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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Chuunin de Seizan
    Itadaki Ryo
    Chuunin de Seizan
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      # Bushido ft Kunao Mar 22 Aoû - 21:48
      BUSHIDO 武士道
      Avec Fumiri Kunao ─ Seizan no Sato ─ Printemps 806



      Bushido ft Kunao 4ac2




      Le pic des bourrasques, lieu emblématique du village où chacun et chacune tentent de prouver leur détermination et leur courage afin de grimper les échelons de leur propre force. Il n'y a nul autre endroit dans les Montagnes Bleues où se mélangent autant de puissance, de courage, d'abnégation et de dévouement. C'est non loin de ce pic, de l'autre côté de la passerelle amenant sur le plateau, que le jeune homme vêtu de son kimono noir à décidé d'établir sa bâtisse de fortune. Ayant quitté l'immense demeure mise à sa disposition et celle de nombreux autres samouraï pour parfaire leur connaissance du Bushido, c'était dans cette petite cabane faites de bois et de verdure que le mystérieux avait trouvé refuge. Bien qu'il n'y passait que très rarement, préférant siester le long d'un arbre ou dépensant ses quelques sous pour dormir dans une auberge du centre du village, il y revenait quasiment chaque jour, non pas pour l'entretenir, mais simplement en passant devant, pour rejoindre la passerelle menant au pic des bourrasques.

      C'était sur l'une de ses plateformes d'entraînement que le mystérieux se trouvait aujourd'hui, adosser le long d'un mannequin fait de bois les pieds étendus et se croisant aux niveaux des chevilles, le katana et son fourreau dans la main droite, tandis que dans sa paume gauche se tenait un objet plutôt étonnant concernant la mentalité de l'Itadaki : un code d'honneur des Samouraï.

      Bien que le Bushido était une manière de vivre, une manière d'être indescriptible s'inculquant dans le savoir-faire et le savoir-être, il était possible de trouver de petits ouvrages regroupant les préceptes de base de ce code d'honneur, afin que les non-initiés puissent s'y renseigner, ou bien que les défenseurs de ce courant n'oublient pas les principes de bases auxquels ils offrent leur vie.

      L'effraie était posé sur le kasa ébène du samouraï déchu, ses grands yeux ouverts semblant aussi parcourir l'ouvrage. Avec du recul, il était plutôt normal que l'Itadaki lise ce code d'honneur qu'il avait bafoué et renié, voulant vivre pour ses propres valeurs et ses propres préceptes. Il y avait dévoué son enfance, sa vie passée, il était difficile de se détacher de ce genre de chose, même lorsqu'on l'exècre au plus haut point. Cependant, cette lecture au-delà d'être un simple pic de nostalgie, était plutôt un moyen d'apprendre à se débarrasser de ses commandements qui collent à la peau, à l'esprit, à l'âme elle-même. Si l'ambition ultime était de réformer ce code afin d'en former un nouveau, plus moderne, plus juste, plus ouvert, il fallait, de ce fait, se renseigner sur les principes à abroger.


      CEYLAN





      dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
      Fumiri Kunao
      dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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      Fumiri Kunao
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        Objet: - Armure de fer ★★ - Un katana simple ★. - Un Katana Télescopique - Tantô ★ - Yakusha 訳者 (litt. Traducteur) - Miroir de Reset - Bois d'eden
      # Re: Bushido ft Kunao Mer 23 Aoû - 11:24

      Bushido.


      Confrontation
      Ryo  - Perception diverse.

      0394282001369432396.jpg


      Le soleil se levait lentement, ses rayons illuminaient doucement notre village de Seizan. Les rues pavées étaient encore calmes, mais je marchais déjà avec une détermination tranquille vers le terrain d'entraînement. Vêtu de mon kimono sobre mais impeccable, je prenais comme d'habitude ma journée pour l'entraînement.

      J'étais Fumiri Kunao, un disciple fier des principes du Bushido.

      Mes pas résonnaient doucement sur le chemin de pierre, le vent légèrement frais caressait mes cheveux blancs comme la neige. Mon regard était fixé sur la stèle imposante qui se dressait au bout du chemin, comme un gardien silencieux des valeurs qui guidaient ma vie. Le Bushido, l'âme des samouraïs, était bien plus qu'une simple philosophie pour moi, c'était ma boussole morale qui me guidait à chaque instant. Seizan était la demeure des samouraïs et plus globalement des sabreurs de tous genres. Si le classicisme s'était perdu, il restait quelques objets laissés pour garder la mémoire des anciens jours du village.

      Arrivé devant la stèle, je m'arrêtai et pris une profonde inspiration. Les caractères gravés dans la pierre semblaient briller d'une lueur intérieure, comme s'ils contenaient l'essence même de ces valeurs anciennes et nobles. Je fermai les yeux un instant, laissant la brise légère me murmurer les paroles de sagesse et d'ordre, les paroles qui résonnaient en moi comme un mantra.

      - Gi, le devoir et la justice, murmurais-je à voix basse, ma voix portant le poids de ma conviction. Yuu, le courage et la bravoure, continuais-je, sentant l'énergie du mot se propager à travers moi. Chacun de ces mots était plus qu'une simple définition, c'était une invitation à une introspection profonde et à un engagement sans faille envers moi-même.
      "Kunao, mon fils, rappelle-toi toujours de Jin, la bienveillance et la compassion", me souvenais-je des paroles de mon père. Les souvenirs d'entraînements ardus et de méditations silencieuses surgirent dans mon esprit. Jamais je n'avais pu avoir l'occasion de discuter plus en profondeur avec lui... Il était mort avant. J'avais appris à l'ombre de ces principes, et de sa gloire, comme un jeune arbre grandissant avec les saisons.

      Je reprenais ma respiration, ouvrais à nouveau les yeux, mon regard se fixant sur les derniers caractères de la stèle. "Rei, le respect et l'étiquette",continuais-je lentement, me remémorant les leçons de courtoisie et de maîtrise de soi. "Makoto, l'honnêteté et la sincérité", conclus-je avec une détermination renouvelée.

      Ces cinq valeurs étaient les fondements de mon existence, les étoiles qui guidaient ma voie dans ce monde complexe et en constante évolution. Alors que le soleil montait lentement dans le ciel, je savais que j'avais une journée d'entraînement et d'apprentissage devant moi. Chaque coup d'épée, chaque méditation, chaque interaction - tout était une occasion de vivre le Bushido, de l'incarner dans chaque aspect de ma vie. Un idéal de droiture, de sincérité, d'honneur... Qui faisaient qu'au-delà de me battre, je cherchais à être digne de porter mon arme et de représenter ma caste, ma famille, mon village. J'étais digne ? En revoyant les points cardinaux, je ne voyais aucune entorse que j'aurais pu réaliser... Mais on pouvait toujours faire plus, non ?

