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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Minamoto Byakuren
    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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    Minamoto Byakuren
    Chuchotements d'âmes entrelacées  C47z MESSAGES : 307
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    Inventaire

      Inventaire
      Objet:

    Chuchotements d'âmes entrelacées
    ft. Sugimoto Yuriko.

    Une nouvelle journée de travail venait de s'achever au Bureau d'Etude, au terme de laquelle le Jounin poursuivait diligemment son examen des divers dossiers dont il avait la charge. Un temps de présence supplémentaire régulier qui ne le dérangeait nullement, lui permettant d'être plus productif en restant plus longtemps sur place. Il n'était dès lors point rare pour lui de quitter les lieux parmi les derniers, voire d'être l'ultime employé à prendre à congé à l'exception du personnel strictement administratif. Alors qu'il se faisait tard, il continuait pourtant à ressentir la présence d'une signature chakratique bien familière toujours présente en ces lieux : un phénomène pour le moins inhabituel, d'autant plus qu'il en connaissait la ravissante détentrice. Il n'en fallut guère davantage, afin de l'inciter à rendre une visite de courtoisie à la jeune femme, et de s'enquérir de sa situation.

    Déambulant à travers les couloirs de l'étage d'un pas léger, Byakuren en maîtrisait désormais tous les contours et chaque recoin avec précision. En connaissant l'emplacement de la source de chakra qu'il percevait naturellement, il savait dès lors quel itinéraire emprunter afin de promptement atteindre sa destination. C'est donc en moins de quelques minutes, qu'il atteignit un bureau dont la porte entrouverte, arborait une plaque indiquant le nom de son occupante actuelle : Sugimoto Yuriko. Toquant délicatement avant de lentement franchir le seuil de la pièce, l'impérial constait que sa vis-à-vis n'avait peut-être pas remarqué sa présence, les yeux rivés sur des documents semblant absorber toute l'entendue de son attention. Hésitant à la déranger, il se résolut à de nouveau interpeler son amie plongée dans ses pensées.

    « Yuriko ? »


    S'il souhaitait se faire remarquer, sa voix était néanmoins restée plutôt douce, afin de ne point surprendre la prêtresse outre-mesure. Il n'eut alors qu'à parcourir quelques foulées, avant de se tenir face à elle, assise de l'autre côté de l'élégant bureau en bois qui les séparait. Une position qui lui permettait de distinguer plus clairement les dossiers qui monopolisaient toute sa concentration, et dont l'objet semblait plutôt relever de l'investigation policière...

    « Serait-ce... ? »


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    Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Sugimoto Yuriko
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    Sugimoto Yuriko
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      Chuchotements d'âmes entrelacées

      Printemps de l'an 806
      feat Minamoto Byakuren

      L'élégante Sugimoto n'avait jamais abandonné, ni sa promesse, ni le poids de ses sentiments, malgré le tragique évènement qui l'eut amputé de son fiancé. Deux longues années sans qu'elle ne s'usa malgré cette quête difficile. Il lui était apparu impossible de se détourner de son objectif, tel un encrage, un but insondable dans une vie qui lui était subitement apparu si fade. Que lui resterait-il alors, si ce n'était son envie de revanche, de justice, pour un homme emporté trop tôt ? Que lui resterait-il hormis des rêves glacés dans le temps ? Chercher, encore et encore, relire, étudier, tout ce qui était à sa portée. Une bouée de sauvetage contre son chagrin immense muée en une colère sourde.

      C'était pour cette raison que la prêtresse aux longs cheveux noirs se tenait encore dans son bureau, celui-là même qu'elle avait acquis en demandant à entrer dans le célèbre centre d'étude des Yokaïs de Toge. Là, pensive, elle apprenait chaque contour d'une carte, celui de la région de Takadai no kuni. Elle avait fini par la connaître par cœur, mais elle avait toujours eu le doute d'être passé à côté de quelque chose. Pour cette raison, elle essayait d'entre-croiser les informations qu'elle possédait, que cela fut les missions qui s'étaient produites là-bas - ou tout du moins celle dont elle avait connaissance -, les enquêtes du bureau, l'étude de la faune, des groupuscules répertoriés. Tout.

      Cependant, elle eut été si plongée dans sa lecture et ses écrits qu'elle n'eut même entendus le bruit du froissement des tissus du moine qui entra dans son bureau. Sa voix fine ne la sortit pas de son songe avant qu'il prononça un commentaire en se penchant sur ce qu'elle était en train de faire.

      " Byakuren-sama ? "

      La jeune femme se mordit subitement la lèvre, se sentant instantanément confuse d'avoir parlé à voix haute sans véritablement s'en rendre compte. Une interjection spontanée, tandis que la gêne s'emparait un peu d'elle par sa bêtise. Ces mots s'étaient échappés au-delà de ses vœux, car son esprit avait été si absorbé par ses travaux que sa langue avait fourché. Mais la faute lui apparut moins grave qu'elle n'aurait pu l'être parce qu'il s'agissait du prêtre impérial. Cela faisait maintenant deux années qu'elle avait eu l'occasion d'apprendre à le connaître un peu. Il avait été présent lors de ses premiers mois au Temple et avait choisi, l'un comme l'autre, de voir en ce jour une chance de donner naissance à une amitié à laquelle ils ne s'attendaient sûrement pas.

      Légèrement embarrassée par son faux pas, la jeune femme reprit néanmoins le dessus, secouant la tête comme pour se remettre les idées en place. Elle recula alors de son siège, silencieuse, et se dirigea directement vers la porte de son bureau. Sa méfiante la poussa même à vérifier que personne ne se trouvait dans le couloir, avant de lentement fermer la porte. Là, Yuriko s'appuya contre cette dernière et laissa échapper un soupir de consternation. Bien évidemment, cela n'était que dirigée contre elle. Ce fut alors que la jeune femme se décida à effectuer quelques mudras que l'homme d'expérience qu'était le moine ne pouvait que reconnaître.

      " Veuillez excuser mon incartade, Byakuren-sama. Loin de moi l'idée de briser mon vœu de silence... J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. "

      Cette même voix qu'elle avait osé faire résonner dans cette pièce flirtait maintenant avec l'esprit de l'impérial, comme si aucune faute n'avait été commise. Toutefois, au-delà de cet incident, il y avait bien autre chose qu'elle ne pouvait plus cacher et cela prônait sur son bureau. Naturellement, elle désigna un siège pour qu'il prit place, avant de reprendre le sien.

      " Je suppose... que cela doit vous amener quelques questions... "

      C y a l a n a


      Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
      Minamoto Byakuren
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      Minamoto Byakuren
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      Chuchotements d'âmes entrelacées
      ft. Sugimoto Yuriko.

      L'expression d'une grande surprise était clairement perceptible sur le délicat fasciés du prince, qui pour la première fois, entendait Yuriko s'exprimer à voix haute. Immédiatement, celle-ci se confondit en excuses, soucieuse à l'égard de son vœu de silence, et de la manière dont Byakuren allait interpréter ce curieux écart. Il était effectivement raisonnable de penser qu'il puisse s'insurger, en imaginant qu'elle s'était moquée de lui et de tous les autres pendant deux ans, alors qu'elle continuait parfois à parler de vive voix. Cet égarement témoignait du fait qu'en l'absence d'une concentration spécifique, son naturel revenait au galop, et qu'elle n'était peut-être guère aussi silencieuse qu'elle ne le prétendait. Une personne réellement muette depuis tout ce temps, et observant un strict respect de son engagement, aurait potentiellement éviter cet écueil.  

      Pourtant, c'est un large sourire qui succéda promptement à cet étonnement bien légitime, témoignant de plusieurs réactions qui s'entremêlaient en l'être intérieur de l'impérial. Il était tout d'abord heureux d'avoir enfin pu entendre à quoi ressemblait la voix de la jeune femme, qui lui paraissait particulièrement belle ou agréable. Peut-être que cette impression était amplifiée par l'attente et la curiosité qu'avaient été les siennes après deux ans de silence, ou le fait qu'elle ait prononcé son prénom. Naturellement, il s'amusait également de cette situation où il avait pu prendre son interlocutrice à défaut. Ces paroles pouvaient également exprimer une forme de relâchement inconscient en sa présence, ce qui, si cette hypothèse était vérifiée, ne pouvait que lui faire plaisir. Enfin, il constatait que la prêtresse était elle aussi moins immaculée qu'elle ne pouvait le laisser paraître, ce qui, au regard de ses propres aspirations, ne pouvait que le réjouir.

      « Ne serait-ce donc pas la première fois que j'entends ta voix de mes propres oreilles ? J'avoue être surpris ! Tu m'avais jadis confié que tes vœux de silence n'étaient que temporaires, mais j'ignorais que tu te permettais parfois quelques entorses. Ne t'inquiète pas, tu n'as guère à t'excuser, il doit être difficile de toujours maintenir le silence après avoir vécu toute sa vie en parlant. Cela étant dit, s'il te prend parfois l'envie de converser à haute voix en l'absence de témoins, n'hésite pas à m'en faire part ; il va de soi que je n'en dirai rien. Je suis au contraire ravi d'avoir pu t'entendre de la sorte. »


      Tenté de répondre de vive voix, il s'était toutefois abstenu de procéder de la sorte afin de ne prendre aucun risque, dès fois qu'un employé passait à proximité. D'autant plus que ces possibles exceptions à son vœu de silence, n'était peut-être pas son seul secret, à en juger par la nature des documents qu'elle était en train d'étudier.

      « Je ne peux nier que certaines questions me traversent l'esprit, mais je ne souhaite pas te mettre mal à l'aise, ou m'immiscer de manière indélicate et intrusive dans quelque chose qui ne me regarderait pas. J'ai comme l'impression d'avoir un peu découvert l'existence de ton jardin secret, et je ne souhaiterais guère m'y imposer. Mais si tu souhaites te confier à ce sujet, ou si je puis faire quoi que ce soit pour t'aider, alors c'est moi qui aurai cette fois l'outrecuidance de dire que tu peux me faire confiance. »


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      Sugimoto Yuriko
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        Chuchotements d'âmes entrelacées

        Printemps de l'an 806
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        L'instant était embarassant, mais l'Impérial semblait préférer afficher un léger sourire, un brin moqueur à l'égard de la prêtresse. Et si généralement elle savait se contenir, ses joues s'empourprèrent légèrement d'un rose éthéré, marquant une gêne qu'elle ne pouvait raisonnablement contenir. Bien évidemment, elle détourna vite le regard pour s'offrir un peu d'assurance. Si elle eut été surprise en faute, elle ne voulait pas se permettre de perdre son aplomb.

        " Vous me semblez bien moqueur, Byakuren-sama et je vous remercie tout de même de votre complaisance à mon égard. Il sera un plaisir pour moi, dès lors que je lèverais cette interdiction que je m'impose, de converser librement de ma voix vive en votre compagnie. "

        Il lui paraissait bien difficile de lui avouer présentement que ces promesses étaient rompus depuis déjà bien longtemps. Son mutisme n'était après tout qu'un outil temporaire pour convaincre de sa complète abnégation. Il ne fallait pourtant ne pas y voir une volonté de faire affront à son entourage - hormi sa mère - il y avait aussi un peu de raisonnable, un besoin. Toutefois, Yuriko était plus humaine que quiconque et elle reconnaissait bien volontier que les années commençaient à peser. Peut-être était-elle aussi usée par mes maintes justifications que l'on lui réclamait à ce sujer. Il viendrait donc bientôt le jour où elle se défaira enfin de ce souhait silencieux.

        Mais son autre aspiration, la plus obscure, il lui était difficile de nier qu'elle aurait aimé en garder encore un peu le secret. Seulement, le moine impérial s'était toujours montré d'une grande patience à son encontre, d'une grande élégance et surtout de conseils avisés. Son enquête n'avançait que de peu et, quant bien même elle était soutenue par Osamu Igarashi, ici, à Toge, elle se sentait parfois bien seule. Peut-être devrait-elle reconnaître qu'elle avait besoin d'allier de poids ou à défaut, quelqu'un à qui "parler".

        La jeune femme laissa échapper un long soupir, puis s'enfonça alors légèrement sur sa chaise. La fatigue, la lassitude, peut-être que cela faisait trop d'heures qu'elle passa à étudier. Pourtant, en son âme et conscience, sa colère demeurait aussi mordante que son chagrin muée en amertume.

        "  Je n'ai jamais abandonné, Byakuren-sama... Je n'ai jamais abandonné l'idée de savoir qui avait ôté la vie de Kaïto depuis le jour de sa mort. Les années ont passés mais, je ne me suis jamais résolue à abandonner cette quête de vérité. "

        La douce Sugimoto finit par se redresser un peu, balayant du regard tous les documents qui prônaient sur son bureau. Le ou les coupables lui étaient apparus presque tels des adversaires fantômatiques.

        "  Bien que je sois au fait que cela ne pourrait apaiser ma peine, je suis tenue de savoir, de courir après les responsables. J'ai... besoin de savoir. "

        La vie au temple lui avait apporté quelques bénéfices, dont celui de pouvoir réfléchir sans aucune pression, que cela fut le cocon familial ou bien professionnel. Cette "retraite" avait été comprise de tous, mais cela fait déjà deux années. N'avait-elle pas d'ailleurs déjà reçu une proposition de mariage par l'un des membres du clan Hattan ? Ce simple signe lui faisait comprendre que pour beaucoup, elle devait en terminer avec son deuil, une chose bien plus aisée à dire qu'à faire.

