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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
    Tadakatsu Ganryu
    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
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    Tadakatsu Ganryu
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    Inventaire

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    Escorte : Peste et princesse (Mission de rang C)  

    Flashback :La vieille- Pronvince de Kyojinyama no Kuni- demeure du Daimyo de la Province:


    Le son des instruments joués par les musiciens du domaine, résonnait dans le jardin principal du château du Daimyo de la Province de Kyojinyama no Kuni. Les joueurs de kotos et de shamisen commençaient à entonner leur mélodies saccadées tandis que les flûtiste soufflaient leurs notes cristallines dans le vent. Des dames de la cours sortirent alors par l’entrée principal de la demeure qui surplombaient les jardins depuis une grande esplanade en pierre. Elle laissaient tomber derrières elles des pétales de roses, tandis qu’elles descendaient lentement l’imposant escalier qui séparait l’entrée principale du château des jardins du seigneur local. Une fois que les courtisanes eurent atteint le bas des escaliers de pierres, elles se mirent à chanter en chœur un chant traditionnel de la Province des Montagnes Géantes. C’est alors qu’elle apparut enfin aux yeux des invités de la cérémonie de départ. Descendant l’escalier aux bras de son père, drapée d’une somptueuse robe d’apparat due à son rang, la princesse Kokushi fendait la foule sous les applaudissements des habitants du domaine. La jeune femme était d’une grande beauté et même si un magnifique maquillage ornait son visage, un air effronté venait perturber l’harmonie de ses traits. Elle ne semblait pas porter intérêt aux nombreuses personnes qui s’étaient réunies pour assister à son départ, feignant l’indifférence pour tout l’amour qu’on lui portait le long de sa descente.

    Escorte : Peste et Princesse (Mission de rang C) ft Kara Saki  L56s10
    La princesse Kokushi

    Une calèche l’attendait dans le jardin. De chaque coté du véhicule, les deux soldat de Seizan no Sato attendaient juchées sur le dos de leurs montures respectives que le princesse monte à bord. Le clan Tenma avait fourni de somptueuses montures à leur dirigeant pour lui permettre de former un convoi d’escorte de grande envergure pour sa fille. Le seul cheval qu’ils n’avaient pas eu à fournir étant l’étalon personnel de Ganryu. Ce cheval couleur caramel avec des tâche blanches agé d’une huitaine d’année répondait au nom de Matsubokkuri (Pomme de pin). Il l’ avait acheté quelques mois plus tôt au même clan Tenma. Il appartenait à la race des destriers Fushigoma et avait été spécialement sélectionné pour lui par Kazumasa, le chef du clan Tenma en personne. Il faut dire qu’avec sa carrure de gorille, Ganryu avait besoin d’une monture robuste. Et seul l’œil aguerri de son camarade chef de clan lui avait permis de trouver la perle rare.

    Après quelques minutes de marche, la princesse arriva enfin à hauteur de sa calèche, accompagnée de deux de ses courtisanes. Elle lâcha alors le bras de son père avant de l'embrasser, pendant que le cocher s’empressa de descendre lui ouvrir la porte. Alors qu’elle s’apprêtait à monter à bord du véhicule, elle jeta un regard mauvais en direction de Saki. Puis jetant son œil sur Ganryu, elle réitéra son geste en le fusillant lui aussi du regard. C’est alors qu’elle se permit un commentaire non sans oublier d’ajouter un ton de petite peste dans le fond de sa voix :

    -Tss Une gamine à la face de craie et un gros phacochère dégoûtant ! Comme d’habitude mon idiot de père m’a trouvé les pires gardes du corps qui existent. En même temps, après qu’il m’ait choisit cet abruti d’héritier de Tsume no Kuni comme mari, plus rien ne peut me surprendre ! Essayez de ne pas nous ralentir au moins les larbins !

    Wow ça annonçait la couleur… A croire qu’Heizen s’amusait à torturer Ganryu en l’envoyant s’occuper des pires missions qui soient. Il faut dire que malgré toute sa frustration, celle là il l’avait mérité. Après le boxon qu’il avait foutu à Toyama dans sa dernière mission, cette punition n’avait rien de surprenant. Le problème c’est qu’il avait entraîné Saki dans ses embrouilles. La pauvre avait assuré  le coup à Toyama en arrêtant toute seule le chef du gang de bandits, pendant que Jun et Ganryu avait mis le village sens-dessus-dessous avec leur duel... Et maintenant voilà qu’elle se retrouvait encore embarquée à le baby-siter. Notre colosse seizanite avait beau être frustré de devoir mettre sa chasse au jashiniste entre parenthèse une fois de plus, il se ne sentait pas fier que ses erreurs soient retombées sur le dos de sa camarade. D’autant que la jeune kunoichi avait gagné son respect et sa confiance à Toyama. Il était donc l’heure de lui rendre la pareille ! En plus il était son supérieur, il se devait donc de lui prouver qu’elle pouvait compter sur lui.

    -Hey le gros phacochère, t’arrêtes de rêvasser !? On se casse sans toi sinon !

    Enfin, du moins il allait essayer de faire son mieux pour éviter de péter les plombs… Une veine était apparue sur sa tempe des suites de cette nouvelle pique de la part de cette peste de princesse. Silencieusement il alla se placer à la tête du cortège aux coté de Saki. Les montures des deux soldats de Seizan ouvraient la marche du cortège qui s’élançait maintenant dans les immenses plaines verdoyantes qui bordaient le domaine du Daimyo, direction : La Province des griffes.

    Aujourd’hui-Province de Tsume no Kuni- sur la route du domaine du Daymios de la province :

    Le soleil se levait tout juste dans le ciel. Le cortège s’était arrêté pour la nuit. Ils avaient pris une pause suite à une énième crise de la part de la princesse Kokushi qui s'était plainte de ne pas réussir à dormir sur la route. Depuis le début du trajet elle n’avait pas cessé de se plaindre. Elle avait tout particulièrement pris ses deux gardes du corps en grippe, ne manquant de leur balancer les pires atrocités dès qu’elle en avait l’occasion. Ganryu avait réussi à prendre sur lui jusqu’ici. Mais la petite peste bénéficiait d’un tour de plus dans son sac pour jouer avec les nerfs du jonin de Seizan no Sato. Alors qu’avec Saki, ils avaient aidés les participants au convoi à se préparer pour reprendre la route, une voix stridente se fit entendre depuis la calèche royale :

    - Hey c’est quoi ce boxon ?! Pourquoi on part déjà ?! J’ai même pas eu le temps de prendre mon petit déjeuné et mon thé ! Vous croyez que je vais les manger en route ? Vous voulez que je m’ébouillante et que j’en mette plein ma robe ou quoi les débiles ?! Hors de question de bouger avant au moins une heure !

    Devant le caprice de la jeune princesse. Le colosse seizanite cessa ce qu’il était en train de faire pour se diriger à la fenêtre close du véhicule qu'elle avait violement claquée après sa crise. Il frappa légèrement la petite palissade de bois qui servait de fenêtre au véhicule du dos de la main, dans l’espoir que la princesse lui réponde :

    -Princesse nous avons déjà du retard sur notre trajet. Nous devons nous mettre en route.

    Et quelle réponse il reçut !  Sans le moindre mot, la jeune femme ouvrit la fenêtre de la calèche et écrasa un gâteau de riz sur le sommet du crane de Ganryu ! Elle referma aussitôt sa fenêtre, laissant le pauvre bougre planté comme un con devant sa porte. Sans un mot le colosse de Seizan s’en retourna à ses activités, les cheveux remplis du bento que la princesse venait de lui écraser sur la tronche. On pouvait lire les pires intentions meurtrières se dessiner sur son visage tandis qu’il attelait la scelle de son cheval. Il regarda alors Saki qui se trouvait à ses cotés avant de lui confier sur un ton mêlant colère et désespoir :

    -Oï je crois que je vais la tuer avant qu’on arrive… Je sais que je sortirai jamais de prison, mais franchement je commence à considérer la chose ! Pitié Saki, aide moi à bouger les fesses de cette petite peste ! Sinon je te jure que je vais lui enfoncer sa tête dans son tu sais quoi ! Ca fait qu'une journée de route et j'en peux plus.... Il nous reste la journée avant qu'on arrive au domaine du Daimyo de Tsume, je vais jamais tenir.  Je te jure, je peux affronter des yokais, des armées entières mêmes  ! Mais cette petite peste c'est trop pour moi...


    Il avait beau se sentir bête de se reposer une énième fois sur Saki en sollicitant son aide. Mais il avait vraiment atteint son point de non retour avec la princesse Kokushi. Si la tête de cette peste devait rester sur ses épaules, il valait mieux faire appel aux qualités diplomatiques de la jeune kunoichi de Seizan no Sato pour que le convoi se remette en route.

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Karā Saki
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    ESCORTE : PESTE ET PRINCESSE (MISSION DE RANG C)
    Feat Ganryu



    Mise en scène fabuleuse, criarde, encadrant une princesse tout aussi effrontée. Il fallait croire que le seigneur de la vallée Kyojinyama no Kuni pensait réussir à cacher la contrariété de sa fille derrière tous ces artifices colorés se voulant joyeux. Pourtant, malgré toute les mises en forme du monde, tous les instruments, tous les sourires, rien ne pouvait dissimuler la réalité de cette situation : Le Daimyo ne faisait que vendre l’avenir de sa fille, dans ses propres intérêts. Un sort qui ne plaisait pas à celle dont la protection était votre mission. Néanmoins, qui étais-tu pour la juger, elle et sa colère ? Tu ne connaitrais jamais une telle situation. Même si ton père était encore en vie, jamais il n’aurait cherché à forcer ton cœur, là où n’était pas sa place, quand bien même l’avenir familiale aurait été en jeu. Finalement, à sa place, n’aurais-tu pas été encore plus déchainée qu’elle ? Ouais, contrairement à elle, tu serais déjà loin d’ici, ou alors en train d’exécuter un plan habilement ficelé pour te sortir de cette situation. La jeune princesse avait-elle accepté la situation ? Ou prévoyait-elle un coup en douce ? Ce serait à vous de le découvrir au cours de cette mission d’escorte.

    Et si l’habit ne fait pas le moins, ici, le caractère de la jeune princesse collait parfaitement à la première image qu’elle renvoyait : hautaine, colérique, et prête à vous faire passer un sale quart d’heure. Ses trais te faisaient pourtant penser à une de ces anciennes peintures, précieusement concernées, faisant l’étalage de la beauté de jeunes femmes nobles de naissance. Le physique était-il si important au final, si le cœur était terni ? Le sujet était intéressant, et menait à une réflexion quant à la condition féminine qui, bien qu’étant d’une importance capitale, n’était pas la bienvenue dans votre mission. Vous n’étiez que des gardes du corps ici. Rien de plus, rien de moins.

    Sa descente continua. Ses pas semblaient aussi légers qu’une plume. La soie de son étoffe glissait doucement sur la pierre glacée formant les marches. La musique se fit moins forte, alors que la future mariée atteignait enfin la calèche qui avait été spécialement préparé pour son long voyage. Moment de silence, embrassades pleines d’émotions, et enfin, elle vous porte un soupçon d’attention. Son regard vous détaille, de bas en haut, sans la moindre gentillesse. Votre tenue, vos montures, tout y passe, et rien ne semble trouver grâce à ses yeux. Oui, même les chevaux du clan Tenma ne semblent pas la satisfaire et pourtant, ceux sont les meilleurs possibles. Peut-être est-ce le manque de décoration sur leurs équipements ? Ou peut-être que leurs muscles saillants lui provoquent un sentiment de dégout ? Ni une, ni deux, elle décide de vous en mettre plein la tronche ... Et finalement, ça ne te fait presque rien. Ses arguments sont sur le physique, et pour être franche, tu n’en as pas grand-chose à faire. Petit hic, si toi, elle te laisse en paix, ton supérieur a le droit à une petit couche bonus.

    Tu vis sa veine frontale ressortir avec panache, prête à exploser de colère. Sa poitrine se gonfle, et il tente de se retenir. Un effort que tu ne peux que reconnaître après votre dernière mission en duo, où son comportement avait été tout, sauf plein de retenue. Un petit sourire étira ses lèvres, alors que la princesse grimpait dans la calèche.

    « Courage, ce n’est que pour quelques jours. Et puis vous n’êtes pas un gros phacochère dégoûtant, promis »

    Avec un peu de chance, cela l’aiderait à se calmer et à garder l’esprit clair pour cette mission. Il faut dire que la princesse a décidé dès le début de ne pas y aller molo avec lui, et ça ne peux qu’indiquer des complications par la suite, à ton humble avis.

    Un dernier regard, sur la calèche, un soupire, et tu sautes sur ta monture pour te lancer dans le cortège.

    ------

    Cette mission était un véritable défi pour les nerfs pour toute l’équipe formant l’escorte de la jeune princesse, et les caprices s’enchaînaient, encore et encore, au point d’avoir imposé un réel retard. Qu’il s’agisse des courtisanes, de la garde personnelle de la princesse et deux vos deux petites têtes, le moral était tendu, et chacun espérait pouvoir rentrer chez lui. Pourtant, une pensée précise t’empêchait d’en vouloir à la noble femme. Elle, elle ne rentrerait pas chez elle. Oui, votre arrivée signerait la fin de sa liberté, si donné qu’elle en ait déjà eu une. C’était triste. C’était prenant mentalement. Il te faudrait parler avec elle, mais pas sûr qu’elle soit ouverte à la discussion et puis ...

    Sa voix résonne de nouveau, stridente, colérique, alors que vous étiez en plein rangement. Tes épaules se crispent, légèrement, et un long soupire t’échappe. Oui, il y a vraiment peu de chance qu’elle veuille parler. Dommage. C’’est Ganryu, qui dans un premier temps, bondit en bouclier pour toute l’équipe, en essayant de justifier votre départ précipité. Et c’est donc lui qui se prends la première balle de la matinée. Sous le regard ébahis de tout le monde, la petite peste écrase son déjeuner sur le crâne du géant et ce, sans la moindre hésitation.

    Tes yeux se font rond face à ce spectacle et tes lèvres s’entrouvrent. Elle a osé. Tu t’attends à voir ton boss exploser comme une cocotte-minute ayant accumulé bien trop de pression. Et encore une fois, Ganryu te surpris avec une retenue qui ne semblait pas lui appartenir. À croire que votre dernière virée l’a réellement marqué. Bonne chose. Il ne manquerait plus que vous finissiez dans les mauvais papiers de la noblesse.

    Lentement, tu sors un mouchoir en tissus de ta poche, décorée d’une broderie de carpe et de dragon, maladroitement mais précieusement réalisée. Mouchoir que tu utilisas pour virer les miettes de gâteau de la chevelure du géant.

    « Je comprends, je comprends mais du calme. On n’a pas vraiment le droit à une autre mission qui finit en catastrophe. »

    Tu secoue le mouchoir dans le vide pour te débarrasser des restes alimentaires avant de reprendre.

    « Je m’en occupe, essaye de garder ton calme en attendant. Je ne valide pas son comportement mais à sa place, on ne serait sûrement pas des plus enclins à être sympathiques, non ? Laissons-lui une chance. Enfin, je trouve ça assez drôle de voir le grand Tadakatsu Ganryu être aussi facilement malmené par une civile »

    Ta monture ralentis pour se mettre au niveau de la fenêtre droite de la petite calèche. Petite fenêtre à laquelle tu toques délicatement, espérant réussir à établir un contact avec l’hautaine noble.

    « Princesse, je m’excuse de vous déranger à nouveau. Si nous tardons encore plus, nous devrons prendre une pause bien plus courte à midi, et votre sécurité risque d’être compromise. Si cela vous convient, nous ferons une halte à l’heure du déjeuner pendant laquelle vous aurez le temps de réellement vous reposer »

    Oui, il fallait que vous avanciez, et vite. Au midi, il sera plus simple d’hâter le départ car le rythme sera déjà lancé, et avec un peu de chance, tout se déroulera sans accro ... ! Ok, même toi tu n’y crois pas réellement. Tu le sens, tout va tourner au vinaigre, sans que tu ne puisses l’empêcher. Il vous faudra être tout deux sur vos gardes.

    « Nous pourrions nous arrêter dans une petite clairière tout à fait charmante qui rendra votre repas des plus agréable »

    Et votre protection bien plus simple. Une pierre, deux coups.


    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
    Tadakatsu Ganryu
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    "Une mission qui finit en catastrophe ? "Cette remarque, bien que pleine de sagesse, ne manqua pas de piquer légèrement l'amour propre de notre colosse des Montagnes Bleues. Il faut dire que  la pire des catastrophes à ses yeux, était justement d'avoir à baby-sitter cette petite peste de princesse.  Même si Ganryu avait accepté cette nouvelle mission à contrecœur, jamais il ne s'était douté qu'il aurait à s'occuper d'un véritable démon coincé dans un corps de jeune fille. Il se sentait plus à l'aise à l'idée d'affronter une armée entière que de passer une minute de plus à essayer de raisonner la princesse Kokushi.

    Saki s'approcha alors de lui pour lui épousseté la tête avec un mouchoir. Il se  sentit tout à coup complètement désarçonné en face de l'attention que lui portait sa camarade. Cela faisait si longtemps que son esprit s'était fermé face à toute forme d'affection, qu'il demeura silencieux pendant que la jeune kunoichi le débarrassait des miettes qui parsemaient son cuir chevelu. Son cœur n'était plus habitué à battre pour autre chose que sa vengeance. Il ne savait pas comment réagir, ni quoi dire. On aurait dit un enfant que débarbouille sa grande sœur. Il se sentait à la fois ridicule et bizarrement en paix.  Heureusement pour lui,  Saki brisa le silence avec une de ces petites piques donc elle avait le secret. Un bref sourire se dessina au coin de la bouche de notre kensei. Le ton de sa voix était soudain apaisé, presque doux quand il répondit en la fixant  :

    -Héhé ... Je dois avouer qu'elle a trouvé mon point faible cette petite peste. Qui aurait cru qu'un si petit corps puisse contenir un si mauvais caractère ! Je te laisse la main pour le coup. Franchement, j'ai aucunes chances de réussir à la convaincre de bouger. T'es bien plus qualifiée que moi pour gérer cette fille. Je compte sur toi pour la convaincre ! Peut importe comme tu t'y prends, je te fais confiance pour y arriver. Je sais que tu trouveras les bons arguments. Pendant ce temps je vais aller finir d'organiser le convoi et nous préparer au départ. Je crois que c'est hélas le seul moyen de me rendre utile pour le moment.

    Le colosse seizanite s'en retourna alors vers sa tente de fortune, pendant que Saki prenait le chemin de la calèche royale.  Il s'assit sur une petite caisse qui trainait par là, tandis qu'il observait le jeune kunoichi arriver à hauteur du véhicule pour toquer à sa fenêtre. Attendant de voir comment la princesse Kokushi allait réagir, il se sentait concerné par la manière dont elle allait traiter Saki . Rien qu'à l'idée que l'héritière face preuve du même genre d'attitude avec sa camarade que ce qu'elle lui avait réservé, il sentait la moutarde lui remonter au nez. Il se saisit alors immédiatement d'un sceau d'eau propre avant de se le verser sur la tête sans hésiter. On aurait pu penser que Ganryu faisait ça uniquement pour finir de se laver les cheveux. En réalité, cette douche froide improvisée avait surtout pour but de faire le calmer une bonne fois pour toute !

