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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Chuunin de Seizan
    Kito Arakan
    Chuunin de Seizan
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    Kito Arakan
    La petitesse de l'ambition [ft. Kyohsiro] Giphy MESSAGES : 7
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    Inventaire

      Inventaire
      Objet:
    LA PETITESSE DE L'AMBITION
    Avec Tadake Kyoshiro ─ Seizan ─ Printemps 806

    La pluie pouvait être qualifiée de diluvienne. En tout cas, c’est ce que se disait le jeune shinobi alors qu’il arrivait aux Portes de la Terre. Il ne s’engagea pas immédiatement dans le couloir de pierre qui l’emmènerait dans le village. Il prenait toujours quelques secondes pour lui-même, à observer les grandes statues qui annonçaient la porte du village. S’il y avait bien quelque chose dont il était fier dans ce village, c’étaient les Portes de la Terre. Comment ne pas l’être ? Un monument à la gloire de ce qu’un simple mortel comme lui pouvait accomplir. Il ne se laissait plus trop la liberté de les admirer, ces derniers mois. L’ouverture des frontières signifiait plus de gardes à l’entrée et Arakan ne voulait pas risquer d’attirer leur attention.

    Cette tâche s’annonçait compliquée, aujourd’hui. Il était tâché de sang, son armure était lacérée de tout côté, et il semblait même boîter. On ne pouvait déceler si c’était son sang ou celui d’un autre sur ses vêtements, en tout cas, pas à l’œil nu. Mais le fait qu’il soit revenu sain et sauf apportait une part de réponse. Le chemin, creusé dans la pierre quelques dizaines d’années plus tôt, offrit à Arakan un court répit. Jusqu’à son arrivée aux Portes du Ciel. Il s’attira quelques regards en coin de la part des officiers présents à la porte. Mais la réputation d’Arakan le suivait partout, parfois à son avantage : tous étaient assez intelligent pour savoir qu’il ne serait pas judicieux de lui faire remarquer son apparence, surtout depuis qu’il était devenu, pour la plupart d’entre eux, leur supérieur.

    « Hm. »

    Une grande bouffée d’air, une fois passé les portes. Alors qu’il adorait l’entrée du village, la Place des Feuilles Rouges, elle, le répugnait. Répugnance était peut-être un peu fort, mais c’était bien le seul endroit du village qui lui faisait avoir une réaction physique. Un froncement de sourcil, accompagné du léger haussement d’un coin de sa lèvre supérieure. Anodin, pour la plupart des gens. Mais ceux qui connaissaient Arakan savaient que cette expression représentait le comble de ce que le Chūnin laissait paraître à travers son visage.

    C’était plus de l’amertume que du dégoût, en vérité. Chaque jour, pour aller chez lui, il devait passer par cette place. Une place débordante de vie, de gens, de familles. Un grand contraste avec sa demeure à lui. En amont du quartier résidentiel, assez loin pour que la plupart des gens oublie que ce recoin existe. Il descendit la colline lentement, commençant à retirer ce qu’il restait de son armure. Il ne comptait pas rester ici longtemps. Il devait faire rapport de sa mission, et surtout, il devait réparer son armure en prévision de la prochaine. Même s’il n’avait rien à faire, ce n’était pas dans l’habitude d’Arakan de se reposer.

    « Saloperie… » Il murmura en passant à côté de la boîte de bambou posée sur sa table de nuit. Ça faisait maintenant quelques mois qu’elle ramassait la poussière, hantant Arakan chaque soir. Ce « cadeau »… Cette bague, laissée par son couard de père. Une partie de lui refusait même de penser à l’utiliser, mais l’autre… Une relique du Daimyo ne pouvait pas être sans son utilité. Pas le temps d’y penser maintenant.

    Le Quartier Marchand était sa prochaine destination. Encore un endroit qu’il évitait, bien que celui-ci était pour différentes raisons que la Place des Feuilles Rouges. Arakan n’avait pas vraiment grandi avec les moyens nécessaires pour y faire de nombreuses visites. Par évidence, les choses avaient bien changé. La solde qu’il gagnait en tant que Lieutenant était plus que suffisante pour répondre à ses besoins, mais il n’en avait jamais pris avantage. Il achetait toujours le minimum, rien que le nécessaire, il avait à peine utilisé ces fonds pour rénover sa demeure : juste assez pour qu’elle ne tombe pas en ruine.