        "  Vous devez sans nul doute trouver cela pathétique de ma part. "

        Et elle le savait. Elle s'accrochait encore et encore à des chimères, telle une amourese désespérée de ses souvenirs qui demeureraient à tout jamais prisonniers du temps et de sa mémoire.

        C y a l a n a


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        L'embarras de la jeune femme se reflétait sur son visage dont les joues commençaient à s'empourprer, tandis qu'elle détournait le regard. Une réaction qui n'avait guère manqué de faire sourire le prince de plus belle, lui qui contemplait une Yuriko relativement différente de celle qu'il avait l'habitude de côtoyer. Selon lui, il était toujours agréable de découvrir une facette inhabituelle d'un proche ou d'un ami, lorsque celle-ci s'avérait plutôt amusante ou attendrissante. Malgré la situation, elle avait promptement recouvré une certaine assurance et la prestance qui la caractérisait, ne manquant point d'interpeler Byakuren sur cette forme de satisfaction ou de plaisir coupable qui semblaient être les siens, en l'ayant malgré lui prise à défaut. Se plaçant dans la position de son interlocutrice, il comprenait aisément ce qu'elle pouvait ressentir, et il ne souhaitait en rien l'accabler.

        « Pardonne-moi, loin de moi l'intention de me moquer. Disons que j'appréciais seulement la fraîcheur d'un spectacle inédit, et qui n'était en rien déplaisant. Comme tu m'as confié avoir rejoint les ordres afin de jouir d'une certaine forme de tranquillité plus que par dévotion, je me demandais s'il t'arrivait parfois de parler à voix haute en l'absence de témoins. »


        L'expression de l'impérial s'était en revanche faite beaucoup plus sérieuse, lorsqu'il écoutait la Mère Louve s'exprimer sur les documents qu'elle était en train de consulter avec une attention aussi soutenue. Conformément à ce qu'il avait cru entrevoir, elle étudiait l'affaire ayant emporté son ancien fiancé, désireuse de connaître qui avait bien pu lui ôter la vie. Ses formulations ne laissaient que peu de doute quant à sa suspicion au regard de ce qu'il s'était réellement déroulé. Il ne s'agissait guère seulement de poser un nom ou un visage sur un coupable qui n'aurait encore été arrêté, mais bien d'une quête de vérité plus générale, comme si les rapports officiels ne l'avaient jamais convaincue. Une défiance qui interpelait naturellement le Souhei, comptant bien en déterminer l'étendue tout en essayant de venir en aide à son amie du mieux qu'il le pourrait.

        « Si je ne m'abuse, Kaito-san et ses hommes seraient morts lors d'une mission consistant à récupérer une cargaison, qui leur aurait été dérobée lors d'une embuscade d'indépendants leur ayant coûté la vie. Souhaites-tu retrouver ces coupables, ou bien as-tu des raisons de croire que les évènements furent en réalité différents de ce que présentent les conclusions officielles ? »


        Le prêtre d'Amaterasu comprenait sans mal à quel point ce manque de réponses sur cette tragédie, pouvait encore tourmenter Yuriko. Outre l'absence de justice, et de châtiment pour les meurtriers, semblait s'ajouter un voile de mystère et de suspicion ne faisant qu'empirer la situation. Dans ces conditions, tourner la page apparaissait non seulement bien difficile, ainsi qu'inconvenant voire inacceptable au regard de la mémoire des victimes ; a fortiori si le système lui-même était potentiellement en cause.

        « Il n'y a rien que je trouve ici pathétique. Au contraire, je considère ta démarche particulièrement noble et légitime. Si les responsables courent toujours en liberté, si la vérité a été dissimulée, il est admirable de ne pas avoir renoncé à ce combat ; et tu n'as pas nécessairement à le mener seule. »


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          Bien que Byakuren ne prétendait guère se moquer, la jeune femme ne put s'empêcher d'imaginer le contraire, d'autant qu'elle le voyait pour la première fois afficher un tel sourire amusé. Elle aurait pu s'en offusquer, aisément même, mais curieusement, elle trouvait cela rassurant. Aussi lourde était la charge de l'homme, il semblait tout à fait capable d'être un peu lui, un peu humain, et non un être que l'on ne pouvait atteindre comme beaucoup de grand seigneur aimait à le faire. Sans nul doute que son rôle de moine pesait dans la balance de son humilité. Mais voilà, elle ne saurait lui dire toute la vérité.

          Ayant détourné le regard alors qu'elle ne contrôla le rosissement de ses joues, elle se mordit aussi la lèvre comme pour punir sa bêtise. Quelle imprudence ! Toutefois, Byakuren n'était pas un homme mauvais et bien qu'elle n'était pas capable de faire une absolue confiance en quiconque, elle savait aussi que moins elle lui avouait son désir le plus sombre, moins elle n'avait à l'impliquer. Ce n'était cependant pas uniquement une garantie pour elle, c'était aussi une façon de le protéger, aussi puissant pouvait-il être, aussi influent aussi. Si pour une raison ou une autre, Yuriko parvenait à ses fins, elle s'abattrait comme un fléau sur le coupable et elle ne voulait pas que ses mauvais actes vinrent à éclabousser le prince qu'elle tenait à respect.

          Quand leur discussion devint à nouveau sérieuse, le regard de la chunin changea un peu, se muant en une détermination sans faille, et peut-être que l'on pouvait apercevoir au fond de ses prunelles, cette flamme de colère en l'absence de réponse.

          " Je souhaite savoir la vérité, Byakuren-sama. Il y a... des incohérences dans tout ce que j'ai pu lire, cela manque de sens et ce ne sont pas les paroles d'une fiancée éplorée. Cette quête ne me le ramènera pas, mais je n'arrive néanmoins pas à me résoudre à tourner la page tant qu'il y aura... ce vide. Je le lui dois. "

          Elle lui devait justice, elle voulait se défaire de sa colère, elle voulait savoir si sa mort avait été vaine ou non. Cependant, elle savait aussi que quelque fut la réponse, elle ne la satisferait jamais.

          " Je n'ose vous impliquer dans une affaire si personnelle. Si quelque chose devrait être trouvé, je ne voudrais pas que cela entacha votre personne d'une quelconque manière. C'est pour cette raison que je ne me suis jamais permise de vous en parler. "

          Les yeux de Yuriko se firent alors plus doux, effectuant un vague mouvement de tête pour le remercier pour ces mots.

          " Quant à la raison de mes doutes...  "

          La Sugimoto laissa échapper un soupir, cherchant ses notes sur ce qu'elle avait pu récolter au sujet de ladite mission… et il n'y avait surprenamment pas grand-chose.

          " Kaïto ne s'était jamais étalé dans les détails, mais je me souviens de ces mots comme si je les avais entendus hier. Il n'était question que de récupérer un paquet. Je ne sais s'il en connaissait la nature ou non, mais aucun rapport n'en mentionne le sujet. Il n'était en rien inquiet, une mission banale. Alors, comment une mission si simple aurait pu emporter la vie d'un homme aussi expérimenté que lui ?  Et puis, ce n'est pas tout. "

          La jeune femme chercha sur son bureau un nouveau dossier, de nouveaux documents.

          " Bien que mes yeux étaient embués de larmes, je me rappelle aisément du dernier hommage que j'ai pu lui rendre lorsque son corps avait été ramené.  Il n'avait que très peu de blessures physiques, quelques-unes de défense. Kaïto était un samuraï, un brillant bretteur, rapide. C'était comme s'il avait été surpris, pris de court. "

          Une embuscade ou un ennemi bien plus fort que lui ? Yuriko n'avait jamais réussi à déterminer tout cela. Et quand bien même cela aurait pu être le premier fait, n'importe quel soldat tâchait de prévoir plusieurs chemins, plus possibilités, pour éviter des ennuis. Il fallait être précautionneux et c'était le cas de l'Igarashi. Si sa mission était secrète, alors comment une embuscade avait-elle pu être préparée à moins que quelqu'un l'eut dénoncé ?

          " Cela me donne l'impression de me battre contre des moulins à vent... "

          La douce jeune femme soupira encore, retomba sur son siège en se massant un peu la tempe. Son esprit tournait à mille à l'heure et l'on pouvait aisément deviner son épuisement.

          C y a l a n a


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          Minamoto Byakuren
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          Chuchotements d'âmes entrelacées
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          Compte-tenu de la lourdeur émotionnelle, voire politique, du sujet qui accaparait toute l'attention de la demoiselle, Byakuren espérait ne guère avoir réagi de manière trop légère, lorsqu'il l'entendit s'exprimer de vive voix. Peut-être avait-il sans le savoir quelque peu détendu l'atmosphère, mais les révélations que lui avaient par la suite exposé Yuriko, lui avait immédiatement fait comprendre que son amusement s'était peut-être révélé inapproprié. Il ressentait une certaine forme de culpabilité, qui n'était toutefois point la raison de son attitude plus disponible, et du soutien qu'il tentait d'apporter à la prêtresse. Il mesurait aisément à quel point le fardeau de cette tragédie continuait à l'affecter, et cette raison seule lui suffisait afin de lui offrir l'assistance qu'il était en mesure de lui fournir.

          Loin d'être résignée, le feu d'une détermination sans faille brillait avec incandescence dans le regard de la prêtresse, chez qui la colère ou la soif de justice et de vérité, semblaient avoir pris le pas sur la tristesse. Sa mention de l'existence d'incohérences dans les différents rapports attisaient par ailleurs la curiosité du Jounin, qui ne remettait nullement en question le jugement de son amie qui s'avérait formelle. Il était lui-même bien placé, pour connaître les manipulations dont étaient capables les autorités ou des individus malintentionnés, afin de dissimiler une vérité bien trop encombrante pour leurs intérêts plus égoïstes. Il s'agissait précisément de l'un de ses principaux cheval de bataille.

          D'un autre côté, il était sincèrement touché par la prévenance que la noble Sugimoto manifestait à son égard, redoutant de l'impliquer, et qu'il puisse subir les conséquences de sa quête personnelle. Des paroles qui malgré le contexte de leur discussion spirituelle, provoquaient inexorablement l'adoucissement très perceptible de son expression jusqu'alors plus solennelle.

          « Ne t'inquiète pas pour moi. Je suis heureux que tu m'aies accordé ta confiance, et que tu te sois décidée à m'en parler. Ta considération me touche beaucoup, d'autant plus que solliciter mon aide t'aurait peut-être permis de davantage progresser dans ton enquête. La présence de nombreuses incohérences ne peut effectivement suggérer que deux possibilités : l'incompétence des enquêteurs et des personnes en charge de traiter cette affaire, ou bien l'existence de manipulations afin de falsifier ce dossier. Il arrive que la première hypothèse soit la bonne, mais je crois comprendre que nous nous trouvons dans le second cas de figure. »


          Aucun rapport ne faisait apparemment mention de la nature de ce paquet que Kaito et son équipe étaient apparemment censés récupérer. Une omission plutôt étrange, et d'autant plus mystérieuse que le principal intéressé n'avait a priori guère semblé particulièrement inquiet. Une combinaison d'éléments qui donnait lieu à une esquisse d'hypothèse dans l'esprit du Souhei.

          « Ce silence relatif à la nature de la cargaison semble indiquer qu'elle était potentiellement sensible, et que le drame étant survenu y était peut-être lié. Auquel cas, il ne serait point surprenant que Kaito-san lui-même ignorait les détails de ce paquet, ce qui expliquerait son comportement normal ou plus détendu, comme s'il allait entreprendre une mission comme une autre. »


          Un autre indice notable n'était autre que les observations directes de Yuriko elle-même, qui avait pu observer la dépouille de son ex-fiancé de ses propres yeux. D'après son témoignage, il ne portait que de faibles traces de lutte ou de blessures, sous-entendant une défaite expéditive. Pourtant, il était selon elle un combattant aguerri, sans compter qu'il n'était guère le seul membre de son équipe, suggérant qu'il avait promptement été assassiné, ou qu'il avait été confronté à un adversaire d'exception. Chacune de ces possibilités n'était guère particulièrement rassurante, et renforçait la thèse d'un enjeu conséquent autour de cette mystérieuse cargaison.

          « D'une manière ou d'une autre, d'importants moyens semblent avoir été déployés par certains afin que cette mission ne touchent au but. Si les autorités sont hors de cause, alors cela signifie qu'elles ont passé la nature de cette cargaison sous silence car elles ne pouvaient se permettre de reconnaître que quelque chose d'important leur avait échappé ; auquel cas, un groupe d'ennemis dangereux était déjà au fait de son existence, et aurait attendu qu'elle soit en transit afin de la récupérer, tendant une embuscade à l'équipe de Kaito-san. Si cela s'est déroulé ainsi, alors il existe probablement une enquête secrète afin de retrouver le paquet et ces meurtriers ; c'est quelque chose de vérifiable. S'il n'y en a aucune, alors nous basculerions dans un scénario où il existerait une forme de corruption au sein des autorités. Quelqu'un d'influent aurait pu collaborer avec un tel groupe d'ennemis afin de récupérer la cargaison, ou bien cette dernière était simplement très risquée, et ceux ayant envoyé Kaito-san et ses hommes la chercher savaient très bien qu'ils pouvaient périr. C'est pourquoi les rapports s'abstiendraient de révéler quel était ce paquet, car tout le monde réaliserait sinon que cette tragédie n'était qu'un assassinat déguisé. »


          Le prêtre d'Amaterasu avait ainsi réfléchi à voix haute, mais il gardait à l'esprit que la jeune femme avait potentiellement pu se forger une idée plus précise sur les probabilités de ces différents scénarios.

