »

            Vous aviez tous vos défauts. Tu réfléchissais parfois trop, au point d’être sensible à la paranoïa. Urumi et Kunao avaient tout d’eux un esprit plus facilement torturés par le côté sombre de vos missions, quant à Ganryu, il avait du mal à gérer sa colère. Ça ne voulait pas dire que vous étiez de mauvais soldats, ni même que vous vous laisseriez dévorer par ces défauts. Bien au contraire. Tu connaissais assez chaque membre de ce petit groupe pour savoir qu’aucun d’eux ne se laisserait aller, mettant en périls vos vies. Et puis, si un jour, cela venait à arriver, le reste de l’équipe réagirait, à n’en pas douter.

            Il était maintenant temps d’avancer. Les petites pièces de bois résonnèrent doucement contre leurs cases. Une seconde de silence, qui vous sembla durer une éternité, puis un clic, et tout se remit en mouvement, encore une fois. L’ascenseur qui s’ouvre, et vous entraîne dans une nouvelle pièce, sans que vous puissiez faire quoi que ce soit d’autre, une nouvelle énigme, ou du moins, l’entrée pour celle-ci. Le ou les créateurs de cette étrange tour voulaient vous voir jouer le jeu jusqu’au bout, et la nécessité d’être quatre pour y entrer se présentait maintenant à tes yeux comme un moyen de vous diviser. Les membres d’une escouade, face à des décisions vitales, pouvaient s’entre-déchirer. La confiance apparence pouvait devenir méfiance, et la moindre erreur un motif de vengeance. Était-ce ça le but de toutes cette mise en scène ? Tester la force mentale des participants ? Ou bien vous pousser à bout ? Si la suite d’énigmes en tout genre continuait, tu imaginais sans mal Ganryu et Kunao perdre tout deux patience. Légitime sentiment, certes, mais peu pratique dans votre situation.

            « Soyez pas aussi durs avec vous-même, l’énigme n’était pas simple. Si vous étiez vraiment idiots, croyez moi que j'aurais tout fait pour ne pas faire équipe avec vous. »

            Le moral était en berne chez les deux soldats, peu à l’aise dans un univers qui n’était pas le leur. Ce fut donc sans hésitation qu’ils passèrent à leurs poignets les menottes murales, s’amusant à supposer un certain fétichisme de la part de l’organisateur derrière toute cette mise en scène. Une remarque qui te fit pouffer de rire, alors que les deux sabreurs se retrouvaient maintenant prisonniers des chaines.

            « Et donc, vous êtes tellement volontaires que vous courrez vous accrocher au mur ? »

            Il ne restait plus qu’Urumi et toi. La pensée de tes camarades se tourna vers toi, et pourtant, tu en avais décidé autrement. Lentement, tu vins déposer ta main sur l’épaule de l’épéiste, te tournant vers tes deux autres coéquipiers avant de déclarer d’un ton calme et à la fois assuré.

            « Je pense qu’Urumi est mieux placé que moi pour cette énigme. C’est le seul qui a envisagé une autre réponse possible à l’énigme du calcul, ça lui évitera de se faire avoir par un quelconque piège qui pourrait peut-être m’échapper. »

            Un sourire aux lèvres, tu reportas ton attention sur ton camarade à la chevelure sombre.

            « Si tu n’as pas confiance en toi, alors ait confiance en ma décision, ok ? »

            Ses sourcils levés avaient trahi sa surprise, mais tu savais que ton choix était le plus adapté à la situation. Petite tape amicale et se fut donc à ton tour de rejoindre les prisonniers du mur, laissant la silhouette de votre ami disparaître dans l’encadrure, seul contre le prochain défi. Un instant qui vous laissa seuls, avec pour toute occupation une simple discussion, sur cet endroit si étrange. Kunao s’interrogea sur la nécessité d’êtres quatre. Un questionnement auquel votre capitaine apporta une réponse plus que satisfaisante.

            « Je suis d’accord avec lui. Je pense que cet endroit a été créer pour mettre à rude épreuve des équipes, mais dans quel but final, ça ... Aucune idée »

            Tes doigts effleurèrent l’attache à ton poignet, celle-là même qui t’avais retiré l’accès à ton chakra, et qui t’intriguait terriblement.

            « En tout cas, cette personne est un expert en techniques de scellements ... Incruster une entrave dans un objet ... C’est du jamais vu ! Il y a sans doute d’autres techniques qui sont entrées en jeu ... J’aimerais bien pouvoir rencontrer cette personne. »

            Curieuse ? Oui, toujours. Mille question sur les techniques de l’inconnu metteur en scène te brûlaient les lèvres, malheureusement, aucune n’auraient de réponses ...
            Pnj
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            Pnj
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              La boussole déboussolée


              Tu avais vu juste @Yugure Urumi. Il y avait bien 3 billes de chaque couleur. Les menottes sur ton emplacement se décrochent et tu récupères le sac de billes avec toi pour retourner vers tes alliées. Si vous ne l’aviez pas vu de suite, à certains endroits des menottes, il y a une toute petite parcelle de couleur correspondant à chacune des couleurs des billes dans le sac. La serrure de chaque menotte est bizarrement ronde, pouvant loger une bille.

