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Inventaire
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Objet: -Epée large à double tranchant 1* / armure 1* / 250 ryos
# Tadakastu Ganryu (Terminée) Sam 28 Mai - 0:37
TADAKATSU GANRYU
"Là où le corps exalté s'en va, la colère à ma droite et la mort à ma gauche. "
i. Information
► Nom : Tadakatsu
► Prénom : Ganryu
► Taille : 2,03 m
► Poids : 96 kg
► Age : 31 ans (né en 774)
► Affinité Primaire : Futon
►Caste : Samuraï
► Grade Militaire Souhaité : En vrais, j'aimerais être jônin dans mon lore mais je préfère vous laisser juge du niveau de ma présentation.
► Village Souhaité : Seizangakure no Sato
► Religion : Athée
► Grade Religieux Souhaité : Aucun
► Particularité : Ganryu a l'oeil droit crevé. Une petite cicatrice traverse perpendiculairement l'arrête de son nez juste en dessous des yeux. Son corps est recouvert d'autres souvenirs de batailles divers et variés (lacérations sur les membres et le dos, marques de brulures sur le flanc gauche et recouvrant une partie de son estomac)
► Source de l'avatar : Guts de Berserk
ii. Que recherches-tu ?
Si on lui avait posé cette question deux ans plus tôt. Sa réponse aurait été on ne peut plus triviale. Ganryu vous aurait candidement répondu qu'il œuvre pour la paix de la nation. Qu'il remplit sa mission dans le but de protéger et servir en parfait soldat. Ayant connu l'armée depuis tout jeune, l'image qui lui était associée était celle du sérieux, de la rigueur et du dévouement. Ses états de services mettant à l'époque en avant sa capacité à fédérer ses camarades et à garder son sang froid sous la pression.
Aujourd'hui, la naïveté et le sens du devoir ont laissé place à la haine et la soif de vengeance. Le parfait soldat s'est effacé au profit d'un animal. Un pur avatar de colère né de la bigoterie et la soif de pouvoir des hommes. Une colère froide et sans pitié qui s'est installée dans le cœur de Ganryu depuis la Nuit sanglante perpétrée par le culte Jashin en 803. C'est lors de cet évènement tragique et connu de tous que la sœur de Ganryu, récemment mariée à un jeune marchand local, fut sacrifiée avec le reste des habitants du village. Jamais il n'oublierait le visage horrifié de sa mère lorsqu'on lui rapporta le corps de sa fille. Ce souvenir a depuis déchiré sa perception du réel, troquant alors tout sens moral contre un appétit dévorant pour le sang des membres de cette secte, qu'il considère à présent comme ses pires ennemis.
Si la mention de son nom inspirait auparavant la confiance chez ses frères d'armes, le nom de Tadakatsu Ganryu est maintenant synonyme d'imprévu et de chaos dans les rangs de l'armée. L'entièreté de son être restant concentré sur sa vengeance envers les membres du culte Jashin, s'il n'a toujours pas quitté l'armée (ou si l'armée le tolère encore malgré son changement radical de personnalité, à vous de voir) c'est parce qu'il espère que sa fonction lui permettra de traquer et tuer la totalité des membres de la secte. Cela fait deux ans qu'il ne postule essentiellement qu'à des missions autour du culte. Et lorsque l'armée le mobilise à d'autres desseins, il ne se sent que rarement concerné et s'arrange toujours pour bâcler le job au plus vite et reprendre le cours de sa vendetta. En dépit de son talent pour le combat et de ses faits d'armes, il perd donc peu a peu la confiance gagnée auprès de ses pairs durant sa carrière.
En ce qui concerne sa perception de la cosmogonie en général, et malgré le fait qu'il soit un manipulateur de chakra, Ganryu ne s'y intéresse pas vraiment. Il ne s'est jamais investi dans le culte des kamis et la prière, laissant cela aux moines. D'un naturel rationnel, il accorde de l'importance au poids de l'expérience et aux connaissances pratiques acquises dans sa carrière de militaire. Il en va de même pour les yokaïs qu'il considère tout simplement comme d'autres formes d'êtres vivants peuplant notre monde. Pour lui ce sont simplement des entités dont il faut savoir se protéger. Ainsi il ne voit pas la différence entres les dégâts causés par les yokaïs de ceux provoqués par des catastrophes naturelles. Ou encore des dégâts que laissent les hommes derrière eux quand ils se font la guerre. Il ne cherche ni à les dompter, ni à les exterminer. Il cherche simplement à en connaitre suffisamment sur leur nature pour pouvoir leur faire face en cas de confrontation.
Ce désintérêt pour la religion n'est pas sans conséquences sur sa colère actuelle. Ganryu n'a jamais accepté l'idée que des innocents aient pu être sacrifiés au nom d'un dieu. Il n'a jamais digéré le fait que sa sœur fut sacrifiée à la gloire d'une simple croyance. Pour lui, ce rituel n'a pu être accompli que par des parasites qu'il faut exterminer. Des nuisibles en quête de fausses raisons pour satisfaire leurs instincts les plus primaires.
Vous l'aurez donc compris, Ganryu possède un caractère violent et une attitude pour le moins taciturne. Son visage est bien souvent fermé et on s'imagine mal avoir une conversation animée avec lui. Solitaire depuis la mort de sa sœur, il a perdu le sens de la camaraderie. Il n'est pas impossible de gagner son respect mais il n'accorde que très rarement confiance en autrui. La folie des hommes incarnée par la Nuit Sanglante a à jamais marqué son âme d'une profonde méfiance envers ses semblables. Peut être qu'un jour son cœur se réouvrira à la beauté du monde. Mais tant que cette secte continuera d'exister dans l'ombre, il continuera de répandre le sang.
Aujourd'hui, la naïveté et le sens du devoir ont laissé place à la haine et la soif de vengeance. Le parfait soldat s'est effacé au profit d'un animal. Un pur avatar de colère né de la bigoterie et la soif de pouvoir des hommes. Une colère froide et sans pitié qui s'est installée dans le cœur de Ganryu depuis la Nuit sanglante perpétrée par le culte Jashin en 803. C'est lors de cet évènement tragique et connu de tous que la sœur de Ganryu, récemment mariée à un jeune marchand local, fut sacrifiée avec le reste des habitants du village. Jamais il n'oublierait le visage horrifié de sa mère lorsqu'on lui rapporta le corps de sa fille. Ce souvenir a depuis déchiré sa perception du réel, troquant alors tout sens moral contre un appétit dévorant pour le sang des membres de cette secte, qu'il considère à présent comme ses pires ennemis.
