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Inventaire
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Objet: Katana ; Armure ★ ; Fumigènes x5 ; Pilule ★★ "Stéroïde"
# Mahayana Kirei, Blood Artist [100%] Sam 16 Avr - 21:37
MAHAYANA KIREI
"La Nuit Sanglante ? Le plus grand chef-d’œuvre de l’histoire humaine."
i. Information
► Nom : Mahayana
► Prénom : Kirei
► Taille : 1m78
► Poids : 69 kg
► Age : 21 ans
► Affinité Primaire : Doton
► Grade Militaire Souhaité : Genin
► Religion : Jashinisme (officiellement Kamisuuhai)
► Grade Religieux Souhaité : Faucheur (officiellement Souhei)
► Particularité : Arbore un tatouage de lune sur le front, symbole de son affiliation au Temple de Tsukuyomi, ainsi que des marques de Kitsune sur les joues, évoquant Inari et dissimulant des automutilations (Jashinistes, bien qu’il prétendra les dédier à Inari).
► Source de l'avatar : Sesshomaru / Inuyasha
ii. Que recherches-tu ?
Sa lame est son pinceau, le sang est sa peinture. Kirei ne vit que pour partager la Grâce et la Beauté dont il fut témoin lors du massacre de la Nuit Sanglante, avec le reste du monde. Fondamentalement ébranlé par cette apothéose de non-existence, son âme d’artiste y a embrassé la véritable quintessence de l’art et du sens de la vie. Fondamentalement dévoué à Jashin et à l’avènement du Renouveau, il se distingue toutefois de certains de ses comparses en érigeant l’Esthétisme et la Mort au-dessus de la Souffrance ou de la Violence en tant que telle.
Il demeure également lucide sur l’état d’esprit du commun des mortels, qui restent encore en grande majorité incapables de transcender leurs limites afin d’atteindre l’Illumination. Il ne désespère pourtant guère de convaincre son prochain que le vulgaire carnage peut se muer en art du massacre, et que l’ode d’une brutalité impitoyable peut être chantée par la voix envoûtante et gracieuse d’une sirène : l’hymne du Renouveau, engendrant la Création par la Destruction. La Perfection la plus absolue.
Il demeure également lucide sur l’état d’esprit du commun des mortels, qui restent encore en grande majorité incapables de transcender leurs limites afin d’atteindre l’Illumination. Il ne désespère pourtant guère de convaincre son prochain que le vulgaire carnage peut se muer en art du massacre, et que l’ode d’une brutalité impitoyable peut être chantée par la voix envoûtante et gracieuse d’une sirène : l’hymne du Renouveau, engendrant la Création par la Destruction. La Perfection la plus absolue.
iii. Histoire
C’est un peu plus de deux décennies de cela, que Kirei naquit dans les montagnes de Kyojinyama no Kuni, au sein d’une famille pieuse et modeste. Desservi par la topologie et son éloignement de Seizan, son village natal était régulièrement en proie aux raids et autres extorsions des bandits locaux, qui n’hésitaient aucunement à s’entretuer pour étendre leur territoire aux dépens de leurs rivaux. Une situation fort peu envieuse, qui enseigna dès son enfance au jeune garçon la dureté de la vie, ainsi que l’omniprésence de l’injustice et de la mort. Il éprouvait des sentiments conflictuels, à la vue des cadavres jonchant parfois les rues ou retrouvés à proximité du hameau. En un sens, il éprouvait un certain soulagement pour ces pauvres victimes, libérées de la souffrance et du fardeau qu’elles devaient porter. De l’autre, il ne pouvait s’empêcher de ressentir un sentiment de dégoût face à ces tueries et règlements de compte désincarnés. Des vies sacrifiées sur l’autel de la cupidité, un respect inexistant à l’égard des victimes, et un cycle de violence gratuite et sale se perpétuant à l’infini.
