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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Shidō
    Indépendant ★
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    Shidō
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    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 250 ryos
    Lisière du désert de la Province de Oashisu, milieu de la nuit…

    Il faisait doux, cette nuit-là. Assis sur un rocher couvert de poussière, Shidō contemplait la voûte céleste et balayait du regard le ballet d’étoiles qui rendait la soirée plus belle qu’elle ne l’était déjà. Penché vers la voie lactée, il rêvassait. L’espace, l’infiniment grand. Qu’il est vertigineux de se dire que, comparé aux astres qui gravitent sur leur axe éternel, nous ne sommes rien de plus que des grains de sable, tout comme ceux qui parsèment le désert dans lequel se trouvait l’illusionniste.

    « Une infime particule d’un tout qui dépasse l’entendement… philosopha-t-il tout en s’allongeant sur le rocher. »

    Shidō plaça ses deux mains derrière la tête, improvisant un oreiller de fortune, et s’allongea sur le rocher. Il était minuit passé : aujourd’hui, il prenait vingt-six ans. Vingt-six longues années venaient de s’écouler, dont dix qui malheureusement s’étaient effacées sans aucune raison. Cela faisait presque dix ans qu’il s’était libéré du joug du terrible Otōsan et qu’il se laissait porter par les vents et découvrait le monde. Mais depuis plusieurs semaines, des souvenirs de l’orphelinat refaisaient surface et s’ancraient dans son esprit, apparaissant brutalement et de manière incontrôlée sous la forme de visions parfois terribles. Et alors que le nombre de flashbacks grandissait, les manifestations de l’entité tapie dans son esprit s’accentuaient. Mais au moment où il songea à cette dernière, un frisson le parcourut de tout son long…

    * Bon anniversaire, Shidō… *

    En entendant cette voix bien familière résonner dans son esprit, Shidō se redressa brutalement sur son rocher. Malgré les années de cohabitation, notre protagoniste n’arrivait toujours pas à inhiber le sentiment de peur qu’il ressentait au moment où Il apparaissait… Il tourna légèrement la tête sur le côté et posa ses yeux sur la masse noire qui prenait peu à peu une forme humanoïde. De ses deux orbites vides, l’ombre observait les lieux, lévitant à quelques centimètres du sol. Shidō examina rapidement les environs, s’assurant que personne ne pouvait l’entendre – ce qui, soit dit en passant, aurait été surprenant dans un endroit pareil à une heure tardive… – puis s’adressa à son ‘‘ange gardien’’ :

    « Que me vaut l’honneur de cette visite ?
    * Rien de spécial. Ai-je besoin d’une raison pour venir te voir ? *
    - Non, mais disons que j’espérais secrètement que tu me laisses tranquille, surtout le jour de mon anniversaire…
    * Allons, pourquoi ‘‘secrètement’’ ? Tu sais bien que tes pensées n’ont aucun secret pour moi. Tu n’es pas content de me voir ? *
    - Ce n’est pas le terme que j’aurais employé… lâcha Shidō en réprimant un tremblement, se remémorant les images terribles que la chose faisait parfois naître dans son esprit ou ses illusions…
    * Ne t’inquiète pas : je ne ferai rien de spécial aujourd’hui… Après tout, comme tu l’as dit : c’est ton anniversaire ! *
    - Hm… »

    La créature changea de forme et esquissa ce qui ressemblait à un sourire carnassier, duquel s’échappa un gloussement rauque. Elle glissa ensuite sur la pierre où se tenait l’illusionniste, ondulant tel un serpent, puis se plaça juste à côté de lui avant de le fixer de ses orbites vides.

