AccueilAccueil  
  • FAQFAQ  
  • RechercherRechercher  
  • Dernières imagesDernières images  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • DiscordDiscord  
  • Bienvenue à
    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
    Top Sites

    RUMEURS

    -45%
    Le deal à ne pas rater :
    WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
    339 € 622 €
    Voir le deal

    dit Mōkin, Jonin de Seizan
    Yugure Urumi
    dit Mōkin, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t206-yugure-urumi-o-le-tintement-de-la-lame-dans-l-opacite-des-brumes-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t235-yugure-urumi-o-chroniques#776
    Yugure Urumi
    Flashback An 799 – Réminiscences d’une rencontre [Karā Saki] M18l MESSAGES : 110
    XP'S : 885
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: Épée Démoniaque, katana, wakizashi, 1 kit de réparation, 1 kit de matériel, 1 pilule de guérison légère ★, 1 bouclier renforcé ★★, 2 armures renforcées ★★, 1 ambre rouge

    Seizangakure no Sato, au cœur du Quartier Marchand.

    « Itadakimasu ! »

    Répondirent à l’unisson les deux samouraïs lorsque le *shubō (*首謀 chef cuisinier) disposa deux bols à ramen remplis à ras-bord sur le comptoir du yataï.
    Urumi leva les yeux vers son père ; un senshi sec au regard habituellement austère, qui semblait avoir momentanément rejeté toute la retenue solennelle à laquelle il avait habitué son fils pour dévorer à grand coups de baguettes les tranches de narutomaki qui surnageaient dans sa soupe de nouilles.
    Les lèvres de l’adolescent s’ourlèrent d’un sourire discret, et il commença à piocher dans les lamelles de porc chashu encore fumantes, disposées en pétale sur ses pâtes. La viande avait un goût délicieusement caramélisé, rien à voir avec les rations de biscuits secs et de poissons séchés qu’ils avaient dû picorer pendant cinq semaines dans le désert de Sakyuu. Une mission de routines au départ, lorsqu’Urumi et Kazuya avaient été mandatés pour escorter une personnalité de Seizan jusqu’au Village Caché des Dunes... qui s’était plus tard transformée en une véritable traque d’investigation (puis de neutralisation) après une tentative d’assassinat avortée sur le diplomate qu’ils étaient chargés de protéger.

    Plus de peur que de mal, en fin de compte, sauf peut-être pour le marionnettiste qui avait croisé leur route.

    Parallèlement, ce voyage avait également apporté à Urumi un autre point de vue sur les rouages du monde d’Onogoro, et les raffinements qui le composait.
    Au détour d’un étal, dans le Quartier aux Milles Teintures, il avait été stupéfié par les explications du commerçant lorsque ce dernier lui avait permis d’inspecter un morceau d’étoffe, tissé en soie de yōkai.

    En soie de yōkai ?

    L’homme lui avait sourit avant de lui parler de la relation de synergie entre les Sakyuujin et les Vers des sables qui n’étaient ni traqués, ni considérés comme une menace à part entière (du moins, tant que ces derniers se tenaient à l’écart des habitations). Quotidiennement, des équipes spécialisées se rendaient dans le désert pour récupérer la substance filiforme que ces créatures laissaient derrières elles, et la transformer en une matière textile très prisée dans les provinces de l’empire. Plus tard, lorsqu’Urumi et son père avaient dû modifier leur tenue pour une garde-robe plus adaptée au climat ambiant (composée de vêtements flottants et d’une large écharpe, nouée autour du visage ; très utiles durant les tempêtes de sable), la soie yōkai leur avait fournis une protection parfaite contre les incommodités locales.
    Ils avaient même eu la chance d’en voir un spécimen de loin, lorsqu’un guide les avait emmené en haut d’un canyon et avait tendu la main en direction de la mer de dunes qui donnait l’impression d’ondoyer sous l’effet des vents chauds, en fluctuation perpétuelle dans la région.
    Un troupeau d’ongulés semblait fuir quelque chose entre les monticules de sable. Au départ, le désert avait été aussi silencieux qu’une tombe, quand soudain quelque chose d’énorme avait serpenté comme une vague en direction de la harde, et le sol s’était ouvert sur une gueule géante, composée de quatre appendices rétractiles, sous les sabots d’une bête, pour se refermer dans un claquement sinistre qui avait retenti jusqu’au sommet du canyon.
    La tête en forme d’ogive était restée immobile un instant, avant de s’enfoncer progressivement dans le sable qui tourbillonna dans son sillage.

    Urumi savait que ces images allaient rester gravées longtemps dans sa mémoire.

