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Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Le lunaire et le renard Lun 11 Juil - 3:09
Le lunaire et le renard
Avec Mahayana Kirei
Avec Mahayana Kirei
Le solei se levait, mais tu étais réveillé depuis de longues minutes assis a la fenêtre alors que l'astre faisait naître des larmes au coin de tes yeux d'or. Un soupir franchis tes lèvres, rarement tu t'étais senti aussi stressé. Tu avais hésité a tenter d'arracher un souvenir compromettant a Kirei pour acheter son silence, mais sa bienveillance avais attiré ta sympathie, laissant ici un affreux sentiment de culpabilité. Ce voyage avait été bien difficile émotionnellement... Shizuka, cette forteresse de glace qui était le seul être de ce monde a partager ton sang, est ce que vouloir a tout prix un lien avec elle n'était pas une erreur? N'était ce pas la tenter de forcer un amour qui ne pouvait naître qu'avec la patience et le calme? Ta rencontre avec Meiyo, ilot de calme parmi tout cela... Et Kagura dont tu ne pouvais même pas te remémorer le visage sans sentir ton coeur tenter de fuir... Tu étais loin de chez toi, perdu.
"Pourquoi tu m'as appelé Shin'-Kun?"
Le renard baillait, sûrement la silhouette la plus familière qu'il avait vu depuis longtemps. Une des choses qui t'avaient permis de tenir ta solitude, c'était ce qui t'avais permis de tisser un tel lien avec cette tribu de renard, un lien qui les avaient poussés a t'apprendre la vraie nature du chakra naturel. Sans attendre, tu te confies a l'être vulpin avant de reconnaître a son expression qu'elle désapprouvait. Puis une patte frappe l'arrière de ton crâne alors que le renard soupire:
"Idiot! En tout cas content que tu aies trouvé l'élue de ton coeur mais pour ta soeur et ce Kirei c'est plus préoccupant. Même face a cette idiote de Naoko t'avais gardé ton calme. J'espère que tu vas t'incliner très profondément et donner tes plus grandes excuses. Bon par contre elle est bizarre ta soeur mais elle doit sûrement avoir ses raisons, si tu veux vraiment que ça se passe bien tu dois faire cet effort de la comprendre."
"Pourquoi moi?"
"C'est toi qui es revenu d'entre les morts pas elle, tu as fait irruption dans son quotidien."
Comme d'habitude la renarde se montrait plus sage que tu l'avais été et ses conseils suivaient ceux que tu avais reçu de Meiyo et Kirei avec les excuses en plus. Ton petit déjeuner a été assez rapide, c'est surtout le renard qui s'était occupé de manger tous les bouts de pains avec du beurre alors que tu avais jeté ton dévolu sur le thé. Pensif et stressé, Kazetsune pensait que tu avais eu une bonne idée d'aller au bureau d'étude. C'était impossible de cacher ça a des gens que tu as cotoyé aussi longtemps, Muzan, tes renards, ils avaient compris ce qui t'arrivais et le shinobi adepte de la foudre avait même pris le pli de t'appeller Chaton sachant que ça énervait les canins.
Le petit renard sur la tête tu commences a avancer, le soleil était levé et tu t'attendais a trouver un garde en arrivant assez proche de la zone militaire mais ce fut Kirei que tu croisas au détour d'une rue. Honnêtement, cette fois la surprise se lit sur ton visage avant une brève grimace de douleur lorsque Kazetsune te tires une mèche de cheveux pour te rappeler a l'ordre. Pendant une seconde tu te posais l'absurde question de s'il t'avait suivi, mais non... il avait probablement mieux a faire:
"Bonjour a vous Kirei-san. Je vous présente ma soeur d'arme Kazetsune, nous combattons ensemble depuis que j'ai l'âge d'apprendre a manier le chakra. Je vous avais dit que je ne viendrais pas seul. Je tiens a vous présenter toutes mes plus sincères excuses pour mon comportement de la veille. Votre gentillesse et votre prévenance vous honore grandement vous et Tsukuyomi-sama."
Dans ton empressement a t'être incliné face a lui, Kazetsune avait basculé, tombant en avant mais elle s'était rattrapé sur ses pattes presque d'une manière féline. La renarde soupire avant de faire un petit bond pour lui donner un léger coup de patte avant de courir vers Kirei et saute sur l'épaule du prêtre pour lui chuchoter.
"Ne prenez pas ce cas pour une généralité. Il était déstabilisé par la rencontre avec sa soeur. Même quand Naoko la méchante elle a menacé de l'égorger et l'enfermer dans une cage il n'a pas laissé cours a sa colère. Ne le jugez pas sur hier s'il vous plaît."
" 'Tsune? Qu'est ce que tu chuchotes la? Kirei-san, j'ai peur que nous soyons un peu en avance. Puis-je vous offrir une tasse de thé quelque part? Enfin si vous connaissez un vendeur ouvert a cette heure ci qui n'est pas un piège a touriste?"
Kazetsune était très indépendante et avait souvent tendance a essayer de résoudre les choses par elle même. La réponse du renard sur l'épaule de Kirei fut de porter ta patte a l'oeil, de tirer la paupière et de tirer la langue dans une mimique de grimace avant de dire:
"Non, tu m'as pas invoqué trois jours t'as fait l'idiot je reste avec lui t'es puni. Enfin si t'es d'accord?"
"Soit pas malpolie 'Tsune"
Détendue, la renarde s'était déjà installée sur l'épaule de Kirei, ricanant en battant de la queue. Sans doute le prêtre de Tsukuyomi serait surpris de la légèreté de ton amie sur son épaule.
CEYLAN
Mahayana Kirei
Genin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai / Faucheur dans le Jashinisme / Mort en Hiver 805
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# Re: Le lunaire et le renard Lun 11 Juil - 6:32
Le Lunaire et le Renard
Empruntant comme bien souvent le trajet le menant vers le quartier militaire de Toge depuis le Temple de la Lune, Kirei se rendait au Bureau d'Etude des Yôkais, où il disposait désormais de son propre cabinet depuis qu'il l'avait officiellement intégré en rejoignant l'escouade de Seichiro. Des lieux qu'il avait d'ores-et-déjà l'habitude de visiter périodiquement, lorsqu'il passait saluer Meiyo et Kaizan, ou tout simplement lorsqu'il souhaitait consulter certains documents accessibles au public ou à l'armée. Ses nouveaux accès lui offraient à présent bien plus de ressources qu'auparavant, et ses déplacements sur place s'étaient eux aussi grandement accrus. Pour autant, il continuait à passer la plupart de son temps au Temple ou sur le terrain, et contrairement à certains de ses collègues, le Bureau ne constituait point le cœur de ses occupations.
Marchant d'un pas calme et posé, il crut alors reconnaître une personne qu'il avait récemment rencontrée, lorsqu'elle était venue rendre visite à sa sœur au Temple, ainsi qu'à Meiyo. Il s'agissait d'Usui Shingen, visiblement accompagné par l'un de ses familiers trônant au sommet de son crâne, et qui selon toute vraisemblance, se dirigeait lui aussi vers le quartier militaire. Comptait-il justement se rendre au Bureau, ou bien avait-il d'autres affaires à y mener ? Il fallait dire que ce district était particulièrement large, et nombre de raisons pouvaient justifier de s'y rendre, y compris pour un civil, en ce que s'y trouvaient notamment certaines instances régaliennes telles que le siège du Pin Blanc. Par ailleurs, rien ne garantissait qu'il s'agissait réellement de la destination du Sakyuujin. Le Faucheur ne tarderait de toute manière point à le savoir, en ce qu'il l'avait aussi remarqué, chacun des deux se dirigeant naturellement vers l'autre.
S'inclinant avec politesse, le Souhei d'Inari s'excusa de nouveau pour les évènements de la veille, et fit alors chavirer celle qui s'appelait ainsi Kazetsune, cette dernière parvenant à se rétablir avec grâce, afin de retomber sur ses pattes. Imitant son interlocuteur, le prêtre de Tsukuyomi le salua à son tour, de même qu'il adressa un aimable signe de la tête au Kaminotsukai qui l'accompagnait.
Marquant son mécontentement à l'égard de son invocateur, l'intéressée s'était dirigée vers Kirei, prenant malgré tout sa défense pour les évènements de la veille. Selon elle, il ne se trouvait point dans son état normal, de par les difficiles retrouvailles qu'il avait pu vivre avec sa sœur. Ce qui retint particulièrement l'attention de l'apôtre de Jashin, fut toutefois les autres propos dont elle venait de faire mention. Une certaine Naoko, ayant manqué d'égorger Shingen, et l'ayant menacé de le mettre en cage... Lors de leur première rencontre, celui-ci lui avait justement parlé de Jounins l'ayant agressé, si bien qu'il ne faisait dorénavant plus aucun doute : lui aussi, avait été victime de la même Naoko qui avait tenté de manipuler Toge à des fins égoïstes, avant de chercher à sacrifier les moines pourtant venus lui apporter leur aide. Visiblement, elle semblait habituée des bavures et autres actions inqualifiables, ce qui suscitait grandement l'attention de Kirei.
C'est ainsi que le trio se dirigea vers un salon de thé se situant à proximité, bien connu des lève-tôt qui se rendaient au Bureau dès l'aurore avant d'entamer leur journée. Naturellement, Kazetsune y était également la bienvenue, et il n'était pas rare d'y croiser des clients accompagnés de leur familier.
Marchant d'un pas calme et posé, il crut alors reconnaître une personne qu'il avait récemment rencontrée, lorsqu'elle était venue rendre visite à sa sœur au Temple, ainsi qu'à Meiyo. Il s'agissait d'Usui Shingen, visiblement accompagné par l'un de ses familiers trônant au sommet de son crâne, et qui selon toute vraisemblance, se dirigeait lui aussi vers le quartier militaire. Comptait-il justement se rendre au Bureau, ou bien avait-il d'autres affaires à y mener ? Il fallait dire que ce district était particulièrement large, et nombre de raisons pouvaient justifier de s'y rendre, y compris pour un civil, en ce que s'y trouvaient notamment certaines instances régaliennes telles que le siège du Pin Blanc. Par ailleurs, rien ne garantissait qu'il s'agissait réellement de la destination du Sakyuujin. Le Faucheur ne tarderait de toute manière point à le savoir, en ce qu'il l'avait aussi remarqué, chacun des deux se dirigeant naturellement vers l'autre.
S'inclinant avec politesse, le Souhei d'Inari s'excusa de nouveau pour les évènements de la veille, et fit alors chavirer celle qui s'appelait ainsi Kazetsune, cette dernière parvenant à se rétablir avec grâce, afin de retomber sur ses pattes. Imitant son interlocuteur, le prêtre de Tsukuyomi le salua à son tour, de même qu'il adressa un aimable signe de la tête au Kaminotsukai qui l'accompagnait.
« Usui-san, voilà une heureuse coïncidence ! Ne vous inquiétez nullement pour hier, je suis moi-même désolé, et vos compliments me vont droit au cœur. C'est également un plaisir de rencontrer Kazetsune-san. Vous devez partager un lien extrêmement fort, si vous êtes liés depuis autant de temps ! Bien qu'il s'agisse d'un Yôkai, serait-ce peut-être votre amie vous connaissant le mieux ? Je suppose que Toge vous offre la possibilité de pouvoir librement vous promener ensemble sans le moindre jugement, même si les Kaminotsukais sont globalement bien plus acceptés au sein de nos sociétés. »
Marquant son mécontentement à l'égard de son invocateur, l'intéressée s'était dirigée vers Kirei, prenant malgré tout sa défense pour les évènements de la veille. Selon elle, il ne se trouvait point dans son état normal, de par les difficiles retrouvailles qu'il avait pu vivre avec sa sœur. Ce qui retint particulièrement l'attention de l'apôtre de Jashin, fut toutefois les autres propos dont elle venait de faire mention. Une certaine Naoko, ayant manqué d'égorger Shingen, et l'ayant menacé de le mettre en cage... Lors de leur première rencontre, celui-ci lui avait justement parlé de Jounins l'ayant agressé, si bien qu'il ne faisait dorénavant plus aucun doute : lui aussi, avait été victime de la même Naoko qui avait tenté de manipuler Toge à des fins égoïstes, avant de chercher à sacrifier les moines pourtant venus lui apporter leur aide. Visiblement, elle semblait habituée des bavures et autres actions inqualifiables, ce qui suscitait grandement l'attention de Kirei.
« N'ayez nul crainte, Kazetsune-san, je comprends parfaitement. Vos propos me parlent d'ailleurs particulièrement à titre personnel. »
Il se tourna alors vers le Sakyuujin, répondant à son invitation, tout en s'adressant ensuite simultanément à ses deux interlocuteurs.
« Ma foi, je n'ai pas d'horaires particuliers à respecter aujourd'hui, donc j'accepte volontiers votre invitation. Je connais effectivement quelques bonnes adresses, où nous pourrons être tranquilles. Juste par curiosité, cette Naoko serait-elle connue sous le nom de Sabaku Naoko, et s'agirait-il de la Jounin dont vous parliez hier ? Si tel est le cas, je crois que nous aurions pas mal de choses à nous dire la concernant, en ce que j'ai moi-même été confronté à cette détestable personne. Et ses agissements ont peut-être été aussi graves que ceux que vous venez de me rapporter... »
Il se tourna alors vers le Sakyuujin, répondant à son invitation, tout en s'adressant ensuite simultanément à ses deux interlocuteurs.
« Ma foi, je n'ai pas d'horaires particuliers à respecter aujourd'hui, donc j'accepte volontiers votre invitation. Je connais effectivement quelques bonnes adresses, où nous pourrons être tranquilles. Juste par curiosité, cette Naoko serait-elle connue sous le nom de Sabaku Naoko, et s'agirait-il de la Jounin dont vous parliez hier ? Si tel est le cas, je crois que nous aurions pas mal de choses à nous dire la concernant, en ce que j'ai moi-même été confronté à cette détestable personne. Et ses agissements ont peut-être été aussi graves que ceux que vous venez de me rapporter... »
C'est ainsi que le trio se dirigea vers un salon de thé se situant à proximité, bien connu des lève-tôt qui se rendaient au Bureau dès l'aurore avant d'entamer leur journée. Naturellement, Kazetsune y était également la bienvenue, et il n'était pas rare d'y croiser des clients accompagnés de leur familier.
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Le lunaire et le renard Mer 13 Juil - 20:10
Usui Shingen a écrit:
Avec Mahayana Kirei
Cela aurait pu être une coincidence qui t'aurais fait grincer des dents en temps normal, mais peut être qu'en toute simplicité Kirei était un membre de ce fameux bureau d'étude dont tout le monde parlait? Cela expliquerait ainsi comment il pouvait en savoir autant sur l'organisation interne de ce lieu... Oui, vous étiez donc tous les deux entrain de vous rendre au même endroit cela faisait donc sens, il n'était pas entrain de surveillé un potentiel possédé instable qui avait tenté de le tuer.
"En effet, nous partageons un lien extrêmement fort et on peut dire que des êtres qui peuplent ce monde, elle est probablement l'être qui me connaît le mieux. Chez les hommes j'ai bien un ami du nom de Muzan, un esprit critique dans tous les domaines qui vous plairait probablement Mahayana-San. Je dois admettre vous avoir dépeint un tableau de Sakyuu un peu plus sombre que je ne l'aurais voulu, contrairement a Jujou et Seizan a ce que j'ai entendu dire, nous avons une politique qui accepte les yokais qui peuvent contribuer au bien commun d'une manière ou d'une autre. Même s'il existe encore une frange réactionnaire telle que je vous l'ai décrite hier qui force a la prudence car elle a de l'influence sur la politique du village. Néanmoins, nous n'avons aucun désir de les connaître mieux ni a les intégrer davantage a mon plus grand regret. Depuis la construction du sanctuaire, la présence de mes renards est mieux tolérée par les citoyens de Sakyuu. Après tout, n'est-il pas normal qu'un prêtre de la déesse renard ait a ses côté des renards? Cela ajoute un peu au décorum pour le sanctuaire en plus, c'est une bonne chose."
C'était une bonne chose que tu avais rectifié le tir, croire que le village était rempli de Naoko pouvait mener a une incompréhension des choses assez grave. Néanmoins, depuis le début de la construction du sanctuaire tu avais acquis une petite notoriété parmi les Sakyuujins et la présence de Mizutsune et Kazetsune sont admise aux même titre qu'un membre du burnaku possède des marionnettes. De plus, les renards avaient tendance a provoquer les questions des enfants qui adoraient toucher a la fourrure des canidés... moins leurs parents qui avaient légitimement peur pour eux, un kaminotsukai restait un yokai dompté pour le combat après tout.
Kazetsune était satisfaite, elle ignorait pourquoi il semblait avoir tant tiqué au nom de Naoko mais cela semblait lui avoir permis de gagner des points. Ces humains étaient vraiment des plus étranges et elle n'aimait pas trop interagir plus que ça sans Shingen dans les parages. Maintenant qu'elle avait réglé les choses comme d'habitude, la petite renarde décide de retourner sur l'épaule de son ami en commençant a se préoccuper de sans doute la chose la plus importante de ces prochaines minutes:
"Eh? Tu crois que dans ce salon ils font des gâteaux comme dans le désert? Ceux ronds ou y'a de la confiture de mure dedans?"
"Des beignets 'Tsune et je ne sais pas on verra quand on y sera. Je vous suis Mahayana-san, nous pourrons aborder cette questions plus en détail."
De ton côté, le fait qu'il mentionne que Naoko montrait qu'ils avaient déjà eu des accroc avec. Le soucis c'est que s'il mentionnait des agissements aussi grave que ceux que tu avais subi, étant donné leur côté potentiellement létal c'est que ça n'allait pas être pour faire son éloge. Tu avais donc deux options, soit dire la vérité, respecter tes serments et être potentiellement perçu comme un traitre dans ta cité d'adoption ou mentir auprès d'un homme qui avait juste a témoigner pour te gâcher la vie et t'enfermer dans une cage a jamais.
"En effet... Je parlais bien de Sabaku Naoko. Sakyuukage-sama a cru bon de me mettre dans l'équipe qu'elle allait diriger en compagnie de Shun Lee et d'un très proche d'elle Sabaku Shiro. Tout d'abord, je dois vous expliquer la signification de ce nom, Sabaku est le nom donné aux orphelins qui n'en ont aucun auquel se raccrocher. Sans l'intervention de la prêtresse qui m'a élevé et les bijoux avec les armoiries que ma mère a donné a la servante qui m'a amené dans le désert, j'aurais été affublé de ce nom et je n'aurais jamais appris la vérité par Shizuka onee-sama. Je dois donc vous partager que ce sont que deux orphelins qui se croient les rois du monde parce que Hashiruke-sama leur a donné un peu de grade alors qu'ils sont ignorant de la marche du monde, blasphémateur envers l'action des temples et des dieux. Comme si agiter un grade de jonin était sensé apporter l'adhésion immédiate de n'importe quel Sakyuujin alors qu'elle ne fait rien pour mériter l'approbation de ses hommes et que nous devrions mourir parce qu'elle l'a décrété... enfin dans mon cas."
Vous étiez arrivés a le petit salon de thé, tu espérais qu'il comprendrait mieux a quel genre de personnes il avait affaire. Tu as décidé de commander le thé que Kirei te conseillera, curieux toujours d'en apprendre plus sur les différences entre les breuvages d'ici et du désert. Kazetsune quant a elle demanda un nombre assez impressionnant de pâtisseries, heureusement que c'était toi qui avais invité Kirei et pas l'inverse car sans doute l'addition allait être salée. De ton côté tu n'avais aucun doute sur la capacité de la renarde a ingérer tout ce qu'elle avait demandé... par contre tu doutes que ça soit le cas de Kirei.
"En soi... en détail il y a peu a dire en plus. Dans les détails, elle n'aimait pas mon masque, je lui ai expliqué que le retirer pouvait mettre mal a l'aise. Elle a insisté, j'ai exécuté son ordre, elle s'est jetée sur moi une lame a la main. J'ai même tenté de l'humour grivois pour provoquer le dégoût qu'elle me lâche mais elle n'a pas voulu entendre raison pour autant. Je ne pouvais pas me servir de mes dons contre elle cela m'aurait valu la cour martiale. Vous pouvez voir que je ne suis pas un combattant, ma force réside dans l'illusion, que ça soit du genjutsu ou juste mon attitude. Flouter la réalité est ce qui me permet de vivre, pour certains comme Hideo Honji-sama Kizan du sanctuaire de la terre je suis un souhei qui a compris le rôle essentiel d'Inari et le renouveau du culte. Pour certains je suis un renard fourbe qui a été souillé par la présence d'un yokai, pour d'autre un affabulateur, pour d'autre un pervers. Autant de qualificatifs qui sont usé pour les gens pour me définir, mais aucun d'entre eux me connaît."
"Pourquoi tu lui montres pas au pire? Cela nous ferait gagner du temps et je peux veiller sur vos corps. Comme ça il sera sûr de voir la vérité aussi et s'il peut faire avoir des ennuis a cette folle..."
L'idée de la renarde était tentante mais le lieu n'était pas trop approprié pour ça...
"Je n'ai pas envie de tester plus loin l'hospitalité de Toge. Je doute que ma métamoprhose en mode ermite soit bien vue des civils présents. De plus je ne dois pas user ces pouvoirs a la légère. Qu'en pensez vous Mahayana-san?"
Kazetsune se met a bouder ouvertement, croisant ses pattes avant devant son poitrail fixant Kirei d'un air noir espérant que le prêtre de Tsukuyomi aille dans son sens.CEYLAN
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# Re: Le lunaire et le renard Jeu 14 Juil - 4:42
Le Lunaire et le Renard
Le récit de Shingen avait quelque chose de réconfortant, en ce qu'en dépit de la solitude dont il avait dû souffrir, il avait tout de même pu compter sur le soutien de sa fidèle Kaminotsukai. A cette pensée, le prêtre de Tsukuyomi ne put s'empêcher de trouver ironique qu'un Yôkai s'était montré plus clément et aidant pour lui que bien d'autres de ses congénères humains, l'ayant au contraire ostracisé. Peut-être que l'invocation voyait en sa dévotion envers Inari et sa potentielle possession une marque des leurs, mais elle apparaissait naturellement beaucoup plus sympathique que bien des hommes. Le Sakyuujin disait également compter un bon ami se prénommant Muzan, et il était toujours bon d'apprendre qu'il ne se trouvait pas totalement isolé avec ses voix et ses familiers. D'autant plus si cet homme pouvait lui plaire, peut-être avait-il une bonne influence sur le Souhei d'Inari. Ce dernier nuançait d'ailleurs le tableau qu'il avait pu dresser de son village, qui n'était pas si récalcitrant aux Yôkais, a fortiori lorsqu'ils étaient utiles ou bien intégrés.