          « Kaito-san avait-il des ennemis ou rivaux au sein de sa hiérarchie ? L'une de ces pistes te semble-t-elle plus pertinente ? Je te promets de faire tout mon possible afin que ces moulins à vent, dévoilent enfin leur véritable forme. »


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          Sugimoto Yuriko
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            Quand bien même un certain mal rongeait le cœur de l'élégante Sugimoto, elle ne s'était jamais totalement défaite des racines de sa bienveillance, surtout à l'égard des gens qu'elle savait apprécier. Cette nature, elle la devait à son père, plus doux et bon que n'importe qui. Sa seule chance avait été de ne pas être né porteur de chakra et de voir son âme se corrompre par les voies martiales, ainsi que toutes les missions afférentes. On ne pouvait comprendre avec douceur, seulement avec un peu de pitié. Mais puisqu'elle ne pouvait lutter contre cette partie de sa vie, Yuriko compensait en témoignant une attention particulière à autrui. Il n'y avait pas de manipulation dans son vœu d'éviter de nuire à Byakuren. Il était son ami, il était un prince, il était un collègue. Elle ne pouvait négliger aucune de ces facettes.

            " Il m'est naturel de m'inquiéter. Une fois entré dans le cercle de mes amis, je suis incapable d'en faire autrement, et cela est d'autant plus complexe que je me dois de vous préserver plus que les autres de part votre ascendance."

            Lorsqu'il évoqua l'idée qu'il aurait l'aider à progresser, elle ne sut que lui répondre. Peut-être avait-il raison, peut-être que non. Et si elle ne l'avait pas fait, ce n'était pas uniquement parce qu'il n'avait pas encore tissé de lien de confiance assez solide, mais parce qu'elle avait le soutien du frère cadet de son fiancé, Osamu, lui aussi pris au piège de ses doutes. De plus, comme le souleva Byakuren lui-même, les responsables pouvaient aussi se trouver au sein des autorités. Comment pouvait-elle être assuré du niveau de gangrène de cette ignominie ? Il lui était donc apparu impossible de s'engager plus en avant sans être certaine de l'honnêteté de son homologue.

            " Mes hypothèses sont proches des vôtres, Byakuren-sama. J'ai fini par comprendre que toute la problématique de cette tragédie se résume être celui de la mission elle-même. J'ai tenté de lire le rapport de mission, mais il n'y avait rien que des banalités et informations superflues. "

            Yuriko laissa un nouveau soupir s'échapper de ses lèvres. Combien de fois avait-elle lu la retranscription de ses documents ? Une centaine ? Milliers de fois ? La prêtresse s'était même rendue elle-même sur le lieu de l'attaque, tentant d'étudier l'environnement pour comprendre ou essayer de trouver un indice qui aurait pu être oublié. Quand bien même elle était une Sugimoto, d'un clan noble, elle ne possédait pas assez d'autorité pour exiger quoique ce fut, d'autant qu'elle n'était légalement… personne. Ces fiançailles étaient une promesse. Si elle avait été mariée, peut-être aurait-elle pu prétendre à plus de chose.

            Lorsque le moine impérial commença à l'interroger légitimement sur les rapports de Kaïto avec ses proches, Yuriko secoua la tête négativement.

            " Kaïto était un homme que l'on aimait ou que l'on détestait, mais jamais au point d'en vouloir à sa vie. Il avait un caractère qui aurait pu laisser supposer qu'il eut été un provocateur, sûrement même l'était-il un peu. Cependant, il était droit et honnête. Même ceux qui ne l'aimaient pas le respectaient pour cela. Je ne lui connaissais aucun ennemi, mais peut-être ne m'en a-t-il jamais parlé. "

            Ce fut à cet instant, lorsque Byakuren lui promit de l'aider à lever le voile obscur qui recouvrait sa quête, que le regard de Yuriko s'adoucit à nouveau. Un léger sourire se dessina sur le coin de ses lèvres, marquant toute la gratitude qu'elle avait envers lui. Peut-être était-ce aussi un signe de soulagement pour elle.

            " Je vous remercie, Byakuren-sama. Je ne suis pas certaine d'être digne d'avoir un ami tel que vous. Permettez-moi néanmoins de vous promettre à mon tour que le jour où vous aurez besoin de moi, je tâcherais d'en faire autant pour vous. "

            Une promesse pour une autre.

            C y a l a n a


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            Chuchotements d'âmes entrelacées
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            Les mots de Yuriko ne laissaient nullement le prince indifférent, lui qui avait même redouté que son intrusion involontaire au cœur de ses secrets, ne provoque l'effet inverse. Loin de lui en vouloir, elle se souciait au contraire qu'il puisse subir d'éventuels dommages collatéraux, de par son association auprès d'elle. Son inquiétude s'en trouvait d'autant plus grande qu'il faisait partie de son cercle d'amis, et qu'elle considérait le statut de l'impérial comme un motif supplémentaire de prévenance. Des propos dont il ne doutait aucunement de la sincérité, depuis le temps qu'il la côtoyait. Ils provoquaient chez lui un sentiment plus égoïste de joie ou de bonheur, lui qui ne comptait que peu de proches tenant réellement à lui, et avec qui il pouvait entretenir une relation plus intime et authentique. Il ressentait également une drôle d'impression au regard de l'attention qu'elle accordait à son rang, sur laquelle il s'exprima à voix haute.

            « Je ne voudrais guère te causer davantage de tracas que tu n'en as déjà, mais juste t'aider sans que mon implication n'en devienne un fardeau. J'ai bien conscience que mes origines ne peuvent être ignorées, mais dans de telles circonstances, je ne peux m'empêcher de me sentir injustement privilégié au regard des autres. Même si d'un autre côté, cela fait également chaud au cœur. »


            Au cours de ses longues et nombreuses recherches, la prêtresse avait acquis la conviction que la tragédie dont avait été victime son ancien fiancé, était liée à la nature de sa mission elle-même. Outre le flou entourant ce mystérieux paquet, elle n'avait trouvé aucune explication satisfaisante ou détaillée, mais seulement des informations sans importance ou parasites. Une pratique qui, sans nécessairement parler de conspiration, était relativement répandue lorsqu'il s'agissait de contenir la publication d'informations considérées comme trop sensibles. Loin de simplifier l'enquête, Kaito était par ailleurs un homme qui a priori, ne comptait pas d'ennemis au point où quelqu'un aurait pu en vouloir à sa vie. A fortiori si ce quelqu'un devait entretenir des contacts avec les autorités, auquel cas la liste devait être d'autant plus réduite ou inexistante.

            « A en juger par le comportement de Kaito-san et ce que tu as pu toi-même constater, il est probable qu'il n'ait lui aussi eu vent que des mêmes banalités, et que c'est la raison pour laquelle il ne semblait guère inquiet ou différent de d'habitude. Était-il du genre à dissimuler son ressenti ou des informations importantes ? Par exemple, serait-il possible qu'il ait été au courant de la dangerosité de la mission, ou qu'il avait des ennemis, mais qu'il ne voulait guère t'inquiéter toi ou ta famille, a fortiori avant votre mariage ? As-tu essayé de contacter les proches de ses hommes ? Je présume qu'ils doivent ressentir la même chose, et il n'est pas impossible qu'ils disposent d'informations complémentaires. »


            Si elle ne souhaitait guère attirer la suspicion, et s'était même retirée dans les ordres à cet effet, il n'était probablement pas chose aisée pour Yuriko de réunir de tels renseignements sans dévoiler son projet actuel. Les remerciements qu'elle adressait au Souhei, et sa promesse de lui porter à son tour assistance en cas de besoin, le tiraillaient intérieurement entre un certain ravissement et l'appréhension de ne guère en être digne. Il éprouvait à son tour la même sensation que celle de son interlocutrice, à savoir cette inquiétude et ce souhait de ne guère lui attirer d'ennuis... Or ces derniers se trouveraient vraisemblablement en abondance sur le chemin qu'il arpenterait, quelque soit celui qu'il choisirait à l'avenir.  

            « Tes paroles me vont droit au cœur, et je peux t'assurer que tu n'es pas la seule à partager ce sentiment. Si pour une quelconque raison, je pouvais un jour solliciter ton aide quitte à te mettre en danger, comment pourrais-je accepter si aisément de te faire courir un tel risque ? Préfèrerais-tu réellement que je t'en fasse part ? »


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              Les deux jeunes gens avaient un point commun : leur lucidité. Si Yuriko savait pertinemment qu'elle ne pouvait faire semblant de ne pas porter attention à la nature impériale de son ami, lui-même convenait aussi le poids que cela pouvait représenter. Un équilibre nécessaire se devait d'être trouvé entre les deux pour qu'aucune nuisance n'en fut générée.

              " Vous ne me causez aucun tracas, Byakuren-sama, et je n'ai jamais considéré votre présence comme un fardeau. Je ne souhaite seulement pas le devenir pour vous. "

              D'un autre côté, il était aussi à considérer que moins de personne venait à être impliqué, plus on pouvait prétendre avoir un quelconque contrôle sur l'objet de ses recherches. Cependant, comme le moine l'avait lui-même souligné, cela revenait aussi à faire l'impasse sur quelques aides précieuses pour avancer plus vite. Yuriko ne pouvait pas prétendre être une femme impatiente, mais il était vrai que les deux années qui avaient suivi depuis la mort de Kaïto lui paraissait infiniment longue. Ce n'était que cette simple usure, mais aussi forcée de constater qu'elle n'y arriverait pas seule, que la jeune femme concédait qu'elle se devait d'être plus solidement épaulée. Aussi fière qu'elle l'était, la prêtresse devait reconnaître qu'elle se trouvait dans une impasse.

              Toujours calmement assise dans son siège, la chunin était prête à partager avec son camarade ses doutes et les informations qu'elle avait pu rassembler. L'œil neuf qu'il représentait, mais aussi en tant que personne extérieure à toute cette histoire, permettrait peut-être d'avoir une vision d'ensemble différente.

              " Je n'ose imaginer que Kaïto se montra si secret envers moi. J'aurais néanmoins compris qu'il ne me révéla pas la nature de ses missions, nous sommes des soldats après tout. Toutefois, s'il y avait eu le moindre risque ou s'il eut considéré comme tel, il n'aurait pu me le cacher. Nous étions tout à fait conscients que ce genre de chose pourrait nous arriver, et nous vivions chaque jour comme s'il eut été le dernier. "

              C'était la philosophie de l'Igarashi. S'il avait pensé le danger plus pesant qu'à l'accoutumé, il l'aurait été capable de faire avancer expressément leur mariage, s'assurant ainsi qu'elle n'aurait manqué de rien et aurait eu toute la protection de son propre clan.

              " Je n'ai rien noté dans son comportement, quoi que se fut qui aurait pu trahir son inquiétude. "

              Lorsque Byakuren évoqua alors les autres membres de l'équipe de son fiancé, eux aussi ayant péri en sa compagnie, la main délicate de la prêtresse repoussa alors quelques papiers, cherchant ce qu'elle avait pu noter. Elle glissa alors sur le bureau ses écrits à l'attention du moine.

              " Akiyama Eiji. Il s'agit d'un jeune chunin de Toge, il n'avait qu'une vingtaine d'année. Il était issu d'un milieu défavorisé, il n'avait pas de famille connue. Le village a pris en charge ses obsèques. Hirose Naomi. Elle était l'aînée d'une fratrie de trois enfants. Sa famille n'était pas originaire de Toge, mais ils avaient voulu tenter leur chance ici. Leur fille s'était engagée afin d'aider les siens. Je n'ai pas retrouvé trace de ces derniers. Après cette tragédie, ils ont décidé de quitter la ville. Et enfin, Kamata Masao. Il était le plus âgé de l'équipe et jonin. Il avait près de trente-huit ans, il était le patriarche. Il laisse derrière lui une femme et quatre enfants. J'ai voulu présenter mes hommages à son épouse, mais elle avait refusé toute discussion. Elle semblait en vouloir à son mari de l'avoir abandonnée. "

              Voilà tout ce qu'elle avait pu recueillir sur ceux qui avaient accompagné son fiancé. Elle avait éventuellement imaginé que Kaïto n'était qu'un "dommage" collatéral, que peut-être, il n'était en rien une cible. Elle le supposait encore.

              Ce fut alors qu'au fil de leur discussion, Byakuren mettait à jour sa manière de concevoir les liens qui les tissaient présentement. Bien entendu, elle ne pouvait ignorer qu'elle pouvait, elle aussi, le mettre dans une situation confortable s'ils envisageaient une amitié réciproque. Ce fut à cet instant qu'elle releva les yeux, l'observant avec toute la bienveillance du monde tout en essayant de glisser un léger sourire.