              @Yugure Urumi, tu loges alors chaque billes de couleurs dans les menottes libérant chacun de tes camarades générant alors l’ouverture de la porte de l’ascenseur pour la suite.

              Après que tout le monde soit libéré, vous pénétrez de nouveau l’ascenseur qui bizarrement descend encore mais cette fois-ci cela dure bien plus longtemps que précédemment. La logique d’Urumi était bonne, et vous allez tous arriver au Sud de cette énigme. La dernière salle s’ouvre à vous. Mais elle est différente des autres.

              Vous marchez sur un sol rocailleux, comme si vous étiez dans une grotte sous la colline. L’ascenseur amenait donc sous cette montagne, dans les profondeurs. En sortant de l’ascenseur, vous avez comme l’impression que c'était le terminus pour retrouver un décor plus naturel que ce que vous aviez vu jusqu’à présent. Sur votre droite, il y a un lac entouré de roches comme pour vous enfermer dans une zone rocheuse sans fuite possible. Vous marchez alors à côté de cette étendue d’eau à travers les nombreuses piques de roches. Un shinobi pourrait éventuellement se coller aux parois pour s’enfuir, mais aujourd’hui, vous n’êtes que de simple civil dans l’incapacité de malaxer votre chakra sous vos pieds à cause de ce satané bracelet.

              Non loin devant vous, à force de marcher et suivre le seul chemin possible, il y a une sorte de comptoir en bois. Comme une sorte de bar. C’est la dernière épreuve et certainement la plus dure, mais vous ne le savez pas encore.

              La boussole déboussolée Nyui

              Vous vous rapprochez et apercevez une table et des 4 chaises. Le lac est toujours sur votre droite. Une vue magnifique pour ceux aimant la nature. Vous avez l’impression que vous n’avez pas d’autre choix que de vous installer sur les chaises pour faire face au comptoir. Sur celui-ci se trouve un sac ressemblant fortement au sac de bille qu'avait eu Urumi précédemment. Puis il y a autre chose que vous pouvez lire avant même que l’épreuve commence. Ce que vous pouvez voir directement de votre côté du comptoir c’est une gravure où il y a écrit :

              C’est un escroc car les deux cailloux sont blancs ! Sans croix ! Mais vous devez tout de même jouer avec ces règles pour continuer.

              Alors que vous venez de vous installer sur vos chaises, quelque chose s’active, comme une espèce de fuinjutsu de l’autre côté du comptoir, créant un homme fait dans une texture ressemblant à de l’encre. Par la suite des petits papillons s’envolent s’explosant contre les rochers laissant apparaître des écritures. Le premier papillon dit cela :

              Le barman est un grand parieur. Il propose un jeu simple. Il a un sac avec deux cailloux dedans. Seul l’un des deux a une croix rouge dessus. Pour jouer, il faut parier sa vie et piocher au hasard le caillou avec la croix.

              Un autre papillon explose sur un autre rocher qui dit :

              Vous ne pouvez pas vous lever de votre chaise. Un fuinjutsu explosif est désormais activé. Votre vie vient d’être pariée.

              Le dernier papillon vient percuter un autre rocher où est écrit :

              Vous avez autant de temps pour jouer, mais il ne faut pas que le joueur quitte sa chaise. Vous devez piocher au hasard.

              Comment allez-vous faire pour gagner ? La gravure est-elle vraie ou fausse ? Comment réussir une telle épreuve alors qu’il faut piocher au hasard ? De plus, si la gravure dit vraie, est-ce que le résultat sera forcément la mort ? Le clone d’encre enclenchera son geste après que vous ayez fourni le vôtre. Votre vie est en jeu.



              - Bienvenue dans la quête de la boussole déboussolée.
              - Cette narration se passe juste avant l'aventure 9 pour Ganryu et Urumi.
              - Tout devrait bien se passer, quoique... L'écriteau à parlé...
              - Bonne chance !
              dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
              Fumiri Kunao
              dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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              Avec LA fine équipe ─ Province du miel  


              "Un test pour quatre".

              La préparation méticuleuse de toute cette affaire, la nécessité d'être un nombre précis, ni plus ni moins, et toutes les installations précieuses en ressource et en temps n'offraient à mon esprit qu'un volontaire désarroi : Je ne comprenais pas le fondement de l'affaire. Une installation militaire secrète ? Pour quoi ? Par qui ? Et surtout quel était le motif de cet emplacement si peu central dans l'Onogoro ? Le lien avec Jujou m'effleura l'esprit, c'était le village le plus proche, mais le caractère extrêmement intellectuel relevait plus d'un jeu que de vrais obstacles pour nous empêcher de passer... Il y avait une volonté de nous faire avancer, de chercher chez nous des capacités précieuses. Non pas le chakra, ou les compétences guerrières, mais bien l'esprit et la gymnastique des neurones qui faisaient de simples civils des tacticiens ou des savants puissants. "En gros, je n'ai rien à foutre là." Me sentant un peu trainé par mes camarades, plus fort que moi dans le domaine de l'esprit, je me sentais presque relaxé ainsi enchainé au mur... Dans cette position, je ne pouvais pas tout faire foirer.
              Les autres discutaient, cherchant la solution au scellement de chakra, révélant même une envie de rencontrer le savant qui avait tout préparé, mais moi, je ne ressentais pas la même chose : Le danger était réel et je me sentais franchement inutile. Ainsi, toutes mes capacités n'étaient que tournées vers la lame ? Sans mon chakra de renforcement, dans un cas où frapper ne servait à rien, j'étais le pire des boulets ? La mine basse, les yeux tout autant, je sentis une perturbation et le retour de Urumi sonna comme l'acte principal de la réussite : Des petites billes de couleurs, pourvues dans les chaînes, et voilà que l'on était libéré...

