La main déposée contre son menton, Meiyo réfléchissait en écoutant les remarques de son ami. Une certaine hésitation palpable sur son visage semblait se dissiper très rapidement alors qu'elle reprit ses esprits, ses yeux vides d'émotions semblaient de nouveau bruler d'une flamme de détermination alors qu'elle les pose sur Kirei.

« Miyamoto Byakuren est une femme de confiance. Son coeur n'est que meurtrit par les absences; mais Nisemono-san.. je vais tenter d'obtenir son emploi du temps, savoir ce qu'il fait lorsqu'il sort afin de l'innocenter ou non. »


Déposant désormais ses deux dos de la main contre son menton, liant ses doigts entre eux, elle affiche un air assez malicieux vis à vis de la situation alors qu'elle semble demander à Kirei de se charger du second Miyamoto; qui paraissait tout aussi intéréssant.

« Vous pourriez certainement vous occuper de Kazuma ? »


[ ... ]

Mieux que le masque de renard, Meiyo avait trouvé une solution pour espionner les faits et gestes du riche propriétaire. Son tablier de travail et sa tenue retroussées semblait lui aller à merveille alors qu'elle arpentait les couloirs extérieur de la grande propriété, ses cheveux roux avaient été tant bien que mal attachés et couvert par un bandana blanc censé la protéger des poussières. Bien que les occupants la connaissait, il n'était pas rare de demander de l'aide aux moines quant aux questions de religion; la nuit noire régnait, la pleine lune éclairait tant bien que mal le patio central, aidé par les lanternes. Néanmoins, en s'apprêtant à retrouver la maîtresse de maison, la voix masculine d'un individu vint lui perturber les oreilles.


(#877F79)
Miyamoto Nisemono

« Byakuren ? »


La voix masculine semblait retentir dans la cour de la résidence secondaire située sur les hauteurs de Toge. Meiyo se figea alors qu'elle zieutait le maître des lieux s'avancer seul dans la cour extérieur, un paquet entre les bras ; enfin ce qui ressemble à un paquet. Elle n'eut besoin de bouger que Byakuren semblait se précipiter vers son mari, l'air étonnée et triste de ces absences répétées.

« Nisemono, vous n'êtes qu'un.. »


Elle se figea sous le regard de la renarde alors qu'elle fixait le "paquet" que tenait l'homme, esquissant un sourire en se rapprochant de sa femme. La brune semblait observer avec les yeux écarquiller ce que l'homme tenait, alors qu'un ton plutôt heureux se sentait dans sa voix tremblante.

« C'était.. ça que vous cherchiez.. ? »


[ ... ]

Après avoir expliqué les évènements au domaine Miyamoto, et notamment la mission des plus braves de Nisemono, celle d'avoir adopté un enfant abandonné pour palier aux soucis conjugaux du couple, Meiyo semblait assez perdue dans sa mission, ayant retrouvé Kirei non loin de ses quartiers. Elle avait défait ses cheveux du bandana alors qu'elle guettait la lune avec appréhension des évènements; tout semblait s'enchaîner et allait certainement pas tarder à devenir des plus intéréssant.

« Nisemono n'est pas celui que nous cherchions. Qu'avez vous pu amasser sur Kazuma ? »


Attachant le bandana autour de son poignet nu, la nuit laissait à Meiyo le priviliège de garder ses bras et jambes dévoilées; Kirei n'était pas quelqu'un qui nécessitait autant de pudeur quant aux membres de la renarde. Avec attention, elle attendait les réponses de son ami en espérant de la culpabilité dans ce Kazuma pour qu'ils puissent arrêter ce dernier dans les plus bref délais.

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Suzuri Meiyo vint s’asseoir sur les marches menant à la terrasse de ses appartements. Elle vint déposer mollement ses avants bras contre ses genoux durcit par la contraction de l’articulation; observant le sol devant elle sans réelle conviction, presque perdue dans ce vide qu’était la concentration. Apporter un peu de paix et d’amour dans ce monde n’était pas de tout repos; d’autant plus lorsque autour de soi, les hommes n’ont pas d’espoir en cette utopie pourtant réalisable. La nuit porte conseil. Mais permet aussi aux malfrats de se conforter dans les ignominies qu’ils offrent sans remords à des femmes et enfants qui sont immaculés de toute impuretés. Ses poings se resserrait à intervalles irréguliers, témoignant d’un sentiment nouveau qui envahissait la renarde rouge; la tension sous soupçon d’angoisse profonde.

