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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Chuunin de Jujou / Totei dans le Kamisuuhai
    Hasegawa Yui
    Chuunin de Jujou / Totei dans le Kamisuuhai
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    Hasegawa Yui
    Une rose dans la bouche (PV Yui)  - Page 2 0uof MESSAGES : 205
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    Inventaire

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    Une rose dans la bouche
    Avec Kunao Fumiri ─ Insen no Kuni- Village de Beppu─ Hiver de l'an 805

    Un battement de cœur, plus fort que les précédents, son rythme parut même accéléré un bref instant. Un étrange frisson, né, pour sûr, du contact de la main de Kunao lorsqu'il se saisit délicatement de la sienne. Même la naïveté ne pouvait laisser planer le doute sur la raison de l'énigmatique émoi qu'elle éprouvait. Cela venait de lui. Ce n'était pas l'eau, ce n'étaient pas les bains, ce n'était pas cette si inconvenante situation. C'était ce geste affectueux. Cette main rugueuse, marque du travail acharné des entrainements du seizanjin, était porteuse de la plus délicate et douce des intentions. Bien évidemment, Yui rougit immédiatement alors que son regard se plongea dans celui de Kunao.

    Il lui fut impossible de s'en détacher, comme si elle eut été capturée tandis qu'elle l'écoutait, lui, ce samuraï d'un autre pays lui tenir un discours si rassurant, si aimable, si gentil. La jeune femme savait qu'au cours de sa vie - si on omettait les malheurs qui finissaient par survenir - elle avait eut la chance de croiser la route de bonnes personnes, certaines sévères, certaines douces, mais toujours bienveillantes - ou en apparence.  Chaque mot que prononçait le jeune homme, la convainquant de la préciosité de ses connaissances, était un baume au cœur. L'utilité, la rareté, la gratitude. Il semblait ne pas manquer d'argument élogieux pour ceux qui empruntaient la même route que Yui dans la voie médicale.

    Mais alors qu'il tentait de lui offrir toutes les raisons du monde pour oublier ses inquiétudes et balayer ses doutes, il se rapprocha d'elle et se confia un peu plus sur lui. Cette proximité qui réduisait ainsi la distance qu'ils avaient jusque-là maintenue, et cette main qui se resserrait un peu sur la sienne, ne manqua pas de troubler un peu plus la jeune femme. Son cœur battait la chamade et elle était heureuse dans le même temps, heureuse d'avoir rencontré un garçon si charmant qui savait trouver les mots.

    " Vous le pensez vraiment ?  "

    Précieuse. Cela pouvait paraître ridicule, mais c'était la première fois que l'on lui accordait un tel qualificatif dans le sens le plus affectueux du monde. Sa grand-mère, dont elle était la seule petite-fille, ne lui avait jamais tenu de tel discours, si ce n'était lorsqu'elle croisait son regard. Oh, ce n'était pas pour elle, mais uniquement parce qu'elle avait les mêmes yeux que son père, ce fils qu'elle avait tant aimés et perdu si jeune. Tout le reste était dénaturé, car elle ressemblait à la peu honorable épouse qui fut la sienne, femme dont la faiblesse l'avait précipité dans la mort et la honte.

    Tandis que le regard de Yui brillait, ce fut à ce moment-là que le garçon s'approcha, sans timidité, pour poser ses lèvres sur les siennes. L'élégante Hasegawa se raidit sous la surprise, son cœur s'emballa, mais toute la tension disparut brutalement quand elle prit toute la mesure de ce tendre contact. Pourquoi avait-il fait cela ? Que voulait-il lui montrer ? Oh, elle crut le comprendre, comprendre que les mots avaient ses limites et que ce seul geste pouvait peut-être exprimer ce qu'il éprouvait. Lui était-elle donc devenue précieuse, véritablement ? Ou bien devait-elle voir dans cette manifestation, un désir biologique renforcé par à la fois le confort de l'instant, les quelques verres plus tôt et la nudité dans laquelle les deux jeunes gens se retrouvaient ? Quelque fut la raison, il y avait une chose vraie : il s'agissait de son tout premier baiser, et elle trouva fascinant d'apprendre tout ce qui naissait en elle à cet instant, et tout l'étrange regret qui la gagna quand il recula, le visage fautif, de s'être ainsi abandonné.

    Les yeux grands ouverts et étonnés, la main de Yui vint se poser sur sa propre bouche comme si elle venait de faire une découverte surprenante. Kunao, lui tournait le dos, penaud, visiblement embarrassé. Quelle était cette étrange chaleur et cette boule dans son ventre ? Quelle était ce frissonnement si agréable ? Il n'y avait qu'une seule façon de le savoir.  

    " Kunao-san...  "

    La main délicate de la jujouin se posa sur l'épaule du samurai, lui intimant ainsi de se tourner pour la regarder. Mais dès qu'il le fit, elle ne lui laissa nullement le temps de dire quoique ce soit, qu'elle vint à son tour l'embrasser. Elle voulait renouveler cette expérience, en saisir le sens, et comprendre ce qu'elle éprouvait pour la première fois. Il y avait des choses que l'on ne pouvait apprendre dans les livres, il fallait les vivre. Celui-là en était une. Elle profita pour en prolonger le moment, et qu'il fut moins bref que celui que le seizanjin lui avait volé. Toutefois, il vint évidemment l'instant où elle recula à son tour, mais elle souriait, les joues un peu rouges, mais avec une expression de joie retrouvée.

    " Vous êtes l'homme le plus fascinant que je n'ai jamais rencontré, Kunao-san. Ce moment me sera précieux.  "

    Yui se mit à glousser, contente de son effet, mais aussi sincère. Sa curiosité n'aurait jamais pu être aussi bien louée que lors de cette soirée.

    CEYLAN



    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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      Objet: - Armure de fer ★★ - Un katana simple ★. - Un Katana Télescopique - Tantô ★ - Yakusha 訳者 (litt. Traducteur) - Miroir de Reset - Bois d'eden
    Une rose dans la bouche
    Avec Yui ─ Province des sources chaudes ─ Hiver 805


    Si ma vie avait été bien remplie en combat et en entraînement, mais également en tristesse malheureusement… Je n’avais que peu connu la tendresse et l’amour. C’était l’âge qui voulait ça ? Pas vraiment. Dans un environnement aussi cloisonné que la caserne où j’avais passé mes premières années en tant qu’enfant puis adolescent, il n’y avait pas la place pour le babillage qui faisait les premiers jeux et donc surement pas l’inertie pour créer l’amour.
    Effectivement, j’avais côtoyé des filles durant ma formation : Les samouraïs n’étaient pas que masculin et j’avais coexisté avec des garçons qui se révélaient, des années plus tard, être de belles femmes en devenir…

    Mais rien, absolument rien, ne m’avait préparé à cet instant.

    Mon seul contact avec ce sentiment étrange, fascinant, sirupeux comme un sirop sucré, c’était l’image de ma mère qui me le révélait : La figure maternelle était-ce que j’approchais le plus de Yui ? Il ne fallait pas confondre les choses et à partir de ce baiser dans le bain, je savais qu’à côté de ma génitrice allait trôner les cheveux et le visage de la belle Hasegawa.

    L’adolescence était le temps des expériences et j’avais un peu tardé avec tout cela… La rigueur du Bushido n’aspirait pas aux jeux amoureux, ni aux expériences dans les tavernes ou les maisons de passes. Il fallait donc saisir cet instant étrange de la présence féminine, quitte à forcer un peu les choses avec le charme et le charisme… Qui aurait pu penser que mon séjour dans le village thermal allait se conclure ainsi ? En tout cas, pas moi. Le baiser volé dans un moment de faiblesse de la genin de Jujou fut, pour moi, un état de grâce unique en son genre : C’était bon, mais je n’arrivais pas à mettre le doigt sur le pourquoi du comment. Les lèvres de la demoiselle ? Le cadre de tout cela ? Ou bien la nuit apportait-elle quelques vertus à la scène ? Un bref instant, en décollant mon visage du sien, je me mis à douter de la légitimité de mon geste… C’était un peu forcé, non ? Peut-être qu’elle n’en voulait pas !

    “Je ne comprends pas pourquoi j’ai fait ça.”


    Une envie formidable qui m’avait poussé, malgré moi… Comme si, comme ma lame, ma bouche avait suivi une volonté propre pour mon bien. Et quel bien ! Je tremblais encore de l’excitation du mouvement et les flashs s’engrangeait, précieux et fidèles, pour que les prochains jours soient remplis de cette image. Seulement, subsistait la volonté de l’autre et en lui tournant le dos, je me retrouvais bien penaud à craindre du futur de cette scène presque idyllique. Une petite voix surgit et je me surpris à tendre l’oreille pour soutenir si oui ou non, elle avait apprécié… Mon nom, prononcé lentement, comme surprise elle aussi et c'était bien normal !  Nous étions tous deux victimes d’une magie qui nous dépassait… Sa main toucha mon épaule et en me retournant, craintif comme un chiot, je sentis de nouveau le contact chaud de ces lèvres sur les miennes.

    Un juste retour, comme une promesse ou un pardon illustré par l’explosion de saveur, de bonheur, de chaleur… Elle l’acceptait, elle le voulait. Un soulagement intense vint relaxer tous mes muscles et je pus enfin apprécier pour sa juste valeur le baiser échangé. Ce fut plus lent, meilleur ainsi, mais le malheur arriva bien vite quand elle se décolla… Pour respirer ? J’aurai pu respirer son air des jours durant ! Très vite, je saisis la joie plaquée sur ses joues et, suivant le mouvement de ses lèvres en espérant, prochainement, en rencontrer une nouvelle fois l’ouverture, je perçus son discours : Un homme fascinant ? Je ne me sentais pas ainsi, mais la mention du moment précieux m’alerta bien plus sur le caractère partagé de cette aventure thermale. Si mon baiser avait été égoïste, le sien était partageur au possible.