              Jusqu'à où ?

              Toujours doté du bracelet constricteur, nous avancions dans le tunnel qui s'ouvrait à nous et je ne pipais mot : La salle blanche devint grotte sombre, pourtant éclairée par quelques torches salvatrices. Non, ce qui était sombre était mon moral, et la suite des événements ne pouvait que m'amener à une chute plus grande...
              Une table, des sièges, et toute l'eau offerte pour étancher notre soif... Pourtant, nous n'étions pas là pour ça. Fronçant les sourcils, je regardais cette disposition étrange, comme si tout n'était pas à sa place. Le comptoir ainsi offert sonnait comme dangereux dans ce cadre minéral et le silence du coin ne donnait que plus froid dans le dos : Une autre énigme, aux accents de pièges. Ralentissant pour laisser passer mes camarades, je me plaçais en sentinelle, bien piètre garçon au vu du manque de capacité aujourd'hui. Il y avait un sac, disposé innocemment sur la table, et cela nous invitait à nous asseoir... Pour autant, il était gravé un message étrange, de notre côté, invisible pour l'autre face... Cela parlait d'un escroc, de l'aspect de deux billes et la nécessité pourtant jouer avec ses règles. "Quoi ?" Soupirant, je laissais passer cette information sans toutefois l'oublier, tout avait un sens...

              Il fallait s'asseoir.

              Craintif, je me laissais toutefois m'abandonner aux règles : C'était nécessaire pour avancer. Comme mes camarades, donc, je pus connaitre le contact de la chaise en bois, mais le léger réconfort fut vite interrompu par la soudaine apparition d'un homme, fait d'un liquide sombre... "De l'encre ?" Ne pouvant discerner véritablement la composition de la chose, je fus absorbé par les papillons venant créer des écritures : Un pari concernant des billes, dont l'un dispose d'une croix. Il fallait donc piocher le bon objet... Mais l'idée d'avoir en face de moi une apparition peu humaine, et le message précédant concernant l'escroc, sans doute lui, me fit me taire pour laisser toute l'attitude à mes camarades. En tout cas, l'issue de l'échec allait être la mort... Comme le fait de se lever de la chaise. "Un fuinjutsu explosif..." Au vu des talents constaté, une explosion chakratique n'était pas la chose la plus dure à produire. Je le croyais sur parole.

              - Que faire... Un murmure, juste pour moi, et je fixais le sac pour chercher, vainement, à percer le tissu du regard et savoir. "Et s'il mentait effectivement ?" Il n'y avait donc aucune échappatoire.

              Les tests précédents n'étaient qu'une manière de nous endormir, nous faire croire qu'il y avait un moyen alors que maintenant, c'était la mort assurée ? Un jeu macabre, réellement, qui me fit soupirer, baissant la tête comme pour me laisser faire. La tête sur un billot imaginaire. Dans tous les cas, c'était soit l'échec à cent pour cent, ou bien à cinquante pour cent avec cette idée du hasard... On était loin de la prestation intellectuelle. "Quelle fin nulle pour moi..."

              C'était peut-être ce que je méritais.
              CEYLAN



              dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
              Tadakatsu Ganryu
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                Objet: -Epée large à double tranchant 1* / armure 1* / 250 ryos
              La boussole déboussolée

              Feat Ao Oni no Ken


              La boussole déboussolée Image

              Et c’était reparti pour un tour ! La silhouette d’Urumi émergea de l’intérieur de la pièce où s’était déroulé l’énigme. Rien qu’en échangeant un simple regard avec le jeune  bretteur, le colosse comprit de suite que son camarade était sorti vainqueur de son épreuve. Il arbora un large sourire avant de s’exprimer d’une voix fier, mais légèrement blagueuse :

              - Alors ?! Tu vois bien que y’avait pas besoin de s’inquiéter ! Pour tout te dire, je n’ai même pas trouvé le temps long ! Héhé. Il dévisagea Urumi d’un regard curieux et impatient, avant d’orienter son regard vers ses mains attachées. Bon, en attendant, comment tu nous retires ces menottes ?

