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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit Colère, Membre de Mugen
    Gekirin Kurai
    dit Colère, Membre de Mugen
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    Gekirin Kurai
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      # Re: Aventure n°9 : Ruine Sam 14 Jan - 2:13

      Aventure n°9 : Ruine


      @Ueda Chinone, gardant ta main sur la clé dans ta poche, tu scrutes attentivement les rainures sur le bois de la porte avant de t’apercevoir d’une petite imperfection. Passant ta main dessus, tu ressens une petite fente qui ressemble étrangement à la taille de la clé que tu possèdes. Saisissant l’objet, tu l’enfonces dans la fente et bizarrement, elle semble parfaitement s’y intégrer. Tournant la clé, la porte s’ouvre tranquillement dans un petit grincement démontrant l’âge des charnières n’ayant pas travaillé depuis un bon moment.

      La première salle s’offrant à vous ressemble à une sorte de salon. Une table et des chaises complètement rempli de poussière. Sur cette table, une sorte de lettre y est posé, et si quelqu’un souhaite la regarder après un bon dépoussiérage, voici ce qui est écrit :

      Ils ont commencé les recherches des enfants comme moi doté de chakra. Les premiers villages se construisent et je n’ai aucunement envie d’être l’esclave de tout cela.
      Mes recherches seront souillées, mes découvertes bafouées pour ces futurs soldats. Jamais ! J’ai pris l’initiative de vivre en ermite et de construire cet endroit sous la montagne. Je vivrais selon mes convictions !

      J’ai déjà caché toutes les pierres ou autres choses en ma possession à travers l’Onogoro avant même les premières fondations de ces foutus villages.
      Je serai un fier descendant du peuple Ebisu jusqu’à la fin. A celui qui trouvera un jour ce message, j’ai vécu bien plus que je ne l’aurai imaginé. Je laisse mon trésor derrière cette porte à celui qui le trouvera. Faites en bon usage.

                                                                                         Renketsu Ichiban

      Ce message reposait là depuis combien de temps ? Quel âge avait ce Renketsu Ichiban ? Qui était-il ?

      Je vous avez bien dit que cet endroit était historique ou préhistorique ? Enfin bref ! Continuons, le trésor est tout proche je le sens…


      Une autre pièce à votre droite, avec une porte déjà un peu entrouverte, ressemblant étrangement à la porte du sceau que vous avez vu précédemment @Ueda Chinone et @Tadakatsu Ganryu. Est-ce que le sceau ouvrait cette porte ci en réalité ? Mais vous avancez lentement, et dans la pièce se trouve à divers endroits les mêmes mécanismes à trou pouvant laisser échapper du gaz ou des flammes. Cela ressemblait fortement à des mécanismes de destruction pour tout faire brûler. Dans cette première pièce, il ne semblait pas y avoir grand chose, mise à part un petit coffre sur le côté. Dans celui-ci se trouve 2 armures 1★ certainement à la taille de 2 d’entre-vous.

      - 2 d’entre vous peuvent obtenir une armure 1★. A vous de choisir in game qui les récupère.


      Puis une dernière pièce fermée, demandant la même clé que la première porte pour qu’elle puisse s’ouvrir. Vous étiez tout près du but.

      C’est certainement ici ! La dernière pièce. Je vais l’ouvrir !


      Kurai tend sa main pour que celui qui a la clé puisse la lui donner. Enfonçant la clé dans la porte, il tire ensuite celle-ci laissant place à un dernier coffre. Puis Kurai se retourne vers vous :

      Je ne sais pas ce qui se trouve dans ce coffre. Je sais qu’il y a quelque chose que je convoite car je le ressens. Je ne pourrais vous en dire plus. Je ne sais pas s’il y a autre chose de plus à l’intérieur. Mais comme je vous l’ai dit tout à l’heure, je vous laisse le reste. J’ai fait tout ce chemin pour cet instant et cette chose. Après cela, je partirai.


      L’épéiste ne laissera aucunement filer son trésor. Il ouvre alors le coffre lentement et ricane fortement comme s’il avait enfin trouvé ce qu’il voulait. Alors qu’il regarde, il vous dit :

      Il y a d'autres choses également. Moi je prends ça. Mon maître en a besoin.


      Aventure n°9 : Ruine - Page 3 Flz3

      Le ténébreux se recule pour vous laisser la place et vous montre ce pourquoi il est venu. Une sorte de morceau d’écaille. Alors avant que vous lui posiez des questions, il reprend :

      C’est un morceau d’une créature disparue. Mon maître en fait la collection. Ils sont difficile à trouver.


      Puis il vous laisse regarder le reste. Dans ce coffre se trouve bon nombre de choses rares :


      Aventure n°9 : Ruine - Page 3 XpfqAventure n°9 : Ruine - Page 3 3zh0

      Il y a 2 pierres d’ambre rouge ainsi qu’un bocal avec des espèces de cellules à l’intérieur qui semble en parfait état baignant dans un liquide. Il y a également un parchemin que vous sortez et qui dit :

      Avec ces pierres et ces cellules, il est possible pour un “Sculpteur” de créer 2 armes “Nephilim”. Des armes aux corps à corps aux pouvoirs bien spécifiques pouvant rivaliser avec ces abominables épées démoniaques.

      - Vous pouvez partager le butin comme vous le voulez entre vous, mais le bocal avec les cellules ne peut être séparé. Vous êtes les premiers explorateurs qui découvrent l’existence des armes Nephilim.


      Alors que vous êtes tous à regarder les trésors, @Ueda Chinone, tu reçois des gouttelettes sur le visage te demandant ce que cela peut bien être. Ces gouttelettes sont d’une couleur rouge lorsque tu viens à en essuyer une… Lorsque vous vous retournez, @Koga Rei est traversé par un sabre. Derrière lui se trouve Kurai disant :

      Je suis Colère et ma pulsation vient d’être de nouveau freinée grâce à toi. Shunzui m’avait parlé d’un Koga Rei… Shunzui n’a pas d’ami, alors je préfère que tu le saches avant de mourir !! Désolé !


      Le sabre est retiré violemment laissant filer une traînée de sang puis une énorme flaque. @Ueda Chinone, tu le sais directement en regardant le corps de ton élève. Aucune technique d’Irou ne pourra le sauver. Pourtant, tu ne souhaites pas faire face à Kurai afin de vivre les derniers instants de celui que tu appréciais fortement.

      @Tadakatsu Ganryu et @Yugure Urumi vous êtes libre de faire ce que vous souhaitez face à cela. Mais vous savez pertinemment que c’est certainement trop tôt pour lui faire face. Le temps que vous réagissiez, l’homme vous prévient de quelques mots avant que vous commettiez l'irréparable :

      Ne cherchez pas à me poursuivre. Chérissez la vie pendant qu’elle vous appartient !!! Sayonara !!


      Kurai disparaît rapidement en emportant avec lui son trésor vous laissant sur place. Aucun de vous n’est assez rapide pour le rattraper si vous le voulez.