Contrebalançant ces agréables nouvelles, vint à présent le tour de cette Sabaku Naoko, qui était bel et bien à l'origine des déboires des deux moines ici présents. Son nom traduisait le fait qu'elle était orpheline, et dont Shingen lui-même avait manqué de peu d'être affublé. Heureusement pour lui, ses origines avaient pu être retracées, ce que Shizuka pouvait pour sa part déplorer, compte-tenu de comment s'étaient déroulées leurs retrouvailles. Il employa une expression qui parut extrêmement juste à Kirei, qualifiant le comportement de la Jounin comme si elle se prenait pour le roi du monde, attendant que ses désirs les plus insensés soient exécutés sans encombre, et n'hésitant nullement à tenter d'abuser autrui pour son propre intérêt. Elle n'avait certainement rien fait pour gagner l'approbation du tandem venu de Toge, et tout comme avec l'homme masqué, elle avait attendu qu'ils meurent pour ses caprices.
S'installant confortablement dans le salon de thé, il ne tarda point à commander une infusion revivifiante à base de plantes poussant en haute montagne de Seizan, qu'il avait pour coutume de boire en famille lors de son enfance. Recommandant la boisson tonifiante à son acolyte, elle était idéale de bon matin ou lorsque l'on avait besoin d'un remontant non-alcoolisé. L'apôtre de Jashin fut aussi surpris par la quantité de pâtisseries qu'avait commandées Kazetsune, lui qui ne s'en permettait qu'une seule afin de trouver un équilibre avec la modération prônée par le Cinquième Précepte. Portant le breuvage chaud à ses lèvres, celui-ci n'était guère de trop pour aider à faire passer le témoignage accablant de Shingen, dépeignant des actes inqualifiables perpétrés par la fameuse Naoko. Car il aurait refusé d'enlever son masque, pour finalement coopérer, elle se serait alors jetée sur lui l'arme à la main... Sûrement était-ce le moment où elle avait menacé de l'égorger. Se disant illusionniste, il suggéra la possibilité de montrer la séquence au Faucheur ; une proposition qui lui rappelait d'agréables souvenirs lorsqu'Ao lui avait fait mentalement visiter son domicile.
« Peut-être pourrai-je un jour rencontrer ce Muzan, surtout s'il assistera lui aussi à l'inauguration de ce nouveau sanctuaire. Je suis ravi d'apprendre que la présence de vos renards soit d'ailleurs bien mieux tolérée depuis que vous avez pu lancer le projet. C'est un signe que les mentalités peuvent changer, et qu'une cohabitation pacifique avec les Yôkais est possible. La présence de renards à vos côtés ne sera effectivement que beaucoup plus immersive pour les fidèles qui se rendront à cette nouvelle annexe. »
Contrebalançant ces agréables nouvelles, vint à présent le tour de cette Sabaku Naoko, qui était bel et bien à l'origine des déboires des deux moines ici présents. Son nom traduisait le fait qu'elle était orpheline, et dont Shingen lui-même avait manqué de peu d'être affublé. Heureusement pour lui, ses origines avaient pu être retracées, ce que Shizuka pouvait pour sa part déplorer, compte-tenu de comment s'étaient déroulées leurs retrouvailles. Il employa une expression qui parut extrêmement juste à Kirei, qualifiant le comportement de la Jounin comme si elle se prenait pour le roi du monde, attendant que ses désirs les plus insensés soient exécutés sans encombre, et n'hésitant nullement à tenter d'abuser autrui pour son propre intérêt. Elle n'avait certainement rien fait pour gagner l'approbation du tandem venu de Toge, et tout comme avec l'homme masqué, elle avait attendu qu'ils meurent pour ses caprices.
« Cela ne fait aucun doute, c'est exactement la même Naoko à laquelle j'ai eu affaire. Le portrait que vous faîtes est d'une précision remarquable, et je suis effrayé à l'idée que tout ce que vous avez évoqué, y compris le fait que les individus devaient mourir car elle l'avait décrété, s'est totalement vérifié lorsque nous avons tous deux interagi avec elle. Entre votre témoignage et ce que l'un de mes amis la connaissant m'avait raconté, je constate qu'il s'agit d'une sauvageonne ayant grandi dans l'adversité du désert, si bien qu'elle possède une compréhension limitée du monde dans sa globalité, et qu'elle se croit tout permis. Si cela explique beaucoup de choses, elle ne les excuse pas. »
S'installant confortablement dans le salon de thé, il ne tarda point à commander une infusion revivifiante à base de plantes poussant en haute montagne de Seizan, qu'il avait pour coutume de boire en famille lors de son enfance. Recommandant la boisson tonifiante à son acolyte, elle était idéale de bon matin ou lorsque l'on avait besoin d'un remontant non-alcoolisé. L'apôtre de Jashin fut aussi surpris par la quantité de pâtisseries qu'avait commandées Kazetsune, lui qui ne s'en permettait qu'une seule afin de trouver un équilibre avec la modération prônée par le Cinquième Précepte. Portant le breuvage chaud à ses lèvres, celui-ci n'était guère de trop pour aider à faire passer le témoignage accablant de Shingen, dépeignant des actes inqualifiables perpétrés par la fameuse Naoko. Car il aurait refusé d'enlever son masque, pour finalement coopérer, elle se serait alors jetée sur lui l'arme à la main... Sûrement était-ce le moment où elle avait menacé de l'égorger. Se disant illusionniste, il suggéra la possibilité de montrer la séquence au Faucheur ; une proposition qui lui rappelait d'agréables souvenirs lorsqu'Ao lui avait fait mentalement visiter son domicile.
« Je ne peux que compatir avec ce qu'elle vous a fait subir. Un tel dérapage est tout bonnement effarant, mais sur la base de ma propre expérience à son contact, je ne suis nullement surpris. Je ne manquerai pas de vous en raconter tous les détails juste après. Si je comprends bien, alors même que vous avez enlevé votre masque, elle vous a tout de même agressé ? Avait-elle une raison particulière ? Enfin aucune circonstance n'aurait pu justifier qu'elle puisse en arriver là. A-t-elle apposé sa lame contre votre gorge ? Je suis peut-être familier avec ce domaine du Genjutsu, si vous maîtrisez la technique du Monde Intérieur et que vous êtes en mesure de me remontrer la scène, ou quelque chose d'analogue, je n'y vois aucun inconvénient. »
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Le lunaire et le renard Dim 17 Juil - 4:08
Le lunaire et le renard
Avec Mahayana Kirei
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Muzan aiguisait la curiosité de ton invité, sans doute ne sera t-il pas déçu de sa rencontre avec le libre penseur des dunes. Néanmoins tu penses qu'il sera mieux de prévenir l'homme que tu considères comme un frère de ne pas trop aborder le sujet de la gente féminine. Tu ne comprenais pas pourquoi ils en faisaient un tel plat, sans doute Shizuka avait elle souffert du comportement de votre père, mais cela revenait au même que si tu détestais toutes les femmes parce que c'était votre mère qui t'avais envoyé mourir dans le désert... T'espérais que la prêtresse a l'allure de neige sera un jour capable d'aller au dela de ces conceptions erronées de la réalité et que le mal ne se trouve pas dans le sexe de la personne mais dans son psyché. Après tout Naoko est une femme et c'était elle qui faisait votre conversation:
"Il sera très probablement la je vous rassure. Il est un frère en mon coeur et ce sentiment est partagé. La construction du premier sanctuaire d'Inari en dehors du pays de la terre est un événement qui attirera un grand nombre de personnes, je doute qu'il ne vienne pas profiter de la pièce de théâtre ou de la musique, il sera sans doute curieux de vous rencontrer tous les trois. C'est rare que votre meilleur ami orphelin revienne de son voyage avec deux soeurs."
Kazetsune n'avait pas attendu la fin de la conversation pour se jeter sur les pâtisseries comme une gloutonne, tu aimais te dire que cette renarde était la vie dans toute sa gloire et sans artifice. T'avais pas encore abordé le sujet des yokais et ton regard est perdu dans le vide. Etait-ce temps de mentionner ce rêve idiot? Non ce n'était pas idiot c'était même le seul moyen de progresser a ton avis, l'empire ne pouvait se permettre l'avènement d'une deuxième guerre de l'Ours. Portant le breuvage tonifiant a tes lèvres, Kirei pouvait déterminer une pointe d'hésitation dans ta voix:
"Vous savez Mahayana-san. Il y aura toujours des gens pour haïr les yokais. D'ou je viens il en existe des surpuissants qui peuvent surgir des sables et avaler quelqu'un avant que des gens sans entraînement puissent réagir. Des enfants qui ont perdu des proches comme ça haïrons les yokais et je n'y pourrais rien... Mais vous plus que tout autre prêtre de Tsukuyomi comprendrez ce rêve fou que j'ai, celui qu'un jour les yokais qui sont assez intelligent et ne se nourrissent pas de nous nous rejoignent pour vivre côte a côte. Cela peut sembler naïf mais je pense que c'est possible. J'ai l'impression que beaucoup de nos problèmes viennent d'un manque de communication avec ces êtres. Malheureusement, je n'ai encore trouvé aucun moyen de communication ni de convaincre un yokai autre que mes Kami' de m'aider. "
Tes yeux d'or se posent sur ton interlocuteur, allait-il te prendre pour un fou, pour un rêveur? En tout cas c'était loin d'être le chemin de pensée habituel d'un Sakyuujin, beaucoup d'entre vous étaient des têtes brûlées résolvant tous leurs problèmes par les armes. Comportement que tu déplores de par leur coût en vies humaines et yokai. Dans ton cas, t'en venais a leur prêter des sentiments humains... comment vivrait un Kitsune ayant perdu sa bien aimée par la lame d'un Shinobi? Le cycle de la haine continuerais ainsi jusqu'à ce que un seul des deux camps soit debout.
Kirei partageais ton avis sur Naoko ce qui était rassurant, une sauvageonne inculte, incapable de comprendre le monde dans lequel elle évoluait et capricieuse. Il pouvait aussi ajouter qu'elle n'avait aucun respect pour la vie mais cela était souvent concomitant des gens avec une compréhension limitée des choses. Oui, tu te pensais beaucoup, beaucoup plus intelligent qu'elle et probablement même plus puissant depuis que tu avais maîtrisé le mode ermite qui t'ouvrais de nouvelles portes inexplorée encore dans ton genjutsu. Certes, tu ne pouvais pas enfermer les gens dans des cercueils de terre, mais était ils pas mieux neutralisés lorsqu'ils sont prisonniers de leurs propres esprits?
"En effet, elle avait une drôle de fixation avec mes yeux comme je vous l'avais déjà expliqué. Je ne saurais dire ce qu'elle a vu en eux mais ce n'est pas la première fois que ça arrive, sauf que d'habitude on parle de travailleurs qui ont reçu des coups sur la tête, pas de gens disposant de grades et ayant des responsabilités aussi grandes. J'ai bon espoir que vous m'expliquiez votre histoire après ma... démonstration. Vous ne vous trompez pas, mon domaine d'expertise en genjutsu est le monde intérieur que je peux coupler a la puissance que m'ont offert les kaminotsukai. Je vais juste vous demander de vous laisser faire, je n'ai pas le pouvoir de vous forcer a suivre les faits et gestes que j'ai fait a ce moment la. Si vous décidez de bouger par vous même vous sortirez de l'expérience que j'ai vécu."
Kazetsune s'était déjà empiffrée de la moitié de l'assiette de pâtisseries et se léchait les babines sans aucune gêne en fixant les deux hommes sachant trop bien ce qui allait suivre. Le chakra naturel envahis tes veines en diffusant une douce chaleur dans ton corps, une sensation que tu avais appris a apprécier avec le temps. Les sons devenaient plus affûtés au fur et a mesure que les oreilles de renard apparaissaient sur ton crâne et qu'une raideur se fait sentir dans le bas de ton corps. Du bas de ton kimono surgit une longue queue blanche que tu bats quelques fois pour te dégourdir alors que ce fut des yeux fendus comme ceux d'un renard qui fixent Kirei, tu attends quelques secondes voir s'il a quelque chose a en dire ou s'il est choqué. Après tout tu avais mentionné que tu useras du mode ermite, en tant que membre du bureau il devrait connaître cette technique.
Avec souplesse, les sceaux s'enchaînent sur tes doigts et l'environnement tourne une seconde avant que Kirei se voit être debout au milieu de trois personnes, il pouvait reconnaître Naoko, l'un d'eux se présenta comme étant Shun Lee et l'autre étant comme Sabaku Shiro. Tu n'avais rien changé a la scène, le prêtre de Tsukuyomi pourrait se sentir retirer le masque, voir Naoko lui bondir dessus kunaï a la main en le projetant a terre, usant de son corps pour l'empêcher de se relever, tenter de s'expliquer, provoquer le dégoût par une potentielle réaction physiologique qui n'aura jamais lieu, voire Naoko rejeter ses explications en bloc avec ses hurlements hystériques, Lee prendre sa défense, Shiro approuver les actions de Naoko sans se questionner davantage. Le sang couler sur sa gorge lorsqu'elle a percé sa peau pour tenter d'obtenir la réponse souhaitée, la jonin le conduisant Kunai dans le dos a travers le village exigeant des explications du Sakyuukage jusqu'à être intercepté par Hashikure Hono puis l'illusion se mit sur pause.
"Si l'intervention d'Hashikure-sama m'a permis de garder la liberté, je ne mentirais pas en vous disant qu'elle a été au mieux discourtoise et n'a pas recherché la vérité, juste faire cesser cette situation. En soi c'était plus qu'il ne m'en fallait a ce moment et je n'ai pas cherché a plus. Souhaitez vous voir ça Mahayana-san?"
Si Kirei n'avait jamais été prisonnier de ses actions, tu lui avais offert l'expérience la plus immersive que tu avais, celle d'avoir pris ta place. Tu espérais qu'il verrait ainsi un acte d'honnêteté de ta part.
CEYLAN
Mahayana Kirei
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# Re: Le lunaire et le renard Dim 17 Juil - 5:51
Le Lunaire et le Renard
Il semblait que le Faucheur aurait une nouvelle rencontre à faire, lorsqu'il assisterait à l'inauguration de ce nouveau sanctuaire dédié à Inari, en la personne de ce Muzan. Il l'ignorait encore, mais il s'agissait même de l'un des frères Jashinistes dont Akari avait pu lui parler. Sans aucun doute quelqu'un qui se révèlerait pour le moins intéressant. A fortiori s'il s'agissait d'un amateur de théâtre et de musique. Puis le Sakyuujin développa son point de vue sur les Yôkais, évoquant une dure réalité indéniable quand à la cruauté et aux tragédies qu'ils avaient pu provoquer. Son exemple des jeunes orphelins traumatisés lui rappelait directement le parcours de Kagura, éprouvant une pensée à son égard, elle qui tentait désormais de dépasser sa rancune. Malgré ce triste constat, Shingen faisait tout de même part de ses espoirs de cohabitation future, attribuant ces conflits à un manque de communication entre les deux peuples, qui, peut-être, serait un jour dépassé afin que tous puissent enfin vivre paisiblement en harmonie.
La gourmandise de Kazetsune était impressionnante, et faisait forte impression auprès du Souhei habitué pour sa part à faire preuve de frugalité. Une scène qui contribuait à alléger l'atmosphère, en ce que le sujet de leur conversation était tout de même grave, même si heureusement, tout s'était bien terminé. Apparemment, cette Naoko avait opéré une fixation sur les yeux de son subalterne, et il était vrai que cette agression était d'autant plus incompréhensible qu'elle était une Jounin ayant la responsabilité du Souhei d'Inari. Elle n'était pas supposée agir tel le plébéien raciste et inculte de base. Qui plus est, ses liens avec les Yôkais restaient loin d'être évidents, et s'il avait été admis au sein du village, c'est que dans tous les cas, au même titre que Meiyo à Toge, il en avait reçu l'autorisation. Une attaque contre lui et son propre soldat ressemblait davantage à un acte de trahison. Il pouvait toutefois comprendre une méfiance, et la peur qu'un ennemi soit passé à travers les filets. Après tout, son zèle envers sa patrie était déraisonné.
Une situation pour le moins intrigante. Quand bien même ne doutait-il pas de la véracité de ce récit, Kirei avait encore du mal à appréhender cette séquence surréaliste, acceptant sans réserve la proposition de son interlocuteur. Dans un premier temps, celui-ci semblait accumuler du chakra naturel, ce qui laissait supposer une maîtrise du Senjutsu comme en attestait sa transformation physique. Tout particulièrement une longue queue blanche, surgissant de son kimono. Puis il performa sa technique, plongeant l'apôtre de Jashin dans la situation qu'il avait lui-même pu vivre quelques mois auparavant. L'agressivité, les insultes, le racisme de Naoko, le plaquant au sol en le menaçant de son kunaï contre sa gorge, n'hésitant pas à le mutiler pour faire couler son sang. Les raisons étaient dorénavant plus que limpides : elle n'avait pu tolérer cette anomalie oculaire de Shingen lui évoquant les Yôkais, et la dissimulation qu'il en avait faite derrière son masque...
Même s'il savait que tout ceci n'était pas réel, Kirei restait relativement marqué par la scène qu'il venait de vivre presque directement, se retrouvant lui-même mis au sol par la Jounin, furieuse et contre laquelle il se retrouvait collé, à l'instar de la lame contre sa gorge... Une expérience pour le moins perturbante...
« Si je devais considérer votre point de vue comme naïf, alors je devrais certainement penser la même chose de mes propres idées. Comme vous l'avez deviné, en tant que prêtre de Tsukuyomi-sama, ce n'est pas moi qui vais vous contredire. Je partage la même aspiration que la vôtre, et j'espère qu'un jour, nous serons bel et bien capables de vivre en harmonie avec les Yôkais. Ou du moins, comme vous l'avez précisé, avec les espèces les plus intelligentes ou avec lesquelles il serait possible de communiquer. Il s'agirait sans aucun doute d'une étape clé vers une paix durable. Bien sûr, rien ne garantit que nous comprendre permettrait d'endiguer le cercle de la haine et de la vengeance, mais ce serait un bon début. C'est d'ailleurs l'un des objectifs de notre Bureau d'Etude. Et en ce qui concerne les autres Yôkais, ceux qui ne pourraient être raisonnés, avez-vous accepté l'idée qu'il nous faudra peut-être les combattre malgré tout ? »
La gourmandise de Kazetsune était impressionnante, et faisait forte impression auprès du Souhei habitué pour sa part à faire preuve de frugalité. Une scène qui contribuait à alléger l'atmosphère, en ce que le sujet de leur conversation était tout de même grave, même si heureusement, tout s'était bien terminé. Apparemment, cette Naoko avait opéré une fixation sur les yeux de son subalterne, et il était vrai que cette agression était d'autant plus incompréhensible qu'elle était une Jounin ayant la responsabilité du Souhei d'Inari. Elle n'était pas supposée agir tel le plébéien raciste et inculte de base. Qui plus est, ses liens avec les Yôkais restaient loin d'être évidents, et s'il avait été admis au sein du village, c'est que dans tous les cas, au même titre que Meiyo à Toge, il en avait reçu l'autorisation. Une attaque contre lui et son propre soldat ressemblait davantage à un acte de trahison. Il pouvait toutefois comprendre une méfiance, et la peur qu'un ennemi soit passé à travers les filets. Après tout, son zèle envers sa patrie était déraisonné.
Une situation pour le moins intrigante. Quand bien même ne doutait-il pas de la véracité de ce récit, Kirei avait encore du mal à appréhender cette séquence surréaliste, acceptant sans réserve la proposition de son interlocuteur. Dans un premier temps, celui-ci semblait accumuler du chakra naturel, ce qui laissait supposer une maîtrise du Senjutsu comme en attestait sa transformation physique. Tout particulièrement une longue queue blanche, surgissant de son kimono. Puis il performa sa technique, plongeant l'apôtre de Jashin dans la situation qu'il avait lui-même pu vivre quelques mois auparavant. L'agressivité, les insultes, le racisme de Naoko, le plaquant au sol en le menaçant de son kunaï contre sa gorge, n'hésitant pas à le mutiler pour faire couler son sang. Les raisons étaient dorénavant plus que limpides : elle n'avait pu tolérer cette anomalie oculaire de Shingen lui évoquant les Yôkais, et la dissimulation qu'il en avait faite derrière son masque...
« Si tout ceci est bel et bien authentique, je n'ai tout simplement pas de mots pour qualifier ce que vous avez pu subir. Je peux comprendre l'hésitation de vos deux partenaires, de ce Shiro et de ce Shun Lee qui semblait plus avenant, devant quelque chose d'aussi sidérant impliquant votre supérieure, mais je n'avais point mesuré les motivations racistes de Naoko, et la manière dont elle avait pu perdre son sang-froid. Lorsque je l'ai rencontré, elle se gargarisait plutôt d'un sentiment de supériorité et de contrôle. N'y avait-il réellement aucune autre raison à son agression ? Simplement sa suspicion que vous auriez des liens avec un Yôkai, et que vous auriez cherché à les dissimuler ? Ironiquement, en vous attaquant de la sorte, elle justifie pourquoi vous portez justement ce masque. En essayant d'être objectif, peut-être cherchait-elle à défendre le village, pensant que vous étiez une menace encore non-identifiée ? Cela serait cohérent avec sa dévotion envers Sakyuu, l'ultranationalisme que je l'ai vue manifester... Mais sa haine des Yôkais reste très palpable. »
Même s'il savait que tout ceci n'était pas réel, Kirei restait relativement marqué par la scène qu'il venait de vivre presque directement, se retrouvant lui-même mis au sol par la Jounin, furieuse et contre laquelle il se retrouvait collé, à l'instar de la lame contre sa gorge... Une expérience pour le moins perturbante...