Si la mention de son nom inspirait auparavant la confiance chez ses frères d'armes, le nom de Tadakatsu Ganryu est maintenant synonyme d'imprévu et de chaos dans les rangs de l'armée. L'entièreté de son être restant concentré sur sa vengeance envers les membres du culte Jashin, s'il n'a toujours pas quitté l'armée (ou si l'armée le tolère encore malgré son changement radical de personnalité, à vous de voir) c'est parce qu'il espère que sa fonction lui permettra de traquer et tuer la totalité des membres de la secte. Cela fait deux ans qu'il ne postule essentiellement qu'à des missions autour du culte. Et lorsque l'armée le mobilise à d'autres desseins, il ne se sent que rarement concerné et s'arrange toujours pour bâcler le job au plus vite et reprendre le cours de sa vendetta. En dépit de son talent pour le combat et de ses faits d'armes, il perd donc peu a peu la confiance gagnée auprès de ses pairs durant sa carrière.
En ce qui concerne sa perception de la cosmogonie en général, et malgré le fait qu'il soit un manipulateur de chakra, Ganryu ne s'y intéresse pas vraiment. Il ne s'est jamais investi dans le culte des kamis et la prière, laissant cela aux moines. D'un naturel rationnel, il accorde de l'importance au poids de l'expérience et aux connaissances pratiques acquises dans sa carrière de militaire. Il en va de même pour les yokaïs qu'il considère tout simplement comme d'autres formes d'êtres vivants peuplant notre monde. Pour lui ce sont simplement des entités dont il faut savoir se protéger. Ainsi il ne voit pas la différence entres les dégâts causés par les yokaïs de ceux provoqués par des catastrophes naturelles. Ou encore des dégâts que laissent les hommes derrière eux quand ils se font la guerre. Il ne cherche ni à les dompter, ni à les exterminer. Il cherche simplement à en connaitre suffisamment sur leur nature pour pouvoir leur faire face en cas de confrontation.
Ce désintérêt pour la religion n'est pas sans conséquences sur sa colère actuelle. Ganryu n'a jamais accepté l'idée que des innocents aient pu être sacrifiés au nom d'un dieu. Il n'a jamais digéré le fait que sa sœur fut sacrifiée à la gloire d'une simple croyance. Pour lui, ce rituel n'a pu être accompli que par des parasites qu'il faut exterminer. Des nuisibles en quête de fausses raisons pour satisfaire leurs instincts les plus primaires.
Vous l'aurez donc compris, Ganryu possède un caractère violent et une attitude pour le moins taciturne. Son visage est bien souvent fermé et on s'imagine mal avoir une conversation animée avec lui. Solitaire depuis la mort de sa sœur, il a perdu le sens de la camaraderie. Il n'est pas impossible de gagner son respect mais il n'accorde que très rarement confiance en autrui. La folie des hommes incarnée par la Nuit Sanglante a à jamais marqué son âme d'une profonde méfiance envers ses semblables. Peut être qu'un jour son cœur se réouvrira à la beauté du monde. Mais tant que cette secte continuera d'exister dans l'ombre, il continuera de répandre le sang.
iii. Histoire
An 774: La naissance et le don
Tadakatsu Ganryu nait dans un village côtier du nord de la province des Ours au sein d'une famille de pêcheurs. On remarquera dès sa petit enfance son don de chakra. En effet Ganryu possède naturellement une forte pression de chakra se manifestant sous la forme d'un fluide autour de son corps.
An 778: Une enfance bercée d'une renaissance
Un émissaire du village de Seizan no Sato fut envoyé pour constater le phénomène. Il fût conlut avec la famille que l'enfant serait formé au village des Montagnes Bleues une fois l'âge de 13 ans atteint. En attendant il continuerait de grandir dans la maison familiale.
Cette époque marque un temps de renouveau pour toute la province qui porte encore les stigmates de l'Ere Daigari, et des conflits sanglants du Kumasensou, datant à peine d'une trentaine d'années. Afin de relancer les activités locales, le gouvernement centralisé fit mandater de nombreux artisans spécialisés dans le but de reconstruire ce que le conflit avait détruit. C'est donc entre de petits boulots sur les chantiers de construction et des services rendus sur le bateau de son père que Ganryu fit ses premières "armes". Pour tout vous dire, même s'il considérait ses tâches comme des jeux d'enfants, la difficulté et le sérieux nécessaire à ses activités développèrent chez lui un sens des responsabilités précoce pour son âge.
An 784 : Quand le devoir s'impose
Naissance de sa soeur Ina. Jusqu'ici le jeune garçon avait eu beaucoup de mal à accepter son destin de rentrer un jour dans l'armée. Il ne désirait qu'une chose, rester chez lui au village et jouir d'une vie tranquille. A ses yeux, aucun travail n'était trop dur ou trop fatigant pour préférer quitter les siens et partir faire la guerre loin de son foyer. Son père s'inquiétait de cette légèreté face aux épreuves qui allaient parsemer la route de son fils quand il serait devenu soldat. Il prit la décision radicale de garder son fils à la maison et de le préparer physiquement et mentalement à son avenir. Il lui raconta en détail ce que les anciens vécurent durant la Guerre des Ours. Il le sensibilisa à son don et lui fit comprendre qu'il avait la chance de réaliser de grandes choses. Il lui expliqua qu'il pouvait être l'artisan d'un meilleur avenir. D'un avenir où ce foyer auquel il tient tant serait en sécurité. Mais pour ça il ne fallait pas fuir devant ses responsabilités. Il fallait assumer ce don qui l'enverrait loin des siens dans le but de les protéger.
An 787 : L'entrée à l'académie
Le grand jour arriva bien vite aux yeux de Ganryu et malgré toute la tristesse ressentie sur le moment, les leçons de son père lui permirent s'acclimater à sa nouvelle vie à l'académie. Les deux premières années se passèrent donc sans embuches pour le jeune homme. Grand, agile et possédant une musculature déjà saillante pour son jeune âge, ses qualités athlétiques lui permirent de rapidement de se faire remarquer auprès des enseignants. Bien que les premières années furent prometteuses, il commença a rencontrer de sérieuses difficultés dans sa formation à la modulation du chakra. Malgré une quantité de chakra évidente liée à ce phénomène d'émanation qui entourait son corps, Ganryu ne parvenait pas à maitriser et focaliser cette énergie pour la retranscrire en techniques. De nombreux doutes commencèrent alors à l'assaillir. C'était la première fois de sa vie qu'il entrait dans une spirale d'échecs. Sans le soutien inconditionnel et les nouvelles qu'il recevait dans les nombreuses lettres que lui envoyait sa famille, il aurait abandonné tant ses difficultés en modulation de chakratique lui semblaient insurmontables.
