Hanami était une genin, oui, sur le papier, c’était tout à fait juste. Cependant, elle n’en avait absolument pas l’air. Des bruits de talons se firent entendre dans la pièce, une marche ferme et sure d’elle. Lorsque l’on relevait le regard sur sa personne, on pouvait voir un petit bout de femme d’un mètre soixante, le port de tête haut et un regard décidé. Elle était née pour commander, pour diriger et elle savait se faire entendre. Dans un très beau kimono luxueux qui présentait fort bien, la jeune femme s’approcha alors du bureau en lançant un regard poli à l’homme, alors qu’elle tourna son regard en direction de la personne à l’accueil. Elle portait un nom d’une famille importante dans le village. Une sorte de nom qui sonnait à l’oreille de nombreuses personnes pour de bons comme de mauvais côtés. Simplement, il était difficile de l’ignorer. Dans de nombreux trafics et autres services plus ou moins tendancieux, la famille Watari cherchait à en être maitre.

Watari Hanami • « Ha mademoiselle Sanae, comment allez-vous en cette charmante journée ? Tant de travails encore, vous êtes le centre névralgique de ce centre administratif, comment pourrait-on se passer de vous ? »

Demanda alors d’une voix calme et posée la politicienne de la famille Watari. Elle était habituée à converser avec tout le monde, toutes les types de personnes et elle s’assurait d’être parfaitement bien traitée. Elle ne se laissait pas marcher sur les pieds, et sa manière de parler d’invitait pas à s’opposer à ce qu’elle disait. Peu encline à patienter avec le cas du chunin, et sans attendre, Hanami tendit un parchemin roulé à Sanae, la personne à l’accueil.

Watari Hanami • « Le rapport complet de mission signé et avec le sceau de la famille Watari. Je gage que vous y trouverez ce dont vous avez besoin. »

« Ho bonjour mademoiselle Watari Hanami, merci pour le rapport. »

Se contenta alors de dire la préposée à l’accueil, qui semblait changer de ton rapidement lorsque cette femme s’adressait à la brunette. Hanami semblait être assez connue, il fallait dire qu’elle ne passait pas inaperçu, et c’était bien fait exprès. Elle était une experte de l’étiquette, et satisfaire un minimum l’égo d’une personne pour lui faciliter la vie, être aimable, lui allait fort bien afin de gagner du temps. Le chunin qui tentait désespérément de se dépêtrer de son sort semblait ne pas l’avoir encore compris. Hanami écoutait d’une oreille discrète son histoire de contrebande terrible de crustacé et autres produits de la mer. Rien qui ne la passionnait guère. Sa famille travaillait sur des sujets bien plus importants et surtout fructueux. La Watari avait été éduquée dans l’étiquettes, les règles et toutes sortes de notions à respecter. Répondre favorablement à l’administration était également de mise. Toutes les informations avaient été résumées sur le parchemin afin de gagner du temps.

Watari Hanami • « Dire que c’est après ce genre de décision légères que le village perd de l’argent et n’a plus de fond pour les véritables soucis, là où l’argent devrait aller. »

Rajouta alors Hanami suffisamment vague afin de toucher l’imagination de chacun et y compris celle de l’accueil.

Watari Hanami • « Bien, je pense que nous en avons fini également, damoiselle Sanae, n’hésitez pas à venir contacter mon frère, je pense que tout sera bientôt disponible. »

Déclara alors Hanami d’un ton léger comme si elle parlait d’un sujet comme un autre, alors que la préposée à l’accueil hoche la tête doucement avec un sourire. Elle la remercia d’un geste poli avant de quitter la pièce à son tour à la suite du chunin.

Remettre en cause les décisions d'un supérieur n'était certainement pas un tabou. Non, si quelqu'un n'agissait pas comme il le fallait, elle aurait fait de même. Elle désirait monter en puissance et en responsabilité. Si jamais la brunette pouvait faire mieux, en quoi se cacher était aiderait ? Qu'elle le pense ou non, cela ne coûtait pas grand chose de conforter la fameuse Sanae dans son idée. Ce n'était pas bien difficile que de dire aux autres ce qu'ils désiraient entendre. Quelques doux mots, une gentille attention et un regard, c'était tout ce qu'espérait son prochain. Pouvoir offrir son petit quart d'heure de gloire, bientôt , on la supplierait.