    - Vous le pensez vraiment ? Imitant sans le vouloir sa propre phrase, précédemment, je me retrouvais un peu bête en devenant, à mon tour, l’individu hésitant du duo alors que j’étais le support inconditionnel. Je…

    Je n’arrivais pas à en dire plus… La voie du guerrier faisait primer un certain stoïcisme, pour arriver au paradis et avoir grâce face à Hachiman. Seulement, ici, je me plaisais dans les plis du romantisme et d’un certain érotisme… Le bain délié pas mal de langues et surtout les corps fiévreux, découvert ainsi en toute innocence. Je me sentais différent d’il y a quelques heures, comme libéré d’un poids énorme… Peut-être aussi que je me connaissais mieux. Pour un garçon comme moi qui avait toujours vécu dans une certaine rigueur, dans un contrôle de soi demandé par sa caste, d’ainsi me laisser aller dans d’autres scènes, d’autres actes, d’autres pièces théâtrales, c’était réconfortant et je me retrouvais à me confier, plus pour me découvrir que pour apporter une couverture rassurante sur les épaules de la belle ingénue près de moi.

    - Je me suis toujours demandé quel était notre rôle, notre place dans le monde. L’armée, la vie civile, le commerce… C’est quelque chose qu’on a créé pour nous et auquel on nous met comme par défaut, mais sûrement qu’il y a une vraie nature à toute chose. Si je n’étais pas samouraï à Seizan, je serais encore moi et c’est cette vérité que je cherche parmi toutes les vérités qu’on me propose… Ma place, ma juste place parmi toutes ces places auquel on me balance comme si c’était normal. Chuunin trop jeune, j’avais dû inventer mon devoir, mon assurance, ma responsabilité. Et je dois dire que… Oui, ce moment est précieux, parce que je me sens à ma place.

    Doux adolescent qui se laisse alanguir par quelques baisers, devant cette phrase aux accents cryptiques et romantiques, je m’approchais de Yui pour laisser ma bouche reprendre son dû… Gourmand ? Un peu, peut-être trop. On se laissait vite envahir par le bonheur, par ce trop-plein de quelque chose qui ne laissait en fin de compte qu’une envie cosmique.

    Le désir.

    Ainsi, mes mains se risquèrent sous la surface de l’eau chaude à effleurer un bout de hanche… Introduction propice à plus de rapprochement puisque l’ambiance chaude favorisait les expériences, la curiosité… Le refus ?
    CEYLAN



    Chuunin de Jujou / Totei dans le Kamisuuhai
    Hasegawa Yui
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    L'audace de cet instant, Yui n'en avait nullement honte. Oh, elle savait pertinamment que cela n'était en rien digne d'une femme de son rang, mais elle n'avait à ce moment-là ni chaperon, ni regard qui pourrait la juger de se laisser un peu aller en étant en proie à ses émotions. Bien que la jeune femme avait connu de bonnes personnes tout au long de sa vie - ainsi que malheureusement des mauvaises - elle n'avait jamais ressenti ce qu'elle éprouvait là avec quiconque. Kunao était donc une première à ses yeux, une première découverte de ce à quoi pouvait ressembler un élan amoureux.

    Et dire que l'on avait eu de cesse de lui dire que ce n'était qu'une chose inutile, sans intérêt. Une noble dame n'avait pas besoin d'aimer son futur époux quand il était question de devoir. Une noble dame devait se contenter de ce qu'elle avait, de garder la tête haute, de ne pas faire honte à son nom et à sa famille. Une noble dame devait savoir se taire et ne pas poser de question. Une noble dame devait se soumettre à l'étiquette et aux besoins de son mari. Une noble dame n'avait pas besoin d'apprendre plus que nécessaire. Une noble dame devait être belle et se taire.

    C'était tout ce qu'elle n'était pas, et pourtant tout ce qu'elle devait être. Et si ce jour malheureux devait arriver, ce jour où le devoir se rappellerait à elle et qu'elle devait devenir une autre, alors elle devait profiter pour emmagasiner le plus d'expérience, le plus de savoir, le plus de tout ce qui lui serait un jour interdit afin de n'avoir que peu de regret ou bien moindre en tout cas. Alors pourquoi se retenir un tendre baiser ? Et quelle joie de ressentir la réciprocité de ce sentiment. Oh tout cela était bien jeune, frais et exalté par la découverte de nouvelle émotion. Cela était même un peu fou à considérer et imaginer. Cependant, tout semblait si naturel. Le destin ? Était-ce Tsukuyomi-sama qui avait guidé la jeune femme cette nuit-là jusqu'à lui ? Cela lui parut si peu important sur l'instant alors qu'elle cherchait à comprendre la nature des nombreux frissons qui la parcourraient.

    Mais si ces pensées étaient troublées, elle savait toutefois conserver un pied un peu à terre, assez pour sourire et glousser un peu face à l'effet miroir de la réponse du seizanjin.

    " Bien sûr que je le pense, Kunao-san. Je pense même que vous valez bien mieux que ce que vous pensez de vous-même.  "

    Un courageux samuraï, téméraire, charmant, amusant et beau garçon. Il avait su trouver les mots pour la réconforter, il se montrait patient, il lui laissait poser toutes les questions qu'elle voulait et ne s'en fâchait pas. Il était une véritable perle rare pour une jeune femme comme elle. Et lorsqu'il exprima ses pensées, lorsque lui aussi expliqua que l'instant lui était aussi précieux qu'elle, le sourire de Yui s'étira de plus belle et ses joues rougirent quand il indiqua qu'il lui semblait avoir trouvé sa place. Cela lui parut d'un tel romantisme qu'elle ne pouvait que s'émouvoir de telles paroles. Il venait de toucher une corde sensible, celle de trouver quelqu'un qui croyait en elle et qui n'avait pas de mauvaises intentions à son encontre.

    " Je pense ressentir la même chose, Kunao-san. "

    La douce Hasegawa ne s'était pas sentie aussi bien depuis longtemps, à croire qu'il y avait en ses bains des vertus plus miraculeuses encore que celles qu'on leur accordait. Ce fut donc très naturellement qu'elle s'abandonna une nouvelle fois sous le baiser du seizanjin qui paraissait toujours faire preuve de délicatesse. Ce fut une explosion de sensation, de douceur et d'envie, et d'inconnus. Sentir le jeune homme si proche d'elle lui donnait des papillons dans le ventre, et quand elle crut sentir sa main l'effleurer, un nouveau frisson naquit dans le bas de son dos. Curieusement, elle n'avait pas peur, pas peur de ce que cela pourrait signifier, mais...  Elle s'interrompit quelques instants, posant son front contre le sien et le regardant droit dans les yeux.

    " Kunao-san, j'espère que vous ne me jugerez pas trop sévèrement mais... je...  "

    Le visage de la jeune femme devint rouge, plus rouge encore que quelques instants plutôt.

    " Je... je ne sais pas trop... enfin disons que je ne dois pas... enfin... "

    Elle tentait maladroitement de lui faire comprendre qu'il ne serait pas décent d'aller trop loin ou trop vite... même si techniquement, à la vue de la situation et du lieu, il était aisé de penser qu'une barrière avait été déjà franchie.

    " ... Je souhaite passer le reste de la soirée avec vous mais... il ne faut pas... enfin, vous voyez... "

    Yui ne put s'empêcher de prendre un air plus penaud, se mordant la lèvre de peur de l'offusquer. Elle ne voulait pas qu'il pensa qu'elle se jouait de lui, qu'elle l'appréciait véritablement et qu'il était fort à constater que si sa raison avait été absente... Yui serait victime de beaucoup plus de curiosité.

    CEYLAN



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    Le feu était un élément fragile, il fallait le nourrir, le laisser exploser dans un déchainement infernal et corrupteur... Contenir ainsi la flamme, c'était la tuer à petit feu. Un bref instant, je crus voir le brasier entonner un beau chant au milieu du bain, mais ma main resta sur la hanche de la belle alors que son front se collait au mien dans une insistance vague : Aller plus loin était possible, mais elle ne le voulait pas tout de suite.

    Quelque chose bloquait et je restais immobile, essayant de calmer ce déchainement intérieur qui n'appelait qu'à consommer l'audace et la joie de la demoiselle. Le baiser était interrompu, et elle m'expliquait qu'il ne fallait pas... Que c'était trop rapide ? Inconvenant ? Fermant les yeux, je comprenais ses arguments, mais cela me faisait un peu mal. Soupirant pour évacuer cette énergie désormais inutile, je me montrais vaincu à la raison de la Hasegawa :

    - Vous avez raison, il est tôt et brusquer ainsi les choses n'en feraient que corrompre la source. Enlevant ma main, je décollais le reste de mon corps en étant très prudent sur les membres sous la surface qui pouvaient provoquer pas mal de gène.

    Il était vrai qu'à ce moment-là, j'affichais quelque chose en plus si je me levais. Continuant à soupirer, je revenais à ma place pour calmer autant mon palpitant que le reste. Je me retrouvais ainsi un peu bête, sans aucune idée sur comment continuer cette scène qui était passé d'un tendre romantisme à une intense furie, pour ensuite retomber comme un soufflet percé...

