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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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    Fumiri Kunao
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      Objet: - Armure de fer ★★ - Un katana simple ★. - Un Katana Télescopique - Tantô ★ - Yakusha 訳者 (litt. Traducteur) - Miroir de Reset - Bois d'eden
    À l'ombre des chênes.
    Avec Yuriko ─ Teito - Flashback de l'hiver 805  


    - Eh bien... Un démon, moi, en affrontant les Yokai ?

    Fronçant les sourcils, je prenais en compte les paroles de mon interlocutrice : Si celle-ci avait nombre de sagesses à me prodiguer, notamment sur la vie, les relations et la perception du monde, ici, elle rentrait clairement dans une zone grise de mon éducation... Je n'avais jamais questionné le devoir, l'objectif, de me défendre contre les démons. Pourquoi l'aurais-je fait ? Tout le monde se battait contre eux, pour la survie ou pour défendre des innocents. S'ils avaient une morale... Cela se saurait, non ? La vision de Seizan était donc si loin de celle des habitants de Toge ou Teito ?

    - Je n'ai croisé que peu de créatures... Mais chacune est resté dans ma mémoire, notamment ce monstre ailé qui empoisonnait avec ses plumes et qui avait élu domicile près d'un village. Par le chakra, corrompu sans doute, il manipulait des cadavres pour les lancer sur nous et qu'on doive découper des civils pour l'atteindre. Le regard dur, le souvenir trouble de cette mission me revenait... Ce n'était pas agréable, l'odeur particulièrement revint dans mes nasaux, me forçant à une moue dégoutée. J'ai beaucoup de mal à comprendre cette perspective, de voir en eux une once d'humanité, ou de juste rétribution pour nos actes. Soupirant, je devais néanmoins donner des points à la prêtresse devant moi. Je peux cependant admettre que je n'ai croisé les yokai que dans un contexte guerrier : Des missions pour les déloger, ou des rencontres fortuites durant des voyages. Une histoire de survie et de lame. Jamais je n'ai pu converser avec eux... Si c'est possible, toutefois. Ont-ils une connaissance de la langue humaine ? Une réelle question, qui admettait la réponse de l'experte puisque Toge était connu pour sa brigade de recherche.

    J'ignorais bien des choses sur mes ennemis, mais on m'avait appris à me méfier le plus intensément du monde de ceux-ci... Et rien ne m'avait encore poussé à m'interroger sur cette vérité générale, jusqu'ici. Devant l'argument de l'ancienneté des sujets du mal, je levais les sourcils. La chose religieuse m'était éloignée et je méconnaissais pas mal tout ceci...

    - Sont-ils vraiment nos ainés dans le monde ? J'ai du mal à y croire, mais je ne connais guère les récits ... Pourquoi étaient-ils alors nos ennemis ? Étions-nous des envahisseurs ? Peu probable... Une grande partie des effectifs démoniaques étaient redoutables, bien plus que les trois quarts des soldats de l'Onogoro. Une réelle menace qui avait conduit à des traques et cette fameuse guerre des ours... Quelle est votre vision des choses alors ? Nous serions les méchants de l'histoire, des agresseurs ? Une parole quelque peu sèche, en vérité, j'étais frileux à l'idée d'être dans l'erreur. Prenant un instant pour respirer, je reprenais le tout plus calmement. Je veux dire...  Les paysans et autres travailleurs des provinces, ils n'ont rien demandé. Pourquoi ainsi les frapper de ces tragédies ? Si me poser des questions amène à être en retard d'une seule seconde et que c'est tragique pour une famille, je pense que je ne pourrais m'en remettre...

    Pour autant, si je n'avais croisé que des bandits dans ma vie, évidemment que j'aurais perçu la race humaine comme un fardeau... En recherchant à me mettre dans la position de la canaille de harpie qui avait empoisonné des femmes et des enfants, je ne comprenais toutefois pas d'où venait cette colère. Il nous manquait des informations, elle comme moi, mais si Yuriko avait choisi cette posture face à la menace des ténèbres, cela attisait ma curiosité.
    CEYLAN



    Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Sugimoto Yuriko
    Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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      • A l'ombre des chênes •

      Fin de l'hiver de l'an 805
      feat Fumiri Kunao



      Alors que le froid mordait toujours la peau des promeneurs solitaires, l'étonnante conversation qu'ils tenaient semblait au moins garder leur esprit aussi alerte que leurs pieds qui foulaient les pavés du parc. Bien que la prêtresse ne pouvait prétendre être un puit de savoir, elle n'en était pas moins capable de se poser beaucoup de question, d'analyser les choses sous des angles différents, et de parfois pousser les autres à en faire de même. Si elle n'avait rien attendu de particulier de ses sorties, elle se surprenait à apprécier la compagnie du soldat dont le verbe franc l'amusait un peu.

      " Il devait s'agir là d'une bien terrible mission. Je n'aurais aimé être à votre place. "

      Mais cela laissa la jeune femme étonnamment songeuse. Si de telles créatures étaient capables de manipuler le chakra, des cadavres mêmes par le biais de ce dernier, cela tentait à prouver qu'ils étaient capable de stratégie et d'une intelligence surprenante, aussi horrible soit la méthode employée. Il y avait après tout de la réflexion derrière cet acte, une volonté de se battre ou se défendre avec les moyens à disposition. C'était alors que l'on pouvait se demander où se trouvait la frontière de leur différence. Les Humains étaient capable d'autant de barbarie.

