J’avais beaucoup à faire. Rares étaient les jours où je devais ainsi me hâter, mais cette journée-là, j’avais l’impression que mes tâches ne faisaient que s’empiler sans que je n’aie le temps de les terminer. J’étais à bout de souffle, enfin, figurativement, parce que je respirais sans problème. Mais ça ne changeait pas que je n’arrivais pas à avancer dans la liste qui ne cessais de s’allonger. Pour des pacotilles. Je ne verrais probablement pas Koko-chan aujourd’hui.

Et je n’avais pas encore fait mes prières de la journée. Mais quelle journée vraiment ! Non, il ne fallait pas désespérer. Koko-chan ne le verrait aussi négativement. Je devais donc me ressaisir et tenter de voir le positif. Même si c’était plutôt difficile en ce moment.

Aller, une chose à la fois, je devrais y arriver, non ?

J’allais commencer par le plus facile, comme ça se serait rapidement régler et je pourrais me concentrer sur ce qui me demanderait plus d’attention par la suite. Un plan simple, certes, mais que je ne puis mettre à exécution.  Parce qu’au moment où j’entrai dans la chapelle pour mes prières je vis un duo assez atypique.

Leurs traits à tous les deux étaient bien trop élégants. Cheveux clairs, visage pâles … à les regarder je croyais presqu’ils étaient des poupées de porcelaine plutôt que de véritable être humain. À peine m’eussè-je approchée, que je bondis pour me cacher derrière la porte. Je ne savais pas exactement pourquoi je réagissais ainsi, à vrai dire. Ce n’était pas un crime de venir pour une prière – même que c’était quelque chose dont on s’attendait de moi – mais je ne croyais pas que j’y rencontrerais quelqu’un.

Ils dégageaient quelque chose que le commun de mortel ne dégageait pas. Difficile à dire ou à expliquer en toute honnêteté, mais j’étais là, à demi cachée derrière la porte, incapable de détacher les yeux de leur dos. C’était comme si j’étais en transe.

Koko-chan brillait comme le soleil. Eux, c’était … la lune. Ils y avaient quelque chose de mystérieux, d’insaisissable. Je ne les approchai pas. C’était impossible. Alors, je fis comme je faisais tout le temps. Je restais loin – enfin relativement loin, je n’étais qu’à l’entrée de la pièce à les regarder.

Heureusement, on avait l’habitude de me voir agir ainsi. Si quelqu’un passait, il ne serait pas surpris de me voir observer à distance. Je le faisais tout le temps avec Koko-chan. La plupart du temps on ne me lançait un regarde de mépris ou de pitié, mais ça faisait bien longtemps que j’avais appris à ne pas y prêter attention.

Je sursautai lorsque la voix de l’homme retenti. Un petit « oh ! » quitta mes lèvres, alors que dans ma surprise je reculais trop brusquement et perdis pieds sur les pans de mon kimono. En un instant, je me retrouvais plutôt disgracieusement au sol, l’air encore choqué de la série d’événement qui n’avait pris quelques secondes. De ma position j’observai d’abord le visage de l’homme – il avait des traits si délicats si doux que j’étais certaine qu’on ne réalisait pas toujours son appartenance au sexe masculin … mais ce n'était pas important – puis mon regard vola sur l’autre personne, celle qu’il avait identifiée comme sa sœur aînée. Elle était tout aussi belle, aux traits de la même délicatesse.

Leur accoutrement était beaucoup plus riche que ce que j’avais d’abord observé. Leur voix plus douce et plus gentille. Il me fallut un instant avant de me reprendre et me remettre sur mes pieds. J’époussetai rapidement mes vêtements avant de poser mon regard sur l’homme à nouveau.

L’odeur de l’encens fraîchement allumé chatouillait mes narines.

Je ne voulais pas les interrompre, mais ils m’avaient sentie. Comment faire ? que dire ?

La panique monta en moi un instant. Ils n’étaient pas méchants, mais généralement les gens du temple de la lune étaient plus tolérants que la moyenne, mais cela n’empêchait pas que je venasse d’être prise en flagrant délit. Je les avais espionnés et ça, en général, les gens n’aimaient pas vraiment.