Hanami était toujours pressée, un pas rapide et assurée. Elle n'était pas du genre à pouvoir simplement flagorner à attendre que le temps passe. Elle remarqua bien la piètre excuse afin de lui parler de l'homme qui l'avait précédée. Elle ne fut pas étonnée intérieurement de le voir s'adresser à sa personne. Cependant, elle fut mine de me remarquer seulement maintenant. Ce n'était que de la comédie, le spectacle et lui permettre de contrôler la discussion.

Watari Hanami • « Hmmm ? Ho ! Bonjour sir, vous étiez au bureau pour les rapports de mission c'est cela ? Fumiri ... Le chunin Kunao Fumiri ? Je me nomme Watari Hanami. J'ai beau être seulement genin, en quelque sorte. J'ai l'habitude de diriger. »

Hanami aurait fort bien ignorer cet homme, mais pourquoi le faire ? Quel aurait été son intérêt ? Elle n'avait jamais eu de commandement officiel, évidemment, mais en l'absence de gradé, elle ne se gênait pas pour commander sans attendre. D'un revers de sa main contre sa bouche, la Watari rit de la petite remarque sur l'argent gâché de sa mission. Elle ne pensait pas avoir été si subtile dans une telle manœuvre. Même Sanae avait dû comprendre que ce n'était que de politesse qui faisait toujours plaisir. Elle n'en savait évidement rien, pire, cela ne l'intéressait aucunement. C'était un jeu d'équilibrage ou chacun devait connaître les règles du jeu.

Watari Hanami • « Je pense que vous saurez bien vite vous faire pardonner. »

Indiqua avec un petit sourire amusée Hanami dans sa réponse avec toujours un doux sourire poli et un ton agréable.

Watari Hanami • « Une enquête sur une situation locale du pays. Rien que des mots et une démonstration adéquate ne puisse résoudre. Subtilité et délicatesse, des maîtres mots en la matière qui ont fait leurs preuves. J'en suis certaine qu'un chunin de votre qualité ne manquera pas d'être en adéquation avec tout cela n'est-ce pas ? »

Répliqua alors Hanami suffisamment vague et bien amené pour semmer la confusion, bien ou mal, moqueries ou conseils, rien n'était moins sûr.

Hanami se contenta de sourire simplement derrière l’étonnement du chunin face à une genin apparemment très arrogeante. Elle pourrait se considérer ainsi, si ce n’était pas la vérité tout simplement, car elle n’avait pas qu’une vie de kunoichi. Non, elle en avait bien de nombreuses de vies, certaines officielles, d’autres plus discrètes. De plus, la Watari se considérait comme appartenant à la haute société, sa famille était peut-être mal vue, mais elle était noble. La petite brunette croisa les mains contre son ventre par politesse en validation de son regard vers le jeune homme. Depuis sa naissance, son grand-oncle l’avait éduqué elle et son frère et sa petite sœur Elin à l’excellence. Très tôt, Hanami avait montré des facultés dans la diplomatie, un amour pour les traditions et l’étiquettes, une grande aisance pour communiquer et diriger. Elle avait cela dans la peau, et si son titre ne reflétait pas ses capacités. Elle n’allait pas s’arrêter pour si peu, si jamais on ne la reconnaissait pas comme il devait l’être, elle avancerait tout de même. La plus âgée des sœurs Watari était prête pour diriger un groupe de combattant lors d’une mission, mais également bien plus. Son avidité pour le pouvoir n’avait que peu de limites. On ne pouvait pas dire qu’elle était une personne fragile, elle était forte, implacable, et elle avait quasiment tout perdu.

Watari Hanami • « Haaaa que voulez-vous, c’est sans doute pour cela que vous êtes déjà chunin et moi seulement genin. J’ai tant à apprendre encore. Cependant, sachez simplement que nous les Watari ne baissons jamais la garde. Nous sommes toujours prêts. »

Répondit alors avec une voix d’honnêteté Hanami qui d’un côté semblait donner raison à son vis-à-vis, et de l’autre prévenait qu’elle était toujours sur ses gardes. Si le chunin pensait qu’il suffirait que de cela pour la déstabiliser, il en faudrait bien davantage. Ce n’était pas non plus sa vaine tentative de démontrer qu’il avait une épée à la ceinture qui la ferait réagir outre mesure. S’il pouvait avoir conscience de qui il avait en face. Cela le ferait sans doute rire de la bévue. Peu impressionnée, Hanami se contenta de sourire simplement, ne perdant pas l’apparence de flegme.