    -Tss laisser une chance à cette furie, et puis quoi encore ? Si j'étais à sa place je la fermerais et j'accepterais mon destin, un point c'est tout...

    On pouvait sentir sa frustration dans son ton, au moment où il se chuchota à lui même cette petite phrase. Il s'était bien gardé de lever la voix, afin que Saki ne l'entende pas ronchonner de là où il était. Cependant, la colère n'était pas la seule émotion qu'on pouvait déceler dans ses paroles. La jeune héritière avait surtout réussi à le piquer dans son ego, car au fond de lui même, il savait qu'il faisait preuve de mauvaise foi. En réalité, il comprenait plus ce que devait ressentir la princesse Kokushi qu'il ne le laissait transparaître.

    Avant que sa vengeance envers le culte de Jashin ne devienne son unique but, lui aussi avait dû se plier à un destin qu'il n'avait pas choisi. Recruté dès l'enfance par Seizan no Sato à cause de son don de chakra, Ganryu avait été forcé de quitter contre son gré sa famille et son village natal . Il ne connaissait que trop bien le genre de tumulte qui devait gronder dans l'esprit ce cette jeune princesse. Un mélange de doute, de colère et de peur qui vous envahit, quand tous vos repères disparaissent sans qu'on vous laisse le choix. Même s'il avait réussi à s'acclimater assez vite à sa nouvelle vie, notre kensei  savait à quel point ce genre d'évènement pouvait être traumatisant.

    Quand le volet de bois de la calèche s'ouvrit pour sa camarade, Ganryu fut surpris de constater que Saki semblait avoir un peu  plus de succès que lui auprès la jeune héritière. De là où il se trouvait, il n'entendit pas les arguments utilisés par Saki. Mais visiblement, les mots de la jeune fille aux cheveux d'argents avaient fait mouche !  En effet, la princesse avait passé la tête par l'entrebâillement de la fenêtre, et même si on pouvait y observer une moue boudeuse, elle répondit quelque chose à Saki :

    -Hum... Bon, si vous voulez qu'on reprenne la route, je veux bien m'y plier... Mais à une condition seulement ! Vers midi nous serons au pied des Monts de Fer. Il y a un onsen naturel très réputé par là bas. Je ne repartirais que si vous me promettez de me laisser prendre un bain au moment où nous ferons notre pause.

    La princesse Kokushi affichait un sourire effronté à mesure qu'elle posait ses conditions. Elle ne manquait pas de fixer Saki dans les yeux afin de lui faire comprendre que son offre était à prendre ou à laisser. On pouvait sentir l'inflexibilité caractéristique des personnes de son rang tandis qu'elle continuait la discussion :

    -Débrouillez vous pour convaincre ce gros lourdaud qui vous sert de supérieur ! Mais tant que vous ne pouvez pas me promettre que je pourrais m'y baigner, je ne bougerais pas d'un pouce !

    On pouvait déceler comme une trace d'amertume dans les traits de la jeune princesse une fois sa phrase terminée. Elle avait beau tenter de le cacher, ses yeux trahissaient la douleur qu'elle gardait enfouie en elle. Elle se mordilla légèrement les lèvres pour contenir un sanglot, puis elle prononça  d'une voix sévère bien que tremblotante :

    - Tant qu'on ne sera pas arrivé à la demeure de mon futur mari, c'est moi qui donne les ordres ! Vous me devez le respect dû à mon rang ! Tant que je serais dans cette calèche, personne ne décidera pour moi... Ni vous, ni mon raté de père, ni mon abruti de fiancé.. D'ailleurs dorénavant je ne passerais que par vous pour transmettre mes ordres. C'est compris ?
    [Hrp: N'oublie pas que Ganryu t'a laissé carte blanche pour convaincre la princesse.  A toi de décider comment tu négocies avec elle et d'imaginer comment tu appréhendes son caprice.]

    Au même moment, à quelques mètres de là, sur le campement :


    -Oh mais c'est pas vrais ! Qui pique dans les réserves ! Ca commence à bien faire !

    Le cuisinier du camp s'agitait tandis qu'il rangeait son baraquement. Interpellé par ses jérémiades, Ganryu se dirigea vers lui pour prendre connaissance du problème. L'homme lui expliqua que depuis leur départ de Kyojinyama no kuni, des rations disparaissaient :

    -Je vous jure capitaine ! Au début c'était un fruit par-ci par là, hier c'est carrément une cuisse de jambon toute entière ainsi qu'une botte de radis frais. Je vous jure, je tiens un registre précis afin qu'on ne manque de rien. Le daimyo de la Province des Montagnes Géantes est un gros radin, il n'a fourni que le stricte minimum en guise de rations. Du coup, dès que quelqu'un pique dans la réserve, je le vois tout de suite ! Vous devez trouver ce chapardeur au plus vite ! Il est hors de question qu'on laisse cette crapule continuer de nous dépouiller de l'intérieur !

    -Oï ! Calmez-vous donc un peu. Qu'est-ce qu'il vous fait dire que le coupable se cache parmi nous ? Après tout, quand vient le moment du repas, tous les membres du camps y sont invités non ? Je ne vois pas pourquoi quelqu'un vous volerait ici... Après tout le trajet ne dure que deux jours. Il n'y a quand même pas de quoi mourir de faim, non ?  Je ne vois pas pourquoi quelqu'un ici présent prendrait le risque qu'on le surprenne en train de voler. Peut être n-était-ce qu'un animal ?

    Le visage du cuisinier se mit à rougir de colère. Il agita les bras avec véhémence tandis qu'il continuait d'hausser le ton :

    -Un animal ?! Quelle idée absurde ! Ma couchette était installée directement dans la réserve de nourriture. Si un animal y était entré, je l'aurais entendu ! Ne soyez pas ridicule !

    Le petit homme au ventre gonflé par les années consacrées à la vie de cuisinier avait la langue bien pendue. Afin de lui rappeler à qui il s'adressait, notre le colosse le saisit soudainement par le colbac. Il le monta alors d'un seul bras à sa hauteur avec une facilité pour le moins déconcertante. Alors que les pieds du pauvre cuisto' marchaient dans le vide, Ganryu le fixait d'un regard mauvais. Sa voix était rude et grave :

    -Ohé, je crois que vous avez oublié à qui vous vous adressez !  En plus, qu'est-ce qui me dit que c'est pas vous qui piquez dans la réserve ? Votre gros bide là, il s'est pas rempli tout seul j'imagine ?  

    Les yeux du pauvre cuisinier s'écarquillèrent à mesure que la sueur commençait à couler le long de son double menton. Il perdit immédiatement le ton supérieur dont il avait fait preuve, au profit d'une attitude beaucoup plus docile.

    -Calmez-vous ahah... Vous avez raison, je me suis laissé emporter. Vous l'avez dit vous même, il faudrait être idiot pour piquer dans la réserve d'un convoi royale escorté par une pléthore de soldats ahah... J'ai tendance à dire des choses qui dépassent ma pensée, mais jamais je ne ferai une chose aussi idiote ! Pardonnez mon insolence capitaine Tadakatsu !

    Voyant que l'homme avait rapidement su regagner son calme, Ganryu le reposa au sol avant de lui réajuster le col de son vêtement. Il posa alors ses immenses mains sur les épaules du cuisinier et prononça ces mots, non sans une certaine forme de malice dans son intonation:

    -Voilà qui est mieux ! Allez, ne vous inquiétez pas, je vais ouvrir l'œil. Si jamais un voleur rode autour du campement, je me ferais un plaisir de l'arrêter moi même. Maintenant calmez-vous et retournez à votre rangement. Nous allons partir bientôt.

    Ganryu laissa l'homme encore secoué par son ascenseur émotionnel à ses affaires. Il repartit pour sa tente et termina rapidement de lever le camps. Il  grimpa ensuite sur sa monture et se tenait maintenant prêt à reprendre la route. Il ne manquait plus qu'à ce que Saki le rejoigne après qu'elle ait convaincue la princesse. Du moins, c'est ce qu'il espérait ! Mais si  il y avait bien une personne capable de raisonner cette tête de mule, c'était bien la chunnin aux yeux couleurs d'opale.

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Feat Ganryu



    Contre toute attente, la réponse de la jeune princesse à tes paroles fut plus douce que prévu. Pour être honnête, tu ne t’attendais pas à ce qu’elle te désigne comme intermédiaire pour la suite de cette mission, ni même qu’elle t’adresserait la parole sans t’écraser un met sur le haut du crâne, comme elle l’avait fait avec ton collègue. Peut-être lui inspires-tu plus confiance car tu es une femme, avec un âge plutôt proche du sien ? Ou peut-être que l’idée d’avoir une plus grande pause à l’heure du repas lui a semblé encore plus séduisante que tu ne le pensais ? Pourtant, il y a eu ce petit truc qui t’a dérangé dans ses demandes. Comme si la future mariée préparait un coup fourré. Coup fourré qui n’arrangerait pas vos affaires, à coups sûr. Pourtant, lui refuser ce bain aurait également été un facteur pouvant mener à l’échec. Il te fallait une option autre. Un entredeux dans lequel tu aurais la main dominante, malgré les apparences.

    Ton expression faciale se fit amicale, tandis que tes iris opales se déposèrent dans celle sombre de la noble. Un regard vide de toute colère, et de toute méfiance, du moins, en apparence pour le second point. Il ne fallait jamais baisser sa garde, pas même auprès d’un client. Tu l’avais appris à tes dépends il y a quelques années, lors d’une mission avec un de tes camarades.

    « J’ai également autorité pour cette mission. Comme vous le désirez, nous nous arrêterons à l’heure du repas aux monts de fers et vous pourrez vous y baigner. Néanmoins pour des raisons de sécurité tout à fait logiques, je devrais vous accompagner. »

    Tu ne laisse pas vraiment ta phrase se former à la manière d’une question. C’est un fait. Elle n’irait pas seule dans les sources chaudes, cela laisserait bien trop d’occasion pour un ennemi d’attaquer, mais aussi à la jeune femme pour essayer de se barrer en douce. Et une telle situation était à éviter. À croire que tu n’as que cette mission en tête. C’est ce que les apparences peuvent laisser croire, mais tes paroles, elles, semblent bien plus compatissantes envers celle que tu vois plus comme une prisonnière de ses responsabilités que comme une petite chanceuse.

    « Votre majesté, laissez moi vous rappeler une chose avant que nous ne reprenions la route ... Notre mission, à nous soldats de Seizan, et de vous conduire jusqu’à votre destination. Une fois arrivée, plus aucune obligations ne reposeront sur nos épaules. Vous êtes une femme intelligente, je suis sûre que vous comprendrez »


    Comprendre qu’une fois arrivés au palais de son fiancé, elle ne sera plus votre problème. Il n’est nulle part marqué dans votre ordre de mission que ce mariage doit avoir lieu. Vous devez simplement l’emmener d’un point A à un point B. Tu espères réellement qu’elle comprendra ce fait et décidera de se défaire des ordres familiaux, même si cela doit la mener à perdre ses privilèges. Mais en est-elle capable ? Elle qui a toujours vécu entouré d’or et de trésors.

    Un dernier sourire étira tes lèvres tandis que ta main attrapa le petit volet de bois.

    « Reposez vous bien votre altesse, nous en avons pour de longues heures avant notre prochain arrêt »

    Et voilà le volet fermé, virgule physique de votre conversation, que vous pourrez sans doute reprendre plus tard, à coup sûr. Votre départ, imminent, ne ferait que mettre de bonne humeur le géant samourai, qui pendant ta petite conversation, avait réussi à traumatiser un cuisinier un peu trop irrespectueux à son goût. Il fallut peu de temps pour finir de plier le camps et repartir sur le dos des canassons du clan Tenma pour rejoindre au plus vite le prochain point. Un trajet pendant lequel tu pus expliquer à ton camarade les diverses décisions prises et l’impact que cela aura sur la suite de la mission. Un trajet dont tu profitas pour partager tes suspicions.

    « Elle a tant insisté pour pouvoir prendre ce bain que j’ai trouvé ça suspect. Je resterais avec elle, mais il serait prudent de fouiller les environs avant de la laisser s’y déplacer. On devrait envoyer quelques hommes en éclairage, qu’est-ce que tu en penses, capitaine ? »

    Ce qu’il en pense ? Oh, tu le sais déjà au fond de toi. Derrière ses airs de brut et sa colère facilement déclenchable se cache un cerveau qui fonctionne parfaitement, et qui sait reconnaître un plan adapté sans le moindre mal. Celui-ci ne fera pas exception. Et puis, vous commencez à être proche. Tu le sens dans sa manière d’être. Dans ces petits moments où il s’adoucit face à de petits gestes d’affections. Comme lorsque tu as essuyé les miettes de son cuir chevelu. Tu ne saurais pas vraiment décrire ce que c’est. Une sorte de confiance aveugle et de respect mutuels qui se sont battis entre vous après votre première mission ensemble. Tu apprécies le fait qu’il écoute ce que tu as à dire, et ce, sans jamais te prendre de haut à cause de ton jeune âge, comme beaucoup. Même toi, ça te fait étrange de tisser un lien affectif avec autrui. Il faut dire que tu as pendant de longues années construit un mur entre toi et les autres.

    Mais ce n’est pas un sujet que tu peux aborder comme si de rien n’était. Tu es franche, mais tu n’es pas sûre que ton capitaine se sente très à l’aise avec cela. Alors tu préfères rester sur le boulot.

    « En fait j’ai entendu par le chef cuisto qu’on avait subi des vols de denrées ? Est-ce que tu as un suspect à l’esprit ? »

    Si cela venait à mettre des bâtons dans vos roues, le résultat de votre mission deviendrait encore un peu plus incertain, et tu aimerais éviter ça. Tu n’es pas fan de la déception dans le regard du Seizankage, et tu aimerais vraiment te rattraper quant à votre dernier ... cafouillage.

    « J’aimerais aussi évoquer avec toi ce qu’il se passera une fois que nous serons arrivés à destination, et des limites du devoir qui nous incombe. Tu vois de quoi je parle, Ganryu ? »

    Le claquement des sabots combla le silence entre vous, tandis qu'autour de vous, le paysage se modifiait à l'approche des monts de fers. Vous étiez bien plus rapide qu'il n'y paraissait finalement ! Mais évitez tout de même de faire trop d'arrêt, ou vous risquez de ne plus jamais repartir ...

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    Feat- Saki

    Alors qu’il terminait son paquetage, Ganryu continuait de regarder Saki discuter avec la princesse. Il n’entendait pas ce qu’elles étaient en train de se dire, mais à voir la mine satisfaite qu’affichait la princesse Kokushi, sa camarade kunoichi avait visiblement réussi à trouver les mots justes pour convaincre le jeune héritière de reprendre la route. En effet, celle-ci semblait heureuse pour la première fois depuis que le convoi avait quitté sa province natale. Elle arborait un large sourire tandis qu’elle discutait avec la jeune chuunin de la famille Kara :

    - Hihi, on peut dire que vous ne vous laissez pas faire ! Et bien c’est d’accord, nous pouvons reprendre la route. Vous pouvez bien m’accompagner, du moment qu’il m’est possible de m’y arrêter cela m’est bien égal…

    Consciente que son interlocutrice prenait son rôle au sérieux, la princesse passa alors un somptueux éventail brodé de motifs floraux raffinés devant sa bouche. Derrière son accessoire se cachait un sourire mutin. Seul un regard espiègle plongé dans celui de Saki permettait d’anticiper la malice des mots qu’elle s’apprêtait à prononcer:

    - De toute façon, je n’aime pas me baigner seule, donc je compte sur vous pour vous joindre à moi ! Je vais avoir besoin de quelqu’un pour me savonner le dos et me démêler les cheveux. Les servantes qui m’accompagnent ici me sont inconnues. Elles travaillent pour la famille de mon fiancé, et je ne me sens pas encore à l'aise en leur présence. J’ai besoin de quelqu’un de confiance pour m’accompagner. Et puisque vous avez « autorité » sur cette mission comme vous l’avez si bien dit, qui de mieux placé  que vous pour venir avec moi profiter des bienfaits de ces sources ?

    La princesse Kokushi était bien évidemment consciente de l’embarras qui risquait de s’emparer de Saki alors qu’ elle posait ses conditions. C’est pourquoi elle descendit l’éventail qui cachait sa bouche pour le poser sur ses genoux. Le sourire qui se dessinait à présent sur son visage était doux, et le ton de sa voix bien qu’encore malicieux, témoignait d’une d’une certaine forme de reconnaissance :

    - Vous savez ce n’est pas facile de changer de vie. Je ne connais personne là où nous allons. Je sais que ma demande doit vous paraître déplacée… Mais j’aimerais juste avoir quelqu’un avec qui partager ce moment.

    Sentant qu’elle n’était pas loin de fondre en sanglots, la jeune princesse sut se ressaisir avant de craquer. Secouant sa tête pour éviter que ses larmes ne commencent à couler, elle afficha un sourire forcé avant de s’exclamer :

    - De toute façon, puisque vous seule me surveillerez je ne vous laisse pas le choix hihi ! Et puis vous ne le regretterez pas ! Je vous le promets, à ce qu’on dit, cette source chaude est un endroit magique !

    Cette attitude forcée n’était pas difficile à percevoir. Gênée par le tourbillon de pensées qui agitait son esprit, la princesse reprit tout à coup un air légèrement supérieur alors qu’elle coupait court à la discussion :

    - Allez, puisque c’est décidé, je vous laisse prévenir votre supérieur que nous pouvons repartir ! J’ai hâte d’y être !

    Clack

    Elle claqua alors la petite fenêtre de bois de sa calèche au nez de la pauvre Saki, mettant fin à leur entrevue. Ganryu de son coté en avait terminé avec le rangement de son camps. Il se tenait juché sur le dos de son destrier quand Saki vint le retrouver pour lui annoncer qu’ils pouvaient repartir. Le convoi put ainsi se remettre enfin en route, en direction des sources chaudes situées au pied des Monts de Fer. Bien qu’un tel arrêt les retarderait un peu, c’était un moindre mal aux yeux de notre colosse. En effet, après avoir fait l’expérience des foudres de la princesse quelques heures plus tôt, ce n’est pas lui qui aurait réussi à la raisonner. Cependant, n’étant pas dupe lui même, le jonin du village caché des Montagne Bleues partageaient les mêmes appréhensions que Saki alors qu’elle lui résumait le contenu de sa discussion avec l’héritière :

    - Je suis d’accord avec toi. A mon avis elle a quelque chose derrière la tête. Plutôt que d’envoyer certains de nos hommes en éclaireurs, je vais m’en occuper personnellement. Le trajet a beau se passer sans encombres jusqu’ici, une telle caravane ne passe pas inaperçue. Et puis, de toute façon elle ne nous laisse pas vraiment le choix cette petite peste… Si elle a planifié une porte de sortie, je préfère me charger moi même de la trouver avant qu’elle n’en profite pour filer. Je compte sur toi pour ne plus la quitter des yeux quand nous serons arrivés aux sources chaudes.

