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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
    Tadakatsu Ganryu
    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t587-tadakastu-ganryu-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t614-carnet-de-tadakatsu-ganryu
    Tadakatsu Ganryu
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    Inventaire

      Inventaire
      Objet: -Epée large à double tranchant 1* / armure 1* / 250 ryos
    Le vent était fort, glaçant et clairsemé de petits flocons de neige quand Ganryu et Saki arrivèrent aux portes du paisible village de Toyama. On avait beau être en milieu de matinée, le soleil ne parvenait pas à percer les épais nuages gris qui tapissaient le ciel. Tandis que les deux soldats de Seizan pénétraient dans l'avenue principale, ils pouvaient y observer les marchand s'affairer à protéger les étales de leurs produits en usant de vulgaires bâches en cuirs. Si en hivers l'activité commerciale de Toyama était certes réduite, la proximité avec la cité militaire de Seizan se ressentait de par la présence de nombreux services variés. Principalement composé d'éleveurs et de marchands aux affaires florissantes en haute saison, le village se transformait en hivers. Passant du statut carrefour commerciale névralgique de Kyojinyama no Kuni en été, à celui de village étape pour les voyageurs grâces aux auberges et tavernes qu'on y trouve disséminées en son sein. A mesure que nos héros s'enfonçaient dans les quartiers de Toyama, Ganryu restait silencieux. Son visage était sévère, fermé. La pauvre Saki.. Si elle désirait faire un brin de causette, elle allait devoir redoubler d'efforts pour briser la glace avec ce gros ronchon.

    Car tout ce cirque n'avait pas de sens ! En effet, Ganryu venait d'être promu jonin et pouvait enfin se lancer sur les traces du culte de Jashin. Or voilà qu'on le retirait déjà du chemin qui menait à sa quête vengeresse. Pour quelle raison me demanderez-vous  ? Pour aller botter le train de simples brigands bien sûr ! Et non seulement notre kensei devait mettre sa vengeance entre parenthèse, il se devait en plus de chaperonner la nouvelle génération de shinobis du village. Tout portait à croire que son seizankage désirait le surveiller. Il faut dire que la dernière fois qu'il avait été envoyé seul en mission, Ganryu en était ressorti borgne et dans un état pour le moins pitoyable. Conscient que son précieux éléments était en train de s'égarer, Udezeuku san cherchait surement à tester la loyauté de son soldat. Et pour être sûr que Ganryu ne dérape pas à nouveau, on lui collait une jeune kunoïchi sous ses ordres en guise de garde fou. C'était à se demander qui chaperonne qui dans cette histoire.  

    FB : Trois jours plus tôt- Mont Atlas- à la sortie du bureau du seizankage :

    Notre Kensei posa son regard sur le dossier qu'Udezuku venait de le forcer à prendre. "C'est ça où c'est la mise à pieds ! Maintenant rejoins Kara Saki, je l'ai déjà briefée et elle t'attend en bas"... Contenant froidement une colère qui grondait des suites de cette conclusion à son entretient, Ganryu se retenait de froisser le papier avant même d'en avoir terminé la lecture. Visiblement, des brigands n'avaient pas trouvé mieux à faire que d'organiser un réseau de racket et de recel de biens sur Toyama. Même si ce petit village ne payait pas de mine, il attirait de nombreux voyageurs durant l'hivers. Toyama étant une étape de transit entre le village de Seizan et les reste des provinces du Pays des Montagnes Géantes durant l'hivers. Forcément cette période de l'année y attirait régulièrement la vermine du coin. Selon le rapport un certain Fudo Noburo, ancien combattant clandestin reconverti dans le commerce de biens illégaux, s'était improvisé chef d'une bande d'abrutis et ensembles ils avaient commencé à gangréner le village.

    Udezuku savait très bien qu'il le rendrait fou de rage en confiant cette tâche à Ganryu. Il avait senti tout le long de leur entretien que son supérieur mettait à l'épreuve sa capacité à respecter les ordres et se soumettre à la hiérarchie. Il est clair que les intérêts de Seizan no Sato n'étaient pas la priorité de Ganryu. Lui n'avait dieu que pour sa chasse au jashiniste et son kage le savait. Sa réputation d'homme violent et téméraire prenait de plus en plus d'ampleur depuis un an. Son chef de village cherchait surement à savoir si Ganryu était encore un soldat, et non pas une simple bête sauvage.

    A mesure qu'il descendait les escalier du bâtiment en continuant sa lecture, il posa enfin son regard sur le profil de la kunoichi qui allait l'accompagner dans son périple. Il s'agissait d'une jeune chunnin, héritière de la famille Kara. Ganryu en avait vaguement entendu parler. Cette famille était connue pour fournir d'excellents utilisateurs de ninjutsu pour Seizan. Le village des Montagnes Bleues étant spécialisé dans l'art du kenjutsu, ce genre d'éléments jouait un rôle essentiel dans les activités militaires de l'académie.
    Une fois arrivé dans la cours de l'académie, c'est là qu'il l'aperçut. Elle paraissait encore plus jeune que sur sa photo. Sa longue chevelure argentée bordait un visage angélique au milieux duquel trônaient deux yeux brillant d'une symphonie colorée, presque irréelle. Sa tenue semblait légère et typique des combattants versés dans l'art des shinobis. D'étranges liens rouges entouraient sa tenue, lui donnant comme une légère allure de danseuse tribale. Ganryu s'avança promptement vers la jeune femme. Il s'arrêta a quelques pas de la jeune femme, la toisant du haut de son double mètre. Sans fioritures et sur un ton maitrisé quoiqu' emprunt d'une légère frustration, il entama la discussion :

    -Kara Saki je présume ? Mon nom est Tadakastu Ganryu. C'est avec moi que tu vas effectuer cette mission à Toyama.

    Alors que sa mine patibulaire était comme à son habitude plutôt fermée. Notre Kensei ne put s'empêcher de lever un sourcil d'étonnement à mesure qu'il dévisageait Saki en silence. Elle avait beau ne pas lui ressembler physiquement, Ganryu ne put s'empêcher de repenser à sa petite soeur décédée. Ina aussi aurait eu vingt ans si elle était encore de ce monde. Pour la première fois, et alors qu'il gardait caché ce sentiment derrière un visage impassible, Ganryu se sentit soudain comme responsable de sa sécurité. Cela ne lui ressemblait guère, lui qui d'habitude possédé par son appétit vengeur ne prêtait pas attention aux autres. Il se sentait comme touché par la présence de la jeune femme. Peut être effectuait-il comme une sorte de transfert sentimental entre sa soeur et Saki ? Qui sait ? Peut être que cette mission l'aiderait à délivrer son âme de sa colère ? Balayant ses pensées qui commençaient à l'assaillir, c'est sur un ton encore un peu plus froid, comme témoignant de cette soudaine perturbation qu'il prononça ses mots :

    -Bon ne trainons pas... On a trois jours de marche jusqu'à Toyama.

    Today- Back in Toyama :

    Tandis qu'ils déambulaient dans les rues à la recherche d'une première piste et d'une auberge où se reposer, un vacarme soudain vint rompre la tranquillité du village enneigé.

    -Non mais c'est pas possible ! Sale vaurien ! Vous avez une idée de combien coute cette tenue ?!  Ô vous allez me dédommager croyez moi !

    Une dispute venait d'éclater à quelques mètres de nos deux héros dans l'entrée d'un restaurant se trouvant le long de la rue. Un énergumène était en train d'en invectiver un autre, s'agitant avec véhémence comme pour attirer l'attention sur la scène. L'homme en colère avait tout d'un bourgeois. Emmitouflé dans un manteau de soie décoré de motifs floraux sur lequel une grosse tache de bouillon donnait une teinte maladive aux dessins, il appartenait surement à un clan de marchands du coin aux vues de son accoutrement. Il était en train de passer ses nerfs sur un homme qui le défiait du regard. C'était un jeune homme aux cheveux ébouriffés et à la mine quelque peu bourrue. Son style était débraillé et il portait un sabre dont la maigre lanière de cuir maintenait péniblement l'arme harnachée dans son dos. Peut être était-ce un ronin ou un guerrier de clan local ? [HRP: en vraie c'était notre illustre Jun ! Tadaaa! Hum hum ... désolé je savais pas comment introduire notre rencontre. Si ça te plait pas ou que ça t'inspire pas pour ton premier post dis moi, j'éditerai sans soucis !] Si l'homme qui lui hurlait dessus semblait sur le point d'exploser comme un ballon de baudruche, le jeune guerrier lui restait d'un calme olympien. A vraie dire, il semblait n'en avoir plutôt rien à foutre.

