# Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Ven 21 Oct - 22:16
Le Feu qui nous guide
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Orée d'un nouvel air par le souffle divin du feu. J'avais rejoint l'armée depuis quelque temps maintenant. Attaché à mes pérégrinations dans les contrées voisines, on m'avait attribué une mission d'escorte jusqu'aux factions du Sud. Le convoi avait pris son départ du village dans le désert, que j'avais suivi de loin pour ne pas révéler ma position à de futurs bandits ou yokai un peu trop curieux. J'étais de ceux qu'on envoie dans l'ombre, ceux qui surgissent telle une lame cachée sous la manche pour frapper dans le dos. Même les soldats de Sakyuu n'avaient pas été mis au courant de ma présence. Les hautes instances des contrées du Nord étaient plutôt... Prudentes.
C'était ainsi que je me retrouvais dans le village de Seizan no Sato, en plein cœur des montagnes d'Onogoro. L'architecture était particulière, bien que je ne prêtais pas vraiment attention à ce genre de chose. Les créations de la nature, des dieux, façonnés par la maîtrise de l'homme, entrelacement de la pierre et du fer.
Le convoi était arrivé à bon port, sans embûches, si ce ne sont quelques problèmes de ravitaillement. Rien de bien grave, que les soldats avaient pu gérer sans que je n'aie à avancer sur la scène. Une longue marche vers le village caché des montagnes bleues, voilà ce à quoi j'avais participé. Vagabond dans l'âme, malgré les chaînes qu'on m'avait forgées depuis mon enfance, j'avais plaisir à respirer l'air frais qui caressait mes joues. Avant le retour du convoi vers son point de départ, quelques temps allaient s'écouler, je m'étais rendu au temple le plus proche, afin d'y accorder mes prières a Kagutsuchi, le remerciant de sa miséricorde pour ce trajet.
Cependant, mon seigneur n'était pas vénéré comme à Sakyuu où les dieux mineurs semblaient avoir pris la place. Peu m'importait, ces kamis n'étaient que de petites poussières dans la création du monde, n'importe quel lieu de culte suffisait pour prier le dieu primaire, celui de la création et de la destruction par le feu.
Sous couvert d'anonymat sous les traits d'un shinobi lambda, par une technique d'henge à ma seule discrétion, je me trouvais un petit coin dans le temple, à l'abri des prières impies des autres moines.
- Apparence:
« Ô Kagutsuchi, que votre flamme éclaire mon chemin dans la nuit noire. Que mon ardente dévotion m'accorde la miséricorde, ma main servant vos desseins. Accordez-moi la chaleur de votre protection au-dessus des cieux. Que mon âme s'embrase pour vous servir. »
Prière de dévotion, des mots plus forts que dans d'autres circonstances, ici, dans ce lieu où l'on préfère vénérer des dieux si futiles.
CEYLAN
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Dim 23 Oct - 0:20
Il était toujours étonnant qu'une femme comme moi concéda de mettre les pieds dans un Temple. Après tout, on aurait aisément tendance à imaginer que je crachais sur le kamisuuhai comme je le faisais avec la fumée de ma clope. Pourtant, c'était très éloigné de la vérité. Même moi ça me choquait parfois. Si je reconnaissais sans mal avoir du mal avec les moines et autres prêtres, ma position sur le divin était un peu plus complexe. C'était toujours plus facile de faire des reproches à l'humanité parce que leur corruption était tangible, que cela fut dans leurs paroles ou dans leurs actes. Les dieux, par contre, c'était une tout autre histoire. Tout reposait sur l'idée si on acceptait de croire en eux ou pas, en quelques choses que l'on ne voyait pas véritablement. Si on me posait la question, je répondais toujours la même chose : tu ne vois pas le vent, tu le sens, tu ne peux pas l'attraper, est-ce que pour autant ça signifie qu'il n'existe pas ? La réponse était rapide.
Mais là, je m'égarais un peu. Si j'avais poussé mon petit popotin dans le Temple du Fer, c'était pour "saluer" le dieu Futsunushi. Tous les forgerons qui étaient pourvus de foi priaient le maître des armes. Pour moi, cela avait encore plus de sens puisqu'il était aussi le fils de Kagutsuchi, le dieu du Feu qui me fascinait depuis l'enfance. Oh, on n'allait pas se mentir non plus : j'étais pas la meilleure des ferventes. J'aimais pas passer mon temps à genoux - d'ailleurs je le faisais pas - à chouiner pendant que des connards en toge vinrent me faire la morale ou me quémandait une quête. Ma foi se traduisait dans mes actes, à chaque fois que ma masse frappait le métal, à chaque fois que le feu de ma forge brûlait. Cependant, je concédais de venir de temps en temps pour la forme. Il y avait des règles à la con partout.
Au moment où je m'apprêtais à me barrer, allumant une cigarette en sachant pertinemment qu'on allait m'engueuler, je crus entendre la voix de type dont les mots m'interpelèrent tant ici c'était une rareté. J'étais pourtant pas une femme curieuse, mais là, je fis une petite exception.
" Et bien... voilà un nom que l'on n'entend pas souvent résonner ici. Prier le père dans le temple de ses enfants. Il y a une petite forme de culot que je salue. "
Mon œil parme se posa alors sur la silhouette du shinobi que je ne connaissais pas, l'observant de haut en vas, avant de cracher un rond de fumée.
" Désolée si je t'ai coupé dans ta prière, mais les prêtes ici sont assez casse-couilles. Ils font faire une syncope s'ils t'entendent. Ils sont plutôt à cheval sur les détails, dont celui du dieu à qui est dédié le toit sous lequel tu te trouves. Et malheureusement, le seul temple dédié à Kagutsuchi est à des kilomètres d'ici. "
Un petit sourire se dessina sur le visage de la jeune femme.
" Si tu veux pas attirer l'attention joli cœur, tu as que deux options : soit pas parler à voix haute, soit prier dans la chambre que tu as prise au village. M'enfin... c'est que des conseils, fais-en ce que tu veux. "
Sur ces paroles, je lui adressais un simple petit geste de la main comme pour lui signifiait que je m'en allais, un petit au-revoir alors que je m'apprêtais à quitter le temple. Est-ce que j'aurais dû chercher à faire un peu plus la causette ? C'était après tout, peut-être un carboniste pour prier ainsi le dieu des flammes. Cependant, y a des discussions qu'il était préférable d'éviter d'avoir en public.
Mais là, je m'égarais un peu. Si j'avais poussé mon petit popotin dans le Temple du Fer, c'était pour "saluer" le dieu Futsunushi. Tous les forgerons qui étaient pourvus de foi priaient le maître des armes. Pour moi, cela avait encore plus de sens puisqu'il était aussi le fils de Kagutsuchi, le dieu du Feu qui me fascinait depuis l'enfance. Oh, on n'allait pas se mentir non plus : j'étais pas la meilleure des ferventes. J'aimais pas passer mon temps à genoux - d'ailleurs je le faisais pas - à chouiner pendant que des connards en toge vinrent me faire la morale ou me quémandait une quête. Ma foi se traduisait dans mes actes, à chaque fois que ma masse frappait le métal, à chaque fois que le feu de ma forge brûlait. Cependant, je concédais de venir de temps en temps pour la forme. Il y avait des règles à la con partout.
Au moment où je m'apprêtais à me barrer, allumant une cigarette en sachant pertinemment qu'on allait m'engueuler, je crus entendre la voix de type dont les mots m'interpelèrent tant ici c'était une rareté. J'étais pourtant pas une femme curieuse, mais là, je fis une petite exception.
" Et bien... voilà un nom que l'on n'entend pas souvent résonner ici. Prier le père dans le temple de ses enfants. Il y a une petite forme de culot que je salue. "
Mon œil parme se posa alors sur la silhouette du shinobi que je ne connaissais pas, l'observant de haut en vas, avant de cracher un rond de fumée.
" Désolée si je t'ai coupé dans ta prière, mais les prêtes ici sont assez casse-couilles. Ils font faire une syncope s'ils t'entendent. Ils sont plutôt à cheval sur les détails, dont celui du dieu à qui est dédié le toit sous lequel tu te trouves. Et malheureusement, le seul temple dédié à Kagutsuchi est à des kilomètres d'ici. "
Un petit sourire se dessina sur le visage de la jeune femme.
" Si tu veux pas attirer l'attention joli cœur, tu as que deux options : soit pas parler à voix haute, soit prier dans la chambre que tu as prise au village. M'enfin... c'est que des conseils, fais-en ce que tu veux. "
Sur ces paroles, je lui adressais un simple petit geste de la main comme pour lui signifiait que je m'en allais, un petit au-revoir alors que je m'apprêtais à quitter le temple. Est-ce que j'aurais dû chercher à faire un peu plus la causette ? C'était après tout, peut-être un carboniste pour prier ainsi le dieu des flammes. Cependant, y a des discussions qu'il était préférable d'éviter d'avoir en public.
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Mar 25 Oct - 11:18
Le Feu qui nous guide
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
À l'abri des regards dans un petit coin du temple, regard tourné vers les cieux comme pour contempler mon Dieu directement sur son trône céleste, je m'adonnais à ma prière. Véritablement emporté dans cette dernière, j'avais sans doute perdu le contact avec la réalité pendant un instant, mes paroles ayant été prononcées un peu plus forte que je l'aurais espéré. C'était le problème avec la dévotion, certaines fois, on en oubliait presque le monde qui nous entoure et les paroles à prononcer en toute discrétion, si bien que des oreilles attentives pouvaient les percevoir. C'est ce qui venait de se passer, lorsqu'une borgne, cigarette en bouche vint m'interpeller.
« Les enfants ne sont nés que grâce à leur père. C'est aussi leur rendre hommage que de prier en faveur de leur créateur. »
La jeune femme avait raison, l'endroit était sûrement mal choisi pour y prier Kagutsuchi, mais dans le cadre de ma mission, je ne pouvais me rendre au temple dédié à mon seigneur, mais il était important pour moi, pour que mes prières touchent directement la flamme ardente, que je me trouve dans un lieu saint.
Un rond de fumée avançait lentement vers moi, avant de s'échouer sur mon visage. Mon visage resta neutre, mes yeux, empruntés à une apparence qui n'est pas la mienne, se posaient sur celui de mon interlocutrice, en passant par le feu qui brillait au bout de sa cigarette.
« Désolé de mon culot, une nouvelle fois, mais puis-je vous demander une cigarette ? J'avais terminé ma prière et comptais sortir du Temple de toute façon. Mon Dieu m'a entendu, peu importe si ses fils grimacent et me fustigent de leurs pouvoirs divins, leur père m'accordera sa miséricorde. »
J'accompagnais mes dires d'un léger sourire, en plissant les yeux, histoire de paraître un peu moins rude et faire passer mes paroles comme une simple blague légèrement déplacée.
« Ma chambre se trouve dans le centre de Seizan, malheureusement, c'est la première fois que je mets les pieds dans votre village. Vous pourriez me montrer le chemin, le temps que nos cigarettes se consument ? »
Je n''avais pas pris le temps de réserver une chambre dans le village, ma mission me demandais aussi de préparer le chemin retour du convoi, tout en laissant traîner mes oreilles sur les rumeurs du village caché des montagnes, on ne sait jamais, toute information est bonne à prendre.
- Apparence:
CEYLAN
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Sam 29 Oct - 23:49
La réponse de l'inconnu était maline, bien qu'un peu pédante à mon goût. Ça sonnait à mes oreilles comme un petit "je-sais-tout"et c'était moyennement dans mes délires. Cependant, j'aurais presque pu dire qu'il gagnait des points à l'instant où il me quémanda une clope. Oh, bien entendu, c'était pas le côté sans-le-sous, mais plus parce que je me disais que si c'était un fumeur, il devait être trop propre pour être parfaitement irritable.