    « Qu’est-ce que tu veux ? insista Shidō, se sentant de plus en plus mal à l’aise.
    * Je te l’ai dit : rien. L’entité s’écarta de lui puis tomba du rocher avant de marcher sur le sable du désert. J’ai toutefois une question qui me taraude depuis plusieurs jours… et même si je connais déjà la réponse, j’aimerais quand même te la poser. *
    - Laquelle ?
    * Pourquoi vouloir retourner là-bas, hm ? Qu’espères-tu y trouver ? *
    - Eh bien… »

    Shidō leva la tête et observa la ligne d’horizon. Loin derrière les dunes ensablées se trouvait Neppu no Kuni et, un peu plus loin, le village de Higoi, là où tout avait commencé… du moins, en partie. En repensant à l’orphelinat situé à un kilomètre en marge du village, des souvenirs de son enfance remontèrent à la surface. Des images de lui, une douzaine d’années plus tôt, se superposèrent à son champ visuel, et une multitude de voix résonnèrent autour de lui.

    * Shidō, tu viens jouer avec nous ? * ; * J’arrive, Akimoto ! * ; * Le premier arrivé à la place du marché mangera un dessert en plus ce soir ! * ; * Otōsan va être furieux : je ne lui ramène rien ! * ; * Prends ça, Hayato : avec ça, il ne te fera rien… *

    Il secoua frénétiquement la tête de gauche à droite, comme pour chasser ces visions de son esprit, et soupira.

    « … des réponses…
    * Bien sûr, mais quelles questions te poses-tu ? *
    - Je ne sais pas. Il leva les yeux au ciel, pensif, puis poursuivit Peut-être quelque chose qui me permettrait de savoir qui je suis… Pourquoi tant de curiosité tout à coup, d’ailleurs ?
    * Tu viens de le dire : je suis curieux, c’est tout. La silhouette lévita quelques instants devant lui avant de finalement s’assoir en tailleur dans les airs, à une trentaine de centimètres au-dessus du sable. Je suis curieux de voir ce que tu vas trouver là-bas. Les habitants de ce village se souviendront peut-être de toi, et de ton… ‘‘acte de bravoure’’ ! *
    - Peut-être, oui… Mais je doute qu’ils me reconnaissent pensa-t-il en passant ses mains sur son visage, et plus précisément au niveau des tatouages qu’il arbore à présent sous les yeux et l’arête du nez.
    * Et es-tu certain de vouloir les obtenir, ces réponses ? N’as-tu pas peur de ce que t’apporterait la vérité ? De l’horreur ? De la déception ? Après tout : n’es-tu pas heureux aujourd’hui, libre comme l’air, allant là où bon te semble ? *
    - J’ai besoin de… Shidō s’arrêta net de parler et se tourna en direction de l’ombre avant de s’exclamer Pourquoi est-ce que je te réponds ? Qu’est-ce que cela t’apporte de savoir ça, de l’entendre alors que tu peux simplement le lire dans ma tête ?
    * Parce que je suis ton seul interlocuteur, voire même le seul ami qu’il te reste ? *
    - Pas du tout : j’ai rencontré plein de personnes ces dernières années ! se défendit-il.
    * Des relations éphémères, des gens de passage que tu ne reverras sans doute jamais… rétorqua l’entité sur un ton moqueur. Elle écarta ensuite les bras Tandis que moi, j’ai toujours été là pour toi, et je le serai toujours ! * »

    Shidō ouvrit la bouche, prêt à répondre, mais se retint. En un sens, Il avait raison, et cette vérité était douloureuse à admettre : malgré ses voyages, que lui restait-il, à part des souvenirs ?

    « Hm… tu seras toujours là pour moi ?
    * Bien sûr, Shidō… *
    - Le temps va me sembler long… ironisa-t-il avant de fixer le sol.
    * Comme tu dis, hé hé hé ! Quoi qu’il en soit : nous verrons bien ce qui t’attend là-bas ! J’ai hâte ! Bonne nuit, mon ami ! *
    - Ouais, bonne nuit… »

    La forme noire lâcha un ultime ricanement et se désagrégea en une multitude de particules, disparaissant au milieu du sable. De nouveau seul avec ses pensées, l’illusionniste laissa ses deux jambes se balancer dans le vide et se tourna vers la sacoche posée à côté de lui. Il fouilla quelques secondes le contenant, sortit une flûte shinobue et, après avoir contemplé le ciel, il se mit à jouer. La musique portée par les vents s’élevait dans le ciel et ajoutait une touche de perfection à cette nuit étoilée. Et tandis qu’il improvisait un air, il se laissa transporter par les notes. Ses doigts glissaient sur la flûte avec une agilité quasi experte, témoin d’années de pratique, et les sons qu’elle produisait étaient apaisants.

