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Densetsujou Raitei
Chuunin de Toge
# Une nuit sous une pluie d'étoile - Ft Kaname Honoka Jeu 5 Jan - 0:51
Les missions, je connaissais. Recevoir des ordres et les appliquer, je le faisais depuis des lustres. Malgré ça, ce genre de mission qui demandait un voyage intense, c’était une première pour moi. Il est vrai que les missions en tant que soldat de l’armée impérial n’étaient pas du même acabit. Elles se déroulaient, pour la plupart, qu’entre les murs de Teito. Il n’y avait aucune once de mission extérieure, puisqu’une armée de protection de l’empereur, devait rester autour de l’empereur pour le protéger. Sans l’armée impériale, la protection du guide de l’empereur n’était plus effective. Aucun déplacement à l’extérieur de la capitale n’était permis pour les soldats.
Cette mission m’emmenait dans les territoires du nord. En tant que transfuge et nouveau venu à Toge, on ne me donnait que des missives inintéressantes. La preuve, je devais emmener une lettre au service administratif de Sakyuu. Les supérieurs de Toge ne voulant pas qu’elle se perde, ont préféré me donner une mission comme celle-ci pour qu’elle arrive en temps, en heure et sans accroc. C’est ainsi que je me retrouvais à marcher, seul, dans ce désert majestueux en direction du village des dunes. La chaleur laissait peu à peu place au vent et je ressentis rapidement la baisse de température au fur et à mesure que j’avançais dans la direction du village. Le sable chaud qui collait mes bottes de cuir noir se transformait rapidement en particules d’enneigé. Posant ma main dessus, je pouvais remarquer que c’étaient des cristaux de sable qui s’étaient, avec la température, fait enrouler par la neige. La beauté du monde, au-delà des murs épais de la capitale. En relevant la tête, je vis au loin l’épaisse étendue rocailleuse qui se dessinait. Ce n’était plus qu’une question d’heure avant mon arrivée au village de Sakyuu.
Malheureusement, l’arrivé allait devoir se faire demain à la première heure. La nuit commençait à tomber, l’objectif était de se trouver un endroit où pouvoir se reposer pour reprendre la route le lendemain matin. C’est pourquoi je continuais à avancer, regardant autour de moi, cherchant une cavité pour pouvoir y pénétrer et faire un feu pour me réchauffer, jusqu’à ce que je vis une sorte d’entrée en plein cœur de la montagne enneigé. Il faisait sombre, c’était lugubre, mais j’y pénétrais sans la moindre difficulté. Une fois à l’intérieur et après avoir effectué certaines vérifications obligatoires pour m’assurer qu’il n’y avait ni Yokai ni personne vivante aux mœurs légères en ces lieux, je préparais un feu pour me réchauffer.
Et sans prévenir, alors que j’approchais mes mains du feu pour les réchauffer, j’entendis un bruit provenant de l’extérieur. Mes deux mains se joignirent alors pour composer une série de signe incantatoire, préparant une attaque au cas où, avant de crier à gorge déployée.
Cette mission m’emmenait dans les territoires du nord. En tant que transfuge et nouveau venu à Toge, on ne me donnait que des missives inintéressantes. La preuve, je devais emmener une lettre au service administratif de Sakyuu. Les supérieurs de Toge ne voulant pas qu’elle se perde, ont préféré me donner une mission comme celle-ci pour qu’elle arrive en temps, en heure et sans accroc. C’est ainsi que je me retrouvais à marcher, seul, dans ce désert majestueux en direction du village des dunes. La chaleur laissait peu à peu place au vent et je ressentis rapidement la baisse de température au fur et à mesure que j’avançais dans la direction du village. Le sable chaud qui collait mes bottes de cuir noir se transformait rapidement en particules d’enneigé. Posant ma main dessus, je pouvais remarquer que c’étaient des cristaux de sable qui s’étaient, avec la température, fait enrouler par la neige. La beauté du monde, au-delà des murs épais de la capitale. En relevant la tête, je vis au loin l’épaisse étendue rocailleuse qui se dessinait. Ce n’était plus qu’une question d’heure avant mon arrivée au village de Sakyuu.
Malheureusement, l’arrivé allait devoir se faire demain à la première heure. La nuit commençait à tomber, l’objectif était de se trouver un endroit où pouvoir se reposer pour reprendre la route le lendemain matin. C’est pourquoi je continuais à avancer, regardant autour de moi, cherchant une cavité pour pouvoir y pénétrer et faire un feu pour me réchauffer, jusqu’à ce que je vis une sorte d’entrée en plein cœur de la montagne enneigé. Il faisait sombre, c’était lugubre, mais j’y pénétrais sans la moindre difficulté. Une fois à l’intérieur et après avoir effectué certaines vérifications obligatoires pour m’assurer qu’il n’y avait ni Yokai ni personne vivante aux mœurs légères en ces lieux, je préparais un feu pour me réchauffer.
Et sans prévenir, alors que j’approchais mes mains du feu pour les réchauffer, j’entendis un bruit provenant de l’extérieur. Mes deux mains se joignirent alors pour composer une série de signe incantatoire, préparant une attaque au cas où, avant de crier à gorge déployée.
« QUI VA LÀ ? »
Kaname Honoka
Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
# Re: Une nuit sous une pluie d'étoile - Ft Kaname Honoka Sam 7 Jan - 23:53
Cela faisait quelques heures que j'avais quitté le temple du Feu, laissant derrière moi le bordel sans nom que les torches humaines avaient causé à mon pauvre Kamui. Pour sûr, il devait l'avoir dur : entre le fait d'avoir vu quelques-uns de ses camarades mourir brûlés vifs et le Prédicateur lui remettre temporairement les rênes du culte, c'était pas rien. Bien que l'envie m'aurait démangé à rester un peu - ne serait-ce que pour fouiner un peu à vrai dire pour mon propre compte - il ne m'était pas apparu décent de demeurer entre les cadavres et les blessés graves. Mon petit gardien de la Flamme noire m'avait pourtant incité à faire soigner mes quelques maigres plaies par des moines médecins, seulement, j'étais trop conne ou trop fière pour accepter. Enfin... j'étais surtout consciente que je n'étais pas une priorité.
Comme à mon habitude, je me la jouais indépendante et je m'étais "soignée" basiquement : du baume sur les brûlures, bandages autour de mes mains un peu échaudées, un pansement sur ma joue pour dissimuler la vilaine marque par la léchouille des flammes. Rien de dramatique, juste chiant. Le plus pénible fut plutôt l'hématome que j'avais sous l'armure. Si ma protection avait tenu sous la violence du coup de l'Homura Bito que j'avais affronté, il n'en demeurait pas moins que ça m'avait assez secoué. Bref. J'avais un gros bleu dégueulasse en plein milieu de la poitrine. En tout cas, j'avais pas à me plaindre.
J'avais donc repris la route et mon objectif était d'abord de passer par Sakyuu. Pas pour le plaisir et faire du tourisme, mais surtout pour faire le plein avant de revenir à Seizan avec mes petits "cadeaux". J'avais un boulot monstre qui m'attendrait et j'avais qu'une hâte, voir la gueule de mon vieux quand je lui présenterais le minerai de météorite. Lui qui avait toujours rêvé, on allait possiblement pouvoir se créer enfin des épées dignes de ce nom. C'était son rêve. On allait pouvoir le partager. Mais voilà, un voyage de deux semaines sur des terres potentielles hostiles, quand on ne pétait pas forcément le feu, ça se préparait.
