AccueilAccueil  
  • FAQFAQ  
  • RechercherRechercher  
  • Dernières imagesDernières images  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • DiscordDiscord  
  • Bienvenue à
    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
    Top Sites

    RUMEURS

    Le Deal du moment : -28%
    Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
    Voir le deal
    389 €

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao



    L’air humide, l’odeur de la mousse, de la verdure. Si le paysage était diamétralement opposé aux rocheuses de Seizan, le parfum porté par la légère brise avait quelques similitudes. Il t’avait fallu une semaine entière pour atteindre le village des cimes, mais les raisons qui t’y avaient poussé étaient tout à fait légitimes. Une conversation, donc certaines paroles t’avaient dérangées et éveillé en toi une cascade de questionnements auxquels il te fallait apporter des réponses claires et concises. Heureusement, les réponses étaient faciles à trouver, car pour une fois, la source de celles-ci était encore en vie, cachée au cœur de Jujougakure No Sato, comme un précieux trésor. Il s’agissait de ta première visite au village arboricole, et tu devais avouer que la vue était loin de te déplaire. La puissante cime des arbres, montant vers le ciel, te rappelaient tes précieuses montagnes. T’arrêtant sur un des immenses ponts suspendus, tu pris le temps d’apprécier la beauté de la nature à son paroxysme. La danse des habitants, en dessous de tes pieds. Les petits commerces, actifs. La touche sucrée dans l’air, sans doute due au fruit. Sans doute prendrais-tu le temps de faire un peu de tourisme par la suite, mais ce n’était pas encore le moment. Lançant un dernier regard au paysage, ton chemin reprit.

    Le claquement de tes semelles sur les planches de bois, régulier, finit par ralentir, après quelques minutes supplémentaires de marche tandis qu’un nouveau réseau arboricole se présentait à tes iris opales. Une inspiration, et tu continuas d’avancer au même rythme, jusqu’à la première demeure de bois. Ce village, à tes yeux, était comme un labyrinthe tortueux, et demander de l’aide était la chose la plus responsable à faire si tu ne voulais pas t’y perdre.

    Tes phalanges dansèrent contre le bois, quelques secondes. L’attente. Ta main se mit à remettre tes cheveux en place nerveusement, et il y avait de quoi. C’était la première fois que tu usais de ton titre hors de Seizan. C’était une démarche encore étrange pour toi, mais heureusement, ton clan n’était pas totalement inconnu à tes futurs hôtes. La porte s’ouvrit, tes muscles se tendirent légèrement, mais ton visage lui, ne laissa paraître qu’un doux et tendre sourire.

    « Bonjour, excusez-moi mais suis-je bien au domaine Yamanaka ? »

    Interrogation sur le visage de la personne ayant ouvert. La confirmation suit peu de temps après, et ton petit sourire s’agrandit légèrement tandis que tu tends en la direction de l’inconnu une cordelette rouge tressée et nouée en trois boucles égales, liée à un petit porte-bonheur décoré d’une carpe et d’un dragon.

    « Je suis Saki Kara, à la tête du clan Kara. Pourriez-vous m’indiquer où puis-je trouver la personne en charge de votre famille, ou bien un de ses représengtants ? »

    Tendres politesse, effaçant l’absence d’une quelconque missive annonçant ta venue. Malheureusement, ce n’était pas une chose que tu pouvais te permettre, du moins, pour le moment. Et tu espérais que ton interlocuteur pourrait le comprendre.

    Jonin de Jujou
    Yamanaka Ao
    Jonin de Jujou
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t125-ao-yamanaka-you-made-me-this-way-fiche-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t169-yamanaka-ao-carnet-et-liens
    Yamanaka Ao
    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao Ql6Jdcr MESSAGES : 647
    XP'S : 3325
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:




    Le passé n’est pas statique; c’est une vague qui finit toujours par revenir. Parfois, ces vagues vont par-delà même les montagnes bleues. Il arrive même que ce passé appartienne à quelqu’un d’autre; qu’il soit pour moi dérisoire importe peu quand il importe à tous ceux qui marchent à mes côtés.

    On vient me chercher. Quelqu’un me mande à l’entrée de notre résidence; je n’ai d’autre choix que de me laisser porter par le courant, de ne pas laisser les miens gérer ce qu’ils ne doivent plus. Le souper s’était déjà terminé, la table encore une fois était pratiquement vide.

    "N’oublie pas."

    Je hausse la tête avant de filer quelques signes habiles et de laisser mes doigts caresser la peau de mon visage. J’enfile un masque de ma propre apparence, du Ao Yamanaka n’ayant pas choisi à la place de moult générations. Le Secret, Himitsu, doit être préservé. Ces traits magnifiques qui se sont développés suite à notre union ne peuvent être révélés, qu’importe à quel point je le désire.

    «J’arrive tout de suite. C’est quelqu’un d’important?» Oui. Bien sûr que ça l’est, sinon ça ne serait pas venu à mes oreilles.

    Un clone habilement invoqué rajuste pour moi mon obi et le col de ma tenue; je ne comptais pas rester à l’intérieur ce soir, l’ambiance de ma maison ne me le permet plus vraiment. Je finis par descendre l’escalier central pour arriver à notre entrée.

    Le domaine Yamanaka n’est pas petit, nous ne sommes pas les plus humbles et ça se voit. Arrivé pour accueillir la soudaine visite, je constate qu’il s’agit d’une jeune femme. Elle présente bien; on lui aura demandé d’attendre un instant, je suis convaincu qu’elle ne s’attendait pas à voir un autre jeunôt la rejoindre pour se présenter.

    «Bonsoir; je m’appelle Ao Yamanaka. On m’a averti que vous êtes cheffe de clan; je suis l’héritier principal de ma famille.» Je suis le dernier enfant de mon clan, et fils de l’homme qui est à sa tête. Un homme qui se fait vieux mais qui a du mal à accepter son déclin autant que l’apparence de son remplaçant.

    Malhreusement, le clan Kara ne me dit rien. On m’a vite dit alors que je descendait ce qu’il y avait à savoir, soit qu’il évolue dans les montagnes bleues, comme on le faisait autrefois. Je ne garde pas mon vocabulaire formel bien longtemps : «entre, je ne compte pas discuter autour de mon cadre de porte! Si tu veux bien m’accompagner, j’ai un peu de potage encore sur le feu et je peux te préparer un thé! Tu pourras m’expliquer ce qui t’amène comme ça.»

    Une façon comme une autre d’inviter quelqu’un à discuter; il est un peu tard et j’imagine que si elle vient d’arriver en ville, un repas chaud ne serait pas de refus. Dans tous les cas, je l’inviterai à m’accompagner dans la grande salle à manger et à s’installer à la table. Je lui apporterai un peu de potage encore fumant et un thé aux baies et aux feuilles de menthe, selon ses envies. À part ça, je m’intriguerai bien vite de sa présence, glissant que «j’ai hâte de savoir pourquoi tu es venue ici, c’est rare qu’on ait des visiteurs, encore plus venant de la montagne.»



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao




    Les secondes passent, lentement. Tes iris observent, au-dessus de ta tête, les branches puissantes, les feuilles danser, la lumière sélénite s’infiltrer entre celles-ci. Un frisson remonte le long de ton échine. Ta peau s’hérisse. Le froid n’est pas coupable, mais l’humidité, oui. Les montagnes sont plus rudes, abrutes, glaciales qu’humides. La sensation est presque nouvelle. Heureusement, l’attente n’est pas trop longue. Quelques minutes, tout au plus, qui te laissèrent à tes divagations personelles. Une voix résonne. Masculine, et pourtant douce. Captant ton attention, l’inconnu se présente. Manières délicates, gestes semblant éphémères, le jeune homme semblait tout droit sorti d’une peinture. Son apparat exposait la noblesse de sa lignée, d’une manière plus visible que ta personne, à n’en pas douter. Ton apparence renvoyait-elle la même chose ? Les liens écarlates enserrant ton corps étaient une preuve de ton appartenance au clan Kara, mais celui-ci tombant petit à petit dans l’oubli, plus personne ne reconnaissait ce symbole au combien important dans vos traditions. Seule ta manière de te comportait témoignait réellement de celle que tu étais, mais est-ce que ça suffisait ?

    Il se présenta comme l’héritier de l’illustre famille. Jeune, il l’était encore, bien que quelques années vous séparaient. Cela voulait donc dire que son père était en vie, et cela était une bonne nouvelle, à ton sens. Cela voulait dire que depuis sa fuite, aucun assassin n’était venu pour sa vie, ou du moins, aucun qui n’était parvenu à ses fins. Lentement, avec retenue, ta tête s’inclina pour saluer celui qui répondait au doux prénom d’Ao et qui, en cette soirée, t’ouvrait sa porte alors même que ton arrivée était une surprise.

    « Enchantée, je suis Saki Kara. Je suis désolée pour ma soudaine venue »

    Tu préférais en expliquer les raisons dans un endroit plus calme, à l’abris des oreilles indiscrètes et des commérages en tout genre. Instant étrange, entre les deux jeunes nobles que vous étiez, avant que l’homme ne t’invite à entrer, le ton plus amical, le langage plus familier. Vexée ? En aucun cas. Cela voulait dire que, malgré l’endroit d’où tu venais, il n’avait pas de préjugés sur ta personne, et que la conversation serait plus aisée. Ses mots dessinèrent donc sans mal un léger sourire sur tes lèvres, petit éclat de rubis sur une toile blanche.

    « Merci pour l’accueil et le repas, la route a été longue et je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de manger »

    Et pas pris le temps. Tu avais simplement foncé jusqu’au domaine Yamanaka dès ton entrée dans l’arboricole royaume, sans même prendre le temps de souffler. Tu n’hésitas donc pas à le suivre après avoir tapoté gentiment tes semelles à l’entrée, préférant ne pas apporter avec toi poussière, boue et feuilles que tu aurais piétiné sur ton chemin, dans la demeure de ton hôte.

    Tout s’enchaîna aisément. Traversant les couloirs de bois, l’arc-en ciel s’attarda sur les moindres détails. Les courbures du bois, les décorations, plus démonstratives, les signes d’une vie commune à d’autres personnes. Mille et une chose qui te semblaient si loin. Même la chaleur de la soupe contre tes paumes, partagée à travers la céramique d’un plat, te sembla distante. Un éclat d’une vie familiale qu’on t’avait retiré bien trop brutalement, et que tu n’avais jamais eu le courage de chercher à remplacer. Portant le plat à tes lèvres, tu en avalas une gorgée. Sentis celle-ci descendre le long de ton œsophage, réchauffer tes entrailles. Un moment pendant lequel, le jeune héritier se décida à te poser de manière détournée la question qui lui trottait dans la tête : Quelle était la raison de ta venue.

    Ton regard se fit plus sérieux. La poterie retourna contre la table, dans un petit bruit sourd, à peine audible. Tes mains se rencontrèrent, se lièrent, doucement. Les deux alliances s’entrechoquèrent.

    « Je te remercie pour ce potage, il est délicieux. Malheureusement, le sujet que je souhaite aborder sera bien moins agréable »

    Moment important. Deux hypothèses. La première : Tu stimules sa curiosité. La seconde : C’est sa colère qui est touchée, et là, tes chances d’obtenir des réponses chuteront drastiquement, simplement retenues par la démarche franche et honnête. Un long soupire résonne dans le petit salon. Ce n'est plus temps de reculer maintenant.


    « Je voudrais parler de l’incident ayant forcé ta famille à fuir Seizan, il y a 20 ans. Je suppose qu’il s’agit d’un évènement traumatisant, et je ne souhaite pas réveiller de vieilles blessures, mais j’ai besoin de m’assurer de divers points »

    Flamme de détermination dans le champs coloré de ton regard. La passion dévorante pour la vérité. L’essence même de ce qui permettait à la carpe d’un jour atteindre le sommet.

    « Je n’ai trouvé que peu de rapports de mon père sur le sujet, et j’aimerais savoir si par hasard, tes parents et les miens avaient une quelconque relation. Après tout, en étant nobles de Seizan, ils ont forcément dû échanger, n’est-ce pas ? »

    Ce n’était que la partie émergée d’un iceberg qui menait à des questions plus sensibles, mais l’expérience te poussait à prendre ton temps, et à laisser Ao s’habituer à ta présence.

