Après un long moment dans la partie Nord sous juridiction de Toge et un bref passage à Teito pour s’en aller rencontrer son progéniteur. Je m’en vais sur ordre du bureau des missions en direction de la région de Kuma no Kuni. Là-bas je dois y accomplir une mission. Mais avant cela on me demande de rejoindre Seizan. Car il s’agit là d’une mission conjointe qui se déroule sans nul doute sur un territoire ayant pour juridiction le village des montagnes bleues. Faute de chances et d’avoir toute ma tête, l’homme que je suis, a pu oublier une partie de ses affaires dans le Nord que cela soit mon arme ou bien mon armure. Aussi peut-être dois-je prendre une avance de quelques jours afin de pouvoir profiter des galeries marchandes de la cité. On e cesse de vanter les mérites de ce village, même si pour être honnête je n’en attends franchement pas grand-chose.

Mais qui sait, avec un peu de chance je pourrais profiter d’une ou deux danses en chemin voir même là-bas.



Durant mon voyage je ne croise que pluie et boue. Toutes deux semblent s’amuser à me salir de temps à autre, ce qui n’ébranle en rien mon voyage. On m’a conseillé d’user d’un étrange système de transport où l’on compte sur des cerfs ou quelque chose de la sorte. Mais je n’en ai que faire, mes jambes sont solides tout comme mon mental. Je peux aisément parcourir de telles distances sans devoir me soucier du temps que je prends. Et on peut y voir là un manque de sérieux de ma part. Mais en réalité c’est surtout du fait que je sais m’y prendre en avance, me permettant alors de jouir de petit plaisir comme celui-ci. Et puis il faut bien que je me l’avoue d’un autre côté je peux profiter des auberges en chemin. Ce qui fait qu’en plus d’y avoir du plaisir, je permets aux zones les éloignées de la capitale de profiter de mes bienfaits économiques. Enfin, je ne vais pas m’en vanter, je ne suis pas le seul à faire cela et en plus de quoi mon simple salaire ne suffit pas à lui seul pour sauver le moindre village en faillite. Je ne suis qu’une aide comme les autres.

Il me fallut ainsi neuf jours pour parvenir jusqu’à ce fameux village et cela malgré ma vitesse qui n’est si grande que cela mais amplement supérieur à la moyenne des gens. M’enfin qu’importe je n’en suis plus à ça près. Le village se présente bien comme il faut. Les gens à l’entrée des font nombreux et il y a même quelques contrôles. Enfin peut-être sont-ils tous contrôlés que grâce à mon bandeau sur l’épaule je peux ne pas m’y attarder.

M’engouffrant alors dans le dédale que sont les villages de ce monde ci. Celui-ci ne manque de montrer ses liens avec la pierre en ayant même des galeries souterraines Des choses bien complexes pour pas grand-chose me dis-je de par ma profession de ninja.

Fleurtant avec certaines marchandes pour leur soutirer des produits à moindres coûts, on ne me dit pas noble pour rien. Et bâtir une fortune peut avoir son importance. Je me demande par ailleurs quel type de gens vivent ici ou même quel est le niveau des ninjas de ce lieu-ci. Qu’importe me voici devant une boutique de lame je vais pouvoir m’y acheter un kusarigama, un minimum de prudence tout de même. J'ai déjà fait l’erreur de me promener en ce monde sans le moindre équipement. Je ne risque pas de m’y reprendre.

Cinq jours passent et voici enfin la date prévue pour rejoindre son équipe. Il faut dire qu’en dehors de cette mission, il avait pas mal de temps de libre et cela avant même son voyage. Il faut dire qu’un ninja qui revient de la côte n’a pas la même empreinte que les autres. Quoi qu’il en soit je me rendais ainsi devant les portes du village. On m’avait demandé de me rendre là-bas pour la présentation qui devait durer une journée après quoi il faudrait que je m’en aille avec cette inconnue du nom de Kaname Honoka vers la mission. Là se tenait alors une femme accompagnée d’un cheval face à deux gardes dont l’un avec un étrange air.



-Un problème messieurs ? Demandais-je alors en me moquant quelque peu de la réponse. Peut-être pourriez-vous m’aider, je suis à la recherche d’une certaine Honoka vous pourriez m’indiquer où la trouver je vous prie ? Employer le prénom plutôt que le nom des gens et souvent mal v, mais je n’ai que faire de ‘lavis de simples genin.

