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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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    Fumiri Kunao
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      Objet: - Armure de fer ★★ - Un katana simple ★. - Un Katana Télescopique - Tantô ★ - Yakusha 訳者 (litt. Traducteur) - Miroir de Reset - Bois d'eden
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    Avec Saki ─ Temple du fer─ Printemps 806


    "Il faut qu'on parle de ton cousin, Mitte. Rejoins-moi devant le temple du Fer demain, dans la matinée.

    Kunao."

    Un message laconique, sans réel signe de ponctuation ou de politesse : Le sommeil avait été dur et dès le lendemain de mon retour, j'avais écrit à la va-vite cette lettre, prenant plutôt la forme d'un billet tellement la taille était réduite. Que dire de plus ? J'avais rencontré le déserteur, je lui avais mis quelques coups pour la forme dans un combat où il n'avait pas mis du sien en ne dégainant pas sa lame... Et puis je l'avais escorté bon gré mal gré jusqu'aux portes du village des montagnes bleues. Cela avait été des jours de grandes souffrances, luttant contre le sommeil dans une concentration toute relative : Il se tenait tranquille, résigné à son sort... "Il devait savoir qu'il n'allait pas s'en tirer s'il mouftait."
    Pour autant, ce n'était pas ça qui m'avait interloqué : C'était le "pourquoi" de sa désertion. Il voulait vivre l'aventure, garantir une vie pleine sans responsabilité. Il fuyait, et pour un homme de sa caste, ma caste aussi, c'était abandonner l'honneur et le devoir qui allait avec...

    Mais était-ce si mal ?

    Soupirant dans mon lit, je gardais les yeux posés sur le plafond, suivant les lignes de fissures autant présentes dans l'intégrité de la maison que dans mon propre esprit... Qu'est-ce que je gagnais à risquer ma vie ainsi ? Le service militaire, bien qu'honorable, demeurait dur et aucune vraie considération ne venait éclaircir le ciel orageux du danger, en mission. Je revenais d'un risque pour courir vers un autre, avec quelques pauses pour souffler ou escorter péniblement un convoi vers une destination. Toujours à l'affût, toujours aiguisé... "Qu'est-ce que gagne à continuer de tenir la corde alors qu'elle fend la paume ?" Une lassitude, émise depuis quelque temps : Lutter contre le mal n'avait de sens qui si on arrivait à bout, mais pour chaque contrebandier que j'éliminais, un autre mettait les doigts dans le mécanisme illégal et pourquoi ? Car il avait faim, soif ou rêvait d'une meilleure vie pour lui et les siens... Je luttais contre la vie, parfois, contre l'avancée des choses dans un Empire qui ne bougeait pas, mais qui tenait grâce à l'action de femmes et d'hommes qui luttaient quotidiennement pour que les fondations ne se fissurent pas.

    - Bon sang, ressaisis-toi. Je me relevais d'un coup, comme poussée par une partie de moi qui croyait encore à ce que je faisais... Dix-neuf ans et je ressentais l'amertume du vieillard s'épandre dans ma gorge.

    J'avais écrit ce billet pour chercher la lumière au bout du tunnel : Discuter du déserteur avec un membre de sa famille, surtout quelqu'un que je connaissais bien et que j'appréciais, pouvait m'aider à trouver la pièce manquante du puzzle. Grognant, je posais le pied à terre pour m'habiller et enfiler le fourreau de mon katana dans mon dos... Un réflexe inutile, en plein cœur de Seizan où aucun danger ne pouvait m'étreindre, mais comme pour tout, j'avais gagné des réflexes, des actions automatiques et je m'en désolais.

    "Comment peut-on mépriser des choses dont on était autrefois fier ?" Foutu pour foutu, je passais la porte donnant sur le couloir et j'arrivais jusqu'à la cuisine. La gorge et l'estomac en vrai, rien que l'odeur du café préparé par ma mère me mis un haut le cœur et je ne pris pas la peine de faire un arrêt restauration. Je sortais donc précipitamment dans l'air printanier, mais le léger froid m'étreignit rapidement. Derrière moi, une petite voix lointaine me disait bonjour, je refermais la porte comme pour faire taire la conversation qui n'avait même pas commencé...

    Irascible, je l'étais.

    D'un pas las, j'allais vers le quartier du temple religieux de Seizan, celui-ci était consacré aux trois divinités tournées autour du combat et ses facettes... Je n'avais pas choisi cet endroit au hasard, c'était le signe de ma ferveur pour mon village et l'empire dont je faisais partie. Bien que peu croyant, j'espérais trouver dans cet endroit un signe que je faisais fausse route, avec mes névroses croissantes. Ma confiance en moi s'étiolait, devenant les lambeaux d'un manteau que je portais à la perfection, pas plus tard qu'il y a quelques jours... "Quel enfer."
    M'asseyant sur les marches, je regardais les moines et les civiles passer, cela occupait bien mon esprit. Un peu ailleurs, toutefois... Le silence était toujours troublé par des pas et mes pensées se focalisaient sur autre chose que les fissures ou le vide de l'obscurité. "C'est sans doute mieux comme ça."

    Qu'est-ce qu'aurait fait mon père, à ma place ?
    CEYLAN



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Feat Kunao



    La nouvelle avait été comme une vague destructrice s’écrasant dans ton esprit. Ton cousin, Mitte, était de retour à Seizan, et ce n’était pas une bonne nouvelle. Le jeune homme avait quitté, ou plutôt fuis l’armée, et tu connaissais très bien le sort qui l’attendait. La mort, ou, dans le meilleur des cas, la prison. Peut-être que son appartenance au clan lui sauverait la vie, mais était-ce vraiment une bonne chose ? Pouvait-on vraiment appeler une vie, une éternité passée dans une cage ? Non. On ne pouvait pas. Le petit papier griffonné et serré entre tes doigts avait réveillé en toi une myriade de questionnements qui avaient été ensevelis sous une montagne d’autres. Tu espérais qu’’il ne se fasse jamais attraper, et qu’il puisse vivre son rêve. Une vie de liberté, d’amusement, de découvertes. N’était-ce pas là une manière de suivre la volonté d’Omoikane également ? Voyager, voir le monde, rencontrer de nouvelles personnes. Toutes ces choses menaient à la sagesse. Une vie de liberté à laquelle tu avais toi-même renoncé il y a de longues années. C’est pour ça que tu avais ...

    Le cri d’un oiseau te fit soudain sursauter, brisant le silence dans lequel tu t’étais enfermée pour réfléchir tandis que l’heure de ce rendez-vous, donné par ton nouveau camarade, approchait à grands pas. S’il voulait te parler, c’est qu’il avait sans doute ses raisons, et qu’il devait considérer celles-ci comme importantes pour souhaiter de les partager. Voulait-il te raconter l’arrestation de ton cousin ? Ou bien te critiquer pour ne pas être partie toi-même à la recherche de Mitte pour sauver l’honneur du clan ? Si c’était le cas, il se heurterait à un mur.

    Mais supposer les raisons sans aucun indice n’allait que te mener à tes hypothèses fragiles et erronées. La seule manière d’obtenir des réponses était de t’y rendre. La conversation serait sans doute peu agréable. Oui, elle te hanterait pour des nuits et des nuits. Secouerait ton esprit. Mais elle permettrait aussi d’avoir un nouveau point de vue. D’évoluer. C’était la seule manière de survivre.

    Passant les mains sur ton visage, et tirant sur ta peau, tu observas ton reflet dans le miroir. Sous tes beaux yeux s’étaient dessinées des cernes, et tes cheveux, détachés, étaient une vraie pagaille qui aurait pu effrayer bon nombre d’artiste capillaires. Heureusement que tes habiles doigts connaissaient la danse pour arranger tout cela. En quelques minutes, la masse blanche se retrouva sous le contrôle d’un tressage habituel, et tes cernes quant à elles, disparurent derrière un coup de pinceau, discret, qui après avoir passé une teinte claire semblable à la teinte de ta peau, ajouta un trait carmin à chacun de tes yeux.

    Il était temps d’y aller.

    Lentement, tu te relevas en portant ton regard sur l’autel familiale et le portrait de tes parents. Comment aurait agi ton père ? Tu n’en avais aucune idée. Tu avais toujours souhaité devenir shinobi, et ton éducation avait toujours tourné autour de cela, mais que ce serait-il passé si tu avais souhaité prendre une voie différente ? T’aurait-il soutenu ? De toutes manières, il n’était plus là pour répondre à la question. Pourtant, tu continuas de fixer son visage, quelques secondes, sans un mot, avant de tourner le dos et de te diriger vers la porte de sortie, abandonnant le petit papier sur la table de bois du grand salon.

    « Je ne regrette pas ma décision père. »

    La porte claqua, et le silence reprit possession des lieux derrière toi.

    Il te fallut quelques longues minutes pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Au fil de ta marche, les civils laissèrent place en majeure partie aux religieux du temple de fer, eux, et leurs regards sérieux, perdus dans une méditation constante. Une figure semblait détonner au milieu de ceux-ci. Chevelure courte, hirsute, et blanche, tout comme la tienne, mais surtout, une mine pensive et des sourcils froncés qui exprimaient une frustration assez claire à ton sens. Il te fallut encore quelques secondes pour atteindre le jeune homme, qui, perdu dans sa réflexion, ne sembla même pas te remarquer. Il te fallut te râcler la gorge pour qu’il relève le regard dans ta direction.

    « Salut ... »

    Votre rencontre, en ce jour, te semblait encore plus étrange que ce que à quoi tu t’attendais. Il fallait bien avouer que le sujet était un peu compliqué à aborder de but en blanc, là, comme ça.

    « T’as pas attendu trop longtemps ? Les marches sont fraiches »

    Et son derrière peut être gelé à force d’attendre, pourtant, tu avais essayé de venir tôt, de peur de le rater où qu’il ne change d’avis. Visiblement, lui aussi été pressé de pouvoir parler avec toi du garçon aux cheveux bleu nuit, et aux iris presque toutes aussi colorées que les tiennes, si celles-ci n’étaient pas dominées par ce bleu glacé qui le caractérisé tant.

    « Nuit compliquée je suppose. T’as pris le temps de dormir au moins ? »


    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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    La brebis galeuse
    Avec Saki ─ Temple du fer─ Printemps 806


    Des pas et je relevais la tête : Saki était arrivé et avec elle le temps de la discussion. Gardant le silence, j'entendis sa salutation sans répondre...

