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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
    Kaname Honoka
    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
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    Il était une fois un petit bonhomme
    devenu grand
    Feat Tetsu Ryuuza - Début de l'été de l'an 806


    Sortir des mines de Tetsu avait été un emmerdement sans fin.  Tout comme la volonté d'y être entrées. Après l'affrontement contre le Yokaï,  faiseur du minerai de météorites, je m'étais mise à cogiter sur le pourquoi de ce nom ridicule sur le chemin qui nous menait au village d'à côté. On avait dû y déposer notre camarade Dabi, lourdement blessé, et Kunao devait aussi reprendre du poil de la bête. Une véritable équipe de gueules cassées. Mais avant de se barrer, j'avais eu l'occasion de discuter très brièvement avec Kenryoku. Un drôle d'indépendant jusqu'au bout des poings. Et pour une raison que j'ignorais, alors qu'il aurait pu tirer profit des pierres pour son propre compte, il me les avait donnés. Comme Kunao. Je ne savais pas si ces deux zigotos se rendaient compte de la valeur de ses pierres, ou bien le savaient-ils, et me les avaient confiés en conséquence. Mais maintenant que j'avais cette satanée caillasse entre les mains, après laquelle j'avais couru depuis tant d'années, je me demandais si cela en valait le coup.

    On aurait pu crever pour elles. J'aurais pu entraîner les types autour de moi dans l'autre monde pour pouvoir exaucer le rêve de mon vieux. C'était à croire que j'avais pas changé d'un poil au fil des années. Je continuais à penser à ma gueule, je chiais sur les conséquences de mes choix pour les regretter après. À croire que je ne pouvais pas vivre sans porter le poids d'une culpabilité quelconque. C'était peut-être ça, ma malédiction. Passez mon temps à regretter. Passez mon temps à foirer. J'avais vraiment dû faire de la merde dans une autre vie.

    Fumant sur le rebord de la fenêtre de la chambre que j'avais loué, je vis mes camarades en contrebas, prêt à reprendre la route pour Seizan. Bien que j'étais la moins blessée de nous trois, j'avais décidé de rester un peu plus longtemps ici, invoquant qu'un boulot de forgeron m'attendait, que c'était l'occasion de faire des emplettes.  Un simple geste de la main et je leur disais au revoir, avant de retomber dans mes pensées les plus sombres.

    La clope dans une main, une pierre dans une autre, je continuais à m'interroger. En premier lieu, comment les carbonistes avaient été en possession de la carte des mines. En second, est-ce que Kamui était au courant de ce qui m'attendait là-bas. Je voulais être assez naïve pour me dire qu'il ignorait tout. Mais honnêtement, ça serait pas la première fois que je me ferais enfler par un joli minois. Le karma. Après avoir passé des heures à ruminer, je finis par me décider de me bouger le cul et surtout de louer un canasson pour rentrer. Pas envie de faire le chemin à pied. Seulement, alors que je traitais avec un commerçant, une conversation bizarre attira mon attention.

    " ... un type mort ? Sur le bord de la route ? Par tous les kamis... vous l'avez enterré au moins ? "
    " Non... je... je sais que j'aurais dû mais... mais j'ai pris peur. Je ne sais pas pourquoi, quelque chose me disait que cela allait m'attirer le mauvais oeil. Et puis, il lui manquait un bras ! "
    " Vraiment ? Cela devait être une canaille alors... encore un qui paie ses mauvaises actions.  Ne vous en voulez pas trop. Quelqu'un d'autre passera sans doute..."


    Je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel devant tant de connerie. Je ne savais pas ce qui me gonflait le plus dans ce type de propos : la lâcheté par la superstition ou bien des gugus qui condamnaient un type sans savoir. En attendant, ces cons laissaient la charge aux autres de faire le sale boulot. Voilà tout ce que valait une vie ? Même le pire des trous du cul méritait une tombe. J'avais toujours pensé qu'ignorer totalement un connard, cela revenait à fermer les yeux sur un problème, comme foutre la poussière sous le tapis. Seulement, si on voulait tirer des leçons, fallait pas oublier. Mais c'était clairement pas mon problème.