    Tandis qu’ils continuaient d’avancer avec un bon rythme en direction de leur destination, Saki questionnait Ganryu à propos des rumeurs concernant les vols de nourriture. Alors qu’elle lui demandait s’il avait un suspect qui lui viendrait à l’esprit, le colosse seizanite admettait non sans un certain embarras :

    -A vrais dire pas vraiment. Je trouve cette histoire un peu bizarre pour tout t’avouer. Je ne vois pas pourquoi quelqu’un ici présent essaierait de voler de quoi manger. Après tout, personne ne manque à l’appel au moment des repas. Pourtant le cuisinier avait l’air sur de lui. Peut être que cette histoire est liée avec ce que la princesse Kokushi a derrière la tête. Mais bon, de toute façon notre priorité est d’arriver au pied des Monts de Fer pour le moment. Nous règlerons cette histoire de vols en temps et en heure.

    Le jonin du village caché des Montagnes Bleues dépassa légèrement la monture de Saki et lui faisait maintenant face. En même temps qu’il la dépassait, elle l’interrogea sur les suites de la mission, comme si Saki semblait préoccupée par quelque chose. Ganryu  fit un léger sourire à la jeune femme aux cheveux d’argents avant de s’exprimer d’une voix où confiance et sérieux s’entremêlaient :

    - Je te laisse  le commandement du convoi pendant que je pars en éclaireur. Je suis sûr que tout ira bien. J’ai confiance en toi pour gérer les choses ici en mon absence. Si je remarque quoi que ce soit de suspect, je t’enverrai immédiatement un rouleau par corbeau shinobi. Alors garde un œil en direction du ciel de temps en temps. Quand aux limites de notre mission, commençons déjà par arriver à bon port, qu'en dis-tu ?

    Juste après ces mots, Ganryu tint parole et partit en éclaireur pendant qu’il laissait Saki s’occuper de coordonner l’avancée du convoi. Il espérait qu'avec sa dernière phrase, Saki reprendrait confiance en lui, mais surtout en elle même. Augmentant l'allure de monture via quelques encouragements, Ganryu prit rapidement un bon  kilomètre d’avance sur la caravane royale.

    Province de Tsume no Kuni, au pied des Monts de Fer, peu avant midi :

    Alors qu’il était enfin arrivé au niveau des sources chaudes, Ganryu regardait la caravane qui au loin cheminait lentement dans sa direction. Jusqu’ici, il n’avait rien vu d’anormal. Il décida de prendre un peu de hauteur. Après avoir identifié où se trouvaient les piscine naturelles que convoitaient la princesse, il balaya la zone du regard pour trouver un point de vue d’où il pourrait surveiller les alentours. Une petite corniche située sur le bord d’une falaise d’un des monts offrait un endroit parfaitement adapté à la situation. Descendant de son cheval et chargeant sa lourde épée dans son dos, Ganryu n’eut aucun mal a escalader la paroi jusqu’au point de vue en question. Il s’y assit avant de contempler l’avancé du convoi depuis son perchoir.
    C’est alors qu’il remarqua quelque chose d’assez étrange en contre bas. Une petite créature semblait devancer la caravane de quelques centaines de mètres. Elle semblait traîner quelque  chose derrière elle. On aurait dit comme une sorte de corde. Ce n'est que lorsqu’il fut à une cinquantaine de mètres en contre bas que Ganryu put identifier de quoi il s’agissait.

    Escorte : Peste et Princesse (Mission de rang C) ft Kara Saki  291px-IggyOVA2

    C’était un petit bouledogue noir et blanc qui courait à vive allure en amont du convoi, et ce qu’il traînait derrière lui n’était pas une corde, mais une rangée de saucisses sèches. Voilà donc de quoi expliquer les disparitions de nourriture dans le garde manger du cuisinier. Le colosse de Seizan descendit de son perchoir pour tenter d’intercepter le petit molosse. Il se mit en travers de sa course et le chien ne manqua pas de le remarquer. Voyant le colosse s’ériger droit devant lui, le bouledogue tenta de bifurquer sa course en direction des Monts de Fer. Mais notre héros ne comptait pas laisser ce cabot agir à sa guise et anticipa les mouvements du chien. Il se trouvaient maintenant nez à nez. Se sentant acculé par la présence du jonin des Montagnes bleues, le petit chien commença à aboyer avec virulence en sa direction. Amusé par le caractère du bouledogue, Ganryu se rapprocha avant de s’agenouiller à deux mètres de lui. Le son de sa voix était calme et presque amusé :

    - Et beh, c’est donc toi notre petit voleur ?! Dis moi mon grand, tu n’as pas l’impression d’avoir les yeux plus gros que le ventre ? J’ai du mal à t’imaginer capable de manger la totalité de ces saucisses à toi tout seul ! Allez sois gentil et rend moi tout ça bien gentiment !

    Alors qu’il tendait la main en direction du bouledogue comme pour le caresser, le petit cabot prit tout à coup une posture défensive face au colosse seizanite. Il attendit que Ganryu ne soit plus qu’à quelques centimètres pour agir. C’est alors qu’un phénomène pour le moins saugrenue se déroula sous le regard du kensei seizanite. Le chien joignit tout à coup ses petites papattes, puis il prononça subitement un mantra dans la langue des humains :

    - Futon ! Tornado-OUAF OUAF ! !

    - Bordel de …

    A peine eut-il le temps de commencer sa phrase que notre pauvre kensei se retrouvait emporté par une puissante bourrasque que venait de souffler le petit chien à pleins poumons. La puissance de son souffle était telle que Ganryu décolla sur plusieurs mètres avant de s’écraser dans des buissons non loin de là ! Pendant qu’il reprenait ses esprit, le bouledogue en profita pour filer à toute vitesse vers un petit bois qui se trouvait juste à coté des sources chaudes. Encore complètement déboussolé par ce qu’il venait de lui arriver, Ganryu eut bien du mal à se redresser sur ses jambes, et il eut juste le temps de voir le chien disparaître dans les buissons. S’il avait réussi à retrouver son calme jusque là, cette étrange rencontre lui remonta la moutarde au nez en un rien de temps. C’est pourquoi il ne perdit pas une seconde pour prendre en chasse le petit bouledogue en s'enfonçnt lui même dans les bois.

    - Bordel, mais qu’est ce que j’ai fait pour attirer autant les embrouilles… Attends voir ! Tu ne paies rien pour attendre sale cabot !

    Pendant ce temps, au sein du convoi, au pied des Monts de fer :

    La caravane se trouvait à présent juste à coté des sources chaudes tant attendues par la princesse Kokushi. D’ailleurs, elle ne manqua pas de laisser éclater sa joie en arrivant.

    - Youpi ! Nous y voilà enfin ! Hihi

    A peine son carrosse personnel arrêté à l’entrée du site thermal, qu’elle était déjà descendu de son véhicule une serviette à la main. Elle scruta alors les environs du regard pour trouver Saki. Quand ces yeux se posèrent sur la jeune chuunin, elle se précipita vers elle. Une fois auprès de sa garde du corps de circonstance, la jeune princesse lui attrapa la main avant de commencer à la tirer en direction de l’entrée des sources chaudes. Elle affichait un large sourire et le ton de sa voix était emprunt d’une joie non dissimulée :

    - Vite dépêchons nous ! Je n’en peux plus d’attendre pour me baigner. Vous verrez, je suis sûr que vous allez adorer !

    Les deux jeunes femmes passèrent sous une arche de bois sculptée qui marquait l’entrée du site. Elle arrivèrent rapidement dans un lieu somptueux :



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    Le long d'une des parois de la montagne descendaient en escaliers plusieurs bassin naturels. L'eau y était chaude et cristalline. Emerveillée par le spectacle qui se déroulait devant ses yeux, la princesse lâcha la main de Saki pour se diriger au bord du bassin le plus proche. Elle retira ses pantoufles avant de gouter la température de l'eau du bout du pied. Elle poussa un petit gémissement surpris, tant l'eau  paraissait chaude malgré les basses températures de cette fin d'hivers :

    -Kyaaa ! Atsu atsu ! ("c'est chaud c'est chaud !")

    Le sourire qui illuminait le visage de la princesse Kokushi était celui d'une enfant ! Elle semblait si heureuse d'être arrivée à destination. Elle se retourna alors vers la kunoichi de la famille Kara et plongea son regard dans les yeux couleurs opales de Saki. Puis toujours avec ce même petit sourire espiègle, elle fit tomber son kimono à ses pieds, se retrouvant ainsi d'un seul mouvement en tenue d'Eve. Quand elle portait son costume de mariage, la princesse Kokushi paraissait à peine majeure. C'était plutôt trompeur, car maintenant qu'elle se présentait aux yeux de Saki dans son plus simple apparat, le jeune kunoichi put constater que sous ce costume traditionnel se cachait un corps de femme. La princesse ne tarda pas à mettre les pieds dans le bassin qui lui faisait face. Avançant de dos à l'intéieur du bassin , elle se retourna vers Saki quand l'eau lui arrivait à hauteur des fesses. Après un clin d'œil amusée, elle s'exclama d'une voix espiègle :

    - Alors !? Qu'est-ce que vous attendez pour me rejoindre !? C'est plutôt impoli de regarder les gens prendre leur bain hihi ! Et puis vous auriez tord de vous en priver.  Croyez moi, cette source chaude vaut le détour. Et puis, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas m'envoler alors autant que vous en profitiez vous aussi.

    Son visage devenait tout à coup un peu plus sérieux, comme si une légère tristesse venait subitement se mélanger à sa joie. La pudeur de la jeune princesse se lisait clairement dans ses traits alors quelle s'apprêtait à prononcer ces mots d'une voix penaude  :

    - Et puis... J'avoue qu'avec tout le stress du mariage... J'aurais bien besoin d'une amie... Ca peut vous paraitre idiot, je sais. Mais si je pouvais me faire un dernier bon souvenir avant de me marier, j'aimerais au moins ne pas le vivre seule.

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    Karā Saki
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    Feat Ganryu



    Au fond, cette princesse n’était pas si horrible que ça. Elle pouvait même se montrer adorable, si on savait trouver les bons mots. Un sourire attendri aux lèvres, tu observais la demoiselle s’agiter avec une candeur similaire à celle d’une enfant. Les sources lui apportent tant de joie que ça ? Ou c’est l’idée de mettre son plan en action, quel qu’il soit ? La première option serait un soulagement, malheureusement, les probabilités penchent en faveur de la seconde. Mais la jeune princesse semble oublier que ta mission est de l’emmener jusqu’à sa destination, et il est hors de question d’échouer. Cela entacherait la réputation du village. Tu ne compte pas la laisser agir comme bon lui semble et ce, même si elle essaye de t’amadouer avec ce qui ressemble à une amitié féminine classique. Enfin, peut-être ? Tu n’y connais pas grande chose. Ta tête hoche automatiquement à ses paroles, acceptant à chaque mouvement un peu plus les demandes de la noble demoiselle. Lui brosser les cheveux, à côté de traquer des criminels et des tueurs, est une tâche tout à faire aisée. Et si cela te permet de gagner un peu plus la confiance de celle-ci, alors que demande le peuple, pas vrai ?

    « Si cela vous permet de passer un agréable moment, alors c’est avec plaisir que je vous accompagnerais votre altesse. »

    Un sourire tendre pour répondre à celui de ta cliente, qui pensait sans doute créer de l’embarras chez toi. Raté, tu n’es pas du genre à être gênée pour si peu.

    L’équilibre de sa comédie s’effrite. La voix tremble, les sanglots montent. Tu t’attends à la voir fondre en larme devant toi, mais non. Comme une véritable artiste, elle se reprends. Voila sa tristesse et son angoisse sous un voile de bonheur amer et un sourire énergique. À croire qu’elle a fait ça toute sa vie. C’est sans doute le cas, et ça te rends triste de l’imaginer. D’imaginer à quel point cette jeune fille, qui était encore une enfant il y a peu, à du cacher ce qu’elle ressentait dans un univers où sentiments résonne avec faiblesses. Un univers où la politique écrase tout sur son passage.

    Même pas le temps d’articuler une parole de plus. La petite fenêtre de bois se referme d’un coup sec pile devant ton nez, mettant fin à cette conversation qui promettait pourtant de te laisser un peu plus entrevoir la réelle personnalité de la jeune femme. Une pointe de regret sur le cœur, il ne te reste plus qu’à reprendre tes distances pour faire un rapport rapide de la situation à ton supérieur et ami, attendant un peu plus loin avec son air renfrogné et ses sourcils froncés.


    Un peu plus tard


    Situation expliquée, son regard posé sur toi. Les secondes passent, et finalement, sa voix grave résonne. De la confiance, il a en toi. Sinon, jamais il ne t’aurait confié la tâche de négocier avec la princesse, mais quel soulagement tout de même de le voir en accord avec ta décision. Tu aurais détesté te prendre le bourrichon avec lui, c’est sûr ! Et quelle joie de voir qu’il partage également ton avis quant aux futurs projets de la princesse, aux folles envies de fuite. Oui, vous êtes sur la même longueur d’onde, et ça, c’est déjà un grand progrès comparé à votre dernière mission. Et ouais, je sais à quoi tu penses Saki ! Et en même temps, c’est pas difficile de deviner ta satisfaction vu le petit rictus fier collé sur ton visage. Même Ganryu peut le voir, et pourtant, il a pas l’air d’être le plus adroit avec les émotions.

    Les infos s’échangent et mentalement, un tableau de la situation actuelle se dessine dans ton esprit. Une princesse qui prépare un coup fourré, la disparition mystérieuse de la nourriture, un cuisinier suspicieux de sa propre équipe et une destination : le pied des monts de fer. Qu’est-ce qui vous y attends ? Tu ne saurais le dire. Tu as l’impression de te préparer à prévoir toutes les possibilités et pourtant, aucune ne te semble parfaitement juste dans ton esprit. Trop d’éléments dans l’obscurité. Trop de facteurs inconnus. Et trop peu de certitude au milieu de tout ça. Néanmoins, un élément dans toute cette histoire ne bouge pas. Ton supérieur, ou plutôt partenaire, fidèle à lui-même. Franc, ferme, et impliqué dans son travail, le voilà qui disparaît déjà au loin pour un repérage, de manière à anticiper le moindre piège tendu. Un premier poids retiré de tes épaules. Après tout, toi aussi, tu as confiance en lui et ses capacités, et tu sais qu’il ne bâclera pas son travail sur place.

    Un petit rire, un geste de la main, et tu replonges dans la mission, te tournant vers ton équipe en reprenant une expression faciale plus sérieuse, plus ferme.

    « Allez tout le monde, on se remet en route ! Et on resserre la formation ! Restez sur vos gardes et hâtez la cadence, nous devons atteindre les monts de fer avant midi. »

    Léger brouhaha, hâte organisée, chacun remonte sur sa monture, les dernières caisses disparaissent dans la charrette dédiée aux denrées alimentaires et ainsi, le convoi se remet en route, baigné par la lumière dorée des premiers rayons de soleil du jour.


    pied des Monts de fer


    La mélodie de l’eau roulant le long de la roche. Le soleil se reflétant dans sa surface, rendant plus visible les volutes de vapeur s’en échappant. L’odeur légère de sulfure, se mélangeant à celle de l’humide végétation. La princesse n’avait pas menti en parlant de la beauté de l’endroit. Tes iris d’opal glissèrent le long du paysage et tu pris le temps d’inspirer le bon air pur qui te rappelle la maison. Si seulement tu n’étais pas au travail ... Mais la réalité te rattrape vite quand la jeune princesse te sauta littéralement dessus pour t’entraîner en direction des sources chaudes. Oui, vraiment, elle te rappelait une enfant, innocente et pleine de vie. Une image plus attendrissante que la première qu’elle a donnée, qui t’arrache un petit rire.

    « Oui, oui, j’arrive votre altesse. Les sources ne vont pas s’envoler »

    Et les responsabilités non-plus. Ces sources ne seront, pour toi, pas un lieu de détente mais bel et bien de travail. Un jour, tu reviendras ici, à n’en pas douter. Mais le temps n’est plus à la réflexion, mais bien à l’action. Te tournant vers la petite équipe de soldats, tu donnes les dernières instructions avant de t’éloigner un peu plus.

    « Le groupe A, vous installez le camps de manière minimaliste. Nous reviendrons dans un petit moment, assurez vous que le repas soit prêt afin que l’on puisse se remettre en route rapidement après. Le groupe B, vous établissez un périmètre et vous montez la garde. Et Suzuru ... Si tu peux remonter la trace du capitaine Ganryu, ramène le ici. Il doit être un peu plus loin à faire du repérage. Maintenant, tout le monde au boulot ! »

    L’ordre donné, chacun se met en action, comme une parfaite petite fourmilière. Personne ne remet en question les décisions, et chacun semble effectuer son travail sans difficulté, laissant enfin la voix libre aux demoiselles.

    « Et voilà, nous pouvons y aller. J’espère que vous apprécierez les sources, j’y ai jeté un œil, et celles-ci sont à couper le souffle de beauté ! »

    Oh Saki, tu aurais pu être une très bonne dame de compagnie, si le métier n’était pas aussi ennuyant au quotidien. Tes manières, ton élocution et ta loyauté se serait parfaitement prêtés à celui-ci. Regarde-toi, offrant élégamment ton bras à la noble afin qu’elle ne glisse pas sur les marches de pierre, comme un parfait gentleman. Tu aurais aimé la retenir de courir et de se brûler le pied, mais comme l’excitation d’un chiot, il était difficile de contenir celui de la jeune femme.

    « Les sources sont chaudes, prenez votre temps mademoiselle. Je m’en voudrais si vous vous bruliez sévèrement ! »

    Pourtant, un petit rire attendri passe la barrière de tes lèvres. Toi qui es d’habitude si retenue de nature, tu as laissé cette étrange noble se faire une petite place dans ton cœur avec son attitude candide. Même la manière dont elle essaye de te déstabiliser est adorable à tes yeux. La nudité d’autre femmes ne t’est pas étrangères. Après tout, après un entrainement, quoi de meilleur que de relaxer ses muscles dans les bains de Seizan, pas vrai ?

    « Je m’en excuse, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise ! Si vous me permettez, alors je vous rejoins. Nous pourrons être amies, le temps d’un instant, et parler de ce que vous avez sur le cœur, tant que les oreilles des autres ne trainent pas ici. »

    Ta main dénoua avec habilité les cordes rouges enserrant ton corps en divers endroit. Le lien carmin s’amoncela au sol, bientôt rejoint par le reste de tes vêtements. La lumière effleura ta peau d’albâtre. Cette peau comme une toile blanche, seulement recouverte par les vestiges de combat. Tes muscles, plus développés qu’ils n’y paraissent sous tes vêtements, se mouvèrent en même temps que tu t’enfonçais dans l’eau, ta tresse maintenant relevée sous la forme d’un chignon.

    La chaleur de l’eau enlaça tes muscles tendus, et une sorte de pression disparu de tes épaules, rapidement ravivée par les paroles empruntes de défaitisme de cette jeune femme pourtant bien mature. Tes iris se figèrent sur celle-ci, de longues secondes, dans un silence pesant. Tes iris qui donnent l’impression de lire l’âme des gens. Et pourtant, tu ne t’es jamais sentie très à l’aise avec les émotions. Au contraire, tu t’es toujours vue comme une personne assez maladroite, malgré ton sens de l’empathie assez fort. Ce silence lourd dura quelques secondes de plus, avant que tu ne le brises avec tes paroles, franches.

