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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
    Tadakatsu Ganryu
    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
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    Tadakatsu Ganryu
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    Inventaire

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    Naissance de l'Ao Oni no Ken

    Feat Ao Oni no Ken


    Naissance de l'Ao Oni no Ken [Saki, Kunao et Urumi] Estampe

    Le soleil se levait à peine en cette douce matinée de printemps. Une légère brise soufflait sur les terrains d’entrainements, venant faire gercer la rosée du matin qui s’y était déposée. Ganryu attendait tranquillement sur le terrain principale, adossé les bras croisés contre l’une des palissades de bois qui bordaient la caserne. Alors que son regard se perdait à fixer l’entrée des lieux, il avait encore du mal réaliser ce qui lui arrivait. Pour la première fois de sa carrière, Eizen avait cédé à l’une de ses requêtes. Bon… Il faut dire qu’avec les récents évènements d’Oashisu no Kuni et le meurtre d’Hikaru, l’heure n’était plus à l’hésitation face à la menace grandissante du culte de Jashin. Si bien que le vénérable Kage avait accepté la demande de notre colosse concernant la reprise de ce dossier sensible. Il faut dire que Ganryu connaissait l’identité de tous les faucheurs impliqués dans l’assassinat du « cavalier blanc ». Il était donc tout désigné pour reprendre l’enquête là où son défunt camarade l’avait laissée. Les planètes s’alignaient enfin pour le jonin seizanjin. Il n’allait plus être obligé de se consacrer à la vengeance de sa sœur durant ses permissions. Maintenant que le culte avait décidé de sortir du trou où il s’était terré depuis la Nuit sanglante, les villages étaient obligés de réagir. C’était donc l’occasion parfaite pour notre héros de se dévouer corps et âme dans sa chasse. Mais bien évidemment, une telle opportunité n’allait pas sans contrepartie.

    La veille, à la sortie du bureau du Seizankage.

    - Je rêve ou quoi !?

    Ganryu avait envie de se pincer la joue. L’entretient avait duré longtemps, très longtemps... Mais pour une fois il avait enfin fait pencher la balance de son coté. Il en était persuadé. Il serra son poing, mais cette fois ci, ce n’était pas de la frustration qui guidait son geste. C’était plutôt un sentiment d’euphorie victorieuse. Il sentait son cœur battre à cent à l’heure, à tel point qu’il avait du mal à reprendre son souffle. Il s’accouda contre la porte de bois, l’espace d’une seconde. Des milliers de pensées l’assaillaient sur l’instant. Il avait besoin de se reconcentrer et de mettre un peu d’ordre dans tout ça. Mais Eizen l’avait enfin écouté ! Le village n’allait plus fermer les yeux sur la menace représentée par le culte de Jashin. Il se croyait en plein rêve éveillé alors qu'il se repassait le déroulé la discussion qui venait d'avoir lieux.

    A cause du meurtre ignoble d’un de ses capitaines, le vénérable Kage avait décidé de créer une toute nouvelle escouade pour réagir face à la menace. Bien sûr, après avoir eu vent du projet, Ganryu en avait profité pour sauter sur l’occasion. S'imaginant déjà pouvoir s’adonner corps et âme à sa folie vengeresse. Mais ça n’allait évidemment pas être aussi simple. Il avait certes de bons arguments en sa faveurs pour reprendre l’enquête sur les faucheurs de la Province de l’Oasis. Cependant il était hors de question pour le leader du clan Udezuku, que Ganryu dispose d’une totale liberté. Il connaissait bien le sombre passé qui liait le destin du colosse  à celui du culte de Jashin. Il était donc hors de question qu’il accepte de le laisser travailler seul. A tout moment, la colère qui sommeillait dans le cœur de son subordonné pouvait l’entraîner vers sa perte. Ganryu avait donc besoin d’être entouré de soldats de confiance. Et c'était une condition sur laquelle Udezuku demeurait intraitable.  

    Mais alors que le vieillard s’attendait à une énième crise de colère de la part de son capitaine... Il dévisagea Ganryu d’un regard circonspect quand il constata que le colosse avait accepté la nouvelle sans broncher. Il est vrai que quelques mois plus tôt, Ganryu aurait surement refusé de travailler en équipe. Notamment sur quelque chose qui tournait de prêt ou de loin autour de sa vengeance. Mais les récents évènements qu’il avait vécu lui avaient aussi montré ses propres limites. Il connaissait la puissance de ses ennemis et il savait qu’au final, seul il ne pouvait rien. Qui plus est, ces derniers mois à partager des moments aux cotés de la nouvelles garde de Seizan no Sato lui avaient redonné espoir à l'idée de travailler en équipe. Il se surprenait lui même à le reconnaître. Et il n’était pas le seul ! On pouvait sentir que son approbation venait de désarçonner son kage. A tel point que le chef du Village caché des Montagnes Bleues lui donna carte blanche pour monter son escouade. Il sut d’ailleurs immédiatement qui il allait mobiliser pour l’aider. Mais en échange de cette ultime faveur, Eizen allait en revanche lui imposer une dernière règle bien plus contraignante….

    Afin de garder un certain contrôle sur les agissements de son capitaine et sa nouvelle formation, le travail de sa future escouade ne devait pas se limiter au seul culte de Jashin. Udezuku comptait bien mobiliser cette toute nouvelle équipe pour enquêter à grande échelle sur les mouvements sectaires qui existaient dans tout l’Onogoro. Le but étant surtout d'assurer une surveillance généralisée, ainsi qu'une collection de données visant à déterminer les différents degrés de menaces que représentaient ces sectes. Dit comme ça, ça sonnait moins bien aux oreilles de notre colosse qu’une simple chasse aux faucheurs noirs. Ce dernier point lui rebroussa légèrement le poil en arrière. Ganryu n’avait pas du tout envie de perdre son temps à surveiller tous les ahuris qui peuplaient l’Onogoro. Les carbonistes, édénistes et autres platistes, il n’en avait vraiment rien à faire. Mais si il devait en passer par là pour qu’Ina puisse enfin reposer en paix, il était prêt à tout accepter. Il attendait depuis trop longtemps que cette opportunité s’offre à lui pour pinailler. Il pouvait au moins se « consoler » sur le fait que la dangerosité de Jashin n’était plus à prouver. Car ça les mettait tout en haut de la liste des priorités.

    Une fois les derniers détails réglés, Eizen lui avait remis un petit sac de toile contenant des anneaux en acier bleutés. Ces boucles d’oreilles étaient destinées à officialiser la création de cette toute nouvelle escouade. Il souhaita ensuite bonne chance à Ganryu tout en lui faisant bien comprendre qu’il attendait des résultats rapidement. Le colosse empoigna le sac de toile puis s’inclina avec révérence avant de sortir de la pièce. Il avait ensuite filé en direction de son appartement pour tout de suite se mettre à bûcher sur le projet. Avec pour première priorité, la mise en place de l’équipe. Trois corbeaux shinobis étaient donc partis le soir même en direction des appartements de Saki, Kunao et Urumi. Sur les messages que transportaient les oiseaux, on pouvait y lire la même phrase :

    - Rendez vous demain matin aux terrains d’entraînement. Et venez en tenue de combat. Je vous expliquerai tout sur place.

    Ganryu

    Ps : Ce message est bien évidemment un ordre, bande de petits malins !

    Retour au présent, du coté des terrains d’entrainement :

    Ganryu demeurait toujours perdu dans ses pensées. L’esprit totalement accaparé par la création de ce projet d’escouade. Et alors que son regard se perdait vers l'horizon, une silhouette commença à se dessiner à l’entrée du complexe d’entraînement. Reconnaissant rapidement les contours du visage de Saki, Ganryu sortit de sa léthargie pendant que le première membre de l’équipe faisait son entrée en scène. Le colosse seizanjin l’accueillait d’une voix puissante et enjouée :

    Naissance de l'Ao Oni no Ken [Saki, Kunao et Urumi] E691e-i-am-grateful

    - Ohoh ! Tu es la plus matinale de la bande ! Toutes mes félicitations Saki ! Tu marques déjà des points ! Héhé. Il ne nous reste plus qu’à attendre les deux autres.
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Karā Saki
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    Naissance de l'Ao Oni no Ken
    Feat Ganryu, Kunao et Urumi



    Rumeurs, échos discrets dans les rues, portés par le vent des montagnes bleues. Cela faisait déjà quelques temps déjà que tu te préparais à la nouvelle brigade de Seizan, calmement, patiemment, sans faire de vagues. Les détails n’étaient pas encore figés, mais tu comptais bien plaider ta cause lorsque l’information deviendrait publique afin de rejoindre la force anti-sectaire de Seizan. Et pourtant, malgré tout cela, le destin fut tout de même capable de te prendre par surprise, quand dans le ciel, peint d’orange, de rose et de rouge, se dessina la silhouette d’un oiseau messager. Une lettre. Une écrite un peu brute, mais travaillée. Des mots concis et pourtant, accompagné d’un post scriptum sympathique, qui traça un sourire amusé sur tes lèvres, tandis que tes longs cils blancs s’abaissaient légèrement, suivant le plissement de tes yeux.

    « Et bien, je m’attendais à une réaction rapide mais ça bat des records »



    Un petit rire, s’élevant dans les airs, accompagnant le volatile dans son retour au nid, te laissant alors seule dans la jardin de camélias carmin et de sable blanc. La brise, de nouveau, souffla. Ta chevelure, parure sélénite, virevolta sous ses caprices, et tes iris opales suivirent le tracé du volatile, pendant de longues secondes, avant que celui-ci ne redevienne qu’un point sur la toile d’horizon.

    Instant figé, l’expression pensive, suivi d’une reprise de mouvements. Gracieuse, délicate. Tes doigts effleurant délicatement un des pétales écarlates venant des fleurs qui étaient si précieuses aux yeux de tes défunts parents. La demeure de bois t’avale. Le décors passe de lumière à ombre. Silence de mort, solitude omniprésente, presque tangible, qui t’accompagne depuis l’adolescence. Le parfum de l’ensemble se mêle à celui de l’encre séchée et du bois ancien, caractéristique du clan de stratèges. Tas pas résonnent. Un. Deux. Trois. Puis s’arrêtent. Tes genoux rencontrent le parquet. Ton expression reste douce. Les éclats arc-en-ciel se déposent sur le portrait humblement déposé sur le petit autel dédié à la déesse de la sagesse, décoré d’un encensoir en forme de dragon, tenant l’incandescent bâtonnet entre ses griffes. Tes mains se joignent, tes paupières s’abaissent, une longue inspiration gonfle ta poitrine, suivit d’une expiration tout aussi longue à l’effet inverse.



    « J’espère que tu es fier de moi père. Je n’hésiterais plus désormais, et je rendrais honneur à tes valeurs, à ma manière »

    Quelques secondes de silence. La légère angoisse, au creux de ton estomac, rapidement balayée par le souvenir de paroles encourageantes.

    --- « Excellent travail soldat ! Sérieusement, tu as assuré aujourd’hui. Merci Saki. » ---

    Le sourire s’agrandit un peu plus sur ton visage de nacre, avant que tu ne reprennes la parole.

    « Mère, j’espère que tu veilles sur père. Le connaissant, même là où il est, il continue de se faire du soucis »

    La prise de cet exil forcé se resserra légèrement autour de ta gorge, renforcée par le silence accablant pour seule réponse à tes paroles. Finalement, derrière cette carapace confiance et imperturbable que tu essayais de te donner, tu restais une jeune femme, ayant perdu bien trop tôt tout repaires familiales, et hérité de responsabilités encore trop lourdes pour tes épaules. Et pourtant, tu comptais relever le défi. Repousser jusque-là tout ce qui avait été accompli par ta famille, génération après génération. Cette flamme, qui s’était allumée en toi, semblait ne plus pouvoir s’éteindre. Cette flamme qui allait enfin éclairer le chemin du clan Kara, mais surtout, le tien, pauvre petit âme perdue et solitaire.

    -- Présent --

    L’air frais de Seizan croquant tes joues ne pouvait pas te ralentir habituellement, et ce, encore moins aujourd’hui. La nuit avait été courte pour toi, qui avait passé la nuit à avancer tes recherches préparatoires, à ce que tu percevais comme un nouveau chapitre exaltant de ta vie. Aujourd’hui, allait sans aucun doute laisser une trace indélébile dans ton esprit. Des images qui t’accompagneraient toute ta vie, provoquant une multitude de sentiments qui te secoueraient de l’intérieur. Alors, ton arrivée, tôt dans la matinée, ne fut en aucun cas une surprise pour toi, ni même une erreur, mais la simple preuve de ton engouement.

    Mais l’engouement n’effaçait pas tout. Ce nouveau chapitre, pourrait voir son récit passer de l’encre au sang, en un claquement de doigt. La pression te forcerait à faire toujours mieux. À repousser tes limites, encore et encore, jusqu’à ce que tu puisses enfin te considérer comme un membre compétent. Oui, pour l’instant, les séquelles de ta mission à Toge était encore vives sur ton cœur écorché à vif. Mais toutes les blessures finissent par cicatriser un jour, même les plus douloureuses, et le travail était le meilleur remède que tu connaissais. Tu brûlais de t’y jeter à bras ouverts.

    Le chemin sinueux de pic des bourrasques commença à s’élargir, dévoilant à son extrémité les fameuses plateformes, entourées de filets. Et en son centre, une silhouette que tu commençais à connaître par cœur. Sa voix grave et enjouée résonnant dans le froid, le sourire sur ses lèvres charnues, son visage balafré. Une figure fraternelle, qui avait fait sa place dans ta vie au cours des derniers mois.