    Jonin de Jujou
    Yamanaka Ao
    Jonin de Jujou
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t125-ao-yamanaka-you-made-me-this-way-fiche-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t169-yamanaka-ao-carnet-et-liens
    Yamanaka Ao
    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao Ql6Jdcr MESSAGES : 647
    XP'S : 3325
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:




    «Ça me fait plaisir; on prépare toujours un peu plus que le nécessaire, au cas ou.» Souvent, maman offre ce qu’il reste à l’orphelinat de jujou, ou à des amies qui ont besoin d’un coup de pouce. La famille Yamanaka a toujours été bien généreuse, mais c’est ma mère qui a dans cette maison le plus grand coeur; celle qui ne porte pas son nom. J’ai appris à partager sans grand souci, par gentillesse; ma famille a longtemps donné pour rendre son blason plus doré, ne serait-ce qu’un tantinet.

    Je partage donc avec ma visiteuse un bon bol et une boisson, m’installant à côté d’elle à la grande table pour mieux pouvoir l’écouter. L’espace d’un instant, je crains à la mauvaise nouvelle mais j’attends d’en savoir plus – il n’y a aucune raison que je panique. J’ai peut-être fait des choses qu’il ne fallait pas lors de mon passage dans les montagnes, mais j’en doute fortement.

    À part donner à un des moines du temple de fer une visite guidée du plus beau lieu de Seizan – ma chambre à l’auberge –. je ne vois pas ce qui aurait pu m’attirer les foudres de la montagne. J’en conclus vite que ce n’est pas cette escapade qui fait en sorte que Saki vienne à ma porte, que ça doit forcément être en rapport avec mon nom plus qu’autre chose.

    Autrement, elle m’aurait demandé directement. «Je t’écoute; je ne m’inquiète pas.»

    Le sujet est mis sur la table. Ces souvenirs ne me blessent plus, depuis le temps; mes blessures ne viennent pas du peuple et de cette attaque, mais bien des efforts de ma famille à m’effacer pour conserver leur pédigrée intact.

    C’est pour cela que je ne flanche pas, et que j’arrive à lui répondre avec sincérité, posant un coude sur le grand bois pour m’accoter et approcher ma tête de mon épaule. Je la laisse continuer, j’observe son visage; il me crie qu’elle ne cherche pas à en savoir plus sur moi, sur nous.

    Rapidement, je vois une part de moi-même se perdre. Je comprends très bien ce qu’elle recherche. «C’est… c’est normal que tu ne retrouves pas grand-chose au sujet de ma famille. En fait, ça m’aurait surpris que tu en saches beaucoup.» Je hausse les épaules; ce n’est pas que Saki ne sait pas exactement où chercher, mais bien que les Yamanaka sont particulièrement secrets dans leurs affaires.

    «C’est possible, mais je t’avoue que j’étais très jeune, et à part de nom je ne connais pas vraiment la famille Saki. Puis de par mon jeune âge, j’étais plutôt effacé à cette époque. Les gens de Seizan ne me connaissaient pas vraiment et personne ne m’a reconnu quand j’y suis allé, même en donnant mon nom.»

    Peu de gens se souviennent du nom Yamanaka. Sans doute ont-ils préféré oublier le peu qu’ils savaient des miens après ce qui s’est passé. «Par contre on entretenait de bons rapports avec les autres familles nobles; c’est fort probable que nos parents se connaissaient.» Une pause. Je laisse mon thé refroidir un peu plus, de la même façon que je laisse sa question retomber.

    «Ta présence me rassure; à part ma Kage, tu es la première personne à dire qu’elle sait ce que les miens ont vécu. Juste ça, c’est beaucoup; nous ne sommes pas oubliés, et même si nous avons eu à repartir de trois fois rien,» car oui, cette somptueuse demeure n’est le fruit que d’une vingtaine d’années d’ouvrage, «nous avons peut-être encore des amis proches, des gens qui se demandent ce qui est arrivé, et ce malgré le statut qui a été perdu et le temps qui est passé.»

    Je parle un peu comme si ce statut m’importait, et au fond… même si je sais l’apprécier, il ne fait pas de moi ce que je suis aujourd’hui. Il n’en reste pas moins que quelqu’un de Seizan est venu, que quelqu’un veut savoir. «Je n’ai pas toutes les réponses, je ne sais pas tout, mais je suis prêt à faire au mieux pour répondre à tes questions.»



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao




    Simple prévoyance, ou réelle générosité ? La question était ouverte, bien que la réponse semblait pencher vers la seconde option. Après tout, il aurait pu garder cette nourriture pour un membre de son clan, et non pour une invitée imprévue, qui avait débarquée sans vraiment l’être. Une générosité qui prenait un goût amer sur tes papilles, alors même que tu t’apprêtais à réveiller des souvenirs qui devaient être plus que désagréables. Et néanmoins, tu as quand même décidé de prendre la parole. D’ouvrir une boite de laquelle pouvait sortir un chat, tout autant qu’un tigre, prêt à te dévorer.

    La question résonna, et le silence se fit dans la pièce, pendant quelques longues secondes. Le bout de tes doigts dansa sur le bois, quelque peu nerveusement. Tout aurait pu mal tourner. Il aurait pu hurler. Ou te demander de partir. Mais rien de tout ça. Une simple gêne, mêlée à de la surprise, qui déboucha pourtant sur une réponse. Le manque d’informations sur les Yamanaka était normal. Et ce, malgré les générations de Kara qui s’étaient enchaînées à Seizan. Cela trahissait en effet une famille très secrète, faisant attention à ne pas laisser des oreilles indiscrètes trainées trop près de leurs affaires. Des secrets cachés, et des mystères, même aux yeux de l’héritier. Incapable de répondre à ta première question. S’il pensait que vos familles n’avaient aucune relation que ce soit, cela n’était basé que sur des souvenirs d’enfance, et le manque de réaction à son nom. Normal, après tout ...

    « Je suis la seule membre de la branche principale du clan Kara vivant à Seizan, le manque de réaction n’est pas une surprise »

    Pas de famille, pas tant d’alliés profondément ancrés dans l’histoire familiale. Finalement, tu étais bien sur une barque en solitaire, tentant de naviguer dans de violents remous. Les yamanaka, eux, avaient migré, loin de la cité des roches, pour se cacher au creux des arbres, emportant avec eux la vérité.

    Et puis, pointe de culpabilité qui pince ton pauvre cœur. L’image d’un clan qui a dû traverser tout l’empire pour trouver refuge, loin de la cité qu’elle avait servie pendant de nombreuses années. Un long trajet, qui avait sans doute était bercé par de négatives émotions. Peur, colère, frustration, incertitude. Et malgré tout, les Kara semblaient avoir gardé leur nez en dehors de tout ça, comme beaucoup d’autre. Si tu ne t’y étais pas intéressée, leur histoire à Seizan aurait elle sombré dans l’oubli. Ton échine se courba, et ton front toucha le bois ancien de la table, symbole profond et honnête d’un regret hérité.

    « Je suis désolée Ao-san. J’aurais dû me déplacer il y a des années, en prenant la tête du clan, et non pas que maintenant. »

    Peut-être que tu aurais pu tisser de réels liens avec le jeune héritier ? Et peut-être auriez-vous eu la possibilité de devenir de bons amis, capable de vous soutenir l’un et l’autre, entre jeunes gens avec des responsabilités trop lourdes pour leurs frêles épaules. Peut-être. Mais surtout, ton cœur souffrait à l’idée d’avoir, dans un sens ou dans un autre, avoir imposé une expérience qui avait été plus que dure à affronter dans ta vie, et ce, même si le jeune homme à la chevelure azur avait encore une famille autour d’elle pour lui apprendre le métier.

    La culpabilité donnait un air penaud à ton visage. Les lèvres légèrement pincées, le regard plissé, porté au loin, sur un horizon invisible. Tes mains crispées, et tes phalanges blanchissantes. Malheureusement, les choses ne pouvaient être changées, et il fallait désormais faire avec. Il était temps désormais d’avancer et ce, malgré le léger malaise qui t’envahissait.

    « Tu dis que ta famille entretenait de bons rapports avec les autres familles nobles de Seizan. Est-ce aussi le cas avec les Watari ? »

    La question, trop vague, semblait presque innocente. Tu pourrais la laisser ainsi, mais tu ressentais le besoin de faire preuve d’honnêteté dans ta démarche. De ne pas tenir hors de tout ça la future tête des Yamanka.

    « J’ai eu une discussion avec Hanami Watari, il y a peu de temps. Et certains de ses mots sonnaient comme une menace. Un doux rappel que les clans qui s’opposaient à leurs ambitions finissaient mal. »

    Une grande inspiration, les mains se glissent sur la tasse de thé, posée devant toi. La chaleur te picote, agréablement.

    « J’aimerais simplement m’assurer que le clan Yamanaka n’a, en aucun cas, été un pion éjecté de leurs échiquiers. »

    La réponse était à la fois primordiale et non. Tu ne comptais pas entraîner la famille Yamanaka dans une spirale de méfianve, ni-même chercher à les venger en accumulant preuves et autres, si les Watari était coupable de quoi que ce soit. Tu voulais savoir, pour pouvoir agir en conséquence. Protéger ton propre nom, et aussi, pour savoir la vérité. Il n’y avait toujours eu que ça pour calmer cette lave en fusion dans ton petit cœur : la vérité, pure, dure. Dénouée de tout artifices, qu’elle soit douloureuse ou non.

    Jonin de Jujou
    Yamanaka Ao
    Jonin de Jujou
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t125-ao-yamanaka-you-made-me-this-way-fiche-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t169-yamanaka-ao-carnet-et-liens
    Yamanaka Ao
    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao Ql6Jdcr MESSAGES : 647
    XP'S : 3325
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:


    Elle semble éprouver un très fort besoin de s’excuser, pourtant je n’arrive pas à m’expliquer pourquoi; j’en viens à me dire qu’elle porte ses propres stigmates et qu'elle doit calmer les vagues de son passé avant de finir noyée.

    Ça n’arrange rien au fait que je ne peux pas lire, découvrir, ce que je veux. J’ai risqué beaucoup en descendant mes propres escaliers aujourd’hui; je ne suis pas infaillible, et mon secret aurait bien pu être compromis, suffisant qu’il y ait avec elle quelqu’un possédant des dons similaires aux miens. Ce risque m’impose de ne pas laisser les choses comme elles le sont; mon clan a fait dans la passivité bien longtemps et c’est à mon tour de diriger la voile.

    Alors que Saki s’excuse et penche la tête, une main vient rencontrer son épaule. Ce n’est pas grave, je ne porte plus la peine de ce que j’ai vécu. Dans cette maison, le seul à le faire est celui qui ne compte plus. Mon père continue à vivre dans ce monde d’antan, où son enfant aurait pu devenir un homme fort et fier, où il aurait pu continuer à servir l’empire comme il le voulait, sabre à la main.

    «Je n’arrive pas à comprendre ce qui te met dans cet état.» J’enlève du chemin le bol vide avec sa cuillère (que j’avais pris soin d’inspecter et de menacer du regard avant même de l’avoir servie – plus jamais je ne me ferai piéger ainsi) et approche doucement la boisson chaude, encourageant silencieusement la demoiselle à continuer.

    «Ce nom ne me dit pas grand-chose, je t’avoue. J’en sais un peu sur eux, mais rien de gros. C’est fort possible que ma famille les connaissent, mais sans plus.» Les Watari sont plus ou moins connus pour leurs mauvaises décisions; ils ont eux aussi souffert de grandes pertes. En entendant les mots de Saki, mes sourcils finissent froncés – l’agacement ne me va pas, à terme ça peut amener les rides –. «… Je comprends mieux. Leur réputation est loin d’être parfaite. Sache que si cette famille ose reparler de cette façon, tu peux leur rappeler leur place. Leur état reste traître, eux aussi ont perdu plusieurs plumes. Si on te menace à nouveau, je veux que tu saches qu’il y a une place pour toi ici.»

    Ce que je sais sur les Watari ne sont que mots et rumeurs, mais mon hospitalité n’est pas comme ça; je fais cette offre en connaissance de cause, parce que je comprends que la femme devant moi doit elle aussi repartir de rien. Le peuple de la cîme est particulièrement bienveillant, et c’est ma façon de partager, de rendre, cette gentillesse qu’on a montrée aux miens.

    «Je te rassure, je suis très au courant des raisons qui ont amené ma famille à quitter Seizan. Pour tout dire, je suis celui qui en sait le plus. Je te jure que la rivalité n’est même pas une possibilité.» Je pourrais blâmer tout le monde, mais à quoi cela servirait? «C’est arrivé à peu près en même temps que la passation de pouvoir de votre ancien Kage au Kage actuel. L’ancien était plus… stricte, et la population était moins ouverte qu’elle ne l’est aujourd’hui. Il y avait une rumeur au sujet des Yamanaka, qui expliquait notre richesse et, même si je n’aime pas le mot, notre statut.»