    Montant sur mon cheval, charger de mes affaires, je me rallumais une nouvelle clope et m'apprêtait à partir...

    " Fais chier. "

    ... et je pris la direction opposée. Je finis par demander aux deux cons où ils avaient vu le corps du bonhomme, et je partis au galop dans cette direction. Pourquoi ? Me demandait pas. Peut-être parce que si je devais me faire buter comme de la merde, j'aimerais quand même qu'un imbécile trouva la force de me creuser une tombe. Ou j'avais juste pitié. Qu'importait de toute façon. Je finis par trouver.

    Là, tout près de la route, le nez dans la poussière, je vis une grosse masse étalée sur le bord. Ces fringues étaient cradingues, déchirés, et je vis des contusions un peu partout qui pouvaient laisser croire à n'importe qui qu'il était mort. Seulement, le bras du type ne saignait pas ou plus. Et quand j'arrivais à sa hauteur, je pris le risque de le retourner du pied.

    " On t'a pas raté. "

    Mais tandis que je réussis à le glisser sur le dos pour voir sa gueule, il me parut étrangement familier, sans pour autant mettre un nom dessus. Tandis que je fronçais du nez en réfléchissant où j'avais pu déjà le voir, je me rendis compte qu'il respirait encore.

    " Et merde... "

    Me frottant le visage, blasée, je savais que je pouvais pas faire comme si j'avais pas vu. Je laissais échapper un soupir avant de m'accroupir près de son corps, vérifiant à nouveau si j'avais pas rêvé. Et bien non.

    " Je sais pas si t'as la poisse ou une bonne étoile, mais visiblement, t'es pas du genre à crever facilement, hein ? "

    Si vous vous demandiez ce que j'allais faire par la suite ? Ce qu'une personne normalement sensée ferait. Je trouvais le moyen de trainer sa carcasse loin de la route en évitant la casse - grâce à mon cheval - et monta un petit campement de fortune. Un petit feu pour monsieur, une couverture et les premiers soins. Manquait plus qu'à attendre que la belle au bois dormant se décida à ouvrir les yeux... ou bien si elle lâchait prise.

    Tetsu Ryuuza
    dit Ishiken, Indépendant ★★
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    Tetsu Ryuuza
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      Objet: 1x pilules ★ Sang-Froid. 2x pilules ★ Refroidissement.
    Le noir. Dans l’obscurité profonde, dans les limbes de ta propre pensée, tu te balladais, suivant cette lumière intense qui ne cessait, secondes après secondes, de s’intensifier. Etait-ce cela la mort ? Une lumière vive qui éblouie l’âme et le cœur. Tout le monde décrit la mort comme étant quelque chose de sombre, quelque chose de mauvais, mais ce que tu voyais toi, c’était une lumière chaude et belle à contempler.

    Dans les limbes de ton esprit, tu te demandais ce qui t’avait amené ici ? Quelques souvenirs remontèrent à la surface. Des petits entrainements avec ton senseï, des embrouilles avec les autres enfants de Seizan, Zéro, le sceau maudit, le Seizankage, et maintenant Anax et la perte de ton bras. Rien que d’y penser, ton corps entier tremblait. Cette aventure que tu venais de vivre allait te laisser des séquelles à vie, mais ça, tu ne le savais pas encore. Tu sentais ton esprit vagabonder, parce que ton corps n’avait plus assez d’énergie pour bouger. Un esprit libre comme le tiens ne pouvait rester emprisonner pas vrai ? Tu pensais à tout et rien, jusqu’au moment où un pied vint frapper ta carcasse pour te retourner. Impossible d’ouvrir les yeux, la force de le faire tu ne l’avais pas. Impossible de voir ce qui venait de se passer. Puis, tu te sentis bouger au loin. Comme si on te transportait quelque part. Tu ne pouvais rien dire, simplement pousser des gémissements. Tu ne pouvais rien faire alors que tu ne savais pas où est-ce qu’on t’emmenait. C’était de l’impuissance pur et dur … Jusqu’au moment où tu ne sentis plus rien. Le black-out total, rien, jusqu’au moment où tu ouvrais difficilement les yeux. Et lorsque tu arrivas à les ouvrir totalement, tu vis une silhouette plutôt familière et un visage que tu connaissais de ton passé … Sans pour autant pouvoir dire qui était cette personne. Bouger t’était impossible, tu avais tenté de le faire, mais la douleur était si intense que tu ne pouvais pas te permettre de faire le moindre mouvement qu’il soit brusque ou non.