Les yeux plissés de la moine semblaient témoigner de son attention quant aux mots du Faucheur; écoutant attentivement sans ne dire un seul mot sur ce qu’il apportait comme informations. Il n’en était pas pour autant de son esprit; la prolifération de plan, d’informations ou encore d’idée émergeait alors que la conclusion s’approchait de plus en plus; les fils se touchaient et tout semblait évident désormais. Ses iris tremblaient, toujours rivé sur ce sol qu’elle ne saurait quitter de son regard, comme si elle n’avait pas le courage de confronter quoi que soit d’autre; et sûrement pas Kirei à qui elle ne voulait pas infliger ces défauts de comportement.

La plénitude de son esprit ne tarda néanmoins pas à revenir; camouflant ce désordre sans pour autant l’anéantir. Les paupières closes, elle relève doucement son minois vers le ciel; orienté vers les lanternes encore allumées sans qu’elle ne les observe réellement alors qu’elle se mis à parler.

« Tentons quelques nuits; si la chance nous sourit, nous n’allons pas devoir attendre bien longtemps. Je crains qu'il ne soit trop tard pour cette nuit; nos investigations pour aujourd'hui me semblent épuisante. »


Ses deux paumes se rabattent sur ses genoux alors qu’elle se redresse, daignant finalement tourner son regard un peu plus doux vers Kirei alors que l’ombre d’un sourire naît sur le coin de ses lèvres, un sourire aimable et rassurant comme pour lui faire comprendre qu’ils allaient y arriver; à réaliser ces prémices de rêves. Déroulant le bandana autour de son poignet, elle vint agripper sa chevelure pour s'engouffrer dedans et la laisser comme transpercer de dernier, couvrant le haut de son crâne et laissant le reste caresser son dos. La lune prédominait, le paradis nocturne était bien protégé mais d’autres choses rôdaient aux alentours et il était certain qu’au moment où ils discutaient, d’autres horreurs étaient commises, tant par des hommes que des yokais.

« Je penserais à remercier Kyubetsu-sama, quand ce sera enfin terminé. »


Et, jamais son comportement ne changera dans les plus profondes instances de son cœur. Elle était bonne et toujours prête à aider ses pairs; humains comme yokais, et en ces moments des plus terribles, ses pensées allaient vers le Kaminotsukai qui l’avait mené sur cette piste visiblement riche en réponse. Meiyo semblait vraisemblablement fatiguée de ces évènements, et bien que sa détermination n'ait aucune faille; elle préférait avoir la tête fraîche pour décider de la marche à suivre plutôt que de partir avec cette volonté de nuire.

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Les faire disparaître ? Cette stupéfaction horrifique se lisait sur le visage de Suzuri Meiyo comme un présage de mauvais augure, une façon de déterminer que rien dans ce que venait d'annoncer Mahayana Kirei ne lui convenait. Sa main vint saisir son coeur assombrit par ces idées, si quand bien même elle gardait un oeil rivé sur son ami; ce regard s'était transformé pour passer d'une douceur exquise à un semblant d'effroi et d'incompréhension. Se réfugiant dans le silence, elle sentait son pouls s'accélérer dangereusement pendant que son regard se rivait vers le sol, perdue dans ses pensées les plus profondes dont personne n'avait idée.

Ne t'as t-on jamais dit que ce monde était au paroxysme de l'injustice ? Et que la paix et l'amour ne sont que des faiblesses balayée d'un revers par la haine et la mort.
« L’amour fait songer, vivre et croire. » C'est bien ce que tu dis, non ? Mais l'amour ne règle pas l'injustice, Mei. Détachant sa main de son coeur pour venir la passer dans sa crinière écarlate, la renarde semblait perdre soudainement cette conversation interne; comme s'il ne souhaitait pas continuer la conversation et simplement la faire réfléchir sur ces mots. Après ces longues semaines d'enquête et de recherche, la conclusion ne se trouvait que vraisemblablement démesurée quant à ce qu'elle espérait d'une justice juste. Des solutions, il y en avait toujours; non pas sans risque, mais évitant de tuer quiconque, oui.