              " Je suis une femme terriblement égoïste, Byakuren-sama. Et sans honte, je vous dirais que je n'aurais aucun problème à remettre ma vie entre vos mains. Les desseins qui sont les vôtres ne peuvent qu'être plus importants que les miens.  Je voudrais que vous n'ayez aucun scrupule à ce sujet. Je ne suis qu'une modeste prêtresse aujourd'hui, et vous, vous serez toujours d'un sang impérial. L'honneur sera toujours plus grand pour moi de vous venir en aide. "

              Yuriko baissa alors la tête, souriant un peu plus avec une certaine ironie.

              " Mais je suis égoïste... et vous êtes quelqu'un de bien. Vous inquiétez pour moi en est la preuve, et je suis indigne de votre amitié, parce que je pourrais vous causer du chagrin par ce mauvais trait de mon caractère. "

              Et elle n'avait nullement le désir de peiner qui que ce soit de son entourage.

              C y a l a n a


              Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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              Il était difficile pour Byakuren de démêler dans le discours de son amie, ce qui pouvait relever de la déférence ou de la bienveillance, afin qu'il ne se sente point comme un intrus lui causant une nouvelle source d'inquiétudes. Dans tous les cas, elle se montrait particulièrement prévenante envers lui, et ne souhaitait guère qu'il se sente mal ou coupable de quoi que ce soit ; une attitude qui le touchait d'autant plus que peu de personnes dans son entourage agissaient sincèrement de la sorte. Au contraire, c'est elle qui s'inquiétait de devenir un fardeau pour lui, probablement en sollicitant de son temps à travers l'aide qu'il lui apporterait, ou de par les leviers qu'il pouvait actionner afin d'obtenir davantage d'informations sur cette étrange affaire. Sans compte les risques inhérents à toute tentative de découvrir une vérité qui aurait bel et bien été dissimulée. Des préoccupations légitimes et témoignant de la noblesse de cœur de la prêtresse.  

              « Allons, tu n'as jamais été un fardeau ou une source d'ennuis, bien au contraire, et je doute grandement que cela puisse changer à l'avenir. Il faudrait être bien sot et ingrat pour pour te considérer ainsi. »


              Les propos de Yuriko semblaient presque catégoriques, quant à la possibilité que Kaito ait pu dissimuler la dangerosité d'une telle mission. Dans le pire des cas, il se serait sûrement abstenu de faire des commentaires, mais ne se serait guère comporté de manière habituelle ou insouciante. Un élément qui corroborait l'hypothèse selon laquelle lui-même ignorait les véritables enjeux des ordres qu'avaient été les siens ; ainsi que ceux de ses coéquipiers. A priori, la prêtresse n'avait guère écarté la possibilité que son ancien fiancé ait pu être une victime collatérale, quand en réalité, c'était l'un de ses partenaires qui avait été pris pour cible. Hélas, le premier n'avait guère de famille notable, celle du second avait quitté Toge et n'avait pu être retrouvée. Quant à la dernière, l'épouse de la victime avait refusé de s'entretenir avec la Mère Louve, et en voulait à son mari de les avoir abandonnés. Cette piste semblait toutefois digne d'intérêt, ou d'être relancée afin d'effectuer quelques vérifications.

              « Si Kaito-san n'avait guère d'ennemi, ce Kamata Masao aurait-il pu être pris pour cible ? De par son grade de Jounin, il avait potentiellement plus de chances de côtoyer des rivaux hauts-placés ou disposant d'une certaine influence ; ainsi que d'être visé. Il est peu probable qu'il ait lui-même disposé de davantage d'informations inhérentes à la mission, mais si sa famille se trouve toujours à proximité, peut-être serait-il intéressant d'essayer de nouveau de les interroger au regard de ceux qui auraient pu en vouloir à leur patriarche. Il resterait sinon l'hypothèse de la mission ayant légitimement mal tournée, qui pourra être vérifiée en regardant si les meurtriers et ce fameux paquet continuent d'être recherchés en coulisses, ou celle de la corruption d'un haut-placé. »


              La confiance que plaçait Yuriko en Byakuren le touchait profondément, et provoquait chez lui des sentiments contradictoires qu'il ne parvenait à aisément ordonner. Ce dévouement lui laissait entrevoir la possibilité de se confier encore plus profondément à elle ; qu'elle puisse se tenir à ses côtés quand bien même s'aventurerait-il sur un sentier des plus risqués. D'un autre côté, il devait redoubler de vigilance afin que l'une de ses éventuelles actions futures, ne cause du tort à la prêtresse sans qu'elle ait réellement pu consentir, ou pleinement comprendre ce que le fait de suivre le prince pouvait impliquer. Si elle n'était qu'une modeste moniale devant faire primer les aspirations d'un impérial sur les siennes, quid de celles du village ou de l'Empire lui-même ?

              « Je ne trouve rien d'égoïste dans tes propos, et j'ignore si je suis digne de la confiance que tu sembles placer en moi ; que ce soit en tant qu'ami, ou bien en tant que prince. Loin de me causer du chagrin, je ne peux qu'être ravi de te compter parmi mes proches, et d'avoir droit à ces paroles. Je ne voudrais guère que tu sois amenée à sacrifier tes propres aspirations ou à agir contre ton gré, simplement à cause de mon statut et car je solliciterais ton assistance. Dans de telles circonstances, tu témoignerais au contraire d'un altruisme que je ne mériterais pas. Si nos rôles étaient inversés, je reconnais volontiers que je n'aurais guère voulu t'exposer au danger, ou te placer en porte-à-faux entre me venir en aide, et le respect de la position officielle des autorités. »


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                L'amabilité et l'humilité du prince ne pouvait que jouer en sa faveur aux regards de Yuriko. Elle voyait en lui un être infiniment bon, et sa mansuétude avait l'étrange pouvoir de l'apaiser un peu. Calme et d'une grande tempérance, son pragmatisme et la manière dont il se montrait délicat, même pour parler de sujet douloureux, agissait comme un baume sur son âme. Si sans conteste, le temps lui avait permis de gagner en recul vis-à-vis de ses désirs vengeurs, elle reconnaissait bien volontiers que dès le moment que sa tempête intérieure se mettait à gronder, son ami lui permettait de lui rappeler la nécessité qu'il y avait pour elle de conserver tout son contrôle. Il lui fallait dominer sa colère et énigmatiquement, s'ouvrir un peu à Byakuren le lui permettait. En cela, sa gratitude lui serait toujours acquise.

                " Merci, Byakuren-sama. Vous êtes un être définitivement trop doux pour ce monde. "

                Peut-être pour le sien aussi, car à ne pas s'y fier, le calme apparent de la jeune femme n'était qu'une façade. Il l'avait toujours été en réalité, depuis l'enfance. Toute son éducation avait été basée sur la nécessité de savoir se contenir, d'être à sa place, de jouer son rôle. Probablement que son inconscience l'avait poussé même à apprendre les arts martiaux pour lui permettre de mieux contrôler ses frustrations les plus profondes. Si on pouvait noter quelques fois de la grâce dans sa manière de se battre, un regard plus subtil pouvait néanmoins en dénoter toute la violence cachée.

                Tandis que la prêtresse présenta l'identité de ceux qui accompagnaient feu son fiancé, le moine impérial chercha à trouver parmi eux, celui qui aurait pu détenir des informations, ou bien être une cible réelle. Il retint ainsi le nom de Kamata Masao, jonin de son état. Il était le plus ancien de l'équipe, le plus expérimenté. Il était en effet le plus probable d'avoir un passif quelconque.

                " Je ne me suis pas permise de réinterroger la famille, ayant déjà tenté ma chance par deux fois. Son épouse garde porte close. Quant à son entourage, je n'ai rien retenu qui puisse dire qu'il eut plus de problème qu'un autre homme de son statut. Mais je ne peux prétendre connaître tous les soldats de Toge. Peut-être que quelque chose aurait pu m'échapper. "

                Lorsque le prêtre d'Amaterasu mentionna que l'on pouvait imaginer que la mission était en réalité un "simple" échec, Yuriko ne put s'empêcher de se mordre la lèvre. L'idée ne lui plaisait pas, sans nul doute parce qu'elle avait une image de Kaïto sacralisée par ses sentiments. Mais elle avait du mal à imaginer que quelque chose de banal puissent conduire quatre togejins confirmés à périr si promptement. Cela sonnait un peu faux. Toutefois, est-ce que l'on pouvait imaginer que l'administration avait minimisé les difficultés réelles de la mission en soi ? C'était une possibilité, mais cela signifiait reconnaître une erreur de la part de la hiérarchie. Si tel était le cas, alors cela signifiait que Yuriko serait amenée à se battre contre des gens influents pour faire éclater la vérité.

                La Mère-Louve laissa échapper un nouveau soupir, avant de réfléchir et faire part de ses réflexions à Byakuren.

                " S'il nous fallait partir sur l'idée qu'il s'agit d'une erreur d'appréciation sur la mission, alors cela signifierait que l'administration a fauté. Cela serait encore plus grave s'ils étaient conscients de cette réalité sans en avertir l'équipe de Kaïto. Le déshonneur me semble plus terrible encore s'ils ont caché leur erreur aux familles. "

                Lâche qu'aurait été cette possibilité, et cela n'aurait fait que la mettre plus en colère encore. Une erreur, peut-être aurait-elle pu apprendre à pardonner si elle avait été avouée immédiatement, mais présentement, elle n'en aurait ni la force ni le courage.

                Au fil de leur conversation, tandis qu'ils savaient pertinemment tous deux que leur statut les poussait à être funambule entre devoir et sentiment, Yuriko perçut une forme de gravité dans les derniers propos du prince. Lui cachait-il quelque chose également ? Il lui semblait déceler quelques tiraillements, probablement égaux aux siens, un écho dont elle ne pouvait raisonnablement être insensible. Ce fut alors qu'elle quitta son siège et se rapprocha du prince. Elle plaça un genou à terre et posa sa main sur celle de Byakuren en portant un regard déterminé dans sa direction.

                " Byakuren-sama, ne soyez pas prompt à vous juger aussi sévèrement. Je suis tout à fait consciente que vous pourriez être amené à prendre de lourdes décisions, déplaisantes à l'ami et nécessaire au prince. Le contraire peut-être aussi. Je me fierai à vos décisions, car je n'ai aucun doute sur le fait que vous aurez essayé de trouver le choix le plus juste et le plus équilibré. "

                La prêtresse retira alors naturellement sa main, un geste amical sûrement un peu trop osé.

                " Le combat que je mène m'est propre. Il ne faut pas que ce dernier vienne à vous causer quelques soucis. N'oubliez pas que je reste un soldat de Toge, et j'aime à penser être une femme... un peu tenace. "

                Un léger sourire finit par se dessiner sur ses traits. Elle ne pouvait pas faillir, pas avant d'avoir découvert la vérité.

                C y a l a n a


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                L'infinie douceur des paroles de Yuriko ne laissaient guère le prince indifférent, tout en le plongeant dans une forme d'introspection improvisée. Était-il réellement aussi doux qu'elle le pensait ? Une possibilité qu'il ne pouvait exclure, en ce qu'il appelait de tous ses vœux l'avènement d'un monde plus clément et apaisé, tout en privilégiant la diplomatie et les approches les plus pacifiques ou à même de sauvegarder l'harmonie. Du moins, lorsqu'une telle option était possible. La plupart du temps, il se montrait également avenant et tempéré. D'un autre côté, avec combien de personnes pouvait-il se comporter ainsi de manière plus profonde ? En dehors de sa famille, surement se comptaient-elles sur les doigts d'une seule main ; en incluant la prêtresse qui lui faisait face. Plus d'une fois avait-il également fait primer des intérêts généraux au détriment de la volonté de certains individus qu'il avait été amené à côtoyer. Il ne pouvait non plus nier qu'il existait en lui-même cette nature plus pragmatique ou calculatrice.

                « Un jour, j'aimerais pleinement correspondre à cette image, et je suis extrêmement heureux si je parviens à la véhiculer au moins à tes yeux, et celles de mes autres proches. Si j'aspire à faire de mon mieux, je suis hélas loin d'être aussi doux et immaculé que j'aimerais pouvoir l'être. Je ne peux que déplorer que l'état actuel de notre monde ne s'y prête guère, mais je souhaite sincèrement œuvrer en ce sens ; en commençant par l'être auprès d'onee-sama et toi. »


                Le Souhei avait pu remarquer la réaction de la demoiselle s'étant brièvement mordu la lèvre. Une réaction légitime, à l'idée que l'une des conclusions possibles, puisse être la simple défaillance de Kaito et ses hommes. Un scénario auquel l'impérial ne croyait toutefois pas vraiment, en ce qu'il avait confiance en le jugement de son amie, quand bien même était-il question de son ex-fiancé, et qu'un autre membre de l'escouade était un Jounin. L'hypothèse d'un simple manque de compétence semblait peu envisageable, d'autant plus que dans ces circonstances, le discours officiel aurait plutôt été de les présenter comme de braves guerriers, afin de ne guère salir leur image et celle de l'armée. Et dans la perspective d'une négligence de la part des autorités, celles-ci restaient effectivement responsables, quand bien même était-ce moins grave qu'une corruption plus pleine et entière. Les chances qu'elles ne soient guère exemptes de tout reproche ne faisaient donc que s'accroître.