S’il fut en mesure de nourrir de telles observations malgré son âge, c’est sans aucun doute grâce à l’éducation qu’il se vit dispensée par le biais de ses parents. Son père était artisan. A la fois potier et menuisier, il fabriquait toutes sortes de mobilier, tandis que sa mère se chargeait des finitions et de les décorer. Bien que le monde ne lui offrit jamais sa chance, a fortiori en tant que femme, elle était une artiste de talent, et transmit à son fils unique cette passion de la peinture et de la culture en général. C’est également elle qui lui apprit à lire et à écrire, tandis que son père lui inculquait quelques rudiments d’escrime et l’importance des valeurs morales et religieuses. Il n’était point rare qu’il lui raconte de célèbres épisodes du Kamisuuhai, en y développant l’interprétation philosophique de certains moines, qu’il tentait de recouper avec sa propre expérience. Sans être une lumière ou un génie, il disposait tout de même d’une bonne mémoire et d’un bon sens pratique, lui permettant d’appréhender certains de ces concepts.
A l’aune de sa douzième année, un mystérieux individu fut invité par ses parents au sein de la demeure familiale. Il s’agissait d’un moine itinérant, dépendant directement du Haut Temple de la Création, à la recherche de potentiels susceptibles de recevoir l’initiation du Kamisuuhai. Au plus grand bonheur de ses géniteurs, Kirei présentait certaines prédispositions chakratiques, faisant de lui un candidat recevable. A en juger par les larmes de joie de sa mère, et le sourire de son père, il comprit rapidement que laisser passer une telle opportunité les décevrait profondément. Il réalisait par ailleurs qu’il n’avait encore aucune aspiration propre, si ce n’est son désir de répondre aux interrogations intellectuelles qu’il ne cessait de se poser, face au non-sens et à la mocheté d’une grande partie de ce qui l’entourait. Or la perspective qui se présentait à lui semblait des plus idoines afin de satisfaire ces préoccupations. C’est ainsi que le jeune Kirei partit pour Teito, prêt à recevoir sa toute nouvelle formation.
Fidèle à son tempérament, il y fut un élève calme et discipliné, se distinguant par son implication dans les différentes matières, et un réel intérêt pour les questions philosophico-théologiques. Bien que perçu par d’autres apprentis et certains professeurs comme un petit intello introverti, il obtenait de très bons résultats dans des domaines plus physiques tels que le Kenjutsu. Peut-être bénéficiait-il plus ou moins des entraînements que son père lui avait jadis prodigués. Il s’était néanmoins rapproché d’un garçon semblant partager un certain nombre de points communs avec lui, notamment son appétence pour la connaissance : Yamamoto Satoru. Son ouverture d’esprit et sa capacité à soutenir de longues discussions variées impressionnaient beaucoup Kirei, caractéristiques bien trop rares chez nombre d’adolescents. Souvent peu loquace, il se surprenait à pouvoir autant échanger avec lui sur divers sujets. Outre Satoru, une autre personne avait entre-temps tracé son chemin auprès de lui : Kirigaya Kenzô.
Enseignant au Haut Temple de la Création, cet homme avait pour sa part su repérer les intérêts peu orthodoxes de Kirei. Que se fût-ce envers l’histoire de Kagutsuchi, de Jashin, ses questionnements philosophiques sur la mort et le sens de la vie, ou encore sa passion ésotérique pour l’art et les représentations iconographiques les plus absconses. Il voyait en lui un adolescent curieux, socialement isolé et en manque de repères, en grand décalage avec le paradigme intellectuel habituel des individus, indépendamment de leur âge. Une cible parfaite pour tout Jashiniste souhaitant recruter quelqu’un parmi sa secte. Cependant, bien que le culte ne fusse encore interdit par l’Empereur, il préférait agir avec prudence, et s’assurer de préserver sa réelle identité jusqu’au moment fatidique de la révélation. Certains apprentis ou moines récemment ordonnés avaient ainsi trouvé la mort dans des circonstances malencontreuses : probablement avaient-ils rejeté le Don de Jashin, et se devaient-il d’être immédiatement « libérés »…
Il s’érigea logiquement en professeur référent de Kirei, qui lui-même percevait chez lui un état d’esprit quelque peu différent de ses collègues. Profitant de cette position, il avait établi une relation de confiance avec cet étudiant, tentant de le sonder et d’orienter sa réflexion vers des sentiers de plus en plus glissants, sans prendre le risque de s’exposer. A sa grande surprise - et satisfaction - le moine aspirant développait de lui-même une vision de plus en plus atypique du monde. S’il comprenait le Précepte « Ne pas Tuer », c’était selon lui car la mort était, trop souvent à juste titre, perçue de manière péjorative par la société : trop sale, trop misérable, et corrélée à une vision nihiliste trop centrée sur la vie. Il était de plus en plus persuadé de l’horreur du monde actuel, de la grandeur et des vertus libératrices de la Mort, à condition de la rendre belle, grandiloquente et pleine de sens : mieux valait-il mourir dans le carnage de la bataille, que vivre misérablement jusqu’à succomber seul de vieillesse, se tortillant comme un ver sur le plancher d’une bicoque miteuse. Il n’était guère non plus rare qu’il s’étende sur l’idéalisation douteuse d’Izanagi, dont les actions étaient en contradiction même avec les Cinq Préceptes : n’avait-il point démembré son fils ?