Watari Hanami • « Je suis douée pour palabrer, discuter, échanger et négocier en effet. Tous ces petits éléments qui fait de notre société, un monde vivable. Tout ce que vous voyez autour de vous, y compris vous-même bien entendu, vous êtes créé, fait et modifié par des paroles, des échanges et des décisions. Il n’y a pas d’armes dans tout cela, même pas dans une guerre. Un affrontement se règle toujours par des mots qu’ils soient lancés dans l’air ou couchés sur un papier. Je ne dis pas que les armes n’ont aucun impact, bien entendu, elles ont leurs utilités, cependant, la plume sera toujours plus forte que l’épée. Quelques mots peuvent balayer des milliers de soldats, juste …. Comme ça. »

Indiqua alors dans une démonstration la brunette en faisant claquer ses doigts. Rien ne se passa véritablement, bien entendu, cependant, c’était pour établir la puissance des mots face à un morceau de métal. Aussi fort puisse être un guerrier, il devra se plier aux mots, aux accords et aux pactes. Ce n’était pas pour dénigrer les combattants, non, c’était une sorte de leçon de vie de la part de la genin. Comme quoi, quelques années de plus ou la bonne éducation pouvaient bien apporter quelques avantages. Hanami n’aimait pas la vulgarité, c’était bien pour cela qu’elle s’était permise de reprendre le samouraï qui semblait dénigrer son art favori. Rien qui ne lui ferait perdre son apparente bonhomie et son sourire de ses dents blanches et délicates.

Watari Hanami • « Des combattants, des muscles, de la sueur et du sang, des vrais soldats de Seizan, voilà qui est impressionnant en effet. Cependant, je n’avais pas conscience qu’il puisse exister de faux soldats ou bien peut-être est-ce de manière de souligner les valeurs martiales de votre famille ? »

Demanda alors Hanami bien décidée à mettre en exergue le problème de formulation de la brute qu’elle avait en face d’elle. Elle ne perdait tout de même pas son ton de voix doux et agréable, sans compter le sourire, toujours sure d’elle.

Watari Hanami • « Il serait difficile de passer à côté de notre clan. Nous régulons nombre de domaines dans cette ville. Cependant, si je puis me permettre de vous corriger, je suis la diplomate de la famille. Mon grand-oncle est un ami du kage, quant à mon frère jumeau, un moine plutôt dans la médecine, sinon Elin ma petite sœur, je suis certaine que vous vous entendriez bien. Elle est dans la forge et elle adore les armes. Vous vous trouverez certainement des points communs. D’ailleurs, si vous avez besoin de nos services, n’hésitez pas. »

Croisant les bras dans son dos, la brunette poursuivit ensuite.

Watari Hanami • « Moi qui pensait que vous étiez davantage dans l’action que de débattre, vous m’en voyez ravie. Je suis toujours disponible, vous aviez parlé de chevaux ? Votre clan en est des éleveurs et commerçants j’imagine ? »

Demanda alors Hanami, qui ne sembla guère réagir aux doux mots et autres compliments de la part du samouraï. C’était un petit peu comme si cela ne la touchait pas, tant elle avait l’habitude que d’en dire, elle n’en était pas sensible pour autant, surtout de la part d’un inconnu. Elle sourit légèrement plus amusée au questionnement à propos de son absence de possibilités à se défendre. C’était bien une question de la part d’un combattant martial.

Watari Hanami • « Croyez-vous que je puisses faire partie d’une armée sans jamais combattre ? Il n’y a que les imbéciles qui pourraient oser chercher à vouloir m’affronter dans un combat et espéré en ressortir en vie. »

Indiqua alors la Watari pour toute réponse sans en démontrer aucune preuve. Elle n’avait pas précisé comment la jeune femme était capable de se battre, mais être hostile à son égard était vraiment une preuve de stupidité. Quoi qu’il en soit, elle n’avait pas perdu de sa contenance. Il en fallait beaucoup plus pour l’intimider, si seulement c’était vraiment possible.

Hanami n’avait même pas prit le temps ni l’énergie afin de démontrer sa force. Était-ce vraiment nécessaire de toute manière ? Elle ne se sentait nullement dans l’obligation de démontrer ses talents en ninjutsu ou fuinjutsu. Il n’était personne à ses yeux, ni son chef d’équipe, ni rien. Sans doute qu’elle serait plus à même de lui parler de ce que la genin savait faire lors d’une mission, sinon, autant garder une part de mystère. Derrière elle, il n’y avait pas seulement une combattante ou une simple politicienne, non, il y avait bien plus. Certaines parts d’ombre, d’autres de lumières. Ce n’était pas une menace, simplement une remarque, une attention portée à une personne de prendre gare. Hanami défendait quoi qu’il en soit les intérêts de Seizan, sa famille y était implantée depuis très longtemps. Les intérêts de ce village coïncidaient avec ceux de son clan, rien de plus normal alors.

