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Xu Jin
Indépendant ★ / Mort en Hiver 805
# Boissons divines Lun 9 Mai - 18:32
Boissons divines
Une bonne journée de travail comme je pouvais les apprécier. Suite à un brin de toilette, j’étais maintenant allongé sur mon lit. Je me trouvais dans une auberge miteuse du Nord de Hyonamori no Kuni. J’avais sélectionné cet établissement par praticité et en rien pour les échos des voyageurs. Cela faisait quelques jours que je séjournais dans l’auberge et chaque soir, j’entendais des chants, des cris de joies et de temps en temps des affrontements au rez-de-chaussé. L’alcool devait avoir son rôle à jouer dans cette effervescence et alors que je m’étais promis de rester sage et de me cantonner à mon rôle de marchand, j’eus un moment de faiblesse. J’étais décidé à descendre et me mêler à la foule.
Après tout, c’était aussi pour ça que je m’éloignais de ma tribu, pour rencontrer des personnes et assouvir ma soif de connaissance. Je souhaitais découvrir ce monde qui n’attendait que ça. L’inaction et rester cloitré chez les miens n’était en rien ma destinée, j’en étais convaincu. Dans ma tenue habituelle, je pris la direction du bar-restaurant situé au niveau zéro. Je descendis délicatement l’escalier en bois, chaque pas générait plus de son que le précèdent, les grincements du bois se faisaient entendre jusqu’à l’accueil.
Une fois le périple passé, je m’étais dirigé dans la salle de beuverie. Et même si la nuit n’était pas encore tombée, je pouvais ressentir la gaieté du lieu. Le sourire en coin, je m’étais naturellement dirigé jusqu’au comptoir où le barman semblait déjà bien impliqué et occupé. Je ne connaissais pas l’alcool du commun des mortels, j’étais habitué à l’alcool de fruit ou au saké que l’on pouvait produire chez les miens. Je n’étais donc pas très à l’aise quant au choix que je pouvais faire. Tandis que je me grattais le menton, l’air interrogatif, je balayai le paysage afin de trouver de l’inspiration.
Je pus voir de breuvages différents dans des contenants de plusieurs tailles.
Le barman, un jeune homme qui devait avoir environs mon âge, vint, une serviette sur l'épaule, récupérer ma commande. Il paraissait très pressé et je pouvais en comprendre les raisons, il n’avait pas de temps à perdre. Néanmoins, je n’étais pas encore décidé.
« Je n’ai pas encore fait mon choix, repassez s’il vous plaît. »
Requête qu’il n’avait pas l’air d’avoir très apprécié mais; j’étais sûr qu’il allait trouver la force de me pardonner.
Un bref regard à ma gauche me permit de voir une jeune femme, qui semblait à peine plus âgée que moi. Je pus voir brièvement le cache-œil qu’elle portait, chose qui pouvait rendre bien plus sérieuse une apparence. Une habituée ? Peut-être ? Me vint alors l’idée de l’aborder, afin de me décider sur mon choix de breuvage. Cela dit, sans expliquer le pourquoi du comment, j’eus la pensée qu’elle pourrait être vexée par ma demande, mais j’étais décidé à engager la conversation.
« Excusez-moi-... »
Dis-je en levant la main gauche, essayant de l’interpeller. Une fois la mission réussie, je lui fis un sourire avant de reprendre la parole.
« Pouvez-vous me conseiller un breuvage ? Je ne suis pas un habitué des lieux, je pense n’avoir jamais goûté une boisson servie ici. Permettez-vous de vous rendre la pareille en vous offrant le verre de votre choix. »
Kaname Honoka
Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
# Re: Boissons divines Mar 10 Mai - 22:28
Boissons divines
Il y avait des rencontres auxquelles on ne s'attendait pas, les fameux imprévus. Et dans cette journée précise, je pouvais dire que j'avais cumulé les embrouilles à tous les étages. Déjà, on m'avait missionné pour bosser dans les environs. Un type de Seizan avait son frère qui vivait dans le coin et apparemment ce dernier avec des problèmes avec un Yokai. Seulement, par égo ou autre, il voulait pas être aidé ou faire appel à qui que ce soit. Du coup, pour ne pas heurter la sensibilité de son frangin, il avait demandé à ce qu'un samuraï fasse le ménage autour de chez lui, mais en secret. Le genre "oups pardon, je passais par là". C'était plutôt bien payé et les frais de déplacement aussi. Il ne m'en fallait pas plus, pas moins. Tout était bon pour que je dégageasse de chez moi. La fuite par le travail.
Sauf que mon voyage avait été merdique. Il m'avait fallu tomber sur une caravane de pellos avec cinq chiards qui m'avaient cassé les oreilles tout le long à raconter tout et n'importe quoi, sans une seule pause. J'avais jamais vu des mômes parler autant et autant vous dire que je m'étais tapée un mal de crâne carabiné. Une fois arrivée à destination, voilà que je n'eus pas affaire à un petit yokai, mais deux petites merdes. Yokai bien entendu, mais deux saloperies. J'avais réussi à avoir la peau de l'un, mais l'autre avait pris la fuite quand il avait compris que s'il restait, il finirait carbonisé. Mes problèmes auraient pu s'arrêter là, à part qu'avec ces conneries, j'étais pas arrivée à l'auberge dans les temps et il y avait plus de chambre. Je m'étais fait bananer. Comme d'habitude je vous dirais.
C'était pour cette raison que je stagnais près du bar, les fesses posées, le regard un peu vide sur le fond de mon verre. Ça braillait de partout et je m'étais blessée à l'épaule dans mon combat. Rien de grave, juste gênant avec mon armure. Je m'étais sans doute froissée un muscle. La chienlit. Alors, lorsqu'un type vint me voir avec un grand sourire, l'idée que cela put être de nouvelles emmerdes me traversa l'esprit mais... sa demande m'interpela plus qu'autre chose. Je ne pus m'empêcher de sourciller de surprise.
J'avais décidé d'être loquace ce soir-là. Mais bien rapidement, mon regard se tourna vers l'ardoise où était affiché ce qui était proposé, et à vrai dire, il y en avait pour tous les goûts. Mon œil parme se balada, tout en réfléchissant sur ce qu'il y avait d'intéressant. En ce moment même, je buvais du saké donc rien d'extraordinaire.
Je tournais mon visage vers lui, la mine un peu blasée par ma journée pourrie.
Je secouais la tête avant de vider d'un coup le fond du verre que j'avais entre les mains. Glissant ensuite ma coupelle vers le barman pour qu'il récupéra sa vaisselle, je me décidais quand même de me présenter à celui qui serait le rayon de soleil de ma journée.
Un léger petit sourire finit par se pointer sur le coin de mes lèvres. Je parlais sans doute trop vite, mais pour le moment au moins, ça s'annonçait pas trop mal. Un verre gratuit. Finalement, mon karma avait probablement tourné...
Sauf que mon voyage avait été merdique. Il m'avait fallu tomber sur une caravane de pellos avec cinq chiards qui m'avaient cassé les oreilles tout le long à raconter tout et n'importe quoi, sans une seule pause. J'avais jamais vu des mômes parler autant et autant vous dire que je m'étais tapée un mal de crâne carabiné. Une fois arrivée à destination, voilà que je n'eus pas affaire à un petit yokai, mais deux petites merdes. Yokai bien entendu, mais deux saloperies. J'avais réussi à avoir la peau de l'un, mais l'autre avait pris la fuite quand il avait compris que s'il restait, il finirait carbonisé. Mes problèmes auraient pu s'arrêter là, à part qu'avec ces conneries, j'étais pas arrivée à l'auberge dans les temps et il y avait plus de chambre. Je m'étais fait bananer. Comme d'habitude je vous dirais.
C'était pour cette raison que je stagnais près du bar, les fesses posées, le regard un peu vide sur le fond de mon verre. Ça braillait de partout et je m'étais blessée à l'épaule dans mon combat. Rien de grave, juste gênant avec mon armure. Je m'étais sans doute froissée un muscle. La chienlit. Alors, lorsqu'un type vint me voir avec un grand sourire, l'idée que cela put être de nouvelles emmerdes me traversa l'esprit mais... sa demande m'interpela plus qu'autre chose. Je ne pus m'empêcher de sourciller de surprise.
Euuuh.... ok.
J'avais décidé d'être loquace ce soir-là. Mais bien rapidement, mon regard se tourna vers l'ardoise où était affiché ce qui était proposé, et à vrai dire, il y en avait pour tous les goûts. Mon œil parme se balada, tout en réfléchissant sur ce qu'il y avait d'intéressant. En ce moment même, je buvais du saké donc rien d'extraordinaire.
Je me permettrais pas d'essayer de deviner tes goûts, belle gueule mais voyons.... Tu as du saké. Ce que je bois en ce moment. C'est pas le plus fameux que j'ai déjà goûté donc... Tu as du shochu qui est un peu plus fort. L’Umeshu, si t'aime les vins de prune... ou du Chuhai. C'est pas très fort, mais ça passe assez bien.
Je tournais mon visage vers lui, la mine un peu blasée par ma journée pourrie.
Par contre, si tu m'offres le prochain verre, je vais prendre du shochu. J'ai eu une journée assez pourrie et il me faut au moins ça pour oublier.
Je secouais la tête avant de vider d'un coup le fond du verre que j'avais entre les mains. Glissant ensuite ma coupelle vers le barman pour qu'il récupéra sa vaisselle, je me décidais quand même de me présenter à celui qui serait le rayon de soleil de ma journée.
Oh à propos, je m'appelle Kaname Honoka. Enchantée et merci pour le verre. Tu es peut-être la seule chose bien qui me soit tombée dessus aujourd'hui.
Un léger petit sourire finit par se pointer sur le coin de mes lèvres. Je parlais sans doute trop vite, mais pour le moment au moins, ça s'annonçait pas trop mal. Un verre gratuit. Finalement, mon karma avait probablement tourné...