    La bénédiction venant d’un démon. "Ne m’appelle pas comme ça, s’il te plait."

    «C’était faux, mais ça faisait peur. Je n’en veut pas au peuple de la montagne, mais je déplore que ma famille n’ait pas été plus généreuse à leur égard… nous sommes partageurs, mais si on l’avait été davantage, je suis convaincu qu’on aurait été épargnés d’un tel geste.»



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao




    C’est vrai que tout devait lui semblait flou, mais comment expliquer cette culpabilité absurde ? Tu étais déjà bien occupée à essayer de tout gérer. La mort de ton père, les funérailles, la passation de pouvoir, ta mère, sombrant dans la folie. Une tornade chaotique de responsabilités bien trop lourdes pour une jeune fille de seulement 14 ans. Tu te sentais même ridicule de ressentir cela. Il fallait que tu passes au-dessus de tout cela ; Que tu avances dans tes recherches, et que tu rattrapes l’image ridicule que tu t’étais donnée auprès du futur chef du clan Yamanaka.

    « Pardon, la fatigue me fait dire plus que je ne le devrais sans doute. Je suis simplement désolée que tu aie eu à reconstruire ta vie loin de Seizan, sans aucun appuis, pas même des Kara. »

    Il était jeune, mais être ainsi forcé de quitter son village natal ne pouvait pas laisser aucune marque et ce, quel que soient les raisons. Heureusement, celles-ci ne semblaient pas être liées aux Watari, mais plus à un gros problème de réputations, et une jalousie qui avait finit par corrompre le cœur d’une partie de Seizan. Assez pour provoquer la départ précipité de sa famille. Assez pour les forcer à reconstruire une vie entière. La jalousie était réellement un sentiment dégoûtant. Comme une boue obscure, tirant vers le bas les Hommes, encore et encore, jusqu’à les dévorer entièrement. Les rendre aveugle à toute logique. À toutes formes d’humanité.

    Néanmoins, le futur maître semblait comprendre tes inquiétudes quant au clan Watari. Tu avais beau eu essayer de garder ton calme total face aux menaces à peine dissimulées de la demoiselle à la chevelure corbeau, tu n’arrivais pas à te débarrasser du désagréable sentiment qui avait commencé à te grignoter de l’intérieur. Sans doute aurais dû tu répondre plus violement à celle-ci, mais les informations qu’elle détenait, précieuses, tu devais les obtenir, et ce, même si tu devais jouer les passive pour cela. Et pourtant, le conseil du bleuté t’arracha un petit rire. Léger, doux, presque murmuré. Le rire d’une personne qui voyait ses soucis s’apaiser, ne serait-ce qu’un peu.

    « J’y penserais la prochaine fois ! Je suppose que je manque d’une certaine ... »

    Ta main s’aventura dans les airs, à la recherche du terme adapté, effectuant deux petits cercles, avant de se stopper, et de pointer son index en direction du jeune homme.

    « confiance noble »

    C’était la philosophie familiale de servir le peuple. On t’avait toujours appris à faire passer leurs intérêts avant le tien. Que le devoirs des nobles est de servir le peuple. On t’avait aussi appris à être fière de qui tu étais. Mais les échanges avec d’autres nobles ... Malheureusement, ton père n’avait pas eu le temps de t’enseigner cet aspect de ta culture, et voilà que tu tâtonnais tant bien que mal dans les eaux sombres de la politique.

    « Parfois, la peur est plus puissante que la vérité, encore plus auprès de personnes qui n’ont pas forcément de pouvoir, que ce soit physiquement ou politiquement. Je n’excuse pas leurs actes, bien évidement. Je constate juste que vous n’avez pas à prendre tout le blâme sur vous »

    Petit moment de silence, un peu étrange. Ne pas savoir quoi dire, ni quoi faire. Un tel échange, avec un futur chef de clan de ton âge, et, en plus de cela, sans lien plus que négatifs comme Hanami ... C’était nouveau, et même déstabilisant. Assez pour que tu laisses ta curiosité t’emporter, sans vraiment chercher à réfléchir plus que ça.

    « Et donc, ton père est encore à la tête du clan ? Quel âge a-t-il ? »

    Était-il trop vieux pour venir te saluer ? Trop occupé ? Ou bien même trop désintéressé par une représentante officielle aussi jeune que toi ?

    Jonin de Jujou
    Yamanaka Ao
    Jonin de Jujou
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t125-ao-yamanaka-you-made-me-this-way-fiche-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t169-yamanaka-ao-carnet-et-liens
    Yamanaka Ao
    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao Ql6Jdcr MESSAGES : 647
    XP'S : 3325
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:



    Autant ses motivations sont vaillantes, autant je sais qu’il n’y avait que trop peu qui aurait pu être fait pour empêcher l’exil des miens du cœur de la montagne. Je souris avec elle, avouant que «la nobilité n’a rien de spécial, pourtant. Aies confiance en toi-même puis utilise les moyens que tu possèdes pour avancer vers ce que tu veux. Que ça soit une grande maison, une armée ou tes deux mains.»

    L’enfant de seizan aurait sans doute choisi de plier sous les menaces sans chercher à y répondre. Le Ao d’aujourd’hui ne se le permettrait jamais, étant bien trop fort et tenant de bien trop près la vie en laisse pour laisser ce genre de chose l’affecter.

    Quelqu’un est venu me chercher au milieu des flammes. Ma faiblesse est morte dans mon ancienne maison, il m’a fallu une dizaine d’années pour le comprendre et apprendre à devenir moi-même, à laisser la peur de côté. Personne ne peut blâmer mon clan pour ce qui est arrivé.

    On a tout perdu à cause de la cupidité, tant de notre part que de celle des villageois. «Je suis d’avis qu’on a tous un peu de pouvoir, mais je sais que dans l’incendie de ma maison et de mon grand jardin il n’y a personne à blâmer. C’est plutôt triste parce que ceux qui ont perdu le plus sont ces gens, pas ma famille. On offrait régulièrement ce qu’on faisait pousser comme fleurs plantes et racines pour produire des remèdes. Sans parler de revanche, je sais qu’il y a eu plus de morts chez les autres suite à notre départ qu’il n’y en a eu chez nous.»

    En ce sens, c’est la population qui a le plus souffert de leur propre colère. Dire que nous avons mal vécu cette expérience ne serait pas assez fort… pourtant, à part mon père, tous s’en sont plus ou moins remis. «C’est exact. Il a quarante-huit ans. Je t’avoue que pour moi, ce n’est plus un homme des plus vaillants.»

    La maison est maintenant ma responsabilité; «j’ai fait des choix qui ont fait en sorte que je devienne seul décisionnaire de quelle direction mon clan peut prendre. Je ne peux pas t’en dire trop, malheureusement, mais pour faire simple… Nos traditions sont très belles, mais nous empêchent de changer. La plupart des enfants du clan, de ma famille, portent tous le nom de la montagne bleue. Ao, Yama. Je suis pour l’instant le dernier représentant. C’est une belle tradition, mais une tradition qui pousse le passé à se répéter. Porter le même nom. Porter le même sabre. Porter les mêmes valeurs, vivre de la même façon encore et encore…»

    Il suffit de me regarder comme il faut pour comprendre où est le problème. On m’a longtemps traité d’égoïste pour avoir verbalisé mes propres désirs, pour sortir des normes imposées par ma famille. On ne me considérait pas, car je n’étais d’aucun intérêt pour la lignée.

    On considérait le Secret, lui qui amène opulence et bonne fortune.

    Maintenant que ces deux êtres ne font plus qu’un, la famille Yamanaka doit accepter les conditions du premier pour conserver les bénéfices du second. Je suis le Secret, je suis Himitsu. De la même façon, Himitsu est Ao Yamanaka. Le sceau sur ma langue m’empêche de l’expliquer, c’est le secret que je porte.

    «… Pour le bien de ma famille, pour leur sécurité, j’ai fait un immense sacrifice. Avec ce sacrifice, j’accepte de porter le sort de ma famille. Ils sont saufs si c’est moi qui dirige. Nous sommes en danger si mon père dirige.» Pour lui expliquer ce qui m’oblige à rester vague, je tire doucement la langue, qu’elle puisse voir la marque.

    «C’est le sceau de la brigade de mon village. On s’en sert pour conserver les secrets. C’est pour ça que je dois rester évasif.» Pourtant, je reste aussi honnête que possible. Je veux qu’elle sache pourquoi c’est moi qui répond présent aujourd’hui, et ce même si ce n’est pas dans les conditions que j’aurais préféré.



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao




    Peut-être était-ce le fait d’être plus âgé qui lui permettait de te conseiller ainsi ? Ou simplement les épreuves qu’il avait dû vivre ? En tout cas, les mots du jeune homme réchauffait et consolait ton pauvre petit cœur en proie à bien trop de stress en ce moment pour son bien. Peut-être que ce qu’il te fallait en fait, c’était juste en parler avec quelqu’un capable de comprendre la pression que tu sentais sur tes épaules. Quelqu’un qui savait ce que c’était de porter un héritage, des traditions, parfois trop étouffantes et pourtant chères à son cœur. Un poids qu’on a pas choisi au départ, mais qu’on décide de porter au bout d’un moment. Tu te demandes vraiment comment auraient été vos relations, si vous aviez grandit dans le même village. Les choses auraient peut-être été plus simples ... Mais avec des si, on refait le monde.

    Le petit sourire sur tes lèvres était flagrant, trahissant la bonne image que tu avais du Yamanaka, et le soutient que ses paroles t’apportaient.

    « Tu as sans doute raison. Je suppose que je dois encore avoir un petit déclic pour prendre confiance. »

    La pulpe de tes doigts retracent, tendrement, la courbure de la tasse.

    « C’est idiot, sur le champs de bataille, je n’hésite pas autant ! »

    L’adrénaline qui coule dans tes veines. Ton cœur qui s’accélère. L’air qui te lacère presque la peau. La tension. L’explosion d’émotions et de pensées qui s’enchaînent dans ton esprit. C’est comme perdre pied. C’est souvent là que tu te sens la plus utile, la plus compétente. Ça ne fait que creuser tes doutes quant à ta capacité à représenter ton clan, presque éteint. Mais ça, tu préfères ne pas trop t’étaler dessus. Tu as encore de la dignité à sauver, même après t’être invitée comme ça et profiter d’un repas offert par le maître des lieux.

    Celui-ci semblait d’ailleurs déjà avoir réfléchit aux évènements de son passé, encore et encore. Assez pour pouvoir t’offrir son analyse sans hésitation aucune. Il était capable de comprendre qu’au final, ce n’est pas son clan qui avait perdu le plus dans cette histoire, mais bien les habitants de la cité de la roche. C’était là la preuve qu’il ne prenait pas ses responsabilités à la légère. Et c’était sans doute un soulagement pour toute la maisonnée. C’est ce que tu compris quand le bleuté t’expliqua l’état de son père et la raison de son absence ce soir. Quarante huit ans, ce n’était pas particulièrement âgé, mais beaucoup de nobles, malgré leur carrière militaire, se laissaient aller et finissaient pas par être plus handicapant qu’autre chose, que ce soit par leur manque de capacités physiques sur le terrain, ou même ce détachement à la réalité caractéristique de bon nombre de nantis. C’est pour ça que ton propre père était toujours très exigeant envers toi, mais aussi envers lui-même. Il disait qu’un corps et un esprit devait être entretenu sans discontinuer, pour servir et protéger les plus faibles. Qu’Omoikane était une figure d’équilibre, et de travail.

    Le chef Yamanaka semblait l’avoir oublié, au grand désarroi de son fils qui avait dû reprendre les reines, de manière officieuse, et aux prix de sacrifices qui lui semblaient douloureux, vu l’expression qui se dessinait désormais sur son visage. Ses paroles, vagues. Son regard, attiré légèrement vers le pas, alors que diverses pensées semblent affluer en son esprit. Le ton de sa voix te semblait plus bas, plus précautionneux.

    Il cachait quelque chose. Ou plutôt, il n’avait pas le choix de ta cacher quelque chose.

    Ses mots étaient prisonniers d’un sceau. Pourtant, il décida de te révéler ce qu’il pouvait, alors même que cela pourrait simplement titiller ta suspicion à son encontre. Mais non, il n’en fut rien. Le fuin était ton domaine, et tu savais très bien comment cela marchait.

