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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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    Fumiri Kunao
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    C'est l'amour à la plage
    Avec Seba Jun ─ Kaigara ─ Hiver


    Combattre des contrebandiers, c'était ulcérant :
    Ils se cachaient, ils fuyaient... Il fallait donc constamment leur courir après car sinon ils revenaient à la charge avec d'autres tactiques, d'autres pièges et d'autres voies de passage. La comparaison avec de la vermine se faisait bel et bien et ma mission d'égorgement du réseau noir de produits maritimes m'avait un peu frustré. Pour autant, cela avait été l'occasion de découvrir un homologue du village de Sakyuu, et son tigre, ce qui avait un peu enrichi mon quotidien pour quelques jours...

    La vie, c'était un peu des rencontres, non ?

    Pour la nuit, avant de partir faire mon rapport à Seizan, j'avais décidé de séjourner dans un petit village de pêcheur... j'avais défendu l'économie de leurs produits, je pouvais bien consommer moi aussi un peu de la production locale ! Sous la forme d'une bière appauvrie en alcool, puisque la région n'était pas connue pour son houblon, ainsi que d'un plat de fruit de mer, je dégustais le repos bien mérité après des emmerdes pas possible.
    Bien entendu, cette affaire n'avait pas fait grand bruit, car le passage de caravane illégale n'était arrivé aux oreilles que des hauts fonctionnaires du village perché. Les paysans et les travailleurs de la mer n'en savait rien de ce qui se tramait vraiment dans les montagnes et, à y réfléchir, moi non plus. Enfin, les contrebandiers, oui, mais les Yokaï qui devaient élire domicile dans quelques grottes, j'y connaissais que dalle aussi... Ma région apparaissait donc aussi mystérieuse et dangereuse que les autres, mais au moins je n'avais pas des vers de sables qui pouvaient prétendument manipuler le désert entier. "Nom d'un Kami." Pour autant, Kaigara où je me trouvais était l'un des rares villages de pêcheurs se trouvant près de la mer, bien entendu aucun d'eux n'osait s'aventurer en pleine mer ayant trop peur des créatures marines qui y habitaient tel le Krakken.

    Comme je l'avais dis à Akari, toutes les régions avaient son monstre local...

    Le signe ostentatoire de mon affiliation à Seizan sur le bras, le bandeau sur le front pour dissimuler la cicatrice disgracieuse, je prenais de grandes fourchettes du mets local sous le regard ravi de la tenancière qui voyait quelques ryos être ajouté à sa bourse, avec ma présence. Les ninjas étaient bien payés et leur passage apportait toujours un petit plus à l'économie local, surtout que la plupart du temps, ils ne réfléchissaient pas à la dépense et prenaient ce qui leur allait, quitte à mettre un peu plus de rond sur la table. Du coin de l'œil, je voyais la demoiselle encore bien en forme pour son âge parler avec un client : Les Ama, dont elle faisait partie, était un groupe de femmes plongeuses très connue dans la région et qui récoltaient les ressources alimentaires en apnée. Il s'agissait bien souvent de femme, car leurs mains fines et leur agilité leur permettaient de pouvoir cueillir les oursins sans se piquer. Les hommes quant à eux se contentaient souvent de pêcher au bord de la mer ou étaient appelés à se mouiller que pour les gros travaux. "C'est... Sexiste." Bien vite, je me demandais si des hommes avaient appris à pécher comme les Ama, mais cette question resta vite en suspens devant des pas qui entrèrent dans la pièce. De ma position, je ne pouvais pas voir, mais en fin de soirée, c'était assez étrange d'avoir une personne comme ça.

    "Qui es-tu, bel étranger ?" Ricanant, la bouche pleine de nourriture, je fis passer le tout avec une rasade de bière avant de faire une enjambée un peu disgracieuse pour voir qui était l'étranger malavisé !



    CEYLAN




    Seba Jun
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    Seba Jun
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    C’EST L’AMOUR A LA PLAGE

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    Assis au bord d’un rocher de la plage de galet noir, Jun jonglait avec une bouteille. Perplexe et tourmenté. Il la lançait dans le halo lunaire. Une bouteille vide. Vide ? Non, pas complètement. Les rayons blancs de lumière dévoilaient une missive. Elle tournoyait dans les airs, imitait le vol des cormorans. Sur le visage de l’aventurier, des expressions nouvelles. Mille alternatives en lui vacillaient.

    Pff… d’façon ça sert à rien.