" Une cigarette ? Mouais, attend deux secondes. "
Je cherchais dans ma poche ma blague à tabac. J'avais déjà roulé quelques-uns de mes bâtons de nicotine, et je lui en tendis un, en supposant qu'il avait de quoi l'allumer lui-même. Bien qu'il pouvait toujours profiter d'un braséro ou une des torches pour éclairer le temple avant que l'on en sortisse.
" Tu sais... je suis pas certaine que ce soit les enfants du Dieu du feu qui finissent par t'en vouloir, mais plutôt les gugus qui gèrent le Temple. Ils sont un peu à cheval sur certaines règles. "
Pourquoi les dieux en auraient quelques choses à foutre, hein ? Et puis, c'était pas tellement un sacrilège, à moins que les enfants eurent un différent avec le paternel. Ce n'était pas vraiment le cas, puisque chacun d'entre eux était une part de Kagutsuchi.
Quoiqu'il en fut, je finis par sourire un peu, surtout quand il me demanda de lui indiquer où se trouvait sa chambre. J'aurais pu faire assurément des vannes sur le sujet mais... je préférais m'étonner de sa demande que le fond de l'affaire. Sans déconner, j'avais la gueule d'une guide ?
" Pardon, belle gueule mais comment je suis censée savoir où tu passes la nuit ? J'espère que tu te souviens au moins du nom de l'auberge. En attendant, sortons d'ici. "
Je sentais déjà le poids du regard de certains prêtres dans mon dos, à deux doigts de nous engueuler parce qu'on tapait la discussion. Fidèle à moi-même - et notamment parce que je reconnaissais la tête d'un con avec qui je me prenais souvent la tête - je sortis en dégainant un grand sourire, la clope serrée entre mes lèvres et un magnifique doigt d'honneur.
" Merci pour rien, le moine. "
Je pus l'entendre maugréer qu'il allait demandé à ce que l'on m'interdit l'office, chose qui me fit bien rire parce qu'il n'avait aucun pouvoir. Ce n'était qu'un moine qui passait le balai... m'enfin bref, il avait pas eu qu'à me casser les noix.
Une fois fraîchement dehors, on pouvait noter que le village était particulièrement animé. Et avec ma désinvolture habituelle, je me retournais vers mon nouveau camarade.
" Alors, l'amateur de flammes, une petite idée d'où je dois t'emmener ? "
Il fallait dire que je devais retourner à ma forge, j'avais encore du boulot, même si je ne cacherais pas que j'avais particulièrement la flemme de m'occuper de mes commandes.
" Une cigarette ? Mouais, attend deux secondes. "
Je cherchais dans ma poche ma blague à tabac. J'avais déjà roulé quelques-uns de mes bâtons de nicotine, et je lui en tendis un, en supposant qu'il avait de quoi l'allumer lui-même. Bien qu'il pouvait toujours profiter d'un braséro ou une des torches pour éclairer le temple avant que l'on en sortisse.
" Tu sais... je suis pas certaine que ce soit les enfants du Dieu du feu qui finissent par t'en vouloir, mais plutôt les gugus qui gèrent le Temple. Ils sont un peu à cheval sur certaines règles. "
Pourquoi les dieux en auraient quelques choses à foutre, hein ? Et puis, c'était pas tellement un sacrilège, à moins que les enfants eurent un différent avec le paternel. Ce n'était pas vraiment le cas, puisque chacun d'entre eux était une part de Kagutsuchi.
Quoiqu'il en fut, je finis par sourire un peu, surtout quand il me demanda de lui indiquer où se trouvait sa chambre. J'aurais pu faire assurément des vannes sur le sujet mais... je préférais m'étonner de sa demande que le fond de l'affaire. Sans déconner, j'avais la gueule d'une guide ?
" Pardon, belle gueule mais comment je suis censée savoir où tu passes la nuit ? J'espère que tu te souviens au moins du nom de l'auberge. En attendant, sortons d'ici. "
Je sentais déjà le poids du regard de certains prêtres dans mon dos, à deux doigts de nous engueuler parce qu'on tapait la discussion. Fidèle à moi-même - et notamment parce que je reconnaissais la tête d'un con avec qui je me prenais souvent la tête - je sortis en dégainant un grand sourire, la clope serrée entre mes lèvres et un magnifique doigt d'honneur.
" Merci pour rien, le moine. "
Je pus l'entendre maugréer qu'il allait demandé à ce que l'on m'interdit l'office, chose qui me fit bien rire parce qu'il n'avait aucun pouvoir. Ce n'était qu'un moine qui passait le balai... m'enfin bref, il avait pas eu qu'à me casser les noix.
Une fois fraîchement dehors, on pouvait noter que le village était particulièrement animé. Et avec ma désinvolture habituelle, je me retournais vers mon nouveau camarade.
" Alors, l'amateur de flammes, une petite idée d'où je dois t'emmener ? "
Il fallait dire que je devais retourner à ma forge, j'avais encore du boulot, même si je ne cacherais pas que j'avais particulièrement la flemme de m'occuper de mes commandes.
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Jeu 3 Nov - 9:24
Le Feu qui nous guide
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Ce fut sans hésiter, avec son air désinvolte et rebelle que la borgne me tendit une de ces cigarettes. C'était chose particulière pour moi, je n'avais jamais vraiment fumé, mon éducation militaire et coupée de la société m'avait empêché de connaître bien des mystères de la vie. Il était particulier de mettre cette espèce de tige de papier et de plante en bouche, avant de l'allumer et d'en consommer l'entièreté. Mais le feu, le petit bout enflammé qui gagnais du terrain sur le papier en réduisant le tout en cendres, c'était cela qui m'attirait ici. « Feu, fumée et cendres » : voilà que ce bâton de nicotine était finalement une parfaite allégorie de Kagutsuchi-sama. Un léger rictus m'échappa un instant, chose rare pour être souligné.
« Merci bien. »
Je pris la cigarette avant de la porter directement à ma bouche, avant de faire apparaître un tout petit éclair au bout de l'index de ma main droite, qui vint enflammer le papier. Une petite toux m'échappa, rien de grave, seulement la surprise de la fumée qui rentrait en moi comme si je communiais directement avec mon Dieu.
« Ces gars de temple ne m'intéressent pas. S'ils remettent en cause la Toute-Puissance de Kagutsuchi au point de virer un de ces adorateurs, c'est qu'ils n'ont rien compris à ses desseins et à la religion qu'il semble protéger de leur ignorance. »
Je vins quitter le temple au côté de la femme à la crinière blanche, qui venait malmener un des religieux, avant de lui adresser un doigt d'honneur. Je dois dire qu'elle commençait à piquer ma curiosité, il était rare de voir quelqu'un communier la religion et un comportement aussi rebelle. Un deuxième rictus m'échappa, et bien, la journée était déjà bien surprenante.
« Il semblerait que mon auberge se trouve sur la place des Feuilles Rouges, mais j'ai véritablement oublié le nom de l'auberge, il semblerait que mon esprit ait été trop occupé ailleurs. »
Bizarrement, en comparaison au caractère qu'elle montrais depuis le début de notre rencontre, elle ne me renvoya pas balader lorsque je lui demandais mon aide. Au contraire, elle semblait vouloir m'aider. De plus, ses connaissances religieuses ainsi que son ouïe fine lors de ma prière envers Kagutsuchi avaient légèrement piqué mon intérêt.
« Vous avez l'habitude d'aider des visiteurs perdus lorsqu'il passe dans le village ? Ou c'est votre intérêt pour Kagutsuchi-sama qui vous pousse à m'aider ? »
J'attendais à ses côtés, qu'elle prenne la direction de la place centrale de Seizan, je me devais de suivre ma guide du jour, bien que nous n'allions finalement nulle part au final. Le chemin et cette cigarette avait pour seul intérêt d'apprendre à connaître les habitants de Seizan, et pourquoi pas en tirer des informations. Ou alors une potentielle acolyte dans la religion qui semble nous lier.
- Apparence:
CEYLAN
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Sam 5 Nov - 22:54
[quote="Kaname Honoka"]
Le feu qui nous guideFeat Tenka- Hiver 805
Je ne savais pas trop quoi penser, mais le type que je venais de rencontrer était un peu bizarre. Sans doute parce qu'il n'était pas du coin. C'était ce que je pensais, surtout après lui avoir tendu une clope et qu'il alluma sans feu direct. Mais à vrai dire, je ne jugeais pas le petit éclair, c'était plutôt bien pensé, mais le voir toussoter dès sa première bouffée, c'était comme assister au dépucelage maladroit du bonhomme. Je ne retins pas un petit sourire moqueur, mais je m'abstins de tout commentaire. Je préférais éviter de le foutre mal à l'aise.
Par contre, je ne pus m'empêcher de rire un peu quand il me donna son opinion sur les prêtres. Il marquait un point, mais l'assurance avec laquelle il parlait du Dieu du Feu me surprit. En vérité, on m'avait jamais posé la question à mon sujet, sur le culte, je voulais dire. Je m'en cachais pas, j'avais ma logique, mes convictions. Qu'une forgeronne et une manipulatrice de katon priait Kagutsuchi, cela n'avait en soi rien de bien exceptionnel. Pourtant, je n'avais pas souvenir que l'on me questionna dessus. À vrai dire, beaucoup s'attendait à ce que je fus bêtement athée. Je respectais ce qui l'était, mais je partais du principe que la foi était pas une chose qu'on lisait sur la gueule de quelqu'un et que c'était plutôt personnel. J'étais pas branchée gang bang de groupe. Tous ces moines qui se pinaient sur leur adoration, ça me passait au-dessus. Si ça pouvait les réconforter...
" T'es un drôle d'oiseau, mon vieux. Mais au moins, on te retirera pas le fait de dire ce que tu penses. "
J'avais toujours eu une préférence pour les gens qui étaient directs et qui n'en faisaient pas des tonnes. Le blabla inutile me gonflait. Bref. Une fois que l'on fut dehors, je questionnais le petit fumeur du dimanche sur le lieu où il se "reposait". Je fis une moue quand il me donna le nom de la place.
" Si ta foi est certaine, ta mémoire va falloir la bosser un peu mon vieux. Il y a au moins trois auberges sur cette place. Mais bon, tu t'en souviendras peut-être une fois là-bas. "
Crachant un rond de fumée une fois ma déclaration finie, je l'invitais à me suivre dans ma démarche nonchalante. J'avais pas le feu - sans jeu de mot - alors c'était une occasion comme une autre de faire la causette avec un admirateur des flammes comme moi. Tenant ma clope à la main, je me mis à sourire très largement quand il me demanda pourquoi j'étais venue à sa rencontre. Même moi, je savais pas trop.
" Mmmm.... je dirais un peu des deux, joli cœur... même si en soi, j'évite de m'emmerder à jouer les guides touristiques. J'ai trop de boulot pour ça... et ça me chier. T'as surtout du bol que je suis pas pressée. Haha! "
Je tournais mon visage vers lui, toujours avec une petite esquisse en coin.
" Par contre, les adorateurs de Kagutsuchi sont plutôt rares dans les environs, et s'il y en a, ça le gueule pas sur les toits. Mais je dirais que c'est un peu le cas pour toutes les divinités. À Seizan, on respecte, mais on n'en fait pas des caisses. Sauf peut-être pour les grands jours. "
S'il y avait une fête, il y avait de la picole et ça, on était bon dans le domaine. On avait beau avoir une image un peu bourrue aux yeux du monde, à des ours des montagnes, mais on était bien plus chaleureux que nos apparences, notamment quand on avait le champ libre pour faire les cons. On avait le sens de la fête, pas comme ces types de Toge qui avaient qui avait un balai dans le cul.