    C'est alors que le noble remarqua la présence de nos deux soldats. Jetant son regard sur le bandeau du village de seizan situé à la ceinture de Ganryu, il s'élança alors en direction de nos deux héros en s'écriant :

    - Ah enfin ! Soldats à l'aide ! Cet ignoble individu m'a agressé ! Qu'on l'arrête sur le champs ! Qu'on le mette au fer !

    Notre kensei détourna immédiatement l'oeil de l'homme qui avançait vers eux pour s'adresser à Saki :

    -Oï, ne restons pas là... Hors de question qu'on perde notre temps avec ces clowns.

    A peine eut-il pronconcé sa phrase d'un ton sec et légèrement agacé, que notre guerrier se tournait dans la direction opposé pour reprendre ses recherches. Avançant d'un pas déterminé, il n'avait même pas pris la peine de vérifier si Saki le suivait.  Courroucé d'être ignoré par Ganryu, le marchand pressa sa course en hurlant :

    -Non mais je rêve où il m'ignore cet idiot ! Hey vous êtes sourd ou quoi !?
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Karā Saki
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      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Rock'n'roll in Toyama
    Feat Ganryu et Jun




    Ambiance lourde. Il n’y a pas d’autres mots pour décrire votre trajet, de Seizan jusqu’aux portes de Toyama. Un silence aussi glacial que le vent qui mord votre chaire. Seul le bruit de vos pas dans l’épaisse couche de neige berçe vos oreilles et bien qu’habituellement, le silence ne t’aurait pas dérangé, les sourcils froncés de ton partenaire n’aident pas à ce que tu sois un peu plus détendue. Non, ça te donne plutôt envie d’écraser ton index entre ses deux yeux pour faire disparaître ce petit de peau qui s’y formait. Pas sûr qu’il apprécie néanmoins, et cela serait encore moins en adéquation avec la réalité de ta mission, tout autre de celle du géant qui te sert de supérieur.

    -- 3 jours plus tôt | Mont Atlas |Bureau du Seizankage –

    « Est-ce que tu as bien compris Saki ? Je veux que tu gardes un œil sur lui et que tu le contiennes. On ne peut pas se permettre de laisser nos soldats se comporter comme des brutes, encore moins devant les civils. »

    Tes mains tournent les pages du dossier sur le dénommé Tadakatsu Ganryu, et tu comprends l’inquiétude qui en découle depuis le tragique évènement qui a ébranlé le profil du parfait petit soldat. Comme quoi, on réagit tous de manière différente à la perte tragique d’un proche. Toi, tu t’es fermée aux autres. Tu as enfermé à double tour tes sentiments dans un coffre que tu as ensuite jeté au fond de l’eau. Lui, il a craché sa colère sur ses ennemis. Il s’est lâché, comme une bête sauvage. Mais finalement, aucune de ses deux solutions n’est saine.

    « Oui Seizankage, vous pouvez compter sur moi. Nous règlerons le problème à Toyama et je vous ferrais mon rapport détaillé au plus vite. »

    Oui, la mission principale restait tout de même de se débarrasser de la petite bande de racketteurs qui s’était installé là-bas. Si Toyoma ne demeurait pas un lieu sûr, alors les marchands n’oseraient plus monter jusqu’au village, et l’économie de toute la région en pâtirait. Tu mèneras donc à bien cet objectif, qu’importe le comportement du jonin.  

    Tu refermes enfin le dossier entre tes mains, le glissant à nouveau sur le bureau du kage. Il t’observe, sans un mot, pendant de longues secondes, et ajoute.

    « Je compte sur toi pour faire honneur à la sagesse des Kara, Saki. Tu peux y aller maintenant, il te rejoindra dans peu de temps »

    Tu inclines la tête, poliment, face au maître des montagnes.

    « Bien, prenez soin de vous Seizankage »

    Et te voilà partie. C’est pensive que tu descends les longues marches de pierre. Tu réfléchis à la manière d’appréhender les réactions de l’homme, de le contenir, d’influencer ses actions et ce, même si tu es d’un grade inférieur au sien. Tes pensées te gardent dans cet état de longues minutes. Assez pour permettre à ton partenaire de te rejoindre, une petite demi-heure plus tard. Oui, ce n’est que lorsque le géant se dresse devant toi que tu sors enfin de ta bulle. Il te dépasse d’une bonne tête, si ce n’est plus, et sa carrure est plus qu’impressionnante, il faut bien l’avouer. Tu as presque l’air ridicule à côté, et pourtant, tu es loin d’être la plus petite personne du village. Vous vous dévisager, sans un mot, pendant un instant. Tes iris parcourent son visage fermé, couvert de cicatrices. Elles passent sur cette grande épée attachée dans son dos, qui induit une force musculaire en adéquation avec son apparence. Il te fait penser à un ours. Impressionnant, fort, avec un instinct familiale ancré en lui.

    Et puis enfin, sa voix brise le silence. Ferme, retenue, trahissant pourtant cette rage intérieure qui brule, silencieusement pour le moment.

    « C’est ça, enchantée . J’ai hâte de travailler avec vous. »

    Ta politesse, c’est un peu ton moyen de tracer une ligne entre toi et les gens. Tu as pris cette habitude avec le temps. Bonne ou mauvaise chose, je ne sais pas, mais ça fait partie de toi. Et visiblement, tu n’es pas la seule à mettre de la distance. Le ton de l’homme se fait plus froid alors que son premier ordre résonne, sonnant le glas de votre départ pour Toyama. Tu te demandes bien ce qu'il se passe dans sa tête. Peut-être que cette mission sera l'occasion de le faire avancer, un peu plus sur le chemin du deuil ?

    C'est sur cette pensée que tu t’élance à sa suite.

    -- Retour au présent | Toyama –


    Au cœur de l’hiver, les rues étaient bien plus paisibles. Dur à croire qu’en plein été, cet endroit ressemble à une fourmilière des plus actives. Pourtant, la ville ne s’est pas endormie pour autant. Les marchands résidants ici ne partent pas une fois les basses températures venues, mais leurs installations se muent, tout simplement. Les longues bâches de cuir animal sont tendues au-dessus des étales, protégeant les produits divers et variés. On peut également observer les volutes de vapeur s’échappant des stands proposant de la nourriture chaude aux passants, dont le nez était titillé par l’odeur des épices. Une fois cette mission terminée, tu irais t’acheter une patate douce grillée ! Oui ! Ce sera ta petite récompense personnelle, car ton instinct te hurle que cette mission ne sera pas une simple promenade de santé.

    Et le destin a décidé de te prouver assez rapidement que tu avais raison.

    Alors que vous vous avancez un peu plus profondément dans le village, à la recherche d’une auberge pour prendre une petite pause, avant de commencer la traque, une dispute attira ton attention. Un drôle de spectacle cette dispute d’ailleurs. Cela ressemblait plus à un petit chien aboyant de toutes ses forces sur les passant qui croisaient sa route. Le genre de petit chien qu’on ignore, tout simplement. Tout ça pour ce qui semblait être un simple accident de bouillon. À croire que les gens aiment déranger les soldats en service pour un tout et un rien.

    Néanmoins, il s’agit là de votre travail, et il faut le faire jusqu’au bout. Même s’il s’agit d’éduquer un peu un civil qui pense être au-dessus de tout. Tandis que Ganryu tourne les talons pour continuer sa route, légitimement agacé par le comportement du petit bourgeois, tu te stoppes pour porter attention à celui-ci, retirant alors la capuche verte qui te protégeait jusque là de la neige.

    « Monsieur, calmez-vous s’il vous plaît. Nous ne mettons pas aux fers les gens pour une simple tâche sur un vêtement, et encore moins quand il s’agit d’un simple accident. Je vous prierais également de respecter mon supérieur »

    Ton regard glacé se porte alors sur le deuxième acteur de cette dispute, qui se sent bien moins impliqué là-dedans. Il ne te faut qu’une seconde pour mettre aisément un terme sur la personnalité de celui-ci ... : ''m'enfoutiste''. Oui, rien de tout ça ne semble l’atteindre. Au contraire, ça a presque l’air de l’amuser. Au moins, il est plus calme, et donc, plus ouvert à la discussion.