    Soudain, un éclair de lucidité lui traversa l’esprit, ce qui eut pour effet de taire la flûte en bambou. Il la posa à côté de lui, récupéra dans sa sacoche un petit carnet ainsi que le stylo qui l’accompagnait, et se mit à griffonner sur la première page blanche qu’il trouva.

    J’ai fait un rêve il y a trois jours. Un rêve étrange qui malheureusement s’est estompé dès mon réveil sans que je puisse noter quoi que ce soit… Et là, alors que mes pas me ramènent à Higoi, à l’orphelinat d’Otōsan, le souvenir de ce songe refait surface.

    J’arpentais des territoires montagneux impraticables par une nuit sans lune. Alors que je progressais difficilement sur le sentier, une odeur emplit mes narines… Un mélange de bois brûlé et de sang. Je fus l’instant d’après transporté dans un village en ruines dont les rues étaient jonchées de corps sans vie. J’essayai de courir, de quitter cet endroit maudit, mais mes jambes refusèrent de m’obéir. Non, au lieu de ça, elles empruntèrent le chemin de pierre menant au sommet du mont qui surplombait le village. Lorsque je posai le pied sur la première marche, un cri de terreur résonna depuis les hauteurs. Et plus je gravissais la montagne, plus l’horrible hurlement s’intensifiait. J’atteignis alors une imposante pagode, sans doute un temple. Quelle divinité était vénérée ici, je n’en savais rien : les statues qui ornaient l’allée dallée avaient été réduites en poussière.

    Tout à coup, j’aperçus près de l’autel au centre du temple une masse noire qui se révéla être un homme. Celui-ci me fixait d’un regard mauvais. Ses deux yeux jaunes me transperçaient, puis il fit quelques pas dans ma direction. Je perdis alors aussitôt le contrôle de mon corps : ma main s’éleva et étreignit brutalement mon cou. Elle serrait de plus en plus fort, et après une vingtaine de secondes à suffoquer et à essayer de m’échapper de cette emprise, la créature qui m’observait de l’autre côté de la cour fondit sur moi, ce qui m’extirpa brutalement de mon sommeil. Quelques instants après mon réveil, je n’avais plus aucun souvenir de tout ça…

    Quelle est la nature de ce rêve ? A-t-il un message caché, ou bien un sens ? J’en viens à me demander si les derniers songes qui prennent vie au cours de mes nuits ne seraient pas des messages divins, liés les uns aux autres. Peut-être que la bête qui me suit partout comme mon ombre sait quelque chose que j’ignore ? Une chose est sûre : demain j’irai à Higoi, à l’orphelinat. Peut-être y trouverai-je les réponses qui me font défaut depuis tout ce temps ?


    Alors qu’il achevait l’écriture de son étrange rêve, une voix résonna un mètre en contrebas.

    « Qu’est-ce que tu fais dehors, gamin ?
    - Hein ? sursauta Shidō en baissant la tête en direction du sol.
    - J’ai entendu de la musique, j’ai cru que c’était mon imagination ! »

    Un homme d’une soixantaine d’années venait de sortir de nulle part, aux rênes d’une carriole transportant quelques marchandises.