" T'as prévu un long séjour ou bien tu te casses demain ? Non pas que ça m'intéresse plus que ça, mais il faut bien parler de quelque chose... à moins que tu préfères le silence, je peux aussi fermer ma gueule. "
J'étais pas une femme contrariante.
Par contre, je ne pus m'empêcher de rire un peu quand il me donna son opinion sur les prêtres. Il marquait un point, mais l'assurance avec laquelle il parlait du Dieu du Feu me surprit. En vérité, on m'avait jamais posé la question à mon sujet, sur le culte, je voulais dire. Je m'en cachais pas, j'avais ma logique, mes convictions. Qu'une forgeronne et une manipulatrice de katon priait Kagutsuchi, cela n'avait en soi rien de bien exceptionnel. Pourtant, je n'avais pas souvenir que l'on me questionna dessus. À vrai dire, beaucoup s'attendait à ce que je fus bêtement athée. Je respectais ce qui l'était, mais je partais du principe que la foi était pas une chose qu'on lisait sur la gueule de quelqu'un et que c'était plutôt personnel. J'étais pas branchée gang bang de groupe. Tous ces moines qui se pinaient sur leur adoration, ça me passait au-dessus. Si ça pouvait les réconforter...
" T'es un drôle d'oiseau, mon vieux. Mais au moins, on te retirera pas le fait de dire ce que tu penses. "
J'avais toujours eu une préférence pour les gens qui étaient directs et qui n'en faisaient pas des tonnes. Le blabla inutile me gonflait. Bref. Une fois que l'on fut dehors, je questionnais le petit fumeur du dimanche sur le lieu où il se "reposait". Je fis une moue quand il me donna le nom de la place.
" Si ta foi est certaine, ta mémoire va falloir la bosser un peu mon vieux. Il y a au moins trois auberges sur cette place. Mais bon, tu t'en souviendras peut-être une fois là-bas. "
Crachant un rond de fumée une fois ma déclaration finie, je l'invitais à me suivre dans ma démarche nonchalante. J'avais pas le feu - sans jeu de mot - alors c'était une occasion comme une autre de faire la causette avec un admirateur des flammes comme moi. Tenant ma clope à la main, je me mis à sourire très largement quand il me demanda pourquoi j'étais venue à sa rencontre. Même moi, je savais pas trop.
" Mmmm.... je dirais un peu des deux, joli cœur... même si en soi, j'évite de m'emmerder à jouer les guides touristiques. J'ai trop de boulot pour ça... et ça me chier. T'as surtout du bol que je suis pas pressée. Haha! "
Je tournais mon visage vers lui, toujours avec une petite esquisse en coin.
" Par contre, les adorateurs de Kagutsuchi sont plutôt rares dans les environs, et s'il y en a, ça le gueule pas sur les toits. Mais je dirais que c'est un peu le cas pour toutes les divinités. À Seizan, on respecte, mais on n'en fait pas des caisses. Sauf peut-être pour les grands jours. "
S'il y avait une fête, il y avait de la picole et ça, on était bon dans le domaine. On avait beau avoir une image un peu bourrue aux yeux du monde, à des ours des montagnes, mais on était bien plus chaleureux que nos apparences, notamment quand on avait le champ libre pour faire les cons. On avait le sens de la fête, pas comme ces types de Toge qui avaient qui avait un balai dans le cul.
" T'as prévu un long séjour ou bien tu te casses demain ? Non pas que ça m'intéresse plus que ça, mais il faut bien parler de quelque chose... à moins que tu préfères le silence, je peux aussi fermer ma gueule. "
J'étais pas une femme contrariante.
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Lun 7 Nov - 11:10
Le Feu qui nous guide
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Fidèle à son caractère franc et moqueur, la borgne ne put s'empêcher de rire lorsque je me mis à parler des prêtres peu fidèles qui s'accaparaient le Temple du Fer. Je pensais cependant exactement ce que je venais de dire. Pour moi, les prêtres de ce village n'avaient guère de considération pour le véritable dieu et préféraient jouer de leur autorité en ce lieu pour prêcher la parole impie ou de dieux bien moins importants. Une perte de temps et d'énergie, qui allait jusqu'à reprocher de venir prier un autre dieu que les enfants du kami du feu. Heureusement, la crinière argentée était là pour me montrer que peu de respect était accordée à ces prêtres, avant que nous entamions notre route vers le centre du village.
« Désolé du contre-temps, vous n'avez qu'à me guider jusqu'à la place, je m'occuperais de retrouver l'auberge de mon côté. Je ne voudrais pas retarder encore votre travail qui semble vous demander beaucoup de temps. »
Je ponctuais mes paroles en tirant une latte sur le bâton de papier, admirant la fumée qui montait vers le ciel comme pour rejoindre Kagutsuchi, puis je tentais de reproduire un petit rond de fumée comme ma congénère, mais ce fut un échec, cela demandait sûrement un peu plus d'expérience.
La conversation se tourna rapidement vers le dieu du feu, sujet de discussion qui avait amené notre rencontre. La jeune femme venait m'apprendre une des normes sociétales de Seizan. Il était vrai que chaque village avait sa manière d'agir, de faire, sa propre culture et son savoir-vivre. J'avais tendance à oublier ce genre de chose, n'ayant pas eu une éducation enclin à comprendre les enjeux et les normes de la société.
« Je n'ai aucun regret de montrer au monde mon adoration pour le Kagutsuchi-sama. C'est sa chaleur et sa lumière qui guide mes pas, peu importe ceux qui pensent le contraire ou que ça dérange, ils ne m'intéressent pas. »
À cette époque, j'étais encore quelqu'un d'un peu arrogant et de moins discret que je le deviendrai plus tard. J'avais appris avec le temps, que la religion ne fût pas bonne à être discutée avec n'importe qui. Il valait mieux, dans certains contextes, profiter du calme et de la solitude pour s'adonner à ses prières, et ne pas le crier en plein milieu d'un village.
« Et vous, vous pratiquez quelle religion ? Vous êtes également une adoratrice la Flamme, ou alors une athée ? »
Elle semblait s'y connaître un peu en religion, de là même à être de passage dans un temple. Cependant, son caractère laissait penser qu'elle n'accordait que peu d'importance aux kamis, préférant s'identifier à des choses plus terre à terre, plus rationnelles.
Visiblement, la borgne essayait également de faire la conversation, bien qu'elle proposait également de la fermer, ce qui me paraissait être bizarre vu sa tendance à beaucoup parler. Je ne m'imaginais en aucun instant lui dire de me guider gentiment vers la place en lui demandant de ne plus l'ouvrir.
« Je repars bientôt, soit dès demain, soit le jour d'après. Mais j'imagine que nous aurons l'occasion de nous revoir un jour, mon instinct me le dit. »
- Apparence:
CEYLAN
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Dim 13 Nov - 19:49
Un léger sourire se dessina sur mon visage alors que le touriste que j'accompagnai me signala qu'il allait se démerder une fois sur place.
" T'inquiète gueule d'ange, c'est sur mon chemin. Je t'aurais pas proposé si vraiment ça me faisait trop perdre mon temps. Je suis pas pressée de retourner m'enfermer dans ma forge de toute façon. "
Après tout, peu de gens apprécierait de respirer uniquement de la suie et de la fumée, dans un endroit où la quasi seule lumière que l'on percevait était celle du feu de son fourneau. Il y faisait une chaleur à crever, on respirait mal, on transpirait beaucoup... mais c'était mon petit cocon, là où je pouvais tout oublier, ne pas réfléchir. Mais parfois, respirer l'air frais des montagnes faisaient aussi du bien, surtout quand on avait pas envie de bosser. Une excuse parfaite pour ma flemme.
Alors que l'on marchait l'un à côté de l'autre, je ne pus retenir une petite esquisse alors que mes lèvres enserraient ma clope. Je devais avouer que je n'avais jusque-là, j'avais jamais rencontré de type aussi affirmatif dans sa foi en Kagutsuchi. Techniquement, je ne cachais pas la mienne, mais j'avais pas pour habitude de m'étendre sur mes croyances. J'estimais que ça regardait que moi et que j'avais rien à prouver. Si je l'écoutais, c'était pareil pour lui, mais il était beaucoup plus... extraverti sur le sujet.
" T'es quand même un drôle de bonhomme, mais si tu veux mon conseil, quand tu fous tes pieds dans un village comme celui-là, évites t'attirer l'attention en tenant des propos digne d'un prédicateur. "
Je tournais mon regard vers lui.
" Sans insulte à ta foi, hein. Mais ça serait con de se foutre dans la merde pour si peu... surtout à cause... de cons. "
Mais quand il finit par me poser LA question, je détournais mon attention droit devant moi. Je me tâtais à répondre honnêtement pour toutes les raisons que j'avais pu citer juste avant.
" Mmm... Je dirais que je suis pas une croyante qui aime faire comme tout le monde. Je suis pas le genre à jouer les brebis, plier un genou à terre, à prier à longueur de journée ou à refiler mon oseille à des moines pour qu'ils prennent soin du temple. En cela, on peut pas dire que je mérite le titre d'adoratrice. "
J'eus un petit sourire en coin. Je devais avouer que je n'aimais pas trop le terme, aussi bizarre que cela pouvait paraître. Il y avait à mes yeux quelque chose de l'ordre de la soumission qu'une tête d'enclume comme moi n'aimait pas trop.
" J'aime les flammes pour ce qu'elles nous apportent. Le feu n'est ni bon ni mauvais. Kagutsuchi nous a donné l'opportunité de le manipuler, d'utiliser son essence. À nous de pas être trop con pour l'utiliser à bon escient. "
Je haussais les épaules comme si j'avais l'impression de parler d'une évidence, tandis que mon œil améthyste regardait au devant avec une forme de mélancolie. C'était surtout l'opinion d'une forgeronne avant le reste. C'était cette part de ma vie qui m'avait conduit sur cette voie religieuse après tout.
" Oh ? Ton instinct ? Alors t'es ce genre de bonhomme à croire que certains destins sont liés ? J'aurais pas cru. "
Un peu moqueuse ? Oui, mais pas méchamment. Si seulement j'avais su qu'il y avait une part de vérité derrière son "instinct", ça m'aurait bien fait marrer.
" T'inquiète gueule d'ange, c'est sur mon chemin. Je t'aurais pas proposé si vraiment ça me faisait trop perdre mon temps. Je suis pas pressée de retourner m'enfermer dans ma forge de toute façon. "
Après tout, peu de gens apprécierait de respirer uniquement de la suie et de la fumée, dans un endroit où la quasi seule lumière que l'on percevait était celle du feu de son fourneau. Il y faisait une chaleur à crever, on respirait mal, on transpirait beaucoup... mais c'était mon petit cocon, là où je pouvais tout oublier, ne pas réfléchir. Mais parfois, respirer l'air frais des montagnes faisaient aussi du bien, surtout quand on avait pas envie de bosser. Une excuse parfaite pour ma flemme.
Alors que l'on marchait l'un à côté de l'autre, je ne pus retenir une petite esquisse alors que mes lèvres enserraient ma clope. Je devais avouer que je n'avais jusque-là, j'avais jamais rencontré de type aussi affirmatif dans sa foi en Kagutsuchi. Techniquement, je ne cachais pas la mienne, mais j'avais pas pour habitude de m'étendre sur mes croyances. J'estimais que ça regardait que moi et que j'avais rien à prouver. Si je l'écoutais, c'était pareil pour lui, mais il était beaucoup plus... extraverti sur le sujet.
" T'es quand même un drôle de bonhomme, mais si tu veux mon conseil, quand tu fous tes pieds dans un village comme celui-là, évites t'attirer l'attention en tenant des propos digne d'un prédicateur. "
Je tournais mon regard vers lui.