Ses pupilles océanes se posent dans le regard du Faucheur; Apôtre à la foi d'un Dieu et d'une Sainte; une contradiction qui semblait impensable; d'un coté celui qui demande le renouveau par la destruction, de l'autre, une immaculée. En vérité, au plus profond d'elle, Suzuri Meiyo se demandait comment l'homme faisait pour vivre avec ces fardeaux différents. En avait-il conscience ? Certainement pas totalement. Conscience que ce qu'il était, était proscrit. Pas que c'était fondamentalement mal.

« Je refuse d'appliquer une justice punitive de mes mains, et encore moins des vôtres. Je refuse que l'on s'abaisse à ces horreurs. »


Son sérieux palpable se transforma en soupir alors qu'elle vint observer le creux de la paume de sa dextre, orientée vers le ciel. Le glas du sifflement du vent semblait faire frissonner Meiyo alors que son regard se tourne à nouveau vers le faucheur, beaucoup plus intense et empli d'une détermination enragée.

« Et quand bien même je refuse et que vous tentez de régler cette affaire de cette façon, avec ou sans moi. Je vous en empêcherait, Kirei. »


Elle referme soudainement son poing, alors que son regard reste ancré dans celui de l'homme. Une sorte de menace non pas avec une volonté de nuire ou d'être à l'encontre de son ami; simplement pour éviter une énième cruauté en ces lieux. Tu sais faire quand tu veux. Grommelle soudainement cette voix dans son for intérieur; figeant un instant Meiyo qui vint froncer les sourcils sans pour autant y répondre, elle était prête à tout faire pour empêcher un meurtre, même à s'en prendre à celui qui lui avait juré protection et fidélité réciproquement.

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Rendre justice au monde avait toujours été, depuis sa tendre enfance, une ambition qui trottait dans les confis de ses songes. L'espiègle et intrépide enfant qu'elle était n'y pensait pas, simplement rattachée aux tâches de Totei et avec la pure et simple ambition d'aider son prochain, sans cette idée vaste qu'est de rendre la justice au monde. Pourtant, en grandissant cette idée germa, passant de bourgeon à fleur mûre et vivifiant les pas de la renarde vers ce destin auquel elle est destinée. Mais la difficulté de ce genre d'objectif, n'est pas tant dans la mise en place, car quiconque de moins pieux aurait déjà réglé ces affaires d'abandons; mais les convictions de celle qui porte le roux à merveille semblait la freiner dans cet objectif, car de tous les vices, celui de donner la mort sans autre raison qu'un égoïsme est pire que tout autre.

« Nous trouverons. Mais si dans le cas présent, intervenir mettrait en risque la vie de quiconque, je préfère attendre, quitte à faire durer l'injustice. »


L'incertitude agissait comme une maladie sur les traits de son visage, déformant cet air habituellement chaleureux pour le rendre des plus moroses, songeur à ces horreurs qui se déroulaient certainement sous leurs nez alors qu'ils ne pouvaient rien faire sans qu'ils ne risquent leurs vies ou la vie d'autrui. Comme pour se calmer, du moins intérieurement, elle passe doucement ses deux mains contre son visage un instant; à la fois perturbée par ces idées noires mais aussi par la douleur qu'elle a pu offrir à son tendre ami. En le voyant ainsi dos tourné, elle vint soudainement déposer une main aimante sur son épaule, comme pour lui indiquer qu'elle se trouvait toujours là et prête à l'aider malgré tout, malgré cette religion qui s'immisçait dans sa conscience. Était-ce là, le réel vice qui déformait Kirei au plus profond de lui ? Ce culte qu'il voue et ces actions qu'il soutient sans véritablement savoir si tel est la volonté de son Dieu ? De nombreuses fois elle y songeait, depuis qu'elle l'avait rencontré et sans oser lui en parler. Les brèves conversations sur ce sujet ne semblaient pas convenir, du moins elles étaient compliquées, et ça, Meiyo ne pouvait supporter de le voir. Refermant doucement la poigne de ses fins doigts sur l'épaule de Kirei, elle semble se rapprocher de lui pour tenter de le rassurer et en émettant une nouvelle idée.