Toutefois, j'avais la chance d'avoir mon cheval. Le clan Tenma m'avait fourni une belle monture, et si elle, contrairement à moi, s'était plutôt reposée, je devais aussi veiller à pas la "bousiller". Par contre, fallait être clair : c'était pas fait pour le désert. ça se démerdait, mais bon, leur sens de l'orientation, c'était de la merde. Quand on cumulait de la chance comme moi, on ne pouvait pas s'attendre à avoir une bête d'équitation parfaite. J'avais eu le malheur de piquer un peu du nez et ce con de cheval m'avait emmené un peu plus au Nord que prévu.
" Putaiiiiiiiiiiiiiin, mais qu'est-ce qu'on fout là ? "
Devant moi, j'avais le panorama des Monts éclatants. J'étais à des heures de Sakyuu et ça, c'était clairement pas prévu au programme parce que je voulais y être avant la nuit… et la nuit tombait.
" Tu fais chier Caramel mou... tu fais chier... tu vas t'assoir sur la pomme que je voulais te donner mon vieux... "
J'avais les boules et quand j'avais les boules, il me fallait fumer. Rapidement, je m'allumais une clope tandis que le ciel s'assombrissait à vitesse grand V. Et s'il y avait une chose que je savais, c'était qu'il fallait certainement pas rester sans abri dehors en pleine nuit dans un désert. J'allais crever de froid et j'aimais pas trop l'ironie de la situation. Gelée dans le désert ? Pour une carboniste ? Mouais. Je kiffais Kagutsuchi mais si c'était son humeur, ça allait pas le faire.
Cependant, j'avais peut-être pas le cul qui débordait de nouilles en règle générale mais cette fois-là, il y eu un petit peu d'espoir quand je vis une lumière. Alors, pas le grand tunnel, déconnez pas. Je supposais que c'était un feu de foyer, celui d'un campement de fortune probablement et comme j'avais pas d'autres options, j'avais pris le risque de m'y rendre. Je savais pas trop sur quoi j'allais tomber, du coup, si c'était de la fripouille ou du soldat, j'anticipais en planquant mon bandeau, manière d'éviter les problèmes. Si c'était un ou des connards, je pouvais tenter de la jouer amicale ou leur botter le cul ; si c'était des civils, je la jouerais soldat sympa; si c'était un autre soldat… et bah on verrait bien.
Lorsque j'arrivais à proximité, je descendis de cheval, tirant l'animal par ses rênes d'une main et l'autre posée sur le pommeau de mon katana. Mais à peine eus-je le temps d'avancer ou même de prévenir de ma présence, que ça braillait brutalement.
" TA SŒUR ! "
Je me rentais de rajouter "du con". Cela ferait mauvais effet pour une première impression, non ? Nonchalamment, je m'avançais en levant ma main de mon arme pour la lever bien haut pour prouver que j'avais pas d'intention belliqueuse.
" Désolée de débarquer à l'improviste. Je viens pas avec de mauvaises intentions. Je cherche seulement un coin où me poser pour la nuit. Mon con de cheval m'a paumé sur la route. "
La clope au bec, mon œil borgne se posa sur le type qui était là, en face de moi, la mine presque aussi renfrognée que la mienne.
" Je cherche pas les embrouilles, mais je peux pas me permettre de voyager de nuit ou trouver un autre coin. J'ai... une mauvaise vue. "
Cynisme quand tu nous tiens...
Comme à mon habitude, je me la jouais indépendante et je m'étais "soignée" basiquement : du baume sur les brûlures, bandages autour de mes mains un peu échaudées, un pansement sur ma joue pour dissimuler la vilaine marque par la léchouille des flammes. Rien de dramatique, juste chiant. Le plus pénible fut plutôt l'hématome que j'avais sous l'armure. Si ma protection avait tenu sous la violence du coup de l'Homura Bito que j'avais affronté, il n'en demeurait pas moins que ça m'avait assez secoué. Bref. J'avais un gros bleu dégueulasse en plein milieu de la poitrine. En tout cas, j'avais pas à me plaindre.
J'avais donc repris la route et mon objectif était d'abord de passer par Sakyuu. Pas pour le plaisir et faire du tourisme, mais surtout pour faire le plein avant de revenir à Seizan avec mes petits "cadeaux". J'avais un boulot monstre qui m'attendrait et j'avais qu'une hâte, voir la gueule de mon vieux quand je lui présenterais le minerai de météorite. Lui qui avait toujours rêvé, on allait possiblement pouvoir se créer enfin des épées dignes de ce nom. C'était son rêve. On allait pouvoir le partager. Mais voilà, un voyage de deux semaines sur des terres potentielles hostiles, quand on ne pétait pas forcément le feu, ça se préparait.
Toutefois, j'avais la chance d'avoir mon cheval. Le clan Tenma m'avait fourni une belle monture, et si elle, contrairement à moi, s'était plutôt reposée, je devais aussi veiller à pas la "bousiller". Par contre, fallait être clair : c'était pas fait pour le désert. ça se démerdait, mais bon, leur sens de l'orientation, c'était de la merde. Quand on cumulait de la chance comme moi, on ne pouvait pas s'attendre à avoir une bête d'équitation parfaite. J'avais eu le malheur de piquer un peu du nez et ce con de cheval m'avait emmené un peu plus au Nord que prévu.
" Putaiiiiiiiiiiiiiin, mais qu'est-ce qu'on fout là ? "
Devant moi, j'avais le panorama des Monts éclatants. J'étais à des heures de Sakyuu et ça, c'était clairement pas prévu au programme parce que je voulais y être avant la nuit… et la nuit tombait.
" Tu fais chier Caramel mou... tu fais chier... tu vas t'assoir sur la pomme que je voulais te donner mon vieux... "
J'avais les boules et quand j'avais les boules, il me fallait fumer. Rapidement, je m'allumais une clope tandis que le ciel s'assombrissait à vitesse grand V. Et s'il y avait une chose que je savais, c'était qu'il fallait certainement pas rester sans abri dehors en pleine nuit dans un désert. J'allais crever de froid et j'aimais pas trop l'ironie de la situation. Gelée dans le désert ? Pour une carboniste ? Mouais. Je kiffais Kagutsuchi mais si c'était son humeur, ça allait pas le faire.
Cependant, j'avais peut-être pas le cul qui débordait de nouilles en règle générale mais cette fois-là, il y eu un petit peu d'espoir quand je vis une lumière. Alors, pas le grand tunnel, déconnez pas. Je supposais que c'était un feu de foyer, celui d'un campement de fortune probablement et comme j'avais pas d'autres options, j'avais pris le risque de m'y rendre. Je savais pas trop sur quoi j'allais tomber, du coup, si c'était de la fripouille ou du soldat, j'anticipais en planquant mon bandeau, manière d'éviter les problèmes. Si c'était un ou des connards, je pouvais tenter de la jouer amicale ou leur botter le cul ; si c'était des civils, je la jouerais soldat sympa; si c'était un autre soldat… et bah on verrait bien.
Lorsque j'arrivais à proximité, je descendis de cheval, tirant l'animal par ses rênes d'une main et l'autre posée sur le pommeau de mon katana. Mais à peine eus-je le temps d'avancer ou même de prévenir de ma présence, que ça braillait brutalement.