" Sans insulte à ta foi, hein. Mais ça serait con de se foutre dans la merde pour si peu... surtout à cause... de cons. "
Mais quand il finit par me poser LA question, je détournais mon attention droit devant moi. Je me tâtais à répondre honnêtement pour toutes les raisons que j'avais pu citer juste avant.
" Mmm... Je dirais que je suis pas une croyante qui aime faire comme tout le monde. Je suis pas le genre à jouer les brebis, plier un genou à terre, à prier à longueur de journée ou à refiler mon oseille à des moines pour qu'ils prennent soin du temple. En cela, on peut pas dire que je mérite le titre d'adoratrice. "
J'eus un petit sourire en coin. Je devais avouer que je n'aimais pas trop le terme, aussi bizarre que cela pouvait paraître. Il y avait à mes yeux quelque chose de l'ordre de la soumission qu'une tête d'enclume comme moi n'aimait pas trop.
" J'aime les flammes pour ce qu'elles nous apportent. Le feu n'est ni bon ni mauvais. Kagutsuchi nous a donné l'opportunité de le manipuler, d'utiliser son essence. À nous de pas être trop con pour l'utiliser à bon escient. "
Je haussais les épaules comme si j'avais l'impression de parler d'une évidence, tandis que mon œil améthyste regardait au devant avec une forme de mélancolie. C'était surtout l'opinion d'une forgeronne avant le reste. C'était cette part de ma vie qui m'avait conduit sur cette voie religieuse après tout.
" Oh ? Ton instinct ? Alors t'es ce genre de bonhomme à croire que certains destins sont liés ? J'aurais pas cru. "
Un peu moqueuse ? Oui, mais pas méchamment. Si seulement j'avais su qu'il y avait une part de vérité derrière son "instinct", ça m'aurait bien fait marrer.
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Lun 14 Nov - 16:59
Le Feu qui nous guide
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
La borgne se révélait être une forgeronne, j'en apprenais donc un peu plus sur ma guide du jour. Même si elle me frapperait sûrement si je l'appelais "la guide". Sa présence était plutôt sympathique, sa franchise et son franc-parler libérais un peu mon cerveau qui s'habituait souvent à démêler le vrai du faux, surtout avec le nombre de soldats qui semblait cacher leur jeu dans cette armée. Elle, elle n'en avait que faire, et allait droit au but sans demander à être comprise et approuvée, elle vivait pour elle-même, que cela plaise ou non. C'était une force qui j'admirais.
Je posais une nouvelle fois mes lèvres sur le bout de cette cigarette, avant de cracher la fumée vers le ciel, d'un long souffle régulier. J'observais un instant la fumée s'enfuir vers les cieux, cela me fascinait malgré le goût particulier que cela provoquait. Je fus coupé par les paroles de la femme à mes côtés, qui me conseillait d'être plus discret quant à la religion et surtout dans un village étranger.
« Hmm. Vous avez sûrement raison. Je me laisse parfois aveugler par ma foi. Kagutsuchi-sama m'est apparu comme une évidence depuis peu de temps, comparé à ceux qui baignent dans cette religion depuis leur naissance. J'ai tendance à me laisser enflammer comme un enfant avec une nouvelle passion. »
Je regardais en direction de la borgne, captant son œil parme qui venait de se poser sur moi également. Je me perdais dans cet œil unique, comme pour chercher au plus profond d'elle, avant qu'elle ne détourne le regard à la suite de mon autre interrogation. J'esquissais une nouvelle fois un léger sourire, je ne la connaissais que depuis quelque temps, mais ses phrases me paraissaient comme une évidence en accord parfait avec son caractère. J'avais du mal à la visualiser en train de prier ou apporter des offrandes pour les kamis. Nous étions deux sortes de croyants adorant le même dieu.
« Je vois. Je dois dire que votre façon de pratiquer notre religion attise ma curiosité. C'est une manière que je n'avais pas vraiment explorée auparavant. J'aimerais savoir comment Kagutsuchi-sama préfère qu'on s'adresse à lui. Plutôt comme un dévot, un peu comme moi, ou en utilisant son essence directement, comme vous. Vous m'intriguez. »
Je tournais mon regard dans la direction de nos pas, un léger sourire en coin. Je ne pouvais que croire en sa sincérité, tant son franc-parler avait su me convaincre en si peu de temps. Puis elle répondit une nouvelle fois, se moquant légèrement de moi, ce qui me provoqua un léger rire, me surprenant tout seul.
« Ahah. Nous sommes tous les deux des partisans du Dieu du Feu, s'il a décidé que nos deux flammes croisent leurs routes aujourd'hui, c'est qu'il doit avoir un dessein particulier derrière cela. C'est plutôt cette flammèche dans mon for intérieur, qui est persuadée que nos chemins se recroiseront un jour, bien que la journée ne soit pas encore terminée. »
Je venais tirer une nouvelle fois sur cette cigarette, arborant toujours un léger rictus au coin des lèvres.
- Apparence:
CEYLAN
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Mer 23 Nov - 18:49
Je devais avouer que je ne savais pas trop quoi dire à mon camarade vis-à-vis de sa confidence. Une révélation soudaine ? Cela devait être plutôt rare, du moins dans ce sens. Personnellement, au cours de mes diverses expériences, il m'avait été donné de voir des types qui étaient déçus par les dieux et qui reniaient leur foi, le genre de bonhommes qui se sentait trahi parce qu'ils n'avaient pas eu ce qu'ils voulaient. Un comportement un peu digne d'un gosse si vous vouliez mon avis. Chacun son délire.
Je n'avais pas d'opinion spéciale sur le sujet pour ma part, sans doute parce que je n'avais pas d'attente particulière de mon Dieu. Il était feu et flamme, son essence me permettait de vivre. Je ne lui demandais rien de plus, rien de moins. J'étais personne donc j'avais rien à réclamer.
" Je te blâmerai pas si Kagutsuchi t'enthousiasme à ce point, mais je dois dire que c'est plutôt étonnant d'avoir une illumination tardive. Je dis pas que c'est pas bien, hein, mais étonnant. "
Je n'étais jamais dans le jugement parce que je me foutais généralement royalement des autres. Ma politique ? Chacun faisait ce qui voulait de son popotin tant qu'on marchait pas sur mes plates-bandes. Le plus drôle, c'était que souvent cette attitude emmerdait plus qu'autre chose. Mais c'était encore un truc dont j'avais rien à carrer.
Prenant ma cigarette entre mes doigts, le temps de me permettre de cracher un rond de fumée, je me mis à afficher un léger sourire en coin face à sa remarque. Je l'intriguais, hein ?
" Je t'intrigue ? Ha ! C'est presque un appel au défi. "
Je laissais échapper un petit rire alors que je repris une bouffée de ma cigarette.
" De toute façon, je ne pense pas qu'il y est une bonne ou mauvaise façon de s'adresser à Kagutsuchi. Croire honnêtement en lui est déjà le plus gros que l'on puisse faire. Le reste, c'est que de l'emballage. "
Bien que je ne le citais pas, je faisais évidemment référence à toutes les simagrées des moines, toujours à en faire des tonnes, sortir de grandes paroles comme s'ils étaient dans les petits papiers des dieux. Pour moi, ils étaient que des lèches-bottes et j'étais toujours surprise que ces types-là arrivaient à convaincre les autres du bien fondé de leurs interprétations.
Tandis que l'on continuait notre route et que nous traversions une des artères principales du village, il se mit à rire, ce qui me poussa à maintenir une expression détendue sur mon visage. Ce type-là était un peu curieux, mais je n'étais mal à l'aise. Enfin... qui me mettait mal à l'aise en fait ? C'était plutôt ça la question.
" Oh oh ! Je vais finir par me faire des idées si tu continues. Je t'intrigue et maintenant tu annonces que la journée est pas finie ? "
Je laissais échapper un ricanement alors que je lui lançais un petit coup de coude amical comme pour le provoquer un peu.
" Mais je commence à penser qu'on se reverra sans doute, sûrement même au temple du feu si on a la bonne idée de s'y rendre en même temps. De temps à autre, je m'organise pour m'y rendre. "
Fallait bien se tenir un peu au courant de ce qui se passait dans le monde, surtout au niveau du culte, bien que moi, je n'avais jamais caché mon intérêt réel du carbonisme : les torches humaines et leurs secrets.
Je n'avais pas d'opinion spéciale sur le sujet pour ma part, sans doute parce que je n'avais pas d'attente particulière de mon Dieu. Il était feu et flamme, son essence me permettait de vivre. Je ne lui demandais rien de plus, rien de moins. J'étais personne donc j'avais rien à réclamer.
" Je te blâmerai pas si Kagutsuchi t'enthousiasme à ce point, mais je dois dire que c'est plutôt étonnant d'avoir une illumination tardive. Je dis pas que c'est pas bien, hein, mais étonnant. "
Je n'étais jamais dans le jugement parce que je me foutais généralement royalement des autres. Ma politique ? Chacun faisait ce qui voulait de son popotin tant qu'on marchait pas sur mes plates-bandes. Le plus drôle, c'était que souvent cette attitude emmerdait plus qu'autre chose. Mais c'était encore un truc dont j'avais rien à carrer.
Prenant ma cigarette entre mes doigts, le temps de me permettre de cracher un rond de fumée, je me mis à afficher un léger sourire en coin face à sa remarque. Je l'intriguais, hein ?
" Je t'intrigue ? Ha ! C'est presque un appel au défi. "
Je laissais échapper un petit rire alors que je repris une bouffée de ma cigarette.
" De toute façon, je ne pense pas qu'il y est une bonne ou mauvaise façon de s'adresser à Kagutsuchi. Croire honnêtement en lui est déjà le plus gros que l'on puisse faire. Le reste, c'est que de l'emballage. "
Bien que je ne le citais pas, je faisais évidemment référence à toutes les simagrées des moines, toujours à en faire des tonnes, sortir de grandes paroles comme s'ils étaient dans les petits papiers des dieux. Pour moi, ils étaient que des lèches-bottes et j'étais toujours surprise que ces types-là arrivaient à convaincre les autres du bien fondé de leurs interprétations.
Tandis que l'on continuait notre route et que nous traversions une des artères principales du village, il se mit à rire, ce qui me poussa à maintenir une expression détendue sur mon visage. Ce type-là était un peu curieux, mais je n'étais mal à l'aise. Enfin... qui me mettait mal à l'aise en fait ? C'était plutôt ça la question.
" Oh oh ! Je vais finir par me faire des idées si tu continues. Je t'intrigue et maintenant tu annonces que la journée est pas finie ? "
Je laissais échapper un ricanement alors que je lui lançais un petit coup de coude amical comme pour le provoquer un peu.
" Mais je commence à penser qu'on se reverra sans doute, sûrement même au temple du feu si on a la bonne idée de s'y rendre en même temps. De temps à autre, je m'organise pour m'y rendre. "
Fallait bien se tenir un peu au courant de ce qui se passait dans le monde, surtout au niveau du culte, bien que moi, je n'avais jamais caché mon intérêt réel du carbonisme : les torches humaines et leurs secrets.
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Jeu 1 Déc - 10:00
Le Feu qui nous guide
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Nous avancions tranquillement, à un rythme plutôt lent, rythmé par cette discussion qui semblait nous intéresser autant l'un et l'autre, au point de ralentir le pas afin de la faire durer un petit instant. Ce qui me notifiait du temps qui passe, c'était cette cigarette qui arrivait bientôt à son terme. Elle ne semblait pas avoir de travail pour le moment, comme elle me l'avais soulignée auparavant, du moins pas d'urgence. De mon côté, ma route et mes préparatifs attendraient le lendemain, je n'avais donc aucune raison de presser le pas. Surtout que sa compagnie m'était plutôt agréable, il était rare de rencontrer quelqu'un de franc par les temps qui courent. Je dois dire que je préférais son franc-parler que les discussions hypocrites et pleines de faux-semblants que certains aimaient donner.