« En fait, j'aurais une idée vis à vis de.. la façon dont nous pourrions intervenir. Mais il me faut du temps, du temps pour réfléchir et mettre ça en place. Et je peux vous assurer que.. ni vous, ni moi et ni quiconque ne sera affecté indélébilement par ça. »


Ce ton sincère qu'elle employait, il était le même à chaque fois qu'elle promettait quelque chose. Et jamais Suzuri Meiyo ne rompait une quelconque promesse, la plus infime soit-elle. Aussi désinvolte avait-elle pu être autrefois à l'égard des corps de l'armée dont elle n'était pas membre, en ce jour elle avait grandit et avait compris qui elle était, d'une certaine façon. Mais du haut de ses dix-neuf étés, elle ne pouvait prétendre s'être trouvée complètement, ni même être devenue complètement une adulte, mais elle pouvait néanmoins affirmer qu'elle était sur une voie de compréhension et de justice pour ses idéaux les plus profonds.


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Le coeur lourd, Meiyo devait se rendre à l'évidence que cette justice ne pouvait être trop expéditive. Mais l'étreinte de la main de son apôtre ne pouvait que rassurer et alléger son coeur de ces démons en peine, s'il n'était question qu'une simple étreinte, formelle la plupart du temps, pour la Moine-Renarde elle signifiait bien plus que ça. Car c'était dans la chaleur de ses pairs qu'elle se sentait le mieux, et rassurée malgré l'horreur qu'était ce monde pourri par la haine et l'avidité. Face à face, Meiyo lui offrait ce sourire habituel, rassurant et embaumeur des coeurs les plus figés dans le marbre, sa main ancrée dans la sienne témoignait de cette amitié qu'elle ne saurait briser. Les pommettes finement moustachues de la renarde prirent soudainement une teinte rose alors qu'il semblait placer à nouveau sa confiance en elle; bien qu'il semblait finalement relâcher sa main pour désigner tout autre chose; le ciel étoilé par le vénérable Myōken. Ses iris canines pivotèrent, observant le ciel et l'astre bien-aimé qu'elle n'oserait décevoir.

Nul doute qu'un sentiment de piété se sentait dans ce regard, plus que de la piété, de l'amour irraisonnable pour un être qui n'est point Homme. Tremblante, ses pupilles observait la lune qui veillait sur eux tel un père ou une mère, les lèvres légèrement entrouverte, comme si elle marmonnait quelques mots indéfinis, du moins pas pour les oreilles du prêtre. Ce moment aurait pu durer longtemps, mais Kirei vint la tirer de sa torpeur en se rapprochant soudainement d'elle pour lui glisser quelques mots à caractère privés. Son regard se figea à ces mots, se tournant doucement vers Kirei alors que machinalement sa main vint confronter sa joue meurtrie par les mutilations qu'il s'était infligée, passant ses fins doigts dans les cicatrices sans les attiser pour autant, comme pour s'aider à réfléchir sur ce sujet précis.

...mais je crois fermement en la Grâce du Renouveau, et à la Création du Seigneur, dont je ne peux concevoir l'idée qu'il puisse être que destruction et malveillance. Ces mots percutait son psyché sans qu'elle ne puisse réellement les comprendre sur le moment, ce Seigneur, elle savait qui il était. Le Renouveau était une idée qui la terrifiait, du moins la façon dont les adeptes le pratiquait mettait tout son être dans un état de peur intense de cette idée des plus déplorables. Pourtant, de tous ce qu'on avait pu lui dire des Jashinistes et de leurs actes; Mahayana Kirei se démontrait des plus calmes, curieux et interrogé sur cette voie. Pour dire, il n'était pas aussi extrême que ses confrères dont on entendait parler, du moins, il ne le montrait point, pas même à Meiyo. Mais ces pensées, elles restaient enfouie pendant que le sujet présent était bien plus grave.