« Si vous pouvez me montrer la suite des évènements, impliquant l'épouse du Sakyuukage, je vous en saurai fort gré. Vous aviez plus tôt parlé des menaces de vous enfermer dans une cage, et cette fois-ci de la manière dont vous avez pu garder votre liberté. Est-ce à ce moment que Naoko a cherché à vous rendre captif ? »
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Le lunaire et le renard Dim 17 Juil - 22:19
Le lunaire et le renard
Avec Mahayana Kirei
Avec Mahayana Kirei
Tu ne pensais pas que Kirei adhérerais autant a ta vision du monde, bien qu'il soit connu que les prêtres de Tsukuyomi adressaient leurs bénédictions autant aux hommes qu'aux yokais. Néanmoins il avait raison sur un point, comment dire... Tu avais envisagé le fait que certains yokais refuseraient l'offre et continueraient de combattre l'humanité. Tu prends un air pensif avant de dire d'une voix prudente:
"Bien que ça soit quelque chose que je ne souhaite pas, je pense que ce cas se posera malgré tout. Nous descendons tous d'Izanagi-sama a des degrés divers, j'aurais du mal a croire que ses défauts que nous avons nous aussi ne soient pas présents chez les yokais. Ces yokais intelligents donc, saurons en leur âme et conscience qu'ils auront choisi l'affrontement et dans ce cas, a l'instar d'un humain en assumer les conséquences. Néanmoins j'espère qu'ils feront preuve d'une sagesse insoupçonnée, ne croyez pas que je souhaite affronter ces yokais. Mais je pense que nous n'aurons le choix d'affronter les récalcitrants s'ils ne nous laissent pas en paix. Nous le savons tous les deux, l'humanité s'étends malgré toute l'adversité du monde, nos découvertes dans tous les domaines nous donnent de plus en plus d'avantages. Il y aura un moment ou nous aurons trop empiété sur leur espace vital pour élargir le notre et une nouvelle confrontation ne sera pas a écarter. Il y a déjà eu un précédent avec la guerre des Ours."
Espérons que cette fois, vous serez mieux préparés. Après un siècle d'études et d'expérimentation chaque génération de Shinobi sera a son pic meilleure que la précédente. Kirei ne laissa pas vraiment apparaître sa surprise en voyant tes traits devenir vulpins et tes attributs de renard, ce type était vraiment très fort pour ne pas se faire surprendre. Le renard du désert... cela sonnerait bien comme surnom. Non faut que tu arrêtes les bétises tu devais te concentrer pour effectuer ta technique correctement.
La scène se déroulait en contre bas alors que t'avais pris la décision d'immerger Kirei au sens propre du terme, le mettant a ta place. Pourquoi? Parce que tu pensais que cela te permettrait de gagner des points de sincérité avec lui. Tu n'avais rien changé a la scène, écoutant l'analyse de Kirei qui avait tout juste, oui elle t'avais pris pour un Yokai, une menace pour Sakyuu. Tes bras croisés dans ton dos tu aides le jeune prêtre de Tsukuyomi a se relever, décidant de ne pas brusquer les choses dans ce monde illusoire.
"Comme vous avez pu le constater, c'est bien le cas. Pour elle je n'étais pas un de ses hommes mais une menace a éliminer, comme celles qui ont probablement tué ses parents. Je ne cherche pas a excuser son comportement. Son mélange de nationalisme surdéveloppé, d'ignorance et d'agressivité due probablement au manque d'éducation lié a son statut d'orpheline, cela donne un mélange assez dangereux a son niveau de responsabilité. Probablement apte aux incidents diplomatiques. Je dois admettre ignorer ce que Hashigure-Tobu sama a pu voir en elle pour la promouvoir jonin."
Une version illusoire de toi marchait désormais, un kunai dans le dos avant l'intervention de Tobu, cette dernière vitupérant Naoko pour son manque de confiance envers sa hiérarchie avant de te blâmer a ton tour pour être apparemment a l'origine de ce conflit, sans aucune once de politesse ni de respect avant de statuer sans chercher plus a comprendre sur ta situation avant d'écouter le moindre argument, chose qui pourrait atterrer Kirei qui a failli être victime de la colère de tes voix. De ton côté, tu te défendis avec politesse, mais mettant l'accent de manière tranchante sur les méthodes de Naoko, sur l'incompétence de la jonin a tes yeux et le fait que tes voeux t'interdisaient le mensonge même par omission donc tu étais obligé de donner toutes les versions même si cela t'arrangeais pas pour finir sur une demande qui aurait du mettre la femme mal a l'aise si elle avait été pieuse, est ce qu'il avait ordre de rompre ses voeux pour la tranquillité de Sakyuu.
Ton pari avait été perdant, la femme tranchant en disant qu'elle n'était pas la pour déterminer si t'avais ajouté de l'eau au moulin, que le fait que ça soit arrivé est de trop et c'était visiblement ta faute, ayant apparemment un don pour faire parler de toi avant de décréter qu'elle n'était pas la pour savoir la vérité et parlant de cette dernière que tu devais la dire. Sûrement Kirei, connaissant mieux tes états d'âme verrait la difficulté de ne pas être flou sur ce sujet. Pour finir, elle décréta que tu n'avais rien a voir avec les yokais et n'a jamais été en contact avec l'un d'entre eux. Si seulement ça avait été vrai, tu aurais passé ton enfance auprès de Shizuka et peut être aujourd'hui elle ne te détesterais pas.
Par la suite, Naoko tenta d'expliquer qu'elle avait pris la mesure d'alerter son supérieur face a ta version des faits. Croyant que le Sakyuukage avait raté ton parcours de vie et se demandant pourquoi tu étais en liberté plutôt qu'en cage examiné par des médecins. Hono quant a elle décide de rétorquer que tu n'étais pas un inconnu mais un chuunin de Sakyuu, que Tobu son mari n'aurait pas raté une telle information. Elle enchaîna sur le fait de ne plus signaler a ses supérieurs de signaler quelque chose d'absurde avant de demander ouvertement a Naoko si elle croyait tout ce que les moines pouvaient dire. Il n'y avait pas besoin de réponse pour deviner la suite. Par la suite chacun se sépara de son côté. Mais il était aisé d'avoir vu que le respect de la femme du Sakyuukage allait vers Naoko et non toi.
"Je vous ai tout montré Mahayana-san. Je pense que vous pouvez voir ou est ma place d'après Sabaku Naoko. La recherche de vérité a été absente de cet entretien, mais ce dernier a eu le mérite de me permettre de me défaire de l'autorité de la jonin, ma demande de changement ayant été acceptée. Sans doute aurais-je eu le droit a des vengeances mesquines de niveau orphelinat malfamé de la part des deux orphelins. Je n'ai pas encore eu le loisir de recroiser Lee-san, mais lui qui avait l'air d'être le plus simple des trois s'est révélé avoir l'esprit le plus acéré je reconnais l'avoir mal jugé. J'espère pouvoir lui offrir l'entraînement qu'il souhaite. J'ai néanmoins peur que le fait qu'Hashikure-sama ait statué sur mon dossier me prive d'accès au bureau."
Faisant quelques pas alors que le décor changeait pour laisser apparaitre une grande plaine verdoyante ou de nombreux renards jouaient ou paraissaient a l'ombre de quelques cerisiers en fleurs ou du gigantesque château en plein milieu, ton monde intérieur traditionnel. Penchant la tête avec un sourire tu dis d'une voix calme:
"Si vous vous concentrez sur l'entretien avec mademoiselle Sabaku, j'aurais la capacité de le projeter dans ce monde intérieur. Néanmoins je comprendrais que vous refusiez, notre esprit est la chose la plus secrète et malgré mes mots durs hier dont je m'excuse encore, j'espère pouvoir vous voir un jour comme un ami. Je ne m'introduirais pas dans l'esprit d'un ami contre son gré"
CEYLAN
Mahayana Kirei
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# Re: Le lunaire et le renard Lun 18 Juil - 0:20
Le Lunaire et le Renard
La remarque formulée par Shingen était très juste, et il était toujours agréable d'entendre ce constat émanant de la bouche d'un autre moine. Si les humains descendaient d'Izanagi par le biais de Susanoo, les Yôkais étaient pour leur part encore plus marqués par l'infâme démiurge, en ce qu'ils en étaient les rejetons directs. Il faisait ouvertement mention des défauts du créateur, de sa nature mauvaise, et le Faucheur ne put s'empêcher de trouver ironique que cet homme, qui pouvait aisément passer pour un affabulateur proférant des paroles sans queue ni tête, était d'un autre côté capable de faire preuve de la plus grande pertinence. S'il espérait pouvoir éviter le conflit autant que faire se peut, le Sakyuujin restait donc lucide sur le fait qu'il faudrait sûrement combattre les Yôkais les plus récalcitrants, quand bien même n'était-ce point ce à quoi il aspirait, bien au contraire.
Le jugement de Shingen quant aux actions de Naoko était légitimement sévère. Il était vrai que tous les éléments qu'il soulevait constituait un cocktail extrêmement dangereux, si bien que l'on pouvait s'interroger sur les raisons ayant conduit le Sakyuukage à désigner Naoko Jounin. D'un autre côté, sûrement avait-il vu en elle une fidélité excessive envers le village, une grande détermination, qu'il estimait pouvoir lui être utile. Au même titre que la jeune femme avait mal jugé le Chuunin, le considérant immédiatement comme une menace à neutraliser sans autre forme de procès, en ignorant les raisons qui avaient pu motiver l'Ombre des sables à l'élever jusqu'à ce rang, en plus de l'accepter au sein du village. Il venait d'ailleurs d'évoquer le risque d'incidents diplomatiques que pouvait provoquer la demoiselle, et dieu sait qu'il était extrêmement proche de la vérité.
Comme il lui avait proposé, Shingen lui montra enfin le déroulement de cette entrevue avec l'épouse du Sakyuukage, apparemment prénommée Hono. Il était vrai que la recherche de la vérité n'était nullement l'objet de cet entretien, et que le moine n'était guère spécialement considéré comme étant la victime. Cependant, peut-être que son point de vue extérieur permettait à Kirei une impartialité plus grande que celle de l'illusionniste, en ce qu'il pouvait clairement discerner qu'elle aussi, la Jounin était plus ou moins blâmée, et que les deux concernés étaient renvoyés dos à dos.
Finalement, le cadre évolua, afin de se faire nettement plus apaisant, la scène se muant en une plaine verdoyante peuplée de renards, jouant à l'ombre de cerisiers en fleurs et d'un château des plus imposants.
« Votre point de vue me paraît des plus nuancés. Je remarque que vous faîtes allusion aux défauts d'Izanagi-sama, ce qui n'est pas quelque chose que nombre d'entre nous se permettent de faire, du moins en public. Je salue votre courage, et je partage totalement votre constat. A bien des égards, humains et Yôkais descendent du même Kami, et ont sûrement beaucoup plus de points communs que certains ne voudraient bien l'admettre. C'est à la fois quelque chose qui nous ouvre des perspectives optimistes, tout comme cela laisse supposer des complications, lorsque l'on connaît la nature humaine... Si nous parvenions déjà à communiquer et à nous entendre avec d'autres Yôkais que les Kaminotsukais, ce sera déjà une belle victoire, et j'espère que d'autres espèces pourraient alors suivre. Même s'il reste des irréductibles, une paix durable, seulement perturbée par quelques cas plus isolés, resterait un formidable accomplissement. »
Le jugement de Shingen quant aux actions de Naoko était légitimement sévère. Il était vrai que tous les éléments qu'il soulevait constituait un cocktail extrêmement dangereux, si bien que l'on pouvait s'interroger sur les raisons ayant conduit le Sakyuukage à désigner Naoko Jounin. D'un autre côté, sûrement avait-il vu en elle une fidélité excessive envers le village, une grande détermination, qu'il estimait pouvoir lui être utile. Au même titre que la jeune femme avait mal jugé le Chuunin, le considérant immédiatement comme une menace à neutraliser sans autre forme de procès, en ignorant les raisons qui avaient pu motiver l'Ombre des sables à l'élever jusqu'à ce rang, en plus de l'accepter au sein du village. Il venait d'ailleurs d'évoquer le risque d'incidents diplomatiques que pouvait provoquer la demoiselle, et dieu sait qu'il était extrêmement proche de la vérité.
« Je ne pourrais pas faire meilleure analyse que la vôtre. Cet incident diplomatique que vous redoutez pourrait d'ailleurs bien se produire, je n'oublie pas que j'aurai à mon tour pas mal de choses à vous dire à ce sujet. D'un autre côté, au même titre que Naoko vous a mal jugé, je présume que d'autres de ses qualités ont su convaincre le Sakyuukage de l'élever à ce niveau de responsabilités. Notamment son zèle et sa dévotion envers le village, et peut-être qu'il apprécie ses méthodes expéditives et l'efficacité avant toute chose... »
Comme il lui avait proposé, Shingen lui montra enfin le déroulement de cette entrevue avec l'épouse du Sakyuukage, apparemment prénommée Hono. Il était vrai que la recherche de la vérité n'était nullement l'objet de cet entretien, et que le moine n'était guère spécialement considéré comme étant la victime. Cependant, peut-être que son point de vue extérieur permettait à Kirei une impartialité plus grande que celle de l'illusionniste, en ce qu'il pouvait clairement discerner qu'elle aussi, la Jounin était plus ou moins blâmée, et que les deux concernés étaient renvoyés dos à dos.
« A défaut de rechercher la vérité, je pense que comme Hashikure-dono l'a mentionné, il n'y a nulle raison de vous considérer comme un Yôkai, et de toutes les hypothèses possibles, aucune ne semble le suggérer. Si vous êtes bel et bien l'hôte d'un Messager d'Inari, ou possédé par un autre esprit, cela ne fait pas nécessairement de vous un Yôkai en personne, au même titre que Meiyo par exemple. A partir de là, je peux comprendre qu'il n'y ait que peu d'intérêt pour les autorités de creuser davantage : pour eux, vous êtes humain, et tout le reste est secondaire. Je ne doute pas un seul instant qu'il s'agit aussi d'une solution de facilité, pour éviter de soulever trop de questions et de susciter des problèmes, mais c'est aussi ce qui vous sauve des personnes comme Naoko, promptes à vouloir vous faire enfermer et étudier comme un cobaye... L'idée qu'elle souhaiterait en faire autant à l'égard de Meiyo me fend d'ailleurs le cœur. Je note également qu'Hashikure-dono a su recadrer Naoko, en lui rappelant que sa réaction a défié le jugement du Sakyuukage. Je trouve honnêtement que le traitement a été équitable, même si l'absence de sanction à l'égard de la Jounin est interloquant. Sûrement afin de ne pas faire d'esclandre supplémentaire, mais j'ai remarqué qu'il a été aussi fait mention du fait que vous faisiez un peu trop parler de vous. Je suppose que cela a joué dans ce verdict. Pourriez-vous m'en dire davantage sur ce qui était sous-tendu par ces propos ? Je doute que vous clamiez être possédé ou être un Yôkai sur tous les toits, afin d'éviter des ennuis, mais y aurait-il autre chose que l'on vous reprocherait ? »
Finalement, le cadre évolua, afin de se faire nettement plus apaisant, la scène se muant en une plaine verdoyante peuplée de renards, jouant à l'ombre de cerisiers en fleurs et d'un château des plus imposants.
« Faîtes-vous allusion à une autre discussion que vous auriez eu avec Naoko après ces évènements ? Que s'est-il passé après que vous ayez quitté son équipe ? Vous-a-t-elle fait d'autres remarques ? Si vous souhaitez me montrer une autre scène, je la regarderai avec attention. »
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Le lunaire et le renard Lun 18 Juil - 4:36
Le lunaire et le renard
Avec Mahayana Kirei
Avec Mahayana Kirei
Tu ne savais que dire face a cet homme sur le coup. Il semblait dès fois lire trop facilement en toi et c'était quelque chose de très irritant, même tes penchants réformateurs au sein de la religion n'avaient échappé a ses yeux. Comment faisait-il pour tirer tant d'informations de ton esprit sans même qu'il cherche a les avoir. Probablement parce qu'ils avait cette similitude partagée avec Muzan? Ce genre de conversations était fréquente avec celui qui était un frère pour toi:
"Je sais bien... je dois admettre avoir été pris a défaut. J'ai du mal a comprendre ce qui est si admirable dès fois. Je n'ai jamais vu la religion comme un dogme pur et dur a suivre, si nous voulons comprendre les dieux nous devons nous interroger sur leurs actes et ainsi nous nous rapprocherons du divin. C'était ce que je pensais en commençant ma formation, mais la relation Izanagi-Izanami sama m'a laissé avec plus de questions en sortant qu'en rentrant. Peut être que finalement, nous sommes trop éloignés du peuple et que n'importe quel citoyen saurait mieux répondre que nous sur la fureur de la passion amoureuse? Néanmoins, je ne pense pas que ça soit une chose aussi horrible, regardez nos Kaminotsukai. Ils sont répartis en nombreuses manières de gouverner, prenez le peuple de renard de Kazetsune. Ils ont adopté un drôle de régime appelé "république" ou tout les dix ans ils se réunissent et élisent leur chef parmi des candidats. Je pense que si on voul..."
"Ouais, comme ça si y'a des incapables ils nuisent pas toute une vie. On vit longtemps nous tu sais"
La renarde te coupes la parole et tu soupires, laissant Kirei a ta révélation. Oui, vous n'étiez pas condamnés a avoir un système politique de rat car l'ingéniosité des êtres capables de réfléchir était sans limite. Tu n'avais rien a redire sur ce qu'il avait dit sur Naoko, abondant dans son sens, il avait raison encore une fois ou tu étais de son avis c'était plus juste. Sans doute le Sakyuukage avait il ses propres raisons qui t'échappaient et que les bénéfices de ses actions dépassaient les risques. Malheureusement, ton égocentrisme n'arrivait pas a concevoir de bénéfices dépassant le fait de t'enfermer ainsi que de s'en prendre a des membres du village du neveu de l'Empereur réputé pour être proche de ses hommes.
"J'imagine qu'il a ses raisons mais elles me sont honnêtement obscures peut être comprendrais-je avec le temps? Les bénéfices de ses actions sont des informations auxquelles je n'ai pas accès après tout, même si je vois mal ce qui peut contrebalancer le fait de tendre les relations avec le neveu de l'empereur. J'ai entendu dire par les gens de votre village que Yamato Daichi-sama était très apprécié pour sa proximité avec ses troupes? De plus vous ne m'avez toujours pas expliqué quel mal Sabaku vous a fait subir."
Ton sourire devient faux au moment ou il commence a expliquer que ta bonne entente avec Meiyo pouvait tendre davantage les relations avec Shizuka. Si cette question était venu d'une plaisanterie au début, elle a avait sauté a pied joint dedans faisant ce tes mots un fait que tu n'avais envie de défaire. Tu aurais beaucoup de mal a expliquer ce que tu avais trouvé auprès de son amie renarde mais tu allais quand même essayer:
"Vous savez Mahayana-san... Lorsque nous disposons d'une caractéristique assez unique pour être potentiellement seuls toute sa vie... Il est dur pour moi de définir ce que j'ai trouvé auprès de Meiyo-chan. Si intelligent que vous êtes Shizuka onee-sama et vous, c'est différent de la compréhension que votre amie a pu me montrer. Nous sommes tous deux des réceptacles de yokai a défaut de mieux pouvoir le caractériser de mon côté. Je voudrais revenir sur vos mots, ce n'est pas quelque chose que j'ai décidé, mais que nous avons décidé. C'est pour cette raison que vous avez pu la voir me tenir les mains. Il n'y avait rien de romantique. Si cela n'a néanmoins rien a voir avec mon invitation a la base... en tant qu'Akikitunetsuki je pense pouvoir faire de Meiyo l'invitée d'honneur de la soirée, peut être que je pourrais laisser un rapport au Sakyuukage expliquant la situation et ainsi m'occuper de l'escorter en permanence? J'ai néanmoins peur que cela ravive de vieux souvenirs a mon égard et incite a passer a l'action. Je ne lui demanderais pas de venir masquée elle ne mérite pas ce traitement mais pour l'instant a part ne pas la laisser seule dans la ville je n'ai pas d'idées."
Tu prends ta tasse avant de prendre une gorgée du breuvage tiède, laissant la renarde s'assoupir un peu sur le dos.
"Concernant Shizuka onee-sama, je n'ai eu le loisir de la revoir. Elle m'avait averti qu'on ne se reverrait probablement pas avant mon départ du a ses... obligations. Comme vous pouvez le deviner, j'ai rencontré Meiyo-chan ensuite. A aucun moment je n'ai pu lui demander son accord. Néanmoins j'ai l'espoir qu'elle soit au dessus de ces mauvais sentiments que vous me décrivez et soit juste heureuse de voir ses proches bien s'entendre même si je pense qu'elle ne me considère pas comme cela. J'ai l'espoir qu'avec le temps les choses s'arrangent et ne vous en faites pas, je ne fais aucun transfert avec Meiyo-chan."
Douce ironie de dire cela alors que le futur allait t'apporter un temps compté lié a la patience du fou qui avait été le sensei d'Hashikure Tobu, sans doute l'urgence se saura plus tard. Cette fois les remontrances de Kirei te laissent perplexe, tu lui avais laissé pourtant beaucoup d'indices pour comprendre de quoi il en retournait. Réfléchissant une seconde, c'est avec une sècheresse presque désarmante que tu lui réponds:
"Il m'est plus facile de la contenir pour des idioties"
Cela ne lui était pas un ton forcément destiné. Prenant un sourire désolé tu reprends d'un ton plus doux, presque comme une excuse:
"Plus le temps a passé plus j'ai commencé a craindre que quelque chose comme hier se passe. Vous m'avez vu, pensez vous que je serais encore en vie si j'avais agi de telle manière devant mes aînés ou un jonin? Je veux dire par la qu'avec le temps j'ai compris que le yokai amplifiait mes émotions... plus j'apprécie quelqu'un plus il me pousse a être bon et plus la personne m'irrite, pire je deviens jusqu'à une extrémité que vous avez vu. J'ai pu le comprendre avec le temps. Tout ça pour vous dire que mon attitude est une manière aussi de me tromper. Il m'est beaucoup plus facile d'être calme sur des attaques qui ont peu d'intérêt. Voyez ça comme une diversion, si les gens passent leur temps a penser que je suis un pervers, ils ne pensent pas a ce que l'entité ait survécu a leur exorcisme. C'est pour cela que je vous parlais de flouter la réalité... sans doute est ce la ma plus grande défense."
Dire que c'était l'entière vérité était un mensonge, mais depuis que tu avais découvert qu'il était beaucoup plus facile de rester calme parce qu'une fidèle s'était perchée a ton bras que parce qu'un vieux prêtre t'insultait de renard, tu avais cultivé cette image. Peu flatteuse il est vrai mais pratique.