Satoru et Kenzô étaient dès lors les seuls témoins des pensées de Kirei, qui paradoxalement, semblait faire très bonne impression auprès des autres instructeurs. Discret, appliqué, obéissant, il s’investissait sans faire de vagues dans son éducation martiale et religieuse. Pourtant, être en mesure d’offrir une mort glorieuse à tout adversaire était depuis devenu l’une de ces nouvelles priorités inconscientes, superposant de plus en plus intérieurement des concepts philosophiques, théologiques, martiaux et même culturels, dans une approche de plus en plus mystique et artistique de l’existence. S’il avait conscience que ses points de vue n’étaient que peu partagés par ses semblables, il n’était de toute manière jamais en situation de les exposer et de susciter l’opprobre sur sa personne. Lorsqu’il atteignit le terme de son apprentissage, il fut presque naturellement décidé qu’il serait dorénavant affecté au Temple de la Lune à Toge, de par la tempérance, la loyauté et le dévouement qu’il pouvait a priori renvoyer.
Devenu très proche de Kirei, c’est peu après cette ordination précédant sa prise de fonctions que Kenzô lui proposa de l’accompagner pour un mystérieux voyage. Il insista sur l’importance du moment qu’il s’apprêterait à vivre, et qu’il dépasserait à jamais le point de non-retour s’il acceptait de le suivre. Intrigué par cette opportunité, le moine fraîchement nommé sentait en lui l’appel d’une force encore bien supérieure à la seule curiosité, qu’il se trouvait dans l’incapacité d’identifier… C’est après quelques jours que le tandem rejoignit un important groupe d’hommes, qui s’adonnèrent à ce qui de toute évidence, s’assimilait à un rituel religieux. Au terme de la cérémonie, Kenzô se dévoila enfin au grand jour, pour se présenter en tant que Prêtre de Jashin, à l’instar de ses camarades tous réunis en ces lieux. Encore marginale à cette époque, cette secte était relativement méconnue de Kirei, les sources accessibles à son sujet étant alors très limitées. Vierge de tout préjugé et fort d’un esprit de tolérance, il accueillit à cœur ouvert le discours que lui tint son mentor.
Selon ce dernier, leur vision du monde était en parfaite adéquation, si bien qu’il avait lui aussi été choisi par Jashin afin d’être mis à l’épreuve. Captivé par ces révélations validant la moindre de ses constructions mentales, Kirei savait d’ores-et-déjà que cet homme disait la Vérité. Sans se faire prier, il suivit subséquemment le groupe évoluant en procession religieuse jusqu’à la tombée de la nuit. Ils atteignirent finalement l’objet de leur destination, lorsqu’ils pénétrèrent dans un village de taille moyenne, où le jeune homme s’apprêtait à assister à l’évènement qui bouleverserait sa vie. La Nuit Sanglante. Un spectacle extraordinaire, prolongeant dans le réel ce qui ne relevait jusqu’à présent que du monde des idées. S’écroulant à genoux, tandis qu’une source de larmes intarissables perlait le long de son faciès, il était comme submergé par l’épiphanie qui parcourait son être de part en part. Tout ce temps, son intuition était la bonne. Tout ce temps, il était possible de sauver ces gens. Et surtout, il venait d’atteindre la Vérité suprême, de toucher ce qu’il pouvait y avoir de plus sublime.
