# Chuchotements d'âmes entrelacées Mar 4 Avr - 1:09
Chuchotements d'âmes entrelacées
ft. Sugimoto Yuriko.
Une nouvelle journée de travail venait de s'achever au Bureau d'Etude, au terme de laquelle le Jounin poursuivait diligemment son examen des divers dossiers dont il avait la charge. Un temps de présence supplémentaire régulier qui ne le dérangeait nullement, lui permettant d'être plus productif en restant plus longtemps sur place. Il n'était dès lors point rare pour lui de quitter les lieux parmi les derniers, voire d'être l'ultime employé à prendre à congé à l'exception du personnel strictement administratif. Alors qu'il se faisait tard, il continuait pourtant à ressentir la présence d'une signature chakratique bien familière toujours présente en ces lieux : un phénomène pour le moins inhabituel, d'autant plus qu'il en connaissait la ravissante détentrice. Il n'en fallut guère davantage, afin de l'inciter à rendre une visite de courtoisie à la jeune femme, et de s'enquérir de sa situation.
Déambulant à travers les couloirs de l'étage d'un pas léger, Byakuren en maîtrisait désormais tous les contours et chaque recoin avec précision. En connaissant l'emplacement de la source de chakra qu'il percevait naturellement, il savait dès lors quel itinéraire emprunter afin de promptement atteindre sa destination. C'est donc en moins de quelques minutes, qu'il atteignit un bureau dont la porte entrouverte, arborait une plaque indiquant le nom de son occupante actuelle : Sugimoto Yuriko. Toquant délicatement avant de lentement franchir le seuil de la pièce, l'impérial constait que sa vis-à-vis n'avait peut-être pas remarqué sa présence, les yeux rivés sur des documents semblant absorber toute l'entendue de son attention. Hésitant à la déranger, il se résolut à de nouveau interpeler son amie plongée dans ses pensées.
S'il souhaitait se faire remarquer, sa voix était néanmoins restée plutôt douce, afin de ne point surprendre la prêtresse outre-mesure. Il n'eut alors qu'à parcourir quelques foulées, avant de se tenir face à elle, assise de l'autre côté de l'élégant bureau en bois qui les séparait. Une position qui lui permettait de distinguer plus clairement les dossiers qui monopolisaient toute sa concentration, et dont l'objet semblait plutôt relever de l'investigation policière...
Déambulant à travers les couloirs de l'étage d'un pas léger, Byakuren en maîtrisait désormais tous les contours et chaque recoin avec précision. En connaissant l'emplacement de la source de chakra qu'il percevait naturellement, il savait dès lors quel itinéraire emprunter afin de promptement atteindre sa destination. C'est donc en moins de quelques minutes, qu'il atteignit un bureau dont la porte entrouverte, arborait une plaque indiquant le nom de son occupante actuelle : Sugimoto Yuriko. Toquant délicatement avant de lentement franchir le seuil de la pièce, l'impérial constait que sa vis-à-vis n'avait peut-être pas remarqué sa présence, les yeux rivés sur des documents semblant absorber toute l'entendue de son attention. Hésitant à la déranger, il se résolut à de nouveau interpeler son amie plongée dans ses pensées.
« Yuriko ? »
S'il souhaitait se faire remarquer, sa voix était néanmoins restée plutôt douce, afin de ne point surprendre la prêtresse outre-mesure. Il n'eut alors qu'à parcourir quelques foulées, avant de se tenir face à elle, assise de l'autre côté de l'élégant bureau en bois qui les séparait. Une position qui lui permettait de distinguer plus clairement les dossiers qui monopolisaient toute sa concentration, et dont l'objet semblait plutôt relever de l'investigation policière...
« Serait-ce... ? »
MADE BY @ICE AND FIRE.
# Re: Chuchotements d'âmes entrelacées Mar 4 Avr - 23:19
Chuchotements d'âmes entrelacées
Printemps de l'an 806
feat Minamoto Byakuren
L'élégante Sugimoto n'avait jamais abandonné, ni sa promesse, ni le poids de ses sentiments, malgré le tragique évènement qui l'eut amputé de son fiancé. Deux longues années sans qu'elle ne s'usa malgré cette quête difficile. Il lui était apparu impossible de se détourner de son objectif, tel un encrage, un but insondable dans une vie qui lui était subitement apparu si fade. Que lui resterait-il alors, si ce n'était son envie de revanche, de justice, pour un homme emporté trop tôt ? Que lui resterait-il hormis des rêves glacés dans le temps ? Chercher, encore et encore, relire, étudier, tout ce qui était à sa portée. Une bouée de sauvetage contre son chagrin immense muée en une colère sourde.