    « Croyez-vous que Seizan portera un jour un autre regard sur sa politique vis-à-vis des yōkai ? », demanda l’adolescent entre deux bouchées. Kazuya coula un regard en biais vers Urumi. Le ton pouvait sembler anodin, mais le samouraï se douta que son fils était à nouveau en train de se triturer l’esprit sur des concepts parfaitement antithétiques au bourrage de crâne enseigné dans les parchemins du Village.
    « Ça dépend. Tu as déjà essayé d’apprendre à un Gobelin à jouer du shamisen ? Ou d’empêcher à un Tanuki de faire des farces ? »
    Les traits du garçon prirent un air matois.
    « Avec toutes les bizarreries dont recel Onogoro, qui vous dit que ce genre d’incongruité ne s’est pas déjà vérifiée ? »
    « Mais tu avoues cependant que cela relève de l’incongrue. »
    « L’incongruité a néanmoins le mérite d’apporter un peu plus de couleur au monde. Je n’ai jamais été très fan du noir et blanc en ce qui me concerne. »
    Un demi-sourire ourla les lèvres de Kazuya.
    * Moi non plus.*
    « Hélas, le monde préfère parfois voir les choses en noir et blanc. C’est plus sécurisant. Mais pour répondre à ta question, ces deux concepts sont probables et ne s’excluent pas mutuellement. Je suppose que tu fais référence à Sakyuu et à l’utilité que les autochtones ont pu trouver en la présence des Vers ? »
    Urumi acquiesça. « Peut-être que cela changera un jour, mais jusqu’à aujourd’hui, la plupart des yōkai auxquels se sont frottés les Seizanjin ont soit tentés d’en faire leur casse-croûte, soit leur jouet (dont le dénouement se solde, la plupart du temps, par une fin tragique). Ce qui n’engage pas vraiment à une radieuse cohabitation, tu ne crois pas ? »
    « Oui. Oui. Je connais le discours… », une touche d’agacement passa brièvement dans les iris azurées du jeune homme. « …mais jusqu’à maintenant, aucun manuel, aucun parchemin, ni aucun rouleau ne parle de les avoir étudiés sans chercher à les combattre. »
    L’ancien lui adressa un clin d’œil.
    « Qui sait, peut-être qu’une nouvelle génération s’en chargera. »

    Urumi allait répondre lorsqu’un ninja fit subitement son apparition. Par réflexe, les deux samouraïs tendirent leurs mains vers leurs sabres respectifs, puis se ravisèrent en voyant la note que le nouvel arrivant tenait en main.
    Il s’inclina avec respect en direction du plus âgé.
    « Kazuya-sama. »
    « Fuyumi. », rétorqua l’autre en reconnaissant l’un de ses subalternes. « Tu viens prendre un bol de ramen avec nous ? »
    L’homme sourit.
    « Une autre fois peut-être. J’ai là une convocation pour Urumi-kun, mes supérieurs souhaiteraient lui attribuer une mission en binôme avec un shinobi. »
    « Déjà ? », s’étonna l’adolescent. « Mais nous venons à peine de rentrer. », puis il avisa le regard réprobateur de Kazuya. « Hmm… c’est avec honneur et humilité que j’accepte cette… »
    « C’est bon… », le coupa sèchement son père. « …pas la peine d’en faire des caisses. Allez ouste, on se reverra au débriefing. »
    « D’accord. », il englouti à la va-vite les restes de son repas et fis quelque pas vers l’allée centrale du marché, chargée de monde. « Au faite… », il se retourna, une lueur espiègle dans ses yeux bleus. « Si je croise un Gobelin qui joue du shamisen, je lui propose de l’accompagner au shakuhachi ? »

    Kazuya poussa un juron, et Urumi disparu dans la foule bariolée.

    Moins d’une heure plus tard, il apparaissait dans les bureaux de la caserne. Il avait troqué sa tenue en soie de Sakyuujin contre un pantalon noir de style hakama. Son buste était couvert d’un kosode blanc et à sa ceinture étaient glissés un bokken en bois, couplé à un katana dont la lame venait d’être affûtée. Ses longs cheveux noirs avaient été tiré en queue de cheval et l’ensemble lui conférait une certaine élégance tout en restant dans la sobriété.

    « Tu as pris des couleurs ma paroles. », lui lança le Jônin en avisant le teint hâlé de l’adolescent.
    Le ninja n’était pas seul, à ses côtés se tenait un homme râblé, coiffé d’un kaza en paille, qui maintenait une lourde besace fixée en bandoulière sur une épaule.
    « Le soleil de Sakyuu a certaines vertus revigorantes. », rétorqua Urumi en s’inclinant devant les deux hommes, avant de ponctuer par « Yugure Urumi, au rapport. »

    À peine eut il achevé sa phrase qu’une autre personne fit son apparition. Une adolescente à la chevelure argentée, un peu plus jeune que lui, et aux traits délicats. Le visage était harmonieux, mais le regard recelait quelque chose d’étrange, comme s’il masquait un détail ou une émotion. Le garçon la salua d’un discret hochement de tête avant de reporter son attention sur son supérieur dans une attente curieuse.

    Spoiler:
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Flashback - Reminiscences d'une rencontre
    Feat Yugure Urumi



    Trois mois. À la fois beaucoup et peu. Trois mois que la chaleur humaine a quitté ton foyer, en même temps que ton père. Oui, tout a changé à partir de ce jour. Ta mère est un zombie. Son regard est vide de tout. Parfois, une étincelle y brille. Un crépitement de colère. Elle se met à crier, à jeter bol et assiettes contre les murs ou bien contre toi, t’accusant de n’être qu’un souvenir douloureux de celui qu’elle avait tant aimé. Pourtant, ce crépitement te donne une sorte d’espoir. Si elle peut ressentir la colère, n’est-elle pas encore en vie ? N’est-ce pas là une des émotions les plus ancrées dans la nature humaine ? Alors tu subis, sans une opposition, attendant à chaque fois qu’elle se calme pour réparer les dégâts.

    Aujourd’hui ne fait pas exception. La maisonnée est prise dans un silence glaçant, seulement brisé par le bruit du couteau sur la planche, tranchant avec ardeur les légumes. Rapidement, le crépitement du feu ce joint à cette mélodie. Le bouillonnement de l’eau. Le tintement des casseroles. Tes gestes sont fluides, comme une danse alors que peu à peu, un doux parfum empli la bâtisse. Que cuisines-tu aujourd’hui ... ? Oh, un ragoût ! Quel dommage que celui restera sur la table, à peine consommé, quand tu rentreras ce soir. Tu sais bien qu’elle ne mangera que très peu, si ce n’est rien. Tu ne peux néanmoins pas simplement la regarder dépérir sans lui faire à manger, pas vrai ? Elle reste ta mère, quelque soit son état, et tes souvenirs sont bien trop précieux pour simplement les bannir dans un coin da ta tête. Ce serait pourtant bien moins douloureux comme ça.