    « Je ne m’attendais pas à croiser quelqu’un au beau milieu du désert… répondit notre protagoniste en ramassant ses affaires.
    - J’préfère voyager de nuit : on évite les fortes chaleurs !
    - Peut-être, mais les nuits ne sont pas tranquilles pour autant, et les bandits rôdent… Sans parler des yokaïs…
    - Boarf ! se contenta de répondre le vieillard, qui ne semblait ni impressionné, ni terrifié. Et toi, alors ? Je te retourne l'avertissement !
    - Je faisais une pause avant de repartir en direction de Higoi.
    - Ha ! C’est justement là où j’vais ! Ça te dit de faire la route ensemble ? Je n’dirais pas non à un peu de compagnie !
    - Hm… oui, pourquoi pas… »

    Shidō descendit de son rocher, épousseta son manteau et rejoignit le marchand. Ce dernier grimpa sur le siège à l’avant de la carriole, suivi de son jeune voyageur. Il donna un léger coup de fouet aux bœufs qui tractaient le véhicule, et le convoi reprit sa route.

    « Dites, vieil homme…
    - Ouais gamin ?
    - Est-ce que vous croyez aux rêves prémonitoires, ou prophétiques ?
    - Aux rêves prophétiques ? Il se frotta le menton quelques secondes avant d’éclater de rire. J’crois pas aux racontars de bonnes femmes ! Non, je n’crois qu’à deux choses : une bourse pleine et une bouteille de saké ! Mais pourquoi cette question ?
    - Oh, pour rien… répondit-il en posant délicatement la main sur sa sacoche, sentant le carnet qui se trouvait à l’intérieur. Pour rien… »
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    Chuunin de Toge / Adorateur de la Flamme dans le Carbonisme
    Amano Akeno
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    Là dans les ténèbres je n’étais pas spécialement à l’aise je dois bien l’admettre. Je ne savais pas trop pourquoi on m’avait envoyé ici. Mais j’avais une mission celle de délivrer un simple message. Et par Kagutsuchi je ne me risque pas à penser même à l’échec pour une tâche aussi simple que celle-ci. Il m’incombe de par mon devoir auprès de Toge également de mener tout ceci à bien. Dans le noir je m’avance et dans le noir je contemple l’œuvre des autres Dieux qui ne sont pas aussi incompétents que j’aurais pu le penser.

    Prêt à saisir ma lame pour fendre el moindre mal qui s’insurgerait devant mon regard, mes yeux se montrent tout aussi vindicateur à leurs égards. Au loin une lumière apaisante, celle d’une torche qui se rapproche peu à peu de moi. Pour dire vrai il y en a même plusieurs et ce ne sont là que de simples marchands qui cherchent à gagner au plus vite la prochaine ville afin d’installer leurs étals. Une noble tâche que voici, me rangeant sur le côté pour laisser passer la charrette le bandeau à mon bras passant par-dessus mon armure me vaut du respect de leur part bien que lorsque leur regard se porte sur mon visage ces derniers semblent moins enclin à m’apprécier. Je ne peux pas leur en vouloir, en dehors de ceux de ma foi personne ne peut comprendre ces traces qui sont celles de mon combat passé et de mon combat futur.



    Le convoi passé, je continue ma route et Neppu se fait déjà visible avec ses rares lumières d’ores et déjà visible. J’espère simplement que je ne serais pas trop en avance. Je n’aime pas vraiment attendre, peut-être que mon tempérament de flammes va jouer contre moi à présent. Ce ne serait pas la première fois que l’on me soumet une épreuve à laquelle je dois me plier. Et il y a tant à faire que je trouverais bien des mouvements au sabre à réaliser. Après je n’étais pas encore une experte et à Toge ou même à Seizan on trouvait bien plus compétent que moi. Autant dire que je ne comptais pas rester sur la touche.

    Toutefois je me demandais bien que ce pouvait avoir comme importance cette missive. Mais respectueuse des ordres que l’on me donne, je ne vais pas me risquer à lire son contenu quand bien même j’en ai une certaine envie.

    Me voici alors dans le village. A cette heure-ci il est difficile d’imaginer une grande foule se présenter à moi. Et pourtant il y a déjà des gens sur la place du marché. Certains montent leurs étals et d’autres vendent déjà à quelques rares clients présents. Peut-être veulent-ils du pain frais ou du gâteau de riz. Qu’importe la nourriture n’est pas la chose que je préfère, un repas et un repas peu importe son goût je fais avec. Même s’il me fait mal d’avouer qu’un repas avec un bon goût est toujours plus plaisant qu’un repas sobre et qui ne contient que le strict nécessaire. Une ration en somme.



