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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Karā Saki
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    Repas aux côtés d'une tombe
    Feat Honoka



    Le printemps est là. Ciel bleu, légère brise, bien moins fraiche que celle qui emportait avec elle l’hiver. Le manteau blanc recouvrant le sol avait commencé à fondre, libérant de son emprise les premiers brins de verdures entre les roches de Seizan. La vie semblait reprendre possession des lieux, après plusieurs mois glacials. Et pourtant, aujourd’hui, autour de toi, il n’y avait que la mort. Comme une armée silencieuse, les plaques de pierre lisse se dressaient, alignées avec une précision macabre. Tant de vies emportées, et tant d’autres qui finiront aussi six pieds sous terre, dans des circonstances que l’on préfère résumées par un « mort avec honneur » tant celles-ci sont inaudibles pour les proches. Les souvenirs remontent, doucement, comme la vase au fond d’un étang, dans lequel on aurait jeté une pierre. Venir ici te fait toujours mal, et ce, malgré les années qui passent. Mais c’est son anniversaire. Tu te dois bien de lui emmener ses camélias préférés, quand bien même sa sépulture est vide de tout corps. Tu laisseras au vent, la tâche de porter les fleurs jusqu’à elle.

    Sous tes pieds, la roche claque. Chaque pas te rapproche un peu plus de la fameuse tombe. Ta tresse, immaculée, danse dans le vent, sauvage, inarrêtable, comme animée de sa propre volonté. Et ça ne fait que titiller un peu plus la mélancolie qui s’empare de toi. On te dit souvent que tu lui ressembles beaucoup, à cause du blanc de tes cheveux. C’est ce que disais aussi ton père. Qu’il été chanceux d’avoir deux lunes dans sa vie. Peut-être que c’est pour ça que tu as tant de mal à les couper. Ils t’arrivent maintenant en au niveau des cuisses, et la largeur de ta tresse pourrait suffire à étrangler un adversaire. Tiens, d’ailleurs, ce serait une idée ça.

    Ton regard, opalescent, glisse dans un premier temps sur les différents présents dans tes mains. Un bouquets de camélias rouges, directement cueillis dans le jardin que ta mère entretenait elle-même, et quelques brioches à la pâte de haricot rouge, qu’elle aimait manger aux côtés de son époux. Puis, ton regard se redressa, pour se poser sur la silhouette qui se dessinait au loin, juste à côté des deux sépultures censées représenter un lieu de repos pour tes parents. Un bandeau, barrant son visage, une chevelure argentée. Une légère odeur de cigarette qui te titille le nez. Un léger sourire étire tes lèvres. Le rythme de tes pas montent. Ta voix s’échauffe, doucement, dans le creux de ta gorge.

    « Salut Honoka »

    Elle se retourne dans ta direction, tandis que tu t’arrêtes devant la tombe de ta mère, le bouquet écarlate encore serré contre ta poitrine. Lentement, tu t’agenouilles. Dépose dans un premier geste les pâtisseries, puis, les fleurs, que tu libère de leur prison de papier, qui les maintenait ensemble. Le vent souffle, encore. Commence déjà à étaler les fleurs le long de la pierre.

    Deux noms gravés, à même la roche. Deux amants, symboliquement réunis, dans la vie, et dans la mort. La pierre tombale est décorée de plusieurs carpes, remontant le long de celle-ci, surplombées par un élégant dragon. Kara, jusqu’au bout. S’ils n’ont pas pu devenir dragon dans ce monde, alors sans doute le pourraient-ils dans le second.

    Une seconde de silence. Tes lèvres remuent, délicatement, de manière presque inaudible. Tes mains se joignent l’une à l’autre.


    « Joyeux anniversaire Mère »

    Tu restes ainsi, encore un peu, te laissant emporter par un vieux souvenirs. L’odeur d’un gâteau, qui te semble presque réelle. Le rire de ta mère. Le bruit des lèvres de son père contre sa joue. Une étreinte, chaleureuse. Et enfin, tu te redresses, pour donner un peu plus de ton attention à celle que tu as pris l’habitude de rencontrer ici.

    « Tu es venue voir ta mère je suppose ? Une occasion particulière ? »

    Tu te souviens encore de la première fois que vous vous étiez rencontré, et de sa réaction en croyant que tu ne mangerais pas les pâtisseries amenées en offrande ... Certains vous qualifieraient d'étrange, mais vous, ça vous convient.
       
    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
    Kaname Honoka
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    Kaname Honoka
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    Repas aux côtés d'une tombeFeat Kara Saki- Début du printemps de l'an 806

    Cela faisait quasiment vingt ans. Déjà. Et autant d'année où je me rendais régulièrement sur la tombe de ma mère pour lui rendre hommage à ma façon. Contrairement à la plupart des tombes où l'on pouvait percevoir de l'encens ou des bouquets, parfois même des offrandes de nourriture, sur la sienne, on n'y trouvait que des moulins à vent qui ressemblaient à des fleurs multicolores. Certains étaient en papier, d'autres en métal forgé. Des petits, des grands, alignés comme pour mimer un bouquet. L'avantage était que cela ne se fanait jamais, bien qu'il me fallait de temps en temps les remplacer. Le papier n'était pas éternel et le fer rouillait.

    C'était une tradition qui aurait pu paraître étrange pour n'importe qui, mais c'était surtout ce qui liait une enfant à sa mère, un souvenir, un apprentissage. Aussi loin que je me rappelais, je n'avais jamais été une fille bien commode, et déjà trop garçon manqué. Il fallait engueuler le vieux, je le devais à son influence. Pourtant, si le talent de mon père me fascinait, j'admirais ma mère pour bien d'autres raisons. Déjà parce que dans mes souvenirs, je la voyais belle, douce, chaleureuse, aimante. Je ne l'avais jamais entendu lever la voix, elle compensait le mauvais caractère de mon père. Il y avait toujours eu quelque chose d'apaisant chez elle, rien qu'en la regardant. Je supposais qu'inconsciemment, la petite fille que j'étais aurais aimée avoir ses qualités, ses dons de patience.

    Mon père m'avait toujours dit qu'elle avait beaucoup souffert à l'idée de ne pas pouvoir avoir d'enfant, que cela lui brisait le cœur. Alors lorsque l'occasion s'était présentée, lorsqu'on leur avait dit qu'on avait trouvé un bébé sans nom, abandonné ou ignoré, mes parents y virent un signe. Mon vieux m'avait dit qu'il n'avait jamais vu autant sourire ma mère, qu'il semblait l'avoir retrouvé quand elle me tint dans ces bras. J'étais incapable d'imaginer ce que cela pouvait lui faire, mais j'imaginais bien son visage. Dans tous mes souvenirs d'elle, elle souriait dès qu'elle me regardait et je me sentais si fière à chaque fois.

    Les moulins à vent, c'était elle qui m'avait appris à les faire lorsque j'étais enfant. Au début, j'étais une catastrophe, trop brutale, impatiente, mais j'abandonnais jamais. Lorsque je me montrais enfin capable d'en fabriquer des décents, je lui en offrais à chacun de ses anniversaires et elle allait les planter dans nos parterres de fleurs, bien en vue de tous parce qu'elle était fière de mes "œuvres". Elle aimait les voir chaque fois qu'elle rentrait à la maison. Seulement, aussi doux et superbe que l'on pouvait être, la mort ne se laissait pas attendrir par la gentillesse. J'avais dix ans lorsque je goûtais pour la première fois à l'amertume de perdre quelqu'un à qui l'on tenait. Une maladie banale pour un corps trop fragile. Personne à qui en vouloir. Juste la vie.

    Toutefois, je n'avais rien oublié et aussi incroyable que cela pouvait paraître, j'étais pas une fille ingrate. Je revenais à chaque fois la voir, surtout quand j'étais habitée par de mauvais pressentiments, comme si je me disais que ça serait la dernière fois que je me recueillerais devant elle. Je prenais mes précautions. Habitude de soldat.

    Pour des raisons différentes, la petite Saki était là aussi. C'était ironique de se dire que j'aurais pu ne jamais la croiser si on avait pas les tombes de nos mères respectives à côté. Dans un premier temps, je me contentais de lui adresser un signe de tête en guise de salut, la laissant rendre ses hommages en premier lieu. Ce ne fut qu'après que je me permis de lui répondre, mon œil se baissant sur l'un des moulins à vent qui tournoyait.

    " Une occasion, c'est vite dit. Plutôt une habitude avant que je m'en aille. "

    Calmement, je me sortis une cigarette de ma poche, l'allumant avec ma nonchalance habituelle.

    " Comme j'ai tendance à avoir la guigne, je préfère toujours la saluer au cas où je ne rentrerais pas. Que ce soit pour une mission ou un banal voyage. On sait jamais."

    Je haussais les épaules avec désinvolture.

    " Tu as emmené de nouvelles gâteries ? Quelle gourmande. "

    Je pointais du menton les offrandes, avant de sourire. J'avais toujours trouvé que c'était une habitude curieuse d'apporter de la bouffe et je me demandais si c'était vraiment pour honorer les morts ou simplement le trou de son estomac.

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Karā Saki
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    Repas aux côtés d'une tombe
    Feat Honoka



    La mort vous guettait en permanence. Dans votre branche, un départ n’était malheureusement pas toujours synonyme de retour. Chaque soldats de Seizan avait vécu une perte du genre. Une connaissance, un ami, un coéquipier, un père, un frère, une mère, une amante ... Des familles détruites, des esprits qui s’effondrent face au chagrin. Tout ça, tu connaissais bien. Mieux que bien. Honoka, elle, n’avait pas perdu sa mère dans de telles conditions pour sa part. Le destin en avait tout de même été autant cruel en lui arrachant celle-ci d’une maladie qui les laissa elle et sa famille dans l’impuissance. Voir une personne aimée partir, petit à petit, souffrir ... C’était bien pire que ce que tu avais vécu, à n’en pas douter.