    « Vous sauriez nous indiquer une auberge avec de la place disponible s’il vous plaît ? »

    Et si possible, tu aimerais qu'il vous y emmène. Oui, tu es intriguée par ce sabre attaché dans son dos .. et qui sait, peut-être qu'il est lié à votre objectif principal ? La vie est pleine de surprise après tout.

    Seba Jun
    Indépendant ★
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    Seba Jun
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      Objet: - 1 sabre (tsurugi) à double tranchant.
    ROCK'N'ROLL IN TOYAMA


    Au tréfond de l’obscurité avec l’art de faire tomber les châteaux de cartes, dans le fond de la salle, un vandale pas domptable. Le cavalier solitaire, alerte, danger ! Il est descendu du ciel pour déguster un bon bol de ramen.

    Jun se délectait au coin d’une table, ses derniers jours il vendait ses services à des mecs un peu comme lui. Son rôle ? assurer l’équilibre de la terreur. Pour une fois, il pouvait se payer un repas comme la coutume le voulait... Pff, et puis merde non rien à foutre. Vous l’entendez ? D’abord lointain, c’est le martèlement des sabots qui devient de plus en plus régulier. Oui, le bruit du naturel quand il revient au galop, après avoir été chassé.

    Face à lui, un bourge à la langue bien pendue. Du haut de ses mèches blondes, il parlait de manière hautaine et insolente aux serveurs. Un roi du monde. Habillé de la soie des prétentieux, il tenait un petit monticule d’or dans sa poche. Alors quand le vagabond céleste aperçu le brillant Koban dépasser... trois, deux, un. Sous l’effet d’une impulsion inconsciente, tel un ninja de l’ombre, il disparu sous la table.

    Lentement, il tendait ses bras vers sa cible, de plus en plus, encore un peu, goutte de sueur qui coule du front, il y arriva. Seulement au moment de remonter, brutalité innée ou mauvais calcul de l’espace présent, il buta contre la table. L’effet domino fut inévitable, le boucan brisa le silence, les chats sursautèrent et le bouillon dans son envol, laissait voir au ralenti, l’étendue de ses épices.

    -- Scratch de FB Pull-up, pull-up. – 2semaines auparavant.

    C’est une douce pluie qui réveilla Jun en plein jour de sa léthargie dans les broussailles de la montagne, et quand il gagna la route en trainant des pieds, il vit des traces de pas et de chariots dans la boue fraîche. Ayant quitté les bords marins depuis quelques jours maintenant, l’odeur du poisson aussi avait disparu. Une longue forêt de bambou se dessinait en gris, sur la route menant aux sommets de Seizan. Pulsions belliqueuses ou ennui mortel, le perturbateur intrépide chassé des enfers, montait à sa surface avec l’espoir d’affronter les élus du ciel. Le hasard provoqué, il reçut sa récompense plus vite que prévu.

    Suivant les traces des sentiers boueux, le ventre vide hurlait à la faim. Le voyageur solitaire rattrapa un camp de brigands qui faisait halte. Certains dormaient pendant que d’autres cuisaient du riz et grillaient des brochettes. « Sympa ici, vous permettez ? » Sans l’once d’une honte et munit d’une décontraction innée, Jun s’installa au coin du feu. Il piquait des brochettes qu’il avalait en un coup de gosier. Les hommes pour qui la surprise empêchait la spontanéité, reculèrent main au sabre et lèvres menaçantes.

    Le vagabond sûr de lui, fut empêché de prendre plus de bouffe. Il n’en fallait pas plus pour que la danse dégénère. C'est le shaolin style qui débarqua. Une belle bande de rigolos, les fumer fut d’une facilité somme toute déconcertante : pique de brochette enfoncée dans les mains de l’un, tour de passe-passe pour désarmer l’autre et enfin couteau sous la gorge du dernier. Jusqu’à ce qu’une voix à proximité, grave et plus assurée, arrêta le combat :

    « Ça suffit ! » lança-t-il vers Jun avant de poursuivre. « J’aime la façon dont tu te bas, et le courage que tu y déploies. Et je pourrais t'offrir plus que des brochettes. Que dirais-tu de nous accompagner jusqu’au village de Toyama ? Tu es fort et mes hommes ne t'arrivent pas à la cheville. Alors comme dit le dicton, les bons comptes font les bon amis. »


    « Mmmmmh, marché conclu. Mais je te préviens le chauve, moi, c'est l'Otoro que je préfère. »


    Le gars était un balèze tatoué, de la tête aux pieds. Une véritable montagne du sud, attention à ne pas trop le provoquer. Si cette proposition de sa part énerva les autres combattants humiliés, leurs larmes de crocodiles ne suffisaient pas à réguler les ambitions de leur chef. C’était incontestable, Jun était plus fort et une potentielle plus-value énorme au sein des troupes de ce mafieux, qui tel un félin chassant dans les herbes, bondissait sur toutes les opportunités. Ainsi il proposait au rebelle de se joindre à eux. En échange de ses services d’armes, il serait récompensé en argent et en nourriture. La vie était si facile !

    Malgré les messes basses et les médisances des troupes tout le long, le voyage à charrette fut plus agréable que s’il ne l’avait fait à pied. Déjà, baah pour son escorte de luxe. Par les temps qui courent, il fait bon voyager accompagné, et puis le plus important, ils avaient à manger. Ils roulèrent jusqu’au village de Toyama, leur objectif. Et si Jun n’en avait aucune idée d’où il se trouvait, c’est dans sa nature d’errer au pif. C’est le hasard qui le sourit, puisque cela lui rapprochait de Seizan. Ouais, la base militaire du sud, celle qui tant de fois est venu emmerder les anciens compagnons de notre aventurier.

    Sur place, il se familiarisa facilement. Faute d’environnement propice, les fruits de mer n’existaient pas par ici, mais la chair tendre de leurs chèvres élevées à l’été venait compenser la douleur des papilles gustatives. Les affaires des bandits ne l’intéressaient pas plus que ça. Il ne leur était pas amical, encore moins loyal. Entre deux, trois parties de dés truquées, Jun constatait bien que leurs buts à ces vauriens étaient d’appauvrir la population et gouverner sur le village. Mais il fit silence, cela l’importait peu tant qu’il pouvait rester un libre tueur à gage.
    Enculés de sales types, parole de pirate, ils finiront par lécher le sol. Assis contre un pallier de maison, il aiguisait sa lame frénétiquement par des gestes d’aller et retour.

    --Scratch de FB Turn on the music. – retour au présent

    « -Non mais c’est pas possible ! Sale vaurien ! Vous avez une idée de combien coute cette tenue ?!  Ô vous allez me dédommager croyez-moi ! »

    Après l’espoir, vient le dégoût. Malheureuse inadvertance, à deux doigts de s’en tirer avec le magot, les gestes brusques trahissent parfois un homme. D’habitude personne ne pouvait lui parler de la sorte sans se prendre une raclée. Mais Jun était si démoralisé, si écœuré qu’il ne prêtait aucune attention aux invectives du bourgeois et ne réagissait même plus aux bousculades subies. Si bien qu’il ne remarqua pas non plus l’arrivée de deux étrangers.

    Le ciel est triste, que du gris dans la ville. Deux rayons de soleil apparaissent à travers l’opacité. L’autre lâche de bourge se précipita vers eux pour se faire la bile. Recourant à leur aide, ils n’en avaient rien à foutre. Le plus costaud en ignorant le gars, dévoilait le mastodonte qu’il portait dans sur dos. De quoi exciter Jun, qui contracté pour se farcir de la flicaille, sortait peu à peu de ses mauvaises pensées. C’était plus fort que lui, notre vagabond n’y pouvait rien si les mecs comme ça lui foutait les glandes. Puis, les rougeurs du printemps qui font frémir l’amour. Une femme aux yeux brillants comme la lune d’une nuit froide accompagnait le géant. Elle semblait plus patiente, et surtout plus avenante. Mieux encore, le charme de Jun avait l’air de l’intéresser.