An 789 : Une rencontre déterminante
Un nouvel enseignant entra à l'académie au cours de l'hivers de son quinzième anniversaire. Répondant au nom de Mishima Shoto, ce samuraï spécialiste des techniques de corps a corps et de renforcement fut déterminant dans l'apprentissage de Ganryu. C'est lui qui débloqua la situation dans l'esprit de l'adolescent. En lui faisant sentir les différents canaux qui parcouraient son corps grâce à l'apprentissage des techniques de base du renforcement chakratique, le garçon put enfin faire des progrès. Il commença à comprendre son fluide et comment celui ci émanait. Devenant même capable d'empêcher le phénomène de se produire en maintenant son chakra dans son corps. Certes il ne montrait aucun don particulier pour le ninjutsu et ses autres dérivés, mais il put rapidement se spécialiser dans le taijutsu et le renforcement. Continuant de grandir comme si sa tête allait finir par toucher les nuages, le gamin faisait déjà plus d'un mètre quatre vingt. Avec un corps démesuré pour ses quinze ans couplé à l'entrainement martial prodigué par maitre Mishima, Ganryu devint rapidement l'un des meilleurs combattants de l'académie en terme de technique et de puissance brute. Toujours sous la houlette de Shoto sensei, il s'initia au Kenjutsu. Non content de manier des armes normales, sa corpulence alliée à son explosivité lui permettaient de s'entrainer à l'arme lourde. Notamment le kanabo (grande masse japonaise cloutée) qui devint rapidement son joujou favoris. Montrant une précocité et un sens du travail surprenant, il fut diplômé dès l'âge de seize ans en tant que Genin.
An 791 : Le retour à la réalité
Gonflé d'égo des suites de sa promotion, Ganryu n'eut besoin que d'une mission pour descendre de ses grands chevaux. Affecté sous la direction d'une Chunnin spécialisée dans la surveillance, notre jeune Genin avait pour mission de monter la garde aux alentours d'une carrière au sud du village. Des gobelins ayant été aperçus récemment, la sécurité venait d'être renforcée avec de nouvelles recrues. Prenant la menace représentée par ces petites créatures à la légère, le jeune homme s'endormit lors de son tour de garde. Il fut réveillé par une intense douleur au flanc droit. Les yeux à peine ouverts, il ne put que constater avec stupeur qu'une lame grossière en bronze était enfoncée dans son flanc. Les gobelins étaient sur le site par dizaines et l'encerclaient déjà. Repoussant la créature qui le surinait d'un violent coup de pied, il arracha la lame de ses muscles pour la planter violemment dans le crane d'une des créatures lui faisant face. Malgré la douleur, il parvint a se saisir d'une des buches du feu qui crépitait près de lui, allumant un signal d'alarme qui réveilla le camp tout entier. N'ayant que son bout de bois enflammé en guise d'arme, il repoussa tant bien que mal ses assaillants jusqu'à l'arrivé des renforts. Une bonne trentaine de minutes et quelques lacérations bénignes aux bras plus tard, il était sauvé par ses camarades. Grace à ce signal envoyé in-extrémis, aucunes pertes ne furent à déplorer. Ganryu se mangea cependant un sacré savon et dû rentrer soigner ses blessures à Seizan. Cet évènement marqua profondément le jeune homme qui se jura de ne plus jamais mettre qui que ce soit en danger. Dès lors, aucune mission n'était à prendre à la légère. Une fois remis de ses blessures et son cas statué devant le conseil de discipline, il fut confié à l'escouade de son maître d'académie Mishima Shoto. Le conseil pensant alors que le confier à celui qui avait su par le passé révéler tout son potentiel permettrait d'en faire un atout important dans l'avenir de l'armée.
Les années qui suivirent leur donnèrent raison car les rapports qui revenaient au QG au sujet de Ganryu furent tous plus élogieux les uns que les autres. Mishima y faisait état des progrès "monumentaux" qu'il constatait chez le jeune guerrier. Si le Taijustsu et le Kenjutstu constituaient toujours la base de son entrainement, Shojo était particulièrement impressionné par la capacité de son élève à maitriser le renforcement corporel. Le tout allié à sa concentration et son sens devoir, le maitre voyait devant lui se développer ce qu'il considérait comme un potentiel soldat parfait.
An 795 : Le début de la reconnaissance
Ironiquement, c'est dans la contrée des Ours qui l'a vu naitre que Ganryu a commencé à se faire une réputation dans l'armée. Lui et son maitre étaient affectés à la sécurité des bateaux marchands transitant de Seizan vers Sakyuu ou encore Teito depuis l'un des plus grand port au nord du Pays. Malgré une forte concentration de soldats due au commerce florissant de la zone, la piraterie y était monnaie courante. Le pied marin de Ganryu lui revint naturellement, rendant son aisance en bataille encore plus palpable quand le combat avait lieu en mer. Cela faisait les affaires de Shoto car les combats maritimes n'étaient pas son point fort. De plus, le jeune homme possédait à présent la carrure de colosse qu'on lui connait aujourd'hui. Sa seule arrivée dans la mêlée suffisait bien souvent à créer la peur et la pagaille dans les rangs de ses adversaires. Il exécuta un grand nombre de missions de sauvetage et de surveillance, imposant la loi du village caché des Montagnes Bleues pendant près de deux ans sous les ordres de son sensei.
A l'âge de vingt-trois ans, Ganryu se distingua tout particulièrement lors d'une prise d'otage qui eut lieu sur une jonque de la marine impériale. Des mercenaires capturèrent un fonctionnaire impériale et sa famille avant de s'enfoncer dans la baie au nord. Rattrapé sous le couvert de la nuit par un navire de l'armée, l'escouade Mishima embarquée à bord fut envoyée en escadron fantôme afin d'exfiltrer la victime du navire occupé par les bandits. S'ils parvinrent à libérer les prisonniers, il ne purent empêcher que le combat soit engagé à bord. C'est ce jour que Ganryu fit face pour la première fois à des utilisateurs de chakras au combat. Alors que son supérieur affrontait le chef des bandits. Le jeune Genin affronta trois utilisateurs de ninjutstu. Le combat fut rude, d'une violence intense et laissa des traces. Après s'être débarrassé de deux adversaires en leur brisant la nuque à coup de kanabo, son dernier opposant, un manipulateur de Katon, lui infligea une terrible brulure au moment de l'échange du coup final. Brulure dont la marque lézarde encore aujourd'hui tout son flanc gauche et une partie de ses abdominaux. L'incendie qui s'en suivit permit a Mishima de profiter de la panique pour fuir avec les otages. Quant à Ganryu, c'est brulé au troisième degré et avec deux côtes cassées qu'il parvint miraculeusement a regagner le navire de ses compagnons à la nage. Sans son corps naturellement puissant et son aisance dans l'eau, le jeune samurai se serait surement noyé.
Sérieusement blessé à la suite des évènements, Ganryu eut l'occasion de retourner dans sa famille quelques mois le temps de sa convalescence. Il y apprit à connaitre sa petite sœur maintenant âgée de onze ans. Il comprit en revoyant ses parents l'importance des enseignements que son père lui prodigua étant petit. Son village natal prospérait et vivait dans la paix. Un paix garantie grâce à l'action qu'il menait tous les jours avec ses compagnons d'armes. La fierté qu'il lisait dans le regard de son père le conforta dans son choix. Il ne s'était pas trompé en suivant le destin qui lui avait été choisi.