Xu Jin
Indépendant ★ / Mort en Hiver 805
# Re: Boissons divines Mer 11 Mai - 18:21
Boissons divines
Il était vrai que ma demande pouvait être caractérisée d’étrange. Habituellement, j’essayais de camoufler mon manque de connaissances vis-à-vis du monde, ayant passé la plupart de mon temps au sein de la forêt aux côtés des miens. Néanmoins, bien que ma requête pouvait être classifiée d’anormale, mon interlocutrice avait essayé de m’apporter son soutien. Je pus rapidement remarquer son franc-parler, quelque chose que j’appréciais naturellement. Même si je n’adoptais pas ce style de langage au quotidien, j’aimais converser avec ce genre de personne. Je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire lorsqu’elle me qualifia de “belle-gueule”. De ma vie, on ne m’avait certainement jamais appelé ainsi. C’était une première que je ne manquerais pas de raconter à mon frère Sun Wu.
Concernant les propositions, je pus entendre le mot saké. Cette boisson comme dit, je la connaissais plus ou moins, j’avais pu en goûter des expérimentations au campement. Par contre, les termes “Shochu” et “l’Umeshu” m’étaient totalement inconnus. Malgré les premiers conseils prodigués par la femme à la chevelure argentée, je ne pus me décider. Peut-être devais-je tout simplement laisser le hasard prendre les devants ? C’était mon idée avant que ma conseillère évoqua son prochain verre, celui que je comptais lui offrir.
« Très bien, nous allons vous prendre deux verres de Schochu. »
Je n’avais rien mangé depuis un moment et je savais d’expérience que déguster de l’alcool le ventre vide n’était en rien une bonne idée. Mais… je n’étais sûr de vouloir goûter à la cuisine de l’établissement, au vu de la propreté des chambres-... je m’étais fait une idée concernant l’hygiène générale de l’auberge.
Mon interlocutrice glissa son état du jour avant de se présenter et de complimenter ma venue. Je n’étais pas descendu ici avec comme objectif d’égayer une journée, mais si je pouvais le faire pourquoi pas ? De plus, j’étais toujours friand de nouvelles rencontres. Ces rencontres me permettaient de me forger une idée sur les étrangers, de me préparer à convaincre ma tribu que l’ouverture au monde était l’avenir. Je ne pus m’empêcher de rendre le sourire qu’elle m’avait fait, aussi discret soit-il.
« Enchanté de faire ta connaissance Honoka, quant à moi, je me nomme Jin et je suis un résident de ce pays, j’habite dans un petit village au sud. »
Sans m’en rendre compte, j’étais passé au tutoiement et j’avais utilisé son prénom pour l’interpeller. J’en avais aussi profité pour prendre place à ses côtés, sur un tabouret en bois qui ne demandait qu’à être entretenu.
« Je te remercie pour les conseils, tu as dû te dire que j’étais un peu étrange , mais habituellement, je ne fréquente pas ces établissements. »
Le serveur nous amena finalement la commande, toujours la serviette sur l’épaule et marmonnant dans sa barbe. J’avais aussitôt déposé quelques pièces sur le comptoir, pour qu’il puisse venir récupérer sa monnaie ultérieurement.
« Je suis un marchand itinérant, du coup je pense que si cette boisson est délicieuse, j’essaierai de l’exporter dans mon village. »
Bien que je n'étais pas un expert dans le domaine, je savais tout de même trinquer. Je pris donc mon verre de ma main droite, pour trinquer avec elle.
« Dis-moi Honoka, tu as parlé d’une mauvaise journée et tu m’as même dit que notre rencontre était certainement le meilleur évènement qui te soit arrivé en ce jour. Pourquoi ? »
Dis-je en amenant le verre à ma bouche pour goûter le breuvage. À peine les lèvres trempées, je pus en ressentir la puissance. C’était très fort et la première gorgée de découverte, je l’avais senti passer.
« Enfin-... si tu veux en discuter bien sûr, je ne souhaiterais pas t’importuner plus que déjà fait. »
Kaname Honoka
Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
# Re: Boissons divines Ven 13 Mai - 21:27
Boissons divines
Visiblement, je fis sourire l'inconnu amateur de boisson, et il me rejoignit sans mal pour finalement s'accommoder de la même bibine que moi. Rien ne valait mieux qu'un alcool bien fort pour oublier les soucis du quotidien, hein ? Technique d'épicurien ça. D'autre dirait que c'était pathétique et ceux-là, je les emmerdais. Chacun noyait ses problèmes comme il voulait tant que ça faisait chier personne. On était pas là pour juger.
Sur cette éphémère pensée, la belle gueule avait un nom : Jin. Un type du sud. Quel sud par contre ? Là était la question, mais on allait faire avec. Un village sans nom. C'était pas comme si j'en avais quelque chose à faire en vrai, et je me contentais de sourire un peu pour montrer que j'appréciais l'effort de présentation. J'étais pas là pour faire la fine bouche et ça serait assez dégueulasse que mon amertume se vomit sur ce pauvre bonhomme. Je devais me rappeler qu'il me payait le nouveau verre qui nous fut amené.
Fallait dire qu'il avait pas la dégaine du genre de type qu'on pouvait traditionnellement croiser dans les parages. Il détonnait un peu, à l'image de ses manières particulièrement... polies ? Mais quand je découvris qu'il était un marchand, je ne pus retenir un "aaaaah" comme si ça expliquait tout et un petit sourire en coin alors que je me saisissais de mon verre.
Sur ces mots, je levais mon verre dans sa direction, comme pour trinquer, mais aussi le remercier une nouvelle fois, avant de pouvoir boire d'un cul-sec la totalité de la liqueur. Pas le temps de niaiser dans la déprime. Mais par contre, je ne pus m'empêcher de grimacer légèrement parce que ça m'avait arraché un peu la gorge. Personnellement, je ne trouvais pas ça désagréable. Le feu, c'était mon domaine, non ? Au contraire, la brûlure me faisait sentir plus vivante que jamais et avait au moins la brillante magie de me réveiller un peu. Un coup de fouet plutôt agréable.
Le petit gredin de Jin profita en tout cas de cet instant pour satisfaire un peu sa curiosité, et je ne pus m'empêcher de sourire un peu mesquinement en tournant la tête dans sa direction. Lui aussi avait grimacé, mais il était plus prudent que moi.
Fallait dire qu'il y avait plutôt de l'ambiance ici et les habitués avaient déjà des coups dans le nez. Autant vous dire que ça braillait déjà joyeusement.
Je commençais à lever l'index.
Je rajoutais mon majeur et présentait un V de la victoire.
Et je levais mon annulaire pour dessiner un trio de doigts.
Je fis un signe au serveur de m'apporter un nouveau verre, alors que je souris à Jin.
Le serveur m'apporta le verre au moment où je prononçais cette phrase, me jetant un regard un peu méprisant auquel je renvoyais une attention du même ton. Il avait qu'à trouver le moyen de me trouver un pieu, j'aurais été plus sympa.
Sur cette éphémère pensée, la belle gueule avait un nom : Jin. Un type du sud. Quel sud par contre ? Là était la question, mais on allait faire avec. Un village sans nom. C'était pas comme si j'en avais quelque chose à faire en vrai, et je me contentais de sourire un peu pour montrer que j'appréciais l'effort de présentation. J'étais pas là pour faire la fine bouche et ça serait assez dégueulasse que mon amertume se vomit sur ce pauvre bonhomme. Je devais me rappeler qu'il me payait le nouveau verre qui nous fut amené.
Tiens, tiens... pas l'habitude de ce genre de boui-boui ? Tu m'en voudrais pas si je te disais que je m'en serais un peu douté, joli cœur ? Tu m'as l'air bien trop "propre" pour un endroit pareil.
Fallait dire qu'il avait pas la dégaine du genre de type qu'on pouvait traditionnellement croiser dans les parages. Il détonnait un peu, à l'image de ses manières particulièrement... polies ? Mais quand je découvris qu'il était un marchand, je ne pus retenir un "aaaaah" comme si ça expliquait tout et un petit sourire en coin alors que je me saisissais de mon verre.
Un marchand, hein ? Pas le temps pour s'arrêter. Mais pour le shochu, t'attends pas non plus à ce que ce soit la boisson du siècle. C'est bon, mais c'est pas taillé pour les grands dîners.
Sur ces mots, je levais mon verre dans sa direction, comme pour trinquer, mais aussi le remercier une nouvelle fois, avant de pouvoir boire d'un cul-sec la totalité de la liqueur. Pas le temps de niaiser dans la déprime. Mais par contre, je ne pus m'empêcher de grimacer légèrement parce que ça m'avait arraché un peu la gorge. Personnellement, je ne trouvais pas ça désagréable. Le feu, c'était mon domaine, non ? Au contraire, la brûlure me faisait sentir plus vivante que jamais et avait au moins la brillante magie de me réveiller un peu. Un coup de fouet plutôt agréable.
Le petit gredin de Jin profita en tout cas de cet instant pour satisfaire un peu sa curiosité, et je ne pus m'empêcher de sourire un peu mesquinement en tournant la tête dans sa direction. Lui aussi avait grimacé, mais il était plus prudent que moi.
À peine une gorgée, et je t'intrigue déjà ? Ha ! Rassure-toi, si vraiment je voulais qu'on me foute la paix, je serais pas ici.
Fallait dire qu'il y avait plutôt de l'ambiance ici et les habitués avaient déjà des coups dans le nez. Autant vous dire que ça braillait déjà joyeusement.
Il y a trois grandes raisons à ma journée pourrie. Un !
Je commençais à lever l'index.
Mon voyage. Le véhicule qui m'a transporté avait une famille et des gosses qui n'arrêtaient pas de parler et de s'embrouiller. Si cela avait été que pour dix minutes, je dirais pas, mais là, j'ai dû compter en heure. J'aurais pu me barrer pour faire la route à pied, mais c'était trop chiant. Deux !
Je rajoutais mon majeur et présentait un V de la victoire.
Ma mission. Je devais faire dégager un petit yokai qui semblait foutre le bordel, du type pillard et saccage, pas un gros bestial d'après les sources. En vrai, c'était deux petits merdeux de démons. J'en ai eu qu'un sur les deux. L'autre, ils 'est fait la malle. Du coup, j'ai le sentiment du devoir à moitié accompli. Trois !
Et je levais mon annulaire pour dessiner un trio de doigts.