    « Je comprends Ao, il n’y a pas de soucis. Je suis déjà honorée que tu te sentes assez en confiance pour me confier ce genre d’informations »

    Le sceau sur sa langue était maintenant gravé dans ton esprit, et tu sentais au fond de toi l’envie bouillonnante de le décortiquer. De le comprendre. De le reproduire. Mais tu avais le temps pour te pencher dessus, plus tard. Là, tu voulais simplement profiter du moment aux côtés de ton hôte, dont la compagnie était plus qu’appréciée.

    « Même sans connaître les détails, je peux compatir. Parfois, on est forcés de prendre des décisions pour le bien commun, et ce, même si ça nous fait mal. »

    Silence, ambiance des plus lourdes. Les sujets, sur lesquels vous échangez, sont loin d’être les plus aisés. Peut-être que c’est ça qu’il vous faut ? Un changement d’air. Délicatement, ta main droite vint décaler le filet de cheveux lunaires dissimulant ton second œil, pour placer la mèche derrière ton oreille.

    « Encore merci de m’avoir accueilli Ao. Si ce n’est pas trop demander, tu aurais des endroits à me conseiller ? Pour visiter Jujou. Je compte rester peut-être un jour ou deux. Autant profiter tant que je suis là, non ? »

    Jonin de Jujou
    Yamanaka Ao
    Jonin de Jujou
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t125-ao-yamanaka-you-made-me-this-way-fiche-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t169-yamanaka-ao-carnet-et-liens
    Yamanaka Ao
    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao Ql6Jdcr MESSAGES : 647
    XP'S : 3325
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:




    Moi, pourtant, j’hésite.

    «On n’est pas tous faits du même bois; on a tous différentes choses à apprendre. Et c’est tant mieux, sinon tout serait monotone!» Si nous étions tous conquérants, combattants, rien ne changerait. S’il n’y avait pas quelqu’un comme Saki, ou comme moi, on serait encore vingt ans en arrière.

    Mon père m’a toujours dit que ce n’est pas mon travail de servir le thé. Que c’est le travail des femmes. Que ce n’est pas digne, que ça ne sert à rien pour un vrai homme. Rien ne m’a jamais paru aussi faux. Qui décide ce qui fait de moi un homme? Qui décide ce qu’il faut pour être chef?

    Personne. Ça ne se décide pas; ça se vit.

    Saki est cheffe au même titre que moi, simplement pour des raisons différentes. Sans connaître sa vie, je me dis qu’elle aurait pu abdiquer, ou même refuser – elle ne serait pas ici devant moi si c’était le choix qu’elle aurait pris. C’est là une preuve de sa confiance en elle et de sa loyauté envers sa maison. «Tu as quand même eu le courage de venir jusqu’ici. Pour moi, c’est une belle preuve de noblesse. Je suis d’avis que la noblesse se voit plus par les actions que par un statut, un papier ou un nom.» Saki est peut-être incertaine, mais elle n’hésite pas. Elle est un esprit, une force plus grande qu’un nom, pour moi.

    C’est pour ça que je n’ai pas peur de parler; je vois une âme aux aspirations louables, bercée par l’authenticité. Qu’elle comprenne mes limites est plus que je ne l’aurais demandé; les sceaux ont parfois des concepts farfelus et difficiles à saisir. C’est même très dur d’expliquer le fonctionnement de celui que je porte.

    «Exactement…» La prise de décision ne m’a pas fait mal. Le plus difficile est d’accepter la réaction des autres et d’éviter de se dire que le bien commun n’est pas l’alternative qu’ils auraient préférée.

    Un moment de silence; il ne vient pas miner mes aises, mais je comprends bien que notre conversation a failli tourner à la mélancolie. On change rapidement de sujet, et il semblerait que je me sois trouvé quelqu’un à qui montrer le village de la cîme.

    Un sourire, un petit hochement de tête; «ça m’a fait plaisir de t’accueillir. Si tu veux magasiner un peu, il y a le grand marché des pins; une grande rue avec plusieurs échoppes en rangées. Si tu veux en savoir plus sur la culture, il y a le temple de la nature. Si tu veux essayer la nourriture d’ici, il y a un charmant restaurant qui s’appelle le Coeur du Tamia.»

    Restaurant où j’ai toujours voulu manger, mais où l’atmosphère n’est pas adaptée à un passage en solitaire. J’ai essayé d’emmener… quelqu’un… mais ça n’a pas trop fonctionné.

    "Tu parles de ton prince charmant?" … Oui.

    «Je peux t’héberger et t’accompagner le temps de ton séjour, si ça te dit. Je propose, mais je n’impose pas; on a plusieurs chambres d’ami et la plupart ont une belle vue sur le reste de la Cîme.»



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao



    Vos esprits s’accordent. Le silence brisé, la mélancolie naissante laisse place à un enthousiasme nouveau. Jujou est un magnifique village, et il serait en effet bien triste de ne pas profiter de ta présence en celui-ci pour le visiter. Le bleuté semble plus que d’accord avec cette idée, car à peine as-tu demandé quels endroits visiter qu’il te propose de dormir ici-même, et de le laisser te guider le lendemain matin, quand vous serez tout deux bien reposés. Une proposition plus qu’alléchante, toi qui passais un bon moment aux côtés du réel dirigeant des Yamanaka. Il te renvoyait naturellement de bonnes vibrations. Un homme avec des responsabilités parfois complexe, mais qui avait décidé de les affronter à bras le corps, pour les siens. Un homme qui comprenait également ta vision de ce que devait être un vrai noble : Une personne dévouée à la protection du peuple. Une personne utilisant son influence, et sa force, afin de faire le bien. C’était exactement ce pour quoi tu travaillais dur : Devenir une personne capable de réellement protéger.

    Mais pour ça, il te fallait dormir et reprendre des forces ! Touchée par la proposition du Yamanaka, un nouveau sourire se mit à illuminer ton visage tandis que tu te redressais lentement, quittant la table de bois.

    « Ce serait avec plaisir Ao. Comment pourrais-je refuser une telle invitation ? Mais demain, laisse-moi payer notre repas en ville. Comment s’appelle le restaurant déjà ? Ah, oui : ‘‘Le cœur de Tamia’’ ! »

    Tu n'étais peut-être pas une experte des relations sociales, mais le fait que le jeune héritier cite ce restaurant dans son petit discours voulait dire qu’il souhaitait y manger. Également cette petite étincelle, discrète, qui avait brillé dans son regard lorsqu’il en avait parlé. C’était amusant de voir que, malgré son expérience supérieure à la tienne, le bleuté restait humain, et donc, enclin à laisser percevoir ses désirs.

    « Mais je te préviens, je suis une gourmette ! Le restaurant a intérêt à être bon ~ »

    Ah, oui, ton amour pour la nourriture n’était pas nouveau ! Et encore plus si le plat est épicé ! Dès que tu es en déplacement et que la situation te le permet, tu prends le temps de tester des plats typiques des villages et régions où tu passes, au point même où tu es parvenue à créer un petit carnet listant l’entièreté des plats et des endroits qui ont bercé tes voyageurs. Par contre, en cuisine ... Disons que seul ton ragoût vaut vraiment le coups. Sinon, tu mets trop de piment. Combien de coéquipier as-tu foutu K.O à cause d’une trop forte dose ? Trop pour que l’on t’autorise à te charger des repas.

    La soirée passa doucement. On te laissa emprunter la salle de bain, pour nettoyer les restes de plusieurs jours de marche, et on te prêta même des vêtements pour dormir, et pour te promener le lendemain, aux côtés du maître de maison. Un kimono, aux teintes bleutées, qui te faisait te sentir un peu mal à l’aise. Cela faisait bien longtemps que tu n’avais pas porté une tenue ressemblant à une tenue d‘entraînement de près ou de loin. À quoi bon après tout ? Tu ne sortais pas beaucoup en dehors du travail, et chez toi, tu préférais traîner dans des tenues plus confortables qu’esthétiques. Néanmoins, même vêtue de ce sublime kimono, tu continuais de porter les cordes rouges familiales. Celles-ci avaient étaient liées en même temps que ton obi et formait au creux de ton dos une large est élégante boucle.

    Le matin montra enfin ses premiers rayons, réveillant petit à petit les habitants de l’arboricole cité. Lentement, et silencieusement, de peur de réveiller une âme encore endormie, tu te glissas hors de ta chambre, les cheveux encore libre de toute coiffure. La longue chevelure lunaire tombait le long de ton dos, et se balançait jusqu’à atteindre tes mollets. La vue de ta large tresse était impressionnante et celle-ci détachée l’était encore plus. Elle semblait construire autour de toi une aura, et mettait d’autant plus en avant les traits rouges sur tes paupières et tes iris aux couleurs arc-en-ciel sur ton visage d’albâtre.

    Une personne, passant à travers un des couloirs de la demeure, attira ton attention. D’un geste poli et maniéré de la main, tu l’arrêtas.

    « Excusez-moi, sauriez vous où je peux trouver Ao-sama ? »

    La formule de politesse était de mise, tant que tu ne t’adressais pas au dirigeant lui-même.

    Jonin de Jujou
    Yamanaka Ao
    Jonin de Jujou
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t125-ao-yamanaka-you-made-me-this-way-fiche-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t169-yamanaka-ao-carnet-et-liens
    Yamanaka Ao
    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao Ql6Jdcr MESSAGES : 647
    XP'S : 3325
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:




    «Ça me va!»

    Une réciprocité qui se montre particulièrement touchante; je ne m’attendais pas à avoir tant d’atome crochus, que le courant passe si bien. N’étant pas au goût de tout le monde car ayant l’air trop superficiel, c’est rare qu’on accepte ainsi de m’accompagner. Ce n’est pas moi qui dirait non! «Tu verras, c’est un très bon restaurant! Je n’ai malheureusement pas eu la chance de commander quand j’y suis allé… le collègue avec qui j’y suis allé a dû partir en urgence, je me sentais un peu niais de rester là-bas tout seul.»

    Bon, d’accord, c’était un peu plus compliqué que ça. Comment dire "oui bon donc j’ai invité cet homme et je suis fleur bleue donc je ne voulais pas qu’il me voit comme ça mais je voulais en fait qu’il me voit comme ça et j’avais l’air trop intéressé alors il a fui en disant pardon le travail m’appelle" sans passer pour un gros cuistre?

    Enfin.

    Je fais faire le tour à mon invitée, lui montrant un salon de lecture, les chambres, une salle de loisirs… La salle de loisir est sans doute la pièce la plus intéressante; il y a divers instruments de musique et plateaux de jeu, moult armoires où on range nos collections de chandelles et encens, divers kimono de qualité que ma mère, mes tantes et moi avons accumulé au fil des années…

    C’est là pièce qui garde mes plus beaux souvenirs. "Les miens aussi…"

    C’est aussi ici que nos deux vies ont convergé, qu’il a été instillé dans le mien le plus bel esprit qui m’ait été donné de rencontrer. Un être doté d’une humanité incroyablement pure, plus encore que celle des humains. Un être qui aurait pu être blessé, auquel j’ai offert ma personne toute entière en guise de protection.

    Avant de l’amener à sa chambre pour la nuit, j’offre à Saki un petit quelque chose de confortable à porter, mais qui reste élégant – après tout, si ça ne l’était pas, on ne le porterait pas – et qui lui servira pour la journée de demain. Puis je l’amène à notre salle de bain, qu’elle puisse se mettre à l’aise pour dormir tranquillement après son long voyage.

    Long et éreintant. Pour l’avoir déjà fait pendant l’hiver, croyez-moi que je le sais.

    ***

    «Excusez-moi, il est dans la salle à manger. La situation est un peu tendue, à vrai dire. Si vous voulez le rejoindre, vous pouvez, mais moi j’attendrais un peu.» Une femme blonde et quelque peu âgée venait de répondre à l’invitée. Une tante, sans doute. Elle retourne vaquer à ses occupations, soit faire sa lecture du matin tranquillement dans sa chambre; Saki avait été avertie sobrement, la femme avait une pointe d’agaçement dans la voix, sans doute à cause de la situation et non de la présence de la seizanjin.

    ***

    «Et si elle venait nous espionner, y as-tu pensé? Toi qui es si intelligent, hein, tu t’es dit quoi? Si elle découvre ton secret, notre secret, tu vas faire quoi?» Les mots de la colère et du jugement, encore et toujours.