      Le vent souffla doucement, comme s'il portait les paroles des anciens guerriers qui avaient suivi ces mêmes valeurs à travers les siècles. Je me tenais là, un samouraï moderne dans un monde de ninjas, honorant les traditions des anciens tout en forgeant mon propre chemin. Et alors que je me préparais à commencer ma journée d'entraînement, mon esprit était imprégné de la sagesse du Bushido, une boussole intérieure qui me guiderait toujours vers l'excellence et l'intégrité. Était-ce pour autant la seule voie ? Sur la terre battue, des guerriers couraient ou faisaient des exercices, quand ils ne se tapaient pas tout simplement dessus. Plus loin, sur une plateforme, je pus observer un homme alangui, lisant un livre... Mes pas m'approchèrent de son lieu de repos et je pus reconnaitre la couverture sobre de l'ouvrage. Un code du Bushido. Un sourire apparu sur mon visage alors que je prenais connaissance de la présence d'un katana près de lui.

      - Tout n'est pas perdu, dis-je dans un murmure, pour moi-même. Arrivant à sa portée, je me permis de le saluer avant de faire des pas de côtés et commencer mon entrainement.

      D'abord, réveil musculaire en enchaînant les katas autour de mon katana, je pouvais passer bien une demi-heure à répéter lentement les mouvements appris depuis mon enfance. Multiplier les arcs de cercle, les coups latéraux et verticaux, les jambes à moitié pliées puis en extension vers l'avant ou l'arrière,... C'était une routine imprimée dans mon corps. Sans y penser, je pouvais opérer tous ces mouvements, mon esprit était alors dégagé pour penser à autre chose, comme ma prochaine attaque, ma prochaine défense ou me préparer à me prendre un gros pain dans la tête.
      Oui, car savoir par cœur faire des galipettes avec une arme ne protégeait pas toujours des baffes. J'étais rapide, mais on ne pouvait pas toujours esquiver les attaques... Survivre avait un prix et j'avais renforcé mon corps pour pouvoir encaisser quand même.

      "Une puce est rapide, mais est très facilement écrasée."

      Ensuite, je lâchai le katana pour faire quelques mouvements de taijutsu. N'étant pas ma spécialité, ce petit temps était plus pour entrainer mon corps qu'une éventuelle technique poing/pied. Le principe était d'arriver à un état de transpiration important, preuve que j'avais bien travaillé. C'était un moment surtout intense qu'un vrai maitre du poing souple aurait jugé comme brouillon, mais je n'en avais cure : Mon truc c'était la lame, je voyais surtout cette phrase comme un moyen de me dépenser et de mobiliser mes muscles autrement que par les banals pompes et abdominaux.
      Enfin, je m'asseyais à même le sol en tailleur pour méditer. Mon approche spirituelle du combat était assez biaisée, mais je me plaisais à tendre vers un bushido plus traditionnel que juste utiliser ma lame pour couper quelqu'un. Un héritage de mon père, qui disait lui-même de respecter son adversaire en gardant un esprit clair, sans nuages... La méditation aidait à rester concentré, à chasser les idées parasites. En gros, c'était de la relaxation qui laissait s'échapper l'énergie résiduelle du taijutsu fantasque pour ne laisser que l'apaisement inspiré des moines. La respiration plus clair, j'essayais d'aiguiser au mieux mon esprit.

      Sphinx. Yukio 021

      Chuunin de Seizan
      Itadaki Ryo
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        # Re: Bushido ft Kunao Mer 23 Aoû - 23:11
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        Avec Fumiri Kunao ─ Seizan no Sato ─ Printemps 806



        Bushido ft Kunao 4ac2




        Le soleil commençait à laisser entrevoir ses premiers rayons à travers les quelques nuages qui parsemaient le ciel. L'air était toujours frais, quand bien même l'hiver rude des montagnes avait laissé place au doux printemps, perché sur ces hauts-plateaux la fraîcheur était omniprésente. Mais les corps s'y habituaient, les échines avaient conçu une sorte de protection naturelle contre le froid mordant et les tissus étaient plus chaud que dans le désert du nord. Vivre dans les Montagnes Bleues offrait une bonne condition physique et mentale, lorsque même la météo devient votre ennemi, le corps change, s'y habitue, évolue, il devient plus résistant, plus à même d'accepter le froid sans en avoir peur.

        C'était une des raisons pour lesquelles l'homme assit le long de l'arbre se plaisait dans ce village. Quand bien même il y avait tout un tas de raison et plus particulièrement la présence du Géant des Montagnes, la présence d'une météo peu clémente affûtait son corps et son esprit, ce qui était essentiel dans son développement et pour son futur. L'entraînement était la base de tout certes, mais le corps humain s'épuise naturellement, se fatigue, l'énergie spirituelle se vide, et tout ce processus met du temps à pouvoir se répéter. C'est pour cela qu'obliger son corps à affronter l'essence même des dieux : la nature, le climat, sans pouvoir nullement s'en protéger, cela renforce le corps et l'esprit, tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes.

        La lecture du Bushido avait quelque peu perturbé l'esprit du brun, qui se mettait maintenant à cogiter sur l'importance de la météo sur les capacités motrices de son corps et s'il pouvait s'élever à un nouveau rang en affrontant les climats les plus ardus. Il tournait alors son visage vers le ciel, cherchant le reflet de la lune qui s'effaçait petit à petit pour laisser place à l'astre solaire.

        « Qu'en penses-tu, ô Tsukiyomi ? »

        Un léger murmure à son simple égard et à la discrétion de la petite chouette qui se trouvait toujours perché sur son kasa ébène. La religion avait une place importante pour tout un chacun, croire en quelque chose, en quelqu'un. Même si l'Itadaki avait plus tendance à croire en lui-même et ses capacités qu'en une entité supérieure, il ne pouvait qu'admettre la présence des forces divines, il n'était pas athée loin de là. Il vénérait la déité de la Lune, plus que les autres, pour tout un tas de raisons mystiques, divines, peut-être était-il lié à cette dernière, ou simplement lui avait-on fait croire quelques histoires depuis son jeune âge.

        Mais bientôt, les pensées religieuses et climatiques furent perturbées par l'arrivée d'une chevelure argentée. Bien que d'autres shinobis ou soldats étaient présents depuis le début de la journée, ce fut l'apparition furtive de ce petit brin d'homme qui fit chavirer les pensées du samouraï déchu. Cet homme, il le connaissait, non pas personnellement, mais de nom. Le Fulgurant, devenu récemment Jonin de Seizan. Bien que Ryo préférait la solitude plutôt que le travail d'équipe et avait une légère aversion pour les ordres, il n'en restait pas moins curieux de la hiérarchie et des membres qui composaient les forces au-dessus de lui. Lorsque l'on vise l'excellence, il est normal de s'y intéresser.