    « Effectivement, on ne sait jamais ... »

    Pourquoi tenter d’être positif à l’extrême ? Le réalisme faisait bien l’affaire, et Honoka n’était pas le genre de personne qui avait besoin d’être rassurée encore et encore comme un enfant. Elle savait dans quoi elle s’engageait à chaque mission, et avait accepté les risques inerrants. Tous n’en étaient pas capable, mais elle, oui. Un léger sourire aux lèvres, et l’observant, tu te lanças un peu plus dans le conversation avec celle que la mort t’avait fait rencontrer, il y a déjà plusieurs années.

    « Tu pars loin cette fois ? Il paraît que ça s’agite aux limites de Kuma No Kuni. Sois prudente, ok ? »

    La mort faisait partie du quotidien, mais tu ne souhaitais pas t’y habituer. La tristesse, la colère, qui à chaque fois, transpercer ton cœur, était la preuve que tu conservais ton humanité au fil des années. Le jour où tu ne sentirais plus rien serait un très mauvais signe. Tu en étais encore loin pour l’instant, et pourtant, parfois, le sentiment d’excitation qui t’envahissait au combat t’effrayait. La sensation d’un brasier coulant dans tes veines, la menace de la mort au-dessus de ta tête, le chakra circulant à travers tout ton corps ... Une étreinte qui te faisait frémir ... Oui, tu avais vraiment besoin de vacances.

    Ton attention fut de nouveau happée par le ton légèrement amusé d’Honoka, qui te taquinait sur la présence des pâtisseries déposées sur la tombe de ta mère, dans le précieux petit emballage noué de cordelettes écarlates.

    « C’est son anniversaire, je devais bien lui apporter ses pâtisseries préférées ~ Ne t’inquiètes pas, je compte bien les manger en son honneur ! »

    Tu faisais ça depuis des années : venir sur sa tombe, pour y manger quelques pâtisseries que tes deux parents aimaient par-dessus tout. 5 ans ... Oui, ça fera bientôt 5 ans que ta mère vous aura quitté. Cela te semblait pourtant bien plus. Peut-être parce que son âme était déjà partie, le jour où les soldats de Seizan étaient venus lui annoncer la mort de son âme sœur ...

    Ton regard glissa en direction de la tombe voisine, pour se poser sur l’élégant bouquet de métal et de papier, qui t’avait, il faut bien l’avouer, toujours fasciné. Toi, tu n’avais jamais vraiment été douée pour autre chose que les arts shinobi. Quand tu étais enfant c’était ... Qui était déjà plus douée que toi en art ? Tu essayais de t’en souvenir, mais la seule chose qui en ressorti fut une douleur, vive, au niveau de ton crâne, qui te fit serrer la mâchoire, et abandonner ta réflexion. Ça t’arrivait de plus en plus souvent en ce moment, et la sensation était plus que désagréable. Qu’avais-tu donc oublié que ton cerveau voulait tant garder caché ?

    C’était une question pour un autre jour. Laissant la douleur s’atténuer, tu repris là où tu en étais, relevant les éclats colorés qui te servaient de regard vers l’artiste métallique et laissant un nouveau sourire étirer tes lèvres.

    « Et toi alors, tu as ajouté un moulin à vent de plus aujourd’hui ? »

    Tu te doutais que oui. C’était aussi une habitude de la femme au bandeau. Une touche personnelle que tu trouvais magnifique. Après tout, chacun honorait ses morts à sa manière, et l’important était de le faire le cœur léger. Quand ta mère était encore en vie, elle venait souvent manger sur la tombe de ton père, parlant à la froide pierre, de longues heures durant, jusqu’à ce que tu la forces à rentrer, pour qu’elle ne meurt pas de froid. Et à chaque fois, elle hurlait, pleurait, suppliait pour que tu la laisses ici avec l’amour de sa vie. Un spectacle qui t’avait détruite, jour après jour. Peut-être qu’aujourd’hui, tu essayais de te racheter dans un sens en offrant un repas à tes parents, pour leurs deux âmes.

    « Comment ça va chez toi ? Toujours aussi agité ? »

    À l’opposé de ta demeure, plongée dans le silence, celle d’Honoka était plutôt animée, dans tes souvenirs. Une énergie qui te rendait presque jalouse !
       
    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
    Kaname Honoka
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    Repas aux côtés d'une tombeFeat Kara Saki- Début du printemps de l'an 806

    Un sourire se dessina au coin de mes lèvres, léger parce qu'il y avait une cruelle réalité dans mes propos, tout comme la réponse de Saki. En tant que soldats, nos lendemains étaient plus incertains que nul autre. Néanmoins, ce n'était pas comme si on ne s'engageait pas en connaissance de cause... bien que certains étaient enrôlés de force. Savoir manipuler du chakra, une puissance dans l'absolue, une poisse pour quiconque voudrait vivre tranquillement. Je ne nierais pas que je nourrissais quelques angoisses à l'égard de Yahaba. Normalement, il avait déjà dépassé l'âge où s'il eut été détenteur de cette énergie, on l'aurait déjà détecté, mais... Je me méfiais des exceptions.

    " Loin ? Mmmm...  Du côté de Nessa no Kuni. À vrai dire, je pars me faire payer une commande. J'ai laissé le client exceptionnellement tester le matériel avant d'avoir mon dû. "

    J'espérais que mon boulot avait tenu et fait l'affaire, sinon, je m'asseyais possiblement sur ma "paie". Cela me ferait bien chier, surtout quand je pensais à ce que Kamui m'avait fait miroiter. Cependant, je devais avoir confiance dans mon "talent", que les apprentissages de mon vieux m'eurent servis. Je pensais que c'était le cas. Bref, je verrais bien une fois que je serais là-bas.

    " Prudence est mon second prénom. Ha ! "

    J'eus un petit sourire ironique au bord des lèvres, marquant que je n'étais bien évidemment pas sérieuse. De toute façon, je comptais emprunter un des chevaux du clan Tenma, une manière de gagner du temps sur le voyage et de pas prendre trop de risque.

    M'en retournant sur la tombe de ma mère, je finis par m'agenouiller pour redresser un des moulins. C'était pas que j'étais maniaque, mais autant faire en sorte que sa tombe resta correcte. Ce fut à ce moment-là que Saki me demanda si j'avais ramené du nouveau matos, chose à laquelle je souris.

    " Oui et non en fait. Il y avait une des fleurs en papier qui était bousillé, et une autre en métal qui grinçait. Yahaba a voulu lui en faire une et moi j'ai graissé la seconde. "

    Je pointais alors du doigt une fleur aux couleurs bleu et orangé, l'œuvre de mon gamin. Il se démerdait pas mal. Fallait dire que c'était moi qui lui avais appris à le faire et je disais pas ça pour me faire des éloges. Je transmettais à ma façon un petit savoir à la con et si ma mère avait vécu, elle aurait adoré le marmot. Elle l'aurait même pourri gâter en fait.

    " Agité ? Un vrai bordel ouais ! Je pense que le gamin va pas tarder à entrer dans sa phase prépubère, ça commence un peu trop à se rebeller. Et je suis pas tellement aidé par mon vieux ! plus ça va, plus il casse les noix. "

    Je regardais ma camarade avec un air blasé.

    " Si tu t'ennuies, je veux bien te laisser le gamin pour un ou deux jours, mais pas certaine que tu me remercieras, hein !  "

    Cela me ferait clairement des vacances, mais plus je laissais Yahaba avec des guerriers, plus cela pourrait lui donner des envies et influences que je ne voulais pas. Comme il était loin d'être con, je m'acharnais à le pousser sur une voie plus "tranquille", plus "intellectuelle". Oh mon père me bassinait souvent avec l'idée qu'il pourrait aussi reprendre sa forge. Je trouvais ça gâcher son potentiel, quand bien même j'aimais le métier.

    " C'est un petit futé qui n'arrête pas de poser des questions. Sa dernière blague était de savoir quel genre de mari pourrait me convenir… un mari… non mais ces gosses... Je suis sûre que c'est mon vieux qui lui a foutu cette idée dans la tête. "

    Je secouais la tête de dépit. Ma mère était la seule à avoir été capable de canaliser mon vieux. Il avait toujours été plus serein en sa compagnie, moins perdu aussi. Mais qu'importait. On avait appris à avancer avec le poids de son absence.

    " Et toi de ton côté ? ça bouge un peu ? On ne peut pas dire que la gaité flotte sur nos montagnes. "

    Je pensais naturellement à l'enterrement de Hikaru, mais aussi les tumultes de mes camarades à Toge. Les rumeurs se répandaient vites.

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Karā Saki
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    Feat Honoka



    Si la mission qui emmenait la borgne hors de Seizan n’était pas purement militaire, elle restait en effet dangereuse. Les routes abruptes des montagnes bleues et les yokai pouvant attaquer sur la route rendaient chaque sortie plus complexes qu’il n’y paraissait. Et pourtant, vous aviez la chance de pouvoir vous défendre. Les civils, eux, étaient en proie à des dangers qu’ils ne pouvaient même pas affronter. Comment ferais-tu sans ton chakra ? Tu avais encore ta santé physique de ton côté, mais ce n’était pas assez pour défaire un yokai, loin de là. Le sujet était complexe, certes, mais important. Néanmoins, ce n’était pas l’endroit pour parler de ça. Pas devant leurs tombes. Tu préféras enterrer pour le moment cette réflexion dans un coin de ta tête, laissant alors un sourire étirer tes lèvres.

    « Avec un peu de chances, tu auras le droit à un pourboire. Je ne suis pas une experte en arme mais tu fais un véritable travail d’orfèvre avec tes sabres, alors je doute qu’il n’en soit pas satisfait. »

    Les seuls armes que tu utilisais étaient kunai et bombes fumigènes, qui te permettaient de gagner du temps, ou de profiter d’un effet de surprise mais sans ça ... peut-être devais-tu t’y intéresser un peu plus, pour élargir tes possibilités ? Ce n’était pourtant pas ta priorité. Tu avais bien des choses à faire, et un temps limité, qui commençait à réellement impacter la qualité de tes nuits. Au moins, Honoka semblait plus détendue que toi, du moins, en apparence. Blaguant sur sa propre prudence, elle t’arracha un petit rire.