" TA SŒUR ! "
Je me rentais de rajouter "du con". Cela ferait mauvais effet pour une première impression, non ? Nonchalamment, je m'avançais en levant ma main de mon arme pour la lever bien haut pour prouver que j'avais pas d'intention belliqueuse.
" Désolée de débarquer à l'improviste. Je viens pas avec de mauvaises intentions. Je cherche seulement un coin où me poser pour la nuit. Mon con de cheval m'a paumé sur la route. "
La clope au bec, mon œil borgne se posa sur le type qui était là, en face de moi, la mine presque aussi renfrognée que la mienne.
" Je cherche pas les embrouilles, mais je peux pas me permettre de voyager de nuit ou trouver un autre coin. J'ai... une mauvaise vue. "
Cynisme quand tu nous tiens...
Densetsujou Raitei
Chuunin de Toge
# Re: Une nuit sous une pluie d'étoile - Ft Kaname Honoka Lun 9 Jan - 1:31
Je me retrouvais à Sakyuu pour ma première mission pour le compte du village de l’épine. Après mon transfert de Teito, je n’avais pas eu le temps de grandement me reposer. Cela ne me dérangeait pas, au contraire, je préférais me mettre en route directement et servir à quelque chose au lieu de rester entre les murs du village en ne faisait rien d’autre que des tours de gardes. J’ai encore en tête ce qu’on m’avait ordonné de faire à mon départ de Toge, et pour y arriver, il fallait que je grimpe les échelons jusqu’à devenir au minimum Jonin. Rien de mieux qu’effectuer des missions pour ça, que ce soit en solitaire comme aujourd’hui, ou en équipe.
La nuit été tombée et je me réchauffais au près du feu. J’avais le ventre vide, il criait famine jusqu’à ne plus avoir de voix tandis que moi, je restais silencieux jusqu’au moment où j’entendis du bruit à l’extérieur. En tant que nouveau soldat togejin, je n’avais pas l’habitude d’effectuer des missions seul et surtout pas au milieu du désert. J’avais entendu des rumeurs sur les torches humaines et les autres Yokais qui était censé parcourir ces terres. J’étais constamment sur mes gardes, alors le bruit, m’avait fait réagir rapidement. Mes mudras terminée, j’étais à deux doigts de lancer mon attaque quand une voix féminine me répondit « Ta sœur ». Après un petit moment d’hésitation, quoi de plus normal après tout quand on vit quelque chose comme cela, je me décidais à lancer mon attaque, persuadé d’avoir à faire à un Yokai qui jouait avec les souvenirs de ses proies. Parce que oui, j’avais bel et bien une sœur, mais elle était une civile mariée à un haut dignitaire de Teito. Pointant mon bras droit en avant, de l’électricité commençait à l’entourer. Mon chakra était prêt à jaillir dans la direction du son pour me protéger. Puis le silence avant la tempête, jusqu’à ce que cette voix reprenne la parole pour s’expliquer.
Dis-je d’un air exaspéré. Mes deux mains se décollèrent au même moment que mon visage se crispait. Son cheval l’avait perdue ? Bizarre comme excuse. À vrai dire, c’était la première fois que j’entendais une excuse de ce type, si s’en était une. Comment un cavalier pouvait laisser sa bête prendre le contrôle de sa direction ? M’approchant légèrement, juste quelques pas en avant pour contempler de plus près son visage, je voyais la fatigue et je compris que l’excuse n’en était peut-être pas une. Son œil orphelin de l’autre avait trouvé, dans sa fatigue profonde, un cerne géant sur qui il pouvait compter. Et puis, je le savais mieux que quiconque, même si je n’étais pas du coin, le désert avait ses dangerosités et laisser une femme comme elle se promener dedans, était contre mon code de conduite.
La nuit été tombée et je me réchauffais au près du feu. J’avais le ventre vide, il criait famine jusqu’à ne plus avoir de voix tandis que moi, je restais silencieux jusqu’au moment où j’entendis du bruit à l’extérieur. En tant que nouveau soldat togejin, je n’avais pas l’habitude d’effectuer des missions seul et surtout pas au milieu du désert. J’avais entendu des rumeurs sur les torches humaines et les autres Yokais qui était censé parcourir ces terres. J’étais constamment sur mes gardes, alors le bruit, m’avait fait réagir rapidement. Mes mudras terminée, j’étais à deux doigts de lancer mon attaque quand une voix féminine me répondit « Ta sœur ». Après un petit moment d’hésitation, quoi de plus normal après tout quand on vit quelque chose comme cela, je me décidais à lancer mon attaque, persuadé d’avoir à faire à un Yokai qui jouait avec les souvenirs de ses proies. Parce que oui, j’avais bel et bien une sœur, mais elle était une civile mariée à un haut dignitaire de Teito. Pointant mon bras droit en avant, de l’électricité commençait à l’entourer. Mon chakra était prêt à jaillir dans la direction du son pour me protéger. Puis le silence avant la tempête, jusqu’à ce que cette voix reprenne la parole pour s’expliquer.
« Quelques secondes de plus et c’était la dernière nuit dans le désert pour vous. Et puis, ne vous excusez pas de débarquer à l’improviste, ce n’est pas comme si nous avions un rendez-vous. Il y a plus important, à mon humble avis, comme … votre nom et prénom ? Par la même occasion, je ne vois aucun bandeau frontal, vous êtes une indépendante ? »
Dis-je d’un air exaspéré. Mes deux mains se décollèrent au même moment que mon visage se crispait. Son cheval l’avait perdue ? Bizarre comme excuse. À vrai dire, c’était la première fois que j’entendais une excuse de ce type, si s’en était une. Comment un cavalier pouvait laisser sa bête prendre le contrôle de sa direction ? M’approchant légèrement, juste quelques pas en avant pour contempler de plus près son visage, je voyais la fatigue et je compris que l’excuse n’en était peut-être pas une. Son œil orphelin de l’autre avait trouvé, dans sa fatigue profonde, un cerne géant sur qui il pouvait compter. Et puis, je le savais mieux que quiconque, même si je n’étais pas du coin, le désert avait ses dangerosités et laisser une femme comme elle se promener dedans, était contre mon code de conduite.
« Mon nom est Densetsujou Raitei. Shinobi de Toge. Je n’ai rien contre les indépendants, ni les civils. Vous pouvez, si vous le souhaitez, partagez le feu en ma compagnie. Aussi, je veillerai cette nuit pour vous permettre de vous reposez. En effet, votre seul œil visible ne le sera bientôt plus avec le signe de fatigue présent juste en dessous … »
Kaname Honoka
Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
# Re: Une nuit sous une pluie d'étoile - Ft Kaname Honoka Dim 15 Jan - 18:23
On pouvait pas dire que j'aimais les entrées discrètes et ma connerie aurait pu me valoir bien plus de problème que voulu. À peine avais-je montré le bout de mon nez, passant de l'ombre à lumière, que le type du campement pointait sur moi son bras chargé - littéralement. À la vue des étincelles qui s'échappaient de sa chair, il y avait pas de doute, c'était sans doute un shinobi. Enfin, un soldat quoi ou ancien soldat. Bref, vous m'aviez comprise. Tout ça pour dire que ma grande gueule avait failli me couter cette dernière.