        Les échauffements, les différents exercices, la méditation, le piètre taijutsu, les katas, tous indiquaient que les deux hommes étaient similaires, bien que les compétences du Fumiri semblaient avoir des décennies d'avance sur l'Itadaki, notamment au niveau de la vitesse qui était l'atout principal du jeune homme, qui lui avait également valu ce surnom maintenant connu de nombreux soldats. Mais ce qui interpellait plus nettement l'attention du brun, c'était la non-présence de quelconque forme de ninjutsu, et puis toute cette danse ridicule, les préceptes du Bushido transpirais par tous les pores de la peau de la tête blanche. Les sourcils de Ryo se froncèrent un instant, l'homme lui rappelait bien trop son sensei et les personnes qu'il avait en horreur : les samouraïs. Il n'y avait aucun doute sur la voie suivi par l'homme qu'il regardait maintenant du coin de l'œil, tout en se relevant petit à petit. Il dépoussiéra son kimono opaque, toujours l'effraie posé sur son chapeau noir.

        « La vie humaine ne dure qu’un instant, il faut avoir la force de la vivre en faisant ce qui nous plait le plus...»

        Le samouraï déchu commençait son entraînement, tirant le katana de son fourreau et commençant une série de mouvements semblable à celle de son compatriote, dictant ses paroles au rythme de sa danse.

        « Dans ce monde fugace comme un rêve, vivre dans la souffrance en ne faisant que des choses déplaisantes est pure folie... »

        Le katana fendait l'air avec grande délicatesse, les mouvements était précis, le volatile perché ne bougeait pas d'un centimètre, la tête de l'homme toujours droite, le regard vers l'horizon. Puis, d'un mouvement de poignet habile et délicat, le katana se tourna en direction du Fulgurant, à bonne distance pour ne pas y voir une menace.

        « Et vous, qu'est-ce qui vous plait le plus ? »


        CEYLAN





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        Fumiri Kunao
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        # Re: Bushido ft Kunao Jeu 24 Aoû - 10:48

        Bushido.


        Confrontation
        Ryo  - Perception diverse.

        0394282001369432396.jpg


        Il avait un oiseau, comment est-ce que je ne l'avais pas vu avant ?

        Trop concentré sur sa lecture, je n'avais pas saisi plus que ça la carrure ni les détails autour de l'homme assis qui maintenant, relevé et en activité, présentait une belle dynamique. Surtout avec son volatile sur le chapeau. Un bref instant, je m'étais arrêté pour contempler la danse où le passager ne bougeait pas d'un pouce... Sans doute habitué ? Comme cloué sur le couvre-chef, ses pattes et son regard restaient droits comme un "i". "ça me rappelle quelqu'un...". Fouillant dans mon esprit, concentré précédemment sur un autre exercice que la mémoire, je pris un bref moment pour faire les liens... Les Okiyama. Mon précédent genin, Mizuku, venait d'une famille où chaque représentant avait tissé un pacte avec une chouette. C'était pour parachever la formation familiale, avant même d'être envoyé à la caserne pour suivre une formation militaire plus générale. Ainsi, l'archer que j'avais connu était devenu soldat à dix-neuf ans alors que j'avais commencé bien avant. Observant encore le bonhomme, je saisis des mots qu'il lançait en l'air, ou peut-être à moi ?
        Le caractère éphémère de la vie, la force de faire ce que l'on aime, la souffrance de faire des choses déplaisantes... Fronçant les sourcils, je cherchais une vérité derrière ceci, ou même un propos personnel qui m'était lié. En vain. Quand enfin il se décida à me parler comme dans une conversation, c'était pour pointer sa lame dans ma direction et me poser une question bien nébuleuse :

        « Et vous, qu'est-ce qui vous plait le plus ? »

        Prenant un temps pour absorber l'interrogation et procéder à une véritable compréhension de tout ceci, j'articulais, un peu surpris :

        - Je... Qu'est-ce qui me plaisait le plus ? En voilà donc une bonne question. La réponse vint bien vite : Quelle était la chose qui me procurait de la joie ? Ou au minimum un sentiment fort ? Ce qui me rendait vivant ? La victoire, triompher d'un obstacle ou d'un adversaire et accomplir ma mission ou mon objectif. C'est ce qui me fait me sentir en vie. Si je m'entrainais, c'était pour devenir le meilleur et faire honneur à la lignée, bien courte toutefois, mais également pour survivre et connaitre encore et encore ce sentiment d'accomplissement. L'homme est fait pour avancer, malgré les épreuves, c'est ce qui lui permet de construire pour lui et pour les autres. Le plaisir dans tout cela ? Si les propos précédents de l'homme n'étaient pas banals, il fallait toutefois les lier avec sa parole à mon égard. Il y a du courage dans la poursuite de ses désirs, beaucoup restent cramponnés à leur confort pour ne pas subir les obstacles.

        Les jambes pliées dans ma position de méditation, je me relevais derechef pour continuer cette conversation dans un état plus actif : une histoire d'interaction, parler à un homme debout alors que j'étais assis n'était pour moi que méprisant, il fallait alors remédier à cela.

        - Votre chouette me rappelle le hibou d'un genin dont j'ai eu la garde : Okiyama Mizuku. Sa famille a tissé des liens avec les volatiles et chaque membre se doit d'avoir pactisé avec, avant d'aller à la caserne. Êtes-vous de ce clan ? Ou bien est-ce un heureux hasard ? Louchant sur l'animal, je lui trouvais des airs de ressemblances avec Mara. Sans doute le plumage clair.  

        Pourtant, il existait des grandes disparités : L'une des différences les plus visibles entre les chouettes et les hiboux résidait dans leur forme de visage. Les hiboux avaient généralement des visages arrondis avec un disque facial distinctif en forme de cœur.  En revanche, les chouettes avaient un visage plus plat et moins marqué, bien que certaines espèces puissent également avoir un léger disque facial. Les plumes des chouettes et des hiboux différaient légèrement en apparence, mais ces différences pouvaient être subtiles et varier d'une espèce à l'autre. En général, les hiboux avaient souvent un plumage plus duveteux et des plumes plus douces, ce qui leur donnait une apparence plus touffue. Les chouettes, quant à elles, pouvaient avoir un plumage plus compact et moins doux. D'un point de vue taille, en moyenne, les hiboux étaient habituellement plus grands que les chouettes, bien qu'il existait des exceptions. Par exemple, la chouette effraie, une espèce de chouette, pouvait être relativement grande. En zieutant l'individu de mon interlocuteur, je pouvais apprécier la bonne taille de sa chouette...