              Le samurai aux iris bleus nuits avança vers le groupe, portant un petit sac de billes de couleurs dans le creux de sa main. Ganryu jeta alors un regard vers ses menottes pour se rendre compte, non sans surprise, qu’elle possédait une petite encoche de la même taille que les orbes colorées. De plus, chacune des « serrures » en question étaient teintées des mêmes colories que certaines billes. Tel un enfant jouant au jeu des polygones, il n’y avait plus qu’à faire correspondre les bonnes billes avec les bonnes menottes, et voilà que nos amis pouvaient enfin retrouver leur liberté. Une liberté somme toute assez relative, puisque la porte de l’ascenseur se rouvrit devant leurs yeux, leur suggérant que ce petit jeu que leur imposait cette tour d’ivoire n’était pas encore terminé. Ganryu jeta un regard passablement énervé vers la pièce avant de commenter à l’attention de ses camarades :

              -J’espère que cette mascarade touche à sa fin... Il regarda ensuite le bracelet qui entravait son chakra d’un œil mauvais, tout en continuant d’une voix blasée. Je sais pas pour vous, mais personnellement j’en ai marre de jouer les concierges de passages. Il passa en revue les visages de chacun de ses compagnons de routes avant de leur demander : Vous êtes prêts pour la suite les jeunes ?

              Ni une ni deux, le groupe se retrouvait à nouveau dans l’ascenseur, descendant toujours plus profondément dans les entrailles de la terre. A y repenser, c’était quand même contre intuitif. De l’extérieur, cette tour paraissait plutôt haute. En voyant l’ascenseur s’ouvrir la première fois, le colosse s’attendait à monter plutôt qu’à descendre… Mais visiblement, les secrets que renfermaient cet étrange bâtiment se trouvaient apparemment dans les profondeurs. Et d’ailleurs, en parlant de profondeurs, nos héros de l’Ao Oni no Ken allaient être servis ! Non seulement la descente avait duré beaucoup plus longtemps que les premières fois. La destination qui les attendait allait sûrement les destabiliser encore plus qu’ils ne l’étaient déjà. En effet, quand la porte de l’ascenseur s’ouvrit, le spectacle qui se dévoilait sous leurs yeux faisait l’effet d’une cerise de folie recouvrant un grand gateau de « what the fuck ». A tel point que le colosse ne pouvait s’empêcher de laisser échapper entre ses dents :

              - Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?!

              Une immense grotte, d’apparence totalement naturelle, s’étendait devant eux à perte de vue. D’imposantes stalactites pointaient dangereusement vers eux, telles des milliers de dents pointues ornant une mâchoire sans fin. « Finis les murs blancs apparemment » pensa-t-il sur l’instant. Mine de rien, ce n’était pas pour déplaire à notre colosse. Au moins cette grotte ressemblait à quelque chose qui existait pour de vrais. Cette tour d’ivoire lui paraissait tellement saugrenue et bizarre de par son archytecture et sa couleur, qu’un peu de normalité lui faisait du bien. A la droite de Ganryu et ses amis se trouvait un imposant lac souterrain aux eaux turquoises. Il brillait de ce genre de couleur à la beauté acide, provoquée par les sédiments des minéraux qui y barbotaient sûrement depuis des centaines d’années. La superficie de cette cave naturelle était énorme et pourtant, un unique chemin de terre clairement dessiné sur le sol semblait s’enfoncer dans les profondeurs de la terre. Depuis le début de leur aventure, nos héros avaient eu à suivre une voix pour le moins directive. Il tombait donc sous le sens que leur prochaine épreuve les attendait au bout de ce maigre sentier. C’est pourquoi ils ne tardèrent pas l’arpenter, et au bout de quelques minutes de marches, une énième excentricité les attendait. Et ce que l’on pouvait dire, c’est que le jonin seizanjin n’accueillait pas ça d’on bon œil.

              - Allez, encore une attraction débile… Qu’est-ce que c’est cette fois ? Dit en désignant le bar et la table qui se trouvaient devant eux. C’est la pause dej’ c’est ça ?

              Même si on pouvait sentir de l’ironie dans sa voix,  Ganryu avait un drôle de pressentiment. Une pareille mise en scène lui donnait l’impression qu’ils étaient proches du dénouement. Bien évidemment, il y avait là encore quatre chaises, ce qui n’était plus un hasard. Au moins le colosse se rassurait à l’idée qu’il ne serait pas seul à participer à cette dernière énigme. Il était content de pouvoir compter sur l’intelligence et le soutien de ses compagnons de route. Surtout après la lecture de la première consigne qui lui donnait un peu froid dans le dos. Après lecture de ces quelques mots, il posa la question que tout le monde devait sûrement avoir sur le bout des lèvres.

              - Un escroc ? Mais de quoi il parle ce panneau ?! Il désigna le bar du regard… Je ne vois pourtant personne...