" Dernière nuit ? Petit prétentieux. Ha! "
J'eus un petit sourire en coin qui s'affichait sur mon visage, alors que je tirais mon cheval pour montrer que je n'avais pas menti. La bête était pas capricieuse et même si j'avais rien pour l'attacher, l'animal avait bien été éduqué par les Tenma. Lui lâchant la bride, je pris ma cigarette entre deux doigts avant de lentement cracher ma fumée nocive.
" Hohoho ? Mon nom et mon bandeau ? Je vois que t'es un type direct. "
En soi, ça me déplaisait pas. Pas de fioritures. J'aimais pas quand on faisait trop de manières.
" De bonne guerre cependant. "
Ce dernier se présenta alors en premier, retenant alors son petit nom : Raitei. Le nom de famille ? Beaucoup trop long. Par contre, je ne pus m'empêcher d'avoir un petit rictus lorsqu'il m'expliqua être de Toge. Cependant, ma plus grande surprise fut de constater qu'il ne prenait pas des grands airs de bourgeois comme ceux que je connaissais. Je dirais même que son apparence gentillesse et sa prévenance étaient... un peu nouvelle pour moi. Refoutant ma clope dans le bec, je lui tendis alors ma main, montrant que j'étais quand même amicale.
" Enchantée, gueule d'ange. Moi c'est Honoka. Kaname Honoka. Pour le bandeau..."
Ce fut à cet instant que je lui sortis mon bandeau blanc, preuve que j'étais jonin, et le sigle de Seizan.
" Je suis une samuraï de Seizan, et forgeronne pendant mes temps libres. Désolée de pas l'avoir mis en évidence, mais comme je savais pas sur quel genre de gugus j'allais tomber, je préférais planquer mes armoiries. "
Je voulais pas me foutre sur la gueule avec qui que ce soit, simplement atteindre Sakyuu pour y aller m'y reposer convenablement, me ravitailler pour mon voyage du retour et soigner les deux trois brûlures qui me rongeaient la peau. Une fois montrée, je rangeais mon bordel dans ma poche.
" En tout cas, merci de me laisser profiter de ton campement. Sache que je te le revaudrai. Je sais pas comment, mais si tu retiens mon nom, tu pourras me contacter si t'as besoin d'un service. Un samuraï paie ces dettes... enfin dans ma conception en tout cas. "
Sans attendre, je posais alors mes fesses près du feu, me réchauffant un peu parce que la nuit, comme j'avais pu le signaler, on se les gelait sévères dans le désert. Mais pour être honnête, mon épuisement était plus significatif que le froid. Me frottant légèrement le visage comme pour lutter un peu, je me voyais mal pioncer aussi vite devant un inconnu.
" Alors dis-moi Raitei, qu'est-ce qu'un soldat de Toge vient faire dans le coin ? Enfin, si je peux demander... si t'es en mission, je veux rien savoir. "
Pas mes oignons. Pas mes problèmes. J'en avais déjà assez avec les miens.
" Dernière nuit ? Petit prétentieux. Ha! "
J'eus un petit sourire en coin qui s'affichait sur mon visage, alors que je tirais mon cheval pour montrer que je n'avais pas menti. La bête était pas capricieuse et même si j'avais rien pour l'attacher, l'animal avait bien été éduqué par les Tenma. Lui lâchant la bride, je pris ma cigarette entre deux doigts avant de lentement cracher ma fumée nocive.
" Hohoho ? Mon nom et mon bandeau ? Je vois que t'es un type direct. "
En soi, ça me déplaisait pas. Pas de fioritures. J'aimais pas quand on faisait trop de manières.
" De bonne guerre cependant. "
Ce dernier se présenta alors en premier, retenant alors son petit nom : Raitei. Le nom de famille ? Beaucoup trop long. Par contre, je ne pus m'empêcher d'avoir un petit rictus lorsqu'il m'expliqua être de Toge. Cependant, ma plus grande surprise fut de constater qu'il ne prenait pas des grands airs de bourgeois comme ceux que je connaissais. Je dirais même que son apparence gentillesse et sa prévenance étaient... un peu nouvelle pour moi. Refoutant ma clope dans le bec, je lui tendis alors ma main, montrant que j'étais quand même amicale.
" Enchantée, gueule d'ange. Moi c'est Honoka. Kaname Honoka. Pour le bandeau..."
Ce fut à cet instant que je lui sortis mon bandeau blanc, preuve que j'étais jonin, et le sigle de Seizan.
" Je suis une samuraï de Seizan, et forgeronne pendant mes temps libres. Désolée de pas l'avoir mis en évidence, mais comme je savais pas sur quel genre de gugus j'allais tomber, je préférais planquer mes armoiries. "
Je voulais pas me foutre sur la gueule avec qui que ce soit, simplement atteindre Sakyuu pour y aller m'y reposer convenablement, me ravitailler pour mon voyage du retour et soigner les deux trois brûlures qui me rongeaient la peau. Une fois montrée, je rangeais mon bordel dans ma poche.
" En tout cas, merci de me laisser profiter de ton campement. Sache que je te le revaudrai. Je sais pas comment, mais si tu retiens mon nom, tu pourras me contacter si t'as besoin d'un service. Un samuraï paie ces dettes... enfin dans ma conception en tout cas. "
Sans attendre, je posais alors mes fesses près du feu, me réchauffant un peu parce que la nuit, comme j'avais pu le signaler, on se les gelait sévères dans le désert. Mais pour être honnête, mon épuisement était plus significatif que le froid. Me frottant légèrement le visage comme pour lutter un peu, je me voyais mal pioncer aussi vite devant un inconnu.
" Alors dis-moi Raitei, qu'est-ce qu'un soldat de Toge vient faire dans le coin ? Enfin, si je peux demander... si t'es en mission, je veux rien savoir. "
Pas mes oignons. Pas mes problèmes. J'en avais déjà assez avec les miens.
Densetsujou Raitei
Chuunin de Toge
# Re: Une nuit sous une pluie d'étoile - Ft Kaname Honoka Dim 15 Jan - 23:19
La demoiselle qui venait d’arriver rétorquait instantanément à ce que je disais. Elle avait l’air d’être quelqu’un qui savait réfléchir rapidement, en combat, elle devait être redoutable. Malgré cela, c’est sa façon de parler qui me mis mal à l’aise. En tant qu’ancien membre de l’armée impériale, croiser des femmes qui avaient un langage aussi brut n’était pas commun. Je connaissais des paysans qui utilisaient des mots plus soutenus, me disais-je, avant de sourire lorsqu’elle dit à haute voix que j’étais plutôt direct comme type. Il est vrai que je ne passais jamais par quatre-chemins. Pourquoi s’embêter à faire des détours lorsque nous pouvions dire ce que nous pensions directement ? Sa phrase suivante montrait qu’elle aimait ce genre de comportement elle aussi. Et puis la suivante, celle qui changea tout. Elle m’appela gueule d’ange avant de se présenter. Son nom était Kaname Honoka. Un prénom peu commun, tout comme mon nom de famille à rallonge. Malgré ça, mon esprit resta bloqué sur l'expression « gueule d’ange » du début. Comment se permettre d’appeler quelqu’un qu’on connaissait à peine de la sorte ? Essayait-elle de me draguer ? Si oui, comment devrais-je réagir ? Moi qui n’avais jamais côtoyé de femme aussi directe qu’elle, de femme tout court pour être honnête, j’étais bien trop occupé. Tout ça pour dire que sa façon de parler me mit mal à l’aise. J’étais peut-être bien trop habitué à côtoyer la noblesse de Toge et Teito et que la grande majorité des gens, les 95 autres pourcents de la population, parlait comme cela ? C’était ma première mission seule à l’extérieur du village et tout était possible.