    « J’ai beaucoup de respect pour vous, vous savez. Je n’y connais pas grand-chose en amour, mais je crois qu’à votre place, j’aurais tout cassé jusqu’à ce qu’on décide de me lâcher la grappe. »

    T’avançant un peu plus dans l’eau, ta silhouette se stoppa juste en face de la princesse, dans un bruit d’eau plus qu’agréable. Une douce caresse à l’oreille, à l’opposé de tes mots.

    « Et même si vous n’avez sans doute pas envie d’entendre ces mots, malgré mon opinion, je dois vous emmener jusqu’à destination votre altesse. Cela veut dire que je devrais arrêter quiconque essaye de nuire à ce but, même si vous aimez cette personne. Et même si elle vient à intervenir au moment où je semble avoir baissé ma garde »

    Tu n'es peut-être pas une experte en amour, mais son regard, sa manière de parler, te rappelle une personne de ton entourage, dont le cœur est habité par cet étrange sentiment. C’est peut-être ton fameux instinct qui te guide, encore une fois.

    « Bien évidement, une fois que notre mission sera terminée, rien n’empêche une nouvelle personne de m’engager pour un travail qui irait à l’opposé de celle-ci. Ce n’est qu’une possibilité que j’évoque avec vous, votre altesse. »

    Ou plutôt un conseil, dissimulé sous des hypothèses. Il ne faudrait pas que quelqu’un vienne à conclure que tu conseilles à une princesse de t’engager afin d’échapper à un destin qui lui déplait, alors même que tu termines une mission confiée par son père, pas vrai ? Finalement, tu es une grande romantique, à ta manière, petite chipie.

    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
    Tadakatsu Ganryu
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    Escorte : Peste et princesse (Mission de Rang C)

    Feat Saki

    Vingt minutes plus tôt, dans les montagnes surplombant les sources chaudes :

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    - Tu ne paies rien pour attendre espèce de sale cabot ! Arrête toi tout de suite !

    Ce chien n’avait décidément rien de normal. Non seulement il était en train d’escalader une pente escarpée à toute berzingue, en plus de cela Ganryu parvenait à peine à le garder en ligne de mire. Malgré son apparence lourde et pataude, le colosse était bien plus rapide et agile qu’il n’y paraissait. Pourtant, il avait beau courir de toutes ses forces, ce bouledogue était en train de le semer. Alors qu’il s’arrangeait pour au moins ne pas perdre la trace de l’animal, notre héros commençait définitivement à perdre patience. Ce qui n’avait été à la base qu’une simple mission de routine, était en train de virer à la course effrénée à cause de cette mystérieuse intrusion canine. De plus, un animal capable de manipuler du chakra ne laissait que deux seules possibilités d’explications quant à sa présence. Soit il s’agissait d’un yokaï sauvage, ce qui ne présageait rien de bon en soi… Ou bien cette créature était une invocation, ce qui signifiait qu’un invocateur se situait dans les parages…
    Convaincue qu’il ne s’agissait pas d’un hasard si ce chien avait suivi le convoi royal jusqu’ici, Ganryu devait mettre la main sur ce satané roquet pour en avoir le cœur net.

    Toujours à la poursuite du cabot, la silhouette de l’animal disparut d’un coup au sommet d’un pic qui se dessinait devant lui. Saisi d’un coup de stress à l’idée de perdre de vue sa proie, Ganryu redoubla d’efforts dans son escalade. Un dernier mur de pierre se dressait devant lui avant d’atteindre le sommet. Face à cet obstacle, le capitaine seizanjin décida qu’un bond puissant lui permettrait de se trouver en haut en rien de temps. Concentrant son chakra dans ses jambes, il prit une puissante impulsion, s’élançant dans les airs telle une sauterelle sous stéroïdes. Hélas pour lui, il ne savait pas encore que sa proie avait décidé d’inverser les rôles…

    Escorte : Peste et Princesse (Mission de rang C) ft Kara Saki  Mqdefault

    - Nintaijutsu … Patoune d’air comprimée

    - Et merd…

    Ganryu avait pourtant atteint son but, le sommet de ce pic tant attendu. A l’apex de son saut, la ligne de fuite où se mêlaient ciel et horizon se dévoilait à son regard. Il pensait qu’une fois la pente gravie, il allait pouvoir rattraper ce satané animal. Hélas, comme à son habitude, il avait sous-estimé son petit adversaire à poils ras. Il avait d’ailleurs à peine eu le temps de l’apercevoir, bondissant à toute vitesse en direction de ses abdominaux avec un grand sourire illuminant ses babines. Il avait cru entendre une espèce de phrase, comme une sorte de slogan cool annonçant une attaque encore plus cool. Puis une violente douleur dans les tripes… Comme si on venait d’y donner un coup de masse. Le corps du guerrier seizanjin fut projeté en arrière d’un seul coup. Alors qu’il essayait de comprendre ce qui venait de lui arriver, il mit quelques secondes à réaliser qu’il était en train de chuter dans le vide, en contre-bas du pic qu’il venait de gravir. La paroi, située à une dizaine de mètres de lui, lui était absolument inaccessible. Réalisant le pétrin dans lequel il se trouvait, il comprit rapidement que le seul choix qui lui restait, consistait à amortir sa chute du mieux qu’il le pouvait. En contre bas, la foret dans laquelle il avait poursuivi le bouledogue plus tôt se dessinait. Bien décidé à se servir des épaisses branches d’arbres pour le ralentir, notre héros concentra une grande quantité de chakra dans son corps. Ses muscles se mirent à grossir et sa peau à se raffermir. Son corps était maintenant dur comme du bois. Il s’avait qu’avec cette technique de renforcement, il allait survivre. Cependant, ça allait quand même piquer un peu…

    CKRRAKCK BOOM TAP TACK CRACK ZBAM

    -Aie…

    Il n’avait pas vraiment compté le nombre de branches traversées avant de heurter le sol. Tout ce qu’il pouvait dire, c’est que le sapin qui avait « amorti » sa chute devait bien faire dans les quinze mètres de haut. Son premier réflexe fut immédiatement de bouger ses membres… Il n’avait rien de cassé, bien qu’il était couvert d’ecchymoses… Il resta quelques seconde allongé dans le coussin d’herbe et d’épine sur lequel  sa grande carcasse avait échoué. Outre la douleur, c’était la colère et l’impatience qui prédominait ses pensées. Ainsi que la honte de s’être pris une rouste par un bouledogue ! Heureusement pour lui, le secret de cette déroute n’appartenait qu’à lui et à ce satané chien.

    - Udezuku va m’entendre à mon retour…

    Ganryu se dressa tant bien que mal sur ses deux jambes. L’esprit encore embrumé par cette mésaventure, il comprit que l’attaque du chien l’avait envoyé presque à l’autre bout de la vallée … Son œil unique s’écarquilla devant la distance qu’il avait à parcourir jusqu’aux sources chaudes… Bien qu’il avait toute confiance en Saki, il avait sacrément merdouillé en se faisant propulser à pareille distance du convoi. Titubant et reprenant ses esprits, il commença à partir en direction des sources chaudes tout en grommelant :

    - J’arrive pas à le croire… je viens vraiment de me faire blouser par un chien ninja… J’ai hâte que cette journée se termine …

    De retour au présent, du coté des sources chaudes :

    Escorte : Peste et Princesse (Mission de rang C) ft Kara Saki  Images?q=tbn:ANd9GcTbIDvLxWX_ZyEQeyJLikS8c6kpJ780nRxdwA&usqp=CAU


    Les yeux de la jeune princesse s’écarquillèrent de surprise alors que la kunoichi seizanjin la rejoignait dans le bassin. Elle avait beau avoir taquiné la jeune guerrière aux cheveux d’argent, elle ne s’attendait pas à ce qu’elle résiste à ses minauderies. Elle troqua bien vite l’effet de surprise qu’on pouvait lire sur son visage, contre un sourire doux et sincère. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. La proximité qui se nouait dans sa rencontre avec Saki, créait en elle comme une renaissance. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle pouvait partager un moment avec quelqu’un qui semblait la considérer autrement qu’avec les honneurs dus à son rang. Par dessus tout, ce qui lui allait directement au cœur, c’était cette sensation d’avoir été écoutée. Aux yeux de Kokuchi, une oreille attentive n’avait pas de prix. Car c’était tout ce dont elle avait manqué le long de sa vie. En tant que fille de daïmio, elle avait consacré  son existence à suivre les décisions de son père. De son éducation de petite fille jusqu’à sa vie de femme, tout lui avait été dicté sous la contrainte. Peu importe les objections, les accès de colères ou les sanglots. C’est comme si sa voix n’avait jamais résonné jusqu’ici. Pourtant, cette jeune guerrière qu’elle venait tout juste de rencontrer lui parlait d’égale à égale. Il y avait bien sûr quelques formules de politesses  présentes de ci et de là dans le phrasé de la kunoïchi du Village caché des Montagnes Bleues. Mais elle cela lui sortait si naturellement que Kokushi comprit rapidement que sa partenaire de baignade ne jouait pas la comédie avec elle. Et quand Saki l’invita à se confier avec sincérité, telle une réelle amie, la jeune princesse laissa échapper un petit rire franc accompagné d’un sourire presque angélique :

    -Hihihi… Désolé… ahahah… Désolé si je rigole comme ça.

    Une petite larme commença à perler au coin de son œil gauche. Tandis qu’elle terminait de rire en s’essuyant les joues du revers le main, son regard se perdait sur la surface de l'eau :

    - Et bien on peut dire que vous n’avez pas froid aux yeux ! Hihi… Je vous remercie Saki, sincèrement… Cela fait si longtemps que personne ne prête plus attention à ce que je dis. Elle marqua un temps d’arrêt…
    Déjà toute petite fille, la seule façon que j’avais de rendre mon entourage fier de moi était d’obéir au doigt et à l’oeil. Évidemment, je n’ai pas toujours facilité la tâche aux servantes chargées de mon éducation, mais… Je n’ai jamais fui mon devoir, à aucun moment. Mon père n’a jamais vraiment eu de mots doux à mon égard, mais je sais qu’au fond il m’aime à sa façon. Je pensais qu’en lui montrant que j’avais le courage d’assumer mes responsabilités, il m’aurait au moins laissé choisir mon destin.

    Le sourire qui habitait les traits de son visage commença à doucement s’effacer, laissant la place à un air mélancolique. Les pointes de ses longs cheveux noirs flottaient telle une anémones autour de son reflet. Reflet dans lequel son regard continuait de se perdre :

    -Mais au fond, je savais que ce jour finirait par arriver. Tout ce temps je n’ai fait que me voiler la face…

    Alors qu’elle sentait son estomac se serrer de chagrin, les mots qui sortirent de la bouche de Saki vinrent toucher son coeur. Le simple fait que quelqu’un ose s’imaginer être à sa place, qu’on la comprenne enfin. Son visage ne le laissa pas transparaître sur l’instant, mais intérieurement elle se sentait bouleversée. La gorge nouée, elle continuait d’écouter celle qu’elle avait envie de voir comme sa nouvelle amie. La kunoichi faisait preuve d’une telle franchise, d’une telle compréhension malgré la tache qui lui incombait, qu’un puissant respect mutuel était en train de naitre entre les deux jeunes femmes. Ravivant son sourire, la princesse répondit à Saki :

    - Je comprends ne vous inquiétez pas… On vient de se rencontrer et pourtant j’ai déjà confiance en vous. Je me doute bien que vous irez jusqu’au bout de votre mission. C’est ce que font les gens de confiance, ceux qui tiennent leurs paroles. De la même manière que vous n’avez pas hésité à vous joindre à moi dans ce bain, je suis sûr que vous ne laisserez rien m’arriver.Quand à vos services d'agents secrète, je retiens votre proposition, même vous n’aurez jamais à vous donner cette peine… Je suis plus solide qu’il n’y paraît. En revanche je compte sur vous pour me rendre visite à chaque fois que vous passerez par notre province ![/b][/color]

    Le ton de sa voix résonnait d'une réelle sincérité. Et alors qu'elles parlaient d'amour, une légère teinte carmin monta tout à coup  aux joues de la jeune héritière. Elle sortit alors les mains de l’eau avant de se toucher les deux indexes. L’air gêné sur son visage lui donnait quelque chose d’adorable :

    - En réalité… Il y a bien un idiot que j’imagine essayer de me « sauver »…

    Réalisant qu’elle était sûrement en train de trop en dire sur sa vie privée, la jeune fille tenta de reprendre contenance. Sa voix, toujours gênée, avait quand même cessée de trembloter. On pouvait sentir dans son ton qu’elle ne mentait pas en prononçant ces mots :

    - Depuis toute petite, je suis amie avec le fils du forgeron en chef de mon père. C’est un jeune homme brillant et je sais que les sentiments que nous avions l’un pour l’autre étaient réels. Cependant jamais notre idylle n’aurait pu voir le jour en raison de nos ascendances trop différentes. Lui comme moi, nous savions que ce jour arriverait tôt ou tard. Il a bien essayé de me convaincre de partir avec lui…
    Elle marqua un temps d’arrêt avant de fixer le ciel, son ton devint plus triste :
    Mais en bonne "petite princesse" que je suis, je l’ai rejeté… Lui briser le cœur a été la chose la plus difficile que j’ai eu à faire de toute ma vie…

    La jeune femme devint tout à coup silencieuse. Son regard se perdait dans les nuages, et malgré la tristesse qui émanait d’elle, on pouvait aussi lire sur son visage comme une forme de détermination. Elle ne s’était pas opposée à la fatalité , pourtant elle gardait la tête haute malgré son destin tout tracé. Sa forte personnalité n’était pas qu’un masque, c’était aussi la béquille sur laquelle elle s’appuyait pour ne pas déchanter.

    Alors qu’elle fixait le firmament, les yeux de la princesse s’arrêtèrent sur une étrange forme dans le ciel. Il y avait comme un point noir, loin dans les airs, qui se rapprochait à toute vitesse en direction de leur bassin. Au fur et à mesure de sa chute, les contour du corps du bouledogue commencèrent à s'esquisser clairement sous le regard des deux jeunes femmes. Quand il ne fut plus qu’à une quinzaine de mètres de heurter le sol, le cabot joignit les coussinets de ses pattes. Puis après une grande inspiration, son ventre se mit à gonfler tel un personnage de cartoon :

    - Futon : Tornade du husky blanc !!!

    Un puissant souffle  empli de chakra se déversa depuis ses babines, venant heurter la surface de l’eau. Rapidement l’eau se mit à tourner telle un syphon, avant de remonter le long d’une mini tornade. Le souffle de l’attaque de ce petit démon à poils ras projeta Kokushi et Saki dans les airs, sans qu’elle n’eurent l’occasion de réagir. Heureusement pour la Kunoïchi au regard d’azur, elle retomba sur un amas de mousse situé aux abords de la piscine naturelle.
    Quand elle retrouva ses esprits, notre héroïne put apercevoir la princesse Kokushi dans les bras d’un jeune homme. Debout sur une corniche en hauteur, à ses pieds se tenait le canidé qui venait de souffler cette tornade. L’homme avait recouvert le corps de l’héritière d’une veste noire en la réceptionnant, cachant ainsi sa nudité. Quand la princesse ouvrit les yeux, il plongea son regard dans le sien. Un cri de stupeur sortit alors de la bouche de la jeune fille. On y sentait surtout de la surprise, plus que de la peur :

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    - Kenta ?!!! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?!!!

    Le jeune homme posa alors tendrement sa main le long du visage de la princesse avant de déposer un court baiser sur ses lèvres. Puis d’une voix pleine d’assurance, il s’exclama :

    - Quelle question Kokushi ! Si tu crois que j’allais t’abandonner, c’est bien mal me connaître !

    - Attends, je ne peux pas part’…

    POUF

    Coupant la parole à la princesse, l’homme lança une grenade fumigène à ses pieds. Quand l’épaisse fumée noire se dissipa après quelque secondes, l’héritière et son duo de ravisseurs avaient disparu. Alerté par le boucan créé par l’attaque du bouledogue, un garde accourut vers les bassins en s’écriant :

    - Lieutenant Kara ?! Princesse Kokushi !!! J’ai entendu un sacré raffut ! J’espère que tout va GLOUPS…

    Constatant que la chuunin aux cheveux d’argent se trouvait dans son plus simple apparat, le garde se tourna immédiatement de dos alors qu’un ravalement de salive lui coupa la parole. On pouvait sentir toute sa gène dans sa voix tandis qu’il continuait de parler :

    - Pardonnez moi Lieutenant Kara … Je ne savais pas que vous … Il reprit son souffle. Nous n’avons pas pu joindre le capitaine Tadakatsu. Que s’est-il passé lieutenant ?! Où est la princesse ?!
     
    A l’endroit où s’était tenu le jeune homme ayant enlevé la princesse, on pouvait apercevoir un chemin qui prenait la direction d’un plateau situé plus en hauteur. En s’attardant sur la topographie du terrain, Saki pouvait facilement deviner que ce chemin offrait une occasion de rapidement gagner l’autre coté des montagnes. A n’en pas douter, c’était cette direction qu’avaient emprunté les ravisseurs. Notre héroïne se devait de rapidement retrouver ses esprit pour se lancer à leur poursuite. L’incapacité des soldats à joindre son capitaine, ainsi que cet enlèvement,  tout ceci venait de transformer une mission tranquille en véritable course contre la montre !

    Après quelques minutes de poursuite sur le sentier, une découverte alarmante l'attendait. En effet, le corps du pauvre chien gisait inconscient sur le sol. Il n'était pas mort, mais quelque chose de grave venait de se passer. Tout à coup un cri retentit dans la vallée :

    - A l'aide !!!

    C'était la voix de la princesse. Son cri provenait d'un bois situé à une centaine de mètres de là. Cette fois ci, on pouvait sentir à son intonation qu' il s'agissait bien d'un cri de terreur.  Peut importe ce qui était en train de se passer, Saki se devait de rapidement passer à l'action. Elle ne pouvait pas se permettre d'attendre Ganryu. La vie de la princesse était en danger.

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Feat Ganryu



    Tes mots résonnèrent et soudain les larmes se mirent à couler le longs des tendres joues de la princesse. Tu avais réussi à toucher le cœur de la jeune femme, cachée derrière cette fausse apparence de peste au difficile caractère. Oui, finalement, celle-ci était plus douce et plus futée que ce qu’elle laissait paraître. Elle te faisait penser à une perle, se cachant, bien à l’abri, dans sa coquille. Une perle, formée par les sauvages courants, et qui resplendit de plus belle. Une pointe de culpabilité se planta dans ta poitrine tandis que la future mariée se confiait un peu plus sur ses émotions. Sur cette sensation d’être prise dans un piège dont elle ne peut s’échapper d’aucune manière et ce, malgré tout ses efforts. Ce sentiment, tu l’as déjà vécu, et il ne s’agit pas de bon souvenirs, bien au contraire. Combien de fois as-tu fixé le ciel à te demander pourquoi l’état de ta mère ne s’améliorait pas et ce, malgré les longues journées passées à ses côtés, à s’occuper d’elle, à subir ses accès de folie, impuissante.

    Une hésitation. Ta main se leva, légèrement, accomplissant un acte que certains jugeraient désinvolte. Une insulte, des plus graves, envers la noblesse. Oui, ta main levée, tu vins la poser tendrement sur le haut du crâne de la demoiselle, avant de frotter à quelque reprise celui-ci. Geste affectueux, se voulant même réconfortant, le voilà plus maladroit qu’autre chose.