    Il se redressa d’un mouvement sec de bassin. Récupérant la bouteille dans ses mains. Jamais il n’eût autant la corde au cou. Et d’un élan de rage, les calculs devenaient lucides. Il lança la bouteille contre le rocher, avec la puissance qui est sienne. Il n’est certes pas bien massif, mais des années à lutter contre la houle, ça vous sculpte un corps taillé dans la marée, ne sous-estimez pas. Pourtant, stupeur du soir, la bouteille ne se brisait pas. Coup du sort ou message divin, de quoi mettre le jeune vagabond encore plus sur les nerfs. Il décida finalement de reprendre son sésame et de le ranger dans sa veste.

    Oraison du soir. La nuit dévoilait ses courbes depuis un moment maintenant. Sur la côte, en hiver, le brouillard venu des océans s’installait en nébuleuse sur les paliers abandonnées. Comme un prolongement des eaux sur la terre, ici le ciel touchait la mer.

    Marins de fortunes et pêcheurs de dorades aimaient se retrouver en intérieur pour se réchauffer à l’alcool de vie. Il n’y a rien de tel, pour guérir un cœur brûlé. Au village de Kaigara, Jun connaissait bien la gérante d’une des tavernes vers laquelle il se dirigeait. Celle où lui et ses anciens compagnons de fortunes avait pour habitude de faire halte. Une époque révolue, même si le vieux capitaine Nagamitsu continuait à élever ses albatros dans le coin. Faudra pas l’oublier avant de partir lui. Mais la plupart des camarades sont aujourd’hui soit disparus, soit morts dans les prisons des villages militaires. Un havre de paix j’vous dis !

    Le tracé poussiéreux de la brume emmenait le vagabond aux portes de cette taverne. Il allait d’ailleurs très certainement y passer la nuit. Ayako, la matrone de la maison tenait son bar d’une main de maître, tel qu’aucun homme n’osait la provoquer. Sauf Jun ! Ce dernier soulevant les tissus de l’entrée, pénétra dans les lieux. Visiblement les marins dorment peu, la taverne était encore bien sollicitée à une telle heure. Les regards se croisaient, des anciens dont l’âge est resté figé dans les abymes du temps, jouaient aux cartes dans le coin de la pièce. Et si, une fois n’est pas coutume, se fut un réel plaisir de retrouver Ayako et ses bras de camionneuse. La nouvelle qu’elle murmura à l’oreille de Jun l’était moins, ce à quoi il répondit.  
    J’vais prendre un saké, le plus fort.


    Jun s’installa alors à côté de l’homme qui s’était plus tôt retourné. Il avait les cheveux argentés et portait le symbole de l’ennemi. Quelques règles de vies étaient nécessaires. Se concentrer, pour éviter des dégâts. Ayako, notant l’allure provocante se dessiner, ne put s’empêcher de soupirer.

    « Tu es nouveau toi, non ? Personne ne prend de la bière ici, tout le monde sait qu’elle est dégueulasse.
    Tiens, Ayako, apporte donc un verre d’eau-de-vie à notre nouvel ami. Qu’on lui fasse goûter les vrais produits de la mer ! »


    Provocateur ou amical ?  Peu importe, s’il y a bien un seul endroit où Jun respecte les règles. C’est à la taverne d’Ayako. Terrain neutre oblige, il devait contenir ses pulsions inconscientes pour ne pas se farcir ce poulet. Puis de toute façon il n’était pas d’humeur ce soir. Empoignant son verre de saké à fortes coupes. L’hypogastre et le col cambrés, il avala le liquide magique. Aaaaah, ça va tout de suite mieux. Enfin, il monta son verre au ciel « un autre ! » Discrètement, sous son bras lever, il jeta un œil vif sur l’étranger. C’est lui qui allait payer la soirée, je peux vous le garantir.
    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
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    Fumiri Kunao
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    C'est l'amour à la plage
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    Un bref instant, je guettais des yeux l'avancée du bonhomme dans la pièce du bar : C'était cocasse, à cette heure là, et je pouvais largement imaginer que l'orage de la journée avait repoussé les velléités de beuverie de la plupart des gens... Moi-même, j'avais pris une bière pour la jouer local, mais ce n'était pas la panacée. Loin de là.
    Le nouveau venu était plutôt maigre, une grande touffe encadrait son visage et si l'on pouvait voir qu'il était sec et dynamique, ma position ne pouvait pas vraiment me permettre d'en savoir plus. Il s'adressa rapidement à la serveuse, comme s'il la connaissait, et l'apnéiste lui servit une boisson noble, le saké, comme si c'était un ami intime. La piste de l'habitué était donc à  privilégier. "Pourquoi je m'intéresse à ça ?" La journée a chercher le réseau du Guichetier m'avait mis dans un mode un peu prédateur et j'avais du mal, la journée finie, à sortir du travail, même avec un bon repas devant moi.