Tandis qu'il soignait ses blessures, le jeune homme décida d'abandonner le kanabo au profit d'une épée à deux mains à double tranchant qu'il fit forger à son village ( C'est une épée en acier de base de niveau 1 hein, c'est juste qu'elle est grosse quoi) . Son dernier combat lui avait laissé un gout amer malgré la victoire. En effet son adversaire avait pu le toucher après avoir encaissé de plein fouet une attaque directe portée avec sa massue. Selon lui une arme contendante finirait par montrer ses limites sur le champs de bataille Il avait besoin d'une arme capable de mettre ses adversaires hors d'état de nuire du premier coup. Décidé à changer son style de combat et guérit de ses blessures. Le jeune homme embrassa sa famille et regagna Seizan no Sato bien déterminé à continuer de protéger la paix du Pays.
An 799 : Tu seras le pilier sur lequel les tiens s'appuieront
Tadakatsu Ganryu âgé maintenant de vingt-cinq ans était bien installé dans l'armée de Seizan et faisait parler de lui comme d'un combattant féroce et fiable en première ligne. Une qualité trop rare pour un genin ; ce qui conduisit rapidement l'état major à devoir composer avec les demandes répétées de Shoto visant à le faire promouvoir chunnin. Il faut dire que la réputation de l'escouade du jeune samurai reposait sur leur capacité à protéger leurs camarades et les ramener en vie quand la situation dégénérait. Une grande partie de cette réussite était liée aux prouesses physiques que Ganryu accomplissait au combat. Sa maitrise du renforcement musculaire s'était encore affinée avec les années. Quand à son taijutsu et son kenjustsu, ils s'affutaient eux aussi de jour en jour. Grâce à sa force hors du commun, il était capable d'agiter son immense épée avec une aisance surréaliste. Sa puissance inspirait les autres combattants sur le champs de bataille. Ce regain d'espoir faisait souvent pencher la balance en leur faveur dans les moments critiques. Au yeux de Shoto son élève était prêt à passer à la vitesse supérieure pour accomplir ses propres missions.
C'est lors de l'été 799 que l'état major fut définitivement convaincu concernant la promotion du jeune samurai. L'escouade Mishima avait été mandatée dans la Province des Griffes pour démanteler un camp de ronins suspecté de participer à un trafic d'êtres humains. Les faits semblaient avérés, pourtant aucunes trace des malfrats n'avait encore été établies. Sans prévenir ses supérieurs, Shoto laissa la direction des opérations sous le commandement de Ganryu, lui faisant croire qu'il s'agissait là d'un ordre venant directement d'en haut. Ce pari risqué pris par son sensei avait pour but de faire promouvoir Ganryu au moyen d'un rapport détaillé de l'opération et ce, peu importe les sanctions qu'il encourait en laissant les rênes à son élève. Conscient de la lourde responsabilité qui était la sienne, Ganryu prépara l'équipe au moyen d'un plan méthodique. Il partit d'abord à la pèche aux informations en grimant l'entièreté de l'escouade en troupe de théâtre. Via cette méthode il put parcourir la province sans éveiller les soupçons des locaux tout en collectant informations et matériel. Après quelques semaines de recherche, ils entrèrent en contact avec un des membres du réseau pour conclure un marché. Un échange entre leur plus belle "musicienne" contre plusieurs jeunes enfants aurait lieu a quelques kilometres au sud à la tombée de la nuit.
Bien évidemment cet arrangement sentait le piège a plein nez et c'est justement ce que recherchait Ganryu. Le but n'était pas de fuir l'affrontement mais d'empêcher les membre du réseau eux même de fuir. Il ne restait plus à son escouade qu'à foncer dans la gueule du loup, faire des prisonniers puis remonter tranquillement la filière. C'est donc sur ses gardes que la fausse troupe d'artiste conduisit sa roulotte au lieu de rendez vous et à l'heure convenue. Sous leurs costumes les soldats étaient concentrés, leurs cinq sens en éveil, à l'affut du moindre signe de vie. L'heure de l'échange était maintenant dépassée et aucun ronin n'était encore venu à eux. L'endroit était entouré de grands pins qui assombrissaient encore plus l'ambiance malgré la pleine lune qui venait de se lever. Ganryu le savait, l'ennemi était là depuis leur arrivé, tapis dans l'ombre des bois. Et visiblement ils étaient doués car leur présence demeurait indétectable.
Tout à coup, un bruit de projectile perturba le silence de la nuit. La pointe d'une flèche s'illumina sous la lumière de la lune l'espace d'un bref instant. Instant qui fut tout juste suffisant a notre jeune guerrier pour dévier le projectile d'un revers gracieux de son immense épée. Un cri perça la nuit : "Tuez les hommes ! Prenez les femmes ! Pas de quartiers !"
Une trentaine d'individus jaillirent alors des bois, prêts à en découdre avec l'escouade alors seulement composée de neufs soldats. L'écart en nombre était significatif mais Ganryu avait bien préparé son plan. Il se débarrassa de son accoutrement et avança d'un pas décidé vers la roulotte de l'escouade. En soulevant le tissu qui la recouvrait, il dévoila un tas de poudre noire mélangée à une grande quantité de phospore. Il s'écria alors à pleins poumons tandis qu'il mettait le feu à la mixture : " Soldats, c'est maintenant ! Fermez les yeux !" En prenant feu, le mélange produisit un flash lumineux d'une intensité remarquable, aveuglant les ennemis chargeant droit dans leur direction. Malgré leur surnombre, l'enjeu de la bataille venait d'être scellé par ce plan astucieux. Surpris par la violence de la lumière, les bandits perdaient leur posture, certains allant jusqu'à laisser leurs armes leur échapper des mains sous la surprise. Les soldats de l'escouade Mishima leur fondirent dessus comme une meute de loups enragés. Les hommes surentrainés de l'armée de Seizan ne laissaient aucune chance aux hors la lois, en tuant plus de la moitié et faisant prisonniers le reste. Il y eut certes quelques blessés, mais encore une fois aucun mort ne fut à déplorer du coté des forces de Seizan. La mission était un franc succès. Bon, notre héros a quand même reçu une belle petite balafre sur le nez dans le feu de l'action. Il avait beau avoir fermé les yeux au moment d'enflammer le phosphore, la proximité du foyer avait quand même eu un peu d'effet sur lui. Il pris donc un coup de kunai au coin du pif qu'il ne vit pas arriver. Heureusement les dégats n'étaient qu'esthétiques et cette blessure lui servirait de rappel. Être bien préparé est une chose, être paré à toute éventualité en est une autre.
Comme prévu Shoto fit son rapport détaillé de l'opération aux états majors du village. Les deux hommes furent immédiatement convoqués sur place. On interrogea longuement le jeune samurai pour voir s'il était de mèche avec le plan de son maitre. Mais Shoto n'avait à aucun moment révélé ses intentions à son élève. Il fut prouvé que Ganryu avait agit en pensant obéir directement aux ordres de l'état major. Shoto fut mis a pieds l'espace d'un mois avant d'être réaffecté à la surveillance des mines des Monts de fers en Provinces des griffes. Son élève fut quand à lui finalement nommé Chunnin et reprit son poste de surveillance maritime en Province des Ours pour le compte de Seizan. Les deux hommes eurent bien sûr le temps de partager une coupe de saké avant de continuer leur route chacun de leur coté. Curieusement, après tout ce qui venait de se passer et les multiples questions qui occupaient ses pensées, Ganryu resta assis sans rien dire. Lui et Shoto profitèrent de leur boisson en silence, le regard absorbé par la beauté des montagnes entourant les lieux.