    « Je vous rendrais visite avec grand plaisir, votre altesse »

    Comment la rassurer ? Tu n’en avais aucune idée. Tu ne pouvais pas agir. Les conséquences, malheureusement, serait bien trop grandes pour Seizan et la famille Kara. Un piège politique duquel tu ne peux pas d’extraire et ce, malgré toute la volonté du monde. Seule cette petite caresse pouvait, à ton avis, réconforter la princesse, bien trop longtemps traiter comme un outil plutôt qu’une véritable personne.

    L’ambiance morose, triste, se transforme néanmoins en un échange plus chaleureux alors qu’un ‘’idiot’’, selon ses termes, lui vient à l’esprit à l’évocation de l’amour. Son regard, s’illumine, comme deux joyeux. Pétillent avec cette étincelle totalement nouvelle. Tu es curieuse. Très. C’est un sentiment inconnu pour toi, l’amour romantique. Tu l’observas, sans un mot, comme fascinée par sa manière de s’exprimer, te semblant d’un autre monde.

    Et puis, comme une boule dans un jeu de quille, un évènement vint tout bouleverser. Les sourcils de la princesse se froncèrent, dans le ciel, une silhouette étrange, d’abord difforme, puis nette. Petit bouledogue fondant sur vos comme un aigle, il ne te laisse pas l’occasion de réellement réagir. Te voilà projetée par une technique futon hors de l’eau avec violence. Heureusement pour toi, de la mousse, épaisse, amorti la chute de ton derrière.

    Tout s’enchaine, vite. Trop vite pour que tu agisses, mais pas assez pour que tu ne comprennes pas. Tout est clair. Comme l’eau de cette source. Te redressant d’un bon, tu te prépares à bondir à la poursuite du kidnappeur. Pas de temps à perdre ! Mais avant même d’avoir effectué un premier pas, une voix masculine résonne, qui passa de la hâte à la gêne à la vue de ta tenue, qui n’en était pas une. Il était entrain de perdre de précieuses secondes, et tout ça pour quoi ? L’égo piqué à vif, les joues empourprées, tu empoignas la couche supérieur du kimono de la princesse pour te glisser dedans d’un geste fluide. C’était plus rapide à enfiler que tes propres vêtements, et le temps, c’est ce qui te manquait.

    « C’est pas le moment de jouer les vierges effarouchées !! Remuez-vous, on vient de kidnapper la princesse ! Je veux quelques hommes qui restent à surveiller le camps, le reste, vous me suivez immédiatement ! On ne doit pas le laisser passer le cap de roche ! »

    D’un coup sec, tu nouas la ceinture du vêtement autour de tes hanches. Tu aurais bien besoin de Ganryu, maintenant, mais son absence n’est sans doute pas une coïncidence, dans un moment aussi critique. Malheureusement, tu n’avais pas l’occasion de partir à sa recherche comme on part à la chasse aux champignons. La mâchoire un peu serrée, tu enchainas quelques mandras, avant de poser ta main au sol.

    « Kuchiyose no Jutsu ! »

    Le sceau se répandit au sol, avant de laisser apparaître ton partenaire à poils dans un nuage du fumée. Fourrure blanche, tachetée de gris. Deux grands yeux verts, curieux. Deux pompons rouges se balançant à ses oreilles ... oui, il s’agissait là de ton invocation, qui t’observait à présent avec curiosité et une excitation non-dissimulée.

    « Petite maîtresse ! Tu as à manger pour moi ? Oh, oh, on va jouer, c’est ça ? »

    Une boule d’énergie, que tu aimerais bien voir tourner en direction d’un objectif précis.

    « Désolée Zhen Zhu mais pas aujourd’hui ! J’ai besoin que tu retrouves la personne à qui cette odeur appartient et que tu lui dises que la princesse a été enlevée ! Puis, tu le guideras jusqu’à moi ! »

    Présentant à son museau le mouchoir en tissus avec lequel tu avais essuyé le crâne de Ganryu, il ne fallut pas longtemps pour que le léopard des neiges ne fonce à travers la forêt de roche, tandis que tu partais dans la direction des fuyards, dans ta tenue quelque peu improvisée.

    Pas une seconde pour ralentir. Les sens en éveil, le regard perçant, tu remontais la piste d’empreinte laissée dans la précipitation. Après quelques minutes, tu croisas le petit chien, inconscient. Mauvais signe si d’autres individus avaient décidé de se mettre sur le chemin de l’amour ... Pas vrai ? Accélérant un peu plus la cadence, un cri féminin attira ton attention. Comme montée sur ressort, tes genoux plièrent pour ajuster ta direction. De nouveaux, tes mains s’activèrent pour former une suite de mudra, dont le dernier fut retenu, te laissant prête à réagir dès que tu serais en face de l’ennemi, quel qu’il soit.

    « Princesse !! »

    Dérapage. Tes pieds s’encrent dans le sol, font voler une volute de poussière et enfin, tu arrives à la hauteur de la princesse, de son kidnappeur et de ...

    --- Plus loin ---

    Le bruissement des branches d’un buisson, les branches qui crissent, et puis, un museau, se dressant droit devant Ganryu. Zhen Zhu venait enfin de mettre la main, ou plutôt la patte, sur ton partenaire, et la fierté se lisait dans son regard émeraude. Sautillant autour du colosse, le félin ne laissa pas une seconde à celui-ci pour prononcer un seul mot.

    « La petite maîtresse a besoin de toi ! Suis-moi, suis-moi grand humain ! Allez ! »

    Ton nom ne résonna pas, mais les traditionnels nœuds rouge du clan Kara pendant aux oreilles de l’invocation ne trompait pas sur l’identité de celle que Zhen Zhu appelait ‘’petite maîtresse’’. Repartant déjà à toute vitesse à travers les arbres et les rochers, l’animal ajouta.

    « La princesse a été enlevée et petite maîtresse essaye de les attraper ! C’est par ici ! »

    Rencontre énergique, peut-être trop, pour le géant de muscle, mais ainsi va la vie, et ce n’est de toutes manières, pas le moment pour se plaindre.

    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
    Tadakatsu Ganryu
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    Feat Saki

    De l’autre coté du haut plateau, du coté de Ganryu :

    Après avoir traversé la vallée à grandes enjambées pour arriver au niveau des sources chaudes, Ganryu interrompit sa course à la vue d’un buisson qui s’agitait étrangement le long du chemin. Encore traumatisé par sa rencontre avec ce satané cabot, notre colosse empoigna rapidement sa dragon-slayer d’une seule main, comme si elle avait le même poids qu'une rapière. Il la pointa en direction du buisson qui ne cessait de trembler quand tout à coup, Zhen Zhu la petite panthère des neige de Saki, bondissait hors des feuillages. Elle avait beau être sa camarade depuis deux missions, c’était la première fois que Ganryu rencontrait l’invocation de Saki. Et quand le félin commença à s’exprimer dans le langage des hommes, notre héros crut l’espace d’une seconde qu’il allait devoir combattre une énième bête à poils ! Heureusement que les mots prononcés par la panthère lui montèrent au cerveau avant qu’il ne décide de l’assommer d’un revers d’épée bien placé. Et quand Zhen Zhu lui parla de l’enlèvement de la princesse, il resta abasourdi :

    -Attends ? T’as dit quoi là ?

    Bien sûr il s’agissait d’une question rhétorique. Il avait tout à fait compris ce que le compagnon à poils de Saki venait de lui expliquer. Son cerveau avait juste du mal à analyser l’information. De nombreuses questions lui embrumaient l’esprit, et bien que le sort de la princesse était clair, la première pensée qui se répétait en boucle dans sa tête concernait Saki. Est-ce qu’elle était en sécurité ? Si la princesse venait d’être enlevée, cela voulait sûrement dire que le convoi avait été attaqué ! Et lui qui avait joué au chat et à la sourie avec une clébard de malheur pendant tout ce temps ! Il se sentait responsable de ne pas avoir été présent. Si quoique ce soit était arrivé à sa jeune partenaire, il aurait bien du mal à se le pardonner. A chaque fois qu’elle se retrouvait dans le pétrin, c’était bien souvent à cause de lui. Pourtant c’était lui le chef d’escouade. C’était son rôle de régler les problèmes et de protéger ses arrières, pas l’inverse ! Rapidement il troqua la surprise et l’anxiété qui ornaient son visage contre un masque colérique. Son œil fixait l’horizon avec noirceur alors que sa voix résonna avec rage dans toute la vallée !

    - Conduis moi tout de suite à Saki !!

    Le colosse emboîta le pas de la panthère qui le conduisait en direction de sa maitresse. Mais allaient-ils arriver à temps ? Ganryu ne pouvait que l’espérer, tandis qu’il avalait mètres après mètres à grandes enjambées.

    Du coté de Saki, au même moment. :

    -A l’aaaaaiiiiidde !

    - Lâche la, espèce de traître !


    Alors qu’elle déboulait dans une petite clairière d’où émanait l’appel à l’aide de la princesse, un spectacle pour le moins déroutant se jouait sous le regard océanique de la chuunin des provinces du Sud. Une centaine de mètres plus loin sur le chemin, Le jeune homme qui avait kidnappé la princesse quelque seconde plus tôt se tenait genou à terre, au beau milieu d’une troupe composée d’une dizaine de brigands. Blessé au ventre, notre Roméo en herbe défiait du regard une montagne de muscles qui retenait la princesse captive sous bras. Cet espèce de colosse avait tout l’air d’être un sacré dur à cuire, et son regard brillait d’un opportunisme malsain. Le sang qui s’écoulait le long du kunaï qu’il tenait à la main, suggérait qu’il était à l’origine de la plaie ventrale de Kenta. Alors qu’il toisait le jeune Don Juan du regard, il s’exclama d’une voix tonitruante :

    Escorte : Peste et Princesse (Mission de rang C) ft Kara Saki  Images?q=tbn:ANd9GcSWwN9MBPHtPZfowi763CXlY7WOcbGgJ2FDCA&usqp=CAU

    - Traître ?! Mais qu’est-ce que tu croyais mon grand ?! T’es vraiment qu’un gamin sans cervelle… Tu as vraiment cru qu’on ne renseignerait pas sur toi quand t’es venu nous demander des faux papiers ? J’ai demandé à mes gars de te suivre figure toi. Et quand ils ont vu que tu bossais directement pour le daïmio de Takadaï no Kuni, t’imagine bien qu’ils ont pas tardé à découvrir ta petite idylle princière. Or il se trouve que j’ai justement un autre client qui a un point commun avec toi…

    - Kof kof, il toussota du sang. Qu’est-ce que tu veux dire ?!

    - Kenta ?! Qu’est-ce que c’est que cette histoi’...

    - Toi, la ferme !

    *Zbam*

    La princesse avait beau avoir les mains entravées par une corde, quand elle essaya de prendre la parole, son ravisseur lui donna une violente gifle qui lui fit perdre connaissance sur le champs. Une marque bleutée apparut rapidement sur sa joue pendant d’un filet de sans coulait au coin de ses lèvres.

    - Arrêtes ne la touche pas !!!!!

    Escorte : Peste et Princesse (Mission de rang C) ft Kara Saki  851244

    *Bam*

    Kenta tenta de se lancer à l’assaut du chef des brigands. Hélas, sa blessure l’avait considérablement affaibli. Son corps était lourd, alors que ses jambes tremblotantes parvenaient à peine à le soulever. Dans cet état il ne représentait pas de réelle menace pour son ennemis, qui le renvoya au sol d’un puissant coup de pied dans l’abdomen. Alors que le corps du jeune homme s’écrasait dans la poussière, le leader des bandit s’esclaffa une fois de plus avant de reprendre le court de son récit.

    - Gyahahahahahaha ! Bah alors on s’énerve ? Tu devrais plutôt te réjouir mon petit Kenta. Nous aussi on est là pour empêcher ce mariage d’avoir lieu ! Vois-tu, je connais un certain seigneur qui n’a pas du tout envie de voir les liens entre la province des Montagnes Géantes et Tsume no Kuni se resserrer. Et il est prêt à payer une somme rondelette pour ça. Bon… C’est vrai qu’il nous a aussi demandé d’ôter ce joli minois de son corps pour l’envoyer à son paternel… C’est peut être cette partie de l’histoire sur laquelle on risque de ne pas être d’accord ? Je me trompe ? Gyahaha…

    - Espèce de monstre… Pitié ne fais pas ça !

    Il était clair en entendant les mots de Kenta,  que le jeune homme n’était plus animé que par le désespoir. Il était beaucoup trop faible pour tenter quoique ce soit. Conscient que son adversaire avait l’air d’avoir cédé sous la résignation, le sourire qui ornait le visage du chef des brigands commença à doucement s’effacer. Un air sérieux, presque impassible, habillait maintenant ses traits. Son regard devint dur et son ton l’était tout autant quand il répondit :

    - Un monstre ? Si j’étais un monstre, je n’aurais pas autant pitié de toi gamin, crois moi… Pour la peine, je vais m’assurer que tu rejoignes ta bien-aimée. Vous serez enfin réunis, tel que tu le voulais.

    -Boss, regardez là bas !!!! On est pas tout seul !!! Ohoh elle est plutôt bien foutue la demoiselle !

    L’un des gardes venait de couper la parole au colosse pour pointer une silhouette du doigt qui avançait au loin. Encore située à une vingtaine de mètres, Saki avait eu le temps d’entendre toute l’histoire pendant qu’elle accourait dans leur direction. Et alors qu’elle se rapprochait de l’attroupement, l’un des brigands venait de l’apercevoir. Immédiatement, tous les yeux se tournèrent dans sa direction. Le chef de bande plongea alors son regard dans celui de la kunoichi aux cheveux d’ivoire. Même si Saki ne portait que le haut de kimono de la princesse, ce qui pouvait suggérer une certaine fragilité en apparence, il remarqua à sa manière de courir qu’elle n’avait rien d’une jeune fille égarée. Il avait l’expérience du champs de bataille et il savait distinguer les civils des guerriers au premier coup d’oeil. C’est pourquoi il s’écria à l’attention de ces hommes avec un ton inquisiteur :

    - Merde ! On dirait que l’armée nous a retrouvé ! Débarrassez moi de cette petite trainée !

    - L’armée ?! Mais boss, c’est qu’une gamine ?!

    Passablement énervé par le commentaire de son subordonné, le chef l’attrapa par le col avant de lui hurler à cinq centimètres du visage :

    - Tu crois qu’une gamine normale essaierai de nous arrêter espèce d’abruti ?! Ne te fies pas à ses habits, c’est clairement une kunoichi !!! Alors maintenant, bougez vous le derche et débarrassez moi d’elle ! On se retrouve au point de rendez vous !

    Une fois ses ordres aboyés sur ses chiens de gardes, la dizaine d’hommes qui composait les troupes de ce gang se lança en direction de la chuunin seizanjin. Ils portaient tous des armes blanches. Deux hommes étaient armés de lances alors que le reste utilisait de vieux katanas usagés . Saki pouvait remarquer à leur manière désordonnée qu'ils avaient de foncer dans sa direction, que ces hommes n’étaient pas des foudres de guerre. Cependant leur nombre restait un problème épineux à gérer. En plus, alors qu’elle devait gérer ce combat à dix contre une, elle observait la silhouette du leader s’éloigner rapidement dans la direction opposée, avec la princesse sous le bras. Il lui fallait agir vite si elle ne voulait pas perdre sa trace.
    Ce furent d’abord deux hommes armés de sabres qui arrivèrent les premiers au contact. Le premier tenta une entaille horizontale à hauteur du visage de la jeune guerrière, tandis que le second suivait avec une attaque d’estoc en direction de la poitrine de Saki. Leurs mouvement étaient plutôt lents et grossiers, trop pour les bons réflexes de Saki, cependant leurs attaques n’en étaient pas moins létales pour autant. De plus, elle allait maintenant devoir composer avec le reste de la bande qui l’encerclait. Le troisième à l’attaquer fut l’un des deux lanciers. Il arrivait dans le dos de la kunoichi des montagnes, tout en criant comme un abruti alors qu’il essayait de l'embrocher:

    - Crève !!!

    Il aurait sûrement pu réussir à surprendre notre héroïne s’il n’avait pas hurlé comme un sagouin tout en attaquant. L’amateurisme de cette troupe de bandits du dimanche continua de se confirmer quand deux autres soldats armés d’épées, se ruèrent sur la jeune femme en beuglant eux aussi. Les attaques qui fusaient vers la guerrière au regard d’opale étaient maladroites mais nombreuses. Elle avait beau être au dessus de ses adversaires en terme de capacité, leur surnombre lui faisait perdre un temps précieux. Car à chaque attaque contrée, chaque mâchoire brisée, la princesse et son ravisseur s’éloignaient. Puis, alors qu’elle se démenait tant bien que mal au milieu de l’attroupement, une voix qu’elle avait déjà entendue auparavant résonna dans le air :

    - Futon , barrage de patounes d’air comprimé !

    Le bouledogue qu’elle avait laissé en retrait avait visiblement retrouvé du poil de la bête. En effet,  débarquant de nulle part pour assener une série de coups de coussinets au corps à corps, le cabot venait d’envoyer deux hommes valdinguer dans les airs. Ouvrant par la même occasion, un chemin au milieu de l’escouade par lequel Saki pouvait à présent s’engouffrer. Rapidement, le chien prit ensuite la place de la jeune femme tandis qu’elle échappait à la pression du groupe de brigand. Alors qu’elle disposait maintenant d’une occasion de lancer à la poursuite du leader, le cabot se retourna vers Saki avant de s’exclamer dans le langage des hommes :

    - Dépêche toi de rattraper la princesse jeune Kunoichi !! Je m’occupe de cette bande d’abrutis. Il tourna son regard en direction des hommes qui l’encerclaient. J’ai un compte à régler avec eux, Ouaf Ouaf !

    Escorte : Peste et Princesse (Mission de rang C) ft Kara Saki  Maxresdefault

    Enfin débarrassée de ces badauds, une nouvelle déconvenue attendait cependant Saki. Hélas pour elle, le ravisseur et sa victime avaient disparus. Elle avait beau balayer la zone du regard, il n’y avait aucune trace du duo à l’horizon. En plus, à présent que Kokushi était inconsciente, elle ne pouvais plus compter sur ses appels à l’aide pour la retrouver. C’est à ce moment que le jeune Kenta s’écria à l’attention de la combattante seizanjin :

    - De l’autre coté de cette corniche, là bas. Je l’ai vu escalad….

    Alors qu’il perdait connaissance en pointant du doigt un pente rocailleuse haute d’une dizaine de mètres, notre héroïne put remarquer la présence de marques de pas au sol. Elles étaient toutes fraîches, ce qui sous entendait quelle était très proche du but. Alors qu’elle se rapprochait du sommet de la paroi, elle entendit la voix du leader de gang s’élever dans les airs tout à coup. On sentait comme une forme de panique dans son ton alors qu’il s’adressait à quelqu’un :

    -T’es qui toi bordel ?! T’approche pas où je lui tranche la gorge !!!