      " Voyez... Fumiri-san... Vous partez du postula qu'ils seraient nécessaire que se soit eux qui connaissent notre langue... Pourquoi ? Parce qu'il a été longtemps admis que nous autres humains nous nous placions au-dessus d'eux. Ainsi, ce n'est pas à nous à nous placer à leur niveau, mais à eux de se mettre aux nôtres ? Dans ce cas... "

      Yuriko s'immobilisa quelques secondes et tourna son visage avec un brin de malice dans le regard en direction de son homologue des montagnes.

      " ... serait-il si différent pour moi, l'aristocrate, d'attendre de vous que vous vous comportiez comme moi et parliez comme moi pour mieux vous considérer ? Ou devrais-je simplement vous combattre et vous méprisez parce que nous ne sommes nés sous la même étoile ? Nous pourrions ne pas nous comprendre car nous venons de deux mondes distincts malgré que nous fûmes humains. Pourtant, nous le faisons. "

      La prêtresse reprit alors sa marche, non sans une très légère esquisse au bord des lèvres.

      " Mais il est vrai qu'il est fort difficile de communiquer lorsque seul le son des épées se fait entendre. Que l'on soit démon ou humain. "

      Ce fut alors que la Sugimoto laissa échapper un soupir de lassitude, abandonnant également une bien modeste réflexion.

      " Bien que cela puisse paraître bien naïf de ma part, notre ignorance, notre mécompréhension et notre incapacité à communiquer convenablement me paraissent être la source de nombreux de nos problèmes. "

      Les actes étaient parfois plus tragiquement éloquents que les mots, peut-être également plus faciles à disposer, plus encrés dans le présent que des paroles que l'on devait plus réfléchies et mesurés.

      " Mmm... ne vous y trompez pas, Fumiri-san. Je ne cherchais pas à dire que les yokaïs ne sont pas sans tort. Mes propos tentaient simplement à nuancer les pensées communes. Il y a des erreurs qui ont été commises dans chacun des camps, comme l'on admet celles que l'on peut commettre dans une guerre. Quand vous combattez des hommes, vous ne connaissez rien de leur histoire, de leur famille, de leur ambition. Vous n'y pensez pas pour ne pas retenir votre lame et accomplir votre devoir. Je me suis souvent demandée s'il n'en était pas de même pour les Yokaïs. Nourrir leurs enfants, défendre leur territoire, s'insurger contre l'affront...  lorsque l'on s'en prend à leur tanière, nous nous en prenons aussi à des innocents. Si nous voyons en leur progéniture un mal en devenir, peut-être en font-ils d'eux-mêmes avec nous. Est-ce excusable ? Est-ce pardonnable ? Difficile de le ressentir ainsi et pourtant, sommes-nous meilleurs ? "

      Enfonçant ses mais dans les poches de sa cape, le regard de la belle se perdit à nouveau sur l'horizon.

      "Ceci n'est qu'une interrogation comme une autre... peut-être n'est-ce là qu'une projection de ma part, une façon de trouver un sens en transposant notre comportement aux leurs... "

      Ou bien étaient-ce le contraire ?

      C y a l a n a


      dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
      Fumiri Kunao
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      Fumiri Kunao
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      Avec Yuriko ─ Teito - Flashback de l'hiver 805  


      Pataud, je méditais sur les paroles de mon ainé avec autant de sérieux que cela remettait en jeu pas mal de choses dans ma perception du monde et des rapports de force..

      Si j'amenais une vision bien anthropomorphique des Yokai, je leur refusais le droit à la défense la plus basique contre les incivilités et la violence humaine. Pour autant, j'en étais un des facteurs et cela me mettait mal à l'aise. Se voir ainsi affublé, même en partie, du drapeau rouge et noir du mal, pour un peuple que je méconnaissais, cela n'était que très loin de mes valeurs et de ma pensée au sujet de la place et du rôle que j'occupais dans le monde.

      - Je... Soupirant, j'admettais que je ne savais rien, que je n'avais rien à répondre, à part des tonnes de questions allaient amener sans nul doute des réponses déroutantes. Oui. Déséquilibré, je l'étais. Si le parallèle entre la race humaine et l'aristocratie Togejin et Taitojin venait de loin, je comprenais le fond et cela ne rajoutait que plus dans ma réflexion intérieure. Je dois admettre que je n'avais jamais vu la chose comme ça... La faute à l'éducation, tout simplement, et que personne avant dans mon cercle proche n'avait émis le moindre doute sur comment marchait le monde en cet instant.

      Et s'il marchait vraiment.

      Une guerre antique, entre les démons et le bien, qui se muaient en cet instant en quelque chose de plus complexe... Baissant les yeux, je regardais mes pieds et la neige qui pavait le sol, s'offrant aux traces que je laissais, mais qui bientôt partirait, ne laissant plus rien.

      - J'imagine que cela fait tellement longtemps que nous nous battons, eux et nous, peut-être que l'on a tous oublié pourquoi et qu'il ne reste que la méfiance et de l'agressivité, cultivé depuis des centaines d'années. Un constat bien triste, puisque nous étions, en tant que peuple, prisonnier d'un souvenir depuis longtemps perdu, comme la neige en été. Y a-t-il des études pour percevoir leur language et... L'apprendre ? Loin de moi l'idée d'ainsi m'avancer vers un Oni pour chercher à lui parler, mais si une base certaine pouvait être exprimée, alors cela ressemblait à un pas.