    « Pourquoi ? Tu cherches un peu de compagnie pour ce soir ma jolie ? On peut essayer de s’arranger.
    Mais dis-moi, c’est pas ton copain déjà le gars là-bas ? ça risquerait de l’énerver. Mais pour un cœur tendre comme le tient, je suis prêt à me battre s’il le faut ! »


    Ni d’une, ni deux, Jun dégaina son sabre et le pointait en direction du balèze. D’un air arrogant, le rebelle faisait tout pour le provoquer.  

    « Eh le gros lard là-bas ! Je peux savoir ce que tu es venu faire ici ? J’aime bien le machin que tu portes dans le dos là. Ça te dirait de me le prêter le temps d’une journée ? »


    Spoiler:
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    Tadakatsu Ganryu
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      Objet: -Epée large à double tranchant 1* / armure 1* / 250 ryos
    "Gros lard" ? Alors qu'il avait vraiment l'intention d'ignorer la situation, Ganryu marqua soudainement le pas, arrêtant sèchement sa marche. Assailli par l'énervement  il serra les poings, tentant péniblement de ne pas exploser de colère.
    Il lui avait fallu près de deux ans pour convaincre Idezuku de l'élever au rang de jonin. Deux longues années à protéger les ports au Nord du pays au lieu de les consacrer à sa quête de vengeance.  Pour lui qui voyait déjà cette mission comme un punition. S'il fallait en plus que le premier quidam du coin se sente pousser des ailes, il allait avoir du mal à se retenir de tout détruire sur son passage pour  bâcler le travail.
    Tournant toujours le dos à tout ce petit monde, il laissa échapper une longue expiration avant de lever les yeux au ciel. Son regard s'attardait sur le bal des flocons de neige virevoltant dans le vent. Les yeux rivés en direction des nuages gris, c'est d'une voix calme, grave, comme marquée d'une colère froide qu'il grommela :

    - Ce que je suis venu foutre ici, hein ...

    Ganryu se retourna enfin en direction de ses interlocuteurs. Lentement il commença à rebrousser chemin vers l'attroupement. Notre Kensei dévisageait celui  qui avait osé l'insulter de son unique oeil valide tandis qu'il osait le défier du regard, sabre à la main. Le visage de Ganryu était sévère comme à son habitude, cependant on pouvait y déceler de l'impatience entremêlée d'agacement . Sans un regard pour sa camarade seizanite et le marchand qui se trouvait à ses cotés, il continua son chemin vers Jun tandis qu'il s'apprêtait à les dépasser. Courroucé par le manque de considération évident , le noble tenta alors d'interpeler le jonin en signe de mécontentement :

    -Non mais pour qui vous vous prenez !? Espèce de ...

    Le colosse seizanite n'eut pas besoin de prononcer le moindre mot pour que le  pauvre homme se réduise de lui même au silence, soudainement écrasé sous la pression d'un regard assassin du guerrier. Le genre de regard qui  vous dit :" Finis cette phrase et tu finiras à l'hôpital".   Ravalant péniblement sa salive,  il recula immédiatement de quelques pas pour aller se cacher dans le dos de Saki. Très agacé et à voix basse, le bourgeois chuchota alors aux oreilles de la shinobi pour ne pas être entendu de Ganryu:

    -Mais c'est quoi le problème de vot' chef ? Il est complètement barjo ou quoi ?Comment voulez vous que j'ai du respect pour pareil animal !? Croyez moi jeune fille ! Vous et votre soi disant supérieur ne perdez rien pour attendre !

    Alors qu'il recentra son attention sur Jun en reprit sa marche, Ganryu n'avait pas eu le moindre mot pour sa camarade. Cette absence manifeste de considération n'était pas sans raisons.  Notre Kensei n'éprouvait aucune haine envers Saki mais il se sentait vulnérable en face de la jeune shinobi. C'était plus fort que lui... Durant les trois jours de marche qui avait précédés leur arrivée, la proximité de la jeune femme lui avait sans cesse rappelé la présence d'Ina. Et malgré lui, petit à petit, l'envie de nouer des liens naissait dans son esprit. Or la perspective que ce voyage ne vienne émousser son serment de vengeance l'écrasait sous le poids de la culpabilité. C'est donc au moyen d'une attitude froide, maladroite et surjouée envers la pauvre Saki qu'il se protégeait du tumulte qui tenait lieu dans ses pensées.
    Arrivé à deux-trois mètres de Jun, notre colosse se stoppa. C'est alors qu'il dégaina son immense épée avant d'en planter la pointe dans le sol boueux.

    -Ce que je fais ici, ça te regarde pas. Maintenant je vais être direct avec toi.... T'as trois secondes pour rengainer ce sabre, t'excuser auprès de mon associée et dégager de là.

    C'est alors qu'il les aperçut. Deux cercles bleues qui ornaient le poignet de la main avec laquelle Jun tenait son sabre. Ce signe distinctif qui décorait le poignet de Jun, Ganryu ne le connaissait que trop bien. Il avait passé l'essentiel de sa carrière à botter le fiac des gens qui avaient l'habitude de recouvrir leur membres de ce genre de symboles.  Lui qui avait longtemps travaillé dans la protection maritime au Nord de la province des ours, il savait reconnaitre au premier coup d'oeil la marque des flibustiers. Ganryu se tourna alors brièvement vers Saki, d'une voix grave et légèrement cynique :

    -Tien tiens.. Bonne nouvelle, on dirait qu'on a pas mis longtemps à trouver une piste . Ce gars est un pirate des mers intérieurs.  Je te laisse t'occuper d'évacuer la rue pendant que je m'occupe de son cas.

    Notre guerrier posa alors son regard sur l'épée qu'il avait planté dans le sol et dont il tenait fermement la garde. C'est avec un léger sourire en coin qu'il demanda :

    -Elle te plait cette épée ? Ca te dit de savoir ce que ça fait de se la prendre dans les dents ?  

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Tu aurais dû t’en douter, que cette mission ne serait pas aussi simple que sur le papier. Si on t’a demandé de surveiller le jonin, ce n’est pas pour rien. Il n’a pas fallu bien longtemps pour qu’il sorte de ses gonds. À croire que c’était votre destin de tomber sur des huluberlus, à peine entrés dans le bourg du village. Un bourge qui ne se prends pas pour un excrément démesuré, un bretteur à la confiance plus que démesurée, un ours mal léché et puis toi. Un sacré groupe, ouais. Un groupe qui t’arrache un long soupire. Une mission simple en tout points, est-ce vraiment trop demander ?

    Le petit marchand rondouillard ne met pas bien longtemps à pestiférer sur ton supérieur, le traitant de fou en se cachant derrière toi avant de te menacer. Triste erreur. Ne l’as-tu pas dit plus tôt ? Tu ne fais que ton travail. Ce n’est pas comme si tu avais une once de respect ou d’affection par cet homme bruyant, que tu qualifierais même de ridicule et pitoyable. Ton regard se fit froid et cruel à son tour tout en se posant sur le petit bonhomme qui te prenais pour son garde du corps.

    « Vous devriez apprendre à vous taire, vous le savez ? »

    Son teint pâlit alors qu’il baragouine quelques mots, avant de te crier tout en prenant la fuite comme une peureuse petite proie en besoin d’un peu d’activité physique.

    « Vous entendrez parler de moi jeune fille ! Vous pouvez en être sûr ! »  

    C’est souvent celui qui parle le plus qui en fait le moins, pas vrai ? Il en est l’exemple flagrant, et tu ne te fais pas de soucis pour les répercussions sur ta carrière. Non, ce qui t’inquiète plus, c’est le comportement de ton supérieur, qui se rapproche lentement mais sûrement de celui d’une bête incontrôlable. Petit hic : On t’a justement demandé qu’il reste sous contrôle. Au moins, il n’avait pas complètement ignoré l’irrespect de l’homme à ton encontre, demandant alors que celui-ci te présente des excuses avant de se tirer vite fait de là. Tes sourcils se plissèrent légèrement de mécontentement face à cette situation où on te considérait soit comme une femme à draguer, soit un bouclier, ou bien encore comme comme une plante verte, posée là pour faire joli. Tu pouvais te défendre toi-même ! À croire que le froid avait gelé leurs cerveaux et leur capacité de réflexion avec.

