# Terreurs Nocturnes, prise deux // ft. Chinone Dim 8 Mai - 18:42
Le bruit des oiseaux malchanceux coincés dans la froideur des bois. Le jour qui vient finalement sonner à la porte de la nuit pour finalement la regarder dans les yeux – ou peut-être est-ce seulement moi –. Le corps arrête enfin de trembler, la seule légère agitation vient des créatures extérieures. C’était une lecture très enrichissante. Poignante.
Quand son monde s’écroulera, je répondrai présent. En attendant, ma nuit sera courte, et je file dans mon lit pour en profiter. J’ai mangé ses rêves, de la même façon qu’un serpent dévore une souris. Pourtant…
Ma lecture reste incomplète, incomprise.
Les images valent plus que des mots, mais restent imprécises. Les rêves, instables. Métaphoriques. En tant qu’observateur, je ne peux qu’imaginer, que prétendre et me dire que je comprends. L’image d’une famille disfonctionnelle, d’une enfant battue pour devenir une ninja.
Mon contraire; je me suis battu pour devenir ninja. Elle a subi les caprices, j’ai fait subir les miens. Je suis encore incertain, mon analyse est risquée.
Chose certaine, un humain se cache à l’intérieur de la machine infernale. Un humain blessé, troué, étouffé et contorsionné. Je suis mentalement épuisé, mon propre esprit est engourdi; je n’ai pas encore l’habitude de pousser mes capacités si loin.
Ce n’est que quand la lumière commence à rentrer dans la chambre que j’arrive enfin à trouver le sommeil. Je ne pourrai pas dormir longtemps, j’en doute bien, mais il me faut un peu de repos pour que mes méninges se remettent sur pieds. «...» Ça ira, de toute façon j’ai l’habitude de sommeil léger et de nuits courtes. C’est le lot commun des ninja.
Néanmoins, je me couche avec un certain sentiment de satisfaction. J’ai beau avoir posé un geste qui ne s’accepte pas, qui ne pourra sans doute jamais être admis, mon ignominie m’aura apporté la perspective dont j’avais tant besoin.
# Re: Terreurs Nocturnes, prise deux // ft. Chinone Jeu 16 Juin - 12:16
Terreurs Nocturnes chapitre 2
Le jour finit par se lever, le froid du matin d'hiver pénétrant la pièce. Les oiseaux chantent leur malheur à l'extérieur et mon crâne souffre le martyr. Je n'ai pas bien dormi la nuit précédente. Probablement encore un cauchemar, mais cette fois-ci, je ne m'en rappelle pas. Encore heureux. C'est épuisant à la longue.
Je me retourne, empêtrée dans mes draps, pour jeter un coup d'oeil à mon équipier endormi. Il a l'air paisible. Un genre de sommeil que je ne partagerais probablement jamais. Non, mes nuits appartiennent encore à mon passé. Je le sais bien, je ne suis pas folle au point de me dire que ce n'est pas le cas. Pourtant, j'espère encore, parfois, parvenir à passer à autre chose. À respirer plus facile, à vivre avec un peu moins de complexe … Je soupire et me mets sur mes pieds. Je n'ai pas besoin d'août pour l'instant, je vais le laisser se reposer. Nous n'avons pas besoin tous les deux d'être épuisés, qu'un seul suffit amplement.
Je profite donc de la matinée pour enquêter au village, discrètement, sans chercher à être vue, ou reconnue. Évidemment, ce n'est pas tâche simple avec ma chevelure claire et mes yeux si distinctifs. Mais j'observe de loin, fait mine de m'intéresser à la marchandise et fait les yeux doux aux marchands. Je ne tire que très peu d'informations quant à ce que je suis venue faire ici. Rien qui ne change drastiquement ma vision de la chose. Des détails, rien de plus. Avec un soupir je rentre à l'auberge pour rejoindre mon partenaire.
Je remonte à la chambre et vérifie si Ao est réveillé ou non. S'il ne l'est pas je déposerai sur la table les victuailles que j'ai rapporté de ma visite matinale et retournerait au village sans rien avaler. S'il l'est j'aviserais selon sa réception de mon arrivée, mais le saurait d'un hochement de la tête et lui donnerait tout de même le la nourriture que j'ai rapporté.
Je me retourne, empêtrée dans mes draps, pour jeter un coup d'oeil à mon équipier endormi. Il a l'air paisible. Un genre de sommeil que je ne partagerais probablement jamais. Non, mes nuits appartiennent encore à mon passé. Je le sais bien, je ne suis pas folle au point de me dire que ce n'est pas le cas. Pourtant, j'espère encore, parfois, parvenir à passer à autre chose. À respirer plus facile, à vivre avec un peu moins de complexe … Je soupire et me mets sur mes pieds. Je n'ai pas besoin d'août pour l'instant, je vais le laisser se reposer. Nous n'avons pas besoin tous les deux d'être épuisés, qu'un seul suffit amplement.