Soudainement, Kirei fut arraché à cette ataraxie par une nouvelle réalisation. Sans aucun doute, il venait de vivre le paroxysme de son existence. Il n’aurait probablement jamais la chance d’assister de nouveau à la manifestation du Divin sur Terre. Un profond sentiment de désespoir s’emparait de lui, mais retrouvant sa lucidité, il comprenait qu’il pouvait lui-même faire partie de cette apogée transcendantale, et résonner dans l’éternité aux côtés de toutes ces âmes aujourd’hui libérées dans la gloire de Jashin. Dégainant son katana, il le plaça minutieusement contre sa jugulaire, s’apprêtant à communier avec le Tout, immortalisé à jamais dans la majesté de cette toile écarlate que seule la main d’un Dieu était digne de signer. Malheureusement, son geste fut interrompu in extremis par Kenzô. Un mouvement incompréhensible pour Kirei, tentant de récidiver, mais définitivement désarmé par son mentor. Celui-ci comprenait profondément les motivations du jeune moine, mais il se devait d’être fort afin d’honorer la mission qui lui avait été confiée, en ce qu’il avait surmonté cette épreuve avec brio.
L’égoïsme était un luxe que les Jashinistes ne pouvaient se permettre. S’ils cédaient à la facilité, qui d’autre pourrait apporter le Salut au monde, et libérer autrui de sa piètre condition ? Sans eux, le Renouveau ne resterait qu’une utopie. Sans eux, le monde serait définitivement condamné à la laideur. Comprenant son erreur, le nouveau prêtre se remobilisa, empli d’une conviction nouvelle. Il était prochainement attendu à Toge, mais souhaitait profiter de ce déplacement afin de rendre visite à ses parents. Cela faisait plusieurs mois qu’il ne les avait plus vus, et ils n’avaient probablement point été mis au courant de la réussite de leur fils, ordonné en tant que moine au Temple de Tsukuyomi. Nul doute qu’une telle nouvelle les ravirait, mais il avait désormais bien plus à offrir. Il pouvait aujourd’hui leur rendre tout l’amour qu’ils lui avaient donné durant son enfance. Frappant à la porte de son ancien domicile, vêtu d’une tunique visant à le dissimuler des regards extérieurs, un large sourire se dessinait sur son visage, tandis que son père et sa mère, ravis par cette surprise, vinrent l’étreindre tout leur saoul.
« Merci papa. » lança-t-il d’une voix suave et apaisée. Un magnifique déluge carmin commençait à tapisser le mur de la pièce. Une mosaïque grandiose, rappelant le point du jour allumant les premiers feux de l’aurore, éblouissant subitement le monde des mêmes couleurs annonciatrices d’une aube nouvelle. L’homme s’endormait gracieusement au sol, et d’un nouveau geste aussi prompt que précis, le fils transmit tout son amour et sa miséricorde à sa mère. « Merci maman. ». Avant qu’elle n’ait eu le temps de réaliser l’ampleur de cette bénédiction divine, elle accompagnait son mari dans un mouvement analogue. Kirei la retint alors dans ses bras, amortissant son voyage vers les cieux, avant de la déposer délicatement sur le bois du sanctuaire familial. Pleurant à chaudes larmes devant la sainteté ineffable de cette scène, le Prêtre de Jashin ne pouvait contenir autant de joie et d’émotions. « Je promets de vous rejoindre dès que possible. Je vous aime ! Jashin vous aime ! ». Prenant congé de ses parents, il s’assura toutefois qu’aucun témoin n’ait pu percevoir sa présence, aidé par la complicité de la nuit. Le commun des mortels n’était hélas pas encore suffisamment mature afin de comprendre l’Eveil.
C’est ainsi qu’il fit enfin route vers Toge, où il débuta son office en tant que Prêtre de Tsukuyomi… Et serviteur secret de Jashin.