CEYLAN
Mahayana Kirei
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# Re: Le lunaire et le renard Lun 18 Juil - 5:47
Le Lunaire et le Renard
Réalisant qu'il en avait peut-être trop dit au sujet d'Izanagi, Shigen commença à s'excuser, admettant qu'il avait potentiellement outrepassé ce qu'il pouvait se permettre de dire en tant que moine. Ce n'était certainement pas le Faucheur qui allait lui en tenir rigueur, lui qui s'apprêtait au contraire à le conforter dans son opinion. Il était toujours plaisant de rencontrer un homologue parvenant aux mêmes conclusions que soi, et capable de faire preuve d'esprit critique. Il se lança également dans une comparaison entre les rats et les humains, un parallèle qui dans un premier temps, pouvait paraitre incongru, mais qui au fil des arguments énoncés par le Sakyuujin, faisait de plus en plus sens. Un triste portrait de l'humanité, et potentiellement des Yôkais, qui justifiait de nouveau la nécessité absolue du Renouveau afin de guérir ce monde malade.
Si le Souhei d'Inari le remerciait pour l'éclairage nouveau qu'il avait pu lui apporter concernant la valeur que pouvait présenter Naoko pour le village, celui-ci faisait également part d'un point de vue intéressant. Il était vrai que la différence d'éducation entre les moines et Naoko, jouait probablement un rôle dans la manière dont ils étaient choqués par ses agissements.
L'apôtre de Jashin était sincèrement ravi pour son interlocuteur, s'il lui avait permis d'appréhender cet entretien avec Hono sous un nouvel angle lui apportant quelques explications. Il était en revanche surpris de cette histoire de frères et sœurs, et de ce qu'il comprenait, Shizuka et Meiyo se considérant comme sœur, et Shingen étant le frère de la première, il se considérait alors comme étant aussi frère de la seconde. Un raisonnement pour le moins particulier, qui Kirei ne put s'empêcher de trouver potentiellement malsain, comme si le disciple d'Inari avait immédiatement tenté de remplacer Shizuka par Meiyo en tant que sœur, après que leur rencontre se soit mal passée.
Quant à la manière dont il avait pu faire parler de lui, le Souhei d'Inari disait ignorer ce à quoi Hono faisait référence, avant de mentionner certaines attitudes susceptibles d'interloquer en mal. Notamment, une propension à flirter avec les femmes, qui aurait pu lui décrocher malgré lui une encombrante réputation. L'illusionniste mit alors un terme à la formidable technique qu'il venait de déployer. Une expérience toujours aussi exceptionnelle à vivre, tandis que lorsqu'il retournait à la réalité, Kirei constatait que Kazetsune avait déjà terminé les pâtisseries qu'elle avait commandé. Une réalisation toute aussi choquante que tout ce qu'il avait pu revivre comme s'il y avait été...
« Ne vous inquiétez nullement pour vois propos, Usui-san. Je ne peux que vous recommander de faire preuve de prudence, lorsque vous vous aventurez sur ce sujet, mais sachez que je partage votre constat. Je m'interroge moi-même au sujet des actions d'Izanagi-sama, qui instinctivement, ne peuvent nous apparaître recommandables. Les Kamis ont sûrement leurs raisons que les simples mortels que nous sommes ignorent, mais je ne peux vous tenir rigueur de ce que vous venez de dire. Au contraire, je suis heureux de rencontrer un autre moine s'étant posé ces questions, et ne suivant pas la religion sans y avoir réellement réfléchi. Quant à votre parallèle avec les rats, il est tout à fait saisissant. Ce portrait est peu glorieux pour notre espèce, mais il semble tristement coller à la réalité. Si nous sommes si proches des rats, sûrement le sommes nous encore plus des Yôkais. Ce qui serait à mon sens rassurant. »
Si le Souhei d'Inari le remerciait pour l'éclairage nouveau qu'il avait pu lui apporter concernant la valeur que pouvait présenter Naoko pour le village, celui-ci faisait également part d'un point de vue intéressant. Il était vrai que la différence d'éducation entre les moines et Naoko, jouait probablement un rôle dans la manière dont ils étaient choqués par ses agissements.
« Je vous remercie de même pour l'hypothèse que vous venez d'émettre. Sans nul doute, nos valeurs et notre éducation monastique nous rendent beaucoup plus hermétiques aux comportements tels que ceux de Naoko. D'un point de vue purement militaire et pragmatique, elle présente sûrement un intérêt non-négligeable. A cela s'ajoute notre perception plus favorable des Yôkais, là où beaucoup ne les considèrent que comme des ennemis à exterminer. Malgré tout, cela continuera à provoquer des problèmes, et j'ose espérer pour votre village que sa valeur dans ces autres registres compenseront les ennuis qu'elle pourrait susciter ailleurs. »
L'apôtre de Jashin était sincèrement ravi pour son interlocuteur, s'il lui avait permis d'appréhender cet entretien avec Hono sous un nouvel angle lui apportant quelques explications. Il était en revanche surpris de cette histoire de frères et sœurs, et de ce qu'il comprenait, Shizuka et Meiyo se considérant comme sœur, et Shingen étant le frère de la première, il se considérait alors comme étant aussi frère de la seconde. Un raisonnement pour le moins particulier, qui Kirei ne put s'empêcher de trouver potentiellement malsain, comme si le disciple d'Inari avait immédiatement tenté de remplacer Shizuka par Meiyo en tant que sœur, après que leur rencontre se soit mal passée.
« Shizuka-senpai est-elle au courant de la manière dont vous considérez Meiyo ? Ne redoutez-vous pas qu'elle puisse mal le prendre, surtout après que vous vous soyez quittés en mauvais termes ? Il serait facile de croire à une forme de transfert ou de remplacement, ou qu'elle déteste l'idée que vous vous serviez ainsi de votre lien familial avec elle, et de celui qu'elle possède avec Meiyo. Cela étant dit, j'apprécie votre sollicitude, et si vous avez leurs meilleurs intérêts à cœur, il est bon de savoir que l'on puisse compter sur vous. D'ailleurs, vous serez peut-être d'ores-et-déjà mis à contribution lors de l'inauguration du sanctuaire. Même si Naoko n'était pas présente ou serait dans l'incapacité de tenter quoi que ce soit, son attitude est révélatrice d'une tendance plus générale, ou d'un risque que d'autres pourraient aussi perpétuer. Si Meiyo assiste à l'inauguration, il est hors de question qu'elle s'expose au même danger que ce que vous avez pu subir. Rien que l'idée qu'elle doive porter un masque pour sa sécurité, est particulièrement déchirante. »
Quant à la manière dont il avait pu faire parler de lui, le Souhei d'Inari disait ignorer ce à quoi Hono faisait référence, avant de mentionner certaines attitudes susceptibles d'interloquer en mal. Notamment, une propension à flirter avec les femmes, qui aurait pu lui décrocher malgré lui une encombrante réputation. L'illusionniste mit alors un terme à la formidable technique qu'il venait de déployer. Une expérience toujours aussi exceptionnelle à vivre, tandis que lorsqu'il retournait à la réalité, Kirei constatait que Kazetsune avait déjà terminé les pâtisseries qu'elle avait commandé. Une réalisation toute aussi choquante que tout ce qu'il avait pu revivre comme s'il y avait été...
« Loin de moi l'envie de vous sermonner, mais je me dois de vous mettre en garde avec ce type de démarche. En tant que prêtre, je suis sûr que vous n'êtes pas sans savoir qu'elle n'est pas vraiment compatible avec nos Préceptes. Compte-tenu des soucis dans lesquels vous avez déjà été impliqué, et potentiellement futurs, ce genre de réputation et de violations graves ou répétées de nos principes pourraient vous être très préjudiciables. Je doute également que Shizuka-senpai approuverait ce comportement... »
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Le lunaire et le renard Ven 22 Juil - 1:21
Le lunaire et le renard
Avec Mahayana Kirei
Avec Mahayana Kirei
Tu ne savais que dire face a cet homme sur le coup. Il semblait dès fois lire trop facilement en toi et c'était quelque chose de très irritant, même tes penchants réformateurs au sein de la religion n'avaient échappé a ses yeux. Comment faisait-il pour tirer tant d'informations de ton esprit sans même qu'il cherche a les avoir. Probablement parce qu'ils avait cette similitude partagée avec Muzan? Ce genre de conversations était fréquente avec celui qui était un frère pour toi:
"Je sais bien... je dois admettre avoir été pris a défaut. J'ai du mal a comprendre ce qui est si admirable dès fois. Je n'ai jamais vu la religion comme un dogme pur et dur a suivre, si nous voulons comprendre les dieux nous devons nous interroger sur leurs actes et ainsi nous nous rapprocherons du divin. C'était ce que je pensais en commençant ma formation, mais la relation Izanagi-Izanami sama m'a laissé avec plus de questions en sortant qu'en rentrant. Peut être que finalement, nous sommes trop éloignés du peuple et que n'importe quel citoyen saurait mieux répondre que nous sur la fureur de la passion amoureuse? Néanmoins, je ne pense pas que ça soit une chose aussi horrible, regardez nos Kaminotsukai. Ils sont répartis en nombreuses manières de gouverner, prenez le peuple de renard de Kazetsune. Ils ont adopté un drôle de régime appelé "république" ou tout les dix ans ils se réunissent et élisent leur chef parmi des candidats. Je pense que si on voul..."
"Ouais, comme ça si y'a des incapables ils nuisent pas toute une vie. On vit longtemps nous tu sais"
La renarde te coupes la parole et tu soupires, laissant Kirei a ta révélation. Oui, vous n'étiez pas condamnés a avoir un système politique de rat car l'ingéniosité des êtres capables de réfléchir était sans limite. Tu n'avais rien a redire sur ce qu'il avait dit sur Naoko, abondant dans son sens, il avait raison encore une fois ou tu étais de son avis c'était plus juste. Sans doute le Sakyuukage avait il ses propres raisons qui t'échappaient et que les bénéfices de ses actions dépassaient les risques. Malheureusement, ton égocentrisme n'arrivait pas a concevoir de bénéfices dépassant le fait de t'enfermer ainsi que de s'en prendre a des membres du village du neveu de l'Empereur réputé pour être proche de ses hommes.
"J'imagine qu'il a ses raisons mais elles me sont honnêtement obscures peut être comprendrais-je avec le temps? Les bénéfices de ses actions sont des informations auxquelles je n'ai pas accès après tout, même si je vois mal ce qui peut contrebalancer le fait de tendre les relations avec le neveu de l'empereur. J'ai entendu dire par les gens de votre village que Yamato Daichi-sama était très apprécié pour sa proximité avec ses troupes? De plus vous ne m'avez toujours pas expliqué quel mal Sabaku vous a fait subir."
Ton sourire devient faux au moment ou il commence a expliquer que ta bonne entente avec Meiyo pouvait tendre davantage les relations avec Shizuka. Si cette question était venu d'une plaisanterie au début, elle a avait sauté a pied joint dedans faisant ce tes mots un fait que tu n'avais envie de défaire. Tu aurais beaucoup de mal a expliquer ce que tu avais trouvé auprès de son amie renarde mais tu allais quand même essayer:
"Vous savez Mahayana-san... Lorsque nous disposons d'une caractéristique assez unique pour être potentiellement seuls toute sa vie... Il est dur pour moi de définir ce que j'ai trouvé auprès de Meiyo-chan. Si intelligent que vous êtes Shizuka onee-sama et vous, c'est différent de la compréhension que votre amie a pu me montrer. Nous sommes tous deux des réceptacles de yokai a défaut de mieux pouvoir le caractériser de mon côté. Je voudrais revenir sur vos mots, ce n'est pas quelque chose que j'ai décidé, mais que nous avons décidé. C'est pour cette raison que vous avez pu la voir me tenir les mains. Il n'y avait rien de romantique. Si cela n'a néanmoins rien a voir avec mon invitation a la base... en tant qu'Akikitunetsuki je pense pouvoir faire de Meiyo l'invitée d'honneur de la soirée, peut être que je pourrais laisser un rapport au Sakyuukage expliquant la situation et ainsi m'occuper de l'escorter en permanence? J'ai néanmoins peur que cela ravive de vieux souvenirs a mon égard et incite a passer a l'action. Je ne lui demanderais pas de venir masquée elle ne mérite pas ce traitement mais pour l'instant a part ne pas la laisser seule dans la ville je n'ai pas d'idées."
Tu prends ta tasse avant de prendre une gorgée du breuvage tiède, laissant la renarde s'assoupir un peu sur le dos.
"Concernant Shizuka onee-sama, je n'ai eu le loisir de la revoir. Elle m'avait averti qu'on ne se reverrait probablement pas avant mon départ du a ses... obligations. Comme vous pouvez le deviner, j'ai rencontré Meiyo-chan ensuite. A aucun moment je n'ai pu lui demander son accord. Néanmoins j'ai l'espoir qu'elle soit au dessus de ces mauvais sentiments que vous me décrivez et soit juste heureuse de voir ses proches bien s'entendre même si je pense qu'elle ne me considère pas comme cela. J'ai l'espoir qu'avec le temps les choses s'arrangent et ne vous en faites pas, je ne fais aucun transfert avec Meiyo-chan."
Douce ironie de dire cela alors que le futur allait t'apporter un temps compté lié a la patience du fou qui avait été le sensei d'Hashikure Tobu, sans doute l'urgence se saura plus tard. Cette fois les remontrances de Kirei te laissent perplexe, tu lui avais laissé pourtant beaucoup d'indices pour comprendre de quoi il en retournait. Réfléchissant une seconde, c'est avec une sècheresse presque désarmante que tu lui réponds:
"Il m'est plus facile de la contenir pour des idioties"
Cela ne lui était pas un ton forcément destiné. Prenant un sourire désolé tu reprends d'un ton plus doux, presque comme une excuse:
"Plus le temps a passé plus j'ai commencé a craindre que quelque chose comme hier se passe. Vous m'avez vu, pensez vous que je serais encore en vie si j'avais agi de telle manière devant mes aînés ou un jonin? Je veux dire par la qu'avec le temps j'ai compris que le yokai amplifiait mes émotions... plus j'apprécie quelqu'un plus il me pousse a être bon et plus la personne m'irrite, pire je deviens jusqu'à une extrémité que vous avez vu. J'ai pu le comprendre avec le temps. Tout ça pour vous dire que mon attitude est une manière aussi de me tromper. Il m'est beaucoup plus facile d'être calme sur des attaques qui ont peu d'intérêt. Voyez ça comme une diversion, si les gens passent leur temps a penser que je suis un pervers, ils ne pensent pas a ce que l'entité ait survécu a leur exorcisme. C'est pour cela que je vous parlais de flouter la réalité... sans doute est ce la ma plus grande défense."
Dire que c'était l'entière vérité était un mensonge, mais depuis que tu avais découvert qu'il était beaucoup plus facile de rester calme parce qu'une fidèle s'était perchée a ton bras que parce qu'un vieux prêtre t'insultait de renard, tu avais cultivé cette image. Peu flatteuse il est vrai mais pratique.
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# Re: Le lunaire et le renard Ven 22 Juil - 4:59
Le Lunaire et le Renard
Il était toujours agréable de réaliser que l'on n'était point le seul à posséder une vision singulière, pour ne pas dire hérétique, de la religion. A fortiori lorsque l'on était soi-même prêtre. Rassurant, aussi, en ce que si nombre de collègues partageaient la même impression, c'est qu'il devait exister des raisons objectives, et légitimes, justifiant ses propres analyses au-delà de son opinion personnelle. Ironiquement, ils étaient peut-être nombreux à partager les mêmes doutes, voire majoritaires, mais ne pouvaient librement en discuter sous peine de subir l'opprobre des institutions. Une nouvelle preuve de la médiocrité et de la perversité du Kamisuuhai, imposant une omerta afin de museler les voix dissidentes, tout en servant bien sagement l'empereur.
Le Sakyuujin tentait par la suite de défendre son comportement à l'égard de Meiyo, mais il s'agirait surtout de parvenir à convaincre Shizuka, qui sans aucun doute, se montrerait encore plus critique et sceptique que le Faucheur. Il pouvait aisément comprendre la connexion particulière qu'il avait pu ressentir en réalisant qu'il n'était pas seul au monde, et en rencontrant une personne qu'il pensait dans la même situation que lui. Cependant, il était peut-être nécessaire de lui rappeler que rien n'était encore prouvé, et la lumière des rumeurs qu'il venait pas la suite d'admettre, sa démarche restait des plus interloquante. Sa réputation envers les femmes, combinée aux roses qu'il avait offertes à la Renarde, avant de lui prendre les mains, laissait clairement suggérer quelques arrière-pensées, que sa grande sœur ne manquerait encore point de réprouver. Il souhaitait également faire de Meiyo l'invitée d'honneur de l'inauguration du sanctuaire. Une initiative louable, mais potentiellement dangereuse ou maladroite.
Bien évidemment, l'apôtre de Jahsin n'avait nullement oublié qu'il devait à présent raconter sa propre expérience avec Naoko. Comme le Sakyuujin l'avait presque prophétisé, son comportement avait bel et bien failli provoquer un incident diplomatique entre l'Epine et les Sables. A l'heure actuelle, celui-ci était d'ailleurs toujours susceptible de rejaillir, et la décision finale appartiendrait à Shizuka, selon ce qu'elle préfèrerait faire de ces nouvelles informations et de leur propre expérience, lorsqu'ils s'étaient rendus à Sakyuu. Mieux valait-il pour la Jounin que ses compétences pour le moins plus directes et sulfureuses, de même que ses renseignements confidentiels, lui permettent de contrebalancer ses dérapages, si tant est que la disciple d'Izanami décidait de prendre sa revanche en portant cette affaire auprès de Yamato Daichi, dont le visiteur venu du désert connaissait d'ores-et-déjà la proximité envers ses troupes.
« J'admets sans peine avoir moi aussi achevé la formation avec davantage de questions que de réponses. Je suppose qu'il s'agit là de l'un des paradoxes de la connaissance. Il arrive parfois que plus nous en sachions, plus cela nous ouvre les portes de nouvelles interrogations. Inversement, l'ignorant peut parfois se complaire dans son état de satisfaction, et c'est d'ailleurs l'une de ses chances. A ce titre, j'ignore si le peuple serait mieux placé que nous afin de comprendre ces mystères, même s'il serait arrogant de ne pas en envisager la possibilité. Vous pourriez très bien avoir raison. C'est que de manière générale, j'ai tendance à déplorer que les fidèles ne s'interrogent pas davantage sur ces questions, comme s'ils étaient croyants par habitude, sans réellement connaître leur culte. Cette idée de République pourrait être intéressante, mais j'ai l'impression qu'il ne pourrait donc fonctionner que si les gens accédaient avant tout à un certain savoir, ou à une éducation, afin de pouvoir faire leur choix de manière pleinement éclairé. »
Le Sakyuujin tentait par la suite de défendre son comportement à l'égard de Meiyo, mais il s'agirait surtout de parvenir à convaincre Shizuka, qui sans aucun doute, se montrerait encore plus critique et sceptique que le Faucheur. Il pouvait aisément comprendre la connexion particulière qu'il avait pu ressentir en réalisant qu'il n'était pas seul au monde, et en rencontrant une personne qu'il pensait dans la même situation que lui. Cependant, il était peut-être nécessaire de lui rappeler que rien n'était encore prouvé, et la lumière des rumeurs qu'il venait pas la suite d'admettre, sa démarche restait des plus interloquante. Sa réputation envers les femmes, combinée aux roses qu'il avait offertes à la Renarde, avant de lui prendre les mains, laissait clairement suggérer quelques arrière-pensées, que sa grande sœur ne manquerait encore point de réprouver. Il souhaitait également faire de Meiyo l'invitée d'honneur de l'inauguration du sanctuaire. Une initiative louable, mais potentiellement dangereuse ou maladroite.
« Je le dis dans votre intérêt, mais outre ce détournement des liens familiaux et de ceux unissant Meiyo et Shizuka-senpai, cette dernière pourrait grandement désapprouver la manière dont vous interagissez avec sa protégée. A fortiori si une réputation telle que celle que vous m'avez confiée vous précède. Si je comprends votre enthousiasme, et qu'il vaut mieux attirer l'attention de cette manière, plutôt que par d'éventuels liens avec les Yôkais, cela ne fera que rendre vos actes avec Meiyo d'autant plus douteux aux yeux de votre sœur. Par ailleurs, de son point de vue, vous n'êtes probablement pas possédé par un Kitsune, mais un autre type d'esprit... Voire aucune entité. C'est une hypothèse que vous ne devriez point négliger, et je ne peux que vous recommander de rester ouvert à toutes les possibilités, d'ici le jour où vous en aurez le cœur net. Dans tous les cas, il sera d'abord nécessaire de demander à Meiyo elle-même si elle souhaite devenir l'invité d'honneur de cette cérémonie, en l'avertissant de tous les risques encourus. Si elle accepte, alors nous devrons faire preuve d'une vigilance particulièrement accrue à l'occasion de cet évènement. »
Bien évidemment, l'apôtre de Jahsin n'avait nullement oublié qu'il devait à présent raconter sa propre expérience avec Naoko. Comme le Sakyuujin l'avait presque prophétisé, son comportement avait bel et bien failli provoquer un incident diplomatique entre l'Epine et les Sables. A l'heure actuelle, celui-ci était d'ailleurs toujours susceptible de rejaillir, et la décision finale appartiendrait à Shizuka, selon ce qu'elle préfèrerait faire de ces nouvelles informations et de leur propre expérience, lorsqu'ils s'étaient rendus à Sakyuu. Mieux valait-il pour la Jounin que ses compétences pour le moins plus directes et sulfureuses, de même que ses renseignements confidentiels, lui permettent de contrebalancer ses dérapages, si tant est que la disciple d'Izanami décidait de prendre sa revanche en portant cette affaire auprès de Yamato Daichi, dont le visiteur venu du désert connaissait d'ores-et-déjà la proximité envers ses troupes.