        - C'est une chouette effraie ? Avec l'altitude de nos montagnes, on pouvait voir des vols de faucons et autres volatiles... La nuit, quand je regardais les étoiles, je pouvais voir également des chouettes et des hiboux.

        Sphinx. Yukio 021

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          # Re: Bushido ft Kunao Jeu 24 Aoû - 13:32
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          La froide lame pointée vers l'homme, chapeau noir ancré sur le crâne comme une prolongation de son corps, kimono ébène nimbant les courbes et la carrure du brun, le contact avait été établi avec le Fulgurant. Tout d'abord, ce fut une sorte d'approbation par le regard, regardant chaque aspect de l'autre, comme pour y déceler la moindre facette, mieux comprendre l'interlocuteur, mieux savoir par où aborder les choses. L'effraie, droite sur le kasa de l'Itadaki fixait de ses grands yeux la tête blanche qui faisait face au duo. Son regard croisa celui de la crinière argenté qui venait visiblement de remarquer sa présence.

          Puis ce fut le temps des réponses, un peu hésitantes sur le début, la surprise d'un tel questionnement si soudain devait en être la cause, ce que comprenait totalement le samouraï déchu. Le katana se rangeait petit à petit dans le fourreau, ne désirant en aucun cas manquer de respect à un supérieur hiérarchique et encore moins le provoquer en duel, là n'était pas du tout l'objectif de la prise de contact. Non, le brun voulait connaître les valeurs de l'homme, ses principes et ses vertus, il suivait le Bushido la chose était sûre, mais à quel degré ? Depuis combien de temps ? Jusqu'où était-il prêt à aller ? Il voulait la victoire, la force, démontrer son courage. Poursuivre ses désirs, c'était là une bien belle réponse, pleine de philosophie, de vaillance et de courage. Mais elle était vide de sens aux oreilles de l'Itadaki, trop parfaite, trop lisse, trop spirituelle, la réponse en elle-même transpirait la voie du guerrier et toute son application dépassé par la modernité.

          « Ce sont de bien belles raisons que vous avez là, Kyuugeki-sama, mais, si je puis me permettre, jusqu'où êtes vous prêt à aller pour franchir les obstacles ? Vous qui ressentez la joie et le plaisir dans la victoire, est-ce que tous les succès se valent ? Est-ce que vous-même, vous ne vous cramponnez pas à votre confort afin de ne pas dépasser votre ligne de conduite malgré les échecs que cela peut engendrer ? En d'autres termes, êtes-vous prêt à tout pour être heureux ? »

          La phrase avait été prononcée sur un ton solennel, mais plutôt calme, loin de l'agression verbale ou d'une tentative vaine d'intimidation quelconque. Non, le questionnement était réel pour le brun, il voulait comprendre ceux qui avaient dévoué leur vie à cette voie et qui par la même occasion recherchaient la puissance. Il en avait besoin, de connaître les avis de chacun, surtout lorsque l'interlocuteur se trouve s'approcher d'une puissance monstrueuse.

          Mais, bizarrement, la discussion venait de s'orienter sur un sujet plutôt inattendu pour le brun : le volatile perché sur son chapeau. Ryo marqua un temps d'arrêt, surpris par le questionnement du Fulgurant suite au début de leur conversation. Okiyama, le nom d'un clan des Montagnes Bleues qui s'était perfectionné dans tout un tas de domaines et notamment celui de l'élevage et la vie en communion avec les hiboux. L'Itadaki tendit sa dextre vers l'avant, le petit volatile quittant son perchoir pour y rejoindre son poignet.

          « Je vous présente Naka. Chouette effraie et mon compagnon de route depuis de bien longues années maintenant que je ne peux les compter. Effectivement, le clan Okiyama est affilié en premier lieu à l'élevage de ses animaux si intrigant et mystérieux. Cependant, ce n'est qu'un curieux hasard. Bien que je ne connaisse pas totalement mes origines, je n'ai jamais été affilié à ce clan lors de mes nombreux printemps. Vous semblez être bon observateur, peu de gens remarque réellement la présence de Naka comme une personne à part entière, la reléguant simplement à une sorte d'élément de décoration. Elle vous en remercie. »

          L'effraie effectuait une légère courbette vers l'avant, comprenant tout à fait la discussion entre les deux Seizanjins, et appuyant les remerciements prononcés par son maître.


          CEYLAN





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          # Re: Bushido ft Kunao Jeu 24 Aoû - 16:43

          Bushido.


          Confrontation
          Ryo  - Perception diverse.

          0394282001369432396.jpg


          "Kyuugeki-sama"


          Comme un électro-choc, je me rendais compte de ce que l'existence m'avait confié : L'honneur d'un titre, sous-lignant mes compétences. Réfrénant une moue bienheureuse, j'écoutais mon interlocuteur remettre en question la finalité de la réponse que j'avais confiée à sa question...  Jusqu'où aller ? La ligne de conduite que je m'étais fixé, était-ce un frein à ma réussite ? Le regard doucement plus concentré, je comprenais que l'homme devant moi avait déja sa petite idée sur la question. Soutenant le contact visuel, je le vis ranger son arme comme je sortais ma rhétorique.

          - Le bonheur est un bien grand mot : Qu'est-ce qui rend heureux ? Il y a une réponse pour chaque individu sur terre. Un parent voudra la sécurité de ses enfants ; un marchand la pérennité de son affaire ; certains guerriers aiment la guerre et se concrétisent dans la survivance à l'autre. Parfois tout cela se croise dans l'existence, pourquoi un père ne pourrait pas être marchand ? Des choses parfois simples peuvent animer une existence, comme d'autres veulent de la complexité pour se sentir en vie. Ce qui me rend heureux, c'est de survivre pour continuer à pousser mon art à son paroxysme, avant d'un jour pouvoir le transmettre à qui le veut. Je suis le vaisseau de mes valeurs, comme l'était mon père, et bien des samouraïs avant moi.  Alors... La ligne de conduite que vous définissez comme un probable frein, je le vois comme un cadre pour ma croissance. Prenant une grande respiration, après ma tirade, je me détendais. Il y avait bien des années que j'avais dépassé la question de la rancune ou le mépris envers les sabreurs qui remettaient en question le Bushido. Le monde avançait. Le confort serait justement de dépasser cette ligne... Ceux qui frappent dans le dos, profitant de la pénombre, il est facile pour eux de vaincre. Je ne me vois pas sortir grandis de ce type de manœuvre. Bien des points du Bushido pourraient justifier cette droiture de combat : Le Gi ; le Rei... Pour moi, ce serait le Makoto. La sincérité dans ma dynamique, preuve de respect envers mon adversaire même si lui ne me respecte pas. Un léger sourire, je plantais le clou dans ma thèse. De plus, il est bien plus difficile de vaincre aujourd'hui sans émanation de chakra... Le confort demanderait la maitrise de ces nouveaux arts, ce que je m'interdis. Non pas par mépris, loin de là, il y a des mérites dans ces techniques, mais parce que tous mes efforts sont orientés vers l'amélioration technique et physique. Le peu que je sache faire, je le fais extrêmement bien.