An 803: Quand vient la nuit
Cela faisait bientôt quatre ans que Tadakatsu Ganryu faisait régulièrement des aller-retours entre la province de l'Ours et le village de Seizan no Sato. Cette proximité géographique entre son nouveau poste et son foyer familiale lui permit de se rapprocher un peu de sa famille. Il rentrait donc chez lui à la moindre permission pour profiter de ses parents vieillissants. Ina, sa jeune sœur, était désormais une belle jeune femme. Elle avait rencontré un certain Nishimori Kota, un jeune marchand venant d'un petit village au sud-est dont elle s'était amourachée. Ils avaient beau avoir tous les deux moins de vingt ans, ils demeuraient inséparables. Si bien que Kota demanda la main de Ina après seulement quelques mois de fréquentation. Devant la fougue et la bienveillance qui émanait du jeune garçon, le père de Ganryu leur donna sa bénédiction. Une petite cérémonie fut organisée quelques mois plus tard et les deux familles fêtèrent dignement l'union des deux tourtereaux. Le chuunin de Seizan avait réussi à avoir une permission pour l'occasion. Si il se garda de se saouler durant la soirée, (reflexe de soldat oblige) la légèreté de la fête et le joie qui illuminait le visage de sa sœur lui mirent du baume au cœur. Jamais il n'aurait cru qu'un jour il aurait le sentiment de se sentir aussi utile. Chaque bataille, chaque combat, chaque ennemis vaincu prenait tout son sens ici, au milieu de ces gens festoyant dans la joie. Ganryu avait le sentiment d'être dans le vrais, d'avoir choisi le bon chemin. Endosser ce rôle de protecteur en valait la peine. S'il avait pu s'imaginer alors que cette fête serait son dernier moment fugace de joie. S'il avait seulement su que les derniers rires qui sortiraient de sa bouche avaient lieu en ce moment même. Les choses auraient-elles pu se passer différemment ? Comment deviner en ce soir béni de mariage, qu'il s'agissait là du dernier jour où il verrait sa douce petite sœur ? Rien n'aurait pu permettre de prédire le piège macabre qui se refermait sur sa famille. Quand Ganryu quitta son village et embrassa Ina pour la dernière fois pour retourner à la caserne de Seizan no sato, comment aurait-il pu savoir qu'il vivait là ces derniers instants de bonheur ?
Le jeune guerrier s'était senti bizarre toute la nuit. Il n'avait pas réussi à trouver le sommeil. Quelque chose clochait mais il ne pouvait mettre des mots sur ce qu'il ressentait. Ce n'est que le lendemain, quand les annonceurs impériaux transmirent la nouvelle de la Nuit Sanglante sur la place du village que le sang du kenseî se glaça. En entendant le nom du village (d'ailleurs je dis ça comme ça, mais ça serait cool de lui donner un nom dans le lore à ce village) où ce malheur venait d'avoir lieu, le temps s'arrêta pour Ganryu. Il resta là, les bras ballants et impuissant pendant une dizaine de minutes. Il voulait bouger, courir, hurler et détruire... Mais son corps refusait d'obéir. Son esprit n'arrivait pas à analyser les informations qu'il recevait. Quelque chose venait de se briser en lui. Pourtant il fallait partir, il fallait rentrer chez lui. Il se devait de savoir et au plus vite. Il prit directement le chemin de chez lui. Voyagea sans s'arrêter, sans manger, pendant deux jours consécutifs il ne cessa d'avancer.
Quand il passa les portes de l'entrée du jardin de la maison familiale, son père était assis sur une buche qu'il venait de couper. Leur regard se croisa fugacement et sans qu'un seul mot fut échangé entre les deux hommes, les larmes commencèrent à inonder les joues du vieil homme. Ganryu s'avança vers son père, lui ne pleurait pas, son visage était fermé. Doucement, il s'agenouilla pour serrer le corps fatigué par la peine de son géniteur et ils restèrent là sans rien dire, des heures durant.
Le corps d'Ina arriva une semaine plus tard. Les embaumeurs avaient beau avoir fait tous les efforts possibles, l'horreur que le culte de Jashin avait fait subir à sa sœur n'avait pu être complètement dissimulée. Les marques de torture présentes partout sur son corps étaient encore assez fraiches. On devinait aisément le calvaire qui avait été le sien. Le village tout entier participa à la cérémonie en soutient aux Tadakatasu. Les parents de Ganryu étaient effondrés. Lui restait impassible. Sur son visage il n'y avait aucune place pour la tristesse. Une seule émotion habillait son être tout entier. Une colère chaude, brulante et grandissante qui naissait dans ses entrailles. Il sentait son chakra bouillir et pour la première fois depuis tant d'années, il ne put empêcher son fluide de recommencer à émaner. Une seule chose empestait ses pensées. Oui car deux jours avant qu'il soit là à assister à la crémation de sa petite sœur, Ganryu avait pu mettre la main sur la liste officielle des victimes de la secte de Jashin. Liste qu'il réduisit en charpie à l'instant où il réalisa après l'avoir parcourue, que le nom de Nishimori n'y était pas inscrit. Cela ne faisait aucun doute pour Ganryu, si le garçon n'était pas une victime, alors c'était un bourreau. Le premier d'une longue liste de têtes qui allaient devoir tomber. Peu importe si ça paraissait impossible aux autres que le garçon généreux et souriant qui avait épousé Ina l'ai sauvagement assassinée. Dans son cœur et sur son honneur, le jugement que Ganryu rendit était irrévocable. Le feu qu'il l'habitait se mêlant aux flammes qui consumaient la chair et les os d'Ina, Tadakatsu Ganryu se jura de ne jamais mourir tant que le culte de Jashin existerait. Dès lors, il serait le chasseur d'ombres. Tant que son sang coulerait dans ses veines et que son bras pourra lever son épée, il prendra la vie des membres de la secte. Et il si il faut s'en aller tuer Jashin lui même, tant mieux ! C'était là son serment, c'était là son nouveau crédo.