      Le souvenir de la capacité de mon arme me frappa... J'étais idiot, mais je détenais un moyen de communiquer avec eux, bien que cela passait par un ordre clair et impossible à esquiver.

      - Le pouvoir de leur parler, par le chakra, pourrait être une grande chose. J'ai entendu parler d'armes comme cela... Des Traductrices. Je n'avais pas obligé de révéler mes secrets, ou ceux de mon village, mais amener la discussion sur des rumeurs, de vagues connaissances, pouvait quand même faire avancer les choses. Pour autant, la limite reste clair selon l'histoire que j'ai entendu... C'est pour donner un ordre, mais avec les bonnes recherches sans doute pourrions-nous former quelque chose de moins impérieux.

      Cela ressemblait, maintenant que j'en parlais, à un fantasme basé sur du néant... Pour autant, je possédais dans mon dos la première pièce de la compréhension mutuelle, si elle existait vraiment. Combien d'autres possesseurs de Yakusha avaient eu cette idée ? Je devais être le premier, vu que seule ma rencontre avec Yuriko avait éveillé cette théorie.
      Pour autant, nous étions tous des soldats qui sauvions et fautions en boucle, pour nourrir une haine bien mal ciblée... Une aspiration mutuelle, car si je protégeais la veuve et l'orphelin, sans doute que le Yokai cherchait aussi à aider les siens. Le tout était déconcertant, comme un trou qui plongeait dans la terre et auquel on ne voyait pas le bout.

      - Qu'est-ce que l'autre, à part le reflet de soi ? Une pensée bien mal acquise, car en même temps, j'adressais aux démons d'hier une volonté de reflet. Ils sont pourtant différents, par les espèces et leur variété... La race humaine est moins diverse. Avons-nous constaté des espèces plus agressives que d'autres ? Ou bien devons-nous considérer chaque individu comme le produit propre de son environnement ? Je veux dire... Un Oni, face à un autre, peuvent-ils avoir des caractéristiques très différentes ?   Une foule de question, car même si la surface de mon éducation s'écaillait par le remous du questionnement, ma volonté était toujours, même un petit peu, de mieux connaitre pour mieux combattre.

      Sans doute que face à une menace inconnue, de type yokai, j'allais adopter une toute petite vision différente. "Et si ?" On ne changeait pas des réflexes, ni la matière à penser... En tout cas, pas d'un coup. Ma première volonté allait rester de porter la main à ma garde, en cas de rencontre, mais peut-être qu'espacer la sortie de ma lame n'était pas une mauvaise idée, s'ils étaient réellement des créatures conscientes et voulant juste la sécurité et la paix. Comme moi. Pour autant, la dernière réflexion de Yuriko me tira un court sourire : Le doute, même dans la bienveillance de la compréhension. C'était une marque de l'intelligence et la dame de Toge n'en manquait pas.

      - Il est important de toujours mettre en parenthèse sa réflexion, même un court instant, pour imaginer qu'on se trompe... C'est toute une éducation sur ces créatures qui est remis en cause, il est certain que les recherches révéleront ou non l'exactitude de votre pensée. Je dois avouer que cela me fait réfléchir sur ma façon de voir les choses, c'est peut-être mieux. Ne pas tout de suite voir l'autre comme un ennemi peut éviter bien des batailles : esquiver pour survivre, ou ne pas détruire plus que nécessaire. On en arrive toujours à cette constatation. Le guerrier n'est vraiment pas fait pour subsister sur la durée... En tout cas pas dans un monde en paix, si nous arrivons un jour à l'atteindre. Une autre pensée me frappa, rapidement, sans la cause commune que formait la "défense" contre les démons antiques... Les humains n'allaient-ils pas se dresser entre eux, comme des loups potentiels.

      Les villages militaires, n'étaient-ils pas des micros état tout à fait à même de diriger de longues batailles concernant des territoires précis... Déglutissant, je comprenais que sous l'équilibre du monde, tout aussi instable qu'il était, résidait une faille sans nom dans les ténèbres et le chaos.

      Une grande guerre shinobi.
      CEYLAN



      Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
      Sugimoto Yuriko
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        • A l'ombre des chênes •

        Fin de l'hiver de l'an 805
        feat Fumiri Kunao



        Se questionner, s'interroger, rechercher et ne pas se fier uniquement aux apparences. Son père n'avait eu de cesse de lui apprendre enfant qu'il ne fallait pas étudier les choses que sous un angle unique et qu'il fallait en faire de même avec les personnes. Bien qu'elle était à l'époque bien trop jeune pour en saisir tout le sens, les paroles de son patriarche raisonnaient à présent en elle, se rappelant à ses lointains souvenirs. Yuriko cherchait à appliquer ses adages même aux créatures mystérieuses que représentaient les Yokaïs, mais comme elle le convenait elle-même, elle ne devait pas tomber dans le piège de transposer sur eux ce qu'elle souhaitait attendre d'eux.

        " Il est vrai que nous avons pris quelques habitudes sur le fondement de nos jugements. La colère et l'amertume aveuglent aisément les humains, nous oublions vite... et nous ne nous rappelons que de la tragédie, plus vivace à l'esprit, plus marquante aussi. "

        L'attention de la prêtresse se portait sur l'horizon, mais continuait à discuter sans mal.