Watari Hanami • « Des exceptions, vous en trouverez toujours, c’est ce qui confirme les règles j’imagine. Sinon, je vous remercie, la diplomatie, l’étiquette comme savoir se comporter face à un kage ou même à la cour impériale peut vous éviter d’en perdre la tête …. Littéralement. »

Commenta Hanami dans un premier temps, assez sérieusement pour le coup. Elle prit le commentaire à propos des synonymes comme un compliment, car à ses oreilles, s’en était un.

Watari Hanami • « A propos des yokais, cela dépend une nouvelle fois. Face à un Oni, j’imagine que la diplomatie aura peu d’impact, encore que, je suis certaine que cela serait bien possible. Cependant, je suis en train d’étudier les yokais, et également le massacre des deux villages où l’on a laissé des écritures tribales. Je parierais que cela a un rapport avec les yokais, un groupe ou peut-être une organisation. Il va falloir tirer cela au clair afin de savoir qui nous menace. Si seulement ce n’est pas simplement une manipulation d’un seigneur bien humain quelconque. Il faudra parler à ce groupe une fois identifier eux et leurs demandes. Pour le moment, ceux qui font cela savent fort bien qu’avec les humains pour être entendu, il faut procéder à une démonstration de force. »

La jeune femme expliqua alors ses récentes études sur ce sujet. Elle n’était pas qu’une diplomate, une scientifique, une touche-à-tout en quelque sorte. Pire, elle avait l’esprit ouvert.

Watari Hanami • « Je crois qu’à Seizan, tout le monde a au moins un proche dans la forge. C’est notre réputation après tout. Peut-être que vos cousins seraient intéressés par travailler avec nous. Nous cherchons toujours des contacts qui savent travailler de la bonne manière. »

Indiqua sans attendre Hanami puis hocha la tête doucement.

Watari Hanami • « J’entends cela, oui, des fabricants d’armes, les fameux fières samouraïs et leur honneur. Tout le monde les connait en les terres de l’empereur après tout. Heureusement que l’empereur a interdit le sepuku. »

Mentionna alors la diplomate l’air de rien. Elle ne pouvait comprendre ni accepter ce genre de choses. Déjà que les sacrifices que son frère jumeau avait faits lui semblait étrange, alors se suicider au premier échec. C’était au-dessus de ses capacités d’appréciation.

Watari Hanami • « Ne vous inquiétez donc pas pour notre conversation, j’en ais eu des bien plus désagréable. Vous défendez vos intérêts, je défends les miens. J’exècre la médiocrité et la vulgarité. Je trouve cela impardonnable, comme la faiblesse en quelque sorte. Le tout-venant possède des facultés qu’il faut travailler et il est nécessaire également de connaitre ses limites. »

Hanami n’était pas du genre à se reposer bien souvent, non, elle était une femme d’action. Elle se dormirait quand elle sera morte. La fénéantise était l’apanage des faibles aurait dit son grand-oncle. Sans doute qu’à sa façon, le samouraï face à elle avait vécu également une éducation à la dure. Malgré les apparences, la politicienne avait eu son lot d’entrainements et de nuisance. Cependant, jamais elle ne baissait les bras, jamais elle renonçait, jamais elle ne s’excuserait. Comme il était amusant de croire que la Watari pouvait être quelqu’un de modéré, dans la violence directe sans doute, celle physique. Simplement, il n’était vraiment pas bon que de croire que l’on pouvait venir l’ennuyer sans en payer le prix. Il n’était pas question là de quelques joutes non, Hanami savait avoir la mesure des faits.

Watari Hanami • « Il n’est pas encore trop tard pour procéder aux bons choix. Vous seriez surpris sans doute d’admirer les samouraïs à la cour impériale. L’art de l’escrime et du pinceau aux arts ne sont guère si étrangers pour ceux-là. »

Conseilla alors Hanami vers le samouraï avant de se retourner, alors que ce dernier semblait chercher à s’en aller. Elle se retourna avec son ton de voix toujours aussi mielleux et agréable à l’oreille, les mains croiser contre son ventre, tandis qu’elle s’inclina légèrement.

Watari Hanami • « Je ne doute pas que ce ne soit pas la dernière fois que nos chemins se croisent samouraï Kunao. »