    Des mots crachés par un homme paranoïaque, toujours sur ses gardes et toujours sur la défensive. Parfois, je me demande ce que ma mère trouvait de bon en lui quand elle a accepté de l’épouser. «C’est drôle hein, tu t’asseois sur le prestige que ta famille a gagné à ta place et tu continues de critiquer. Si tu avais autre chose à faire que mettre ton nez dans mes affaires pour une fois, ça serait bien! Mais non, tu es trop occupé à voir des ennemis partout et à boire comme un trou! On n’est plus à Seizan où tu pouvais sortir ton sabre de commandement et te faire obéir, ça marche pas comme ça ici, et encore moins dans notre maison.»

    Une véritable guerre verbale.

    Si Saki observe dans la pièce ou décide d’entrer, elle me verra au bout de mes moyens. Autour de moi, une énergie se révèle; limpide, dansant de mille couleurs. Une démonstration non-nécessaire de force, mais celle qui amène toujours mon père à s’arrêter.

    «Tu. Ne. La. Connais. Pas. Qu’est-ce que tu ne comprends pas? Toi, avec ta nouvelle condition, tu trouves que c’est une bonne idée? D’abord tu laisses entrer des bêtes chez nous, qui venaient directement pour Lui, puis maintenant une pure inconnue? T'es tombé sur la tête lors du rituel, toi! Ou alors tu veux qu'on y passe!»



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao



    La maisonnée était déjà agitée et ce, malgré l’heure matinale qu’il était. Et l’ambiance, elle, n’était pas agréable. Au point où on te conseilla même de faire demi-tour et d’éviter le conflit. C’était mal te connaître, car lorsque les échos d’une voix grave atteignirent tes oreilles, il n’y eu plus aucun doute pour toi : Tu allais intervenir. Oui, alors que tu avais tout de même décidé de t’approcher de la petite salle principale, dans laquelle une autre tante t’avait indiqué la présence du bleuté, la dispute entre celui-ci et son père tu accueillis. Le ton montait, la pression aussi. C’était un combat entre paranoïa et responsabilité et le pauvre Ao semblait affronté un véritable mur. Tes iris opales glissèrent, doucement, à travers l’entrouverture de la porte pour découvrir le visage tendu d’Ao, et cette aura, aux milles couleurs, qui dansait derrière lui comme une manifestation de la frustration qui s’emparait de lui. Un spectacle que l’on aurait pu qualifier de toute beauté, s’il ne naissait pas d’une colère retenue que l’héritier ressentait alors qu’il prenait ta défense face à son père.

    Il représentait réellement une figure de noblesse que tu respectais.

    Il était temps que tu interviennes, dans un premier temps, pour aider celui que tu voyais devenir un bon camarade, mais également pour défendre ton honneur. Une inspiration, profonde. L’air emplissant tes poumons. Ton esprit s’éclaircissant. Et voilà que tu entrais dans la pièce sans plus d’hésitation, le dos droit, l’air confiant, ton regard perçant et colorés directement planté dans celui qui semblait se noyer un peu plus dans l’alcool chaque jour. Tu te trouvais maintenant entre les deux hommes, te servant de ton corps comme un bouclier symbolique.

    « C’est aussi un plaisir de vous voir, Yamanaka-san. »

    Si tu te considérais comme loin d’être la plus impressionnante des personnes, c’était bien à tort. Pas besoin de mesurer deux mètres et d’être une montagne de muscles pour effrayer. La simple manière dont tu fixais le pathétique ‘’chef’’ suffisait à le calmer, du moins, pour quelques secondes.

    « J’aimerais vous rappeler qu’en terme de hiérarchie, vous et moi sommes sur un pied égal. Vous me devez tout autant le respect qu’à me prédécesseurs. Mais peut-être que votre départ de Seizan vous a fait perdre la mémoire au point même d’oublier que le clan Kara est une maison tout aussi ancienne que la vôtre ? Mon père avait un mot pour décrire les gens comme vous, mais il serait un poil vulgaire de le prononcer ici.  »

    Le ton était ferme, froid. Pourtant, tu souriais, paisiblement. Ce genre de personne n’avait jamais réussi à te mettre hors de toi. Tu les trouvais juste amusant tant la vision de leur propre personne était déformée par l’égo et l’impuissance.

    « De plus, si vous souhaitez garder ce fameux secret pour vous, peut-être devriez-vous éviter de hurler à son propos ? Si vous avez du mal ... »

    Ton sourire s’agrandit. S’orne d’un éclat de sadisme. Ta main attrape la mâchoire du chef, avec assez de fermeté pour le tenir en place et le forcer à ouvrir la bouche, tandis que ta seconde main compose plusieurs mudras.



    « Je peux vous apposer un sceau semblable à celui de votre fils ~ Vous rendre service serait mon plaisir »

    Gros coup de bluff, tu n’as pas la capacité de reproduire le sceau, ni même de lancer des mudra d’une main unique. Mais ça, il ne le sait pas ! Et pour gérer un ancien de Seizan, c’est la méthode de Seizan qu’il fallait utiliser.

    Finalement, après voir prononcé ton ... offre, tu relâche le pauvre homme pour te retourner vers Ao, reprenant cet air angélique qui te caractérisait tant.

    « Bonjour Ao ! J’espère que tu as bien dormi ! »

    C’est comme si rien de tout ça ne s’était passé. Cette capacité à passer d’un état à l’autre a toujours décontenancé autour de toi. C’est une des raisons pour laquelle beaucoup de tes petits camarades avaient peur de toi à l’académie ...

    Jonin de Jujou
    Yamanaka Ao
    Jonin de Jujou
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t125-ao-yamanaka-you-made-me-this-way-fiche-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t169-yamanaka-ao-carnet-et-liens
    Yamanaka Ao
    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao Ql6Jdcr MESSAGES : 647
    XP'S : 3325
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:




    "C’est dommage que tu ne puisses rien dire. Je suis certain qu’elle, elle comprendrait."

    En l’écoutant, je suis moi aussi persuadé que si. Je comprends pourquoi elle intervient; ce qu’elle veut réellement dire c’est qu’elle n’est pas venue ici pour être remise en cause, pour être jugée. Simplement, les temps ont changé et mon père ne sait pas l’accepter.

    Ça n’a jamais été dans mes cordes de le remettre à sa place, ni même de le comprendre entièrement. Mes mille couleurs sont une preuve de ma nature conciliante; j’essaie d’accepter tout le monde pour ce qu’ils sont, et aussi ce qu’ils veulent être. Pourtant, il y a des couleurs avec lesquelles je ne m’accorde pas. Pour mon père, un ciel orageux est plus vigoureux et impressionnant qu’une nuit d’étoiles filantes, qu’un doux matin à regarder l’arc-en-ciel.

    Il vit en tons de gris, c’est pour ça qu’il peine à comprendre. Les yeux de Saki lui font mal; il voit en elle la même chose qu’il voit de moi. Les couleurs lui font peur, lui qui a passé sa vie dans les montagnes, dont les traditions stipulent qu’on se découvre seulement dans l’absence de soi. Un homme qui a vécu les rêves de ses parents, et dont les parents ont fait la même chose. Il ne peut concevoir cette libertée, cette façon d’ainsi choisir son destin.

    Et il se fait attaquer dans sa propre maison. L’espace d’un instant, il songe à cracher au visage de Saki. Je le sais, je le connais, aussi bien que je ne le connais pas. Se comporter ainsi à l’égard d’une femme, qu’importe son statut – avéré ou non – va a l’encontre de tout son code d’honneur. «… Bien. On en reparlera plus tard. Profite de ta journée, Aoyama.»

    «» Je n’ose pas répondre à Saki tout de suite; je l’observe quitter la cuisine et aller à l’extérieur. C’est sa façon d’admettre que la jeune fille a su l’impressionner. S’il s’arrête et remet à plus tard la conversation, c’est qu’il ne peut faire autrement.

    Comment pourrir une journée en dix minutes. «… J’ai bien dormi. J’espère que toi aussi. Je m’excuse pour cette situation, et je te remercie de m’avoir aidé.» Les menaces ne sont pas toujours la meilleure solution, mais moi-même en temps que shinobi sais reconnaître leur efficacité.

    Malheureusement, mes menaces ne suffisent pas avec mon père. «C’est plus ou moins ce à quoi je m’attendais ce matin; je me doutais qu’il aurait quelque chose à dire quand il allait l’apprendre, mais j’ai choisi de t’accueillir quand même. Pas seulement à cause de ton nom ou du mien. Je savais que tu es une personne de valeur, et que je ne risque pas la sécurité de ma famille à ce que tu sois ici.»

    À part peut-être celle de mon père. C’est dommage.



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao



    La queue entre les jambes, et l’air renfrogné, le chef Yamanaka avait fini par fuir hors de la petite pièce, sans redemander son reste. Il fallait avouer que tu avais été particulièrement fourbe avec lui, prenant avantage de ses vieilles valeurs, datées d’une toute autre époque, qui faisait de sa galanterie une faiblesse plus qu’autre chose dans un monde où les femmes aussi, commençaient à accéder aux postes de dirigeants. Le silence résonna, jusqu’au plus profond de vos âmes. L’homme restait-il silencieux car il ne s’attendait pas à te voir ainsi réagir au comportement du vieil homme ? Ou bien parce qu’il se sentait lui-même insulté pour avoir parlé de lui ainsi ? La réponse fut bien différente. Le bleuté était simplement embarrassé, voilà tout ! Embarrassé d’avoir laissé apercevoir une telle scène se dérouler sous tes iris. Il se sentit obligé de s’expliquer. D’expliquer que, malgré tout, il ne te voyait pas comme une menace, mais bien comme une personne de valeur.

    Et quand bien même le kimono que tu portais te donnait une apparence bien plus douce qu’à l’accoutumée, ton caractère restait le même : franc, étrange et unique. Un rire secoue tes épaules, éclaira ton visage, et ta main vint se poser affectueusement contre l’épaule de ton camarade.

    « Allons Ao, je n’ai fait que me défendre ! Vois simplement ça comme un geste égoïste de ma part ~ »

    Oui, et non. Tu étais intervenue pour protéger le bleuté, mais c’est vrai que tu voulais également défendre ton nom. C’était du gagnant gagnant. Et puis, le vieil homme t’avait vraiment tapé sur le système, alors le menacer, pour le calmer un instant, ne t’avais pas posé problème une seule seconde. Ton petit sourire aux lèvres, et ton rire se calmant petit à petit, tu continuas.

    « Tu m’as bien dit hier qu’il fallait simplement être confiant, et avancer avec ses deux mains, c’’est ça ? Alors j’ai juste appliqué la leçon. Mais je t’avoue que maintenant, j’ai besoin de sortir pour me changer les idées ! »

    Tu retiras lentement ta main de l’épaule du jeune homme, avant de te diriger vers la porte calmement, réunissant tes cheveux d’une main pour les attacher en une longue queue de cheval de l’autre.

    « Par quel endroit nous commençons ? Le grand marché des pins me semble une bonne idée pour trouver de quoi déjeuner. On m’a fortement conseillé de goûter les fruits du village ! »

    Tu souhaitais continuer ta journée d’une manière bien plus positive que ces premières minutes plus que désagréables. Tu souhaitais aussi offrir de bons moments au bleuté, pour qu’il puisse se changer les idées, et souffler, ne serait-ce qu’un peu, dans un quotidien qui pouvait être bien étouffant. Le temps d’une journée, il pouvait bien se laisser aller, non ?

    « Alors ? On y va ? »

    La main tendue dans sa direction, tu l’invitais à te suivre, pour cette journée spéciale. Pour ce miel dans le thé amer de l’existence. Aujourd’hui, tu comptais bien t’amuser ! Vivre un éclat de vie normale pour une jeune femme de 21 ans, et non pas d’une cheffe de clan.

    Jonin de Jujou
    Yamanaka Ao
    Jonin de Jujou
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t125-ao-yamanaka-you-made-me-this-way-fiche-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t169-yamanaka-ao-carnet-et-liens
    Yamanaka Ao
    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao Ql6Jdcr MESSAGES : 647
    XP'S : 3325
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:




    «Oui, c’est bien ce que j’ai dit!»

    Et mon conseil n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Je ris un moment avec Saki, prêt moi aussi à sortir. «C’est une bonne idée, on va faire ça! Il y a plusieurs vendeurs en matinée, c’est le meilleur temps; on est certains de trouver quelque chose de frais. Il y a aussi une échoppe de bonbons artisanaux; c’est un peu du luxe et de la gourmandise, mais je tiens à te montrer l’endroit et te faire essayer leur orange en confit. C’est la première chose qu’on m’a offert quand je suis arrivé des montagnes.»