    Une idée s'était immiscé dans tout ça. Si Mitte était un déserteur, et moi celui qui l'avait ramené, je ne connaissais pas la position de la jeune femme sur le sujet : J'étais un salaud qui avait passé à tabac son cousin ? Ou un sauveur qui avait fait son devoir ? Ne pas réussir à me situer dans le référentiel me laissait un avant-goût amer, dans la gorge, comme si, tel mon esprit, ma relation avec les gens changeait. Je n'étais peut-être pas le gentil de l'histoire pour elle, mais sa présence au rendez-vous exprimait clairement son envie d'en parler : M'insulter ? Me gifler pour la honte que j'amenais sur sa famille ? D'après ce que j'avais compris, sans vraiment le comprendre toutefois, les Kara n'étaient pas dans leurs heures les plus glorieuses et la présence d'un déserteur ramené comme un chien galeux à la niche ne pouvait rien arranger.
    Coupant ma pensée, une question banale vint couper toute alarme : Elle s'inquiétait de la température des marches, plus relaxé par cette preuve d'intérêt, même légère, je répondis cette fois de bon cœur :

    - Non, ça va... L'hiver s'accroche sur les hauteurs, mais c'est bien mieux qu'il y a quelques mois. me relevant, j'adoptais une posture plus sérieuse... Ainsi disposé devant le temple, ce n'était pas une bonne position pour parler de ça. Peut-être que ma dégaine faisait peur, ou que mes petits pas pour descendre les quelques marches faisaient pitié, car elle m'interrogea sur ma nuit. Rendant son regard, je tentais de donner bonne figure, avant de céder. "Pourquoi mentir ?" Je n'ai pas beaucoup dormi, même pas du tout. Attendant un instant pour voir sa réaction, la compréhension ou autre chose, je continuais. Tu dois le savoir, les nouvelles vont vite et ta famille est la première concernée : J'ai croisé Kara Mitte sur le chemin, je revenais de Jujou et... Bref, on a dû se battre. Il est rentré en un seul morceau, je n'ai pas utilisé mon arme, mais la justice de Seizan sera sans doute moins clémente que moi...

    Soupirant, je me relaxais la nuque en faisant quelques moulinets avec ma tête... Dans mon sillage, je pouvais voir les murs du temple ainsi valdinguer, se croisant avec le ciel clément de cette matinée si belle, et pourtant si triste. Signe de malaise ? De tension dans mon corps comme dans mon esprit ?

    - Nous nous connaissons et je voulais te l'annoncer de vive voix, que cela crée un problème ou non. C'était mon... Devoir, de le ramener. Je ne pouvais pas faire autrement. La mine sérieuse, quoi que mal à l'aise, je cherchais à toucher du regard la sincérité et l'intégrité, tout en fuyant à brûle pourpoint cette responsabilité.

    Je voulais me donner bonne conscience ?

    Individu lâche en cet instant, je ne me reconnaissais pas : j'avais pris une décision, comme Mitte en quittant l'armée comme ça... On pouvait même dire qu'il m'avait forcé à faire ce choix, en prenant cette voie. Sans sa désertion, je n'aurais jamais eu à ramener un déserteur dans une cellule, je n'aurais jamais eu besoin de lui éclater la lèvre avec un coup de poing et je n'aurais jamais eu à l'écouter me raconter ses raisons pour que sa captivité soit plus douce. "Dans un sens, il m'a obligé..." Mais c'était irresponsable de se dire ça. J'aurais pu aussi passer mon chemin, le regarder et partir... Qui l'aurait su ? Il aurait tout dit à quelqu'un pour que je me fasse prendre ? Non, cet événement aurait pu rester sur le chemin, sans prendre des dimensions judiciaires.
    Si j'avais ramené Mitte, après ce combat, c'était parce que j'avais voulu être celui qui remplissait son rôle... Pourtant, une fois fait, je n'assumais pas. Pas complétement. Le lourd remord d'avoir fait un choix mortel. Il n'avait pas porté la main à sa lame, comme je ne l'avais pas fait en réponse, mais de ce pugilat était arrivé la brûlante réalité : Il était prisonnier, peut-être dans l'attente d'un jugement sévère et expéditif. Alors quoi ? J'expliquais à la femme que j'avais invité, ce matin, que son cousin avait fait les choses bien, mais que je l'avais quand même ramené, comme un gentil petit soldat ? Je cachais cette information pour rester dans mon rôle de parangon ? Devais-je aussi taire cette funeste vérité qui avait guidé mon geste ?

    Peut-être que, prisonnier, je voulais qu'un autre partage ma peine ?

    Si je n'étais pas libre, personne ne le devait... Une jalousie d'enfant, une méchanceté étrangère dans mon cœur et que j'avais deviné dans mes assauts, en cet instant, mais aussi dans la manière que j'avais eu de le regarder, quand il avançait devant moi. J'étais un méchant, un être foncièrement mauvais qui se cachait derrière un voile d'honneur et de responsabilité ? Et qui, soucieux des fêlures dans son masque, cherchait à colmater en éprouvant des remords là où il n'avait eu que de l'envie ? "Quelle ordure."

    Portant le poing devant mon cœur, je fis une petite révérence à Saki : Bien qu'elle était de mon âge, je parlais autant à la camarade qu'à la cheffe de famille.

    - Je suis désolé, toutefois. Baissant la tête, mes cheveux cachant mon visage, j'éprouvais une vraie honte... Autant pour l'annonce, la scène et les sentiments qui se défoulaient moi. Cocktail sacré. Je me sens mal, et je ne sais pas pourquoi...

    Une pierre de moins qui alourdissait mon cœur, mais il y avait tout un cairn à vider...
    CEYLAN



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Le manque de sommeil chez le sabreur n’était pas une surprise. Il ne fallait pas être un expert pour repérer les divers signes de fatigue qu’il présentait sous ton regard : les cheveux en pagaille, le manteau mal ajusté, les cernes sous les yeux, et le regard hagard. Visiblement, le fait d’avoir ramené Mitte au village semblait l’impacter, plus que tu ne l’aurais pensé. Il était parfois facile d’oublier que Kunao restait un jeune garçon, à peine sorti de l’adolescence, tant ses talents sur le champs de bataille étaient reconnaissables mais son cœur, tout comme le tien, était encore jeune, et sensible aux nouvelles et douloureuses expériences que la vie lançait sur votre chemin. Arrêter un ancien soldat du même âge que le sien n’avait pas dû être une tâche aisée d’un point de vue psychologique, et une avalanche de pensées négatives devaient maintenant l’ensevelir. Ainsi, il t’annonça de lui-même qu’il avait arrêté Mitte, et même si l’information n’était pas nouvelle à tes oreilles, tu lui fu reconnaissante de souhaiter te faire face directement, et de ne pas te fuir malgré la situation qui découlait de cet évènement.

    « Effectivement, je suis au courant pour Mitte ... J’attends encore sa sanction, mais tu as raison la justice de Seizan n’est pas tendre. Je devrais être convoquée d’ici peu de temps. »

    Le visage du pauvre blandinet se contorsionnait entre culpabilité, malaise et appréhension et tu semblais être en partie la cause de cette gymnastique faciale plus que perturbante. Il voulait en dire plus, ça crevait les yeux mais se contentait néanmoins de te présenter ses excuses pour avoir été celui ayant ramené ton cousin dans les griffes impitoyables de l’armée. Des excuses que tu comprenais, mais que tu trouvais inutile. Kunao allait se détruire s’il se laissait bouffer comme ça de l’intérieur par l’idée d’être la source de tout les ennuis de Mitte. Déjà dans l’enfance, le bleuté avait le chic pour s’attirer des noises, et ça a continué avec les années ...

    « Kunao arrête de t’excuser s’il te plaît. Je crois que tu te méprends sur beaucoup de points. »

    Le ton de ta voix était calme, vide de toute colère, et pourtant ferme, forçant le sabreur à se taire, du moins, le temps que tu t’expliques.

    « Viens avec moi, j’aimerais éviter d’en parler devant tout le monde, si tu veux bien »

    L’invitant à te suivre, en pointant du menton un espace plus calme, en périphérie du temple de fer, tu te mis en route. La marche fut courte, à peine quelques minutes, pour laisser quelques vieux arbres pour entourer, et vous couper de l’agitation du ballet des prêtres. Un silence qui aura sans doute empirer l’état de ton camarade, mais qui avait pour seul but de ne pas attirer l’attention. La preuve, dès que vous furent loin de tout, tu te stoppas pour te retourner vers Kunai, mains dans les poches, et le regard plongé dans le sien.

    « Mitte savait très bien les risques que sa fuite représentait, comme je savais les conséquences de celle-ci quand je l’ai laissé quitte Seizan sans rien faire »

    Ton cousin était venu te voir, la veille de son départ, pour t’avouer ses plans. Tu savais que s’il se faisait attraper, tu ne pourrais peut-être pas le protéger dans l’état actuel, et il en était également conscient. Tu savais aussi que révéler tout ça à Kunao était un risque. Après tout, il pouvait aussi te dénoncer au Seizankage, et à l’empire. Tu semblais pourtant avoir confiance en lui. Oui, tu en étais convaincue : Jamais le jeune sabreur n’irait te dénoncer.

    « Il rêvait de liberté, et il était prêt à tout pour l’obtenir. J’ai respecté cette décision, et je sais que tu n'as fait que ton travail Kunao. La preuve, si tu avais fait ça par pure malice, tu ne serais pas là à t’excuser encore et encore pour quelque chose que tu ne pouvais pas contrôler. »

    De nouveau, un long silence, suivi d’un soupire qui, en passant la barrière de tes lèvres, laissa échapper une grande volute de fumée, conséquence d’un souffle chaud dans l’air glacé des montagnes bleues. Ta voix se fit plus douce, compatissante envers ton collègue.

    « Je sais que ce n’est pas facile de devoir arrêter d’anciens soldats mais malheureusement, et pour le moment, on ne peut rien y faire. Ça ne veut pas dire que tu dois abandonner cette part d’humanité. Tant que tu arriveras à ressentir de l’empathie pour tes adversaires, à comprendre leur point de vue, alors crois-moi, tout ira bien pour toi »

    Après tout, même Omoikane n’est pas continuellement du côté des dieux. Elle est la sagesse incarnée, et un de ses enseignements est de chercher les autres avant d’agir, emporté par ses préjugés. Un déserteur est-il forcément mauvais, et un ennemi de l’empire ? Non, comme ça ne fait pas forcément de lui une bonne personne.

    Tu retiras lentement ta main de ta poche, et vint la déposer sur le crâne du jeune homme pour frictionner affectueusement le haut de sa chevelure, alors qu’un sourire se dessinait sur ton tendre visage. Néanmoins, ce sourire, aussi doux se voulait-il, ne pouvait dissimuler la tristesse au fond de tes iris.



    « Merci de l’avoir ramené en vie et sans trop de blessures Kunao. Je connais bon nombre de soldats qui l’auraient tué sans chercher à comprendre »

    Oui, Mitte était en vie. Ça te laissait encore l’occasion d’agir pour lui.

    « Laisse moi me charger de tout maintenant. Je ferais tout mon possible pour qu’il ne reçoive pas un jugement trop dur étant donné qu’il n’a agressé personne lors de sa fuite. »

    Après tout, tu étais responsable de lui ! Et même le Seizankage ne pouvait pas punir un membre de ton clan sans même se tourner vers toi pour entendre ton avis. Avec un peu de chance, peut-être serais-tu capable d’offrir une alternative au bleuté. Tu l’espérais en tout cas. Mitte restait un membre de ta famille, et même si vous aviez choisi des chemins différents, tu espérais qu'il puisse être heureux. Mais pour l’instant, tu avais une personne en face de toi que tu pouvais aider, là, tout de suite. Reprenant ta main pour la remettre dans ta poche, tu te décidas à te poser la question qui te brûlait les lèvres.