« Ah … EUH … C’est que … Hum … Je suis désolée de vous déranger ! »

Je m’inclinai une première fois rapidement, puis, lorsque je me redressai, je posai une main sur mon cœur, comme si cela pouvait réellement l’aider à calmer ses battements. Je pris une bonne inspiration, expirai, puis me m’inclinai de nouveau, cette fois-ci bien plus gracieusement.

Je tentais de reprendre le contrôle sur mon cœur qui s’agitait. Je n’aimais pas être prise par surprise et encore moins m’expliquer. J’aimais mieux lorsqu’on m’ignorait. C’était plus facile gérer les autres, lorsqu’ils prétendaient que je n’existais pas.

« Je ne veux pas vous interrompre …  »

Mais il y avait chez ces deux personnes quelque chose de beau, de fascinant. Une synergie, une harmonie, le genre que je rêvais d’avoir avec Koko-chan, mais que je savais ne jamais pouvoir avoir.

Il était blond – il était son soleil. Elle avait la chevelure aussi blanche que la neige – elle était sa lune. Enfin je pouvais bien me dira ça maintenant, mais pour moi, ils étaient tous les deux la lune. Mystérieux et bienveillants.

Mystique. Le mot que je cherchais et tâtais sans trouver, c’était cela. Mystique. Les jumeaux irradiaient le mysticisme. Impossible de dire pourquoi ou même comment, mais en les regardant, je n pouvais pas m’enlever cette idée de la tête. À l’époque je ne savais pas encore qu’ils étaient jumeaux, mais en rétrospections ce n’était pas difficile à deviner. Après m’être inclinée l’homme me désigna comme une homologue. La chaleur me monta au visage. Comment pouvais-je être leur homologue à l’un ou à l’autre ? Ils étaient grâcieux, pieux, majestueux … Je n’avais pas les mots. Ils étaient si différents de moi. Ils étaient la lune, la pleine lune et moi … moi c’était plus près de la nouvelle lune.

La splendeur disparaissait lorsque je passais. On oubliait la lune, elle n’existait, un peu comme moi. Ça ne me dérangeait pas. Je n’avais besoin de rien ni personne tant que je pouvais veiller sur Koko-chan. Oui, voilà, je n’avais besoin de rien d’autres que Koko-chan.

Il se présenta. Minamoto … Ou est-ce que j’avais entendu cela déjà ? Je n’arrivais pas remettre le doigt dessus … Puis la lune à la chevelure éclatante se présenta également. Ils avaient une grâce perdue, un sens de l’étiquette hors du commun. Pour n’importe qui d’autre, ça aurait paru étrange et ils auraient reçu les moqueries du monde entier … Mais avec eux d’eux, on ne pouvait qu’admirer béatement.

Il me fallut un instant pour me ressaisir, puis j’inclinai la tête à mon tour imitant aussi bien que mal leur geste, mais j’étais prête à parier que ça ne m’allait pas du tout comme gestuelle. Je n’Étais pas grâcieuse ou élégante comme Hyouren-senpai. Je n’étais rien à côté d’eux.

«   Je … Je me nomme Ena … Suzuki Ena.»

Difficile de ne pas admettre être intimidée devant eux, mais ce n’était pas la mauvaise intimidation … C’était … Je me sentais comme si je n’étais pas à ma place, qu’ils appartenaient au ciel étoilé et moi au la terre la plus sale, à l’eau stagnante, à l’air putride … Et pourtant je ne voulais pas partir, je voulais continuer de les observer.

Était-ce trop, même pour moi ? Probablement, mais je devais comprendre, je devais voir, me nourrir et m’enrichir de ce qu’ils étaient et me présentaient.

Mais les dieux savaient, ils m’avaient maudit à toujours dire la mauvaise chose au mauvais moment et, comme possédée, ma bouche s’élança d’elle-même :

«   Tous les deux … Tous les deux vous être magnifiques. »

Et mes maisn se plaquèrent sur ma bouche. Mes yeux s'écarquillèrent de surprise face à ma propre audace. Je m'inclinai une nouvelle fois, tentant de ne pas me précipiter, avant d'ajouter à la presse :

«   Je suis sincèrement désolée ! C'était totalement innaproprié !»