          L'ultra-spécialisation, tel était mon crédo depuis des années... Fort heureusement, cela correspondait au Bushido, ou bien justement c'était parce que c'était accepté par le code que je le faisais ? Je ne savais plus trop. J'avais toujours fait cela, sans vraiment m'interroger. Une chose était sûre pourtant :

          - Je ne suis donc pas prêt à tout pour vaincre, mais les options hors de la voie que j'ai choisie ne m'intéresse pas. Jusqu'à présent, cela n'avait pas été un problème. Genin, chuunin et maintenant juunin. J'avais été accepté comme épéiste des monts de fer, comme l'un des meilleurs, sans émanation de chakra. Par la seule force de mes efforts.

          C'était une fierté.


          Occupé ensuite à mieux analyser celui qui m'interrogeait, je repérais son oiseau et faisais le lien avec le clan le plus proche des volatiles. L'homme fut surpris, sans doute, du changement de sujet, mais disserter du bushido avec un homme qui paraissait être plutôt du style moderniste n'amenait souvent qu'à un mur... Chacun avait ses arguments et avec ma cousine, j'avais déja eu ce débat enflammé sur la force du chakra dans tout cela. Si un utilisateur du ninkenjutsu pouvait me vaincre, sans doute que je pouvais changer de point de vue... Jusqu'ici, cela n'avait pas été réalisé.
          Le samouraï au chapeau m'indiqua ne pas faire partie des Okiyama, à sa connaissance, mais puisqu'il ne connaissait pas ses origines, sans doute que la question restait ouverte. Fronçant les sourcils, je ne comprenais guère le manque d'interrogation de celui-ci sur où il venait... Mais chacun avait ses raisons. Il félicita mon observation, avançant que beaucoup prenaient Naka comme un accessoire. Levant grand les sourcils, je ne comprenais guère comment on pouvait amalgamer le volatile. L'effraie pourtant redevint vivante en montrant sa reconnaissance, d'un mouvement de tête, j'acceptais le remerciement et je montrais mes hommages.

          - Vous connaissez mon titre, j'imagine donc que mon nom n'est pas inconnu. Je connais maintenant le nom de votre chouette... Il me manque le vôtre, sabreur. Je dois peu me tromper en affirmant que vous ne suivez pas le bushido, vu vos propos. Vous êtes donc un shinobi ou même un moine de l'épée ? Les deux options ne sont pas moins honorables. La voie de l'épée est un chemin ouvert à tous, qu'il soit encadré par un code ou un autre. Vu la présence du temple de la triade martiale à Seizan, il pouvait exister des prêtres de la guerre... Ou de la stratégie. Et vous  ? Qu'est-ce qui vous plait le plus ? Il est parfois bon de savoir ce qui anime un homme, surtout quand on le rencontre et qu'il nous questionne ainsi. Moqueur, je pointais la foule de questions que le bonhomme m'avait couvert en quelques minutes d'entretien.

          Sphinx. Yukio 021

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            # Re: Bushido ft Kunao Ven 25 Aoû - 14:06
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            Bushido ft Kunao 4ac2



            Les deux hommes se faisaient maintenant face, non pas comme deux ennemies se jaugeant avant le début d'une joute, mais plutôt comme deux façons de penser bien distinctes qui tentait d'en apprendre un peu plus l'une sur l'autre, s'entremêlant sur certains points, puis se séparant de nouveau, un peu comme les racines d'un arbre : la source était la même, mais chacun arpentait son propre chemin. Une dizaine de centimètres séparait la tête blanche du brun, mais le calme ambiant qui transpirait des deux énergumènes et la qualité reconnu de tous du Fulgurant laissait un tableau où les deux hommes semblaient être en parfait face-à-face.

            Puis ce fut le moment de la réponse, le visage de l'Itadaki se marqua d'une légère surprise. Bien que le Fumiri ne semblait pas enclin à éviter la discussion, le samouraï déchu ne s'attendait pas à une réponse si longue et à une tirade déjà si bien travaillée. Visiblement, cette question lui avait déjà été posé plusieurs fois, ou avait-il simplement une idée si précise de sa voie qu'il n'y avait aucune hésitation dans ses paroles et dans ses démonstrations. « Ce qui me rend heureux, c'est de survivre pour continuer à pousser mon art à son paroxysme, avant d'un jour pouvoir le transmettre à qui le veut. Je suis le vaisseau de mes valeurs ». Cette phrase résonna un instant dans la tête du brun, car sur ce point-là, il était complètement d'accord avec son interlocuteur, car lui-même aspirait à la même conclusion. Il se rendit compte à ce moment qu'il ne reniait pas le Bushido et les vertus de ce dernier dans son intégralité, mais il réprimait avec force la méthode de transmission de ces dernières et leur application par tout un tas de personnages vétustes qui attrape leur gloire d'antan par le col et ne veulent s'en détacher par peur de l'oubli, au point de refuser l'évolution.

            « Je vous suis dans votre raisonnement, Kyuugeki-sama. Et je dois dire que nos manières de penser concorde sur tout un tas de point. Cela me fait plaisir que de discuter ainsi avec une personne d'autant de valeurs et de principes. »

            Il n'y avait nul besoin d'une nouvelle fois harceler la crinière argentée d'un tas de questions cherchant la faille dans son raisonnement, puisque celui-ci semblait avoir la voie du guerrier ancré à même son ADN. Cependant, le brun fut surpris qu'il ne critiquât pas plus que cela ceux qui cherchaient un nouveau moyen de progresser, transgressant certaines règles de son code de conduite, il ne les blâmait en aucun cas. Le samouraï déchu fut rassuré, un jeune homme comme le Fulgurant, si proche de ses valeurs et ses principes, n'était pas une personne fermée d'esprit, et semblait pouvoir accepter le changement, du moins sur les autres personnes. Il n'était donc pas la catégorie des protecteurs absolus des anciennes traditions qu'exécrait l'Itadaki.

            Les questionnements se retournaient ensuite vers le brun, ce qui était tout à fait normal et compréhensible dans un échange de vision comme celui-ci.

            « Itadaki Ryo, Chuunin de Seizan. Je vous ait qualifié d'observateur, mais je ne pensais pas que vous étiez de ceux à juger rapidement. Qu'est-ce qui vous fait dire que je ne suis pas la voie du guerrier ? Je questionnais simplement vos valeurs afin de comprendre ce qui vous as rendu si fort et si reconnu. »

            Le brun retira son chapeau de sa main gauche, l'effraie toujours posé sur son poignet droit, affichant ainsi son visage maquillé d'un léger de sourire de complaisance.