« Je dois dire que j'ai rencontré peu de Carbonistes finalement, mis à part deux de mes camarades de Sakyuu et les moines du Temple du Feu. Mais les moines sont d'un ennui mortel. Je ne sais donc pas vraiment comment chacun s'est rendu à l'évidence de Kagutsuchi-sama. »
Un léger rond de fumée me dépassa, tandis que je tirais également une nouvelle fois sur ce bâton de fumée. Je ne deviendrais sûrement pas un grand fumeur, l'odeur et la fumée pouvant trahir une quelconque discrétion que j'essayais de m'imposer. Cependant, que ce petit bâton soit une métaphore même de notre Dieu commun, cela me faisait sourire.
« Ahah, loin de moi l'idée de vouloir vous défier, vous avez l'air bien trop forte pour moi. »
Une petite phrase amicale ponctuée d'un long sourire sincère. Son caractère et sa fougue devaient lui venir d'une force peu commune, il était clair que je ne pouvais lui tenir tête, du moins, dans une joute de parole.
« Vous avez raison, finalement, peu importe la manière dont nous prions, ou nous montrons reconnaissant envers sa miséricorde, il ne doit pas faire de grandes distinctions entre nous, et c'est une bonne chose. »
Nous arrivions bientôt dans le centre du village, du moins c'est ce que j'imaginais à la vue des nombreux badauds qui semblaient grouiller dans cette rue principale. L'odeur des forges, le bruit des marteaux sur les enclumes, la chaleur des feux venaient renforcer cette idée. Puis la borgne repris d'une nouvelle réponse, l'accompagnant d'un léger coup de coude amical. Je crois que je n'avais jamais vraiment eu ce rapport amical avec quelqu'un auparavant, du moins pas aussi rapide. Bien que Tatsu m'était apparu comme une évidence et était devenu mon frère, une partie de mon Soleil, là, c'était différent.
« Je ne pars que demain ou le jour d'après, le soleil commence doucement sa chute, et j'apprécie votre franchise, il n'y a donc pas de raison que je veuille finir rapidement cette journée ahah »
Je lui rendais son rire, une petite flamme naissante semblait se former lorsque nos deux regards se croisèrent.
« Ah vous pèlerinez au Temple du Feu ? Et bien alors cette petite flammèche intérieure avait raison, nous nous reverrons sans nul doute ! »
Je posais la cigarette sur mes lèvres, soufflant la fumée vers les cieux, comme pour la voir monter jusqu'au ciel.
- Apparence:
CEYLAN
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Mer 28 Déc - 18:44
Tandis que nous discutions, je me rendis compte qu'en soit, je ne connaissais moi-même que très peu de carbonistes. Fallait dire que comme je le gueulais pas sur les toits et que j'évitais en vérité les grandes conversations religieuses avec la plupart des gens donc forcément... et je parlais même pas du reste. Je n'étais pas dotée d'une grande curiosité sociale. J'étais pas le genre de femme qui allait vous demander si vous aviez des enfants, comment allait bobonne, etc.
" Tu connais déjà plus de monde que moi. D'ailleurs ça me fait penser, tu m'as pas donné ton petit nom, joli cœur ? "
Je tournais légèrement la tête vers lui alors que je replaçais ma clope dans ma bouche. Les lèvres serrées pour maintenir mon mégot, je lui tendis alors la main pour faire les choses correctement.
" Moi, c'est Honoka. Kaname Honoka, mais te prend pas la tête avec les "vous" et les "madames". Juste Honoka ça suffira. "
Entre camarade, on allait pas faire de chichi. D'ailleurs, même sa réponse quant à la suggestion qu'il me défiait me fit sourire. J'avais pas la prétention qu'il me prêtait. Forte ? Mouais, c'était relatif. On pouvait avoir bien des définitions sur ce que c'était être "fort" et je n'étais pas convaincue de faire partie de cette catégorie-là. Notons que c'était pas par modestie, juste que j'étais consciente que j'étais loin du compte. Je savais pertinemment que je n'étais pas une bretteuse de génie, et mes connaissances en ninjutsu n'étaient pas aussi développées que celles d'un shinobi. J'étais entre deux-eaux. Mais qu'importaient mes compétences martiales, je m'interrogeais bien plus sur les projets du carboniste.
" Mmmm... ok, je vois. Le temps de faire le plein et tu repars, hein ? On aura peut-être l'occasion de boire un coup ce soir si tu te sens de sortir. Que tu découvres un peu le sens de l'hospitalité des seizanjins. "
Une proposition comme une autre dont il pouvait bien faire ce qu'il voulait. Qu'il eut été présent ou non, j'allais sans doute faire un tour dans une taverne. Comme toujours. Ou presque si j'étais pas trop crevée par le boulot et que j'avais pas de projets particuliers.
Finissant ma clope alors qu'on continuait notre chemin sur l'artère bondée, mon sourire s'étira un peu. L'idée que je reverrais cet énergumène m'amusait un peu, comme si notre rencontre actuelle était finalement prédestinée. Drôle.
" Ha! Ta petite flammèche ne pouvait pas trop se tromper de toute façon. Un carboniste qui se rend pas au temple de son dieu, ça doit être rare. Par contre, qu'on s'y trouve en même temps, c'est autre chose. À part la fête du Saint-Soleil. "
Il fallait dire que je m'arrangeais toujours pour m'y rendre et tenter d'y percevoir la Torche humaine que les moines du culte présentaient au public. Même si ce spectacle me réjouissait en rien - j'aimais pas le côté exhibitionniste - ça restait une occasion pour moi d'essayer de trouver Sojiro. Jusque-là, je n'avais fait que chou blanc, mais je n'abandonnais pas tant que je ne saurais pas.
De fil en aiguille, nous parvînmes à atteindre la grande place du village. On pouvait y percevoir notre grand érable, ses feuilles encore rougeoyantes, comme si elles ne changeaient jamais, qu'importe la saison. J'étais pas poétesse, mais je trouvais que le lieu s'y prêtait pas mal, surtout pour ceux qui savaient causer avec les mots.
" Nous voilà arrivés. Tu reconnais le nom de ton auberge ? "
Je me tournais vers lui tout en reprenant une autre cigarette. Je lui tendis même mon paquet dans l'éventualité où il serait tenté d'en fumer une autre. On savait jamais, il aurait pu y prendre goût.
" Tu connais déjà plus de monde que moi. D'ailleurs ça me fait penser, tu m'as pas donné ton petit nom, joli cœur ? "
Je tournais légèrement la tête vers lui alors que je replaçais ma clope dans ma bouche. Les lèvres serrées pour maintenir mon mégot, je lui tendis alors la main pour faire les choses correctement.
" Moi, c'est Honoka. Kaname Honoka, mais te prend pas la tête avec les "vous" et les "madames". Juste Honoka ça suffira. "
Entre camarade, on allait pas faire de chichi. D'ailleurs, même sa réponse quant à la suggestion qu'il me défiait me fit sourire. J'avais pas la prétention qu'il me prêtait. Forte ? Mouais, c'était relatif. On pouvait avoir bien des définitions sur ce que c'était être "fort" et je n'étais pas convaincue de faire partie de cette catégorie-là. Notons que c'était pas par modestie, juste que j'étais consciente que j'étais loin du compte. Je savais pertinemment que je n'étais pas une bretteuse de génie, et mes connaissances en ninjutsu n'étaient pas aussi développées que celles d'un shinobi. J'étais entre deux-eaux. Mais qu'importaient mes compétences martiales, je m'interrogeais bien plus sur les projets du carboniste.
" Mmmm... ok, je vois. Le temps de faire le plein et tu repars, hein ? On aura peut-être l'occasion de boire un coup ce soir si tu te sens de sortir. Que tu découvres un peu le sens de l'hospitalité des seizanjins. "
Une proposition comme une autre dont il pouvait bien faire ce qu'il voulait. Qu'il eut été présent ou non, j'allais sans doute faire un tour dans une taverne. Comme toujours. Ou presque si j'étais pas trop crevée par le boulot et que j'avais pas de projets particuliers.
Finissant ma clope alors qu'on continuait notre chemin sur l'artère bondée, mon sourire s'étira un peu. L'idée que je reverrais cet énergumène m'amusait un peu, comme si notre rencontre actuelle était finalement prédestinée. Drôle.
" Ha! Ta petite flammèche ne pouvait pas trop se tromper de toute façon. Un carboniste qui se rend pas au temple de son dieu, ça doit être rare. Par contre, qu'on s'y trouve en même temps, c'est autre chose. À part la fête du Saint-Soleil. "
Il fallait dire que je m'arrangeais toujours pour m'y rendre et tenter d'y percevoir la Torche humaine que les moines du culte présentaient au public. Même si ce spectacle me réjouissait en rien - j'aimais pas le côté exhibitionniste - ça restait une occasion pour moi d'essayer de trouver Sojiro. Jusque-là, je n'avais fait que chou blanc, mais je n'abandonnais pas tant que je ne saurais pas.
De fil en aiguille, nous parvînmes à atteindre la grande place du village. On pouvait y percevoir notre grand érable, ses feuilles encore rougeoyantes, comme si elles ne changeaient jamais, qu'importe la saison. J'étais pas poétesse, mais je trouvais que le lieu s'y prêtait pas mal, surtout pour ceux qui savaient causer avec les mots.
" Nous voilà arrivés. Tu reconnais le nom de ton auberge ? "
Je me tournais vers lui tout en reprenant une autre cigarette. Je lui tendis même mon paquet dans l'éventualité où il serait tenté d'en fumer une autre. On savait jamais, il aurait pu y prendre goût.
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Mar 3 Jan - 21:00
Le Feu qui nous guide
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Ce petit bout de papier enroulant du tabac arrivait à son terme, une dernière bouffée de fumée que je lâchais une nouvelle fois en direction des cieux, marquant un léger silence dans notre discussion pour admirer une dernière fois l'essence du dieu du feu s'envoler vers son paradis. Puis la conversation repris de plus belle, il était vrai que nous avions commencer notre chemin ainsi que cet échange sur la vision de la religion sans échanger la base des attentes sociétales : nos noms. Certes, j'étais grimé sous les traits d'un autre homme, plus lisse, plus avenant, mais le fait que je me retrouvais face à une homologue carboniste me faisais légèrement baisser la garde. Si nous avions besoin de nous revoir, il lui fallait un morceau véritable de mon identité.
« Tenka. Le feu causé par la foudre. Je n'ai pas de nom de famille cependant, mais ce n'est pas important. »
Je souriais sur la suite de sa phrase, il est vrai que j'avais tendance à être le plus poli possible avec des inconnus. J'avais été élevé sans les normes que la société nous imposait, alors ce retard me valait de m'adresser la plupart du temps avec le vouvoiement, par simple réflexe. Je venais attraper la main qu'elle me tendait, afin de sceller cette connaissance et cette potentielle amitié naissante.
« Exactement. Reprendre des forces comme ils diraient. Et j'accepte la proposition, j'ai beaucoup entendu parler de l'hospitalité de Seizan et j'ai hâte de la découvrir à vos-... tescôtés. »
Il n'y avait aucune raison pour que je reste enfermer dans cette chambre d'auberge fictive que je n'avais même pas réservée. Certes, à l'accoutumé j'étais un homme de l'ombre, errant dans les bas-fonds et préférant les toits et les ruelles aux artères principales. Mais lorsque venait le temps de jouer un rôle, autant le faire jusqu'au bout. Cela faisait aussi partie des plaisirs de cette liberté que j'avais été cherché par la force de mes mains.