    - Je vous demande de m'excuser si j'ai été trop entreprenant, il est parfois difficile de s'arrêter quand... Cette phrase, elle, je savais l'arrêter car je n'arrivais pas à exprimer à haute voix l'amplitude du fait, du désir, de la passion qui avait à peine été communiqué dans le bain. Bref, vous avez compris. Cherchant à reprendre un peu de contenance dans une toux sèche, mal à l'aise, je pressais mes mains contre mes cuisses comme si elles étaient moites.

    Réaction purement fictive puisque dans l'eau, nulle place pour la transpiration. Pour occuper mon esprit, j'essayais un vieux truc pour calmer les tensions en bas : Retenir ma respiration pendant quelques secondes, histoire que le flux s'estompe... C'était peut-être aussi la déconcentration qui provoquait la fin prématurée, mais ce n'était pas le moment de réfléchir au pourquoi du comment.

    "Je suis trop bête."

    Je m'en voulais pas mal, mais le mal était fait et on ne pouvait que payer les pots cassés... Cependant, mon acte n'avait subi qu'un refus poli, prémisse à de la nouveauté plus tard. Elle ne se sentait pas prête actuellement et plus les secondes s'écoulaient, plus j'arrivais à réfléchir posément, signe que mon activité vasculaire revenait à la normale pour irriguer mon cerveau.

    - Hmm... Et si nous sortions ? Je pense que le cadre de ce bain est plus dangereux qu'autre chose actuellement ! Ricanant, je baissais les yeux pour capter, sous la surface, si j'étais en sécurité en me levant... Pas encore, mais je comptais bien attendre encore un peu pour limiter les dégâts. Promis, je garderai mes mains et mes yeux loin de vous pour ne pas vous gêner !

    J'étais un garçon poli, encore bien émoustillé et qui, malgré les paroles, voulait bel et bien poser les yeux sur le fruit défendu devant lui...

    CEYLAN



    Chuunin de Jujou / Totei dans le Kamisuuhai
    Hasegawa Yui
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    Si le moment était délicieux, si une certaine forme de romantisme palpitait dans l'air au même rythme que le cœur de la demoiselle, Yui se laissa guider par la raison et la prudence, celle de son éducation et des convenances. Aller plus loin ne lui était pas permis, même si elle était la seule à se placer cette barrière. Nul précepteur ou aîné ne viendrait la sermonner, mais tout était déjà dans sa tête, marteler depuis des années. Peut-être avait-elle aussi peur, inconsciemment, des conséquences. Sûrement, désirait-elle mieux connaître le samuraï avant d'envisager un don de soi aussi important. Après tout, ce n'était que le début de leur idylle, idylle dont ils n'avaient sans nul doute aucune idée du chemin.

    Contrairement à ce qu'elle laissait à imaginer, et malgré son manque d'expérience, elle savait pertinemment que de nombreuses jeunes filles pouvaient se faire duper pour simplement un bonheur de quelques instants. Est-ce que le seizanjin était de ce genre de malotru ? Elle ne le croyait pas. Il ne lui semblait pas envisageable qu'il eut pu lui mentir, d'autant plus qu'il respecta son souhait, même si elle avait entrevu dans son regard une forme de déception.

    Repoussant ses cheveux derrières ses oreilles et prenant une moue toujours désolée, Yui tenta toutefois de conserver son sourire et chercha à rassurer le jeune homme en précisent qu'il n'était en rien un problème et que la réciprocité de leur désir était identique.

    " Ne vous méprenez pas Kunao-san. Vous me plaisez beaucoup. Vraiment beaucoup. Mais il s'avère que je n'ai pas... disons... ce genre d'expérience. "

    Les joues de la jeune femme rougirent.

    " Mon éducation ne me permet pas de dépasser une certaine... ligne de non retour. "

    C'était là sans nul doute la plus grande différence entre les hommes et les femmes. Si ces messieurs pouvaient s'adonner à certains plaisirs sans aucune difficulté, une jeune femme était beaucoup plus sévèrement jugée, surtout lorsqu'elle était éduquée. Et contrairement à la gent masculine, il était aisé de savoir qu'une femme avait fauté.

    Le regret de la douce Hasegawa était grand lorsqu'il s'écarta, emportant avec lui toute sa chaleur qui lui avait paru bien plus agréable que celle de la source thermale. C'était à elle, à présent, de soupirer de dépit.

    " Ne vous excusez pas, vous n'avez rien fait de mal. Loin de là. Je suis toute aussi frustrée que vous, vous savez. Et puis, cela ne change rien du tout à l'image que j'ai de vous, Kunao-san. Je vous trouve toujours aussi adorable. "

    La jujoujin se montrait sincère et ne voulait pas que Kunao ne se remit trop en question. Elle savait que la faute lui incombait tout aussi bien. Dirigeant son regard vers lui, elle afficha alors un petit sourire, prouvant que tout allait bien et qu'il n'y avait aucun malaise à ses yeux. À vrai dire, il était même plus préférable de s'amuser de la situation et de leur débordement dès plus naturel lorsque deux êtres se plaisaient.

    Et puis, finalement, le seizanjin se montra encore plus raisonnable que la belle, proposant alors de quitter la douceur des eaux des bains pour le confort de leurs vêtements moins tentateur.

    " Haha! Vous avez raison. Montrons-nous un peu plus sage. Attendons-nous dehors si l'un de nous se montre plus rapide. "

    Tout sourire et plutôt heureuse, Yui en oubliait presque ses complexes, sans se soucier si le jeune homme tiendrait parole en ce qui concernait de possibles œillades. Ainsi, elle nagea de l'autre côté du bassin pour sortir de l'eau et récupérer sa serviette, sans imaginer un seul instant, que les cicatrices qui zébraient son dos pouvaient être vu. Certaines anciennes, certaines qui ne devaient pas avoir plus que quelques années. Il était difficile de savoir s'ils s'agissaient de marques de griffures ou bien les marques d'une punition trop sévère par fouet et martinet. Peut-être même était-ce un peu des deux, qui savaient ? Mais bien vite ses longs cheveux dissimulèrent le tout, ainsi qu'une large serviette afin qu'elle ne disparut dans les vestiaires des femmes. Une fois là-bas, elle se dépêcha de se sécher et se vêtir, bien plus rapidement qu'elle ne l'avait fait dans le sens inverse. Elle profita même des quelques minutes d'avance qu'elle pouvait avoir sur Kunao pour demander un bout de papier à la femme d'accueil et attendre le jeune homme dehors.

    Lorsqu'elle le retrouva, Yui afficha toujours son beau sourire plein de gaité et glissa subitement une note dans la poche du seizanjin, non sans apporter quelques explications.

    " Je vous ai noté une adresse à laquelle vous pourrez m'écrire si leur cœur vous en dit. Vous pourrez ainsi me raconter vos aventures et me donner de vos nouvelles quand nous nous séparerons, mais en attendant... "

    La douce Hasegawa se plaça à ses côtés, lui prenant la main.

    " ... me permettrez-vous de profiter encore un peu de vous ? "

    Elle espérait qu'il ne fut pas trop tard, même si ce n'était que pour quelques minutes.

    CEYLAN



    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
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    Une rose dans la bouche
    Avec Yui ─ Province des sources chaudes ─ Hiver 805



    "Hmm ?"

    Malheureusement, l'instinct masculin était plus fort que la politesse romantique : Si j'appréciais Yui, mes yeux ne purent s'empêcher de se porter sur elle une fois qu'elle fut sortie de l'eau. Bien entendu, je ne pensais pas tomber sur l'adret, mais ce que je vis dans son dos calma tout de suite mes ardeurs.
    Bien que magnifique, elle demeurait un soldat de l'armée de l'empereur et les marques, griffures ou lacérations, raisonné chez elle comme une histoire alternative qu'elle avait tu jusqu'à présent. Si j'avais mon lot, également, de cicatrice, la position spéciale des siennes m'interloquaient pas mal... Le dos, c'était une attaque en traitre ? Peu le temps d'examiner tout ça, car sa couverture capillaire vint dissimuler le tout et, sans un remords, je ne pus profiter du paysage de plus bas. Très vite, je revins sur ma contemplation de la surface de l'eau, ponctué par le bruit de ses pas sur la pierre. Elle rentrait à son vestiaire.

    C'était lié aux souvenirs qu'elle préférait enfouir ? Si ma première idée fut une attaque de Yokai ou de bandit, l'idée que cela soit une blessure plus intime, de son enfance, arriva bien assez tôt et je ne tardais pas à me jeter moi-même dans mes vestiaires pour remettre ma tenue de samouraï et laisser derrière moi cet épisode torride, dans les bains.
    Je ne devais pas m'inquiéter pour la Hasegawa, elle avait l'air d'aller très bien et le plus précieux était qu'elle ne soit pas victime de blessures émotionnelles ou psychologiques par ces sévices. Cependant, je ne connaissais pas assez d'elle pour pouvoir définir si oui ou non, c'était le cas, ainsi, je ne pouvais que supputer et cette réflexion m'occupa dans mon rhabillement. Retrouvant mon katana, je soupirai devant cette sensation de retrouver un vieil ami... À ma ceinture, son poids était rassurant. je m'amusai un instant à l'imaginer râler de l'avoir ainsi abandonné pour une autre étreinte.

    On vivait par la lame, après tout.