                « Nous pourrions peut-être tenter d'interroger de nouveau l'épouse de Kamata Masao, mais en envoyant un tiers de confiance poser les questions, face auquel Kamata-san se sentirait moins amère et en colère. Ce sont de douloureux souvenirs, mais il est probable qu'elle aussi, dans le fond, souhaiterait connaître la vérité. Peut-être même a-t-elle peur de cette dernière, car elle nourrirait la même suspicion, ou disposerait d'éléments dont nous n'avons point connaissance. Le fait qu'elle considère que son mari l'ait abandonné, n'est non plus pas anodin, bien que compréhensible. En tout cas, je ne peux que rejoindre ton analyse. Soit l'administration a fauté en ayant mal évalué le danger, ou en ayant menti sur celui-ci, avant de dissimuler son erreur ; soit elle est activement corrompue de l'intérieur... Ce qui rend la nécessité de faire toute la lumière sur cette affaire d'autant plus importante. »


                Les mots qu'avait employés Byakuren, et la manière dont il avait cherché à présenter les choses de manière indirecte, étaient parvenus à faire comprendre à la jeune femme qu'ils recoupaient potentiellement plus qu'il n'en avait dit. Ou plus qu'il ne pouvait en dire ; tant de par le risque que cela représentait, que parce qu'il n'avait encore nullement mûri de projet particulier. Il fut tout d'abord légèrement surpris de la voir se rapprocher de lui, elle qui jusqu'alors, était pleinement concentrée sur les documents disposés sur son bureau. Un étonnement qui ne fit que grandir, lorsqu'elle posa alors un genou à terre, de manière cérémonieuse, avant de poser sa main sur la sienne. Une situation totalement inédite pour le jeune homme, qui, bien que circonspect sur le coup, sentait son rythme cardiaque s'accélérer ardemment. L'intervention qui s'en suivit, telle une chevalière prêtant allégeance et jurant fidélité à son seigneur, ne l'aidait en rien à maintenir toute sa sérénité, si bien que c'était désormais ses propres joues qu'il pouvait sentir virer au rose.

                « Tu peux te relever Yuriko, je... Pardonne-moi, je ne sais pas trop quoi dire, hormis que ton geste et ton discours m'ont fait forte impression... Me voilà embarrassé ! D'où te vient cette confiance ou cette résolution ? Qu'ai-je bien pu accomplir pour mériter pareille dévotion ? Si j'ai bien compris, tu souhaiterais également poursuivre ta quête de vérité, sans que je ne sois impliqué ? Pourtant, cela ne me dérange en rien de te venir en aide. »


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                  Byakuren semblait vouloir retenir l'idée d'interroger la famille de l'un des compagnons de Kaïto, mais en contournant les choses en y envoyant quelqu'un de différents. Il voulait adopter une solution moins frontale, plus subtile en utilisant quelqu'un qui avait déjà la confiance de la famille. Cependant, Yuriko ne connaissait personne qui puisse être envisagé. Elle n'avait aucune connaissance commune avec le clan Kamata.

                  " Je ne peux que plussoyer votre idée, Byakuren-sama. Mais il me parait un peu difficile de trouver une personne appropriée, sans trop en dévoiler. De plus, l'épouse de Kamata-san, de ce que je sais, s'est en partie recluse dans son domaine. Il n'y a que ses enfants que l'on peut aisément rencontrer mais... ils ne me semblent au courant de rien. Le fils aîné est à peine âgé de quinze ans. "

                  Yuriko reconnaitrait bien volontiers avoir quelques scrupules à utiliser les enfants de cette famille. Comme l'avait si bien souligné le moine, ils avaient également subi une perte et ils faisaient face au chagrin à leur manière, une manière différente de celle de la prêtresse. Peut-être étais-ce plus sain de simplement accepté, de tourner la page, de vivre sans avoir un regard sur ce triste passé. D'ailleurs, le père de Kaïto aimait Yuriko comme sa propre fille et avait lui-même souhaité que cette dernière trouva la force de continuer son chemin sans trop d'amertume. Il souhaitait le bonheur et le meilleur à la femme qu'avait aimé son fils. Mais elle n'en avait pas la volonté.

                  " L'idée que le problème soit interne à notre village me paraît un peu effrayante. Je suis peut-être naïve, mais j'aimais à croire que ceux qui constituent notre hiérarchie ne soit pas dépourvu d'honneur… bien que je suis amèrement consciente que ce souhait est une chimère. En tant que prêtresse, j'ai eu mainte fois l'occasion de voir ce que pouvait cacher un cœur... même si je ne l'ignorais pas avant. C'est... un peu différent de l'entendre en confession. "

                  L'avantage qu'il y avait à être née aristocrate était de grandir en apprenant à ne pas ignorer les desseins cachés dans toutes décisions. La meilleure professeure de l'élégante Sugimoto n'était autre que sa propre mère, maître dans l'art de négocier, séduire, obtenir ce qu'elle voulait par un biais ou un autre. D'ailleurs, elle avait toujours soupçonné cette dernière de tromper déjà son père dans les dernières années de sa vie. Calculatrice, elle avait déjà placé ses pions en sachant que son trépas viendrait bien assez tôt par sa santé vacillante. Il lui était même arrivé de se demander si cette dernière ne l'avait pas un peu aider à mourir plus vite. Autant dire que les relations mère et fille ne seraient jamais au beau fixe.

                  Vraiment alors aborder un problème un peu plus léger que celui de son enquête, Yuriko cherchait à rassurer le prince en renouvelant son amitié. Si elle se montrait sincère, cette même qualité se trahit un peu sur le visage de Byakuren qui ne manqua pas d'être surpris par l'honnêteté directe de la prêtresse. Le voir ainsi rougir lui donnait des traits subitement plus humains et attachants, d'autant qu'il était son cadet de moins d'une année. Obéissant devant son malaise, la jeune femme se releva tout en conservant un regard bienveillant.

                  " Vous me demandez d'où me vient cette confiance, mais elle me vient tout simplement de vous, Byakuren-sama. Vous avez accepté autrefois mon audace sans contrepartie, et encore aujourd'hui, vous me semblez prêt à m'aider de cette même façon.  "

                  Un léger sourire se dessina sur son visage, il y avait une profonde gratitude derrière cette si rare expression chez elle.

                  " Ma dévotion n'est pas seulement acquise à l'homme droit que vous aspirez à devenir, ni uniquement votre nom que j'ai appris naturellement à respecter.  Vous avez toujours répondu présent, sans que je ne le demande. Je ne veux pas vous impliquer pour vous protéger. Uniquement vous protégez. Vous êtes devenu un ami précieux et même si cela peut paraître bien bête, je souhaiterais qu'il ne vous arrive rien. Le contraire ne me causerait qu'une peine trop grande. "

                  Et bien pire encore si elle devait en être en partie responsable.

                  C y a l a n a


                  Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
                  Minamoto Byakuren
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                  De jeunes enfants et une épouse désormais recluse, ne constituaient certainement pas les conditions idéales afin d'obtenir de cette famille de plus amples informations éventuelles. Byakuren disposait des contacts afin d'envoyer quelqu'un digne de confiance discrètement poser quelques questions ; encore faudrait-il ensuite qu'il puisse être reçu. D'autant plus que d'une manière ou d'une autre, les autorités semblaient impliquées à un certain degré, si l'on excluait l'hypothèse d'un échec de la mission lié aux compétences de l'équipe. Une perspective que Yuriko trouvait glaçante, déplorant qu'il semblait illusoire d'espérer un jour l'établissement d'une hiérarchie droite et vertueuse. De par sa position, le Jounin ne connaissait que trop bien les dérives de l'administration, qu'il aspirait justement à corriger. Si certains secrets devaient être gardés, il n'en demeurait pas moins que le prix à payer n'avait point à être aussi élevé.

                  « Tu n'es pas naïve, c'est ainsi que devraient opérer nos autorités, qu'elles soient politiques ou militaires. Au même titre que la noblesse dont nous sommes les représentants. Hélas, par intérêt personnel, ou simplement par facilité, nombreux sont les détenteurs d'un pouvoir à l'exercer sans se soucier des répercussions sur autrui. Ou lorsqu'ils les considèrent, ils vont les estimer comme étant un sacrifice acceptable. Il est vrai que l'intérêt général doit être préservé, mais ce n'est guère une raison d'amputer le membre lorsque la blessure pourrait être traitée. Cela requiert simplement plus d'efforts que la peine que ces individus veuillent bien se donner. »


                  L'expérience de prêtresse de la jeune femme l'avait qui plus est directement confrontée aux travers des individus, lui rendant d'autant plus concrète et régulière, cette noirceur que chacun dissimulait au fond de lui-même. Un constat indéniable, qui devait soit s'accepter comme une fatalité, ou qui justement, nécessitait que l'on se batte afin d'en minimiser les conséquences néfastes. Encore une fois, cette seconde option n'était clairement pas la plus aisée, ni celle que les plus égoïstes allaient soutenir. Pour autant, l'impérial n'avait renoncé à faire de ce monde un endroit meilleur.

                  « J'ai coutume de dire qu'il existe souvent une grande distinction entre "comprendre" et "savoir" quelque chose. Jusqu'à mon pèlerinage, je "comprenais" que le monde réel était un endroit rude, injuste et cruel. Il ne s'agissait toutefois que d'une compréhension théorique, quand bien même se suffisait-elle à me conférer cette motivation à faire tout mon possible afin d'améliorer les choses. C'est mon périple, qui m'a alors fait "savoir", décuplant par là-même les aspirations que pouvaient être les miennes. Je suppose qu'il en a été un peu de même pour toi, lorsque tu as commencé à entendre régulièrement les confessions souvent intimes des fidèles. »


                  Le sourire bienveillant de son aînée continuait à légèrement décontenancer le Souhei, qui n'osait guère la regarder directement dans les yeux. Si elle s'était relevée, ses propos restaient bien trop embarrassants pour lui, qui n'avait jamais reçu pareille reconnaissance ou compliments à l'exception de sa sœur jumelle ou de sa mère – et d'obséquieux rapaces qui n'en pensaient un traître mot, auxquels l'impérial était jusqu'à présent habitué. Une telle situation lui était inédite, tandis qu'il ressentait une sensation de chaleur s'étant peu à peu insinuée en lui, dont il ne parvenait à distinguer la nature entre le soupçon de nervosité qu'était en ces instants la sienne, et la satisfaction ou l'allégresse de recevoir une telle considération sincère.

                  « Malgré mes velléités de protecteur, il semble que je finisse une fois de plus comme étant le protégé. Comment pourrais-je prétendre à accomplir quoi que ce soit, si la préservation de ma propre sécurité m'empêche de te prêter assistance ; alors que de ton côté, tu m'offrirais une aide inconditionnelle ? N'est-ce point inéquitable ? Je demande par simple curiosité, mais quelle serait ta réaction si en dépit de tes paroles, je trouvais, par pure coïncidence, de nouvelles informations pour ton enquête ? »


                  La voix du prince, douce et chaleureuse, s'était au terme de son intervention teintée d'une pointe d'espièglerie.


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                    Yuriko était prête à tout envisager. Depuis qu'elle avait versé ses dernières larmes sur le corps de Kaïto, elle s'était promise à elle-même et ses rêves envolés qu'elle ne reculerait devant rien afin de trouver l'assassin de celui qu'elle avait tant aimé. Elle avait encré ce serment au fer rouge sur son âme. Qu'importait s'il fut un homme, un yokaï ou tout un groupuscule. Elle les trouverait, elle les chasserait et les noierait dans le désespoir le plus profond. Mais malgré tout cela, une part d'elle-même espérait que la gangrène ne vint pas de son village, tout en ne pouvant nier les remarques de Byakuren.

                    " Je le crois aussi, Byakuren-sama. Les âmes courant après le pouvoir pour n'assurer que des désirs égoïstes finissent par devenir les esclaves de leur appétit, en dépit de toute sagesse. Il devient un pouvoir qui donne goût à plus de pouvoir. Bien que nous ayons conscience de nos imperfections, s'il en est, et que ces dernières engagent la vie des plus fragiles à leur détriment, alors que le déshonneur s'abatte sur elles. "

                    Des paroles qui pouvaient paraître un peu dure, prononcées ainsi par la noble dame, mais qui pourtant n'était qu'un pâle reflet de sa nature intraitable. Yuriko n'avait pas le pardon facile, que cela fut pour elle ou pour autrui.

                    " Mais ces pensées ne sont que des conjonctures. Elles ne sont hélas que des suppositions parmi tant d'autres. "

                    Et cela faisait déjà presque deux ans qu'il en était ainsi, deux années de patience où elle n'effleurait que des pistes éventuelles jusqu'à obtenir un arbre au multiple embranchement.

                    Puis vint les sages paroles du moine impérial, et dans ces mots, elle reconnut aisément l'homme de religieux, celui qui portait un regard sans haine sur le monde, ou tout du moins, une opinion avec un recul qui lui permettait de conforter ou de contredire ces pensées anciennes et futures. Il avait appris par le savoir et la compréhension. Mais elle, pouvait-elle prétendre avoir atteint un tel niveau de discernement ?

