Soupirant une fois encore, un événement qu’Akari semble maitriser auprès de la made. Si bien que presque chaque fois qu’il parle c’est pour arracher un soupir ou bien un sourire à la femme. Il doit bien se l’avouer, il ne comprend pas grand-chose à la personnalité des dames. Pour lui dans sa réflexion, les femmes ne sont pas différentes des hommes, sauf peut-être pour ce qui du physique et seulement au niveau de la poitrine ou de l’entrejambe. Car si l’on parle de force brute, il a bien pu rencontrer une ou deux ninjas qui ont un physique bien plus avantageux que bon nombre de soldats masculins. Et si le garçon et curieux et avide de savoir, c’est là une connaissance qu’il ne souhaite pas apprendre car il la trouve dérangeante et trop bouillonne pour être étudiée. Après son soupir sa première phrase reste aussi un mystère.  

Un mystère qui se résout par lui-même, car elle enchaine ses mots. La solution, l’imagination. Aussi Akari se prête au jeu, même s’il n’a pas une imagination débordante.  

Se creusant la tête sans avancer le moindre mot pour couper la dame dans son élan, une idée lui vient à l’esprit immédiatement. Il aurait bien voulu être un mineur dans les monts au Nord de Sakyuu, ou bien pêcheur alors pour explorer les mers encore inconnues au savoir de l’humanité. Après tout, il est militaire que par défaut et non par choix, car c’était soit ça, soit la rue. Et l’orphelinat n’aurait été en rien une solution pour le garçon. Et il remarque que l’ensemble des choix qu’il choisis sont des domaines assez solitaires qui ne permettent pas une vie de famille. Une vie qu’avance la femme dans un de ses exemples. Une vie de civil avec une copine. Sortir ? Pour aller où ? Se demande le jeune homme. S’amuser, avec sa copine ? Seulement ? Pense le garçon. Diner, eh bien il le fait déjà, s’étonne-t-il devant cette fin de propos.  

Et la femme cherche d’ores et déjà a étouffer la curiosité d’Akari dans l’œuf en la noyant dans l’inexpérience de ce dernier. Un argument qui n’est pas pour plaire à Akari, le fait qu’une personne ayant vécu quelque chose avance que l’autre ne peut comprendre sans l’avoir vécu n’est pas vraie. D’autant que même en vivant le même événement, pour Akari, la vision sera encore une fois différente. Donc c’est simplement que l’on avance cela pour ne pas s’ennuyer du sujet ou bien ne pas vouloir s’étaler sur sa personne.  

Si la femme dit vrai, qu’il est plaisant de manger avec quelqu’un, il est aussi plaisant pour le garçon de manger seul. Il ne l’avance pas par crainte de fâcher la dame ou de la vexer. Mais en réalité, les deux étant appréciables à ses yeux, il ne se pose même pas la question duquel et meilleur, et certainement la réponse pourrait être blessante. D’autant plus que ces derniers temps son âme à tendance de plus en plus à s’éteindre pour ne laisser qu’un vide, un vide dans lequel il se plait, celui où il ne pense à plus rien.  

Parlant presque comme-ci c’était normal pour elle de son enfant et de sa vie de famille. Au fond de lui Akari ne peut nier que face à cela, il éprouve comme une sorte de malaise qui le laisse simplement sourire sans ajouter de mot à son expression. Il ne peut décrire ce sentiment, il se dit que c’est peut-être de la jalousie. La jalousie de voir ce que d’autre ont et ce que lui a raté de la faute de sa propre famille. Ou alors il pense à l’envie, le fait qui lui faille se restreindre dans ses émotions tant pour ne pas déranger les autres que pour pouvoir arriver à son but. Quoi qu’il en soit, il ne se montre même honnête avec lui, si bien que c’est trop en demander que de l’être avec la femme devant lui.  

 

-Pour Shingen eh bien on peut parler de ça pour voir s’il s’agit du même.  

 

Dit Akari comme pour changer du tout au tout de sujet.  

 

La femme se met alors à réfléchir à propos de Shingen. La femme évoque alors les yeux plus qu’étrange de Shingen, d’après les propres mots de la dame. Même si ce sujet Akari ne fait pas attention à la chose. Après tout, l’apparence diffère d’une personne à une autre et par moment il est arrivé à croiser des gens plus que bizarre notamment avec plus de deux bras. En revanche, l’histoire de masque ne parle à Akari et il se demande bien de quoi la dame parle.



-Un masque je ne sais pas si je l’ai déjà vu avec un objet comme celui-ci. Après j’imagine que ce n’est pas possible. N’importe qui peut porter un masque pour une raison quelconque comme une fête religieuse ou autre.