Cet imprévu a bouffé de mon temps et m'a retardé. Quand je me suis pointée ici, il y avait plus de chambre, donc j'ai aucun endroit pour dormir pour la nuit. Je vais devoir encore camper comme une clodo avant de rentrer chez moi.
Je fis un signe au serveur de m'apporter un nouveau verre, alors que je souris à Jin.
Tu comprends pourquoi me faire offrir un verre par un bellâtre est le plus sympathique des évènements de ma journée. Mais du coup, et toi ? Pourquoi un marchand itinérant prendrait la peine de s'arrêter dans ce taudis ?
Le serveur m'apporta le verre au moment où je prononçais cette phrase, me jetant un regard un peu méprisant auquel je renvoyais une attention du même ton. Il avait qu'à trouver le moyen de me trouver un pieu, j'aurais été plus sympa.
Xu Jin
Indépendant ★ / Mort en Hiver 805
# Re: Boissons divines Sam 14 Mai - 14:39
Boissons divines
Trop propre pour cet endroit ? Il était vrai que… je dénotais un peu par rapport à l’environnement. On aurait pu dire que c’était en rapport avec ma tenue , mais ce n’était certainement pas la seule raison, mon attitude aussi en était la cause. Je ne me comportais pas comme un habitué pouvait le faire et je le ressentais. Apparemment je n’étais pas le seul, mon interlocutrice et certains d’autres piliers de l’établissement avaient pu le notifier. Mais ce n’était pas grave, c’était une expérience comme un autre. La forme ne m’intéressait d’aucune sorte, je préférais de loin m’attarder sur le fond.
Je ne pus m’empêcher de sourire à nouveau, cette conversation s’annonçait plus qu’intéressante. Comme dit, il ne m’avait jamais été l’occasion de discuter longuement avec une personne ayant ce tempérament ou cette façon de s’exprimer. Joli cœur avait-elle dit, je comptais raconter ça à mon frère Sun Wu, me connaissant, ça le ferait assurément rire.
Une chose était vraie, la boisson conseillée n’était pas si exceptionnelle que ça. Disons que je préférais largement les boissons qu’on fabriquait à la tribu, j’étais assez d’accord avec Honoka. Néanmoins, ça se buvait et après une dure journée comme elle disait si bien, ça pouvait faire l’affaire.
À propos de cette mauvaise journée, j’avais demandé à en apprendre un peu plus, ayant en tête de faire connaissance avec ma rencontre du jour. L’alcool n’était en rien à l’origine de cette demande, je voulais tout simplement la connaître davantage. J’étais convaincu de pouvoir passer un bon moment à ses côtés et je ne comptais pas m’en priver, si bien sûr, elle était d’accord. La femme à la chevelure argentée me conta son périple, je ne perdis pas un seul mot de sa journée. Sans m’en rendre compte et alors que la boisson contenait un pourcentage d’alcool certain, j’avais déjà presque terminé mon verre. Je pouvais en ressentir la chaleur jusqu’à mes oreilles.
Une information intéressante venait d’arriver à mes oreilles. Honoka avait eu pour mission de chasser un Yokaï, du moins à l’origine. Avais-je face à moi une chasseuse ? C’était intéressant, je ne pus m’empêcher de me questionner quant à son cache-œil. Peut-être que cet “équipement” était dû à une mission. Ce n’était qu’une hypothèse et d’ailleurs -pour le moment- je comptais bien la garder moi, ne voulant en rien la gêner.
« Ah oui en effet, durée journée comme tu dis. Je dois avouer que la compagnie des enfants, surtout des très jeunes, ne me fait pas tant plaisir que ça. C’est aussi pour cette raison que j’ai du mal à comprendre les personnes de mon âge s’attardant sur le fait de vouloir une descendance le plus rapidement possible. Mhmm-... je ne les juge en rien hein, chacun fait bien ce qu’il désire, mais si je peux repousser l’échéance le plus loin possible. »
Oui ma mère ainsi que mon père m’avaient plusieurs fois poussé dans les bras d’une des chanteuses de la tribu , mais n’étant pas très intéressé, j’avais coupé court aux “négociations”. Je comptais mener ma barque selon mon souhait et non être poussé voir impulsé par ma famille.
« Tu fais quoi dans la vie pour être missionnée de la sorte ? Tu es une chasseuse de Yokaï ? »
Lorsque Honoka me parla de dormir à la belle étoile et comparait cela au fait d’être un sans-abri, je ne pus m’empêcher de rire. C’était un peu comme ça que je vivais au quotidien, lors de mes expéditions en tant que marchand itinérant. De temps en temps, il m’arrivait de trouver une chambre digne de ce nom mais la plupart du temps, je dormais à l’extérieur.
« Tu me fais bien rire Honoka ! Moi je suis un habitué du campement, c’est même plutôt rare comme tu as pu le comprendre, que je me rende dans une auberge. Pour ma part j’ai une chambre et si tu veux, tu peux dormir dedans cette nuit. J’ai ce qu’il faut en ma possession pour dormir à l’extérieur et sans encombres. »
Laisser ma chambre pour la nuit me dérangeait en rien honnêtement. Si je pouvais aider une personne, surtout au vu de son aventure, pourquoi pas ? Après un sourire chaleureux envoyé à la borgne, j’avais demandé à ce que le serveur m’apporte la même boisson, une seconde fois, en mimant mon interlocutrice. Je sentais déjà les prémices des effets de l’alcool et ça me mettait dans de bonnes dispositions, j’étais plus détendu et certainement moins formel.
« Pourquoi ce taudis ? En fait, c'était juste pratique pour moi de m’arrêter ici. Je voulais un peu de confort , mais à un prix abordable, bon en effet… pour le coup, ici , c'est très abordable et on comprend pourquoi. C’est presque équivalent à dormir à même le sol pour être tout à fait honnête. »
Balançais-je alors que le serveur venait à peine de déposer les nouvelles boissons. Ce dernier avait entendu mes paroles et avait tiqué à l’entente de celles-ci. L’air gêné, j’avais récupéré mon verre pour me sustenter à nouveau, la soirée ne venait que de commencer après tout.
« Tu as parlé de rentrer chez toi ? C’est loin d’ici ton chez-toi ? »
Alors que je ne pouvais me voir dans un reflet, je sentais quelques rougeurs apparaître au niveau de mon visage. J’aurais dû vraiment me nourrir avant, cette soirée s’annonçait festive.
Kaname Honoka
Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
# Re: Boissons divines Ven 20 Mai - 23:58
Boissons divines
Je ne pus m'empêcher de retenir un petit sourire en coin quand Jin compatit à ma situation. Mais le plus drôle ? C'était l'entendre dire qu'il repoussait volontairement l'échéance de produire des mini-lui. C'était moi qui compatissais à ce moment-là... à ceci près que moi, j'avais un gosse à charge. Certes, ce n'était techniquement pas le mien, mais la tâche m'était tout de même dévolue, moi qui pourtant n'y avait jamais réellement aspiré.
"Digne". C'était sans doute le mot le mieux choisi, néanmoins, moi je ne l'étais clairement pas. Digne de ce boulot de parentalité. Je ne faisais que payer le prix de mes fautes et la promesse silencieuse que j'avais fait à Sojiro puisqu'il n'était plus là. Parfois, avoir des principes, c'était une plaie.
Même si les conventions sociales s'attendraient à ce qu'une femme comme bibi, à la limite de sa trentième année, trouvât enfin un gars pour se ranger. C'était pas demain la veille. Puis au détour de la conversation, le bellâtre me questionna sur mon boulot. Je me contentais de hausser les épaules en balançant l'information avec ma désinvolture habituelle.
Une femme soldat qui obéissait comme un toutou. Cette situation me convenait pour la simple raison qu'être une exécutante me convenait. J'avais pas à réfléchir, j'étais un bras armé et on me payait pour ça. Bien sûr, on pourrait sortir les grands discours de manieurs de sabre sur la vertu, l'honnêteté, la soif de justice, et blablabla... La réalité était différente des contes, pourtant, je m'étais refusée de changer de voie, parce qu'aussi con que cela pouvait paraître, je n'en demeurais pas moins utile. Pour moi, pour les autres... mais surtout pour moi parce que ça payait. J'allais pas faire l'hypocrite.
En tout cas, aussi déprimante que pouvait avoir l'air la situation, il semblerait que je m'étais trouvée un talent : celui de faire rire notre jeune marchand. Mieux encore, il était prêt à me céder sa chambre. Je ne pus m'empêcher de sourciller face à cette surprise.
Une perle rare comme j'avais dit. Je manquais peut-être de finesse dans mon vocabulaire fleuri, voire dans mes attitudes un peu rustres dans le quotidien, toutefois, j'avais toujours su apprécier les gens "biens". Pour une raison obscure, les types trop gentils me donnaient envie de les protéger, qu'ils en eurent besoin ou non. Sans doute parce qu'ils possédaient des qualités un peu trop rares et que ça ne méritait pas d'être souillé. Moi, j'avais déjà les mains sales donc...
Jin m'expliqua qu'il avait voulu un peu de fantaisie et un peu de confort, raison pour laquelle il avait dérogé à ses habitudes. Seulement, il se mit à critiquer les lieux pile au moment où le serveur apporta de nouvelles boissons. Je ne pus m'empêcher de rire cette fois.
Sur ces paroles, je me permis de boire la moitié de mon verre, avant de me tourner vers mon nouveau camarade. L'alcool commençait à faire son petit effet, et je sentais la chaleur me monter dans les joues. Il me fallait espérer ne pas prononcer trop d'atrocité.
C'était un peu à mon tour de m'intéresser au jouvenceau.
Je te confirme. Tu devrais pas de presser. Une fois que tu les as dans les pattes, t'es coincé pour plusieurs années... enfin, si tu aspires à être un parent plus ou moins digne de la tâche.
"Digne". C'était sans doute le mot le mieux choisi, néanmoins, moi je ne l'étais clairement pas. Digne de ce boulot de parentalité. Je ne faisais que payer le prix de mes fautes et la promesse silencieuse que j'avais fait à Sojiro puisqu'il n'était plus là. Parfois, avoir des principes, c'était une plaie.