        " Il existe un Bureau d'étude à Toge dont l'esprit de recherches tourne autour du monde des Yokaïs. Il y en a parmi eux qui tentent de percer le mystère de leur langage, mais je ne connais personne qui y soit parvenu pour le moment. "

        Ce fut alors que le jeune seizanjin réussit à attirer l'attention de la prêtresse, évoquant alors des armes aux capacités extraordinaires. Elle n'en connaissait que la réputation car quelques maigres forgerons étaient capable de les créer. Mais une arme pouvait traduire le langage yokaï ?

        " Vraiment ? Si une telle arme existe, il est exact qu'elle mériterait d'être étudiée. Quelle étonnante habileté que de pouvoir donner des ordres à ces créatures et seulement cela.  Je suppose qu'un certain secret doit se trouver dans sa fabrication. "

        Dans sa composition peut-être ? Yuriko avouait sans détours qu'elle ne connaissait guère les arts de la métallurgie, ni même de la forgeronnerie. Plusieurs grands esprits seraient sans nul doute nécessaire pour comprendre, tout comme pour répondre à toutes les questions qui semblaient présentement tarauder le samuraï. La prêtresse avait ouvert une sorte de boîte de Pandore car Kunao paraissait assailli par ses propres interrogations.

        " Voilà un sage raisonnement, Fumiri-san, et tellement rare à entendre dans la bouche d'un guerrier. Il est bien difficile pour beaucoup de reconnaître qu'en réalité, nous nous battons pour notre propre obsolescence. Dans le meilleur des mondes, notre présence guerrière est vouée à être inutile et superflue, pourtant... pourtant pouvons-nous prétendre que nous sommes des créatures paisibles et que ce jour viendra ? Yokaïs ou humains... il est triste de constater que dans l'histoire, les périodes de félicité furent rares. "

        La jeune femme laissa échapper un soupir résilié et à vrai dire, bien que prêtresse, Yuriko avait bien du mal à imaginer que la paix véritable puisse être obtenue. Non qu'elle ne le désirait pas, bien au contraire. Elle désirait être l'un des instruments qui pourraient permettre d'atteindre ce but. Toutefois, la Sugimoto reconnaissait que la nature humaine elle-même était son propre ennemie.

        C y a l a n a


        dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
        Fumiri Kunao
        dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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        Avec Yuriko ─ Teito - Flashback de l'hiver 805  


        -  Le Bureau d'étude à Toge... Répétant les mots, je gravais tout ceci dans mon esprit. Si mes questions devaient un jour avoir une réponse, alors j'allais devoir contacter ce bureau, ou l'un de ses membres, pour en tirer les enseignements nécessaires. Voilà une institution qui pourra un jour mettre fin à la haine, ou confirmer celle-ci. Car devant le questionnement, il y avait plusieurs réponses possibles.

        Si la bonne intelligence de Yuriko se devait de mettre en isolement les sentiments et cette guerre universelle entre les hommes et les "démons", une réponse bien plus simple pouvait aussi être la bonne... Une destinée manifeste de combat entre nous. Si les kamis avaient des projets, un plan, alors comme une partie d'échec, nous étions tous sur un plateau, à nous déplacer... "Ou nous faire déplacer." C'était la vie d'un soldat, d'un prêtre ou de quelques civils : Obéir à plus grand, plus fort, plus respectable que soi. Seuls les indépendants représentaient des électrons libres, sur l'échiquier sans pour autant l'être. Des mouvements libres dans un monde considérablement contrôlé et menacé.
        La politique était un fléau : Je pouvais parler de mon arme, la présenter à la dame pour qu'elle l'amène à Toge et que l'on trouve ensemble une réponse, seulement, j'étais de Seizan et elle était d'un autre village. Les armes démoniaques étaient des objets d'états, prêté par le kage sans pour autant que cela nous appartienne véritablement... Yakusha avait eu des propriétaires avant et à leur mort, cela revenait toujours à l'institution générale. Clignant des yeux, j'entendais son intérêt sous-ligné d'un certain flou puisqu'elle n'était pas forgeronne et qu'elle ignorait toute la puissance des outils aux pouvoirs mystiques. Si j'étais un homme, un samouraï, j'étais également un soldat et comme un soldat, je répondis :

        - Sans doute, je n'ai entendu que des histoires que je vous rapporte... Je n'en sais pas plus. Ravisant mon entrée en matière, je filais vers d'autres sujets, suivis par la noble Togejin. Un questionnement plus philosophique : La vie d'un guerrier, loin de la guerre, n'était plus justifiée. Pour autant, si l'homme était capable de violence pour se défendre ou protéger les siens, alors il y avait toujours un risque. Dans le Bushido, il n'y a pas vraiment une finalité de violence. Nous apprenons l'art de la guerre : kenjutsu, kyujutsu...  pour discipliner notre esprit, l'aiguiser ou le rendre perforant, mais dans un objectif de contrôle de soi. Je sais trancher, mais par ce fait, je sais aussi viser juste, avoir le bon geste, vider mon esprit de toute pollution pour atteindre un résultat. Soupirant, je saisissais bien toute l'inutilité de ma cause : Les samouraïs se battaient, c'était une caste guerrière plus que philosophique, malgré les atours que prenait mon plaidoyer. Si je n'avais plus à me battre, je n'en serais pas mécontent. Frôler le danger, c'est frôler la mort et personne ne court à la tuerie sans un certain frisson. Il vaut sans doute mieux être un guerrier dans un jardin, qu'un jardinier dans une guerre. Une visée toujours violente : Savoir tuer, savoir être violent, pour ne pas à l'être. Notre existence semble être une forme de dissuasion, au final.