J'étais mortifiée, simplement mortifiée.

À mon nom, la princesse avait laissé un compliment à peine audible, probablement de politesse, mais je lui offris un sourire timide, sincèrement flattée. Je savais que ce n’était que de la gentillesse, mais rare étaient ceux qui m’en montraient sans retenue de cette façon.

Puis, je perdis l’habileté de tenir une conversation décente – bien que je pensasse ne jamais vraiment l’avoir eue pour commencer. Je ne pus retenir le compliment que je leur donnai. Je m’étais mis dans l’embarras seule, comme toujours …

À ce moment-là, je ne le savais pas, mais ceux deux personnes n’étaient pas le commun des mortels. Ils étaient la lune, ma lune. Une énergie douce et harmonieuse, contraire à Koko-chan, mais reflétant la même gentillesse.

Les gens normaux n’avaient pas ce genre de réactions. Lorsqu’ils se faisaient espionner, ils étaient malaisés, lorsque des compliments qu’ils n’invitaient tombaient, en général, ils repoussaient, jugeaient et devenaient malaisé. Je le savais non pas parce que c’était dans mon habitude, mais parce que je l’avais vu. Je savais comment les gens n’aimaient pas recevoir l’attention de ceux qu’ils n’appréciaient pas. Combien de femme frissonnaient en entendant un homme plus vieux ou plus laid leur lancer des fleurs ?

C’était une des nombreuses vérités que j’avais su observer et l’une de celle qui me forçait à garder une certaine distance avec Koko-chan. Je ne voulais pas la dégoûter.

Mais cette journée-là, le compliment que j’avais lancé aux jumeaux impériaux était un peu comme ce genre de compliments qui en faisait frissonner tant de dégoût et pourtant, les deux l’avaient pris si gracieusement.

« Sisi ! Je l’assure ! »

Byakuren avait émis un doute, incertain de s’il était réellement digne de mon compliment. Et avant même de réfléchir, j’insistais. Je le vis invoquer son chakra, et dans sa main apparu une broche … Une broche de cristal, magnifique, plus pure que ce que je n’avais jamais vu. Et mon regard se posa sur celui de l’homme, incertain, mais brillant. Voilà une affinité incroyable.

Évidemment qu’il était capable de faire quelque chose comme ça, quelle idée bête. Comment avais-je fait pour être surpris qu’un homme de ce genre puisse faire quelque chose d’aussi beau.

J’étais déjà priviligiée d’avoir assisté la fabrication d’un tel objet, jamais même en mille ans, aurais-je imaginé qu’il voulait me l’offrir. À peine me la tendait-il explicitant son désir qu’elle me plaise que je me sentis perdre contrôle de mon visage.

Ma vision s’embrouilla. Je n’arrivais plus à distinguer les formes alors que je tentais vainement de retenir mes larmes.

« C’est … C’est trop … beaaau ! »

Et je pleurais. Ouvertement. Trop touchée pour réagir autrement. Je n’avais pas vraiment de proche et les étrangers ne m’offrais pas vraiment de cadeaux. La seule qui s’y était un jour tenté, c’était Koko-chan, lorsqu’elle avait soigné ma main. J’étais discrète, on m’oubliait facilement et ça m’allait. Mais … Mais à ce moment-là, je n’arrivais plus à rien. Mon esprit fondait avec ce qu’il me restait de dignité.

« On ne m’a … jamais fait… de si beau cadeau. »

Et même si pour lui, cela n’avait été que de malaxer un peu son chakra, même si ça ne lui avait presque rien demandé … C’était l’intention du geste qui me touchait plus que la valeur de l’objet. Elle aurait pu être en pierre ou même de papier et ma réaction aurait été la même.

Je pris la broche et la portai à mon cœur, la gardant en cette position jusqu’à ce que la princesse-lune ne m’offre une place à sa table de thé.