« C'est vrai que la probabilité que cela arrive était plutôt faible. Les desseins de Kagutsuchi-sama ont amené nos chemins à se croiser, il doit bien y avoir un plan pour nous deux. »
Le Dieu du Feu avait mis la Kaname sur ma route, pour je ne sait quelle raison, mais j'étais sûr que le destin y était pour quelque chose. Certains des signes des divinités étaient compliqués à comprendre, autant celui-ci ne faisait aucun doute, elle était presque comme une apparition divine, même si elle me frapperait sûrement avec force si je venais à employer ces mots de vive voix. Je tournais un instant mon regard vers le ciel, semblant questionner la véritable raison de cette rencontre à Kagutsuchi lui-même.
Nous arrivions sur la grand-place du village, où y trônais avec fierté et beaucoup de charisme, un grand érable aux feuilles carmin. Il était d'une beauté sans pareille malgré les températures plutôt froide du village caché dans les montagnes. Je m'approchais un instant de lui, posant délicatement ma main sur le tronc afin d'en ressentir la puissance. La question de la borgne me fit quitter cette communion sylvestre. Il est vrai que j'avais menti au sujet de l'auberge, et je ne reconnaissais donc aucun des bâtiments.
« Je crois bien que c'est celle-ci, avec le toit bleutée. Mais, après réflexion, je n'ai pour l'instant rien à y faire, l'ensemble des objets en ma possession se trouve sur moi, je n'ai pas l'utilité de les déposer ici, je préfère les garder... Proche. »
Une tentative de pirouette, je ne comptais évidemment pas passer la nuit dehors, mais préférais ne pas gâcher mon image par la découverte de ce stupide mensonge inutile. Je chercherais à réserver une chambre plus tard, lorsque je serais seul.
CEYLAN
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Jeu 5 Jan - 22:48
Tenka. Un prénom court, facile à retenir. Je supposais qu'il fallait que je le gardai dans un coin de ma tête. Puisque ce dernier était carboniste comme moi, je n'étais pas à l'abri, peut-être, d'avoir un jour besoin de lui pour des informations. D'ailleurs, je m'étais pas permise de lui demander ce qu'il faisait au sein du culte, s'il était déjà un pied dedans ou bien une simple brebis dans mon genre.
" Tenka. Ça sonne plutôt bien. J'aime bien. "
Il faudrait sans doute attendre que nous devînmes un peu plus intime que ça. La blague. En tout cas, il me faisait bien rire avec l'idée que Kagutsuchi avait sûrement un plan, quelque part, à rassembler ses fidèles d'une manière ou d'une autre. C'était probablement à ce niveau que nos visions différaient. Je ne croyais pas tellement au destin, et s'il y en avait bien un, je trouvais que c'était un chien. Non pas que j'aurais un problème quelconque à le rencontrer à nouveau - tant que je m'entendais avec lui - toutefois, il y avait quelque chose dans la prédestination des choses qui m'emmerdaient. Je préférais imaginer que j'avais mon libre arbitre, même quand je prenais des décisions de merde. Surtout quand je prenais des décisions de merde.
" Et bien, s'il a un plan, j'espère qu'on se marrera bien. "
C'était au moins le minimum à nous souhaiter après tout. Bref. On finit par arriver sur la grande place, l'endroit même où j'avais dit que je devais l'accompagner. D'un air blasé, je lui désignais les différentes auberges pour savoir s'il se souvenait du nom de celle où il devait dormir. Cependant, il m'avoua directement qu'il ne comptait pas y aller immédiatement, de même qu'il n'avait aucune affaire à y déposer.
" Bah, tu fais comme tu veux mon vieux, c'est toi qui as réservé ta chambre. "
Je lui fis un petit sourire, avant d'allumer une nouvelle clope. Par contre, c'était le moment où nos chemins devaient se séparer, ou en tout cas, à minima jusqu'à ce soir… à moins qu'il voulait me suivre ? Mais ça serait une connerie, il se ferait chier comme un rat mort.
" Bon, mon vieux. Je t'ai amené à ton point de rendez-vous. Faut que je retourne à ma forge finir mon boulot. Je te propose pas de me suivre parce que tu te ferais chier. Me voir taper sur une enclume, c'est pas extra. Ha ! Et puis, y a mon vieux... "
Et il allait poser des questions à la con, faire sa sale tête et râler toutes les dix minutes. On avait beau avoir nos ateliers voisins, je l'entendais baragouiner même au travers des coups de marteaux.
" Je te propose de me retrouver à la taverne "le Tanuki Glouton". Tu pourras pas le louper avec énorme panneau. On y sert de très bonnes boissons locales et ils peuvent aussi te servir de quoi bouffer. Il y a d'ailleurs plutôt une bonne ambiance, mais faut aimer les types qui braillent et chantent, soit prévenu. "
Ce fut à cet instant que je lui adressais un signe de main, en guise de simple au revoir pour me rendre à mon travail. Il me fallait me rendre dans les souterrains, la tranquillité, ça serait pour plus tard dans la soirée.
" Tenka. Ça sonne plutôt bien. J'aime bien. "
Il faudrait sans doute attendre que nous devînmes un peu plus intime que ça. La blague. En tout cas, il me faisait bien rire avec l'idée que Kagutsuchi avait sûrement un plan, quelque part, à rassembler ses fidèles d'une manière ou d'une autre. C'était probablement à ce niveau que nos visions différaient. Je ne croyais pas tellement au destin, et s'il y en avait bien un, je trouvais que c'était un chien. Non pas que j'aurais un problème quelconque à le rencontrer à nouveau - tant que je m'entendais avec lui - toutefois, il y avait quelque chose dans la prédestination des choses qui m'emmerdaient. Je préférais imaginer que j'avais mon libre arbitre, même quand je prenais des décisions de merde. Surtout quand je prenais des décisions de merde.
" Et bien, s'il a un plan, j'espère qu'on se marrera bien. "
C'était au moins le minimum à nous souhaiter après tout. Bref. On finit par arriver sur la grande place, l'endroit même où j'avais dit que je devais l'accompagner. D'un air blasé, je lui désignais les différentes auberges pour savoir s'il se souvenait du nom de celle où il devait dormir. Cependant, il m'avoua directement qu'il ne comptait pas y aller immédiatement, de même qu'il n'avait aucune affaire à y déposer.
" Bah, tu fais comme tu veux mon vieux, c'est toi qui as réservé ta chambre. "
Je lui fis un petit sourire, avant d'allumer une nouvelle clope. Par contre, c'était le moment où nos chemins devaient se séparer, ou en tout cas, à minima jusqu'à ce soir… à moins qu'il voulait me suivre ? Mais ça serait une connerie, il se ferait chier comme un rat mort.
" Bon, mon vieux. Je t'ai amené à ton point de rendez-vous. Faut que je retourne à ma forge finir mon boulot. Je te propose pas de me suivre parce que tu te ferais chier. Me voir taper sur une enclume, c'est pas extra. Ha ! Et puis, y a mon vieux... "
Et il allait poser des questions à la con, faire sa sale tête et râler toutes les dix minutes. On avait beau avoir nos ateliers voisins, je l'entendais baragouiner même au travers des coups de marteaux.
" Je te propose de me retrouver à la taverne "le Tanuki Glouton". Tu pourras pas le louper avec énorme panneau. On y sert de très bonnes boissons locales et ils peuvent aussi te servir de quoi bouffer. Il y a d'ailleurs plutôt une bonne ambiance, mais faut aimer les types qui braillent et chantent, soit prévenu. "
Ce fut à cet instant que je lui adressais un signe de main, en guise de simple au revoir pour me rendre à mon travail. Il me fallait me rendre dans les souterrains, la tranquillité, ça serait pour plus tard dans la soirée.
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Mer 11 Jan - 21:53
Le Feu qui nous guide
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Mes joues se tintèrent un instant d'un léger rouge lorsque la borgne complimenta ce sobriquet que je m'étais attribué seul. Je n'avais jamais été qu'un numéro, une suite de chiffres qui changeaient d'année en année au fil que mon âge défilais. Je n'avais été nommé d'aucun prénom, et encore moins d'un nom de famille prouvant une certaine descendance avec quelconque personne. Je m'étais nommé ainsi le jour où j'avais décidé d'attraper la liberté de mes propres mains, utilisant la foudre pour briser mes chaînes. C'était la toute première fois que quelqu'un faisait une remarque sur celui-ci, et elle était positive, ce qui ne pouvait m'empêcher d'arborer une légère mine de fierté.
J'avais néanmoins omis une chose aujourd'hui, c'était que la borgne avait une vie dans ce village, et que malgré le temps agréable passé en sa compagnie, elle devait retourner à ses occupations et notamment à son travail dans unes des forges de Seizan. Il serais alors peut-être le temps de m'occuper de cette chambre fictive que j'avais inventé, pour la rendre réelle. Quand bien même je ne l'utiliserais pas ce soir pour dormir, elle pourrais me servir de lieu de recueil avec Kagutsuchi-sama, ainsi que de repos pour retrouver mes traits originels, mon chakra n'étant pas illimité pour maintenir ce visage grimé.
« C'est vrai que le temps à défilé plus vite que prévu. J'imagine que je vais alors rentrer préparer mon futur départ, et me préparer pour la suite de la soirée. Merci de m'avoir guidé jusqu'ici ! Bon courage pour le travail, et pour ton père ahah»
Je concluais ma phrase d'un léger rire, bien que je ne comprenais pas vraiment ce que cela signifiait. Je n'avais jamais eu aucune figure paternelle, et parentale de manière globale. Je ne comprenais donc pas vraiment ce que cela pouvait faire qu'il y est son père ou non avec elle, et en quoi cela était-il un problème. Cela faisait parti des sentiments que je ne comprenais pas, et qui n'avais jamais traversé mon esprit et mon âme. J'imitais son signe de mains afin de marquer notre séparation jusqu'au soir.
Début de soirée.
« Kagutsuchi-sama, que ton feu protecteur embrase mon âme. Guide de moi sur ce chemin brumeux, de ta flammèche qui oriente les âmes des égarés. »
Une légère prière de dévotion, à l'intention du dieu du feu. J'étais fin prêt. J'avais pu reprendre les traits caractéristiques de mon visage, après avoir loué une chambre dans cette auberge au toit bleuté. Je m'étais reposé un instant, en préparant le plan de mission pour le futur retour vers le village du convoi que j'accompagnais dans l'ombre. Il était temps de reprendre les traits de ce jeune homme à la chevelure blanche que j'avais arboré plus tôt dans la journée, il n'était pas encore temps que je dévoile ma véritable apparence à la borgne, ce ne serait sûrement pas aujourd'hui d'ailleurs.
Je me rendais alors sur la place, devant le panneau de grande taille qu'elle m'avait indiqué "Le Tanuki Glouton" cela sonnait vraisemblablement comme un endroit où la quiétude et la piété n'étaient pas de mise. Ce qui n'était pas, bizarrement, pour me déplaire, cela faisait également parti de cette liberté que j'étais venu saisir et arracher de force. C'était un petit plaisir de la vie, tout simplement.
CEYLAN
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Dim 15 Jan - 23:39
La soirée battait déjà son plein dans l'établissement. Ça braillait fort et on pouvait deviner que pas mal de seizanjin en avait déjà plein le nez. Ce qui les trahissait avant tout, c'était dès qu'ils se mettaient tous à chanter des chansons débiles et on pouvait pas dire que ce soir, ça dérogeait à la règle. La journée avait dû être longue et fatigante, et c'était un moyen pour la plupart des gens de la montagne de se lâcher un peu. Par contre, on allait pas se mentir, ils auraient pu choisir plus distinguer...