    Soupirant, je revenais sur l'assiette qui contenait ma belle pitance et mes baguettes vinrent saisir un met pour l'apporter à ma bouche, c'était sans compter sur l'arrivée imprévue du type qui s'assit à coté de moi alors que je finissais le mastiquer.
    Le tutoiement me fit avaler un peu vulgairement le contenue de ma bouche pour lui répondre qu'on avait pas élevé les cochons ensembles, mais je me retins devant l'explication : la bière, ici, fallait pas la prendre. "C'est noté." C'était ce qui lui avait mis la puce à l'oreille sur ma relative nouveauté dans le coin, mais une légère tension subsistait dans son regard, sans doute à cause du symbole que j'arborais sur mon bras. Il savait bien que j'étais de Seizan. Loin d'être un tyran, ni un fils de pute, je n'allais pas jouer de ma position pour lui rabattre le caquet... sans doute que certains terribles étaient tenté de faire prévaloir leur domination sur le civil, mais je m'étais toujours disposé comme un protecteur plutôt que comme un répresseur.

    - Faut bien tenter les choses pour savoir si c'est bon ou pas... Mais je veux pas mentir, j'ai connu mieux. Pour prouver la chose, je repris une gorgée de la pisse de chat servie.

    Comme cadeau, l'individu demanda à la tavernière de m'amener de l'eau de vie, il connaissait les bons produits et se voulait guide culinaire pour un inconnu. D'un sourire distrait, je fis signe à la grosse dame que j'acceptais le cadeau, mais elle était déjà en train de s'affairer à sortir la bouteille pour le faire. "Je me sens pas trop forcé la main, c'est bien." Et quand la main, un peu poilue, passa devant moi pour poser la décoction, je me fendais d'un bref :

    - Merci, Ayako. elle me sourit, ravie que je retienne son prénom, avant de repartir a ses affaires.

    A mes côtés, le gaillard finissait déjà son verre et demandait un autre... Le coude haut, il l'avait certainement ! Un type sympathique, s'il gardait son aspect culturel et qu'il devenait pas un poivrot lourd et agressif. Du coin de l'œil, je surveillais si la propriétaire surveillait mon voisin, c'était un bon indicateur pour savoir s'il allait devenir un problème ou non. Autour de nous, les quelques représentants du groupe socio-professionnel marin alternaient entre grosses rigolades et choppes qui s'entrechoquaient. La bière était pas chère, voila pourquoi les ouvriers continuaient à en prendre.

    - Pas mal la descente. Une remarque franche, pour déclencher la conversation, même si je m'inquiétais plutôt à cet instant des gestes larges qu'il pouvait avoir et qui risquaient de venir percuter la boisson fraichement servie, l'ancienne ou bien carrément mon assiette. Kunao, de la famille Fumiri. La politesse voulait que je me présente à un type qui m'offrait un verre...

    Car il me l'offrait, non ?



    CEYLAN



    Seba Jun
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    C’EST L’AMOUR A LA PLAGE



    Turbulences alcooliques éjectées depuis la caverne buccale, salive poudreuse, tel un feu d’artifice de nouvel an le sake montait aux étoiles. Grandes inspirations qui permettaient l’ouverture des pores, la transpiration se mélangeait au liquide explosif. « Huuuuumfff » Jun faisait sentir la puissance de son haleine de riz. Brusquement contre le bois, elle commençait à envahir tout le bar.

    « Eh eh t'as vu ça ! »


    Là où il grandit c’était la routine ; duels de cul-sec et compets de bras de fer. Des mois et des années à écumer les fonds de tonneaux ça entrainait la souplesse. Même si Jun ne manque pas de prétention, ça faisait toujours plaisir qu’un camarade de beuverie notait ses facultés naturelles. Il venait de rencontrer un type, un genre de bon petit soldat créer pour servir. Un pur produit des villages cachés qui sonne faux comme le regard d’une Geisha à cinq heures du mat’. Il cachait sous sa fourrure d’argent un regard brillant, la gueule d’un toutou obéissant aux crocs saillants. Incapable de lâcher l’os que son maître venait de lui jeter. Vous voyez, dans la vie il y a ceux qui subissent et ceux qui la dominent. Je vous laisse deviner à quelle catégorie appartenait ce chien blanc, Kunao, de la famille Fumiri.