Je profite donc de la matinée pour enquêter au village, discrètement, sans chercher à être vue, ou reconnue. Évidemment, ce n'est pas tâche simple avec ma chevelure claire et mes yeux si distinctifs. Mais j'observe de loin, fait mine de m'intéresser à la marchandise et fait les yeux doux aux marchands. Je ne tire que très peu d'informations quant à ce que je suis venue faire ici. Rien qui ne change drastiquement ma vision de la chose. Des détails, rien de plus. Avec un soupir je rentre à l'auberge pour rejoindre mon partenaire.
Je remonte à la chambre et vérifie si Ao est réveillé ou non. S'il ne l'est pas je déposerai sur la table les victuailles que j'ai rapporté de ma visite matinale et retournerait au village sans rien avaler. S'il l'est j'aviserais selon sa réception de mon arrivée, mais le saurait d'un hochement de la tête et lui donnerait tout de même le la nourriture que j'ai rapporté.
# Re: Terreurs Nocturnes, prise deux // ft. Chinone Jeu 16 Juin - 16:12
«...»
J’ai dormi, mais pas assez pour me sentir des plus reposé. Le sommeil m’a tout de même fait du bien. À mon réveil, Chinone n’est plus présente; le jour est encore levé et la fraîche du matin commence à se défaire.
Elle semble m’avoir laissé de quoi me remplir l’estomac; après avoir remis mes habits de la veille – pour mieux passer inaperçu – je me mets à grignoter distraitement. De loin, j’entends la charpente qui me dit que quelques villageois habiles tentent de se refaire.
Une fois arrangé un minimum et m’être armé en cas de danger, je finis par sortir, la lumière du jour me piquant sans ménagement les rétines… jusqu’à ce que je couvre mon regard d’une main. Le village n’étant pas le plus grand, retrouver Chinone ne m’aura pas pris trop de temps.
J’ai eu l’occasion, avant de la rejoindre, d’aller observer les quelques travaux que la population essaie d’effectuer. Les hommes semblent plutôt découragés, comme s’ils savent que ça ne sert à rien; qu’ils se feront inévitablement piller de nouveau.
«… La plupart des marchands ne semblent pas aller trop mal. C’est sûr, ils ont peu à vendre vu les circonstances, mais… il ont de quoi survivre. En revanche, il y a beaucoup d’ouvriers qui travaillent à rebâtir des murs et de la toiture.»
En y pensant bien, je me dis que «peut-être que les brigands viennent à chaque fois en espérant trouver quelque chose de caché?» Autant le grabuge peut avoir été fait pour le plaisir de briser des choses, autant ça reste une connerie pour eux; ils pourraient obtenir davantage d’un village en état de rapporter de l’argent.
Mais les pillards sont égoïstes, ils ne doivent pas penser à ce genre de chose. «… Merci pour la nourriture, ça m’a fait du bien j’en avais besoin. J’en ai laissé, au cas où.»
Je lui demanderai si elle a trouvé du nouveau; pendant ma courte recherche d’hier – portée par la colère et donc complètement à l’aveugle – je n’ai pas trouvé grand-chose d’important, si ce n’est que des preuves que nous avons affaire à une bande de brutes dégueulasses et (fort probablement) puantes.
Peut-être qu’elle a eu le temps d’inspecter, de découvrir quels genres de lieux ont été les plus détruits; granges, petite chapelle, échoppes… ça pourrait nous donner des indices sur ce que les brigands cherchent. Si Chinone n’a rien trouvé de concluant non plus, je lui proposerai d’inspecter les bois aux alentours, au cas où on trouverait quelque chose. Des traces, un chemin plus ou moins fixe. Ou, plus à notre avantage, des zones plus faciles à emprunter pour rester silencieux quand il nous faudra suivre nos cibles. J’essaie au mieux de me baser sur son plan, de trouver des idées qui peuvent le complémenter.
# Re: Terreurs Nocturnes, prise deux // ft. Chinone Sam 25 Juin - 22:47
Terreurs Nocturnes chapitre 2
Alors que je faisais mon inspection, avant même que je ne puisse rentrer, Ao vient me retrouver. Je n'en fais pas d'état alors que je continue silencieusement mon inspection des lieux. Évidemment, il me donne son avis sur la situation. Chose à laquelle je réponds simplement par un hochement de la tête. Il a raison. Même si l'endroit pue la misère, il y semble y avoir un certain équilibre ... ou peut-être plus une résilience, celle de ceux qui n'ont pas le choix de réussir.