" Dans notre ville est venue
Un fameux joueur de luth
Pour attirer la pratique,
Il a mis dans sa boutique :
À l'auberge de l'écu
On apprend à jouer de l'épinette,
À l'auberge de l'écu
On apprend à jouer du...
Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la laire,
Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la la.
À la nouvelle de ceci
Toutes les femmes du pays
Ont vendu leur chemisette,
Leurs bijoux, leurs collerettes
Pour avoir le p'tit écu
Pour apprendre à jouer de l'épinette
Pour avoir le p'tit écu
Pour apprendre à jouer du..."
J'étais assise au bar quand ils avaient lancé l'assaut avec la chanson, déjà deux verres dans le gosier. Habituée du coin, je n'avais même plus à demander au tavernier, ni de me servir, ni même de me garder ma place. À force, les habitués avaient leur rituel et chacun respectaient ça. À ce moment-là, Tenka était pas arrivée et encore, j'étais même pas certaine qu'il ramena ses fesses ici. J'avais lancé la proposition, mais c'était tout.
Tandis que je finis ma troisième coupelle de saké, mon envie de fumer me prit, et peut-être aussi l'envie de prendre un peu l'air. J'avais passé une bonne partie dans les forges des souterrains, du coup, le grand air de la nuit, ça faisait toujours du mien. La clope au bec, mais pas encore allumé, je quittais ma place en indiquant que je revenais, je comptais fumer un peu dehors. Mais voilà que je tombais nez à nez avec mon petit carboniste.
" Hey ! T'es venu finalement ? Bonne surprise. "
La cigarette dans la bouche, serrée entre les lèvres, je me rendais compte que ça serait con de l'allumer maintenant.
" Bon. Puisque t'es là, je la garde pour plus tard. Allez viens. "
Je rangeais ma clope et lui fit un signe de tête, l'invitant à rentrer comme si on était chez moi. Direction le comptoir, là où ma place m'attendait déjà. D'un signe de la main, je lui désignais un tabouret à mes côtés pendant que nos chanteurs continuaient leur comptine paillarde.
" Comme tu vois, il y a de l'ambiance. Tu veux boire quoi ? C'est ma tournée. "
D'un geste du doigt, je lui désignais un tableau noir avec les différents alcools servis. Il y avait un peu de tout, et même des cocktails au nom bizarre. Notons que le barman avait décidé une tête de mort à la suite de sa boisson la plus forte. Même moi je m'y risquais pas, ça pouvait que mal finir.
" Dans notre ville est venue
Un fameux joueur de luth
Pour attirer la pratique,
Il a mis dans sa boutique :
À l'auberge de l'écu
On apprend à jouer de l'épinette,
À l'auberge de l'écu
On apprend à jouer du...
Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la laire,
Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la la.
À la nouvelle de ceci
Toutes les femmes du pays
Ont vendu leur chemisette,
Leurs bijoux, leurs collerettes
Pour avoir le p'tit écu
Pour apprendre à jouer de l'épinette
Pour avoir le p'tit écu
Pour apprendre à jouer du..."
J'étais assise au bar quand ils avaient lancé l'assaut avec la chanson, déjà deux verres dans le gosier. Habituée du coin, je n'avais même plus à demander au tavernier, ni de me servir, ni même de me garder ma place. À force, les habitués avaient leur rituel et chacun respectaient ça. À ce moment-là, Tenka était pas arrivée et encore, j'étais même pas certaine qu'il ramena ses fesses ici. J'avais lancé la proposition, mais c'était tout.
Tandis que je finis ma troisième coupelle de saké, mon envie de fumer me prit, et peut-être aussi l'envie de prendre un peu l'air. J'avais passé une bonne partie dans les forges des souterrains, du coup, le grand air de la nuit, ça faisait toujours du mien. La clope au bec, mais pas encore allumé, je quittais ma place en indiquant que je revenais, je comptais fumer un peu dehors. Mais voilà que je tombais nez à nez avec mon petit carboniste.
" Hey ! T'es venu finalement ? Bonne surprise. "
La cigarette dans la bouche, serrée entre les lèvres, je me rendais compte que ça serait con de l'allumer maintenant.
" Bon. Puisque t'es là, je la garde pour plus tard. Allez viens. "
Je rangeais ma clope et lui fit un signe de tête, l'invitant à rentrer comme si on était chez moi. Direction le comptoir, là où ma place m'attendait déjà. D'un signe de la main, je lui désignais un tabouret à mes côtés pendant que nos chanteurs continuaient leur comptine paillarde.
" Comme tu vois, il y a de l'ambiance. Tu veux boire quoi ? C'est ma tournée. "
D'un geste du doigt, je lui désignais un tableau noir avec les différents alcools servis. Il y avait un peu de tout, et même des cocktails au nom bizarre. Notons que le barman avait décidé une tête de mort à la suite de sa boisson la plus forte. Même moi je m'y risquais pas, ça pouvait que mal finir.
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Jeu 19 Jan - 9:55
Le Feu qui nous guide
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
L'air frais d'une nuit étoilé dans les montagnes était une des sensations les plus agréables que j'avais pu connaître dans ma vie. Bien que le froid était souvent mordant à cette heure-là dans ce village, ce soir, il avait décidé d'être plus clément et de nous accorder ce vent revigorant qui caressait mon échine. J'arrivais au niveau de l'auberge, le son des chansons et l'odeur d'une ambiance bien festive guidant mes pas. C'est en arrivant devant l'entrée que j'aperçu au loin la borgne, cigarette encore éteinte en bouche.
Visiblement, elle avait le sens de l'hospitalité, malgré son addiction à la cigarette et son envie de fumer, elle réprima l'envie pour m'accompagner à l'intérieur, évitant de me faire attendre dehors, même si, du moment que nous discutions, cela ne m'aurais pas déranger un instant. J'acquiesçais le tout d'un signe de tête et d'un léger sourire, alors que nous franchissions le pas de la porte, mon regard s'arrêta un instant sur l'entièreté de la pièce.
Tout le monde riait aux éclats, chantant des chansons bien crues, chopine en main, encaissant avec vigueur le contre coup de l'alcool. Une chaleur réconfortante régnait dans la salle, il y faisait bon vivre. Une odeur de nourriture grillé au feu de bois, couplé à celui de l'alcool, un délicieux mélange, qui malgré, semblait indiquer que tout le monde était le bienvenue dans ce genre d'endroit.
« J'aime cette ambiance, je me sens à l'aise ! »
Je m'asseyais sur le tabouret qu'Honoka m'avait gardé, parlant un peu plus fort pour me faire entendre dans le brouhaha causé par les chansons et les voix graves des plus costauds des chanteurs. Elle me pointait du doigt un tableau désignant les différents noms des alcools. Visiblement, un d'entre eux étaient marqué d'un tête de mort. Je n'étais pas un fervent adepte de l'alcool, et ne connaissais surtout pas ma capacité à encaisser les verres, n'ayant jamais réellement participer à une sortie festive. Finalement, avec du recul, c'était bien la première fois que quelqu'un m'invitait dans une taverne pour partager un moment en ma compagnie. C'était donc ça, la liberté.
« Je vais prendre comme v-... Comme toi. Je dois bien avouer que je n'y connait pas grand-chose en alcool et autre plaisir des tavernes, alors je compte sur toi pour m'apprendre tout ça. »
J'attribuais un nouveau sourire à la borgne, les joues rosées par la chaleur du bâtiment. Je devais bien l'avouer, la soirée ne faisait véritablement que commencer, mais j'étais déjà heureux d'y participer, cela me rappelais ce pourquoi j'avais décidé de prendre ma liberté.
CEYLAN
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Dim 22 Jan - 23:47
Je me mis à rire, de bon cœur cette fois-là, lorsque Tenka expliqua qu'il aimait bien l'ambiance. À moins d'avoir une branche épaisse dans les fesses, il était sacrément difficile de ne pas aimer quelque chose où la joie de vivre respirait. On avait tous nos lots de problèmes, tous nos merdes à gérer. Mais en ce lieu, on laissait tout planter à la porte. On se contentait de boire des coups, de se marrer, de grailler sous le son d'histoires aussi dingues les unes que les autres.
" Hahahaha! C'est une bonne chose alors. Ici, tous ces types feront tout pour te mettre à l'aise et si tu l'étais pas, il ferait tout pour que ça soit pire ! Hahaha! "
On s'amusait comme on pouvait. En attendant, puisque je lui avais proposé cette sortie, je lui laissais le choix de la boisson, mais il se montra pas tellement téméraire. Il préférait laisser la place au professionnel du levé de coude et en soi, je pouvais pas lui en tenir rigueur.
" Qui aurait cru ça, hein ? Mais bon. On va pas attaquer la soirée avec un truc trop fort, sinon tu vas rouler sous les tables direct. "
Mon œil se mit à regarder la liste du tableau, quand bien même je la connaissais déjà par coeur. Mais il me fallait quelques secondes de réflexion. Tout me faisait à peu près envie, mais si on devait commencer par des bases, on devait se la jouer traditionnel.
" Bon, on va commencer par la base et te faire boire un vrai bon saké. "
Je fis signe alors au tavernier pour qu'il nous ramena bouteille et coupelle. En moins de temps qu'il n'en fallut, il nous apporta le tout devant nos places. Immédiatement, j'eus un petit sourire en coin, signe de ma satisfaction. Lentement, je servis Tenka en premier, puis enfin mon tour.
" Les vieux ont l'habitude de dire qu'aucun saké a le même goût, et que ce dernier change en fonction de la compagnie avec laquelle on boit. "
Je pris alors ma coupelle, la levant à son attention.
" S'il est bon, ça veut dire que la compagnie l'est aussi. Le cas échéant, c'est peut-être le signe que celui avec qui tu bois t'apportera pas de bonne chose dans la vie. "
Sans plus attendre, je bus une gorgée, sereine. Je n'avais pas fait l'affront de le vider d'une traite, mais ça viendrait peut-être après plusieurs coups dans le nez.
" Alors ? Bon ou mauvais signe ? Bon après, c'est que des superstitions de vieux. Mais est-ce que les vieux ont toujours tort ? "
C'était pas moi qui déciderais de la finalité. Que Kagutsuchi m'en soit témoin.
" Hahahaha! C'est une bonne chose alors. Ici, tous ces types feront tout pour te mettre à l'aise et si tu l'étais pas, il ferait tout pour que ça soit pire ! Hahaha! "
On s'amusait comme on pouvait. En attendant, puisque je lui avais proposé cette sortie, je lui laissais le choix de la boisson, mais il se montra pas tellement téméraire. Il préférait laisser la place au professionnel du levé de coude et en soi, je pouvais pas lui en tenir rigueur.
" Qui aurait cru ça, hein ? Mais bon. On va pas attaquer la soirée avec un truc trop fort, sinon tu vas rouler sous les tables direct. "
Mon œil se mit à regarder la liste du tableau, quand bien même je la connaissais déjà par coeur. Mais il me fallait quelques secondes de réflexion. Tout me faisait à peu près envie, mais si on devait commencer par des bases, on devait se la jouer traditionnel.
" Bon, on va commencer par la base et te faire boire un vrai bon saké. "
Je fis signe alors au tavernier pour qu'il nous ramena bouteille et coupelle. En moins de temps qu'il n'en fallut, il nous apporta le tout devant nos places. Immédiatement, j'eus un petit sourire en coin, signe de ma satisfaction. Lentement, je servis Tenka en premier, puis enfin mon tour.
" Les vieux ont l'habitude de dire qu'aucun saké a le même goût, et que ce dernier change en fonction de la compagnie avec laquelle on boit. "
Je pris alors ma coupelle, la levant à son attention.