    « T’es … Qui ? »

    Dis-tu d’une voix frêle avant de retomber une nouvelle fois dans les méandres de tes pensées. La douleur était si intense que tu souffrais même en dormant. Les nuits passées n’étaient pas belles. Ton état de santé était stable, mais tu oscillais entre réveil brutal et coma brutal. Et puis doucement, en pleine nuit, tu te reveilla. Tes yeux s’ouvrèrent lentement mais sûrement et tes iris se posèrent sur le visage de la demoiselle qui était a ton chevet … Un visage si famillier, ça ne s’oublie pas.

    « On était … à deux doigts … des feux d’artifices … » Dis-tu d’une voix frêle, mais plus puissante déjà que tout à l’heure. Ton regard se posa ensuite sur les différents bandages qu’elle t’avait posée et sur la couverture qu’elle avait utilisée pour te garder au chaud. « Merci … Merci … »

    Dis-tu en baissant le regard. Tu n’étais plus le même homme. Tu esquivais le regard, on aurait dit que tu étais devenu quelqu’un qui n’arrivait pas à combattre sa peur. Quelqu’un qui se laissait submerger par les émotions simplement parce qu’ils les laissaient l’envahir. Et puis, tu avais honte d’avoir été secouru par Honoka après la promesse que tu lui avais jadis faite. Une larme tombait sur ton bandage au niveau du torse et c’est là que tu tournas la tête rapidement de l’autre côté de la demoiselle. S’en était trop. Le déshonneur était total. Te faire secourir par elle … Alors que tu venais de subir ça … Je lui ai promis de devenir l’homme le plus libre d’Onogoro et aujourd’hui, elle me voit en demi-homme te dis-tu intérieurement. C’était ta fierté qui en prenait un coup. Et la fierté, pour toi Tetsu Ryuuza, c’était la plus importante des choses que tu pouvais avoir. Il ne te restait que ça aujourd’hui pensais-tu intérieurement. Et même ça, il ne t’en restait plus beaucoup. Tu te redressais alors difficilement, lâchant quelque signe de douleur intense lorsque tu le fis. Puis, tout en ne la regardant pas, tu repris la parole.

    « Prend mon argent pour te remercier des soins. Je suis désolé de t’avoir obliger à faire ça, tu peux y aller maintenant, je vais bien. »



    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
    Kaname Honoka
    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
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    Il était une fois un petit bonhomme
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    Le cul posé près du blessé, la cigarette entre les doigts, je cogitais encore, mais cette fois-ci, pas pour mes problèmes personnels, plutôt pour savoir où j'avais bien pu voir la tête du type à côté de moi. Pendant un instant, je me demandais si c'était pas un de ces pauvres types que j'avais pu draguer et laisser en plan... ou bien un avec qui j'avais trop bu... ou bien un client... ou un mec avec qui je m'étais prise la tête. Secouant la mienne, me rendant compte que ça ne servait à rien de satisfaire cette curiosité, je fus ramenée à la réalité par la voix brisée de l'inconnu. Je tournais naturellement la tête vers lui, l'œil tranquille et blasé, pour lui répondre avec cynisme et franchise.

    " Celle qui t'a sorti du trottoir. Ne me remercie pas. "

    Mais à peine eus-je le temps de lui indiquer ses mots qu'il retomba dans l'inconscience. Parfois, je le vis ouvrir un œil, puis se rendormir, puis recommencer à nouveau. Je supposais qu'il luttait instinctivement pour garder un pied dans le monde réel, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'il avait salement morflé. Qu'importe ceux qui lui étaient tombés dessus. Oh, la question logique que j'aurais dû me poser était de savoir si c'était un gros connard qui avait mérité son sort ou un innocent, non ? J'étais pas du genre à prendre ces détails en considération, d'autant que ce n'était pas un truc qui s'inscrivait sur un front. Alors dans le doute...