    « Loin de moi l’idée de jouer les fayottes, mais j’étais incapable de rester en place chez moi. Disons simplement que je pense savoir de quoi tu peux nous parler ~ »

    La malice peinte sur ta mine ne mentait pas : Tu disais la vérité. Tu avais hâte de te mettre au travail, et de découvrir la petite équipe montée par le manieur de la tueuse de dragon. Ta main droite s’aventura sur ton épaule gauche, en fit rouler l’articulation, chauffant celle-ci à l’avant de ce qui s’annonçait comme un entraînement des plus rudes, pendant quelques secondes, avant de s’aventurer dans ta proche.

    « J’y pense, je voulais te donner ça la dernière fois mais je n’ai pas eu le temps »

    De ta poche, tu dévoilas un petit talisman de tissus blanc. Cordelette rouge tressée, une carpe écarlate et un dragon bleu cousu dessus. Simple petit porte bonheur, qu’il était coutume d’offrir aux partenaires de confiance et aux bons conseillers, pour demander à Omoikane de veiller sur eux. Talisman que ta main, menue, vint déposer dans la paluche du sabreur, alors qu’un que tu offrais à celui-ci un clin d’œil amical.

    « Prends le simplement comme un signe de ma confiance Ganryu, j’y tiens »

    Le vent balaya, plus férocement, les paysages de Seizan, faisant valser la corde rouge au creux de la main marquée du géant. Une amitié, forte, comme les liens de cette tresse, c’était cela que signifiait ce présent.
       
    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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    Fumiri Kunao
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      Objet: - Armure de fer ★★ - Un katana simple ★. - Un Katana Télescopique - Tantô ★ - Yakusha 訳者 (litt. Traducteur) - Miroir de Reset - Bois d'eden
    Naissance de l'AO ONI NO KEN
    Avec l'équipe - Seizan─ Printemps 806


    "Quoi ?"

    Contre la vitre de ma chambre, des petits coups. Fronçant les sourcils, les yeux fermés, dans la pénombre relative du matin, je sentais quelque chose se presser contre le carreau, cherchant à attirer mon attention... Pâteux, je me levais pour voir une petite silhouette se dessiner dans l'aube qui se faisait peu à peu dorée. "Un message, de bon matin ?" Étirant mon bras, je venais attraper la poignée pour déverrouiller l'entrée des artistes, mais ce que je fis surtout débouler dans ma chambre était le froid... On était dans le printemps, mais les températures restaient indubitablement dures au sommet de la chaîne des montagnes bleues. Soupirant, je m'enveloppais plus chaudement dans la couverture alors que l'oiseau-messager entrait dans la pièce pour pianoter sur les couches thermiques et porter à ma connaissance un petit papier, attaché à sa patte. Loin de craindre le contenu de la missive, je dénouais le petit lien qui faisait corps du message et de l'oiseau pour le laisser partir...
    Avec le réveil un peu compliqué, les souvenirs revenaient : j'avais entendu taper toute la nuit, mais je n'avais pas daigné me lever, car j'étais dans un état de fatigue intense... Je passais mes journées à m'entraîner, je tenais quelque chose pour développer mon corps et mes réflexes. Au vu de ma grande faiblesse à longue distance, je devais débouler le plus vite possible devant mon adversaire et esquiver tout ce qu'il fallait pour ne pas arriver au contact, déja bien amoché. C'était donc tout naturellement que j'avais enchaîné les courses, rapide ou lente, pour aiguiser ma vitesse... Pour les réflexes, j'utilisais un de ces mannequins de combat qui tournait sur lui-même, proposant divers membres de bois pour fracasser une tête ou un bras avec la rotation. J'avais quelques bleus, mais les résultats étaient visibles !

    Le pauvre volatil avait donc séché pendant des heures dans le noir, regardant ma carcasse se régénérer, avec comme seule occupation de taper toutes les cinq secondes sur le carreau froid, pour attirer mon attention. "Quel emmerdement."

    Ouvrant finalement l'objet, je pus observer l'écriture pataude de Ganryu... Il était clairement plus habitué à frapper qu'à écrire, mais cela restait compréhensible dans les quelques lignes offertes par le juunin. Il voulait qu'on déboule demain mat... Ce matin, en fait, au terrain d'entraînement... Clignant des yeux, je regardais le statut du soleil, qui se levait paresseusement, aillant eu un meilleur réveil que moi. Posant le papier, je me recouchais... Il restait encore quelques heures avant de pouvoir se dire que c'était le matin. La faute au messager qui n'avait pas délivré à temps le message, hein ?

    Ou bien était-ce ma faute ?

    Ordre ou pas, je me réveillais bien trop tard pour mon propre bien... Les journées étaient longues et on ne m'avait pas prévenu que je devais me ménager la veille, ainsi je me réveillais une nouvelle fois avec des courbatures et la petite voix dans ma tête qui me disait que j'étais dans la merde. L'astre solaire battait dur dans le ciel : Le matin était déja bien avancé. Grognant, je me levais en vitesse pour m'habiller d'un rien et foncer, n'oubliant pas de prendre mon katana dans l'opération. Au cas où. "Un entraînement, un entraînement..."
    Avec qui donc j'allais me retrouver ? Le pluriel utilisé dans la missive indiquait la présence d'autres larrons, mais à part Ganryu je ne connaissais personne d'autres aillant en tête d'inviter les gens comme ça, le matin, à se fracasser la gueule. "Si, Kyoshiro..." Je n'oubliais pas le samouraï aveugle, et dans ma pensée revenait l'image de celui qui nous avait affronté dans des exercices physiques : Urumi, que devenait-il ? Je l'avais croisé en mission, une rude quête même ! Ses qualités techniques étaient indéniables, d'ailleurs. Non content d'avoir mal aux jambes, je me fendis d'une petite course pour aller sur le lieu du rendez-vous : J'étais à la bourre et il fallait un peu montrer que j'en étais désolé... j'aurais pu aussi rester éveillé et me préparer gentiment, allant même jusqu'à prendre un café bien mérité, mais mon lit m'appelait et je ne fuyais jamais devant l'ennemi. La respiration stable, j'arrivais devant le trio déja formé : Normal, j'étais le dernier.

    - Tiens tiens tiens. Décrivant du regard les zigotos présents, j'eus la surprise de voir Saki, avec qui j'avais bien discuté récemment, et Urumi dont le souvenir avait chatouillé mon esprit il y a quelques minutes... "La vie est bien faite."

    Essuyant rapidement le peu de sueur qui couvrait mon front, je regardais cette fois Ganryu qui avait dû m'attendre... Une excuse en vitesse ou la pure vérité ?

    - Désolé, le corbeau m'a trouvé dans la nuit, mais... Disons que je n'étais pas réceptif et que je n'ai eu le message que ce matin. Nul besoin d'affirmer que je m'étais recouché ensuite, une demi-vérité suffisait pour expliquer mon retard. L'état de sudation relatif dont je faisais part prouvait que je ne le prenais pas pour un idiot. Donc... On est là pour quoi ?

    Le message était parcellaire et... Je n'avais aucune idée du pourquoi on nous réunissait. Une équipe ? Une mission à préparer ? Encore un mystérieux personnage qui poussait à des épreuves sportives ? Regardant Urumi, je cherchais à déceler la vérité : Il avait gagné la précédente confrontation, avec l'escalade, mais cette fois, je pouvais faire jeu égal !

    C'était mon jour !
    CEYLAN



    dit Mōkin, Jonin de Seizan
    Yugure Urumi
    dit Mōkin, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t206-yugure-urumi-o-le-tintement-de-la-lame-dans-l-opacite-des-brumes-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t235-yugure-urumi-o-chroniques#776
    Yugure Urumi
    Naissance de l'Ao Oni no Ken [Saki, Kunao et Urumi] M18l MESSAGES : 109
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      Inventaire
      Objet: Épée Démoniaque, katana, wakizashi, 1 kit de réparation, 1 kit de matériel, 1 pilule de guérison légère ★, 1 bouclier renforcé ★★, 2 armures renforcées ★★, 1 ambre rouge

    An 799, fin du mois de Futsuki. Dans une plaine de Tsume à la tombée de la luit.

    Naissance de l'Ao Oni no Ken [Saki, Kunao et Urumi] 0wb6

    Une explosion transforma brièvement le ciel enténébré en jour, puis raisonna dans un craquement tonitruant sur la plaine grouillante ; maelström mouvant d'ombres et de silhouettes agitées où se mêlaient les cris des mourants aux hurlements de guerres poussés par les deux camps.
    De l'extérieur, le champ de bataille ressemblait à un lac de pénombre grouillante. Les sabres scintillaient comme des étoiles, perdues dans l'immensité noiraude d'un ciel crépusculaire. Au centre du tumulte, les flammes qui ravageaient la petite roulotte irradiaient dans un dégradé de couleurs apoplectiques d'un rouge prenant, tandis qu'un vent de montagne, de ceux qui présageaient l’arrivé de l’hiver, couvrait le bruit de la fureur.

    De l'intérieur, il en allait tout autrement.

    « Tuez les hommes ! Prenez les femmes ! Pas de quartiers ! »


    Les ordres braillés par votre supérieur vous martèlent le crâne alors que vous vous retrouvez, pris, malgré vous, au cœur d’un chaos homérique. Impossible de faire marche arrière. Vous pouvez voir le visage de l'ennemi, convulsé, grimaçant, sauvage, silhouettes informes vêtues d’armures de plates et de kimono rapiécés, taillant et tranchant vos camarades en hurlant à la folie.
    De l'intérieur, la bataille est une tempête de confusion et de panique. Du bruit des corps s'écrasant parfois contre vous, si brutalement que vous vous retrouvez coincé...piégé entre la charge brutale de l'adversaire, et le plastron lamellaire du Samouraï qui vous précède, et qui comme vous, semblait submergé par l’intensité du carnage. C'est le tumulte des larmes, de la peur et de la rage, tandis que meurent ceux avec qui vous avez partagé vos repas, avec qui vous vous êtes entraîné, avec qui vous avez ri et plaisanté. Vu de l'intérieur, le combat était un mélange de terreur, de désespoir et de la certitude écœurante que le monde entier essai de vous tuer.

    Urumi évoluait au milieu de la débâcle, les deux mains crispées sur la tsuka de son katana.
    Tandis qu'il combattait, des images de mort et de destruction défilaient dans son esprit. Il se souvenait du village rasé, et de la puanteur qui émanait des charniers lorsque la troupe commandée par le géant était arrivée à l'orée des premiers hameaux qui parsemaient la bordure de Tsume no Kuni. Son père, Kazuya lui avait souvent parlé de la mort comme un voile fugace, une image brève qui ne perdurait qu'un instant sous l'œil hagard, la première fois qu'on la contemplait, mais demeurait pour toujours figée dans le cœur du spectateur.
    Urumi avait souvent écouté ces récits, mais n'avait jamais vraiment réalisé la souillure véritable d’une telle authenticité, -du moins pas la première fois, parce qu’il était encore trop jeune pour garder une image rémanente des Jashinistes qui avaient massacré sa famille.-

    Mais aujourd'hui, c'était différent.

    Il avait d'abord ressenti de l'indignation et du chagrin.
    Et puis il y avait eu la rage. Ce désire, simple et élémentaire, de rendre justice dans un tourbillon funeste d'émotions contradictoires, à un tel point enchevêtré que la frontière entre vertu et vendetta en devenait presque indissociable.
    Cela faisait presque six semaines qu’ils étaient en traque d’un groupe de renégats, spécialisés dans le trafique d’esclave. L’avancé avait été difficile car l’ennemi savait comment échapper aux brigades de Samouraïs, et Urumi, ainsi que ses neuf autres camarades avaient dû ruser en se grimant sous les artifices d’une troupe de saltimbanques itinérant. La première chose sur laquelle ils étaient tombés avait pris la forme d’un charnier, lorsqu’ils avaient débouché sur les ruines fumantes du village incendié. L’ennemi avait capturé les gens les plus valides, puis avait tué le reste sans distinction. Homme, femmes...
    ...enfants.

    C’était la seconde fois qu’il avait été confronté à ce type d’images en plus d’une décennie…
    …et le massacre lui avait rappelé le cauchemar de ses souvenirs, lorsque Kazuya l’avait trouvé.

    Son faciès convulsé par la colère sous son masque de Kabuki, Urumi tomba sur le premier Rônin. Le paria pointa son yari vers sa poitrine mais l’adolescent, plus rapide, plongea sous la hampe et lui asséna un aller-retour de sa lame qui le toucha au niveau de la gorge, le décapitant sur le coup.

    Les deux camps, Rônin et Seizanjin, se mélangèrent ; on taillait et tranchait de part et d’autre, à tel point qu’il était difficile de savoir qui prenait l’ascendant. Urumi se battait comme un forcené, se frayant un chemin sanglant à grands coups de sabre, les yeux rivés sur le cœur de la mêlé, là où se dressait le plus gros des forces ennemies.
    La pointe courbée d’un naginata passa à côté de lui, il trancha le manche en plein milieu et alla tuer celui qui l'avait pris pour cible.
    Un homme lui crocheta violement la jambe, le précipitant à la renverse. Vif, l’adolescent roula sur lui-même puis se servi de l’énergie cinétique pour se redresser dans le même mouvement, lui enfonçant son arme dans la gorge. L'autre tenta de crier, mais son hurlement s'étouffa dans un gargouillis. Il bascula en arrière, les mains crispées sur la lame qui le transperçait, entraînant le garçon sur le sol lourd. Un autre Rônin chargea Urumi tandis qu'il se redressait. Hélas, son arme était toujours fichée dans la gorge du mourant, coincée entre deux vertèbres.