    Il y eu pourtant dans tout cela une bonne nouvelle : Un indice pour remplir l’objectif primaire de votre mission. Un petit sourire satisfait étira tes lèvres lorsque ton supérieur déclara que le « vaurien » avait un lien avec les petites racailles qui étaient à l’origine de votre déplacement. Avec un peu de chance, toute cette histoire se réglera plus vite que prévu et vous pourrez rentrer à Seizan sans avoir à déclarer de grosses complications. Un peu plus en joie qu’au début de cette conversation, une de tes mains désigne l’homme à la chevelure hirsute tandis que l’autre s’ancre sur ta hanche.

    « Vous voyez que prendre le temps de s’arrêter une minute, ça vaut le coup ! On aurait pu perdre encore plus de temps à fouiller les auberges du coin ! »

    Comme quoi, patience était réellement mère de réussite. Ce n’est pas pour rien que les Kara suivent les enseignements d’Omoikane, génération après génération. Tu aurais néanmoins préféré que ton supérieur ne t’exclue pas de l’affrontement. Ça n’avait aucune raison d’être. Le travail serait plus simple à deux, et tu étais loin d’être un poids dans un combat. Se priver de ton aide était une erreur. Pourtant, évacuer la rue était aussi une bonne décision. Alors, tu ne montras aucune réticence, décidant tout simplement de rejoindre le combat au moment opportun, une fois que chacun sera à l’abris.

    «  N’oubliez pas, il nous le faut en vie et en état de répondre à nos questions si on veut éradiquer le problème à sa racine ... ! Je compte sur vous, vous êtes mon supérieur, pas vrai ? »

    Alors pourquoi tu as l’impression d’être sa cheffe, à vérifier qu’il prenne les décisions adaptées, sans laisser la colère prendre le dessus ? Peut-être parce qu’il te traite avec une froideur toute particulière, malgré le manque évident de raison et que cela titille ta curiosité ? Ou peut-être que tu te sens simplement responsable à cause de la demande du Seizankage ? À moins que ce ne soit un savant mélange de tout ça. Oui, c’est la réponse la plus logique.

    Tes pas t’éloignent rapidement de la scène principale, le bruit se fait plus chaotique alors que tu fais évacuer les civils se trouvant dans la rue. La neige s’orne de son motif d’empreintes diverses et variés, maladroites, hâtives. Les regards glissent sur les deux insignes des montagnes. Les murmures s’élèvent, portés par le vent d’hiver. Tes gestes sont vifs, tes consignes claires, autoritaires. Tu es rapidement prête à rejoindre le colosse des hauteurs.

    Mais rien ne se passe jamais comme prévu, pas vrai ?

    Une voix plus paniquée que les autres résonne, se rapproche, grandement. Les civils sont bousculés, une silhouette, plus petite que les autres, s’avance vers toi en vitesse. Un petit garçon, pas bien haut et tout essoufflé. Son nez saigne. Les perles carmin s’écrasent lourdement sur le sol alors que d’un coup de manche, il essaye de ralentir l’écoulement du précieux et vital liquide.

    « Ma mère ... ! Ma mère, elle ... ! »

    Sa petite main tout abimée désigne une rue adjacente à celle où vous vous trouvez. L’enfant cherche son souffle, mais la situation est loin d’être difficile à deviner. Tu as trouvé le reste de la petite équipe de crapules qui s’amuse à terroriser les habitants. Ton regard de glace se porte sur Ganryu et son opposant, et là, tu comprends que tenter de l’entraîner hors de son combat, plus motivé par la colère que par la mission, ne servira à rien. Tes lèvres se pincent de mécontentement. Une chose que tu devras citer en plus dans ton rapport. Finalement, tu décides tout de même de lui notifier ton départ. Qui sait, peut-être le prendra-t-il en compte ? Bien que cela te surprendrait, vu la distance qu’il a mise entre vous, dès votre départ de Seizan.

    « Des civils ont besoin d’aide chef, je reviens vite ! N’oubliez pas : en vie ! On a en besoin en vie ! »

    Oui, il devrait réussir à s’en souvenir. Au moins, tu l’espères. Tu n’as de toutes manières, pas vraiment le temps de vérifier que l’information a bien été enregistrée. Tu tournes bien rapidement les talons pour disparaître de leurs champs de vision, partant en direction de la maison du jeune garçon paniqué.

    ---


    La scène que tu découvres n’est malheureusement pas d’une grande surprise. Le petit magasin de porcelaine traditionnelle vendue par la mère de l’enfant est le théâtre de violence. Au sol, les éclats de terre cuite jonchent le sol, comme de dangereux picots rendant l’avancée dans la boutique plus complexe pour une personne banale. Les voix qui s’échappent de l’arrière boutiques sont fortes, pleines de condescendances, tandis que les supplications de la vendeuse se sont de plus en plus sanglotantes.

    « On t’as dit qu’on voulait tes meilleurs plats ! On n’est pas d’assez bons clients pour ta porcelaine de riche, c’est ça ?! Réponds ! »  

    Une main qui se lève pour frapper la femme déjà au sol, les bras de celle-ci qui se replient sur elle pour se protéger, et puis, un nouveau cri. Un cri masculin. Du sang qui gicle sur les murs, en une quantité impressionnante pour un œil non avertis.

    Tu n'es pas restée de marbre face à la scène. Tes mains ont rapidement enchaîné les mudras nécessaires et sous la forme d’un pieux, ton suiton a transpercé la main qui menacé la pauvre victime.

    L’incompréhension dans les regards, que ce soit celui des agresseurs ou de la pauvre vendeuse. D’un geste de tête, tu lui désignes la sortie. Elle tente de se relever, maladroitement. Un des brigands tente de l’arrêter, et un second pieu de suiton transperce la chaire de sa jambe.

    « Vous devriez vous arrêter dès maintenant. Vous rendre est la meilleure solution pour vous. »

    Tu attrapes la main délicatesse de l’artiste sculpteuse de porcelaine et la tire délicatement à toi, dans un geste élégant, doux, en contraste avec la brutalité des dernières minutes de sa vie.

    « Madame, votre fils vous attends dehors. Rejoignez rapidement le autres villageois, d’accord ... ? »

    Un hochement de tête, et la voilà partie en courant, attrapant au passage son précieux bambin, les yeux emplis de larmes. Ton attention ne se porte pas longtemps sur cette tendre scène. Non, il y a malheureusement plus pressant. Les crapules ne semblent pas prêtes à se rendre, simplement, sans résister. D’un geste de main, tu ajustes le bandeau à ta hanche, faisant luire l’emblème qui l’orne.

    « Nous sommes envoyés par le Seizankage en personne. Êtes-vous réellement sûrs de vouloir résister à votre arrestation ? »

    Le doute est lisible dans leurs gestes. Pourtant, lorsqu’une énième voix intervient, voilà qu’ils semblent reprendre confiance.

    « Si on discutait de ça dehors ma jolie ? J’aimerais bien pouvoir montrer à tout le monde comment on remet une petite morveuse à sa place, ce sera marrant ~ »

    Tu ne bouges pas et soupire. Ouais, vraiment, rien ne semble vouloir se dérouler simplement dans cette mission.

    « Si vous voulez ... »

    De toutes manières, tu ne veux pas détruire un peu plus la petite boutique. Bouger est la meilleure solution pour limiter les dégâts. Enfin, tu te retournes et découvre le visage de celui qui te menace et qui semble être le patron de toute la petite troupe.


    Le crâne chauve, le corps recouvert de tatouage, l’air plein d’assurance et le regard perçant ... Véritable mur de musculature. Véritable menace. Il aurait été arrêté bien avant sinon, et ses hommes ne seraient pas aussi rassurés à sa simple vue.

    Tes muscles se tendent par réflexe. Oui, tu sens que lui, sera plus compliqué à mettre hors d’état de nuire. L’instinct sans doute. C’est toujours lui qui te murmure au creux de l’oreille ses doux conseils.

    « Tu es le chef de tout ça, pas vrai ? As-tu un nom ? »

    Gagner quelques secondes pour jauger de ce terrain qui serait ton champs de bataille. La rue est étroite mais la visibilité dégagée. Le ballet des flocons continue. S’épaissit au fil des minutes. Une tempête arrive.