« Tout à fait. Malgré son jeune âge, Yamato Daichi-sama est une réelle source d'inspiration, et il est très proche de ses soldats. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle je doute qu'il apprécierait d'entendre ce que je m'apprête à vous narrer, même si dans de telles conditions, n'importe quel chef de village demanderait sûrement des comptes. Il s'avère que Naoko avait sollicité Toge, afin de requérir l'aide de conseillers pouvant lui offrir leur expertise en matière de Yôkais. C'est ainsi que Shizuka-senpai, ainsi que moi-même, avons été désignés afin de partir pour Sakyuu. L'accueil fut d'ores-et-déjà spartiate, et si nous n'avions point demandé de quoi nous désaltérer, elle ne nous aurait nullement donné la moindre goutte d'eau afin de nous hydrater. Une hospitalité laissant clairement à désirer, mais j'aurais apprécié qu'il ne s'agisse que de cela... Il s'est avéré qu'en réalité, Naoko a cherché à nous envoyer combattre des Alrunes dans les oasis, afin de préserver l'intégrité de ses propres troupes, et de pouvoir maintenir une sécurité maximum au sein du village. Non seulement une telle mission est extrêmement périlleuse, et ce n'était guère deux simples conseillers qui pouvaient s'en charger, mais en plus de cela, elle a cherché à sacrifier des soldats Togejins pour le compte de Sakyuu, non seulement sans l'accord de notre village, mais en sachant qu'il n'avait jamais été question pour l'Epine de déployer une escouade d'intervention. Il va de soi que nous aurions été sinon plus nombreux, et que des militaires plus expérimentés auraient été détachés, contre une compensation beaucoup plus substantielle là aussi. Loin d'être honteuse, elle se gargarisait de sa position de pouvoir, et de ce petit coup fourré qu'elle venait de se permettre... »
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Le lunaire et le renard Ven 22 Juil - 22:21
Le lunaire et le renard
Avec Mahayana Kirei
Avec Mahayana Kirei
"Peut être est ce la le privilège des gens instruits de comprendre qu'en réalité nous sommes des idiots qui ne savons rien du monde? Si nous ressentons cette soif de savoir vis a vis du domaine du divin, je me demande s'il existe pas des médecins ou des ingénieurs qui sont pareils, toujours a chercher a comprendre la limite des choses? Vous devriez voir ce que les ingénieurs et marionettistes a Sakyuu sont capables de faire avec des engrenages c'est stupéfiant. Etre satisfait de son savoir est une grande tristesse mais la vie de ces gens la est dure. Souvent ils n'ont ni chakra ni éducation poussée comme la notre. La vie est plus aisée dans notre monde en sachant cracher des boules de feu. J'ai réfléchi a cette histoire de république et en effet il faudrait une éducation bien plus poussée et revoir tout notre système. Cette tribu de kaminotsukai est composée de quelques centaines d'individus, nous sommes des milliers et des milliers répartis dans tout Onogoro et probablement moins éduqués et sages que ces êtres ayant vécus des décennies, voire des siècles pour certains. Impossible a appliquer, mais c'était pour vous dire qu'à mon sens, la plus grande force des êtres sentients comme nous sont notre inventivité."
Cela allait commencer presque a être irritant, tu savais que Kirei disait ça pour ton bien et tu te souvenais des paroles de Kazetsune que tu doives faire des efforts pour Shizuka vu que c'était toi qui était intervenu dans sa vie et non l'inverse. Tu ne comprenais pas vraiment toutes ces barrières que tu devais te mettre juste parce qu'elle n'était pas contente et franchement tu commençais même a te demander si ton père était vraiment un être aussi affreux que ça quand celle qui te l'avais dit était celle qui semblait prendre ombrage même du fait que tu respirais et t'avais déjà menacé de mort. Néanmoins tu ignorais a quel point le prêtre a la longue crinière d'argent connaissait sa professeure et tu ne voulais pas briser ce qui avait l'air d'être une bonne relation. Tu laisses passer un léger soupir ennuyé avant de commencer a dire d'un ton que tu espérais concilliant:
"Vous savez Mahayana-san, j'espère vraiment rattraper mes erreurs. Mais je ne suis pas un menteur. Je ne comprends pas ou est le mal de bien s'entendre avec Meiyo-chan. Certes mieux qu'avec elle mais je comprends qu'avec le choc elle ait eu du mal. C'est pas vraiment que pour moi que je me rends au bureau d'étude, vous comprenez que grâce a ça j'espère trouver une certaine légitimité a ses yeux et qu'elle me verra d'un nouvel oeil en comprenant que je n'ai pas menti. Néanmoins je n'ai pas l'intention de me renier pour une famille que je ne connais pas, je suis avant tout un serviteur d'Inari-sama et c'est a elle que je dédie ma vie, si je dois choisir entre ma déesse ou cette famille, je choisirais ma déesse sans hésiter. Pour être franc cette histoire d'invité d'honneur vous venez de m'en donner l'idée mais c'est peut être une mauvaise idée d'attirer l'attention sur elle comme ça. Peut être pourrais-je m'arranger pour vous escorter au village et faire en sorte que quelqu'un de confiance l'escorte a chaque sortie? Même si je doute que qui que ce soit ose attaquer ou ouvertement s'en prendre a des invités de Toge."
Tu espérais avoir bien été compris par Kirei, lorsque tu avais exposé cette idée a Shizuka en réponse a ses menaces cette dernière semblait avoir été attaquée dans son estime. Sans doute avais-tu mal exprimé ton idée. T'avais essayé de l'avertir que la déesse te favorisais et faisait attention a toi donc par extension verrait ses mauvais actes... Sans doute le début de votre désaccord. Tu prieras pour le bien de son âme en rentrant a Sakyuu.
La conversation en vient a ce qui s'est passé a Sakyuu. Donc pour résumer ce que tu avais compris et ce que tu savais. Tu avais entendu parler des Alrunes a l'oasis et Naoko en charge du dossier avait décidé de faire appel au bureau pour conseils sur la manière de gérer les terribles Yokais. En plus de les avoir reçu avec des manières dignes de son éducation lacunaire, la Sabaku a tenté de les forcer a dépasser leur mission de conseillers et de les déployer en tant qu'éclaireurs contre leur gré et leurs attributions, le tout en s'amusant de leur refus en s'enorgueillissant de son rang supérieur... Le tout dans le dos de Hashikure Tobu-sama. Autant dire que tes joues avaient perdu un teint de couleur en entendant cela, donc la femme qui avait l'ambition de te mettre en cage aurait tenté aussi de tuer ta soeur? C'était magnifique dites donc.
"A entendre votre récit... je ne sais que vous dire a part vous présenter mes excuses. Je sais que je ne suis que chuunin et pas représentatif du village de Sakyuu, mais nous ne sommes pas tous comme elle et j'espère que vous l'avez compris. J'imagine que je n'ai point besoin de vous rappeler de vous méfier donc d'elle et de son compagnon Sabaku Shiro. Honnêtement, je ne vois quel avantage elle peut procurer qui peut contrebalancer... ça. Rien ne va, même tactiquement vous envoyer en tant qu'éclaireur face a des Alrunes est du suicide. Sans vouloir vous vexer, mais tous les index expliquent a quel point ce yokai est terriblement dangereux. Sans doute craignait-elle que la présence de ces yokais inhabituels pour le désert soit dû a des ennemis de Sakyuu et que nous devions préserver nos forces en cas d'offensive pendant qu'un bataillon se dirigeait vers l'oasis. C'est sous estimer la puissance de notre kage, on raconte que c'est le marionnettiste le plus talentueux qui n'ait mis les pieds a Sakyuu. Cela compense les effectifs s'il s'engage sur le champ de bataille, chose certaine si un ennemi inconnu attaque le village. De plus je suis navré de le dire mais... je pense qu'elle n'espérait pas votre survie. Si vous étiez en vie, aurez rapporté avoir exécuté ses ordres, probablement en mauvais état face a des Alrunes, vous auriez rapporté la situation au Togekage et nous ne le connaissons pas donc a la place de Naoko je n'aurais exclu que Yamato-sama ne rapporte pas son cas a son oncle et la les conséquences auraient pu être très grave pour elle et le village alors qu'elle aurait juste pu mobiliser des invocateurs et espéré que nos kaminotsukai ne soient pas sensibles aux arômes des Alrunes. J'en ai personnellement formé, les invocateurs a Sakyuu ne sont pas inexistants. Avec assez de prudence, cette mission aurait été plus simple que d'envoyer deux conseillers de Toge. Excusez moi je suis juste abasourdi par tant de médiocrité. Le tout sans l'aval d'Hashikure-sama. Je suis sans voix"
Etait ce toi qui était étrange? Tu trouvais les jonins que tu avais croisés incapables et même pas beaucoup plus puissants que toi. Orgueil? Peut être, il faut dire que ces derniers temps tes progrès avaient été fulgurants et tu remerciais quotidiennement Inari-sama de cette épiphanie martiale qui te permettrait tu en es sûr de monter en grade et faire cesser ce climat d'incompétence.
CEYLAN
Mahayana Kirei
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# Re: Le lunaire et le renard Sam 23 Juil - 5:09
Le Lunaire et le Renard
Le domaine du spirituel et de la religion, se proposant de répondre aux plus grandes questions de l'univers, telles que les origines de la vie et de la création du monde, recélait paradoxalement son lot d'interrogations insolubles, ou pour le moins interloquantes. Sur des aspects qui touchaient ici au comportement et à la psychologie de certaines divinités. Ironiquement, les méandres de la psyché, divine comme humaine, apparaissaient finalement comme plus complexes que des considérations cosmogoniques. Comme le soulignait Shingen, les érudits finissaient peut-être par devenir des savants de l'ignorance, et toute leur connaissance ne servait parfois qu'à leur faire prendre conscience du fait qu'ils ne savaient rien, à côté de tous les mystères qui restaient à découvrir. Un état totalement inconnu de l'authentique ignorant, qui pouvait parfois ne s'en porter que mieux. Le Sakyuujin considérait également qu'un système tel que cette République, semblait difficile à transposer chez les humains d'Onogoro.
Sans surprise, le Souhei d'Inari tentait d'expliquer, voire de justifier son comportement. Il faisait mention de divers éléments plus ou moins fondés, mais le Faucheur retenait principalement de son intervention qu'il ne semblait pas prêt à se remettre plus profondément en question. S'il souhaitait se faire examiner par le Bureau d'Etude, c'était en réalité afin de faire authentifier sa prétendue possession par un esprit-renard. Une position qui révélait qu'il n'était guère prêt à reconsidérer sa situation, et les autres possibilités pouvant expliquer son cas. Celle-ci ne pouvait dès lors que créer de futurs problèmes dans ses interactions avec sa Shizuka, et plus largement, de nombreuses personnes qui ne croiraient point à son récit. Ou pire : les autorités, ce qui pour lui s'avérerait beaucoup plus préjudiciable en termes de conséquences. Le prêtre de Tsukuyomi entendait toutefois l'argument selon laquelle sa vie lui appartenait, et qu'il n'avait pas nécessairement à vivre selon ce que sa sœur attendait de lui.
Sidéré par le témoignage de son homologue Togejin, Shingen s'excusait au nom de son village, un geste que Kirei apprécia, lui dont l'opinion de Sakyuu en général n'était pas des plus glorieuses. Il le mettait également en garde contre ce Sabaku Shiro, qu'il n'avait encore jamais rencontré en personne. Si son nom de famille impliquait un passif similaire à celui de Naoko, et s'ils étaient partenaires, il y avait fort à penser qu'il existait sûrement des convergences dans leur manière d'appréhender le monde et de se comporter. Cependant, il était également déraisonnable de tirer des conclusions hâtives, et le Faucheur se forgerait sa propre opinion en gardant en tête le conseil de son interlocuteur. Il fut alors prit d'une sensation désagréable, en l'entendant dire que la Jounin n'avait sûrement jamais espéré que Shizuka, ainsi que lui-même, reviennent vivants. Peut-être se serait-elle effectivement réjouie que le tandem trépasse dans le désert, si bien qu'il n'aurait jamais pu faire remonter toute cette histoire. Une manière de les utiliser tout en les faisant taire à la fois...
« Votre remarque est très intéressante, c'est un constat presque cruel. Devenir un érudit, afin d'assimiler suffisamment de connaissance permettant de réaliser, qu'en réalité, on ne sait finalement presque rien. Je pense que malgré tout, cette voie que nous avons décidé d'emprunter reste la bonne. Il est certain que la vie est plus facile lorsque nous disposons du chakra, et/ou du savoir, quand bien même cela nous place dans des situations présentant aussi leurs inconvénients. Par exemple, devoir devenir militaire, ou découvrir encore plus de mystères insolubles et frustrants. Je partage donc votre opinion concernant cette République. Outre la nécessité d'un peuple éduqué, il est clair que notre population sur Onogoro, et la superficie de notre Empire, rend ce régime encore plus dur à mettre en œuvre. »
Sans surprise, le Souhei d'Inari tentait d'expliquer, voire de justifier son comportement. Il faisait mention de divers éléments plus ou moins fondés, mais le Faucheur retenait principalement de son intervention qu'il ne semblait pas prêt à se remettre plus profondément en question. S'il souhaitait se faire examiner par le Bureau d'Etude, c'était en réalité afin de faire authentifier sa prétendue possession par un esprit-renard. Une position qui révélait qu'il n'était guère prêt à reconsidérer sa situation, et les autres possibilités pouvant expliquer son cas. Celle-ci ne pouvait dès lors que créer de futurs problèmes dans ses interactions avec sa Shizuka, et plus largement, de nombreuses personnes qui ne croiraient point à son récit. Ou pire : les autorités, ce qui pour lui s'avérerait beaucoup plus préjudiciable en termes de conséquences. Le prêtre de Tsukuyomi entendait toutefois l'argument selon laquelle sa vie lui appartenait, et qu'il n'avait pas nécessairement à vivre selon ce que sa sœur attendait de lui.
« J'espère sincèrement que votre certitude au regard de votre possession par un Kitsune ne vous portera point davantage préjudice que jusqu'à présent. Que ceci ait pu être un point de friction avec votre sœur est une chose, mais cela pourrait vous causer d'autres problèmes à l'avenir, si vous tentiez de justifier certains comportements de la sorte. Notamment avec les autorités, ou des personnes plus expéditives. Cependant, vous avez raison, il n'y a aucun mal à bien vous entendre avec Meiyo, et vous restez le maître de votre propre existence. Vous êtes libre de déterminer dans quelle mesure vous souhaitez ajuster votre comportement pour les autres, en l'occurrence Shizuka-senpai. Mais je vous mentirai en vous disant qu'en continuant de la sorte, vous ne risquez pas de vous attirer de futurs ennuis relationnels... Voire de futurs ennuis tout court. Pourrez-vous les assumer au nom de votre conviction de votre religion, et en être heureux malgré tout ? En ce qui concerne Meiyo, je pense qu'il serait aussi préférable qu'elle soit une invitée comme une autre, et que sa véritable nature ne soit pas exposée. Une escorte spéciale pourrait également attirer l'attention, et je pense qu'il serait préférable de faire comme si de rien n'était, en faisant preuve d'une vigilance accrue. Le personnel de sécurité pourrait en être informé, afin de se tenir prêt à intervenir plus promptement. »
Sidéré par le témoignage de son homologue Togejin, Shingen s'excusait au nom de son village, un geste que Kirei apprécia, lui dont l'opinion de Sakyuu en général n'était pas des plus glorieuses. Il le mettait également en garde contre ce Sabaku Shiro, qu'il n'avait encore jamais rencontré en personne. Si son nom de famille impliquait un passif similaire à celui de Naoko, et s'ils étaient partenaires, il y avait fort à penser qu'il existait sûrement des convergences dans leur manière d'appréhender le monde et de se comporter. Cependant, il était également déraisonnable de tirer des conclusions hâtives, et le Faucheur se forgerait sa propre opinion en gardant en tête le conseil de son interlocuteur. Il fut alors prit d'une sensation désagréable, en l'entendant dire que la Jounin n'avait sûrement jamais espéré que Shizuka, ainsi que lui-même, reviennent vivants. Peut-être se serait-elle effectivement réjouie que le tandem trépasse dans le désert, si bien qu'il n'aurait jamais pu faire remonter toute cette histoire. Une manière de les utiliser tout en les faisant taire à la fois...
« Je vous remercie, mais n'ayez crainte, je ne compte point généraliser son comportement à celui de tous les Sakyuujins. Ses intentions étaient probablement celles que vous avez mises en évidence ; à défaut d'éliminer les alrunes, notre disparition aurait confirmé leur présence, sans mettre en danger le moindre de ses compatriotes, et sans détacher des unités d'intervention devant quitter le village. Y compris des invocateurs et des Kaminotsukais, a fortiori dans un contexte où Sakyuu aurait fait l'objet de menace. Je crains dès lors que vous n'ayez raison, et qu'outre le danger auquel elle nous exposait, elle espérait peut-être notre mort... Un constat qui me fait froid dans le dos. Hélas, même s'il est particulièrement nauséabond et difficilement pardonnable, il serait naïf d'écarter cette possibilité. Quant à l'aval de ses supérieurs, je ne pourrais vous confirmer de bonne foi ce qu'il en est. Peut-être avait-elle reçu l'autorisation, ou que ces pratiques font l'objet d'une tolérance particulière de la part de votre village, tant que c'est dans son intérêt. Même si ce dernier est plus difficilement visible, lorsque l'on regarde le risque d'incident diplomatique avec Toge. »
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Le lunaire et le renard Lun 1 Aoû - 0:40
Le lunaire et le renard
Avec Mahayana Kirei
Avec Mahayana Kirei
"Ne vous méprenez pas Mahayana-san. Je pense que nous sommes effectivement sur la bonne voie en cherchant le savoir même si chaque découverte pose plus de questions qu'elle n'en résout. La connaissance n'est pas quelque chose de mauvais. Je pense que c'est même neutre, un loquet dans le désert peut vous permettre de verrouiller votre volet et ne pas souffrir d'une tempête de sable, mais plus petit il peut bloquer le dispositif de lancer d'un senbon dans une marionnette. Dans ce cas le loquet est-il bon ou mauvais? C'est des réponses que je n'ai pas. Je me suis amusé a réfléchir a la possibilité d'appliquer ce système a l'échelle d'Onogoro et ça ne peut pas marcher. Entre le manque d'éducation, les énormes distances et le danger de parcourir ces terres... Je pense que c'est impossible."
Oui, beaucoup trop de choses empêcherait une âme bien intentionnée de mettre en place un tel régime sans parler de la réticence que la population avait. Kirei l'avait prouvé plus tôt en parlant de vos coreligionnaires, les gens se posaient rarement des questions et avaient tendance a accepter ce qui se passait sans se questionner. Ainsi un seul être gouvernait avec l'accord de dizaine de milliers sur le continent... descendant de dieu ou pas, tu doutais franchement que le sang divin rende un homme soudainement incroyable... Enfin ce serait probablement hérétique si tu le disais a haute voix.
"C'est pour cela que j'en parle habituellement jamais. Je sais aussi que rien que ce que je peux vous dire ne vous convaincras. Je suis persuadé qu'il y a autre chose, je doute juste de sa nature quant a vous vous doutez simplement de ma santé mentale. Il n'y a pas de mal, je suis habitué. Néanmoins je me questionne sur une chose, si vous me pensez fou mais que vous connaissez la technique du monde intérieur. N'avez vous pas crains que ma folie affecte la technique et vous fasse du mal?
Je vous remercie de votre sollicitude vis a vis de ma relation avec Shizuka onee-sama mais... Il y a des choses qui ne peuvent être rectifiées que ça soit de mon côté ou du sien. Je ne sais comment vous le dire sans vous révéler ce qui a été dit ou fait et changer l'image que vous vous faites de votre sensei. Ce n'est pas a moi de vous en parler.
Concernant Meiyo, vous avez raison. Je n'y avais pas encore réfléchi pleinement avant notre conversation donc pour l'instant tout sont des idées en l'air. Il est vrai que je préférerais qu'elle soit libre de ses mouvements et qu'un d'entre nous l'accompagne sans attirer davantage l'attention? Que ça soit vous, Shizuka onee-sama ou moi? Avec les shinobis chargés de la sécurité conscient du risque cela devrait être suffisant?"
T'espérais que cet indice le mène sur la bonne voie, lui qui était d'habitude si clairvoyant dans vos entretiens dès que cela s'avançais sur le sujet de ta position ou de ta soeur vous ne vous entendiez soudainement plus. Après il était son élève donc forcément il allait l'idéaliser, peut être même éprouver des sentiments? Tu était bien obligé de l'admettre, Shizuka était une femme magnifique, faisant sûrement tourner les têtes du sexe opposé assez aisément. Briser cette vision de Kirei n'était donc pas de ton ressort, c'était a lui de voir le serpent se nichant dans l'être qui s'appelait "ta soeur". Serpent qui t'avais déjà menacé de mort en quelques minutes de conversation.
Fort heureusement, Kirei ne vous mettait pas tous dans le même panier. Définitivement tu ne comprenais pas ce que le Sakyuukage trouvait a cette tête brûlée manipulatrice. Il en était venu a la même conclusion que toi, que leur mort aurait confirmé la présence des Alrunes et leur retour que tout allait bien. Néanmoins vous étiez en désaccord sur les Kaminotsukai, peut être était il ignorant sur leur sujet?
"En effet, néanmoins il est dur de penser qu'il était impossible de trouver un invocateur disposant d'un Kaminotsukai ne pouvant rester a portée sûre. Rien que dans mon cas, si l'arôme des Alrunes est aussi puissante qu'on le prétends, Kazetsune pourrait sentir l'odeur du groupe a des centaines de mètres, voir peut être que nous parlerons de distance en kilomètres. Invoquer une créature volante est aussi possible même si moins sûr. Si le but est juste de confirmer leur présence... Ce n'est pas pour nier la valeur de nos amis invoqués mais... Ils disposent de sens que nous n'avons et qui auraient pu s'avérer suffisant pour mener cette mission sans mettre vos vies en danger. Sans doute en tant qu'Ermite je suis biaisé. Mais ne pas y avoir songé est une faute stratégique majeure et sans doute existe t-il d'autres moyens.
Cela donc signifie qu'elle pensait qu'une intelligence humaine a mené ces yokai la ou ils ne sont pas habituellement. Sauf que... un homme capable de dompter des Alrunes... a ma connaissance personne n'a réussi a redompter des yokais depuis que le rituel a été mis en place et usé pour amener les kaminotsukai a nos côtés. Sauf qu'une organisation ou un individu capable de cela serait probablement l'ennemi le plus formidable que nous n'ayons a affronter. Rien que l'idée de yokais menés par la stratégie de l'homme... L'idée est effrayante non?"
Dire que tu ne t'étais pas perdu dans ta réflexion était faux. Tu rêvais de dompter un yokai, un kitsune plus en particulier mais un de ces chiens cristallins du désert te satisferait grandement. Puis réussir a créer un rouleau d'invocation a partir de ce domptage... Cela serait peut être un petit pas pour poser les fondations de ton rêve. Certes cela serait au tout début forcé mais sans doute était ce le premier pas vers une prise de conscience généralisée.