    « Je vais être un peu brute avec toi Kunao mais ... Te sens-tu coupable d’avoir arrêté Mitte car tu commences à considérer sa décision comme une possibilité pour ton avenir ? »

    Le dénoncer ? Tu ne l’avais pas fait avec Mitte, alors pourquoi le ferais-tu avec lui ? Tu étais une femme de parole, et les valeurs que tu cultivais au quotidien n’étaient pas là pour flatter ton égo, mais bien pour te guider.
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    Fumiri Kunao
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    Avec Saki ─ Temple du fer─ Printemps 806


    J'attendis en silence la réponse de la dame : Elle voulait que j'arrête de m'excuser et je m'exécutais en me taisant, comme depuis quelques secondes. Relevant la tête, je découvrais un visage calme et un air plutôt ferme, si la voix ne m'avait pas indiquée la chose alors les airs de cheffe m'annonçaient la nouvelle. D'un pas lent, je la suivais jusqu'à un endroit plus isolé...

    "Qu'est-ce qu'elle voulait me dire de si important loin des oreilles indiscrètes ?" Las, je ne réfléchissais même pas aux tenants et aboutissants. J'avais l'esprit en furie, mais la fatigue m'empêchait d'amener plus de combustible à ce feu rougeoyant dans ma tête. Loin du temple, Saki se retourna enfin, les mains dans les poches dans un air plus détendu... Et pourtant. D'une voix sérieuse, elle m'informa qu'elle savait pour la désertion de Mitte avant même qu'il pose un pied hors du village, pire, ils en avaient parlé et elle avait tu cette information pour le laisser vivre sa vie. Baissant les yeux, j'inspirais cette information... Qu'est-ce que cela changeait au final ? Un peu tout, dans un premier temps, mais les nuances de blanc et de noir vinrent apparaitre dans mon référentiel.

    Si j'étais un soldat honorable de l'Empire, j'étais surtout un homme qui avait des failles... Des défauts, inhérent à ma condition, et Omoikane savait que j'en avais des défauts. Saki avait fait un choix en laissant son cousin partir vivre sa vie, vivre son rêve. Cela faisait-elle une mauvaise personne ? "Non, je ne crois pas." Très vite, elle excusa ma névrose : Je n'étais pas le méchant de l'histoire, j'avais fait mon devoir et rien que ma présence auprès de la cheffe du clan Kara à expliquer ce que j'avais fait faisait de moi une personne loin d'être mauvaise, ou malicieuse. Pour autant, je n'étais pas convaincu.

    - Il me l'a dit, quand on marchait vers Seizan... Son rêve, et ce qu'il a fait pour l'atteindre. Cette empathie, elle le pointait bien vite.

    Je me sentais mal, car j'avais brisé le rêve de quelqu'un ? Les pupilles tremblantes, je réfléchissais à cette question... Encore une excuse pour ma propre noirceur ?
    Pendant ma réflexion, un contact sur mon crâne me ramena à la réalité : la main de Saki s'était posée sur mes cheveux, je ne l'avais pas entendu ou vu approcher, trop absorbé dans cette transe réflective. "Qu'est-ce qu'elle fait ?" Frictionnant le tout, je la laissais faire en la regardant, un peu penaud et perdu... J'étais donc tombé si bas que, comme un petit garçon ou comme un chien, on devait me tapoter le haut du crâne pour amener un peu de consolation. Toujours dans cette interaction étrange, elle me remercia d'avoir ramené en vie son cousin... D'autres l'auraient exécuté sur place pour gagner du temps et s'épargner des efforts, ceci me fit un bien fou...

    J'avais bien fait, non pas en tant que soldat, mais bien en tant qu'humain.

    Tuer était une chose presque habituelle dans notre métier : Bandits, yokai... Mais ce n'était pas quelque chose de facile, et surtout pas quand cela concernait un ancien soldat qui aurait pu être un camarade. Je me sentis également rassurée quand elle m'annonça prendre les choses en main pour Mitte : Bien que le Seizankage était une forte tête, un homme fort avec un esprit qui l'était tout autant, si Saki était la cheffe de son clan, alors, elle devait au moins être entendue, à défaut d'être écoutée.

    "De toute façon, j'ai ramené le type... Je n'ai plus grand-chose à dire."

    Retirant sa main, elle posa toutefois une question qui me mit plus dans l'inconfort que tous les contacts un peu étranges... Voulais-je déserter ? Était-ce cette petite idée qui m'amenait à ainsi ressentir la chose aussi fortement ? Prenant un instant pour répondre, admettant les pièces du puzzle à se mettre ensemble, je répondis du mieux que je pouvais :

    - Non, je ne pense pas vouloir déserter. Je suis lassé, parfois, en rentrant et en voyant tout le chemin qu'il me faut parcourir pour rentrer chez moi... Je suis épuisé souvent des missions qui ne font que se répéter, le plus souvent contre des hommes qui vivent mal et qui recherchent de meilleures conditions de vie dans les rapines ou des réseaux de contrebande. J'admets que l'idée me traverse l'esprit : "Et si..." Mais je suis un chuunin, un épéiste des monts de fer, et même si mes responsabilités sont parfois trop lourdes, je ne me vois pas partir comme ça. Soupirant, je lâchais un poids dans mon cœur. J'admets toutefois ma jalousie devant Mitte : Il a fait un choix qui lui a prodigué du plaisir, même passager, contre un océan de risque. Je me demande si je suis trop lâche pour lâcher tout, comme lui, et que j'ai utilisé ma force pour le ramener dans la même prison que moi, celle que j'ai acceptée, ou bien, je suis sage et responsable, mais je n'accepte pas que le monde ne le soit pas autant que moi... Levant les yeux au ciel, j'admettais tout l'égo de la question, mais surtout le ridicule de cette introspection lente et indésirable. Je suis devenu soldat car mon père l'était, et ma mère aussi, mais ils n'étaient pas destinés à la vie militaire... Les Fumiri sont des forgerons qui ne se battent pas, mon grand-père maternel était un commerçant tout à fait civil. Ils sont devenus des membres actifs de Seizan par choix, et moi... Eh bien... je voulais ressembler à mon père. Tenir une arme, la manier avec justesse, protéger le monde : Pour moi, il était un héros. Pour un garçon de cinq ans, ton père est toujours le héros sans défaut et... C'est bête, hein... Mais je n'ai jamais décroché de cette idée. Déglutissant, je continuais. Devant Mitte, je me suis demandé comment mon père aurait réagi... Et j'ai fait, dans ma perception de la chose. Qu'est-ce qu'il aurait fait vraiment ? Peut-être était-il moins clément que je ne le pensais ? Je n'en sais rien, j'ai juste agi selon un idéal, que je me représente comme lui. J'ai la force, mais j'ai peur parfois de manquer de vigilance, de sagesse, et mal l'employer... La colère, la haine, la tristesse, la jalousie, tout ce qui pourrait amener mon arme à être utilisée de la mauvaise façon. Soupirant, je toussotais ensuite pour retrouver de la contenance.

    Mais je n'arrivais pas, alors je trouvais la seule chose utile quand je n'arrivais pas à sortir d'une situation embarrassante pour moi, intimiste souvent, c'était ricaner. Adaptant un masque un peu moins sérieux, je regardais Saki pour contrebalancer :

    - Qui aurait cru qu'on découvrait à dix-neuf ans qu'on ne pouvait pas être un héros tout le temps, hein ? Pour autant, au fond, il fallait bien que je m'avoue quelque chose de bien cruel : J'étais humain et j'avais une part d'obscurité, comme tout un chacun.

    J'avais eu la force d'être ce que je voulais, sans la discipline mentale et l'introspection pour savoir qui j'étais... Un drôle de paradoxe qui donnait un homme désordonné, toujours sur le fil entre la violence inouïe quand on m'en donnait l'occasion et la sagesse d'un idéal. "Qui je suis vraiment ?"

    - Où même un héros tout court, d'ailleurs. Je n'en étais pas un, même loin de là, mais au final ce n'était pas grave car personne ne l'était... On était juste humain. Il y a un monde où j'aurai laissé Mitte partir, sans doute... Je n'en sais rien. Il y aurait eu aussi un monde où je l'aurais tué.

    Vivions-nous dans le meilleur des mondes, au final ?
    CEYLAN



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Tes paroles semblaient avoir un peu d’effet positif sur le pauvre garçon. Assez pour que son visage s’apaise un peu, et que celui-ci se sente plus à l’aise à l’idée de se confier à toi. Oui, Kunao se torturait l’esprit, encore et encore, pour finalement pas grand-chose. Il avait peur d’être un monstre d’égoïsme, et de sombrer dans un usage mal intentionné de ses forces, mais cette même réflexion était là la preuve qu’il avait conscience de la part de mal en chaque être. Une inquiétude, toutefois légitime, qui se mêlait à de sacrés problèmes de rapport par rapport à l’image du père. Est-ce que tu pouvais juger ? Oui, et non. Toi aussi, tu as toujours vu ton père comme un modèle. Un exemple à atteindre, un jour. Mais la vie t’a appris qu’essayer de devenir quelqu’un d’autre n’était jamais la solution à nos problèmes, et qu’il fallait réussir à se détacher d’une image que l’on avait soi-même idéalisé au fil des années. Oui, il fallait parfois trouver ses propres réponses, et se détacher d’une personne que l’on a considéré pendant de longues années comme exemptes en défauts. Un exercice difficile, douloureux, mais qui ouvrait de nouvelles portes. Et tu comptais bien pousser Kunao à se questionner un peu plus sur cet aspect là de sa propre réflexion.

    « Et si ton père avait jugé que la vie de Mitte ne méritait que la mort, qu’aurais-tu fait ? L’aurais-tu tué, pour correspondre à ton père ? »

    Le ton était calme, certes, mais loin d’être doux. Il voulait crever l’abcès qui le parasitait ? Bien, alors tu allais le percer, et ce, même si pour cela tu devais te faire haïr du blandinet à l’esprit embrouillé.

    « Tu as peur de la colère, de la tristesse, la haine, mais l’admiration est un sentiment qui peut se transformer en poison tout autant que les autres. Alors vas-y, dis moi Kunao, es-tu prêt à suivre les traces de ton père sans jamais t’en détourner, quoi qu’il puisse avoir fait de son vivant ? Manques-tu réellement à ce point de jugement ? »

    Ton regard, habituellement tendre, se fit plus froid, plus dur, dans le seul but de pousser le jeune garçon dans ses retranchements. De la forcer à réfléchir. À chercher des réponses, quand bien même celles-ci pourraient lui faire du mal. Vivre dans la désillusion, c’était renier Omoikane, et toutes ses leçons, et ce n’était pas ton genre de laisser faire sans réagir.