    Sortant, je vis la belle m'attendre et je me rapprochais rapidement d'elle : Elle avait un bout de papier qu'elle me confia assez vite, m'expliquant que c'était une adresse postale pour pouvoir communiquer après cette rencontre. Dans tout ce remue-ménage, je n'avais pas imaginé le futur de tout ça. Elle était de Jujou, j'étais de Seizan. Une bonne semaine de route nous séparait et notre travail n'étaient pas du genre pépère, ainsi, c'était le genre de lien qu'il fallait tisser par des lettres... Un aspect qui me fit longuement réfléchir devant le papier disposé dans ma paume. Je voulus parler, mais elle attrapa bien vite mon bras : La soirée n'était pas finie et si bien des péripéties étaient déjà derrière nous, il y avait encore des choses qu'il restait à dire.

    - Bien entendu, on ne va pas se quitter comme ça ! Cependant, puisqu'on sortait avec un autre genre de relation qu'à l'arrivée, je me surpris à enlever les bras de Yui d'autour du mien pour lui prendre l'une de ses mimines.

    Un signe presque nonchalant, mais qui chez moi amenait déjà un certain malaise, comme si ma paume n'était pas vraiment faite pour contenir quelque chose d'aussi fragile...
    J'avais passé ma vie à tenir une arme : le combat, la guerre, le sang... C'était mon quotidien, mon métier, mais ce soir-là, je pouvais mettre un peu de côté cet aspect professionnel pour pousser le personnel plus loin, plus haut. J'étais amoureux ? Je n'en savais rien, on ne le savait jamais vraiment... En tout cas, si le contact chaud de sa main me paraissait étrange, je ne comptais pas échanger cette scène, pour tout les ryos du monde.

    - Je suis heureux qu'on ne soit pas sortis de ce bain tout fripé à cause de l'eau. Ricanant un instant, je repris un peu mon sérieux. En vérité, c'était une soirée spéciale... Comment imaginer tout à l'heure tout ceci ?
    CEYLAN



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    Hasegawa Yui
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    L'enthousiasme de Yui semblait indéfectible. Alors qu'elle s'était saisie du bras de Kunao dans un geste plutôt spontané, elle crut mal faire quand ce dernier se retira... avant de lui prendre la main dans la sienne. Il n'en fallut pas plus pour que le sourire de la jeune femme ne resplendisse. Ce n'était pas anodin, pas pour elle qui voyait en cela non seulement une attention affectueuse, mais aussi réconfortante. Qu'il était agréable de sentir la main d'un guerrier dans la sienne, une force tranquille et délicate qui avait la vertu de la faire sentir un peu spéciale.

    "  Je suis heureuse de voir que nous sommes sur la même longueur d'onde, Kunao-san.  "

    Les doigts de la jeune femme se serrèrent naturellement un peu plus sur celle de son partenaire, toujours munie de son expression joyeuse. Oui, elle aimait bien lui tenir la main, aussi anodin que cela pouvait paraître pour les badauds curieux. Alors que le seizanjin se perdit à faire une petite blague, il soulevait un point qui, il était vrai, était source de bien des curiosités.

    "  Il est juste que le déroulement de cette soirée fut tout à fait singulier. Je ne pensais ni faire une telle rencontre, ni m'amuser autant. "

    Peut-être que le premier point était indubitablement le plus curieux. Bien que la spontanéité de la jeune femme ne manquait pas de surprendre, qu'elle se laissa ou plutôt s'abandonna aussi aisément à ses émotions et ses sentiments sortaient bien évidemment de l'ordinaire. Ce n'était clairement pas digne d'une femme de la bonne société qui se devait d'être toujours dans la retenue. Elle ne comptait plus les nombres de coups de règles qu'elle reçut sur les doigts à chaque fois qu'elle dépassait les limites. Mais voilà, elle ne possédait plus aucun garde-fou, elle était libre de ses choix et de ses erreurs.

    Les joues un peu rouges, Yui baissa la tête légèrement penaude. Il y avait un point qu'elle voulait tout de même éclaircir avec le jeune homme.

    "  Je dois vous avouer, que je n'ai jamais fait cela de ma vie. Je veux dire... de me montrer aussi audacieuse avec un homme.  "

    Car oui, pour elle, il s'agissait bien d'audace... et étonnamment, cela ne lui déplaisait pas.

    "  Vous êtes le premier... Kunao-san... Mais je ne veux pas que vous imaginiez que je me sers de vous ? "

    Le regard de la jujoujin s'affola d'un coup, avant que ses yeux bleus se perdirent dans ceux de son précieux "ami".

    "  Mon éducation a toujours été très stricte, et je sais qu'une jeune femme de bonne famille ne devrait pas se comporter comme je l'ai fait. Mais je ne veux pas que vous imaginiez non plus que j'agis ainsi pour simplement défier une autorité quelconque. Je suis sérieuse dans mes intentions envers vous... enfin, je veux dire... je veux dire que je suis sincère dans mes actes. Il n'y a pas de mauvaises arrières-pensées. "

    La fine main de la belle Hasegawa s'accrochait comme si elle eut peur de perdre le contact chaleureux du samuraï.

    "  Mais pour être honnête... je ne sais pas ce qui est correct de faire ou de dire dans notre situation. "

    Prenant subitement un air sérieux, Yui se mit à froncer des sourcils et se posta devant le jeune homme.

    "  Vous me plaisez beaucoup, Kunao-san. Et je sais que parfois, je peux agir un peu stupidement, par impulsion. Toutefois, je ne veux pas être prise pour plus idiote que je ne suis. Que notre soirée soit belle, je le veux, mais... pensez-vous pouvoir vous montrer aussi honnête avec moi et me dire ce que vous désirez vraiment ? "

    Une petite brise souleva subitement les longs cheveux de la jeune femme, offrant une image digne d'une estampe.

    "  Dois-je considérer ce moment comme unique ou bien nous reverrons-nous vraiment ? Je ne souhaite pas que vous me disiez uniquement ce que je veux entendre pour ne pas me froisser. "

    Mais à vrai dire, peut-être qu'au fond d'elle, elle préférait n'entendre que ce qu'elle désirait, même un mensonge, quand bien même, elle serait déçue s'il n'y avait pas de suite. Elle s'inventerait ainsi une histoire, des explications afin de rendre la vérité plus acceptable.

    CEYLAN



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    Fumiri Kunao
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    Gardant le silence, le froid de la nuit dénotant pas mal avec la chaleur de la dernière heure, je ne pus observer que de la détresse dans les yeux de ma compagne nocturne, et j'en fus profondément troublé. Si les instants passaient ensemble avaient été sincère, elle annonçait maintenant quelques justifications, ou bien des excuses ? Je n'en savais rien, au fil de son discours la poigne de la main qu'elle me témoignait s'alourdissait.

    Elle avait peur ? Mais de quoi ?

    Les pupilles fixaient dans les siennes, je gardais le regard ouvert, si c'était seulement possible... Des gens étaient expressifs avec leurs yeux, ou leurs sourcils, mais j'avais un panel d'expression assez réduit. La faute sans doute à l'éducation samouraï qui prônait plutôt une impassibilité manifeste, ou bien c'était la génétique qui faisait cela ? En tout cas, je gardais le silence et peut-être que c'était une erreur, car elle continua à parler, comme si mon absence de parole l'amenait à combler l'hypothétique absence de son qui pouvait s'installer entre nous. Des questions, des éclaircissements et enfin cette demande manifeste : Cette soirée, qu'était-ce vraiment ? Dans ses mots, une certaine méfiance, comme si je pouvais m'en aller comme un voleur, une fois obtenu quelque chose.

    Il fallait être sincère et ma main libre se cala sous mon menton pour réfléchir, il fallait prendre les choses sérieusement et ne pas céder à un romantisme sans bornes.

    - Cette situation n'est pas unique, et si vous en doutez, je ne peux que vous rassurer et vous disant que j'éprouve des sentiments sincères envers vous. Il faut cependant regarder les choses telles qu'elles sont : Nous habitons deux villages différents et notre relation épistolaire... Je tapotais de ma paume réflective la poche où se cachait l'adresse postale de la belle. N'est qu'une béquille pour garder un semblant de lien. Pour autant, faut-il voir les choses avec un filtre si sombre ? Non, évidemment que non. Nous avons la chance de vivre dans un empire en paix où les villages ont des relations cordiales, voir amicale pour certains. La distance est un problème, mais il est largement faisable de faire les trajets de temps en temps... Secouant la tête, je reprenais le fil de la chose : Des jours de marche, des possibles dangers, ce n'était pas une sinécure que de se déplacer ainsi sur de longues distances. Enfin, je veux dire que c'est possible. Soupirant, je laissais libre cours à mes pensées. Notre travail est dangereux et l'armée ne laisse que peu de vacances à ses soldats : En tant que chuunin, je suis ici car je reviens de mission. Vous êtes ici pour étude, avec un supérieur ou un mentor pour vous encadrer. On ne peut pas dire qu'on est réellement des vacanciers ou des touristes. Ainsi, il y a peu de chances que je puisse aller à Jujou librement, sauf s'il y a une opération qui demande la coopération de nos deux structures. Est-ce que pour autant on peut dire que nous sommes un accident ? Je ne veux pas penser ça. Attirant le bras de Yui, je me glissais dans son dos, amener sa paume sur son torse dans une étreinte réconfortante.

    Voilà qui compensait un peu la fraicheur environnante et le parfum de la demoiselle me chatouilla le nez, mais l'instant était grave... La posture était mignonne, mais ce n'était que pour souligner la situation.