      MAP COMPLETE


      - Fin de l’aventure n°9.
      - La mort de @Koga Rei a été demandée par Shizuka et ça allait très bien avec mon perso. Elle usera de son reroll pour refaire un personnage.
      - @Yugure Urumi, ton rendez-vous tient toujours, mais désormais il aura sûrement pris une saveur un peu différente. Quel genre de samouraï es-tu ?
      - Vous gagnez donc au total : 2 armures 1★, 2 pierres d’ambre rouge, 1 bocal de cellule saine pour 2 créations, la connaissance des "armes Nephilim"et de "Sculpteur", une étrange lettre de Renketsu Ichiban.
      - Vous gagnez aussi 20 xp chacun et 500 ryos

      - @Koga Rei, tu as également les xp avant transfère mais perdras les ryos pour le reroll.
      Genin de Jujou / Mort au Printemps 806
      Yamanaka Rei
      Genin de Jujou / Mort au Printemps 806
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      Yamanaka Rei
      Aventure n°9 : Ruine - Page 3 D7478a9057859220df62125cf1d9c167 MESSAGES : 87
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        # Re: Aventure n°9 : Ruine Lun 16 Jan - 1:41
        Ruine

        Une clé. Si Chinone a trouvé une clé alors il devrait y avoir une serrure quelque part même si l'usure pourrait l'avoir camouflé ou qu'elle pourrait avoir été camouflée par quelques subtiles jutsu. Mais rien ne peut arrêter la belle blonde qui, attentive et vive d'esprit, ne tarde pas à trouver une fente. Une nouvelle salle. Y aurait-il de nouveaux pièges ?  Une table et des chaises, rien de bien surprenant jusqu'à présent. Rei se méfie, il reste derrière les autres, craignant de commettre une erreur.


        Renketsu Ichiban, quelqu'un le connaît ?


        Le garçon ne comprend pas le contenu de la lettre. Il jette un regard en direction de sa sensei, espérant que celle-ci éclaircirait tout cela. Il ne comprend pas les mots de l'étrange sabreur, ni même comment il peut être aussi renseigné alors que les villages ninjas ne sont même pas au courant mais ne relève pas la question.

        L'endroit est véritablement impressionnant, il y a tellement de pièces qu'il serait facile de s'y perdre de sorte que l'enfant est vraiment rassuré de ne pas être seul. Certes, il aurait aimé faire ses preuves, montrer que même seul il pouvait servir, qu'on pouvait compter sur lui. Mais il sait pertinemment que jamais il n'aurait survécu seul et il craint que s'il avait été uniquement avec sa sensei, il l'aurait ralentie. Sans doute qu'il s'en serait voulu. Il est donc redevable envers les Seizanjin et même envers Kurai.

        Le groupe arrive devant un premier coffre qui contient deux armures. Rei a perdu la sienne au cours du bref affrontement qu'il y a eu avec le Yokais, il aurait donc bien voulu la remplacer. Cependant, aucune n'est à la taille du brun. Il se tourne donc vers les samouraïs.


        Vous avez qu'à les prendre, si vous les voulez.


        Il sait que sa sensei n'est pas forcément appréciée de tous et se doute qu'elle n'y tiendrait pas forcément. Si le duo est intéressé, cela pourrait servir de récompense ou de compensation pour les efforts qu'ils ont pu faire.

        La dernière porte, enfin. La clé est cédée à l'homme solitaire. Le Genin hausse un sourcil quand ce dernier annonce ne pas savoir ce que contient le coffre. S'il ne sait pas ce qu'il y a dedans,  alors pourquoi le souhaite-il tellement ?  Le ressentir ? Un peu comme les proies ressentent le danger lorsque celui-ci approche. C'est étrange. Étrange mais pratique. Le brun fronce les sourcils en voyant l'objet dont se saisit Kurai et en entendant la mention de "maître".


        Maître ? Comme Chinone-sensei ?


        Une créature disparue ? Que veut dire créature ? Yokai ? Un morceau ? Une collection ? Qui s'embêterait avec ce genre d'aventures pour obtenir des morceaux d'être mort ? Le garçon n'a pas le temps d'approcher du reste du trésor qu'il est stoppé net par Kurai. Une douleur aiguë s'empare de Rei. Il baisse la tête. Une lame lui transperce l'estomac. Ses vêtements sont tâchés de sang. Il fronce les sourcils, il ne comprend pas ce qui est en train de se passer. Shunzui ?  Quel rapport ?


        Shunzui… co…. Comment ?


        Le Genin se retourne vers la femme qui a changé sa vie, celle qui lui a apporté une famille,  Sa vision se brouille. A ses yeux, les traits de Chinone commencent à s'effacer, ces traits fins et beaux, caractéristiques de cette femme forte, qui ont su séduire nombre d'hommes. Il ne comprend pas ce qu'il se passe. Il aimerait savoir. Il ne veut pas mourir, pas maintenant. Il ne regarde plus Kurai et ne s'attend pas à ce que celui-ci lui réponde.


        Pour...quoi ?


        Cette question n'est pas destinée au vilain, ni à Chinone ou qui que ce soit d'autre. Il s'adresse pour la première fois de sa vie aux dieux. S'ils existent, ne serait-ce pas le moment de se manifester. Non, les dieux ne sont pas si cléments… il effectue un pas en direction de la Jonin mais déjà,  le voilà qui sent ses forces le quitter. Il trébuche et s'effondre par terre mais prend appui sur ses mains afin de se redresser, sans succès.


        Tu es… comme une mère… pour moi.


        Rei tend un bras en direction de Chinone. Il crache du sang. La lueur présente dans ses yeux commence à disparaître, lentement mais sûrement. Il voit sa vie défiler devant ses yeux. Il sent la mort arriver. Il sait qu'il est trop tard pour lui, qu'il ne s'en sortira pas. Petit à petit,  il perd ses sensations. Des larmes coulent le long de son visage. Pour la première fois depuis longtemps,  il a peur. Il ne veut pas partir. Il a tant de choses à dire et pourtant si peu de temps. Le voilà assailli de mille regrets. Ce n'est qu'à la toute fin qu'il comprend à quel point la vie est précieuse,  à quel point cette femme est importante pour lui. Il ne veut pas les oublier, ni Ao ni Yui ni Shiro ni Ryodari, eux qui l'ont guidé. Des amis et même de la famille.


        J'ai… froid...


        Il est trop tard, trop tard pour faire machine arrière. Il y a tant de sensations, tant de sentiments qu'il aimerait exprimer mais il n'a pas les mots pour le faire. Et il a peur, peur d'être rejeté par la personne la plus importante de sa vie dans ses ultimes instants. Les larmes continuent à couler. Son esprit se vide, aucun mot ne semble assez fort et précis pour dire ce qu'il souhaite exprimer. Il regrette de ne pas avoir appris de mots compliqués, de ne pas avoir été plus rigoureux et impliqué dans son apprentissage auprès du bleuté. Dans son dernier soupir, il prononce un dernier mot, simple mais authentique, un mot qui englobe tout ce qu'il a acquis auprès des soldats de Jujoujin, toute la reconnaissance qu'il a envers eux.