C'était pour cette raison que la prêtresse aux longs cheveux noirs se tenait encore dans son bureau, celui-là même qu'elle avait acquis en demandant à entrer dans le célèbre centre d'étude des Yokaïs de Toge. Là, pensive, elle apprenait chaque contour d'une carte, celui de la région de Takadai no kuni. Elle avait fini par la connaître par cœur, mais elle avait toujours eu le doute d'être passé à côté de quelque chose. Pour cette raison, elle essayait d'entre-croiser les informations qu'elle possédait, que cela fut les missions qui s'étaient produites là-bas - ou tout du moins celle dont elle avait connaissance -, les enquêtes du bureau, l'étude de la faune, des groupuscules répertoriés. Tout.
Cependant, elle eut été si plongée dans sa lecture et ses écrits qu'elle n'eut même entendus le bruit du froissement des tissus du moine qui entra dans son bureau. Sa voix fine ne la sortit pas de son songe avant qu'il prononça un commentaire en se penchant sur ce qu'elle était en train de faire.
" Byakuren-sama ? "
La jeune femme se mordit subitement la lèvre, se sentant instantanément confuse d'avoir parlé à voix haute sans véritablement s'en rendre compte. Une interjection spontanée, tandis que la gêne s'emparait un peu d'elle par sa bêtise. Ces mots s'étaient échappés au-delà de ses vœux, car son esprit avait été si absorbé par ses travaux que sa langue avait fourché. Mais la faute lui apparut moins grave qu'elle n'aurait pu l'être parce qu'il s'agissait du prêtre impérial. Cela faisait maintenant deux années qu'elle avait eu l'occasion d'apprendre à le connaître un peu. Il avait été présent lors de ses premiers mois au Temple et avait choisi, l'un comme l'autre, de voir en ce jour une chance de donner naissance à une amitié à laquelle ils ne s'attendaient sûrement pas.
Légèrement embarrassée par son faux pas, la jeune femme reprit néanmoins le dessus, secouant la tête comme pour se remettre les idées en place. Elle recula alors de son siège, silencieuse, et se dirigea directement vers la porte de son bureau. Sa méfiante la poussa même à vérifier que personne ne se trouvait dans le couloir, avant de lentement fermer la porte. Là, Yuriko s'appuya contre cette dernière et laissa échapper un soupir de consternation. Bien évidemment, cela n'était que dirigée contre elle. Ce fut alors que la jeune femme se décida à effectuer quelques mudras que l'homme d'expérience qu'était le moine ne pouvait que reconnaître.
" Veuillez excuser mon incartade, Byakuren-sama. Loin de moi l'idée de briser mon vœu de silence... J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. "
Cette même voix qu'elle avait osé faire résonner dans cette pièce flirtait maintenant avec l'esprit de l'impérial, comme si aucune faute n'avait été commise. Toutefois, au-delà de cet incident, il y avait bien autre chose qu'elle ne pouvait plus cacher et cela prônait sur son bureau. Naturellement, elle désigna un siège pour qu'il prit place, avant de reprendre le sien.
" Je suppose... que cela doit vous amener quelques questions... "
C y a l a n a
# Re: Chuchotements d'âmes entrelacées Mer 5 Avr - 16:25
Chuchotements d'âmes entrelacées
ft. Sugimoto Yuriko.
L'expression d'une grande surprise était clairement perceptible sur le délicat fasciés du prince, qui pour la première fois, entendait Yuriko s'exprimer à voix haute. Immédiatement, celle-ci se confondit en excuses, soucieuse à l'égard de son vœu de silence, et de la manière dont Byakuren allait interpréter ce curieux écart. Il était effectivement raisonnable de penser qu'il puisse s'insurger, en imaginant qu'elle s'était moquée de lui et de tous les autres pendant deux ans, alors qu'elle continuait parfois à parler de vive voix. Cet égarement témoignait du fait qu'en l'absence d'une concentration spécifique, son naturel revenait au galop, et qu'elle n'était peut-être guère aussi silencieuse qu'elle ne le prétendait. Une personne réellement muette depuis tout ce temps, et observant un strict respect de son engagement, aurait potentiellement éviter cet écueil.