Reniflant plutôt disgracieusement, j’hochai la tête pour accepter, m’approchant à petits pas, comme si j’avais peur de les faire fuir.

Il n’était pas d’ici. Je croyais simplement que je ne l’avais jamais croisé avant, mais voilà qu’il révélait venir du temple du soleil. Il était un soleil, comme Koko-chan. Et à bien regarder, je devais admettre que c’était vrai. Hyouren-sama était la lune et Byakuren-sama le soleil. Ça leur allait parfaitement et c’était peut-être la raison de leur parfait équilibre.

J’affectionnais particulièrement le concept du yin et du yang, de l’équilibre parfait des choses, de la lumière dans la noirceur et de la noirceur dans la lumière. C’était la seule façon dont je pouvais me regarder en face. Je devais me convaincre que j’avais ma lumière quelque part.

Et donc, le Prince-Soleil essuya mes larmes, celles que je tentais de garder dans mes yeux, loin des jugements. Mon émoi ne pouvait être publique et pourtant devant eux deux, je n’arrivais pas à la garder pour moi. La tempête s’était levée trop forte et trop violente pour que je puisse la retenir.

Le geste du Soleil me fit l’effet d’une explosion. Un geste tendre qu’on n’offrait pas aux étrangers, encore moins à une personne comme moi. Et maintenant … Maintenant j’En voulais plus. Je voulais être près d’eux, goûter à cette chaleur humaine si longtemps reniée. Je ne voulais pas la désirer, mais … impossible de faire autrement. Tout était si doux dans son geste.

Et ma Princesse-Lune qui se montrait si gentille qui me demandait de rester de partager le thé avec eux, sans se montrer jalouse comme je l’aurais été si mon soleil avait montré une telle gentillesse à une étrangère. Elle était la plus belle et la plus charitable lune que je connaisse.

Entraînée vers la table basse pour le thé, j’hésitai à prendre place un instant. Je n’étais pas digne de m’assoir avec eux, même s’ils m’invitaient à partager le thé. Je pris donc place un peu en retrait et observais les gestes de la lune. Si grâcieuse, si digne.

Là était la différence entre nous. Koko-chan était mon soleil, mais je n’étais pas la lune, j’étais la noirceur qui y était irrévocablement attirée. Eux, eux se balançaient parfaitement, avec grâce et élégance, comme s’ils ne venaient pas du même monde que nous. L’incarnation des dieux, leur avatar sur Onogoro. Peut-être que mes pensées étaient poussées à l’extrême, mais je ne pouvais voir la chose autrement, alors que je me remettais encore de mes larmes.

« Je … Je m’y plais bien. D’habitude, je n’ai pas besoin de personne. Je veille sur Koko-chan et … Et tout va bien, tout va toujours bien. »

D’habitude. J’aurais dû dire : je croyais que tout allait bien. Je croyais que je n’avais besoin de personne. Mais au contact du Prince-Soleil et de la Princesse-Lune, je réalisais que je m’étais bercée de mensonge pour mieux passer mes jours. Je me mentais, je craignais qu’on ne désirât pas de moi. Je vivais dans mon mensonge pour mieux survivre.

Je n’aimais pas être chamboulée, pas du genre, pas comme lorsque l’on réalisait le sens de l’univers après une révélation soudaine, mais me voilà devant la Byakuren-sama et Hyouren-sama à réaliser que je manquais d’affection dans mon quotidien.

Je me sentais stupide. J’essayais de chasser ces pensées, de me concentrer sur eux, mais les larmes menaçaient de revenir et mon univers se reconstruisait autour de cette réalisation. J’avais besoin de chaleur. J’en désirais plus que je ne désirasse vivre.

Et si j’aurais pu me contenter cette réalisation, ma Lune n’hésita pas à me déconstruire d’une seule phrase. Elle me dit que j’étais radieuse.

Oh par Jashin, impossible de faire la dure devant une telle phrase. Une phrase que j’avais voulu entendre toute ma vie, une phrase pour laquelle je mentais et étouffais ce que je désirais réellement.