An 803 à nos jours: La nuit du chasseur
La réputation grandissante de notre chunnin à l'épée longue se mit à résonner différemment aux oreilles de l'Etat major de Seizan. Si les rapports envoyés directement par Tadakatsu Ganryu ne laissaient rien transparaitre de son traumatisme, certain bruits de couloirs mentionnant une attitude de plus en plus téméraire du jeune kensei commencèrent à inquiéter ses supérieurs. Certes si les missions auxquelles il était assigné se passaient la plupart du temps sans entraves, il ne put empêcher de plus en plus de témoignages faisant état d'une extrême férocité et d'une attitude pour le moins dangereuse en opération de remonter aux oreilles de sa hiérarchie. Quand on mentionnait Ganryu avant la mort de sa sœur, c'était souvent pour parler d'un soldat sûr de sa force, aux stratégies militaires ingénieuses et dont le sens du travail en équipe était sans faille. A présent, on entendait parler de lui comme d'un homme possédé par la colère. Une bête fonçant tête baissée dans les bras de la mort sur chaque champs de bataille qui croise son chemin. Son taux de réussite restait le même, mais les rumeurs qu'il laissait sur son passage entachaient son héritage.
Pourtant, malgré cette réputation de paria grandissante, cela n'empêchait pas le guerrier de pousser pour se faire promouvoir jônin dès le début de l'année huit-cent quatre. Il était conscient de l'image qu'il renvoyait, mais ses résultats parlaient pour lui. Les seuls à réellement se plaindre de son travail étant les shinobis médicinaux qui passaient leur temps à le rafistoler. En dehors du budget hospitalier, le village ne pouvait pas lui reprocher grand chose d'autre. Les réelles motivations de Ganryu concernant cette promotion lui étaient bien sûr personnelles. Il espérait qu'en passant jônin, il serait plus libre d'enquêter en profondeur sur le culte de Jashin. Un tel poste lui permettrait aussi plus d'activités extérieures afin de débusquer ses membres dans les trois autres pays. Mais pour cela il allait avoir besoin de réaliser quelque chose de spécial. Un acte qui finirait de justifier une telle promotion. Il lui était impératif de trouver rapidement un cellule de la secte à démanteler. Depuis l'Edit impérial condamnant le culte, les disciples de Jashin s'étaient comme volatilisés. Il y avait bien eu quelques arrestations et exécutions de par le monde d'Onogoro, mais c'était trop peu pour prétendre à la disparition complète de la secte. Des cellules dormantes se cachaient surement dans l'ombre. Si par chance Ganryu pouvait ne serait-ce qu'apporter un peu de lumière sur l'une d'entre elle, l'Etat Major appuierait peut être sa candidature. Dès lors, il utilisa la moindre seconde de son temps libre à enquêter sur le culte de Jashin. Grace à son travail, il recueillait un maximum d'informations partout où il passait. A chaque poste pris, chaque mission acceptée, il passait de nombreuses nuit blanches à errer dans les rues en quête de la moindre piste.
C'est lors du mission en province des griffes, non loin des Monts de fer, que ses désirs furent enfin exaucés. Il y avait été affecté par Seizan no Sato une semaine auparavant, dans le but de protéger les mines des attaques de bandits devenues de plus en plus fréquentes ces derniers mois. Il avait pris l'habitude de se réfugier au bordel non loin d'une des plus grandes carrières du coin. Il s'asseyait dans un coin tous les soir avec un verre, guettant le moindre indice sur le culte de Jashin. Et c'est là qu'il l'aperçut enfin. Un petit triangle au centre d'un cercle, discrètement inscrit sur l'avant bras d'une jeune femme qui sortait au bras d 'un homme pour s'enfoncer dans la pénombre du village endormi. Cette marque dont il avait entendue parlé mais qu'il n'avait encore jamais vu. Cette marque qu'il avait tant espéré trouver. Sa vision provoqua comme un déclic dans tout son corps. Son chakra allait exploser et Ganryu parvint de justesse à se contenir. Son corps bougea alors machinalement. Une fois que le couple eut été à une cinquantaine de mètres, il se mit à les suivre discrètement. L'homme était visiblement ivre, la femme l'entraina alors dans une petite impasse. C'est là que Ganryu s'arrêta l'espace de quelques minutes. La colère s'écoulait maintenant dans ses veines, agitant son sang telle une mer déchainée. Ce soir il allait enfin entamer sa vengeance :
Ploc... ploc.... ploc....
-Hihi, voilà pour toi mon seigneur ! Accepte la venu de cet homme que je t'offre par ce meurtre. Illumine moi de ta sagesse Ô puissant Jashin !
Le bruit des goutes tombant du coeur sanguinolant que la jeune femme tenait à la main accompagnait celui de ses derniers battements, composant comme une messe macabre un fond sonore à la scène. C'est alors que Ganryu se présenta à l'entrée de l'impasse. Le jeune femme sentit immédiatement sa présence et porta un regard surpris sur le Kensei. Comprenant rapidement qu'elle avait à faire à un soldat, elle se redressa sur la défensive. Elle remarqua rapidement qu'elle était hélas coincée. Les toits des bâtisses qui fermaient l'impasse étaient élevés. Sa seule issue consistait à passer le guerrier qui lui faisait face. Ganryu quand à lui restait silencieux, le visage fermé. Il ne bougeait pas d'un pouce. Ce silence insoutenable commença à faire paniquer la meurtière :
- Enfin !? Un soldat de Seizan ! Mon dieu vous êtes là. Cet homme m'a agressé ! Je.... Tout s'est passé si vite j'ai ... J'ai été oblig...
-Ferme la !
Le cri sec et puissant stoppa net la jeune femme dans son mensonge. Elle reprit ses esprit l'espace d'un instant, tenant de reprendre le court de son récit.
-Pardon je...
-Garde tes mensonges pour toi faucheuse.
Cette nouvelle intervention sèche donnait le ton. La jeune femme changea totalement d'attitude. En l'appelant "la faucheuse", elle comprit que l'homme qui lui faisait face savait à qui il se confrontait. Son petit jeu de jeune fille apeurée disparut immédiatement au profit un sourire malsain. Elle gloussait, les lèvres cachées derrière la manche de son kimono à fleurs. Elle jetta un oeil au cadavre qui jonchait le sol puis demanda sur un ton espiègle:
-Dis moi ? Ca fait pas partie de ton travail de sauver les autres ? T'as un bandeau de Seizan no sato à la ceinture mon grand. Jusqu'ici vous étiez au service de la population il me semble ? Pourtant le sort de ce pauvre gars n'a pas l'air de te préoccuper. T'as pas peur de te faire tirer sur les oreilles ?
-Si cet homme était resté en vie, il aurait pu être témoin de ce qui va se passer maintenant...