    - Il y a des choses que j'ignore : Quand on pourra se revoir ? Cela peut être dans quelques jours sur un coup de chances, ou des mois. Ce que je peux vous promettre, c'est vous écrire souvent et d'essayer de me placer sur des missions qui me rapproche de votre village. Le reste, c'est aux Kamis de décider. Prononçant tout cela à l'oreille sage de ma compagne, je gardais l'étreinte fixe pour consoler des paroles si peu encourageante. Je ne pense pas que vous jouez, ni que vous êtes une fille rebelle ou inconstante. Je vous fais confiance sur vos sentiments à mon égard et je vous laisse pleinement maitresse de la situation : Notre statut est improbable et peut amener quelques frustrations, les efforts peuvent être salvateurs comme inutiles. Nous n'en savons rien. C'est à vous de décider notre futur. Délaissant la pression dramatique, je revenais devant elle pour poser, moi aussi, une question revêche : Cette soirée peut rester unique, mais source de regret si l'on ne continue rien, ou bien, elle peut être potentiellement la première d'une série d'autres, que le nombre soit réduit ou important, mais rien n'est sûr... Je ne veux pas vous donner de faux espoirs, et je ne veux pas non plus être le fossoyeur de quelque chose de possible.

    Je ne savais où me placer, mais la demoiselle semblait avoir connu assez de douleurs pour ne pas en vivre un autre... Pour ce que cela valait. Tout était théorique et même si je ne le disais pas, la possibilité que l'on meurt en mission pouvait compromettre n'importe quelle relation, même stable et excellente.

    - Je vous fais confiance pour cette décision, je me plierai quelle qu'elle soit. Après les émois adolescents, il fallait être un peu adulte... L'amour était corrélé à pas mal de choses.

    CEYLAN



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    Hasegawa Yui
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    Hasegawa Yui
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    Avec Kunao Fumiri ─ Insen no Kuni- Village de Beppu─ Hiver de l'an 805

    Si Yui avait tout d'une éternelle optimiste et d'une femme qui accordait assez aisément sa confiance aux premiers abords, elle n'en était pas moins une personne comme les autres qui nourrissaient ses propres angoisses. Celles de l'abandon et de la solitude étaient peut-être les plus prononcées. Si elle avait appris à vivre seule, faute des circonstances - ou malédiction - elle n'en était pas moins effrayée à l'idée de le rester. Oh, bien évidemment, elle savait apprécier tout aussi bien la liberté que cela lui conférait, mais d'un autre côté, à quoi bon être libre si on ne pouvait rien partager de ses expériences ?

    Une fois qu'elle eut fini son long discours afin d'être rassurée sur les intentions du samuraï, ce dernier prit son temps et pesa ses mots. Les premiers qu'il prononça firent briller les yeux de la belle, heureuse de constater qu'il désirait, lui aussi, à nouveau la revoir, et qu'il semblait en adéquation avec ce qu'elle éprouvait. Ce n'était donc pas une rêverie à sens unique.

    Toutefois, Kunao paraissait bien plus pragmatique, plus analytique quant à leurs situations. Yui était à deux doigts de déchanter face à leur cruelle réalité, car il semblait peindre un tableau bien sombre jusqu'à ce qu'il se montra à son tour plus optimiste. Le garçon avait l'art et la manière de faire bondir le cœur de la jujoujin, preuve sans nul doute de l'étonnant attachement qu'elle nourrissait pour lui. Puis, dans un geste tendre, voilà que le samuraï se saisit de la main de la belle pour la poser sur sa poitrine, laissant à loisir son toucher ressentir les battements du cœur vigoureux du seizanjin.

    Alors qu'elle l'écoutait toujours religieusement, elle ne put s'empêcher de rougir à ce contact. Si cela ne tenait qu'à elle, elle y tendrait l'oreille, mais ce n'était pas convenable en plein milieu de la rue. Mais quand il la prit simplement dans ces bras, il lui apparaissait impossible de s'en défaire. Kunao était un être chaleureux, à tout point de vue, et elle était prête à croire à cet instant que Tsukuyomi lui-même avait placé le jeune guerrier sur son chemin. Cette rencontre ne pouvait être totalement le fruit du hasard, mais peut-être celui d'un destin qu'elle n'entrapercevait pas encore.

    " Kunao-san...  "

    Lorsqu'il s'écarta de la demoiselle, elle plongea son regard dans le sien, les yeux probablement un peu triste, car consciente que tout pouvait devenir très vite compliqué.

    " ... Votre lucidité est aussi terrible qu'elle est vraie. J'ai tout à fait conscience que nous ne possédons aucune garantie sur rien, mais je veux y croire... je veux essayer. "

    Baissant quelques secondes la tête, elle finit toutefois par la redresser en affichant un plus large sourire.

    " Comme je vous l'ai dit, vous me plaisez beaucoup et je ne veux pas vivre avec le regret d'être passé à côté de vous sans au moins donner une chance à notre début d'histoire. Je sais pertinemment que cela est particulièrement irraisonnable, mais je m'en moque. Nous n'avons qu'une vie et tant que nos obligations ne nous lient pas les poignets, il me semble plus honnête de vivre en accord avec mes sentiments. "

    La douce Hasegawa parlait à cœur ouvert, mais l'expression qu'elle affichait sur ses traits délicats prouvait qu'elle était déterminée à savoir où cela pourrait les conduire.

    " Je compte bien vous écrire dès que je le peux et j'espère humblement que nous serons capables de supporter la distance et l'absence qui en sera générée. Si cela devait devenir trop insupportable pour l'un ou pour l'autre, alors nous prendrions la meilleure décision qui soit, et sans regret. En attendant...  "

    Yui se posta à nouveau au côté de Kunao et lui saisit la main comme quelques instants plus tôt.

    " ... Vous êtes à moi pour la soirée. "

    Le sourire de la jeune femme s'étira avec une certaine malice.

    " Allons nous promener un peu et peut-être trouver un endroit où nous pourrions admirer les étoiles... ou bien un endroit où nous pourrions être un peu au chaud ? Tant que je suis avec vous, l'endroit m'importe peu. "

    La soirée n'étant pas finie, Yui pouvait encore faire perdurer un peu la magie de cette rencontre. Ils avaient après tout encore plusieurs heures devant eux avant que le samuraï ne dut quitter ces lieux.

    CEYLAN



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    Fumiri Kunao
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    - Nous n'avons qu'une vie, oui. Surpris par la réaction de ma compagne, je m'étais imaginé quelques émotions plus intenses. De la tristesse ? En tout cas, elle prit les choses avec philosophie, prenant grand soin d'un futur possible entre nous deux.

    Ainsi, me reprenant la main, elle m'encouragea à passer le reste de la soirée avec elle : Je n'étais pas parti pour partir, et son discours me donna bien plus envie de rester à ses côtés pour profiter des quelques instants qui nous séparaient de l'aurore salvateur... Ou malheureux ? Et oui, avec le soleil qui allait pointer le bout de son nez, chacun allait repartir de son côté et la prophétie sur les difficultés de la distance allait commencer à s'amorcer. "À nous de lui donner tort." Cette discussion revenait ainsi à plus tard, les décisions sur le futur étaient pour l'avenir seulement.

    Aujourd'hui, il fallait vivre.

    C'est alors que la dame proposa quelques pistes : Voir les étoiles, rechercher un peu de chaleur alors que l'on sortait des thermes ? Tout donnait envie, mais une vérité sonnait bien plus romantique et je me surpris moi-même à prononcer ces mots :

    - Tant qu'on est ensemble, le reste passe au second plan. On était sur la même longueur d'onde, évidemment, et cette réalité me gonfla d'une certaine fierté et d'un bonheur non dissimulé.

    Ma prise se faisait plus solide sur la main de ma douce accompagnatrice, sans toutefois être douloureuse. Je la conduisis ainsi au gré des rues pour chercher un endroit qui attirait nos pas et nos cœurs. Les lumières disparaissaient peu à peu dans la commune : L'heure avançait et peu de localité s'amusaient à ainsi gaspiller les bougies et les lanternes pour les beaux yeux des noctambules. J'étais presque surpris que cela traîne aussi tard dans la nuit, il était proche de minuit ? Je n'en savais rien, mais au-dessus de nous la lune perlait comme une mère nourricière.

    - Elle est belle, ce soir. Du haut des montagnes de Seizan, on pouvait la voir de très près et de ma position, elle me paraissait presque étrangère, car lointaine, c'était dommage. Enfin, cela donnait un autre angle de vue à l'astre qui occupait les nuits à la place du soleil. Peut-être que rester dehors serait une bonne idée, tant pis pour le froid. Regarder les étoiles devenait ainsi mon objectif.

    Alors, maintenant que j'avais une finalité, il fallait trouver le moyen d'avoir une bonne vue : Attendre un peu que les pollutions lumineuses disparaissent ? Incertains, surtout que quelques badauds continuaient à circuler encore... Il fallait ainsi s'éloigner un peu du centre urbain pour profiter pleinement du spectacle astral proposé par la voute. Peut-être que la jujoujin était plus frileuse à l'idée de se balader ainsi ?