    Considérant les derniers évènements qui ont eu lieu au domaine Yamanaka avant la visite de Saki, je n’ai pas trop eu l’occasion de me reposer. J’ai trop souvent en tête la brigade pour y arriver.

    "Et le nouveau membre de ton équipe, n’est-il pas?" … Peut-être un peu.

    Comme elle enligne déjà la porte d’entrée de ma demeure, je la suis après avoir réajusté confortablement mon obi et récupéré un petit panier en osier. Je le prends toujours quand je sors, et aujourd’hui en sachant où nous irons il me sera bien utile.

    Je l’accompagne à travers les arbres et les branchages, et on emprunte un petit moment les ponts faits de bois et de cordages. «J’amène un panier parce que c’est plus pratique pour tout emporter. Puis quand on ira au temple de la nature plus tard, il est coutume d’offrir un petit quelque chose, pour remercier la nature.»

    Pour tout dire, je n’ai pas la fibre religieuse; mes croyances sont bien différentes et je crois depuis maintenant des années qu’il n’y a pas plus divin que l’humain. Ce sera une discussion pour une autre fois, parce que sinon je n’en finirai jamais.

    La dernière fois que j’ai parlé de ça, je suis parti de chez mon hôte à pas d’heure. J’ai autre chose à faire cette fois que de discuter des dieux qui, pour l’heure, ne fournissent aucune preuve de leur existence, sans parler de leur respect pour la vie et leur jugement sur le mérite du bonheur.

    «Comme tu vois, il y a beaucoup de marchands en bas; à cette heure, il y a surtout des vendeurs de produits – fruits et légumes, surtout – vu que les gens veulent profiter du soleil. En bas, la lumière arrive moins bien, alors il fait sombre un peu plus tôt; les derniers rayons du soleil restent surtout en haut. Donc les villageois viennent acheter la nourriture tôt.»

    L’environnement de vie de la Cîme est particulier, ce n’est pas comme à Toge ou à Seizan où tout peut se faire à plusieurs heures. Ici, la nature donne une forme à la vie, et fait que chaque journée est toujours différente. À Sakyuu, il fait souvent chaud, ensoleillé et sec. Ici, il peut faire sec ou humide, frais ou caniculaire, il pleut souvent.

    C’est aussi après la pluie que la forêt se réveille et qu’on voit les couleurs de Jujou.



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao



    Ta mission était remplie ! Ta proposition avait dessiné un sourire amusé sur les lèvres du bleuté, et un rire avait animé son délicat minois. Assez pour te faire sourire en retour, à l’idée d’une journée sans combat, sans entraînement, ou autre forme de violence. Juste deux jeunes gens, profitant d’une petite pause amplement méritée. Déjà, un programme s’installait dans l’esprit du Yamanaka. Tant de choses à te faire découvrir, et si peu de temps pour ça. Il lui faudrait choisir et ce, quand bien même sa passion le pousserait à courir à travers le village dans l’espoir d’en faire un tour exhaustif. Vous n’étiez même pas encore sortis que déjà, ses paroles te faisaient monter l’eau à la bouche. Des oranges confites ... Oui, ça te faisait clairement envie ! Et puis, ça te changerait des pâtisseries de Seizan, qui garderont néanmoins et pour toujours, une place spéciale dans ton petit cœur.

    « J’ai hâte d’y être ! »

    Le petit panier d’osier au bras, Ao ne tarda pas à te montrer le chemin pour sortir du domaine Yamanaka, et rejoindre ce que l’on pouvait voir comme l’épicentre social de Jujou : le marché matinal. À peine sorti que l’écho animé des voix, juste en dessous de vos pieds, te fracassa à la manière d’une vague sonore. Le spectacle te rappela le ballet d’une fourmilière, bien organisée, et bien vivante. La cité de pierre était plus ... calme. Paisible. En tout cas, au premier coup d’œil. Il suffisait de savoir où chercher pour trouver l’animation, voilà tout.

    Ta main glissa le long du cordage, tandis que vous traversiez le petit pont de bois, et tes iris semblaient alors incapable de s’arrêter sur un seul élément, dévorant avec une curiosité insatiable tout ce qui passait en dessous de vos pieds. À chaque petit détail remarqué, ton regard semblait réagir, parfois avec surprise, et d’autres fois avec amusement. Cela ne t’empêchait pas de faire attention aux paroles de ton guide personnel, du moins, pour la journée.

    L’évocation du temple de la nature te fit relever le nez du marché. Croyante ? Tu l’étais. Mais beaucoup jugeait ta manière de croire peu orthodoxe. Tu n’offrais très prières qu’en très grande majorité à Omoikane, figure de la sagesse, et aussi déesse centrale de ton clan. Et le temple ? Ce n’était pas dans tes habitudes. Non, la coutume familiale mettait en avant que c’était dans la nature qu’on pouvait se rapprocher au maximum du divin. En sentant l’herbe fraiche sous ses mains. L’humidité sur sa peau. L’air dans ses poumons. En écoutant la douce symphonie que chaque élément, ensemble, finissaient pas produire. Ao était-il croyant ? La question te brûlait les lèvres, mais tu aborderais le sujet plus tard, quand vous serez au temple, lieu bien plus adapté à cet échange.

    « Est-ce que ce les offrandes sont obligatoirement des fruits frais ? Ou est-ce que celles-ci sont libres, au bon vouloir de chacun ? »

    La cime était agitée, et tu commençais à avoir du mal à tenir en place, tant l’envie de déambuler entre les étales devenait forte. Pourtant, tu conservas un pas lent, et calme. Une longue inspiration souleva ta poitrine. Les différentes odeurs te titillèrent, liées par celle de la sève, omniprésente dans le petit village arboricole.

    « Il est vrai que le petit marché de Seizan est bien plus calme ... Enfin, quand les clients ne se battent pas pour un morceau de viande ! Tu as déjà testé les brioches Udefukumochi ? Je te conseille fortement, elles sont vraiment délicieuses ! Ma mère m’en achetait souvent à l’époque quand je finissais de m’entrainer avec mon père »

    De bons souvenirs. Mélange doux amer dans ton pauvre petit cœur. Ton regard semble se perdre, une seconde, dans une mélancolie, avant d’être attiré par une vision bien plus agréable à tes yeux. Un petit rire passa la barrière de tes tendres lèvres, tandis que tu t’arrêtais dans ta descendre de l’escalier menant au marché.

    « Je vois que vous avez vraiment une belle vue ici »

    Un jeune homme passa. Délicat, et pourtant, bien bâti. Des épaules larges, un sourire charmeur, qu’il te lança, tandis que tu le saluais d’un geste de main et d’un petit éclat de malice de tes opales.

    « Oui, vraiment pas mal »

    Après tout, il n’y avait rien de mal à regarder, n’est-ce pas ? Tu ne faisais qu’apprécier ce que Jujou avait à offrir de plus beau. Tout simplement. Et puis, pour une fois, tu portais un kimono ! Tu pouvais bien te laisser un peu aller ! Oui, tu le mérites Saki !

    Jonin de Jujou
    Yamanaka Ao
    Jonin de Jujou
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t125-ao-yamanaka-you-made-me-this-way-fiche-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t169-yamanaka-ao-carnet-et-liens
    Yamanaka Ao
    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao Ql6Jdcr MESSAGES : 647
    XP'S : 3325
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:




    Le marché est surtout plein en début de journée, et il est vraiment comme aucun autre; rien ne semble plus vivant, organique et naturel. C’est le fondement de ce qu’est Jujou, en fait; tout le monde vit ouvertement, de manière tant authentique que c’en est presque incroyable si on ne le voit pas. J’ai eu beau décrire mon village à ceux que j’ai rencontré ailleurs, ils n’ont jamais réussi à se l’imaginer. Bien sûr, la cîme a de quoi envier aux autres villages, mais il ne montre pas les mêmes signes que l’élitisme inhérent de Toge, le caractère implacablement martial de Seizan ou l’impétuosité survivaliste de Sakyuu.

    Le peuple de Jujou possède tout son temps pour apprécier la différence; tous peuvent porter du maquillage, l’excentricité ne fait pas peur, ici. De la même façon, ce n’est pas la force brute ou le prestige qui te fait réussir ici. Nous sommes un village ninja, mais aussi un village médecin. La santé et la possibilité de s’exprimer passent avant tout, tel que l’humain et la nature le veulent, en dansant ensemble.

    «Ce sont souvent des fruits, des légumes, des céréales… certaines personnes offrent des choses plus personnelles; une mèche de cheveux, de l’eau fraîche, des pigments de maquillage parfois.» Tout vient de la terre, pour eux. Ils partagent avec elle ce qui égaye leur vie.

    «Ah! Je n’ai pas eu la chance d’en essayer quand je suis allé à Seizan au début de l’hiver. J’aurais bien aimé, maintenant que tu m’en parles! J’y ai passé du bon temps par contre, les rues sont tranquilles, j’ai mis ça sur le compte du froid de la montagne. Les kimono de Seizan sont somptueux et surprennament chauds; j’en ai magasiné un avec Hotaru, Oomori. La connais-tu?»

    Je voulais continuer à meubler la conversation en descendant, mais j’ai vite vu que Saki avait l’air absorbée… et j’ai vite compris pourquoi. «Je – ah – de – d’hm..!» Les mots ne me viennent plus. Certains font la guerre avec des sabres. Disons simplement que le monde partageait mes pensées, il n’y aurait plus de guerre sur terre si les tuniques n’existaient plus.

    Encore une fois, je me suis perdu. L’homme, au sens le plus propre et à la fois le plus sale, est ma plus grande faiblesse. Mes joues sont rosées au possible; ça se voit bien. J’oublie même comment parler.

    "Pas encore ça… Tu t’imagines où, cette fois-ci? La plage, les bains? Incorrigible."

    «Oui, la vue…»



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao



    « La prochaine fois que tu passes par Seizan, essaye de venir me passer un petit coucou ! Je t’emmènerais manger les meilleurs plats du village »

    Gourmette jusqu’au bout. Les plats de Seizan étaient les plats de ton enfance. Ceux qui t’emplissaient d’un sentiment rassurant. Qui te permettait de te laisser fondre. Tu étais particulièrement une grande addicte de toute nourriture comportement du piment. Si seulement tu savais doser celui-ci. Combien de fois as-tu traumatisé des genin sous tes ordres en souhaitant seulement participer aux tâches communes d’un campement ? Bien trop de fois pour les compter. Heureusement, tu as fini par apprendre des classiques et ton ragoût de bœuf est ensorcelant. D’ailleurs ... Ao semblait connaître celle qui t’avait enseigné ce plat, et qui avait une place chère à ton cœur depuis de nombreuses années.

    « Bien sûr que je connais Hotaru ! En plus d’être une talentueuse shinobi, c’est aussi une amie très proche ! Pour être honnête, c’est même comme une seconde mère pour moi ... Mais ça, ça reste entre nous, ok ? »

    Oui, Hotaru avait été là quand beaucoup t’avaient tourné le dos. Et pourtant, à l’époque, tu étais loin d’être un cadeau Saki. Comme un chat sauvage, effrayé par tout et par tout le monde. Une gamine de 14 ans avec des responsabilités d’adulte. Et une gamine qui ne faisait confiance à personne, après une vie passée en grande majorité dans le cercle familiale, à se préparer pour un jour arrivé bien trop tôt. Oui, Hotaru était vraiment une bonne personne, et sans elle, sans doute que tu n’en serais pas arrivée là.

    « Je dois avoir une épingle à cheveux qui t’irait particulièrement bien à Seizan ... Je penserais à te la mettre de côté, pour le jour où tu me rendras visite avec ton joli kimono ~ »

    Le Yamanaka était coquet. Ça se voyait. Aucune doute. Il semblait s’exprimer à travers les couleurs qu’il présentait au monde. Vives, fières, des couleurs qui attiraient le regard, sans tomber dans la vulgarité. À côté, Saki, tu ressemblais plus à une toile vierge de toute réelle expression personnelle. Tu étais restée fidèle au code vestimentaire familiale. Les nœuds rouges, ici et là, représentaient ton lien avec le divin. Ils représentaient mais également ceux qui se s’étaient sacrifiés pour les générations futures. Un rappel d’humilité, et de reconnaissance, que tu étais fière de porter sur toi. Tes vêtements habituels, eux, restaient pratiques. Une tenue flexible, des manches un peu plus longues, rappelant les nageoires d’une carpe. Seul le trait rouge, soulignant ton regard, semblait être un réel choix personnel. Tu aimais bien. Tout simplement. C’était le moment de la matinée pendant laquelle tu prenais le temps de t’occuper de toi. Quelques secondes égoïstes, sans sens pratique, sans réelles raisons. Juste parce que tu aimes bien.