De toute façon, t'es jeune et on a qu'une vie. ça serait con de t'enchaîner avec femme et enfants. Et puis comme on le dit souvent, c'est le chemin pour y arriver qui est le plus intéressant, pas la finalité.
Même si les conventions sociales s'attendraient à ce qu'une femme comme bibi, à la limite de sa trentième année, trouvât enfin un gars pour se ranger. C'était pas demain la veille. Puis au détour de la conversation, le bellâtre me questionna sur mon boulot. Je me contentais de hausser les épaules en balançant l'information avec ma désinvolture habituelle.
Chasseuse, non. Simplement samurai. Je vais là où le grand chef me dit d'aller, qu'importe l'objet de la mission. Cette fois-là, c'était chasser des bestioles.
Une femme soldat qui obéissait comme un toutou. Cette situation me convenait pour la simple raison qu'être une exécutante me convenait. J'avais pas à réfléchir, j'étais un bras armé et on me payait pour ça. Bien sûr, on pourrait sortir les grands discours de manieurs de sabre sur la vertu, l'honnêteté, la soif de justice, et blablabla... La réalité était différente des contes, pourtant, je m'étais refusée de changer de voie, parce qu'aussi con que cela pouvait paraître, je n'en demeurais pas moins utile. Pour moi, pour les autres... mais surtout pour moi parce que ça payait. J'allais pas faire l'hypocrite.
En tout cas, aussi déprimante que pouvait avoir l'air la situation, il semblerait que je m'étais trouvée un talent : celui de faire rire notre jeune marchand. Mieux encore, il était prêt à me céder sa chambre. Je ne pus m'empêcher de sourciller face à cette surprise.
Et bien joli cœur, t'es une perle rare dis-moi. Ton geste est très généreux, mais même si c'est sacrément tentant, ça serait abusé. Tu m'as déjà offert un verre, je vais pas te piquer ta chambre. Je me démerderai, comme toujours, mais merci de l'avoir proposé. T'es un type bien.
Une perle rare comme j'avais dit. Je manquais peut-être de finesse dans mon vocabulaire fleuri, voire dans mes attitudes un peu rustres dans le quotidien, toutefois, j'avais toujours su apprécier les gens "biens". Pour une raison obscure, les types trop gentils me donnaient envie de les protéger, qu'ils en eurent besoin ou non. Sans doute parce qu'ils possédaient des qualités un peu trop rares et que ça ne méritait pas d'être souillé. Moi, j'avais déjà les mains sales donc...
Jin m'expliqua qu'il avait voulu un peu de fantaisie et un peu de confort, raison pour laquelle il avait dérogé à ses habitudes. Seulement, il se mit à critiquer les lieux pile au moment où le serveur apporta de nouvelles boissons. Je ne pus m'empêcher de rire cette fois.
Tu es un garçon bien plus drôle que moi Jin, ha!
Sur ces paroles, je me permis de boire la moitié de mon verre, avant de me tourner vers mon nouveau camarade. L'alcool commençait à faire son petit effet, et je sentais la chaleur me monter dans les joues. Il me fallait espérer ne pas prononcer trop d'atrocité.
Mmmm... non, pas si loin que ça, enfin, c'est relatif nous dirons. Je suis de Seizan, pas dans le même sud que toi. Mais du coup, toi, tu repartais chez toi ou bien tu faisais simplement une halte d'itinérant ? D'ailleurs, tu marchandes quel genre de truc ?
C'était un peu à mon tour de m'intéresser au jouvenceau.
Xu Jin
Indépendant ★ / Mort en Hiver 805
# Re: Boissons divines Sam 21 Mai - 16:34
Oh ? Mon interlocutrice était donc une mère ? Elle me paraissait bien jeune , mais finalement l’âge ne voulait pas dire grand-chose. Dans notre tribu, certaines personnes tombaient enceintes très tôt. Regardant Honoka de haut en bas, j’avais cherché à déduire son âge, mais c’était bien compliqué. La seule façon de vérifier cette information et la plus pertinente était finalement de lui demander. Je ne savais pas pour quelle raison le nombre de printemps était pour certains un sujet tabou. Lors d’une halte à l’Ouest, j’avais rencontré une dame dans un village avec qui je devais faire affaire. Dans un esprit de faire connaissance, je lui avais alors demandé depuis combien de temps elle foulait ses terres. Cette question l’avait dérangé, elle s’était emportée et s’ensuivi une affaire non conclue. C’était… étrange.
Mais une chose était sûre, ici j’avais bu un peu d’alcool et disons que ça donnait un peu de force. Je me demandais néanmoins si j’étais capable d’éviter un coup si l’envie lui en prenait.
« Je suis curieux, habituellement j’arrive à déterminer plus ou moins un âge , mais avec toi je ne suis pas sûr. Tu as quel âge Honoka ? »
La femme à la chevelure argentée me fit part de ses fonctions. Elle était un Samurai ? Intéressant ou effrayant ? Je ne le savais pas encore. D’après ses dires, elle ne faisait que suivre les ordres, et ce, peu importe la mission.
C’était une façon de voir les choses, après tout, personnellement je ne les voyais pas sous cet œil. Je ne considérais pas détenir le pouvoir pour la juger, bien au contraire. C’était juste que nos valeurs divergeaient à ce sujet. Je n’aurais aucun mal pour ma part à refuser d’exécuter un ordre si cet ordre allait à l’encontre de mes principes. Honnêtement, il était très peu probable que ç'arrive au sein des Enten au vu de la configuration de notre groupe.
Une nouvelle fois, j’eus un surnom bien étrange. Cette fois-ci, mon interlocutrice m’avait appelé “perle rare”. En plus d’être amusante, elle en était très imaginative. La borgne avait refusé ma proposition en disant ne pas vouloir abuser de ma bonté. Je ne trouvais pas ça exceptionnel comme proposition, c’était juste puisque j’avais l’impression de dormir à la belle étoile ne l’intéressait pas. Si je pouvais aider mon prochain d’une façon ou d’une autre, je le faisais avec plaisir.
Et puis comme dit précédemment, ce n’était pas très confortable à mes yeux. Je ne voyais pas la différence à dormir entre ces murs ou m’assoupir à l’extérieur. Je ne comptais pas abandonner cette idée, peut-être qu’un peu plus tard dans la soirée, elle me laisserait lui faire don de cette chambre. Je n’avais qu’à récupérer quelques affaires, rien de très long.
« Merci pour le compliment Honoka. Néanmoins… je suis assez tenace, sache-le. Toi aussi tu as l’air aussi d’être de ce genre-là. Je ne vais pas te sortir la panoplie du religieux , mais étant donné que j’applique aussi certains préceptes, la générosité me tient pas mal à cœur. Tendre la main de temps en temps peut faire changer les choses, j’en suis convaincu. »
Dis-je avec un grand sourire avant de nouveau, suivi d’un rire pour répondre à celui de mon interlocutrice qui avait trouvé la situation amusante. Le serveur lui ne devait pas l’avoir trouvé si risible que ça. Même si j’étais un peu gêné, l’alcool faisait que je me détachais un peu de cette culpabilité.
« Seizan ? Je n’y suis jamais allé. Disons que mon champ d’action se limite à ce pays, c’est un peu imposé par les anciens de mon village. Je me considère être un esprit libre , mais malheureusement, je dois respecter les limites enjointes. Mais je ne suis pas quelqu’un de passif, je préfère prendre les choses en main et tenter de faire changer les mentalités. »
Oui, faire bouger les lignes était toujours quelque chose de très difficile , mais appréciant la difficulté, ça ne me faisait pas peur.
« Honnêtement, je n’ai pas de spécialités de prédilection. Je vends tout ce qui est vendable, j’achète à un certain prix et je revends un peu plus cher ailleurs. La marge dégagée me permet de financer mes voyages et de vivre, tout simplement. Au-delà de l’aspect argent argent et argent, je profite vraiment de mes voyages pour assouvir ma soif de connaissances. Je ne cherche pas à générer beaucoup plus de profit que nécessaire et je n’aspire pas à être à la tête d’une grosse compagnie, je laisse ça aux plus ambitieux. »
La boisson m’avait décomplexé, si bien que je n’avais plus peur de parler de mes capacités et de ma maîtrise du chakra. Ça paraissait inquiétant, mais sous l’effet de l’alcool, certaines barrières s’étaient brisées.
« Si un jour tu es en mission dans le coin et que tu as besoin d’aide, fais-moi signe. Je maîtrise le chakra, je pense pouvoir être utile dans certaines situations. Cela me permettrait de gagner de l’argent autrement et vivre de nouvelles aventures. Vu le personnage que tu es, ça doit être amusant de voyager avec toi ahah. »
Au début de la conversation, jamais je n’aurais pu sortir une telle phrase. Oui, c’était encore l’excuse de la boisson divine.
Kaname Honoka
Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
# Re: Boissons divines Mar 24 Mai - 19:58
Boissons divines
J'envoyai le fond de mon verre d'une simple levée de coude. On pouvait dire que j'avais la descente assez facile et assez pathétiquement habituée par les années. J'étais pas une alcoolique pour autant, mais si on me donnait l'occasion de traîner dans un bar, je ne faisais pas semblant et encore moins ma mijaurée. Mais qu'en était-il de mon camarade ? Difficile à dire, mais il avait les joues qui commençaient à rosir. Sans nul doute que je devais être dans la même situation.
Mon verre vide, je fis un petit signe au tavernier pour me le remplir à nouveau, glissant par avance la monnaie sur le comptoir. Mais pendant que je finissais ma "transaction", Jin me questionna sur mon âge. Cela eut l'avantage de me faire sourire. La plupart des femmes n'aimait pas trop en parler. Moi, je m'en foutais.
Mon esquisse s'étira sur le coin de mes lèvres, alors que je vis un petit mouvement du menton en direction de Jin pour lui renvoyer la question.
Nonchalamment, je pris ma coupelle pour y tremper mes lèvres. J'étais restée sur la même boisson depuis le début, ça me convenait. Le prix aussi. Surtout le prix en fait. Dans le même temps, j'écoutais le marchand à la gueule d'ange qui semblait se montrer de plus en plus bavard. Visiblement, l'alcool paraissait délier sa langue. Il y avait pire comme effet, enfin, tant qu'on contrôlait à peu près les conneries qu'on débitait, sinon ça pouvait très vite tourner en pugilat avec d'autres poivrots pour un mot de travers.