" S'il est bon, ça veut dire que la compagnie l'est aussi. Le cas échéant, c'est peut-être le signe que celui avec qui tu bois t'apportera pas de bonne chose dans la vie. "
Sans plus attendre, je bus une gorgée, sereine. Je n'avais pas fait l'affront de le vider d'une traite, mais ça viendrait peut-être après plusieurs coups dans le nez.
" Alors ? Bon ou mauvais signe ? Bon après, c'est que des superstitions de vieux. Mais est-ce que les vieux ont toujours tort ? "
C'était pas moi qui déciderais de la finalité. Que Kagutsuchi m'en soit témoin.
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Jeu 2 Fév - 11:20
Le Feu qui nous guide
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Flashback ft. Honoka ─ Seizan no Sato
Les rires, les cris de joie, les chansons, les musiques, le brouhaha général de la pièce, la chaleur, les douces effluves de repas chauds qui étaient servis sur de nombreuses tables. Je ne pouvais m'empêcher de tourner le regard dans toutes les directions, véritablement surpris par toute cette vie qu'accueillait ce lieu. De là où je venais, et là où j'avais passé ma vie, il n'y avait que froideur, humidité et solitude, l'exact opposé de ce qu'il se passait sous mes yeux actuellement. La liberté semblait être une chose exceptionnelle.
Visiblement, mon air candide face à toute cette scène avait fait éclater de rire ma compagne du soir. Avec du recul, elle ne devait pas en voir souvent, des hommes si sérieux qui semblent se transformer en véritable petit bambin lorsqu'il pénètre pour la première fois dans une des tavernes du village caché dans les montagnes. Elle prenait la suite des opérations, réfléchissant à voix haute afin de choisir le meilleur breuvage pour commencer cette soirée d'ores et déjà ancrée dans ma mémoire.
« Je pourrais peut-être te surprendre, si ça se trouve, je cache mon jeu et j'ai un véritable gouffre sans fond à alcool enfoui en moi. »
J'accompagnais le tout d'un léger rire, me prêtant à ce jeu que je découvrais seulement ce soir, celui de l'humour un peu bourru. L'alcool, évidemment que j'en avais déjà bu, c'était peut-être même la première chose que j'avais faite en fuyant mon ancienne vie, avant de rejoindre le village de Jujou no kuni. Mais je n'y avais jamais vraiment prêté une féroce attention comme le font les badauds présents dans cette bâtisse.
Les deux verres de saké finirent par arriver devant nous avec rapidité, visiblement, la borgne semblait être une cliente de choix ici puisque tous semblaient la traiter avec beaucoup de respect et d'attention. Après tout, elle restait une forgeronne aguerrie suivi d'un soldat de l'armée.
Elle commença à me raconter la légende du saké, sur son goût différent suivant la compagnie dans laquelle on consomme le breuvage. C'était une histoire parfaitement plausible et j'étais plutôt sensible à ce genre de mythe délicat. J'approchais le verre de ma bouche, en buvant lentement une petite gorgée pour comprendre le goût. Mon visage grimé se marqua un instant d'un léger frisson dû au taux d'alcool présent dans le breuvage qui me surprit un instant, ce qui semblait être toujours le cas pour les non-initiés lors de la première gorgée de la soirée.
« Hmm... Et bien, je dois dire... »
Je tournais la tête en direction d'Honoka, le visage un peu serré, avant d'afficher un large sourire. J'agrippais avec fermeté la coupelle servant de réceptacle, levant mon coude plus haut que la fois passée, engloutissant d'une traite le breuvage.
«... Que c'est le meilleur saké que je n'ai jamais bu de ma vie ! C'est moi qui paie la prochaine ! »
Je parlais plus fort, attirant l'attention des différents badauds, qui se mirent à rire et à claquer des mains, tandis que les plus proches de moi m'accompagnait d'une tape dans le dos avant de finir également leur verre. Je me sentais bien.
CEYLAN
# Re: Le Feu qui nous guide [Flashback ft. Honoka] Mar 7 Fév - 14:04
Je savais pas si j'avais un problème avec ça, mais j'avais la fâcheuse habitude à nourrir une forme d'affection pour les gens un peu trop candides, ou tout du moins, ce qui savaient encore l'être. Je supposais que ça me ramenait directement à mon enfance, à mon envie de protéger ces gens-là, des gens comme ma mère... ou Sojiro. Il y avait quelque chose dans ces regards-là, dans leur émerveillement, un truc qui je trouvais rassurant, comme si ça me permettait de conserver un peu de foi dans l'humanité. Un peu maigre, mais toujours mieux que rien. Bien évidemment, je ne prenais pas Tenka pour un petit coincé du dimanche, je le connaissais pas assez pour cela. Cependant, en l'observant du coin de l'œil, je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'il ne devait pas être un si mauvais bougre. Une naïve pensée de ma part, mais parfois cela avait au moins l'avantage de me rappeler que j'étais pas totalement bouffée par le cynisme.
" Hahaha! Un gouffre sans fond ? Je demande à voir ça mon vieux ! Faut pas me défier ! "
Voilà que mon jeune compagnon se laissait prendre par l'ambiance de la taverne. S'il continuait ainsi, il deviendrait un véritable seizanjin. Le sourire en coin, tout en n'oubliant pas la fanfaronnade de mon camarade, je décidais de nous choisir du saké et nous versa donc deux coupelles, tout en lui offrant une petite comptine typique de nos vieux briscards du village. Bien évidemment, j'avais raconté ça pour anoblir en partie nos levées de coude, rendre les choses un peu plus socialement acceptables et pas nous faire passer pour de gros poivrots. Une fois la première gorgée bue, je n'attendais plus que le verdict, bien que je riais déjà un peu quand je le vis plisser du nez. J'avais prévenu que cela pouvait être un peu fort.
" Hahahaha! Voilà un homme qui s'est parlé ! Hahaha !"
Je ne pus m'empêcher de rire, chose plus rare qu'il n'y paraissait quand on me voyait. Même si l'excès d'alcool me permettait de me lâcher un peu plus, étouffant le poids de mon âme pour me permettre d'oublier mes fautes, j'en restais pas moins plus habituée à tirer la tronche que le contraire. Je faisais néanmoins des efforts pour les grands moments.
" Le saké a donc décidé ! On sera ainsi bien amené à se revoir mon cher Tenka ! À la tienne, mon ami ! "
Ce fut à mon tour de lever la coupelle et de la finir d'une traite, et bien vite je me permis de nous remplir à nouveau notre verre. Or de question de les laisser vide trop longtemps et la soirée ne faisait que commencer. D'ailleurs, un grand braillard à la barbe épaisse se leva soudainement de son tabouret, le renversant par la même occasion. Il riait à gorge déployée et tenait une énorme chopine dans les mains. Celui-là avait déjà bien entamé la soirée et semblait bien décidé à la continuer. Un grand sourire se dessina sur son visage alors qu'il commença à taper sur la table en rythme, invitant à chanter un peu plus.
" Tape! Tape! Tape de ton marteau !
Tape fort, comme sur le ciboulot !
Tape! Tape! Tape de ton marteau !
Tape fort à m'en faire remonter les grelots !
Oh que j'aime voir ta jolie mine !
Rougie par le feu, rougie par le feu !
Comme lorsque l'on s'est vu dans ta chaumine,
Jouant avec le feu, jouant avec le feu !
Oh que j'aime ma belle forgeronne !
Qui tise le feu, qui tise le feu !
Comme quand elle m'affectionne,
Et que j'en appelle à tous mes aïeuls !!
Tape! Tape! Tape de ton marteau !
Tape fort, comme dans mes boyaux !
Tape! Tape! Tape de ton marteau !
Tape fort à m'en faire remonter les grelots ! "
La grande majorité des gens se mirent à taper en rythme, accompagnant ainsi le barde improvisé. La plupart des Seizanjins connaissaient cette chanson locale. Elle volait pas bien haut, comme la plupart du temps ici, mais elle avait l'avantage de nous faire rire. D'ailleurs, même moi j'avais le sourire aux lèvres et je levais une nouvelle fois mon verre en direction de Tenka.
" Je crois que t'as choisi le bon jour pour venir ! On est entouré de poète ! Hahaha! "
C'était bien connu, les Montagnes bleues offraient une multitude de sources d'inspiration.
" Hahaha! Un gouffre sans fond ? Je demande à voir ça mon vieux ! Faut pas me défier ! "
Voilà que mon jeune compagnon se laissait prendre par l'ambiance de la taverne. S'il continuait ainsi, il deviendrait un véritable seizanjin. Le sourire en coin, tout en n'oubliant pas la fanfaronnade de mon camarade, je décidais de nous choisir du saké et nous versa donc deux coupelles, tout en lui offrant une petite comptine typique de nos vieux briscards du village. Bien évidemment, j'avais raconté ça pour anoblir en partie nos levées de coude, rendre les choses un peu plus socialement acceptables et pas nous faire passer pour de gros poivrots. Une fois la première gorgée bue, je n'attendais plus que le verdict, bien que je riais déjà un peu quand je le vis plisser du nez. J'avais prévenu que cela pouvait être un peu fort.
" Hahahaha! Voilà un homme qui s'est parlé ! Hahaha !"
Je ne pus m'empêcher de rire, chose plus rare qu'il n'y paraissait quand on me voyait. Même si l'excès d'alcool me permettait de me lâcher un peu plus, étouffant le poids de mon âme pour me permettre d'oublier mes fautes, j'en restais pas moins plus habituée à tirer la tronche que le contraire. Je faisais néanmoins des efforts pour les grands moments.
" Le saké a donc décidé ! On sera ainsi bien amené à se revoir mon cher Tenka ! À la tienne, mon ami ! "
Ce fut à mon tour de lever la coupelle et de la finir d'une traite, et bien vite je me permis de nous remplir à nouveau notre verre. Or de question de les laisser vide trop longtemps et la soirée ne faisait que commencer. D'ailleurs, un grand braillard à la barbe épaisse se leva soudainement de son tabouret, le renversant par la même occasion. Il riait à gorge déployée et tenait une énorme chopine dans les mains. Celui-là avait déjà bien entamé la soirée et semblait bien décidé à la continuer. Un grand sourire se dessina sur son visage alors qu'il commença à taper sur la table en rythme, invitant à chanter un peu plus.
" Tape! Tape! Tape de ton marteau !
Tape fort, comme sur le ciboulot !
Tape! Tape! Tape de ton marteau !
Tape fort à m'en faire remonter les grelots !
Oh que j'aime voir ta jolie mine !
Rougie par le feu, rougie par le feu !
Comme lorsque l'on s'est vu dans ta chaumine,
Jouant avec le feu, jouant avec le feu !
Oh que j'aime ma belle forgeronne !
Qui tise le feu, qui tise le feu !
Comme quand elle m'affectionne,
Et que j'en appelle à tous mes aïeuls !!
Tape! Tape! Tape de ton marteau !
Tape fort, comme dans mes boyaux !
Tape! Tape! Tape de ton marteau !
Tape fort à m'en faire remonter les grelots ! "
La grande majorité des gens se mirent à taper en rythme, accompagnant ainsi le barde improvisé. La plupart des Seizanjins connaissaient cette chanson locale. Elle volait pas bien haut, comme la plupart du temps ici, mais elle avait l'avantage de nous faire rire. D'ailleurs, même moi j'avais le sourire aux lèvres et je levais une nouvelle fois mon verre en direction de Tenka.
" Je crois que t'as choisi le bon jour pour venir ! On est entouré de poète ! Hahaha! "
C'était bien connu, les Montagnes bleues offraient une multitude de sources d'inspiration.
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