Pourtant, c'est un large sourire qui succéda promptement à cet étonnement bien légitime, témoignant de plusieurs réactions qui s'entremêlaient en l'être intérieur de l'impérial. Il était tout d'abord heureux d'avoir enfin pu entendre à quoi ressemblait la voix de la jeune femme, qui lui paraissait particulièrement belle ou agréable. Peut-être que cette impression était amplifiée par l'attente et la curiosité qu'avaient été les siennes après deux ans de silence, ou le fait qu'elle ait prononcé son prénom. Naturellement, il s'amusait également de cette situation où il avait pu prendre son interlocutrice à défaut. Ces paroles pouvaient également exprimer une forme de relâchement inconscient en sa présence, ce qui, si cette hypothèse était vérifiée, ne pouvait que lui faire plaisir. Enfin, il constatait que la prêtresse était elle aussi moins immaculée qu'elle ne pouvait le laisser paraître, ce qui, au regard de ses propres aspirations, ne pouvait que le réjouir.
Tenté de répondre de vive voix, il s'était toutefois abstenu de procéder de la sorte afin de ne prendre aucun risque, dès fois qu'un employé passait à proximité. D'autant plus que ces possibles exceptions à son vœu de silence, n'était peut-être pas son seul secret, à en juger par la nature des documents qu'elle était en train d'étudier.
Pourtant, c'est un large sourire qui succéda promptement à cet étonnement bien légitime, témoignant de plusieurs réactions qui s'entremêlaient en l'être intérieur de l'impérial. Il était tout d'abord heureux d'avoir enfin pu entendre à quoi ressemblait la voix de la jeune femme, qui lui paraissait particulièrement belle ou agréable. Peut-être que cette impression était amplifiée par l'attente et la curiosité qu'avaient été les siennes après deux ans de silence, ou le fait qu'elle ait prononcé son prénom. Naturellement, il s'amusait également de cette situation où il avait pu prendre son interlocutrice à défaut. Ces paroles pouvaient également exprimer une forme de relâchement inconscient en sa présence, ce qui, si cette hypothèse était vérifiée, ne pouvait que lui faire plaisir. Enfin, il constatait que la prêtresse était elle aussi moins immaculée qu'elle ne pouvait le laisser paraître, ce qui, au regard de ses propres aspirations, ne pouvait que le réjouir.
« Ne serait-ce donc pas la première fois que j'entends ta voix de mes propres oreilles ? J'avoue être surpris ! Tu m'avais jadis confié que tes vœux de silence n'étaient que temporaires, mais j'ignorais que tu te permettais parfois quelques entorses. Ne t'inquiète pas, tu n'as guère à t'excuser, il doit être difficile de toujours maintenir le silence après avoir vécu toute sa vie en parlant. Cela étant dit, s'il te prend parfois l'envie de converser à haute voix en l'absence de témoins, n'hésite pas à m'en faire part ; il va de soi que je n'en dirai rien. Je suis au contraire ravi d'avoir pu t'entendre de la sorte. »
Tenté de répondre de vive voix, il s'était toutefois abstenu de procéder de la sorte afin de ne prendre aucun risque, dès fois qu'un employé passait à proximité. D'autant plus que ces possibles exceptions à son vœu de silence, n'était peut-être pas son seul secret, à en juger par la nature des documents qu'elle était en train d'étudier.
« Je ne peux nier que certaines questions me traversent l'esprit, mais je ne souhaite pas te mettre mal à l'aise, ou m'immiscer de manière indélicate et intrusive dans quelque chose qui ne me regarderait pas. J'ai comme l'impression d'avoir un peu découvert l'existence de ton jardin secret, et je ne souhaiterais guère m'y imposer. Mais si tu souhaites te confier à ce sujet, ou si je puis faire quoi que ce soit pour t'aider, alors c'est moi qui aurai cette fois l'outrecuidance de dire que tu peux me faire confiance. »
MADE BY @ICE AND FIRE.