CEYLAN
Mahayana Kirei
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# Re: Le lunaire et le renard Lun 1 Aoû - 3:46
Le Lunaire et le Renard
La réflexion de Shingen sur la connaissance rejoignait globalement l'opinion du Faucheur en la matière. En soi, il ne la considérait guère nécessairement comme étant bonne ou mauvaise, mais également neutre. Au même titre qu'un outil qui pouvait permettre d'accomplir de nombreuses tâches utiles, liées à la construction par exemple, ou dont l'usage pouvait être détourné en tant qu'arme. Tout dépendait in fine des personnes qui maniaient ces instruments, ou en l'occurrence, qui disposaient du savoir qu'était actuellement le leur, et de ce qu'ils en faisaient. En faisant lui-même partie des érudits, ou du moins, telle était son aspiration, le Souhei espérait dès lors renforcer les rangs de ceux qui comptaient positivement contribuer au monde, et mettre leurs connaissances au service du bien commun. Ce qui pouvait parfois mener sur des sentiers glissants, comme lorsque le tandem monastique venait de le faire, il remettait en question le comportement choquant de certaines divinités.
Comme le Sakyuujin l'avait anticipé, il y avait effectivement peu de choses qu'il était en mesure de dire, et qui parviendraient à faire changer d'avis le Faucheur quant à sa situation si particulière. Ou plutôt, qui parviendraient à le convaincre qu'il était bel et bien possédé, a fortiori par un Kitsune, en ce que son opinion était justement hésitante. C'est aussi pourquoi ne le croyait-il guère forcément fou, ce qui était pour lui seulement l'une des possibilités envisageables. En l'absence d'éléments plus concrets, il resterait ainsi sur la réserve. Il était également des plus intrigués par les propos de son interlocuteur concernant Shizuka, évoquant des évènements dont il estimait qu'il appartenait à la prêtresse de lui en parler, et de nature à changer l'image qu'il pouvait avoir d'elle. Quant à Meiyo, il semblait s'être ravisé sur son idée initiale, désormais convaincu qu'il était sûrement préférable de ne point la mettre en avant outre mesure. Un revirement des plus sages.
Les développements de Shingen ne laissaient que peu de doute quant aux intentions réelles de Naoko, même si celle-ci ne s'en était pas vraiment cachée, lorsque l'on resongeait à l'ensemble de cette entrevue. Ce n'était guère une faute stratégique de sa part, et son intention n'était pas la seule confirmation ou non de la présence des Alrunes à proximité des oasis. Elle avait voulu se servir d'étrangers afin d'effectuer le sale travail sans compromettre ses troupes et la sécurité de Sakyuu, ni plus ni moins. Le Souhei d'Inari était d'ailleurs parvenu à la même conclusion que Kirei, quant à la menace que pouvait représenter un homme, ou pire, un groupe d'humains, capable de contrôler de la sorte des Yôkais aussi dangereux.
« Quand bien même nos recherches nous entraînent vers davantage de questions que de réponses, nos successeurs et les futures générations pourront au moins s'appuyer sur nos travaux. Ce qui ultimement, nous rapproche petit à petit du jour où nos interrogations existeront en quantité beaucoup moins déséquilibrée qu'aujourd'hui, par rapport aux réponses que nous aurons déjà pu accumuler. Même si je ne doute pas que de nombreuses autres questions continueront à survenir, nous aurons pu contribuer avant de transmettre le relais. Je pense tout comme vous que la connaissance en elle-même est neutre, et que ce qui est bon ou mauvais, est la manière dont elle est utilisée. Si seules des personnes malveillantes détenaient le monopole du savoir, ou de l'usage de chakra, je n'ose imaginer dans quelle société nous serions en train de vivre. Je trouve que cette seule idée se suffit en elle-même, afin de nous inciter à devenir des érudits : même si nous faisons face à plus de questions que nous n'obtenons de réponses, nous pouvons au moins œuvrer pour le Bien sur la base de ce que nous avons appris. »
Comme le Sakyuujin l'avait anticipé, il y avait effectivement peu de choses qu'il était en mesure de dire, et qui parviendraient à faire changer d'avis le Faucheur quant à sa situation si particulière. Ou plutôt, qui parviendraient à le convaincre qu'il était bel et bien possédé, a fortiori par un Kitsune, en ce que son opinion était justement hésitante. C'est aussi pourquoi ne le croyait-il guère forcément fou, ce qui était pour lui seulement l'une des possibilités envisageables. En l'absence d'éléments plus concrets, il resterait ainsi sur la réserve. Il était également des plus intrigués par les propos de son interlocuteur concernant Shizuka, évoquant des évènements dont il estimait qu'il appartenait à la prêtresse de lui en parler, et de nature à changer l'image qu'il pouvait avoir d'elle. Quant à Meiyo, il semblait s'être ravisé sur son idée initiale, désormais convaincu qu'il était sûrement préférable de ne point la mettre en avant outre mesure. Un revirement des plus sages.
« Si vous doutez de la nature de ce qui pourrait vous posséder, pourquoi lui faire une confiance aussi aveugle, ou agir comme si vous étiez certain qu'il s'agisse d'un Kitsune, à l'instar de Meiyo par exemple ? Ne redoutez-vous pas les conséquences, si vous appreniez un jour que vous êtes effectivement l'hôte d'un esprit, mais qu'il s'agit en réalité d'un tout autre type de Yôkai ? Comme j'ai pu vous le dire, je ne vous prends pas spécialement pour un fou, je reconnais aussi que vous pourriez très bien être possédé. Vous m'avez hier montré que vous étiez toujours doté d'une volonté propre, et je ne pense pas que vous soyez doté de mauvaises intentions, si bien que je n'avais guère d'appréhension particulière à ce que vous me montriez votre Genjutsu. Et même si c'était le cas, il aurait été malvenu d'attaquer un autre militaire dans son propre village. Disons que je vous faisais confiance. Vous parliez sinon de Shizuka-senpai, faîtes-vous allusion à des évènements qui se sont produits lors de votre rencontre ? Des paroles ou un comportement particulier ? En ce qui concerne Meiyo, je ne suis on ne peut plus d'accord. Le mieux serait simplement de se tenir vigilants, en informant le personnel de sécurité qu'elle pourrait être une cible particulière pour les plus... Intolérants qui assisteraient malgré tout à la cérémonie. »
Les développements de Shingen ne laissaient que peu de doute quant aux intentions réelles de Naoko, même si celle-ci ne s'en était pas vraiment cachée, lorsque l'on resongeait à l'ensemble de cette entrevue. Ce n'était guère une faute stratégique de sa part, et son intention n'était pas la seule confirmation ou non de la présence des Alrunes à proximité des oasis. Elle avait voulu se servir d'étrangers afin d'effectuer le sale travail sans compromettre ses troupes et la sécurité de Sakyuu, ni plus ni moins. Le Souhei d'Inari était d'ailleurs parvenu à la même conclusion que Kirei, quant à la menace que pouvait représenter un homme, ou pire, un groupe d'humains, capable de contrôler de la sorte des Yôkais aussi dangereux.
« Votre analyse ne fait que confirmer ce que vous disiez quelques instants plus tôt, et je doute que Naoko ait commis une erreur stratégique. Elle a certainement agi en toute connaissance de cause, attendant que Shizuka-senpai et moi-même soient prêts à se sacrifier si nécessaire pour la bonne cause, c'est-à-dire en tentant d'éliminer les Alrunes, sans pour autant compromettre ses troupes et le village. Sa conclusion était sûrement la même que la nôtre, et si nous avions affaire à des individus capables de contrôler les Alrunes, alors elle a dû juger préférable de ne pas faire courir le moindre risque à Sakyuu. Elle évoquait d'ailleurs la possibilité que ces créatures ne soient qu'une diversion, et avait semble-t-il des raisons de penser que votre village pourrait être directement menacé ou pris pour cible. Malheureusement, elle ne pouvait les développer, en ce qu'elles étaient confidentielles. Seriez-vous au courant d'évènements étranges étant récemment survenus dans les environs, ou suggérant une attaque pesant sur Sakyuu ? Il est certain que des hommes capables de dompter des Yôkais aussi dangereux, ou de coopérer avec, représenteraient quelque chose de terrifiant... Et outre cette histoire d'Alrunes, dont il reste à connaître le fin mot de l'histoire, les récents évènements s'étant produits à Fukuri et Kusatsu ne sont pas des plus rassurants quant à cette perspective. »
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Le lunaire et le renard Sam 6 Aoû - 22:21
Usui Shingen a écrit:
Avec Mahayana Kirei
Le prêtre de Tsukuyomi semblait partager une vision similaire a celle du renard en ce qui concerne les tâches intellectuelles. Néanmoins, dans sa jeunesse l'Usui en était venu a ne jamais considérer le temps très long, les descendants de l'humanité qui se serviraient de leurs écrits et de leurs découvertes pour progresser dans les leurs comme ils le faisaient a l'heure actuelle. C'était un étrange sentiment, celui de devenir en quelque sorte immortel de par son travail.
[color=darkblue]"Je suis tout a fait d'accord avec vous sur notre rôle et l'importance capitale qu'à la transmission. Nous ne serions pas allés très loin sans nos maîtres et les ouvrages que les anciens ont laissé a notre intention et que nous transmettrons a nos enfants. Je n'avais pas encore songé a cette idée de monopole qui serait vraiment terrifiante, cette simple pensée suffit a me convaincre que notre voie ne peut être mauvaise."
Ils tournaient en rond et Shingen commençait a le ressentir. Pour être franc il s'était attendu a une réponse un peu plus argumenté de la part du lunaire qu'une simple question de confiance. En soi attaquer un militaire d'un autre village chez lui était pure folie mais s'il était fou quelle était l'importance? Le prêtre des renards était néanmoins légèrement déçu, Kirei lui avait semblé plus intelligent et compréhensif que le commun des mortels et pourtant il ne semblait pas percevoir l'évidence. Finissant d'un trait le reste de ton thé, Shingen reprends d'une voix légère:
"Je pensais a autre chose que la confiance. Pour faire simple... ne pensez vous pas que l'expérience d'hier était assez traumatisante pour me remettre en question? Nous sommes assez érudits pour connaître les attributions habituelles des kitsunes. J'étais sincère avec Meiyo-chan, ma remise en question a surtout lieu a cause de vous. Si Inari-sama n'est pas la déesse avec qui il est le plus sage d'avoir des contentieux, elle n'est pas cruelle a ce point, j'en déduis donc que ces messagers aussi. Les kitsunes sont farceurs, pas meurtriers. Si c'était un kitsune a qui vous auriez déplu, vous seriez accablé par la malchance or... soit le renard présent chez Meiyo-chan rétablis la balance de par l'affection supposée qu'elle vous porte, soit ce n'est pas un kitsune qui partage mon corps. Bien entendu que je redoute les conséquences, beaucoup plus que je ne le laisse paraître. Je lui ai accordé ma confiance toute ma vie et ai fait beaucoup de choix sous son influence... J'ai l'espoir de m'être trompé, que ma vie ne soit pas un mensonge... Ou au moins pouvoir m'expliquer auprès d'onee-sama sans me tromper cette fois. Parlant d'elle, je ne vous dirais rien. Il y a des choses qui ne sont pas bonnes a dire et ce n'est pas a moi de vous révéler ce genre de choses. Je vous prie de m'excuser pour ça, mais je ne veux pas être l'individu qui répands des rumeurs dans son dos"
Sans oublier que ça serait un peu compliqué pour Shingen d'être cru s'il lui disait la vérité. Comment dire que leur retrouvaille familiale après que ça soit elle qui ait déterminé qu'il soit son petit frère ait terminé sur une menace de mort si jamais il s'intéressait au sexe opposé parce qu'elle avait été traumatisée de manière visible par le comportement passé de leur père? S'il n'avait été prêtre, elle aurait pas hésité un seul instant a lui interdire la joie de trouver l'âme soeur, de se marier et de fonder une famille. Pendant un instant Kagura revient en sa mémoire, mais le renard se force a la chasser de ses pensées. Il devait être concentré pour la suite de la conversation:
"Si je comprends bien sa peur d'une diversion, ses actions auraient pu conduire a une grave discorde entre Toge et Sakyuu ce qui aurait davantage joué le jeu de cet ennemi mystérieux. Si c'est pas strictement une erreur stratégique sur l'instant, c'est une vision assez court termiste qui aurait pu mener a plus de morts si jamais Toge refusait de venir au secours de Sakyuu en cas de besoin. Il ne s'est pas passé grand chose suggérant que nous risquions une attaque d'ampleur pour l'instant. Ces incidents me mettent mal a l'aise, c'est presque comme si un ennemi cherchait a tester les défenses de l'empire... Néanmoins lorsque l'on veut tester on utilise des troupes... dispensables. Si on suit cette idée, que des alrunes soient dispensables malgré leur dangerosité est tout a fait... terrifiant. Pourriez vous m'en dire plus sur les incidents de Fukuri et Kusatsu? J'ai passé l'essentiel des deux derniers mois a voyager et mettre en place la construction du sanctuaire de Sakyuu, je n'ai pas été a ma grande honte très ouvert aux questions du monde."
Peut être y verraient-ils des points communs?CEYLAN
Mahayana Kirei
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# Re: Le lunaire et le renard Dim 7 Aoû - 0:00
Le Lunaire et le Renard
Il était toujours agréable de parvenir à indiquer à quelqu'un, que son engagement s'inscrivait dans quelque chose de plus grand que ce qu'il avait initialement envisagé. Si les individus avaient souvent tendance à songer à leur propre savoir, et à faire des découvertes, obtenir des réponses de leur vivant, ils négligeaient parfois que leurs accomplissements avaient été possibles en s'appuyant sur le travail de leurs prédécesseurs. Bien évidemment, il existait toujours des pionniers, des précurseurs de génie, mais même eux bénéficiaient des idées et du travail d'antan. Lorsque les deux moines ne seraient plus de ce monde, ils le quitteraient certainement sans avoir résolu bien des mystères. Leurs successeurs pourraient toutefois poursuivre leur œuvre, ainsi que les successeurs de ces derniers, et ainsi de suite. De même, il était important que les érudits prennent conscience de leur responsabilité, car la connaissance restait une arme redoutable, qu'il ne fallait laisser entre les seules mains des plus ambitieux, voire des malintentionnés.
Selon Shingen, ce n'était que depuis les évènements de la veille qu'il avait commencé à questionner la nature de l'éventuel esprit susceptible de le posséder. Il était exact qu'un Kitsune n'était pas le genre de Yôkai qui se caractérisait par une telle réaction commandant la mort d'une personne qui l'aurait offensée. A fortiori avec autant de fureur ou d'acharnement. Mais compte-tenu de cette expérience, il était difficile de croire que le tempérament de cette voix, n'avait pas offert d'autres situations de nature à questionner son origine. Peut-être que de tels indices s'étaient auparavant manifestés, mais jamais de manière aussi notable que lors de la rencontre entre les deux moines au Temple. Cela étant dit, mieux valait-il tard que jamais. Une situation difficile se présentait désormais face au Sakyuujin, qui voyait tout son mode de vie jusqu'à aujourd'hui, potentiellement remis en cause par les récents évènements. Comment allait-il appréhender sa vie, dans ces nouvelles circonstances ?
La conclusion de Shingen était effectivement la bonne. Naoko avait a priori risqué un conflit diplomatique entre Sakyuu et Toge dans le but de protéger aux maximum ses propres troupes, et de ne point affaiblir son propre village... Du moins sur le court terme. Il était clair qu'un incident entre les Sables et l'Epine était potentiellement de nature à créer de nouveaux problèmes, même si militairement, si la situation était réellement menaçante, ce choix était à peu près compréhensible. Mais un choix compréhensible n'équivalait pas à un choix judicieux. La remarque du Souhei concernant un ennemi qui cherchait à tester les défenses de l'Empire apparaissait pour sa part pertinente, et elle l'était d'autant plus à la lumière des récents évènements évoqués par le Faucheur, sur lesquels son interlocuteur demandait quelques précisions.
« Exactement. J'aime à penser que nous sommes les maillons d'une chaîne qui s'étend de génération en génération. En tant que personnes de savoir, je considère qu'il est de notre responsabilité de transmettre nos connaissances, et de nous assurer des les employer dans le meilleur intérêt de tous. »
Selon Shingen, ce n'était que depuis les évènements de la veille qu'il avait commencé à questionner la nature de l'éventuel esprit susceptible de le posséder. Il était exact qu'un Kitsune n'était pas le genre de Yôkai qui se caractérisait par une telle réaction commandant la mort d'une personne qui l'aurait offensée. A fortiori avec autant de fureur ou d'acharnement. Mais compte-tenu de cette expérience, il était difficile de croire que le tempérament de cette voix, n'avait pas offert d'autres situations de nature à questionner son origine. Peut-être que de tels indices s'étaient auparavant manifestés, mais jamais de manière aussi notable que lors de la rencontre entre les deux moines au Temple. Cela étant dit, mieux valait-il tard que jamais. Une situation difficile se présentait désormais face au Sakyuujin, qui voyait tout son mode de vie jusqu'à aujourd'hui, potentiellement remis en cause par les récents évènements. Comment allait-il appréhender sa vie, dans ces nouvelles circonstances ?
« Je vois. Je partage votre constat, et je doute qu'il soit effectivement dans la nature des Kitsune de se montrer aussi véhéments. Était-ce la première fois que cette voix manifestait un comportement suspicieux ? Si c'est elle qui vous souffle de... séduire des femmes, je pense qu'il s'agirait d'autres signes qui viendraient affaiblir l'hypothèse que vous ayez affaire à un esprit-renard. Non seulement ceci va à l'encontre de nos Préceptes, mais également aux valeurs d'Inari-sama elle-même, qui incarne notamment l'idéal du Foyer. Or ces relations étaient peut-être pour certaines femmes adultères, et ce genre de... rapports sur le pouce me semblent très différents de l'union entre mari et femme. Maintenant que vous doutez davantage qu'auparavant, envisagez-vous quelque chose de particulier ? Je suppose qu'il serait difficile de continuer à vous comporter en partant du principe que vous êtes à coup sûr l'hôte d'un Kitsune. En ce qui concerne Shizuka, je comprends tout à fait. Peut-être lui en parlerai-je moi-même, mais par respect envers vous deux, je ne souhaite point m'immiscer outre mesure dans des affaires qui ne me concernent point directement. »
La conclusion de Shingen était effectivement la bonne. Naoko avait a priori risqué un conflit diplomatique entre Sakyuu et Toge dans le but de protéger aux maximum ses propres troupes, et de ne point affaiblir son propre village... Du moins sur le court terme. Il était clair qu'un incident entre les Sables et l'Epine était potentiellement de nature à créer de nouveaux problèmes, même si militairement, si la situation était réellement menaçante, ce choix était à peu près compréhensible. Mais un choix compréhensible n'équivalait pas à un choix judicieux. La remarque du Souhei concernant un ennemi qui cherchait à tester les défenses de l'Empire apparaissait pour sa part pertinente, et elle l'était d'autant plus à la lumière des récents évènements évoqués par le Faucheur, sur lesquels son interlocuteur demandait quelques précisions.
« Clairement, si cette décision peut se comprendre sur le court terme et d'un point de vue strictement militaire, je pense tout comme vous qu'elle restait selon moi inconsidérée en évaluant la situation sur la durée et dans sa globalité. Peut-être a-t-elle été influencée par une philosophie héritée de son enfance ou de son parcours, cherchant à survivre avant tout au jour le jour. Cette vision peut parfois présenter ses avantages, mais ici, il s'agissait d'un manque de perspective et de jugement. Nous n'étions même pas en mesure de défaire ces Alrunes, et comme vous le dîtes si bien, il est effrayant d'imaginer que pour des assaillants, ces Yôkais n'auraient été qu'un test ou une mise en bouche. Je partage totalement votre réflexion, comme si un ennemi cherchait à tester les défenses de l'Empire. Ce qu'il se serait passé à Fukuri et Kusatsu, serait ni plus ni moins un massacre de leurs habitants. Mais nous avons également retrouvé des écritures et des symboles étranges sur les lieux, a priori laissés par les perpétrateurs. L'attaque de Fukuri est mieux connue sous le nom de la Nuit Sanglante, imputée aux Jashinistes. Ce qu'il s'est précisément passé à Kusatsu reste plus nébuleux, mais une enquête est actuellement en cours. La particularité, c'est que d'après certains, ces runes et autres éléments auraient un lien avec différentes religions, ainsi que les Yôkais... »
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Le lunaire et le renard Dim 7 Aoû - 1:47
Le lunaire et le renard
Avec Mahayana Kirei
Avec Mahayana Kirei
Drôle de chaîne que lui présentait le prêtre lunaire mais elle avait le mérite de faire réfléchir le maître des renards sur la temporalité. A peine au début de la vingtaine, se projeter des générations plus tard était ironiquement quelque chose qu'il ne faisait très peu au vu de ses rêves grandioses d'union civilisationnelle entre les yokais et les hommes. Surtout parce qu'il n'avait encore une idée de par ou commencer...
"Je dois admettre n'y avoir jamais songé. J'ignore quel âge vous avez Mahayana-san, mais pour moi qui viens a peine d'entrer dans la vingtaine la mort et les générations futures ne sont pas encore nos préoccupations vu que nous avons encore la vie devant nous. Une vie si fragile... Merci de cette petite leçon vous m'avez ouvert les yeux sur cette chaîne dont je ne faisais que trop peu attention."
Question assez pertinence de sa part que le renard devait admettre. Simple et efficace, mais vous ne pouviez pas dire qu'il était non plus inconscient d'irriter un kitsune. Il était commun de voir des histoires de vie ou de mort tournant autour de la chance et de la malchance les suivant. Shingen n'avait pas une chance particulièrement grande et les gens qu'il appréciait que peu comme la Sabaku n'étaient pas particulièrement malchanceux. Néanmoins, les yeux du renard brillent d'une hilarité qu'il contenait a grand peine... s'il avait admis séduire, il n'avait pas admis qu'il avait consommé les fruits de la perversité qu'il laissait croire. Bon... non, le Sakyuujin aux cheveux de neige ne pouvait pas nier la réalité de ce fait, il avait consolé des épouses bien seules mais cela avait jamais mal fini jusque la. Un profond soupir une voix d'un ton ennuyé:
"Vous vous avancez beaucoup Mahayana-san. Mais... oui pour un kitsune elle avait un comportement bizarre et j'ai fini par m'en rendre compte avec le temps mais ma crainte était autre. Vous savez que j'ai subi un exorcisme par le passé, je pensais Ari juste ayant le sang chaud et vous comprenez aisément que si chaque personne que j'apprécie peu se retrouvent être extrêmement malchanceuse je ne serais pas discret très longtemps et cette fois je m'en sortirais pas. C'était jusque la cette crainte qui me poussait a apaiser le re... l'entité. Ce que j'ai pu entendre ou autre me concerne uniquement et ce sera a moi d'en gérer les conséquences. Je ne peux pas effectuer d'actions en particulier sans savoir ce que j'ai affaire vous imaginez bien. Le savoir avant l'action. Dans le pire des cas... je pourrais relâcher quelque chose d'extrêmement dangereux qui aurait mieux fait de rester dans mon esprit a discuter avec moi. J'aimerais éviter d'être responsable de morts évitables. Je pense que c'est plus grave que des regards pas très appropriés."