    Je cherche le maitre du village de mes yeux en espérant peut-être l’apercevoir. Mais il n’y a rien. Peut-être aurais-je la chance de pouvoir le croiser au bâtiment qu’on a pu lui attribuer pour sa fonction.
    Shidō
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    Neppu no Kuni, portes du village de Higoi...

    « … et donc c’est comme ça que j’ai rencontré Yamato Shin, l’Empereur de Onogoro…
    - Ah, c’est… c’est vraiment passionnant… »

    Shidō, le regard tourné vers le paysage qui défilait lentement, réprima un bâillement avant de poser sa tête sur son poing, lassé. La route jusqu’au village de Higoi avait été longue et soporifique, mais par politesse envers l’homme qui lui avait gentiment proposé de l’emmener, il s’était tout du long efforcé de rester éveillé pour faire la conversation… et quelle erreur ! Il avait essayé à plusieurs reprises de changer de sujet ou de tout simplement participer, mais son interlocuteur ne s’était pas arrêté de parler un seul instant ! Finalement, dormir aurait été une véritable délivrance, d’autant que le marchand, dans son monologue, ne se serait rendu compte de rien… Et après trois bonnes heures de voyage à écouter tout un argumentaire inintéressant sur les poteries en céramique, les techniques infaillibles pour vendre à n’importe qui tout un tas de choses inutiles, ou encore l’alimentation des bovins, le convoi atteignit l’entrée du village au petit matin.

    « Nous y sommes : Higoi ! s’exclama le marchand un sourire aux lèvres, satisfait d’avoir atteint sa destination en un seul morceau. Il est encore un peu tôt, mais au moins j’aurai le temps de monter mon étal et de sortir tout mon bazar ! »

    Shidō n’entendit pas, son attention étant absorbée par les bâtiments autour de la place centrale. À mesure que son regard balayait les alentours, les souvenirs de son enfance lui revenaient à l’esprit. L’architecture bien particulière des funaya, ces maisons de pêcheurs construites sur pilotis afin de faciliter les trajets maritimes ; les rues et ruelles dans lesquelles étaient généralement entreposés caisses et tonneaux ; sans parler des habitants qu’il côtoyait ou des itinérants qu’il croisait. Le marchand, qui s’attendait à une réaction de la part de l’illusionniste, l’interpella :

    « Ohé ? Ça va gamin ?
    - Hein ? Oh pardon, j’étais… perdu dans mes pensées… répondit Shidō en secouant brièvement la tête afin de redescendre sur terre.
    - Je disais : notre voyage s’achève ici !
    - Ah, euh, oui… Merci beaucoup de m’avoir emmené avec vous ajouta-t-il en descendant de la carriole. J’espère que vous trouverez ici des gens qui achèteront vos… »

    Tout à coup, notre protagoniste s’arrêta net de parler, hébété. Bon sang : mais que vendait-il, déjà ? Il était pourtant certain de lui avoir posé la question ! Shidō se creusa la cervelle à la recherche de la camelote du camelot, mais elle restait introuvable, très certainement noyée au milieu de toutes les informations qui agrémentèrent le voyage. Ou plutôt qu’il fût forcé d’ingurgiter…

    « … enfin, qui vous achèteront des choses ! conclut-il en se rattrapant comme il le put.
    - Ah ça : seul l’avenir nous l’dira ! répondit le marchand, qui ne s’était visiblement rendu compte de rien. Il étendit le bras et pointa du doigt une enseigne en partie effacée d’un bâtiment non loin d’eux. Mais avant ça : une bonne boisson s’impose ! Allez viens, j’t’offre un verre pour m’avoir tenu compagnie !
    - Je… Shidō fronça les sourcils, surpris de se voir proposer de l’alcool de si bonne heure, puis chercha une excuse pour se sortir de ce guet-apens. C’est très gentil à vous, mais je… enfin, je dois retrouver quelqu’un chez lui, et j’ai quelques petites choses à régler ici… »