J’ai paniqué. L’entraînement à rester stoïque, calme sous n’importe quelle pression avait disparu. L’armée devrait entraîner les shinobis à résister à la pression des femmes par la même occasion pensais-je. Malgré ça, on pouvait considérer que j’étais trop bien entraîné. Respectez la hiérarchie et montrer du respect aux shinobis qui avaient un rang supérieur au mien était devenu naturel pour moi. Il était normal d’appeler des Jonins capitaine. Elle allait sûrement me prendre pour un fou, mais non, c’est comme ça que ça marchait. C’était une armée, il y avait des règles et les soldats comme nous devaient les respecter. Sans règles à respecter une armée ne serait plus une armée. Les règles sont faites pour éviter le chaos. Je pensais réellement qu’il en fallait pour canaliser les pulsions des Hommes. L’homme est un loup pour l’homme et sans respect pour ce genre de chose comme la hiérarchie, l’anarchie créer par les pulsions des Hommes prendrait le dessus.
Je m’assieds en face d’elle autour du feu avant de remarquer qu’elle avait froid. Un sous-gradé comme moi se devait de répondre à ce besoin de chaleur qu’elle présentait. Enlevant rapidement ma cape à fourrure, je lui lançais.
« À vos ordres mon capitaine. Veuillez m’excuser, je n’avais pas l’information comme quoi vous étiez un Jonin de Seizan. »
J’ai paniqué. L’entraînement à rester stoïque, calme sous n’importe quelle pression avait disparu. L’armée devrait entraîner les shinobis à résister à la pression des femmes par la même occasion pensais-je. Malgré ça, on pouvait considérer que j’étais trop bien entraîné. Respectez la hiérarchie et montrer du respect aux shinobis qui avaient un rang supérieur au mien était devenu naturel pour moi. Il était normal d’appeler des Jonins capitaine. Elle allait sûrement me prendre pour un fou, mais non, c’est comme ça que ça marchait. C’était une armée, il y avait des règles et les soldats comme nous devaient les respecter. Sans règles à respecter une armée ne serait plus une armée. Les règles sont faites pour éviter le chaos. Je pensais réellement qu’il en fallait pour canaliser les pulsions des Hommes. L’homme est un loup pour l’homme et sans respect pour ce genre de chose comme la hiérarchie, l’anarchie créer par les pulsions des Hommes prendrait le dessus.
« Je n’ai pas besoin que vous notiez cette dette. Je partage mon campement avec vous de bonne foi sans rien demander en retour. Pour ce qui est de la raison de ma venue en ces terres, c’est une mission effectivement. Je l’ai terminée rapidement et j’ai décidé de faire du tourisme à Sakyuu. En effet, en tant qu’ancien membre de l’armée impériale, je n’ai jamais visité les autres villages cachés et territoires d’Onogoro. Par exemple, c’est la première fois que je vois un désert de ma vie. Si je peux me permettre aussi mon capitaine, que fait un Jonin du village de Seizan ici seul et sans équipe ? Si c’est une mission, je ne veux rien savoir aussi. »
Je m’assieds en face d’elle autour du feu avant de remarquer qu’elle avait froid. Un sous-gradé comme moi se devait de répondre à ce besoin de chaleur qu’elle présentait. Enlevant rapidement ma cape à fourrure, je lui lançais.
« Tenez, c’est pour vous. L’air commence à se refroidir et vous avez l’air d’avoir plutôt du mal à vous réchauffer. Cela ne me dérange pas, prenez, c’est de bon cœur. »
Kaname Honoka
Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
# Re: Une nuit sous une pluie d'étoile - Ft Kaname Honoka Jeu 19 Jan - 23:48
Alors, des rencontres, j'en avais déjà fait des tas dans ma vie, mais ce loustic-là, c'était un sacré spécimen. Je ne pus m'empêcher de le regarder comme un objet curieux quand il se raidit d'un coup, surtout quand il comprit que j'étais une jonin. Bordel. J'étais tombée sur un maniaque de la hiérarchie, c'était bien ma vaine. Quoique, est-ce que je me devais d'être si surprise de la part d'un togejin ?
" Euuuuuuh.... ok. Alors, on va rapidement mettre les choses au clair, joli cœur. "
Je finissais à ce moment-là ma cigarette et pointant mon œil borgne droit dans ses yeux.
" Alors déjà pour commencer, pas de capitaine ici et t'es encore moins sous mes ordres. C'est pas pour te manquer de respect mon gars, mais je ne suis pas là en tant que soldat. Et que les kamis m'en préservent, j'arrive à me déconnecter du job. Bref, traite-moi comme une civile et appelle-moi Honoka. "
Personnellement, j'avais pas l'intention d'en faire des caisses et des courbettes. Certes, ça pouvait donner une drôle d'images des militaires de Seizan, mais je n'étais pas la représentation de tous. Heureusement d'ailleurs.
" Si ça te pose un problème de conscience, sache que je dirais que je t'ai jamais vu ou que tu m'as bien traité. Mais pitié, pas de manière. On est que tous les deux, dans un désert, en pleine nuit. Personne ne te jugera. Pas moi en tout cas. "
Je haussais les épaules alors que je m'installais près du foyer, montrant que j'étais une femme simple. J'étais à des kilomètres de la bourgeoise ou de la rombière auprès desquelles il devait sans doute bosser. Bien sûr, il était poli, mais il fallait qu'il se décoinçât la ceinture. Personnellement, je jouais les petits soldats que quand c'était nécessaire. Le reste du temps, je demeurais égale à moi-même.
En attendant, ce Raitei me plaisait bien. Pas besoin de payer ma dette ? Soit. J'allais pas insister s'il voulait jouer les types altruistes. Et de toute manière, cela n'allait pas coûter beaucoup à ma conscience et il avait refusé donc...
" Mmmm... c'est comme tu veux. Merci en tout cas. "
Cela ne m'empêcherait pas de faire preuve de gratitude, pour ce que ça valait. Par contre, quand il déclara qu'il était un ancien garde impérial, je ne pus m'empêcher de siffler comme si j'étais impressionnée.
" Ancien garde impérial ? Rien que ça ? Mais j'ai affaire à du gratin ce soir ! Haha! ça, c'est une première moi. Comme quoi, cette nuit sera celle des premières fois, hein ? Hahaha! "
Humour quand tu nous tenais.
" Comme je te l'ai dit tout à l'heure, je suis pas là en tant que soldat. Je mène aussi des activités de forgeronne. Modeste, mais je devais me faire payer par un client du coin. "
Notons que ce que je venais de dire n'était en rien un mensonge, mais il ne me semblait pas nécessaire de m'étaler plus que ça. Et puis, Raitei demeurait un "inconnu" pour le moment. Ma confiance se méritait un peu... juste un peu. Il fallait dire que le larron savait quand même y faire. Voilà qu'il me prêta son manteau alors que je commençais à me les geler. Gentleman. Je ne pus m'empêcher de le regarder en souriant.