    Au terme de son escalade, notre héroïne pouvait se réjouir du spectacle qui se jouait sous son regard. Bien qu’elle avait été retenue avec le reste de la bande, le temps qu’elle avait gagné en envoyant Zhen Zhu chercher Ganryu avait payé . En effet, alors que le chef de bandit se voyait déjà encaisser les profits de son crime, voilà qu’un colosse encore plus imposant lui barrait la route. Ganryu se tenait debout, les bras croisé avec un air patibulaire sur le visage. Le ton de sa voix trahissait son impatience et sa frustration quand il répondit au ravisseur :

    - Écoute moi bien mon gros… Tu ne vas rien faire du tout, c’est moi qui te le dis ! Si jamais tu lui fais quoique ce soit, je te rendrais la même au centuple. Maintenant tu va la lâcher et surtout… Tu vas me dire où son trouve ton sale cabot à la noix ! Ton bouledogue et moi, on doit avoir une petite conversation !

    Avec l’arrivée de Ganryu sur le champs de bataille, cela signait la fin de la cavale du bandit. Le groupe demeurant à présent immobile, Saki n’eut aucun mal à les rattraper. Après avoir été encerclée la première, les rôles venaient maintenant de s’inverser tandis qu’elle prenait place dans le dos du chef de bandit. Quand il posa son regard sur la kunoichi, le leader des badaud commença à pester contre le court des évènements :

    - Quelle bande d’incapables… Ils ont même pas été foutus de se débarrasser d’une gamine à dix contre un… Reculez tous les deux, je vous dis !!! Il agita son kunai sous la gorge de Kokushi, toujours inconsciente . Je vous promets que je vais la buter si vous tentez quoique ce soit….

    Alors qu’il posait son regard dans celui de camarade, un sourcil surpris se leva sur le front du colosse des Montagnes Bleues. Il fut tout de suite rassuré de voir qu'elle allait bien malgré sa tenue pour le moins affriolante. Et le ton de sa voix était emplit d’un mélange d’humour et de déconvenue tandis qu’il s’adressait à Saki :

    - Oïii Saki… Je peux savoir ce que c’est que ce bordel ?! Et puis, pourquoi tu es à moitié nue ?

    Bien que nos héros touchaient au but, la lame acérée du poignard de l’homme demeurait toujours au contact de la peau du cou de Kokushi. Il restait en mesure de lui ôter la vie à n’importe quel moment. Reprenant légèrement son sérieux , Ganryu plongea un regard plein de confiance dans celui de sa partenaire avant de prononcer cette phrase d’une voix grave mais douce :

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    - A toi de jouer. Fais lui fermer sa grande bouche à cet idiot.

    Bien qu’elle allait devoir lui fournir quelques explications concernant tout ce bazar. Ganryu gardait une confiance sans faille dans sa camarade. Il était persuadé qu’elle était en mesure d’arracher la princesse aux griffes de son ravisseur avant qu’il n’ait le temps de lui faire du mal. C’est pourquoi il demeurait impassible, gardant les bras croisés et attendant de voir comment Saki comptait délivrer Kokushi.

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Feat Ganryu



    Un cri, aigu, suivi d’un plus grave. Les voix qui s’échauffent. La peur, la panique, la violence. Toutes ces choses t’étaient familières. La scène, te semblait peu surprenante. La cruauté était ce qui justifiait ton travail, et le tas de muscles qui écrasait le corps de la jeune princesse en était le parfait exemple. La situation, elle-même n’était donc pas compliquée à deviner, et ce, alors même que tu arrivais à peine dans la petite clairière. Le Roméo était devenu impuissant face à la lame du kunai, et sa bien-aimée Juliette était maintenant dans les mains de l’ennemi. Une vision qui te piqua à vif. Il voulait jouer les héros et avait finalement mit en danger la vie de la belle. Cette innocente princesse, qui faisait pourtant de son mieux pour affronter les obstacles sur le chemin qu’elle avait décidé d’arpenter en toute conscience de cause. Tu avais envie de lui coller une raclée. Heureusement pour lui, une ordure bien pire s’était accaparé ta colère en proférant ses menaces et en frappant la demoiselle. Tes muscles se contractèrent, et ta vitesse de course augmenta encore.

    Quel dommage que la cible de cette rage était plus maline que ses minions. Alors que l’un d’eux s’enthousiasmais de voir une jolie demoiselle à la tenue peu traditionnelle courir, lui, voyait la menace dans ta posture, dans ton regard. Cette manière bien particulière d’observer une cible, de calculer les risques tout en agissant. Ce dangereux équilibre que seuls les habitués du champs de bataille prennent. Lui, ne tomba pas dans la piège. Au contraire, il ne te laissa pas le temps de t’approcher plus, hurlant à ses sous-fifres de se débarrasser de toi sur le champs, convaincu que tu ne serais pas un gros problème, avant de prendre la poudre d’escampette.

    Le groupe armé se dirigea rapidement dans ta direction, avec l’habilité et la fluidité de pantin de bois. C’était comme regardé une armée de poulet te foncer dessus pour quelques graines. Bien qu’ils ne représentaient pas un réel danger, le nombre était embêtant, et quelques picorements pourraient t’atteindre, en théorie. Pourtant, tu étais bien décidée à te débarrasser d’eux au plus vite, pour jouer le prince sur son cheval blanc et sauver la pauvre Kokuchi, qui passait définitivement un très mauvais voyage.

    Contractant ta mâchoire, ton mudra déjà prêt depuis plusieurs mètres, tu te lançais donc dans ce combat contre la montre, une expression froide au visage. C’était ce genre de moment où l’instinct prenait le dessus. Où le corps agissait par automatisme, sans pour autant se détacher de la raison. Ce genre de moment où tu n’avais qu’un objectif : écraser l’ennemi.


    Un premier soldat arriva à ta hauteur, avec la grâce d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Rien de bien difficile à esquiver. Un seul saut en arrière te permet d’esquiver sa lame, mais le second en profita pour se rapprocher et tenter sa chance. Te sous-estimaient-ils encore de par cette frêle apparence ? C’était une erreur. Alors que celui-ci entamait son mouvement, tu relâchas enfin ton mudra, retenu entre tes mains depuis le début, un petit sourire aux lèvres.

    « Suiton – Espadon ! »

    Ton chakra modela l’eau sous la forme d’un pic, qui, projeté en direction du soldat, dévia sa lame pour venir se planter, sans pitié aucune, dans sa gorge.

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    Il hoqueta, le sang gicla, et son corps tomba lourdement au sol, sous le regard effrayé de son collègue, qui préparait déjà sa prochaine attaque. Il se figea, de stupeur, face à la mort brutale de son camarade. La froide réalisation qu’il aurait pu être à sa place. La terreur de passer de proie à chasseur. Cet état de stupéfaction, qui rendait ta tache bien plus aisée.

    Le cri du troisième attaquant résonna comme une blague à tes oreilles. Cherchait-il tant que ça à rejoindre son camarade ? Mais il te fallait les garder en vie, tout du moins, le plus possible. Ils seraient de bons témoins une fois la plus grosse des ordures attrapées. C’est cette idée en tête qui te motiva à retenir tes coups. Fluide, rapidement, tu te décalas sur le côté pour le laisser tomber en avant. Heureusement, galante que tu es, ton poing vint à sa rescousse, accueillant son visage avec toute la tendresse dont un soldat pouvait faire preuve. C’est-à-dire aucune dans ce contexte. L’os craqua. Douce mélodie victorieuse, son grognement résonna alors qu’il se reculait pour laisser place à deux autres attaquants.

    « Amateurs »

    S’ils s’étaient organisés, peut-être auraient-ils eu une chance de la prendre par surprise, mais tout ce qu’elle voyait autour d’elle était de l’incompétence. Une incompétence qui, néanmoins, lui faisait perdre un temps précieux. Tout ça commençait à te taper sur le système. Sourcils froncés, les mudras s’enchaînent, tes yeux brillent, de cette lueur si mystérieuse qui intrigue autant qu’elle effraie.

    « Suiton – Paume ! »

    Alors que tu plaquais les mains au sol, deux avant-bras, composés d‘eau, jaillirent du sol pour venir fracasser le menton des deux sabreurs, à la manière d’un uppercut bien placé. Quelques secondes de gagnées, qui te laissaient le temps d’agir de manière plus direct et finalement, de mettre hors d’état de nuire les brigands restants. Cela semblait pourtant prendre une éternité, dans une situation où il te fallait être rapide, plus que tout. Frustrée, tu l’étais, mais perdre ton calme n’était pas la chose à faire. Tu en étais bien consciente.

    Et puis, cette voix. Un souvenir familier, qui ordonna à ton corps de sauter hors de la foule de pantins se prenant pour des guerriers dès que le chemin s’ouvrit devant toi. L’honneur du combat n’avait aucun sens pour toi, et seul l’objectif final importait : sauver la princesse. Alors oui, laisser le chien ninja s’occuper de ces hommes n’étaient pas un problème. Au contraire, ses paroles étaient comme une tape dans le dos, te poussant à encore accélérer le rythme, si cela était possible.

    « Compte sur moi ! Reste en vie, j’ai un tas de question à poser ! »

    Tu ne comptais pas louper cette mission. Et puis ... Il y avait plus. La jeune princesse avait réussi à se faire une place dans ton petit cœur de demoiselle. Tu avais du respect pour celle qui avait décidé de rester fière. Bien plus que pour son amant. Alors, quand celui-ci te hurla la direction à prendre, tu ne lui répondis pas. Non, tu lui lanças simplement un regard, lourdement chargé. Mépris, jugement, dureté. Il devait comprendre qu’il était impuissant et que c’était cette impuissance qui mettait aujourd’hui celle qu’il aimait en grand danger. Même avec toutes les bonnes intentions du monde, rien ne justifiait son égoïste action. Une décision prise au nom d’un couple, sans que les deux partis soient au courant ne pouvait que se finir dramatiquement. Quel dommage que celui-ci perdit connaissance, comme pour fuir cette dure réalité qui l’écrasait. Son saignement, bien qu’impressionnant, c’était stoppé à la suite du garrot qu’il s’était fait, et ses jours n’étaient pas en danger. Alors, longeant son corps inconscient, tu continuas ta route, droit en direction de la fameuse corniche, dans l’espoir d’arriver à temps.

    Heureusement, dans tout ce monstrueux bordel, une apparition te fit sourire, franchement. Alors que tu arrivais en haut de la fameuse formation rocheuse, une silhouette se dessina. Immense, impressionnante, comme un mur infranchissable bloquant la route de la petite ordure qui se prenait pour un grand. Il était tant de le retrouver, et ça, ça voulait dire que Zhen Zhu était également dans les parages. Sur ton jeu de go mental, tes pièces étaient plus que bien placées, et ce n’est pas une bonne fin qui attendait la brute épaisse qui se mettait à beugler de frustration. Une frustration le rendant plus instable, et plus stupide que jamais. Tuer son otage serait la décision qui le mènerait droit à la tombe, après une longue torture, mais acculé, il semblait avoir déconnecté les quelques neurones que le nature lui avait offert. Un long soupire passa la barrière de tes lèvres, alors qu’il continuait de s’agiter comme un idiot.

    « Une mission tranquille, c’est trop demandé ? »

    Cette question rhétorique avait passé la barrière de tes lèvres dans un murmure, avant que tu ne portes ton attention sur ton partenaire, à l’autre bout de la surface rocheuse. Ton partenaire qui te regardait, interloqué, avant de t’interpeler avec ce petit ton moqueur. Tes lèvres se pincèrent en une grimace boudeuse, alors que tu le détaillais des pieds à la tête en arrangeant comme il te l’était possible ton peignoir improvisé.

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    « Il s’est passé un tas de chose un peu trop longues à expliquer, mais j’ai pas vraiment eu le temps de me rhabiller à cause d’un jeune homme stupide et amoureux qui a cru que kidnapper son amante était une bonne idée. Et toi alors ? T’es dans un sacré état, regarde toi »

    Couvert de terre, les cheveux en pagaille, et quelques écorchures prouvaient que ton supérieur n’était pas un tire au flanc, et tu devinais assez aisément qui avait pu lui mettre des bâtons dans les roues.

    « Tu n’aurais pas croisé un adorable toutou par hasard ? ~ Je suis sûre que vous vous êtes bien amusés »

    Tes moqueries étaient une douce vengeance, mais pas que. En ignorant le criminel, tu ne faisais que baisser sa garde et emmêler ses pensées tandis que tu formais discrètement des mudras. Un ordre résonna, un sourire étira tes lèvres, avant de se transformer en expression dramatique, comme si tu avais vu un monstre.

    « Ganryu !! Derrière toi !! »

    Zhen Zhu venait de faire son entrée en scène, avec toute l’innocence du monde, pourtant, aux yeux du mercenaire, la panthère allait se débarrasser du géant à l’épée pour lui. Ce qu’il voyait comme une chance de s’échapper était en fait la diversion qui scellait son destin. Profitant de son attention détournée, tu usas de vitesse pour te lançant en direction de l’homme tout en relâchant ton dernier symbole. Deux projectiles aqueux foncèrent avec toi avec une puissance d’impact non négligeable. Le premier heurta le kunai, désarmant la crapule. Le second s’écrasa avec violence dans son dos, lui faisant perdre l’équilibre et lâcher la demoiselle. Point final à cet enchainement, alors que tu arrivais à sa hauteur, tu lui infligeas un violent coup de pied au crâne pour l’assommer, et au cas où, l’envoyer au sol, à la merci de l’arme de ton supérieur. Après tout, vous aviez encore besoin de lui poser des questions sur son employeur.

    Laissant ainsi le possible coup final au géant, tu en profitas pour attraper la belle entre tes bras, comme la princesse qu’elle était, avant de la soulever, avec une facilité détonant avec ton apparence. Ton premier reflexe fut de prendre son pouls, tout en ajustant le tissus la couvrant. Heureusement, son cœur battait encore bien ardemment et ses jours n’étaient pas en danger.

    « Elle devrait se réveiller bientôt ... »

    C’était une bonne nouvelle. Resserrant ta prise autour de la délicate jeune femme, il était maintenant temps de s’occuper du reste. Tant de choses restaient à régler, et tu espérais avoir l’occasion de faire la morale au jeune homme resté en arrière. D’ailleurs, il vous fallait vous dépêcher de les rejoindre, au cas où.

    « Ligotons le et descendons vite. Il y a encore des hommes en bas, et je ne sais pas si la petite boule de poil que j’y ai laissé sera en mesure de s’en débarrasser »

    Zhen Zhu pourrait porter l’homme inconscient sur son dos, pour soulager Ganryu. Ainsi, une fois les prochaines actions suivantes décidées, tu ne tardas pas à faire demi-tour pour redescendre la corniche le plus rapidement possible. Après tout, même si ce Kenta était idiot, elle l’aimait, cette petite princesse, alors tu ne pouvais pas juste le laisser mourir dans un coin.


    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
    Tadakatsu Ganryu
    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
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    Tadakatsu Ganryu
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    Feat Saki


    Une fois de plus, Ganryu avait eu raison de s’en remettre à sa partenaire. De toute façon, il était moins rapide que la kunoichi au regard multicolore. Il savait qu’elle était bien mieux placée que lui pour délivrer Kokushi des griffes de son ravisseur. Comme d’habitude, leurs ennemis avaient tendance à perdre pied face à la carrure de brute du colosse seizanjin. Et ce chef de gang ne faisait pas exception. Ça n’avait rien de surprenant, les hommes de plus de deux mètres armés d’épées gigantesques, après tout ça ne courrait pas les rues. En attirant l’attention sur lui, ça libérait la voie pour Saki. De plus, leur petit dialogue de retrouvailles avait de quoi dérouter le brigand. Ils étaient littéralement en train de l’ignorer et ça avait visiblement le don de l’énerver. Bien sûr, Ganryu et Saki n’étaient pas de simples vantards, et leur discussion n’avait pas d’autre but que de détourner l’attention du ravisseur. D’ailleurs il ne fut pas le seul à tomber dans le panneau. Même Ganryu se fit prendre par la malice de sa camarade lorsqu’elle lui criait de se retourner en vue d’une menace.

    - Hein?!

    Et quand il se détourna de la scène, son œil se posa sur Zhen Zhu qui accourait dans leur direction. Un sourcil surpris se leva sur le front du colosse. Il ne comprit pas tout de suite pourquoi sa partenaire l’avait intimé de se retourner de la sorte. Ce n’est que lorsqu’il reposa son regard dans leur direction, que le sens de la manœuvre de Saki lui sauta aux yeux. En effet, notre jonin n’était pas le seul à s’être laissé distraire par la petite panthère des neiges. Le chef de gang avait profité du moment d’inattention du capitaine seizanjin pour tenter de s’échapper. Hélas pour lui, il n’aurait jamais dû lâcher la kunoichi au cheveux cendrés du regard. Le paya cash quand deux projectiles suiton vinrent le percuter. Le premier venant le désarmer, tandis que le second le percutait au milieu du dos, lui faisant ainsi perdre l’équilibre tout en l’obligeant à lâcher la princesse. Enfin, comme un point final à toute cette chorégraphie, Saki lui flanqua un vilain coup de pied dans les gencives, qui l’envoya valdinguer aux pieds de Ganryu.

    - Arggghhhh ! Kof kof, sale garce tu ne paie rien pour att’ !

    CRACK

    Escorte : Peste et Princesse (Mission de rang C) ft Kara Saki  FIb3rmiVEAAKBMq?format=png&name=large

    Bien qu’il aurait dû se contenter de rester bien sagement au sol, le bandit ne comptait visiblement pas se rendre. Pire, il avait porté la main à la poche intérieure de sa veste, sortant un énième kunai. Du sang avait beau couler à flot de sa bouche, il avait fixé la jeune kunoihi avec une profonde haine alors qu’il tentait de se relever pour l’attaquer. C’était sans compter sur Ganryu qui se tenait juste dans son dos. Le brigand avait auparavant fait l’erreur d’ignorer Saki, et maintenant voilà qu’il réitérait le même genre de bêtise avec le jonin borgne. Ni une ni deux, le colosse pivota dans l’angle mort brigand, puis lui envoya un puissant uppercut en plein milieu de son visage. Le craquement de son nez suggéra une belle fracture et ses yeux se révulsèrent, avant qu’il ne s’écrase au sol complètement assommé. Une fois la princesse en sécurité entre les bras de Saki, Ganryu passa des liens autour des mains de leur ennemis avant de le monter sur son épaule, comme on porterait un sac de grain. Quand Saki lui proposa de laisser Zhen Zhu porter la carcasse du leader des bandits, Ganryu répondit d’une voix calme :

    - Non c’est bon, ne t’inquiète pas, cet abruti n’est pas si lourd que ça. Laisse le plutôt porter la princesse le temps qu’elle se réveille. Le pelage de ta panthère lui sera plus agréable que le contact du métal froid de mon armure.