    « Nous ne sommes pas parfaits. Ni même les dieux. C’est en ça que toute la philosophie d’Omoikane demeure : Nous devons apprendre de nos erreurs. Nos pères ne sont pas des héros légendaires, n’ayant jamais fait d’erreurs, ni commis d’actes éthiquement peu recommandables. Mais s’ils étaient bien quelques choses, c’était des soldats de Seizan, fiers de leur travail et tentant de faire de leur mieux pour protéger ceux qu’ils aimaient. Ça, c’est le réel exemple à suivre Kunao. Pas une fausse image que tu t’es construire pour te rassurer, ni des dieux censés te sauver lorsque l’horreur t’attrape la gorge, ou que le monde se retourne contre toi. Dans la vraie vie, on n’a pas le choix de faire de notre mieux et d’assumer nos erreurs, pour ne pas les reproduire. »

    Lentement, ta main vint attraper la corde rouge nouant le col de ton vêtement, pour y attirer les yeux du sabreur en proie aux doutes.

    « Est-ce que tu sais ce que représente cette corde ? C’est le lien entre l’humain et le divin, mais pas seulement. C’est un rappel d’humilité. On est encore ici grâce à tout ceux qui se sont sacrifiés pour nous. Toutes les pauvres âmes qui sont mortes, sur le champs de bataille ou non, car elles croyaient en un monde meilleur. Tu as peur de te laisser emporter par des sentiments négatifs, et d’user de tes capacités pour le mal ? »

    Ton index vint s’écraser entre les deux sourcils de Kunao, tandis que les tiens se fronçaient également.

    « Et bien je n’hésiterais pas à te remettre à ta place. T’as pas à affronter ça tout seul non plus, alors arrête avec ton numéro de samourai solitaire que nul ne peut comprendre ! On est censés être coéquipiers, non ? »

    Tu chercherais à l’aider et ce, même s’il tournait sa lame en direction de ta gorge. Oui, tu étais têtue à ce point. Laisser tomber quelqu’un que tu appréciais, ça n’avait jamais fait partie de tes options. Que ce soit Mitte, Kunao, ou bien d’autres. Reprenant ta main, et poussant un long soupire, tu ajoutas pour conclure, d’une voix un peu plus délicate et empathique.



    « Bref tout ça pour dire que tu te monte trop la tête Kunao. Si tu te poses autant de question, c’est justement la preuve que tu feras tout ton possible pour ne pas sombrer. Quand les choses sont faites, tout ce que tu peux faire, c’est avancer. Je sais, ça fait mal, c’est désagréable, et tes erreurs te hanteront toute ta vie mais elles te rendent plus fort. »

    Tu parlais comme si tu l’avais toi aussi vécu. Comme si la vie t’avait poussé dans un chemin difficile, il y a bien longtemps. Un chemin où il te fallait prendre des décisions. Tu étais cheffe de clan, depuis tes 14 ans, et l’état actuel de la famille n’était pas du tout à son paroxysme, entre toi étant la seule membre branche principale, et Mitte, l’un des rares membres de la branche secondaires en prison ...

    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
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    Avec Saki ─ Temple du fer─ Printemps 806


    - Je n'ai pas connu mon père. Elle le savait, sans doute, si elle avait discuté avec ma mère... Ou bien Hachi n'en avait jamais pipé mot ? Enfin, si, jusqu'à mes cinq ans, puis il est mort. Tout ceci me semblait bien lointain maintenant.

    Quatorze ans.

    Ainsi, pendant que Saki me faisait une... leçon de morale ? Je la regardais, les yeux fixés sur son expression alors que mon esprit était ailleurs. Évidemment que je savais que ce n'était pas la nature exacte de Fumiri Hachiru, mais ne l'aillant pas côtoyé plus loin que ma petite enfance, je ne pouvais pas faire plus que supputer. Je n'avais qu'une figure à respecter, à suivre comme un phare, mais ce n'était pas une situation d'avenir : Je devais un jour passer au-delà du miroir, je le savais... Enfin, je pensais le savoir. Restait cette habitude d'enfant de toujours se tourner vers la figure rassurante...  Ainsi, quand elle évoqua ce qui poussait mon père plutôt que ce qu'était mon père, je tiquais pour revenir dans la réalité véritable. C'était le village qui avait toujours été le centre des préoccupations de Hachiru, jamais lui-même : Son intérêt, sa survie et sa gloire... Mais alors, qu'est-ce qui était bien pour un déserteur ? L'élimination ou l'emprisonnement ? Où était l'intérêt du village concernant tout ça ? Claquant ma langue contre mon palais, un air insatisfait sur le visage, je fus surpris, négativement, par l'index de la jeune femme entre mes deux yeux...

    Elle comptait m'arrêter, ou me calmer, si je partais en vrille à cause des mauvais sentiments qui pouvaient obscurcir mon jugement... Le mal, si je faisais le mal, tout simplement. Un sourire naquit sur mon visage, devant cette idée du numéro du "samouraï solitaire que personne ne peut comprendre." Utilisant mon propre index pour décaler celui de mon interlocutrice, je me souvenais un bref instant d'une phrase que j'avais entendue... Je ne savais où.

    "Si tu as l'impression que personne ne te comprend, c'est parce que personne ne te comprend... C'est plus facile à vivre une fois que tu en es conscient. Comment tu peux leur en vouloir, tu ne te comprends pas toi-même..."

    Je ne continuais pas, mais une seule chose était sûre, pour le coup, elle avait raison : C'était moi le problème. Balançant ma tête en arrière, je soupirais dans la matinée froide... Toutes les pensées sombres sortaient de ma bouche, comme un filet de vapeur cotonneuse et désagréable pour le ciel. Cela me faisait pourtant du bien.

    - Ouais, tu as raison... On verra pour la suite. Je vais devoir y réfléchir, ce n'est pas en quelques minutes qu'on va pouvoir résoudre tous mes petits tracas. La psychologie ne fait pas des merveilles, et c'est beaucoup de... Moi, que je dois changer, ou en tout cas comprendre le pourquoi du comment. Un fameux chantier, je dois le dire. Frottant vigoureusement ma nuque, je cherchais autre chose qu'apaiser une démangeaison. Je dois juste me faire rentrer dans la tête que je ne suis pas un héros, le reste ça ira... Enfin j'espère.

    J'étais fatigué, mais pas à cause du manque de sommeil : Ma route était obscurcie depuis pas mal de temps et je ne le comprenais que maintenant. Las de me sentir ainsi affaiblis psychologiquement alors que je devais être à mon optimum, à mon âge, je me rendais compte en même temps que je devais moins me mettre la pression... C'était le paquetage de ma condition, être toujours sur la brèche, quitte à laisser des plumes dans l'exercice. C'était ce qui amenait mes périodes de profond désarroi à ne rien faire chez moi, pour récupérer, de la paix entre deux conflits internes.

    "Putain, mais quel minable."

    Mon réflexe, devant ce type de conversation, était de me refermer comme une huitre... Comme si révélais un peu de moi était déja assez, ainsi, je devais camoufler le reste par un peu de ricanement, de nonchalance et des faux semblants, mais j'étais réellement secoué par tout ça.

    - Bon, sinon, j'ai une question... Importante, disons : Qu'aurais-tu fait à ma place ? Devant Mitte, s'il n'était pas ton cousin, toutefois. Cela pourrait jouer. Et m'aider, dans ma compréhension de ce qui aurait pu être bien fait... Mon compas moral était un peu défaillant, je devais trouver un substitut, en attendant de trouver une façon de savoir ce qui était bien...

    Sauf, qu'au final, qu'est-ce qui était bien ? Peut-être même que la réponse de Saki ne correspondait pas au bien, véritable, ou collectif pour le village. J'étais perdu, mais je tentais de donner bonne figure car ce type de choses, on ne savait jamais vraiment.

    "J'ai vraiment besoin de dormir."
    CEYLAN



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Plus tu parlais, plus le jeune garçon semblait se refermer sur lui-même, petit à petit, comme un précieux coquillage souhaitant protéger son cœur. Une réaction normale, classique. Kunao le disait très bien : On ne changeait pas du jour au lendemain. Il faudrait du temps, mais maintenant que la graine était plantée, elle pouvait fleurir, plus tard. En tout cas, tu espérais que cela serait le cas. Des soldats qui ont sombré, tu en as vu plus d’un. Des anciens camarades bouffés par ce qu’ils avaient vu lors de leurs missions. Des camarades qui souffraient. C’était une des raisons pour laquelle tu avais laissé partir Mitte. Tu ne voulais pas le voir se ternir, comme tout les autres. Malheureusement, tu n’avais pas pu assurer sa protection et maintenant, il passerait sans doute sa vie en prison. Tant que le système ne changera pas, il restera un criminel aux yeux de l’empire. Tout ça pour avoir voulu réaliser son rêve, empli d’innocence. En tout cas, le sujet continuait à tracasser le pauvre garçon, dont le visage continuait de se contorsionner entre plusieurs expressions d’agacement et de malaise. Tu aurais pu continuer d’échanger sur son syndrome du héros, mais à quoi bon ? Maintenant, c’étaut à lui de faire le boulot.

    « Ne sois juste pas trop dur avec toi, ok ? C’est normal d’avoir besoin du temps et je te mentirais en te disant que j’suis tout à fait sortie de ce genre de pensées. »

    Finalement, vous vous ressembliez un peu plus que vous n’aimiez le laisser penser. Deux têtes de mules, en proie à une constante introspection. Des questions pleins la tête, et pas assez de réponses, avec un soupçon de manque de confiance en soi. Une mélange explosif en soit.

    « Et arrête d’appeler ça des ‘’petits tracas’’ s’il te plaît, on sait tout les deux que c’est plus profond que ça »

    Mimant les guillemets de tes mains, tu te laissas tomber contre un des arbres sans feuillage, le regard se faisant plus pensif alors que la question du sabreur résonna. Une question, qui te plongea dans un désarroi visible. Oui, qu’est-ce que tu aurais fait, toi, si Mitte avait été devant toi ? L’aurais-tu arrêté ? Tu avais déjà vu la réponse avec le principal concerné, mais s’il n’avait pas été ton cousin, est-ce que ta décision aurait été la même ? Peut-être, peut-être pas. Trop de facteurs à prendre en compte. Mais est-ce que cette réponse conviendrait à Kunao ? Ou y verrait-il une forme de lâcheté ? Sans même t’en rendre compte, tu avais joint des deux mains au niveau de ton torse, la pulpe des doigts contre la pulpe des doigts, mais les paumes, elles, se tenaient éloignées, créant ainsi une figure en compensation, triangulaire. Ce tic, qui ne te quittait pas, depuis l’enfance, et qui trahissait une vague de réflexion intense chez toi. Le genre de réflexion qui te fait tout oublier, même celui t’ayant posé la question, si tu n’avais pas eu ton regard bloqué sur lui.

    Pourtant, tes iris opales semblèrent regarder tout autre chose. Plus loin que le sabreur, plus loin que seizan et ses montagnes. Jusqu’où ? Je n’en ai aucune idée. Il n’y a que toi qui le sait Saki, au fond de ta petite tête. Les secondes continuèrent de passer, lentement. Le vent était le seul à briser le silence qui s’était imposé entre toi et Kunao, ne faisant qu’ajouter en suspens.