    En tout cas, le grand dormeur finit par émerger, le visage aussi sombre qu'abattu, mais ces mots me firent tiquer. Je ne pus m'empêcher d'arquer un sourcil.

    " Mmm ? Des feux d'artifices ? "

    Un petit instant de flottement avant qu'enfin mes souvenirs me revinrent.

    " Ha putain !! C'est pour ça que tu me disais quelque chose ! Le gamin du toit  ! "

    Ce fut une illumination, une illumination qui datait de plus de dix ans et qui fit naître un petit sourire sur le coin de mes lèvres. On allait pas se mentir, ça rajeunissait pas et cette étrange vague de nostalgie n'était finalement pas la plus appropriée à la vue de la situation. Prenant ma clope et une bonne bouffée, je finis par hausser les épaules face à sa gratitude.

    " Y a pas de quoi. T'étais sur ma route. "

    Faux. Mais c'était pas comme si j'allais lui dire que des gens l'avaient remarqué et avaient préféré le laisser crever comme un chien, hein ? Il avait déjà l'air d'avoir assez le cafard et c'était pas un gros mensonge. Fallait pas non plus qu'on imagina que j'étais trop sympa parce que sinon on allait trop souvent me casser les noix. D'ailleurs, après les merci, voilà qu'il voulait me filer de l'oseille. Je ne pus m'empêcher de le regarder avec une forme de stupéfaction, avant de littéralement le juger.

    " T'es con. On va faire comme si j'avais rien entendu.  Si j'en avais après ton pognon, je t'aurais fait les poches et je t'aurais laissé sur le bas-côté. Et puis mon pauvre vieux, j'ai trainé ta carcasse, je suis claquée."

    C'était alors que je le désignais du doigt, le montrant de haut en bas.

    " Sans déconner, quand je t'ai connu, t'étais un poids plume et maintenant t'es monté comme une armoire. Et c'est pas comme si t'étais en position de m'obliger à faire quoique se soit. Ni hier, ni aujourd'hui, ni demain. "

    Bref. Il allait devoir me supporter le temps de se "reposer". Notons que je ne l'avais pas lancé sur les raisons de son état, j'avais un peu de tact. Bon... peut-être que je m'en foutais un peu aussi, ça me regardait pas. Cependant, sa gueule de déterrer me faisait pitié. Je me rappelais de sa trogne quand il était gamin : sûr de lui ou plutôt il faisait genre, il avait déjà des idées bien marquées. Et là ? C'était plus qu'une ombre. Encore un qui se retrouvait déçu de lui-même.

    Tetsu Ryuuza
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      Objet: 1x pilules ★ Sang-Froid. 2x pilules ★ Refroidissement.
    « Y’a des choses qui changent. Quand tu m’as connue j’avais deux bras et un honneur saint et sauf. » Dis-tu avant de reprendre d’une voix calme et posée. « Crois-moi, si je pouvais échanger ces muscles contre mon honneur je le ferais »

    Dis-tu. Tu esquivais encore et toujours son regard. Tu ne voulais pas le croiser, parce que tu avais trop honte de ce que tu étais devenu. Une personne peut être déçue de soit même, mais toi, aujourd’hui, c’était encore pire que ça. Comment faire pour se relever devant quelqu’un comme elle ? Comment faire pour lui cacher ton profond traumatisme. Celui d’avoir perdu, en plus du bras, l’ablation d’une partie de ton cœur.