    Et puis la preuve, c’était un choix judicieux, vu qu’à peine sur le marché, tu repérais déjà une vue des plus agréable, et que l’on te rendait ton sourire, loin d’une simple forme de politesse. La situation t’amusait, mais semblait faire rosir le si confiant et assuré héritier des cimes. La malice se glissa sur tes lèvres, et changea le ton de ta voix alors que tu approchais légèrement ton visage de celui du jeune homme.

    « Oh ~ Quelle est sa réaction, cher Ao ? ~ »

    Une fois lancée, difficile d’arrêter tes petites et innocentes taquineries. Après tout, qui aime bien châtie bien, non ? Tu ricanes, et t'accoudes sur l'épaule un poil trop haute du Yamanaka.





    « Tu as l’air d’avoir des ragots croustillants à raconter et ça tombe bien, j’adore ça ! Allez Ao, dis-moi à qui tu penses ? Un beau shinobi de Jujou ? Où tu chasses sur un terrain plus large ? ~ »

    Tu t’amusais quelque chose de rare, en ce début de matinée ! Comme quoi, venir jusqu’ici était vraiment la meilleure idée possible. Et ça faisait très longtemps que tu n’avais pas évoqué ce genre de sujet. C’était un véritable bol d’air frais.

    « Les hommes de Jujou semblent bien différents de ceux de Seizan dans l’ensemble, et je suis sûre que tu as une préférence »

    Et tu finirais par la découvrir. Espèce de petite fouine va.
    Jonin de Jujou
    Yamanaka Ao
    Jonin de Jujou
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t125-ao-yamanaka-you-made-me-this-way-fiche-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t169-yamanaka-ao-carnet-et-liens
    Yamanaka Ao
    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao Ql6Jdcr MESSAGES : 647
    XP'S : 3325
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:




    «Ça me ferait plaisir! Je n’ai eu l’occasion de passer dans un seul des restaurants de la montagne, j’espère en ravoir l’occasion pour réessayer les plats de mon enfance!» Entre ma rencontre avec Hotaru, mon passage à la forge d’Honoka, mon escapade au temple de Fer puis à ma chambre d’auberge avec Maho, ma visite de l’ancien jardin Yamanaka, la sortie au restaurant avec une bonne partie de l’unité Seiran, la découverte de Naoko, de Kirei et de Shun Lee… je n’ai malheureusement pas eu beaucoup de temps pour flanner seul.

    «Ça ne m’étonne pas, Hotaru a la fibre maternelle! De mémoire, c’est elle qui s’occupe de ses deux jeunes frères. Ils étaient gentils, mais un tantinet collants… on s’est bien amusé avec elle à me présenter comme une charmante demoiselle. La foire aux bestiaux ce jour-là, je te le dis.» C’était tant horrible qu’amusant; j’en ris encore presque à chaude larmes aujourd’hui.

    Autrement, on me propose un cadeau. Du tac au tac, je réponds que «j’aimerais beaucoup! Je garde souvent des souvenirs des gens que je rencontre. Par exemple, lors de mon voyage à Toge, j’ai donné une épingle à cheveux à une rencontre particulièrement gentille. En échange, elle m’a offert un bracelet fait en labradorite! Tu l’as peut-être vu dans la salle de jeu hier soir, c’est là que je conserve ce que m’offrent les gens.» C’est le plus pratique, parce que comme ça quand je dois préparer mon sac pour partir je prends ce que j’ai besoin là, ou si je sors je peux m’habiller là et finir de me préparer. J’ajoute que «je t’offre le kimono que tu portes en échange, dans ce cas,» et que «maintenant qu’on en parle, j’ai acheté un kimono pour grandes occasions avec Hotaru; on a le même, en différentes couleurs. C’était son premier gros achat!»

    Parler avec Saki me rappelle des souvenirs et fait vite s’en aller les soucis du réveil. J’imagine que c’est la même chose pour elle, ou au moins je l’espère; la conversation d’hier était aussi quelque peu chargée en émotions.

    Mais toutes ces pensées se sont envolées.

    Quand mes esprits finissent par revenir, que les mots inquisiteurs de mon invitée viennent à moi, je ne peux m’empêcher de répondre nerveusement que «oui, bon, on a tous nos péchés minions, qu’est-ce que je peux faire…»

    C’est embêtant qu’elle ait vu cette part de moi si tôt, mais elle ne semble pas en être dégoûtée, ni même me juger. Au contraire, elle se montre encore plus curieuse. J’évente d’une main en soufflant un peu d’air entre mes dents.

    «Shhhh, shhhhh! Pas trop fort, c’est embarrassant!»

    Mais je ne saurais résister longtemps. Étant particulièrement fleur bleue – comme si l’expression était faite pour moi, même – je ne tiens pas ma langue sur ce genre de chose. «En fait… pour tout dire… »

    Ça ne m’empêche pas d’être gêné; je traine le pied au sol, je me mords une lèvre. «D’accord, d’accord! Quand j’ai intégré la brigade, j’ai joint une équipe. Dedans, il y a cet homme… Il est plus âgé, il est médecin… Il est mystérieux… On est allés au Coeur du Tamia mais il a dû partir… Je ne sais pas comment dire…»

    Il m’a donné l’envie d’aller m’entraîner dans les bois et de me faire mal à la cuisse. Peut-être de me fêler le dos et d’avoir besoin d’un massage tonique. Voire, qu’on m’enseigne avec vigueur les rudiments de la médecine.

    «Et puis, il fait de l’archerie dans son temps libre…»



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao




    Les rôles s’étaient inversés. Si dans la demeure au cœur d’un arbre, tu étais celle maladroite et hésitante, ici, sur les terres de ce marché des plus animé, tu étais celle pleine de confiance. Plus tu parlais, et plus le visage du bleuté se recouvrait d’une teinte rosée. Tu aurais pu l’embêter un peu plus mais tu compris également son embarras. Les gens comme lui et toi pouvaient parfois être rejetés, et sans doute avait il vécu des expériences douloureuses par le passé. Tu voulais alors simplement lui faire comprendre qu’il n’était pas le seul à Onogoro. Toujours accoudée contre l’épaule de ton nouvel ami, ta main droite s’envola dans les airs, dessina des cercles quelques peu dramatiques, alors qu’un léger sourire trahissait ton aise avec ce sujet.

    « J’ai moi-même un petit péché mignon autant bien pour le soleil que pour la lune »

    S’il était embarrassé de le dire clairement, cette petite métaphore devait alors faire l’affaire. Du moins, tu espérais qu’il comprendrait ce que tu voulais dire. Le propos était plutôt clair. Tu espérais seulement qu’il se sentait plus à l’aise après cette petite confidence. Et cette stratégie semblait fonctionner ! Après une vague d’embarrassement, et d’hésitation en toute honnêteté assez adorable, il se lança dans son récit, alors que tu le fixais de ce regard dont la malice ne semblait pas vouloir partir.

    De la romance, avec un collègue de son équipe ! Un bel homme mystérieux, avec une connaissance du corps humain et des mains habiles. Le sourire sur ton visage ne fit que s’agrandir de seconde en seconde. Il te fallut faire appel à toutes tes forces pour ne pas l’embêter. Tu avais bien trop peur de le faire paniquer et fuir ou même de le blesser! Après tout ...

    « Le cœur de Tamia, c’est le restaurant où tu m’emmènes, c’est ça ? Tu as dit que tu n’y avais pas mangé, je suppose donc qu’il s’est passé quelque chose. Tu veux en parler ? »

    Tu imaginais mal le bleuté faire demi-tour et mettre fin à son repas, d’un coup, alors même qu’il parlait du médecin avec cette tendresse dans la voix. Cela ne laissait que deux options. La première, est qu’un élément extérieur avait écourté leur rencontre. La seconde, que le médecin avait lui-même décidé de partir. Dans tout les cas, en parler ferait sans doute du bien au jeune héritier, qui devait trouver peu de confidents pour écouter ses tracas amoureux, et ce pour un tas de raisons aussi frustrantes qu’idiotes, du moins, à tes yeux.

    Attendre perchés dans les marches menant au marché n’était néanmoins pas la meilleure idée. Attrapant le bras du jeune homme de ta main, tu l’attiras à ta suite pour finalement rejoindre les rues du marché. Parler, en vous laissant guider par les doux parfums des fruits et des épices ne pouvait qu’être agréable et tu avais aussi très très hâte de pouvoir grignoter en route.

    « Si tu n’as pas encore essayé, tu devrais lui demander de t’enseigner les bases de l’archet pour passer un peu de temps avec lui. Il vaut mieux apprendre avec des mains expertes. Je dis ça, je dis rien hein ! »

    Tu n’en rates pas une Saki ! Mais visiblement, vous pouvez tout les deux vous détendre et parler de ça sans à priori, alors autant sauter sur l’occasion ! Le temps pressait, et bientôt, tu devrais quitter la ville pour retrouver la cité de la roche.

    Jonin de Jujou
    Yamanaka Ao
    Jonin de Jujou
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t125-ao-yamanaka-you-made-me-this-way-fiche-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t169-yamanaka-ao-carnet-et-liens
    Yamanaka Ao
    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao Ql6Jdcr MESSAGES : 647
    XP'S : 3325
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:




    Je comprends très bien cette métaphore, et je la respecte. Plus encore, je sais l'apprécier et y trouver un certain confort. Nous dirons par contre simplement que Tsukuyomi sait tirer mes cordes sensibles alors que sa soeur, aussi ardente soit-elle, ne peut accomplir tel exploit.

    «Je trouve qu'on se comprend très bien.» Un fait comme un autre, mais je tiens à ce qu'il soit noté et à ce qu'il compte. Rares sont ceux qui savent danser avec cette part pourtant si naturelle de moi; rien n'est interdit, mais on ne considère pas les hommes comme moi. Ce n'est pas validé, rarement désiré, et il s'agit d'une raison fondamentale au refus de mon père au suje de la succession.

    Je n'aurai pas d'enfant comme il le voudrait et quand bien même j'essaierais... en porter n'est pas une possibilité. Il me faut une option viable pour faire perdurer ma lignée sans m'amener à ce qui intrinsèquement me déplait. La vérité étant que je suis à la frontière du féminin et du masculin.

    Mon corps est masculin, mon esprit est ce qu'il me faut. La nature de mon énergie est féminine, yin. Rien ne m'attire plus que la chaleur de l'homme, leur nature moins réfléchie, plus instinctive. Je n'ai jamais su me l'expliquer, mais j'ai toujours ressenti cette gêne en présence de ceux de mon propre sexe, et j'ai toujours eu plus d'atomes crochus avec les femmes.

    Socialement, on peut dire que je suis l'un comme l'autre; l'entre-deux.

    Si je veux en parler? «Viens, on continue, sinon on va rester ici longtemps!» Je l'encourage à me suivre dans la grande rue, commençant à expliquer ma situation, commençant par un «je veux, vraiment, mais je ne peux pas me permettre de lui proposer maintenant; je trouve ça trop récent... Puis je t'avoue, j'aurais l'esprit bien trop occupé pour retenir quoique ce soit... même, l'autre jour j'ai essayé de me plonger dans un ouvrage d'introduction aux sceaux... impossible.»

    Je vais lui expliquer pourquoi, elle comprendra tout de suite ce que je veux dire: «c'est compliqué. Toujours. D'un côté je veux le voir, lui parler. D'un autre je m'inquiète de sembler obsessif. Encore d'un autre, je ne veux pas, car je veux voir si lui viendrait à moi... c'est rare pour les hommes comme moi que ça arrive, tu vois? Puis sinon, s'il est comme moi et qu'il attend, je lui donnerais l'impression de n'avoir aucun intérêt...»

    Nos rencontres ont été jusqu'à présent stériles et ce même si j'ai tenté tout ce que je pouvais. «Il est assez secret, à dire vrai... ce que je sais, c'est qu'il est particulièrement travaillant et oublie souvent de s'occuper de lui et de manger. Alors je lui ai offert un peu du repas de la veille qu'on avait fait pour m'assurer qu'il mange bien. Je lui ai offert des herbes et feuilles séchées qui servent pour des médicaments, vu que ma famille en produit. J'essaie de lui montrer mon intérêt dans son travail, puisqu'il s'invesit beaucoup. C'est ce qui a fait qu'il a quitté avant notre repas, en fait; je ne sais pas si c'était une excuse ou la vérité, mais c'est arrivé parce qu'il semblait fatigué et que je posais beaucoup de questions sur son état...»