        Son coeur cesse finalement de battre.


        Mer...ci.

        Jonin de Jujou
        Yamanaka Chinone
        Jonin de Jujou
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        Yamanaka Chinone
        Aventure n°9 : Ruine - Page 3 6b432377a2c2319ed2cc84a6cca4e57e992cd713 MESSAGES : 396
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        Inventaire

          Inventaire
          Objet:
        # Re: Aventure n°9 : Ruine Lun 16 Jan - 11:25
        Ruine


        L'endroit n'a pas été dérangé depuis longtemps. Quelque chose de facile à deviner simplement par la poussière qui s'y est accumulée au cours des années depuis la fermeture de ces portes. J'entre la première, mais n'est-ce pas normal puisque c'est moi qui avait la clé. Mon regard balaie la surface des meubles aussi vieux que cette montagne écroulée … Depuis combien de temps est-ce scellé ? Tant de questions, si peu de réponses. Mon attention se dirige vers la seconde porte, l'espace d'une seconde, avant de signaler à mes compagnons qu'entrer est sécuritaire. Aucun yokai en vu, ou même à portée de mes sens.

        Rei entre à ma suite et prend une lettre, vieillie, comme le reste de cet endroit pourri. Au-dessus de son épaule, je lis les quelques mots qui couvrent le papier. L'histoire racontée est celle d'un traître qui a choisi de cacher ses recherches des autorités naissantes. Mon élève demande si l'un de nous connaît l'homme, mais ses mots datent de bien avant ma propre naissance. J'hausse les épaules.

        « Non.


        L'homme qui nous a guidé semble satisfait, déclarant qu'il nous avait bien dit que cet endroit était historique, que nous visitons une antre appartenant à une autre époque. Quelle puissance était celle de nos prédécesseurs pour avoir fait jaillir un tel laboratoire ? Mais je repousse dans un coin de mon esprit la question. J'aurais le temps plus tard pour ce genre de tergiversations.

        L'autre porte est décorée d'un symbole similaire aux sceaux que nous avions arrachés plus tôt. Je lance un regard vers Ganryuu pour confirmer la pensé qui vient alors à mon esprit. Derrière cette porte se trouve le fameux trésor.

        Et elle est ouverte, nous octroyant l'accès à ce qu'elle gardait. Les mécanismes ne me sont pas étrangers et un petit gloussement admiratif m'échappe. Peu importe qui était Renketsu Ichiban, il devait être sacrément vénère à l'égard des villages ninja pour être près à détruire ce qu'il qualifie de trésor ainsi que la clé lui donnant accès sous des flammes vives. Dommage pour lui que tant de temps ait passé avant que cet endroit ne soit découvert.

        Je vois Rei qui fouille un peu, déclarant ensuite ne pas vouloir prendre les armures. J'opine à sa suite.

        « Régalez-vous, nous n'en avons pas besoin nous. Et puis votre village est connu pour ses artisans. Si ça ne fait pas, quelqu'un devra pouvoir ajuster ça.


        Une dernière porte se dresse maintenant entre nous et le véritable butin de cette aventure. Kurai tend sa main en ma direction et la clé passe de ma possession à la sienne. En un instant, la porte s'ouvre dévoilant un coffre. La montagne de muscles déclare ne pas savoir ce qu'il y a dans le fameux coffre, mais pouvoir sentir ce qu'il cherche. Du chakra ? Probablement. Ou peut-être qu'une technique quelconque le lie à cet objet pour le guider. En vérité, le comment ne m'importe que très peu. Disons que c'est le quoi qui m'intéresse. Cet homme a détruit une montagne pour cette chose, comment pourrais-je me permettre de ne pas me questionner sur son origine et ce qu'elle est ?

        Il plonge la main dans le coffre, prenant … des écailles. Tout ce rafût, ce chaos pour … des écailles ? Personne de sensée ne penserait que se ne sont que de simples écailles. Surtout si elles étaient cachées dans le coffre du trésor de Renketsu qui semblait près à tout pour éviter que cela ne tombe entre les mains des villages ninjas.

        Kurai tente de rattraper sa bévue, lorsqu'il a mentionné son maître et le besoin de celui-ci vis-à-vis des restes de yokais et créatures éteintes. Il nous raconte que son maître est collectionneur et qu'il veut les restes de cette créature depuis longtemps disparue.

        Je retiens mon rire. C'est bien trop extrême que pour une collection si l'on me demande mon avis. Je ne dis cependant rien. À la place je tente de graver dans mon esprit le plus de détails possible, pour mieux les décrire à Kaleah-sama.

        Dans le coffre, lorsque je m'approche, se trouve deux pierres rouges et un bocal contenant une substance gluante, des cellules vivantes. J'attrape d'abord le bocal.

        « Probablement que Jujou pourra analyser ça.


        Et je prends, ensuite l'une des pierres écarlates. Il y en a deux. Une pour chaque village. La seconde, je la lance à Ganryu.

        «  Tiens. Seizan saura probablement quoi faire avec ça. Ou du moins trouver quoi faire.


        Tout du long, mon clone attendait à l'entrée de la pièce. Jamais il n'aurait deviné ce qui allait arriver. Jamais je n'aurais deviner aussi. Personne n'aurait pu.

        Je me tourne vers Rei pour lui dire que nous pouvons rentrer.

        Nous pouvons …


        Nous ne pouvons plus rien du tout.


        Quelque chose de moite sur ma joue se fait ressentir. Instinctivement, j'y porte ma main et inspecte ensuite mes doigts. Rouge. Le même que mes yeux. Le même que le sang.

        Ma mâchoire se serre d'un coup. Mon attention se porte sur Rei. Tout est dissocié. Et les mots de ce bâtard, de cet homme en qui je n'avais pas confiance, mais dont qui je me suis permise de ne pas me méfier résonne et percutent mes oreilles alors que mon regard ne quitte pas le poitrail de mon élève, de Rei, d'un garçon que je n'avais jamais imaginé apprécier, d'un jeune homme dont la présence dans ma vie avait tout fait changer, sans même qu'il ne le sache, maintes et maintes fois.

        Kurai est Colère. Shunzui, peu importe qui il est, est un traître et par sa faute, c'est par sa faute avant tout que le sang de Rei coule de sa blessure alors que je ne vois qu'une seule chose sur son visage. L'incompréhension.

        Pourquoi ?

        Oui. Pourquoi ?

        Tétanisée. Moi. Je n'ai jamais été tétanisée ainsi de ma vie. Et pourtant, maintenant, devant Rei en sang, se vidant du liquide vermillon si essentiel à la vie, je ne n'ose bouger.