S’il fut en mesure de nourrir de telles observations malgré son âge, c’est sans aucun doute grâce à l’éducation qu’il se vit dispensée par le biais de ses parents. Son père était artisan. A la fois potier et menuisier, il fabriquait toutes sortes de mobilier, tandis que sa mère se chargeait des finitions et de les décorer. Bien que le monde ne lui offrit jamais sa chance, a fortiori en tant que femme, elle était une artiste de talent, et transmit à son fils unique cette passion de la peinture et de la culture en général. C’est également elle qui lui apprit à lire et à écrire, tandis que son père lui inculquait quelques rudiments d’escrime et l’importance des valeurs morales et religieuses. Il n’était point rare qu’il lui raconte de célèbres épisodes du Kamisuuhai, en y développant l’interprétation philosophique de certains moines, qu’il tentait de recouper avec sa propre expérience. Sans être une lumière ou un génie, il disposait tout de même d’une bonne mémoire et d’un bon sens pratique, lui permettant d’appréhender certains de ces concepts.
A l’aune de sa douzième année, un mystérieux individu fut invité par ses parents au sein de la demeure familiale. Il s’agissait d’un moine itinérant, dépendant directement du Haut Temple de la Création, à la recherche de potentiels susceptibles de recevoir l’initiation du Kamisuuhai. Au plus grand bonheur de ses géniteurs, Kirei présentait certaines prédispositions chakratiques, faisant de lui un candidat recevable. A en juger par les larmes de joie de sa mère, et le sourire de son père, il comprit rapidement que laisser passer une telle opportunité les décevrait profondément. Il réalisait par ailleurs qu’il n’avait encore aucune aspiration propre, si ce n’est son désir de répondre aux interrogations intellectuelles qu’il ne cessait de se poser, face au non-sens et à la mocheté d’une grande partie de ce qui l’entourait. Or la perspective qui se présentait à lui semblait des plus idoines afin de satisfaire ces préoccupations. C’est ainsi que le jeune Kirei partit pour Teito, prêt à recevoir sa toute nouvelle formation.
Fidèle à son tempérament, il y fut un élève calme et discipliné, se distinguant par son implication dans les différentes matières, et un réel intérêt pour les questions philosophico-théologiques. Bien que perçu par d’autres apprentis et certains professeurs comme un petit intello introverti, il obtenait de très bons résultats dans des domaines plus physiques tels que le Kenjutsu. Peut-être bénéficiait-il plus ou moins des entraînements que son père lui avait jadis prodigués. Il s’était néanmoins rapproché d’un garçon semblant partager un certain nombre de points communs avec lui, notamment son appétence pour la connaissance : Yamamoto Satoru. Son ouverture d’esprit et sa capacité à soutenir de longues discussions variées impressionnaient beaucoup Kirei, caractéristiques bien trop rares chez nombre d’adolescents. Souvent peu loquace, il se surprenait à pouvoir autant échanger avec lui sur divers sujets. Outre Satoru, une autre personne avait entre-temps tracé son chemin auprès de lui : Kirigaya Kenzô.
Enseignant au Haut Temple de la Création, cet homme avait pour sa part su repérer les intérêts peu orthodoxes de Kirei. Que se fût-ce envers l’histoire de Kagutsuchi, de Jashin, ses questionnements philosophiques sur la mort et le sens de la vie, ou encore sa passion ésotérique pour l’art et les représentations iconographiques les plus absconses. Il voyait en lui un adolescent curieux, socialement isolé et en manque de repères, en grand décalage avec le paradigme intellectuel habituel des individus, indépendamment de leur âge. Une cible parfaite pour tout Jashiniste souhaitant recruter quelqu’un parmi sa secte. Cependant, bien que le culte ne fusse encore interdit par l’Empereur, il préférait agir avec prudence, et s’assurer de préserver sa réelle identité jusqu’au moment fatidique de la révélation. Certains apprentis ou moines récemment ordonnés avaient ainsi trouvé la mort dans des circonstances malencontreuses : probablement avaient-ils rejeté le Don de Jashin, et se devaient-il d’être immédiatement « libérés »…
Il s’érigea logiquement en professeur référent de Kirei, qui lui-même percevait chez lui un état d’esprit quelque peu différent de ses collègues. Profitant de cette position, il avait établi une relation de confiance avec cet étudiant, tentant de le sonder et d’orienter sa réflexion vers des sentiers de plus en plus glissants, sans prendre le risque de s’exposer. A sa grande surprise - et satisfaction - le moine aspirant développait de lui-même une vision de plus en plus atypique du monde. S’il comprenait le Précepte « Ne pas Tuer », c’était selon lui car la mort était, trop souvent à juste titre, perçue de manière péjorative par la société : trop sale, trop misérable, et corrélée à une vision nihiliste trop centrée sur la vie. Il était de plus en plus persuadé de l’horreur du monde actuel, de la grandeur et des vertus libératrices de la Mort, à condition de la rendre belle, grandiloquente et pleine de sens : mieux valait-il mourir dans le carnage de la bataille, que vivre misérablement jusqu’à succomber seul de vieillesse, se tortillant comme un ver sur le plancher d’une bicoque miteuse. Il n’était guère non plus rare qu’il s’étende sur l’idéalisation douteuse d’Izanagi, dont les actions étaient en contradiction même avec les Cinq Préceptes : n’avait-il point démembré son fils ?