    L’explication n’était pas très crédible, mais elle ferait parfaitement l’affaire. Le marchand insista, mais le hochement de tête qu’il eût en réponse le fit renoncer. Il haussa les épaules :

    « Comme tu veux ! Si jamais tu m’cherches, n’hésite pas : je devrais rester dans les parages jusqu’à demain en milieu d’après-midi… après quoi, je repartirai vers d’autres contrées ! ajouta-t-il en détachant ses bêtes du convoi. Dans tous les cas : je te souhaite bon vent ! Et, qui sait, peut-être que nous nous reverrons ?
    - Oui, qui sait… l’avenir nous le dira, c’est bien ce que vous avez dit, non ? »

    Le marchand sourit, puis les deux voyageurs se saluèrent une dernière fois avant de se quitter. Et tandis que le premier amenait ses bêtes près de l’abreuvoir juste devant l’auberge qu’il avait repérée tout à l’heure, le second rejoignit l’allée principale.

    Il n’y avait pour ainsi dire presque personne dans la rue. Quelques pêcheurs transportant matériel et appâts jusqu’aux pontons au bord du lac derrière les habitations, des artisans et des commerçants… Tout ce petit monde se préparait à faire les tâches qu’il répétait chaque jour inlassablement. Le calme qui régnait dans le village en partie endormi était apaisant, et Shidō s’arrêta un instant pour profiter de ce moment de sérénité, humant l’air frais du matin à pleins poumons. Malheureusement son esprit vagabond saisit cette opportunité, et une foultitude de souvenirs commença à l’envahir. Tout ce dont il se remémorait était d’une vividité incroyable : chaque scène qu’il imaginait se calquait sur la réalité et prenait vie devant lui, comme un film projeté sur un écran blanc. Il entendait des conversations dont il avait été témoin jadis alors qu’il dérobait la bourse d’un marchand, comme si les protagonistes de ce flashback étaient à quelques centimètres de lui. Tous ces fragments affluaient et se mélangeaient en un chaos d’images et de sons, à tel point qu’il eût l’impression que sa tête allait exploser.

    Soudain un bruit sourd le délivra de ce tourbillon infernal et le fit aussitôt tourner la tête. Non loin de lui, en face de la devanture de ce qui ressemblait à une boutique, deux enfants étonnamment matinaux bousculèrent une vieille dame alors qu’elle transportait à bout de bras plusieurs caisses en bois. Elle perdit l’équilibre et les contenants lui glissèrent des mains avant de percuter le sol, volant en éclats. Elle lâcha un juron, grommela, puis s’agenouilla pour ramasser les poissons éparpillés… * Cette femme… * songea Shidō en l’observant longuement. Un flash lui traversa alors l’esprit, puis il s’avança dans sa direction avant de s’accroupir face à elle.

    « Attendez, je vais vous aider…
    - Non, laissez, laissez ! répondit-elle, gênée. Merci, mais je vais ranger, ne vous embêtez pas ! Vous allez vous salir, monsieur ! Et puis si quelqu’un devait m’aider, ça ne devrait pas être vous ! ajouta-t-elle d’une voix plus forte. Peut-être espérait-elle que les enfants l’entendent et reviennent au moins s’excuser…
    - J’insiste… »

    Tandis qu’ils ramassaient tous deux les morceaux de bois et les poissons récemment pêchés, Shidō jetait de discrets coups d’œil en direction de la sexagénaire. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’il la reconnut. Miharu, un des rares habitants de ce village à s’être occupé des enfants de l’orphelinat d’Otōsan. Certes, elle avait pris quelques rides, mais c’était bien elle.