Si Jin était un type généreux, moi j'étais une femme un peu trop fière. Chacun ses défauts. En attendant, mine de rien, j'en apprenais un peu plus sur mon camarade de boisson. Il semblait tenu en laisse par les anciens de son village, chose à laquelle je me contentais de faire une petite moue.
Fallait dire qu'il y avait tout ce qu'il fallait dans nos montagnes, j'avais pas besoin d'aller voir ailleurs. Il y avait mon vieux, le gamin, ma forge. On ne manquait pas de grand-chose. Bon, le sanctuaire du feu se trouvait à Nessa, mais sinon, on pouvait mener la belle vie sans trop remuer son popotin. Toujours le verre à la main, et continuant à les enfiler au fur et à mesure de nos discussions, j'avouais que je me détendais étonnamment avec mon petit coincé des bars. D'ailleurs, il ne manqua pas de me faire rire une nouvelle fois, preuve évidente que j'avais un sacré coup dans le nez à présent.
Quand j'étais pompette, fallait pas me demander de faire des blagues de grand niveau.
Mon verre vide, je fis un petit signe au tavernier pour me le remplir à nouveau, glissant par avance la monnaie sur le comptoir. Mais pendant que je finissais ma "transaction", Jin me questionna sur mon âge. Cela eut l'avantage de me faire sourire. La plupart des femmes n'aimait pas trop en parler. Moi, je m'en foutais.
Euuuh alors voyons... vingt-neuf ans cette année. Ce coup de vieux ! Ha ! Certaines diraient que j'ai raté ma vie, vu que je suis pas mariée. Il est pas bon d'être vieille fille de nos jours.
Mon esquisse s'étira sur le coin de mes lèvres, alors que je vis un petit mouvement du menton en direction de Jin pour lui renvoyer la question.
Je suppose que toi t'es encore un minot au vu de ce que tu as dit tout à l'heure sur les gosses. En tout cas, profite tant qu'on te passe pas la corde au cou.
Nonchalamment, je pris ma coupelle pour y tremper mes lèvres. J'étais restée sur la même boisson depuis le début, ça me convenait. Le prix aussi. Surtout le prix en fait. Dans le même temps, j'écoutais le marchand à la gueule d'ange qui semblait se montrer de plus en plus bavard. Visiblement, l'alcool paraissait délier sa langue. Il y avait pire comme effet, enfin, tant qu'on contrôlait à peu près les conneries qu'on débitait, sinon ça pouvait très vite tourner en pugilat avec d'autres poivrots pour un mot de travers.
Boarf. Je dirais pas que je suis spécialement tenace, ou ça dépend pour quoi. Mais je pourrais pas nier me montrer têtue de temps en temps. Et si tu fais référence à la chambre, je suis toujours pas disposée à te la piquer, quand bien même tu veux faire acte de générosité. Ou sinon on la partage. Tu prends le lit, je pionce sur le sol. C'est le max que je peux négocier.
Si Jin était un type généreux, moi j'étais une femme un peu trop fière. Chacun ses défauts. En attendant, mine de rien, j'en apprenais un peu plus sur mon camarade de boisson. Il semblait tenu en laisse par les anciens de son village, chose à laquelle je me contentais de faire une petite moue.
Ils sont raides dans ton village, dit donc. Moi je voyage surtout à cause de mes missions, sinon, je bougerais sans doute pas trop de Seizan ou rarement.
Fallait dire qu'il y avait tout ce qu'il fallait dans nos montagnes, j'avais pas besoin d'aller voir ailleurs. Il y avait mon vieux, le gamin, ma forge. On ne manquait pas de grand-chose. Bon, le sanctuaire du feu se trouvait à Nessa, mais sinon, on pouvait mener la belle vie sans trop remuer son popotin. Toujours le verre à la main, et continuant à les enfiler au fur et à mesure de nos discussions, j'avouais que je me détendais étonnamment avec mon petit coincé des bars. D'ailleurs, il ne manqua pas de me faire rire une nouvelle fois, preuve évidente que j'avais un sacré coup dans le nez à présent.
Ha! Ha! T'es vraiment un drôle de type Jin! Assurément. Tu me plais et je n'oublierais pas ta proposition. Je te vendrais pas du rêve en te disant qu'on se marre toujours, j'ai aussi mes mauvais jours maaaaaaaaaaiiiiiis, y a moyen de se rigoler. Et dis-toi que moi aussi je maîtrise un peu le chakra. Je suis du genre chaude comme la braise. Ha! Ha !
Quand j'étais pompette, fallait pas me demander de faire des blagues de grand niveau.
Xu Jin
Indépendant ★ / Mort en Hiver 805
# Re: Boissons divines Jeu 26 Mai - 9:02
Vingt-neuf ans… Elle était encore assez jeune finalement. Mais en y réfléchissant bien, ce n’était pas étonnant d’avoir un enfant à cet âge. Je connaissais des personnes qui, chez moi, s’étaient mariés avant la vingtaine, avant de “concrétiser” assez rapidement. Cela m’amenait à la conclusion que j’étais certainement en retard par rapport aux normes des miens. Cette pensée me fit sourire, à chaque fois qu’il y avait deux chemins à prendre, j’avais l’impression de toujours prendre le “mauvais” aux yeux de ma tribu. Ils commençaient à me connaître maintenant, je ne comptais nullement entrer dans les codes qui étaient les leurs, je comptais vivre ma vie comme je le sentais.
Lorsque Honoka me parla du fait d’être vieille fille, cela me ramena rapidement à la société. Une société dont j’avais vécu à distance et qui m’intriguait. Je pensais que chez les Enten nous étions de temps en temps… un peu trop ancrés dans nos traditions et que notre réclusion nous avait causées du tord , mais finalement, nous n’étions pas si loin que ça des hommes des plaines.
La corde au cou ? Je ne pus m’empêcher d’imaginer la corde au cou, devant notre Chef spirituel procédant au mariage. Cette situation était si risible que je m’étais presque étouffé avec ma boisson. J’avais d’ailleurs terminé mon verre et étant dans l’ambiance, je souhaitais en commander un autre. Néanmoins, je désirais tout à d’abord répondre à mon interlocutrice qui m’avait qualifié de “minot”.
« Je ne pensais pas que les gens en étaient là. Si vingt-neuf ans et ne pas être mariée, c’est rater sa vie… Je vais certainement te rejoindre Honoka ahah ! Dans quelques années, je m’approcherai à mon tour de la trentaine. Je ne suis pas devin, mais vu que tout ça ne m’intéresse pas, on créera un club, qu’en dis-tu ? »
Mais quelques années pour moi voulait aussi dire quelques années pour elle, je ne souhaitais pas lui porter malheur de par mes mots et influencer son destin d’une façon ou d’une autre.
« Ah mais, si tu es toujours dans cette situation quoi ! Peu importe la société, quelles que soient les mœurs, pour ma part je vis comme je l’entends ; quitte à créer quelques soucis du côté des miens. En plus d’être d’une franchise à toute épreuve, tu m’as l’air assez volage concernant ces choses. J’apprécie beaucoup, on se ressemble sur ça je pense. »
Balançais-je en raclant les quelques gouttes qui restait dans mon verre. Je n’étais pas dans mon état normal et même si j’en avais conscience, cela ne me dérangeait pas. J’avais l’impression d’être comme sur un coussin sur ma chaise, je me laissais porter par l’ambiance environnante et les mots de mon interlocutrice. Je ne savais pas comment cette soirée allait terminer , mais une chose était sûre, c’était une expérience pour le moment plus que satisfaisante. À ce moment-là, j’avais espéré me souvenir de toi afin de raconter à Wu cette aventure avec les hommes des plaines.
Finalement, la femme à la chevelure argentée me proposa un compromis concernant ma chambre. Je prenais le lit et elle dormait à même le sol. C’était un bon début , mais en tant que négociant, je n’étais toujours pas satisfait des clauses d'un contrat. Néanmoins, je devais y aller en douceur. Le sourire en coin, j’avais simplement acquiescé à sa proposition avant d’écouter la suite.
Cette dernière avait évoqué la rigidité des règles de la tribu. Je ne pouvais trop en dire à ce sujet même si l’alcool me donnait envie de tout déballer. Mais oui, en effet, ils étaient connus pour ça. J’avais toujours rêvé de voyager à travers le monde, malgré les Yokaï, ce rêve m’était pour le moment proscrit et je le regrettais chaque jour. Peut-être qu’un jour, je serai libéré de ces chaines. L’alcool devait encore me jouer des mauvais tours puisque j’avais l’impression que la mélancolie , elle aussi, était amplifiée. Cela dit nous étions dans une ambiance de fête, il fallait profiter.
« Ils sont raides… Comme tu le dis. J’essaie un peu de faire bouger les choses , mais c’est compliqué, les anciens ont pris de l’âge et se sont habitués à des règles. Ils les chérissent tellement qu’il est ardue de négocier avec eux. Ce n'est pas simple, mais bon, je suis un peu entêté. Ils n’ont pas fini de prendre de l’âge avec moi. »
Ma proposition d’aventure avait l’air d’avoir été entendue. Mais la borgne me prévint aussi de certains de ses mauvais jours. Je souris à l’entente de ces mots et j’avais ensuite ri lorsqu’elle m’avait dit être chaude comme la braise. Cela voulait dire qu’elle maîtrisait le Katon ? C’était une drôle de façon de l’exprimer, à l’image du personnage et de la conversation que nous tenions. J’allais certainement vite atteindre mes limites concernant l’alcool , mais à propos de cette discussion, elle était si reposante que j’aurais pu converser des heures avec elle.
« Intéressant, c’est la première fois qu’on me parle du Katon de cette manière. Rassure-moi, tu me parles bien du Katon n’est-ce pas ? »
»Dis-je en laissant un rire s’échapper avant de regarder à ma droite pour vérifier où était le serveur. Dans la soirée, j’avais vu des personnes faire glisser des verres sur le comptoir jusqu’au tavernier. Ça paraissait plutôt facile aux premiers abords.