    « Kuso ! »


    Il dû lâcher la tsuka pour se jeter en arrière lorsque le katana adverse manqua de lui trancher la tête.
    Il esquiva encore…
    …et encore…
    …mais ce Rônin-ci était d’un tout autre niveau.

    Urumi trébucha sur une pierre, puis tomba en arrière.
    L’homme leva son sabre.
    L’adolescent écarquilla les yeux…

    …et fut arrosé par une gerbe de sang, lorsqu’une épée monstrueuse surgit des ténèbres pour arracher la moitié du visage de son assaillant.
    Le cadavre s’effondra sur le garçon qui le repoussa d’un coup de pied.
    Il resta un moment, haletant, puis leva les yeux pour observer le visage du celui qui l’avait sauvé à travers les fentes jumelles de son masque désormais maculé d’incarnat.

    « Relève-toi. Nous ne sommes pas encore tirés d’affaire. »


    ----------

    De nos jours. En direction des plateformes d’entrainement du Village Caché des Montagnes Bleues.

    Naissance de l'Ao Oni no Ken [Saki, Kunao et Urumi] 92l0

    Le souvenir s’évapora avec évanescence, tandis que les billes froides, dans son regard scrutateur, parcouraient les lignes de la missive qu’il avait trouvé nouée à la pâte d’un corbeau, quelques heures plus tôt.
    Il était rentré il y a quelques jours d’une mission spéciale, à travers laquelle il avait dû faire équipe avec Kunao -un autre bretteur Démoniaque, comme lui- et qui l’avait conduit loin dans les profondeurs de Tsume où ils avaient tous les deux survécu à l’attaque d’un Gikyoushin ; l’esprit d’un Samouraï défunt réincarné.
    C’était la première fois qu’Urumi avait été confronté à un Yuurei, et cette entrevu avait piqué au vif la part d’érudition qui sommeillait en lui. Plus tard, le jeune homme avait écumé la vieille bibliothèque de Seizangakure pour y exhumer plusieurs parchemins traitants des phénomènes de revenance.
    Plongé dans ses recherches, il n’avait pas remarqué le volatile qui, s’impatientant sur le rebord de sa fenêtre, avait fini par se poser sur le parchemin jauni, déplié sur le bordel organisé que formait son plan de travail, en poussant des coassements agacés.

    Une heure plus tard, le sabreur s’enfonçait dans les venelles du Village, déjà bondées malgré les premières aurores.
    Conformément à la demande de la missive -qu’il trouvait étrange d’ailleurs-, il avait revêtu son équipement intégral et évoluait de cette démarche ferme, d’homme né pour la guerre, sans se soucier des quelques regards intrigués que les badauds posaient tantôt sur son armure lamellaire, d’un bleu de nuit, qui cliquetait à chacun de ses pas, tantôt sur la noirceur de Taishou, l’épée Démoniaque fixée à une sangle entre ses épaulières, en accompagnant son port souple dans un balancement régulier.
    D’autres encore s’appuyaient sur son faciès aux airs ténébreux, et sur le regard froid dont la profondeur semblait contraster avec ses traits juvéniles.

    Mais Urumi n’y porta pas vraiment attention.
    Il s’attardait toujours sur les quelques lignes de la petite épître griffonnée, puis sur le nom de celui qui en constituait l’émetteur.

    - Rendez-vous demain matin aux terrains d’entraînement. Et venez en tenue de combat. Je vous expliquerai tout sur place.

    Ganryu

    Ps : Ce message est bien évidemment un ordre, bande de petits malins !

    Ganryu.

    Il y avait autrefois eu un Ganryu qui lui avait sauvé la vie par le passé ; à une époque où son zèle, combiné à son impulsivité, constituaient autant un danger envers ceux qu'il affrontait que pour lui-même. Mais c’était il y a des années, et les deux Samouraïs s’étaient depuis longtemps perdus de vue. Urumi douta d’ailleurs que ce dernier puisse le reconnaître un jour. Dans ses souvenirs qu’il conservait de cette mission, il avait évolué à visage masqué, et l’attention du géant était d’avantage tournée sur les préparatifs de leur mission qu’accaparée par la présence d’une jeune recrue anonyme, jadis avide de faire ses preuves.
    L’adulte qu’était devenu l’adolescent de naguère chiffonna la note entre ses doigts, et la glissa dans une poche interne de son haori, sous son armure.

    Il arrivait au terrain d’entraînement…
    …et faillit laisser filtrer un sourire en reconnaissant la silhouette atypique de Tadakatsu Ganryu, l’homme de ses souvenirs.

    Il n’était pas seul, une jeune femme à la longue chevelure couleur de neige attendait à ses côtés.
    Kunoichi. Déduisit Urumi en avisant brièvement le style, et la posture féline, de celle qui allait probablement devenir une équipière dans les temps avenirs.
    Il s’inclina.

    « Yugure Urumi. J’ai reçu votre corbeau ce matin, j’en déduis qu’il s’agit d’une affectation (?). »


    Ses yeux se posèrent sur le faciès buriné, les nouvelles cicatrices, et l’œil crevé de celui qui lui faisait face…
    Tu as pris chère, mais c’est toujours toi.
    …puis coulèrent sur l’inconnue pour s’attarder un instant sur elle.

    Et une authentique expression d'étonnement transforma les traits d’Urumi, dont le visage perdit subitement de sa froideur.

    « Non… ? Saki, c’est toi ? »


    Il eut un sourire discret.
    Tu as changé.
    Un flot de souvenirs, vieux de plus de six ans, lui revinrent en mémoire. Il voulut dire quelque chose, mais son attention fut brusquement monopolisée par l’arrivée de Kunao.

    « Désolé, le corbeau m'a trouvé dans la nuit, mais... Disons que je n'étais pas réceptif et que je n'ai eu le message que ce matin. Donc... On est là pour quoi ? »


    Tiens tiens…
    Les choses devenaient de plus en plus intéressantes.

    « Je me posais la même question. (Silence bref, puis regard espiègle). En tous cas je suis content que tu sois de la partie, toi-aussi. »


    Accompagnant ses derniers mots d’un clin d’œil envers son ami, il observa Saki un instant, refoula les nombreuses questions qui lui brulaient les lèvres, puis reporta à contre-cœur son attention sur le Jônin.
    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
    Tadakatsu Ganryu
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    Naissance de l'Ao Oni no Ken

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    La première chose qui lui sauta aux yeux, c’était l’extrême détermination qui habitait le regard multicolore de Saki. Elle avait beau arborer ce petit air malicieux si caractéristique de sa personnalité. Il sentait aussi une puissante volonté, dans sa posture, son attitude et même l’assurance qu’elle projetait. Il senti dès qu'elle prit la parole, qu’elle était totalement investie et prenait particulièrement à cœur la mission qui les attendait. D’ailleurs, quelle ne fut pas la surprise de Ganryu, quand elle lui annonça avoir déjà une petite idée sur la suite des évènements. Cela lui rappela immédiatement leur première rencontre. Quand quelques mois auparavant, Udezuku avait mandaté la kunoïchi seizanjin pour le « chapeauter » à Toyama. Mine de rien, le vieux kage avait encore eu du flair sur ce coup ! Car en envoyant Saki aux cotés de Ganryu lors de cette mission, il avait surement évité un bain de sang. Sans la présence de sa jeune comparse, le colosse aurait sûrement créé plus de problèmes qu’autre chose. Il était donc fort possible qu’Eizen ait déjà anticipé la présence de Saki dans cette future escouade. En tout cas, face à cette mystérieuse énigme, Ganryu répondait d’une voix blagueuse :

    - Je ne sais pas pourquoi, mais je ne suis pas étonné ! Il plissa les yeux, envoyant un regard narquois à l’attention de sa jeune camarade. Avoue… Tu es la chouchoute d’Eizen, hein ? Je suis sûr que c’est ce vieux hibou qui t’as mise au courant ! Puis son air narquois s’effaça rapidement, et il se gratta la tête tout en souriant avec douceur. En tout cas, sache  que je suis content de travailler avec toi.

    Son sourire continuait d’illuminer son visage buriné par la guerre, quand la kunoïchi aux cheveux perlés lui remettait son petit porte bonheur. Et alors qu’elle lui déposait son talisman dans le creux de la main, un sentiment retrouvé vint le déstabiliser. Il en aurait presque versé une larme, si la source n’avait pas été tarie par le temps. Ce sentiment de fraternité qui lui avait été arraché le jour de la mort d’Ina, et qui depuis s’était endormi, venait de se réveiller. Et avec lui la perspective d’une vie nouvelle... Non pas qu’il en oublierait Ina. Sa sœur serait toujours une partie de lui même. Et tant qu’il vivrait, Jashin ne devra dormir que d’une oreille... Mais avec l’émergence de ce sentiment provoquée par la présence de Saki, renaissait petit à petit l’envie de protéger et d’aider. L’envie d’être là et qu’on puisse compter sur lui. Il gardait ce tumulte qui agitait ses pensées, bien caché derrière un doux sourire. Ce n’était pas quelque chose dont il était prêt à parler, du moins pas tout de suite. Il se contenta en apparence d’un banal :

    - Merci. Dit-il en rangeant l’artefact sous sa chemise, et près de son coeur.  Puis il plongea un regard plein de bienveillance et de confiance dans celui de sa partenaire. Mais sache que je ferai tout pour qu’on ait pas besoin de chance. Elle pouvait sentir dans ce regard, à quel point il pensait ce qu’il disait.

    Alors qu' il terminait sa phrase, une silhouette se dessinant au loin attira son attention. C’était Urumi qui foulait en deuxième position, les terrains d’entraînements de la caserne. Le jeune guerrier aux cheveux bleus nuits n’avait pas pris les consignes à la légère, venant armé jusqu’aux dents. Et outre son équipement plus que fourni, il y avait quelque chose dans sa posture qui dégageait une grande sérénité. Ça avait beau être leur première « rencontre » Ganryu leva un sourcil satisfait sur son front. Il aimait les gens qui n’hésitaient pas à donner une forte impression dès le début. D’autant que son regard fut tout de suite attiré par l’étrange lame qui pendait dans le dos du jeune samurai. Un bretteur démoniaque ? C’était un détail que ne lui avait pas communiqué le Seizankage quand il lui avait suggérer de le prendre pour finaliser l’escouade. Un détail particulièrement intéressant, d’autant qu’avec le dernier lambin, ça leur faisait deux épéistes démoniaques dans la brigade. C’était toujours bon à prendre et d’ailleurs, le colosse ne cachait pas son enthousiasme en répondant au samurai :

    - Tu es bien au bon endroit Urumi !Dit-il en posant les mains sur les hanches. Puis il continua d’une voix volontaire. Je suis Tadakatsu Ganryu, jonin de Seizan. Il dévisagea de haut en bas le chuunin au regard océanique avant de continuer sur un ton amical. C’est Eizen lui même qui m’as soufflé ton nom pour cette affectation. Je dois dire que ça a éveillé ma curiosité. C’est pas tous les jours que quelqu’un t’est recommandé par le boss en personne ! Héhé Puis alors qu’ils étaient en train de se présenter, le jeune homme phasa tout à coup sur Saki, avant de la reconnaître. Surpris par ce rebondissement, Ganryu demandait alors :Tiens ?! Vous vous connaissez déjà ?

    Question à laquelle il n’aurait pas le temps de répondre tout de suite, puisque c’était au tour de « la petite âme des Montagnes Bleues » de faire une entrée remarquée. Remarquée par son léger retard ! C’était d’ailleurs assez surprenant. Car s’il avait dû parier sur le premier arrivé, c’est bien sur le chuunin au pas agile qu’aurait misé Ganryu. Ils avaient déjà pas mal bourlingué ensemble, et Kunao lui avait offert à maintes reprise l’occasion d’admirer sa vitesse. C’était simple, Ganryu ne connaissait personne d’aussi rapide et agile. Bon visiblement, ce matin là faisait exception, mais tout de même ! Ça n’avait pas empêché son nom de lui venir instantanément en tête aux coté de celui de Saki, au moment de créer l’escouade. En plus, il avait l’air conscient de sa "bourde", affichant un air un peu gêné sous ses mèches blanches. Toutefois, son ton était toujours emplie de cette malice quasi enfantine qui le caractérisait tant. C’est pourquoi Ganryu lui répondait d’une voix amicale et puissante.