    « Vous n’êtes vraiment pas obligé de m’aider… poursuivit-elle en déposant les trois poissons qu’elle venait de ramasser dans une caisse à moitié pleine. Je ne veux pas vous importuner avec ça…
    - Ne vous inquiétez pas : cela ne me dérange pas. »

    Shidō reconnaissait bien là le caractère doux et timide de Miharu, qui cherchait sans cesse à rester en retrait et effacée, comme si elle ne voulait gêner personne. Contrairement à son mari, que notre illusionniste craignait d’ailleurs en raison de son côté colérique et quelque peu soupe au lait, la sexagénaire n’aimait pas se retrouver au centre de l’attention et préférait la compagnie des enfants du village, moins prompts à juger et à critiquer que les adultes. Peut-être était-ce ces traits de personnalité que Shidō apprécia chez elle lorsqu’il la rencontra ?

    « C’est très gentil à vous en tout cas, merci… Elle marqua une courte pause et tourna la tête en direction de la rue où les gamins qui l’avaient bousculée s’étaient enfuis. En plissant les yeux, Miharu aperçut dans la pénombre la silhouette d’un des deux garçons et lui adressa un regard noir, ce qui le fit aussitôt détaler comme un lapin. Ah, les enfants de nos jours ! soupira-elle en se remettant au travail. Je me souviens d’une époque où ils n’étaient pas comme ça, pas si… égoïstes et mal élevés !
    - Ah vraiment ?
    - Oh que oui ! »

    L’illusionniste la dévisagea quelques instants. Il espérait que la perche qu’il venait de lui tendre l’inciterait à aborder le sujet de l’orphelinat qui l’obsédait depuis plusieurs semaines… mais après un long silence, Miharu se redressa avant de s’éponger le front.

    « Vous n’êtes pas d’ici, non ? »

    Raté.

    « Hm… eh bien oui, si l’on peut dire… répondit Shidō, la voix teintée d’une touche de déception.
    - C’est rare de voir des étrangers, vous savez ! Miharu lâcha un petit rire. Apparemment, elle se demandait toujours comment des gens pouvaient spontanément venir à Higoi. Et elle n’avait pas tort, car rien ne justifiait que l’on s’y arrête volontairement, à moins d’avoir quelque chose à vendre ou d’être passionné de pêche. Et que venez-vous faire à Higoi ? Si ce n’est pas indiscret bien sûr ! Comme je le disais : les gens viennent rarement ici par hasard, sauf pour vendre de la camelote. Et, sans vouloir vous vexer ou quoi que ce soit, vous n’avez pas l’allure d’un marchand… conclut-elle après avoir examiné une fois de plus l’accoutrement du jeunot qui se tenait face à elle.
    - Je suis de passage seulement… Un ami à moi est mort il n’y a pas longtemps et… et sa famille m’a demandé de venir ici pour récupérer des affaires qui lui appartenaient.
    - Oh, je suis vraiment désolé… C’était quelqu’un de proche ?
    - Oui, nous nous connaissions depuis l’enfance… Shidō hésita un instant à aller plus loin dans son mensonge, mais décida finalement de mettre les pieds dans le plat. Peut-être obtiendrait-il les informations qu’il recherche ? D’après ce que je sais, certains de ses ‘‘souvenirs’’ se trouvent dans un orphelinat pas loin d’ici et… »

    Miharu, qui entretemps s’était remise à ramasser les débris et le poisson, se crispa lorsque l’illusionniste évoqua l’orphelinat. Elle se mit alors à trembler, et une expression de peur se figea sur son visage.

    « Je… Shidō marqua volontairement un temps de pause, cherchant à décrypter les réactions de son interlocutrice. Est-ce qu’à tout hasard vous sauriez où…
    - Non !
    - Pardon ?
    - Je… je vous déconseille d’aller là-bas ! Elle regarda autour d’elle nerveusement, comme pour s’assurer que personne ne pouvait la surprendre, et continua. Cet endroit est mauvais, maudit même !
    - Maudit ? Que voulez-vous dire ?
    - Je ne devrais pas vous en parler… je…
    - Excusez-moi, mais… soit vous en avez trop dit, soit pas assez.
    - Non, je… je suis désolé, je dois partir. »