                    " Si je me dois d'être tout à fait honnête, mon âme n'est pas aussi douce que la vôtre, Byakuren-sama. Elle est ébréchée, et ce, depuis déjà bien longtemps... "

                    Et son rôle de prêtresse, quand bien même réussissait à canaliser une partie de sa colère, n'en élevait en rien sa vision du monde et la triste image qu'elle possédait de l'humanité si avide à détruire ce qui était beau. Yuriko se retrouvait à présent à se combattre elle-même, jour après jour, pour ne pas se laisser dévorer par l'obscur, nageant dans des eaux goudronneuses et veillant à ce que sa nature altruiste conserva toujours sa tête en surface. Mais qu'en resterait-il à la fin ?

                    Pour le moment, son cœur demeurait suspendu et elle possédait la chance de bénéficier de l'attention d'âme aussi sensible que celle du moine impérial. La sérénité de ce dernier était un pouvoir insoupçonnable qui permettait à la jeune femme de ne pas faillir lorsqu'elle se mettait à douter. Mieux encore, il lui donnait un peu d'espoir et peut-être étais-ce ce dont elle avait le plus besoin.

                    " Il est vrai que cette situation peut paraître inéquitable. Je ne peux nier le déséquilibre et l'inconfortable situation dans laquelle je vous placerais. Mais à ma différence, vous ne me devez rien. Je suis la seule redevable, car vous veillez sur moi depuis que je suis venue au Temple et vous m'avez toujours donné de précieux conseils. Il est temps pour moi de vous rendre la pareille. "

                    Un sourire se profila, doux et léger, devant la petite espièglerie du moine.

                    " Pures coïncidences ? Je vous sais trop intelligent pour croire que vous seriez tombé par hasard sur ce genre d'information, et trop bienveillant pour imaginer que vous ne l'aurez pas fait un peu pour m'aider. Mais je découvrirais ainsi pour la première fois une part d'effronterie insoupçonnée. "

                    Et elle lui en serait gréée.

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                    Minamoto Byakuren
                    Chuchotements d'âmes entrelacées  C47z MESSAGES : 307
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                    Inventaire

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                    Chuchotements d'âmes entrelacées
                    ft. Sugimoto Yuriko.

                    Le prince ne pouvait que rejoindre Yuriko sur le triste constat qu'était le sien, se demandant si lui-même était réellement si différent des autres. Il n'avait jamais recherché le pouvoir en tant que tel, mais il s'agissait indéniablement d'un outil dont il tentait de faire usage afin de satisfaire ses propres aspirations. Certes, celles-ci étaient a priori tournées vers les autres, et l'intérêt général, mais en substance, cette démarche restait relativement proche. S'il venait à détenir davantage de pouvoir, parviendrait-il également à ne guère se laisser progressivement corrompre par de moins nobles intentions ? Parfois, le changement pouvait même survenir par inadvertance, sans même que la personne ne réalise son évolution. Si le Souhei s'efforçait de ne pas perdre de vue ses idéaux plus altruistes, il n'en demeurait pas moins qu'il s'agissait là de sa propre conception de la justice et de l'équité.

                    « Je suis on ne peut plus d'accord. Parfois, je me demande s'il n'est pas naïf ou au contraire extrêmement prétentieux de ma part, de chercher à œuvrer dans la direction qu'est la mienne, tel un héros aspirant à rendre le monde meilleur. A bien des égards, l'enfer peut être pavé de bonnes intentions ; l'Histoire nous l'a enseigné à maintes reprises. Et aussi purs puissent apparaître les idéaux d'un individu aux yeux d'une majorité, cela n'enlève en rien qu'ils restent néfastes aux yeux des autres. Sans compter que se croire incorruptible, reste l'un des meilleurs moyens de sombrer dans les dérives jadis dénoncés sans même le réaliser. »


                    La manière dont la prêtresse dépeignait son âme interpelait vivement Byakuren de l'intérieur. La qualifiant d'ébréchée depuis bien longtemps, à l'opposée de la douceur, elle semblait évoquer en filigrane une nature moins lisse, voire plus sombre, de ce qu'elle pouvait bien laisser paraître. Des propos qui s'alignaient avec sa retraite monastique plus calculée, et ses recherches ininterrompues afin de rendre justice à son ex-fiancé... A moins qu'il s'agissait là d'une quête de vengeance. Elle avait après tout parlé de courir après les responsables, et plus d'une fois suggéré sa ténacité ou son inflexibilité. Une main de fer dans un gant de velours. Le prêtre d'Amaterasu était-il si différent ? Une question à laquelle il était lui-même incapable de répondre. Sûrement avait-il jusqu'à présent eu la chance de préserver son âme intacte et vierge d'aspérités... Mais pour combien de temps ? Ou au contraire, pouvait-il vraiment perdre un jour cette douceur qu'elle lui prêtait, ne faisait-elle guère partie de sa nature intrinsèque ?

                    « Yuriko, pardonne-moi de te demander directement, mais chercherais-tu avant tout à te venger des responsables de la mort de Kaito-san ? Tu n'es pas obligée de me répondre, je m'excuse encore d'avoir été aussi intrusif.  Sache que même si c'était le cas, cela n'affecterait en rien négativement mon regard ou ce que je pense de toi. Loin de moi l'intention de te juger ; s'il était arrivé la même chose à ma sœur, je ressentirais probablement un tel état d'esprit. »


                    Le Souhei ne put dissimuler une forme d'interrogation ou de circonspection, lorsque la jeune femme lui assura qu'il ne lui devait rien, mais qu'au contraire, c'est elle qui lui était redevable. Pourtant, c'était bien la demoiselle qui s'était proposée de devenir son amie, et qui ces deux dernières années, s'était comportée comme telle afin de prouver sa sincérité. Si dans d'autres circonstances, avec d'autres personnes, il aurait pu soupçonner un rapprochement calculé sur la durée, afin de tirer un avantage de son statut, tout ce qu'il s'était passé avec Yuriko abondait en un sens contraire. Plus que jamais, elle apparaissait même comme prisonnière de son passé, ce qui attristait l'impérial qui souhaitait faire tout son possible afin de la délivrer de ce lourd fardeau.

                    « Je te suis au moins autant redevable que tu ne l'es envers moi, et je compte bien m'acquitter moi aussi de ma dette ; une dette que je ne regrette en rien d'avoir contractée. Je note toutefois qu'agir de la sorte relèverait donc de l'effronterie ou de la transgression, alors que je suis censé être le prince ! Est-ce donc là le genre de vassale ou de chevalière qu'est Dame Sugimoto ? »


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                    Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
                    Sugimoto Yuriko
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                    Sugimoto Yuriko
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                    Inventaire


                      Chuchotements d'âmes entrelacées

                      Printemps de l'an 806
                      feat Minamoto Byakuren

                      Face aux propos du prince monial, la prêtresse porta sur lui un regard empli de compassion. Elle comprenait tout à fait ses propos et la pression qui pouvait en résulter. Si elle n'était qu'un soldat, Byakuren, lui, était voué à porter sur ses épaules une responsabilité bien plus grande. Comment ne pas être en partie sensible ? La loyauté de son clan était acquise depuis des générations à l'Empereur et sa dynastie, c'était une chose que l'on apprenait, que l'on acceptait, quand bien même les Sugimoto étaient capables d'en avoir un œil critique. Mais pour Yuriko, le temps avait fait de cet homme un ami précieux dont il lui était parfois difficile de déterminer l'amplitude de son dévouement. Le devait-elle qu'à sa seule éducation ? Ou bien à la sincérité de son affection ? Il y avait peut-être aussi autre chose.

                      " Depuis que je vous connais, Byakuren-sama, vous ne m'êtes jamais paru prétentieux, mais humble. Vous connaissez les limites de vos aspirations, vous êtes conscient des difficultés qui se présenteront. Vous n'êtes pas naïf, vous cherchez à approcher un idéal. Je dirais... que vous êtes un rêveur, mais un rêveur capable. Je vous imagine bien mal en despote. Auquel cas, je me permettrai de vous ramener sur le droit chemin. "

                      Un léger sourire se profila à nouveau sur le visage pourtant si placide de la jeune femme. Il y avait dans ses paroles une promesse sous-entendue, elle était prête à devenir un garde-fou si nécessaire, bien qu'elle eut du mal à concevoir que cela arriva un jour... ou tout du moins, elle espérait. Seulement, l'avenir était une chose incertaine et fluctuante, on ne pouvait prédire l'homme ou la femme que l'on deviendrait demain. Un rien pouvait tout faire basculer, elle en était la preuve.

                      Il n'en fallut d'ailleurs pas plus au moine pour deviner ce qu'elle n'avait jusque-là avoué qu'à demi-mot. Immédiatement, comme prise en faute, elle se sentit gênée et tourna le dos au moine. Ses pensées tournaient à vive allure en se demandant à quel moment elle avait failli, à quel moment était-elle devenue si "lisible". Était-ce sa proximité avec lui ? Était-ce parce qu'il avait appris à trop la connaître ? Yuriko n'était pas certaine que son propre frère eut deviné ses réelles intentions, alors reconnaître cela devait Byakuren... cela était clairement un imprévu dans ses projets.

                      " Je ne peux ni avouer, ni désavouer. Dans le premier cas, je pourrais vous rendre complice et je ne souhaite rien faire qui puisse vous nuire. Dans le second, il me faudrait vous mentir et je deviendrais alors une amie misérable. "

                      La chunin était prête à reconnaître qu'elle se décevait elle-même, mais elle n'était jamais arrivée à pardonner, ni étouffer sa colère. Sa promesse était une bouée de sauvetage, même si cela signifiait se sacrifier un peu. Yuriko ne voulait pas que l'on se souvint de Kaïto comme un soldat qui avait failli, alors elle devait découvrir la vérité et si cela demandait à faire tomber des têtes...

                      La Sugimoto eut un frisson, se frictionnant les bras alors qu'elle n'avait pas froid. Ce n'était qu'une vague de nervosité. Elle tournait toujours le dos au moine, et ne semblait pas vouloir le regarder à nouveau dans les yeux. Peut-être, y verrait-elle, une forme de déception qu'elle ne voulait apercevoir.

                      Pourtant, Byakuren trouva une façon bien à lui de détendre un peu l'atmosphère qui s'était naturellement appesantie. Même si Yuriko restait toujours de dos, elle baissa légèrement la tête, une toute petite esquisse sur le bout des lèvres qui marquait l'ironie de ce dialogue.

                      " Une chevalière ? Je ne sais pas si ce titre conviendrait bien à une prêtresse, ni même si j'en serais digne. Mais ma loyauté restera, titrée ou non. "

                      Elle pouvait au moins être convaincue de cela.

                      C y a l a n a


                      Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
                      Minamoto Byakuren
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                      Chuchotements d'âmes entrelacées  C47z MESSAGES : 307
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                      Chuchotements d'âmes entrelacées
                      ft. Sugimoto Yuriko.

                      Le sourire qui ornait les lèvres du prince témoignait en ces instants de deux sentiments bien différents, s'entremêlant tandis qu'il écoutait avec ferveur son interlocutrice. Le premier d'entre eux avait naturellement trait à sa gratitude envers elle, qui le complimentait plus qu'il ne pensait sincèrement le mériter. Le second découlait de la comparaison avec son tempérament passé, notamment lorsqu'il évoluait encore au Temple d'Amaterasu, quand il n'était encore qu'un adolescent. S'il reconnaissait aujourd'hui être beaucoup plus humble, il fut une époque où il se montrait bien plus arrogant et impétueux. L'expérience de son pèlerinage, la maturité qu'il avait acquise au fil des années, lui avait permis de mettre de l'eau dans son vin. Ainsi apparaissait-il désormais comme un rêveur, mais un rêveur capable et lucide. Des épithètes qu'il ne comptait guère perdre de vue, en ce qu'il ne savait que trop bien que les purs utopistes se heurtaient bien souvent à la dure réalité.

                      « Je suis heureux d'être parvenu à te faire cette impression. Je me demande ce que tu aurais pensé de moi si tu m'avais rencontré il y a de cela une dizaine d'années. Sûrement te serais-tu ravisée quant à ta description, car j'étais très certainement plus prétentieux que je ne peux l'être aujourd'hui. J'aime à croire que je suis conscient des risques de dérives, mais je sais que bien trop souvent, les personnes les mieux intentionnées finissent par se salir les mains ou à commettre des sacrifices, au nom de leur idéal ; aussi noble celui-ci puisse-t-il être. A défaut d'être égoïste, j'ignore si je saurais rester aussi doux ou immaculé que je ne le suis, du moins à tes yeux. Pouvoir compter sur ton soutien serait dans ce cas une chance considérable, ainsi qu'un immense honneur. »


                      Des propos sincères de la part du Souhei, qui estimait grandement la prêtresse, et ne doutait en rien de sa droiture... Quand bien même sa question suivante avait potentiellement révélé l'une de ses facettes les plus sombres. Lui tournant soudainement le dos, il redoutait de s'être montré inconvenant, trop indiscret, et de l'avoir vexée. Gagné peu à peu par l'appréhension à chaque instant, il réalisait par ailleurs que cette réaction traduisait vraisemblablement un aveu tacite, la confirmation d'intentions moins louables qu'une simple quête de vérité et de justice, et qu'elle ne pouvait assumer devant lui. Alors qu'il songeait aux mots les plus adéquats afin de s'excuser, Yuriko rompit finalement le silence, lui expliquant qu'elle ne pouvait répondre à la question qu'il venait de lui poser. Les raisons qu'elle invoquait étaient toutefois tournées vers l'intérêt de l'impérial et non elle-même, ce qui non seulement le rassurait, mais le touchait grandement.