Sa supposition n'est pas entièrement stupirde, mais mon instinct me dicte le contraire, alors je ne réponds pas tout de suite. Je ne veux pas que quelqu'un m'entende élaborer mon fil de penser, juste au cas ou le mot se passerait jusqu'aux brigands.
J'attends que nous nous éloignons donc suffisament, prenant la nouvelle proposition de mon partenaire. Nous prenons donc la direction de la forêt. Évidemment, nous nous y rendons le plus discrètement possible. Je ne veux pas m'attirer la suspicion de qui que se soit.
Une fois que nos pas nous ont mené suffisamment loin des oreilles indiscrètes, je prends finalement la parole pour répondre à son hypothèse. Peut-être qu'il aura l'impression que ma réponse sort de nul part, peut-être, mais en réalité, cela m'importe peu.
Si normalement je ne me serais pas donnée la peine de partager quoi que se soit, je n'aurais que jugé avec un préjudice sans fin, cette fois-ci je fais l'effort. Les talents qu'Ao apporte sur la table sont bien trop alléchants pour ma façon d'opérer. Je veux le garder près de moi. Enfin, pour l'instant. Alors, je fais ce que je ne fais jamais ... j'élaborre mon point.
Je fais une petite pause pour faire face à mon compagnon du jour. Mon regard va charcher le sien un court instant, puis je soupir. Ce n'est pas de l'exaspération, pas exactement. Je n'ai pas l'habitude de mettre en mot ce que je vois, ce que j'annalyse. J'ai toujours travaillé mieux en solo.
Mon attention se porte ensuite sur le sol, les arbres et tout indice qui manifesterait le passage de l'homme. Après quelques instants, Ao et moi trouvons plusieurs empruntes. Sur la terre encore humide, légèrement boueuse, un groupe. À vue de nez, je dirais une dizaine. Les empruntes remontent vers le nord du village.
Sa supposition n'est pas entièrement stupirde, mais mon instinct me dicte le contraire, alors je ne réponds pas tout de suite. Je ne veux pas que quelqu'un m'entende élaborer mon fil de penser, juste au cas ou le mot se passerait jusqu'aux brigands.
J'attends que nous nous éloignons donc suffisament, prenant la nouvelle proposition de mon partenaire. Nous prenons donc la direction de la forêt. Évidemment, nous nous y rendons le plus discrètement possible. Je ne veux pas m'attirer la suspicion de qui que se soit.
Une fois que nos pas nous ont mené suffisamment loin des oreilles indiscrètes, je prends finalement la parole pour répondre à son hypothèse. Peut-être qu'il aura l'impression que ma réponse sort de nul part, peut-être, mais en réalité, cela m'importe peu.
Instinctivement, je te dirais qu'ils ne cherchent pas quelque chose en particulier.
Si normalement je ne me serais pas donnée la peine de partager quoi que se soit, je n'aurais que jugé avec un préjudice sans fin, cette fois-ci je fais l'effort. Les talents qu'Ao apporte sur la table sont bien trop alléchants pour ma façon d'opérer. Je veux le garder près de moi. Enfin, pour l'instant. Alors, je fais ce que je ne fais jamais ... j'élaborre mon point.
Il y a plusieurs indicateurs qui me font dire cela : l'endroit est pauvre, ce n'est pas un village qui est connu pour avoir quoi que se soit de plus que ce que nous avons vus. Le temps sur lequel les assauts sont répartis. La cahutage, s'il cherchaient vraiment quelque chose, je ne pense pas qu'il y aurait autant de dommage structurel.
Je fais une petite pause pour faire face à mon compagnon du jour. Mon regard va charcher le sien un court instant, puis je soupir. Ce n'est pas de l'exaspération, pas exactement. Je n'ai pas l'habitude de mettre en mot ce que je vois, ce que j'annalyse. J'ai toujours travaillé mieux en solo.
Nous n'avons pas non plus d'informations sur un groupe religieux ou autre agissant dans les environs, aucun rapport quoi que se soit qui pourrait indiquer qu'ils recherchent une chose précisément. Nous n'avons pas non plus d'information qui nous sont remontées comme quoi ils auraient vraiment sévit autre part. Bien que ce ne soit pas impossible, ce n'est pas ce que je dirais probable, non plus.
Mon attention se porte ensuite sur le sol, les arbres et tout indice qui manifesterait le passage de l'homme. Après quelques instants, Ao et moi trouvons plusieurs empruntes. Sur la terre encore humide, légèrement boueuse, un groupe. À vue de nez, je dirais une dizaine. Les empruntes remontent vers le nord du village.
Une dizaine. Si on se fit à la carte, il n'y a pas de route dans cette direction avant un bon moment. Je vais aller voir un peu plus loin.