 

La femme qui discute avec les deux autres hommes ne semblent pas être quelqu’un d’assez agréable. Du moins elle n’en laisse rien paraitre, mais peut-être que c’était juste là qu’elle peut devenir drôle et qu’une danse s’impose d’elle-même. Même si en réalité, je ne suis pas forcément convaincu de la chose. Tant par les problèmes que cela peut générer entre les villages que par le réel intérêt de la chose. Elle est peut-être forte, mais peut-elle m’offrir ce que je recherche ? Mais qu’importe, les gens de Seizan sont méfiants et en un sens, c’est une qualité dans notre milieu. Les deux hommes quant à eux ne manquent de trahir leur camarade en la désignant comme Honoka, bien qu’elle même semble se nommer Honoka selon ses propres dires. Le rendez-vous devant avoir lieu devant la porte, nul doute que cela doit être-elle. Eh même si je n’aime pas faire preuve de sympa pour du superflue autant le faire ici ou bien tout cela risque de compliquer plus que nécessaire cette mission qui n’est pas d’un intérêt certain pour moi.



-Oui bien sûr, il s’agit de Kaname Honoka une militaire tout comme vous. Mais au vu des éléments similaires et du lieu de rendez-vous imposé, je peux oser prétendre que cela doit-être vous n’est-ce pas ?



Je le demande, mais j’ai une certaine foi en mon argument.



-Et avant de ramener votre cheval, n’en avez-vous pas besoin pour notre mission ?



Curieux du dernier de la femme qui ne manque pas de cracher de la fumée sur le côté. D’autant que je n’aime pas vraiment parler ainsi, ce n’est pas encore sur le ton de Toge ou Teito, mais on peut y voir une certaine forme soutenue et presque emplit de mépris. Pourtant si je pouvais parler plus directement, je m’en sentirais plus que libre. Mais comme on dit, noblesse oblige.



-Enfin bon, la mission n’a lieu que demain, mais sans nul doute vous allez le laisser tranquille pour cette journée. D’après les ordres, la mission ne sera pas forcément de tout repos et nous devrons donc apprendre à nous connaitre avant. Enfin je pense que c’est pour le mieux si nous voulons atteindre nos objectifs comme souhaité par nos villages. Après la raison qui me mène de Toge m’est encore inconnue je n’ai pas ouvert le dossier comme els ordres le demandées. D’autant que cela fait un peu loin pour un ninja de Toge que de venir ici pour une simple mission. Enfin ce n’est que mon avis. Vous préférez faire quoi ?



De ce que j’ai pu voir, à Toge ils aiment beaucoup parler, alors pour bien représenter mon village il me faut bien les imiter à mon plus grand désarroi. Sans compter que pour parler il faut regarder les gens dans les yeux et baisser la tête me fatigue au plus haut point. Pourtant on m’a vanté les mérites d’un colosse en ce village. Je me disais alors qu’ici au moins ils étaient un peu plus grand qu’ailleurs.

 

La femme face à mes mots ne semble pas vraiment saisir au début puis elle dit qu’elle doit d’abord vérifier l’exactitude de mes propos. Une chose bien pompeuse que voici, mais cela montre d’un autre côté une certaine efficacité ou au moins un souci de l’administratif. Une chose bien utile pour moi. Car après tout, je ne suis pas vraiment à l’aise avec cela. Puis elle m'’invite à la suivre et elle vient même à me demander mon nom par la suite. Une chose somme toute assez logique. Et puis je me suis peut-être un peu montré grossier en ne me présentant pas. Aussi je réponds d’abord aux gardes.



-Merci pour votre aide, cela fut plus rapide que je ne l’aurais cru.



Passer pour un idiot naïf est toujours une bonne manière que de faire baisser la moindre hostilité qui puisse exister en dialogue. Non pas que l’éloquence soit une compétence qui fasse parti de mes attributions. Par la suite je ne manque pas de répondre à la femme au bandeau.



-Mon nom, nul besoin de cela, vous pouvez utiliser mon prénom. Ryujin pour vous servir. Cela va vous paraitre étrange, mais c’est simplement que je n’apprécie pas plus que cela mon nom.



Nul besoin de rentrer dans les détails. Après tout, ce n’est pas ma faute si mon paternel à tout fait pour venir à créer une sensation négative en moi à son égard. Et tandis que la dame avance dans le village pour amener sa bête. Je repasse alors par la rue de mon auberge. Et elle continue de parler un peu plus.



-Je pense que je peux vous suivre si cela ne vous dérange pas. Après tout je n’ai rien de mieux à faire pour l’instant. Mais je peux comprendre que vous puisez avoir besoin d’un semblant de repos après votre long voyage.