J’avais alors propulsé mon verre vide pour qu’il traverse l’entièreté du comptoir. Dans ma tête, je l’avais presque imaginé rejoindre la main de l’homme. Sauf que dans la réalité, la trajectoire avait été tout autre et le verre s’était explosé derrière le bar. Les yeux écarquillés, je m’étais tout de suite retourné en direction de Honoka, la main sur la tête pour cacher ma gêne.
« Je me sens un peu trop à l’aise je pense. Mais en même temps, ç'avait l’air si facile que je n’ai pas pu m’empêcher d’essayer ! » Dis-je à voix basse.
L’homme en question rumina aussitôt avant de m’apporter un nouveau verre, avec de l’alcool à l’intérieur. Oui cela signifiait que j’en voulais un autre, mais j’étais assez gêné d’avoir causé du tord à l’honnête et ronchon travailleur. Les mains collées l’une à l’autre, je m’étais excusé avant de boire une première gorgée aussitôt afin d’oublier. Ce dernier s’était retiré en m’insultant de tous les noms. J’avais d’une certaine façon méritée cela.
« Si ça continue comme ça, je pense qu’on va m’exclure de l’établissement et on ira tous les deux dormir à la belle étoile ahah ! »
La première gorgée avait appelé évidemment à une deuxième puis soudainement, il me vint une idée. Elle possédait d’après ses dires du Katon, du moins c’était ce que j’avais cru comprendre. Pouvait-elle enflammer mon verre ?
« Dis-moi, tu penses pouvoir utiliser ta maîtrise élémentaire pour créer quelques flammes dans mon verre ? Avec l’alcool, ça devrait donner quelque chose d’intéressant. Puis comme ça, le tavernier se concentrera sur toi ! »
Et imaginer Honoka se confronter à une personne, était assez jouissif.
Kaname Honoka
Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
# Re: Boissons divines Sam 28 Mai - 23:47
Boissons divines
Le rire. C'était la première chose qui me vint dès l'instant où Jin mentionna l'idée de créer un petit club pour trentenaire célibataire. Rare était pourtant les fois où je me laissais aller de cette façon, je devais avoir un sérieux coup dans le nez. Il me fallut quelques secondes pour reprendre un semblant de contenance alors que j'avais les joues en feu.
Honnêtement, je balançais ça sans savoir seulement s'il existait un quelconque avenir pour ma gueule. Rangée ou célibataire, un samuraï ne pouvait pas prévoir de quoi demain serait fait, ni quelle merde lui tomberait dessus. Et les dieux seuls savaient que j'avais une chance de cocue dans ce domaine.
Alors qu'au moment où j'allais reprendre une gorgée de mon verre, je faillis avaler de travers quand il me déclara plutôt volage et qu'on se ressemblait. Pas certaine qu'on utilisait le mot pour la même chose, mais cela me fit encore rire.
Il y avait des choses qui se devinaient encore moins. Mais quoiqu'il en fut, je pus enfin vider mon verre. Mon seul regret ? Pas pouvoir fumer une cigarette en même temps. Le tavernier avait fait la gueule quand je lui avais demandé si c'était autorisé. Je supposais qu'il avait dû avoir une mauvaise expérience avec les fumeurs et il m'avait indiqué que je devais prendre l'air pour m'adonner à mon vice. Fort dommage. Du coup, je me retenais parce que je préférais lever le coude. Et puis, je m'en payais une bonne tranche avec le marchand.
Je me retournais vers Jin et je lui donnais une tape sur l'épaule.
Aussitôt je refis un signe au tavernier. Plutôt que de lui demander simplement un verre, je commandais carrément la bouteille. C'était plus simple au point où on en était et ça lui éviterait de nous lancer des regards noirs.
De fil en aiguille, les minutes passaient et j'avouais que j'ouvrais ma gueule de plus en plus. Généralement, j'étais pas une bavarde, ni quand je commençais à être ivre. Toutefois, le petit marchand nomade m'était assez sympathique pour faire des efforts et je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire amusé quand on parla affinité.
Mais alors que je me moquais gentiment de mon acolyte et que le tavernier m'apporta ma bouteille, voilà que Jin s'amusa à faire glisser son verre sur le comptoir... mais il créa de la casse. Je me mis à pouffer tandis que dans la salle, les poivrots déjà avinés se mirent à se marrer en braillant un "Olé". Peut-être que c'était le premier verre brisé de la soirée. Pas dit que cela serait le seul cependant.
Je supposais. Techniquement, le propriétaire pouvait nous virer si nos gueules lui revenaient pas, mais je me disais que si c'était le cas, il l'aurait sans doute déjà fait et comme visiblement on avait une bonne descente, il allait pas se passer de deux clients comme nous.
Ni une ni deux, quelques mudras discrets et un claquement de doigt que je fis apparaître des étincelles qui enflammèrent l'alcool du verre de mon jeune ami. Fière, je lui rendis son jus de feu. De mon côté, je pris ma bouteille pour me remplir le mien et me fit exactement la même chose.
HA! Un club ! T'es un rigolo! Je t'aime bien Jin. Mais faisons ça. Si d'ici que tu passes le cap de la trentaine et que t'es toujours un oiseau solitaire, on formera notre communauté de vieux célibataires.
Honnêtement, je balançais ça sans savoir seulement s'il existait un quelconque avenir pour ma gueule. Rangée ou célibataire, un samuraï ne pouvait pas prévoir de quoi demain serait fait, ni quelle merde lui tomberait dessus. Et les dieux seuls savaient que j'avais une chance de cocue dans ce domaine.
Alors qu'au moment où j'allais reprendre une gorgée de mon verre, je faillis avaler de travers quand il me déclara plutôt volage et qu'on se ressemblait. Pas certaine qu'on utilisait le mot pour la même chose, mais cela me fit encore rire.
Pour la franchise, je veux bien te croire qu'on est pareil! Hahaha! Pour le côté papillon, je dois avouer que j'aurais pas parié que tu étais de ce côté de la barrière, mais au moins tu feras plaisir à ces dames... ou ces messieurs, peu importe.
Il y avait des choses qui se devinaient encore moins. Mais quoiqu'il en fut, je pus enfin vider mon verre. Mon seul regret ? Pas pouvoir fumer une cigarette en même temps. Le tavernier avait fait la gueule quand je lui avais demandé si c'était autorisé. Je supposais qu'il avait dû avoir une mauvaise expérience avec les fumeurs et il m'avait indiqué que je devais prendre l'air pour m'adonner à mon vice. Fort dommage. Du coup, je me retenais parce que je préférais lever le coude. Et puis, je m'en payais une bonne tranche avec le marchand.
Les vieux sont tous les mêmes. Des rabougris persuadés que les années qui sont derrière eux leur donne le droit de penser qu'ils savent mieux que tout le monde. Tsss... Ils ont surtout arrêté de vivre depuis longtemps et s'accrochent au petit pouvoir qui est le leur dans leur immeeeeeeeeeeeeeeeeeeeense sagesse de vieux pépés.
Je me retournais vers Jin et je lui donnais une tape sur l'épaule.
Reste comme t'es gueule d'ange. Te laisse pas marcher sur les pieds.
Aussitôt je refis un signe au tavernier. Plutôt que de lui demander simplement un verre, je commandais carrément la bouteille. C'était plus simple au point où on en était et ça lui éviterait de nous lancer des regards noirs.
De fil en aiguille, les minutes passaient et j'avouais que j'ouvrais ma gueule de plus en plus. Généralement, j'étais pas une bavarde, ni quand je commençais à être ivre. Toutefois, le petit marchand nomade m'était assez sympathique pour faire des efforts et je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire amusé quand on parla affinité.
Héhé, oui, je te parlais bien de mon affinité de feu. Si c'était un sous-entendu plus coquin, je te serais rentrée dedans mon joli. Comme tu l'as dit tout à l'heure, je suis plutôt du genre directe. Haha!
Mais alors que je me moquais gentiment de mon acolyte et que le tavernier m'apporta ma bouteille, voilà que Jin s'amusa à faire glisser son verre sur le comptoir... mais il créa de la casse. Je me mis à pouffer tandis que dans la salle, les poivrots déjà avinés se mirent à se marrer en braillant un "Olé". Peut-être que c'était le premier verre brisé de la soirée. Pas dit que cela serait le seul cependant.
Haha! T'inquiète, je pense qu'il est malheureusement habitué. Tant qu'on pète pas des chaises et qu'on paie nos consommations, on est tranquille.
Je supposais. Techniquement, le propriétaire pouvait nous virer si nos gueules lui revenaient pas, mais je me disais que si c'était le cas, il l'aurait sans doute déjà fait et comme visiblement on avait une bonne descente, il allait pas se passer de deux clients comme nous.
Oh ? Je vois que t'es joueur Jin ! Mais si on se fait virer à cause de ça, je dormirais dans ta tente, ok ? Allez go! Passe-moi ton verre.
Ni une ni deux, quelques mudras discrets et un claquement de doigt que je fis apparaître des étincelles qui enflammèrent l'alcool du verre de mon jeune ami. Fière, je lui rendis son jus de feu. De mon côté, je pris ma bouteille pour me remplir le mien et me fit exactement la même chose.
A notre santé!!
Xu Jin
Indépendant ★ / Mort en Hiver 805
# Re: Boissons divines Mar 31 Mai - 0:06
La communauté des célibataires hein ? Bizarrement, je n’avais pas trop de mal à m’imaginer dans celle-ci. Ma famille ne serait certainement pas en accord avec ma situation , mais comme mon interlocutrice, je vivais selon mes envies et mes passions, je ne comptais en rien rentrer dans un moule prédéfini par la société. Peu importe, nous avions un accord et pour un marchand, l’accord était quelque chose de sacré. Il y avait peut-être une exception lorsqu’il s’agissait d’un marché passé après quelques verres d’alcool , mais bon… J’avais tendu la main en direction de Honoka comme si je l’incitais à signer un pacte alors que finalement, ici il n’était question que d’humour à la base.