    « J’imagine bien ! Tellement prudente que tu dois faire à peine cent mètres en une journée à vérifier chacun de tes pas ! »

    Dans tes rêves oui ... ! Honoka était une grande fille, en plus d’être un membre de l’arme plus que compétent. Tu la savais capable de se tirer de situations complexes, et de botter le cul d’ennemis coriaces. Néanmoins, une petite touche de prudence supplémentaire ne faisait jamais de mal, pas vrai ? Le sourire aux lèvres, tu l’observas remettre en place, avec une délicatesse toute particulière, un des petits moulins à vent posés sur la précieuse tombe, avant de te désigner l’un d’eux aux couleurs chatoyantes réalisé par son fils.

    Les ailettes étaient délicates, lisses et fortes. Quant au couleur, tu ne pouvais qu’approuver ! Elles correspondaient parfaitement aux couleurs de ton emblème familiale, et tu avais fini par t’y attacher. Le petit sourire en coin de l’artisan borgne trahissait la satisfaction qu’elle ressentait en voyant ainsi le jeune garçon réussir à réaliser les petits moulins avec une telle perfection ! Mais pas assez pour l’empêcher de lui taper un peu sur les nerfs. L’âge prépubère était ... Compliqué. Oui, même pour toi Saki ! Bien que tu aies eu le malheur d’avoir à devenir adulte bien trop vite. L’air blasé d’Honoka te fit à nouveau ricaner, alors que tu te penchais en avant pour rapprocher légèrement ton visage du sien.

    « J’imagine que tu étais une adolescente calme et sage alors ? ~ »

    Tu imagines avec difficulté la jeune Honoka obéir aux ordres avec un sourire et sans un mot plus haut que l’autre. Ça ne lui irait pas ! Tu étais trop habituée à son caractère franc et rafraichissant pour essayer de la dépeindre d’une autre manière. Un autre aspect que tu appréciais chez elle était l’importance qu’elle apportait à sa famille. Ça se voyait dans son œil qu’elle ne souhaitait pas que le petit se mette en danger, et que le voir emprunter une voie semblable à la sienne ne la rassurait pas. Tu ne pouvais pas dire que tu la comprenais : Tu n’avais pas d’enfant. En revanche, tu pouvais aisément dire que son sentiment était légitime. Vouloir protéger ses proches était le signe d’un véritable amour. Ta mère était semblable à l’époque. Combien de fois l’as-tu surprise à demander à ton père s’il n’existait pas un moyen pour que tu restes loin du danger ? Bien trop. Et à chaque fois, ton père répondait la même chose : « C’est à elle de faire ce choix, pas à nous Nanaka ».

    Que penseraient-ils du chemin que tu as emprunté ? Tu étais curieuse de le savoir. Malheureusement, les morts ne parlent pas.

    « Il est peut-être inquiet de te voir seule ? Même si tu as bien le temps devant toi et que le célibat est une bonne option, je suppose qu’il pense à l’avenir, lui aussi. En tout cas, s’il est si compliqué, je te le prends avec plaisir. J’ai besoin d’un coup de mains pour gérer une pile de documents, et crois-moi, on ne sera pas de trop à deux pour s’en charger »

    Aider le jeune garçon à découvrir d’autres aspects de la vie, si le chakra ne venait pas emplir son corps de manière flagrante, et par la même occasion, gagner de la main d’œuvre gratuite ! Avec ça, tu faisais d’une pierre deux coups ! Peut-être même trois, car tu aiderais ta camarade ! Oui, l’idée était séduisante. Mais serait-elle d’accord de laisser le jeune garçon sous tes soins ?

    La discussion commença à dévier sur ta personne, et la situation de Seizan. Oui, les rumeurs se répandaient vite. Trop vite. Ta mine se crispa de contrariété et un long soupire passa la barrière de tes lèvres alors que tu baissais le regard.

    « Tout le monde est au courant du fiasco, génial ... »

    Ton moral n’était pas à son paroxysme depuis ton retour et tu avais beau essayer de changer ton échec en réussite, tes recherches pataugeaient pour le moment. Tes mains s’aventurèrent dans ta chevelure pour plaquer les mèches qui ne s’enfermaient pas dans ta tresse en arrière, emportant par la même occasion ta tête et relevant alors tes iris opales en direction du ciel.

    « J’essaye de trouver un peu ce que je peux faire de ma vie. Entre la branche secondaire du clan qui se fait un malin plaisir de pointer cette mission du doigt, et l’impression de ramer, j’avoue que j’ai eu un peu de mal à me reprendre en main. »

    Le ciel était beau au-dessus de vous. Le ballet gracieux des nuages, dessinant d’abstraites formes. Le bleu vif et lisse. La légère brise qui faisait tourner les petits moulins. Tout ça était apaisant. Lentement, ta tête reprit sa position initiale, le regard posé sur la tombe de pierre gravée.

    « J’essaye de m’entraîner pour devenir plus forte et de trouver ma voie. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire ? »

    Arrêter de respecter au pieds de la lettre la moindre des petites règles du clan. Te libérer de tout ça. Voir large. Agir. C’était ça que tu voulais, mais défaire de longues habitudes n’était pas aussi aisé que de le dire.

    « Est-ce que ça t’ai déjà arrivé d’avoir l’impression de ne pas avancer malgré tes efforts ? »

    Âgée de quelques années de plus que toi, peut-être qu’elle aurait une réponse à t’apporter ? Un point de vue frais ne te ferais pas de mal, et ce, même s’il elle décidait d’être brutale avec toi.

    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
    Kaname Honoka
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    Repas aux côtés d'une tombeFeat Kara Saki- Début du printemps de l'an 806

    Je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire au coin des lèvres, surtout lorsque Saki me déclara que j'aurais peut-être droit à un pourboire. J'avais envie de dire " je me suis déjà servie", mais il aurait fallu que je m'étendisse un peu sur le sujet... et il y avait des choses qui devaient rester de l'ordre de l'intimité comme on disait. Je devais avouer que je ne cracherais pas non plus dessus si l'opportunité m'était donné. Le client était plaisant et il m'avait déjà montré de quel bois il se chauffait donc... Enfin bref.

    " Ha ! Tu as une trop grande confiance en moi, jeune fille. Mais si j'ai des doutes, c'est parce que ce ne sont pas des épées que j'ai forgées, mais des accessoires pour immobiliser. J'ai pas utilisé mon minerai habituel donc... à voir. "

    Un petit sourire réapparut sur mes traits.

    " L'avantage est que si ça a tenu, je vais pouvoir diversifier mes ventes. "

    S'il y avait des gens branchés chaines et menottes... Il fallait dire que c'était aussi la première fois qu'on me passait une telle commande. Généralement, on me réclamait que des épées, des courtes lames, des shurikens ou bien des armures. La plus exotique des choses que j'avais eues l'occasion de fabriquer était des poids à placer sur des systèmes de ceintures afin d'améliorer des entrainements de corps à corps.

    En attendant, Saki se fit un malin plaisir à se moquer de moi et de ma bien célèbre prudence. J'avouais que je pouvais rien dire pour contre-attaquer. Si seulement je pouvais faire un peu plus attention, ça me sortirait de bien des pétrins. Continuant à râler un peu sur ma situation de "mère", je ne me retins pas d'esclaffer de rire lorsque la demoiselle mentionna ironiquement l'adolescente que j'avais pu être.

    " Hahahaha! Ouais, carrément. Une vraie petite fille modèle. Pas un mot plus haut que l'autre et d'une politesse à toute épreuve. Haha! "

    Rien qu'en y repensant, ça me rappelait des souvenirs. Une grande-gueule, ça se refaisait pas. Mais j'aimais à dire que j'étais aussi victime de mon père concernant mon caractère. Si ma mère avait vécu, possible qu'elle m'eut influencé un peu. Peut-être que j'aurais été plus féminine ou plus douce ? Plus sereine ? On ne le saurait jamais et honnêtement, ça servait à rien d'imaginer le monde avec des "si", surtout en ce qui concernait le passé.

    Et à défaut de ça, Yahaba, lui, se posait des questions sur mon propre avenir amoureux. En matière de situation incongrue, on pouvait pas faire pire. Comment on pouvait se tracasser de choses pareilles à son âge ? ça me dépassait, mais visiblement, Saki avait sa petite opinion sur le sujet : l'inquiétude. Seulement, à mes yeux, c'était la dernière chose qu'il devait faire. Pourrais-je l'en empêcher ? Peu probable, d'autant avec la vie que je menais. Mais je n'avais pas choisi d'être sa mère d'adoption et quand bien même j'avais appris à aimer ce petit con, j'étais beaucoup trop égoïste pour changer maintenant.

    " Ouais, baaaah, il devrait pas penser à ce genre de chose et pensez qu'à ses miches. "

    Et lorsque la demoiselle parla de refiler du boulot au gamin, je ne pus m'empêcher de l'observer avec suspicions.

    " Par contre, je t'imaginais pas comme ça. Exploitation de mineur pour faire son boulot ? Mmmm... pas bien. Même si je comprends que l'envie peut démanger. Cependant, monsieur sait déjà lire et je voudrais pas que la paperasse que tu lui ferais trier lui donne des idées. Je me casse déjà assez les noix pour le dissuader de devenir samuraï ou shinobi..."

    Et je bataillerais un maximum pour que cela fut le cas. L'avantage néanmoins était qu'il n'avait développé aucune prédisposition pour le chakra. Ça me sauvait. Par contre, en parlant d'avenir, je m'attendais un peu moins à ce que la gamine fut si chamboulée. Des missions qui foiraient, on en connaissait tous, on vivait tous au moins une fois cette expérience. Bien entendu, ça faisait toujours chier, surtout quand tout le monde en entendait parler. Je n'étais néanmoins pas dans le jugement, j'étais pas là, je pouvais pas savoir et peut-être que j'aurais fait les mêmes conneries après tout. Enfin... si connerie il y avait vraiment eu. Il y avait parfois des circonstances qui faisaient que la foirade était assurée.

    " Mmmm... je suis de très mauvais conseil, tu sais ? Et je peux pas faire semblant de comprendre ta situation, notamment vis-à-vis de ton clan, vu que j'en ai pas. Par contre, se chier, ça je connais. "

    Je me mis à soupirer alors que l'envie de fumer me prit. Je luttais un peu pour pas y céder immédiatement.