Si elle le souhaitait on pourrait alors se retrouver plus tard. Même si je pense que maintenant que j’ai pu la trouver, le plus pratique serait de la suivre. Ramener un cheval n’est pas si long et puis la suivre chez elle ne doit pas l’être trop non plus. Enfin je présume bien que je n’en sois pas certain non plus.



-Après je pense qu’il faut que je vous suive, je ne connais pas très bien votre village et il ressemble même à un dédalle pour moi. Puis maintenant que nous nous sommes rencontrés autant gagner un semblant de temps pour pouvoir parler de la mission. Même si pour l’heure je pense que cette dernière nous seras communiquée demain.



Après quoi je ferais comme elle le souhaitera. Soit, je la laisse et je retourne à mon auberge. Soit, je la suis et fait le parcoure qu’elle doit effectuer.

 

La femme se montre assez directe avec moi. Elle vient même à signifier qu’elle compte bien me tutoyer. Une chose qui n’est pas pour me déranger. Après tout, j’ai bien commencé en premier à le faire sans vraiment y prêter attention. Un simple retour des choses comme on peut le dire.



-Bien évidemment, cela me parait tout à fait naturel que tu me tutoie, même si je dois l’avouer cela me fera bizarre. Par ailleurs j’ai la fâcheuse manie que de tutoyer par moment et de vouvoyer par la suite. En alternant les deux sans même y prêter attention, ne fais donc pas attention à cela si tu le veux bien.



Un autre moyen issue des méthodes d’éloquence, pour venir à se faire apprécier ou du moins un peu mieux voir des autres. Une utilisation totalement involontaire de la part de Ryujin. Mais qu’importe, car en avouant sa faiblesse et cela avec un brin d’humour ou d’autodérision sans vraiment y accorder de l’importance, il pourra peut-être faire mouche. Même si là n’est pas son souhait.

Aussi en continuant à la suivre, il finit par arriver à l’écurie. Ou l’étable pour certains, tout dépend de comment on veut l’entendre. Et ici, il semble que cela soit le haras. Est-ce pareil ou non ? Je n’en ai aucune idée, après tout, le domaine équestre et moi sommes deux inconnus qui n’avons jamais eu l’intention d’apprendre à se connaitre. Après un sifflement plutôt agaçant pour mes oreilles. J’ai même peut-être un peu plissé des yeux à ce moment-là. Mais heureusement pour moi, la femme semble porter son regard vers autre chose que mon visage. Elle s’en va même parler à un autre homme. La discussion n’est i longue ni brève. On ne parle d’un simple bonjour, mais certainement doit-elle expliquer des choses en rapport avec sa monture. Enfin, je le pense. Sinon il serait impoli de sa part que de parler de la pluie et du beau temps en cet instant en me laissant en plan là comme ça ici.

Je baissais alors instant mon regard pour remarquer que je ne passais pas très loin d’une catastrophe. Un excrément diablement titanesque se moquait presque de moi avec son odeur. Mon pied lui avait bien failli marcher dedans. Mais la chance semble avec moi aujourd’hui. Et c’est pourquoi je me décide à m’en écarter tout de même un peu. On ne sait jamais ce qui peut arriver à côté d’un crottin de cheval. C’est alors que la femme revient vers moi. Je me décale de façon à lui faire éviter si jamais elle ne l’a pas vue, le crottin au sol. Elle me demande alors si je compte la suivre ou bien si l’on doit se donner rendez-vous plus tard. J’hésite alors quant à ce que je dois faire. Si j’accepte, aller chez elle, peut-être mal interprété. Tant par ses voisins que par elle tout simplement. Si je refuse, peut-elle se dire que je refuse son hospitalité ? Et puis peut-être que cela va l’ennuyer de devoir ressortir après être rentré chez elle ? Deux choix et deux problèmes. Mais une seule solution qui m’est inconnue. Aussi j’ose opter pour la politesse et refuser son invitation à venir boire un verre.



-Eh bien comment dire. Au vu de ce que vous avez pu me raconter. J’ose imaginer que cette toilette vous sera salvatrice. Je ne peux que m’incliner devant votre besoin. Pour le rendez-vous, je ne connais pas très bien les lieux. Je me base dans l’auberge juste là-bas. Dis-je en montrant du doigt une pancarte un peu plus loin dans la ruelle qui jonche le haras. Le hasard veut que cela se trouve non loin de l’établissement où vous avez pu déposer votre monture. Je pense donc que je vais vous attendre là-bas. C’est toujours préférable au fait de devoir me chercher dans le village. Enfin si cela vous convient, je vous offre même le premier verre que l’on prendra autour de la discussion ?