    Et puis enfin, tu te remets en mouvement. Reprends vie sous les yeux de Kunao. Sépare tes mains l’une de l’autre. Tes lèvres s’entrouvrent, ton regard s’illumine, et te voilà lancée.

    « Le cas est un peu compliqué. Je m’étais mise d’accord avec Mitte pour l’arrêter si je le croisais. C’était une sorte d’épreuve si tu préfères. S’il voulait continuer à vagabonder, il allait devoir me battre. Mais si je retire l’élément facteur de mon équation ... Je dirais que j’aurais également arrêté Mitte, pour la bonne raison que son rêve était personnel, et quoi qu’on en dise, centré autour de sa personne. »

    Le ton est calme, confiant. Finalement, tu avais bien fait de partir je ne sais où dans ta tête pour trouver une réponse plus claire qu’un simple « je ne sais pas » qui aurait été loin de satisfaire le blandinet en quête de conseils.

    « Mais ça ne veut pas dire que j’arrêterais tout les déserteurs que je croiserais. Imaginons un soldat ayant fuit pour protéger sa famille, ou bien une shinobi ayant décidé de dévouer sa vie entière à protéger un lieu, ou une personne ... Toutes ces raisons sont animées de bonnes volontés, et sont dans l’intérêt du peuple que j’ai décidé de servir. Alors, ces déserteurs en question, ne sont, à mes yeux, coupables de rien, si ce n’est d’avoir choisi une autre manière d’agir. Qui suis-je pour juger ça, pas vrai ? Je ne suis pas un dieu, ce n’est pas à moi de décider s’ils ont choisi le meilleur moyen d’agir, tout ce que je peux faire, c’est faire de mon mieux, moi aussi. »

    Apprendre de tes erreurs, avancer, apprendre ... Tout ça, tu l’avais déjà dit, non ? Tu espérais que Kunao comprenne que tu ne pensais pas avoir la science infuse, et qu’en réalité, personne ne l’avait. Il fallait juste essayer. Ton point de vue maintenant délivré, il était temps de passer à un aspect de la conversation plus simple, et pourtant, au combien important.

    « T’as vraiment une sale tronche, t’as besoin de dormir. Est-ce que t’as mangé au moins ? »

    Tu aurais presque l’impression de t’occuper de ta mère à nouveau avec tout ça ...

    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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    Mes "petits tracas" n'avaient fait que grossir : Force, discipline, instruction et combat. Des mots qui avaient un sens pour les autres, et qui devaient en avoir pour moi, mais c'était encore et toujours des termes que j'associais à Hachiru, mon paternel, et pas à mon expérience véritable, personnelle, intime. Je vivais dans l'ombre de quelqu'un d'autre et j'essayais d'en sortir par mes propres moyens, mais comment me détacher d'un père ? "Compliqué."

    Ricanant toutefois devant les doigts levés de Saki pour démontrer tout le ridicule de mon discours, je laissais toutefois couler la chose : J'avais une alliée, mais le combat que je devais mener était intérieur. Le temps, il me fallait du temps, mais plus le fleuve des minutes et des heures s'écoulait, plus je sentais grandir un terrible ras-le-bol pour ces questions philosophiques et métaphysiques. J'étais là, bien vivant, et si la désertion n'était pas une option, je voulais bien évidemment trouver une réponse qui m'était propre plutôt que de dégainer, à tout bout de champs, non pas mon katana, mais l'histoire de mon papa.  Pour autant, je devais réfléchir et seul le temps pouvait aiguiser ma pensée, alors... "Alors je dois serrer les dents." Résigné, je cherchais quand même un fil conducteur et c'est ainsi que j'avais demandé son avis sur ce qu'elle aurait fait, elle, à ma place, devant un brave déserteur sortant des fourrées.
    Sur ces mots, elle réfléchit... L'interrogation n'était pas facile et sa drôle de posture démontrait d'une vraie réflexion, qui l'amenait loin d'ici. Fronçant les sourcils, je patientais, avide d'avoir son point de vue sur la question. Une longue minute, tout s'arrêta, dans un silence studieux, avant qu'elle ne décide de revenir parmi nous, avec sa vérité.

    C'était au cas par cas.

    Elle aurait arrêté Mitte, mais un autre aurait pu être laissé libre... Fronçant les sourcils, je sentais un poids apparaitre sur mes épaules : C'était à moi de sentir ce qu'il fallait faire ou non. "C'est bien ma veine." J'avais eu tort de croire que je pouvais totalement m'appuyer sur l'intelligence de quelqu'un d'autres, personne n'avait la vérité vraie et c'était donc à moi de trouver ma voie... Ou au moins, justifier mes choix par ma propre conscience. "Au final, "qu'est-ce qu'aurait fait papa ?" Était une bonne question." Au final, on pouvait juste faire de notre mieux...

    - Ouais... Insatisfait de la réponse, je ne m'en prenais qu'à moi-même. Saki essayait et c'était moi qui étais très peu coopératif, dans les faits. Donc, on va dire que j'ai pris la bonne décision, ça apaisera au moins mon esprit pour ce temps-ci. "Jusqu'à la prochaine décision." Et puis, je devrais apprendre à assumer mes décisions, enfin... Je le fais. Juste que... Bon, c'est compliqué. Une nouvelle fois, je me fermais. Cela devenait une habitude.  

    Je désespérais et elle devait le sentir, car elle s'inquiéta plutôt de mon état par des questions physiologiques : manger, dormir... Clignant des yeux, j'attendais un petit temps avant d'avouer.

    - Nan, je... Disons que je n'avais pas très faim, et l'esprit ailleurs. "Ou l'inverse ?" Soupirant, je laissais la chose couler. Tu veux... Manger un truc ? Peut-être que tu as déjeuné avant de partir aussi... Changer de cadre est pas mal, le côté religieux c'est... Stressant ? C'était surtout cette discussion qui me créait des sueurs froides...

    Quel enfer.

    Regardant autour de moi, je voyais le temple en fond, mais surtout les arbres devant moi... Le silence perçait le calme olympien du village et de ses alentours, mais le bruit de fond de mes pensées couvraient un peu tout. C'était étrange de vivre ça, cette anxiété qui tambourinait contre mes tempes alors que rien ne permettait de diminuer le flux... Respirer, manger... Ce n'était que des contre-temps devant la fatalité de devoir se vider la tête, sinon elle allait exploser. Ou j'allais crever d'angoisse, tout simplement.
    CEYLAN



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Ta réponse, comme prévu, ne convenait pas au jeune garçon. Malheureusement, il n’y avait pas de solution à ce problème. Le monde était composé de gris, et non de noir et de blanc. Rien n’était parfaitement bon et innocent, et rien n’était totalement mauvais. Même la plus sauvage des créatures pouvait protéger ses petits, et même le plus doux des humains pouvait tomber dans la violence. Tout était toujours une question de circonstance, et que cela lui plaise ou non, Kunao allait devoir apprendre à se faire confiance, et à supporter le poids de ses décisions. Du moins, s’il souhaitait survivre dans ce monde, et garder toute sa tête. Ce travail sur lui-même, personne ne pouvait le faire à sa place. C’était une étape charnière de sa vie, et tout ce que tu pouvais faire, c’était le mettre sur la piste.

    « Oui, et encore, "compliqué" est un euphémisme ... Ceux qui ne supportent pas finissent de deux manières. Dans la première, ils obéissent aveuglement aux ordres sans se poser de questions. Dans la seconde ... Ils deviennent fous. »

    Finalement, peut-être qu’être en proie à un questionnement perpétuel n’était pas si mal. Du moins, de ton point de vue. Tu préférais encore passer des nuits à fixer le plafond à chercher des réponses que de juste être un pantin sans convictions. Oui, c’était une vie qui te convenait à toi. Mais Kunao était libre de faire un autre choix, même si tu l’estimais capable de mieux que ça. Enfin, ton avis, on s’en fiche ! C’est sa vie, pas la tienne, et ce, même si tu le considères comme un bon ami et un coéquipier précieux.

    « Enfin bref, laissons ça derrière nous pour le moment »

    Il valait mieux parler d’autre chose, et se relaxer, du moins, si cela était possible. Le blandinet n’avait pas réussi à manger, et toi non plus. Le stress, et la situation vous avez coupé l’appétit. Et à chaque problème, il fallait une solution ! Ton regard se balada sur le décors, autour de vous. Longea les murs du temple, visible à l’horizon, et glissa sur la belle poudreuse. Tient, la poudreuse. Profitant de l’inattention du jeune garçon, tes mains plongèrent dans la neige tendre et formèrent une large sphère.

    « Je n’ai pas réussi à manger également, et j’avoue que j’ai encore un peu de mal ... Mais j’ai une idée pour nous ouvrir l’appétit ... »

    Un petit sourire machiavélique étira tes lèvres. Le muscle de ton bras se contracta doucement et dans un long mouvement fluide, tu envoyas la boule de neige droit sur la petite tête blanche de Kunao, sans pitié aucune.



    « Touché ~ »

    Face à des soucis d’adulte, il fallait jouer comme des enfants parfois ! Et comme une enfant, tu étais bien décidée à gagner et à t’amuser. Te vider un peu la tête. Le garçon tentait de comprendre ce qui venait de se passer, quand tu lanças une nouvelle boule de neige dans sa direction, avant de prendre la fuite dans la direction opposée du temple, t’enfonçant dans le dédale d’arbres aux sombres troncs tout en criant derrière toi.

    « Trois touches, et tu gagnes ! Je te paye le repas ! Si je gagne, tu me payes le repas ! »

    Un jeu simple, sans règles compliquées, et avec un enjeu tout aussi simple. Continuant ta course, et naviguant dans ce labyrinthe naturel, ta main effleura à nouveau le sol pour amasser un nouveau projectile immaculé. La guerre était déclarée, avec à la clé, un délicieux festin ! Ou plutôt, un bon bol de nouilles qui sera bien mérité après avoir joué dans la neige.

    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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    "Quoi ?"

    Un contact mouillé, même très froid, et j'écarquillais les yeux devant l'outrance à mon visage... Elle m'avait balancé une boule de neige, un truc assez enfantin qui me fit plisser les yeux et froncer les sourcils avant que le rire de la demoiselle ne vienne atténuer tout le début de la fureur, fugace, qui s'échappait de moi.

    N'aillant jamais eu de frère, ni de sœur, je n'avais jamais expérimenté les jeux comme ça... Solitaire ? Un peu.

    Ma mère avait beaucoup bossé et la plupart du temps j'avais trainé chez moi, ou bien, j'étais dans la caserne comme abandonné à moi-même.  Ainsi, ce qui avait ressemblé le plus aux duels de boule de neige avaient été les courses et autres jeux sportifs durant mes classes... Un truc très viril, qui finissait en sueur et en ricanement devant le perdant. Pour le coup, ce nouvel effet liquide sur mon visage fut original... Et bien moins salé. Un nouvel orbe de neige, que j'esquivai prestement d'un mouvement de tête, et la chuunin de Seizan filait dans les bois...

    Les règles étaient simples : Trois touches et un repas à la clé.