    - Ahaha bah alors ?! Je t’ai connu plus réactif que ça Kunao ! Il gratta le nez tout en continuant avec malice. Je ne sais pas ce que tu fais de tes nuits... Mais visiblement, ça ne te réussit pas des masses ! Héhé. Là aussi, il remarquait que le bretteur aux cheveux d’argents connaissait lui aussi les deux autres comparse. Son éternel sourcil surpris se dressait une nouvelle fois sur son front. Et beh ? Décidément, si tout le monde se connaît déjà c’est tant mieux. On ne perd pas de temps en banalité avec vous dites donc ! Ahaha ! Après un rire franc et sourd, il balaya ses compagnons du regard. Bien ! A présent que vous êtes tous là, il est temps de vous faire le topo…

    Ganryu se retourna pour aller chercher une caisse qu’il posa au milieu de ses compagnons d’escouade. Il porta alors la main à sa poche, pour en sortir le sachet qui contenait les anneaux en métal bleuté que lui avait confié le seizankage. Il en déversa alors le contenu sur la caisse, et sous le regard des autres. Un air plus que sérieux vint tout à coup arborer son visage. La lueur dans le fond de son œil unique s’était petit à petit durcie, laissant comprendre à ses interlocuteurs que les paroles qui allaient suivre étaient d’une importance capitale. Il veillait d’ailleurs bien à ce que tout le monde fasse attention à cela, s’attardant deux secondes pour fixer individuellement Kunao, Urumi puis Saki. Puis il se décida enfin à parler :

    Naissance de l'Ao Oni no Ken [Saki, Kunao et Urumi] Senteceas

    Comme vous le savez, l’empereur à promulgué un nouvel édit contre le culte de Jashin. Tout ceci en réactions aux récentes résurgences du culte observées en pays de Sakyuu et de Toge. Afin de participer à cet effort pour lutter contre ce fléaux, Eizen a décider de créer une toute nouvelle escouade dans notre village. Il passa en revu tout le monde une nouvelle fois. Comme vous vous en doutez, c’est bien de nous quatre dont il s’agit. Cette brigade porte le nom d’Ao Oni no Ken. Sa mission principale sera de prévenir aux dérives sectaires en tout genre. Jashinistes, carbonistes extrêmistes, et autre joyeux tarés en tout genre... Ils tombent tous sous le coup de notre mission. Pour ça on va s’organiser autour de trois grands axes. Rassembler des informations sur les différents cultes qui posent problèmes. Monter des filatures si nécessaires… Et enfin… Couper le problème à la racine quand l’enquête aboutie ! Son ton se fit un peu plus compréhensif, malgré l’urgence de la tâche. Sachez que je respecte vos croyances personnelles. Que vous soyez tous les trois athées, ou croyants, vous aurez ma confiance. Mais vous devez bien avoir conscience qu’une fois à l’intérieur de cette escouade, elles passeront après la sécurité de Seizan et du royaume. Son regard glissa ensuite vers les petits anneaux bleutés qui trônaient sur la table. Répartis au nombre de huit, il en attrapa deux qu’il accrocha au lobe de son oreille gauche. Puis il reprit la suite de son discours : Ces boucles d'oreilles sont les symboles de votre appartenance à l’escouade. Dès que vous les porterez, vous serez officiellement membre de l’Ao Oni no Ken.

    Il recula d’un pas pour laisser l’accès aux bijoux pour les autres. Mais avant qu’un seul d’entre eux ne puisse s’avancer, il décida de se remettre à parler. Les autres pouvaient lire une nouvelle expression le bousculer. Ce n’était plus du sérieux, ni de la bienveillance qu’on lisait sur ses traites. Mais bel et bien une forme de noirceur. Ce qu'il s'apprêtait à déballer... Il n'en avait pas parlé à quiconque depuis deux ans. On pouvait percevoir qu'il lui était difficile de ne serait-ce que commencer à parler. Une colère froide et sourde émanait de tout son être et on devinait qu'il la réfrénait. Cela se ressentait aussi dans sa voix, calme mais grave quand il se décida enfin à délier ses lèvres.  

    - Juste avant j’aimerais vous confier quelque chose... Son regard divaguait vers le sol, puis prenant son courage à deux mains, il se redressa. Ce dont je vais vous parler, seul Udezuku au village est au courant. Il se mordilla la lèvre, puis croisant brièvement le regard de Saki, il continua. Si vous devez être sous mes ordres, je suis obligé de vous en parler. Son ton devint tout à coup d’une tristesse monotone. Il y a deux ans, ma sœur Ina a été tuée lors de la Nuit Sanglante. Il passa encore en revu chacun d’entre eux. Vous imaginez bien que ma présence dans une telle escouade n’a rien d’anodin. On pourrait même penser que je suis trop impliqué. Que ça pourrait mettre en péril nos futures missions. Il serra des poing avant de se ragaillardir autant qu’il lui était possible de le faire à l’évocation de ce secret qui lui bouffait les tripes. Mais sachez que si je vous confie ça maintenant, c’est pour que vous compreniez que je suis prêt à respecter ma parole. Que je n'ai rien à cacher... J’ai promis à Eizen que notre travail serait irréprochable et je compte m’y tenir. Et ce, malgré ma vengeance… On pouvait sentir à cette dernière phrase qu’il était encore vacillant. Comme s'il essayait de se convaincre malgré la douleur. Cependant une flamme  hardent illuminait le fond de son œil, comme pour venir chasser ses doutes . En tout cas sachez que si vous acceptez de travailler avec moi, je ne vous tournerai jamais le dos.

    Il s’écarta enfin du passage pour laisser Kunao, Urumi et Saki faire leur ultime choix. Il leur faisait confiance, il le savait au fond de lui que cette escouade  avait tout pour réussir. Il ne manquait plus qu’aux autres de le confirmer sous ses yeux.
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    Feat Ganryu, Kunao et Urumi



    L’amitié qui s’était tissée entre le géant à la chasseuse de dragon et toi, au fil des missions communes, devenait flagrante. Là où une relation hiérarchique aurait dû s’installer, en toute logique, tu voyais une amitié et une confiance sans faille. Oui, tu respectais Ganryu, et l’inverse était tout aussi vrai. C’était une des raisons pour laquelle vous vous entendiez si bien. La seconde était que vous aviez tous les deux appris à accepter le caractère dans l’autre, dans son entièreté, sans non plus vous forcer à gentiment hocher la tête. Si tu avais envie de dire quelque chose au jonin, tu le pouvais sans détour, et tu savais qu’il ne se gênerait pas pour rendre la pareille. C’était un bon équilibre, qui semblait vous convenir à tous les deux. Alors, quand le géant commença à te taquin, peu surpris des informations sur lesquelles tu avais mis les pattes, un nouveau ricanement passa la barrière de tes lèvres.

    « Je ne peux pas révéler mes sources, tu devrais le savoir ! »

    Non, le Seizankage ne t’avais rien dit, mais les rumeurs allaient vite au mont Atlas entre les gratte papier , et tu y avais passé pas mal de temps, à fouiner dans les archives auxquelles tu avais accès. Finalement, les vieux documents ne t’avaient rien appris, mais tes oreilles avaient attrapé des informations juteuses. Alors, quand tu avais compris que Ganryu était le nouveau capitaine de cette équipe, et que tu n’avais pas à te lancer dans un long argumentaire pour être enrôlée, tu avais ressenti cette flamme intérieure se transformer en brasier de détermination. Un brasier que tu contenais avec fermeté, du moins, pour l’instant.

    « Moi aussi je suis contente de travailler avec toi Ganryu. Je compte sur toi à partir de maintenant, cap’tain »

    Se voyait-il vraiment comme un chef d’équipe, ou bien le sabreur avait-il décidé de simplement faire avec les ordres que le roi des montagnes bleues lui avait donné? Tu aurais pu te poser la question, après tout, tu avais rencontré l’homme car tu étais sa baby-sitter lors d’une mission où l’adjectif ‘’calme’’ n’était pas celui qui lui convenait le mieux. Un comportement violent, qu’il semblait néanmoins réussir à mieux contrôler, jour après jour, pour laisser place à d’autres facettes de lui-même.

    Ton petit porte-bonheur, pourtant simple, sembla profondément le toucher. Il l’observa quelques secondes, au creux de sa large paluche, avant de le glisser au niveau de son poitrail, sous la couche de tissus sombre qui recouvrait celui-ci, un léger sourire aux lèvres. Un sourire qui laissa place à une promesse, solennelle et prononcée avec une confiance et une assurance qui ne firent qu’illuminer en plus ton visage déjà radieux en cette journée importante.

    « Je compte bien te donner un coup de main »

    Votre petit échange, aussi agréable était-il, devait prendre fin. En effet, l’apparition d’une silhouette vous stoppa. De longs cheveux rappelant la nuit, un air paisible, deux iris bleues, comme des éclats de glace. Tu reconnaissais les traits qui se présentaient à vous, et pour la première fois de la journée, c’est la surprise qui secoua ton esprit. Des souvenirs remontaient. Une mission compliquée, mais une amitié scellée, dans une période de ta vie qui ressemblait à un désert. Cela faisait bien des années que tu n’avais pas croisé le chemin de cet ami, perdue entre obligations et une famille compliquée. Ne pipant mot, tu observas l’échange plus cordial entre celui qui s’avérait être ton nouveau collègue, et ton nouveau capitaine, tout en venant croiser les bras sur ta poitrine. Amusée ? Tu l’étais. La vie était surprenante et elle te le prouvait encore aujourd’hui. Urumi non plus ne semblait pas s’attendre à ta présence. Ses grands yeux incrédules, et la manière dont il s’exprima ne laissèrent pas de doute. Tu n'eus pas le temps de lui répondre, car l’arrivée d’un autre blandinet t’interrompit dans ton élan, te forçant alors à limiter ton interaction à un petit salut de la main.

    Et l’arrivée du blandinet en question était ... Comique. En retard et complètement débraillé, Kuano était le dernier arrivé de votre petit groupe et ce, pour une raison qu’il ne chercha pas à cacher : Le sommeil. Comment lui en vouloir ? La froide Seizan pouvait-elle faire le poids face à la chaleur et la tendresse d’un bon lit après une dure journée ? D’ailleurs, est-ce que quelque chose pouvait réellement faire le poids ? De ton point de vue, tu dirais sûrement que la connaissance est bien plus satisfaisante, et que dans cette optique tu préfèrerais être coincée dans une immense bibliothèque. Un comble, lorsque je suis la seule à savoir qu’en réalité, tu aimes faire la sieste. Au soleil, allongée avec un vieux roman à l’eau de rose et quelques gourmandises. Te laisser lentement mais sûrement fondre, pour te réveiller plus tard avec une marque de tissu sur ta joue.

    Kunao avait au moins eu le mérite de courir jusqu’ici, pour rattraper son retard, et la transpiration qui coulait le long de son front en était la preuve. D’un mouvement, il l’essuya, s’excusant à nouveau pour son léger retard, avant de laisser place à un long silence.

    Quatre âmes, quatre guerriers, aux parcours et aux styles bien différents. Était-ce là l’équipe qu’allait diriger le jonin à l’épée gigantesque. Tu en connaissais chaque membre, ce qui était au moins rassurant pour les missions futures. Urumi était travailleur, avec une réflexion poussée. Kunao, quant à lui, avait de très bonnes capacités physiques et une rapidité qui faisait de lui un excellent pivot. Ganryu, avec sa large stature, et sa manie de foncer droit sur le front était de son côté une forme d’attaque non négligeable. Et puis, il y avait toi. Au milieu de trois sabreurs, tu faisais presque tâche. Le ninjutsu et tes techniques de sceaux t’offraient des possibilités plus larges sur le champs de bataille, mais tu savais tes attaques plus lentes à lancer. C’était ta synergie avec tes camarades qui influencerait alors le rendu de ton travail. Les situations seraient diverses et variées à l’avenir, mais déjà, ton cerveau bouillonnait d’informations et d’idée de stratégie à mettre en place.
    Ganryu quant à lui, semblait bien s’amuser à taquiner le jeune garçon ! Un grand sourire étirant ses larges lèvres émaciée et un grand rire secouant son torse, il se décida enfin à commencer son petit discours de bienvenue. Le ton se fit plus calme et les sourires laissèrent place aux mines sérieuses. L’attention se porta sur les prochaines paroles du nouveau chef d’équipe, et le contenu de la caisse qu’il renversa à même le sol.

    Les choses sérieuses commençaient.

    Les derniers évènement, à travers les régions d’Onogoro, ainsi que l’édit de l’empereur ... Toutes ces choses justifiaient la création de cette nouvelle brigade aux tâches variées et surtout, dangereuses. Sans doute que l’avenir vous réservait de sordides visions. Tu t’y étais préparée, il y a longtemps déjà, et encore plus depuis ta mission à Toge. Tu ne voulais plus être faible, ni même inutile, qu’importe l’adversaire. Tu voulais comprendre ce qui se passait dans l’obscurité de l’empire, loin des regards. Éviter la prise de pouvoir de l’hérésie et du fanatisme et protéger ce pays que tu aimais, malgré tout. Oui, tu étais prête à enfiler à ton oreille les deux petits anneaux bleus et à remplir tes nouvelles responsabilités.

    Ta main avança, pour attraper ceux-ci, mais à peine avaient-elle effleuré le métal que la voix de jonin résonna. Tu t’arrêtas, le bras toujours tendu, et releva tes iris opales sur son visage qui avait conservé cette mine sérieuse mais qui laissait maintenant apercevoir un mélange de colère et de tristesse. Vos regards se croisèrent. Une hésitation, comme un doute, auquel tu répondis par une confiance en toi et en lui tangible dans ton comportement. Tu n’avais pas besoin d’être medium pour comprendre qu’il souhaitait s’exprimer sur un sujet plus délicat et personnel et tu n’avais pas besoin d’être medium pour savoir que tu continuerais de soutenir ton ami, qu’importe ce qu’il allait vous révéler.

    Un secret longtemps caché, et à vos oreilles dévoilé. Les mots coulèrent de la voix grave de Ganryu. Les échos d’un traumatisme qui avait transformé l’homme en bête en quête de vengeance. Une bête qui arrivait pourtant à garder le contrôle. Cet aspect de sa personne, tu l’avais déjà observé. Ce moment où l’homme ne laissait place qu’à son instinct et à ses émotions. Tu avais également observé son évolution, au cours des mois. Ses efforts.