    La peur de la dépense excessive le hantait. Il n’était pas non plus riche, mais en comparaison avec la manière dont il avait grandi, ses moyens avaient augmenté exponentiellement. Est-ce qu’éventuellement, au fil de grimper les échelons, il deviendrait comme ceux qu’il déteste ? Il secoua la tête au croisement de deux petites ruelles. Ce n’était pas le moment.

    Ce petit secouement de la tête lui permit de remarquer la ruelle qu’il cherchait. Ruelle des Forgerons. Ce n’était pas là où Arakan comptait s’approvisionner. C’était une ruelle un peu trop publique, et ouverte aux civils. Il avait besoin que quelque chose soit fait pour lui en tant que Chūnin de Seizan, pas en tant que Kito Arakan. Il s’engagea dans la ruelle, passant la plupart des échoppes sans même y jeter un coup d’œil. Au bout de la ruelle, une entrée lui permit de pénétrer les galeries souterraines de la ville.

    Un virage à droite, un virage à gauche… Arakan ne fréquentait pas souvent les galeries, mais son ouïe était un de ses atouts principaux : il n’avait aucun mal à se diriger en se basant sur le son résonnant des enclumes battues à intervalle régulière et sur celui des forges embrasées. Au bout de quelques minutes, Arakan y fut. Les Forges souterraines, dans toute leur beauté. Ce n’était pas une beauté qu’Arakan appréciait. Pour lui, ce travail était un travail sans ambition, et donc un travail qui ne valait pas la peine d’être fait. À son grand bonheur, il y avait des opinions différentes à ce sujet.

    Arakan se dirigea promptement vers une des forges tenues par le collectif des forges, au service des soldats de Seizan. Regardant à droite et à gauche pour trouver un forgeron capable de l’aider.

    « J’aurais besoin d’aide, ici. » Arakan resserre son bandeau noir, signe de son grade, en pointant vers son armure. « Ça devrait être rapide. »
    CEYLAN



    La petitesse de l'ambition [ft. Kyohsiro] K0ou
    Tadake Kyoshiro
    "Le Démoniste" / Jonin de Seizan
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    Tadake Kyoshiro
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      Objet: 1 miroir du reset - Armure en fer 1* -2 Armure 2* - 10 bombes - 5 parchemins explosifs - 2 kits de réparation - 2 kodachis - 1 katana ( départ ) - 1 wakizashi ( création ) - 1 épée démoniaque ( Sekitsui) - 1 ambre rouge - 1 morceau de fer de météorite
    La petitesse de l'ambition




    Le changement était nécessaire, le changement était toujours une bonne chose. Voilà ce qu'on avait toujours répété au jeune aveugle, mais ce dernier avait toujours eu du mal à s'habituer à la nouveauté. Pourquoi ? Parce qu'il était aveugle, même s'il essayait au monde de le faire oublier et, malheureusement, il lui fallait déployer des efforts supplémentaires pour arriver à accomplir ce que n'importe qui pourrait faire. Mais pourquoi repensait-il à cela, aujourd'hui, réfugié dans sa forge souterraine à l'abri de la pluie battante au dehors ? Parce que récemment sa vie était devenu un chaos, sans queue ni tête, et qu'il peinait à comprendre par quel bout il devait prendre cette nouvelle existence.

    Jadis il avait cru qu'être fort était une fin en soit, qu'elle suffirait à satisfaire sa soif de reconnaissance, et que cela devrait commencer par monter en grade. Il avait rapidement obtenu Sekitsui des mains du grand patron, avait rejoint les épéistes de Mont de Fer et, maintenant qu'il était promu au grade supérieur il...ne se sentait pas plus satisfait et fier pour autant. Il était content, rassuré de voir ses efforts reconnus et récompensés, bien sûr, mais le Tadake avait toujours cru que cette allégresse serait plus vive, plus intense que cela. Qu'elle;le transporterait plus haut mais, maintenant que l'euphorie du moment était passée, il commençait à s'interroger sur sa prochaine étape, et la conversation qu'il avait eu, récemment, avec Saki. Fort mais dans quel but ? Pour quoi ? Pour qui ? Quelle finalité ? Qu'est-ce qui pourrait réellement le satisfaire, si ce n'était pas cela ? Trop de questions pour une tête bien trop dure, trop de questions qui ne cessaient de tourbillonner dans son esprit.