        Mes doutes frôlèrent ma raison : Chaque village avait sa spécialité, son corps armé, et si un chuunin ou un juunin pouvait donner des ordres et commander une force inter-village, il existait toujours des tensions. Culturellement, nous étions différents, par notre histoire nous différions, mais la vraie réalité était que sans un pouvoir unificateur, l'Empereur en la capitale où nous nous baladions actuellement, il pouvait y avoir des milliers de guerres pour la possession des terres, des forêts, des montagnes et des détroits dans l'Onogoro.

        - Pouvons-nous réellement savoir si, sans l'existence des Yokai, ou sans cette guerre antique entre nous, tout serait plus paisible ? Je veux dire... Il y a quatre villages, ce ne sont pas des avant-postes de l'empire, mais bien des structures centrales en leur région avec des chefs. Soupirant, je crachais le morceau. Sans cette menace commune, qu'elle soit légitime ou non, qu'est-ce que nous empêcherait de nous entredéchirer ?
        CEYLAN



        Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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          • A l'ombre des chênes •

          Fin de l'hiver de l'an 805
          feat Fumiri Kunao



          Les intentions officielles du Bureau d'études de Toge étaient d'étudier le comportement des Yokaïs, de déterminer leur réelle dangerosité et les points faibles qui pourraient être les leurs en termes de préventive, tout cela sous la supervision du jeune Kage lui-même. Cependant, pouvaiton prétendre que cette organisation fut fondée par pur altruisme ? Yuriko en doutait un peu, malgré tout le sincère respect qu'elle avait à l'égard de Daïchi. La connaissance était un pouvoir et toute la question était de savoir ce que l'on en ferait. Alors, lorsque le samuraï mentionna qu'un jour peut-être, les informations obtenues pourraient mettre un terme à l'affrontement des hommes et des démons, ou au contraire, ne faire que l'alimenter, la prêtresse demeura pensive.

          " Mmm... je pense que cela dépendra surtout des Humains et de la manière dont ils instrumentaliseront ou non leur savoir. "

          La réponse pouvait paraître un peu cynique, mais Yuriko avait tout à fait conscience des enjeux politiques, religieux et moraux qui en seraient bouleversés en fonction des découvertes qui pourraient être faites. Qui déciderait de ce qui aurait le mérite d'être révélé ou non ? Qui déciderait que telle ou telle information serait un fer de lance pour une chasse prochaine à l'encontre de tels démons ou non ? Cela ne serait certainement pas elle, trop humble pour décider, trop "petite" pour avoir une quelconque influence. La Sugimoto se contentait de penser, philosopher et de soutenir ceux qui à ces yeux possédaient les qualités nécessaires pour conduire le monde dans une bonne direction. Toute la question était de savoir laquelle elle voulait prendre.

          Quoiqu'il en fût, et bien que l'intérêt de la jeune femme fut un peu éveillé par l'existence des armes démoniaques, la conversation fut rapidement close. Le jeune seizanjin soulignait qu'il n'avait que vent de tout ceci et qu'il ne pouvait rien confirmer. La chunin n'insista donc pas, bien loin d'imaginer que son jeune ami était en possession de l'une d'elle et plus précisément, celle que Kunao avait évoquée lui-même.

          Tandis qu'ils marchaient ensemble, le samuraï expliqua que la vision de son art guerrier était tout à fait consciente de la fin vers laquelle elle tendait. La métaphore qui l'employa la fit même un peu sourire, tout à propos, alors qu'ils étaient dans un parc de la capitale.

          " Il y a une grande source d'ironie derrière tout cela. Apprendre l'art de la guerre afin d'espérer qu'il n'y en ait plus. L'esprit de dissuasion maintient l'éventualité du combat, mais si nos esprits sont incapables de s'en défaire, la crainte de la résurgence de la violence et ce besoin que nous avons de pouvoir apprendre à nous défendre, pour anticiper cette peur... ne nous conduit-elle pas finalement à être le bourgeon d'un conflit inéluctable ? "

          Une pensée, une idée... à ses yeux, cela pouvait être vu comme un poison qui vous rongeait, tout comme la peur, qui, pourtant, possédait en sa nature quelque chose de vital pour toute vie ou plutôt survie. Cela renvoyait à l'image du serpent qui se mordait la queue. Le désir de paix était séduisant, mais la prêtresse savait qu'il était une utopie. Une belle utopie qui donnait envie de se battre pour elle. Ironique encore une fois.

          " Voilà... la bonne question, Fumiri-san. Est-ce que cette peur commune est réelle ou une simple béquille pour que les hommes ne s'entredéchirent pas ? N'était-elle pas une excuse pour ne pas regarder là où notre nature blesse ? Est-ce que notre humanité est faite pour la paix ou en est-elle capable ? "

          Il n'y avait aucune réponse qui aurait pu s'avérer satisfaisante, aucune car rien ne tout ceci n'était vérifiable. Mais alors que les deux jeunes gens continuaient leur promenade, le regard de Yuriko fut captée par une silhouette vêtue de noir qui courrait dans leur direction, silhouette familière pour la demoiselle.

          " YURIKOOOOOOOOO ! "

          Voilà que l'homme qu'elle était venue rencontrer arrivait enfin. Grand, fin, habillé comme un noble soldat de Teïto, il s'agissait de Igarashi Osamu, le frère cadet de son fiancé disparu. Bien qu'ayant près de vingt-cinq ans, il brillait sur son visage une expression un peu adolescente et pourtant, il n'en demeurait pas moins un soldat comme ceux qu'ils venaient de rejoindre.