    La céramique des bols remplis de ragoût résonne contre la petit table en bois installée dans le salon. Dans le coin de la pièce, un petit autel de bois, sur lequel de l’encens est allumé. La spirale de fumée s’élève, alégrement, face au portrait de ton père installé dans celui-ci. Un petit sourire, triste, étire tes lèvres. Tu l’aimes bien ce portrait. Il te fait te sentir moins seule.

    «  Maman le repas est prêt ! »

    Elle ne va pas venir Saki, tu le sais. Tu n’attends pas réellement sa venue. Tu l’espères juste, secrètement, avec l’innocence qui est encore celle de ton âge. Pas une réponse. Comme prévu. Alors tu commences ton repas. Tes baguettes plongent dans le plat et tu portes les tendres morceaux de viande jusqu’à tes lèvres. C’est chaud. C’est agréable. Chaque bouchée de réchauffe un peu de l’intérieur, te faisant pousser un long soupire de satisfaction. Ne dit-on pas qu’Un bon repas adoucit l'esprit et régénère le corps ?

    Mais aujourd’hui, tu n’auras pas le temps de manger paisiblement. Non. On toque à ta porte, et tu sais ce que ça veut dire. Personne ne vient ici sinon. Tu reposes tes baguettes sur ton bol et te redresser pour aller ouvrir. Bingo, c’est bien ce que tu pensais. Un shinobi, avec une convocation à la main. Il te dépasse de bien une tête et demie. Sans un mot, il t’observe, quelques secondes, avant de te tendre le rouleau.

    « Comment vas ta mère Saki ? »

    Toi, tu as déjà ouvert le rouleau, découvrant dès lors que tu es attendue au bureau des missions pour recevoir tes ordres. Tes yeux suivent les courbes d’encre et tu réponds alors, sans lever le regard.

    « Toujours pareil. Elle mange un peu, c’est déjà ça »

    Tu pourrais lui mentir, mais c’était un bon camarade de ton père. Il sait comment ça se passe, et il sait d’autant plus le changement brutal qui s’est opéré chez ta mère après le décès de son époux. Sa main vient gentiment se déposer sur le haut de ton crâne, ébouriffant cette longue chevelure argentée étant la tienne.

    « Quand tu reviendras, passe à la maison. Ma femme adorerait que tu manges avec nous. Elle a une nouvelle recette à te faire goûter »

    C’est agréable cette sensation. Après le décès de ton père, beaucoup vous ont tourné le dos mais Sakasaki est toujours resté le même. Tu sais bien qu’il fait exprès de prendre les convocations qui te sont destinées pour te demander des nouvelles, et voir un peu ton état. Et tu le remercies pour ça. Enfin, pas avec des mots, mais tes yeux parlent pour toi. Tu lui offres alors un sourire en refermant le rouleau.

    « Je me dépêche d’y aller alors ! Merci Sakasaki, promis, je viendrais. Dis-lui que j’ai hâte de manger ses petits plats ! »

    Il échappe un petit rire et fait demi-tour, te laissant à nouveau seule face au silence. Bon, il faut que tu te prépares. Hop hop hop Saki ! Tu attrapes ton repas et l’engloutit en quelques secondes, rapidement, te brûlant la langue au passage. Une petite grimace étire ton visage, et tu reprends ta course à travers la maison. Tu te dépêches d’attraper quelques affaires, Sakasaki ayant sous-entendu que tu serais partie pour plusieurs jours, avant de déposer le bol de ragoût face à ta porte qui te sépare de la chambre de ta mère.

    «  Maman, je dois partir un jour ou deux pour une mission ... Je te laisse ton bol ici et Madame Obakawa passera avec à manger !»

    Petit silence avant que tu n’ajoutes.

    «  Je t’aime »

    Pas de réponse. Pas de surprise. Tu n’as de toutes manières, pas le temps d’être triste. On t’attend. Comme une flèche, tu fonces vers la sortie quand soudain tu stoppes ta course. Tu as failli oublier ! Tu exécutes quelques pas en marche arrière et regard le petit autel, écrasant entre tes doigts le bout de l’encens rougis par la chaleur.

    «  J’y vais Papa ! »

    Petit rituel que tu as depuis ces trois longs mois. Tu ne sors jamais sans le saluer.

    Mais maintenant il faut te dépêcher Saki. Vraiment. Tu reprends donc ta route à coups de grandes enjambées, remontant les rues de Seizan pour le bureau dans le caserne, dans le quartier militaire. La porte se dessina rapidement devant toi, mais il te fallut prendre une minute pour te calmer. Inspiration, expiration, contrôle. En passant cette porte, tu te décidais à te couper de tes émotions pour te concentrer sur ta mission, tout simplement.

    Enfin, tu entres. Dans la pièce se trouve trois personnes. Ton supérieur, un jonin, un civil, vu sa tenue et sa position dans la pièce, puis, celui que tu suspectes être ton partenaire, du moins, le temps de cette mission. La lame attachée à sa taille ne laissait pas de doute face à sa spécialité. Un samourai. Comment le décrirais-tu, en un mot ? Hmmm ... élégant. Oui. Une posture droite, digne, des cheveux correctement attaché en arrière et une discrétion notable. Il te semble plus âgé et d’ailleurs, sa croissance est déjà bien attaquée. À côté, tu as presque l’air ridicule. Heureusement que la semelle épaisse de tes chaussures te fait gagner quelques précieux centimètres.