    En d'autres circonstances il serait sorti pour s'entraîner mais, avec une telle averse, pas de danse du feu pour lui. Aussi décida t-il de revenir à son premier « métier », celui de forgeron car, s'il y avait bien quelque chose capable de lui vider la tête et lui faire oublier le reste, c'était de passer le métal par le feu pour lui donner vie. C'était simple, c'était pur, et cela lui demandait une concentration de tous les instants. Il n'avait peut-être pas réussi à démêler le nœud de son avenir et de son ambition sans limite mais cela, au moins, il pouvait le faire.

    Son sombre bandeau entourant ses prunelles nacrées, Kyoshiro s'était débarrassé du superflu pour ne garder qu'un pantalon et un t-shirt aux tons sombres, alors que le feu de sa forge semblait animé d'une vie nouvelle. Laissant ses doigts passer sur son enclume, silencieusement, religieusement, le Tadake fit quelques pas sur le côté et, de sa main droite, agrippant le manche de son marteau et, de sa main libre, s'empara d'une paire de pinces. Enfin il était de retour aux sources, enfin il pouvait oublier tout le reste et se concentrer sur ce dont il avait besoin, en ce moment : créer. Un lingot de métal fut rapidement jeté dans le feu, chauffé pour le rendre malléable et, après quelques instants, fut extrait du brasier par une paire de pinces, avant d'être jeté sur l'enclume pour être fracassé par le marteau de ce puissant colosse à la crinière semblable aux premières neiges.

    Il n'était peut-être pas le meilleur artisan, pas le plus précis, pas le plus inventif du monde, mais toutes ses créations étaient d'une qualité certaine, ce qui enrageait les autres artisans qui voyaient avec scepticisme un aveugle capable de créer quoi que ce soit. Et pourtant il le pouvait, comme en témoignaient ses clients satisfaits et, surtout, ses propres armes qu'il apportait à chaque fois en mission.

    Rapidement les forgerons repérèrent l'arrivée du chuunin, un futur client potentiel et le premier, trop occupé pour l'aider, pointant du doigt un chemin sur la gauche, lui indiquant à quelques pas qu'il trouverait le forgeron capable de l'aider avec son armure. Le présentant, ironiquement, comme «  Le taupe blanche de Seizan » un surnom peu affectueux que Kyoshiro faisait son possible pour ignorer. Rapidement, la taupe en question cessa les mouvements de son marteau lorsqu'il sentit une nouvelle présence arriver, cette dernière expliquant la raison de sa présence d'un mouvement que beaucoup d'aveugles n'auraient pas pu percevoir, mais pas lui, pas Tadake Kyoshiro qui brisa le silence d'un :

    Entrez, entrez. Montrez-moi ça.   


    Un jeu de mot pour lequel Kyoshiro retint évidemment un petit sourire, alors qu'il reposant son marteau sur une table à côté, replongeant le morceau de métal chauffé dans un bac d'eau froide, pour le moment, générant une bonne quantité de fumée, au passage. Curieux, ses orbites inutiles toujours cachées sur son bandeau, Kyoshiro comprit que son nouveau client avait un problème avec son armure. D'un ton direct, sans détour, il demanda :

     Vous en voulez une nouvelle, ou que je reforge celle-ci ? D'ailleurs je n'ai pas retenu votre nom. Vous êtes... ? 