« En tant que simple Genin, nous ne sommes pas apte à faire quoi que ce soit. Cependant, nous pouvons trouver tenter d'atteindre.. la police du village, ou alors de l'intégrer. »


Sans développer, elle mentionnait cette idée et l'existence de cette unité qui lui tenait à coeur. Car s'ils devaient rendre justice, ils devraient le faire sous un cadre précis et légal; sans quoi ils seraient facilement traités comme des traîtres ou pire, apostat. Pourtant au fond d'elle, la lueur sélène qui brillait sur son visage présageait un avenir radieux et un destin pour cette enquête des plus positifs, si bien qu'elle interprète la volonté de son Dieu correctement.


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Crispées, les lèvres de la renarde semblait témoigner d'une certaine incertitude face à cette situation des plus périlleuses. Jamais elle n'oserait risquer la vie de son ami, pas même pour cette justice si irréalisable. Et de cette pression exercée par ses doigts d'ingénues sur ses joues, elle semblait témoigner de cet attachement si prohibé dans cette caste, car après tout, n'était-ce pas dans ce cas précis que la perte devenait des plus douloureuse et que la quête se retrouvait semée d'embûches ? Lorsqu'on éprouve un quelconque sentiment, de l'appréciation simple à l'amour véritable ou bien encore la haine, rien ne peut réellement déterminer à nouveau si la raison est présente ou si ces émotions n'ont pas prit le dessus, offrant un voile de désillusion sur la vie.

Ton âme ne sera plus meurtrie. Je te le promet. Se laissait penser la renarde en déposant ce qui ressemblait de près ou de loin un baiser solennel sur le front du faucheur, non pas par le contact de ses lèvres à sa peau, ce serait bien trop incorrect, mais par le contact de ses deux doigts sur ce dernier, traçant la forme de son tatouage en forme de lune du bout des doigts, comme une bénédiction; à la manière d'une mère et son enfant, d'une Sainte et son Apôtre. Néanmoins, cette accalmie dans l'horreur semblait rapidement s'avorter, Meiyo se détournait de ce contact trop charnel, rabattant ses mains vers son abdomen, déposant sa sénestre dans le creux de sa dextre en écoutant l'avis de Kirei sur le sujet qu'elle avait abordé, celui de la police.

Il était naif de croire que la police avait autorité sans craindre de contestation, surtout dans un village noble. Mais si l'un d'entre eux réussissait à l'intégrer, et Meiyo savait comment prouver sa volonté à en être. Il pourrait, non pas donner l'affaire mais plutôt arrêter ou interroger ces hommes sous couverture de cette police, et dans le cas où il était un réel assassin, le livrer aux autorités compétentes. L'investigation n'allait pas être confiée, après tout elle avait déjà été réalisée d'une certaine façon, n'est-ce pas ?

« Je ne pense pas que confier l'investigation soit une bonne idée, mais si nous l'intégrons, nous pourrions interroger voire arrêter Miyamoto Kazuma, sous une égide plus forte que celle de simple genin. »


Entre de bonnes mains. Les leurs l'étaient, mais celle de Yamato Daichi le seraient-elles ? Certainement, cet enfant portait le rang d'Ombre et le méritait, quoi que les gens puissent penser de lui. J’espère Meiyo-chan, que tu fera partie intégrante de l’une d’elle. J’attends beaucoup de toi maintenant et j’espère pouvoir te promouvoir bientôt. Les mots de ce dernier semblait soudain faire preuve de réminiscence.

« Cela prendra le temps qu'il faut, me faites-vous confiance ? »


Alors que son regard confrontait celui de Kirei, tendant soudainement ses mains vers lui, paume face au ciel pour qu'il les prenne, comme pour lui indiquer qu'il fallait l'écouter. Solennellement, elle le fixe avec cet air flamboyant et aimant qui fait d'elle ce qu'elle est, cette moine renarde au grand coeur, prête à tout pour aider son prochain.

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