          " Pardonne-moi, Yuriko, pour mon retard ! Je n'aurais jamais pensé que cela se serait autant éternisé...  tu as dû geler ici... "

          L'homme était naturellement familier avec la prêtresse, car il se connaissait depuis des années. Bien qu'un peu essoufflé pour avoir essayé de perdre le moins de minutes possibles, il retira subitement une écharpe qu'il avait autour du cou pour l'entourer autour de la chunin qui se laissa faire. Ce ne fut qu'à cet instant qu'il se tourna vers le seizanjin.

          " Ha. Pardonnez-moi aussi, monsieur. Loin de moi l'idée de paraître impoli. Je me nomme Igarashi Osamu, enfant de Teïto mais aussi soldat comme... vous je suppose ?  "

          [FB] A l'ombre des chênes [PV Fumiri Kunao] - Page 2 79q6

          Il tendit immédiatement la main pour serrer celle de ce compatriote d'une autre contrée.

          " J'espère que je ne vous interromps pas ? Auquel cas, accepteriez-vous que je me joigne à vous ?  "

          Le regard de Yuriko se tourna vers Kunao, lui faisant un petit signe comme pour indiquer qu'il s'agissait d'un homme de confiance.

          C y a l a n a


          dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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          Avec Yuriko ─ Teito - Flashback de l'hiver 805  


          Bien des questions naissaient dans mon esprit à l'écoute de la douce Yuriko : Si mon arme était aiguisée, si mon corps savait manier la lame comme jamais, j'étais le réceptacle d'une violence que jamais je ne pourrais oublier... Imprimés dans mes muscles, les mouvements amenant à la mort rapide. Baissant les yeux, je contemplais un instant mes pieds dans la lente compréhension que peut-être nous n'étions que des répétiteurs dans une chorale cosmique.

          - Il faut alors... Éliminer le conflit ? Ou apprendre en tant que civilisation à ne plus céder à l'appel des armes ? Cela me semble, pour le cas, bien utopique. Remontant le regard, je cherchais des arguments, que je trouvais dans la nature. Si je suis d'accord avec votre propos, je ne vois pas comment amener une paix réelle dans le sens que... Le conflit existe avec les interactions, c'est une option comme l'accord ou le désaccord placide. Une insulte, un coup, l'acier qui coulisse... Aujourd'hui, l'intelligence humaine et même l'énergie vitale est mise à contribution dans le conflit. La main sous le menton, je cherchais des exemples. Le chat à des griffes, qui lui sert à grimper aux arbres, mais également à se défendre... Le chakra pourra toujours être mobilisé pour la destruction. Le sujet de Yui me revint en mémoire. Tenez, l'Iroujutsu salvateur peut être aussi mis en pratique pour détruire les cellules, si cela est mal maitrisé ou alors que le médecin à des intentions sombres. Vint alors la finalité... Bien malheureuse. Il y aura toujours des conflits... Même dans une société plus douce, restera les bagarres et les moyens de défenses contre les voleurs et les tueurs. Sans nos armes, ou le chakra, nous sommes sans défense contre les animaux sauvages ou les yokai... Qui eux disposent de talents ou d'appendices naturels. La paix, relative, viendrait alors... Du contrôle. Du cadre. Qu'un conflit ne dure jamais longtemps, ou qu'il soit si petit en taille qu'il ne dérange pas la communauté.

          Sauf que c'était également utopique : Les villages existaient, sur des territoires où dormaient des ressources rares. Si on pensait au bois d'eden, trouver un filon légendaire serait la mise en monopole pour le village le plus proche... Et le début des ennuies. Chose que comprit assez vite la prêtresse, évoquant une humanité peut-être dans l'impossibilité de connaitre la paix. Restait alors à définir un ennemi à scruter, plutôt que de douter entre nous.

          - Je ne peux pas vous donner une réponse, et je pense que vous le savez. Un sourire, nous pouvions être sur la même longueur d'onde. C'est alors bien utile d'avoir culturellement le yokai comme adversaire... Voulant augmenter mon discours, je fus coupé par un cri dans le blanc neigeux de Teito.

          Un jeune garçon se pointait, courant vers nous à la recherche de la dénommée Yuriko qu'il poussait de tous ses poumons. Arrivé à notre portée, il s'excusa de son regard et porta son vêtement à la dame qui se laissa faire. C'était la personne qu'elle devait rencontrer et notre promenade méditative dans les jardins avait été un passe-temps bien heureux durant la souffrance de l'absence du garçon. Il était adolescent, un parent sans doute de la digne prêtresse. Hochant la tête dans un salut, j'apprenais rapidement qu'il se nommait Igarashi Osamu, un Teitojin qui faisait ses armes dans l'armée de la capitale.

          - Enchanté, Osamu-san. Je suis Fumiri Kunao, chuunin de Seizan. Ma main peu épaisse, mais écorchée par les heures à tenir un sabre vint s'accorder avec celle, plus fraiche, du jeune premier.

          Si Yuriko était la doyenne de ce trio impromptue, le nouvel arrivant devenait le plus jeune... Mais de peu. J'avais dix-neuf ans et physiquement, j'étais encore un peu adolescent, dans mes traits et la tonicité de mes muscles. "Cela passera..." L'âge était une destinée manifeste. Maintenant que la discussion avait été coupée, il fallait la reprendre avec l'Igarashi. D'un sourire, je reprenais tout en expliquant les tenants au soldat.