    " Je te dirais de te poser la vraie question : c'est quoi être plus fort au final ? À la vue de quoi ? De qui ? Pour toi ou pour les autres, hein ? Que tu t'entraines, c'est une bonne chose, même quand t'as pas l'impression que ça mène quelque part. Faut jamais rester sur ses acquis. C'est comme ça qu'on ramollit et c'est comme ça qu'on commet des erreurs. "

    Je ne le savais que trop. Le défaut de ma prétention passée.

    " M'enfin... ça ne répond pas à ta question. J'ai déjà eu l'impression de pas avancer, mais c'était surtout parce que j'avais honte de moi, parce que j'arrivais pas à passer à autre chose, d'un truc que j'avais fait et que je me pardonnais pas. Ça me pourrit toujours autant les tripes, je peux pas oublier. Mais j'essaie de me rappeler chaque jour pourquoi je suis devenue samuraï. Même si je suis imparfaite, que je suis pas les codes, que je suis jugée. Ce qui m'a poussé sur ce chemin était de ma propre décision. Je dois l'assumer avec le bon et le mauvais, mais surtout ne pas oublier pourquoi. "

    Je ne pus m'empêcher de soupirer une nouvelle fois.

    " Et en plus, maintenant je suis coincée avec un gamin à charge. J'ai encore moins le choix. Faut que je me défonce au maximum pour protéger sa pomme parce que j'en ai fait la promesse mais... "

    Je me tournais alors vers Saki, la pointant du doigt brièvement.

    " ... la seule personne à qui tu dois des comptes, c'est toi-même. Ta voie est celle qui te rend fière. Alors fais ce qui te permet de garder la tête haute, et relève-toi chaque fois que tu tombes. Redresse les épaules et envoie chier ceux qui doutent de ta volonté. "

    Pas certaine que ce furent les meilleurs conseils du monde. Elle en fera ce qu'elle voudrait.

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    « Oh »

    C’était rare. La très grande majorités des commandes qui étaient dirigées à l’encontre des forgerons des montagnes bleues étaient des armes. Shuriken, Tensen, Lance, Sabre, Pièges et une multitude d’autres petits bijoux d’acier qui avaient pour but de mettre K.O un adversaire. Oui, les artisans se spécialisaient là-dedans et ils étaient doués pour ça. Les lames de Seizan étaient célèbres pour leur qualité et la mélodie des forges emplissait un quartier entier du village. Cela avait dû être intéressant pour l’artiste de l’acier de se voir proposer un peu de changement. Était-ce pour cela qu’un discret petit sourire en coin avait étiré ses lèvres, un peu plus tôt ? Ou bien y avait-il plus ? Cette mimique resta malheureusement énigmatique à tes yeux, tandis que votre conversation suivait son cours, paisiblement. Honoka exprimait sa satisfaction à l’idée d’élargir la gamme des objets qu’elle proposait à la vente. Et ça, au contraire, tu ne pouvais que comprendre ! C’était le même sentiment que tu ressentais quand tu apprenais quelque chose de nouveau ! La sensation d’être plus libre qu’hier, et de pouvoir avancer, ne serait-ce qu’un peu plus. Agissant comme un miroir, un sourire prit place sur ton visage.

    « Tu me tiendras au courant du résultat final ? Qui sait, ça pourrait peut-être me servir en mission ! »

    Déjà, ton petit cerveau s’enflammait de différentes idées et de stratégies pour utiliser divers accessoires d’immobilisation. Un peu de fuin, un peu de suiton mêlé à ton énergie Yin ... Oui, il y avait peut-être quelque chose à faire ! Mais ce n’était pas le moment de partir dans cette réflexion non plus. C’est fou ce que tu es facilement distraire tout de même ! Toujours le cerveau en ébullition, au moindre détail qui pique ton intérêt. Des idées en cascade, trop dures à contenir qui t’entraînent parfois loin des autres ...

    Honoka avait l’avantage d’être vive. Réagissait avec rapidement à tes paroles, elle te permettait de garder le cap dans votre échange. Elle avoua, dans un élan d’ironie, la douce enfin qu’elle était. La simple idée de l’imaginer en pleine adolescence, courant à droite à gauche et en hurlant, incapable de se contrôler, te força à étouffer un rire. La forgeronne n’avait rien d’une sage demoiselle, et c’était tant mieux ! Elle était rebelle, avec une grande gueule, mais au moins, on savait à quoi elle pensait. C’était agréable et c’était également ce qui t’avait intéressé chez elle, le jour de votre première rencontre, à cet endroit même.

    « J’imagine bien, le portrait craché de ton père ! »

    Le vieil homme était même pire. Un homme de Seizan, dans tout ce qu’il avait de plus cliché et fier. Honoka avait hérité de biens des traits de caractère de son paternel, mais avait l’avantage d’être plus ouverte aux changements. Célibataire, libre, et comptant bien le rester, l’inquiétude de son fils était pour elle un véritable mystère. À quoi bon ? Il devait être plus égoïste selon elle. Une pensée plutôt ironique, alors qu’elle aussi s’inquiétait pour le jeune garçon, cherchant à la tenir le plus loin possible de la voix du soldat. À juste titre. Ce chemin n’était semé que de morts et de douleurs. Du moins, en grande partie. On perdait des proches, on souffrait, et on vivait dans l’attente constante du prochain drame. Mais cette vie, c’était la vôtre, et vous aviez fini par vous y faire, d’une manière ou d’une autre.

    Même la simple organisation de documents semblait pencher trop du côté des soldats pour que la forgeronne de confisque son fils. Elle t’observait, un sourcil levé, tout de même surprise de te voir ainsi recruter un adolescent pour te donner un coup de main. Un regard accusateur auquel tu répondis en levant tes mains en l’air, symbole d’innocence, et un amusement audible dans la voix.

    « Ce n’est pas de l’exploitation si je l’aide, pas vrai ? Je suis juste désespérée, mon bureau est rempli à craquer de papiers pour le clan et mon grand-oncle ne fait que me harceler de lettres pour que j’avance. Il me fait trop peur avec ses sourcils peints en pique, alors soit plus compréhensive, d’accord ? On a tous nos phobies ! »

    Et ton grand-oncle Kibishii en faisait partie. Brr, rien que de penser à son regard plein de jugement, sa peinture facile écarlate et sa manière de claquer sa langue contre son palais pour montrer son agacement dessinait une grimace sur ton tendre minois ! Il te fallait vraiment finir toute cette paperasse au plus vite si tu ne voulais pas le voir débarquer à ta porte avec l’envie de meurtre d’un tigre. Oui, c’était pour ta survie, aussi physique que mentale !

    Honoka te semblait mille et une fois plus douce à côté de lui. Les mots étaient francs, mais jamais avec le but de blesser. Elle était capable de comprendre l’erreur. Le sentiment d’impuissance. L’amertume d’avoir perdu un camarade ... Kibishii lui, pensait que le chef du clan n’avait pas ce luxe. Deux visions opposées, diamétralement, mais qui te poussaient toutes les deux à avancer, à leur manière. La sabreuse t’invitait à te poser une autre question : Qu’est-ce que tu voulais toi ? Pas Kara Saki, la cheffe de clan, ni Kara Saki la genin de Seizan. Simplement toi. Sans penser au reste. Et ce que tu voulais ... ? Je veux dire, ce que tu voulais vraiment ? Ton visage se teinta de réflexion, de longues secondes, dans un silence absolu. Ce que tu voulais, c’était de continuer d’être sur le champs de bataille. Travailler encore et encore, progresser, pour devenir plus forte et protéger ceux qui n’en avaient pas la force. Utiliser cette énergie si unique qu’était le chakra pour faire quelque chose que tu estimais être bien. Ton regard se baissa sur tes deux mains maintenant grands ouvertes devant toi. Les paumes se refermèrent, laissant place à des poings emplis de détermination.

    « Je crois que je vois ce que tu veux dire. »

    Une grande inspiration gonfla ta poitrine et l’air glacial vint chatouiller tes poumons, réveiller tes sens. Cette sensation agréable qui te berçait depuis l’enfance. Tu aimais réellement Seizan. Ses montagnes. Son froid hivernal. Ses paysages à la fois robustes et délicats, qui offraient toute leurs beauté à ceux qui savaient s’y aventurer. C’était une des choses que tu voulais protéger de toutes tes forces.

    « J’ai besoin de me fixer un objectif clair et de m’y fixer ... ! »

    Plus facile à dire qu’à faire, mais ça ne coutait rien d’essayer. Tu devais croire en toi, et arrêter de te laisser intimider par les anciens du clan. Prendre les décisions en accord avec les valeurs que tes parents t’avaient transmis. Tes iris arc-en-ciel se posèrent à nouveau sur le visage de la belle, un véritable rire t’échappant cette fois.

    « C’est une méthode qui te correspond bien d’envoyer bouler les emmerdeurs. C’est fou, j’ai aucun mal à t’imaginer le faire ~ »

    Et il valait mieux être du côté d’Honoka dans ces moments-là. Et comment apaiser son âme, et qu’elle te voit sous un jour positif ? Et bien, en flattant son estomac !

    « Tu manges les offrandes avec moi ? Pour te remercier de tes conseils et puis, ça te permettra de souffler un peu avant ton voyage demain ... Ma mère n’aimait pas que les pâtisseries et je pense que vous aviez des goûts communs sur certains points »

    Ta main glissa dans la doublure de ta veste pour en sortir une large bouteille d’un saké de qualité et deux coupes, l’une pour toi et l’autre que tu posais habituellement sur le tombe pour l’esprit de ta mère. Mais cette fois, la coupe serait bien pour les vivants.

    « Un petit saké tout droit sorti de la cave familiale. Ma cousine me l’a rapporté de son passage à Teito et je trouverais ça triste de le boire en solitaire. Tu m’accompagnes ? »

    Déjà, tes mains s’activaient, faisant sauter le bouchon de la précieuse bouteille dans un pop satisfaisant et doux à l’oreille, qui laissa place au glouglou de l’alcool de riz s’écrasant dans les coupes de céramiques rouges.
       