Il marquait un point et l'illusionniste était bien obligé de l'admettre. Sans doute son action venait elle de sa manière de voir la vie au jour le jour, pensant qu'elle pourrait gérer l'ire de Toge et donc potentiellement de l'empereur plus tard. Shingen ne saurait dire s'il enviait ou trouvait navrant une telle naïveté... C'était donc tout ça... La nuit sanglante... A son grand désarroi l'Usui du désert n'avait pas fait parti de l'équipe envoyée gérer cet incident au nom de Sakyuu. Il se demande si chaque village avait envoyé une équipe pour montrer leur support? Mais il avait un léger doute sur le lien entre yokais et jashinistes:
"Je dois admettre ne pas être versé dans les croyances en Jashin. Il m'a toujours été enseigné que c'est un dieu maléfique né du bras droit et de la rancoeur de Kagutsuchi. J'ignore quel bien peut être tiré de la bénédiction d'un tel dieu. Je n'ai aucune idée de qu'est ce que leur rituel pouvait leur apporter comme avantage... percer le yomi pour permettre a leur dieu de revenir en Onogoro? J'en doute, il ne peut être assez puissant pour tenir tête au panthéon entier. Si le sacrifice humain avait pour but de le renforcer, ce savoir serait connu de tous les prêtres... Ce qui laisserait le possibilité de tenter de sceller le plan divin... Trop d'inconnues, la principale étant que j'ignore ce que les cultistes espèrent en honorant un dieu banni. Puissance? Immortalité? Gloire? J'ai l'impression d'être un enfant qui apprends a lire sur cette question. Croyez vous vraiment que les yokais se soient unis aux cultistes ou que certains en ont domptés et que ces troubles soient une préparation pour un nouveau massacre?"
Cela donne une humeur bien sombre au jeune homme, cela le dépassait pour l'instant et il n'appréciait pas vraiment.
CEYLAN
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Mahayana Kirei
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Objet: Katana ; Armure ★ ; Fumigènes x5 ; Pilule ★★ "Stéroïde"
# Re: Le lunaire et le renard Dim 7 Aoû - 5:29
Le Lunaire et le Renard
Le Faucheur avait-il lui aussi quelque chose qu'il pouvait apprendre de la réaction de son interlocuteur ? Il était vrai qu'à son âge, il avait techniquement encore toute la vie devant lui, si bien qu'il apparaissait peut-être prématuré de d'ores-et-déjà pensé à son héritage. Très certainement, des individus comme Seichiro pouvaient l'inciter à adopter cette philosophie. Afin de transmettre aux générations futures, il devrait toutefois avoir lui-même accompli des choses et étendu son savoir. Ce qui équivalait à se concentrer aussi sur sa vie et l'actualité concrète. Trop se projeter dans le futur au détriment de l'instant présent pouvait aussi être une erreur. Son rapport à la mort était par ailleurs biaisé, en ce qu'il avait d'ores-et-déjà par deux fois failli mettre fin à ses propres jours, afin de rejoindre le Seigneur. Certaines légendes au sein de son Culte évoquaient même la perspective de fidèles immortels, ce qui pouvait grandement modifié leur perception du temps et de l'existence.
Les raisons évoquées par Shingen faisaient effectivement sens. Il était légitime de supposer qu'un esprit puisse nourrir de la rancœur après les exorcismes qu'avait dû subir son hôte, et indirectement dirigés contre lui. L'idée d'un Kitsune véhément ou rancunier du fait de ces tristes évènements était après tout plausible. A partir de là, le respecter en tant que tel afin d'éviter que son entourage ne soit maudit n'était pas un comportement aberrant, mais compréhensible et plutôt logique. Le Faucheur acquiesçait en hochant la tête, puis son interlocuteur ajouta qu'il préférait en apprendre davantage, avant d'aviser sur la manière dont il allait se comporter à l'avenir. Une décision raisonnable, qui était de toute évidence la meilleure des solutions. Malheureusement, rien ne garantissait qu'il obtiendrait rapidement les réponses concernant sa situation, et il serait peut-être amené à faire un choix à l'aveugle. Ou du moins, sur la seule base des éléments dont il disposait actuellement.
L'apôtre de Jashin s'exprimait comme s'il partait du principe que le disciple d'Inari était bel et bien possédé. Une manière d'apaiser l'éventuel esprit et d'accorder une certaine crédibilité à ce qu'il venait d'entendre, tout en obtenant quelques éclaircissements. La conversation évolua d'ailleurs sur un sujet très cher à Kirei, en ce qu'il était à présent question du Seigneur. Le visiteur admettait ne pas être le plus au fait de ce que recoupait le Jashinisme, et s'interrogeait sur les objectifs de ses fidèles tout comme sur la finalité de la Nuit Sanglante. Si le Faucheur avait quelques réponses à lui offrir, il ne pouvait malheureusement en faire part sans prendre le risque d'attirer la suspicion. Qui plus est, il était lui-même confus face à ces étranges runes et symboles que les siens avaient visiblement laissé sur place. En tant que témoin direct de l'évènement, il n'avait non plus remarqué aucun Yôkai sur place. Mais une telle alliance n'était pas non plus inenvisageable.
« J'ai actuellement 21 ans, et vous ? Je reconnais avoir eu la chance de bénéficier de mentors à l'immense sagesse, avec qui j'ai pu grandement élargir mes horizons. D'ailleurs, en vous écoutant, je ne pense pas qu'il soit négatif de se focaliser sur soi-même et le moment présent, avant de penser à la transmission du savoir ainsi qu'aux futures générations. Il reste indispensable de faire face à nos propres préoccupations, et trop penser à l'avenir au détriment d'aujourd'hui peut nous jouer de mauvaises surprises. Je présume qu'il existe un équilibre à trouver, et que le plus important reste d'être conscient de cette chaîne. Je la trouve d'ailleurs rassurante, en ce que nos questions trouveront peut-être des réponses à l'avenir, et que certaines réformes ou innovations verront le jour, grâce à ce que nous aurons pu proposer ou accomplir en notre temps. Même si cela peut aussi nous ajouter une pression ou une responsabilité supplémentaire. »
Les raisons évoquées par Shingen faisaient effectivement sens. Il était légitime de supposer qu'un esprit puisse nourrir de la rancœur après les exorcismes qu'avait dû subir son hôte, et indirectement dirigés contre lui. L'idée d'un Kitsune véhément ou rancunier du fait de ces tristes évènements était après tout plausible. A partir de là, le respecter en tant que tel afin d'éviter que son entourage ne soit maudit n'était pas un comportement aberrant, mais compréhensible et plutôt logique. Le Faucheur acquiesçait en hochant la tête, puis son interlocuteur ajouta qu'il préférait en apprendre davantage, avant d'aviser sur la manière dont il allait se comporter à l'avenir. Une décision raisonnable, qui était de toute évidence la meilleure des solutions. Malheureusement, rien ne garantissait qu'il obtiendrait rapidement les réponses concernant sa situation, et il serait peut-être amené à faire un choix à l'aveugle. Ou du moins, sur la seule base des éléments dont il disposait actuellement.
« Je comprends mieux. Il est clairement préférable de disposer de toutes les informations possibles, avant de pouvoir prendre une décision pérenne. Surtout lorsqu'elle peut potentiellement impacter votre entourage, comme vous l'avez si bien souligné. Cependant, que comptez-vous faire si le Bureau d'Etude se trouve dans l'incapacité de vous apporter cet éclairage ? Cela signifie-t-il que vous allez continuer à suivre les injonctions de votre hôte, afin de minimiser les risques de son courroux ? Ce serait sans aucun doute un exercice d'équilibriste difficile, a fortiori s'il sait désormais que vous doutez vous-même de sa nature. Peut-être pourriez-vous tester ce dont il est capable sans se servir de vous comme intermédiaire ? Beaucoup considèrent que cette histoire de malédiction ou de bénédiction des Kitsune n'est qu'une légende sans réalité pratique, mais si elle est vraie, je suppose que l'esprit-renard lui-même est capable d'influer sur ses ennemis ou ceux de son hôte. Si votre action est requise afin qu'il puisse manifester sa volonté, alors il pourrait s'agir d'une information importante. »
L'apôtre de Jashin s'exprimait comme s'il partait du principe que le disciple d'Inari était bel et bien possédé. Une manière d'apaiser l'éventuel esprit et d'accorder une certaine crédibilité à ce qu'il venait d'entendre, tout en obtenant quelques éclaircissements. La conversation évolua d'ailleurs sur un sujet très cher à Kirei, en ce qu'il était à présent question du Seigneur. Le visiteur admettait ne pas être le plus au fait de ce que recoupait le Jashinisme, et s'interrogeait sur les objectifs de ses fidèles tout comme sur la finalité de la Nuit Sanglante. Si le Faucheur avait quelques réponses à lui offrir, il ne pouvait malheureusement en faire part sans prendre le risque d'attirer la suspicion. Qui plus est, il était lui-même confus face à ces étranges runes et symboles que les siens avaient visiblement laissé sur place. En tant que témoin direct de l'évènement, il n'avait non plus remarqué aucun Yôkai sur place. Mais une telle alliance n'était pas non plus inenvisageable.
« Si je comprends bien, les Jashinistes ne voient guère ces sacrifices comme un vulgaire massacre, mais une délivrance ainsi qu'un acte de Miséricorde. Ces offrandes offriraient ainsi le Salut aux élus, ou victimes, et manifesteraient à Jashin que l'humanité attend Son Retour, afin d'apporter au monde le Renouveau. Mais comme vous le dîtes si bien, si ces pratiques et ces mystérieux symboles étaient si répandus, nous en aurions vraisemblablement entendu parler auparavant. Ou peut-être que cela avait déjà lieu mais à plus petite échelle, sans que nous ayons pu le remarquer. Je me demande cependant quel est le rapport avec ce qu'il s'est produit dans l'autre village, et où des écritures similaires ont été retrouvées, sans qu'il s'agisse cette fois des Jashinistes. Quant à une alliance avec les Yôkais, cela ne me surprendrait point : Jashin se serait retiré à Yomi no Kuni, qui n'est autre que le Royaume d'Izanami et des Yôkais. Si la déesse l'a accueilli chez elle et ses enfants, peut-être sont-ils alliés... D'autant plus que les deux ont des raisons d'en vouloir à Izanagi-sama. C'est d'ailleurs l'une de mes théories : peut-être que ces runes seraient un langage ancien des Kamis ou de Yomi, et qu'elles adressaient un message à l'Empereur ou d'autres personnes qui secrètement, comprendraient ce dialecte. Bien sûr, un rituel est également envisageable, et dans tous les cas, cela signifierait que certains Jashinistes sont initiés à un savoir ou des arcanes qui nous sont encore inconnus. »
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Le lunaire et le renard Dim 7 Aoû - 19:20
Usui Shingen a écrit:
Avec Mahayana Kirei
A sa manière de voir le monde et de s'exprimer, Shingen avait imaginé qu'il était plus âgé que ça. Il faut dire que les deux cursus avaient été différents, sur l'enseignement envers les yokais et le rapport que les deux avaient a la connaissance. Le prêtre des renard pour ajouter a sa singularité faisait figure d'autodidacte a Sakyuu la ou le désir d'en savoir plus sur ces êtres partageant la planète se faisait peu ressentir contrairement a Toge ou Kirei semblait avoir eu des maîtres de qualité. Penchant la tête sur le côté a nouveau il reprends:
"Je n'ai malheureusement pas eu la chance d'avoir beaucoup de maîtres de qualité dans les domaines concernant les yokais. Vous savez a Sakyuu comment nous considérons les choses. Si j'avais voulu en apprendre plus dans l'art des marionettes ou la physique la sûrement aurais je eu les meilleurs maîtres d'Onogoro et sans doute aurais je eu cette précieuse leçon sur notre place. J'ai pour ma part vingt ans tout pile. Je pense qu'il faut trouver cet équilibre en effet, j'étais vraiment focalisé sur le présent, absolument pas sur l'avenir."
La conversation prenait un tour qui ne plaisait pas au renard de Sakyuu. Expérimenter avec le yokai si le bureau n'avait aucune réponse hein? Un soupir passe ses lèvres alors qu'il se recule légèrement sur sa chaise. Fermant les yeux une seconde, l'invocateur voyait la une recette pour un désastre futur. S'il s'était montré si assoiffé de sang avec Kirei pour quelques mots qu'allait il se passer si son courroux se manifestais a nouveau... voir pire...
"Je dois admettre ne pas vraiment aimer l'idée d'expérimenter avec l'entité. Pour l'instant elle ne semble pas se manifester a ce propos a ma grande surprise. Mais si le bureau est impuissant a trouver des réponses j'ignore ce qu'il sera vraiment possible de faire. Vous êtes sensés être des experts dans ce domaine non? Je dois admettre ne pas savoir ce que je ferais si jamais vous me dites que j'ai été trompé toute ma vie. C'est facile de commencer a envisager les choses autour d'un thé, y être confronté en est une autre"
A la plus grande surprise de Shingen, Kirei semblait être excessivement bien renseigné sur ces affaires et avait une très grande connaissance de la doctrine des jashinistes, en tout cas bien plus grande que tout ce que le renard a pu lire a Sakyuu. Donc, pour résumer, ils tuaient des gens pour que le dieu du mal croient que les hommes l'attendent et crée un monde "nouveau" de par l'expression renouveau. Sous cet angle l'alliance Yokai et Jashiniste était naturelle, les yokais héritaient d'un monde sans humains. Les glyphes présentes une écriture antique? Une déclaration de guerre? Impossible a dire:
"Donc vous me dites que ces gens... croient qu'en tuant des gens ils les libèrent de leur vie de malheur et qu'un dieu né de la rancoeur et de la violence leur offrira une après vie libérée des contraintes de la vie matérielle? J'imagine que cela ne les concernent pas eux... Je ne comprends pas comment... Enfin pas de considération personnelles ça sert a rien. Donc vous me dites que ces glyphes ont été utilisée a un endroit qui n'avait rien a voir avec une action des cultistes? Cela ne fait qu'ajouter a la confusion. Dans le pire des cas, ce serait un message... potentiellement une déclaration de guerre en bonne et due forme? Un avertissement? Je pense que la voie de l'alphabet inconnue est plus probable, si ces glyphes sont aussi utilisées par des yokais et véhiculaient un véritable pouvoir j'imagine qu'ils les auraient usé plus tôt. Je ferais en sorte de me procurer une copie de ces glyphes. Mes missions me font parcourir le désert dans tous les sens, peut être que je trouverais un élément pour aider."
Tuer des gens pour les sauver... qui pouvait abonder dans ce sens?CEYLAN
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Mahayana Kirei
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# Re: Le lunaire et le renard Lun 8 Aoû - 5:51
Le Lunaire et le Renard
S'il existait un domaine où de nombreuses découvertes restaient encore à faire, et où les questions étaient encore nombreuses, tout en revêtant une importance pratique considérable, c'était bel et bien l'étude des Yôkais. Un champ d'expertise où scientifiques tout comme prêtres, parfois les deux en même temps, avaient un rôle tout particulier à jouer. Tout le savoir qu'ils accumuleraient aiderait grandement l'humanité, et les futures générations seront certainement reconnaissantes de pouvoir s'appuyer sur les travaux et les informations qu'ils auraient aujourd'hui recueillies. Dans cette optique, Toge était probablement le village le mieux positionné dans de telles recherches, bénéficiant du Temple de la Lune, du Bureau d'Etudes, et de la philosophie générale de sa population, propice à s'intéresser aux Yôkais, là où Sakyuu brillait plutôt dans les domaines que Shingen venait d'évoquer.
Portant une gorgée de son infusion à ses lèvres un peu plus sèche après avoir autant parlé, le Faucheur continuait d'écouter avec attention son interlocuteur, dont il comprenait les réticences à tester la voix qui l'habitait. Peu importe sa nature, compte-tenu de son tempérament et de ce à quoi elle avait déjà poussé son hôte, faire preuve de prudence ou de précaution afin de ne point la provoquer assurait au moins le statut quo. D'un autre côté, si le Bureau d'Etudes était probablement l'un des meilleurs endroits afin d'obtenir les éclaircissements dont il avait besoin, rien ne garantissait qu'il pourrait bel et bien lui offrir les réponses dont il avait besoin. Quand bien même comptait-il de nombreux experts en son sein. Un point sensible qui s'inscrivait dans la continuité de leur conversation : les Yôkais, et peut-être encore davantage, les esprits Yôkais, recélaient encore bien des mystères pour l'humanité.
Sans surprise, Shingen peinait à comprendre les actions des Jashinistes au cours de la Nuit Sanglante. Le Culte du Seigneur était une religion méconnue, encore plus depuis qu'elle avait fait l'objet de cette abjecte interdiction politique de la part de l'Empereur. Elle faisait l'objet d'une intense désinformation, et dévoilait des vérités peu accessibles au commun des mortels. La rencontre du Faucheur avec le Messager Divin, n'avait guère manqué de l'en convaincre encore plus qu'il ne le pensait déjà. Il était cependant difficile d'apporter des éclaircissements sans prendre le risque de se dévoiler, si bien qu'il devrait rester relativement flou et plus général. Le reste des développements dont le prêtre de Tsukuyomi avait fait part au Sakyuujin, interloquèrent ce dernier de la même manière qu'il fut lui-même surpris, élaborant des hypothèses similaires. Des propos qui étaient rassurants, en ce qu'il était toujours intéressant de voir un point de vue totalement extérieur penser instinctivement aux mêmes possibilités.
« A l'exception de votre sœur, les mentors les plus influents qu'il m'ait été donné de côtoyer l'ont été au cours de ma formation au Haut Temple de la Création. Des individus assez uniques, dotés d'une grande indépendance d'esprit. Ce sont principalement à eux à qui je dois en partie mon développement spirituel et intellectuel. Au niveau des connaissances elles-mêmes, je reconnais que Toge reste sûrement le meilleur endroit afin d'affiner son savoir sur les Yôkais, en ce que ses principales institutions y sont plus ou moins reliées. Mais même si Sakyuu et les autres villages se montrent moins ouverts en la matière, il reste important que des érudits tels que vous continuent de s'investir sur le sujet. Il existe de nombreuses espèces propres à l'environnement local, introuvables à Toge, et dont les renseignements les concernant pourraient bénéficier à tous. Il est aussi intéressant d'avoir des chercheurs venant de tous les horizons, afin d'apporter des points de vue différents. L'héritière du clan Watari tente par exemple de développer la recherche inhérente aux Yôkais à Seizan, et nous a rendu visite lorsqu'elle avait besoin de quelques informations dont elle ne disposait pas. Vous pourriez peut-être faire la même chose à Sakyuu. »
Portant une gorgée de son infusion à ses lèvres un peu plus sèche après avoir autant parlé, le Faucheur continuait d'écouter avec attention son interlocuteur, dont il comprenait les réticences à tester la voix qui l'habitait. Peu importe sa nature, compte-tenu de son tempérament et de ce à quoi elle avait déjà poussé son hôte, faire preuve de prudence ou de précaution afin de ne point la provoquer assurait au moins le statut quo. D'un autre côté, si le Bureau d'Etudes était probablement l'un des meilleurs endroits afin d'obtenir les éclaircissements dont il avait besoin, rien ne garantissait qu'il pourrait bel et bien lui offrir les réponses dont il avait besoin. Quand bien même comptait-il de nombreux experts en son sein. Un point sensible qui s'inscrivait dans la continuité de leur conversation : les Yôkais, et peut-être encore davantage, les esprits Yôkais, recélaient encore bien des mystères pour l'humanité.
« Il est vrai qu'un tel test pourrait être perçu comme une provocation, ce qui comporte également ses risques, même si ce serait un bon moyen d'en apprendre davantage. Si comparativement aux autre villages, Toge se détache du lot dans ce domaine, et que nous comptons parmi les meilleurs spécialistes, l'état actuel des connaissances humaines reste malgré tout à ses balbutiements. Comme nous le disions un peu plus tôt, il nous appartient de les développer, et un cas aussi spécifique que le vôtre pourrait, à l'heure actuelle, dépasser notre expertise encore toute relative. C'est pourquoi devrez-vous peut-être prendre une décision temporaire, sur la seule base des éléments dont vous disposez actuellement. Sans savoir si vous aviez raison, ou si vous avez vécu dans un mensonge. Au moins, les derniers développements de la veille auront eu le mérite de vous fournir des informations importantes. Si les autorités de Sakyuu vous considèrent pleinement humain, ont-ils une position officielle quant à votre possession ? »
Sans surprise, Shingen peinait à comprendre les actions des Jashinistes au cours de la Nuit Sanglante. Le Culte du Seigneur était une religion méconnue, encore plus depuis qu'elle avait fait l'objet de cette abjecte interdiction politique de la part de l'Empereur. Elle faisait l'objet d'une intense désinformation, et dévoilait des vérités peu accessibles au commun des mortels. La rencontre du Faucheur avec le Messager Divin, n'avait guère manqué de l'en convaincre encore plus qu'il ne le pensait déjà. Il était cependant difficile d'apporter des éclaircissements sans prendre le risque de se dévoiler, si bien qu'il devrait rester relativement flou et plus général. Le reste des développements dont le prêtre de Tsukuyomi avait fait part au Sakyuujin, interloquèrent ce dernier de la même manière qu'il fut lui-même surpris, élaborant des hypothèses similaires. Des propos qui étaient rassurants, en ce qu'il était toujours intéressant de voir un point de vue totalement extérieur penser instinctivement aux mêmes possibilités.