                      « Je comprends, je suis désolé de t'avoir posé une question aussi délicate. Pourtant, ta réponse reste emplie de sollicitude et de bienveillance. En l'occurrence, c'est plutôt moi qui ait fait office d'ami misérable, quand bien même ma curiosité reposait-elle sur de bonnes intentions. Quelles que soient les tiennes, tu n'as aucune honte à avoir, aussi bien à l'égard de toi-même qu'envers moi. Je ne me permettrais pas de te juger de la sorte, et l'immense estime que je te porte en resterait inaltérée. »


                      Byakuren tentait ainsi de rassurer la noble demoiselle, dont il percevait clairement l'agitation, et devinait plus ou moins l'état d'esprit actuel. Si le dévouement qu'elle lui montrait, combiné à sa personnalité plus tenace et opiniâtre, lui avaient fait pensé à une preuse chevalière, elle s'était subséquemment demandé si un tel titre convenait à une prêtresse, ou si elle s'en montrait digne. Indépendamment de l'étiquette dont elle pouvait être affublée, elle réitérait la loyauté qu'était la sienne ; une déclaration qui n'aidait guère les joues du prince à se désempourprer.

                      « Tu es peut-être une prêtresse, mais en tant que Souhei, tu portes également le titre de moine-guerrière, et je n'oublie pas que pendant bien longtemps, tu officiais en tant que kunoichi. Au-delà de ces colifichets, je doute que quiconque puisse être plus digne d'un tel titre que toi ; ou plutôt, tu sembles même surqualifiée pour celui-ci ! Non seulement ton véritable rang de noblesse lui est supérieur, mais ton dévouement, ton affection, ta force d'âme et tes talents, dépassent cette simple étiquette. »


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                        Une pensée, un peu curieuse, poussée par la réponse du prince impérial, emmena Yuriko dans un monde parallèle où elle aurait pu rencontrer le prince sous un jour différent. Il avouait de lui-même qu'il eut été un jeune homme arrogant, et honnêtement, pouvait-elle prétendre ne pas l'avoir été un peu aussi ? Mais lorsqu'elle avait dix-sept ans, la prêtresse était loin d'avoir l'âme ternie par le chagrin et la colère. Elle ne connaissait pas les affres des sentiments amoureux, elle n'était qu'une jeune femme aspirant à devenir une combattante remarquable, à ne pas faire défaut à son nom et demeurer le soutien de son frère.

                        " Il y a une dizaine d'années, j'admets que moi-aussi, je devais porter sur moi l'arrogance de mes jeunes années. Je suppose que si nous nous étions rencontrés, nos rapports auraient été un peu plus... électriques, mais je suis certaine que j'aurais tout de même vu le bon en vous, ce qui aurait assuré notre amitié. "

                        La jeune femme était persuadée que d'une manière ou d'une autre, le chemin aurait été le même. Si elle appréciait l'homme qu'il était devenu, elle imaginait fort bien qu'elle aurait pu en apercevoir les prémices. Une foi qui pouvait paraître un peu étrange, mais Yuriko voulait aussi faire confiance en son instinct.

                        D'ailleurs, en cet instant aussi, le prince continuait à être un bienfaiteur, et la prêtresse se sentit un peu mal que lui-même le fut. C'était justement une chose qu'elle voulait éviter. Cette fois-ci, elle se retourna, un regard tendre et bienveillant se posa sur lui alors qu'elle voulait le rassurer pour qu'il ne se sentit pas coupable. Elle s'approcha naturellement de Byakuren et se permit de lui tenir la main, posant l'autre par-dessus. Les yeux de la prêtresse se planèrent dans ceux du moine avec une détermination qui ne laissait pas de doute. Étrange impression que cela devait donner dans cette discussion silencieuse.

                        " Byakuren-sama... Veuillez vous assurer que vous n'êtes en rien misérable et je souhaite que vous en soyez convaincu. Je suis tout à fait consciente de vos bonnes intentions, et je dirais même que je n'en ai aucun doute. Je vous estime autant que vous m'estimez. Et je n'ose imaginer que vous souhaitiez le moindre chagrin à quiconque vous est proche. Il m'est rassurant d'imaginer que vous ne me jugez pas sur cette... faiblesse qui est la mienne. "

                        La jeune femme baissa la tête quelque seconde pour marquer sa gratitude, avant de rendre sa main au prêtre et reculer.

                        " J'ai confiance en vous, Byakuren-sama. "

                        Des mots sans arrières-pensées, juste une honnêteté peut être trop directe. C'était sans nul doute ce que l'on pourrait lui reprocher au mieux. Mais Yuriko était une femme entière et cette fois-ci, c'était à son tour d'être embarrassée. Sa modestie naturelle fut dépassée par la liste de compliment que lui fournit le moine. Dévouement, affection, force d'âme, talents... autant de reconnaissance qu'elle n'imaginait pas entendre à la chaîne de la bouche d'un prince.

                        Refusant de se laisser voir et surprendre le rose aux joues, la prêtresse se détourna une nouvelle fois. Décidément, elle se devait d'être bien fatigué pour se montrer aussi émotive.

                        " Cela est bien peu de chose... vraiment bien peu. Je me tâche seulement d'être à la hauteur de ce que l'on attend de moi, cela n'a aucun mérite, mais je vous remercie. Et si l'image vous plaît, alors soit, je serai une chevalière. Je servirai votre famille en tant que telle. "

                        Comme tout Sugimoto l'aurait fait avant elle.

                        C y a l a n a


                        Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
                        Minamoto Byakuren
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                        Chuchotements d'âmes entrelacées
                        ft. Sugimoto Yuriko.

                        Imaginer une Yuriko arrogante distrayait grandement le prince, qui n'avait étrangement aucun mal à projeter cette vision de la jeune femme dans son esprit. Son assurance et sa démarche visant à rejoindre les ordres de manière plus calculée, tout en menant secrètement des recherches afin d'exposer la vérité sur ce qui était arrivé à Kaito, laissaient entrevoir une forte personnalité ; téméraire et potentiellement subversive. Autant de qualités qui ne pouvaient que plaire à l'impérial, qui partageait la même conclusion que son interlocutrice. Si elle aurait su voir le bon en lui, il n'aurait probablement guère pris outrage de son attitude plus prétentieuse. Un tel contraste avec le respect et la déférence dont elle faisait preuve avec lui, ainsi que le silence qu'elle manifestait envers les autres, ne faisait que susciter d'autant plus la curiosité du Souhei, qui réalisait qu'il ne connaissait que peu son amie telle qu'elle était jadis.

                        « Me voilà maintenant intrigué ! Je dois bien avouer que j'arrive aisément à t'imaginer en tant que noble fière et arrogante, ce qui ne m'aurait en rien rebuté. Je suis également certain que nous aurions fini par bien nous entendre et à devenir amis. Je me demande dans quelle mesure il subsiste de cette Yuriko, chez celle qui se tient en face de moi aujourd'hui ; derrière ces vœux de silence et cette retraite monastique. »


                        En réponse aux blâmes que Byakuren s'était adressé à lui-même, suite à sa question plus sensible, la prêtresse avait réagi avec tendresse et bienveillance. Non seulement se sentait-il légèrement surpris et peu digne de cette clémence, mais il fut totalement pris de court lorsqu'elle vint se saisir de sa main après s'être rapprochée de lui, hésitant sur la conduite à adopter. A l'exception de sa sœur, il était totalement étranger aux attentions de cette nature, et n'osait poser sa propre main légèrement tremblotante sur celle de la demoiselle. Si les paroles de cette dernière s'avéraient douces et réconfortantes, elles ne chassaient cet embarras s'étant en ces instants saisi de son être, mais qui pourtant, n'était pas non plus désagréable. Au contraire, il appréciait plus ou moins inconsciemment cette situation et la douche sensation de chaleur qui l'avait ainsi envahi, tandis qu'il ressentait ses pulsations cardiaques s'accélérer.

                        « V... Vraiment ? Je... Je ne sais pas quoi dire, à part que tu peux naturellement me faire confiance, et que je ne souhaitais en rien te mettre dans une position indélicate ; je voudrais encore moins te causer du chagrin... Par ailleurs, cette "faiblesse" que tu évoques, apparaîtrait à mes yeux comme la preuve d'une grande résolution et d'un sens aigu de la justice. »


                        Le Souhei n'avait clairement pu dissimuler ses joues rosies et sa voix inhabituellement moins assurée, quand bien même parvenait-il à maintenir une certaine forme de calme apparent et de grâce. Une situation inéquitable quand Yuriko, elle-même embarrassée par les compliments du prince, se détourna légèrement ; si bien qu'il ne put pour sa part noter la réaction de son amie. Ses paroles témoignaient d'une grande modestie, ou d'un niveau d'exigence envers-elle même des plus élevés, avançant qu'elle s'efforçait simplement d'être digne des attentes que l'on pouvait placer en elle. Elle n'avait qui plus est point hésité à formuler explicitement qu'elle était prête à servir sa famille en tant que chevalière. Des allégations qui, si elles désignaient les Minamoto, n'étaient en rien anodines.

                        « Bien peu ? Je dirais bien plus que ce que n'importe quel seigneur, ou n'importe quel ami pourrait espérer. J'admets honteusement que cette image commence de plus en plus à me plaire : après tout, quelle princesse n'a jamais souhaité avoir son chevalier ? Pourquoi les choses devraient-elles en être autrement pour les princes ? Mais je ne compte nullement rester en retrait à me tourner les pouces. Si je ne pouvais protéger et venir en aide à mes proches, il serait malvenu de prétendre vouloir venir en aide aux autres et améliorer le monde. »


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                        Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
                        Sugimoto Yuriko
                        Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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                        Sugimoto Yuriko
                        MESSAGES : 172
                        XP'S : 1340
                        Inventaire


                          Chuchotements d'âmes entrelacées

                          Printemps de l'an 806
                          feat Minamoto Byakuren

                          De l'arrogance. En une façon, Yuriko était parfaitement consciente qu'il devait lui rester encore de cet attrait. Non pas parce qu'elle avait le désir de l'entretenir, mais parce qu'elle possédait dans ces veines le sang de sa mère, et qu'elle le voulut ou non, cela tendait à lui ressembler. Un constat qu'elle méprisait plus que tout. Pourtant, ne lui en fallait-il pas un peu, après tout, pour s'imaginer si confiante à l'idée de pouvoir devenir une amie du monial, quelque fut leur manière de se rencontrer ? Aussi sincère était sa camaraderie, la frontière de sa certitude frôlait celle de son audace.

                          "  Si vous êtes si curieux, je pourrais vous ouvrir les portes de mes souvenirs. Vous pourriez ainsi voir la Yuriko suffisante que j'étais et vérifier par vous-même si cela correspond à ce que vous imaginez. Mais peut-être que cela vous décevrait. "

                          La proposition pouvait sonner comme une plaisanterie, mais à dire vrai, elle lui offrait clairement cette possibilité. Les images pouvaient parfois en dire plus que les mots et elle savait le prêtre assez doué dans l'art du genjutsu pour possiblement atteindre ses songes. Bien entendu, elle savait aussi qu'il ne se le permettrait sans doute pas, raison pour laquelle elle eut un tout petit sourire face à l'idée lancée. Byakuren était un homme trop respectueux, à moins que sa curiosité eut été trop forte. Étrangement, la jeune femme ne se l'imaginait pas si... fripon.

                          D'ailleurs, la gêne qu'il manifesta devant le geste pourtant anodin de la prêtresse la conforta dans cette idée. Les deux jeunes gens n'avaient qu'une année de différence et cependant, Byakuren avait su conserver des caractéristiques presque juvéniles. La Sugimoto supposait que la voie religieuse qu'il connaissait depuis l'enfance avait préservé en lui cette nature douce et ouverte à l'émerveillement, alors que de son côté, elle avait vu son âme ébréchée déjà très tôt par les desseins d'une mère abusive. Toutefois, Yuriko n'était pas une femme qui se plaindrait et considérait cela comme une expérience qu'elle devait mettre à profit. C'était ce qu'elle désirait, et devenir la "chevalière" du prince monial prenait de son sens si elle pouvait lui éviter de se salir les mains.

                          Voilà que tous deux se retrouvaient à batailler, joutant de compliments et d'admiration mutuelle, de gêne et d'embarras devant leur trop grande honnêteté. Tandis que le rose empourpré d'un ton léger les joues de la prêtresse retournée, elle laissa échapper un petit rire quand Byakuren se compara à une "princesse". Elle finit alors par se retourner vers lui et pour la première fois depuis longtemps, elle se permit d'afficher un visage un peu plus radieux, celui-là même qu'elle était capable d'arborer quand la tempête de son cœur ne grondait pas.