Satoru et Kenzô étaient dès lors les seuls témoins des pensées de Kirei, qui paradoxalement, semblait faire très bonne impression auprès des autres instructeurs. Discret, appliqué, obéissant, il s’investissait sans faire de vagues dans son éducation martiale et religieuse. Pourtant, être en mesure d’offrir une mort glorieuse à tout adversaire était depuis devenu l’une de ces nouvelles priorités inconscientes, superposant de plus en plus intérieurement des concepts philosophiques, théologiques, martiaux et même culturels, dans une approche de plus en plus mystique et artistique de l’existence. S’il avait conscience que ses points de vue n’étaient que peu partagés par ses semblables, il n’était de toute manière jamais en situation de les exposer et de susciter l’opprobre sur sa personne. Lorsqu’il atteignit le terme de son apprentissage, il fut presque naturellement décidé qu’il serait dorénavant affecté au Temple de la Lune à Toge, de par la tempérance, la loyauté et le dévouement qu’il pouvait a priori renvoyer.
Devenu très proche de Kirei, c’est peu après cette ordination précédant sa prise de fonctions que Kenzô lui proposa de l’accompagner pour un mystérieux voyage. Il insista sur l’importance du moment qu’il s’apprêterait à vivre, et qu’il dépasserait à jamais le point de non-retour s’il acceptait de le suivre. Intrigué par cette opportunité, le moine fraîchement nommé sentait en lui l’appel d’une force encore bien supérieure à la seule curiosité, qu’il se trouvait dans l’incapacité d’identifier… C’est après quelques jours que le tandem rejoignit un important groupe d’hommes, qui s’adonnèrent à ce qui de toute évidence, s’assimilait à un rituel religieux. Au terme de la cérémonie, Kenzô se dévoila enfin au grand jour, pour se présenter en tant que Prêtre de Jashin, à l’instar de ses camarades tous réunis en ces lieux. Encore marginale à cette époque, cette secte était relativement méconnue de Kirei, les sources accessibles à son sujet étant alors très limitées. Vierge de tout préjugé et fort d’un esprit de tolérance, il accueillit à cœur ouvert le discours que lui tint son mentor.
Selon ce dernier, leur vision du monde était en parfaite adéquation, si bien qu’il avait lui aussi été choisi par Jashin afin d’être mis à l’épreuve. Captivé par ces révélations validant la moindre de ses constructions mentales, Kirei savait d’ores-et-déjà que cet homme disait la Vérité. Sans se faire prier, il suivit subséquemment le groupe évoluant en procession religieuse jusqu’à la tombée de la nuit. Ils atteignirent finalement l’objet de leur destination, lorsqu’ils pénétrèrent dans un village de taille moyenne, où le jeune homme s’apprêtait à assister à l’évènement qui bouleverserait sa vie. La Nuit Sanglante. Un spectacle extraordinaire, prolongeant dans le réel ce qui ne relevait jusqu’à présent que du monde des idées. S’écroulant à genoux, tandis qu’une source de larmes intarissables perlait le long de son faciès, il était comme submergé par l’épiphanie qui parcourait son être de part en part. Tout ce temps, son intuition était la bonne. Tout ce temps, il était possible de sauver ces gens. Et surtout, il venait d’atteindre la Vérité suprême, de toucher ce qu’il pouvait y avoir de plus sublime.