            « Disons plutôt simplement, que le Bushido est notre source commune, mais que nous avons quelques différences d'interprétation sur certains points et sur certaines valeurs, bien que je respecte totalement les vôtres. En ce qui concerne mes plaisirs, je suis un homme facile, je me plais dans la lecture, dans l'observation des astres, dans des discussions spirituelles avec Tsukuyomi. Je me plais également dans l'entraînement, dans la maîtrise de mon corps sous toutes ses coutures. J'aime également le bruit du silence et les couleurs de la nuit. »

            Toujours ce léger sourire aux coins des lèvres, le brun posa le volatile sur son épaule droite, avant d'attacher son kasa ébène autour de son cou, le laissant tomber sur le haut de son dos. La discussion était intéressante, le brun en apprenait déjà beaucoup sur son interlocuteur, et inexplicablement, sur sa manière de pensée personnelle concernant son objectif final.


            CEYLAN





            dit Kyuugeki, Jonin de Seizan
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            # Re: Bushido ft Kunao Dim 27 Aoû - 9:19

            Bushido.


            Confrontation
            Ryo  - Perception diverse.

            0394282001369432396.jpg


            - Je suis heureux de voir que nous sommes d'accord. Un léger sourire, avant que je ne décrive un instant le monde qui s'étendait autour de nous.

            Depuis le sommet majestueux des Montagnes Bleues, le panorama s'étendait devant moi comme un tableau vivant de la beauté printanière. Les premiers rayons du soleil perçaient à travers les brumes matinales, créant des jeux de lumière qui dansaient sur la vallée en contrebas. Les pentes douces et verdoyantes descendaient vers une vallée luxuriante, formant un écrin naturel d'une incroyable diversité. C'était le printemps et cela sautait aux yeux. À cette saison de renouveau, la vallée s'éveillait progressivement à la vie. Les arbres fruitiers, leurs branches chargées de fleurs délicates, formaient des taches blanches et rosées qui parsemaient le paysage. Les prairies verdoyantes étaient parsemées de fleurs sauvages aux couleurs vives et variées, créant un kaléidoscope de nuances qui attiraient les abeilles et les papillons.
            En contrebas, un cours d'eau serpentait gracieusement à travers la vallée, reflétant le ciel azuré du printemps. Je le devinais car je savais qu'il était là, mais à la distance qui nous séparait ce n'était qu'une courte bande bleue enfouis dans la végétation. Ses eaux claires glissaient doucement entre les rochers polis par le temps, émettant un doux murmure apaisant. En tout cas, je l'imaginais ainsi. Les rives de la rivière étaient bordées de saules et de peupliers, dont les feuilles bruissaient au gré de la brise légère.

            Au loin, les montagnes voisines se dessinaient dans un dégradé de bleus, semblant s'évanouir dans l'horizon. Elles formaient une enceinte protectrice autour de la vallée, créant un sentiment d'intimité et de retraite paisible. Le chant mélodieux des oiseaux remplissait l'air, créant une symphonie naturelle qui accompagnait chaque instant de mon observation. L'atmosphère était imprégnée de senteurs fraîches et enivrantes : le parfum des fleurs, le bois mouillé et la terre humide se mêlaient pour créer une fragrance unique du printemps. L'air frais de la hauteur n'était qu'un reliquat de l'hiver, dans quelques temps la chaleur implacable viendrait prendre sa place. De là-haut, je pouvais ressentir toute la vitalité de la nature qui s'éveillait après les rigueurs de l'hiver. Les Montagnes Bleues offraient un point de vue privilégié pour contempler cette vallée en plein épanouissement, où la beauté tranquille de la nature se déployait sous mes yeux émerveillés.

            - Ce monde n'a pas besoin de conflits pour des détails de voie. Le poisson et l'oiseau n'ont pas la même façon de voir le monde, d'interagir avec, ce n'est pas pour autant que l 'un est meilleur que l'autre. Pour autant, grand philosophe, j'avais commis un impair auprés de mon camarade épéiste et il me le fit sentir.

            Itadaki Ryo était un chuunin, mais surtout un samouraï dont le Bushido était une source sûre, mais quelque peu différente de moi de par l'interprétation. Soupirant, je me désolais plus de l'erreur que j'avais commise que de la perception de mon interlocuteur.

            - Je vous prie de bien vouloir m'excuser si j'ai entaché votre honneur de samouraï en ne misant pas, au premier abord, sur cette possibilité. Baissant la tête, je faisais un petit signe de repentence sincére, avant de continuer. Je me suis fourvoyé, j'avais l'impression que vous disposiez de la ligne conduite stricte de notre caste comme d'un frein au développement. Une critique qui peut s'entendre de la part des individus extérieur à notre code et notre maniére de penser. Je me suis trompé. Pour autant, je posais la question qui me brûlait les lévres... Mais, quels sont nos points de divergences au juste ? Une réelle curiosité devant ce cas un peu appart. Mon regard se fit franc et concentré, comme si la problématique était vitale.

            Si Ryo avançait respecter le Bushido, il avouait sans mal avoir sa propre interprétation. Pourtant, le code des samouraïs n'était que peu soumis à ce type de compréhension diverse :  transmis et structuré au fil des siècles, il fut d’abord transmis de manière orale d’un maître à son apprenti puis codifié dans un ouvrage écrit par Setsuna Tateko. Avec la mise à l'écrit, tout avait pris une tournure plus stricte, plus fixe dans le temps, et maintenant la voie du guerrier était répandu à travers Onogoro et enseigné aux plus jeunes à l’académie militaire, en tout cas pour les jeunes samouraïs. Dans mon esprit, l'appartenance à la caste précise du samouraï impliquait de suivre le code, et non de l'interprété à sa maniére. Une question de terme puisque les premiers shinobis avaient repris le Bushido à leur maniére, interprétant différemment les choses, pour fonder leur propre maniére de penser. Le monde changeait, je le savais, et si j'étais le vaisseau de valeurs d'un autre temps, sans doute que j'avais encore du mal à être à la page.

            Une autre mouvance apparaissait ? Ou bien Ryo faisait partie des modernistes qui mobilisaient le ninjutsu dans leur art de l'épée par pragmatisme ? Cette frange n'était pas génante, puisque le Yu et le Jin parlait de l'intelligence et de l'entraînement. Acquérir un élément et le méler à sa lame pour plus d'options était utile, véritablement, et se faisait avec des heures de pratiques. Rien n'interdisait le ninkenjutsu, mais le point n'était sans doute pas içi... C'était l'interprétation, et donc le point de ma question.
            Homme nocturne, mon interlocuteur passait son temps entre lecture et entraînement, ce qui me semblait tout à fait à propos pour s'enrichir l'esprit et se développer le corps. Hochant la tête d'un air grave, j'apportais toute mon appréciation bienveillante de ce que j'entendais.