    « Okay et tu veux quoi du coup ? » Dis-tu avant de reprendre. « Je veux dire, tu m’as soigné pour quoi faire ? Je n’appartiens pas à ton armée, je n’ai pas ma place dans tes rangs et même à l’extérieurs, je ne fais pas partie des leurs. Donc pourquoi tu es resté à mon chevet pendant tout ce temps ? » Dis-tu d’une voix sérieuse. « Enfin bref, je te laisse tranquille »

    Dis-tu avant de te relever difficilement. La douleur pouvait se lire sur ton visage, mais tu faisais mine de ne pas avoir mal. Pourtant, chaque mouvement, même minime, te faisais souffrir le martyr. Chaque mouvement créer au niveau de ton buste une sorte de choc électrique faisant se raidir la totalité de tes muscles. Les nerfs ne savaient plus quoi faire, ils avaient complétement étaient choqués par la perte de ton bras, ils allaient mettre du temps pour pouvoir s’habituer à ce nouveau mode de vie.  Tu continuais à bouger ou ne serait-ce que tenter de bouger. Jusqu’au moment où tu réussis bien que difficilement à tenir debout sur tes jambes. Elles tremblaient toutes les deux, mais c’était ça ou avoir encore plus honte puisque tu ne savais plus tenir debout tout seul. Un de tes bras pris appui sur l’arbre à coté de toi, tandis que ton cerveau tentait tant bien que mal de dire à ton corps de faire un pas puis l’autre, mais rien. Le corps avait ses raisons que la douleur ignore et en l’espèce, c’était toi que ton corps ignorait.

    « J’ai pas besoin d’aide … » Dis-tu parce que tu avais prévu que dans sa bonté, en tenterait peut-être de venir t’aider. Et si elle ne le fait pas, tu avais parlé trop vite. « J’AI PAS BESOIN D’AIDE !!! » Crias-tu cette fois-ci.

    Au même moment, ton seul poing vint frapper l’arbre de rage. La colère t’envahissait, rapidement. Tu venais de perdre la tête ? Non, pas encore, mais bientôt sûrement si ça continuait comme ça. Et plus les secondes passèrent et plus la rage intérieure que tu avais emmagasiner montait. Et comme par magie, le sceau des Oni s’activa. La colère était la clé, ne pas la contrôler, c’était ouvrir la porte à son activation. Honoka pouvait voir ton vrai visage : celui d’une créature à demi-homme, demi Oni. Celui de quelqu’un qui à force de chercher la liberté s’est enfermé dans sa propre cage faite de sa propre conception du monde. Celui d’une créature hybride qui était rejetée par les humains, ses semblables, mais aussi par tout le reste et dont le chez soit ne se trouve nulle part.

    « Non, non, non … » Dis-tu limite en chuchotant avant de respirer pour te calmer et donc faire disperser les virgules noirâtres présent sur la totalité de ton corps. « Loin de moi l’idée de t’obliger à quelque chose. Pas avant, pas maintenant et pas après. Je disais ça pour toi »

    Dis-tu avant de tomber au sol, à bout de force, la tête la première. Le reflexe voulait que tu essais de te rattraper avec ton bras gauche … Tu avais essayé, mais tu n’avais plus de bras gauche.

    « J’ai pas besoin d’aide »

    Dis-tu avant de te remettre difficilement et doucement allongé près du feu dans le petit couchage qu’elle t’avait fait pour l’occasion. Tu étais trop faible pour ne serait-ce bouger un orteil. Il fallait que tu en prennes conscience.

    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
    Kaname Honoka
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    Il était une fois un petit bonhomme
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    La réponse qu'il me lança me fit à demi-sourire. Quelque chose en moi me disait qu'on avait pas la même vision du mot honneur, parce que nous n'y raccrochions pas les mêmes choses. Rien que le fait qu'il fit la comparaison entre ce qu'il fut et ce qu'il était me le laissa le comprendre. Il avait en effet perdu un bras. Je lui aurais bien rétorqué " et alors ? moi, j'ai perdu un œil autrefois ".  La seule raison pour laquelle je me retins, c'était que je savais pertinemment que ce n'était peut-être pas que ça, qu'il y avait quelque chose d'autre derrière. Un combat perdu ? Un égo blessé ? Sans doute les deux. Les mecs fonctionnaient tous de cette façon, ça me déprimait.