    Soupirant, une légère flexion se fit voir sur un coin de mes lèvres et je m'élançais derrière la Kara pour avoir ma récompense... Alors c'était ça avec une sœur ? Aussi friponne qu'elle était, c'était le sentiment que je pouvais avoir. Zigzaguant entre les troncs pour bloquer et flouter mes trajectoires, je cherchais le meilleur endroit pour commencer à viser... Bien meilleur combattant au corps à corps qu'à distance, mes jets faisaient pitiés à voir.  Trop faibles pour toucher ne serait-ce que la cheville de la demoiselle, je devais m'améliorer ou bien me rapprocher, au risque de subir une contre-attaque foudroyante, ou gelée. Le dos collé contre un pin, j'essayais d'écouter pour repérer des plats claquant contre le sol, légèrement froissé par l'eau cristallisé.

    "Crouch crouch."

    - Pour les nouilles ! Prenant un appui, et un peu de neige dans ma peaume droite, je fonçais en ligne droite pour essayer d'attraper le bon angle... Enfin, pour un néophyte comme moi tout ressemblait à une opportunité et l'écorce de l'arbre proche de Saki fit office de cible alors que je voulais toucher son visage. Oups. Freinant des deux fers, je fis une grande moue alors que j'étais vulnérable à souhait à son projet jet. "Quel enfer."

    Qui aurait pu penser que dix minutes avant on était en train de déprimer ? Rien, mais le rire qui sortit de ma gorge devant l'éventualité de finir une nouvelle fois avec de la neige dans la tronche fut comme un éclat de soleil frappant la surface glacée d'une piste montagneuse : Brillant, chaud et... Doux ?

    Pourquoi j'avais attendu dix-neuf ans pour connaitre ça ?
    CEYLAN



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Le jeu était lancé, et le samourai tenta sa transformation en chasseur. L’oreille tendue, cherchant à repérer le bruit de tes pas, tu le voyais du coin depuis ta cachette s’essayer à cet exercice nouveau pour lui. Visiblement, il était peu habitué à ce jeu, mais avait décidé de se laisser emporter. L’ambiance contrastait maintenant de manière flagrante avec celle du début de votre échange. Plus détendue et légère, cette partie représentait sans doute la pause dont vous aviez tous les deux besoin. La première boule de neige vint s’écraser misérablement au sol, lancée avec trop peu de force, et la seconde elle, te rata de peu ! Oui, alors que la cible devait sans doute être ton visage, la sphère blanche s’explosa contre l’écorce de bois dans un bruit sourd et audible, accompagné d’un « Oups » qui résonna, juste après. Sans celui-ci, peut-être serais-tu restée cachée, de peur d’une seconde munition, mais ce « oups » allié au manque d’expérience du blandinet était un cadeau en or. Munition en main et grand sourire aux lèvres, tu effectuas un bond hors de ta cachette. La main s’éleva, le sourire ne fit que s’agrandir, et le lancer s’abattit sur sa pauvre victime.

    Touché en plein torse, c’est un rire qui secoua les épaules de Kunao, et non la colère ou la frustration. Ton plan semblait marcher, et au moins pour un instant, tu étais capable de lui offrir un peu de répit.

    « Je crois que je t’ai touché ~ Il va falloir te réveiller Kunao, sinon, je vais te ruiner en nouilles ! »

    Fière de toi, tu l’étais, mais tu voulais que la partie continue un peu ! Tu étais convaincue que le jeune garçon avait de quoi te surprendre et rendre le jeu intéressant. Alors au lieu de te presser de reformer une munition, tu te décidas à fuir, lui laissant le temps de se reprendre en main. Ta course te mena plus loin, dans le dédale de bois, te permettant de gagner quelques secondes précieuses. Joignant tes mains ensemble, et formant plusieurs symboles, tu invoquas à tes cotés un clone de ta personne.

    Un sourire plus malicieux étira tes lèvres, tandis que le clone et toi vous regardiez dans les yeux, tout en brouillant les empreintes d’apparition, avant de partir chacune de votre côté, laissant deux tracés d’empreintes bien distincts. Tu pris le chemin de gauche, et le clone, celui de droit. Oh, quel dommage que les arbres étaient dénudés de leur feuillage ... Tu aurais pu te cacher dans un arbre et suivre Kunao dans son dos et l’effet aurait été particulièrement comique ! Mais le destin avait décidé de laisser un peu de chance à celui-ci ! La question était : Allait-il saisir sa chance, ou son porte-monnaie ?

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    - Encore ? Grognant, j'essuyais prestement la neige qui maculait ma veste avant de repartir contre un tronc... Sans doute que Saki faisait de même, car je n'entendis pas de pas qui se rapprochait. Au contraire.

    Claquant ma langue contre mon palais, j'étais frustré de ma prestation : Bien que ce fut un jeu, je passais pour un vrai con avec mon tir complétement à chier... Soit je m'améliorais avec mon bras directeur, soit je passais à une autre tactique pour rendre la monnaie de sa pièce à la Kara ! "J'ai réussi à foutre son cousin en taule, je vais bien réussir à la battre..." M'arrêtant un instant, j'éclatais de rire devant cette pensée odieuse, mais si drôle dans mon esprit. Le genre de chose qu'on pouvait exprimer en privé, dans sa tête, mais nullement en public. Une impression étrange vint m'encadrer, alors que je me décollais de l'écorce pour regarder autour de moi et statuer sur la position exacte de la demoiselle.

    Elle avait disparu.

    Revenant derrière mon obstacle, je soufflais un grand coup : Le jeu de lancer était devenu un jeu de cache-cache. Cela me rappelait étrangement cet exercice d'entraînement dans la province des oasis contre ce sakyuujin... Sauf que lui, il avait mobilisé une invocation lui permettant de voler. Ici, la neige des sommets jouait un autre rôle dans l'aventure. "Qu'est-ce que je fais ?" L'enquête devait être lancée pour la retrouver, avant qu'elle ne me trouve. Pliant légèrement les genoux, je me décalais pour courir vers la dernière position connue de Saki, tout ça pour voir des traces se diviser... "Comment elle a fait ?" Ne sachant pas quoi faire, ni quelle piste suivre, je soupirais de nouveau avec de sortir mon tantô et mon arme démoniaque. Comme au milieu des oasis, j'allais exécuter un pari risqué qui pouvait me mettre dans une sacrée panade. En l'absence d'autres stratégies, il fallait toujours tenter la folie. Fonçant alors vers le tronc le plus proche, je sautais pour planter ma lame dans le tronc et escalader sans chakra (de toute façon, j'en étais incapable) l'écorce pour atteindre les branches les plus hautes. Quel était l'intérêt ?

    La neige.

    Si elle maculait le sol, elle était aussi agglutinée sur les excroissances végétales, il ne fallait qu'un petit coup pour que tout tombe... Sur ma cible, si elle passait dessous. Arrivée à destination, je me collais à la surface pour alléger le poids sur une lame, histoire de pouvoir me tenir sur une seule main et me tourner, dans le but d'observer les alentours. J'étais peu discret, mais qui pouvait lever les yeux dans une bataille de boule de neige qui se déroulait plutôt au sol ? Montant le côté droit de ma bouche dans un demi-sourire fripon, j'attendais qu'arrive ma proie... "Dans le doute, je pourrais sauter et lui mettre une boule de neige en plein visage ?" Sans violence, tout du moins... Juste, froid.
    CEYLAN



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    Le bout des doigts, endoloris. Les joues rougies. Les expirations qui, dans l’air, formaient une élégante valse de buée. Le froid des montagnes de Seizan et la neige qui en recouvrait le sol mettaient les corps à rudes épreuves. Alors que la plupart des gens préféraient rester bien au chaud dans leurs maisons, auprès de la cheminée, les deux idiots que vous étiez préféraient jouer dehors. Une partie de boule de neige qui était partie d’une bonne intention : changer les idées de Kunao. Mais bien rapidement, vous aviez prit la partie à cœur, déterminé l’un comme l’autre à l’emporter face à son adversaire et à user des moyens les plus fourbes. Tu n’avais pas hésité une seconde à faire appel à un clone pour brouiller les pistes de ton pauvre camarade, avec l’idée de le prendre à revers, alors qu’il tâtonnerait pour démêler le vrai du faux. Quelle tête ferait-il, lorsque la dernière et cruelle sphère de neige viendrait s’écraser contre lui ? Tu voyais d’ici ses sourcils se froncer de mécontentement et sa petite mine boudeuse. Mais tu savais également le guerrier capable de te surprendre. Rapidement, et plus malin qu’il ne le pense lui-même, il représentait un adversaire redoutable et ce, même sans avoir à utiliser son sabre. Ton but était donc d’éviter la confrontation directe, d’où ta petite stratégie.

    La brise souffla, emportant avec elle quelques flocons de poudreuses, gelant ta chaire, et effaçant un peu plus tes traces. Chaque seconde te rapprochait de ton point de départ, et une fois la boucle effectuée, il te suffirait de suivre la nouvelle série d’empreinte réalisée par le jeune homme. Et plus tu approchais de ce point, plus tu sentais tes muscles se tendre, par instinct.

    Ta main frôla la couche d’hydrométéores qui, sous tes pas, crissait. Tes doigts affirmèrent leur prise. La munition commença à prendre forme. S’apprêta pour rencontrer sa cible. Ton rythme de marche se fit plus lent, tout comme les battements de ton cœur.


    Les empreintes, dans ton champs de vision, se dessinent. Claires, nettes et ... toujours uniques. Ta mise jusque là concentrée se décora d’une légère incompréhension, se mélangeant subtilement à de l’insatisfaction. Kunao avait trouvé un plan, et il te fallait réagir vite si tu ne voulais pas tomber dedans. Te stoppant à quelques mètres de l’arbre qui servait de cachette à ton adversaire, sans que tu ne le saches, tu pris une seconde pour réfléchir. Les méninges tournant à toute allure, les sens en éveil, il te fallait trouver. Qu’est-ce que tu aurais fait à sa place ?

    Réalisation soudaine ! Les hauteurs ! Cachés dans les branches fournies des arbres sortant de leurs torpeurs hivernales, le blandinet avait attendu patiemment que tu t’approches. Malheureusement, il était trop tard pour toi. Dans ta réflexion, tu t’étais encore avancée d’un mètre, te plaçant dans le champs d’action de celui-ci sans même le savoir. Une erreur de débutante, qui allait te couter un large frisson de froid et une sensation humide peu agréable ... Dernier moment avant d'être atteinte, tu relevas les yeux vers les cieux, tentant tout de même d'esquiver en te jetant sur la droite, malheureusement, trop tard.

    « Merde ! »



    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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    "Enfin."

    Quelques minutes à attendre, accroupis sur la branche en essayant de ne pas trop être lourd... La probabilité que celle-ci ne cède pouvait être grande, heureusement, je n'avais pas mangé donc j'étais le plus léger possible. "Ahah." Une aigreur dans l'estomac, fruit non pas de mon manque de nourriture, mais bien de la cause de l'absence d'appétit. Respirant tranquillement et lentement pour ne pas faire varier mon point d'équilibre sur le fil mince de bois, je surveillais les alentours de l'arbre.
    Si Saki était stratège, elle pouvait ne pas être patiente : Le jeu avait des règles strictes et rester le cul dans la neige à attendre, avec un clone ou autre subterfuge, ce n'était pas le plus rigolo. Je pouvais me dire la même chose pour mon coup fourré, mais j'avais au moins essayé de monter un peu mes standards...