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    Repas aux côtés d'une tombeFeat Kara Saki- Début du printemps de l'an 806

    Mon sourire s'élargit un peu, me retenant de rire à l'idée de la pensée qui me traversait. Quand elle m'indiqua que l'objet de ma création pouvait lui servir, c'était assez cocasse : des menottes. Ouais, ça pourrait lui servir, mais honnêtement, je préférais pas savoir qui serait sa victime.

    " Ha! Pas de problème. Je te dirais ça. "

    Je laissais avoir un petit sourire amusé vagabondé sur mon visage, pour la simple raison que je ne l'imaginais pas chasser de la Torche Humaine. Oh, peut-être qu'elle en aurait l'occasion au cours de sa carrière ou que le destin lui en fila sur son chemin. Je ne le lui souhaitais pas, que ce fut de près ou de loin, de se laisser embarquer dans ses dingueries là. Ce n'était que source de tragédie.

    D'ailleurs, pendant une seconde, je me demandais si dans ce cimetière il y avait des victimes de ces gens de flammes. Sans doute, même si la plupart des cas avaient été notifiés à Nessa no Kuni. Il y avait toujours des dommages collatéraux, suffisait de mater le petit bonhomme qui vivait maintenant sous mon toit, même si son cas était finalement un peu plus complexe que ça. Si son oncle ne s'était pas transformé...

    " Aïe, ne me dis pas ça. Si je devais finir comme lui, ça craint ! "

    Petite délicate pensée pour mon vieux. Il aurait eu exactement la même réaction que moi. Terrible constat de voir que le père et la fille, finalement, avait trop pris de l'un et de l'autre. Pas certaine que je devais le remercier pour mon éducation du coup. Le plus inquiétant sera que je transmis cela au gamin. Je faisais des efforts en sa compagnie mais le naturel... Bref.

    Je me contentais de laisser échapper un petit rire lorsque Saki évoqua ses problèmes de paperasses. Je pouvais pas la contredire là-dessus. Déjà que je me plaignais de mes rares dossiers en tant que jonin, j'osais pas imaginer ce que cela devait être en tant que chef de clan. Quelle horreur rien que d'imaginer ça... sans compter la pression avec le reste de la famille. J'aurais tout envoyé chier, à tous les coups. Heureusement que je n'étais pas une Kara. Ils auraient été dans la merde.

    En tout cas, pour le reste de notre conversation, je savais pas si mon discours l'avait aidé ou pas, mais elle me donnait l'impression de s'être remotivée un peu. Je supposais qu'il ne lui fallait pas grand-chose. Saki avait la tête dure, une personnalité mordante, pas le genre de jeune femme à se laisser marcher sur les pieds. Un petit coup de godillot dans le derrière et elle repartait fissa.

    " C'est ça et je doute pas que tu trouves un truc qui te stimule. Faut que ton choix vienne de tes tripes, c'est comme ça que tu seras certaine de t'y accrocher. "

    Si c'était un désir sous influence, en général, ça finissait par être foireux parce que ça ne venait pas véritablement de nous. Il fallait y mettre du sien, du début à la fin, quelque soit l'objectif. Même moi je collais à ça, même si mon souhait pouvait sembler absurde ou dingue. Je m'y accrochais tant que je n'en connaitrais pas toute la finalité, tant que je ne saurais pas si mon espoir était vain.

    " Haha! Je sais pas si on peut qualifier ça de méthode, mais en tout cas, ça marche à peu près pour moi. Qui s'y frotte s'y pique comme on dit, hein ? Mais faut pas croire, j'ai déjà eu affaire à quelques masos. "

    Il fallait des tarés partout, moi la première. Ça, j'étais pas certaine que ma mère aurait apprécié mais... si je tenais de mon vieux, elle m'aurait pardonné. Sur cette pensée, je tournais la tête vers sa tombe, le regard un peu mélancolique avant que Saki me proposa de partager les offrandes de sa mère. Traditionnellement, c'était surtout la famille qui mangeait. Je considérais ça plutôt comme un honneur qu'elle me convia à un moment si particulier.

    " Si t'es certaine que ça te dérange pas, ni à ta mère, j'accepte l'invitation bien volontiers. Et comme tu dis, vue les journées de route qui m'attendent, ça sera toujours de l'énergie supplémentaire. "

    Fallait pas gâcher, et puisque j'eus dit oui ou non, elle me servait déjà un verre. Comment refuser, hein ?

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Rien que l’idée de trop ressembler à son père faisait frémir la forgeronne d’horreur ! Pourtant, elle lui ressemblait dans bien des aspects, de ce que tu avais eu l’occasion d’observer. Un caractère bien trempé, tendant vers un léger m’enfoutisme qui permettait de continuer d’avancer l’esprit un peu plus léger. Il n’y avait pas de quoi rougir ou avoir honte, mais sans doute craignait elle alors d’imposer le sale caractère de son paternel à travers son comportement ? Tu ne pouvais pas vraiment savoir, ni même comprendre. Parti trop tôt, ton père t’avait laissé une image idéalisée. Une image normale pour une jeune adolescente. Une image que tu avais commencé à déconstruire, lentement mais sûrement. Alors, sa réaction ne déclencha chez toi qu’un léger rire, amusé, mais pas moqueur.

    « Oh arrête, le caractère de ton père n’est pas si horrible que ça ! Il est juste un peu brut de décoffrage ! »

    Et très têtu également. Les débats devaient être animés dans le foyer des Kaname. Sans doute finirais-tu par te taper la tête contre une table, en essayant de discuter trop longtemps avec l’ainé/ Une torture que tu préférais t’éviter. Tu avais tes propres anciens à gérer et leurs caractères, aussi loufoques les uns que les autres, avaient de quoi rivaliser avec le paternel de ta camarade.

    En tout cas, elle te faisait confiance pour trouver ce truc qui t’aiderait à avancer, plus facilement sur ce champs de mine qu’était la vie. Les tripes devaient te parler ! Te crier ce que tu voulais vraiment ! Mais ...

    « Tout ce que me disent mes tripes pour l’instant, c’est que je commence à avoir faim ... ! »

    Heureusement que tu étais venue avec à manger pour deux ! Tu avais de quoi répondre aux plaintes de ton pauvre petit ventre, tout en partageant un moment avec la borgne à la charmante iris violette, si expressive. Débouchant la bouteille de saké d’un geste habile pour remplir les coupes du précieux liquide, tu continuas d’écouter les paroles de la sabreuse, un petit sourire aux lèvres.

    « Ne t’inquiètes pas, ma mère aimait les tables remplies d’invités. C’est banal, mais elle disait que la nourriture était le meilleur moyen d’apaiser les esprits et de calmer les tensions entre les gens. »

    Lui offrant sa coupe d’une main, et l’invitant à piocher dans le panier de gourmandises de l’autre, tu ajoutas.

    « Dommage que je ne maîtrise pas d’autres recettes que le ragout ... Les gens se plaignent que mes plats sont trop épicés. Personnellement, je pense qu’ils ont juste des papilles faibles ! »

    Ou alors, que tu es complètement tarée quand il s’agit de mettre du piment dans un plat. Accepter de goûter une de tes réalisations était une réelle prise de risque, si bien que tout ceux te connaissant assez bien préféraient t’inviter au restaurant plutôt que de prendre place derrière les fourneaux.

    Mine boudeuse aux coins des lèvres, tu croquas dans une des brioches à la pâte de haricot rouge. Un goût sucré, doux, qui ne tarda pas à remplacer cette petite mine par un air plus doux et satisfait.

    « Putain que c’est bon ... »

    Un juron échappé face aux saveurs nostalgiques qui envahissaient ton palais, te ramenant des années en arrière, dans un passé plus doux, plus insouciant. Un moment d’alégresse que tu vins accentuer d’une gorgée d’alcool. La sensation de chaleur descendant le long de ta gorge t’arracha un soupire de satisfaction, titillant tes lèvres d’un léger picotement.

    « Et toi alors ? Quoi de nouveau à part le travail et ton gamin qui visiblement, te donne du fil à retordre ? Tu dois bien avoir quelque chose de croustillant à raconter, pas vrai ? »

    Curiosité habituelle qui orna le fond de ton regard, tandis qu’un léger vent venait jouer avec vos chevelures, offrant une glaciale caresse à vos joues rougissant face au froid.

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    Je ne pus retenir une grimace lorsque Saki "complimenta" mon vieux. On voyait qu'elle le pratiquait pas au quotidien. Kaname Yukio était pas un homme facile à vivre, et y avait que ma mère qui avait été capable à la fois de le supporter, mais aussi de le contenir dans ses excès. J'avais jamais trop compris comment elle faisait. Mais à bien des reprises, elle le comparait à un ours. Il râlait beaucoup, ronchonnait beaucoup, mais elle disait qu'il était un homme au cœur noble et bon. Il me semblait aussi l'avoir déjà entendu dire qu'il était beau. Dans sa jeunesse, ouais ! Comment ça j'exagérais ? Allez dire ça à sa moustache !

    " Finalement, c'est pas mon fils que je vais te faire garder, c'est mon vieux. Tu m'en diras des nouvelles ! On verra si tu me tiens toujours le même type de discours. "

    Le pire ? C'était qu'il aurait été capable de se retenir rien que pour me donner tort, et aussi parce que derrière sa dégaine, bah... c'était un type timide en fait. Il l'aurait peut-être pas ouvert sa tronche à un seul moment, râler un peu dans sa barbe sans doute, par habitude, mais il n'aurait pas fait le mariole chez un inconnu. En vérité, suffisait de pas dépasser les bornes pour pas le faire sortir de ses gongs, et de s'en prendre à ce qui le rendait fier. Il envoyait bouler le reste.

    " S'il était que brut de décoffrage, ça serait moins un problème. De toute façon, y avait qu'elle qui pouvait le tenir à carreau. Il se comportait presque comme un petit garçon docile de son vivant. "

    À ces mots, mon regard se tourna vers la tombe de ma mère, partie trop tôt comme tant d'autres. Mais bien vite, je revins vers ma jeune amie qui visiblement, bien qu'elle rendait hommage à la sienne, avait l'estomac dans les talons. Naturellement, elle m'invita à profiter des victuailles, me précisant que ça serait pas un problème pour la mémoire de matriarche, qui, d'après ces dires, étaient plutôt du genre à apprécier les moments de convivialités.