Soudainement, Kirei fut arraché à cette ataraxie par une nouvelle réalisation. Sans aucun doute, il venait de vivre le paroxysme de son existence. Il n’aurait probablement jamais la chance d’assister de nouveau à la manifestation du Divin sur Terre. Un profond sentiment de désespoir s’emparait de lui, mais retrouvant sa lucidité, il comprenait qu’il pouvait lui-même faire partie de cette apogée transcendantale, et résonner dans l’éternité aux côtés de toutes ces âmes aujourd’hui libérées dans la gloire de Jashin. Dégainant son katana, il le plaça minutieusement contre sa jugulaire, s’apprêtant à communier avec le Tout, immortalisé à jamais dans la majesté de cette toile écarlate que seule la main d’un Dieu était digne de signer. Malheureusement, son geste fut interrompu in extremis par Kenzô. Un mouvement incompréhensible pour Kirei, tentant de récidiver, mais définitivement désarmé par son mentor. Celui-ci comprenait profondément les motivations du jeune moine, mais il se devait d’être fort afin d’honorer la mission qui lui avait été confiée, en ce qu’il avait surmonté cette épreuve avec brio.
L’égoïsme était un luxe que les Jashinistes ne pouvaient se permettre. S’ils cédaient à la facilité, qui d’autre pourrait apporter le Salut au monde, et libérer autrui de sa piètre condition ? Sans eux, le Renouveau ne resterait qu’une utopie. Sans eux, le monde serait définitivement condamné à la laideur. Comprenant son erreur, le nouveau prêtre se remobilisa, empli d’une conviction nouvelle. Il était prochainement attendu à Toge, mais souhaitait profiter de ce déplacement afin de rendre visite à ses parents. Cela faisait plusieurs mois qu’il ne les avait plus vus, et ils n’avaient probablement point été mis au courant de la réussite de leur fils, ordonné en tant que moine au Temple de Tsukuyomi. Nul doute qu’une telle nouvelle les ravirait, mais il avait désormais bien plus à offrir. Il pouvait aujourd’hui leur rendre tout l’amour qu’ils lui avaient donné durant son enfance. Frappant à la porte de son ancien domicile, vêtu d’une tunique visant à le dissimuler des regards extérieurs, un large sourire se dessinait sur son visage, tandis que son père et sa mère, ravis par cette surprise, vinrent l’étreindre tout leur saoul.
« Merci papa. » lança-t-il d’une voix suave et apaisée. Un magnifique déluge carmin commençait à tapisser le mur de la pièce. Une mosaïque grandiose, rappelant le point du jour allumant les premiers feux de l’aurore, éblouissant subitement le monde des mêmes couleurs annonciatrices d’une aube nouvelle. L’homme s’endormait gracieusement au sol, et d’un nouveau geste aussi prompt que précis, le fils transmit tout son amour et sa miséricorde à sa mère. « Merci maman. ». Avant qu’elle n’ait eu le temps de réaliser l’ampleur de cette bénédiction divine, elle accompagnait son mari dans un mouvement analogue. Kirei la retint alors dans ses bras, amortissant son voyage vers les cieux, avant de la déposer délicatement sur le bois du sanctuaire familial. Pleurant à chaudes larmes devant la sainteté ineffable de cette scène, le Prêtre de Jashin ne pouvait contenir autant de joie et d’émotions. « Je promets de vous rejoindre dès que possible. Je vous aime ! Jashin vous aime ! ». Prenant congé de ses parents, il s’assura toutefois qu’aucun témoin n’ait pu percevoir sa présence, aidé par la complicité de la nuit. Le commun des mortels n’était hélas pas encore suffisamment mature afin de comprendre l’Eveil.
C’est ainsi qu’il fit enfin route vers Toge, où il débuta son office en tant que Prêtre de Tsukuyomi… Et serviteur secret de Jashin.
iv. Plutôt Yin ou Yang ?
Répond au quiz ci-dessous et partage ton résultat dans la partie adéquat juste après :
Yin à 53%
v. Personnalité
Remplacez la valeur de l'attribut "width" pour faire grandir la barre dorée.