            - Il y a de la sagesse à éviter le bruit. Comme pour souligner mon propos, des cris d'efforts se firent entendre dans notre dos. La méditation se fait plus facilement. Un léger sourire, comme une boutade. Pour pas part, je regarde plutôt les étoiles la nuit, sur le toit de mon logement. Autre loisir, mais la fond reste le même : la paix, j'imagine. Nous n'étions pas si loin, de mon point de vue, restait quelques points de détails...

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              # Re: Bushido ft Kunao Lun 4 Sep - 19:17
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              La discussion était déjà bien entamée, comme l'astre solaire qui semblait rejoindre le firmament de son cycle journalier, ses rayons traversant le coton des nuages et dissipant, petit à petit, la brume de ses hauts-plateaux. Il était peu commun pour le brun solitaire de commencer sa journée sur une leçon de philosophie quant à la vision de la vie. Il connaissait le Fulgurant pour ses prouesses avérées en combat et sa loyauté envers le village, mais il lui était surprenant que la crinière blanche soit un si grand philosophe ayant déjà réfléchi et ayant réponse à tout questionnement sur lui-même. Les heures de méditation qu'il énonçait devaient y être pour quelque chose, chaque réponse amenait un nouvel élément, une nouvelle comparaison vis à vis de la faune et la flore, une nouvelle métaphore sur le futur et l'esprit dans sa globalité. Intérieurement, le samouraï déchu saluait la réparti et la réflexion à toute épreuve de son homologue matinal.

              « Justement, Kyuugeki-sama, n'est-ce pas vous qui disiez auparavant vouloir atteindre le paroxysme de votre art, ne souhaitez-vous pas être le meilleur dans ce que vous faites ? Ne voulez-vous pas être ce poisson qui sort du lit de la rivière afin de prendre son envol et devenir meilleur que l'oiseau ? Pensez-vous que les animaux n'ont pas non plus chercher à évoluer en tout temps afin de devenir meilleur ? Pour survivre certes, mais également pour grimper les échelons de la chaîne alimentaire, afin de surpasser le plus gros poisson ? Certains Yokai n'ont-ils pas ce même fonctionnement afin d'imposer leur dictature démoniaque ? N'est-ce pas là, justement, la facilité et le confort de se considérer comme égaux pour ne pas voir les réels enjeux du futur ? »

              La voix était devenue un peu plus sérieuse, la main droite du brun passant sur son menton, maintenant bien visible par le Fumiri, véritable signe que toutes les interrogations qu'ils s'échangeaient n'avait guère pour but d'amener à un grief, mais bien à un réel débat qui venait d'émerger au sein même de l'esprit de l'Itadaki.

              La philosophie poignante de la tête argentée poussait la réflexion dans une profondeur que le samouraï déchu n'aurait imaginée de si bon matin. Mais visiblement, les quelques mots sur les divergences que les deux hommes semblaient avoir sur la voie du guerrier avait piqué la curiosité du Jonin.

              « Ne vous excusez pas pour si peu, il y a bien longtemps que mon honneur de samouraï a été bafoué jusqu'à son essence même. Je ne me considère pas comme un samouraï, mais bien comme un shinobi du village. J'ai respecté le Bushido sous toutes ses coutures, sous tous ses attraits, pendant de longues, trop longues années. Mais que m'a-t-il donné en retour ? Absolument rien. Je le respecte encore, mais je tends à la faire évoluer, sous mes propres couleurs, sous mes propres convictions et mes vertus. Je respecte la racine, l'engagement mental et physique qu'il promet, mais sa transmission et ses principes immuables, je les considère sous certains points archaïques. C'est l'évolution qui a fait émerger la supériorité des shinobis, c'est l'évolution qui a amené la faune et la flore à survivre. Et c'est l'évolution qui permettra la survie des samouraï. »

              L'homme stoppa net ses paroles, visiblement un peu trop impliqué dans ces dernières et ayant laisser ses émotions et son passé le rattraper. Les traits de son visage s'étaient crispés un instant, avant de reprendre leur courbe désinvolte et pleine de flegme. L'effraie lui béqueta délicatement la joue à deux reprises, comme pour lui indiquer intimement de ne pas trop en faire, de ne pas trop en dire, il n'était pas le temps de se faire des ennemis, encore moins des hauts-gradés, et encore moins dans ce village qu'il appréciait.




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              # Re: Bushido ft Kunao Mar 5 Sep - 10:27

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              Fronçant les sourcils, j'écoutais attentivement la déclaration de mon camarade : Si je voulais être le meilleur dans mon art, je devais chercher à dépasser tout un chacun ? Secouant la tête, je donnais silencieusement ma réponse avant même la fin de la sentence, ce qui n'empêcha tout de même pas une déclaration plus parlante.

              - Doit-on reprocher au peintre de ne pas faire de la sculpture ? Si nous parlons d'art, alors parlons-en. Il y a des domaines de compétences quasiment infinis à obtenir, maitriser et combiner avec d'autres pour former un éventail encore plus grand de choses à faire... Dois-je m'évertuer à évoluer pour faire tout ceci ? Apprécions-nous mieux une toile quand on sait que l'homme derrière fait de magnifiques poteries ? Au risque de me répéter, je fais peu de choses, mais ce que je fais. Je le fais particulièrement bien. Haussant les épaules, j'essayais tout de même de comprendre le point de vue de mon interlocuteur, transposant avec excès le sujet sur l'art esthétique, j'allais enfin m'atteler à le rejoindre sur le combat... Qui l'était bien moins. L'évolution se fait de diverses manières : Une harpie utilisera ses fils pour créer des diversions alors que ses plumes empoisonnées attendent l'ouverture pour frapper... D'autres yokai chercheront la force brute pour nous écraser. Amèrement, je me rappelais ma confrontation dans la grotte,  Tsume no Kuni. Il y a des situations qui se prêtent à la longue distance, et donc aux boules de feu et autres émanations, et d'autres où le corps à corps devient la meilleure option. J'ai mes points faibles, comme tous, mais je cherche à casser la distance quand je suis en mauvaise posture pour me retrouver dans le cas de figure où je suis le meilleur. Soupirant, je me souvenais des fameux enjeux du futur soulevé par mon camarade... Bien des épéistes mobilisant le ninjutsu parlent du pragmatisme et de l'intérêt de savoir utiliser son énergie comme les shinobis, je ne peux leur donner tort.