    - Cela vous tente de sortir un peu des rues ? Histoire de profiter un peu mieux des étoiles. Avec les lanternes, on voit moins bien... Tout en marchant, j'observais le ciel pour déceler un peu quelques secrets. Vous voyez cette étoile qui brille plus que les autres ? C'est l'étoile polaire, ça veut dire qu'on est dirigé vers le nord... Ainsi, les régions gelées au-delà de la mer sont par là ! Proche d'elle, il y a d'autres lumières qui semblent dessiner ensemble une figure : Le « petit chariot », mais ont l'appel la Petite Ourse, je ne sais pas pourquoi. Je désignai de l'index le cheminement du dessin astral. Généralement, en dessous de cette constellation, il y en a une autre bien plus grande qui porte bien son nom : La grande Ourse, elle est bien plus voyante et donc bien souvent, on trouve d'abord la grande sœur avant de déceler la petite. C'était ainsi qu'on trouvait le nord, mais avec le peu de pollution dans les montagnes, j'avais réussi à trouver rapidement et facilement l'étoile principale depuis l'enfance... Pour le reste, c'était un jeu simple. Je ne suis pas un expert dans les étoiles, mais j'ai un peu observé... Vous vous y connaissez ?

    Découvrir l'autre, c'était un pas.

    CEYLAN



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    Hasegawa Yui
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    Le rouge teintait fortement les joues de la délicate Yui, tout à fait heureuse de constater que le jeune samuraÏ partageait son point de vue et sa philosophie. Lorsqu'il évoqua que l'unique chose qui comptait était de se tenir en sa compagnie, l'orgueil de la demoiselle grandit, mais la rendait particulièrement heureuse. Combien de fois avait-elle rêvé que l'on lui dicta ses mots ? Qu'on la voulut véritablement à ses côtés ? La jeune femme n'avait jamais reçu une affection aussi claire et cela prenait à ses yeux les contours d'un rêve naïf. Naïf ? Peut-être parce que tout cela sonnait trop beau. Est-ce que cela était important ? Elle préféra ignorer chacun de ses doutes, chacune de ses appréhensions et chassa ce que dictait la raison.

    Entrelassant ses doigts avec ceux de Kunao, la belle Hasegawa se laissa emporter dans les ruelles du petit village. Elle ne regardait pas vraiment où ils se dirigeaient, mais il était à noter que les lumières commençaient lentement à s'éteindre, preuve que les villageois s'en allaient retrouver un peu de repos. Le plus sage aurait pû pousser les deux jeunes gens à se séparer, s'en retourner se coucher pour se préparer aux rudes journées à venir, mais les minutes que l'on voulait bien leur accorder n'avaient pas de pareil. Qu'importait la fatigue, qu'importaient les yeux gonflés que Yui aurait le lendemain, elle trouverait bien vite une excuse pour son instructrice.

    " Oui. L'astre lunaire est splendide. Tsukuyomi-sama nous berce sous ses rayons. "

    Les yeux bleus de la belle se levèrent alors vers les cieux, un large sourire aux lèvres alors qu'elle semblait baigner dans la lumière de la lune. Il fallait dire qu'en ayant vécu dans un temple dédié au dieu de la nuit, la jeune femme avait fini par en aimer tout ce qui l'entourait. Jamais au point de devenir l'une de ses prêtresses cependant, bien qu'elle en maîtrisait tous les rituels pour y avoir participé.

    " Rester un peu dehors me convient tout à fait. Nous n'aurons qu'à nous serrer l'un contre l'autre pour lutter face au froid. "

    L'idée lui était apparue aussi romantique que pragmatique à la vue des circonstances… et une occasion de profiter un peu plus de la proximité du jeune homme. Après tout, elle ne le reverrait pas avant... sans nul doute beaucoup trop longtemps à son goût.

    " Il n'y a aucun problème. Éloignons-nous un peu des lumières. Peut-être pourrions-nous nous poster sur un toit ?  "

    La jujoujin pointa alors du doigt des maisons en bordure extérieure, les lumières étaient déjà éteintes, la pollution était moindre. Il était ainsi possible de profiter d'un peu de hauteur, voire de se coucher sur les tuiles pour contempler les cieux.

    Tandis que l'apprentie eisen-nin se hasarda à entrainer maintenant son compagnon vers la destination choisie, elle écouta avec une grande attention toutes les explications qui lui fournissaient. Son regard suivait son index qui peignait les constellations qu'il désignait et elle n'osa guère lui avouer qu'elle en connaissait quelques-unes. Encore une fois, tout cela était lié à sa vie au Temple.

    " Mmmm... je ne m'y connais pas beaucoup, mais j'ai toujours aimé observer les étoiles. Avez-vous d'autres histoires les concernant ? Connaissez-vous d'autres constellations ?   "

    Pieux mensonges, mais ce n'était que pour écouter un peu plus Kunao. Elle se surprenait à apprécier le regarder parler, surtout lorsqu'il paraissait assez fier. C'était curieux et terriblement attachant de son point de vue. Mentir un peu n'était donc pas grand-chose. Lorsqu'ils arrivèrent au pied de la maison que Yui avait désigné, elle se mit à grimper un peu maladroitement. Le pas hésitant avec la peur de glisser, elle ne fit que des petits pas jusqu'à ce qu'elle put s'asseoir en compagnie du seizanjin. Dès qu'il la rejoignit, elle se blottit immédiatement contre lui.

    " Vous m'avez dit que l'on distingue merveilleusement bien le ciel depuis chez vous, n'est-ce pas ? Est-ce que vous me permettrez de venir vous rendre visite un jour pour observer le ciel ?  "

    Si la lune apparaissait immense comme il l'avait déclaré, c'était une merveilleuse opportunité pour entrer en communion avec Tsukuyomi-sama... et un fabuleux prétexte pour jouer les curieuses.

    CEYLAN



    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
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    Avec Yui ─ Province des sources chaudes ─ Hiver 805



    Escalader avait toujours été un jeu amusant pour moi.

    Quand on habitait sur une montagne, la marche et l'ascension musclées des contreforts du village devenaient des activités ludiques et sportives. Bonnes aussi bien pour le corps que pour l'esprit. L'air pur devenait un combustible plus puissant que tous les charbons de la création, enfin de mon point de vue...
    Toutefois, j'avais toujours éprouvé une certaine jalousie envers les ninjas qui pouvaient marcher littéralement sur les pentes verticales et les murs... C'était presque de la triche pour moi, même si je regardais avec envie les lueurs bleutées se blottir contre leurs semelles. Quand j'avais vu le vert sortir des mains de Yui, j'avais commencé à ressentir cette même impression, même si je savais que son art était tourné presque exclusivement vers les autres.

    Les ninjas médecins servaient la collectivité, peut-être bien mieux que ma lame ne le ferait jamais. Ainsi, quand la belle demoiselle proposa de monter sur les toits, j'acceptais aussitôt tant l'idée était maline, puis en commençant la petite minute de montée, je pus apercevoir l'absence totale de cette pratique chez la dame : Un oubli momentané ? Ou bien c'était voulu pour que je... l'aide ? "Hmm." Pas le temps d'y réfléchir que déjà elle était montée, un peu pataude, mais quand même dans la réussite ! Le manque de tact et de main tendue, chevaleresque, allait-il géner la jujoujin ? Un peu penaud, je m'assis et sa proximité presque immédiate fit s'enfuir ce sentiment de petit échec dans le...

    Couple ?

    L'idée était... Étrange, distante, je n'avais jamais pensé ce mot. Alors le prononcer ? Non, évidemment que non. L'alliance avec une personne, je l'avais connu chez mes parents dans ma petite enfance et côtoyer avec des camarades qui valdinguaient dans des relations fugaces, mais je n'avais jamais été concerné par cela... La discussion précédente sur se voir, se rejoindre, se croiser et entretenir la chose m'avait semblé comme une évidence. Alors c'était aussi simple ? Sans doute, peut-être un peu plus que proposer son aide illico pour monter sur un toit... Ou bien cela s'apprenait, comme une habitude ou bien un mouvement de kenjutsu ? "Imbécile." Même si l'idée était un peu idiote, elle me fit ricaner dans ma barbe inexistante, avant que Yui ne coupe mes impressions avec sa question.

    Venir pour observer le ciel ? L'idée était alléchante, surtout que de ma position, je pouvais sans mal remarquer que le ciel du nord-est de l'Onogoro manquait de gloire face au sud du monde, dans les hauteurs privées de Seizan. Pour autant, cela restait acceptable. Il fallait revenir au sujet :

    - Bien entendu, la vue est magnifique là-haut, on voit bien plus de choses et le spectacle céleste s'ajoute aux vallées et aux pics qui bordent le regard. Ma propre vision se perdait dans des rêveries, des souvenirs de mes constatations d'autrefois. C'est du haut du Pic des Tempêtes que j'ai observées un bien curieux cheminement d'étoiles ! Un grand nombre formaient comme... un bateau. Il y avait les voiles, un corps puissant surmonté d'un genre de... Tête, comme une décoration qui fendait les eaux... Enfin le ciel. J'ai cligné des yeux et puis j'ai perdu le dessin, mais je l'ai vu... C'était beau, pour le temps que ça a existé dans mon regard. Grimaçant, je sentais bien que mon discours semblait vague... On ne perdait pas une constellation, pas comme ça en tout cas. Ce n'était pas un objet que l'on faisait tomber bêtement.

    La constellation en question:

    Gardant le silence, j'attendais le ricanement ou les commentaires, cherchant une maigre contenance dans le noir spectral au-dessus de moi. Ma seule chance de ne pas passer pour un con était de briser moi-même ce silence qui me mettait en tension :

    - J'ai longuement regardé le ciel, en réalité.  Je cherchais quelque chose, en fin de compte : Un peu de sens ? réflexion cosmique, véritablement incompréhensible si on manquait du contexte de la perte de mon père et ce que cela entraînait.