    " Je suppose que je pourrais pas lui donner tort. Quand on mange, on pense pas à autre chose. "

    J'étais plus pragmatique que philosophe. Je me saisis alors du verre qu'elle me tendit et me remplit, plus trop en position de refuser - et j'en avais pas l'intention de toute façon. J'attendis son feu vert avant de boire, mais à la place, elle me tendit son panier dans lequel je pus piquer une brioche. J'étais pas difficile en matière de bouffe, tant que cela se mangeait, ça me suffisait. J'étais pas une grande épicurienne, hormis sur la boisson. C'était peut-être la seule chose avec laquelle je déconnais un peu moins. J'ai dit "un peu".

    " A la santé de nos parents ! "

    Sur ces mots, je soulevais ma coupelle et bus directement son contenu, sans manière ni ménagement. J'allais pas faire de chichi et semblant, et au pire, je pouvais uniquement me cantonner qu'à un seul. D'ailleurs, je posais mon verre près de la pierre tombale, préférant avoir mes deux mains pour manger la brioche qui m'avait été offerte. Je préférais éviter de souiller les lieux en mangeant n'importe comment, ni même profaner l'endroit par mes excès. En attendant, ça paraissait surprenamment faire plaisir à Saki.

    " Et bah ! On dirait que t'as pas mangé depuis des jours ! Ha ! "

    Je retins un petit rire alors que je commençais à peine à croquer dans ma bouffe. Certes, c'était bon, mais j'étais pas en capacité de m'enjouer autant pour si peu ! Cependant, ça restait agréable à voir, sa tête de jeune femme qui surmontait les épreuves comme elle pouvait. Fallait bien qu'on s'accrochât tous à quelque chose.

    " Des nouvelles croustillantes ? Je mène pas une vie assez excitante pour ça. Sinon, j'attends toujours de rencontrer le prince charmant, la bonne blague ! "

    L'autodérision, un art dans lequel je savais exceller parfois.

    "À part le boulot, tu sais, je ne traîne pas tant que ça. Mais si tu as des idées d'activités, je suis preneuse. Je suppose que tu as la chance de faire des choses plus "croustillantes" que ma pomme. À moins que t'es des potins à raconter ? Faudrait pas que je foute les pieds dans le plat parce que je ne m'intéresse pas aux ragots. "

    Et ça, c'était l'un de mes autres talents.

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Les réactions de la borgne te faisaient rire. Amusante, drôle, franche. Avec elle, tout allait droit au but. Pas de détours tortueux pour comprendre ce qu’elle voulait réellement dire. Et c’est ce dont tu avais terriblement besoin en ce moment. Un rire passant la barrière de tes lèvres, tu mimas un non d’un mouvement de tête.

    « J’ai dit qu’il n’était pas si horrible, pas que je voulais le garder avec moi ! »

    Oui, le vieux forgeron était supportable, mais pas sûre qu’une spécialiste des techniques de chakra et une jeune noble ne lui plaise beaucoup. Tu l’imaginais plus rouspéter sur le fait que les jeunes ne savent plus se satisfaire des arts martiaux traditionnels, et que rien ne vaut une bonne lame. Un blabla barbant qui te pousserait à jeter l’ancien à travers ta fenêtre, et pas certain qu’il apprécierait le voyage. Néanmoins, cette discussion dévia sur elle (italique) ... Sa mère. Si tu avais bien compris, celle-ci était morte quand Honoka était encore jeune, mais les souvenirs qu’elle en gardait était positif. Une femme douce, amoureuse de son mari. Une bonne mère qui prenait soin d’elle, malgré une santé fragile. Vous en aviez parlé. Plusieurs fois. Sans jamais réellement approfondir.

    Observant le liquide danser dans ta coupe, tu semblas pensive, quelques secondes. Ta mère à toi avait eu une mort ... Différente. Mais quand était-elle morte ? Le jour où elle avait sauté de cette falaise, laissant derrière elle cette anneau d’argent qui décorait ton index droit ? Non. Tu le savais au fond de toi. Ta mère était morte le jour même où on était venu toquer à votre porte, vous annonçant la terrible nouvelle d’un père qui ne reviendrait pas à la maison. C’était une fin de merde. Il n’y avait pas d’autre moyen de le dire. Ta mère, autrefois si lumineuse, s’était assombrie ce jour-là, et les seules étincelles qui s’illuminaient dans son regard n’étaient provoquées que par les illusions que son pauvre esprit malade lui jouait, pour la faire tenir une journée de plus.

    Ce n’est que lorsque la voix de la borgne résonna, t’invitant à trinquer, que tu sortis de cette déprimante pensée, relevant le nez et laissant un sourire se dessiner sur ton petit minois, délicatement.

    « À nos parents ! Santé »

    Ton esprit se concentra sur le présent. La brioche, sa douce saveur. La chaleur de l’alcool te chatouillant doucement la gorge, dans une sensation plus qu’agréable, en contraste avec le vent frais qui te foutait les épaules. Ton enthousiasme fit rire la forgeronne, qui releva alors la manière dont tu avais dévoré la pauvre brioche qui avait eu le malheur de tomber entre tes griffes. Descendant le regard sur ta main désormais vide, tes joues se tintèrent de rouge, et de ton autre main, tu vins dissimuler tes yeux, trop embarrassée pour oser la regarder droit dans les yeux.

    « Oh non la honte ... Pardon, j'ai un faible pour le sucre ... »

    Pourtant, tu avais mangé ... La veille ? Si, tu étais sûre d’avoir prit le temps de grignoter un petit truc entre deux piles de documents. La nouvelle année s’accompagnait toujours d’un bordel administratif monstrueux, dont tu te serais bien passée, et ça avait tendance à te mettre complètement à l’ouest. Si bien que, tout comme ta camarade, tu n’avais pas grand-chose à raconter d’exaltant.

    « Malheureusement, je suis dans le même bateau. Pas de prince, pas de princesse, ni même quoi que ce soit qui soit digne d’intérêt ... »

    Le calme plat sur une mer déjà paisible habituellement. Ce n’était pas le contexte parfait pour faire la discussion, mais heureusement, tu avais toujours eu l’esprit vif, et finalement, un petit récit te remonta à l’esprit.

    « Quoi que, si, y’a bien eu une princesse dans ma vie il n’y a pas si longtemps. »

    Laissant flotter le suspens, une œillade amusée lancée dans la direction de le forgeronne, tu laissas glisser une nouvelle gorgée du précieux liquide alcoolisé entre tes lèvres. Une petite pause qui avait pour but de capter l’attention de ton public, plus que restreint.

    « Il y a deux semaines, j’étais en charge de l’escorte de la Fille du Daimyo de Kyojinyama no Kuni pour son mariage, avec un Jonin. Tadaketsu Ganryu, ça te dit quelque chose ? Et bien je peux te dire deux choses. Cette princesse a un sacré caractère, et crois-moi, elle va pas se laisser manipuler par son nouveau mari ! Il a intérêt à être prêt ! »

    Un rire franc secoua ta cage thoracique alors que tu repensais à l’impétueuse et déterminée princesse Kokushi, avec qui tu avais tissé une sorte de lien. Une amitié précieuse, avec une jeune femme que tu savais capable de grandes choses.

    « Elle a rendu mon partenaire complètement fou ! Si tu avais vu sa tête quand elle lui a écrasé des biscuits sur le crâne ... J’ai cru qu’il allait explosé ! »

    Mais la jeune fille était plus que l’image de petite peste qu’elle s’était amusée à vous donner, au début de votre long trajet. Vous aviez découvert une demoiselle prête à sacrifier ses rêves de romance, dans l’espoir de se montrer utile pour le peuple ...

    « Je crois qu’elle est exactement le genre de noble dont on a besoin. Une fille prête à faire des sacrifices personnels si c’est pour accomplir son devoir. Je connais bien des gens qui ne lui arrivent pas à la cheville. »

    Parfois, tu oublies toi-même que tu es noble ma pauvre Saki ... Pourtant, tu fais du bon taf. T’es juste incapable de t’en rendre parfaitement compte. Ironique.

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    Repas aux côtés d'une tombeFeat Kara Saki- Début du printemps de l'an 806

    Saki était un brin de fille plutôt marrante. Je l'aimais bien, malgré la différence de nos parcours. Quand bien même on se retrouvait régulièrement sur ces tombes voisines, on se ressemblait pas du tout, sauf peut-être notre langue bien pendue. Où en tout cas, elle me semblait dire ce qu'elle avait envie de dire. Est-ce que c'était toujours ainsi ? ça, c'était pas tellement mes oignons, et surtout une histoire de clan. Moi, je n'en avais pas de clan ou bien j'étais un clan à moi toute seule. Mais comme j'étais pas une embourgeoisée, elle rencontrait des problèmes qui m'échappaient et j'aurais pas fait semblant de m'y connaître pour me donner un genre. Au lieu de ça, je préférais rire avec légèreté sur la tombe de nos mères regrettées.

    " Oh ? Pas de joli cœur dans le tien ? Qui l'aurait cru ! Autant avec ma gueule, ça peut se comprendre. Mais j'aurais cru que tu aurais quelques gens qui te courraient après. "

    Elle était mignonne, avait de l'esprit, des ryos et savait clairement se défendre. Un bon parti en somme. Après, peut-être que toutes ces conneries ne l'intéressaient pas et je ne lui jetterais clairement pas la pierre. Les histoires de cœur avaient un don particulier pour vous foutre dans la merde. Je savais de quoi je parlais. Probablement pour ça que je fuyais tout ce qui était d'ordre sentimental.

    " Une princesse ? Tu m'intrigues là. "

    Sourire aux lèvres, je posais mon œil sur ma camarade, l'écoutant me raconter son histoire. C'est à cet instant qu'elle me parla du grand dadet qu'était Ganryu. Difficile d'oublier un type de sa taille avec une aussi grosse épée. Impressionnée ? Naaaan. Tout le monde savait que c'était pas la taille qui comptait. Mais dans mes souvenirs, c'était plutôt un chic type, bien qu'il respirait pas la joie de vivre.