        Un pas. Il fait un pas en ma direction. Je tends les bras pour le réceptionner. Ma lèvre tremble, je n'ai aucun contrôle dessus.

        Silence est d'ordre et même si ce n'était pas le cas, je ne saurais formuler de mots, alors que ma pupille et moi-même tombons vers le sol. Sur mes genoux, je pose sa tête contre mes cuisses, alors que mes doigts forment déjà les mudras pour une technique de soins.

        Je n'ai pas les capacités pour le soigner. Je le sais. Je ne peux plus rien, mais cela ne m'empêche pas de tenter. Je rompts moi-même ce que je lui ai dit lors de notre dernière mission :"Si tu ne crois pas réussir, ne le fais pas."

        Les mots qu'il dit, me transpercent de toute part. Je suis incapable d'arrêter le tremblement qui possède désormais mes mains et tout mon corps.

        Il crache du sang. Tout est perdu. Je le sais, mais je n'arrive pas à m'y résoudre. Je ne peux pas l'accepter.

        « Ça va aller. Ça va aller Rei.


        La lueur verdâtre du chakra curatif que je maintenais jusqu'à présent s'éteint.

        Mes mains sont rouges. Rouges comme mes yeux. Rouge comme son sang. Mes mains portent la mort et non la vie. Aujourd'hui encore, elles ne me font pas défaut.

        Le sol s'ouvre sous moi. Il a froid. Comme je voudrais pouvoir le réchauffer. Encore une fois, ce n'est pas quelque chose qui est en ma capacité. Il devra avoir froid encore un instant. La vie quitte son regard petit à petit, mes mains caressent ses cheveux aussi doucement qu'elles en sont capable.

        « Bientôt tout ira mieux, Rei.


        Ma voix se casse, j'entends les larmes que je retiens dans chacun des mots. Une larme s'écrase sur son visage. Mais qu'une seule. Les autres je les retiens avec toute la force de mon désespoir. Ma visions est si brouillée que je ne vois même pas son visage alors qu'inlassablement je lui répète :

        « ça va aller Rei. Ça va aller. Je ne laisserai rien t'arriver.


        Et sa voix à demi éteinte résonne une ultime fois. Il me remercie. Il me remercie de quoi ? De l'avoir mener à sa perte ? N'est-ce pas moi qui lui avais assuré que je lui enseignerais, que je ferais de lui le ninja qu'il rêvait d'être.

        Merci.

        Non, c'est moi qui devrait dire ça. Non. Non je veux pas redevoir quoi que se soit. Mais Rei …

        La vie le quitte et tout de moi s'éteint. Je pose un baiser sur son front, mes doigts couverts de son sang ferme ses yeux alors que je l'enlace pour la première et dernière fois.

        «  Ce doit être ça avoir un fils …


        Je doute que j'en aurai un. Je ne suis pas ce genre de femme. Mais si l'univers et tous les dieux t'ont mis sur mon chemin, c'est probablement pour cette raison. Un fils qui n'est pas mon sang, un fils que je ne réalise qu'aujourd'hui avoir aimé comme tel.

        Et il est trop tard. Il est toujours trop tard.

        Je me redresse et installe son corps encore chaud contre moi. Son sang coule toujours, moite et visqueux contre mon échine, mais ce n'est pas à cause des battements de son cœur, mais du trou dans sa poitrine. Dans ma poitrine.

        «  Tu ne sais même pas quel monstre tu viens de réveiller. Tu t'appelles la colère, alors je serai la rétribution et je serai la pire de toute.


        Ma voix est froide, détachée. Je ne suis plus humaine, je ne le serai plus jamais. Je m'assure que la tête de Rei repose bien contre mon épaule, au creux de mon cou et, sans oublier ma mission, jw saisis le cailloux rouge comme le sang de mon élève et le bocal. Je tourne les talons avant de faire quelque pas dans la direction de la sortie.

        «  Rentrez chez vous. Notre mission est terminée.


        Ces mots sont à l'égard des Seizanjins. Je ne veux plus les voir. Je ne veux plus qu'ils me voient non plus.

        Ne m'approchez surtout pas. Je ne sais pas ce que je pourrais faire. Je ne sais pas ce que je veux faire. Chacun d'entre nous aurait pu être la victime de Kurai. Chacun d'entre nous aurait pu protéger Rei … mais aucun ne l'a fait.  Il a fallu qu'on m'arrache la seule personne que je ne savais pas autant aimer.

        Mais je suis Chinone. Chinone la Froideur Écarlate de Jujou. Jonin. Cheffe de l'équipe Kitsune. Membre de Kamen. Une ninja qui se doit de faire passer son devoir avant son cœur. Un coeur que je ne devrais plus avoir de toute façon. L'univers m'a tendu un signe. Je dois redevenir moi, je dois tuer toutes ses émotions qui m'aissaillent.

        Mon clone vient à ma rencontre et s'assure que le jeune trépassé ne tombe pas lors du retour.

        C'est sans dormir et ne m'arrêtant que lorsque mon corps s'effondre sous la faim et la soif que je rentre. C'est une femme qui a quitté le village, mais une kunoichi qui jamais plus ne perdra de vue son devoir qui rentre.

        Le coeur en sang. L'esprit en lambeaux.

        Ma vengeance sera terrible. Je prendrai à ses hommes ce qu'ils m'ont pris. Je leur ferai goûter l'amertume de la mort, le goût d'une vie arrachée bien trop tôt, la sensation d'être celui qui survit, hanté à jamais par la culpabilité.
        dit Mōkin, Jonin de Seizan
        Yugure Urumi
        dit Mōkin, Jonin de Seizan
        https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t206-yugure-urumi-o-le-tintement-de-la-lame-dans-l-opacite-des-brumes-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t235-yugure-urumi-o-chroniques#776
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        # Re: Aventure n°9 : Ruine Lun 16 Jan - 22:39

        La porte en bois s’ouvrit dans un craquement funèbre, et le temps sembla s’arrêter.

        Une fraction de seconde avant de s’engager, Urumi coula un regard en biais vers le faciès taillé à la serpe de Gekirin Kurai…
        …un regard distant et insondable, semblable à celui d’un prédateur en jaugeant un autre.
        Tu me fais penser un peu à moi plus jeune. Mais je ne voudrais pas que tu prennes le même chemin…
        La phrase ne cessait de raisonner en boucle dans l’esprit du bretteur.
        Qu’avait-t ’il voulu dire par là ?
        Les propos semblaient suggérer un vague prélude à des regrets lointains, comme si les conjectures ayant forgée ce guerrier mortel qui évoluait à ses côtés ne s’étaient pas tout à fait dérouler comme il l’aurait souhaité. Lui faisant prendre un virage insoupçonné par le passé.
        Hélas, la vie ne suit jamais un tracé fixe et prosaïque… Songea le jeune homme en observant ses compagnons disparaître un par un sous le linteau de la porte. …et ne nous conduit pas toujours là où nous aurions souhaité aller.
        Il se glissa à son tour entre le battant entrebâillé...
        Souvent, il ne s’agit que d’une question de choix, des conséquences que cela implique, et de notre capacité à vivre avec.
        ...puis émergea de l'autre côté.
        Tu me fais penser un peu à moi plus jeune. Mais je ne voudrais pas que tu prennes le même chemin…
        Souvent, mais pas toujours.