    « Karā Saki, au rapport »

    Si les deux adolescents que votre équipe forme est d’un calme presque étrange, le jonin quant à lui, est bien plus bavard. Il te toise, avec un petit sourire et déclare de sa grosse voix.

    « Bien bien bien ! Heureux de te voir Saki ! On peut attaquer les choses sérieuses si vous êtes prêts ! »

    Petit hochement de tête affirmatif de ta part, alors, il se lance dans ses explications.

    «  Je vous présente votre client, Monsieur Itarigama, apothicaire. Il vient tout juste d’acheter plusieurs médicaments au village et souhaite être escorté jusqu’à Tsume. Vous l’accompagnerez jusqu’à sa destination en veillant à sa sécurité mais également sur le bon état de sa besace. C’est simple. Des questions ? »

    Pas de ton côté en tout cas. C’est comme il l’a dit : simple. Un aller, et un retour. Enfin, dans le meilleur des cas. Tu l’espères, comme ça, tu pourras rapidement retourner veiller sur la santé de ta mère.

    « Tout est bon pour moi »

    Tu te tournes vers votre client et incline poliment la tête. Ta longue tresse argentée glisse le long de ton épaule et la lumière s’amuse à faire briller l’alliance à ton doigt.

    « Vous pouvez comptez sur nous Monsieur Itarigama. Est-ce que vos affaires sont prêtes au départ ? »

    dit Mōkin, Jonin de Seizan
    Yugure Urumi
    dit Mōkin, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t206-yugure-urumi-o-le-tintement-de-la-lame-dans-l-opacite-des-brumes-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t235-yugure-urumi-o-chroniques#776
    Yugure Urumi
    Flashback An 799 – Réminiscences d’une rencontre [Karā Saki] M18l MESSAGES : 110
    XP'S : 885
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: Épée Démoniaque, katana, wakizashi, 1 kit de réparation, 1 kit de matériel, 1 pilule de guérison légère ★, 1 bouclier renforcé ★★, 2 armures renforcées ★★, 1 ambre rouge

    Fuyumi détailla Kazuya qui ronchonnait, le regard braqué sous ses sourcilles froncés en direction de la foule à travers laquelle Urumi s’était confondu. L’espace d’un instant, il ne vit plus le Jônin charismatique à la contenance inébranlable qui l’avait longtemps intimidé durant son passé de Genin, mais un homme d’âge mûre, usé par le poids des responsabilités et la charge de tuteur qu’il occupait depuis bientôt treize ans.
    Son regard se radouci, et il s’installa à côté du samouraï, s’accoudant avec nonchalance sur le comptoir.

    « Tu n’avais pas quelque chose d’urgent à faire ? », lui demanda Kazuya avec sècheresse.
    « J’ai peut-être un peu de temps à tuer pour un vieux vétéran, en fin de compte. », rétorqua-t’il du tac-o-tac. « Ton gamin, il a l’air d’avoir la langue aussi acéré qu’un katana dis-moi ? », les traits durs de son interlocuteur se radoucirent.
    « C’est plutôt sa tendance à aller à contre-courant qui m’inquiète. Ça… et un engouement récent pour le monde des yōkai. », Fuyumi plissa les yeux.
    Son petit frère s’était fait dévorer par un Orgre lorsqu’il avait sept ans.
    Il se souvint avoir pris la fuite quand la créature avait émergé d'un bosquet, alors qu’ils jouaient tous les deux à l’extérieur du village. Fuyuko avait tenté de le suivre, mais ses petites jambes n’avaient pas été assez rapides. Il n’oublierait jamais le hurlement déchirant qui avait retenti derrière lui, et les craquements d’os à chaques bruits de mastications…
    C’était l’une des raisons pour lesquels il avait décidé de devenir shinobi.
    Hélas, le temps n’avait pas effacé le souvenirs des cris de Fuyuko. Et la peine... et le sentiment de culpabilité qui en avait résulté.
    « Un tueur de yōkai ? Ce n’est pas une mauvaise chose, et ton fils est encore assez jeune pour envisager une reconversion s’il le souhaite. »
    Kazuya ricana.
    « Qui te parle de casser du yōkai ? Tu vois, là où certains ados aiment à se prendre d’affection pour un chat ou un chien, mon Urumi a des goûts un peu plus... exotiques. »
    « Ah… », fit l’autre, embarrassé. « …je vois. »

    Un silence gêné commença à s’installer, et le samouraï changea de sujet.
    « Qu’est-ce que tu peux me dire à propos de son équipière ? »
    « Elle s’appelle Karā Saki, une gamine plutôt douée. Elle est sensible au Suiton comme Urumi. », Kazuya acquiesça puis paru pensif.
    « Tu as bien dit "Karā" ? »
    « Oui pourquoi, tu la connais ? »
    « J’ai connu son père. Il est mort il y a trois mois. C’est moi qui ai été affecté pour récupérer son corps. Ou ce qu'il en restait... »
    « J’en ai entendu parler, c’est moche. Mais cela fait malheureusement partie des risques du métier. Pauvre gosse... néanmoins, je pense qu’elle pourrait bien s’entendre avec ton gamin dans cette mission. »
    « Ah tiens ? »
    Fuyumi se racla la gorge, hésitant à dire ce qu'il avait sur le bout de la langue.
    « D’après ce qu’on m’a dit, son engouement pour les choses extravagantes… dont une certaine curiosité pour les yōkai… ressemble un peu aux intérêts d’Urumi. »
    Le samouraï rouspéta et héla l’un des tâcherons qui s’affairait derrière le comptoir.
    « Fiston ! Sers-nous quelque chose de costaud. »
    « Heuuu… costaud comment ? », demanda l’apostrophé, l’air penaud.
    « Du *junmai, tu as ? », l’autre acquiesça et disposa deux choko à saké qu’il entreprit de servir à ras-bord. Il s’apprêtait à partir, mais Kazuya posa une poignée de ryos sur le comptoir. « Tu peux laisser toute la bouteille. », grogna-t’il sous l'œil consterné de Fuyumi.