    Ça y est on y était, le moment des présentations. Instant d’hésitations au moment de recevoir la deuxième coupole d’alcool. Dévoiler son identité si facilement restait suspect. Autant, le pirate libre était insoucieux de tous les équipages. Porteurs de sabres Samurai, ou sombres shinobis assassins. Autant, les combats contre les tempêtes maritimes lui avaient apprit à rester méfiant face aux dangers qui partout sur les mers vous guette, à la surface comme dans ses abysses. Préférant laisser les fleuves le descendre là où il le voulait, il n’avait aucune conscience des hiérarchies naturelles ou des héritages claniques. La vie était une brasse.

    « C’est bon gars, pète un coup. On est pas chez les larbins de l’armée ici, tu peux te lâcher. »


    Quelques bonnes paroles bien tranchantes vinrent imposer un petit silence gênant. Dans cette auberge où quinze laids marins, lourds sur leurs dossiers, encrassaient le bois de la taverne. Des mouches sentant bon l’auberge et les étables, se gorgeaient de cire au plancher.

    L’espace d’un instant alors, à travers les fenêtres bleutées, un rayon lumineux, celui des étoiles froides, vint se déposer en lambeau sur les aliments du jeune louveteau. Ornement de trop, sur un plat qui laissait déjà échapper toutes ces odeurs. Jun, qui en réalité était attiré par le plat depuis le début et non par le militaire, ne pouvait plus résister. Sous le regard aux aguets de son interlocuteur, il empoigna la première baguette qu’il vit sur le bar et d’une vivacité qu’il lui est propre, planta son couvert dans un des mets de Kunao. Sans aucune vergogne alors, il approcha sa face vulgaire du militaire mal informé.

    « Moi c’est Jun, et sache qu’ici tout ce qui t’appartient est à moi. »


    Le vagabond ne faisait pas ça par méchanceté sadique, il laissait simplement parler son charisme naturel. En même temps il n’avait pas un sou, et sur un fond d’instrumental où l’entendait encore le clapotement furieux du sake, le ventre criard commençait à jouer de ses harmonies. Mendiant un peu d’empathie et de bonne nourriture, à chacun ses méthodes, celles de Jun étaient la rapine et la baston. Maintenant, voyons voir comment Kunao allait réagir face à l’audace malicieuse. Si la prédation d’un jeune loup allait réveiller ses instincts sauvages afin de protéger sa chasse.
    — La Nuit vient, noir pirate aux cieux d’or débarquant.
    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
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    S'il y avait bien une chose que j'avais appris durant mes années de formation militaire à la caserne de Seizan No Sato, c'était que certaines personnes aimaient énormément dominer les autres.

    Ils s'étaient fait une vraie joie de m'apprendre à la dure à ne pas me laisser faire puisque, jeune garçon sorti des jupes de sa mère, je gémissais encore la nuit, car elle me manquait. Mon père était mort et on m'arrachait à ma génitrice, on avait connu mieux comme enfance... Mais bref, j'avais dû apprendre. Quelques semaines et je montrais les dents, un peu, jusqu'à réussir à me faire respecter un minimum. Je m'autorisais à dire un minimum, car il y avait toujours un gamin plus grand, plus gros, plus doué qui utilisait cette courte avance pour devenir le caïd, jusqu'à ce qu'un autre prenne sa place. Seulement, c'étaient ceux qui se battaient pour le haut de la pyramide qui étaient concernés par cette alternance presque ennuyeuse, vu de loin, et je n'avais jamais cherché à être calife à la place du calife. Tant qu'on ne m'emmerdait pas, je laissais courir : Qu'importe si la vantardise les amenaient à se moquer de moi.
    Alors, devant ce type qui se la jouait cool avec son air de chien errant, me disant de péter un coup, je ne pus m'empêcher de ricaner en prenant une gorgée de la délicieuse boisson qu'il m'avait conseillé... Cela servait de barrière à l'haleine bien chargée de mon nouveau camarade de table et son air relax, un peu insolent, je le mettais sur le compte de quelques grammes déjà présent avant son entrée en piste !

    - C'est noté patron, je me laisse aller. Pas la peine d'aller à contre-courant, il m'avait fait découvrir une boisson locale et à part la forme un peu nauséabonde, il n'était pas foncièrement méchant.

    De plus, j'avais déjà étalé une partie des marins des environs dans l'éclatement du réseau du Guichetier, je n'allais pas en plus m'amuser à créer des bagarres de comptoirs pour quelques mots un peu vexant. Ramenant le verre, un peu sale sous un second regard, sur la table, j'observais l'homme devant moi et je crus voir ses yeux déraper un peu plus bas... En fait, c'était mon assiette qu'il lorgnait comme un affamé devant un banquet.
    "Je comprends mieux." Une baguette utilisée comme un pic et le voila en train de me faucher, sans aucune subtilité ou discrétion, ma pitance. Non content de prendre une partie de mon plat, il s'avança pour me respirer dans la gueule quelques doux mots, comme quoi tout ce qui m'appartenait était en fait à lui. Son haleine me coupa l'appétit, en fait, et la pitié qui s'éprouvait à cet instant me fit prendre une moue un peu triste et dégoutée. Peut-être l'avait-il vu ? Qu'importe, je reprenais une certaine contenance avant de prendre une autre brochette et la jeter devant l'homme qui s'était introduit comme Jun, avant de jouer les caïds de taverne.