Dit Akari en continuant d'écouter la suite des propos de la femme. Sa réflexion est bien grande pour une simple discussion comme celle-ci. Honoka en vient même à se gratter la tête. Le reste de la discussion continue à aller dans le bon sens, même si les cheveux de shingen sont aussi blonds que blancs de quoi dire qu’il est étrange sur ce point-là. Et quant au point de l’âge, ce dernier semble bien concorder si bien qu’elle a dû rencontrer le mentor d’Akari. Mais il préfère laisser la dame terminer sa réflexion plutôt que de l’interrompre en amont.

Puis elle évoque enfin sa fonction, celle du prêtre qui confirme bien aux yeux et à la mémoire d’Akari qu’il s’agit là de son mentor. La femme continue alors et évoque la soirée qu’ils sont passé ensemble et le fait qu’au nom d’Inari le prêtre a pu offrir un lit à la dame ainsi qu’un couvert. En revanche la femme se fait plus discrète sur la fin de l'histoire. Et Akari à beau être bête, il lui arrive d’avoir des moments d’illumination.

La femme enfonce d’autant plus le clou avec une remarque qui ne manque d’attirer l’attention du garçon. Si bien qu’il répond à l’interrogation de la femme, mais peut-être pas de la manière qu’elle souhaite.



-Oui c’est lui, mais vous avez couché avec mon mentor ?



Demande Akari, en ignorant les conventions sociales qui veulent qu’on ne parle pas de ça. Il a beau avoir des illuminations ces dernières sont assez limitée malgré tout dans ce domaine-là.

Et pour tout dire, le garçon ne sait pas vraiment quoi penser de tout ceci. D’un côté il s’en moque, car après tout c’est une histoire qui ne regarde que le duo. Mais d’un autre côté, il est assez gêné de par l’idée qu’une connaissance amicale ait pu dormir avec son mentor et même faire autre chose. D’autant que cela vient à ruiner l’acte sacré qu’il a pu offrir à la dame, une autre chose qui vient le déranger. Bien sûr, on peut alors se demander comme il peut saisir tout ceci alors qu’il ne comprend même pas le sous-entendu d’Honoka que d’inviter une damoiselle à autre chose qu’un entrainement. Mais en réalité, à force d’effectuer des patrouilles de nuit, i a pu saisir quelques nuances de la vie et notamment à la sortie des bars. Ou il comprend ce qu’il se passe entre un homme et une femme à la sortie d’un bar. Si bien qu’il se permet de rajouter une chose.



-Je retiens que je ne dois pas boire avec toi.

 

La femme semble mal prendre la dernière remarque d’AKari sans que ce dernier ne puisse vraiment comprendre le pourquoi du comment. Mais qu’importe. Il préfère se montrer humble que de pousser la folie de sa curiosité qui n’a jamais connu satisfaction en cours de la vie du jeune homme. Mais avant qu’il n’ait le temps de répondre à la dame. Cette dernière se lève brusquement, et indique qu’il temps d’en finir. Akari comprend bien alors qu’il a gâcher ce moment sympathique.

Mais malgré le fait qu’Akari ait pu décevoir la femme ou du moins la courroucer, elle vient à afficher un sourire. Preuve s'il en est qu’elle n’est pas du genre à être rancunière. Et même si elle finit sur une touche étrange comme indiquant un conseil. Celui de ne pas l’ouvrir au risque de finir avec des ennuis aux fesses. Mais filant comme un ver des sables, la femme laisse la question du mentor en suspend en s’en allant. Et alors qu’elle est de dos. Le garçon ne manque pas de s’incliner et de s’excuser.



-Je suis navré si mes mots ont pu vous blesser, il n’y avait pas vocation à cela.



Dit-il avant de se redresser et de remarquer que la dame de Seizan n’est plus là. Seule reste l’odeur de ses cigarettes qui empeste le lieu de consommation. Remerciant les gens du restaurant pour le repas. Il décide à son tour et après quelques minutes de s’en aller aussi. Il bien d’autres chose à faire comme lui a indiqué Honoka. Bien évidemment, en s’excusant de la sorte devant un courant d’air, le personnel a dû se poser des questions, mais le garçon ne doute pas du fait qu’elle ait pu entendre cela. Après tout il avait commencé à parler avant même qu’elle n’ait pu quitter les lieux. Mais il se demande cependant comme elle a pu recevoir la chose. Pas de manière mauvaise ou bien elle se serait stoppée se dit-il sans en avoir la fermer conviction.

D’autant que le jour présent n’est pas si mauvais que cela pour un bon voyage. Reste-t-il encore à savoir quoi faire si ce n’est rentrer au village certainement. Là-bas de drôle d’aventures risques de l’attendre, même s’il ne risque pas d’en être friand.