    « Si tu arrives à me frapper, je te donnerais mon nom ! »

    Au moins, il te donne un objectif clair et c’est déjà pas mal ! Non, vraiment. Au moins, tu ne vas pas chercher à négocier. Un sourire tendre étire tes lèvres, comme si tout cela t’amusait. Simple barrière mentale avec le réel risque de mort qu’impliquait chaque combat. Ça t’aidait à garder le contrôle. À ne pas te laisser entraîner par tes sentiments.

    « D’accord »

    La seconde d’après, te voilà déjà en pleine course, droit sur ta cible, qui semble prête à te recevoir. Pourtant, au dernier moment, tu disparais de son champs de vision. Oui, d’un habile mouvement de cheville, tu as changé de trajectoire, le contournant par la gauche pour gagner un nouvel angle d’attaque.

    Tes mains s’agitent. Les mudras se forment. Le chakra se malaxe.

    « Suiton ! Nageoire de la carpe ! »



    Ton bras effectue une gracieuse courbe, à la manière d’une dance tandis qu’un fouet d’eau, formant la nageoire d’une créature marine, s’écrasait avec force sur le visage de ton adversaire, le faisant reculer d’un pas face au choc. La seconde d’après, tu bondissais en arrière pour remettre de la distance entre vous.

    « Alors, ce nom, ça vient ? »

    Ton sourire qui s’agrandit, l’adrénaline qui coule dans tes veines, ton sang qui bouillonne ... En fait, tu dois l’avouer, tu aimes l’art du combat. Tu es même plutôt douée pour ça ! Mais quel sera le résultat d’aujourd’hui ? Seul l’avenir nous le dira.  

    Seba Jun
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    Hein, et ça fait Un :  pour les aigus, Deux : pour le tempo.
    Allez mec, on va leur montrer !

    La devise était simple, rester fluide même quand le biwa partait en staccato. Tenir le rythme imposé par le sang bouillant qui frappe les cordes vitales. Départ vivace et après full en impro’. Respirez profondément, ça va bien se passer, la basse ne faisait que commencer. Le bourdonnement des trompettes fait fourmiller les jambes, c’est normal, l'excitation du combat, n'oublie jamais jeune vandale d'où tu viens ! Le Pirate numéro 1.

    Sourires aux lèvres quand le mot pirate s’échappa, charge de plein fouet sur l’ogre géant en même temps que la fille demandait un rencart. Jun est une école à lui tout seul, mélange d’art du katana et d’instinct animal, un dojo qui bosse au feeling. Le meilleur jeu de jambe du pays, esquives, pirouettes, swing, swing, highkick. Si le grand gaillard ne rentrait pas dans la vibe, il allait du mal à prévoir ses coups imprévisibles.

    «Tu devrais chercher de meilleures infos mon pote, et tu vas me faire le plaisir de laisser les pirates en dehors de tout ça ! »


    Enfant orphelin qui parle la langue des barbares, rien à foutre de l’épée c’est la baston qu’il voulait. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour lancer les hostilités. Son adversaire ? Une gargouille mal aimée, la gueule plus animale que la pire des bêtes, de grandes postures exaltées vers le ciel et de longs regards remplis d’amertumes. Ringard ! Le visage était certainement effrayant, mais l’habitude des gens de la mer, ce n’était pas le premier borgne venu qui allait faire reculer le rebelle. Au contraire, la montagne dégageait puissance et confiance naturelle, le genre de salopard qui ne s’oublie pas après un combat. Mais pensait-il vraiment, en refilant le sale boulot à sa partenaire, pouvoir affronter Jun seul ?

    Transformer des excuses en autorité, ça n’allait forcément pas marcher. Jun ignora les requêtes et autres invectives, mais notait tout de même la bonne répartie du duo militaire. Tristesse quand celle qui semblait, ne serait-ce un minimum, se préoccuper du bon sort de Jun dû quitter la scène ordalique. Laissant les deux duellistes sous l’impitoyable égide divine. Mais fallait pas t’inquiéter princesse, Jun n’a pas l’intention de mourir aujourd’hui !

    À mesure que les lames s’entrechoquaient la neige s’intensifiait, une tempête en approche. Pas de soucis les doigts du vagabond restaient bouillants. Au même moment, la partenaire du monstre qui s’occupait d’évacuer les civils fit la rencontre de celui qui mandatait Jun. Les pas désordonnés de la foule vinrent alors salir le drap blanc qui recouvrait le village. La fille était rapide et le chef truand ne s’attendait pas à un tel changement de direction qu’il ne réussit pas à esquiver la technique Suiton. Garde en avant, appuis solides, impossible de rester immobile. « mh ! » souriait-il derrière ses bras imposants en guise de protection. Une perle de sang se mit à couler du front, l’essuyant à l’aide de son avant-bras, un groupe de soldat débarqua en courant sur le champ de bataille.

    « Chef ! Chef ! C’est la merde !
    Le type que vous avez recruté avant d’arriver ici, il est devenu complètement taré ! Il a attaqué un duo de soldats de l’armée impériale ! Lui, tout seul, dans la rue ! On va avoir de gros prob... » ils s’arrêtèrent bouche béante, remarquant que leur chef se battait avec le second militaire

    « M…mai…mais vous aussi vous vous battez contre l’un d’eux !!! »


    « Evidement bandes d’abrutis, c’est bien pour ça que je l’ai contracté avant de venir. Je ferais quoi sinon avec des mauviettes comme vous ?! »

    « Dépêchez-vous d’aller l’aider ! et emmenez du renfort avec vous.

    PLUS VITE QUE ÇA !»

    L’épiderme bleui ils s’exécutèrent les articulations claquantes, repartant de là où ils venaient la peur au ventre. Pour certains, traîner cette vie de voyou n’était pas un choix, mais un hasard. De grands airs farouches pour paniquer au moindre affrontement. Face à telle lâcheté, leur chef ne put que soupirer et se prendre la tête dans les mains. Ils étaient des sans familles ou des exclus, les parias non-éduqués qui ne méritent pas, ceux qu’on envoi comme chair à canon au fin fond de l’obscurité, où les ténèbres enveloppent l’humanité, et fait surgir les plus effroyables Yokaï encore indécouverts aujourd’hui. Oniwaka, leur chef, ne faisait que des les recueillir et leur suggérer une alternative à une vie déjà condamné.

    Position du cavalier, balayement de la jambe droite pour faire face l’adversaire. La neige au sol se soulevait en poussière cendrées, mêlant aux flocons opaques les yeux de panthères gris. Oniwaka adoptait là son Kata favoris. Dès lors, il reconnaissait la valeur guerrière de son adversaire du jour. Homme de troubles, mais homme de parole, il se devait d’accepter les règles du jeu qu’il avait lui-même imposé.

    « Bravo, tu as gagné. On dirait bien que tu prends ce jeu au sérieux. Alors je vais te le dire mon nom pour que tu ne l’oublie pas quand tu rencontreras le nocher des Enfers.
    Moi, c’est Oniwaka et ce village m’appartient ! »


    L’agilité d’une panthère, il bondissait sur sa proie. Il espérait l’avoir de sa patte droite, mais la fille se positionnait au loin et l’atteindre demandait une grande concentration sur les appuis. Cela étant dit, la force brute d’Oniwaka est telle qu’il peut fendre l’air. Si son poing n’avait pas d’impact sur un corps matériel, il toucherait néanmoins l’atmosphère et une onde chakratique serait propulsée.

    Sur l’autre scène de bataille, une troupe de mercenaires revigorés par les allants guerriers se précipitait vers les deux brutes encore en train de se battre. Ils n’étaient pas encore à hauteur des héros, mais l’on entendait déjà la vibration de leurs pieds qui écrasaient la terre. Les lances déployées étaient levées au ciel. Provoquant l’étonnement de Jun qui voyait ces imbéciles arriver au loin. Ils avaient l'air d'avoir une cible bien précise.