    S'occuper d'une armure ? Rien de bien compliqué. Il pourrait le faire les yeux fermés...et il le faisait.
    Chuunin de Seizan
    Kito Arakan
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    LA PETITESSE DE L'AMBITION
    Avec Tadake Kyoshiro ─ Seizan ─ Printemps 806

    Arakan se contenta de souffler du nez alors que le premier forgeron le redirigea vers celui qui pourrait l’aider. Seizan vivait des temps agités, il en avait conscience, mais devait-il croire que le forgeron en face de lui était trop occupé pour réparer une simple armure ? Il en doutait, mais comme à son habitude, il ne comptait pas l’exprimer à voix haute. Faire des vagues n’était pas dans les plans du jeune Kito, en tout cas pas avec ses mots. Les mots n’avaient que peu d’importance dans son monde. Dans le monde des shinobi dans son ensemble, d’ailleurs. Les mots n’étaient que de piètre remplaçants des actions, rien de plus. Autrefois, Arakan accompagnait des mots à chacun de ses gestes. Il renvoyait chaque insulte, accompagnait chaque coup de poing d’une injure, et s’assurait que tout le monde sache ce qu’il avait en tête, à chaque instant. Mais cet Arakan était mort il y a bien longtemps. Et pour le forgeron, supposément trop occupé pour s’occuper de l’armure, un regard en biais suffisait.

    Le chūnin observa la forge passivement, ses pas lents et méthodiques. Il écoutait les bruits de moins en moins lointain du marteau du forgeron entrer en contact avec l’enclume. Il pouvait même maintenant entendre le grésillement de la pression exercée par des pinces sur un métal chaud. Aucun son qu’Arakan ne trouvait particulièrement agréable, et pourtant, il les écoutait. Il y prêtait attention. Il marchait lentement, spécifiquement pour pouvoir entendre tous ces sons. Ce n’était pas une quelconque inspection de sa part, non, il se trouvait simplement en un lieu inconnu. Et en un lieu inconnu, il n’était pas congru d’être totalement fermé. Il ne pouvait pas se permettre d’avoir les opinions qu’il avait sur les forgerons sans savoir à quoi ressemblait leur métier. Ç’aurait été de l’hypocrisie, et ça, Arakan ne pouvait pas se le permettre.

    Arakan s’arrêta à l’entrée de la forge, au même moment où le forgeron arrêta son bras à moitié dans les airs, marteau en main. C’est bien, se dit-il, pas besoin d’annoncer mon arrivée. Arakan fit quelques pas de plus vers l’avant, jetant un coup d’œil au morceau de métal sur lequel la taupe blanche travaillait. Une lame, peut-être ? Probablement. La plupart de la production ici était pour l’armée. Une chance sur deux que ce soit une lame. Il laissa le forgeron briser le silence, l’observant maintenant lui alors que sa figure se dessinait dans la fumée créée par son métal chaud.

    Ah, la taupe blanche. Pas particulièrement inventif, il fallait l’avouer. Mais Arakan aurait largement préféré un surnom comme celui-ci au lieu du simple, mais efficace, « bâtard ». Il ne put s’empêcher de plisser très légèrement les yeux à la vue du bandeau sur les yeux de son forgeron assigné. Il ne s’attendait pas de beaucoup de la part des forgerons du village, mais pouvoir voir ce qu’ils faisaient ne semblait pas trop demandé pour le chūnin. La pensée s’évapora rapidement de son esprit. Arakan avait beau avoir ses propres avis sur le métier, il devait reconnaître que les forgerons étaient des travailleurs, la pierre angulaire de Seizan : ils ne laisseraient pas un simple aveugle prendre part à ce genre de tâche. Et surtout, ils n’enverraient pas un chūnin se faire servir par « un simple aveugle ».

    « Mon armure s’est fait déchiqueter par un Yokai. » Comme la plupart des phrases d’Arakan, ses réponses étaient brèves. Il approcha le forgeron, alors que ses yeux continuèrent à se balader d’un recoin à un autre de la forge, inspectant chaque détail qui lui semblait pertinent. Il lui offrit son armure en tendant les bras, s’assurant de tapoter le métal pour en indiquer la position. « Reforgez-la. Je sais que nous ne manquons pas de métaux, mais la moitié de l’armure est encore bonne. Ce serait du gâchis. »

    Il préférait largement répondre à la première question plutôt qu’à la deuxième. S’il y avait bien un avantage à faire affaire avec un aveugle, c’est qu’il n’avait sûrement pas reconnu Arakan jusqu’à présent. Bien qu’il tentât de forger sa propre réputation, le jeune lieutenant était toujours connu principalement en tant que fils illégitime de Kamisuki Goro. « Je ne vous l’ai pas donné, » répondit-il par rapport à son nom. La réponse était un peu sèche. Son ton était direct, comme celui de son interlocuteur, mais il était surtout froid. Une conséquence involontaire de l’attitude générale d’Arakan. Il savait qu’il fallait donner son nom : requérir de l’équipement en capacité de soldat nécessitait de garder des registres.