              Le groupe s’approcha naturellement des chaises disposées autour du bar, où était posé un petit sac en toile noire. C’est alors qu’un bruit étrange se fit entendre et la petite mise en scène commença. Tout d’abords, la silhouette d’une homme commença à apparaître en fumée au niveau du comptoir. Alors qu’il regardait cette silhouette embuée, des papillons commencèrent alors à flotter dans les airs juste au dessus de leurs têtes. Puis au contact de la roche noire et froide qui parsemait l’enceinte de la grotte, les nobles insectes se mirent à exploser en petit feu d’artifice de couleurs, laissant derrière eux d’étranges écritures sur la pierre. La première phrase indiquait les règles de ce qui s’annonçait être un simple jeu de parie. Hélas pour nos soldats du village caché des Montagnes Bleues, la seconde phrase avait de quoi les refroidir rapidement. Ganryu avait bien semblé avoir entendu comme une sorte de mécanisme s’activer au moment où il avait posé ses miches sur son fauteuil. Jusque là, les épreuves qu’ils avaient eux à surmonter ne parlaient pas de vie ou mort. C’était la première fois qu’ils mettaient concrètement leur vie en jeu depuis qu’ils avaient franchi l’entrée de cette tour. Pourtant, malgré la pression évidente qu’apposait cette dernière énigme sur les épaules de nos héros, Ganryu ne pouvait s’empêcher de garder un sourire en coin. A vraie dire il affichait même une mine confiante tandis plongeait un regard malicieux tour à tour, dans les regards de Saki, Kunao et et Urumi. Il s’exprima ensuite d’une voix volontaire et pleine de conviction :

              - Oï , faites moi confiance sur celle là… Un clin d’œil vint en rajouter à sa petite fanfaronnade. Puis il plongea ensuite sa main dans le sachet en toile, sans prévenir ni préparer ses compagnons à ce qui allait se passer. Il savait que ses amis risquaient d’être surpris, déstabilisés, voir peut être même un peu paniqués, par cette soudaine initiative. C’est pourquoi il ne manqua pas d'agir vite, rajoutant de vive voix : Je choisis ce caillou !

              Ganryu sortit alors sa main du sac, mais il se garda bien de desserrer le poing pour garder la pierre caché du regard de tout le monde. Il dirigea ensuite son regard vers le barman constitué de vapeur, non sans perdre cette espièglerie qui habitait les traits de son visage. Le colosse commença alors à mouliner bu bras puis il envoya la pierre de toutes ses force en direction du lac souterrain. Ne manquant pas d’exalter d’un petit : « Escroque moi donc ça ! » Comme il l’avait prévu, le caillou traversa les airs avant d’aller s’abîmer au fond du lac qui se trouvait à coté d’eux. Un large sourire presque carnassier décorait sa trogne, tandis qu’il demandait tout à coup à ce "barman" d’une voix légèrement prétentieuse :

              La boussole déboussolée Kmkdnh84blw61

              - Alors ?! J’ai fait mon choix l’ami ! A toi de nous montrer la pierre qu’il te reste dans ce sac. Il n’oublia pas de diriger un regard confiant à l’attention de ses amis avant d’ajouter. Même si je doute que ton petit feu d’artifice ait lieu aujourd’hui héhé.

              Bien sûr, Ganryu ne se serait jamais permis d’agir sans consulter ses coéquipiers s’il n’avait pas connu la réponse en amont. Cependant, il savait aussi que pour que son stratagème ne fonctionne, il fallait qu’il garde ses compagnons dans le flou. Du moins jusqu’à ce que l’énigme touche à sa fin. Il était persuadé qu’il avait fait le bon choix. Il attendait juste cette confirmation pour expliquer plus clairement. Se contentant juste de leur dire pour les rassurer :

              -Ne vous inquiétez pas … Je connais ce jeu par coeur ! A vraie dire, mon père utilisait la même ruse pour m’obliger à faire mes corvées quand je piquais ma crise étant petit. Il lança un regard soulagé vers le lac où avait coulé le petit caillou. Ce qui est sûr, c’est que j’aurais jamais cru que ça me servirait un jour !  
              dit Shikisha, Jonin de Seizan
              Karā Saki
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              Le retour d’Urumi, victoirieux, ne fut pas une surprise pour toi. Tu l’avais dit, non ? Tu avais confiance en tes coéquipiers, tous bien plus forts et malins qu’ils ne voulaient bien le croire, et c’était en connaissance de cause que tu avais laissé le samourai à la chevelure bleu nuit se charger de cette énigme, Un choix judicieux qui dessina un grand sourire sur tes lèvres alors qu’il pointait le bout de son nez, les clés de votre liberté entre ses mains, dans un petit sachet en toile de jute. Trois billes, pour trois encoches qui vous retenaient prisonniers. Content de le revoir, et flatteur, Ganryu l’accueilli avec une joie non-dissimulée, qui te sembla une perche tendue pour une taquinerie ...

              « Il ment, il arrêtait pas de se plaindre parce que tu lui manquais trop ! »

              Un petit rire t’échappa, un poil moqueur, alors qu’enfin, tu retrouvais ta liberté, tout comme tes camarades. Et il fallait avouer que tu commençais à en avoir marre d’être attachée à la moindre occasion dans cette tour. À croire que celui qui avait inventé toute cette histoire avait quelques fantasmes inavoués qu’il avait besoin d’exprimer ... D’une main, tu vins masser la peau légèrement engourdie de ton pauvre poignet, te dirigeant par la même occasion jusqu’à l’ascenseur. Chacun avait son petit avis et ressentit sur ce qui se passait autour de vous. Kunao se muait dans le silence, Ganryu exprimait son agacement face à toutes ces énigmes qui ne semblaient pas avoir de fin et Urumi tentait de trouver un sens à tout ça. Toi ? Tu aimais bien ce genre d’énigme. Tu trouvais ça rafraichissant dans un quotidien où le chakra était au centre de tout. Pour un petit moment, vous étiez ... normaux ? était-ce là le bon terme ? Tu ne savais pas trop, mais l’idée était claire dans ta petite tête. Une pensée que tu ne cherchas pas à dissimuler une seconde alors que votre chef d’équipe cherchait à prendre la température de votre moral.