    Jun:
    Oniwaka:
    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
    Tadakatsu Ganryu
    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
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    Ganryu avait l'impression de rêver. Lui et sa camarade venaient à peine de trouver une piste concernant leur mission, et voilà qu'elle était déjà partie sauver la veuve et l'orphelin dans son coin. Il affichait une mine pour le moins désemparée devant la confiance et l'insouciance de la jeune femme. On pouvait dire qu'elle avait du charactère la petite ! Un peu trop d'ailleurs... Car foncer tête baissée vers les ennuis pouvait être extrêmement dangereux, et ça notre kensei ne le savait que trop bien. La jeune femme lui ressemblait tellement sur l'instant qu'il en était même gêné à l'idée de la contredire. Il resta bouche bée une demi seconde, avant que son inquiétude pour le sort de Saki ne le sorte de sa torpeur. Il leva alors alors le bras vers Saki avant de lui crier avec l'intention de la retenir:

    -Non mais... Je rêve ?! Oï Saki ! Attends avant de partir comme ça ! On ne sait même pas où se cache le reste de la ban...

    Tandis qu'il avait l'oeil dirigé sur le dos de sa camarade qui filait à l'anglaise avant qu'il ne puisse finir sa phrase, un bruit régulier, semblable à celui que produisent les bâtons rhythmiques quand on les frappent l'un contre l'autre, attira soudain l'attention de Ganryu :


    Tack Tack Tack Tack

    Le claquement des sandalesde Jun au contact du sol s'était rapproché à une vitesse ahurissante et ce bougre de pirate était déjà au contact. Son sabre dégainé et prêt à trancher le corps du géant qui se trouvait sur sa trajectoire, son coup allait partir mais où ? En bas ? En haut ? Il n'y avait plus qu'une seule chose à faire pour éviter le pire.

    CLONGHHHhhh

    Un bruit sourd, provoqué par le contact des deux armes venait de traverser toute la place du village. D'un bref mouvement de la main, Ganryu avait tout juste eu le temps de mettre sa tueuse de dragon en opposition au coup de son adversaire. L'épaisse lame noire de son arme vibrait encore des suites de l'impact. Ganryu reconnut bien là, la force des habitants du Nord du pays. Lui même avait grandi comme pêcheur sur les côtes de la Province des Ours. Il ne connaissait que trop bien le type de fous dangereux qui s'adonnaient à cette pratique. Il faut dire que dans un monde où les océans sont infestés de yokais, il fallait être sacrément doué, ou tout simplement avoir un grain, pour oser s'aventurer en haute mer.

    Il se reconcentra alors vers son adversaire avant d'envoyer un violent revers d'épée dans sa direction pour le repousser. En même temps qu'il fixait le pirate d'un oeil énervé, il déclama avec un sourire narquois :

    - Tu tiens pas à la vie ou bien t'es complètement cinglé ? Qu'est-ce qui y'a !? Ca te rend tout chose quand on dit du mal de tes petits copains les pirates ?

    Malgré la puissance et la vitesse du swing, Jun l'avait évité avec grâce et explosivité pour mieux revenir d'une contre attaque explosive. La vitesse du jeune ronin était telle que Ganryu eu tout juste le temps d'éviter un coup d'estocs en direction du visage.  Ce gars là n'était pas un simple vandale. Il avait beau n'avoir aucune technique dans sa forme de combat, son style basée sur un flow incessant d'attaques donnait d'entrée du fil à retordre à notre colosse. Le gars virevoltait comme une toupie pour attaquer dans les angles morts. Ce que Ganryu n'arrivait pas à contrer de son épée, il le déviait grâce aux lourds gantelets de son armure samurai. Impossible de placer la moindre contre attaque face à la vitesse de son adversaire. C'est alors que le gantelet situé sur son avant bras gauche céda sous l'impact d'un des coups de Jun. Surpris par la rapidité du pirate, il encaissa ensuite un High kick dans l'avant bras gauche, protégeant de justesse le coté de son crane. L'intensité du coup de pied était telle qu'elle lui laissa quelques fourmis en souvenir. Alors qu'il jetait un oeil à la pièce d'armure juchée sur le sol, il beugla :

    -Alors ça crois moi tu vas me le rembourser, et avec les intérets ! Raaaahhhhhhhh

    Tentant de profiter de la proximité de Jun à la suite de sa bonne défense sur son hick kick, Ganryu décida d' y aller de son propre coup de pied: un middle kick placé en direction de l'estomac du jeune samurai. Non content d'appuyer son coup de toutes ses forces, le kensei seizanite en renforça aussi la puissance, faisant gonfler le muscle de sa cuisse avec son chackra. Le but était de lui broyer l'estomac sous l'impact. Si Jun n'esquivait ou ne trouvait pas un moyen d'encaisser le coup, il risquait de le sentir passer.

    Tandis que le colosse avait maintenant réussi à recréer un peu de distance entre lui et son adversaire, des voix commencèrent à se faire entendre. C'est alors qu'une bande de badauds déboula sur la place centrale où s'affrontaient les deux combattants. En observant leur dégaine douteuse, Ganryu comprit rapidement qu'il s'agissait surement du gang de bandits qu'ils recherchaient avec Saki. Il devait bien y avoir une bonne vingtaine d'hommes. Dès qu'ils arrivèrent sur la scène une partie d'entre eux commença à l'encercler tandis que le reste des combattant alla s'agglutiner autour de Jun. La plupart étaient armés de lances, tandis que le reste agitaient des sabres de mauvaise facture. L'un de ceux qui se trouvait prêt de Jun prit la parole, d'un air excédé il commença à invectiver le pirate  :

    -Non mais c'est quoi ce bordel Jun ?! Qu'est-ce qui t'as prit de te taper avec l'armée de Seizan ? Tu veux tout faire foirer ou quoi ?! Je savais bien qu'Oniwaka avait fait une grave erreur en te prenant avec nous !

    Alors qu'un bref instant d'accalmie dans leur combat venait d'être créé par l'entrée en scène des brigands, Ganryu sentit une colère froide lui remonter le long de la colonne vertébrale. Pendant qu'il observait cette bande guignols en train de se prendre la tête entre eux, ce petit jeu commençait a sincèrement l'exaspérer. Il n'était pas devenu jonin pour qu'on l'envoie à la campagne s'occuper de branquignoles pareils. De plus, il commençait à s'inquiéter pour Saki. Elle n'était toujours pas revenue et ça commençait à faire longtemps. A tous les coups, la présence de ces hommes n'étaient pas sans liens avec sa disparition. Il était temps d'en finir avec tout ce cirque pour prêter main forte à sa camarade.

    Une veine commença à se dessiner sur sa tempe tandis qu'il adoptait une position d'attaque. Il se sentait tellement frustré par la tournure des évènement qu'il ne put empêcher son chakra de commencer à émaner tout autour de son corps. Ceux qui possédaient le don de percevoir l'énergie chackratique pouvait voir se dessiner comme un nuage de couleur noire autour du corps du colosse seizanite. Il agrippa fermement la garde de son immense épée puis jeta regard assassin en direction de la bande en déclamant :

    -Ecoutez moi bien bande d'abrutis !  J'ai atteint le point de nous retour... Ceux qui ne veulent pas crever maintenant, cassez vous !

    Il concentra tout particulièrement son attention sur Jun à la fin de sa phrase. Puis toujours sur le même ton inquisiteur il reprit :

    -C'est toi le chef de cette bande de crétins, c'est ça ? Une chose est sur, tu vas nulle part t'es à moi ! Et maintenant, que commence le châtiment !


    Cela ne dura pas plus d'une seconde ou deux. Ganryu bondit en direction du petit groupe qui s'était réunis autour de son adversaire du jour. Il ancra fermement ses appuis dans le sol une fois au contact de l'attroupement tandis qu'il amorçait une rotation du haut du corps. Un sifflement cristallin commença à résonner dans l'air avant de rapidement laisser place aux hurlements et au bruit horrible de la chaire qu'on broie. Son mouvement était beaucoup trop lent, ample et lourd pour que Jun n'ait pas le temps de l'esquiver.

    En revanche, ses compagnons qui se trouvaient à sa droite ne disposaient pas quant à eux, des mêmes capacités martiales que leur compagnon de route. Ainsi les plus infortunés d'entre eux qui s'étaient retrouvés sur le chemin de l'immense tueuse de dragon du jonin seizanite avait vu leur corps se faire déchirer au niveau de la taille. Pendant que leurs entrailles jaillissaient dans les airs sous les hurlements des témoins de la scène , on pouvait sentir l'absence totale de pitié que Ganryu avait mis dans son coup. Un, puis deux et enfin trois. Ce sont pas moins de trois bandits qu'il balaya d'un seul swing de son immense épée. Faisant preuve d'une violence sans pareille, il était fermement décidé à montrer à ces hommes qu'il ne blaguait pas.