    « Kito Arakan. » Avec de la chance, la taupe blanche ne le connaissait pas de nom. Beaucoup de gens dans le village le connaissait uniquement de visage, d’autres même ne connaissaient que l’adresse du bâtard, sans même connaître rien d’autre sur lui. Mais ce que la plupart des gens avaient sur lui, c’était une opinion. Avec de la chance, il n’aurait pas à gérer ça aujourd’hui.

    « Je ne pense pas que ce sera long, comme travail, donc je vais attendre ici, si ça ne vous dérange pas. » Il avait beau s’assurer du confort de son hôte, ça ne demandait pas vraiment à une demande. Arakan se dirigeait déjà vers une des caisses qui jonchaient la forge, s’asseyant à moitié dessus pour observer le travail du forgeron. Il ne se démena pas pour connaître le nom de son forgeron. Il n’en avait pas besoin pour recevoir les services qu’il souhaitait recevoir, et si problème il y avait, la « taupe blanche de Seizan » était largement suffisante pour retrouver le dit forgeron.

    « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serai ici. »
    CEYLAN



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    Dans ce monde l'ambition était toujours accueillie avec une lueur de scepticisme, car elle était souvent confondu avec l'arrogance. Les bien-nés, les sang bleus, les nobles pouvaient se permettre de vivre dans la grandeur mais les plus modestes ? Les pauvres ? Les règles de ce monde semblaient vouloir cantonner ces individus à la misère dans laquelle ils étaient nés, surtout quand l'un de ces misérables avait eu le malheur de naître...différent. Incomplet.

    Garder la tête baissée, se rappeler de sa place dans ce monde et ne jamais essayer de sortir du lot. Voilà ce qu'on avait répété à l'aveugle depuis son arrivée à Seizan, plus de deux décennies plus tôt, et peut-être aurait-il été comme tous ces moutons sans saveur si la vie ne lui avait pas donné la plus violente et nécessaire des leçons. La conformité n'était que de la faiblesse, de la soumission sous une autre forme et, s'il voulait pouvoir garder la tête haute, rien ni personne ne devrait l'en empêcher. Après tout, le soleil ne brillait-il pas sur tout le monde, sans distinction de classes sociales et de richesses ?  

    Kyoshiro n'était pas le meilleur des forgerons, tout simplement parce qu'il préférait manier une arme plutôt que de lui donner la vie. Il était bon, très bon même, mais il pouvait au moins nommer deux noms, Dabi et Honoka, qui étaient plus doués et persévérants que lui sur le domaine. Il avait choisi la forge à cause de son affinité au feu, et parce qu'il savait qu'il devrait toucher un maximum de monde pour être reconnu. Et quel meilleur moyen que d'être forgeron, dans un village mondialement connu pour la qualité de son fer et de ses créations ? Mais ce n'était pas une passion, à peine plus qu'un exutoire.

    Cela ne le dérangeait pas de ne pas être le meilleur artisan du fer. Ses talents, eux, étaient guerriers et cela lui convenait parfaitement bien. Ici il faisait des armes solides, de qualité, fiables et c'était bien tout ce qu'on attendait d'un homme comme lui. Le flot de clients n'était pas toujours régulier, mais suffisant à son goût. Un jour il n'aurait plus le temps de forger, un jour sa réussite l'emmènerait bien loin d'ici alors autant ne pas trop s'empêtrer ici. Son équilibre entre forger et remplir son rôle d'officier des forces de Seizan lui convenait parfaitement, comme cela, pour le moment.