    En fait, pour tout vous dire, je lui avais envoyé comme on jette ses restes au cochon. Je n'étais pas à un ryos prés et si la combine pouvait l'empêcher de me créer des histoires, c'était déjà bien, pour autant l'abruti pouvait penser que c'était un aveu de faiblesse et je me forçai, un peu lassé, à lui prêter quelques mots :

    - C'est tout ce que tu auras de moi, Jun. Récupérant mon godet, je pris une nouvelle gorgée. En tout cas, je te remercie de m'avoir fait découvrir cette eau-de-vie, sans toi j'aurai fini ma soirée à la bière. J'essayais d'apaiser son envie de me dominer. Pourtant, dans mon nez subsistait la flagrance macérée de l'alcool de riz venu du fond de son estomac, à lui, et cela me foutait un peu en rogne.

    Maintenant, il ne m'inspirait plus vraiment de sympathie, mais je devais finir mon repas avant d'aller me coucher, histoire que mon argent ne serve pas à engraisser un autre que moi. En parallèle, je sentais son regard  : Il me testait ? Si l'image d'un ivrogne bien inoffensif me sautait aux yeux, l'idée qu'il soit plus capable que le laissait deviner sa posture avachie et pathétique me titillait. Jouait-il un rôle, avec sa belle descente ?
    Voulait-il me racketter ? Alors, mon katana à mes côtés et mon insigne de Seizan allait le calmer, mais il l'avait déjà vu, alors quoi ? Un déserteur qui voulait croquer des anciens compatriotes ? Un bandit trop confiant ou justement bien au courant de ses capacités ? Il n'y avait même pas six heures que j'avais affronté un contrebandier qui savait parfaitement dans quoi il se fourrait et qui avait quand même combattu bec et ongle, alors peut-être...

    Un camarade du Guichetier qui venait venger son associé ? Calmer la vindicte ? Serrant les dents, la théorie faisait son chemin, et, soupirant, je dus bien m'avancer pour vérifier la chose :

    - Dis-moi, le caïd, si tu viens pour le Guichetier, c'est un peu tard, je l'ai amené à l'avant poste pour qu'il se fasse cuisiner... Il y a que moi dans le coin. Un bel aveu s'il avait amené des copains, mais au moins cela pouvait calmer son opération de sauvetage.

    Ou alors c'était juste un chien sauvage, qui sait ?



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    C’EST L’AMOUR A LA PLAGE



    Le gras juteux fondait en coulis de nectar sacré comme une rivière d’or qui fait remonter les réminiscences d’un passé ancien. Et tout d’un coup le souvenir apparu ; celui du gamin pêcheur qui savait découper l’Ôtoro dans la meilleure partie du thon. Pas n’importe lequel. Celui qu’ils pêchaient avec ses compagnons de fortunes uniquement en hiver, sur les côtes intérieures des mers bénies de l’Onogoro. Le thon rouge, célèbre pour donner le nec plus ultra des Ôtoro, il pèse entre 85 à 150 kilo, sa chair est incomparable, partout dans le monde on se l’arrache quand vient le jour des fêtes annuelles et il est considéré ici comme le roi des poissons.

    Plongé dans une nostalgie perdue, Jun se délectait de ce petit morceau de poisson qu’il venait de gagner. Ignorant à présent complètement le chien blanc, il ne remarqua même pas que cette brochette qui apparut par magie devant lui, venait d’être jetée par celui qu’il venait de rencontrer. Goinfre et affamé, il n’en fallait pas plus pour que le jeune fauché avale d’une bouchée le poulet grillé. Quelques absences de manières pouvaient déranger certains. Ayako qui continuait de servir les clients derrière son comptoir, savait garder les yeux partout dans sa taverne. Et bien qu’habituée aux esprits virils, qui ici pullulent par millier, le comportement de Jun commençait à l’agacer.