Plus le width est proche de 100%, plus l'adjectif de gauche est prédominant.
Ce sont deux jauges complémentaires, dont la somme vaut 100%.
Plus le width est proche de 100%, plus l'adjectif de gauche est prédominant.
Ce sont deux jauges complémentaires, dont la somme vaut 100%.
Extraverti
Introverti
Docile
Agressif
Silencieux
Bavard
Réfléchi
Impulsif
Loyal
Fourbe
Honnête
Menteur
Protecteur
Persécuteur
Vertueux
Pervers
Altruiste
Egoïste
Intrépide
Lâche
vi. Dans la réalité tu es ?
► Pseudo(s) fréquent(s) : Phaedren, Kirei
► Quel âge as-tu ?
► Comment nous as-tu trouvés ? Shizuka et Hotaru
► Comment trouves-tu le forum ? Vraiment prometteur et plein de potentiel, j’ai hâte de tester ! (Et beau bien sûr)
► T'as un autre compte? Lequel ? Nope
► Envie d'être Joueur-Narrateur ? J’aimerais bien mais je n’aurai sûrement jamais le temps ><
► Quel âge as-tu ?
► Comment nous as-tu trouvés ? Shizuka et Hotaru
► Comment trouves-tu le forum ? Vraiment prometteur et plein de potentiel, j’ai hâte de tester ! (Et beau bien sûr)
► T'as un autre compte? Lequel ? Nope
► Envie d'être Joueur-Narrateur ? J’aimerais bien mais je n’aurai sûrement jamais le temps ><
C y a l a n a
Yamato Shin
dit Shiraga no Tennou, 6e Empereur de Onogoro
# Re: Mahayana Kirei, Blood Artist [100%] Dim 17 Avr - 1:58
Félicitations !
Te voilà validé!
Bienvenue sur Shinobi no Kitai, tu rejoins Toge no Satô au grade de Genin !
Tu possède également le grade religieux Faucheur avec la faction Jashiniste !
La présentation est vraiment magnifique. Tellement bien écrit, fluide. Hâte de voir la suite.
TRAME PERSONNELLE :
TON IMAGE : Dévot
[...]
découvrir la vérité,
De ce lieu que l'on idolâtre,
De la vie maintenant délesté,
Ton offrande prête à être cueilli,
T'offriras à jamais l'opportunité,
De donner plus que ta vie,
Le Tout Puissant révéré,
Vous ouvrira alors les portes,
Faisant de toi et ta moitié,
De nouvelles âmes mortes,
À l'image de cette contrée,
Œuvre à jamais divine,
Dont la pierre c'est emparé,
Métamorphosant cette vie devenue cristalline
De ce lieu que l'on idolâtre,
De la vie maintenant délesté,
Ton offrande prête à être cueilli,
T'offriras à jamais l'opportunité,
De donner plus que ta vie,
Le Tout Puissant révéré,
Vous ouvrira alors les portes,
Faisant de toi et ta moitié,
De nouvelles âmes mortes,
À l'image de cette contrée,
Œuvre à jamais divine,
Dont la pierre c'est emparé,
Métamorphosant cette vie devenue cristalline
TON IMAGE : Dévot
Pour débuter
Maintenant que tu entres dans le jeu, tu vas pouvoir t'intéresser à la vie de ton personnage. Tu peux ouvrir son carnet d'aventure. Tu auras besoin de regarder l'Arbre de Compétence pour te spécialiser et compléter ton carnet. Si tu recherches des liens ou une équipe n'hésite pas à venir discuter avec les autres membres sur Discord. Si tu aperçois des choses au fur et à mesure de tes rp, ou que tu penses avoir trouver quelque chose d'intéressant, n'hésites pas à venir nous en parler sur le Discord.
Et surtout maintenant que tu es validé.e tu peux accéder à la section privé de ton village sur le Discord et commencer officiellement tes rp's une fois la paperasse validé. N'oublie pas de regarder les annexes et le Codex afin de mieux comprendre l'histoire de Shinobi no Kitai. Nous te souhaitons de très bons moments de jeu parmi nous !
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