    Aujourd'hui son client semblait peu bavard, ce qui convenait parfaitement à l'aveugle qui, avec toutes ses questions, n'était pas très bavard non plus. Si Hotaru avait été aussi cela aurait été différent mais...peut-être que de devoir se concentrer sur son travail n'était pas une si mauvaise chose. Au moins, ainsi, il ne pensait plus à tout reste. Lorsque le futur client posa ses pieds dans la forge de l'aveugle, il alla directement à l'essentiel en précisant la nature des dégâts à réparer. Des griffes ou des crocs, donc, vraisemblablement. Pas le genre de chose qu'il pouvait réparer facilement, il allait devoir détacher le morceau de l'armure endommagé, si possible, et le mêler à son propre métal pour le reforger correctement. Rien de bien compliqué, mais juste pénible.

    Aucun problème, c'est vous le patron. Si vous avez besoin d'autre chose, pendant que j'y suis, n'hésitez pas à me le dire.


    C'était lui qui payait. S'il préférait garder son armure plutôt que d'en avoir une nouvelle, qui était le Tadake pour décider de ce qui était le mieux pour son client ? Attrapant l'armure du bout de ses doigts puissants, Kyoshiro pivota vers son enclume et, en chemin, parcourut le métal abîmé de ses mains pour déterminer l'ampleur des dégâts, à sa manière. Il resta silencieux lorsque l'homme se présenta, déjà parce que son identité n'importait que peu – il l'avait demandé plus pour la forme qu'autre chose – et aussi parce qu'il n'était pas là pour échanger des politesses, mais pour faire son travail.

    Préparant déjà ses outils, le jeune forgeron attrapa l'armure brisée dans sa pince et, d'un mouvement du pied, actionna le soufflet qui raviva le brasier qui se nichait au centre de la forge. D'ordinaire Kyoshiro n'aimait pas qu'on regarde derrière son épaule mais, aujourd'hui, son client semblait désireux de rester là, jusqu'à la fin du travail. Doutait-il du talent du Tadake, ou n'avait-il rien de mieux à faire ? Cela ne faisait aucune différence, au final.

    Du moment que vous ne touchez à rien, ça me va.  


    Prenant une profonde inspiration, ressentant les flammes qui pulsaient devant lui comme un cœur vibrant au rythme des coups de marteau, l'aveugle finit par plonger l'armure dans le brasier,  la mêlant avec du métal de son cru pour combler les trous percés par l'attaque du yokai mentionné plus tôt. Un jeu d'enfant. Quelques coups de marteau et, d'ici peu de temps, le dénommé Arakan n'y verrait que du feu.



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    LA PETITESSE DE L'AMBITION
    Avec Tadake Kyoshiro ─ Seizan ─ Printemps 806

    « Je ne toucherai à rien. »

    Arakan répondit sans attendre au forgeron, ajustant sa position sur la caisse qu’il avait choisie comme siège. S’il y avait bien quelque chose qui énervait le jeune chūnin avec sa position sur les forgerons, c’est qu’elle l’obligeait à dépendre d’eux. Il refusait d’investir de l’effort dans cette discipline, et maintenant qu’il en avait besoin, il se retrouvait assis sur une caisse à attendre comme un gamin qu’on lui rende son équipement. Il avait bâti toute son identité sur son besoin de réussir seul. C’était ce qui l’avait motivé, toutes ces années, et jusqu’à maintenant, cet objectif était plutôt réussi. Mais le moindre petit pépin comme celui-ci lui rappelait qu’il n’y était pas encore réellement arrivé. Heureusement qu’il avait appris il y a longtemps à cacher son agacement.

    Tapoter des pieds, se ronger les ongles, se craquer les doigts. Des habitudes qu’Arakan avait rigoureusement et méthodiquement éliminé, au fil des années. Il ne pouvait pas se permettre de montrer au monde le moindre signe de faiblesse, car le monde ne se gênerait pas pour en prendre avantage. Pour les gens comme lui, « le monde » était un adversaire. Une entité contre laquelle il devait lutter, constamment à contre-courant, constamment en opposition avec elle. C’était bien pour ça qu’il n’aimait pas la classe supérieure. Pour eux, le monde, c’était un terrain de jeu. Un jeu d’échecs pour les plus pernicieux d’entre eux, et un jeu de serpents et échelles pour les plus stupides.