    Un soupire passa la barrière de tes lèvres, et enfin, tu continuas ton mouvement pour attraper les anneaux bleutés et les planter dans la chaire de ton lobe, sans hésitation aucune.

    « Merci pour la franchise capitaine, mais je suis sûre qu’il n’y a pas de soucis à se faire. Après tout, si vous dérapez, je n’hésiterais pas à l’ouvrir comme à Toyama. On a tous nos histoires, avec nos hauts et nos bas. »

    Le vouvoiement avait certes, remplacé le tutoiement pour le temps de cette petite cérémonie, mais finalement, ça ne changeait rien à ta franchise habituelle. Ganryu te connaissait assez bien pour s’être attendu à ça. S’il pensait que tu deviendrais une lèche-botte ou bien que tu perdrais confiance, alors c’est peut-être qu’il ne te connaissait pas tant que ça.

    D’un mouvement fluide, tu tournas ton regard en direction de tes deux nouveaux collègues, un léger sourire malicieux aux lèvres éclairant ton doux minois tout en dévoilant ton lobe maintenant décoré de ce symbole d’acier.

    « Alors, est-ce que ça me va ? ~ »

    Ton avenir prenait un nouveau tournant aujourd’hui. Un chapitre que tu te décidais à écrire de ta propre main, sans te laisser arrêter par des pensées datées d’un autre temps. D’ailleurs, si le moment était aux confidences, alors peut-être devais-tu crever un abcès directement. Plaçant tes mains sur tes hanches, tu te râclas la gorge pour attirer l’attention de la toute nouvelle et fraîche équipe.

    « J’en profite, mais si nous devons mettre les choses au clair, autant en parler tout de suite. »

    Redressant la tête, le regard fier, la voix ferme et le torse bombé, ce fut à ton tour de t’exprimer.

    « Vous le savez sans doute mais je suis à la tête du clan Kara, une famille ancestral de Seizan. Je voudrais néanmoins éviter tout malentendus quant à mon appartenance à la noblesse de l’empire. Les kara ne sont pas les Watari. La gloire, la richesse, le pouvoir ... Toutes ces choses nous sont en horreur. La philosophie de ma famille repose sur l’humilité et la protection du peuple. Ni plus, ni moins. Vous ne me verrez donc pas placer un quelconque intérêt familial entre nous et nos missions et je m’impliquerais tout autant que vous. »

    Si tu étais habituellement plus posée et discrète, tu souhaitais aujourd’hui mettre les choses au clair. Les traditions de ton clan t’étaient chères, mais tu les savais aussi désuètes, pour certaines. Le monde changeait, et le clan devait lui aussi évoluer. C’était une part de toi que tu ne voulais pas cacher, et encore moins à tes coéquipiers. Tu pouvais comprendre la vision de certaines personnes sur la noblesse, et il te faudrait faire avec si l’un d’eux ne voyait pas cela d’un bon œil.

    Tes muscles se détendirent enfin, laissant de nouveau place à la douce et calme Saki que l’on connaissait tant. Les éclats colorés de tes yeux se firent plus posés, et ta voix retrouva ce ton décontracté habituel.

    « Alors ? Quelqu’un d’autre à une petite confession à faire ? »
       
    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
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    Naissance de l'AO ONI NO KEN
    Avec l'équipe - Seizan─ Printemps 806


    - Ahah ! En ce moment je m'entraîne beaucoup et... Disons que je dois me reposer, j'ai reçu le message trop tard pour pouvoir m'organiser ou me ménager, donc j'ai dormis comme un loirre et j'ai raté la bonne heure du réveil ! Toutes mes excuses ! Une petite révérence, ce n'était pas la mort d'homme, mais devant cette troupe obéissante et sujette à admiration, je ne voulais pas faire tâche.

    Urumi et Saki étaient de bons soldats, Ganryu était mon supérieur et également un homme serviable et aimable, quand il ne cassait pas des bouches avec ses poings ou sa grande épée. Je n'avais jamais réussi à bloquer un coup de son effroyable lame et même à mon niveau actuel, j'avais bien des hésitations si le moment se présentait.
    Reportant mon attention sur Urumi, je pus voir qu'il m'observait pareillement, prenant la chance de me parler, il m'annonça qu'il était content que je sois de la partie ! Clignant des yeux, je lui souris en comprenant le tout. Si j'avais croisé l'homme dans une compétition trop viril pour notre bien, tout avait été équilibrée avec cette fameuse mission qui nous avait allié contre un samouraï fantôme. C'était le genre de chose qui rapprochait les gens, d'ainsi affronter un être quasiment imbattable, car infatigable et mortellement plus fort. Le samouraï aux cheveux noir était fort et sa technique était précisément tout ce que je recherchais dans mon propre style... On faisait une bonne équipe, même si le manque de pratique mutuelle pouvait rendre le tout un peu pataud.

    Pas le temps de se faire trop de sourire et de prendre l'apéritif, le colosse amena tout de suite le sujet vu qu'on se connaissait tous : pas la peine de faire des présentations, il gagnait du temps et son pragmatisme était une valeur sûre ! D'une main, il apporta une caisse qui servit de table pour la suite de la conversation... Sur le plat de bois, je pus ainsi voir se déverser des petits anneaux bleutés, trop petit pour un doigt. C'était quoi ? M'approchant, ainsi, je définis bien vite ces accessoires comme des boucles d'oreilles... des paires ? Des individuelles ? Il y en avait trop pour une seule personne, alors c'était pour nous quatre ? Un peu perdu, je levais les yeux pour voir enfin que le juunin était devenu bien plus sérieux, voir sombre... Quelque chose au fond de lui remuait, comme une bête aquatique dans un lac calme. Calme, pour l'instant, car les remous menaçait les baigneurs. Et je pus savoir rapidement le pourquoi du comment...

    Jashin, cette saloperie de culte qui avait obligé Seizan à être en deuil... Hikaru était mort et si je ne l'avais pas connu, son histoire faisait écho à la mienne. Le nouvel édit signalait un pas dans la lutte contre la secte infâme du mal. Le Seizankage avait ainsi créé une escouade dans le cadre de cette nouvelle dynamique : Ao Oni no Ken. Sa mission principale était de prévenir les dérives sectaires, et donc pas que le jashinisme... La branche carboniste du culte majoritaire était aussi visé, quoique moins représenté dans les actes barbares amenés.  Une rapide pensée me vint pour le jeune garçon que j'avais croisé dans les oasis, à mon retour de la province des hauteurs... "Un informateur ?" En tout cas un allié, il avait l'air mesuré dans sa démarche religieuse.
    Me rattachant rapidement aux wagons du discours de Ganryu, j'appris l'objectif des trois grands axes de cette équipe nouvelle et originale : Rassembler des informations sur les différents cultes qui posent problèmes, monter des filatures si nécessaires et couper le problème à la racine quand l’enquête aboutie. Si l'idée de faire une enquête tombait sous le sens, je me demandais jusqu'où on allait pouvoir aller dans l'antre des fous... Saki m'avait proposé, il y a quelques semaines, d'infiltrer les jashinistes avec elle, mais c'était un projet d'un rare risque qui pouvait nous amener à la mort, ou pire...

    "Le déshonneur ?" Certes, le rôle d'espion pouvait nous valoir les foudres de quelques états militaires, si l'information n'était pas transmise assez bien... Et vu la relative peur des taupes au sein des villages, il fallait tenir sa langue. Si l'on devenait des faux jashinistes, pour le reste du monde, nous allions être comme les autres salauds... Et l'échafaud n'était donc pas bien loin.

    Vint alors une approche plus personnelle : Il ne connaissait pas nos religions, mais qu'importe, car dans cette escouade notre fibre religieuse passait après tous ordres ou objectifs de mission... Il s'assura ainsi d'être bien clair. Croyant, mais peu pratiquant, je laissais passer cette idée car je n'étais pas concerné : Les dieux de Seizan étaient liés au carbonisme et au jashinisme dans leur origine, mais c'était tout. Hachiman, Oroikane, ... Ce n'étaient que des fonctions pour la ferveur guerrière. Les autres avaient ce même objectif de donner des valeurs, des idéaux, et une direction vague à nos vies. La bonne conduite, voila ce qu'était la finalité du culte des kamis... Sauf Jashin, évidemment. Tournant la tête, je recherchais une réaction chez mes compatriotes pour savoir s'ils pensaient comme moi ou bien s'ils étaient touchés par la remarque du grand combattant.

    Pour autant, ce fut ensuite que l'obscurité arriva dans la conversation.

    Lentement, le monstre dans le cœur de Ganryu sortit sa tête de l'eau pour nous montrer sa frimousse, ou en tout cas sa nature : Il était intimement lié au jashinisme, dans sa blessure émotionnelle due à la perte de sa sœur. La nuit sanglante lui avait arraché sa sœur et sa colère refoulait était tournée vers le culte du dieu du mal. Baissant la tête, penaud, je pris une grande respiration pour dégager mon cœur empathique de cette situation. Une chape de plomb pesait sur mes épaules et, même sans sa capacité secrète, il m'avait cloué au sol avec ses quelques mots. Déglutissant, j'entendis Saki encourager le juunin et lui annoncer qu'elle allait réagir s'il cédait à sa vengeance... Une colère juste, selon moi, mais qui pouvait être un frein pour des opérations plus "sensibles."
    la Kara fut ainsi la première à attraper les boucles d'oreilles et je suivais des yeux cette démonstration de courage : Elle était loin cette fille qui annonçait avec hésitation sa volonté de plus enquêter sur les réseaux sombres présents dans l'Onogoro. Elle prenait confiance et son courage m'attira donc également vers la caisse, pour prendre ma vie en main dans un objectif loin d'être pieux, mais bel et bien juste. Si Saki n'allait pas mettre les intérêts de sa famille au milieu de nos missions, je devais moi aussi indiquer quelque chose...

    Ce n'était rien face au témoignage de Ganryu, mais pour moi, c'était... Tout.

    - Je n'ai pas de réelles confessions à faire... Je suis le fils d'un homme qui est mort trop jeune, je n'ai donc pas les mêmes codes que vous. "Un compas moral ?" Ainsi, pour moi, la religion, c'est peu de choses… Des valeurs pour guider une vie, ou au moins ne pas faire du mal à son prochain. Je manque pas mal de repères, à vrai dire, et je peux hésiter devant un choix cornélien.   Ricanant, je présentais la boucle d'oreille que j'avais saisie à mes futurs coéquipiers. En prenant ma place dans cette équipe, je ne veux faire que le bien. En tout cas, que la finalité soit heureuse, mais... Et je regardais Ganryu. Admettons-le, une fois qu'on aura l'occasion et le droit de buter tous ces fils de pute, je serais à tes côtés pour les couper en deux. Tendant ma main, je voulais serrer celle de mon supérieur et de mon ami. Pour Ina. Tous les efforts pour te contenir dans nos enquêtes ne seront que pour mieux se libérer une fois l'objet de ta vengeance devant les yeux, et devant ton arme.

    Jouer le jeu, oui, mais l'objectif de l'Ao était encore et toujours de détruire le jashinisme... Et cela m'allait très bien.

    C'était ce que je voulais devenir : Bien moins un héros qu'un justicier, ou un vengeur... "Un vengeur ?" Cette noirceur présente dans mon chef, je pouvais la concevoir aussi en moi... Alors, cela me plaisait d'avoir un modèle à suivre, à étudier et à essayer d'imiter. "Ou justement, prendre le contre-pied."

    L'avenir allait nous le dire.

    CEYLAN



    dit Mōkin, Jonin de Seizan
    Yugure Urumi
    dit Mōkin, Jonin de Seizan
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    Yugure Urumi
    Naissance de l'Ao Oni no Ken [Saki, Kunao et Urumi] M18l MESSAGES : 109
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    « Tiens ?! Vous vous connaissez déjà ? »


    « Disons que nous avons tous, déjà eut l’occasion de nous rencontrer par le passé. »


    Rétorqua Urumi, dont le regard nébuleux s’attarda un instant sur les traits burinés du titan.
    Le ton était un tantinet énigmatique et recelait de notes étranges, comme si un double sens se dissimulait derrière les propos du sabreur.
    Ganryu sembla cependant ne pas s’en rendre compte –ou garda ses réflexions pour lui-, quoiqu’il en soit, les stigmates qui composaient l’ensemble de ses expressions faciales changèrent graduellement, et une ombre voila comme un crépuscule naissant l’apparente bonhomie dépeinte tout à l’heure, en présence de Saki.

    « À présent que vous êtes tous là, il est temps de vous faire le topo… »


    Quand le Jônin débuta son récit, Urumi croisa les bras et s’adossa contre le parapet qui marquait la limite entre l’apparente sureté du terrain d’entraînement, et plusieurs centaines de mètres de vide qui dégringolaient en contrebas.
    Son attention fut piquée au vif au moment où Ganryu mentionna la proclamation impériale en rapport avec Jashin. Un décret qui l’avait directement concerné ces trois dernières années, après qu’il eut demandé à intégrer les brigades en charge de traquer déserteurs et autres criminels en tout genre, dans un prélude à la mort de Kazuya et à sa rencontre avec son assassin, quelque jour plus tards.
    Il frissonna. Réprimant dans la foulé un vieux réflexe ; celui d’effleurer du bout des doigts la marque de perforation qu’il avait conservé de sa première entrevue avec Nobumatsu, à chaque fois que son visage émergeait des limbes de son passé.
    L’homme l’avait frappé avec une précision chirurgicale, juste au-dessus du Kawazutsumi règlementaire qu’il portait à l’époque, et la lame s’était logée à quelques centimètres des plaques d’acier qui recouvraient son cœur, juste sous la clavicule, le traversant de part en part.