A peine eut-il finit sa phrase que le samurai bondit en direction de la jeune kunoichi. Son épée était déjà dégainée, et sans le sifflement strident qu'elle produisit en fendant l'air, la jeune femme n'aurait surement pas pu esquiver son coup dévastateur. D'un pas gracieux vers l'extérieur elle évita la lame du kensei. Sentant le second coup arriver, elle eut le temps de mettre de la distance entre elle et l'épée de son adversaire en réalisant un somptueux salto arrière. Cette jeune femme n'était pas une simple fanatique. Ses déplacements précis et silencieux témoignaient d'un art du combat rapproché développé. Une fois à distance elle envoya soudainement une salve d'aiguilles jaillissant des amples manches de son kimono vers notre héros. Surpris par la manœuvre de la jeune femme, Ganryu n'eut que le temps de présenter son dos pour protéger ses organes vitaux de l'attaque. Son armure dévia une partie des projectiles tandis que le reste se plantait dans ses muscles épais. Heureuse de voir son attaque toucher sa cible, la jeune femme gloussa en envoyant deux autres nuées. Cette fois ci, Ganryu était sur ses gardes. Il balaya les deux salves d'un violent coup d'épée puis bondit en direction de la cultiste, tentant de la trancher en deux d'un coup vertical. La jeune femme pivota à la manière d'une danseuse pour éviter l'attaque de justesse, laissant l'épée du guerrier fracasser le sol. Sentant qu'elle avait l'avantage, elle sortit un kunai de sa manche et l'enfonça dans les abdominaux du guerrier. Persuadée que la victoire lui appartenait elle éclata de rire au moment de son attaque. Pourtant, alors qu'elle tentait d'enfoncer son arme le plus profondément possible en quête des entrailles du samurai, le métal ne parvenait pas à pénétrer son corps de plus de quelques centimètres. Comme si une étrange force l'empêchait d'atteindre son but.
-Je te tiens !
Une pression écrasante entourait maintenant le poignet de la jeune fille, la forçant à lâcher la garde de son arme. Celle-ci resta planté dans le corps du chuunin. Elle leva alors les yeux versle visage de son adversaire et y observa un sourire sadique. Le piège Ganryu venait de se refermer sur elle alors qu'elle se trouvait au pic de sa confiance. Conscient que la jeune femme était trop rapide pour lui. Il utilisa une attaque ample, laissant alors ses entrailles exposées volontairement pour inciter son adversaire à riposter. Persuadé que son adversaire profiterait de cette ouverture, Ganryu concentra son chakra autour de la zone de son estomac, la rendant dure comme du bois. A présent il la tenait fermement, c'en était fini des pirouettes. Réalisant ce qui venait de se passer, son adversaire eut à peine le temps d'essayer de bouger qu'un violent coup de boule lui éclata le nez. Une gerbe de sang fut propulsée dans les airs. Une fois sa première attaque réussie, Ganryu l'attrapa alors par les cheveux puis, la tenant à la manière d'un clinch de muaythai, il lui infligea un puissant coup de genou dans l'orbite droit, La puissance du coup lui éclata pommette et le cerveau de la jeune combattante percuta violement les parois de sa boite crânienne, lui faisant perdre connaissance tandis que son corp s'effondrait au sol.
Ploc....ploc....Ploc.
La fraicheur de quelques goutelettes lui tombant sur la joue réveillèrent la jeune femme. Le visage endolori et l'oeil droit fermé car tuméfié, elle mis quelque seconde à réaliser la détresse de sa situation. Ses épaules la faisant souffrir, c'est à ce moment qu'elle réalisa qu'elle était suspendue par les poignets. L'endroit était sombre malgré la présence d'un petit foyer rougeoyant en son centre. On aurait dit comme une petite baraque en bois. Les bruits alentours suggéraient qu'elle n'était plus au village mais le long d'un rivière. Elle se trouvait surement dans une vieille cabane de pèche abandonnée. C'est alors que la porte du baraquement coulissa, dévoilant la grande carcasse de Ganryu. Il portait sur l'épaule le cadavre de l'homme assassiné par sa prisonnière, consciencieusement enveloppé dans une paillasse, qu'il posa au sol dans un coin de la pièce. Le jeune femme le regarda alors s'assoir en face d'elle contre le mur. Il la dévisageait en silence, sans lui poser la moindre question. Puisqu'il refusait d'entamer la discussion pour expliquer son geste, c'est elle qui se décida à ouvrir la conversation. Affaiblie et encore toute endolorie, sa voix était basse:
-Pourquoi... pourquoi m'avoir amenée ici ?
-On est loin de tout ici. Personne ne t'entendra.
Un léger rictus se dessina sur le visage de la cultiste. Ganryu quand à lui affichait une mine sévère et un regard inquisiteur.
-Hihihi... T'es pas un soldat comme les autres toi hein ? D'abord tu me laisses tuer ce pauvre gars.... Puis tu me séquestres.. C'est quoi ton plan ? T'es un pervers violeur ? Tu serais presque mon genre hihi Kof ! Kof kof!
Du sang se déversait dans ses bronches et une puissante toux vint lui couper la parole. Le passage à tabac qu'elle avait reçu plus tôt avait laissé quelques séquelles. Elle se savait acculée, sans aucune échappatoire. N'importe qui aurait paniqué et imploré le pardon. Mais cette femme était une faucheuse du culte de Jashin et pas une simple prostituée. Aucune peur ne transparaissait dans son attitude. C'est d'ailleurs sur le même ton, presque désinvolte qu'elle continua à parler:
-Peut être que tu pourrais me dire pourquoi tu fais tout ça non ? Après tout, on sait tous les deux que tu ne me laisseras pas repartir tranquillement après ce que j'ai fait.
- La nuit sanglante ...
- Pardon ?
- Parle moi de la Nuit sanglante ... Qui l'a organisée ? Je veux des noms...
-Hihihi Alors ça c'est .... HiHi, non c'est trop ! AHHAHAHAHA
Alors qu'elle laissait éclater un rire moqueur à son encontre, Ganryu sentant la colère lui monter le long de la colonne vertébrale, s'avança d'un pas rapide vers sa prisonnière. Il posa sa main démesurée autour du cou de la femme et la referma fermement. Elle s'arrêta de rire immédiatement et commença à couiner et se débattre en quête d'oxygène.
-Répond !
-Tu.... Tu crois vraiment qu'on se connait entre nous ?
Le samurai relâcha légèrement son étreinte pour permettre à la servante du culte de continuer son propos. Profitant de ce moment d'accalmie, l'assassine préparait en secret son dernier coup de poker. Elle possédait une aguille dissimulée sous sa langue. Au moyen d'un discret mouvement des lèvres, elle positionna l'arme juste derrière ses dents, la rendant invisible au regard. Son piège en place, il ne lui restait plus qu'à attendre le bon moment pour tirer. Elle continua alors la conversation comme si de rien était. Guettant le moindre relâchement dans l'attitude du soldat de Seizan.
-Espèce d'idiot... Que sais-tu de notre culte ? Tu crois vraiment qu'on se retrouve pour boire le thé de temps en temps ? Mon pauvre ami... Seuls quelques élus connaissent les noms de nos prophètes.
-Et la nuit sanglante alors ! Ne me dis pas que vous vous ne vous êtes pas concertés pour organiser cette tuerie ! Qui vous a contacté !?
-Ahahah Si tu savais .... hihihi.... C'est le plus grand regret que j'ai... Si seulement Jashin était entré plus tôt dans ma vie ! Avoue toi aussi tu aurait aimé connaitre cette extase !
- Que veux-tu dire ? Ne te fous pas de moi !