    En montant dans un arbre.

    Enfin, elle apparut dans mon champ de vision : Un peu hagarde, l'héritière cherchait à comprendre où j'étais passé. Vérifiant, comme je l'avais fait, la présence de trace, elle fut pas mal surprise de voir l'absence totale... Quoique. Il y en avait, qui disparaissaient près du pilier végétal où j'avais élu domicile. En bon chasseur, j'avais su dès l'instant où ses yeux avaient monté, lentement, le fil de l'écorce que c'était le moment pour frapper. Dépliant mes genoux, je me laissais tomber de nouveau en position accroupie pour appliquer tout mon poids sur le mince édifice de neige qui pointait sur la branche. Évidemment, ce n'était pas une attaque précise, mais la zone d'effet était assez grande... Observant, avide, la chose, je compris vite qu'elle s'était déportée trop sur la droite pour être touchée.

    "Les grands maux, les grands remèdes."

    Me retournant contre le tronc, j'armai mon poing pour l'abattre durement contre l'écorce. Le bois de Seizan était dur, bien assez pour subir et survivre aux conditions difficiles du sommet des montagnes bleues. Ainsi, je sentis sous mes phalanges toute la puissance de ce cadre qui était apparu avant moi... L'idée n'était pas de défoncer l'arbre comme une brute, mais d'amener une vibration suffisamment forte pour pouvoir faire tomber toute la neige présente dans le feuillage bien pauvre en feuille... Mais bien plus en élément aqueux cristallisé. "Cette fois, tu n'y échapperas pas."
    Ricanant, je vis une volute d’hydrométéores s'abattre sur le visage de la belle Kara, c'était le moment pour moi de m'enfuir... Mais pas avant de provoquer un peu. Si le jeu me plaisait, tout le sel était dans les moqueries nécessaires pour passer un bon moment :

    - Tu en as un peu sur le visage... Un sourire sur le visage, je sautais sur l'arbre le plus proche pour ne pas subir la contre-attaque fulgurante, mais sans vouloir trop prendre de distance.

    Ma main me faisait un peu mal, mais le plaisir d'avoir réussi mon coup valait toutes les petites lésions... J'étais un soldat, mince ! Si je ne pouvais pas frapper dans un arbre pour faire tomber ce qu'il y avait dessus, qu'est-ce que je pouvais faire ? Cette vague virilité mal placée avec moi, j'atterrissais sur une branche de l'arbre voisin avant de commencer à désescalader pour revenir sur la terre ferme : j'étais visible, et si la demoiselle était assez rapide, elle pouvait m'atteindre pendant que je faisais le singe. Je n'étais pas utilisateur de chakra lambda... Je ne pouvais pas coller aux parois, donc je devais utiliser tous mes membres pour empêcher la chute. "À quoi bon ?" Un léger manteau de neige couvrait le sol et si je prenais trop de temps, j'allais me prendre un nouvel orbe dans la tronche. Comme une figure religieuse, je me laissais donc tomber en pleine action sur le dos, les bras étendue horizontalement de chaque côté de mon corps pour atterrir en presque douceur sur la neige... Fine.

    - Aoutch. J'avais gagné du temps, mais cela faisait mal. Par terre, je me remettais sur mes deux pattes en vitesse...

    Qu'est-ce qu'allait faire la belle ?
    CEYLAN



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    L’esquive te porte sur la droite, et le premier projectile qui fonçait dans ta direction s’écrasa juste à côté de ta tête. Cela aurait pu être une occasion pour toi de fuir plus loin et de reprendre le dessus si le blandinet n’avait pas eu rapidement une idée pour que son piège se referme tout de même sur toi. Un bruit sourd, caractéristique d’un impact sur le bois, un frémissement de feuilles, et puis, cette sensation glaciale qui s’empare de tout ton corps. Noyée sous la soudaine chute de neige provoquée par Kunao, tu avais presque disparu, tant ta chevelure et ta peau se rapprochaient en teinte de la poudre blanche. Il te fallut quelques secondes pour redresser la tête et découvrir l’expression moqueuse et fière de celui-ci. Le ton de sa voix, amusé, tandis qu’il te lancer sa petite pique, résonna à ton oreille. Tu étais dégoutée de t’être fait avoir. Carrément même. Mais bon sang que c’était agréable de voir le jeune homme se prendre au jeu, sourire et oublier, même pour un instant, ses tracas. Un petit sourire en coin étira tes lèvres tandis que tu te redressais complètement à l’aide de tes avant-bras, laissant quelques précieuses secondes à ton adversaire pour mettre de la distance entre vous.

    « T’as intérêt à courir Kunao, je ne vais pas te rater si je t’attrape ! »

    Et la chasse reprit, immédiatement. Le chemin des arbres fut le sien. Tu privilégias le sol, pour le prendre de vitesse. Tu le savais peu instruit en ninjutsu et donc, incapable de grimper avec une aisance semblable à la tienne. Du moins, en théorie. Était-ce là son erreur, d’avoir pensé que fuir par les arbres était une bonne idée ? Au sol, il aurait pu te prendre de vitesse, à n’en pas douter mais dans l’état actuel des choses, l’avantage était bel et bien de ton côté. Ne perdant pas une seconde, le regard porté sur ta cible, tu te préparas à lancer deux nouvelles boules de neige, formées alors que tu te relevais de ta chute. La première vint s’écraser contre l’écorce de l’arbre auquel Kunao était accroché, la seconde, elle, vint s’écraser juste à l’endroit où il se trouvait, avant de se laisser tomber dans la neige pour descendre plus vite. Tu étais désarmée, certes, mais c’était là une bonne chose ! Le blandinet, portant son attention sur toi, ne put repérer la silhouette qui se dessinait quelques mètres derrière lui, une boule de neige de la taille d’un sac dans les bras, prête à être écrasée sur son innocent visage.

    « Eh ! Kunao ! Tu oublies quelque chose ! »

    L’ombre de ton clone se dessine autour de lui, comme celle d’un loup sur sa proie. Un éclat de malice dans ton regard, tandis que ton piège se referme sur lui. Le clone se met en mouvement, lançant sans pitié son énorme projectile sur le pauvre garçon, tandis que, par sécurité, tu te jettes presque au sol pour attraper une nouvelle sphère de neige et lui tirer dessus, s’il venait à esquiver ce tir d’un ennemi imprévu. Il ne fallait jamais supposer son nombre d’adversaire ! Toujours rester sur ses gardes ! Oui, même pour une partie de boule de neige voyons !

    « Vengeance !! »

    Un grand rire illuminant ton visage, ton bras exécuta sa courbe de lancer, prenant pour cible le flan droit de ton collègue avec une précision toutefois toute relative ... Oui, faudrait vraiment que tu t’améliores sur ce point. Mais bon sang ! Toi aussi, ça te faisait du bien de relâcher la pression pour une fois.

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    - Oh ! Sur mon parcours, un orbe éclata contre le tronc où j'avais collé mon corps. Quelques secondes et j'aurais été bon pour un repas à offrir à la Kara.

    Atterrissant dans la neige, je me relevais derechef pour découvrir la belle devant moi, aillant la politesse toutefois de me rappeler quelque chose que j'aurais potentiellement oublié... Comme un chien un peu bête, j'esquissais un mouvement de tête sur le côté, signe de mon incompréhension, alors qu'une autre boule franchissait les airs. Un frisson dans mon dos et je me retournais tout de suite pour voir se décrire la courbe de l'attaque... Un pas de côté, laissant trainer mon pied dans la surface blanche, et j'étais hors de danger. "Quoique." Un clone, Saki avait utilisé ses compétences pour mieux gagner le combat.

    "Un combat ?" Voilà que mon vocabulaire se militarisait, comme si tout devenait une confrontation... C'était indélicat, mais révélateur sur mon esprit un peu trop étriqué sur les duels et autres dangers. "Relaxe." Soupirant pour laisser échapper la subite tension, je cherchais à m'amuser toujours. Un petit problème subsistait : À moins de me lancer dans un pugilat avec la belle, avec des risques de frapper l'originale plutôt que de faire disparaitre le clone, j'allais devoir négocier avec les deux méchantes filles. Claquant ma langue contre mon palais, non pas par frustration, mais bien par goût du défi, je dénouais de l'index rapidement le fourreau à ma ceinture.
    Un samouraï ne sortait jamais sans son arme : C'était une part de lui. Mon katana était l'extension de moi et même s'il n'avait rien de particulier dans son esthétique, contrairement à Aijitsu le sabre de mon père qui trônait dans une pièce, avec toutes ses affaires, comme un cimetière personnel au sein de mon foyer. Le deuxième lancer de Saki vint donc se heurter à mon fourreau que j'avais armé comme si c'était un objet contondant, une batte pour être exacte. Si je n'allais pas la renvoyer, l'effet fut inédit : Elle explosa en plusieurs morceaux qui vinrent gifler mon visage et mes vêtements, mais le plus gros était passé ailleurs.

    Entouré comme ça, ce n'était pas une situation d'avenir ! M'élançant contre un tas de neige proche, naissant entre les racines noueuse d'un arbre, je frappais dedans avec mon pied tout en décrivant un arc de cercle rapide de la jambe pour former un léger rideau de neige tout autour de moi : Gêner la vision, c'était la règle dans ce genre de cas. Avec des objectifs aussi délicats qu'un lancer réussi, tout obstacle pour une boule de neige pouvait me donner un peu d'espace. Chose faite, je prenais appui sur le bois pour fuir ce problème épineux en usant de toute ma vitesse, le fourreau toujours en main dans un élan de défense, je n'allais certainement pas l'utiliser pour frapper quelqu'un.

    - Pas si vengeance, finalement ! Ricanant, je passais à l'action.

    Si Saki pouvait créer des clones, je pouvais tout autant imiter cet effet : Dans ma course, les Kunao se multipliaient en ligne droite, sur une trajectoire droite, entre les troncs, sur une petite distance. Si je devais m'échapper de ce piège à loup, pour gagner, je devais rester proche de ma proie. "Quel vocabulaire..." M'amusant malgré tout de cela, je passais un grand pin pour enfin accomplir mon petit plan.

    Avançant un peu plus, je freinais rapidement pour laisser les images rémanentes me rejoindre et me jeter contre ce brise vu potentiel : Pour quelqu'un qui me voyait de dos, la petite dizaine de samouraïs aux cheveux blancs pouvaient gêner quelque peu la chose. Il restait toutefois la trace, visible, d'un arrêt... Et même du frein. La vitesse n'avait pas que ses avantages. Attrapant un petit paquet de neige au sol, je me préparais à repartir à l'attaque...