        Nous verrons.

        Une forte odeur de renfermé planait sur les lieux, et de la poussière en suspension flottait dans l’air tout autour de lui, comme une nuée de petits flocons scintillants au clair-obscur.  
        L’endroit ressemblait à l’une de ces bibliothèques antiques évoquée dans les récits anciens, mais toutes les étagères étaient vides. Ne subsistait qu’un vaste bureau, d’un bois qui avait naguère dû être luxueux mais que le temps avait rendu vermoulu, avec un vieux parchemin à moitié rongé par les mites reposant en son centre.
        Le jeune homme se rapprocha du mobilier, et effleura le feuillet du bout des doigts.

        Ses yeux se posèrent sur les premières lignes…
        …puis s’écarquillèrent progressivement au fur et à mesure qu’il lisait.

        Ils ont commencé les recherches des enfants comme moi doté de chakra. Les premiers villages se construisent et je n’ai aucunement envie d’être l’esclave de tout cela.
        Mes recherches seront souillées, mes découvertes bafouées pour ces futurs soldats. Jamais ! J’ai pris l’initiative de vivre en ermite et de construire cet endroit sous la montagne. Je vivrais selon mes convictions !

        J’ai déjà caché toutes les pierres ou autres choses en ma possession à travers l’Onogoro avant même les premières fondations de ces foutus villages.
        Je serai un fier descendant du peuple Ebisu jusqu’à la fin. A celui qui trouvera un jour ce message, j’ai vécu bien plus que je ne l’aurai imaginé. Je laisse mon trésor derrière cette porte à celui qui le trouvera. Faites-en bon usage.

                                                                                           Renketsu Ichiban

        Non… c’est impossible.

        Un autre qu’Urumi, -de ceux qui s’intéressaient à l’Histoire, et qui connaissaient le passé d’Onogoro, inextricablement liée au peuple Ebisu- aurait probablement eu été pris de vertiges, ou serait resté là… pantelant, dans le silence immuable réverbéré par la capsule temporelle qu’ils venaient d’exhumer.
        Mais les centaines d’heures passées sous l’austérité de Kazuya, et la discipline martiale qu’il s’était forcé à s’imposer depuis la nuit où un escadron de la mort, mené par l’assassin de son père, avait presque décimé son unité, limitèrent la stupéfaction du Seizanjin à un infime plissement de paupières, couplé à un léger tremblement dans sa main gauche.

        En quelques secondes, il eut largement le temps de prendre la mesure de ce qui se trouvait là, posé sous ses yeux.

        Renketsu Ichiban, l’auteur de ces lignes, comptait parmi les premiers utilisateurs du chakra ayant foulé ce monde. Apparemment, il avait réussi à développer son art jusqu’à une forme de paroxysme puisque ce dernier avait été capable de puiser dans l’affinité Doton pour remodeler l’environnement, et créer artificiellement une structure susceptible de les dissimuler, lui et ses recherches.
        La montagne était donc bel et bien un artifice.
        En conclut Urumi alors qu’il réfléchissait à toute vitesse.
        Mais pourquoi avoir tenté de dissimuler tes travaux ? Et d’où te vient cette aversion pour la création des Villages ?
        Peut-être un romantique des temps anciens, réfractaire à la progression et aux changements que cela impliquait.
        Le jeune homme argua qu’il avait affaire à un esprit libre, qui n’avait pas confiance en sa propre espèce, et de l’usage que cette dernière allait faire du chakra une fois qu’elle l’aurait maitrisé.
        Un visionnaire certes -l’être humain était violent et destructeur par nature-, mais un imbécile.
        T’isoler des autres, et les priver de tes connaissance n’ont pas empêché les conflits. C’était d’ailleurs peut-être là le but de la fondation des Villages ; une structure cohérente, basée sur l’ordre pour canaliser ce nouveau pouvoir.
        Ton savoir aurait pu être utile…

        Puis il secoua légèrement la tête alors qu’il réalisait la portée de ses déductions.
        Non… il ne t’appartient pas de le juger. Tu ne sais pas quelles contingences l’ont conduit vers ce genre d’extrémités.

        Cela dit, il y avait une chose dont il était certain, et qui surviendrait.
        Inéluctablement

        L’humanité finira un jour par se détruire elle-même, tout comme le terreau qui l’avait vu naître.

        Je vous avez bien dit que cet endroit était historique ou préhistorique ? Enfin bref ! Continuons, le trésor est tout proche je le sens…


        Les paroles de Kurai le tirèrent de ses réflexions, et le bretteur détacha ses yeux du parchemin pour continuer l’exploration. La deuxième pièce comportait le même type de sceau qu’ils avaient dû neutraliser tout à l’heure, mais celui-ci semblait inerte.
        La porte grinça, s’ouvrant sur une autre salle qui accusait plusieurs mécanismes anciens –probablement des pièges-, mais un rapide examen leur fit comprendre qu’ils étaient désamorcés.
        C’était peut-être à ça que servaient les sceaux… si nous étions passé en force, tout ce que ces salles contenaient de précieux aurait été détruit.
        Un petit coffre attendait dans un coin plongé dans la pénombre, sur le côté. Urumi s’en approcha et fit sauter le loquet de verrouillage d’une manœuvre adroite, alors que ses compagnons s’avançaient dans la dernière pièce.
        Ses lèvres s’ourlèrent d’un léger sourire lorsqu’il découvrit ce qui s’y trouvait caché.

        Tiens tiens…

        La caisse contenait deux armures ajustables, capables de s’adapter à n’importe quel type de corpulence d’après ce que les attaches, et les courroies flexibles, laissaient suggérer entre chaque articulation.


        Vous avez qu'à les prendre, si vous les voulez.

        « Régalez-vous, nous n'en avons pas besoin nous. Et puis votre village est connu pour ses artisans. Si ça ne fait pas, quelqu'un devra pouvoir ajuster ça.


        Le jeune homme acquiesça d’un léger signe de tête, puis extirpa délicatement l’une des deux cuirasses lamellaires de son réceptacle avant de s’engager dans la dernière pièce.

        Kurai avait déjà déverrouillé la porte lorsqu’il rattrapa le groupe, et Urumi émergea dans une sorte d’antichambre qui ressemblait à une salle d'étude. Les dimensions étaient plus petites que les salles précédentes, et un unique coffre présidait en son centre. Invitant les profanes à venir l’ébraser.