" T'es un togejin plutôt prévenant. Je suis plutôt habituée à croiser des gens de chez toi assez... pédants. Tu fais remonter la côte de Toge. "
Je réajustais alors un peu sa veste sur mes épaules et je ne nierais pas que je crachais sur l'offrande temporaire.
" En tout cas, merci encore une fois. Les gens bien sont une espèce rare. "
Et je le pensais sincèrement. Moi, je ne me casais pas dans ce registre. Je me savais rustre, égoïste, foncièrement entêtée et dramatiquement masochiste dans mes décisions. Bien ? Non. Je ne le serais jamais vraiment. Par contre, je tenais absolument à préserver ceux qui l'étaient.
" Je suppose qu'en tant que soldat, tu as largement préparé ton voyage, mais il te faudra faire gaffe au voyage de retour. Le désert est aussi beau que dangereux, et j'ai entendu dire qu'en ce moment, les vers de sable étaient plutôt agités. "
Je supposais que je devrais lui dire de faire gaffe à d'autres dangers, des plus enflammés même mais... je préférais éviter le sujet.
" Euuuuuuh.... ok. Alors, on va rapidement mettre les choses au clair, joli cœur. "
Je finissais à ce moment-là ma cigarette et pointant mon œil borgne droit dans ses yeux.
" Alors déjà pour commencer, pas de capitaine ici et t'es encore moins sous mes ordres. C'est pas pour te manquer de respect mon gars, mais je ne suis pas là en tant que soldat. Et que les kamis m'en préservent, j'arrive à me déconnecter du job. Bref, traite-moi comme une civile et appelle-moi Honoka. "
Personnellement, j'avais pas l'intention d'en faire des caisses et des courbettes. Certes, ça pouvait donner une drôle d'images des militaires de Seizan, mais je n'étais pas la représentation de tous. Heureusement d'ailleurs.
" Si ça te pose un problème de conscience, sache que je dirais que je t'ai jamais vu ou que tu m'as bien traité. Mais pitié, pas de manière. On est que tous les deux, dans un désert, en pleine nuit. Personne ne te jugera. Pas moi en tout cas. "
Je haussais les épaules alors que je m'installais près du foyer, montrant que j'étais une femme simple. J'étais à des kilomètres de la bourgeoise ou de la rombière auprès desquelles il devait sans doute bosser. Bien sûr, il était poli, mais il fallait qu'il se décoinçât la ceinture. Personnellement, je jouais les petits soldats que quand c'était nécessaire. Le reste du temps, je demeurais égale à moi-même.
En attendant, ce Raitei me plaisait bien. Pas besoin de payer ma dette ? Soit. J'allais pas insister s'il voulait jouer les types altruistes. Et de toute manière, cela n'allait pas coûter beaucoup à ma conscience et il avait refusé donc...
" Mmmm... c'est comme tu veux. Merci en tout cas. "
Cela ne m'empêcherait pas de faire preuve de gratitude, pour ce que ça valait. Par contre, quand il déclara qu'il était un ancien garde impérial, je ne pus m'empêcher de siffler comme si j'étais impressionnée.
" Ancien garde impérial ? Rien que ça ? Mais j'ai affaire à du gratin ce soir ! Haha! ça, c'est une première moi. Comme quoi, cette nuit sera celle des premières fois, hein ? Hahaha! "
Humour quand tu nous tenais.
" Comme je te l'ai dit tout à l'heure, je suis pas là en tant que soldat. Je mène aussi des activités de forgeronne. Modeste, mais je devais me faire payer par un client du coin. "
Notons que ce que je venais de dire n'était en rien un mensonge, mais il ne me semblait pas nécessaire de m'étaler plus que ça. Et puis, Raitei demeurait un "inconnu" pour le moment. Ma confiance se méritait un peu... juste un peu. Il fallait dire que le larron savait quand même y faire. Voilà qu'il me prêta son manteau alors que je commençais à me les geler. Gentleman. Je ne pus m'empêcher de le regarder en souriant.
" T'es un togejin plutôt prévenant. Je suis plutôt habituée à croiser des gens de chez toi assez... pédants. Tu fais remonter la côte de Toge. "
Je réajustais alors un peu sa veste sur mes épaules et je ne nierais pas que je crachais sur l'offrande temporaire.
" En tout cas, merci encore une fois. Les gens bien sont une espèce rare. "
Et je le pensais sincèrement. Moi, je ne me casais pas dans ce registre. Je me savais rustre, égoïste, foncièrement entêtée et dramatiquement masochiste dans mes décisions. Bien ? Non. Je ne le serais jamais vraiment. Par contre, je tenais absolument à préserver ceux qui l'étaient.
" Je suppose qu'en tant que soldat, tu as largement préparé ton voyage, mais il te faudra faire gaffe au voyage de retour. Le désert est aussi beau que dangereux, et j'ai entendu dire qu'en ce moment, les vers de sable étaient plutôt agités. "
Je supposais que je devrais lui dire de faire gaffe à d'autres dangers, des plus enflammés même mais... je préférais éviter le sujet.
Densetsujou Raitei
Chuunin de Toge
# Re: Une nuit sous une pluie d'étoile - Ft Kaname Honoka Ven 20 Jan - 17:14
J’avais devant moi une femme avec du caractère. Elle me répondit directement, à la suite de mon salut militaire, qu’il n’y avait pas de hiérarchie. Je n’étais pas totalement en accord avec ses paroles, sans règles, le monde ne tournerait pas forcément rond. Les hommes avaient besoin de règle pour pouvoir s’épanouir et éviter que leurs parts sombres ne prennent le dessus sur eux. J’étais l’exemple type de ce genre de comportement. Enfant, je faisais n’importe quoi. Je n’écoutais pas mon paternel, je considérais que je connaissais la vie bien mieux que les grandes personnes. Je pensais qu’ils n’avaient pas la bonne vision du monde, qu’ils se fourvoyaient sur la totalité de leurs avis. Quel choc cela a été lorsque je fus dans l’obligation de suivre les enseignements de mon sergent instructeur lorsqu’on m’avait inscrit de force à l’académie de la garde impériale.
Dans mes paroles, il y avait de la fermeté. Je pensais fermement qu’il fallait des règles imposées pour que ce monde puisse tourner de la bonne façon. Et puis, il était aussi véridique que je n’avais que faire des gens qui parlaient un peu trop. Je ne me soucie pas de mon image, seulement de mes actions. Je veux qu’elles respectent mon code de conduite, qu’elles soient le reflet de mon âme jusqu’à transcender et construire ma propre légende. Et cette légende, qu’elle soit bonne ou mauvaise, tant qu’elle existe, je pourrai alors quitter ce monde avec le sourire aux lèvres.
Le sourire au coin des lèvres, je regardais la jeune femme en face de moi. Si elle ne voulait pas de hiérarchie, son souhait serait exaucé, je me permis donc de la tutoyer. Malgré ça, mon discours devenait plus profond au fil des mots et des phrases prononcées. Je voulais, à la fin de cette nuit étoilée, qu’elle comprenne ma vision du monde. Qui sait, peut-être qu’une rencontre calme et paisible pouvait lui apporter quelque chose qu’elle ne possédait pas encore ? Pour moi, c’était le cas. Depuis mon départ de la garde impériale, chaque rencontre m’apportait son lot de réponse et de question. Et ce soir n’était pas une exception.