-Oh mais je suis très sérieuse crois moi ! Dommage pour toi mon mignon, mais je n'ai reçu ma marque que depuis peu de temps... Pour tout t'avouer, j'ai même arraché le cœur de cet abruti là bas car je devais faire mes preuves en tant que nouvelle faucheuse. Disons que ça ne s'est pas passé comme prévu pour moi comme pour toi on dirait ! Quelle ironie que je ne puisse même pas jouer avec toi en te mentant, je n'ai même pas les réponses à tes questions ahahahah!
L'air commença à nouveau a se raréfier. Sa dernière phrase était celle de trop. Un déclic venait de se produire dans le cerveau de Ganryu et sa main écrasait à nouveau la peau du cou de sa prisonière. Cependant, quelque chose avait changé dans son attitude. Une forte pression chakratique émanait de son bras alors qu'il pressait de plus en plus fort sur la nuque de sa victime. La jeune cultiste croisa alors le regard de son agresseur pour constater qu'il était animé d'un profond désir meurtrier. Il n'était plus le même homme. Il était comme hors de lui même. Il allait l'étrangler là maintenant si elle n'agissait pas. Utilisant les dernières bribes d'oxygène qui lui restaient. Elle projetta l'aiguille qu'elle avait préparé dans sa bouche vers le visage du kensei. Elle fit mouche! En plein dans l'oeil droit. Un tir parfait se disait-elle ! En recevant l'aiguille dans l'œil, le guerrier ressentit une vive douleur et détourna brièvement le visage. Quelle ne fut pas la stupeur de la pauvre femme quand elle se rendit compte que malgré son plan, l'étreinte se resserrait encore plus sur sa nuque. Son corps commençait à convulser dans la panique. Ganryu n'avait pas bougé d'un pouce malgré la douleur. Sa colère était si forte que la douleur n'était plus que secondaire. Il retira alors l'aiguille fichée dans son orbite d'un bref mouvement avant de poser le dernier œil qui lui restait sur le visage de la femme qui se tortillait de douleur devant lui. Il plongea son regard dans le sien et sur le ton le plus glacial qu'on puisse imaginer, il prononça ces mots:
-Il est temps pour toi d'aller retrouver ton dieu.
*Crack*
Les yeux de la femme se révulsèrent et ses gigotements cessèrent. Le kensai lâcha le cou de sa victime. Se laissant tomber à genoux ,aux pieds de la jeune femme toujours suspendue au dessus de lui. Ganryu porta la main à son œil blessé. La douleur revenait, se mêlant au sentiment amer que venait de lui laisser le début de sa vengeance. Il n'avait pas eu les informations espérées et il avait encore baissé sa garde. Même si cette folle était morte, son enquête sur les participants à la nuit sanglante en restait au point de départ. Il se redressa et alla silencieusement récupérer son arme et ses affaires. Il en sortit une petite bouteille de saké dont il répandit le contenu par terre. Il s'approcha alors du feu qui crépitait dans la petite cheminée centrale. Il en extirpa une bûche qu'il jeta au sol, mettant ainsi le feu à l'endroit. Il sortit de la pièce et s'enfonça dans la nuit sans se retourner.
Ganryu rentra immédiatement à Seizan no Sato faire son "rapport". Il expliqua avoir reçu ses blessures après avoir été attaqué de nuit par des gobelins alors qu'il effectuait sa mission de protection des sites miniers. L'excuse d'un combat avec des yokais n'éveilla heureusement pour lui aucun soupons.
Aujourd'hui:
Cela fait maintenant une semaine que Tadakatsu Ganryu est en convalescence. Les shinobis médicaux n'ont hélas rien pu faire pour son œil droit mais il semble maintenant prêt à reprendre le service.
iv. Plutôt Yin ou Yang ?
Répond au quiz ci-dessous et partage ton résultat dans la partie adéquat juste après :
Yin à 60 %
v. Personnalité
Remplacez la valeur de l'attribut "width" pour faire grandir la barre dorée.
Plus le width est proche de 100%, plus l'adjectif de gauche est prédominant.
Ce sont deux jauges complémentaires, dont la somme vaut 100%.
Plus le width est proche de 100%, plus l'adjectif de gauche est prédominant.
Ce sont deux jauges complémentaires, dont la somme vaut 100%.
Extraverti
Introverti
Docile
Agressif
Silencieux
Bavard
Réfléchi
Impulsif
Loyal
Fourbe
Honnête
Menteur
Protecteur
Persécuteur
Vertueux
Pervers
Altruiste
Egoïste
Intrépide
Lâche
vi. Dans la réalité tu es ?
► Pseudo(s) fréquent(s): Ju'
► Quel âge as-tu ? 32 ans
► Comment nous as-tu trouvé ? Top site
► Comment trouves-tu le forum ? J'aime vraiment le concept et l'ajout du folklore traditionnel. J'ai hâte de RP avec vous !
► T'as un autre compte? Lequel ? Non
► Envie d'être Joueur-Narrateur ? Pourquoi pas mais seulement en période de vacances alors ! :p
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C y a l a n a
Yamato Shin
dit Shiraga no Tennou, 6e Empereur de Onogoro
# Re: Tadakastu Ganryu (Terminée) Jeu 2 Juin - 1:01
Félicitations !
Te voilà validé!
Bienvenue sur Shinobi no Kitai, tu rejoins Seizan no Satô au grade de Jonin !
J'ai vraiment aimé ta fiche. Y a une belle évolution du personnage, ayant subit échec et perte, des remises en question, un changement au vu du contexte. Hâte de voir la suite avec Ganryu.
TRAME PERSONNELLE :
Sans tarder, à la suite de ta montée au grade de Jonin et au vu de ton ambition pour la traque des Jashin, le Seizankage te convoque pour te donner quelques informations. Beaucoup de choses se sont passées récemment.
TON IMAGE : Le balafré
Sans tarder, à la suite de ta montée au grade de Jonin et au vu de ton ambition pour la traque des Jashin, le Seizankage te convoque pour te donner quelques informations. Beaucoup de choses se sont passées récemment.
TON IMAGE : Le balafré
Pour débuter
Maintenant que tu entres dans le jeu, tu vas pouvoir t'intéresser à la vie de ton personnage. Tu peux ouvrir son carnet d'aventure. Tu auras besoin de regarder l'Arbre de Compétence pour te spécialiser et compléter ton carnet. Si tu recherches des liens ou une équipe n'hésite pas à venir discuter avec les autres membres sur Discord. Si tu aperçois des choses au fur et à mesure de tes rp, ou que tu penses avoir trouver quelque chose d'intéressant, n'hésites pas à venir nous en parler sur le Discord.
Et surtout maintenant que tu es validé.e tu peux accéder à la section privé de ton village sur le Discord et commencer officiellement tes rp's une fois la paperasse validé. N'oublie pas de regarder les annexes et le Codex afin de mieux comprendre l'histoire de Shinobi no Kitai. Nous te souhaitons de très bons moments de jeu parmi nous !
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