    " Haaaa... les joies du mariage. Comme quoi, il faut réfléchir à deux fois avant qu'on te passe la corde au cou. En tout cas, ce qui m'impressionne le plus, c'est qu'elle est réussie à atteindre le crâne de Ganryu. Ce type est un géant. "

    Je me mis à rire à mon tour, d'un rire assez franc pour être remarqué, car c'était assez rare de ma part. Non pas que je ne riais jamais, mais disons que j'étais plutôt dans des esclaffements retenus. Je me lâchais au final assez peu. Je préférais ronchonner. En tout cas, je ne pouvais nier qu'imaginer ce grand type se faire maîtriser par un petit bout de femme, c'était assez marrant.

    " Et bah... c'est quand j'entends ces histoires-là que je me dis qu'heureusement que je suis pas née dans la haute. Je ne suis qu'une horrible bonne femme égocentrique, j'aurais été une affreuse mégère. Héhé! "

    C'était assez évident que j'étais pas taillée pour ce monde-là et ça me convenait parce que j'avais une liberté bien différente de ceux qui étaient enchaînés à leurs nobles responsabilités. Je les avais jamais enviés et je les envierais jamais. Pourquoi ? Parce qu'ils étaient pour la plupart esclave d'eux-mêmes. C'était eux qui avaient créé les règles qu'ils suivaient. Par contre, je devais avouer que la phrase de Saki me laissa un peu songeuse "les nobles dont on avait besoin". Qu'est-ce que ça signifiait ? Moi qui venait du trou du cul du monde et du bas peuple, j'aurais pu dire que j'estimais qu'on en avait pas besoin. Mais j'étais aussi une samuraï et un samuraï n'existait que pour servir un seigneur. On appelait ça avoir le cul entre deux chaises.

    " Mmmm... je sais pas si elle est ce dont on a besoin, mais si elle est comme tu la décris, j'espère qu'elle restera fidèle à elle-même et qu'elle te décevra pas. "

    Parce que ça, c'était le plus gros risque des petits chiens soldats de l'armée, finir par être déçu de ceux que l'on servait. Si je respectais ma hiérarchie, je devais avouer que je mettais pas en eux toutes mes espérances. Blasée un jour, blasée toujours.

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Était-ce vraiment là l’image que tu rendais ou bien était-ce simplement là une simple hypothèse de la borgne fondée sur tes origines ? Tu ne te voyais pas réellement comme un bourreau des cœurs, même s’il t’arrivait parfois de jouer de tes charmes. Ça ne faisait jamais de mal de se sentir désirer, pas vrai ? Mais rien de bien sérieux dans ta vie amoureuse. Quelques flirts, rien de plus. Il y avait bien eu une rencontre dernièrement qui t’avais marqué, mais conclure trop rapidement à quelque chose n'était jamais une bonne idée et tu préférais donc garder cette histoire loin des oreilles des autres. Riant simplement à la remarque de ta camarade, trempant légèrement tes lèvres dans la coupe de saké, tu lui répondis d’un ton amusé.

    « C’est si surprenant que ça ? ~ Je suis juste trop accro au boulot pour penser à ce genre de choses ! »

    Prenant appuis d’une main sur le sol et laissant retomber la tête contre ta propre épaule, observant le demoiselle à l’œil parme. Ses longs cils, sa chevelure grisâtre quelque peu sauvage, la pulpe de ses doigts couvertes de callosités, symbole de nombreuses heures passées à travailler le fer, et ses muscles saillant, discernable sous ses vêtements. Tu ne savais pas trop comment elle se voyait, ni même l’importance que son apparence avait pour elle. Remplie de taquinerie, tu ajoutas alors.

    « Si un jour tu en as trop marre des hommes, tu sais comment me trouver ~ »

    Ce n’est pas comme si tu avais déjà caché ton attrait pour les deux identités de genre. C’était une part de toi, et si ça dérangeait quelqu’un, il pouvait bien aller se faire foutre. C’était le genre de sujet sur lequel tu n’étais pas du genre à faire de concession. Au contraire, tu aimais en jouer. Taquiner. Surprendre. Bousculer ceux dont l’esprit serait trop fermé pour ne serait-ce qu’imaginer le concept. Tu ne pensais pas la perturber avec ça, mais plutôt l’amuser. Ajoutant un petit clin d’œil à ta blague, avant de rire, tu reposas ta coupe contre le sol, te penchant alors pour attraper une nouvelle brioche, tandis que la borgne réagissait alors à ton petit récit sur le géant qui te servait de coéquipier, et qui avait été la pauvre victime de la princesse.

    « Oh, tu sais, elle a triché, elle était dans la calèche quand elle l’a attaqué avec son goûter ! Je pense que j’aurais pu percer la veine sur le front de Ganryu sans problème tant elle était gonflée ! Le pauvre a pas passé le meilleur moment de sa vie ... »

    T’empêcher de rire à ce moment là avait été un véritable défi ! Heureusement, aujourd’hui, tu pouvais rire aux éclats, te joignant à Honoka dans ce léger moment de détente, loin des préoccupations habituelles d’une vie de soldat. C’était juste une discussion entre deux amis. Parler du quotidien, faire des blagues, grignoter et boire. Ça faisait du bien parfois, de relâcher la pression. Honoka aussi se laissait aller à un rire plus franc qu’à l’accoutumée. Ça signifiait que ta compagnie n’était pas si horrible ! Et dire que tu avais du mal à te faire des amis enfant ... Tant de progrès.

    « Oh ça ferait du bien d’avoir plus de gens comme toi dans la noblesse, crois-moi ! Tu sais, les Kara, on est un peu des étrangetés dans ce monde-là, on aurait besoin de compagnie héhé ~ »

    Des remarques qui étaient devenues basiques de la part des autres nobles. Le nom des Watari te vint directement en tête, et les mots d’Hanami résonnèrent en toi, un instant, avant que tu ne reviennes au monde réel et à ta camarade de boisson.

    « Je crois que je vois ce que tu veux dire, mais on ne peux pas révolutionner le système en un jour. Elle est un premier pas. Elle a un sacré caractère, de la suite dans les idées, et une réelle idée du premier devoir d’un noble : servir le peuple. Après, je suppose que j’ai aussi un peu d’espoir de la voir demeurer ainsi mais rien n’est sûr ... Comme tout dans la vie, alors autant être un peu positif ! Non ? »

    Attrapant la bouteille pour te servir une nouvelle coupe du précieux saké dont la saveur te titillait les papilles, tu demandas d’un regard de tes iris opales si Honoka en désirait elle aussi.

    « On a tous des rêves, non ? C’est quoi le tien ? Et non, la réponse ‘’je n’ai pas de rêve’’ n’est pas acceptable, alors il va falloir te creuser un peu les méninges pour me satisfaire ! Si tu y arrives, je te révèlerais un petit secret, qu'est-ce que tu en dis ? »

    Sourire amusé, ton petit jeu lancé, et sans doute incité par l'alcool, tu offris à ton amie une expression loin de l'image qu'on se faisait d'une cheffe de clan. Mais bien celle d'une jeune femme à peine sortir de l'adolescence.



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    Repas aux côtés d'une tombeFeat Kara Saki- Début du printemps de l'an 806

    Combien de shinobis ou de samuraïs n'avaient pas de véritables vies sociales ? Un paquet. Je vous parlais pas des bandes d'amis, mais d'une vie de famille stable. On ne s'en donnait que rarement les moyens, surtout les carriéristes à vrai dire ou ceux qui savaient qu'ils vivaient trop dangereusement pour prendre des attaches. Mon vieux me cassait généralement assez les noix sur le sujet, mais bien moins maintenant que Yabaha était sous mon toit. Il avait toujours été persuadé qu'avoir un époux ou une épouse, voir un enfant, était en réalité primordial dans la vie de gens comme moi. Cela nous donnait une matière à laquelle nous raccrocher, à tout faire pour revenir en vie, à devenir plus fort pour y arriver. Alors que faire le contraire, c'était presque accepté d'être suicidaire. Cela l'avait toujours inquiété, mais dès que j'avais ramené le petit, il était apparu moins soucieux. Le type avait compris la volonté de Sojiro avant même que je ne m'en aperçoive réellement. Les enfoirés.

    Par contre, contrairement à Saki, j'étais pas précisément une accro du boulot. J'aimais certes qu'il fut bien fait, mais fallait pas déconner. J'étais beaucoup trop égoïste pour ça et j'aimais mon petit confort personnel. Alors, je prenais le temps de me faire plaisir. De toute façon, en faire trop me donnait l'impression de gaspiller mon temps et mon énergie dans le vide. Je ne courrais pas après la reconnaissance, alors le zèle, c'était pas trop ma came.

    " Oh oh ! Coquiiiiiiiiine. Un peu que je sais où je te trouverai : encore en train de bosser comme une tarée. Ha! "

    Je ne pus m'empêcher de rire un peu. C'était assez paradoxal de voir son degré de désinvolture et son obsession du boulot. Honnêtement, je croyais moyennement à sa capacité de décrocher, mais si elle le pouvait, je ne pouvais que lui souhaiter le meilleur du monde, et qu'importaient ses conquêtes.

    " Mais je m'en voudrais de te briser le cœur, et je pense qu'il y a assez de poissons dans l'eau pour que tu trouves quelqu'un de bien. "

    J'avais toujours fait attention à ne jamais trop compter pour mes "histoires brèves", de ne rien y attendre, ne rien en espérer. Pourquoi ? Les raisons étaient multiples, dont celle où tout était plus facile ainsi. Personne ne se faisait du mal de cette façon. Peut-être aussi parce que j'estimais ne pas avoir droit au bonheur. Pas après en avoir arraché. C'était aussi simple que ça.

    De fil en aiguille, d'histoires en histoires, on finit par en venir à discutailler sur les castes les plus nobles, les dirigeants et toute la cour qui avait autour d'eux. J'avais pleinement conscience que Saki faisait partie de ce monde-là, mais à vrai dire, elle était un peu mon exception à la règle. Je l'aimais bien, et je ne pouvais pas dire que beaucoup de nobliaux me laissait une bonne impression. Je parlais bien entendu de ceux que j'avais croisés ou avec qui j'avais causé. J'avais un fâcheux problème avec l'idée que l'on me regardait de haut pour l'unique raison de ma classe sociale. Cela avait tendance à me chauffer. Saki ne se vantait de rien et surtout, elle s'adressait à tout le monde de manière comparable. En cela, elle avait mon respect.