« J'ignore malheureusement les détails, mais c'est quelque chose qui doit ressembler à ce que vous venez de dire. Je présume que dans leur perspective, il existe des raisons qui nous sont inconnues, et les conduisent à penser ainsi, en plus de la souffrance ou de la misère qui gangrènent hélas notre monde. C'est d'ailleurs l'une des promesses qu'aurait faite Jashin, si l'humanité le souhaitait : revenir parmi nous afin de le rectifier. Ce qui n'est pas étonnant, car s'il est né de la rancœur de Kagutsuchi-sama, c'est bien de celle dirigée contre Izanagi-sama. Le Dieu créateur, dont nous parlions nous-mêmes plus tôt. Et Izanami, tout comme Jashin, ont des raison de lui en vouloir, ce qui serait cohérent avec leur résidence mutuelle à Yomi no Kuni. En tout cas, je partage totalement votre confusion quant à leurs motifs, et cette drôle de situation où les mêmes symboles étranges ont été retrouvés ailleurs, mais sans que les Jashinistes ne soient cette fois impliqués. J'espère que l'enquête nous permettra d'en apprendre davantage, et certains théorisent qu'un glyphe serait lié à l'Edenisme. Une délégation devrait bientôt se rendre au village des Sakura afin d'y voir plus clair. Si cette hypothèse est fondée, alors la situation serait encore plus énigmatique. La piste d'un avertissement ou d'une déclaration de guerre me paraît en tout cas plausible, s'il ne s'agit pas d'un rituel particulier. Si ces écritures ont servi à des cérémonies, peut-être sont-elles spécifiquement religieuses, connues des Jashinistes, et éventuellement des Edenistes, si bien que les Yôkais ne pouvaient eux-mêmes les utiliser ainsi. Bien sûr, si les Edenistes sont également impliqués, ce qui, je vous l'avoue, a l'air étrange au regard de leur philosophie officielle... Sans compter qu'ils rejettent le Kamisuuhai. »
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Le lunaire et le renard Lun 15 Aoû - 23:30
Le lunaire et le renard
Avec Mahayana Kirei
Avec Mahayana Kirei
Ce qui était dit était l'évidence même, Shingen avait assez de connaissances locales pour être d'une aide a des experts du bureau qui n'avaient pas forcément accès a ces connaissances spécifiques. De la a se comparer a un organisme soutenu et financé par le Togekage était... une chose complexe a assumer. Pur hubris si le maître des renards l'admettait, mais s'il ne pouvait pas nier une chose, c'est que cette absence de cadre était une liberté presque absolue. L'ironie étant que dans le futur son propre kage financerais le renard pour un appât.
"Comme je vous expliquais... pour le cas de Sakyuu c'est plus une question de ne pas se préoccuper des détails. L'entité qui nous terrorise le plus est le ver des sables, gigantesque monstre pouvant surgir du sol et avaler un être humain sans laisser vraiment de temps de réaction. Ils commandent au sable. Néanmoins, ils sont aussi la source de notre richesse, en explorant leurs nids abandonnés on trouve de la soie qu'on peut tisser pour faire les meilleurs vêtements d'Onogoro, je précise abandonné parce que personne n'est revenu vivant d'un nid occupé pour des raisons évidentes. Nous tolérons les yokais apportant a la communauté et ne cherchons pas a leur nuire par des études plus ou moins intrusives malgré les positions extrêmes de certains. Mes connaissances sont bien entendu disponibles a tout ceux qui les désirent, je dois admettre que cette jeune femme a du courage j'ai entendu dire que les Seizanjin étaient très récalcitrants a avoir des relations avec des yokais. Vous comprendrez par contre que je ne peux pas en négliger mes futurs devoirs au sanctuaire, mais les concilier sont possible je pense."
Faire du sanctuaire un lieu d'accueil pour érudits qui souhaitaient s'instruire sur les yokais du désert avec quelques chambres et une bibliothèque... Un projet qui plaisait a Shingen et qui l'envisagera sûrement, restait a voir le surcoût que cela occasionnerait et ce qu'il sera dans la capacité de financer lui même. Sa vie au temple du soleil l'avait permis de mettre de côté la plus grande partie de son salaire dans la prévision du jour ou cela pourrait être utile.
Kirei n'avait malheureusement pas tort, Shingen était obligé de reconnaître que le bureau d'étude était trop récent pour avoir porté des fruits assez significatifs pour qu'ils soient des experts qui dépasserons de loin les érudits qui voyagent de village en village pour compléter leurs connaissances. Qu'allait il faire s'ils s'avéraient incapable de déterminer la vérité? Qu'est ce que ça allait changer pour lui? Le renard ne pouvais répondre a ces questions:
"Je ne peux pas vous dire avoir les réponses a ces questions. Dans le cas ou mon histoire dépasse votre expertise je devrais sûrement devoir agir de par moi même et trouver une manière de communiquer et percer a jour la vérité. J'ai l'espoir néanmoins que vous seriez capable de me donner l'identité de cette entité. Pour être honnête Mahayana-san, j'ai de grands doute sur ses intentions. Pourquoi me mentirait-elle toute ma vie si ce n'est pour cacher sa véritable nature? A Sakyuu... j'ai comme instructions de rien dire et de rien mentionner. Mettre la poussière sous le tapis si vous préférez. Vous devinez qu'après mon altercation avec la Sabaku cet état de fait me convenait très bien."
Oui, repartir voir la femme du Sakyuukage avec un grand sourire pour lui dire "En fait le yokai il commence a me pousser a tuer des gens vous pouvez m'aider?" n'était pas franchement une bonne idée. La femme semblait avoir été assez claire et sans la présence d'éléments plus concrets que la simple parole du renard, repartir la voir était... suicidaire.
La suite laisse néanmoins Shingen plus perplexe, les connaissances dans ce domaine de Kirei surpassant de loin les rares informations que les plus hauts gradés ont accepté de laisser filtrer a Sakyuu. Est ce que a Toge le moindre genin pouvait avoir accès a toutes ces informations sensibles librement? Yamato Daichi était réputé pour être proche de ses hommes mais pour le renard du désert habitué a avoir un kage extrêmement secret aux méthodes discutables...
"Je suis surpris qu'un simple genin a Toge ait eu accès a autant d'informations que cela. J'ai du mal a croire que le meurtre soit le moyen d'attirer l'attention des dieux. J'ai quand même du mal a croire que nous serions épargnés par la rancoeur de Jashin, nous sommes techniquement la création de Susanoo qui est le fils d'Izanagi. Je dois admettre que ce concept de renouveau et de promesse me laisse perplexe, je n'avais jamais entendu parler de ça. En soi l'alliance entre Jashin et Izanami ferait sens si elle se base sur la rancoeur envers Izanagi et ça expliquerais pas mal l'utilisation de glyphes communes, mais cela n'explique pas la présence des Edenistes. Meiyo-chan m'a décrit une bande de pacifistes rejetant les Kamis et souhaitant la paix en priant des cerisiers. Etrange mais moins importants dans la situation chaotique actuelle. Vos propos ne m'apportent que confusion et assombrissent un tableau déjà peu brillant. En toute franchise, si vous n'étiez pas le protégé de Shizuka onee-san, sans doute vous suspecterais je. Quels temps tristes de se méfier de tout le monde."
CEYLAN
Mahayana Kirei
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# Re: Le lunaire et le renard Mar 16 Aoû - 15:16
Le Lunaire et le Renard
La position de Sakyuu envers les Yôkais était effectivement un bon exemple d'un compromis assez inhabituel sur Onogoro. Le village les toléraient dans une certaine mesure, pour peu qu'ils contribuaient plus ou moins directement à la communauté et aux intérêts humains. S'ils ne prônaient pas l'extermination de ces créatures, ils n'étaient pas non plus angéliques mais pragmatiques. Une politique qui pouvait peut-être tolérer une étude et des recherches plus poussées. Cela dit, Seizan qui se montrait beaucoup plus hostile, trouvait également un intérêt à l'extension des connaissances relatives aux Yôkais, en ce que découvrir davantage de leurs forces et faiblesses restait le meilleur moyen d'être prêts à les affronter efficacement. Finalement, chacun avait plus ou moins intérêt au développement de ce savoir, ce qui n'était pas sans faire douter le prêtre de Tsukuyomi, qui s'interrogeait sur les fins auxquelles servirait le travail qu'accomplirait le Bureau d'Etudes. Il n'avait hélas aucune garantie qu'il desservirait une bonne cause.
La question que soulevait Shingen quant aux intentions de son éventuel esprit était des plus intéressantes. Que souhaitait-il ? Quel pouvait être son intérêt à mentir de la sorte à son hôte ? Avait-il un objectif précis ? Le Faucheur avait instinctivement quelques théories ou une idée qu'il partagerait avec son interlocuteur, mais elles n'étaient en rien absolues, ni peut-être les plus satisfaisantes. Si le Bureau d'Etude ne pouvait élucider le mystère entourant le Souhei d'Inari, il était en tout cas résolu à percer le mystère par lui-même. A ce titre, mieux comprendre cette Voix et ce qu'elle recherchait était la meilleure option qui se présentait à lui. Sans grande surprise, Sakyuu préférait pour sa part ne pas s'étendre sur cette histoire. De toute évidence, le village ainsi que Shingen lui-même avaient tout intérêt à ce que cette situation, et les problèmes qu'elle avait pu engendrer, soit le plus possible dissimulés. Hélas, cette position n'était pas la plus propice à la recherche de la vérité.
Si les humains étaient bel et bien les descendants d'Izanagi, il en était après tout de même pour Jashin en personne, ainsi que son père Kagutsuchi, et pratiquement tous les autres Kamis. Pouvait-on réellement étendre sa rancœur envers le démiurge à tout ce qui dérivait de ce dernier ? En tant que Faucheur, Kirei savait que ce n'était guère le cas, mais il ne pouvait évidemment mentionner cet élément à son interlocuteur, qui semblait d'ailleurs suspecter ses connaissances sur le sujet. Des soupçons qu'il comptait cependant subtilement désamorcer par une référence à la récente légalité du Culte du Seigneur, avant qu'il ne soit vilement prohibé par l'abject monarque. En revanche, il est tout autant confus concernant l'éventuelle implication des Edenistes, qui a priori, n'avait aucun rapport avec Jashin, Izanami ou les Yôkais, ni même le Kamisuuhai. D'autant plus qu'ils se faisaient passer pour des pacifistes.
« Cet exemple des Vers des sables illustre selon moi tout l'intérêt d'avoir des chercheurs impliqués dans tous les villages. Nous ne pouvons en effet les étudier à Toge, puisqu'ils évoluent dans le désert. Or de nombreuses personnes, Sakyuujins ou voyageurs, peuvent être confrontées à ces créatures, si bien qu'il est important d'en apprendre davantage à leur sujet. Sans compter que des informations obtenues sur des espèces locales, pourraient parfois permettre un recoupement plus général. Si Seizan se montre clairement plus prompt à éliminer les Yôkais, je suppose que les autorités trouvent leur compte dans les renseignements obtenus à leur sujet, afin de ne que mieux les combattre. Une raison pour le moins sombre de tolérer la recherche, mais au moins, celle-ci peut s'y développer malgré tout, et nous sera d'une grande aide. Bien sûr, dans notre cas, et particulièrement le vôtre avec ce futur sanctuaire, nous avons également nos fonctions ecclésiastiques à assurer, en plus de notre rôle de militaire. Je pense malgré tout qu'en tant qu'érudits qui nous intéressons aux Yôkais par la religion, il est dans notre intérêt, ou notre responsabilité, de contribuer au développement des connaissances les concernant. »
La question que soulevait Shingen quant aux intentions de son éventuel esprit était des plus intéressantes. Que souhaitait-il ? Quel pouvait être son intérêt à mentir de la sorte à son hôte ? Avait-il un objectif précis ? Le Faucheur avait instinctivement quelques théories ou une idée qu'il partagerait avec son interlocuteur, mais elles n'étaient en rien absolues, ni peut-être les plus satisfaisantes. Si le Bureau d'Etude ne pouvait élucider le mystère entourant le Souhei d'Inari, il était en tout cas résolu à percer le mystère par lui-même. A ce titre, mieux comprendre cette Voix et ce qu'elle recherchait était la meilleure option qui se présentait à lui. Sans grande surprise, Sakyuu préférait pour sa part ne pas s'étendre sur cette histoire. De toute évidence, le village ainsi que Shingen lui-même avaient tout intérêt à ce que cette situation, et les problèmes qu'elle avait pu engendrer, soit le plus possible dissimulés. Hélas, cette position n'était pas la plus propice à la recherche de la vérité.
« C'est une bonne question. Si cet esprit n'était guère un Kitsune, il serait important de déterminer les raisons de son mensonge. Le fait même qu'il ait menti pourrait être une information des plus cruciales. A l'époque où il s'est présenté comme messager d'Inari-sama, étiez-vous déjà croyant, ou impliqué dans la religion ? Où est-ce après qu'il se soit annoncé comme tel que vous vous êtes investi au sein du Kamisuuhai ? Si vous étiez déjà intéressé par la déesse et les renards, alors il serait aisé de voir pourquoi il aurait choisi de se faire passer pour un Kitsune. Dans le cas contraire, je dirais que ce serait peut-être car la possession par un Kitsune est l'une des plus connues, ou relativement acceptée sur Onogoro. Un moyen de gagner votre confiance ou de diminuer la suspicion, à des fins encore mystérieuses... Je suppose que la position de Sakyuu à ce sujet n'est pas très surprenante. Si d'un côté, elle vous complique la tâche afin de faire toute la lumière sur votre situation, elle a au moins le mérite de pouvoir vous protéger. »
Si les humains étaient bel et bien les descendants d'Izanagi, il en était après tout de même pour Jashin en personne, ainsi que son père Kagutsuchi, et pratiquement tous les autres Kamis. Pouvait-on réellement étendre sa rancœur envers le démiurge à tout ce qui dérivait de ce dernier ? En tant que Faucheur, Kirei savait que ce n'était guère le cas, mais il ne pouvait évidemment mentionner cet élément à son interlocuteur, qui semblait d'ailleurs suspecter ses connaissances sur le sujet. Des soupçons qu'il comptait cependant subtilement désamorcer par une référence à la récente légalité du Culte du Seigneur, avant qu'il ne soit vilement prohibé par l'abject monarque. En revanche, il est tout autant confus concernant l'éventuelle implication des Edenistes, qui a priori, n'avait aucun rapport avec Jashin, Izanami ou les Yôkais, ni même le Kamisuuhai. D'autant plus qu'ils se faisaient passer pour des pacifistes.
« Si Jashin compte s'en prendre à tout ce qui descend d'Izanagi-sama, ne devrait-il pas annihiler à la fois le Peuple Ebisu, son propre père et l'ensemble des Kamis ? Si tel est le cas, ce culte devrait être interdit depuis bien longtemps, et ses fidèles sont encore plus fous que ce que nous pouvions croire. J'ose toutefois espérer que ce n'est pas le cas, et que les dieux eux-mêmes l'auraient sinon éliminé avant qu'il ne puisse les détruire. Vous savez, à l'époque de ma formation au Haut Temple de la Création, le Jashinisme était encore affilié au Kamisuuhai. Toutes ces informations étaient accessibles, banales, et ce n'est que depuis cette interdiction qu'elles se sont comme envolées, tandis que toutes sortes d'interprétations se sont mises à circuler, faisant naître la confusion. Et tout comme vous, je suis d'autant plus perdu à l'idée que l'Edenisme soit également impliqué dans ces affaires. J'ai essayé de réfléchir à un lien, et voici l'une de mes hypothèses : pensez-vous qu'il pourrait exister un rapport entre Izanami et Konomuhana ? Les deux déesses présentent un profil qui pourrait se rejoindre, et l'Edenisme révère les Yôkais. Si l'Edenisme était en réalité une sorte de transposition du culte d'Izanami en dehors du Kamisuuhai, cela pourrait expliquer son éventuelle implication, aux côtés du Jashinisme. Deux branches dissidentes du Kamisuuhai. Hélas, ce n'est qu'une pure conjecture, peut-être un peu trop farfelue. »
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Le lunaire et le renard Sam 20 Aoû - 23:15
Le lunaire et le renard
Avec Mahayana Kirei
Avec Mahayana Kirei
"Vous êtes entrain de prêcher un converti Mahayana-san. Je suis tout a fait d'accord avec vous sur le rôle des instances locales sur l'étude des yokais, je dois même admettre être plutôt attristé de voir l'initiative de votre village ne pas être suivie par d'autres. Certes, chacun a ses raisons et nous pourrions débattre des heures de la validité de chaque sans avancer réellement. L'important je pense est que ces connaissances soient disponibles pour tous. Je dois vous admettre... pour le sanctuaire j'ai fait dessiner deux versions du plan. La première avait une petite bibliothèque et une aile réservée aux gens la fréquentant, ainsi qu'un amphithéâtre adjacent ou il est possible de donner de petites conférences. Si les petites chambres avec sont pas très luxueuses, elles ont le mérite d'être séparées de celles prévues pour les prêtres de sorte que l'un ne dérange pas l'autre. J'ai longtemps hésité, me demandant si c'était la mon rôle ou si ce n'était pas du pur hubris, mais vous m'avez convaincu... comment donner un foyer aux yokais si nous ne les comprenons pas?"
Et surtout, cela permettrait aux érudits de dépenser leurs ryôs déjà trop rares a la pure recherche plutôt qu'à se loger et se nourrir. Les questions de Kirei étaient assez pertinentes en soi, le prêtre aux renards comprenant qu'il cherchait dans son histoire une occasion spécifique, quelque chose qui aurait fait basculer le yokai. Se plongeant dans ses souvenirs en réfléchissant, l'Ermite des renards réfléchissait, il ne s'était pas franchement destiné a la prêtrise durant son enfance, ayant même fréquenté l'académie de Shinobi de Sakyuu avant d'être gradué genin. C'est juste après qu'il ait appris pour le massacre...
"Comme vous pouvez le voir... mon caractère s'accorde peu avec la prêtrise. Je suis un peu trop... vivant dirons nous. Néanmoins j'ai toujours été élevé dans la religion et par des prêtres dans ma petite enfance, principalement une du renard. J'étais donc croyant mais je ne me dirigeais pas vers une carrière. Je ne vais pas nier que ça n'a pas pesé dans ma décision, ce serait un mensonge, je ne saurais même pas dire si cela n'a pas été ma motivation principale. Il n'est pas faux de dire que j'aurais fait plus confiance a un esprit renard qu'à l'esprit d'un Oni. Peut être un mélange des deux? S'inspirant de mon entourage et de ce que le peuple admet. Il m'est plus simple de vivre en soupçonnant un renard de vivre dans mon esprit qu'une créature dangereuse et assoiffée de sang... néanmoins je dois admettre qu'il y a assez peu de créatures connues capable de posséder tel un esprit renard. Je ne sais pas... Autant je reconnais a la situation l'avantage de ne pas être exécuté et c'est pratique de vivre. Mais... il se peut que je sois porteur de quelque chose de terrible et inconnu. Pensez vous que rencontrer un esprit si j'arrive a établir une communication avec lui pourrait potentiellement aider? Après il y a deux possibilités, soit le yokai crains juste pour notre vie si nous découvrons sa vraie nature, soit il est possible que c'en soit un que nous n'ayons jamais rencontré de sorte a ce qu'il ait recouru a ce mensonge pour que je ne finisse pas en cage comme certains le souhaiteraient. Après tout un énième kitsune en cage aurait que peu d'intérêt, mais un yokai inconnu... Beaucoup vendraient leur parents pour ça.
Vous allez sans doute vous moquer mais... avant de me destiner a la prêtrise j'avais des ambitions d'un homme simple. Rencontrer une charmante et douce demoiselle qui ferait battre mon coeur, l'épouser et élever nos enfants de sorte a ce qu'ils ne souffrent pas comme j'ai pu souffrir. Aller a Teito pour renouer un peu avec ma famille, pas que j'en attends quelque chose, juste leur dire que je ne suis pas mort a la naissance. Bon ça... ça c'est pas vraiment déroulé comme espéré. Devenir un shinobi sur lequel son village peut compter, que les enfants que j'aurais aimé avoir un jour puissent dire être fiers d'être mes enfants... Des rêves d'hommes simples mais qui me tenaient a coeur. Comprenez-vous donc ce a quoi j'ai renoncé en croyant les mots de cette entité?"
Shingen en avait beaucoup trop dit et en prenait conscience, soupirant le jeune homme reprends contenance et son habituel sourire tel un masque. Le sujet revenant sur le lien entre Kamis, Jashin et Edenistes. Donc ils avaient bien une figure divine, Konomuhana... Le parallèle que faisait le prêtre de Tsukuyomi laissait perplexe... la figure de l'arbre de Konomuhana rappelait plus Yuki Onna et le Reiboku.
[i]"Je suis confus, comme vous le savez mon éducation ecclésiastique est... récente. Datant d'après l'incident j'ai quasi rien trouvé effectivement sur le culte Jashiniste. Je dois admettre que la disparition soudaine de tous les ouvrages concernant ce culte est des plus étrange vu qu'il n'était pas interdit lors de votre passage au temple de la création. Vous me posez un dilemme des plus délicats... certes la tendance humaine a détruire ce qu'elle craint est... grande mais comment en moins de cinq ans toutes traces et une si grande désinformation au sein de même ceux qui connaissent ce culte a pu arriver? Presque comme si c'était un coupable idéal... non, ça ne peut pas être ça. Je vous remercie de vos lumières sur les pratiques de ce culte, la peur entoure ces connaissances si bien qu'elles sont inaccessibles. Je dois admettre que de ce point de vue, ça fait beaucoup trop de monde a tuer... et je doute que les autres divinités laissent Jashin faire dans ce cas la. Beaucoup de folie entoure ce thème en particulier... dur de s'y retrouver.
Pour en revenir a Konomuhana, ma première impression aurait été de la rapprocher de Yuki Onna, la soeur d'Inanagi et Izanami sama. Déjà présente en dehors du culte des kamis, son coeur ayant donné naissance au Reiboku... On y retrouve ici les thèmes de la déesse et de l'arbre. Néanmoins votre interprétation tiens sans doute plus la route, je n'ai pas encore eu le loisir de rencontrer d'Edenistes et j'étais curieux de le faire. Je doute néanmoins y aller seul désormais, les éléments que vous avez apportés a ma connaissance me rendraient méfiant. Dans le cas ou il s'agirait d'un culte déviant d'Izanami-sama... ça expliquerais pas mal de chose, mais j'ai du mal a oublier Yuki Onna et le Reiboku..."
De nouveau pensif, le prêtre au renard était surtout entrain d'essayer d'assimiler et diriger tout ce flot ininterrompu d'informations nouvelles.
CEYLAN
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