    (*Le junmai appelé aussi « pur riz » est un saké dont l'élaboration n'a nécessité aucun ajout, seuls les ingrédients de base sont utilisés. De l'eau, des levures, du koji-kin et du riz. C'est le plus « brut » de tous les sakés.)

    *****

    Karā Saki
    Le nom lui paru familier, et Urumi chercha dans les limbes de ses souvenirs.
    Son père lui avait parlé d’une mission il y a quelque mois… il y était revenu avec le corps d’un shinobi. Karā Tatsuo. Une traque de yōkai qui avait mal tourné, ou quelque chose dans ce genre. Ce pouvait-t’il qu’il y ait un lien avec la kunoichi qui se trouvait à ses côtés ? L’adolescent coula un regard discret vers le minois aux mèches argentées. Peut-être… peut-être pas… mais si tel était le cas, la jeune fille à l’éloquence appliquée savait masquer son deuil.

    « Je vous présente votre client, Monsieur Itarigama, apothicaire. Il vient tout juste d’acheter plusieurs médicaments au village et souhaite être escorté jusqu’à Tsume. Vous l’accompagnerez jusqu’à sa destination en veillant à sa sécurité mais également sur le bon état de sa besace. C’est simple. Des questions ? »

    Une mission d’escorte, donc.
    * La routine. * songea Urumi dont le quotidien était rompu à ce genre d’affectation, néanmoins, c’était la première fois qu’il agissait hors de la responsabilité de Kazuya. Une ombre de sourire s’esquissa sur les lèvres du garçon tandis qu’il se projetait mentalement l’état émotionnel dans lequel devait se trouver son mentor.
    Sous ses airs de vieil ours mal léché se dissimulait un papa poule qui avait tendance à le couver un peu trop souvent. Certes il en avait conscience (et c’était l’une des raisons pour laquelle il avait tenté de le ménager… un certain temps, tout du moins), mais Urumi, dont l’indépendance farouche lui valait parfois -pour ne pas dire « souvent »- quelque remontrances et de nombreux regard inquisiteurs de Kazuya, n’avait jamais vraiment réussi à tenir en place. Acceptant les prérogatives imposées par son père et les consignes du bureau du Kage, mais réclamant suffisamment de marge de manœuvre pour pouvoir les accomplir selon son idée.

    Autant de paradoxes qui, s’il n’entrait pas toujours en concordance entre eux, lui avait toujours permis de mener ses objectifs à bien lorsqu’il se fiait à son intuition.

    « Tout est bon pour moi. »
    « Non aucune question, capitaine. », affirma-t-il à son tour d’une voix calme et mesurée.
    « Vous pouvez compter sur nous monsieur Itarigama. Est-ce que vos affaires sont prêtes au départ ? », le vieil homme sourit devant l’attention de la kunoichi.
    « Il me reste encore quelques bricoles à chercher au dépôt. Je ne serais pas long. On se donne rendez-vous dans une heure aux portes du Village. »
    « S’il vous faut de l’aide on peut vous y accompagner. », rétorqua Urumi.
    « Non non ! », dit l’apothicaire en levant légèrement les mains. « Ça ira ne vous en faites pas pour moi, même si j’apprécie votre sollicitude. »

    * Étrange. *, songea le sabreur qui plissa légèrement les yeux face à l'empressement évasif du vieillard, mais après tout, peut-être avaient-t’ils simplement affaire à un individualiste ?

    L’adolescent rejoignit Saki après avoir quitté la caserne, cheminant tranquillement à ses côtés tandis qu’ils remontaient les venelles du Quartier Marchand vers la périphérie du Village. Plus petite et physiquement plus jeune, elle devait avoir deux, peut-être trois ans de moins que lui. Elle avait la démarche souple, presque féline, et son regard profond et scrutateur la faisait paraître plus âgée.

    Et puis il y avait ce détail singulier qui rutilait au doigt de la kunoichi. Une... alliance ?

    « Puis-je t’accompagner ? », demanda-t’il avec courtoisie. « Bien que les présentations officielles aient été faites, j’aime en apprendre un peu plus sur les personnes avec qui je fais équipe. Tu as déjà eu l’occasion de travailler en binôme avec un samouraï ? »

    *****

    Lorsqu’il atteignit la zone du dépôt, Itarigama *Azamuku (*欺くFourbe) scruta les alentours, et contourna le bâtiment pour s’engager vers un terrain vague. Une zone en friche où avaient été entreposés de nombreux objets, oubliés au fil du temps, et qui avaient fini par se perdre hors des stocks du Village.
    Il scruta le ciel et tendit le poing.
    Un corbeau, perché sur un toit, descendit en piqué et vint se poser sur le brassard en cuire qui enserrait le poignet du vieillard.
    Azamuku flatta le col de l’animal coassant du bout de l’index, et fouilla dans sa besace pour en tirer un petit morceau de parchemin qu’il accrocha sur une fibule, fixée à la patte de l’animal.
    La situation le contrariait. Fut un temps où il n’aurait pas eu besoin d’escorte pour faire ce genre de boulot. Mais depuis qu’un shinobi expérimenté avait été tué par un yōkai il y a trois mois, la plupart des trajets inter-province se faisaient sous bonne garde.
    Tant pis. Il dirait simplement qu’il avait été dépouillé et que ces gamins avaient été abattu en tentant de remplir leur mission.