    L’heure se faisait tardive, pourtant dans cette petite taverne modeste, la braise s’échappait encore des fourneaux. Le bois du plancher y craquait toute la journée et même la nuit, accueillant n’importe quel aventurier en quête d’un peu de repos, l’hospitalité ne manquait jamais. Ayako, celle qui veillait sur tous ces vagabonds, indépendants ou militaires, était une sorte de matrone du village de Kaigara. Elle avait la sagesse d’une mère et une force autoritaire, mélange de bienveillance et de rigueur, sa philosophie surprenait souvent. Son œil avisé a vu comment les choses ont commencé entre Jun et Kunao, afin d’éviter que cela ne dégénère elle avait déjà commencé à préparer une assiette pour le jeune vandale. Elle ne pu s’empêcher de souffler, les yeux fermés de mépris quand elle servit le plat à Jun.

    « Tiens sale gosse, et arrête d’emmerder ce charmant garçon. Tu vas encore me faire fuir des nouveaux clients. »


    « merci, humpf ! » répondit Jun déjà un bout de dorade en bouche. S’il semblait ne pas avoir écouté les recommandation d’Ayako, c’est que son esprit n’était plus que rivé sur la bouffe. Mais soudainement, alors que la bienveillante femme n’eut pas le temps de se retourner, le temps s’arrêta. Les yeux de cette dernière s’ouvraient paralysés, l’inquiétude commençait à discrètement se montrer. Quant à Jun, le regard plongé dans son assiette, il marquait une surprenante seconde d’arrêt avant de continuer à manger. Celui qui avait créé cette anomalie, c’était le nouveau là, qui visiblement cherchait lui aussi constamment les ennuis.

    D’ailleurs, à la vantardise du militaire, vient s’ajouter les ruminements du fond de la salle. Le tréfond avait échangé le chant festif des aventuriers contre leurs murmures radoteurs. Ceux qui avaient entendus les menaces de Kunao l’observaient avec des regards peu familiers. Les mauvaises habitudes de l’armée impériale, on ne les notait pas celle-là ! Alors que quand il s’agissait d’emprunter un petit morceau de thon rouge, là, ça fait jacter tout le village, surtout les bourgeois.

    C’est quand le jeune prétentieux prononça le nom de Guichetier qu’on entendit les mouches voler à travers la salle. Ayako semblait reconnaître de qui il s’agissait, contrairement à Jun qui a tendance à oublier les personnes qu’il tabasse, il n’avait aucune information. Cela dit, on ne brandissait pas les hauts-faits de telle manière, si ce mec aimait jouer aux cowboys et aux shérifs, il avait plutôt intérêt à le faire en silence. Au risque que de mauvaises oreilles, parmi les murs, entendent des informations déplaisantes.

    « Tu as la langue bien pendue pour un flic toi. D’abord tu balances ton nom à n’importe quel inconnu que tu rencontres. Puis, t’enchaînes en dévoilant tous tes objectifs… C’est ça qu’on vous apprend dans les rangs de votre armée de j’sais pas quoi ?! »


    Jun marquait un temps de pause juste avant de finir son plat. Il avait reconnu l’expression changeante de la taverne et se retourna vers le jeune militaire en le pointant du bout de ses baguettes en bamboo.

    « Je sais pas qui c’est ton Guichetier, lâche-moi la grappe tu veux bien. On aime pas trop les baltringues dans ton genre par ici. Tu devrais faire gaffe à ce que tu racontes. »


    En voilà un conseil, étonnement bon de la part d'un pirate. Faire attention, à minuit les langues se délient. Le jeune garçon ne pensait sûrement pas faire mal. Il a encore le voile de la naïveté qui lui tombe sur la tête, il pensait sûrement pouvoir jouer les héros vertueux, les chevaliers blancs protecteurs des faibles et des opprimés. Mais quand ces derniers apprenaient seul à se débrouiller, les mêmes chevaliers apparaissaient pour vous rappeler à quelle place vous apparteniez. Pff, bande d’idiots.

    Spoiler:
    dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
    Fumiri Kunao
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    C'est l'amour à la plage
    Avec Seba Jun ─ Kaigara ─ Hiver


    "Il n'écoute pas."

    Bien vite, je pus observer que la table n'avait été qu'un prétexte : Il venait, il mangeait. Une attitude paradoxale, mais cela jouait un peu sur l'ambiance délétère autour de nous. Il devait être connu du coin, puisque la tenancière rappliqua pour le faire manger à l'œil... Il était synonyme de problème et rien qu'au regard à la fois courroucé pour lui et désolé pour moi, je savais que ce Jun était un emmerdeur de première, en plus d'un porc vu comment il mangeait. Une fois que la dame s'était retournée, j'avais disposé à mon curieux voisin que s'il venait chercher les problèmes, c'était un peu tard...

    Seulement...