    " Mmmm... Personnellement, je vous trouve pas si bizarre. Juste normaux. Le problème vient de ceux qui ne pense pas l'être au prétexte d'être né avec un certain nom de famille. La valeur se mesure par les actes. Pas par sa naissance. "

    Sinon ça ferait de moi une sacrée merde puisqu'on m'avait retrouvé dans une carriole entourée de cadavres. Tous les orphelins, même. Pour cette raison que je pouvais plus aisément accorder mon respect à un humble boulanger de village qu'un bouffon d'aristocrate de Toge.

    Je me mis à soupirer face à l'optimiste de Saki, je préférais m'avouer vaincu pour la journée, d'autant qu'elle me servit un nouveau verre de saké. Pour ma part, je n'apportais que peu de crédit à l'humanité. J'étais une défaitiste, une rabat-joie et une cynique. Tout pour plaire en somme. J'étais déjà emplie de désillusion et de dépit. Notons que je ne cracherais pas à l'idée d'être surprise, mais en partant de déjà bien bas, on avait l'avantage de rendre la chute moins vertigineuse. De toute façon, que je crus en cela ou non, cela ne m'empêchait pas d'avancer dans mon train-train.

    " Tsss... quelle femme intraitable, hein ? Des rêves... Mmmm... Je dirais plutôt que je cours après des chimères. "

    Mes rêves d'autrefois étaient déjà perdus. Je ne pouvais plus être la fière samuraï que j'avais rêvé, pas avec les mains tâchées du sang d'innocent. Ce fut à ce moment-là que j'eus un petit sourire en coin, le regard un peu mélancolique.

    " La rédemption. "

    Je bus mon verre d'une traite à ce moment-là.

    " Et je sais que je ne l'obtiendrai jamais. Je me contente d'essayer de réparer ce qui peut l'être, à condition que cela puisse l'être. Et même ça... "

    J'agitais la tête comme si c'était déjà foutu d'avance. Je lui tendis mon verre pour qu'elle me le remplisse à nouveau.

    " J'ai foutu en l'air la vie de tas de gens. Volontaire ou non. La loi de notre métier. Mais il y avait au moins une personne pour qui j'aurais aimé faire quelque chose. Je ne suis pas certaine qu'elle puisse être sauvée, ni même si elle le veut vraiment. "

    Ma chimère... une torche humaine... le seul type qui avait compté dans ma vie jusque-là.

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    Ah ! Honoka avait visé en plein dans le mile et son petit air fier te fit rire en réponse. Travailler n’était pas une corvée à tes yeux. La plupart du temps. Tu aimais ça, et tu te considérer assez douée pour ça, et ce, même si tu te savais encore bien loin de la perfection. C’était agréable de voir la borgne reconnaître la manière dont tu étais investie dans tes obligations. Et drôle de la voir deviner à quel point tu ne prenais pas le temps de profiter de tes jeunes années. Tu n’en ressentais juste pas le besoin, du moins, pour l’instant. La borgne elle, était plus relaxée de ce point de vue. Tu la savais sérieuse, efficace, mais en faire plus qu’elle ne le devait ? Jamais. Et c’était tout aussi bien. Elle profitait de sa vie, et de ce que le monde avait à lui offrir, à son propre rythme. Une moue faussement boudeuse, papillonnant de tes longs cils, tu laissas échapper une voix plaintive.

    « Trop tard, mon petit cœur est déjà brisé Honoka ... »

    Chassant une larme imaginaire de ton œil, tu pouffas de rire, brisant ta petite comédie qui avait pour seul et unique but d’enquiquiner ta camarade. Mais les rires laissèrent bien rapidement à un change plus sérieux qu’il n’y paraissait. Des valeurs, tout le monde en a. Honoka ne fait pas exceptions. Et ces valeurs changent la perception qu’on a du monde. La manière dont on aborde un sujet, avec plus ou moins de franchise, et plus ou moins d’expérience personnelle. C’est le genre de discussion qui ouvre une fenêtre sur la personnalité des gens, qu’ils en soient conscients ou non. Les mots que prononcent la demoiselle à l’œil parme révèlent bien des choses sur la façon dont elle voit ce qui l’entoure. Et sans surprise, tu redécouvres sa franchise. Son envie de faire le bien, ou du moins, son mieux, sans grandes dorures ou autre. Une simplicité rafraichissante. Qui te fait légèrement sourire, nostalgique d’une époque où tout te semblait aussi clair.

    « Je ne pourrais pas mieux dire Honoka. »

    Cet échange était en pur contraste avec celui que tu avais eu avec Hanami Watari. L’héritière t’avait répété encore et encore l’importance de prendre en compte la rareté de ton sang. Le besoin de te marier tant que tu pouvais tirer le meilleur de ta personne, de donner un héritier, tout ça pour renforcer un pouvoir politique qui n’avait pourtant jamais intéressé le clan. Relevant le regard sur le ciel qui s’amusaient à maltraiter quelques nuages, tu pris une grande inspiration pour emplir tes poumons d’un bol d’air glacé.

    « J’aime quand il ne fait pas trop chaud ... »

    L’habitude de vivre dans les montagnes, à n’en pas douter. Les hivers étaient rudes, mais beaucoup pensaient que ça forgeait la caractère. Tu ne savais pas trop pour le mental, mais tu devais bien avouer que désormais, tu ne souffrais pas des jours pluvieux ou de neige, contrairement aux quelques touristes qui montaient jusqu’ici par curiosité. Sans un autre mot, tu écoutas la forgeronne parler. Se laisser aller à des souvenirs qui lui semblaient être douloureux. Les noyant une seconde dans la saké, elle reprit, avouant alors l’impossibilité de cet objectif qu’était la rédemption. Réparer les choses, ce n’était pas toujours possible. Elle le savait, et cette cruelle réalité semblait la poursuivre depuis pas mal de temps.

    Entre tes doigts, logé dans la précieuse petite coupe, le saké dansa au rythme de tes envies, sous le regard insistant d’opales pensives. La vie de soldat était plus dure que le simple risque de mourir. C’était le genre de vie qui laissait un gout amer en bouche. Des cicatrices dans l’âme qui ne guérissait jamais vraiment.

    « On peut qu’essayer. »

    Essayer de faire de son mieux. De se raccrocher à ce qu’on croit juste pour garder le cap. À ton tour, tu fis finalement disparaître le contenu de ton verre d’une traite, laissant échapper un soupire alors que le liquide s’amusait à picoter ton œsophage tout le long de son passage. À cet instant précis, aucun mot n’avait sa place. Juste le silence. Doux. La brise chatouillant vos joues rougies et faisant tourner les petits moulins à vent sur la sépulture. Le parfum humide et si familier des montagnes.

    Une petite pause.

    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
    Kaname Honoka
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    Repas aux côtés d'une tombeFeat Kara Saki- Début du printemps de l'an 806

    Les petits instants les plus banals étaient parfois les plus précieux. Pouvoir rire, en être encore capable en tout cas, me faisait plutôt du bien. Saki était une bonne personne, je l'appréciais et je supposais qu'on arrivait à se comprendre malgré nos différences. C'était peut-être ça aussi qui faisait qu'on continuait à se voir ici, sur les tombes de nos mères. Ces rendez-vous clandestins nous permettaient de causer comme on ne pourrait pas le faire dans d'autres circonstances, faute de temps pour chacune d'entre nous.

    Après les rires, on se laissa surprendre par la nostalgie, enfin... plutôt moi en fait. Quand elle me questionna sur mes rêves, ceux que j'imaginais bien volontiers déjà perdu… Je me mis à boire d'une traite le verre de saké, sans grimacer, parce que j'étais un peu trop coutumière du fait de lever le coude.

    " Essayer ouais... c'est un peu la seule chose qui reste à faire de toute façon... "

    Je posais ma coupelle avec le reste de ses affaires, avant de me faire légèrement craquer la nuque. Finalement, je finis par fouiller dans mes poches pour me sortir une clope, mais je ne l'allumais pas immédiatement. Je ne comptais le faire qu'une fois que j'aurais le pied hors du cimetière. Je me contentais simplement de la serrer entre mes dents.

    " Je sais pas après quoi tu cours de ton côté, ma petite Saki, mais sache que t'as la chance d'avoir des alliés. Tu peux même compter sur moi si t'as besoin, bien que... une vieille carcasse comme la mienne, je sais pas trop ce que t'en ferais. "

    Je considérais que mon avenir était déjà aussi grillé que ma cervelle, à l'image de mon honneur bafoué que je me pardonnerais jamais d'avoir sali aussi connement. Je me devais contenter de vivre avec le boulet de mes erreurs. C'était ça, mon châtiment. Vivre. Me battre pour vivre et supporter.

    " Enfin bref. Que ça soit ma lame ou bien le marteau de ma forge, tu sais où me trouver. Peut-être pas pour les jours qui viennent, mais dans une quinzaine, je devrais être de retour. Ça sera à mon tour de te payer un coup à boire et qui sait... j'aurais peut-être des trucs croustillants à raconter. "

    Je ne pus m'empêcher de lui faire un clin d'œil, étirant un très léger sourire sur le côté. Je devais préparer mes dernières affaires et surtout mettre la main sur un cheval Tenma. Le chemin était long jusqu'au Temple du feu et ses bestiaux pouvaient me faire gagner quelques jours de route donc... Peut-être aussi qu'au fond de moi, j'étais aussi excitée à l'idée d'enfin être payé avec ce dont je rêvais depuis longtemps, mais aussi par la perspective de recroiser œil de braise. Il m'avait laissé un sacré souvenir après tout.

    "Allez... je te laisse en tête-à-tête avec tes parents. Je voudrais pas qu'ils m'en veulent de leur accaparer leur fille. C'est pas beau de se mettre les morts à dos. "

    Je fis un dernier petit signe à ma camarade, puis je repris la route. Dès que je franchis la limite du cimetière, j'allumais la clope. J'étais décidément trop accro à cette saloperie. Mais après tout, ça me représentait pas mal : feu, cendre et fumée.

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