    Je pense surtout qu'il pensait que je m'inquiétais trop et que ça l'a rendu nerveux. Autrement, je retourne la question; «et toi, est-ce qu'il y a quelqu'un? C'est quoi, ta situation?»



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao

    [center]


    Vos pas résonnent, au cœur de la foule, se mêlent aux éclats de rire, et aux voix des marchands, criant la supériorité de leurs produits comparés à ceux du voisin, qui renchérira en l’accusant de menteur. Comme quoi, la fibre du commerçant ne changeait pas d’un village à un autre ! Ta mère avait visité cet endroit à de nombreuses reprises par le passé, avant de rencontrer ton père, de se marier, et d’avoir un enfant. À de nombreuses reprises, elle avait arpenté cette grande rue, pour vendre ses précieuses étoffes, décorées par de superbes broderies auxquelles elle consacrait tout son temps. Passionnée, elle l’était. Abandonner sa vie de voyage avait sans doute été dur pour elle, mais ton père était encore plus précieux que ça à ses yeux. Finalement, la voir ainsi sombrer après son décès n’était pas une grande surprise, et même tout l’amour que tu pouvais lui démontrer n’avait pas suffi à la garder à flot. Un sourire nostalgique étira tes lèvres, avant que tu ne poses ton regard sur l’héritier, qui décidait de se confier sur les tracas de son cœur, plus confiant et apaisé à la suite de tes paroles.

    La situation était complexe pour le pauvre petit cœur de Jujou. Il tanguait, à la recherche d’un équilibre. Il se retournait le cerveau jusqu’à s’y faire des nœuds, de peur d’effrayer, ou bien de blesser celui qu’il convoitait avec ardeur. L’appréhension était compréhensible. C’était la preuve qu’Ao tenait réellement à son collègue et ce, même si ses sentiments pouvaient ne pas être réciproques. Le pauvre était entrain de marcher sur la corde raide, bien trop effrayé de la chute. Tu aurais pu le plaindre, et répondre des paroles vides mais douces. Petit hic : Ce n’est pas du tout ton style. Alors que tu t’arrêtais à la hauteur d’un vendeur de fruit, attrapant une pomme pour la regarder de plus près, elle et sa superbe robe écarlate, tes lèvres s’entrouvrèrent pour délivrer le fond de ta pensée.

    « Sans vouloir te vexer, je crois que tu te prends un peu trop la tête Ao »

    Tu comprenais, vraiment ! C’était normal d’avoir peur, et de se poser mille questions ! Mais tu avais appris, il n’y a pas si longtemps que ça, qu’à force d’hésiter, on fini par s’enfermer dans une bulle et on risque de rater la chance de sa vie. Il fallait plonger d’un coup sec ! Vivre sa vie à 10 000% et se relever si celle-ci nous plaquait au sol comme une brute.

    « Finalement, toutes tes angoisses ne reposent que sur ta propre perception. C’est normal, ça fait peur de se lancer mais nous sommes des soldats. Tu sais les risques que notre métier implique. Est-ce que tu veux vraiment vivre avec des regrets ? »

    Lentement, ta main reposa la pomme, et tu te redressas pour planter ton regard coloré et tendre dans les iris du bleuté, tandis qu’un sourire légèrement triste étira tes lèvres.

    « Mon père a demandé ma mère en mariage le jour où il l’a rencontré. Le coup de foudre. Et tu sais quoi ? Et bien ma mère a dit non. Elle a néanmoins accepté un rendez-vous, et ils ont vécu une histoire d’amour magnifique »

    Bien qu’à la fin tragique ...

    « Un non n’est pas un échec définitif, alors ne t’empoisonne pas la vie avec des peurs, ok ? Je suis loin de connaître tout de toi Ao, mais si ton collègue n’arrive pas à voir à quel point tu es incroyable, c’est qu’il n’était pas fait pour toi.  Mais s'il te plaît, ne fais pas comme mon père, ok ? La demande en mariage, ça reste un poil extrême ! »

    Dire qu'il était le dirigeant du clan de la sagesse ... Il devenait juste un idiot par amour, voilà tout. Tes doigts s’aventurèrent jusqu’au doux visage de l’héritier, pour en pincer sa joue, alors même que tu étais celle qui était la plus jeune dans votre étrange petit duo.

    « Allez fais nous un sourire, t’es clairement plus séduisant comme ça »

    Ricanement taquin, et tu reprends ta route dans les longues allées du marché de l’arboricole épicentre, les bras croisés dans le dos et la curiosité alimentant le moindre de tes gestes. Une curiosité qui semblait aussi animé le bleuté, qui posa à son tour une question sur ta vie amoureuse.

    « Je n’ai personne dans ma vie. Trop de travail, trop de responsabilités, et pas assez de temps pour réellement profiter des autres. »

    Trop de travail, blablabla ... Ma pauvre Saki, même pas capable de se poser un peu !
    Jonin de Jujou
    Yamanaka Ao
    Jonin de Jujou
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t125-ao-yamanaka-you-made-me-this-way-fiche-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t169-yamanaka-ao-carnet-et-liens
    Yamanaka Ao
    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao Ql6Jdcr MESSAGES : 647
    XP'S : 3325
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:




    "Je l’aime bien, elle. On pense pareil."

    Je sais que je cherche trop loin, qu’il serait bien plus simple de laisser le ressenti et les moments faire leur travail. J’aurais pu. Je peux. On pourrait me le répéter une centaine de fois, m’expliquer qu’il vaut mieux me lancer et voir où les choses me mènent maintenant.

    Le problème, c’est que j’ai absolument besoin de ce temps, comme du doute qui l’accompagne. Le problème, c’est que j’éprouve une forte addiction à ce sentiment d’incertitude; danser entre la maladresse et le désir est tout aussi envoûtant que l’entendre chuchotter mon nom et me dire "oui".

    L’imaginer me manger tout cru, me perdre dans ses yeux en plein milieu d’une phrase est plus excitant pour moi que la réalité. «Je ne compte pas avoir de regrets… mais je savoure ces moments d’incertitude. Je ne sais pas si ça fait sens.»

    Autrement, l’histoire de ses parents me touchent profondément. Mes propres parents vivent d’un reste d’amour; l’océan auquel ils s’abreuvaient ensemble est presque à sec. Ils s’aiment encore, mais n’arrivent plus à se le dire. «Les plus belles parts de la vie ne sont jamais parfaites non plus; c’est ce qui la rend si belle.»

    Elle me demande de ne pas faire la même erreur; de vivre et d’essayer, mais de ne pas me jeter comme un perdu dans mes sentiments. «Je n’irai pas jusque là! C’est romantique, ça fait une superbe histoire d’amour c’est vrai, mais ton père a peut-être été un peu trop vite en affaires.» Ce n’est pas dit méchamment, mais je vois bien ce que je ne dois pas faire, disons-le comme ça.

    «Me dis pas ca, tu vas me faire rougir!» J’ai déjà le visage à chaud.

    Ça arrive quand même. Tout le monde n’est pas comme Saki, pourtant j’en viens à croire que si juste quelques personnes étaient juste un peu plus comme elle, la vie serait cent fois plus belle. Elle ne prétend pas être parfaite, ni même avoir toutes les réponses, mais je vois en elle une grande bonté d’âme à travers toute cette authenticité. Je me souviendrai de cette rencontre pendant longtemps.

    Vérité au cœur de l'arbre - Feat Ao XN1zCcC

    On continue notre chemin; avant de lui montrer quelques échoppes intéressantes, je lui pose une question. La réponse me surprend, mais d’une façon me semble évidente. «C’est dommage, dit comme ça. Je trouve que tu vis de façon très honorable, et je ne doute pas que tu serais capable de rendre heureux pratiquement n’importe qui. Je comprends quand même; il y a beaucoup à faire surtout dans un temps comme le nôtre. Puis, il vaut souvent mieux être seul que mal accompagné.»

    Je me dis que peut-être, tout simplement, Saki n’a pas encore trouvé cette personne qui viendrait d’un coup chambouler tout son quotidien. J’espère pour elle que ça n’arrivera pas, souhaitant qu’on ne la détourne pas de ses buts. J’espère pour elle que cela arrivera, car elle mérite le même bonheur qu’elle sait offrir.



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Vérité au cœur de l'arbre
    Feat Ao



    Savourer les moments d’incertitudes ... oui, ça, tu pouvais peut-être comprendre. Après tout, ton père avait cette petite étincelle dans le regard lorsqu’il racontait les nombreux rendez-vous qu’il avait organisé, pour séduire ta mère. C’était pendant cette période de flou qu’il avait appris à la connaître un peu plus. Son histoire, ses mimiques, ses petites manies. Tout ce qui faisait de Nanaka la jeune femme incroyable dont il était tombé fou amoureux au premier regard et avec qui il avait construit une famille. Le regard légèrement pensif, tu acquiesças donc à l’explication du bleuté, une main tenant ton propre menton.

    « Je crois que je vois ce que tu veux dire ... Toute cette démarche t’aide à apprendre à le connaître, c’est ça ? »

    Il fallait passer par des difficultés pour avancer et un chemin trop paisible n’était pas forcément une bonne chose. En se battant, et en faisant des efforts pour se rapprocher de celui qui agitait son petit cœur transis d’amour, Ao serait capable de surmonter à l’avenir tout problème qui s’opposerait à lui et à cette relation. Mais se jeter à l’eau n’était il pas aussi une manière d’affronter les obstacles ? La question était intéressante, pourtant, au final, seule la perception de ton camarade comptait dans cette histoire. En tout cas, il ne comptait pas agir comme ton père, et heureusement ! Alors qu’Ao cherchait à peser ses mots en parlant de celui-ci, tu éclatas de rire.

    « Un peu ? Et peut-être ? Je dirais qu’il était, à n’en pas douter, complètement trop pressé ! »

    Heureusement, ses beaux yeux lui avaient sauvé la peau sur ce coup, et la jolie marchande à la chevelure de lune avait accepté un rendez-vous avec lui.

    « Heureusement que ma mère avait un faible pour les beaux garçons, sans ça , je ne sais pas si je serais là ! »

    Et ton père était un super beau gosse ! Sa chevelure bleu menthe, mi-longue et légèrement ondulée. Ses deux jolies iris opalescentes, reflétant une multitude de couleur. Ses deux grains de beauté, placés sous chaque œil, et se sourire qui avait fait fondre bien des cœurs. Ah oui, vraiment Saki, tu as hérité de très bonnes gênes ! Entre lui et ta mère ... Un mélange explosif !

    Le bleuté esquissa enfin un sourire, et en un geste miroir, tu vins faire de même, posant les poings sur les hanches pour te livrer sur ce qui était ta vie amoureuse, c’est-à-dire : rien. Ah bah oui, t’es bien belle pour donner des conseils, mais les appliquer ... Tu es tout simplement trop plongée dans ton travail mais même si tu n’aimes pas l’avouer, tu espères un jour trouver quelqu’un ... Une rencontre qui te chamboulera , comme ton père avec ta mère. Après tout, tu as été bercée par ce genre d’histoire toute ton enfance, si tu n’étais pas un poil romantique au fond, ce serait étrange ! Mais ça, hors de question de laisser tes collègues le savoir ! Mais le bleuté ... Peut-être que tu pouvais te laisser un peu aller ? Après tout, vous n’étiez pas réellement des collègues directs, et pour l’instant, votre lien était plus celui de nouveaux amis. Détournant légèrement le regard, les joues empourprées, tu marmonnas un peu timidement quelques mots.

    « C’est gentil de me dire ça ... J’espère bien un jour vivre une histoire comme celle de mes parents ... »

    Le visage chaud, et l’embarras secouant ton pauvre petit cœur, ton pas accéléra, comme pour fuir un approfondissement de cette question. Bien des choses se mettaient en travers de tes pattes. Une femme ne pourrait malheureusement pas permettre la suite de ta lignée, ni devenir ton épouse légitime. Mais était-ce si important pour toi, la génétique ? Et le mariage ? Peut-être pas, mais la branche secondaire du clan, elle, ne te lâcherait pas. Et un homme, lui, devrait renoncer à son nom à tes côtés. Dans tout les cas, tu ne comptais pas abandonner ton héritage pour quelqu’un, et ça, ça compliquait vachement les choses.

    « On continue notre visite ? Tu as promis de me montrer l’endroit, non ? »

    Changer de sujet, était pour le moment, la meilleure option.

    Contenu sponsorisé
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
    skin made by