    Dès l'or, l’image du triangle et du cercle était restée gravée en lui.

    Manifestement, Ganryu souhaitait former une escouade spécialisée dans la surveillance et la répression des dérives sectaires ; un concept qui séduit en partie Urumi puisqu’il semblait aller dans le sens de ses recherches, bien qu’il ne se soit pas spécialement intéressé aux autres religions si ce n’est à but culturel.
    Si les traditions liées au Kamisuuhai et à l’Édenisme présentaient un danger moindre aux yeux du bretteur, le Carbonisme pouvait en soit constituer une menace potentielle.
    Il avait naguère étudié plusieurs parchemins traitants du maléfice de Taika no Yoru, la Nuit du Grand Feu, survenu quelque soixante-et-uns ans plus tôt à Sakyuu, et la perspective de voir un jour apparaître un ou plusieurs fanatiques promptes à pousser leur dévotion à Kagutsuchi d’une manière un peu trop extrême était une perspective à prendre en compte dans la balance. Qui plus est, le point d’origine aux évènements déroulés à Nessa no Kuni restait à ce jour un mystère irrésolu.

    Les yeux froids d’Urumi lorgnèrent les petites boucles d’oreilles étalées sur la caisse renversée, puis le jeune homme acquiesça d’un léger signe de tête, et ses doigts s’approchèrent de deux anneaux bleutés qui miroitaient au soleil.

    « Effectivement, ton projet m’intéresse. Je suis d'accord pour… »

    « Juste avant j’aimerais vous confier quelque chose... Ce dont je vais vous parler, seul Udezuku au village est au courant. »


    La main du jeune homme resta en suspend quelques secondes, puis s’abaissa doucement pour se poser sur la surface en bois de la table improvisée.

    Ses iris arctiques étincelèrent quand le géant mentionna la Nuit Sanglante et le drame personnel que ces évènements avaient provoqué.
    À l’époque, deux ans s'étaient écoulés depuis la mort de Kazuya, et il était en traque d’une troupe importante de hors-la-loi qui avaient sévit au Nord-Ouest de Kuma no Kuni. Une information récente mentionnant que la cohorte avait quitté les frontières de Seizan pour rejoindre Oashisu no Kuni étaient parvenu jusqu’à son détachement.
    Au soir, la cohorte dont faisait partie Urumi s’était stationnée à une vingtaine de kilomètres au Sud du village de Fukuri.

    Le lendemain matin, il avait été réveillé par une odeur de viande rôtie, et une colonne de fumée s’élevait au loin comme un énorme cumulonimbus dans un ciel de violence, tandis que la rumeur d’un massacre commençait à se répandre à travers le campement.
    Urumi avait compté parmi les volontaires pour balayer les lieux à la recherche d’éventuels survivants (Cf background d'Urumi), et à mesure que son détachement s’était enfoncé dans les dunes, les senteurs de cuisines avaient cédé la place aux relents écœurants de chaire brulée.
    S’il avait déjà maintes et maintes fois côtoyé la mort, rien ne l’avait préparé au spectacle de destruction qui s’était ouvert à lui lorsqu’il avait investi les ruines du hameau ravagé.
    Il y avait des corps partout, et l’ennemi avait frappé sans distinction.
    La plupart des habitants avaient été torturés avant d’être abattus comme des animaux, et le regard du sabreur avait été attiré par un symbole gravé tantôt sur les façades, les portes ou à même le sol... tantôt directement sur les corps suppliciés.
    Le même symbole qui avait été retrouvé sur Yugure Kazuya après le massacre de son escouade, des années plus tôt.
    Le même symbole que Katagiri Urumi, -l’orphelin que Kazuya avait un jour tiré des décombres d’une forge mise à sac, à Iwamori no Kuni- avait jadis vu tracé sur les dépouilles des membres de sa famille, à une époque qui semblait si lointaine qu’elle aurait tout aussi bien pu être rêvée.

    Un triangle inversé à l’intérieur d’une sphère.

    Il avait marché, hagard, au milieu des décombres, essayant de se concentrer sur les zones qui auraient pu faire office de cachette plutôt que sur les corps mutilés qui jonchaient les rues autour de lui, quand il avait entendu du bruit à l’intérieur d’une habitation.
    Il avait d’abord vu le cadavre d'une femme couchée sur le ventre.
    Elle avait été transpercée par un naginata.
    Puis une petite forme recroquevillée dans un coin de la pièce, qui gémissait au milieu d'une mare de sang.
    La petite fille ne devait pas avoir plus de cinq ans.
    Quand Urumi s’était approché, ses yeux s’étaient posés sur ses vêtement déchirés et les lacérations en forme de cercle et de triangle sur son ventre. Elle avait également été poignardée à l’abdomen et son teint avait pris une pâleur cadavérique.
    Il avait utilisé son haori pour faire un point de compression sur la plaie la plus grave, et il avait appelé à l'aide.
    De longues minutes s’étaient écoulées.

    Quand une équipe avait finalement rejoint leur position, l’enfant était morte.

    Il ne se souvenait plus très bien de ce qui avait suivi, si ce n’est qu’il avait jeté de toutes ses forces le haori souillé au loin, et que des larmes avaient commencé à perler sur ses joues.

    Il n'avait jamais pensé que l'univers pouvait contenir autant de souffrance...

    Son regard insondable resta un instant braqué sur Ganryu.

    ...si la colère n’avait jamais désempli depuis, il avait appris à la garder sous contrôle.

    « En tout cas sachez que si vous acceptez de travailler avec moi, je ne vous tournerai jamais le dos. »


    *Moi non plus... il semble d'ailleurs que toi et moi ayons beaucoup de choses en commun.*

    « Merci pour la franchise capitaine, mais je suis sûre qu’il n’y a pas de soucis à se faire. Après tout, si vous dérapez, je n’hésiterais pas à l’ouvrir comme à Toyama. On a tous nos histoires, avec nos hauts et nos bas. »


    L’obscurité dans le regard d’Urumi sembla s’éclaircir devant l’apparente complicité qui se dévoilait entre ces deux-là, et un sourire s’esquissa légèrement sur ses traits fins quand Saki fixa la première les deux boucles d’oreilles sur son lobe.

    « Alors, est-ce que ça me va ? »

    « Radieuse. »


    Rétorqua l’épéiste sur un ton espiègle.
    Il s’empara à son tour d’une paire de boucles qu’il fixa sur le cartilage de son oreille gauche.
    Il tressaillit au moment où les petites pointes d’acier pénétrèrent dans sa chaire.
    Le hasard voulu qu’au même moment, la jeune femme leur fasse mention des Watari.
    De mémoire, le jeune homme savait que l’histoire de cette famille obscure était liée à celle de son clan ;
    Il y a longtemps, Yugure Kazama, le grand-père de Kazuya avait jadis été à la tête de la cohorte en charge de l’arrestation de plusieurs parjures affilés aux Watari, au crépuscule d’une conjuration avortée visant à renverser l’Empereur. Les traitres avaient été jugés, puis châtiés selon les lois en vigueur, et leur clan était tombé en disgrâce.
    Depuis, une relation de défiance intergénérationnelle s’était instaurée entre la branche Watari ayant échappée aux accusations, et les descendants de Kazama.

    Sauf que les Watari se comptaient désormais sur les doigts d’une main, et qu'Urumi était l’unique héritier d’un clan décimé.

    Après que Kunao eut pris la parole pour évoquer son point de vue, le Yugure pu sentir les regards des autres membres de la future Ao Oni no Ken se poser sur lui.
    Il réfléchit brièvement ; s’il n’avait pas l’intention de leur révéler la part de son passé concernant le meurtre d’une famille de forgeron à Iwamori no Kuni –du moins pas encore-, Urumi savait que la mort de Yugure Kazuya avait naguère été rendue publique.

    « Je pense que nos objectifs peuvent se rejoindre. Comme Ganryu, j’ai un compte à régler avec le culte de Jashin. (moment de silence) Dans le passé, Kazuya, mon père, a évolué aux côtés d’un autre Samouraï ; Oda Nobumatsu, un noble issu d’une branche d’un clan notoire de Toge qui s’est jadis implantée à Seizan. Leurs destins ont pris des directions différentes quand Nobumatsu a abattu un membre de la famille du Daymio de Kyojinyama pour des raisons obscures. Il y a cinq ans, Kazuya a retrouvé la trace de Nobumatsu qui l’a assassiné, lui-aussi. (sa voix trembla un instant de colère réprimée) Lorsqu’une escouade de Seizan l’a retrouvé, son corps portait les stigmates du triangle et du cercle. (son regard se fit aussi froid qu’un iceberg). Dans les semaines qui ont suivis, j’ai participé à une mission de pistage pour retrouver la trace du Ronin et l'appréhender. Le détachement auquel j’ai adhéré l’a traqué, l’a isolé… et s’est presque fait massacrer dans son intégralité. Moi et une poignée d’autres en avons réchappés. (les yeux d’Urumi se rivèrent à nouveau sur Ganryu) …aujourd’hui, il se trouve que, comme toi, je n’aurais de répit que lorsque cette… maladie liée à Jashin aura été éradiquée, et Nobumatsu traduit en justice. »
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    Naissance de l'Ao Oni no Ken

    Feat Ao Oni no Ken


    Naissance de l'Ao Oni no Ken [Saki, Kunao et Urumi] Estampe

    Et beh... Lui qui s’attendait plus à ce que des mines méfiantes ne se dessinent sur les visages de ses jeunes compagnons d’escouade, des suites de sa petite confidence concernant le lien vengeur qui unissait son destin à celui du culte de Jashin. Ganryu fut plus qu’heureux de constater que cela n’avait pas vraiment l’air d’ébranler la foi que les autres lui portaient, puisqu’ils attrapèrent uns à uns, les petites boucles d’oreille bleutées qui officialisaient leur appartenance à « l’épée du démon bleu ». Certes, il n’y avait rien de surprenant à ce qu’on éprouve de l’empathie à son égard après avoir entendu son récit. Après tout, on parlait d’un meurtre abjecte, perpétré gratuitement par une secte d’illuminés. Cependant, n’importe quel soldat aurait pu ressentir des doutes à l’idée d’évoluer sous les ordres d’un homme personnellement aussi impliqué dans le conflit auquel il prenait part. Mais il faut croire que les jeunes espoirs qui formaient le corps de l’Ao Oni no Ken n’étaient pas n’importe quel soldats ! Car tous avaient renouvelé leur confiance à l’égard du géant borgne. Comme à l’image de Saki qui lui rappelait que , « comme à Toyama », elle serait toujours là pour lui ramener les pieds sur terre. Face à cette petite boutade, le colosse ne put s’empêcher de lui répondre en rigolant :

    - Ohoh mais ça je n’en doute pas du tout ! Puis il lui fit un clin d’oeil complice avant de continuer : Tu peux compter sur moi pour te rendre la pareille quand ça sera ton tour ! Héhé.

    Non seulement ses camarades d’ecouade avaient tous sur le visage, cette même expression qui dit : « T’inquiète ! on te soutien » ; il n’en fut pas moins surpris de voir leur langues se délier les uns après les autres, pour à leur tour dévoiler leur propre fardeau. Ce fut d’abord Saki qui se confia la première. Leur promettant qu’au delà de ses responsabilités en tant que cheffe du clan Kara, elle ne laisserait jamais les intérêts de sa famille se mettre en travers de leur mission. Mine de rien, une telle déclaration était loin d’être anodine. Après tout, lui même aurait pu comprendre qu’elle fasse passer sa famille avant sa mission. Mais il faut croire qu’elle avait les épaules assez larges pour assurer les deux fonctions de manière totalement indépendante. Il n’y avait qu’à voir la flamme qui illuminait son regard multicolore au moment où elle leur prêtait serment, pour se rendre compte que c’était loin d’être des paroles en l’air. Ce fut ensuite autour du croc blanc de prendre la parole. Kunao était sûrement celui dont la vie ressemblait le plus à celle de Ganryu. Ils étaient tous les deux d’origine assez modeste, et n’avaient connu quasiment que l’armée durant leur vie. Et même si Kunao n’était encore qu’au début de sa carrière militaire, il comprenait déjà les sacrifices que sous entendaient la vie au sein de l’armée seizanjin. D’autant plus qu’il était lui même l’enfant d’un homme ayant perdu la vie en exerçant ce métier. Il ne fut donc pas surpris de voir son jeune camarade lui jurer qu’il serait prêt à l’accompagner, tout l’observant lui tendre la main. Le colosse attrapa alors la main du samurai en retour avant de la lui serrer fermement, tout en lui répondant d’une voix calme mais heureuse :

    - Et je suis content de te savoir à mes cotés Kunao ! S’exprima-t-il tout en plongeant un regard empli de reconnaissance dans celui de son camarade. C’est sous le joug de nos lames que se scellera le destin de ces ordures. Un sourire carnassier se dessina au dessus de son menton. Le culte de Jashin n’est pas prêt pour faire face à ta technique au sabre, tu peux me croire !