    CEYLAN



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    Malgré l'apparente fragilité ou docilité de son visage, Yui n'en restait pas moins une jeune femme pleine de bagout et n'hésitait pas à prendre des décisions ou des initiatives, bien loin des règles et de la bien séance. Aucune jeune femme digne de ce nom ne se permettrait une telle proximité avec un samuraï, et encore moins à presque s'inviter elle-même dans son village. Pour autant, rien de tout cela ne semblait véritablement perturbé la jeune shinobi, qui, dans ces bras-là, semblait oublier les nuages ombrageux de sa destinée.

    " Des vallées et des pics... j'ai vraiment hâte de découvrir à quoi cela ressemble. "

    Même si elle était incapable de prédire quand. L'idée du voyage lui plaisait beaucoup, découvrir le monde lui plaisait beaucoup. Elle s'accrochait à tous ces petits moments de liberté, à toutes les opportunités où elle pourrait assouvir toutes les fantaisies qui lui traverseraient l'esprit. Découvrir les hauteurs des Montagnes bleues et son ciel faisaient présentement partie des choses à noter sur sa liste de vœux... et elle était déjà bien longue.

    Écoutant avec une méticuleuse attention l'histoire du Seizanjin, Yui ne put s'empêcher de glousser un peu moqueuse, mais avec une bienveillance assurée. Elle se surprenait à pouvoir en découvrir un peu plus sur lui, de l'imaginer troubler par le ciel et s'étonner d'avoir perdu des étoiles de vue.

    " Je suis certaine que cela devait être très beau. J'espère pouvoir avoir la chance d'apercevoir cette mystérieuse constellation. "

    Mais alors que le silence s'imposait un peu entre les deux jeunes gens, se contenant le plus simplement du monde à observer les cieux, Kunao reprit la parole pour se montrer un peu philosophe. Cela surprit un peu la douce Hasegawa qui releva la tête pour poser ses yeux sur le visage du jeune guerrier. Elle pouvait l'apercevoir un peu grâce aux rayons de la lune.

    " Un peu de sens ? Seriez-vous donc perdu, Kunao-san ? "

    Là, la demoiselle se tourna un peu plus et remonta pour que son visage se retrouva près du seizanjin. Elle ne savait pas s'il pouvait bien la distinguer, mais elle sourcillait légèrement étonnée.

    " Lorsque je vous ai aperçu dans la taverne, je dois avouer que je n'aurais pensé que vous soyez ainsi troublé. Puis-je faire quelque chose pour vous et chasser les doutes qui pourraient faire de l'ombre à vos pensées ? "

    Ce fut à ce moment-là, sourire aux lèvres, que Yui leva la main pour délicatement repousser les cheveux du samuraï. Ses doigts effleurèrent volontairement sa joue pour lui montrer qu'elle était là et par ce geste affectueux, qu'elle pouvait être une épaule ou bien une oreille vers qui se tourner pour discuter.

    " J'ai toujours voulu aider les autres, mais il me tiendrait bien plus à cœur de vous aider, vous, Kunao-san. Si quelques mauvaises pensées viennent assombrir votre humeur, dites-moi simplement ce qui vous ferez plaisir, et je le ferais de bonne grâce. "

    Et elle le ferait sans une once d'hésitations, non pas par générosité, mais par une dévotion sincère à demeurer elle-même, et peut-être aussi pour découvrir toute l'étendue de ses sentiments pour le plus charmant seizanjin qu'elle eut l'occasion de rencontrer. Et le plus amusant.

    CEYLAN



    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
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    Sous la voie lactée, tout devenait plus simple à comprendre...

    Non, en fait, tout devenait simplement plus facile à révéler, comme si la nuit permettait de dissimuler assez les visages et ses expressions pour ne laisser que libre cours à la parole et ses inflexions. Je m'étais surpris à parler de sens, qui avait une signification bien précise pour moi Et Yui ne s'y trompait pas en posant sa question, j'en avais trop dit ou pas assez : En tout cas, j'allais devoir m'expliquer.
    Pour la belle, je semblais perdu, en fait ma phrase lui donnait ce résonnement-là.
    Était-ce le cas ? Une mine songeuse, alors qu'elle continuait à développer son argumentaire. Elle me pensait troubler, ce qui faisait tâche avec la première impression que j'avais donné... Un masque ? Une couverture ? On ne révélait pas ses démons comme ça, en plein milieu d'une taverne bondée. Le contact de sa main me fit frisonner, comme un retour à la réalité, mais plus agréable qu'une gifle, pour sûr. "Des doutes qui feraient de l'ombre à mes pensées ?" J'ouvris la bouche pour rectifier, mais elle se confia sur le sens qu'elle donnait à sa vie, comme si au final, elle comprenait : On pouvait faire des choses, on était destiné à faire des choses, mais il fallait juste trouver cette voie et l'accepter.

    Avec ses talents en iroujutsu, Yui était parfaite pour aider les gens, et avec son bon cœur même les drames des émotions n'étaient pas en sécurité. Ouverte à moi, la dame me demandait ce qu'elle pouvait faire et cette déclaration poussa les verrous longtemps fermés de l'explication :

    - Mon père est mort quand j'étais jeune, trop jeune pour comprendre vraiment comment faire un deuil, en tout cas la dernière fois que je l'ai vu vivant, il m'entrainait pour que je sois un grand guerrier. Je passais le passage où il s'était effondré devant moi, ce n'était pas un détail très important, en tout cas pour comprendre la chose.  Depuis, je me dis que je dois devenir un puissant samouraï pour respecter ce qu'il voulait. On allait dans le patos le plus total et ce n'était pas le but. Ce n'est pas quelque chose qui me dérange : Je travaille pour l'armée, j'ai un intérêt publique ! Je sauve des gens, je les protège, je combats les menaces... Si je n'étais qu'un assassin sans remord qui combat juste pour mon village, contre d'autres humains sans buts, j'aurais du mal, mais ma situation n'est pas à plaindre ! J'avais levé la voix, comme pour justifier que je ne me plaignais pas de ma vie actuelle. Seulement, je me dis que je ne peux pas être que ça... Enfin. Je suis bon dans ce que je fais, mais je suis persuadé qu'il y a un autre rôle que je dois jouer, pas juste en étant un soldat, mais bien en étant moi-même. Une chose que seul Kunao puisse faire, et pas un autre. Ma place dans l'existence, dans la grande tapisserie du Destin. S'il existe.

    Et si le Destin n'existait pas ? Ou pas comme je le pensais ?

    - Vous voyez, je pense que vous êtes fait pour aider les gens : Vos techniques, votre personnalité... Peut-être que je me trompe, mais vous me semblez accordée avec le rôle que vous avez dans l'armée et ce que vous voulez faire. Qu'est-ce que vous en pensez ? J'ai toujours concentré mes efforts dans le kenjutsu, au lieu de faire autres choses... Mes parents sont issus de la vie civile et ils ont choisi leur voie. Parfois, je me sens un peu obligé de suivre celle-ci, sans avoir vraiment le choix. Penaud, je levais le visage vers le ciel pour éclairer autant mon visage que mon esprit. J'aimerais trouver ma vraie place, pour avoir le choix de la suivre ou bien la refuser. En tout cas, savoir que j'ai quelque chose d'unique serait déjà un pas. Je ricanais, dissipant les brumes autour de moi. Peut-être que je suis destiné à devenir un cuistot, dans ce cas je préfère être un samouraï !

    Avoir vraiment le choix, je ne pensais pas avoir eu cela depuis bien longtemps... Non pas à cause de ma mère, qui ne me mettait la pression en rien, mais par la faute de moi-même, qui cherchait à correspondre à un héritage envolé depuis longtemps. Mon père, au ciel, s'en foutait peut-être pas mal de la voie que j'avais décidé de prendre.

    Tant que j'étais heureux.
    Étais-je vraiment heureux ?


    Basculant la tête sur le côté pour regarder Yui, je ne pus que répondre : "Oui, je pourrais l'être."

    CEYLAN



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    Hasegawa Yui
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    Toujours serrée contre le seizanjin, Yui écoutait attentivement chaque parole de ce dernier. Elle ne savait pas si c'était elle qui avait ouvert une porte, mais pouvoir être une oreille amicale pour son compagnon nouveau la rendait heureuse. Il n'y avait rien de plus gratifiant à ses yeux que le doux sentiment de se sentir utile à quelque chose. Toutefois, ses émotions grisantes parurent s'étioler un peu, par la peine qu'elle éprouvait par empathie pour Kunao.

    "  Cela a dû être terrible pour vous. Lorsque je vous écoute, vous me semblez avoir beaucoup d'admiration pour votre père. Je suis certaine qu'il devait être un homme et un guerrier formidable. Et il doit être fier de l'homme que vous êtes devenu. "

    Cela sonnait comme des paroles toutes faites, mais lorsqu'elle prononça ses paroles, la jeune femme s'approcha pour déposer un baiser sur la joue du chunin en toute innocence.

    "  En tout cas, Quel que soit le chemin qui est vraiment le vôtre, j'espère vraiment que vous puissiez le trouver. C'est une noble quête. Et même si cela ne vaut pas grand-chose, sachez que je vous soutiendrai et j'espère pouvoir voir l'homme que vous deviendrez. "

    La douce Hasegawa posa alors sa tête amoureusement contre le torse du jeune homme, profitant de son agréable chaleur alors qu'elle écouta les battements de son cœur rassurant. Toutefois, lorsque ce dernier commença à parler de son avenir à elle, qu'il avait l'impression qu'elle avait trouvé son destin, elle se resserra un peu plus contre lui. Elle était sincèrement heureuse d'entendre cela, qu'il la vit avec ce regard-là.  Il voyait Yui. Juste Yui et non Hasegawa.