    Les gens connaissaient le nom du Guichetier et les regards se tournèrent vers moi, c'était inattendu, mais en fait pas vraiment : J'avais choppé le mécréant prés d'ici et donc les types de son réseau devaient venir du coin, sans doute des proches des invités de ce soir. Quelques souvenirs me revinrent : Des visages, ceux que j'avais affrontés et je comparais avec les dégaines des gens assis autant à côté de nous qu'au fond... il pouvait y avoir un parent, pour sûr, les joies de la génétique faisaient parfois de sacrées associations.
    C'est le moment que choisis le glouton pour se réveiller, m'avertissant de ne pas dévoiler mon nom et ce que je faisais a des étrangers... Cette phrase eut pour effet de me faire rire un petit coup, avant que je ne retrouve mon sérieux devant quelques insultes et une déclaration presque paradoxale, toujours. C'était la soirée, en fait. Dès qu'il eut fini de jouer les grandes gueules, je posais les deux coudes sur la table, visiblement beaucoup plus remonté que précédemment :

    - Écoute-moi pauvre merde, quand on vient s'asseoir à la table des gens pour leur parler et qu'on pique leur brochette en faisant le caïd, on fait pas chier. Tu bouffes comme un porc et tu pues, et si je fais preuve d'un peu de politesse, c'est que tu me fais une pitié folle avec ta dégaine de clodo... Et visiblement je suis pas le seul vu que Ayako te donne à manger pour que tu lâches la grappe des gens. Soufflant, je me levais. "Je ne vais pas taper sur un civil, je ne vais pas taper sur un civil..." Emportant le plat que j'avais commandé, je me tirais jusqu'au comptoir un peu péniblement...

    L'alcool fort m'avait fait un petit effet, pas assez pour me mettre au tapis, mais je sentais un léger flottement et surtout mes émotions tapaient comme un marteau sur le mur de mon calme samouraï. Je pris une brochette dans la bouche pour un peu meubler le nouveau silence qui s'était immiscé dans la pièce pourtant grande, autant que pour calmer ma rage en aillant un truc à ronger.
    On me suivait des yeux et la tenancière qui était revenu à son office sentait comme moi que cela n'allait pas... Et pas seulement à cause de l'autre mongolien, mal dégrossi.  Tout le monde louchait sur moi comme si j'étais un Yokai et cela ne me plaisait guère. "Je ne vais pas créer une manifestation, je ne vais pas créer une manifestation." Posant mon assiette sur le bois haut, je pris une grande respiration avant de m'adresser à la population de pécheurs, d'ouvriers et de branleurs :

    - Ceux qui sont intéressés par l'actualité du monde, le réseau du Guichetier a été anéanti par... Moi, si vous aviez un cousin, un frère, un père, un fils ou quoi que ce soit dans cette bande-là, vous pouvez aller les chercher à l'avant poste de Kuma No Kuni. L'index tapotant sur le comptoir, j'ajoutai quelques informations : Pas de morts, juste quelques commotions. On ne cherchait pas à blesser les gens : C'était le chef qui nous intéressait. Il fallait maintenant rentrer dans le vif du sujet et, sous le coup de la pression et d'une certaine colère alcoolisée, j'avais peut-être un peu exagéré mes mots : Maintenant, ceux qui veulent me taper dessus pour venger leur parent, on peut sortir et régler ça a main nue comme ça je n'aurai pas de problème avec l'administration après avoir cassé la gueule d'une bande de connard. Je suis votre homme, si après je peux manger tranquillement sans qu'on m'observe en chien de faïence... Pensez juste que vous aurez l'air bête en allant chercher votre pote à la garde avec un bras cassé. La fin de mon discours visait à calmer un peu les choses, après avoir saisi que traiter un public de "connard" n'était pas la bonne façon de régler les problèmes.

    Mon verre à la main, je pris une gorgée de bière avant que les premiers clients ne se lèvent pour venir vers moi, les yeux me jaugeant... Évidemment, j'étais un soldat et le signe de Seizan sur mon épaule appelé à une certaine prudence, mais l'alcool faisait que le chemin de leur pensée était un peu troublé  :

    - J'ai dit dehors, pas la peine que l'auberge prenne un coup pour ça. Reposant le godet, je pris une dernière bouchée avant d'emporter ma brochette dehors pour la terminer, le temps que la troupe de castagneur de l'extrême ne soit prête pour leur grand final.

    La tenancière me regardait mal, car elle voulait absolument éviter les problèmes... je cherchais à lui éviter le plus possible, mais j'avais fauté autant à elle qu'à l'esprit du bushido. Sans un son, je prononçai un "désolé" muet en cherchant à ce qu'elle comprenne le mouvement de mes lèvres.