Et se fut le déluge. Un déluge laid, sans retenu, comme un barrage qui cédait. J’avais gardé la tempête en moi trop longtemps, j’avais trop prétendue qu’elle n’existait et maintenant c’était pire qu’un ouragan. Je ne pouvais rien faire pour l’arrêter.

« Je… Dé … désolée… Juste … Juste une … une mi … minute ! »

J’essayais autant que je le pouvais de reprendre le contrôle, mais mes yeux et mon visage ne m’écoutais pas. Je tentais de respirer pour me forcer à me calmer, j’essayais de fermer les yeux – s’ils étaient fermer il n’y aurait plus larmes,non ? – mais tout ce que je faisais semblait qu’en augmenter le débit.

Avant de réellement comprendre ce qui se passait, me voilà attirée dans une étreinte inattendue. Le fils du soleil m'avait pris contre lui, me réconfortant dans une étreinte à la fois douce et chaleureuse. Combien d'années cela faisait-il depuis que je ne m'étais pas retrouvée dans une telle position ? Probablement depuis la mort de mes parents … non pas que le temple de la création et celui de Tsukyomi étaient des environnements froids et dépourvus d'affection, mais bien parce que je n'en avais jamais cherché. Enfin je n'en avais pas cherché plus que ce qu'on m'offrait et ma nature effacée faisait souvent que ce genre de gestes ne m'était pas réellement adressé.

J'entendis les paroles cryptiques de Byakuren-sama sans réellement les comprendre. Mon esprit se focalisant un peu trop à tenter de retrouver une certaine balance émotionnelle.

Disons que cette rencontre était beaucoup plus intense que je ne l'avais d'abord cru. Lorsque mes pleurs commencèrent un peu à se calmer, j'entendis la voix d'Hyouren-sama résonner. Encore une fois elle me dit des mots que je ne méritais pas. Je savais ne pas les mériter, mais je ne pouvais pas les rejeter, je ne pouvais pas les ignorer ou même les balayer, non, je les gravai dans ma mémoire, pour les chérir à jamais. Pour les garder précieusement dans mon cœur lorsque je me retrouverai une fois de plus seule.

Une main, je ne saurais dire si c'était celle de Byakuren-sama ou d'Hyouren-sama, vint trouver son chemin dans mes cheveux, et je m'abandonnai un instant, les yeux fermés et le visage encore enfoui contre Prince-Soleil. Mes sanglots qui avaient commencé à se calmer finirent enfin par totalement s'éteindre et les tremblements et hoquets et reniflements disgracieux disparurent et, un peu à contre coeur, je devais bien me l'avouer, je m'éloignai du Prince-Soleil, essuyant les dernière traces de mes larmes.

« Je… Je ne suis pas triste. Pas … pas aujourd'hui»

Pas alors que je n'étais plus seule, pas alors que j'avais trouvé un réconfort que je ne savais pas chercher. Je tournai mon regard vers ma Princesse-Lune et lui offris un sourire, le plus doux que je savais faire. Honnête, plus que tous ceux qui n'étaient pas destinés au dos de Koko-chan.

« Je … merci. Merci à tous les deux»

Si les mots qui m'avaient été offerts n'étaient pas mérités, si les gestes avaient été inattendus … je réalisais seulement maintenant que je les avais espéré toute ma vie. Un brin de chaleur dans un monde froid et sans gentillesse. Une douceur qui devait être protéger à tout prix. Hyouren-sama et Byakuren-sama avaient su, tous les deux montrer cette douceur, cette tendresse à une inconnue comme moi et … et je voulais être certaine qu'ils ne le regretteraient pas. J'allais devenir pour eux, comme j'étais pour Koko-chan. J'allais les protéger de ma vie, leur offrir mes bras, mes jambes et même mon âme s'ils en avaient besoin. Ils étaient, d'une certaine façon, exactement comme Koko-chan, bien trop précieux pour ce monde.

« Je sais que je n'ai pas grand chose à offrir, mais si jamais vous avez besoin de moi, je ferai absolument tout ce que je peux pour vous deux ! »

Une déclaration que je ne faisais pas à la légère.