        Je ne sais pas ce qui se trouve dans ce coffre. Je sais qu’il y a quelque chose que je convoite car je le ressens. Je ne pourrais vous en dire plus. Je ne sais pas s’il y a autre chose de plus à l’intérieur. Mais comme je vous l’ai dit tout à l’heure, je vous laisse le reste. J’ai fait tout ce chemin pour cet instant et cette chose. Après cela, je partirai.


        On arrivait donc au bout du chemin.
        L’armure dans les bras, le Seizanjin se rapprocha du quatuor quand le sabreur fit sauter la clenche, et que le couvercle s’ouvrit lentement, diffusant tout autour d’eux une lueur d’un rouge almandin qui fit naître en lui une étrange sensation de déjà-vu.
        À la seconde où le coffret leur dévoila son contenu, son regard fut directement attiré par les deux ambres qui scintillaient dans la pénombre.

        Qu’est-ce que ?

        Il se remémora tout de suite la pierre aux teintes sanguines qu’ils avaient découverts quelques semaines plus tôt, lui et Kyoshiro, dans une chasse au trésor les ayant conduits jusqu’aux rives du lac Kousou, à Teito…
        …ainsi que la teneur du message, enroulé alors autour du petit artefact.
        L'Onogoro connaît les "marteleurs", mais très peu de personnes connaissent les "sculpteurs", ceux qui ont réussi à créer de leur main, des armes de corps à corps bien spécifiques.

        Ces gemmes étaient les mêmes.

        Mais il y avait autre chose.
        Un bocal fermé hermétiquement, qui contenait une substance poisseuse dans laquelle surnageait une sorte de matière organique… un objet argenté dont l’aspect crénelé lui rappela les écailles d’un reptile…

        C’est un morceau d’une créature disparue. Mon maître en fait la collection. Ils sont difficile à trouver.


        …et un parchemin jaunit par le temps, comme celui qui reposait dans la première pièce qu’ils avaient exhumés.
        Serrant l'armure contre lui d'une main, Urumi s’en saisit doucement et le déplia avec délicatesse.

        Avec ces pierres et ces cellules, il est possible pour un “Sculpteur” de créer deux armes “Nephilim”. Des armes aux corps à corps aux pouvoirs bien spécifiques pouvant rivaliser avec ces abominables épées démoniaques.

        Les pièces du puzzle s’imbriquèrent d’elles-mêmes, et soudain, tout fit corps dans l’esprit du jeune homme.
        C’était donc ça l’énigme des “Sculpteurs”.
        Quand il serait de retour à Seizan, il eut le sentiment qu’un crochet par les Forges Souterraines –et l’atelier de Kyoshiro- s’imposerait.

        Soudain, une pluie chaude et écarlate éclaboussa le parchemin.
        De quoi s’agissait-t ’il ?
        L’odeur avait un parfum métallique sombrement familier.

        Les yeux pâles d’Urumi se levèrent lentement vers ses camarades…



        …la première chose qu’il vit fut le minois de Chinone, maculé de sang…
        …puis la lame argentée qui saillait de la poitrine de Rei, à l’opposé.

        Les paupières du bretteur se plissèrent dangereusement, réduisant ses prunelles à deux fentes d’une lueur glacée qui coulissèrent pour se darder lentement sur les traits de Kurai, dont la pointe du menton effleurait l’épaule de l’adolescent. Le faciès du Rōnin s’étaient mué en un masque de pure cruauté ; animale, et venimeuse
        S’il n’avait pas eu la cuirasse dans les mains, ces dernières se seraient instinctivement refermées sur la garde de Taishou, mais au lieu de ça, les jointures de ses doigts blanchirent en se crispant sauvagement sur les rivets des plaques lamellaires.

        L’acier commença à grincer, puis à se tordre légèrement sous sa prise, alors que le chakra affluait dans ses mains.

        Le jeune homme n’en n’avait pas conscience.

        Je suis Colère et ma pulsion vient d’être de nouveau freinée grâce à toi. Shunzui m’avait parlé d’un Koga Rei… Shunzui n’a pas d’ami, alors je préfère que tu le saches avant de mourir !! Désolé !

        Shunzui ?
        Le nom flotte un instant dans l’air, mais l'imprévisibilité -et l'horreur- du geste de Kurai l’empêche de fouiller dans sa mémoire pour s’octroyer assez de réflexion sur cette dernière énigme.
        Urumi relégua l’information dans un coin de son esprit.

        Le katana se retira dans un bruit de succion écœurant, et l’adolescent tituba un instant avant d’être rattrapé par Chinone.
        Des larmes perlèrent sur les joues de la jeune femme quand le garçon agonisant, dans un ultime effort, lui souffla un lexème qui ne leur appartenait qu’à eux. Son cœur se serra, mais le Seizanjin décida de ne pas intervenir, conscient qu’il n’avait pas sa place dans l’intimité d’un tel instant.
        Néanmoins, il pouvait à peu près se faire une idée de ce que la Kunoïchi était en train de ressentir.

        Cette situation là, il l’avait déjà vécu par le passé mais dans des rôles inversés.

        Des images émergèrent des limbes de sa mémoires ; à l’époque où on l’avait amenée jusqu’à la dépouille de son père, six ans auparavant. Le chatoiement des torches dans la pénombre de la salle mortuaire avait transformé le spectacle en un hideux simulacre du monde qui l’entourait –à moins que le simulacre ne soit parfait et que le monde ne soit vraiment hideux- s’était demandé l'adolescent qu'il était naguère, alors que son univers s’effondrait, là, dans le silence d’une pièce souterraine, et que des émotions brut se cristallisaient à l’intérieure de la fournaise qui s’était mise à chatoyer dans son cœur.

        Souffrance…
        …haine, regrets…
        …colère.
        Solitude.


        Depuis lors, le brasier ne s’était jamais éteint. Il avait simplement appris à l’enfermer dans un métal plus dur encore que l’acier, plus sombre que la nuit, et plus froid que la glace.

        Il attrapa les souvenirs d’une poigne de fer et les força à retourner dans la fournaise.
        Ses iris boréales caressèrent les deux silhouettes enlacées de Rei et Chinone.

        Je suis désolé…
        L’enfant avait cessé de respirer.
        …où que tu ailles, je te souhaite d’y aller en paix.

        Ne cherchez pas à me poursuivre. Chérissez la vie pendant qu’elle vous appartient !!! Sayonara !!


        Lorsqu'il reporta son attention sur le sabreur, le temps sembla s’arrêter, et durant quelques secondes, ce fut comme s’il n’y avait plus que lui et Kurai dans cet endroit.
        Cet homme avait-t ’il conscience de ce à quoi il venait de condamner Chinone ?
        L’épéiste étudia les traits rogues du Rōnin un instant. -Non... pas "Rōnin", "Samouraï", puisqu'il avait un maître.-

        Assurément.