              « Je dois avouer que j’aime bien ce genre de petit jeu intellectuel, mais je préférerais ne pas avoir à y jouer nos têtes. Restons concentrés et on pourra sortir d’ici ... Enfin, je pense. »

              L’ascenseur se referma sur vous, vous entraînant vers une nouvelle et inconnue destination, alors que tu ajoutais à ta remarque précédente.

              « Je ne sais pas comment l’expliquer mais je sens qu’on est proche du but ... L’instinct sans doute ? »

              Après tout, l’instinct n’était qu’une bulle de pensée subconsciente qui venait éclater au niveau de la conscience. Tout ce que tu voyais, entendais, sentais, sans même le remarquer était traité par ton cerveau, et ça finissait par émerger sous la forme d’une pensée abstraite mais plus convaincante qu’on ne pourrait le croire. Et ton instinct ne sembla pas mentir quand le nouvel espace qui se dévoila à vous se révéla être bien différent des précédents. Là où vous n’aviez vu que des murs blancs et aseptisé, vous découvriez une zone plus naturelle. Rocheuse, humide, la grotte se trahissait d’elle-même par la présence de ce lac : Il s’agissait du dernier niveau. L’étendue d’eau s’étendait sans doute en profondeur et placer une autre pièce en dessous semblait encore plus improbable que tout cet endroit dans sa globalité.

              Votre attention fut rapidement attirée par l’étrange comptoir qui prenait place un peu plus loin, et la gravure qui vous annonçait dès lors un premier danger : un escroc allait vous rejoindre. Haussant un sourcil à la vue de cette inscription, ta mine se fait plus soucieuse. Lèvres pincées, tes doigts effleurèrent ton menton.

              « Je le sens pas mais on a pas le choix de jouer le jeu, pas vrai ... ? »

              Déposant ton séant sur une des chaises en même temps que tes camarades, tout s’enclencha, sans réellement vous laisser le temps de réagir. Silhouette et papillons d’encre entamèrent un ballet qu’aucun d’entre vous ne pouvait arrêter. Les règles étaient énoncées, vos vies misées, et la partie inévitable.

              Trouver une solution ou mourir.

              C’était là les seuls choix qui s’offraient à vous, et la tâche était plus complexe que prévu. Les épreuves qui s’étaient présentées à vous jusqu’ici avaient poussé vos esprits à sortir de la pensées traditionnelle. De creuser plus loin que les apparences, et il n’était pas compliqué de deviner que ce jeu reposait sur le même principe. Ainsi, tu en déduisais que la première affirmation quant au manque d’honnêteté était réelle, car tout cela ne pouvait pas reposer sur un simple choix hasardeux.

              Vous deviez jouer selon les règles, mais la partie était truquée. Comment gagner ? Ton index tapota la surface boisée du comptoir, à intervalles régulières. Vous n’aviez pas le droit de vous lever, et une fois votre roche piochée, ce sera le tour du barman de piocher, mais si les pierres sont truquées et que vous êtes condamnés à piocher une pierre blanche, pourquoi piocherait-il à son tour ? Cela ne ferait que révéler sa supercherie. Si tu étais à sa place, que ferais-tu ... ? Sans doute chercherais-tu à mettre fin au jeu dès qu’une des deux pierres blanches aurait été piochée par l’adversaire, en établissant que si la leur est blanche, alors celle que tu piocherais serait forcément la bonne ... Ton seul risque serait alors ... Qu’on te force à piocher ?

              La réponse te frappa ! Mais avant même d’avoir eu le temps de prononcer le moindre mot, le colosse des montagnes assis à ta gauche avait plongé sa main dans le petit sac pour y récupérer le précieux caillou qui allait sceller vos destins. Les yeux ronds, la voix se bloquant presque dans la gorge, tu t’exclamas.

              « Attends tu penses à quo-»



              La main déjà sortie du sac, et la poigne bien ferme autour de la roche, il semblait avoir compris la même chose que toi : Si la silhouette d’encre ne pouvait pas regarder votre résultat, elle serait obligée de tirer sa propre pierre, et ainsi, vos places seraient échangées, vous donnant par défauts la pierre victorieuse. Même sans chakra, sa force restait impressionnante, et la pierre vola sans aucun soucis jusqu’au petit lac à votre droite, coulant à pique à l’instant même où elle toucha la surface de l’eau.

              Soulagée après ce soudain coup de stress, tu laissas ton crâne se heurter contre la surface du bar, poussant un long soupire de soulagement en portant une main à ta poitrine, à travers laquelle tu sentais ton pauvre petit cœur battre à mille à l’heure.

              « Je t’en supplie Ganryu, la prochaine fois, prends juste une seconde de plus pour nous prévenir ... Mon cœur n’est pas assez accroché pour ça ! »

              Levant tout de même le pouce en l’air pour féliciter le géant des montagnes de son astuce, il te fallut quelques secondes pour te redresser le nez.