    Horrifiés par la scène quelques bandits quittèrent immédiatement les lieux. Les autres prirent un peu de  distance, serrant leurs armes de toute leur force malgré le stress et les tremblements. Un homme tenta alors de se ruer dans le dos du jonin de seizan. Entendant l'attaque grossière arriver de loin, Ganryu l'esquiva d'un pas de coté. Il désarma le bandit en attrapant son poignet  qu'il brisa d'un mouvement sec. L'homme laissa échapper un profond râle de douleur que le colosse étouffa immédiatement au moyen d'un écrasement de la pomme d'Adam. Le bandit se laissa tomber raide mort aux  pieds de notre héros. Un sourire sadique sur le visage, Ganryu posa son regard droit sur celui du ronin avant de dire sur un ton sarcastique :

    -Dis moi, tu t'en sortais mieux sans tes petits copains tout à l'heure. Qu'est-ce que tu me fais mon grand ? Un petit complexe d'infériorité peut être ?

    Même s'il avait l'air de rigoler, les quatre morts qui juchaient le champs de batailles servaient de rappel à ses adversaires du jour. S'il ne se rendaient pas, il allait les châtier sans la moindre once de remords. Intérieurement il pouvait d'ailleurs anticiper le savon qu'il allait se manger de la part de Saki. Mais bon s'il évitait d'en tuer quelques uns ça devrait suffire à prouver que leur mission est un succès. Du moins il l'espérait... Agrippant toujours fermement le manche de son arme dans sa seule main droite, il tendit la pointe de l'immense lame en direction de Jun, comme si l'imposante épée ne pesait que quelques grammes. Toujours sur le même ton sarcastique il s'exclama:

    -Allez ! Puisque t'as l'air d'avoir la frousse, je te propose de te rendre sans faire plus d'histoire. Qu'est-ce t'en penses ? Tu vas convaincre tes petits copains de me suivre et je vais vous faire visiter les geôles de Seizan gratos pour les mois à venir. De toute façon c'est soit ça, soit...

    Il pointa du regard le macchabé qui se trouvait à ses pieds, le temps d'une courte pause dans sa phrase, avant de replonger son regard dans celui de Jun en concluant :

    -Soit ça....  Alors... Tu choisis quoi ?

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Feat Ganryu et Jun




    Le coup résonne. Fait vibrer l’air silencieux de cette rue désertée de tout habitant. L’impact a été direct et, malgré la protection de ses bras, la crapule n’a pas totalement arrêté ton attaque. En est témoin cette perle de sang, qui roule le long de son front. Qui redessine la ligne de sa mâchoire avant de s’écraser dans l’épaisse couche de neige déjà entachée d’empreintes paniquées. Petit ploc, rapidement suivit d’un bond en arrière.

    Le combat aurait pu partir de plus belle, dans un rythme effréné, pourtant, il en resta là, quelques instants, de par l’arrivée d’une bande de sous-fifres à la démarche désarticulée et au courage ridicule qui te rappelle de fragiles petits pantins de bois, manipulé et usé par leur petit chef, bien plus coriace. Un chef dont le jugement s’avéra erroné, sans doute justifié par une trop grande confiance en lui. Oh, il n’aurait pas dû les envoyer vers Ganryu, ou plutôt, vers une mort certaine. Oui, ici, tu aurais eu bien plus de mal à les gérer en plus de son principal adversaire. Le Jonin en revanche, possède une force destructrice plus importante que la tienne. Une force qu’il ne retiendrait pas une seconde contre les petits et maladroits soldats de la crapule.

    Leurs pas fuyants résonnèrent dans une cacophonie risible qui, sur un champ de bataille, ne ferait que les désigner comme des petites proies inoffensives. N’avaient-ils aucun courage, ni même honneur ? Leurs gestes n’avaient aucune pensée derrière. Ils obéissaient, simplement, sans réfléchir aux possibles dangers qu’ils encourent. Bientôt, leur sang giclera, et tu le sais bien.

    Mais l’heure n’était pas à la réflexion sur la tristesse de leur sort, mais bien sur le combat dans lequel tu étais toi-même engagée en ce moment-même. Enfin, l’homme passait au sérieux. Sa posture se modifia. Plus puissante, plus stable, plus ancrée dans le sol. À partir de ce moment, le combat prendrait une nouvelle direction, vers un tout autre niveau. L’erreur n’était pas permise. Le gris de ses yeux rencontra le bleu hivernal des tiens.

    Enfin, un nom à apposer à ce visage plein de confiance. Oniwaka. Une inspiration souleva ta poitrine.

    Le vrai combat débutait maintenant.

    Agile comme un fauve, le tatoué se projeta dans ta direction à toute vitesse, bien déterminée à te rendre le coup que tu lui avais porté un peu plus tôt. Un poing, se dirigeant droit vers ton doux visage. Tout va vite, et tu ne pourras pas totalement esquiver cet assaut. Tes bras se lèvent à leur tour pour atténuer l’impact tandis que tu écartes ton visage du mieux que tu le peux de la trajectoire du coup.

    Une vive douleur empli tes avant-bras. Mord ta chaire avec force. Te fais légèrement grincer des dents. Tu as connu pire, mais tu as connu meilleure sensation également. Tes dents se plantent vivement dans ta lèvre inférieur. Garder l’esprit clair. Ne jamais laisser la douleur ou la panique prendre le dessus.

    C’est le moment de profiter d’une telle proximité. Ta jambe repousse d’un coup de pied Onikawa, et de nouveaux, les mudra s’enchaînent, rapidement, tandis qu’un léger sourire étire tes lèvres ensanglantées.

    « Suiton – Perlée ! »



    Un bruit strident, une balle d’eau propulsée avec violence contre la poitrine de la crapule, puis, une seconde. L’impression d’avoir un énorme poids qui s’écrase sur ses cotes sans pitié aucune. Mais tu n’en as pas fini. Non, il faut que tu prennes en compte le second champ de bataille. Un nouveau mudra dessiné par tes agiles mains prends forme, laissant apparaître un clone acqueux, qui ne perds pas une seconde pour disparaître et aller donner un coup de main à Ganryu, mais surtout, pour lui faire une piqure de rappel quant au réel objectif de leur mission.

    Le clone disparaît rapidement au premier tournant, mais ce n’est pas fini de ton côté, tu le sais bien. Tu dois reprendre de la distance. Ne pas lui laisser le temps de passer à l’offensive et de te forcer au corps à corps, ou tu serais malheureusement en désavantage. Profitant des coups que tu as affligé, tu bondis à nouveau en arrière rapidement, sans jamais t’arrêter de bouger, de manière irrégulière, pour trouver l’homme.

    « Tu aurais dû garder tes hommes auprès de toi au lieu de les envoyer à la mort. Tu ne partiras pas d’ici en maitre des lieux »

    Oui, hors de question qu’il puisse encore se considérer comme le roi de ces pauvres gens innocents. Pas un jour de plus. Son règne de terreur prenait fin aujourd’hui.

    --


    Enfin, le clone. Indifférenciable en apparence de l’original, ce n’est que lorsqu’il prend la parole que tout s’éclaire, tandis qu’il arrive sur le lieu du massacre. Le sol peint de rouge. Le visage empli de rage meurtrière du Jonin. Les cadavres jonchant macabrement le sol autrefois si pur.

    « Vous avez oublié l’objectif de la mission ou quoi ? Vous croyez que ça vous donne tout les droits d’être un Jonin ?! Pendant que je me débrouille là-bas, vous vous amusez avec un massacre ?! »

    Un sous-fifre un peu perdu tente d’attaquer le clone, mais est rapidement mit à terre par une technique de la nageoire de la carpe.

    « J’vous préviens vous avez intérêt à vous être repris en main quand l’original arrive ! En tout cas, de son côté, ça se passe bien, alors concentrez vous ! »

    Clone plus agressif que l’original ou simple reflet d’une partie de la personnalité de la Kara ? En tout cas, une fois sa mission accomplie, le clone disparaît, comme si de rien n’était, devenant une simple flaque au sol, sur laquelle l’un des imbéciles trouve tout de même le moyen de glisser et de s’assommer lorsque son crâne heurte le sol.

    Oui, vraiment des sous-fifres par excellence.


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