    Puis, alors que Ganryu et Kunao en terminaient avec leur « check » de brother in arms, ce fut ensuite au tour d’Urumi de prendre la parole. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que notre colosse ne s’attendait pas prêt à entendre les mot qui allaient sortir de sa bouche. En effet, Ganryu fut plus que surpris de constater à quel point le culte de Jashin avait aussi pourri la vie d’Urumi. Son œil unique s’écarquilla ensuite de stupeur, quand il entendit son jeune acolyte au regard d’aigle allier un nom à ses déboires : « Oda Nobumatsu », hein ? Même si l’identité de cet individu ne lui disait rien, Ganryu avait déjà entendu parler de la famille Oda. Il s’agissait d’une vieille famille aristocratique togejin, qui avait été particulièrement influente par le passé. Peut être que son récent déclin était lié à cette conivence avec le culte de Jashin ? Toujours est-il, qu’à mesure qu’il écoutait la plus grande attention le récit d’Urumi, les traits de Ganryu s’assombrissaient peu à peu. Il pouvait ressentir toute la fureur mélangée à cette tristesse qui vous enserre les tripes, et qui était en train d’enserrer la gorge de son jeune ami, à mesure qu’il leur dévoilait son histoire. Ganryu eut d’ailleurs lui même un flash… Une vision furtive de ce triangle gravé dans un cercle, qui ornait la poitrine du cadavre d’Ina au moment du rapatriement de son corps à Kuma no Kuni. Le cœur de notre colosse se serra quand Urumi termina son discours en leur évoquant avoir touché du doigt sa vengeance sur l’assassin de son père, et ce avant d’échouer. Lui même avait consacré les deux dernières années de son existence à ne trouver ne serait-ce qu’un début de piste concernant le culte de Jashin. Et comme Urumi,  il avait aussi subi une violente défaite au moment de toucher au but. Il se souvenait particulièrement de l’amertume qui l’avait alors submergé ! C’est pourquoi, quand Urumi en termina enfin avec son récit, Ganryu s’avança vers lui, puis reprenant le même geste qu’avait eu Kunao à son égard plus tôt, il tendit la main à son camarade tout en s’exprimant d’une voix sombre et convaincue :

    - Tu as raison. Nous sommes liés par le devoir de venger Ina et Kazuya…  Dit-il tout en le dévisageant. Je te fais la promesse que si je croise la route de ce Nobumatsu, tu seras le premier mis au courant. Et tu pourras compter sur moi pour t’aider à le ramener, pour qu’il soit jugé pour le meurtre de ton père. Il serra ensuite assez fort la main d’Urumi, afin que son ami ressente l’effet galvanisant que venait d’avoir son discours sur son moral. Le tout avant de conclure : Je t’en fais le serment !

    Un silence d’église s’imposa alors pendant quelques secondes. Il faut dire qu’après autant de déclarations toutes plus bouleversantes les unes que les autres, l’ambiance n’était pas vraiment à la fête. Il fallait laisser le temps aux esprits de digérer les informations qu’ils venaient de recevoir. Conscient que sa confession était la raison première de ce soudain plombage d’ambiance, Ganryu tourna tout à coup le dos à ses camarades, avant de faire quelques pas sur le sol sablonneux des terrains d’entraînement, tout en étirant ses longs bras. Il admira les Montagnes qui servaient de décors à la caserne l’espace d’un instant, sans un mot. Il inspira ensuite un grand coup avant de se retourner vers ses camarades. Il avait troqué sa mine tragique pour un large sourire, presque légèrement mesquin, tandis que sa voix s’élançait dans les airs, non sans une pointe de défi dans le ton :

    Naissance de l'Ao Oni no Ken [Saki, Kunao et Urumi] C0300ade8d95d78ac8e2b383e35131a9

    - Bon ! Maintenant que nous n’avons plus rien à nous cacher, il est temps de voir ce que notre équipe a dans le ventre ! Vous ne croyez pas ? Il éclata ensuite d’un rire rauque et puissant, tandis que son regard englobait le groupe. Ahahaha ! Vous ne croyez quand même pas que je vous ai fait venir aux terrains d’entraînement pour profiter de l’ambiance quand même ? Il dégaina ensuite sa « dragon slayer » d’une seule main, avant d’en enfoncer la pointe dans le sol et de s’accouder sur l’épaisse garde en acier de l’arme. En tant que chef d’escouade, il est de mon devoir de m’assurer qu’on fonctionne bien en tant que groupe… Du coup, j’ai décidé qu’on allait s’improviser une petit combat en deux contre deux. Il commença alors à se curer l’oreille avec le petit doigt, affichant un air légèrement blagueur. C’est juste histoire de voir ce que notre coordination vaut pour le moment ! Pas de pression pour les perdant, bien sûr ! Héhé.

    Avec son attitude un tantinet provocatrice, Ganryu ne cherchait qu’à exciter l’esprit de compétition de ses amis. Il connaissait déjà bien leur potentiel. Cependant il avait besoin d’en faire l’expérience lui même ! D’un certain coté, il avait besoin de se prouver que le recrutement qu’ils avaient choisi avec Heizen était bien le bon. Il porta ensuite la main à la doublure de sa veste, de laquelle il sortit un petit sac en toile de jute. Il y plongea d’abord sa grosse paluche, en sortit quelque chose qu’il garda bien caché dans le creux de sa main, puis tendit le sac au premier daignant le recevoir, avant d’entonner sur un ton espiègle : Il y a deux pièces en bronze, et deux pièces en argent dans ce sac. Comme vous l’avez vu, je viens d’en prendre une sans savoir de quoi il s’agissait. Je vous invite donc à tous tirer un pièce au sort pour former les deux équipes ! Comme vous vous en doutez, ceux qui ont eu les pièces d’argents affronterons ceux qui tireront les pièces de bronzes. Puis après avoir adressé un énième clin d’oeil malicieux à ses amis, il conclua : Bien sûr, voyez cet exercice comme ma première directive en tant que capitaine ! Du coup, hors de question d’essayer de s’y soustraire ! Héhé
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Feat Ganryu, Kunao et Urumi




    Chacun avait ses raisons. Ses blessures. Son histoire. Aujourd’hui, vous deveniez membre d’une brigade, mais ce fait n’effaçait pas qui vous étiez au fond. Vos passions, vos drames, vos doutes. Tout ça faisait partie de vous. C’est pour ça que vous aviez tous compris la situation dans laquelle se trouvait Ganryu. Pourquoi vous saviez qu’il était celui qui ferait tout pour ne jamais faire rater vos missions, au risque de se maudire. Kunao voulait soutenir Ganryu dans sa quête. Trouver le bien, lui qui avait perdu trop tôt ses repères paternels. Il voulait trouver le sens de sa propre vie à travers cette tâche gigantesque qui se dressait face à vous. Se perdrait-il ? Malheureusement, seul l’avenir pourrait vous le révéler. Urumi, lui, avait un passé bien sombre qui derrière son regard de glace, embrasait une flamme depuis de longues années. Une colère vengeresse qu’il semblait mieux contrôler, du moins, en apparence. Le nom du meurtrier de son propre père, ce n’était pas le gens de chose qu’on oubliait. C’était plutôt le genre de souvenirs qui nous dévorait de l’intérieur et ce, encore plus quand il s’agissait dans ancien camarade de celui-ci. Pire, le sabreur n’avait pas perdu que son père, mais toute une équipe. La trahison était un poison, et Nobumatsu l’avait craché dans les veines de Seizan sans pitié aucune.

    Il y eu quelques secondes de silence. Ces confessions, ces secrets, tu les trouvais bien plus révélant sur eux que ce que tu avais dit. Tu étais restée ... professionnelle. Presque trop détachée, ne parlant que des possibles inquiétudes politiques qui auraient pu naître dans leurs esprits, sans réellement glisser un mot sur toi. Sur tes aspirations. Tes luttes. C’était encore trop tôt, sans doute. Pourtant, un léger sourire s’esquissa sur ton visage quand tu observas tes nouveaux coéquipiers qui à leur oreille gauche, portait maintenant fièrement les deux petits anneaux bleus métalliques.

    Vous aviez tous vos histoires, mais aujourd’hui, vous étiez bien décidés à avancer communément pour lutter contre ces ordures qui prennent les dieux comme justification de leurs massacres.

    La brise souffla, caressant vos visages, faisant danser vos chevelures sur son passage, doucement, portant avec elle la mélodie de la montagne. Cette beauté saisissante et brute que tu aimais tant et qui se dessinait face à vous alors que le soleil entamait un peu plus son ascension dans le ciel, illuminant vos silhouettes de ses chaleureux rayons. Un moment de douceur qui ne dura pas, se mutant en quelque chose de plus actif, certes, mais pas déplaisant pour autant. Votre venue ici, sur le terrain d’entrainement n’était pas simplement organisée pour échanger quelques paroles poignantes autour d’une session de confiance qui aurait pu arracher une larme aux plus sensibles. Non, après la discussion, il était l’heure de l’action ! Et tu reconnaissais bien Ganryu dans ce genre de plan.

    Le géant ne tarda pas à dégainer sa tueuse de dragon, fièrement, avant de la planter dans le sol, comme s’il s’agissait là de la chose la plus banale et normale du monde. Sous tes pieds, tu sentis ce même sol légèrement trembler au contact de la lame et tu ne pus t’empêcher de déglutir.

    Bon sang, qu’est-ce que tu ne voulais pas tomber contre lui.

    Rien qu’avec ses grosses paluches, il pouvait sans doute t’écraser le crâne et franchement, ça ne te vendait pas du rêve. Pas du tout même. Et le pire, c’est qu’il dépassait tout le monde de plus d’une tête. Même Urumi, qui était pourtant du genre grande perche. Il était de ce genre d’homme qu’on avait pas trop envie d’emmerder en général, taillé à même la roche. Un peu comme le Seizankage. Les deux représentaient à merveilles l’esprit de la cité des montagnes, ça, au moins, c’était sûr.

    Un entraînement duo contre duo, c’était trois possibilités différentes et c’est vrai que sur le champs de bataille, rien n’était sûr quant à qui serait à tes côtés au moment le plus important. Parce que c’était le genre de moment où on avait pas le luxe de choisir. Où il fallait juste se démerder comme on le pouvait, même dans les pires conditions. Piocher les duos, c’était la manière option. C’est Ganryu qui plongea sa main en premier dans le petit sac, tout en expliquant en détail les règles de ce petit jeu. C’était simple. Clair. Net. Alors, sans hésiter, tu t’approchas pour plonger ta main dans le sachet.

    « Bon et bien allons-y.»

    Quelques secondes, tu remuas les pièces à l’intérieur de la bourse avant d’en ressortir ... une pièce argentée. Semblable à celle que Ganryu dévoila dans le creux de sa large main. Une nouvelle qui te fit doucement ricaner, alors que tu relevais le regard vers lui pour taper son poing du tien, joyeusement.


    « Visiblement, le hasard veut vraiment qu’on coopère ! »

    D’abord Toyama, puis votre mission d’escorte et puis, aujourd’hui. À force de bosser ensemble, vous aviez même fini par développer une harmonie dans vos gestes qui aurait de quoi surprendre vos deux nouveaux adversaires. Pas besoin de leur dire tout de suite que vous vous étiez entraînés à plusieurs reprises ensemble. Assez pour bien connaître le style l’un de l’autre.

    Doucement, tu reposas la précieuse pièce contre la large table de bois, dans un tintement agréable avant de te retourner en direction de Kunao et Urumi qui se regardaient, comprenant qu’ils seraient une paire le temps d’un combat.

    « Bon et bien nous sommes fixés, non ? »

    Tout cela allait être intéressant ! Deux sabreurs, aux techniques basées sur la vitesse, contre une shinobi pas encore assez à l’aise au corps à corps et un sabreur à la carrure d’ours. Vous alliez tous devoir vous adapter à l’autre, à l’adversaire, comme à l’allié. Trouver un rythme. Trouver un style. Trouver un réel équilibre. Une tâche qui s’avérait bien plus compliquée qu’on ne pouvait le penser.

    « Petit avertissement, contrairement à vous, je ne peux pas vraiment ... taper avec le plat de la lame. Pardon d’avance si je vous malmène un peu trop ~ »

    Provocation ou réelle mise en garde ? Clairement un peu des deux. Mais c’est le patron qui avait commencé à titiller vos esprits de compétition ! Tu n’étais pas aveugle et lui était très mauvais comédien. Et maintenant que vous étiez sortis du blabla cérémonieux, tu pouvais de nouveau le tutoyer.

    « Prêt Ganryu ? Hors de question de se laisser balader, j’espère que t’es prêt à te donner ! »

    C’est toujours plus drôle quand on y va à fond, non ? Du moins, c’est ce que tu pensais. Puis ce serait une insulte de prendre des pincettes pour affronter les deux sabreurs, en plus d’être complètement stupide. S’ils avaient été choisis pour rejoindre Ao Oni No Ken, ce n’était pas pour rien et tu en étais conscience. Déjà, tu échauffais tes muscles roulant des épaules pour te préparer à l’effort physique brutal qui allait suivre.

    Il était temps de se taper sur la gueule.
       
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    Fumiri Kunao
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    Silencieusement, j'écoutais Urumi qui prenait la suite... Si j'avais apporté mon soutien amical, évoquant la destruction du jashinisme comme on proposait un repas, l'autre épéiste redoutable avait un compte personnel à régler avec l'entité religieuse. Plissant les yeux, je prenais note de toute l'application qu'il mettait à expliquer les tenants et aboutissants : Si son déserteur était appréhendé, lui aussi aurait à présenter un sang-froid demandé dans ce type de mission.