 

La femme vient à m’annoncer alors qu’elle a d’autres bricoles à faire en plus de devoir se passer de l’eau sur le corps. Un contretemps que je n’avais pas anticipé alors que j’aurais dû. Preuve s’il en est que je ne fais pas nécessairement assez attention aux détails et à la logique de ce monde qui a la fâcheuse tendance à m’échapper. Je me demande même alors si elle n’a pas une famille qui l’attends chez elle. Ou même ailleurs. Et c’est alors qu’elle la demoiselle vient à s’allumer une cigarette. Une chose dont je ne suis pas vraiment friand. Mais c’est là une liberté qui ne regarde qu’elle. Après tout, c’est surtout l’odeur en réalité qui m’incommode. D’autant que cette dernière aime s’imprégner dans les tissus et même sur la peau ou les cheveux. Non pas que je sois assez au soin en ce qui concerne ces trois derniers. Après tout je n’y accorde que les soins nécessaires sans aller plus loin que cela.

M’annonçant qu’elle viendra voir dans deux heures. Peut-être devrais-je aussi en profite pour m’hydrater el corps à l’auberge via un des nombreux bassins que l’établissement propose. Non pas que la poussière soit aussi présente chez moi que chez la femme. Mais d’aussi longue marche dans la ville ne peuvent que venir éreinter un corps. D’autant qu’au printemps il commence d’ores et déjà à faire chaud alors que je préfère le froid ou l’air marin.

Elle me propose aussi de m’emmener dans un autre lieu que mon auberge. Une taverne où l’on peut se restaurer. Je ne dis pas non d’autant que j’ai même pu oublier de manger à midi. Une drôle de chose que voici pour un grand mangeur comme moi.



-Eh bien cela me convient, je te payerais la note si cela te convient pour t’en remercier.



Le minimum à mon humble avis si l’on me propose de jouer les guides pour me proposer une bonne adresse. S’en allant comme elle est venue, avec un petit geste en plus cependant.

Aussi je m’oriente rapidement après cette séparation vers mon auberge. Là j’y croise la femme qui tient la boutique et je lui demande rapidement si elle a un bain à me prêter ? Tout n’est pas clair dans ses propos et elle semble comprendre autre chose. Peut-être une expression ou une tradition locale qui m’est inconnue. Mais je rectifie rapidement le tir, en soulignant que cela est simplement pour me laver. Enervée ou déçue, elle m’indique alors une autre adresse, son auberge ne proposant pas ce genre de chose. L’adresse qu’elle a pu me communiquer n’est pas vraiment très loin. Je marche à peine une poignée de minutes que me voici alors à destination.

Cette destination, se révèle être des bains publics que l’on dit mixte. A l’accueil je demande alors s’il y a des bains qui ne sont que pour les hommes. On répond alors par l’affirmative. En me désignant l’un des bains. Passant le drap qui couvre l’entrée du vestiaire et tournant une fois à droite puis à gauche et une nouvelle fois à droite j’arrive dans le fameux vestiaire. Il n’y alors pas l’ombre d’un chat. Je décide d’ôter mes affaires et de les ranger dans mon panier. Serviette sur l’épaule n’ayant aucune honte. Après tout, dans l’armée lors des classes nous sommes nombreux à avoir connue la vie en communauté. Je m’installe dans l’eau et laisse la serviette sur le bord après un premier nettoyage. Mais voici que se présente dans le bain un trio d’hommes. Les mains noires, on devine aisément que ces derniers manipules le fer dans une forge. Ils s’essuient l’ensemble du corps avant de se plonger dans l’eau et de me saluer brièvement et avant de s’en aller dans leur coin.

C’est alors qu’un autre groupe arrive. Je me dis alors que je suis venu à mon plus grand malheur à l’heure de pointe. Mais mes sens en alerte et surtout mon sixième sens, je me retourne rapidement. La brume masque la chose mais voici que je peux entendre le rire de femmes. Saisissant ma serviette au plus vite. Je cherche à mieux percevoir si je ne me suis pas fait d’idée. Mais non, à mon plus grand malheur voici qu’une troupe de femmes avec une serviette pour seul vêtement se présente. Mal à l’aise je ne peux cependant pas me lever sans que ces dernières ne m’empêchent de partir en bloquant la seule entrée qui se trouve être aussi la seule sortie.

Ainsi seuls les dieux peuvent venir à mon secours.