Après cette prise de parole pleine de positionnement sur la vie et ses contours, ma silhouette alla s’asseoir en face de la jeune femme, près du feu. Il était vrai qu’il faisait extrêmement froid ce soir. Je n’étais pas habitué à cette température si basse. J’avais encore une chose à répondre, une question plutôt directe, puisqu’elle me parla de ver des sables. Je sais, pour avoir parcouru le bestiaire, que c’était une espèce de Yokai, mais je ne connaissais pas ses capacités pour autant.
« Si je respecte autant la hiérarchie, ce n’est pas pour que tu choisisses ou non de le répéter aux gens. Si tu penses que je ne suis pas respectable ou même si tu penses que je le suis, tu peux aller le crier sur tous les toits. Je n’ai de compte à rendre qu’à ma propre conscience et c’est justement elle et le code de conduite que je me suis imposé depuis enfant qui me dicte de respecter les plus hauts gradés »
Dans mes paroles, il y avait de la fermeté. Je pensais fermement qu’il fallait des règles imposées pour que ce monde puisse tourner de la bonne façon. Et puis, il était aussi véridique que je n’avais que faire des gens qui parlaient un peu trop. Je ne me soucie pas de mon image, seulement de mes actions. Je veux qu’elles respectent mon code de conduite, qu’elles soient le reflet de mon âme jusqu’à transcender et construire ma propre légende. Et cette légende, qu’elle soit bonne ou mauvaise, tant qu’elle existe, je pourrai alors quitter ce monde avec le sourire aux lèvres.
« Ce n’est qu’une fonction, une autre façon d’effectuer la tache de Shinobi. Là où vous autre, vos missions sont en dehors des villages, au plus près du danger et des Yokaux, la nôtre était de protéger l’empereur d’un autre type de danger. Je ne vais pas te faire un dessin, je pourrai, mais je vais t’éviter de faire face aux piètres talents de dessinateur que je possède. »
Le sourire au coin des lèvres, je regardais la jeune femme en face de moi. Si elle ne voulait pas de hiérarchie, son souhait serait exaucé, je me permis donc de la tutoyer. Malgré ça, mon discours devenait plus profond au fil des mots et des phrases prononcées. Je voulais, à la fin de cette nuit étoilée, qu’elle comprenne ma vision du monde. Qui sait, peut-être qu’une rencontre calme et paisible pouvait lui apporter quelque chose qu’elle ne possédait pas encore ? Pour moi, c’était le cas. Depuis mon départ de la garde impériale, chaque rencontre m’apportait son lot de réponse et de question. Et ce soir n’était pas une exception.
« C’est pour cela que je respecte autant la hiérarchie. Il ne s’agit pas de donner de l’importance à quelqu’un qui ne le mérite pas, pour dire vrai, cette question ne m’effleure même pas l’esprit. Son grade doit être mériter et si ce n’est pas le cas, j’ose espérer qu’il soit couvert de honte en le portant. Le respect de règle et surtout de la hiérarchie est présent, dans notre microcosme impérial pour empêcher les personnes intelligentes de réfléchir par eux même. Et tu sais pourquoi ? Parce que le danger pour les puissants, ce sont les gens qui n’ont pas besoin d’aide pour penser. Alors respectons la hiérarchie, c’est une bonne chose puisqu’elle est une création stricte qui empêche les dérives morales. »
Après cette prise de parole pleine de positionnement sur la vie et ses contours, ma silhouette alla s’asseoir en face de la jeune femme, près du feu. Il était vrai qu’il faisait extrêmement froid ce soir. Je n’étais pas habitué à cette température si basse. J’avais encore une chose à répondre, une question plutôt directe, puisqu’elle me parla de ver des sables. Je sais, pour avoir parcouru le bestiaire, que c’était une espèce de Yokai, mais je ne connaissais pas ses capacités pour autant.
« Des vers des sables ? Tu sais quelles sont leurs capacités ? Je dois avouer que la théorie dans la formation de l’armée n’a pas fait de moi l’élève le plus assidu du panier »
Kaname Honoka
Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
# Re: Une nuit sous une pluie d'étoile - Ft Kaname Honoka Dim 29 Jan - 18:33
Si j'avais pensé tout à l'heure que c'était un drôle de gugus, finalement, c'était un euphémisme. Il me faisait littéralement halluciner d'être aussi protocolaire, mais son discours ? Aïe, aïe, aïe. Je crois que c'était sans doute le pire et autant vous dire que je savais même pas quoi lui répondre.
" Euuuuuh.... ok. Ma réflexion n'allait pas si loin, mais ok. "
J'avais déjà fait mieux, mais à part ça et un regard un peu blasé, j'avais rien d'autre à lui donner sur le moment. Qu'est-ce que vous vouliez que je discoure sur un tel sujet ? J'évitais généralement de fréquenter ce genre de bonhomme ou bien j'essayais de trouver un moyen de les décoincer. C'était selon l'humeur. Mais là, j'avais pas trop la tronche à faire la fête ou m'amuser, autant ronger mon frein. Et puis, il ne semblait pas un mauvais bougre, même si cela s'annonçait plutôt... chiant s'il restait sur cette lignée de conduite du type avec un balai dans l'arrière-train.
Alors que je faisais mine d'admirer le fait qu'il eut été un homme de l'Empereur, il me surprit par sa modestie. C'était à se demander s'il était vraiment de Togejin. Il me devenait un peu plus sympathique.
" Mmmm, je vois. Je suppose que les problèmes que tu devais rencontrer auprès de l'Empereur était un peu plus vicieux. Sur le terrain en extérieur, on a au moins l'avantage de voir à peu près ce que l'on combat et on n'est pas obligé de faire des manières. Dans le monde d'en haut, ça doit être une autre paire de manche. "
C'était bien un travail qui n'aurait pas été fait pour moi. Je ne me l'imaginais pas, en tout cas. Être entourée de dindes qui voulaient à tout prix bien se faire voir par l'Empereur, surveiller des bancs de requins à la con qui désiraient plus de pouvoir... et tout ce qui pouvait avoir de plus vicieux dans l'Humain en fait. Au moins, en bossant pour un village, les choses étaient plus aisément définissables et les dangers plus prévisibles. Sur le papier. La puissance de son adversaire était quant à elle un peu plus complexe à deviner.
En tout cas, tandis que j'essayais de réchauffer un peu mes mains près du feu, je sentis que le bonhomme avait besoin de causer et de débattre de son point de vue. Je ne pus m'empêcher de grimacer un peu quand il déclara qu'un grade devait être mérité et que la honte devrait s'abattre sur celui qui ne lui faisait pas honneur. Je devais avouer que je ne savais pas trop où je devais me placer vis-à-vis de cette idée. Fallait dire que je m'étais même pas posée la question, du moins, pas sous cet angle-là.
" Mouais... sacré argumentaire, gueule d'ange, mais je dois avouer que je suis pas tellement d'accord. Je comprends la nécessité que chacun est une place définie pour éviter le chaos, mais l'idée d'imposer un ordre pour aliéner l'intelligence de quelqu'un ? C'est à la limite du despotisme. "
Je perdis alors à cet instant mon regard dans les flammes, réfléchissant presque un peu trop sérieusement à la question.