    Je ne connaissais guère le bonhomme, je l'avais croisé dans un test physique exotique et en mission où il avait présenté une face plutôt calme, mais devant un fantôme de son passé responsable d'autant de chaos, allait-il garder son caractère placide ? Hochant la tête, je validais l'échange entre les deux victimes autant que futurs bourreaux du culte diabolique. J'étais de trop dans ce duo si attaché à la justice, peut-être que Saki ressentait la même chose que moi ? Un instant, je l'observais et la boucle d'oreille sous-lignait chez elle une nouvelle facette : Non pas coquette, puisque ce bijou était le lien public de notre équipe. Un petit point bleu, comme une nouvelle constellation qui naissait dans le ciel de Seizan. Nous étions un collectif, une entité militaire et opérative... Si une équipe classique avait plusieurs rôles, pour un peu tout, nous étions la lame destiné à une seule peau, celle des tatoués du cercle et du triangle. Une petite moue naquit sur mon visage, avant que Ganryu, notre supérieur, ne vienne finir ce moment d'égarement.

    Un entraînement.

    Nous allions devoir travailler ensemble, et donc sans doute combattre flanc à flanc... Les martyrs de la religion isolée n'allaient pas se laisser faire et vu le descriptif de la fin du père d'Urumi, ils n'étaient pas des petits morceaux. Le duel d'exercice était donc une bonne idée, bien que le duo contre duo séparait le quatuor... Faute d'un autre groupe à nous opposer, c'était la meilleure chose. Prenant une grande respiration, je préparais déja mon corps et mon esprit à la confrontation. Qui allait être mon partenaire ? Le hasard allait choisir : On n'avait pas toujours l'opportunité de décider et il fallait faire preuve d'improvisation, d'adaptation, pour survivre. Je l'avais compris bien tôt, sans doute comme tous mes compères du jour.

    - Jamais on ne refuse un combat chez moi ! Un clin d'oeil, et je suivais la voie de la Kara qui plongeait sa main dans le sac. Du bronze, comme Urumi après moi.

    C'était de ce fait le duo Saki-Ganryu contre les deux épéistes bicolores, Urumi et moi. Un bref instant, je réfléchissais aux tenants et aboutissants de la chose : Je connaissais un peu les capacités de la représentante de la noblesse, ainsi que les compétences martiales de Ganryu. Un gros morceau, soutenu par du ninjutsu... Cependant, je savais aussi les forces et les faiblesses du brave Urumi, puisqu'avec lui j'avais affronté un fantôme en armure et bien d'autres dangers pour récupérer une épée destinée à calmer les tensions d'outre-tombe. J'avais donc les cartes en main pour échafauder une stratégie... Qui d'autres avait tout ça ?
    Un coup d'oeil à mon partenaire du jour, un hochement de tête, et je fis des pas en arrière pour me mettre en position... A deux combattants de front, on pouvait submerger le pauvre jonin qui avait la résistance et la force d'un buffle, mais la vitesse ainsi que l'agilité pouvait lui manquer. Un assaut bien rôdé pouvait amener de bons résultats, si on arrivait à calmer les opérations de Saki derrière lui... D'ailleurs, elle expliqua ne pas pouvoir atténuer ses attaques, il fallait donc lui pardonner si les coups étaient un peu brutaux. Clignant des yeux, je souris avant d'appeler d'une voix forte un des combattants proche du petit cagibi qui caché des bokken en bois... Histoire qu'il nous en amène au moins trois, un pour chaque utilisateur du kenjutsu. Libre alors à eux d'accepter ou non. De mon côté, je pris bien vite l'arme d'exercice avant de déclarer :

    - Pour éviter les accidents... Au lieu de coupure, cela fera des bleus. C'est mieux, non ? Me tournant vers mon compère, je lui souris. On se donne à fond, comme s'ils étaient nos ennemis... Ganryu n'a rien à envier à notre esprit frappeur. La différence était que lui, on pouvait le frapper... Plissant des yeux, je réfléchis à un plan un peu plus subtil. Je me rapprochais alors du futur oiseau de proie pour lui souffler. Assure-toi de placer Ganryu entre toi et Saki, histoire de la gêner si elle utilise du ninjutsu... Je m'occupe de mon côté. Une simple directive, comme un conseil, qu'il pouvait suivre ou non.

    Laissant l'épéiste à ses réflexions, je mis quelques pas de distances entre nous avant de réellement me mettre en position et d'attendre le top départ !
    CEYLAN



    dit Mōkin, Jonin de Seizan
    Yugure Urumi
    dit Mōkin, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t206-yugure-urumi-o-le-tintement-de-la-lame-dans-l-opacite-des-brumes-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t235-yugure-urumi-o-chroniques#776
    Yugure Urumi
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    « Tu as raison. Nous sommes liés par le devoir de venger Ina et Kazuya… (l’œil unique du géant en armure crépusculaire croisa le regard hivernal du Yugure, et en une fraction de seconde, plusieurs émotions filtrèrent entre les deux protagonistes) Je te fais la promesse que si je croise la route de ce Nobumatsu, tu seras le premier mis au courant. Et tu pourras compter sur moi pour t’aider à le ramener, pour qu’il soit jugé pour le meurtre de ton père. (la main de Ganryu se tendit, paume ouverte, vers Urumi) Je t’en fais le serment ! »


    À la seconde où l’Épéiste s’en saisit, il eut l’impression qu’un étaux –de ceux qu’il avait déjà vu dans la forge de Kyoshiro- lui broyait chaque phalanges, comme s’il s’était coincé les doigts dans la gueule d’un Varg.
    Les mâchoires du Chuunin se crispèrent un instant, mais l’expression qui filtra sur ses traits fut authentique.
    Si la spontanéité de cet homme l’avait touché, Urumi se sentit mal à l’aise.
    Le temps lui avait appris à enfouir ses émotions au plus profond de lui-même, tant pour se protéger de ses propres passions que pour préserver les autres des conséquences égoïstes qu’elles engendraient.


    Un sourire gêné ourla les lèvres du Yugure qui détourna le regard lorsque leurs mains s’éloignèrent.

    « Je… n’en demande pas tant, Ganryu… »


    Il se remémora l’escouade qu’il avait entrainé avec lui lorsqu’il avait traqué Nobumatsu il y a six ans, et deux images se superposèrent alors ;

    La journée radieuse d’un matin printanier, quelques heures après le début de l’attaque -il avait passé plusieurs jours à traquer le Rōnin et son groupe. La bande se reposait dans les ruines désaffectées d’un Tōkō mae, un vieil avant-poste ayant naguère été occupé sous le règne des Minamoto. La bataille était imminente, mais Urumi ignorait alors qu’il s’agissait d’une embuscade- . Parmi ceux qui l’accompagnaient il y avait un Samourai expérimenté qui composait un haiku, assis en seiza au pied d’un cerisier géant dont les pétales tombaient en flocons sur l’armure et les cheveux du guerrier.  
    Un peu plus loin tremblait une adolescente qui attendait d’en découdre, dans un mélange d’excitation et d’appréhension d’où suintait parfois la peur.

    Puis le charnier, au crépuscule.
    Urumi rampait, en sang au milieu des cadavres. Il avait perdu connaissance quand quelque chose l’avait percuté par derrière, après que la lame de Nobumatsu l’avait transpercé.
    Quand il avait rouvert les yeux, il reposait sur le cadavre du Samourai aux fleurs de cerisier. Son armure était désormais en pièce, et le haiku qu’il avait composé s’était déroulé. Gisant tristement au milieu d’une flaque de sang.
    Plus loin, la tête tranchée de l’adolescente avait été fichée sur la pointe d’un yari, et un corbeau affamé fouraillait avec avidité dans ses orbites vides.
    Le Seizanjin avait vomi devant le spectacle, puis s’était relevé pour s’éloigner en titubant avec d’autres survivants.

    Il trouva le courage de relever les yeux vers le Jônin en armure noire, et l’observa un instant…

    Si le serment de Ganryu attisait le respect d’Urumi, ce dernier ne voulait plus conduire d’autres camarades au charnier.


    C’est inéluctable.
    Lui rétorqua une part de lui-même depuis les tréfonds de son âme.
    Si tu as trop peur de suivre cette voie autant jeter ton sabre et ôter ton armure.
    Urumi la chassa par de la colère.
    C’est mieux. Ricana-t ’elle en retournant dans l’obscurité.

    « …mais je ferais un piètre compagnon si le service n’était pas partagé. Tant que l’âme d’Ina ne sera pas en paix, tu me trouveras à tes côtés. »


    Tandis que les paroles de l’Épéiste scellaient leurs liens avenir, Ganryu se redressa de toute sa hauteur et sourit d’un air de défi.

    « Bon ! Maintenant que nous n’avons plus rien à nous cacher, il est temps de voir ce que notre équipe a dans le ventre ! Vous ne croyez pas ? (rire puissant) Ahahaha ! Vous ne croyez quand même pas que je vous ai fait venir aux terrains d’entraînement pour profiter de l’ambiance quand même ? (lentement, il porta sa main derrière son épaule et dégaina la monstrueuse épée d’acier qui semblait peser plus lourd qu’Urumi, Saki et Kunao réunis) En tant que chef d’escouade, il est de mon devoir de m’assurer qu’on fonctionne bien en tant que groupe… Du coup, j’ai décidé qu’on allait s’improviser un petit combat en deux contre deux. C’est juste histoire de voir ce que notre coordination vaut pour le moment ! Pas de pression pour les perdants, bien sûr ! Héhé. »


    L’expression du Jônin se communiqua jusqu’au faciès d’Urumi.
    S’il avait déjà pu tester la puissance de Kunao, il était curieux de voir ce que valaient Saki et Ganryu au combat.

    Nuls doutes que ces deux-là avaient évolué depuis l’époque où il les avait côtoyé.

    Sa main gauche effleura la kashira de Kairyu.
    Voyons voir jusqu’où iraient leurs talents.

    Le regard métallique du jeune homme dévia des traits burinés du géant jusqu’au petit sac qu’il exhiba au trio, dans lequel il venait de piocher quelque chose.

    « Il y a deux pièces en bronze, et deux pièces en argent dans ce sac. Comme vous l’avez vu, je viens d’en prendre une sans savoir de quoi il s’agissait. Je vous invite donc à tous tirer une pièce au sort pour former les deux équipes ! Comme vous vous en doutez, ceux qui ont eu les pièces d’argents affronterons ceux qui tireront les pièces de bronzes. Bien sûr, voyez cet exercice comme ma première directive en tant que capitaine ! Du coup, hors de question d’essayer de s’y soustraire ! Héhé »


    Intéressant.
    Songea Urumi, au moment où Saki tirait un Ryo d'argent de la petite bourse.

    « Petit avertissement, contrairement à vous, je ne peux pas vraiment ... taper avec le plat de la lame. Pardon d’avance si je vous malmène un peu trop. »

    « C’est gentille de t’inquiéter. (sourire rusée) Mais ne t’en fais pas trop pour nous. (il désigna une sacoche fixée sur son ceinturon) J’ai un baume dans mes affaires au cas où tu blesserais ces petites mains. »


    Lui rétorqua-t'il, l’air espiègle.
    Vint le tour de Kunao qui plongea son bras dans le sac de toile.

    « Jamais on ne refuse un combat chez moi ! »


    Une pièce couleur d’airain luisait entre ses doigts agiles.
    Urumi hocha doucement la tête.
    Ganryu gardait toujours caché la sienne, par conséquent il lui restait encore deux possibilités.
    Sa main glissa dans la bourse et se referma sur un objet froid et lisse.
    Il la retira lentement et ouvrit la paume.

    Bronze.

    « Bon et bien nous sommes fixés, non ? »

    « Effectivement. »


    Concéda Urumi en coulant un regard complice vers Kunao.

    Ils avaient déjà fait équipe ensemble, ce qui lui avait permis de décrypter assez le style de son acolyte pour pouvoir accorder certaines de ses techniques aux siennes.
    Les mouvements du Croc-blanc étaient fluides et souvent axés sur l’attaque. Couplé à une vitesse éclair, l’ensemble en faisait un combattant presque purement offensif, dont l’esquive prônait sur la défense.

    Il savait quoi faire.

    En fait, il n’aurait pas pu mieux tomber.


    Le Chuunin attrapa au vol le bokken en bois que lui lança son ami.

    « Pour éviter les accidents... Au lieu de coupure, cela fera des bleus. C'est mieux, non ? (Urumi déposa ses lames sur un râtelier, puis soupesa l’arme d'entraînement avant d’acquiescer d’un signe de tête) On se donne à fond, comme s'ils étaient nos ennemis... Ganryu n'a rien à envier à notre esprit frappeur. Assure-toi de placer Ganryu entre toi et Saki, histoire de la gêner si elle utilise du ninjutsu... Je m'occupe de mon côté. »

    « Je suis d’accord avec toi. (lui murmura Urumi à voix basse) Je préconise aussi d’alterner régulièrement entre Saki et Ganryu, ça gênera leurs capacités d’adaptation. »


    Étant gaucher, le Yugure se transposa à senestre de Kunao, de manière à porter des attaques synchrones à celles de son ami.
    Tandis qu’une étincelle de feu bleu animait son regard, il fléchit les jambes…
    …ramena pianissimo son arme en bois à la verticale, devant son visage…

    …et les quatre adversaires bougèrent à l'unisson.
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