              « Au moins tu étais sûr de toi hein, puis j’avais pensé à la même chose ... »

              Reportant ton attention sur la silhouette composée de jutsu, tu ne pu que te joindre à la légère provocation du capitaine.

              « Alors tu nous montres ta pierre ? On attends »

              dit Mōkin, Jonin de Seizan
              Yugure Urumi
              dit Mōkin, Jonin de Seizan
              https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t206-yugure-urumi-o-le-tintement-de-la-lame-dans-l-opacite-des-brumes-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t235-yugure-urumi-o-chroniques#776
              Yugure Urumi
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                Objet: Épée Démoniaque, katana, wakizashi, 1 kit de réparation, 1 kit de matériel, 1 pilule de guérison légère ★, 1 bouclier renforcé ★★, 2 armures renforcées ★★, 1 ambre rouge

              Les doigts du jeune homme déposèrent délicatement le petit jeton de bois qui se mit à luire en s’incrustant dans la case détourée.
              D’emblée, il ressenti la chaleur d’un chakra inconnu parcourir les chaînes d’acier lui entravant les poignets. Urumi plissa les paupières sur ses yeux bleus froids et retint son souffle tandis que le doute s’insinuait en lui.
              « Trois » lui avait paru être la réponse la plus logique à exposer, mais elle n’excluait pas une marge d’erreur qui, aussi grande ou aussi infime soit-t ’elle, pouvait tous les condamner à une lente agonie dans un endroit qui n’existait sur aucunes cartes.
              Son faciès se figea quelque secondes…
              …puis il y eut un CLAC sonore.
              Et tout fût fini.

              Bonne réponse.
              L’épéiste secoua ses poignets pour se dégager des fers qui venaient de s’ouvrir simultanément, puis se redressa lentement en faisant passer Taishou par-dessus son épaule et en réajustant son daishō entre les replis de sa ceinture.
              Ses iris métalliques considérèrent un instant la petite bourse fermée qui demeurait inerte sur la table, puis il s’en saisit et dénoua les cordons qui en enserraient le goulet.
              Un sourire en coin ourla ses lèvres lorsqu’il en avisa le contenu.
              Bleue, rouge et verte.
              Empochant son butin dans l’un des recoins de son kimono, le jeune homme regagna l’ouverture pour rejoindre ses compagnons qui patientaient dans la salle voisine.

              « Alors ?! Tu vois bien qu’y avait pas besoin de s’inquiéter ! Pour tout te dire, je n’ai même pas trouvé le temps long ! Héhé. »


              Lui lança le géant d’un air sardonique.

              « Pour être tout à fait honnête avec toi, j’ai bien cru le nôtre compté l’espace d’un instant dans la pièce d’à côté. »


              Rétorqua Urumi dont le timbre de voix comportait encore le spectre de la tension qui l’avait habité tout à l’heure.

              « Il ment, il arrêtait pas de se plaindre parce que tu lui manquais trop ! »


              Une lueur espiègle succéda à l’agitation pour se réverbérer dans le regard de l’apostrophé lorsqu’il le reporta de Saki à Ganryu.

              « Tiens donc ? »


              « Bon, en attendant, comment tu nous retires ces menottes ? »


              Urumi se pencha sur les fers de son ami.

              « Étrange… je pensais que la résolution de l’énigme mettrait fin aux entraves. Laisse-moi examiner ça. »


              Les chaines étaient toutes reliées à une manille, solidement ancrée dans le mur. Chaque maillage étaient imbriqués entre eux sur une longueur qui permettait assez de mobilité aux captifs pour se mouvoir avec aisance dans un espace défini, mais pas assez pour se rejoindre entre eux. Les menottes étaient quant à elles identiques…
              …ou presque.
              Tiens tiens…
              Entre chaques jointures, il y avait une petite encoche de couleur différente ; rouge pour Ganryu, bleue pour Saki, et enfin verte pour Kunao. Une encoche trop grosse pour faire office de serrure, mais juste assez large pour permettre d’y ajuster un petit objet sphérique pas plus gros qu’une perle.
              Urumi dénoua les cordons de son sac et imbriqua chacune des billes dans les emplacements de couleurs correspondantes, libérant tour à tour les entraves autour des poignets de ses camarades.
              Lorsque le dernier fer sauta, la porte de l’ascenseur s’ouvrit à nouveau pour permettre au quatuor de s’enfoncer davantage dans les profondeurs de la structure.

              « J’espère que cette mascarade touche à sa fin... Je sais pas pour vous, mais personnellement j’en ai marre de jouer les concierges de passages. »

              « Je dois avouer que j’aime bien ce genre de petit jeu intellectuel, mais je préférerais ne pas avoir à y jouer nos têtes. Restons concentrés et on pourra sortir d’ici ... Enfin, je pense. »

              « En ce qui me concerne, je trouve qu’on ne s’en sort pas si mal. Je pense qu'on a nos chances. »


              Déclara l’épéiste en reportant son attention sur la structure qui oscillait dans un balancement régulier sous leurs pieds. Alors que la plateforme descendait dans l’abime, il put sentir plusieurs variations de température dans l’air, couplées à une fraicheur nouvelle, comme si l’atmosphère était chargée en humidité.
              Les portes s’ouvrirent sur un décorum différent de ce à quoi il s’était attendu. La blancheur des lieux s’escamota pour laisser place à une semi pénombre ambiante qui détourait une caverne détrempée aux reliefs piquetés de stalactites. Devant eux, le sol s’avançait sur une grève souterraine en arc de lune autour d’une vaste étendu d’eau que le clair-obscur rendait presque saumâtre.