    Ce qui n’était pas complètement faux dans une certaine perspective, si l’on omettait les bénéfices qu’il en tirerait…

    « Va ! », dit-t’il en lançant de volatile dans les airs.
    Lorsque son étrange coursier ne fut plus qu’un point presque invisible dans le lointain, il se détourna du dépôt et disparu dans les ruelles du centre-ville.

    Il avait le temps jusqu’aux portes du village, il marcherait sans se presser.
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t524-je-veux-savoir-kara-saki-terminee#2460https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t549-carnet-kara-saki#2637
    Karā Saki
    MESSAGES : 376
    XP'S : 2230
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    Flashback - Reminiscences d'une rencontre
    Feat Yugure Urumi



    L’entêtement du marchand à refuser votre aide était assez surprenante. Non. Surprenante n’est pas le bon terme. Ce serait plutôt : étrange. Et tu es bien placée pour juger de ce qui est étrange ou non. Habituellement, les marchands qui sont escortés demandent aux soldats en charge de la mission un coup de main afin de préparer les affaires au mieux pour la sécurité. Mais là, tu avais l’impression qu’il ne voulait vraiment pas que vous mettiez le nez dans ses affaires. Pourtant, tu ne montras rien, et tu gardas ce visage poli alors qu’il confirmait pouvoir se débrouiller seul afin de se préparer au départ.

    Il ne fallut alors pas bien longtemps avant que vous ne sortiez de la caserne, attendant le retour de votre client. Vous avez marché, paisiblement, pendant quelques minutes en direction de la périphérie du village. Quelques minutes pendant lesquelles tu observas avec un peu plus d’attention ton coéquipier, qui t’observait alors en retour. Il était plus grand et plus âgé, c’était assez clair. Pourtant, il ne semblait pas être une personne fermée d’esprit, comme tu en avais croisé tant d’autres avant. Non, cette fois, tu avais peut-être l’occasion de te faire un camarade qui partageait ta curiosité pour les choses de ce monde qui vous entoure. Une curiosité qui se tourna dans un premier temps sur ta personne, en tant que partenaire.

    Tu ralentis ton pas, doucement, pour lever le nez un peu plus haut en direction d’Urumi et de ses yeux. Tu t’arrêtes une seconde sur ce bleu, plus foncé que le tien, et ses traits fins qui te font penser à une de ces peintures que les marchands s’arrachent parfois. Il te semble ... sympathique. Oui, c’est le mot. Pas pressant, ni impoli. Une simple envie de connaître un peu plus ta personne avec qui il doit travailler. Une démarche louable en soit. Un petit sourire discret étire tes lèvres alors que d’un geste de main, tu lui indiques de continuer d’avancer à tes côtés.

    « J’ai déjà fait partie d’équipe contenant des samourais mais je n’ai jamais travaillé exclusivement qu’avec eux. Et toi ? Tu as déjà travaillé avec des ninja ? Te faut-il des informations pour mieux appréhender la mission ? »

    Ton pouce droit s’amuse à faire tourner l’alliance à l’index de la même main. Tu aimes la sensation du métal frais sous la pulpe de tes doigts. Les micro-rayures qui la parsème, à force des combats subis. Ton père ne l’enlevait jamais. Il aurait préféré qu’on lui tranche la tête plutôt. Malheureusement, il n’y avait plus assez de corps pour qu’il puisse garder son alliance au doigt avec lui dans l’au-delà.

    Les portes du ciel se dessinent dans votre champs de vision. Elles sont grandes, fières, solides, inéluctables. Elles sont à la fois rassurantes et menaçantes, à leur manière.

    « Dis-moi, ce Itarigama ... Il ne te paraît pas un peu étrange ? »

    Tu ne sais pas pourquoi, mais tu es sûre qu’il a remarqué lui aussi, son comportement plus que suspect. Il va vous falloir être prudents lors de cette mission. Comment tu le sais ? Ton instinct. Il ne te trompe jamais. Malheureusement, ce ne serait pas sage d’accuser quelqu’un sur ta seule intuition Saki. Non, tu dois avoir des preuves, et là, tu n’as rien.

    « Si je peux te donner un conseil, c’est de ne pas baisser ta garde, dès qu’on sera en dehors de Seizan, je sens que les choses vont se compliquer ... »

    Aaaah tu aimerais bien une mission tranquille pour une fois mais visiblement, ce ne sera pas aujourd’hui. Ta main se glisse dans ta chevelure, par l’avant, pour chasser les quelques mèches qui y pendent, tandis qu’on long soupire passe la barrière de tes lèvres. Enfin, vous êtes au point de rendez-vous. Et le marchand également. Son gros sac sur le dos, il vous attend avec un sourire.

    « Je suis prêt jeunes gens ! On peut y aller ? »


    Un sourire trop faux, auquel tu ne réponds que par un sourire tout aussi faux. Tu as envie de te débarrasser de cette mission, alors hors de question de perdre encore un peu plus de temps à insister pour vérifier ses affaires. Il ne vous laissera, de toutes manières, pas faire.

    « Oui, c’est bon. Restez près de nous pendant la durée du voyage, d’accord ? Et si vous ressentez de la fatigue, prévenez-nous, nous adapterons notre rythme »

    Ou plutôt, tu utiliseras cela comme excuse pour lui prendre son sac. Tu es rusée, et vous n’êtes même pas encore partis que tu tisses déjà les prémices d’un piège.