    " Tes muscles ou ton bras ? C'est pas tout à fait la même chose. "

    Pas besoin de tortiller du cul pour appeler un chat, un chat. Lentement, je relevais ma main pour tirer sur ma cigarette, crachant lentement la fumée en direction du feu devant nous. J'abandonnais mon œil dans la contemplation des flammes qui dansaient, flammes que j'adorais dans le sens religieux du terme. C'était ce qui nourrissait autant mon travail que ma propre force après tout. Je pouvais bien admirer ce que la nature nous offrait.

    Sans le regarder, je l'écoutais aussi calmement que l'on pouvait le deviner. Notre première conversation avait été aussi ainsi. Il parlait beaucoup à l'époque, il parlait toujours autant finalement. Il posait beaucoup trop de question.

    " Pourquoi je voudrais forcément quelque chose ? "

    Visiblement, il avait du mal à saisir le concept d'aide désintéressé, ce qui en disait long sur ce qu'il avait pu vivre en grandissant.

    " Et j'en ai rien à cirer que tu n'appartiennes pas à l'armée de Seizan. J'ai juste vu un type blessé qu'on avait laissé au bord de la route comme un chien.  T'aurais pu être un civil comme les autres et mon devoir est aussi d'apporter assistance aux autres.  T'as qu'à te dire que j'ai fait du zèle. "

    Ou que j'étais qu'une bonne poire. Je m'en foutais de toute façon. C'était fait. Point. Mais c'était une tête brûlée et un entêté de premier. C'était peut-être un truc qui avait pas changé chez lui. Restant stoïque, je ne bougeais pas d'un poil quand je le vis se relever maladroitement. Si j'avais tendu la main, il l'aurait repoussé. Si je proposais, il le prendrait mal. Je me contentais d'attendre et pas forcer les choses. Notons que je pouvais aussi me barrer, mais je pouvais pas juste abandonner cet imbécile juste comme ça, même s'il hurlait qu'il n'avait besoin de rien.

    " T'as pas besoin de crier, j'avais compris la première fois. "

    C'était alors que je découvris que ce vieil ami n'était plus tout à fait comme avant. Là, un truc bizarre se produisit sur sa peau. Personnellement, j'y connaissais rien dans ce genre de manifestation mais ça me faisait penser à fuinjutsu. Je n'en avais que les connaissances basiques, cependant, ici, c'était différent. Il avait pas fait de mudras, il avait rien activité... ou tout du moins, pas comme je pouvais m'y attendre. Il fallut quelques minutes avant que tout ne disparut et qu'il reprit une apparence normale. Voilà encore quelque chose sur laquelle je n'allais pas poser de question. Il m'en parlerait s'il en avait envie, mais je ne jouerais pas les fouineuses.

    " Je suis la dernière personne pour qui tu te dois de t'inquiéter mon vieux. "

    Je finis ma cigarette et jetais le mégot dans le feu. Je me retins une nouvelle fois de l'aider, même si quelque part, ça me pinçait un peu le cœur. Toute sa douleur était beaucoup trop visible et j'avais l'impression de le voir gamin, en larme. Alors, je me contentais de le regarder se trainer et se coucher, avant de lâcher un soupir.

    " T'es une tête de mule. "

    Je me redressais enfin, me faisait craquer la nuque avant de m'approcher de cet idiot. Mon visage semblait sévère et j'affichais une grimace d'irritation. Pourtant, je m'accroupis à côté et tirais la couverture du couchage sur lui.

    " M'emmerde pas et laisse-toi faire. Et si tu dis que t'as pas besoin d'aide, je te coupe l'autre bras. Crétin. "

    Je revins vers mes affaires, mais je rapprochais le tout de sa carcasse immense.

    " Dors. Je monte la garde. T'as besoin de reprendre des forces pour retrouver ton putain d'honneur. Un idiot comme toi est pas du genre à lâcher l'affaire si facilement. T'as juste besoin d'une pause. "

    Il pouvait pas réfléchir dans cet état. Que cela fut la fatigue ou le choc. Il réagissait à tout à chaud et on était incapable de prendre de bonnes décisions dans des moments pareils. Il aurait bien le temps de cogiter plus tard et s'il était réfractaire à ce que je lui disais, je me priverais pas de l'assommer moi-même.

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