    C’était peut-être pour ça, aussi, que le chūnin se sentait obligé d’observer le travail du forgeron. Il fallait faire preuve d’une vigilance constante quand on luttait contre « le monde ». Bien sûr, le travail serait sûrement bien fait même si Arakan allait vaquer à ses occupations pendant que le forgeron bossait, mais quelque chose l’empêchait de partir. Cette petite voix dans sa tête, la même qui lui disait que rejoindre une escouade ne serait qu’une perte de temps, la même qui lui rappelait que s’il ne travaillait pas dix fois plus durs que chacun de ses collègues, il ne se dresserait jamais au sommet de la hiérarchie comme il le voulait tant. Maintenant, elle lui disait qu’il ne pouvait pas simplement faire confiance au premier forgeron venu. Et comme à son habitude, Arakan écoutait la voix.

    « Si ce n’est pas indiscret, comment faites-vous pour forger, sans votre vue ? Non pas que je doute de vos compétences… » Il doutait de ses compétences. Mais c’était le cas pour tout le monde. Simplement croire que quelqu’un était compétent du fait de sa position relevait, selon Arakan, d’une naïveté profonde. Ici, c’était différent. Le collectif des forges ne laissait pas entrer n’importe qui, et ça, Arakan le savait grâce à la qualité de l’équipement dont disposait l’armée de Seizan. Mais bien que le collectif des forges jouissait d’une excellente réputation, il pouvait bien y avoir des maillons faibles. « Mais je me demande simplement comment votre méthode change, avec ce handicap. »

    Arakan commença à se concentrer sur le processus du forgeron, observant chaque étape minutieusement. Comme il l’avait prédit, ça ne semblait pas être particulièrement compliqué, mais le chūnin n’arrivait pas à savoir si c’était grâce à la nature de la tâche ou aux talents du forgeron. Ça importait peu, au final, mais un regard plus aiguisé aurait peut-être permis au shinobi de se rassurer sur la compétence du forgeron. Arakan se mit aussi à observer les alentours, à voir de quelle manière cette forge était organisée. Il croyait dur comme fer que l’organisation d’un espace de travail en disait long sur la personne qui l’utilisait. Il devait bien trouver des pistes à explorer pour connaître un peu mieux son forgeron, sans pour autant devoir discuter longuement avec lui.

    Arakan ne faisait pas confiance à la parole. Les mots étaient faciles à choisir pour manipuler, le ton était facile à modifier pour cacher ses vraies intentions, et le chūnin avait souvent du mal à interpréter les propos de ses interlocuteurs. C’est pour ça qu’il essayait de se fier aux éléments qui étaient plus difficiles à manipuler, comme ledit espace de travail.

    « La taupe blanche de Seizan, c’est vous qui avez choisi ce surnom ? » La question était stupide, mais Arakan le savait. Personne ne voudrait se faire appeler ça, mais la réaction de l’homme pouvait être intéressante. Il ne semblait pas être quelqu’un à dos large, mais il renvoyait une image assez… apathique.
    CEYLAN



    La petitesse de l'ambition [ft. Kyohsiro] K0ou
    Tadake Kyoshiro
    "Le Démoniste" / Jonin de Seizan
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      Objet: 1 miroir du reset - Armure en fer 1* -2 Armure 2* - 10 bombes - 5 parchemins explosifs - 2 kits de réparation - 2 kodachis - 1 katana ( départ ) - 1 wakizashi ( création ) - 1 épée démoniaque ( Sekitsui) - 1 ambre rouge - 1 morceau de fer de météorite
    La petitesse de l'ambition




    Les forgerons étaient révérés à Seizan pour des raisons évidentes, car la solidité de leurs construction était l'un des atouts de ce village mais, parfois, l'aveugle avait l'impression que les clients appréciaient le spectacle de la création autant que l’œuvre finale. Certains forgerons restaient ouverts au public, avec une forge à ciel ouvert dans certains cas mais, comme pour les entraînements, Kyoshiro avait choisi de garder privées ces créations-là, autant pour garder ses secrets de créations pour lui-même que parce qu'il détestait qu'on regarde par-dessus son épaule.