Papillon ? De l’autre côté de la barrière ? J’avais peur de comprendre… Mes pensées se confirmèrent lorsque la borgne évoqua de potentielles relations avec des hommes.
« Oula non, je te confirme que c’est qui m’attire vraiment, c’est… »
Je le concédais, je n’avais pas beaucoup d’expérience avec les femmes. Totalement sobre, il ne me semblait avoir jamais touché à une femme. C’était lors des banquets ou de mes excursions que j’avais affaire aux femmes. Disons que cela se comptait sur les doigts d’une seule main, c’était très peu contrairement à certaines de mes connaissances. Mon frère Wu, typiquement, si je devais estimer ses “combats”, je n’aurais pas assez de mains dans cet établissement-..
« Bien les femmes, oui, sans aucun doute. »
Avais-je balancé en montrant de mes deux mains son corps. Je ne comptais pas manquer de respect à Honoka en montrant son corps de la sorte, même bourré, je ne me pensais pas capable d’être si vulgaire.
Lorsque la dame à la chevelure argentée me tapa sur l’épaule, j’eus l’impression de recevoir un terrible coup dans mon corps tout entier, alors même que je n’avais pas réellement bougé de ma chaise. C’était l’un des signes m’amenant à penser que sous peu, je n’allais certainement plus pouvoir maîtriser entièrement mes muscles. Je connaissais cette sensation, malgré le fait que je ne sois pas le plus fêtard de ma tribu.
Finalement, c'était bien la bouteille qui avait été commandée par la chasseuse. Il était vrai que c’était plus rentable. Et puis à l’allure où nous allions, ça me paraissait être une belle option. Honoka m’avait aussi confirmé son intention de discuter affinité et non affinité plus plus, c’était bien le Katon qui avait été évoqué. De plus je commençais à bien cerner le personnage de la borgne, il était juste que je n’avais pas à de soucis à me faire concernant sa franchise, elle ne semblait pas pouvoir conserver sa langue dans sa poche.
« Si on ne pète pas des chaises, mais que des verres… on sera tolérés, c’est bien ce que tu me dis ? »
Oui, de ce point de vue là, c’était intéressant. Je prenais tout au pied de la lettre dans ces moments-là et en plus de ça, j’avais l’impression de pouvoir faire confiance à Honoka dans ce domaine.
« Allez, on fait ça. Montre-moi ce que chaude comme la braise veut dire ! »
La manieuse de feu s’était attelée à la tâche et avait enflammé mon verre. C’était pas mal du tout, dans un moment de folie j’avais eu l’impression qu’il était de mon devoir de noter la prestation. Plus rien n’avait de sens après tout.
« C’est un petit 9/10 je dirai, il en faudra un peu plus pour me convaincre. »
Balançais-je tout en l'observant, le sourire en coin, avant de m’enfiler à nouveau le verre d’alcool qui venait d’être réchauffé par la borgne. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas amusé de la sorte. J’appréciais vraiment ce moment et dans un instant d’ultime folie, je m’étais levé de mon tabouret pour observer ce qu’il y avait derrière le comptoir. À la suite d’un clin d’œil au tavernier, mon ami de toujours, je pris quelques verres à son insu avant de les déposer sur la table, en ligne.
« Pour obtenir la note maximale, il faudrait que tu parviennes à tous les allumer… et en une seule fois. » Dis-je tout en servant petit à petit les verres avec la bouteille qui venait d’être commandée. « Tu t’en sens capable, n’est-ce pas Honoka ? »
Il me semblait qu’à la suite de ça, l’objectif était de boire les verres en question, non ? Cette seule idée me donnait la nausée, mais dans l’euphorie, rien n’était impossible. Le challenge proposé à mon interlocutrice avait rapidement fait le tour de l’établissement et les piliers du bar, ainsi que quelques poivrots s’étaient placés autour de nous pour observer le spectacle.
Kaname Honoka
Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
# Re: Boissons divines Ven 3 Juin - 0:18
Boissons divines
Et dire que la journée avait si mal commencée... Je n'aurais jamais cru que je puisse me payer une bonne tranche avec le fringuant Jin. En tout cas, son idée de petit club privé me fit assez sourire pour accepter cette main tendue comme si nous venions de passer un marché. De toute manière, je commençais à être trop avinée pour me rendre véritablement compte de tout ce que je faisais, et on savait pertinemment que rien de tout cela n'était bien sérieux.
Mais là où il me fit le plus rire, c'était lorsqu'il me confirma qu'il préférait les dames, me montrant d'un geste pour signifier qu'on parlait bien de l'emballage complet. Honnêtement, je ne pus me retenir de pouffer, même si je l'avais voulu. Je supposais que cela faisait si longtemps que je ne m'étais pas laissée aller ainsi, que l'effet libérateur de cette tranche de rigolade me faisait un bien sincère. Pourtant, j'avais la déconne assez facile avec un coup dans le nez, mais inconsciemment, je faisais tout pour demeurer dans le contrôle au maximum. Pas cette fois. La fatigue ou la lassitude sans doute.
Les commerçants avaient généralement la langue bien pendue et comme ça se baladait partout, je n'aurais pas été surprise qu'il eut une fille dans chaque port comme on disait. Je me leurrais peut-être, surtout parce qu'il me semblait trop "gentil" pour être de ce type-là, mais il ne fallait jamais se fier aux apparences. Un vrai petit papillon nomade.
Toujours amusée par la situation - et comme je voyais que lui aussi semblait bien plein - je me permis quand même d'apporter quelques précisions à notre échange avant que l'on se fit allumer par le tavernier. Déjà qu'il ne paraissait pas nous avoir spécialement à la bonne, ça serait ballot de se faire virer maintenant.
Logique, vous me diriez. Si tous les poivrots se mettaient à régulièrement péter leurs coupelles, ça reviendrait cher de maintenir à flot ce genre d'endroit. Mais en attendant, notre petit délire, c'était pas tellement de vouloir tout mettre en miette, plutôt tout enflammé... ou en tout cas, c'était le défi que Jin me lançait.
Ni une ni deux, je lui concédais le choix du jeu, et il eut même le culot de me noter. J'affichais alors une fausse mine contrariée.
Haussant les épaules, cela m'empêcha pas de vider le verre tout juste rempli et d'afficher des joues plus rouges encore. C'était qu'il commençait véritablement à faire chaud avec ces conneries. Seulement voilà. Le petit Jin, il était bien mignon, mais il en demandait encore plus. C'était qu'il était gourmand le coquin.
Me faisant craquer la nuque comme si je m'échauffais, me raclant légèrement la gorge, je tentais de m'aligner sur les verres du mieux que je pouvais. Il fallait que je trouvasse le bon angle et surtout, que mon katon ne soit pas trop brûlant pour faire fondre le verre. Bref, il me fallait souffler comme un petit dragon. Après quelques courtes secondes de réflexion, je fis quelques mudras et pris une grande inspiration. Là, je me mis à souffler d'une traite une longue flamme rougeoyante qui lécha chacun des verres, enflammant leur alcool. Pas peu fière - alors que les badauds applaudissaient - je fis un petit clin d'œil de borgne à mon camarade.
Impressionnant comme je pouvais être une élève ambitieuse, hein ?
Mais là où il me fit le plus rire, c'était lorsqu'il me confirma qu'il préférait les dames, me montrant d'un geste pour signifier qu'on parlait bien de l'emballage complet. Honnêtement, je ne pus me retenir de pouffer, même si je l'avais voulu. Je supposais que cela faisait si longtemps que je ne m'étais pas laissée aller ainsi, que l'effet libérateur de cette tranche de rigolade me faisait un bien sincère. Pourtant, j'avais la déconne assez facile avec un coup dans le nez, mais inconsciemment, je faisais tout pour demeurer dans le contrôle au maximum. Pas cette fois. La fatigue ou la lassitude sans doute.
HA! HA ! HA ! Quel gredin ! Et je ne doute pas que les femmes te le rendent bien, joli cœur. En plus avec ton métier, tu as dû voir défiler du monde et tu as dû en briser des cœurs ! HA! HA! HA !
Les commerçants avaient généralement la langue bien pendue et comme ça se baladait partout, je n'aurais pas été surprise qu'il eut une fille dans chaque port comme on disait. Je me leurrais peut-être, surtout parce qu'il me semblait trop "gentil" pour être de ce type-là, mais il ne fallait jamais se fier aux apparences. Un vrai petit papillon nomade.
Toujours amusée par la situation - et comme je voyais que lui aussi semblait bien plein - je me permis quand même d'apporter quelques précisions à notre échange avant que l'on se fit allumer par le tavernier. Déjà qu'il ne paraissait pas nous avoir spécialement à la bonne, ça serait ballot de se faire virer maintenant.
HA ! Ce raccourci ! Pour les verres, je dirais que le barman te pardonnera plus facilement quelques maladresses de verrerie que de mobilier. Mais si tu espères pouvoir revenir ici, sûr qu'il te faudra quand même éviter de rendre son établissement moins rentable en explosant sa vaisselle.
Logique, vous me diriez. Si tous les poivrots se mettaient à régulièrement péter leurs coupelles, ça reviendrait cher de maintenir à flot ce genre d'endroit. Mais en attendant, notre petit délire, c'était pas tellement de vouloir tout mettre en miette, plutôt tout enflammé... ou en tout cas, c'était le défi que Jin me lançait.
Ni une ni deux, je lui concédais le choix du jeu, et il eut même le culot de me noter. J'affichais alors une fausse mine contrariée.
Hey, t'es dur là. C'était pourtant ce que tu avais demandé.
Haussant les épaules, cela m'empêcha pas de vider le verre tout juste rempli et d'afficher des joues plus rouges encore. C'était qu'il commençait véritablement à faire chaud avec ces conneries. Seulement voilà. Le petit Jin, il était bien mignon, mais il en demandait encore plus. C'était qu'il était gourmand le coquin.
Je vois que ça me lance un défi ! Tu vas pas être déçu mon cochon. Faut pas me le dire deux fois. Tiens-toi prêt.