    Tout à coup, un air colérique commença à se dessiner sur le visage de Ganryu. Il venait de comprendre à retardement ce que Saki sous-entendait par « boule de poils ». Ca ne pouvait être que ce satané bouledogue qui l’avait fait tourner en bourrique toute la journée ! Il plongea un regard où se mélangeaient fureur et impatience dans les yeux aux reflets océaniques de sa partenaire, tout en posant sa main sur son épaule :

    - Sérieusement ?! Tu sais où se trouve ce satané cabot !? Allons tout de suite le chercher. Lui et moi, on a un petit compte à régler…

    Ni une ni deux, notre colosse emboîta le pas de la kunoichi des montagnes, alors qu’elle filait vers l’endroit où elle avait laissé Kenta. Après quelques minutes au pas de course, quand il arrivèrent sur place, un spectacle pour le moins grotesque se déroulait sous leur regard. Les bandits étaient tous  complètement dans les vapes, empilés les uns sur les autres. Et sur ce tas d’incompétents trônait victorieusement le petit bouledogue bicolore. Quand il vit arriver la joyeuse troupe de héros, le cabot jubila en s’exclamant :

    -Je savais que je pouvais te faire confiance jeune shinobi au regard arc en ciel. Je l’ai su dès le premier coup d’oeil que tu avais tout ce qu’il fallait pour sauver la petite princesse. Son regard se dirigea vers Ganryu, tandis que ses babines affichaient un large sourire. Oh oh… Je vois que tu as la peau dure guerrier noir. Je te prie de m’excuser pour notre petite course poursuite de tout à l’heure. Il faut dire que tu ne voulais pas lâcher l’affaire. J’ai dû employer la manière forte Ouaf !

    Escorte : Peste et Princesse (Mission de rang C) ft Kara Saki  MV5BOTIyYzQ3MmYtNjQzYS00NjMzLWFlOTQtMjFlMjNkY2I3YzU2XkEyXkFqcGdeQXVyNDQxNjcxNQ@@._V1_

    Une atmosphère pesante commençait à envahir l'air ambiant. Tout le monde ici présent pouvait sentir comme un poids sur leurs épaules. Du chacka pur, semblable à une fumée noire et épaisse commença à se répandre aux pieds des personnes présentes sur les lieux. Si leurs yeux cherchaient la source de cet étrange phénomène, ils tombaient sur la silhouette de Ganryu. Tel un volcan en éruption, le chakra sombre émanait de tout son corps, à la manière du coulée de lave. Son œil unique fixait l’animal d’un air mauvais, pendant que son corps se renforçait seconde après seconde. Plus d’une personne se serait liquéfiée devant une telle démonstration de puissance... Pourtant le bouledogue conservait son sourire vissé sous sa truffe. Et quand la voix de Ganryu se mit à retentir, le petit molosse ne broncha pas d’un poil :

    - Je peux savoir ce qui te fait rire comme ça ?!

    - Allons-donc guerrier noir, ne sois pas mauvais joueur. Tu comptes vraiment ravager cet endroit à cause de quelques égratignures. Voyons ! Ca ne serait pas raisonnable Ouaf ! Le petit cabot pris un air dédaigneux. En même temps je te comprends un peu. Moi aussi j’aurais honte d’avoir pris une raclée face à un être trente fois plus petit que moi…

    - Quoi ?!

    Escorte : Peste et Princesse (Mission de rang C) ft Kara Saki  Madness-this-is-berserk

    La densité du chakra se renforça d’un coup après la dernière phrase du bouledogue. Saki pouvait sentir que le Ganryu qu’elle redoutait, celui qui refuse de se contrôler pour laisser place à ses instincts les plus primaires, était en train de refaire surface. Cette bête sanguinaire qu’elle avait eu l’occasion de connaître lors de leur mission sur Toyama, et qu’il avait su contenir jusqu’ici, était en train de prendre le contrôle. Il était à deux doigts d’écraser le petit animal impertinent d’un moment à l’autre. Pourtant l’animal n’en démordait pas et continuait de le défier d’un regard empli d’orgueil. Puis alors que la tension était à son comble, une voix s’éleva dans les airs :

    - Yajirobe ! Arrête ça tout de suite !

    Le jeune Kenta émergea de derrière des buissons. Il marchait avec difficultés, son corps étant encore affaibli par sa blessure. Une extrême fatigue ornait les traits de son visage, pourtant son regard était habité par un profond respect. Il avança jusqu’à l’attroupement avant de poser les genoux au sol. Il s’inclina face contre terre aux pieds de la kunoichi des montagnes, puis il prit la parole sur un ton où se mêlaient culpabilité et reconnaissance :

    - Merci ! Je sais que tout ceci est de ma faute et qu’aucun mot ne pourra rattraper mes erreurs ! Je suis prêt à payer pour l’avoir mise en danger. Si vous voulez prendre ma tête ici et maintenant, faites le ! Je vous promets de ne pas résister !

    - Kenta ! Arrête de dire n’importe quoi !

    Le jeune homme lança un regard inquisiteur vers son petit compagnon à poils ras, avant de s’écrier d’une voix pleine de colère :

    - Tu sais très bien que c’est à cause de moi que Kokushi a failli mourir ! Après s’être emporté, il posa un regard plein de douceur sur la princesse qui continuait de piquer un roupillon sur le dos de Zhen Zhu. Elle m’a pourtant dit que c’était une mauvaise idée… Comme d’habitude je n’en ai fait qu’à ma tête. Le jeune homme se lança alors dans un petit flashback de dialogues remontant à quelques minutes :

    Flashback : Du coté de Kokushi et Kenta, quelques minutes plus tôt, après leur fuite des sources chaudes :

    Après qu’il ait recouvert le corps de sa bien aimée de sa veste, Kenta la tenait par la main en s’enfuyant, s’assurant ainsi que la princesse ne le perde pas de vue. Emporté par l’élan de son amant, Kokushi avait quand à elle du mal à réaliser ce qui était en train de lui arriver. Elle se sentait à la fois heureuse et profondément en colère. Alors qu’ils traversaient le haut plateau au pas de courses, la princesse s’exclama :

    - Kenta ! Attends ! Ce n’est pas une bonne idée ! C’est trop risqué…

    - Ne t’inquiètes pas ! Le ton de sa voix était plein de confiance alors qu’un large sourire illuminait son visage. J’ai tout prévu ! Des hommes nous attendent de l’autre coté de ces collines avec des faux papiers d’identités. Yajirobe est aussi avec moi. On a suivi le convoi de loin durant tout le trajet en attendant la meilleure occasion de te libérer ! Crois moi, ce plan va marcher !

    - C’est trop dangereux Kenta. Le pays tout entier risque de se lancer à nos trousses. On ne peut pas vivre en fugitifs toute notre vie…

    Devant les doutes de sa bien aimée, le jeune fils de forgerons plongea un regard plein d’amour et de confiance dans celui de la princesse de Kyojinyama no Kuni.

    - J’étais là hier, quand tu as descendu les marches en tenue de mariage avant de monter dans ton carrosse. Tu crois que je n’ai pas vu la tristesse cachée au fond de tes yeux ? Je t’aime trop pour te laisser vivre dans la tristesse toute ta vie Kokushi !

    - Kenta…

    Fin du flashback

    - La suite, vous la connaissez… Il releva la tête pour fixer Saki. De chaudes larmes coulaient sur ses joues et le ton de sa voix tremblait malgré la colère qu ‘il ressentait. J’ai fait tout le contraire de ce que j’aurais du ! Je ne mérite pas de rester en vie pour ce que j’ai fait ! Pour ce que je lui ai fait … Je suis prêt à en assumer toutes les conséquences !

    La pression chakratique qui émanait du corps du jonin du village caché des Montagnes Bleues commença à s’estomper, puis rapidement, elle disparut complètement. Ganryu fixa sa partenaire d’un regard dubitatif avant de soupirer :

    - Tss, les jeunes…

    Le colosse laissa la carcasse du bandit s'écraser au sol et s’avança jusqu’à Kenta.  Puis il posa un genou au sol pour se mettre à sa hauteur, son œil unique dévisageant son interlocuteur :

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    - On n’expie pas ses fautes en demandant à mourir mon garçon. Pour assumer ses erreurs, il faut apprendre à vivre avec. Le colosse se détourna du jeune homme et jeta un œil à la princesse, avant de se retourner en direction de Saki. Elle en a déjà assez bavé comme ça, tu ne crois pas ? Il replongea son regard dans celui de Kenta. Tu penses vraiment qu’en nous demandant te t’exécuter ça la rendra plus heureuse ? Laisse le Bushido aux samurais, gamin.

    Le colosse des montagnes se releva pour retourner auprès de sa camarade. Il avait beau être complètement apaisé, il sentait mal à l’aise de s’être laissé emporter en face de Saki. Il lui avait « promis » de faire des efforts, mais il faut croire qu’il avait encore des progrès à faire… Il se gratta le menton en signe de réflexion, avant de lui demander :

    - Bon qu’est qu’on fait de ces deux là ? Si on les arrête, je crains que le daïmio de Takadai no Kuni les fasse exécuter… Sa fille a beau l’aimer, connaissant un peu le bonhomme, il n’en aura pas grand-chose à faire. Il préférera briser le cœur de la princesse en décapitant ces deux idiots, plutôt que de paraître faible. La clémence n’est pas vraiment l’apanage des riches… Il soupira une énième fois avant de continuer. Tu as eu le temps de gagner la confiance de Kokushi, non ? Tu en penses quoi ?

    Il avait beau être le chef d’équipe, étrangement il n’avait pas envi d’être seul juge concernant le sort de Kenta et son ami canin. Il ne les prenait pas en pitié non plus. Après tout, ils avaient foutu un gros bordel et avaient compromis leur mission. Cependant, leur tentative d’enlèvement leur avait permis de mettre en lumière un complot qui dépassait la simple histoire d’amour entre une princesse et un fils de forgeron. Le groupe de brigand mandaté pour assassiner Kokushi en était la preuve. Et maintenant qu’ils avaient tous étés appréhendés, les enquêteurs de la province ne tarderaient pas à remonter la piste du commanditaire. Mine de rien, le romantisme de Kenta leur avait été utile malgré lui. De toute façon, il se sentait comme spectateur de tout ce qui se passait. Ganryu avait passé le plus clair de son temps à crapahuter dans les montagnes. Et même s’il avait bien envie de filer une raclée à Yajirobe, il désirait encore plus terminer sa mission et rentrer à Seizan. De plus, c’était Saki qui avait fait la quasi totalité du job ! Elle était la plus légitime pour juger du sort du duo.

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    Feat Ganryu



    Sans surprise, ton petit jeu avait complètement roulé dans la farine, les deux hommes. Heureusement, Ganryu, intelligent et réactif, rattrapa vide son léger retard de compréhension, contrairement au barbare. Enchainant les erreurs d’une stupidité remarquable, il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que ton supérieur le neutralise définitivement et le transforme en une sorte de saucisson dont personne ne voudrait. Ton attention se concentra surtout sur l’état de santé de la jeune princesse, dont l’impressionnant bleu qui dévorait sa joue. La pauvre allait devoir attendre quelques semaines avant que celui-ci ne disparaisse totalement selon toi, en raison de sa position, du corps de celle-ci, et de la taille du bleu en question. Comment allait-elle réagir à son réveil ? La question était ouverte, tout comme celle du destin du jeune homme à l’origine de ce bordel. Heureusement, les réponses allaient vite arriver. Sans perdre de temps, votre petit duo, accompagné de la belle endormie, de la panthère et de l’ordure humaine, se mit en route pour rejoindre la plaine où les autres acteurs de l’histoire avait été laissés. Ganryu était pressé d’y retrouver un certain cabot, qui semblait lui avoir donné du fil à retordre, et la manière dont il exprima, tellement similaire à la manière de parler de son ennemi canin, te fit discrètement rire. Il avait dû passer un sale quart d’heure pour ainsi être baladé, et le chien avait dû beaucoup s’amuser.

    C’est d’ailleurs celui-ci qui vous accueilla, avec une grande fierté, ses petites patounes écrasant sans pitié aucune la bande de malfrat hors d’état de nuit, entassés en pile. Seul le cadavre du soldat que tu avais achevé se trouvait un peu à l’écart. Il te faudrait sans doute le cacher si la noble demoiselle venait à se réveiller, mais ça ne semblait pas être pour tout de suite. Rentrer au camps le plus rapidement possible était dans vos intérêts. Ton regard se perdit dans les grandes iris bleues du chien, quelques secondes, avant que celui-ci ne se décide à taquiner ton supérieur. Mauvaise idée. Il ne tarda pas à partir au quart de tour, et c’était facilement reconnaissable chez le géant de Seizan. Son visage qui se crispe, cette veine qui ressort au niveau de son front, et cette aura meurtrière qui se relâche et vous écrase. Cela te rappelait une ancienne mission, dont la fin n’avait pas du tout été agréable.

    Néanmoins, la chance sembla de ton côté, lorsqu’une nouvelle voix résonna pour mettre un terme à ces chamailleries, alors que tu t’apprêtais toi-même à intervenir. Kenta, malgré son état misérable, avait réussi à rejoindre le petit groupe. Sa blessure, bien qu’impressionnante et douloureuse, ne le tuerait pas, tu décidas donc de ne pas bouger, le laissant ramper jusqu’à vous, avec cette colère non-dissimulée dans le regard. Il avait beau se jeter à tes pieds pour te remercier, tout ce dont tu avais envie, c’était de lui mettre une sacrée raclée. Il avait au moins l’intelligence de reconnaître les conséquences de ses erreurs, mais c’était trop tard. Celle qu’il aimait avait été blessé, et aurait pu mourir aujourd’hui. Il parlait d’offrir sa vie, et encore une fois, cela ne fit qu’alimenter cette colère. Ta mâchoire se crispa tandis que tu croisais les bras sur ta poitrine, sans un mot, l’observant de haut.

    L’air se faisait de plus en plus respirables chaque seconde, alors que le manieur de la tueuse de dragon apaisait son esprit. Sans avoir eu besoin d’un petit résumé de ta part, il comprenait ce qui s’était passé, et semblait partager ton avis sur la ridicule proposition du garçon. Comme quoi, malgré les apparences et les messes-basses, vous étiez vraiment fait pour bosser ensemble. Cette barrière entre commandant et subordonné était fine à vos yeux. Vous éprouvez un respect mutuel, au point où le capitaine n’hésita une seconde à te laisser décider de la suite pour Kenta.

    « L’arrêter officiellement n’est pas une option, en effet. Si le daïmo apprends ça, je ne donne pas cher de sa peau. Emmenons-le avec nous, en tant que victime collatérale, pour qu’il reçoive des soins, et lorsque Kokushi sera réveillée, laissons-la décider de son sort. On peut au moins lui permettre de garder un peu de contrôle sur sa propre vie, non ? »

    Jusque là, tout les personnages de cette petite histoire n’avaient fait qu’écraser l’opinion et les sentiments de la demoiselle. Si sa vie devait prendre un tournant, quel qu’il soit, elle devait avoir la liberté de choisir lequel.

    « Elle ne cherchera pas à échapper au convoi, je peux te l’assurer. Nous avons juste à l’emmener à destination, ce qui se passe après ne nous regarde pas. »

    Elle pouvait épouser son fiancé, refuser, se battre, crier ... Mais c’était à elle de décider. Pas à vous.

    « Crois-moi, c’est une sacrée battante à sa manière, je suis sûre que tu pourrais même t’entendre avec ~ »

    La scène du biscuit écrasé sur le crâne de bretteur te revint en tête, et un petit sourire amusé se dessina sur tes lèvres, alors que vous étiez entrain d’ignorer le Roméo en carton. Peut-être que finalement, Ganryu et Kokushi n’iraient pas jusqu’à s’apprécier, mais il pourrait au moins avoir une forme de respect pour elle. Après tout, derrière des airs de brutes se cachait une personnalité plus sensible.

    « On peut repartir au camps, j’aimerais juste faire une petite mise au clair avant. Je ne mettrais pas longtemps ! »

    Résister à ses envies n’étaient pas toujours la meilleure chose à faire, et ton envie actuelle ... C’était de remettre à sa place l’impertinent garçon. Te retournant dans sa direction, ton visage était de nouveau terriblement sérieux. Tes sourcils se froncèrent, tu t’abaissas ... Avant d’attraper directement celui-ci par les cheveux, avec une poigne ferme et peu clémente.

    « Je déteste les types qui agissent comme toi. Tu sais pourquoi ? »

    Quelques secondes s’écoulèrent, sans qu’il ne sache réellement quoi répondre, sans doute trop absorbé par les nuances colorées qui le fixaient sans frémir.

    Escorte : Peste et Princesse (Mission de rang C) ft Kara Saki  Image

    « Tu prétends avoir fait tout ça par amour, mais tu sais ce que c’est réellement ? De l’égoïsme et de la faiblesse. Kokushi a décidé de se battre, fièrement. Elle a pris des décisions douloureuses et tu as simplement décidé d’ignorer tout ses efforts. Pour quoi ? Une vie de fuite ? Tu t’es défilé, et t’as agis comme un sale gosse. Tu croyais paraître noble d’esprit en offrant ta vie, mais c’est juste une preuve de lâcheté de plus. Alors maintenant, tu vas assumer, et quoi que décide son altesse à ton sujet, tu devras t’y plier, sinon je te traquerais moi-même. »

    Une dernière fois, ta prise se fit plus forte, avant de finalement relâcher sa proie. Kenta avait besoin qu’on lui remettre les pendules à l’heure, et c’était un plaisir pour toi de t’en occuper.

    Et alors que celui-ci tentait de reprendre un peu de contenance après s’être ainsi fait enguirlander, tu l’attrapas à nouveau pour le jeter en sac à patate sur ton épaule. Avec sa blessure, il était bien trop lent, et vous, vous étiez bien trop en retard.

    « Arrête de voir les femmes comme des petites créatures à protéger »

    Un soupire t’échappa, avant de reprendre un air plus détendu et joyeux, alors que tu portais ton attention sur le petit chien qui, au contraire, te faisait un bien meilleure impression que son maître.

    « Nous y allons Yojirobe, tu devrais nous suivre. On trouvera bien un peu de nourriture pour le courageux petit soldat qui m’a aidé à gagner du temps ~ »

    Ta main droite, quant à elle, vint gentiment taper dans le dos de ton chef, toujours avec cette même expression joyeuse sur le visage, en plein contraste avec ton comportement datant seulement d’une petite minute.

    « Merci pour ta confiance Ganryu ! »

    Tu avais hâte de rentrer, de manger un morceau, et surtout ... De retrouver tes vêtements !

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    Tadakatsu Ganryu
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    Feat Saki

    Il y avait quelque chose chez Saki qui était différent de d’habitude. Même si elle faisait toujours preuve d’une forte personnalité, ce qui n'avait jusque là rien de surprenant. Son regard était quand à lui animé d’une froideur que Ganryu n’avait jamais eu l’occasion de voir jusqu’ici. Ce n’était pas de la haine pour autant. Mais le colosse pouvait quand même sentir que le dégoût que lui inspirait le jeune amant la prenait aux tripes. En même temps cela pouvait se comprendre. En souhaitant faire de leur idylle une réalité, Kenta avait bien failli faire tuer sa bien aimée sans le savoir. On sentait que la kunoichi des Montagnes Bleues ne comptait pas laisser passer ce caprice. En expliquant à Ganryu qu’il valait mieux laisser la princesse décider du sort de son compagnon après qu’elle se soit réveillée. Il était clair aux yeux du colosse que Saki cherchait plus à épargner à la princesse de nouvelles souffrances, qu’à sauver les fesses de Kenta. En tout cas, ce n’était pas notre héros qui allait contester la décision de la kunoichi au regard arc en ciel. Non seulement elle avait fait la totalité du job, mais elle avait en plus appris à connaître la princesse. Si quelqu’un était bien placé pour prendre cette décision, c’était définitivement Saki. C’est pourquoi il répondit d’une voix compréhensive :

    - Tu as sûrement raison. Son père n’est pas obligé de l’apprendre tout de suite. D’ici là, Kokushi aura eu tout le temps de décider quoi faire de ces deux idiots. Quand saki lui expliqua que la princesse avait la peau plus dure qu’elle n’y paraissait, un léger sourire s’esquissa sur son visage avant qu’il ne chuchote un petit « J’en doute pas ! »

    C’est à ce moment que la Kunoichi décida d’aller à la hauteur Kenta pour plonger un regard à vous glacer le sang dans celui du jeune amant. Elle s’élança alors dans un tirade d’une dureté qui surprit notre colosse. A mesure qu’elle le réprimandait, Saki pouvait voir le visage de Kenta se déliter petit à petit. Elle pouvait lire au fond de son regard qu’elle venait de créer une sorte d’électro-choc dans l’esprit du garçon. A mesure qu’il encaissait le discours de Saki, le nœud de remords qui lui bouffait l’estomac lui monta les larmes aux yeux. Il demeura immobile, silencieux face au jugement qu’il essayait d’encaisser.