    "  Mmmm.... vous avez beaucoup de chance, Kunao-san. Lorsque je vous écoute, vous me semblez être un homme si libre que je vous envie. Je vous envie tellement et je suis heureuse de pouvoir profiter de cette liberté en votre compagnie. Si seulement cela en était de même pour moi... "

    La demoiselle se mit à soupirer, alors qu'elle chercha à prendre la main du seizanjin pour glisser ses doigts entre les siens. Restant blottie, comme si elle désirait qu'il ne la regarda pas dans les yeux, elle estima que c'était à son tour d'être honnête et ouverte.

    "  Je... Je ne vous ai pas tout dit à mon propos. Oh, je vis bien à Jujou et j'ai bien intégré leurs armées mais...  si je devais être honnête, ce n'est pas seulement pour assouvir mon désir d'aider autrui, mais aussi un peu fuir mon devoir. "

    La genin laissa échapper un nouveau soupir, plus las et peut-être plus triste encore.

    "  Je suis originaire de Toge, et je suis née dans une noble famille. J'y ai passé la plus grande partie de ma vie, mais j'ai été élevée dans un sens aigu de mon devoir, des manières, de la bienséance, et d'honorer mon nom. Mon plus grand malheur est que je suis aujourd'hui la seule à porter cet héritage et tout ce qui incombe. En entrant dans l'armée de Jujou, j'ai repoussé l'échéance qui m'attend et honore la dette que j'ai envers le village. On ne peut ainsi me le reprocher, mais je sais... je sais qu'un jour, je devrais revenir en mes terres natales. "

    Et elle n'avait pas envie, car cela signifiait renoncer à ce qu'elle souhaitait : sa liberté.


    CEYLAN



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    - Je ne me rappelle pas vraiment de lui, donc j'imagine qu'il était fort et brave. En tout cas, c'est ce que laisse penser ma mère... Je ne sais pas trop quoi en penser, en fait plus, je réfléchis à ça et plus cela devient flou. Le visage, la voix, tout était un peu lointain... Les traits perdaient en netteté et avancer vers ce souvenir ne faisait que l'éloigner. Je pensais que devenir ce qu'il aurait voulu que je dois, c'était lui rendre honneur, je n'en suis plus si sûr maintenant... Mais je continue, parce qu'au final, je sais faire que ça. Une note positive ?

    Pas vraiment, c'était un fatalisme que je réprouvais en temps normal : Mais cette nuit, je choisissais de me confondre avec la voie donnée depuis très longtemps. Le choix, je l'avais eu, mais j'étais devenu Kunao, le chuunin, plutôt qu'un autre. En tout cas, Yui se colla à moi pour espérer que je trouve tout ce que je cherchais, c'était grisant d'avoir quelqu'un de si proche, alors que quelques heures en arrière ce n'était rien. La vie pouvait changer du tout au tout, comme un rien, et cette mission avec Kyoshiro ne pouvait pas mieux finir qu'ainsi... Quelle aurait été ma réaction si on m'avait confié les événements de ce soir avant leur déroulement ? Un ricanement, un hochement de tête, ... Rien d'autre.
    Un petit silence s'installa, j'avais surement trop parlé : Ma conception de la vie et surtout de la mienne pouvait glacer un peu l'ambiance, mais qu'importe. Avec elle, j'avais chaud. La Hasegawa décala sa tête pour me regarder et parler : J'étais libre, mais je ne me sentais guère optimiste à cette idée. Seulement, elle déplora son propre manque de liberté, ce qui me fit hausser les sourcils. Je ne comprenais guère vers quoi elle allait, mais la belle savait toute seule comment aller vers son argumentaire : Un soupir, de mauvais augure, et elle envoyait sa confession.

    Elle n'était pas originaire de Jujou no Sato, mais bien de Toge... Un long voyage l'avait amené dans le village sylvestre, mais elle portait encore et toujours le poids de sa famille. Elle était la dernière de son nom, mais surtout, elle avait une dette à tenir dans la commune des pins. Un bref instant, je fus perdu : C'était beaucoup d'informations, ou trop peu... Des tas de questions se bousculaient pour mieux comprendre, mais la réalité du soir était plutôt à la compréhension entre les lignes.

    - Le devoir est une chose, les dettes qu'on a contractées sont toujours un poids... Je ne sais rien de votre situation, ni de la nature de votre naissance ou celle de cette fameuse dette, mais si vous avez le choix, faites en sorte de préserver ce qui vous ait cher. C'était simple, trop simple, et je repris aussitôt. Je sais que c'est gonflé venant de moi, mais le poids des parents ne doit pas nous écraser... Au fond, malgré tout, nous sommes des personnes à part entière et nous ne devons que peu de choses à nos géniteurs, ou à notre famille. C'est la part qu'on choisit, qu'on leur donne. Revenant le regard sur le ciel, je me disais bien que je ne prononçais que des banalités. Aprés, j'imagine que ma situation est éloignée à des kilomètres de la vôtre, on ne peut pas comparer l'incomparable. Soupirant, je me risquais même à faire une promesse. Si vous devez rentre à Toge pour régler vos affaires, passez par Seizan, je pourrais trouver le temps de vous accompagner pour soutenir vos revendications. Ce sera même un honneur !


    Discussion du soir, bonsoir !

    CEYLAN



    Chuunin de Jujou / Totei dans le Kamisuuhai
    Hasegawa Yui
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    Hasegawa Yui
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    Avec Kunao Fumiri ─ Insen no Kuni- Village de Beppu─ Hiver de l'an 805

    Yui se laissait bercer par la douce voix de Kunao. L'écouter parler de son père lui évoquait mille questions. Est-ce qu'il était comme lui ? Se ressemblait-il beaucoup ? Était-il aussi beau et gentil ? Avant que l'idée du genre d'homme que pouvait être son propre père l'effleura. Oh, elle savait que sa grand-mère avait chéri plus que tout son fils unique, elle dirait même qu'elle le sacralisait et elle lui avait mainte fois raconté qu'il était digne, intelligent et un être accompli... et que Yui en avait les yeux. Pourtant, cet être si parfait aux yeux de chère aïeule avait préféré se donner la mort pour rejoindre son épouse, jetant ainsi la honte sur leur noble famille. Yui ne comptait plus le nombre de fois où Kotone - sa grand-mère - prétendait que c'était la faute de sa mère. Comment pourrait-elle le savoir ? Elle ne l'avait jamais connu. Ni même ce père dont elle n'avait quasiment aucun souvenir. Elle s'était contentée des "on dit" et de sa propre imagination pour se faire une idée. Tout ce qu'elle avait retenu était que son père était si malheureux qu'il avait préféré quitter ce monde pour rejoindre sa mère. Cela aurait très bien pu la rendre triste, elle se contentait de penser qu'il s'agissait là d'une forme de romantisme tragique.

    " Mmmm... Je suppose que c'est la question que se pose tous les enfants. Doit-on suivre le chemin de nos parents ou bien construire un nouveau ? Je pense pouvoir comprendre un peu votre situation. Je n'ai jamais connu mes parents, uniquement ma grand-mère paternelle. "

    Comprendre était peut-être un terme un peu trop fort, mais elle souhaitait simplement dire qu'elle saisissait le sens de son trouble. Devait-on faire ou supposer faire ce que l'on attendait de nous ? C'était en tout cas, celle qui taraudait régulièrement son esprit perdu. Devait-elle honorer son nom ou bien tracer son chemin ? Devait-elle nier son héritage pour égoïstement trouver un sens propre à sa vie ou lui tendre les bras et tenter de reconstruire une lignée perdue ?

    Dans les bras de Kunao, elle l'écoutait, bercée par le soulèvement de sa poitrine contre laquelle elle était calée. Ses mots avait un goût d'optimisme, lui signifiant que rien n'était immuable, rien n'était vraiment écrit, que le choix lui revenait. La solution paraissait si simple... pourtant elle n'éprouvait que de l'amertume, comme si elle était persuadée, qu'importaient les kilomètres, qu'importaient ses choix, il la ramènerait toujours à son point d'origine.

    Mais alors qu'il expliqua toutefois que peut-être sa situation n'était pas comparable, il glissa alors une promesse : celle d'être à ses côtés. Elle ne put alors s'empêcher de sourire, l'idée lui semblait douce... et un peu amusante lorsqu'il parla de "revendications". Ce fut à ce moment-là qu'elle se redressa à nouveau, approchant son visage de celui du seizanjin pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Elle savait apprécier sa manière de la réconforter, de la soutenir alors qu'il ne savait pas ce dont il s'agissait exactement. Oserait-elle seulement lui parler de ce que l'on attendait vraiment d'elle ?

    " Kunao-san... vous êtes le garçon le plus gentil que je connaisse. Si vous continuez ainsi, je pourrai tomber définitivement amoureuse de vous. "

    À peine eut-elle le temps de sourire, qu'elle se blottit à nouveau contre lui.

    " Je me souviendrai de cette promesse, Kunao-san. Soyez en certains. "

    Oh oui, car elle faisait partie des plus douces que l'on lui promit. Mais oserait-elle y faire appel ? Cela était une tout autre histoire.

    CEYLAN



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