              Et j'arrêtais ma phrase là, préférant ménager l'égo peut être un peu sensible de l'individu qui cherchait tant à m'asticoter. Si je répondais avec calme, le fait que l'on vienne titiller pour trouver des failles dans mon discours me rendait un peu amer... Alors que mes propos étaient des plus polis et ouverts.
              Vint alors la nature de Ryo, n'étant pas un samouraï, il était un shinobi... Par défaut ? Son honneur de caste avait été bafoué et il jurait maintenant par l'évolution, coupant avec la transmission traditionnelle du bushido pour tendre vers autre chose. Pourtant, quelque chose me fit tiquer...

              - Le bushido n'a rien à nous donner.   Mon visage se fit plus sérieux, mon regard plus concentré. On touchait au cœur de mon être. C'est une voie, comme les autres, que l'on peut respecter ou esquiver. C'est ce qui fait de notre caste ce qu'elle est... Enfin, à priori, je devrais parler de ma caste. Cependant, il employait des mots puissants dans son discours : La supériorité des shinobis, la tendance à l'évolution pour survivre. J'étais condamné à disparaitre, alors ? L'époque amène des changements, il faut les accepter pour ne pas être dépassé. Je pense toutefois qu'il ne faut pas oublier les anciennes traditions, l'ancienne façon de faire, car c'est la base de toute l'évolution que vous avancez. Le bushido tel qu'il a était conçu par nos aïeux deviendra sans doute minoritaire, dans les décennies à venir, par pragmatisme, mais je tiens dans le futur à conserver ce qu'il a été. Dans un dojo, une école, pour enseigner la voie sans ninjutsu... Chacun doit avoir le droit à suivre sa voie. J'esquissais toutefois un sourire, peut-être que c'était mon égo qui parlait à cet instant ? Toutefois, si un samouraï de l'ancienne voie peut dépasser une grande partie des shinobis, alors rien n'est perdu.  Comme nous l'avons dit, l'évolution peut se faire de différentes manières : pousser son corps jusqu'au paroxysme des capacités humaines, sa technique jusqu'au zénith... C'est aussi une évolution. J'ai choisi celle-ci et je ne la trouve pas trop mauvaise.

              Un épéiste de génie par génération, c'était ce qu'il fallait pour que l'on n'oublie pas le bushido... Clignant des yeux, je prenais la résolution de former le prochain grand épéiste sans ninjutsu, pour que la supériorité des shinobis soit toujours remise en cause et que les sabreurs puissent choisir en connaissance de cause ce qu'ils voulaient. Voyant la légère frustration sur le visage de mon interlocuteur, je comprenais qu'il vivait cette discussion comme une petite bataille d'idéaux. Hochant la tête un bref instant, je me permettais :

              - Quand on se donne les moyens d'arriver à son but, il n'y a pas de mauvaise voie. Il y a des sabreurs qui me sont inférieurs, d'autres supérieurs. Des shinobis que je pourrais battre sans même m'inquiéter de leurs sorts et d'autres qui m'empêcheraient de les approcher et qui me souffleraient comme de la cendre. Certains moines, même, se spécialisent dans le combat et seraient de durs duels. Je ne parle pas d'égalité des voies, je parle d'entrées et de cheminement. Le poisson n'a pas besoin de voler quand il est un requin ou une baleine et qu'il règne sur les océans : Quel rapace se risquerait à venir pécher une créature de trois fois sa taille ? Je peux vous assurer toutefois, vu que vous vous inquiétez de la survie des miens, que je peux découper la peau ou la carapace de toutes les créatures démoniaques qui s'offrent à moi.   L'ambition se dégageait dans mes yeux, mes efforts visaient à développer mon corps et ma technique... Mon art était proche de son paroxysme, j'étais le prédateur, pas la proie. Tout le piment est de toujours chercher à se dépasser.

              Sphinx. Yukio 021

              Chuunin de Seizan
              Itadaki Ryo
              Chuunin de Seizan
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                # Re: Bushido ft Kunao Lun 2 Oct - 16:43
                BUSHIDO 武士道
                Avec Fumiri Kunao ─ Seizan no Sato ─ Printemps 806



                Bushido ft Kunao 4ac2



                Visiblement, l'ambiance et le débat autrefois plutôt calme et ouvert s'était transformé en une bataille d'ego à coup de métaphore artistique, animale et toute une tournure philosophique avait été prise par les deux hommes. Malgré les paroles, les différents et la vision du futur diamétralement opposé des deux hommes, l'Itadaki ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire de coin. La crinière argentée semblait être son exact opposé, comme s'il se voyait lui dans un miroir si tout c'était passé comme son senseï l'aurais voulu. Il ne pouvait reprocher à personne d'avoir ses convictions, bien qu'il cherchait à réformer le Bushido sur sa manière d'être transmis à la jeune génération, il était évident que certains vivaient par cette voie et un changement reviendrais à remettre toute leur existence et leurs valeurs en cause, ce qui était impossible lorsque tout avait réussi jusqu'à maintenant, comme pour ce réputé Jonin du village caché des montagnes bleues.

                Il n'arriverait jamais à s'entendre sur la manière de voir les choses, du moins en continuant sur cette lancée à chercher à déstabiliser l'autre. Les hommes avaient leur propre ego, leurs valeurs et leurs visions bien tranchées bien qu'ils se disaient ouverts, nul ne pourrait si facilement leur faire changer d'avis. Un véritable miroir de ce qu'aurait pu donner la vie de l'un ou de l'autre si certaines choses avaient été différentes, dans leur enfance, en mission ou bien dans leur cœur.

                Il y avait encore beaucoup à dire, beaucoup à apprendre l'un de l'autre, mais pour le moment, le dialogue semblait se rompre petit à petit tant les deux hommes campaient sur leurs positions. Le samouraï déchu prit alors l'initiative, d'une main tendue en direction de son compagnon de joute verbale.

                « Je suis ravi d'avoir eu cette discussion avec vous Kyuugeki-sama, nous avons autant de points communs que nous avons de divergences, et il est toujours des plus agréables de discuter avec quelqu'un qui sait comment exprimer ce qu'il ressent et ce qu'il pense de sa propre vision, j'ai pris bonne note de vos valeurs et je ne peux que vous qualifier de grand homme, maintenant et en devenir. Bien sûr je n'adhérais pas à certaines de vos croyances sur le Bushido, comme vous ne serez pas convaincu par les miennes, c'est ce qui as fait que cette discussion fut si intéressante et enrichissante. »

                Monter une école, un dojo, un temple. En voilà une bien bonne idée qui était restée dans l'esprit de l'Itadaki. S'il voulait prêcher sa parole à un grand nombre, la clé était sûrement dans un projet comme celui-ci, et non pas en cherchant à convaincre de pleins fronts avec sa seule parole comme argument comme il le faisait jusqu'à maintenant. Enrichissant, c'était bel et bien le mot qui ressortait de cette entrevue forcée.




                CEYLAN





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