    La plupart des clients comprenaient et respectaient cette règle, mais certains se montraient plus insistants que d'autres et, pour la bonne conduite de son commerce, il devait parfois faire quelques exceptions, comme aujourd'hui. Après tout, un client qui payait pour une arme avait le droit de rester, pour s'assurer que tout serait fait à sa convenance, car ce serait lui qui emportait cette armure ou arme au combat, non ? Certains forgerons plus traditionnels voyaient cette demande comme un manque de confiance en leurs talents tandis que l'aveugle, lui, ne voyait cela que comme le reflet de la curiosité humaine. Encore quelque chose qu'il devait accepter de vivre avec, pour son propre bien.

    Il avait parfaitement organisé sa forge, chaque objet était exactement à sa place, là où il devrait être sans que le Tadake n'ait à tâtonner partout. Il ne voulait dans sa forge qu'aussi peu de présences extérieures que possible, surtout que la plupart des curieux ne pouvaient s'empêcher de toucher à tout. Alors oui, le client du jour confirmait qu'il ne toucherait à rien mais Kyoshiro était simplement trop naturellement sceptique pour croire un traître mot de ce que l'autre pourrait lui dire. Il resterait juste vigilant, tout le long du processus de création.

    Rapidement, le client posa la même question que tous les autres : comment faisait-il ? Il fit de son possible pour masquer son scepticisme, mais ce n'était pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace. Ainsi, quand le client demanda en quoi sa méthode différait, l'aveugle décida de jeter les faux-semblant aux orties, en mettant en lumière ce qui était évident à tous les deux.


    Et vous doutez, comme tous les autres, qu'un homme qui ne voit rien soit capable de forger quoi que ce soit. Vous n'êtes pas le premier, j'ai l'habitude.  



    Et en même temps c'était compréhensible, raison pour laquelle Kyoshiro ne repoussait que rarement cette question d'un revers de la main. Cependant il était toujours avare en détails, simplement parce que son monde n'était pas le même que celui du Kito. Son monde à lui était fait de sons, de sensations, de saveurs et de textures. Pas de couleurs de formes ou de reliefs observables à l'oeil nu. Ainsi, alors que le métal de l'armure et le sien ne firent qu'un, le forgeron commença à emplir sa forge de la mélodie du marteau, le colosse expliqua sobrement :


    Je vois à ma façon. C'est tout ce que vous avez besoin de savoir. Je ne peux pas vous expliquer, justement parce que n'êtes pas non-voyant.



    Et aussi parce qu'il n'en avait nullement envie. Il avait pris le temps de l'expliquer à Hotaru et à Saki, parce qu'elles étaient de sa famille, pour ainsi dire, mais lui ? Il n'était qu'un client. Tout ce qu'il avait besoin de savoir c'était que Kyoshiro connaissait son travail et que, s'il en doutait, il n'avait qu'à faire demi-tour et une poignée d'autres forgerons pourraient l'aider...s'il était un peu patient.
    Redonnant à l'armure chauffée sa forme originelle, un peu plus à chaque coup de marteau sur l'enclume, Kyoshiro faillit manquer sa cible lorsque le client évoqua un surnom qui le fit tiquer, son visage d'habitude impassible laissant apparaître une expression mauvaise, pendant une fraction de seconde. S'arrêtant un instant, lâchant volontairement un soupir d'exaspération, il cracha avec un évident sarcasme :


    Bien sûr qu'il vient de moi. Parce que j'adore rappeler à tout le monde que je suis un aveugle, avant d'être toute autre chose.  C'est ce que tout handicapé souhaite, après tout, non ?



    D'accord, sa réaction était peut-être un peu plus sèche que d'habitude, mais il fallait dire que la question était aussi particulièrement bête. S'il avait dû choisir un surnom, celui-ci aurait été bien différent. Il aurait même voulu que ce surnom soit choisi par le grand patron en personne mais...pas encore. Ce n'était pas ainsi que les choses fonctionnaient, ici.
    Retournant à son œuvre, l'aveugle raffermit sa poigne autour du manche de son marteau, ce dernier s'abattant sur la pièce d'armure tenue fermement par une pince, avant d'apporter une réelle réponse d'un :


    C'est un intelligent surnom, choisi par certains de mes collègues, dans une vaine tentative de masquer le fait que je fais un aussi bon voire bien meilleur travail que beaucoup d'entre eux. C'est quelque chose qui leur reste en travers de la gorge, encore aujourd'hui.  



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