    Et ainsi, votre petit trio s’aventure hors de Seizan. Vous passez la porte du ciel, puis celle de la terre, avant de commencer à traverser la province des montagnes géantes. Tu trouves l’air différent quand tu descends des montagnes. Il a quelque chose de plus ... terreux. Ça te titille toujours le nez, les premières dix minutes, et tu ne peux pas t’empêcher de retrousser celui-ci le temps que cette sensation passe. Ton père avait le même tic. D’ailleurs, maintenant que tu y penses ...

    « Dis moi Urumi, c’est vrai que t’as été élevé par le célèbre Kazuya ? Il a une sacrée réputation à Seizan, alors je suis un peu curieuse. Désolée si ça te paraît impoli. »

    dit Mōkin, Jonin de Seizan
    Yugure Urumi
    dit Mōkin, Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t206-yugure-urumi-o-le-tintement-de-la-lame-dans-l-opacite-des-brumes-termineehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t235-yugure-urumi-o-chroniques#776
    Yugure Urumi
    Flashback An 799 – Réminiscences d’une rencontre [Karā Saki] M18l MESSAGES : 110
    XP'S : 885
    Inventaire

      Inventaire
      Objet: Épée Démoniaque, katana, wakizashi, 1 kit de réparation, 1 kit de matériel, 1 pilule de guérison légère ★, 1 bouclier renforcé ★★, 2 armures renforcées ★★, 1 ambre rouge

    « J’ai déjà fait partie d’équipe contenant des Samouraïs mais je n’ai jamais travaillé exclusivement qu’avec eux. Et toi ? Tu as déjà travaillé avec des Ninjas ? Te faut-il des informations pour mieux appréhender la mission ? »


    Le garçon acquiesça, puis laissa vagabonder ses yeux bleus sur le décorum fait d’échoppes et d’étals extérieurs, l’air pensif.

    « J’ai déjà évolué avec des Shinobis. Leurs méthodes sont parfois quelque peu déroutantes car elles divergent de celles des Samouraïs, mais je pense que les deux peuvent mutuellement s’apporter quelque chose. »


    Dit-t ‘il alors qu’un détail récent lui revint à l’esprit. À Sakyuu, lui et son père avaient aidé un groupe de Ninjas à coincer un coupeur de bourses qui sévissaient en plein cœur du Quartier aux Milles Teintures, aux heures les plus bondées. Dans sa fuite le long d’une allée surélevée, l’homme avait bousculé une jeune femme qui avait basculé par-dessus un parapet pour dégringoler sur une chute de cinq mètres.
    Le Shinobi sur ses talons n’avait pas pris la peine de dévier de sa trajectoire pour aider la Sakyuujin, et c’était Urumi qui s’était élancé depuis le balcon d’un bâtiment parallèle ; l’interceptant en plein vol. Évitant un drame dont les conséquences auraient pu s’achever sur une note sinistre, mais laissant sa cible le mettre sur le carreau à l’issu du contrecoup.
    Elle était là la différence.
    Les uns calquaient leurs axiomes sur du pragmatisme pur au point d’accepter les dommages collatéraux successifs au déroulement de leur mission, pourvu d’arriver à un résultat concret.
    Les autres, fonctionnaient davantage sur les bases d’un code d’honneur axé sur l’éthique, ce qui les poussait à agir de manière désintéressée, et ce parfois au détriment des objectifs qui leur étaient assignés.
    Néanmoins, il ne s’agissait pas là d’une généralité.
    L’adolescent avait déjà vu des Samouraïs laisser mourir des innocents, ou des Ninjas mettre leur charge en échec pour sauver un camarade en danger…
    …la plupart finissaient raillés par leurs pairs.
    Parfois même par ceux qu’ils avaient tenté de protéger.

    Le monde était étrange parfois.

    « Bien vu pour les infos. Tu as un style de prédilection ? Pour ma part je suis plutôt axé sur le Kenjutsu comme tu as sans doute pu t’en douter. J’ai également une base en Ninjutsu, mais rien qui ne sorte des critères enseignés aux Aspirants ; quelques clones intangibles par ci par là, la possibilité de cabrioler sur la surface de l’eau et sur les murs, eeet… c’est déjà ça. (sourire gêné). Je connais également mon affinité primaire, le Suiton, mais n’ai pas encore appris à la maitriser. »


    Tandis qu’ils déambulaient devant les entrées menants aux Forges Souterraines, l’atmosphère changea graduellement ; les fragrances des épices couplées aux conversations des badauds se succédant au bruit du tintement du métal et aux odeurs de souffre qui émanaient sans discontinuer des couloirs semi-obscurs.
    Un sourire en coin s’esquissa discrètement sur les traits policés d’Urumi.
    Il avait ouï dire qu’un nouveau forgeron y avait établi récemment ses quartiers. Rien d’exceptionnel en soit, Seizan en comptait des centaines, mais ce forgeron-ci, disait-t ’on, avait une petite singularité qui le dissociait des autres ; il était aveugle.
    L’image d’une personne en particulier lui trotta en tête. Quelqu’un d’important, qui avait été son seul et unique ami lorsqu’il avait rejoint les bancs de l’Académie des années plus tôt.

    Quand il en aurait l’occasion, il irait faire un petit tour dans les profondeurs du Village, là où le seul soleil qui irradiait était celui réverbéré par le foyer des forges.

    « Dis-moi, ce Itarigama ... Il ne te paraît pas un peu étrange ? »


    Urumi lui coula un regard intrigué.

    « Tu as remarqué aussi ? Disons qu’il est en droit de refuser qu’on l’aide, s’il souhaite lui-même transporter ses affaires. D’un point de vu impersonnel, je dirais qu’il pourrait passer pour un type précautionneux qui souhaite rester discret sur sa marchandise, mais je pense qu’il faudra quand même… »


    « Si je peux te donner un conseil, c’est de ne pas baisser ta garde, dès qu’on sera en dehors de Seizan, je sens que les choses vont se compliquer ... »


    Elle est direct.
    Un éclat amusé passa dans les yeux du Genin quand l’adolescente termina pour lui son raisonnement.