    Qu'allait-elle faire, elle ?
    CEYLAN



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Feat Kunao



    Des hauts, des bas. L’adrénaline dans tes veines et le cerveau qui carbure. Ce jeu était plus qu’un simple petit défi entre deux soldats blasés par leurs vies respectives. C’était une étincelle. Une main les poussant tout deux à se détendre, quand bien même ce n’était pas leur grande spécialité. Pour un court instant, tu ne pensais pas au clan, pas à Mitte, ni même à tes recherches. Il n’y avait que la glaciale poudreuse, Kunao, et son étonnante capacité à trouver des solutions. Enchaînant plusieurs esquives avec habilité, il arrive à résister aux deux premiers projectiles puis, dégaina son sabre pour s’en servir de batte. La boule de neige, au contact de cette arme saugrenue dans un tel duel, explosa sous la force de l’impact, reprenant en partie son aspect duveteux, quoi qu’entachant tout de même. C’était un mouvement surprenant, intelligent, et utile. La preuve d’un esprit réactif et clair. Kuano avait beau se sous-estimer sur ce point, il était bien plus malin qu’il ne le pensait. Il continua sa fuite d’un coup de pied en arc de cercle qui t’empêcha de percevoir de manière optimale ses mouvements, s’offrant alors quelques petites secondes de répit pour penser à la suite. Quelques secondes qu’’il utilisa pour ... faire la malin. Sa petite pique était pleine de fierté, et ça te donnait envie de lui écraser le visage dans la neige sans aucune pitié.

    « Si je t’attrape Kunao, je te le ferais payer ! »

    Fausse menace plus comique que dangereuse, il te fallait reprendre de l’aplomb pour ne pas perdre ce duel tout de blanc. Tu étais déterminée, et lui aussi. Aucun de vous n’était prêt à abandonner, et les ruses se multipliaient. Tu avais usé d’un clone pour prendre ton cadet par surprise, et visiblement, ça lui avait donné une idée car voilà qu’il se décidait à perturber ta vue de sa vitesse bien plus élevée que tout ce que tu avais vu par le passé. Et tu devais l’avouer : c’était impressionnant. Assez pour te faire lâcher l’affaire ? Bien sûr que non. Au contraire, ça ne fit que t’enflammer un peu plus. Réussir à le toucher était devenu un sacré défi, mais c’est ce que tu aimais dans ce métier que tu n’avais pas choisi : le défi.

    Tu concentras ton attention principalement sur les marques au sol, plus crédible que les images multiples du jeune homme, le suivant du mieux que tu le pouvais, accompagnée de ton clone et munition en main. Les traces l’emportaient de l’autre côté d’un immense pin, et te jeter dans ce qui te semblait être un piège était tout sauf une bonne idée. Alors, il te restait une solution. Ton clone lui, continua sa route, contournant l’immense arbre, tandis que tu remontais le long du tronc, influant du charka dans tes pieds, pour grimper le long de celui-ci sans mal, et bien plus rapidement que l’avait fait Kunao plus tôt. En utilisant l’arbre en brise vue, il avait également réduit son champs de vision.

    Ta copie se stoppa face à lui. Regard déterminé, le bras dessinant une courbe, la sphère de neige s’élança dans sa direction, forçant le blandinet à se concentrer sur ce nouvel assaut. Penserait-il à sa stratégie précédent ? Car après avoir prit de la hauteur, armée de ta munition, tu avais attendu qu’il se concentre sur le double pour bondir depuis une branche, déterminée à lui écraser celle-ci sur la tronche sans pitié. C’était une reprise de sa stratégie, mais après tout, il fallait apprendre des autres et de ses erreurs, pas vrai ?

    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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    Le dos plaqué contre le bois, j'écoutais le "crouch crouch" de la neige qui s'écrasait sous les pas de quelqu'un... Cela devait être Saki, mais laquelle ? Fermant les yeux pour focaliser mes sens plus précisément, je l'entendis me flanquer sur le côté et m'orientait vite dans cette direction.

    Une silhouette apparut, comme attendue, et la boule de neige produite par la demoiselle vint s'écraser contre l'écorce, non sans éclabousser mon dos d'un peu de fraicheur. Tout était attendu ? Non, pas vraiment... Du haut d'un arbre, j'entendis le fracas d'une branche qui se détendait désormais, allégée d'un poids et...

    Je compris.

    Levant la tête, dans un réflexe malheureux, je vis le blanc traverser l'horizon, remplissant tout l'espace de ma vision et éclater dans une explosion fraiche sur mon visage, bientôt alourdit d'une poigne de fer sur l'orbe méticuleux. Malgré moi, je me jetais en arrière après le coup pour cracher le peu de neige qui avait glissé dans ma bouche, mais aussi pour accuser le choc d'un corps qui avait atterri, en partie, sur mon propre visage. Un choc plutôt violent qui me laissa une brève contusion sur l'arête du nez : Il n'était pas bien grand, mais l'os pouvait prendre cher. Le cul mouillé et le visage constellé de petites tâches floconneuses, je n'avais rien de samouraï. La frimousse douloureuse, toutefois, je me mis à rire... C'était un bon coup, certes plutôt violent, mais une stratégie efficace qui avait donné la victoire à   Saki.

    - Pas mal ! Quelque peu refroidis dans ma joie par le contact brûlant de gel de la matière contre mon visage, j'épongeais rapidement la neige qui commençait à fondre sur ma peau échauffée. Le printemps n'avait laissé qu'une neige un peu molle, rien de bien douloureux...

    Puis, je me relevais, pour épousseter également mon bas constellé de la source blanche : Évidemment, avec mon saut de l'arbre, j'en avais déja depuis quelques minutes, mais celle dont j'avais augmenté ma somme était la plus honteuse.

    - Tu m'as bien eu, mais j'aurais dû m'en douter... Vous les ninjas, vous savez mieux grimper que nous. J'apprenais d'un rien, et me méfier de la hauteur contre ce type d'adversaires était plus sympa à apprendre dans ce genre de jeu que dans un duel à mort. "Les yokai savent monter aux arbres aussi ?"

    Ramenant le fourreau de mon katana à ma ceinture, je soufflais. Le cœur désormais plus calme après ces longues minutes d'excitation dans la confrontation pacifique... Enfin... Pas si paisible, si on en jugeait mon nez tout rouge. Il fallait donc penser à l'après, et...

    - Un pari est un pari... On doit aller manger, et je paye. Penaud, je tâtais mes poches à la recherche de quelques ryos que j'aurais pu, possiblement, stocker dans mes poches. Oh... Je ne sentais rien d'une liasse, ou d'un petit billet. Je crois que... Je me mis à sourire, un peu malgré moi... "Un pari est un pari." Un coup de pied dans la neige, en direction de la belle, et je me barrais dans la position inverse. Je vais devoir aller chercher mon argent chez moi, ahah ! Un signe de la main, l'invitant à me suivre comme elle pouvait. Suis moi, si tu veux ton repas !

    Un coquin, oui... Mais je n'allais pas créer ce moment de malaise où le payeur devenait mauvais en révélant qu'il n'avait rien dans les poches. Il fallait s'y attendre... Fort heureusement, j'étais vide de ryos mais remplis d'un autre sentiment, un réconfort nouveau qui faisait tâche avec l'apathie du début de matinée. C'était ça l'effet de se prendre une boule de neige dans la tronche ?

    "Un peu d'adolescence, dans une vie d'adulte."
    CEYLAN



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Feat Kunao



    Ton plan aurait pu être parfait. Oui. Tout avait été clair dans ta tête. Une première feinte, de la part de ton clone, l’aurait forcé à se fier à ses réflexes pour esquiver ta seconde attaque, venue du ciel, laissant alors une ouverture pour la véritable menace : ton clone, toujours bel et bien présent. Mais dans ce petit scénario, peut-être avais-tu surestimé Kunao ? Ou simplement oublier de prendre en compte son état de fatigue mentale et physique ? En tout cas, tout ne se déroula pas comme prévu. Là où le jeune homme aurait dû bondir sur le côté pour t’esquiver, il n’y eu qu’un impact. Lourd, glacé. Le bruit de la neige s’écrasant sous ta paume. La résistance de son visage contre celle-ci. Tes yeux s’écarquillent, tes lèvres de crispent ...

    Et merde.

    Le blandinet, victime de ton attaque, sauta d’un bon en arrière, le nez rougit, la bouche pleine de poudreuse, tentant de recracher celle-ci, la mine surprise et trahissant la légère frustration qui l’avait envahi face à cette fin de jeu plutôt ... Violente. Te redressant sur tes appuis d’un geste vif, tu t’approchas de lui, un air coupable se dessinant sur ton visage alors que tu te tendais un mouchoir en tissus à ton camarade.

    « Pardon Kunao, j’étais convaincue que tu allais esquiver, et c’est elle qui devait t’achever, avec moins de force .... ! »

    Pointant du doigt la silhouette modelée de chakra tenant un second projectile dans les mains, tu te reculas d’un pas, plissant légèrement le nez en observant la rougeur qui décorait maintenant l’arrête nasale du garçon.

    « J’espère que t’auras pas de bleu ... On va croire que j’ai voulu me venger ... »

    Ce qui n’était pas le cas ! Tu étais prête à le jurer devant le Seizakage ! La grimace qui avait étiré tes trais en était une preuve flagrante. Heureusement, ton camarade semblait prendre tout cela à la rigolade. Assez pour te faire rire à ton tour, plus légèrement, certes, mais cela restait un rire.

    « C’est vrai qu’on grimpe vite, mais si tu avais couru à ta vitesse maximale, je n’aurais jamais pu t’attraper ! »

    Après tout, il aurait pu. Rien ne l’interdisait dans les règles. Pourtant, il avait décidé de se limiter. De se laisser aller dans l’esprit de la traque, plutôt que dans une fuite permanente de son adversaire. Tu ne pouvais que reconnaître son approche, qui se prêtait au jeu, plus qu’à la victoire. C’était maintenant à lui de payer les nouilles, pour réchauffer vos estomacs, comme cela avait été décidé au tout début de cet étrange et adolescent échange. Néanmoins, il s’était si bien battu que tu avais des remords à le faire payer. Te lançant à sa suite, tu vins taper d’une main amicale dans son dos en ricanant, un grand sourire aux lèvres, avant de déclarer.

    « Je payerais le dessert ! Je crois que je te dois bien ça pour ta pauvre petite bouille ~ »

    Taquine, un poil moqueuse ... Tout cela était le signe que vous vous entendiez bien, malgré vos différences. Des collègues, mais aussi des amis. Voilà ce que vous étiez devenus, petit à petit. Assez pour parler des possibles malaises s’installant entre vous, et assez pour vous lancer dans une compétition digne de deux enfants. Et assez pour enterrer cette fausse hache de guerre avec un bon repas, bien mérité après être restés dans le froid des montagnes bleues.

    « Je connais un super restaurant où ils proposent une pâte de piment pour accompagner le bouillon à tomber par terre ! Et ils ont un thé de très bonne qualité ! Est-ce que ça te va comme destination ? »

    Enfin, il fallait d’abord rejoindre sa demeure, et récupérer l’argent de Kunao. Tu t’en voudrais presque de prendre l’argent de ton cadet ainsi ... Presque.

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