    Le mal était fait.

    Dehors, quatre types s'échauffaient et s'encourageaient mutuellement à mettre un stop au joug de l'armée de l'empire... Un beau rêve qui était surtout amené par le houblon et le concours de bite. Laissant la tige en bois sur un muret, je m'avançai en ouvrant les bras, les pieds bien solides. C'était juste l'esprit qui était embrumé, bien moins que le leur toutefois  :

    - Alors, mes bonhommes, vous venez me prendre en duel ou vos grosses couilles vous disent qu'il vaut mieux attaquer tous ensemble ? Finalement, j'avais un peu envie de taper sur des trous du cul.

    HRP:
    CEYLAN



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    Mon front vint percuter durement le nez d'un des quatre trous du cul qui s'était donné comme mission de me faire mordre la poussière. Si le combat avait été en sens unique, je pouvais durablement dire que j'étais fatigué... Ils étaient résistants, quand même, ou bien c'était l'alcool qui évacuait la douleur pour ne leur laisser que la rage de vaincre. Soupirant, je sentais mes membres un peu ankylosé à force de balancer mes bras et mes jambes de façon aléatoire.

    Le taijutsu n'était clairement pas ma spécialité. Pour autant, ma vitesse et mon agilité m'avait permis de n'essuyer aucun coup : Ils étaient bien bourrés et tout devenait très vague chez eux, trop, car en m'avançant vers le dernier debout, il tomba tout seul. L'émotion ? Je ricanai un moment avant de m'approcher de l'entrée. Dans celle-ci, et les fenêtres, des visages se massaient pour voir le résultat : C'était du sport sujet à pari ? ou bien, il y avait vraiment une revanche politique dans le coup ? Je penchais aussi sur l'ennui de la soirée qui amenait certains gars à profiter simplement du spectacle, comme des coqs qu'on mettait face à face pour égayer un peu des minutes vides de sens. Sur mon passage, on faisait place : Trop peur de s'en prendre une ? Vu ma déclaration, je devenais un genre de Némésis pour tous les connards du village de pêcheur. Revenant au comptoir, je scrutai dans les yeux de la tenancière un peu de reconnaissance.

    Si je n'avais brisé aucun bras, j'avais durablement affaibli leur force de travail à base de nez percuté de plein fouet et de tibia ou cheville fauchée par une jambe presque adroite. Ils allaient s'en tirer avec quelques douleurs, mais demain pour sûr, ils allaient se réveiller et bosser tranquillement. "Enfin, je crois." J'attendais plus de chaleur de sa part, vu le sort qu'ils m'auraient réservé si j'avais été le plus faible... Mais que dalle, elle me servit du bout des doigts en prenant ma monnaie comme si c'étaient des charbons ardents. Plus un regard, plus cet air désolé de quand j'avais parlé avec Jun...

    D'ailleurs, où il était lui ?

    Me retournant vers la table, je constatai l'absence flagrante de la gueule de con : Il avait mangé et était parti. Je n'avais pas eu la chance de lui casser la gueule, alors qu'il était sans doute celui dont j'avais le pus envie de refaire le portrait vu ses propos... Enfin, comme pour beaucoup de personnes : C'était que de la gueule. Il avait dû se pisser dessus quand il avait vu comment je me battais.

    - Tant mieux. Reprenant une bière, je soupirai presque en pensant à la soirée que j'avais passé... Je voulais de la tranquillité, j'avais été servi.

    C'était un phénomène que j'avais perçu bien souvent chez moi : Bien que gentil et poli, je pouvais facilement "péter les plombs" dans le sens de devenir un modèle d'agressivité et d'insulte bien senti. La peur de mourir ? Sans doute, mais je pouvais éprouver un vrai plaisir à dominer si je me le permettais. Seulement, l'éducation dont j'avais été le sujet m'empêché d'accepter d'aimer vivre en abattant un semblable. Combattre n'était pas une fin en soi, c'était une péripétie à traverser, rien de plus, selon les enseignements du samouraï. Vivre par la lame, c'était mourir par celle-ci et je ne visais pas cette finalité. Ainsi, je me laissais envahir parfois par cette énergie animale qui me faisait bondir comme un tigre et mordre comme un ours, tout en étant parfaitement conscient que c'était ce qui se rapprochait du "mal". Pourtant, ce que c'était bon.

    Finissant mon verre, je sortais lentement de l'établissement, non sans me rapprocher des hommes encore au sol, devant la devanture : Faisant mine de faire un pas rapide, je les vis vibrer de peur et j'en finis de cet événement avec un éclat de rire caractéristique.

    Sacrée soirée.


    CEYLAN



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