Me faisant craquer la nuque comme si je m'échauffais, me raclant légèrement la gorge, je tentais de m'aligner sur les verres du mieux que je pouvais. Il fallait que je trouvasse le bon angle et surtout, que mon katon ne soit pas trop brûlant pour faire fondre le verre. Bref, il me fallait souffler comme un petit dragon. Après quelques courtes secondes de réflexion, je fis quelques mudras et pris une grande inspiration. Là, je me mis à souffler d'une traite une longue flamme rougeoyante qui lécha chacun des verres, enflammant leur alcool. Pas peu fière - alors que les badauds applaudissaient - je fis un petit clin d'œil de borgne à mon camarade.
Alors ? Je le mérite maintenant mon 10/10 ?
Impressionnant comme je pouvais être une élève ambitieuse, hein ?
Xu Jin
Indépendant ★ / Mort en Hiver 805
# Re: Boissons divines Mer 8 Juin - 13:18
Oui ! Il était vrai que j’étais devenu quelque peu… joueur avec l’alcool. Disons que la compagnie de Honoka était plus que plaisante et aidait beaucoup en ce sens. Alors que j’avais proposé un petit défi à ma borgne préférée, j’avais eu l’impression que tout le bar s’était ramené pour en être spectateur. Ça rendait d’autant plus intéressant ce moment, qui lui avait été “presque imposé”. Il était vrai que je ne connaissais pas encore bien mon interlocutrice, mais grâce au liquide divin, nous avions fait plus ample connaissance qu’on aurait pu le faire en temps normal ; je voyais mal la dame à la chevelure argentée rejeter ce genre de proposition.
Lorsqu’elle accepta, je ne pus m’empêcher d’avoir le sourire jusqu’aux oreilles.
« Deuxième round, envoie ce tout ce que tu as ! »
Enfin, je disais ça, mais mes paroles étaient propulsées par l’ambiance, je ne voulais non plus qu’elle utilise toute sa puissance et mette le feu à l’établissement. Ce n’était pas bon pour les affaires tout ça ! J’avais observé la chasseuse se positionner tant bien que mal, disons que de simples mouvements avaient l’air pourtant bien difficile à faire sous l’effet de l’alcool. Mais cela ne pouvait l’arrêter, si bien que le poing serré, amusé comme jamais, je l’avais regardé allumer en une seule fois la ligne de verre.
Rapidement, les personnes autour de nous s’étaient exclamés comme pour fêter cette victoire, d’une importance certainement capitale. Lorsque Honoka me demanda sa note, d’un ton toujours aussi entraînant, j’avais placé ma main droite sur son épaule, le visage emplit de gaieté accompagnée de moues rouges.
« Bien sûr Honoka, bravo, tu l’as mérité ! Maintenant… il faut les boire ces verres. On fait moitié-moitié ? »
Question rhétorique puisqu’à peine avais-je balancé la proposition que j’avais séparé la ligne en deux, poussant les verres pour ma camarade du jour dans sa direction. Pour ma part, le premier fut facile à avaler d’une traite, le deuxième un peu moins et le troisième lui… je n’avais pu le terminer. La main droite devant la bouche comme pour me soutenir le visage, je commençais à ressentir mes limites. Je parlais bien de mes limite puisque lorsque j’avais laissé mon regard se glisser sur la borgne, elle semblait encore en bon état. C’était peut-être une question d’habitude après tout… son organise était certainement habitué à traiter autant d’alcool.
Toujours la main devant la bouche, j’avais néanmoins pris la parole pour souligner la robustesse de la chasseuse.
« Vraiment je suis admiratif, tu encaisses sacrément bien ! Si tu as un secret pour ça, n’hésite pas, je voudrais pouvoir te tenir tête la prochaine fois qu’on se retrouvera autour de quelques verres. »
“Quelques verres”, oui, non, pas trop en fait.
« Alors t’as une idée pour la suite de la soirée ? Je veux bien qu’on continue à enflammer des verres, mais quelque chose me dit que je vais finir à terre dans pas longtemps si garde ce rythme ahah ! »
Oui, il fallait reconnaître ses faiblesses et l'alcool faisait certainement partie des miennes.
Kaname Honoka
Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
# Re: Boissons divines Sam 18 Juin - 15:26
Boissons divines
Cette soirée était terrible. J'avais clairement pas prévu de finir saoule comme un cochon, mais je ne pouvais le nier : je m'amusais bien avec ce Jin. Le commerçant itinérant était plutôt un joyeux luron et on pouvait pas dire qu'il manquait d'idée jusque-là. Encore un dont il fallait pas se fier à l'apparence parce qu'il était clair qu'au départ, son petit minois payait pas de mine. Une belle surprise qui me permettait d'oublier les déboires de la journée.
En attendant, on laissait libre cours à notre connerie , dont celui de ma brillante victoire dans l'allumage des différents shots que Jin avait disposé sur le comptoir. On avait même un public en liesse qui participait à rendre notre jeu un peu plus dingue, ou nous en donner l'impression.
Je me mis à rire alors que mon bon seigneur m'accordait la plus haute note que je pouvais désirer. Bien évidemment, maintenant qu'on avait tout en place, il était temps de vider tous nos verres. Il me tapota sur l'épaule et commença à diviser les verres en deux parts égales.
Jin prit les devants en commençant, mais je suivis ses gestes bien rapidement. Contrairement à mon cadet, j'avais malheureusement une certaine expérience dans le domaine. Pas de quoi me vanter, mais puisqu'il s'agissait d'une petite compétition de beuverie, je supposais que je le pouvais un peu. Au moins que ma capacité à lever les coudes puisse me servir à quelque chose. Conséquence ? Et bah j'enchainais les trois verres avec une étonnante aisance. L'alcool glissait dans mon gosier comme de l'eau, bien que mes joues rougirent sous le feu qui naissait dans mes tripes. Quant à Jin ? Il faisait moins le malin parce qu'il abandonna au troisième verre.
Je lui souris alors que je lui tapotais sur l'épaule... avant de prendre son verre et le finir. Hors de question de gâcher. On avait payé après tout. En tout cas, je ne pus retenir une petite grimace sur la dernière lampée, je les avais enchaînés un peu trop vite et je savais d'avance que j'allais lourdement le payer demain matin.
Je continuais à garder un sourire étonnamment franc sur le visage. Il me semblait avoir dépassé le stade de simplement pompette. Pas encore absolument bourrée, mais pas loin. D'ailleurs, Jin se montra tout de même assez lucide pour reconnaître qu'on en avait déjà pas mal dans le gosier, et que si on allait plus loin, lui, il finirait totalement carpette. Je me mis à rire, un peu moqueuse.
Un petit sourire malicieux apparut sur mon visage alors que je portais mon œil borgne vers lui.
Toute joyeusement alcoolisée, je pris Jin par l'épaule pour l'entraîner à l'extérieur de la taverne. Je n'avais aucune idée d'où on pourrait traîner, mais la fraîcheur de la nuit allait nous donner un nouveau coup de fouet.
En attendant, on laissait libre cours à notre connerie , dont celui de ma brillante victoire dans l'allumage des différents shots que Jin avait disposé sur le comptoir. On avait même un public en liesse qui participait à rendre notre jeu un peu plus dingue, ou nous en donner l'impression.
Et une victoire ! Une !
Je me mis à rire alors que mon bon seigneur m'accordait la plus haute note que je pouvais désirer. Bien évidemment, maintenant qu'on avait tout en place, il était temps de vider tous nos verres. Il me tapota sur l'épaule et commença à diviser les verres en deux parts égales.
Ha! Ha ! Je vois que tu ne perds pas le nord ! Soit ! À celui qui aura la meilleure descente !
Jin prit les devants en commençant, mais je suivis ses gestes bien rapidement. Contrairement à mon cadet, j'avais malheureusement une certaine expérience dans le domaine. Pas de quoi me vanter, mais puisqu'il s'agissait d'une petite compétition de beuverie, je supposais que je le pouvais un peu. Au moins que ma capacité à lever les coudes puisse me servir à quelque chose. Conséquence ? Et bah j'enchainais les trois verres avec une étonnante aisance. L'alcool glissait dans mon gosier comme de l'eau, bien que mes joues rougirent sous le feu qui naissait dans mes tripes. Quant à Jin ? Il faisait moins le malin parce qu'il abandonna au troisième verre.
Et bah alors ? On bloque, hein ? HAHAHAHA! Tu peux quand même être fier de toi, tu tiens pas trop mal pour quelqu'un qui a pas l'habitude.
Je lui souris alors que je lui tapotais sur l'épaule... avant de prendre son verre et le finir. Hors de question de gâcher. On avait payé après tout. En tout cas, je ne pus retenir une petite grimace sur la dernière lampée, je les avais enchaînés un peu trop vite et je savais d'avance que j'allais lourdement le payer demain matin.
Admiratif ? Je sais pas s'il y a quoique ce soit d'admirable à savoir boire comme un trou, hein ? Ha ! Et s'il avait un secret, tu crois vraiment que je vais te le dire ? Je veux continuer à te battre, joli cœur ! Comme ça, tu continueras à payer ta tournée !
Je continuais à garder un sourire étonnamment franc sur le visage. Il me semblait avoir dépassé le stade de simplement pompette. Pas encore absolument bourrée, mais pas loin. D'ailleurs, Jin se montra tout de même assez lucide pour reconnaître qu'on en avait déjà pas mal dans le gosier, et que si on allait plus loin, lui, il finirait totalement carpette. Je me mis à rire, un peu moqueuse.
Hohoho ! Je suppose que si on continue à enchaîner les verres, tu vas nous vider ton estomac sur le plancher et je suis assez sympas pour épargner ta dignité ! Haha ! Allons plutôt prendre un peu l'air, va. ça te fera du bien.
Un petit sourire malicieux apparut sur mon visage alors que je portais mon œil borgne vers lui.
Je suis certaine qu'on trouvera des conneries à faire dehors pour dessaouler un peu ! Mais évite de me demander de cramer encore des trucs, là on aura des emmerdes. Hahahaha !
Toute joyeusement alcoolisée, je pris Jin par l'épaule pour l'entraîner à l'extérieur de la taverne. Je n'avais aucune idée d'où on pourrait traîner, mais la fraîcheur de la nuit allait nous donner un nouveau coup de fouet.
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