              « Vous êtes prêts pour la suite les jeunes ? »


              Urumi acquiesça d’un bref signe de tête…

              « Au point où on en n’est, il n’est plus question de reculer. »


              …puis s’engagea le long de la grève non sans avoir jeté un dernier coup d’œil à ses compagnons.
              Il y avait un sentier à la gauche du lac qui longeait la grotte sur toute sa longueur jusqu’à aboutir sur une nouvelle table, surmontée d’un panneau en forme de comptoir. Quatre sièges étaient disposés le long du buffet sur lequel reposait une nouvelle bourse, cerclée par un cordage.
              Les sourcilles d’Urumi se froncèrent légèrement.
              Une nouvelle histoire de billes ?
              Puis ses yeux se posèrent sur le petit écriteau, gravé dans le bois vermoulu en face d’eux.

              « C’est un escroc car les deux cailloux sont blancs ! Sans croix ! Mais vous devez tout de même jouer avec ces règles pour continuer. »

              Non… c’est autre chose.
              Ganryu fut le premier à briser le silence.

              « Un escroc ? Mais de quoi il parle ce panneau ?! Je ne vois pourtant personne...»

              « Je le sens pas mais on a pas le choix de jouer le jeu, pas vrai ... ? »

              « Relax, ça va aller. Jusqu’ici il y a toujours eu une porte de sortie. »


              Leur enjoint doucement Urumi dont le regard de glace -calme et tout en contrôle- passait successivement de l’écriteau au sac fermé, posé sur le comptoir.
              Du moins je le pense…
              Murmura t’il dans les tréfonds de son subconscient alors qu’une petite part de doute commençait à poindre en lui.

              Toutefois, il se garda bien de le laisser transparaître.

              Il était bien trop calme et tout en contrôle pour cela...
              ...quoique derrière le masque, l’homme de chaire ne put réprimer un frisson.

              Un liquide noir, semblable à de l’encre, surgit de derrière le dressoir pour prendre forme humaine…
              Encore un jutsu. L’instigateur de tout cela devait être très puissant. Si toute fois il s’agissait bien d’une seule personne…
              …puis une nuée de papillons, de la même couleur d’obsidienne, s’envola dans trois directions différentes pour éclater contre la roche. Durant un bref instant il ne se passa rien, puis l’encre se mit lentement à se mouvoir pour former des kanjis lisibles.

              D’abord ;

              « Le barman est un grand parieur. Il propose un jeu simple. Il a un sac avec deux cailloux dedans. Seul l’un des deux a une croix rouge dessus. Pour jouer, il faut parier sa vie et piocher au hasard le caillou avec la croix. »

              Suivis de ;

              « Vous ne pouvez pas vous lever de votre chaise. Un fuinjutsu explosif est désormais activé. Votre vie vient d’être pariée. »

              Et enfin ;

              « Vous avez autant de temps pour jouer, mais il ne faut pas que le joueur quitte sa chaise. Vous devez piocher au hasard. »

              « Que faire … »


              Lui parvint brièvement la voix de Kunao, comme un lointain écho. Le regard d’Urumi effleura brièvement le visage de son ami dont il pu saisir une partie du trouble.
              Croc-blanc était un combattant hors pair. Bien plus que cela. Pour l’avoir déjà vu à l’œuvre, le jeune homme aux airs ténébreux avait également émis l’hypothèse que ce garçon aux mèches neigeuses comptait parmi les, si ce n’était le, meilleurs sabreurs de sa génération à Seizan.
              Seulement, les énigmes et les intrigues ne te sont pas familières.
              Un sourire discret ourla ses traits.
              Ne t’inquiète pas, tu apprendras.

              Les billes cérulées se reportèrent sur le petit sac sur le comptoir.
              Il s’agissait d’une arnaque, il le savait. Il n’y avait aucun caillou marqué d’une croix.
              Puis son regard passa successivement du comptoir au lac tandis qu’une idée folle germait dans son esprit.
              Et que fait-t’on d’un arnaqueur ?
              Ses prunelles s’irisèrent.
              On l’arnaque, bien évidemment.

              Il tendit sa main vers la bourse, mais quelqu’un d’autre eut la même idée que lui.
              Un nouveau sourire éclaira ses lèvres…

              « Escroque moi donc ça ! »


              …qui s’étira davantage, sous l’effet de l’amusement, quand Saki lui lança un regard stupéfié après qu'il eut jeté à l'eau ce qu'il venait de piocher dans le sac.

              « Bien joué. »


              Lui souffla Urumi avant de couler son regard vers la silhouette d’encre.
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