" Réfléchir par soi-même est pas une tare, et rien ne prouve que cela peut forcément te pousser à la dérive. D'ailleurs, y aurait sans doute là aussi matière à débattre sur ce que tu classes comme une dérive ou non. Enfin... je veux dire par là, que le fait que tu sois capable de penser par toi-même te permet aussi de te sortir les doigts du troufion, de pas attendre que quelqu'un d'autre vienne te sauver les miches. C'est pas parce que tu es indépendant d'esprit, que tu es obligé de devenir un maître du chaos. Et puis, une pensée différente peut aussi être une richesse pour l'autre. Ça fait cogiter, ça pousse à la réflexion et à une possible amélioration. Tu peux respecter ta hiérarchie sans pour autant soumettre ta façon de penser. La Loyauté en est le principe après tout. "
Je supposais que c'était aussi la meilleure définition que je pouvais donner de ma nature de samuraï. J'étais loyale à l'Empereur. Est-ce que j'étais la meilleure soldate ? Certainement pas. Mais j'étais loyale. C'était déjà pas mal, non ? Quant à mon grade, est-ce que je l'avais mérité ? Bonne question. De mon point de vue, je n'avais pas l'impression d'avoir effectué un acte héroïque. J'avais simplement survécu et annoncée une piètre nouvelle à Seizan. Tu parlais d'un mérite... Refuser ? J'aurais pu. Mais j'avais Yahaba à m'occuper et on ne crachait pas sur un salaire de jonin. C'était ça, la vraie vie. Et en parlant de ça...
" Ah non, j'y connais rien en ver des sables. C'est juste que les gens parlent. Visiblement, ces derniers temps, ça secoue pas mal dans le désert. Tout ce que je sais, c'est qu'il est préférable de se barrer fissa si tu en croises un. Que les kamis me préservent, mais j'ai eu assez de vaines pour pas en voir sur ma route. Je t'invite simplement à la prudence. "
Ce fut à cet instant que je décidais de m'allonger un peu, sur le côté, manière de pouvoir continuer à faire la conversation tout en étant plus à l'aise. Je me frottais le visage de ma main libre comme pour chasser ma fatigue, pendant que l'autre me tenait le crâne.
" Du coup, comment ça se fait que tu bosses plus du côté de l'Empereur ? C'est ta décision ou bien un ordre de tes supérieurs ? "
J'étais en soi pas plus curieuse, mais au moins, ça me donnait un meilleur profil du bonhomme.
" Euuuuuh.... ok. Ma réflexion n'allait pas si loin, mais ok. "
J'avais déjà fait mieux, mais à part ça et un regard un peu blasé, j'avais rien d'autre à lui donner sur le moment. Qu'est-ce que vous vouliez que je discoure sur un tel sujet ? J'évitais généralement de fréquenter ce genre de bonhomme ou bien j'essayais de trouver un moyen de les décoincer. C'était selon l'humeur. Mais là, j'avais pas trop la tronche à faire la fête ou m'amuser, autant ronger mon frein. Et puis, il ne semblait pas un mauvais bougre, même si cela s'annonçait plutôt... chiant s'il restait sur cette lignée de conduite du type avec un balai dans l'arrière-train.
Alors que je faisais mine d'admirer le fait qu'il eut été un homme de l'Empereur, il me surprit par sa modestie. C'était à se demander s'il était vraiment de Togejin. Il me devenait un peu plus sympathique.
" Mmmm, je vois. Je suppose que les problèmes que tu devais rencontrer auprès de l'Empereur était un peu plus vicieux. Sur le terrain en extérieur, on a au moins l'avantage de voir à peu près ce que l'on combat et on n'est pas obligé de faire des manières. Dans le monde d'en haut, ça doit être une autre paire de manche. "
C'était bien un travail qui n'aurait pas été fait pour moi. Je ne me l'imaginais pas, en tout cas. Être entourée de dindes qui voulaient à tout prix bien se faire voir par l'Empereur, surveiller des bancs de requins à la con qui désiraient plus de pouvoir... et tout ce qui pouvait avoir de plus vicieux dans l'Humain en fait. Au moins, en bossant pour un village, les choses étaient plus aisément définissables et les dangers plus prévisibles. Sur le papier. La puissance de son adversaire était quant à elle un peu plus complexe à deviner.
En tout cas, tandis que j'essayais de réchauffer un peu mes mains près du feu, je sentis que le bonhomme avait besoin de causer et de débattre de son point de vue. Je ne pus m'empêcher de grimacer un peu quand il déclara qu'un grade devait être mérité et que la honte devrait s'abattre sur celui qui ne lui faisait pas honneur. Je devais avouer que je ne savais pas trop où je devais me placer vis-à-vis de cette idée. Fallait dire que je m'étais même pas posée la question, du moins, pas sous cet angle-là.
" Mouais... sacré argumentaire, gueule d'ange, mais je dois avouer que je suis pas tellement d'accord. Je comprends la nécessité que chacun est une place définie pour éviter le chaos, mais l'idée d'imposer un ordre pour aliéner l'intelligence de quelqu'un ? C'est à la limite du despotisme. "
Je perdis alors à cet instant mon regard dans les flammes, réfléchissant presque un peu trop sérieusement à la question.
" Réfléchir par soi-même est pas une tare, et rien ne prouve que cela peut forcément te pousser à la dérive. D'ailleurs, y aurait sans doute là aussi matière à débattre sur ce que tu classes comme une dérive ou non. Enfin... je veux dire par là, que le fait que tu sois capable de penser par toi-même te permet aussi de te sortir les doigts du troufion, de pas attendre que quelqu'un d'autre vienne te sauver les miches. C'est pas parce que tu es indépendant d'esprit, que tu es obligé de devenir un maître du chaos. Et puis, une pensée différente peut aussi être une richesse pour l'autre. Ça fait cogiter, ça pousse à la réflexion et à une possible amélioration. Tu peux respecter ta hiérarchie sans pour autant soumettre ta façon de penser. La Loyauté en est le principe après tout. "
Je supposais que c'était aussi la meilleure définition que je pouvais donner de ma nature de samuraï. J'étais loyale à l'Empereur. Est-ce que j'étais la meilleure soldate ? Certainement pas. Mais j'étais loyale. C'était déjà pas mal, non ? Quant à mon grade, est-ce que je l'avais mérité ? Bonne question. De mon point de vue, je n'avais pas l'impression d'avoir effectué un acte héroïque. J'avais simplement survécu et annoncée une piètre nouvelle à Seizan. Tu parlais d'un mérite... Refuser ? J'aurais pu. Mais j'avais Yahaba à m'occuper et on ne crachait pas sur un salaire de jonin. C'était ça, la vraie vie. Et en parlant de ça...
" Ah non, j'y connais rien en ver des sables. C'est juste que les gens parlent. Visiblement, ces derniers temps, ça secoue pas mal dans le désert. Tout ce que je sais, c'est qu'il est préférable de se barrer fissa si tu en croises un. Que les kamis me préservent, mais j'ai eu assez de vaines pour pas en voir sur ma route. Je t'invite simplement à la prudence. "
Ce fut à cet instant que je décidais de m'allonger un peu, sur le côté, manière de pouvoir continuer à faire la conversation tout en étant plus à l'aise. Je me frottais le visage de ma main libre comme pour chasser ma fatigue, pendant que l'autre me tenait le crâne.
" Du coup, comment ça se fait que tu bosses plus du côté de l'Empereur ? C'est ta décision ou bien un ordre de tes supérieurs ? "
J'étais en soi pas plus curieuse, mais au moins, ça me donnait un meilleur profil du bonhomme.
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