        Il resta de marbre quand l’autre l’effleura dans un mouvement vif qui le conduisit jusqu’à l’encadrure de la porte.
        À la seconde où le tueur bougea, Ganryu réagit comme une furie, sprintant dans sa direction pour tenter de l’intercepter. (vu sur Discord)

        Les deux silhouettes s’évaporèrent dans les couloirs, le laissant seul avec Chinone et le cadavre de Koga Rei.
        Sayonara ?
        Un rictus déforma légèrement ses traits fins.
        …oh non, pas encore. Nous nous reverrons bientôt.

        «  Rentrez chez vous. Notre mission est terminée.


        Il y avait de la folie dans les yeux de Chinone lorsqu’elle les braqua sur Urumi…
        …qui la fixa en retour d’un éclat froid et implacable, comme un oiseau de proie.

        « Au contraire… »


        Lui dit-t ’il en se détournant.
        Sa voix avait prise une tonalité rauque, et était aussi tranchante qu’un rasoir...

        « …elle ne fait que commencer. »


        …et les mots sonnèrent comme un glas alors qu’il passait le linteau de la porte pour se mettre sur les traces de Ganryu.

        La partie n’était pas encore jouée, il devait rejoindre son ami avant que ce dernier ne tombe sur le Gobi, resté en retrait dans les souterrains.

        Il était aisé de perdre la vie ici-bas.

        Alors qu’il se profilait dans les couloirs obscurs, la phrase de Kurai fit une dernière fois écho dans son âme.
        Tu me fais penser un peu à moi plus jeune. Mais je ne voudrais pas que tu prennes le même chemin…

        C'est peu probable.
        Lui opposa la voix du guerrier qui se réveillait.

        Récap:
        dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
        Tadakatsu Ganryu
        dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
        https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t587-tadakastu-ganryu-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t614-carnet-de-tadakatsu-ganryu
        Tadakatsu Ganryu
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        # Re: Aventure n°9 : Ruine Jeu 19 Jan - 17:05
        Aventure n°9 : Ruine

        Feat Chinone, Urumi et Rei


        Les doigts agiles de la kunoichi jujoujin finirent par trouver la petite serrure dans laquelle devait s’insérer la  clefs en métal noirci. La jonin au regard vermillon tourna alors la clef d’un geste sec. Le grincement des essieux du mécanismes se fit alors entendre et une tonne de poussière se souleva lors  son ouverture, avant que la dernière salle ne se dévoile enfin sous leurs yeux. Cette dernière ne faisait pas exception au reste du temple. Nos héros pouvaient deviner au premier coup d’œil que les lieux n’avaient pas été visités depuis bien longtemps.

        Du mobilier dont la couleur demeurait à peine perceptible sous l’épaisse pellicule grisâtre qui le recouvrait, décorait ce qui ressemblait à une sorte de vieux laboratoire. De la même façon que ses compagnons de route, Ganryu posa un œil intéressé sur les quelques lignes qui parcourraient un parchemin posé sur un bureau au centre de la pièce. Un sourcil surpris se dressa alors sur son front lorsque le message fit mention du peuple Ebisu. Bien qu’il ne soit pas versé dans l’étude de l’histoire, il avait déjà entendu ce nom dans la bouche des anciens de son village natal. De ce qu’il en savait, c’était le nom porté par le peuple à partir duquel fut fondé la première dynastie. Bien évidemment, il était impossible de savoir si ce mystérieux message avait bel et bien rapport avec une époque aussi lointaine. C’est pourquoi malgré sa surprise, notre colosse se garda de faire un commentaire à ce sujet. Après tout, l’endroit dans lequel l’escouade se trouvait avait beau être vieux, il ressemblait à un temple d’illuminés. Il était donc possible que l’auteur du message n’ait pas eu toute sa tête au moment d’écrire ces quelques lignes.

        Une porte entrouverte dans un coin attira tout à coup l’attention de Kurai. Et alors que l’escouade pénétrait dans cette dernière à la suite du samurai ébouriffé, Ganryu fut très surpris de constater que l’endroit ressemblait comme deux goûtes d’eau à la salle où lui et Chinone avaient trouvé la clef. Les murs étaient là aussi recouverts des mêmes canons à flamme que précédemment, et à l’image du piège précédent,  le mécanisme paraissait désactivé. Hormis un coffre où étaient entreposées deux vieilles armures adaptables, la pièce ne proposait pas grand-chose d’autre d’intéressant à se mettre sous la dent. Rei proposa alors à Urumi et au colosse de récupérer les deux protections. Après tout, cela tombait sous le sens. De tels accoutrements convenaient plus aux samurais seizanjins qu’aux shinobi de Jujou no Sato. Le colosse adressa alors un  signe de remerciement à l’attention du jeune genin, puis il attrapa l’armure dont le plastron était le plus grand. Il vérifia ensuite s’il pouvait l’ajuster à sa propre carrure, puis il se contenta de la revêtir sur le champs. Après tout, il valait mieux prévenir que guérir. Qui sait ce qui les attendait au tournant ?

        Une dernière porte située au fond de l’endroit semblait particulièrement susciter l’attention de Kurai. Annonçant au reste de la bande que le trésor qu’il convoitait se trouvait derrière, Chinone lui tendit alors la clef pour qu’il l’ouvre. Un dernier coffre trônait au milieu de cette pièce qui avait tout l’air d’être une sorte de « cache au trésor ». C’est à ce moment que le ronin sombre se lança dans un drôle de discours. Il ne connaissait donc pas ce qui l’attendait à l’intérieur de cette boite ? Cela voulait dire qu’il avait tout ce chemin, et combattu tous ces yokais, sans réellement savoir pourquoi ? Et ce en vertu des désirs d’un mystérieux maître ? Alors que nos héros touchaient au but, voilà que leur bon samaritain leur balançait tout un tas d’informations particulièrement vagues. Ce qui ne faisait que renforcer le sentiment de suspicion qu’éprouvait Ganryu à son égard. C’est alors que Kurai s’approcha du coffre, l’ouvrit lentement en ricanant, puis en extirpa ce qui ressemblait à une grosse écaille de serpent. A y regarder de plus près, l’artefact convoité par le samurai débraillé devait surement provenir d’un type de yokais particulier. Assez particulier du moins pour qu’il soit conservé dans un temple à l’allure millénaire. Kurai s’écarta ensuite, annonçant par la même occasion qu’il avait ce qu’il était venu chercher, pour que le reste de l’escouade mette la main sur les autres objets présents dans le coffre. Il s’agissait d’une paire de grosses gemmes rouges accompagnés d’un étrange liquide contenu dans un bocal. Tandis que Chinone prenait l’une des gemmes ainsi que le bocal, qui soit dit en passant serait analysé dans les laboratoire jujoujins, elle lança ensuite la seconde pierre précieuse vers Ganryu. Le colosse attrapa au vol la gemme avant de répondre à sa consœur jonin :