          - Nous parlions avec... Un instant, je me demandais quel lien familial les lier. N'en sachant rien, j'esquivais. Votre parente, des conflits... Entre humains et yokais, mais également entre villages. Si on enlevait la menace du dehors, serions-nous pour autant en paix à l'intérieur ? Une conversation dangereuse... Pour les esprits les plus excités, sans doute, mais personne ne pouvait esquiver le fait que quatre villages existaient, en plus de la capitale, avec des chefs et une organisation suffisamment claire pour survivre à la décentralisation. Qu'en pensez-vous, jeune soldat ? Un jour, seriez-vous amené à confronter des Togejin... Ou des Seizanjin, pour des ressources ou des territoires ? Asticotant un peu, je voulais connaitre le point de vue d'une recrue encore fraiche... Et peut-être naïve ?
          CEYLAN



          Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
          Sugimoto Yuriko
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            Fin de l'hiver de l'an 805
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            Une bien grande conversation, d'une nature plus philosophique qu'il n'était à présager, était née entre les deux shinobis issus d'un monde si différent. Ils concédaient tous deux bien volontiers de ne pas posséder de réponses, mais uniquement des questionnements à profusion.  Mais il semblait étonnamment plaisant à la prêtresse de pouvoir échanger ainsi, une stimulation intellectuelle entre deux âmes posées.

            " Une utopie... oui, il est vrai. Mais nous pouvons toujours y aspirer, même s'il peut paraître étrange de ne pas trop y croire... "

            La jeune femme laissa échapper un soupir, avant de reprendre le fil des propos du samuraï et qu'un petit sourire apparut au coin de ses lèvres à la pensée qui allait être la sienne.

            " Il est amusant de noter votre façon de comparer les Humains aux autres créatures de ce monde. Il est juste que certains sont dotés de capacités naturelles appréciables pour faire face à la rudesse de l'existence. Les humains ont créé des outils pour palier ce qu'ils n'avaient pas. Mais en réalité, la nature a créé deux catégories distinctes de créatures : les proies et les prédateurs. "

            Yuriko tourna légèrement son visage vers le jeune homme.

            " À votre avis, où se situeraient les humains ? Sont-ils des proies qui cherchent désespéramment à survivre ou bien des prédateurs qui ne font que suivre leur instinct ? Sont-ils l'un et l'autre à la fois ? Est-ce que notre humanité serait notre plus grand défaut et nous précipite dans des éternels conflits ? "

            La prêtresse n'attendait guère de réponse, elle jetait ses interrogations aux vents, dans la continuité de LA grande question de la place de l'Homme dans le grand schéma des dieux - ou du monde.

            Ce fut à ce moment-là que les deux jeunes gens furent rejoints par un troisième, Osamu Igarashi, l'homme même que la jeune femme attendait dans le parc depuis le début de sa rencontre avec Kunao. Mais tandis que ces derniers firent les présentations et que l'enfant de Teito fut invité à débattre avec eux, Osamu ne retint pas un sourcillement face aux propos de son homologue... avant de laisser échapper un petit rire.

            " Veuillez me pardonner, je pense qu'il y a un malentendu. Je suis un ami de Yuriko, de longue date. Nos clans sont alliés. Quant au "jeune soldat", je dois dire que je suis flatté, mais je ne suis pas certain que cela s'accorde à un homme de vingt-cinq ans. Cela n'en reste pas moins appréciable.   "

            L'Igarashi ne cherchait pas à se montrer moqueur et bien au contraire, il restait chaleureux, comme le sourire qu'il rendit au samuraï. Mais avant de reprendre le fil de leur échange, Osamu se plaça immédiatement aux côtés de la prêtresse, lui tendant le bras comme un cavalier.

            " Donc vous parliez des conflits ? Vaste sujet que celui-là. Mais pour répondre à votre question, je pourrais aisément cacher mon opinion en vous disant : je suis soldat et j'obéis à ma hiérarchie. Si Teïto voulait déclarer la guerre, mon devoir serait d'obéir à l'Empereur. Il me faudrait savoir si je suis prêt à suivre les ordres de façon aveugle et confiant, ou bien si cela entre en conflit avec ma propre morale.  "

            Osamu afficha une petite moue désinvolte.

            " Je suis incapable de répondre à votre question. "

            Mais en réalité, le jeune homme avait déjà une vague idée de ce qu'il ferait, ou tout du moins, en fonction de l'ennemi désigné. Le choix serait bien plus cornélien si Toge était désignée, non seulement car le clan Sugimoto y était établi, mais surtout par la présence de Yuriko.

            C y a l a n a


            dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
            Fumiri Kunao
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            Avec Yuriko ─ Teito - Flashback de l'hiver 805  


            "L'autorité contraint à l'obéissance, mais la raison y persuade."

            Si notre humanité était à la fois une proie et un prédateur, pour moi, la conjoncture voulait qu'aujourd'hui on soit plutôt dans le camp de ceux qui ont des griffes, des lames et de quoi pouvoir atomiser un petit village. Le visage fermé, je réfléchissais à la problématique alors qu'arrivait le jeune soldat qui n'en était pas un. Il m'avait repris et un vrai sentiment de surprise s'afficha sur mon visage, loin de la politesse au préalable établi. Ouvrant la bouche, je fermais bien vite le clapet par crainte de dire encore une bêtise, puis-je me résignais enfin à l'humilité :

            - Pardonnez-moi, vous faites bien plus jeune par le physique... Vous êtes mon ainé, finalement. La tête basse, par signe de respect, je relevais le tout pour affirmer aussitôt le sujet de notre conversation. La guerre, le conflit, et notre place dans ces cas-là. Le combattant choisis l'obéissance et je ne pouvais pas lui en vouloir. C'est une réponse de soldat, une bonne réponse. Pour autant, était-ce le cas ou plutôt je jouais de la politesse pour ne pas rentrer trop vivement en contradiction avec le nouveau venu ?