                          Chuchotements d'âmes entrelacées  Rhtq

                          "  Alors dans ce cas, je ne serais pas uniquement votre amie, je serais aussi votre chevalière, et j'espère sincèrement que nous pourrons faire de ce monde quelque chose de plus beau. "

                          Peut-être que cette aspiration pourrait aussi aider la jeune femme à ne pas sombrer dans les plus desseins noirs qui étaient les siens, mais il était difficile à croire qu'elle les abandonnerait pour autant. Les Sugimoto étaient des gens de paroles.

                          " Si vous avez déjà quelques idées, sachez que je vous soutiendrai en digne chevalière dans vos projets. N'hésitez nullement à m'en faire part. "


                          C y a l a n a


                          Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
                          Minamoto Byakuren
                          Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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                          Minamoto Byakuren
                          Chuchotements d'âmes entrelacées  C47z MESSAGES : 307
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                          Inventaire

                            Inventaire
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                          Chuchotements d'âmes entrelacées
                          ft. Sugimoto Yuriko.

                          La proposition de Yuriko attisait d'autant plus la curiosité du prince, qui n'avait guère espéré se voir ainsi proposer de directement observer les souvenirs de la jeune femme. Une suggestion qu'il lui aurait volontiers retournée, mais il ignorait dans quelle mesure elle était elle-même capable d'une telle prouesse. Elle avait ces deux dernières années progressé à une vitesse impressionnante dans le domaine du Genjutsu, mais il était peu probable qu'elle puisse d'ores-et-déjà pénétrer la mémoire d'autrui. Byakuren lui-même en était encore incapable sans l'aide de substance altérant l'esprit de sa cible éventuelle. Peut-être que la prêtresse avait ainsi montré sa foi en les aptitudes de l'impérial, quitte à nourrir une vision excédant ses capacités réelles. Une hypothèse qui à la fois lui faisait plaisir, de même qu'elle le rendait légèrement nerveux ou triste à l'idée de la décevoir. Ou elle savait d'ores-et-déjà qu'il ne pouvait directement lire ses souvenirs, mais au moins accéder à ses songes...

                          « C'est une proposition des plus alléchantes, que je te retourne volontiers. Hélas, je crains que mes modestes talents ne soient encore guère à la hauteur d'une telle prouesse, bien qu'il s'agisse de l'un de mes objectifs. Il serait techniquement possible de parvenir au résultat escompté, mais je ne souhaite nullement que tu t'empoisonnes pour simplement satisfaire une curiosité égoïste, aussi puérile et insignifiante. Je pourrais sinon observer tes rêves, mais rien ne garantirait que ce qu'il me serait possible de voir serait en lien avec ce que tu souhaiterais me montrer... Ce serait également quelque chose de particulièrement intime et indiscret, et... »


                          « Et en plus, je devrais rester à ton chevet pendant que tu sommeilles paisiblement... », des propos que le Souhei n'avait guère énoncé de vive voix. Il n'en pensait pas moins, et son interlocutrice devinerait probablement la nature de ce qui venait d'être tu. Sans compter les implications contextuelles d'une telle scène, dont l'imagination rendait le délicat fasciés du jeune homme rouge pivoine. Contrairement à la kunoichi reconvertie, il avait toute sa vie vécu en tant que moine ; et si son long périple de presque une décennie avait été riche en expérience, propice au développement d'une maturité plus profonde, il ne l'avait en revanche point aidé à se familiariser à ce type d'interactions. Celle qui se tenait face à lui était quant à elle son aînée, et avait vécu une vie loin des ordres en tant que shinobi. Elle serait même déjà mariée, si tant est que la tragédie l'avait épargnée. Ce décalage ne faisait qu'accroître son embarras... tout comme le rire qu'elle laissa s'échapper, lors de son analogie avec une princesse. Il n'y voyait naturellement aucune malveillance, et l'expression radieuse de Yuriko – qui s'était finalement retournée – contribuait à le rassurer.

                          « Être prince comporte indéniablement un grand nombre d'avantages, mais je n'imaginais pas que celui-ci puisse se révéler aussi satisfaisant : c'est à la fois un plaisir, ainsi qu'un honneur, de te compter comme amie et chevalière. Cela étant dit, je présume que c'est parce que c'est toi, et quelqu'un d'autre n'aurait probablement guère suscité le même enthousiasme. »


                          Des paroles qui n'étaient guère non plus anodines, mais qu'il avait pourtant prononcées innocemment avec un grand naturel, contrastant avec la pudeur ou la timidité dont il pouvait également faire preuve. Yuriko l'invitait désormais à lui confier ses éventuels projets. Une question délicate, en ce que lui-même restait relativement incertain de la manière dont il pouvait parvenir à atteindre leur objectif.

                          « Faire de ce monde quelque chose de plus beau, est sans aucun doute un objectif admirable que je souhaiterais pouvoir partager avec toi. J'ignore cependant de quelle manière nous pourrions nous y prendre. Venir en aide aux plus démunis, aux oubliés vivant hors des villages, rendre nos autorités plus respectables et vertueuses, œuvrer afin que nous puissions vivre en harmonie avec les Yôkais les plus raisonnables, réhabiliter Izanami la Déesse Mère... Autant de chantiers particulièrement ambitieux, pour lesquels nous risquerions de nous heurter à moult obstacles. Un tel maelström ne te rebute-t-il guère ? »


                          MADE BY @ICE AND FIRE.

                          Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
                          Sugimoto Yuriko
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                            Chuchotements d'âmes entrelacées

                            Printemps de l'an 806
                            feat Minamoto Byakuren

                            Derrière ses cheveux noirs, la réponse du moine amusait un peu la prêtresse. Elle n'imaginait pas qu'il puisse trouver sa proposition "alléchante", mais cela en disait long sur une partie de sa personnalité. Ainsi, Byakuren était un être étonnamment curieux et bien qu'il exprima qu'il ne possédait pas encore les aptitudes adéquates ni aucune technique assez douce pour parvenir à cette fin, il n'avait d'aucune façon rejetée l'idée de pouvoir entrevoir quelques brides de son esprit.

                            " Une curiosité égoïste et puérile ? Voilà que je découvre enfin un petit défaut de vous, Byakuren-sama. Pourrait-on dire que je l'entretiens en une façon avec ma proposition ? "

                            Il mentionna naturellement qu'il était possible d'investir les rêves de quelqu'un. Yuriko en avait connaissance, mais avouait volontiers de ne jamais s'y être essayé. Se rendait-on réellement compte de la venue d'un intrus ? Pouvait-il influencer ses songes et indirectement les modeler par le biais du rêveur ? À vrai dire, cela lui soulevait beaucoup de question, et peut-être était-elle finalement aussi curieuse que son homologue. En attendant, elle se permit de terminer la phrase du moine impérial qui n'osait aller jusqu'au bout des implications d'une telle manœuvre.

                            " Vous devriez rester auprès de moi pour me border. Quelle terrible chevalière, je ferais. Mais il est vrai que l'on peut voir beaucoup de chose à travers les rêves. Si cela devait se faire, je n'ai rien à cacher et je vous fais suffisamment confiance. Par contre, je pense que ces derniers ne soient terriblement ennuyeux. "

                            Depuis qu'elle était devenue prêtresse, Yuriko était tout de même parvenue à y trouver du bon, malgré sa retraite vengeresse. Elle n'était plus autant soumise à des rêves tourmentés et la méditation à laquelle elle se pliait lui permettait d'apprendre à avoir des pensées agréables pour ne pas étouffer sous la rancœur, même si parfois, elle n'y plongeait que plus.

                            Tandis qu'elle était parvenue à retrouver ses couleurs, la jeune femme s'était tournée pour faire face à son ami. Il était particulièrement rassurant et satisfaisant de pouvoir compter sur un tel allié, surtout pour elle qui s'était un peu mise à l'écart du monde. Yuudaï, son frère, était indubitablement l'être le plus social de la fratrie. Elle se trouvait généralement dans son ombre ou bien ne prêtait attention qu'à son travail ou des loisirs solitaires. D'ailleurs, sans lui, elle n'aurait peut-être jamais rencontré directement Kaïto. À présent, elle pourrait au moins affirmer avec fierté d'avoir trouvé en Byakuren un confident précieux, lui permettant ainsi d'alléger le poids de la solitude les jours où cela lui paraître trop lourd.

                            " L'enthousiasme est partagé, Byakuren-sama. Je suis sincèrement ravie que nous ayons pu ainsi développer les rapports qui sont les nôtres. Je pense pouvoir même affirmer, ne pas avoir laissé quelqu'un, avoir autant d'importance à mes yeux depuis longtemps. "

                            Si ce n'était son frère, si ce n'était Kaïto. Yuriko n'acceptait que peu de monde dans son univers, car elle savait que plus, elle se créait d'attaches, plus elle pouvait impliquer malgré elle les gens à qui elle tenait dans ses plans. Mais puisque les siens demeuraient terriblement égoïstes, elle n'en était pas moins sensible à ceux des autres, surtout lorsqu'ils étaient vertueux.

                            " Il y a de nombreux volets à vos ambitions, mais aucun ne me rebute. Néanmoins, cela demandera en effet beaucoup de travail, et parfois cela nous semblerait peut-être même sans fin, mais... je serais là pour vous soutenir. Ainsi que ceux qui vous sont proches. "

                            Car nul doute que Byakuren saurait particulièrement bien s'entourer et elle ne l'imaginait pas seul.

                            C y a l a n a


                            Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
                            Minamoto Byakuren
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                            Minamoto Byakuren
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                            Il se disait que la curiosité était un vilain défaut. Un adage auquel Byakuren ne souscrivait pas totalement, en ce qu'il considérait plutôt cet attribut comme une vertu permettant d'accéder à la connaissance ainsi qu'à la vérité. En ces circonstances, il reconnaissait toutefois qu'il s'agissait d'une caractéristique plus inconvenante, en ce qu'elle se traduisait ici par une forme d'indiscrétion, dont l'assouvissement impliquait potentiellement de causer du tort à Yuriko  ; ou dans le meilleur des cas, à s'immiscer dans l'intimité de ses songes. Autant de solutions qui déplaisaient au prince, soucieux du bienêtre de son amie, dont la proposition avait d'autant plus piqué son intérêt. Une fenêtre qui lui permit brièvement de laisser entrevoir son côté légèrement plus espiègle.

                            « Assurément ! Je ne peux nier que ta proposition, et le fait que tu serais consentante afin de te prêter à une telle expérience, stimule d'autant plus cette curiosité déplacée... »


                            Sans surprise, la jeune femme avait parfaitement compris ce à quoi pensait son interlocuteur, se permettant de développer ouvertement la suite de ses propos. Elle semblait pour sa part interpelée par le manquement à son nouveau rôle de chevalière qu'une telle situation impliquait, en ce qu'il serait dans cette situation celui veillant sur son sommeil. Une pensée qui faisait les affaires du prêtre d'Amaterasu, davantage décontenancé par l'idée de se trouver si proche d'elle pendant qu'elle serait assoupie, tout en devant d'ailleurs la toucher directement afin de pénétrer ses rêves. Malgré tout, la prêtresse restait favorable à cette suggestion, ajoutant qu'elle n'avait rien à cacher, comme si elle souhaitait davantage s'ouvrir au Souhei, tout en lui démontrant la confiance qu'elle plaçait en lui.

                            « Toute chevalière a besoin de repos, et mérite un juste répit. Je ne serais nullement offusqué par une telle situation, mais... Es-tu sûre que tu souhaites vraiment me montrer tes songes ? Comment souhaiterais-tu que l'on procède ? »


                            Nullement offusqué... Mais certainement gêné. Un aspect que la noble demoiselle pouvait certainement deviner au ton plus timide de la voix de velours du moine, mais qu'il avait préféré passer sous silence. Tiraillé entre la curiosité et le désir de ne guère se montrer inconvenant, il ressentait également une envie inconsciente de se retrouver dans ces circonstances avec la Mère Louve, étant lui-même prêt à inverser les rôles et à s'endormir auprès d'elle. Un ressenti qui rejoignait potentiellement ce qu'elle lui confia quelques instants après, affirmant qu'elle n'avait point laissé quelqu'un revêtir autant d'importance à ses yeux depuis longtemps. Des propos certainement partagés par leur destinataire, qui malgré une expression radieuse et plus sereine retrouvée, se sentait à la fois nerveux et investi d'une responsabilité de se montrer à la hauteur d'une telle considération.

                            « Je suis certain d'être tout autant ravi que tu ne peux l'être, et pour ce que cela vaut, je n'ai que rarement pu tisser des liens aussi étroits avec quelqu'un qui ne serait guère issu de ma famille. Je ferai tout mon possible afin de ne point te faire regretter la confiance ou le soutien que tu m'accordes... Si aucune des aspirations que j'ai pu évoquer ne te rebute, je serais certainement le premier peiné si de tels projets venaient à te porter préjudice. Mais je crois avoir bien compris que ce genre de risques ou d'obstacles ne sont pas de nature à t'ébranler ou à te dissuader, bien au contraire. »


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