    Escorte : Peste et Princesse (Mission de rang C) ft Kara Saki  Kamina-crying

    Décidément, jamais Ganryu n’avait vu Saki dans cet état. Elle lui faisait presque un peu peur. En tout cas, une chose était sûre… Il allait tout faire pour éviter de s’attirer les foudres de la jeune femme aux cheveux cendrés à l’avenir. Il n’avait pas envie de se faire passer pareil savon ! Pendant qu’elle continuait son sermon, une autre chose attira le regard de Ganryu. Un peu à l’écart du tas de bandits assommés par Yajirobe, gisait le corps de l’un d’entre eux. Sauf qu’à la différence de ses compagnons, celui-ci était bel et bien cané. Lorsque son œil unique s’attarda sur la dépouille du brigand, le jonin seizanjin remarqua assez rapidement qu’il avait été tué par un projectile de glace. Sans dire un mot, son regard se porta alors en direction de Saki, toujours occupée à apprendre la vie à leur jeune prisonnier. Il comprit alors que ce n’était pas le petit bouledogue qui avait ôté la vie de cet homme, mais belle et bien sa partenaire d’escouade. Jusqu’ici, il n’avait jamais vu Saki tuer qui que ce soit. De ce qu’il connaissait d’elle, elle avait toujours usée de la force tout en se gardant d’ôter la vie en générale. Ce cadavre signifiait qu’elle n’avait sûrement pas eu le choix. Du moins, c’est ce qu’il espérait un peu au fond de lui… Depuis la formation de leur duo, c’était plutôt notre colosse qui possédait une réputation de de guerrier implacable et sanguinaire. Il savait bien que la kunoichi au regard d’opale possédait un sacré tempérament. Il n’empêche que cette nouvelle facette de sa personnalité avait de quoi déstabiliser Ganryu. Bien sûr, il apprenait à la connaître au fur et à mesure. Mais il ne pouvait s’empêcher de penser dans un coin de sa tête que son influence était à l’origine de ce changement. « Tss quel orgueil mal placé » pensa-t-il sur l'instant. Il secoua légèrement la tête comme pour chasser cette idée de ses pensées. Et quand il reposa son regard en direction du visage inquisiteur de la kunoichi, il comprit qu’il fallait qu’il arrête de voir sa sœur dans sa partenaire. Il comprit aussi qu’il ne devait pas être son protecteur, mais son professeur. Cette prise de conscience dessina comme un abîme dans son esprit. C’était bien la première fois qu’un autre but, qu’une aspiration autre que son désir de vengeance, naissait en lui depuis bien longtemps. Il resta paralysé quelque secondes par la puissance ce sentiment retrouvé. Depuis deux ans sa vie ne tournait qu’autour de sa haine.  Ça lui avait tellement simplifié la vie en lui donnant une excuse pour rejeter les autres. Mais maintenant qu’il était obligé d’assumer son rôle dans le village, tout à coup de nouvelles  personnes commençaient à nouveau à rentrer petit à petit dans sa vie. Un tourbillons d’émotions lui nouait tout à coup la gorge. Il avait l’impression de trahir la mémoire d’Ina. Et en même temps… Il avait l’impression de trouver un sens plus profond à son existence. Mais ce nouveau sentiment s’accompagnait d’une profonde angoisse. A cause de tous ces changements, il avait tout simplement peur de ne pas être à la hauteur. Heureusement pour lui, une bonne nouvelle vint soudain le sortir de la torpeur qui l’ habitait. Car au même moment, et alors que Saki en terminait avec son discours de remontrances, la voix de la princesse s’éleva dans les airs, comme pour apaiser la scène :

    - Je crois qu’il a compris… Mais merci d’avoir fait en sorte que le message soit bien passé Saki.

    La jeune fille se tenait à califourchon sur le dos velu de Zhen Zhu. Elle descendit gracieusement le long du flanc de la panthère, avant de récompenser l’animal de quelques grattouilles sous le menton. Le félin géant ronronna de plaisir avant rendre à Kokushi son affection en câlinant le visage de la princesse avec sa joue. La jeune femme rigola :

    - Hihi merci d’avoir veillé sur moi gentille panthère ! Et surtout... Elle se tourna en direction de Saki. Un sourire doux et sincère animait ses traits. Merci Saki... Je vous dois la vie.

    La princesse s’inclina face à son amie seizanjin. Puis alors que son regard se teintait à présent d’une forme de nostalgie, elle s’agenouilla à hauteur de Kenta. Elle posa sa main sur l’épaule de son amant, le forçant à la regarder dans les yeux. L’expression affichée par le jeune homme traduisait le désarroi provoqué par la prise que conscience qu‘avait crée en lui les paroles de Saki. Kokushi le fixa alors avec un visage doux, mais sérieux. Le son de sa voix s’était raffermi quand elle s’exprima :

    - Kenta… Toi et Yajirobe… Je veux que vous quittiez la province et que vous ne reveniez plus jamais.

    Tandis que le garçon restait muet, le regard absorbé dans celui de sa bien-aimée, c’est Yajirobe qui s’exprima à vives voix, tentant de plaider la cause de son jeune compagnon d’aventure :

    - Allons Kokushi ! Kenta a fait tout ça pour toi ! Il ne pensait pas à...

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    - Yajirobe !

    Quand la princesse l’interrompit d’une voix ferme et presque colérique, le cabot ravala sa salive avant de la fermer. Kokushi reprit alors contenance, fixant toujours Kenta droit dans les yeux. Le son de sa voix avait retrouvé son calme quand elle continua son discours :

    - Je suis princesse de la province de Kyojinyama no Kuni et future épouse du daimyo de Tsume. Je n’ai pas choisi cette vie. Elle m’a été imposée de force, c’est vrais. Mais sais-tu pourquoi je ne fuirai pas ? Elle tourna alors son regard en direction du bouledogue qui lui répondit d’un non de la tête. Et bien c’est parce que c’est ce que font les gens courageux. Ils font de leur mieux avec ce que la vie leur donne. Peut être que je ne serai pas heureuse si je suis mariée avec cet homme. Mais je n’ai pas non plus l’intention de me laisser abattre ! J’ai l’occasion d’améliorer la vie de milliers de personnes en assumant mon rôle. C’est une responsabilité devant laquelle je ne peux pas fuir. Surtout pas par amour.

    - Tu ne crois pas que tu en fais un peu trop ?

    - Yajirobe ! N’en dis pas plus s’il te plait...

    Après qu’il avait écouté la princesse du début à la fin, le bouledogue n’avait pas l’air plus convaincu que ça. Obstiné on sentait même qu’il allait continuer de prendre la défense de Kenta. Jusqu’à ce que ce soit ce dernier qui ne finisse par l’interrompre lui même. Ses lèvres s’étaient enfin déliées et il fixait la princesse en affichant un mélange entre reconnaissance et résignation dans ses traits. Il posa un genou au sol, aux pieds de sa princesse, le visage tourné vers le sol. Puis il s’exprima sur un ton calme :

    - Je vous remercie pour votre clémence votre altesse… Je vous promets de respecter vos souhaits. Je vous fais la promesse de ne jamais revenir en Province des Griffes.

    Il échangèrent un dernier regard, comme témoin d’une réminiscence de l’histoire qu’ils avaient vécus. Puis le jeune se tourna avant de partir en titubant dans la direction opposée. Quand il passa à hauteur de Saki, il s’arrêta une seconde. Puis alors qu’il fixait l’horizon, il chuchota : Pour ce que ça vaut, je n’oublierai pas cette leçon. Adieu…

    -Ohé Kenta ! Mais attends moi bon sang !

    Ganryu croisa les bras en regardant le cabot s’éloigner rejoindre son camarade. Il lui aurait quand même bien filé une bonne rouste pour tout ce qu’il lui avait fait vivre. Mais il valait mieux ne pas réveiller les tensions précédentes alors que les choses se terminaient dans le calme. Et en parlant de tensions, quand il posa son regard en direction de Kokushi, il put remarquer que la princesse le dévisageait avec le même air effrontée, qu’au début du séjour. Le son de voix sentait le sarcasme à plein nez tandis qu’elle commençait à se moquer de lui :  

    - Dites donc le phacochère ! C’est moi où vous n’avez servie à rien ?! En tout cas, Saki devrait être votre supérieure ! Elle est mille fois plus fiable que vos grosse fesses ! Bouuuu Elle tira la langue. Puis après être arrivée au niveau de Saki, elle étira la cape de Kenta qu’elle utilisait pour cacher son corps autour de la kunoichi. L’obligeant alors à se glisser à ses cotés sous le large tissus noir. D’ailleurs maintenant que ma garde du corps est là, vous pouvez disposer ! On se retrouve au convoi gros lourdaud ! Hihihi On y va Saki ? Vous pourrez me raconter ce que j'ai manqué pendant que j'étais inconsciente. Je suis sûr que vous avez été formidable !

    La princesse attrapa alors la main de Saki, la fixant d’un air un complice, avant de l’entraîner à ses cotés en direction des sources chaudes. Là où tout ce bazar avait commencé. Alors qu’il les regardait s’éloigner toutes les deux. Un léger sourire se dessina au coin des lèvres de Ganryu tandis qu’il se chuchota à lui même :

    - Tss… Non mais je rêve…

    Une fois la princesse en sécurité, tout le monde se hâta pour se préparer au départ. Personne ne posa trop questions sur ce qu’il s’était passé. Après tout, les gardes du convois avaient bien failli perdre la face, comme leur tête dans toute cette histoire. Ils étaient tous tellement heureux de la voir saine et sauve, que personne ne cherchait vraiment à s’attarder sur les raisons de sa disparitions. Kokushi elle même se comportait presque comme si de rien n’était. Peut être était-ce pour protéger Kenta ou les soldats de Seizan. Toujours est-il qu’elle gardait la tête haute en affichant un large sourire toute la fin du trajet.

    Le soir même, quelques heures après leur arrivée dans la demeure du daimyo de Tsume no Kuni :

    - Vous voilà maintenant liés par le mariage devant Izanami et Izanagi pour témoins. Puisse votre union apporter la prospérité sur cette ère et pour les générations futurs !

    Une prêtre du culte kamishuiai était en train de finaliser la cérémonie. Juste devant lui, Kokushi et son mari se tenaient unis par la main. Un ruban de couleur rouge, symbole officiel de leur union, maintenait leurs mains attachées l’une dans l’autre. Un somptueux kimono d’apparat recouvrait le corps de la princesse. Un maquillage léger et printanier masquait parfaitement sa blessure, n’y donnant à voir que du feu. Au dessus de sa tête se dressait sa tiare d’or et de nacre, synonyme de ses nouvelles fonctions. Quand le couple se retourna face à la foule agglutinée en bas des marches de l’autel, une symphonie de liesse s’éleva dans les airs. Les habitants de la province se prenaient dans les bras tandis qu’ils acclamaient le couple princier. Face à ce spectacle, ce n’était ni de la peine, ni de la peur qu’on pouvait lire sur le visage de Kokushi. Bien au contraire ! La seule chose qu’on y voyait était une profonde détermination.    

    Loin de l’agitation de la foule, près des portes qui marquaient l’entrée du domaine du daimyo de Tsume, Saki et Ganryu observaient la scène de loin. Pendant qu’il terminait d’arnacher la scelle de son cheval, l'oeil unique du colosse se tourna vers le visage de Saki. Le son de sa voix était calme, plein de sérénité :

    - Je ne me fais définitivement pas de soucis pour elle. Regarde là… Elle a déjà la prestance d’une reine… Il marqua un temps d’arrêt et soupira légèrement avant de continuer Tss, comme quoi… Il faut croire que les pestes font parfois de bon dirigeants !

    Il fois qu’il eut terminé de vérifier son matériel, il rangea sa dragon-slayer le long du flanc de sa monture. Il fit alors quelques pas pour venir se tenir aux cotés de Saki. Puis, de manière un peu surprenante, il posa sa grosse paluche sur la tête de sa camarade, lui donnant ainsi une tape affectueuse sur le haut du crane. D’habitude c’était Saki qui faisait ce genre de choses, et il était temps de rendre à César ce qui lui appartient. Un sourire doux, presque charmeur, habitait les traits du visage du colosse. Dans sa voix se mêlaient à la fois fierté et reconnaissance alors qu’il ponctuait son geste d’un simple :

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    - Excellent travail soldat ! Sérieusement, tu as assuré aujourd’hui. Merci Saki.

    Après ce simple échange, nos héros enfourchèrent leur monture, reprenant la route en direction de Seizan et de futures aventures !


    Fin

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Karā Saki
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    ESCORTE : PESTE ET PRINCESSE (MISSION DE RANG C)
    Feat Ganryu



    Kenta fut sauvé par une voix bien plus douce que la tienne. La jeune princesse avait fini par émerger de son sommeil forcé. Ses sens devaient encore être troublés, et sa joue devait lui faire un mal de chien. Pourtant, encore une fois, elle n’hésita pas une seconde pour prendre les choses en main. Elle avait l’âme d’un leader, et c’était un grand soulagement pour toi. Oui, même en se mariant avec un homme qu’elle n’avait pas choisi, tu savais qu’elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds. Ce n’était pas elle qui était coincée avec sa nouvelle famille par alliance, mais bien l’inverse. Tu avais presque pitié pour ceux qui oseraient se dresser sur son chemin.

    La laissant passer, après qu’elle est remercié Zhen Zhu d’agréables câlineries, tu effectuas une légère révérence polie pour la saluer, et la laisser reprendre le contrôle de son destin. Sans surprise, sa décision fut implacable. Elle avait rompu avec le jeune homme et ne comptait pas revenir sur ses paroles. Fuir ses responsabilités, ce n’était pas son truc. Même lorsque le chien ninja objecta, elle ne trembla pas. Une voix calme, des paroles mesurées, un regard ferme. Le Roméo en carton n’eut rien à redire. En agissant ainsi, il avait sans doute coupé définitivement le lien le reliant à celle qui était son amante. Était-ce triste ? Tu ne savais pas trop. Tu arrivais à te mettre à la place de la demoiselle, pas à celle du jeune homme. L’amour, c’était encore trop abstrait pour toi.

    Alors qu’ils échangeaient des dernières paroles pleines d’émotions, ton regard glissa en direction du géant des montagnes bleues, dont l’attention avait été happée par le cadavre d’un des assaillants, à la trachée percée par un projectile d’eau sous pression. L’eau s’était mélangée à son sang, puis imprégnée la terre de sa teinte écarlate. Ce spectacle ne te fit ni chaud, ni froid, mais l’expression peinte sur le visage de ton supérieure, elle, laissa une plus forte impression. Il semblait troublé. Était-ce la vue d’un cadavre ? Aucune chance. La réputation de celui-ci était suffisante pour écarter cette possibilité. Était-ce parce que tu en étais l’autrice ? C’était déjà plus probable. Profitant d’un petit instant d’inattention des tragiques et anciens amoureux, tu murmuras.

    « Parfois on n’a pas le choix. »

    Tuer, tu n’y prenais aucun plaisir particulier. Si tu pouvais l’éviter, c’était une bonne chose, mais tu n’avais plus cette hésitation, au moment de prendre la vie. C’était presque devenu normal. Tuer ou être tué devenait une part entière de la vie des soldats d’Onogoro. Une hésitation, et c’est toi qui rejoindrais tes parents dans l’au-delà. Et tu voulais vivre. Tu avais encore trop de chose à faire dans ce monde avant d’en partir.

    Pas le temps d’approfondir la conversation avec ton partenaire. Kokushi avait à son tour fini ce qu’elle avait à dire. Kenta, après un dernier murmure à ton encontre, s’effaça pour disparaître dans les bois avec son compagnon canin et ... Et Ganryu en reprit plein la gueule. Comme quoi, même après tout ça, la future mariée était bien décidée à taper sur les nerfs du guerrier jusqu’au bout. Tu aurais dû le défendre, ou rester impassible, comme d’habitude, et pourtant, tu ne pu t’empêcher d’échapper un rire. Tentant de l’étouffer, tes mains se plaquèrent précipitamment sur tes lèvres alors que tu portais tes iris Opal sur Ganryu pour lui faire un regard de petit chiot.

    « Je ... Je vous promets que je ne rigole pas de vous Capitaine ! J’ai juste été surprise ! »

    Pour une fois, tu faisais ton âge ! Malice dans le regard, pointe de joie dans la voix. Cette mission avait dévoilé une nouvelle facette de ta personne. Comme une sauveuse, la princesse t’entraîna pour rejoindre le convoi. Une emprise à laquelle tu ne résistas pas, tant elle était pratique pour te permettre de fuir.

    « J’arrive votre altesse ! »

    ---

    Les cris de joie résonnaient vivement alors que le destin de la nouvelle souveraine se scellait à celui de son nouvel époux. Les liens rouges liants ses mains, pourtant semblables à ceux que tu arborais, te renvoyait une image bien différente. Arriverait-elle à se servir de ceux-ci comme d’une arme dans sa nouvelle vie ? Tu l’espérais. Fièrement, elle avançait, prête à affronter les nouveaux défis qui se présentaient à elle. Vos chemins se séparaient donc ici, pourtant, ton cœur était léger. Elle s’en sortirait. Ganryu en était également convaincu, alors qu’il finissait d’harnacher sa monture.

    « Oui, une très bonne dirigeante même. J’ai hâte de voir ce qu’elle va accompli- »

    La fin de ta phrase resta en suspend alors qu’une sensation de chaleur envahissait ton crâne. Il te fallut une seconde entière pour comprendre qu’il s’agissait de la large main du samourai, tapotant affectueusement ta tête. Tu ne t’y attendais pas. Il fallait bien avouer que sur ce coup, il avait réussi à te surprendre. Heureusement, il s’agissait là d’une bonne surprise. Depuis combien de temps n'avais tu pas reçu ce genre d'affection ?

    Tes traits s’adoucirent. Lèvres courbées dans un tendre sourire, les yeux légèrement plissés, avec cette pointe de malice qui te caractérisait bien, tu pivotas sur toi-même pour faire face au géant.

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    « Merci Capitaine ! Visiblement, j’apprends vite à tes côtés ~ Qui sait quand je te dépasserais ! »

    Un rire, sourires échangés, et vous voilà repartis, la mélodie joyeuse des festivités vous poussant jusqu’à l’horizon.

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