        - Très bien ! De toute façon, je ne pense pas que Seizan dispose d’une technologie assez développée pour identifier la nature des étranges cellules. Il se gratta le menton, puis plongea un regard sérieux dans celui de Chinone, prenant aussi un ton grave et mesuré. En revanche, quand vous aurez réussi à savoir de quoi il s’agit.  Je vous serait gréé de nous communiquer les résultats de vos recherches à notre quartier général par corbeau shinobi. Après tout, cette histoire implique nos deux villages, et la province d’Insen no Kuni est sous la juridiction seizanjin. Il ne cherchait pas à créer de conflit avec sa partenaire du jour, mais bel et bien à défendre les intérêts commun qui rassemblaient leur deux pays. Il tourna ensuite le regard en direction d’Urumi, puis il lui lança la petite pierre rougeoyante, que la samurai aux iris bleus nuits choppa au vol. Ganryu s’adressa ensuite à son jeune partenaire de l’Ao d’une voix légèrement blagueuse : Tiens Urumi ! Il vaut mieux que ça soit toi qui garde ce truc. Il se gratta le nez avec un air un peu gêné sur la goule : Je me connais ! A tous les coups je risque de perdre ce cailloux si je le garde… Puis alors que leur épopée semblait toucher à leur fin. Le colosse se retourna vers Kurai avant de commencer à lui demander d’une voix presque légèrement agressive. Quand à vous Kurai, Il est temps de nous dire pour’…

        *Slassh*

        Aventure n°9 : Ruine - Page 3 FL4i_O-WQAg3WHW

        Qu’est-ce que?!

        Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que ses doutes se concrétisaient sous son œil unique. Tous ici n’avaient rien vu venir ! Un bruit cristallin de katana  fendit l’air, puis du sang commença à se répandre au sol, les laissant tous les trois médusés l’espace de quelques secondes. Pendant que nos héros avaient leur attention portée sur le contenu du trésor, Kurai venait de perforer le corps de Rei en traître. Un sourire sadique animait ses traits, tandis qu’il accompagnait son geste d’une phrase qui ne faisait ni-queue-ni-tête pour Ganryu. C’est alors que l’homme retira sa lame des entrailles du pauvre Rei avant de tout de suite s’écarter du groupe. Il était tellement sous le choc, que les jambes de notre colosse refusèrent de bouger sur l’instant. Puis alors que Kurai leur lançait son dernier avertissement, l’effroi que Ganryu pouvait lire sur le visage de la kunoïchi au regard carmin le sortait de sa torpeur. Il lança alors un regard emplie de haine vers Kurai avant de s’écrier:

        - Reviens ici espèce de lâche !!!!

        Tandis que l’assassin avait déjà mis pas mal de distance entre eux en prenant la direction de la sortie. Ganryu dégaina sa dragon-slayer de son fourreau, puis d’un geste puissant mais peu précis, il la lança de toutes ses force en direction du fuyard. Hélas pour notre colosse, la lame couleur d’ébène se planta dans le mur de roche à coté de Kurai. Il faut dire qu’avec le poids de son épée, il ne fallait pas s’attendre à une grande précision ! Pourtant, Ganryu ne comptait pas abandonner ! Et tandis qu’il voyait le samurai ébouriffé tourner dans un couloir sombre, il se lançait à sa poursuite à grandes enjambées. Là encore, sa carrure et sa lenteur le désavantagèrent bien vite ! D’autant qu’en forçant sur ses appuis, l’afflux sanguin dans ses cuisses faisait se rouvrir sa blessure à la cuisse. Kurai lui jeta alors un regard, toujours accompagné du même sourire avant de s’élancer dans un énième passage. C’est à ce moment précis que Ganryu comprit qu’il n’arriverait pas à le rattraper. Cela se confirma d’ailleurs quand une fois arrivée à hauteur d’un petit carrefour, toute traces de Kurai avaient disparues… Contemplant son propre échec, Ganryu envoya un violent coup de poing dans le mur à coté de lui. Il prit alors une puissante inspiration avant de hurler à plein poumons :

        Aventure n°9 : Ruine - Page 3 __guts_berserk_drawn_by_shu_mai__4893990582896e6b96b09e4c997d914f

        - Tu ne t’en sortiras pas comme ça Gekirin Kurai ! On te retrouvera et tu paieras ! J’en fais le serment !!!

        Il pensait chaque mot de ce qu’il disait, mais au fond cela ne suffisait pas à lui donner du baume au cœur. L’image de la mort de Rei resterait gravée dans sa mémoire à jamais. S’ajoutant à sa macabre liste des personnes dont il se devait de venger l’honneur. Et tandis qu’il rebroussait chemin en boitant, il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir coupable. Depuis le début il s’était méfié de Kurai comme la peste. Pourtant par peur, ou par aveux d’impuissance, il l’avait aidé ! Comment avait-il pu être assez bête pour tomber dans le panneau.  Il avait comme pressentit que quelque chose allait arriver, mais il s’était contenté de suivre le mouvement. Quel piètre capitaine ! Sur l’instant, il ressentait autant de dégoût pour Kurai, que pour lui même. Bien qu’il ne fasse pas partie de son entourage proche, la mort du ninja androgyne retentissait comme une profonde injustice dans son esprit, alliée à un sentiment d’échec cuisant. Si ça avait été Urumi à la place de Rei, qui sait dans quelle limbes son âme se serait à nouveau noyée…

        Quand il arriva à hauteur de l’entrée de la salle, il récupéra sa dragon -slayer plantée dans la roche. Urumi se tenait debout, aux coté de Chinone. Le corps de Rei, dont la tête était posée sur les genous de sa capitaine, était quand à lui déjà froid. Bien qu’il n’avait pas assisté aux derniers instants du malheureux, Ganryu pouvait sentir toute la peine de la jeune femme aux cheveux d’or. Quand il arriva à leurs hauteurs, Chinone leur soma froidement de rentrer chez eux. Il n’y avait rien de surprenant dans son attitude. Il était évident que son coeur venait d’être brisé. Elle allait avoir besoin de temps, et ce n’étaient surement pas nos deux samurais qui allaient réussir à lui remonter le moral. C’est pourquoi Ganryu se contenta d’une révérence silencieuse pendant qu’elle prenait la direction de la sortie, en portant la dépouille de son élève. Il n’avait pas besoin d’en rajouter, car finalement Urumi avait tout dit. Leur mission ne venait « que de commencer », et il était clair qu’ils étaient amenés à se revoir un jour. Ganryu posa alors un regard calme mais empli d’une certaine tristesse sur Urumi. Sa voix était posée, mais sombre :

        - Elle a raison… Rentrons à Seizan. Je dois voir Eizen au plus vite…

        Les colosse rebroussa alors chemin, gardant en tête la perspective d’un avenir plus qu’incertain. Il ne fallait pas traîner en route. Son cœur était gros, mais sa raison l’empêchait d’exploser. Malgré ce goût amer qu’il gardait à la suite de cette aventure, il fallait garder la tête froide. Il le savait, cet évènement à Insen no Kuni marquait sûrement le tournant d’un profond changement à venir pour le royaume. Ce n’était pas le moment de flancher.
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