    « Je ne l’aurais pas mieux dit. »


    Quittant la zone des Forges, ils passèrent devant le manoir Yugure, et Urumi salua Iemoto d’un léger signe de la main. Le vieux serviteur qui passait le balai devant les lourdes arches de la propriété adressa un large sourire au garçon et agita le manche de son époussette en réponse.
    L’espace d’un instant, l’adolescent caressa l’idée de faire fi des conventions pour aller filer un coup de main à Ojīsan -comme il avait pris l’habitude de l’appeler avec le temps- avant de rejoindre la Place des Feuilles Rouges, la dernière étape qui les séparait des Portes du Ciel. Mais il se ravisa en anticipant le refus du vieil homme.
    En dépit de sa sagesse et de son expérience, Iemoto était l’une des plus grandes têtes de mule que le garçon ait jamais rencontré.

    L’âge, c’est dans la tête !, avait-t’il costume de clamer quand l’enfant qu’avait été Urumi naguère voulait l’assister dans ses tâches. Que ce soit par sympathie… ou juste pour l’enquiquiner un petit peu.

    L’adolescent réprima un gloussement, puis retrouva tout son sérieux de Samouraï lorsqu’ils arrivèrent aux portes du Village, lui et Saki.

    Itarigama les attendait avec tout son barda ; son gros sac à dos chargé sur ses épaules frêles.
    Il leur adressa un sourire qui se voulait ouvertement jovial.

    « Je suis prêt jeunes gens ! On peut y aller ? »

    « Oui, c’est bon. Restez près de nous pendant la durée du voyage, d’accord ? Et si vous ressentez de la fatigue, prévenez-nous, nous adapterons notre rythme »


    Sur une dernière recommandation de Saki, le trio laissa derrière lui Seizangakure et son agitation foisonnante pour s’enfoncer à travers les halliers de la nature sauvage.

    *****

    Quelque heures plus tard, du haut d’un promontoire surélevé.

    Shāpu (シャープTranchant), observait au loin le petit groupe qui émergea de sous le couvert des arbres et esquissa un sourire de prédateur.
    Tout se déroulait comme prévu.
    Il avait reçu le corbeau d’Itarigama en fin de matinée, ce qui leur avait laissé le temps de se préparer à lui et aux cinq vauriens qui l’accompagnaient.
    Cela faisait plus de deux jours qu’il avait envoyé le vieux renard voler les herbes médicinales chez l’apothicaire. L’homme avait ingéré à son insu une dose de barbiturique assez forte pour coucher un cheval de trait, et piquait désormais un roupillon dans un endroit bien caché, quelque part dans la cave de sa boutique.
    Lorsqu’il se réveillerait, Itari se serait évanouis dans la nature, et la marchandise aurait été écoulée à prix d’or depuis longtemps.
    C’était la dernière arnaque qu’il avait montée, mais la présence des deux Genin n’était pas prévu dans l’équation.

    Shāpu sourcilla.
    Il n’aimait pas se résoudre à tuer, mais il ne voyait pas vraiment d’autres options dans l’état actuelle des choses. Certes il avait déjà songé au soudoiement, mais il prenait toujours la peine d’apprendre à connaître ses cibles avant.
    Hélas pour eux, il n’avait jamais vu ces deux-là.

    Quoique…
    Une autre idée lui traversa l’esprit, et il décida malgré tout de tenter une manœuvre qui leur éviterait une confrontation directe.

    « Toi. », dit-t’il en hélant un garçon dégingandé assis à côté d’un colosse qui affûtait un nodachi d’une taille effrayante. « Quand le groupe fera halte pour la nuit, vois si tu peux t’approcher. Assure toi qu’Itarigama ait conscience de ta présence, mais ne te fais pas repérer par les autres. Dès que tu en auras l’occasion, empare toi du sac. Discrètement. J’insiste sur ce point. Puis rejoins nous ici. Itari saura quoi faire pour la suite. »

    L’adolescent acquiesça, puis ramassa un kusarigama dont il testa la chaine avant de l’enrouler avec adresse autour de sa taille.
    Sans un mot, ni un seul regard en arrière, il dévala à toute allure la sente de la colline, et disparu dans les broussailles.

    *****

    Alors que les Monts de Fer qui marquaient la frontière entre les provinces de Tsume et Kyojinyama se profilaient à l’horizon, un mouvement subtil en haut d’un à-pic capta l’attention d’Urumi dont les yeux se firent soudain plus perçants.
    Son regard d’aigle se posa sur le rebord d’une sorte de coteau et y resta fixé quelques secondes.
    Rien
    Du moins en apparence.
    Durant un instant, il était persuadé d’y avoir vu du mouvement. Quelque chose d’anormal ; comme un mirage.

    Étrange.

    « Dis-moi Urumi, c’est vrai que t’as été élevé par le célèbre Kazuya ? Il a une sacrée réputation à Seizan, alors je suis un peu curieuse. Désolée si ça te paraît impoli. »


    La question inopinée le dérouta légèrement, détournant son attention du promontoire.

    « Et bien, je…heu…disons qu’il peut paraître un peu austère à chaud mais c’est un bon pédagogue…quoiqu’un peu surprotecteur parfois. Mais…hum…dis-moi (regard espiègle) qui t’a parlé de Kazuya ? Et toi, tu fais bien partie du clan Karā ? Les tiens non plus n’ont pas à rougir de leur notoriété. »
    Contenu sponsorisé
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
    skin made by