            Et moi, pouvais-je sans crainte affirmer que j'allais résister à des ordres ? J'avais monté les échelons toute ma vie pour obéir, aider mon village et aider l'Empire.
            Jujou était impossible, car j'allais devoir affronter des amis de Yui ou elle-même... Sakyuu ? Rien ne m'attachait véritablement à eux, à part Akari. Toge ? Maintenant, j'avais l'image de la dame à côté de moi qui m'interdisait de prendre les armes pleinement. Seulement, j'autorisais les rapports humains personnels que j'avais tissé passer au-delà de mon devoir de soldat Seizanjin... Le reste ? Aucune importance. Les fils, les frères, les pères inconnus que je n'avais fait que croiser ou qui vivaient juste trop loin de moi pour que je puisse remarquer leur existence.

            Ils ne comptaient pas ?

            - Obéir... Une question simple qui se complique quand les ordres rentrent en résonance avec nous, nos valeurs et nos liens. On a confiance dans nos supérieurs pour ne jamais nous demander l'impossible, ou le trop dur, mais parfois le choix n'est pas le leur, encore moins le nôtre. Secouant la tête, je laissais aller mes pensées. Personnellement, j'aimerais être confiant dans ma réponse, mais je ne peux pas répondre non plus. Une moue et je me tournais vers mon interlocutrice depuis déja quelque temps : Vous voyez, c'est plus simple de combattre des "démons" plutôt que des êtres humains. Ce n'est pas forcément plus juste, mais plus facile. Un ennemi commun qu'on diabolise, et le tour était joué.

            "Quel enfer..."
            CEYLAN



            Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
            Sugimoto Yuriko
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              Fin de l'hiver de l'an 805
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              Qu'il était étrange pour Yuriko d'observer ces deux jeunes hommes en pleine conversation. Spectatrice silencieuse, et bien que cela ne pouvait se lire sur son visage, elle trouvait l'échange tout aussi fascinant que si cela fut elle qui discutait encore. En tout cas, l'aisance d'Osamu face à l'étranger que représentait Kunao la surprenait un peu plus que le fond du sujet. Sur ce trait de caractère, il ressemblait beaucoup à son frère, encourageant une nostalgie douloureuse pour la prêtresse qui ne laissait rien transparaître.

              " Voyons, il n'y a rien à pardonner, Kunao-san. Je prends véritablement cela comme de la flatterie.  Et sachez, que vous soyez mon aîné ou mon cadet, le respect que je vous accorderais sera le même. L'âge n'est pas toujours gage de sagesse après tout. "

              Un petit sourire amusé se profila sur ses traits un peu enfantins, et bien qu'il était difficile de se dire s'il pensait à quelqu'un en particulier, il semblait être un noble bien moins pompeux que ceux que l'on pouvait croiser à la capitale. Une éducation de soldat ? Sans nul doute, car en réalité, cela pouvait aussi être trahi par ses manières.

              " Mmm... Combattre un démon ? Oh, je vois. L'irréductible bienveillance des togejins à l'égard des yokaïs. J'espère que vous n'essayez pas de la convaincre à ce sujet. Yuriko serait capable de défendre avec la même vigueur l'un ou l'autre justement par égard de justice. "

              La souhei laissa échapper un soupir, avant de porter un regard qui aurait pu être celui d'une aînée qui grondait un cadet, avant de se tourner vers le samuraï.

              " Je comprends aisément votre opinion. Un ennemi désigné, un ennemi différent, et qui puisse rassembler des esprits divergents et pousser à le combattre... Voilà une chose que les maîtres de guerre ont toujours maîtrisé. Mais l'histoire nous a montré que ses ennemis n'avaient pas toujours le visage de démon. Pensez-vous toujours que cela est plus facile ? Je ne saurai le dire à mon tour. Cela revient à nous demander ce que nous sommes prêts à sacrifier pour le bien commun.  "

              Fermer les yeux sur ce qui était juste pour tracer un chemin plus facile afin d'atteindre plus rapidement son objectif. Cela revenait un peu à cela. Est-ce que cela valait-il vraiment la peine de refuser les difficultés ? N'y aurait-il pas plus de mérite ? Le chemin ou le but ?

              " Voyez... Kunao-san... Cette femme est même capable de faire douter le plus obéissant des soldats. "

              La voix de l'Igarashi était un peu moqueuse, mais le regard qu'il porta à la prêtresse était doux.

              " Cesse donc de te moquer, Osamu. "

              " Mais je ne me moque pas, voyons ! Je n'en prendrai certainement pas le risque.  "

              Car contrairement au samuraï, il savait que la jeune femme avait la souplesse féline et qu'elle était tout à fait capable de lui briser un bras. Bien évidemment, jamais Yuriko n'aurait recouru à une telle malveillance sur quelqu'un qu'elle appréciait, mais il était toujours bon à ne pas oublier... que cela était possible.

              C y a l a n a


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