    L’instant d’après, Miharu ramassa les caisses restantes et reprit sa route d’un pas rapide. Surpris par cette réaction, l’illusionniste resta quelques secondes accroupi. Qu’avait-elle voulu dire par « maudit » ? Est-ce que les habitants de Higoi avaient finalement découvert ce qu’il se tramait dans l’orphelinat il y a des années de cela, lorsque le propriétaire des lieux a été retrouvé mort ? Le mystère restait entier, mais Shidō avait au moins réussi à apprendre une chose : le lieu à l’origine de ses cauchemars était toujours debout, à quelques kilomètres de la ville. Cet après-midi, il irait y jeter un coup d’œil...
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    Chuunin de Toge / Adorateur de la Flamme dans le Carbonisme
    Amano Akeno
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    Les hommes se montrent parfois si obscures que venir un beau matin n’est jamais une bonne idée chez eux. Car voici que mes yeux révèlent à mon cerveau une drôle de vision. Celle d’une femme partant par la fenêtre en cachette tandis qu’un inconnu vient frapper à la porte du bâtiment qu’elle quitte. D’un autre côté je vois une lumière s’allumer à l’intérieur et rapidement la porte d’en bas s’ouvre. Peut-être trop vite, pour faire croire à un quelconque sommeil. Les deux hommes à la porte semblent comme se disputer et la femme profite de la diversion pour s’en aller plus loin les pieds nues dans la boue. Devant cette scène surréaliste, la plupart des habitants semblent vouloir détourner le regard.
    Une bien triste image que voici de la fidélité. Cet homme ferait sans aucun doute un bien mauvais membre du culte. Aussi je n’ose même le regarder plus que ça lorsque je m’en viens à sa rencontre. Une fois la dispute finie bien évidemment. Là on me présente un personnage plus que délirant, le bourgmestre, le maire, le chef de village tant de chose pour simplement dire qu’il dirige. Rapidement je lui transmets le message que je dois transmettre. Il me fait signe d’attendre. Un bout de cinq minutes, il réouvre la porte et me tend une missive. En me donnant l’ordre de la portée jusqu’à un bureau de Toge. Mon œil sévère se pose sur lui. De quel droit pouvait-il m’ordonner quelque chose. Je ne suis pas le pigeon voyageur de Toge, mais une religieuse en mission. D’ailleurs je n’ai jamais demandé à devenir militaire. Ma foi me suffisait bien à l’époque.

    L’homme comprend rapidement qu’il n’a pas affaire à sa maitresse et rapidement il change de ton et vient à me solliciter avec toute sa malice. Un faux sourire, tandis que ses pensées sont claires pour moi. Il ne m’apprécie guère car je ne me soumets pas et je lui rends son sentiment. Lui qui pense pouvoir soumettre les autres de par son statut. Prenant la missive je la range dans ma sacoche et il referme la porte sans même dire un merci ou un au revoir. Quoi que dire que l’on allait se revoir n’est pas forcément souhaitable pour lui.

    Avant de repartir de décide de prendre un peu de temps pour me reposer. Après tout j’ai voyagé si vite que je peux bien me le permettre.

    Observant la place, je cherche la moindre chose digne d’intérêt, mais je ne vois rien. Aussi je m’installe sur un banc après avoir pris une sorte de brochette à l’un des étals. Le goût n’y est pas mauvais, mais c’est surtout le prix qui m’a attiré. Bien moins cher qu’à Toge, comme quoi vivre dans les grandes villes vient à faire monter le prix de toute chose. Là mes yeux balayent l’ensemble de la place. Je revois même la femme et l’homme qui était venu toquer à la porte. Comme je le pensais, la femme trompe bien son mari avec le maire du village. Qu’importe, ils font bien ce qu’ils veulent d’eux.

    Mes yeux continuent de sillonner l’ensemble et je tombe sur une silhouette peu commune au village qui se présente là comme-ci de rien n’était. Je me demande alors ce que cette dernière peut bien faire ici.
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