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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Karā Saki
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    Inventaire

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      Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
    La pomme sucrée ne fait pas partir l'amertume mais c'est sympa
    Feat Kyoshiro



    Les nouvelles allaient vite à Seizan. Surtout depuis que tu étais devenue Jonin. Les informations remontaient vite pour que vous puissiez agir en connaissance de cause. Les missions, les découvertes, les morts, et puis, les blessés. C’est comme ça que tu avais appris le retour d’un de tes proches amis à Seizan, dans un état loin d’être enviable. Les détails étaient encore flous pour toi. Tout ce que tu savais, c’est que Kyoshiro et ses coéquipiers étaient tombés sur un adversaire plus que robuste et qu’ils étaient rentrés blessés. Assez pour être envoyés à l’hôpital du village avec ordre de se reposer. Tu connaissais bien Kyoshiro. Un sabreur talentueux et bosseur pour qui tu avais du respect. Tu voyais mal celui-ci se faire malmener comme ça sans raison. Alors oui, tu étais soucieuse de son état. Vous étiez devenus plutôt proches au fil des mois. Assez pour vous confier sur vos tracas. Et tu voulais en savoir plus. Comprendre ce à quoi il avait dû faire face. Recouper tes informations aux siennes. Qui sait. Peut-être cela donnerait quelque chose ?

    Ainsi, tu étais partie en direction de l’hôpital, un panier sous le bras avec de simples pommes d’un rouge envoutant, sucrées à souhait, cueillies par ta vieille grand-tante dans son jardin. Un cadeau qui, tu espérais, arriverais au moins à remonter le moral de ton camarade. Parce que oui, il ne pouvait pas être heureux du résultat. Tu le savais attaché au fait de ramener son équipe en un seul morceau. La pression de réussir qu’il avait sur les épaules. Et tu savais aussi que son jeune coéquipier, dont le nom ne t’était pas inconnu, avait aussi été blessé. Une réalité qui devait lui peser.

    Au loin, tu voyais la silhouette du centre de soin se dessiner. Si moins grand que celui de Jujou, le bâtiment restait impressionnant. Néanmoins, tu n’eus pas à y entrer car, alors que tu approchais, d’un pas ferme et calme, tu remarquas une chevelure blanche ébouriffée et un bandeau que tu ne connaissais que trop bien. Silencieux, pensif, Kyoshiro se tenait là, assis sur un banc, sans bouger, au milieu des quelques espaces de verdures installés pour les patients. Et il était vraiment dans un sale état. Les traits tirés, le corps recouvert de bleus et de bandages, il te faisait presque penser à un pauvre petit animal. Un animal qui mordait. Et qui en avait gros sur le cœur, rien qu’à voir son visage.

    Un soupire s’échappa de tes lèvres, alors que tu portais ta main à ton front. Tout ça, ça ne présageait rien de bon. En ce moment, tes découvertes se résumaient à ça. C’était ... éreintant. Au moins, tu avais la chance d’être en un seul morceau. Alors tu repris ta marche, avançant droit dans sa direction et alors que tu arrivais à une dizaine de mètre de lui, tu l’interpelas, une mine dubitative sur ton joli minois.



    « Laisse-moi deviner : Tu as filé à l’anglaise de ta chambre, pas vrai ? Aucune chance qu’ils t’aient laissé sortir dans cet état. Tu ressembles à un sac de viande hachée qu’on aurait frappé pour l’attendrir. Avec tout mon respect. »

    Rester gentiment en place ? Lui ? Non, ce n’était pas son genre. Kyoshiro était un seizanjin jusqu’au bout : jamais se plaindre, toujours se relever. Pourtant, on a tous besoin de souffler un jour, pas vrai ? Il y eu un petit silence, tandis qu’il remarquait enfin ta présence, et tu continuas.

    « Je peux m’assoir sur ton banc ou c’est que pour les blessés de guerre ? J’ai un panier avec de délicieuses pommes pour t’acheter si tu hésites. »

    Un peu d’humour n’allait pas faire du mal et de toutes manières, c’était pour lui que tu avais apporté les précieux et juteux fruits. Dans tous les cas, il les aurait eus. Il s’en doute surement. Il est malin. On lui donne pas assez de crédit pour ça.

    La pomme sucrée ne fait pas partir l'amertume mais c'est sympa - Feat Kyoshiro  K0ou
    Tadake Kyoshiro
    "Le Démoniste" / Jonin de Seizan
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    Tadake Kyoshiro
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    La pomme sucrée ne fait pas partir l'amertume mais c'est sympa




    S'il y avait bien un homme qu'il ne faisait pas bon enfermer, c'était ce forgeron aveugle-là. Le retenir dans sa forge pour se consacrer à une création était une chose, mais le confiner à un lit d'hôpital relevait de la torture, pour un homme aussi actif que lui. Durant les premiers jours ils n'avaient guère eu le choix, ses os étaient simplement trop fragilisés pour entreprendre le moindre mouvement, forçant le jeune aveugle à analyser les détails de sa mission pour en tirer les leçons qui s'imposaient. Cependant cette immobilité ne pouvait durer qu'un temps seulement et, déjà, le colosse sentait son corps bouillir à nouveau.

    Plusieurs fois il avait essayé de se lever tout seul et, si les premières tentatives avaient été plus désastreuses et ridicules qu'autre chose, le Tadake ne baissa pas les bras pour autant, comme on l'attendait d'un individu tel que lui. Il ne pouvait pas passer une journée de plus à « regarder » le plafond, à compter les mouches par le son qu'elles faisaient, et à entendre les conversation de tous les patients et membres du personnel, qui passaient dans le couloir. Il avait l'impression d'être laissé pour compte, dans un mouroir et, cela, il ne pouvait l'accepter. Alors, profitant que son compagnon de chambrée soit en train de se reposer, ce fut à pas de loups comme l'homme déploya ses capacités de senseur pour analyser le terrain, et trouver le chemin le mpoins fréquenté en direction de la sortie.

    Enfin, après une longue et pénible marche, l'homme lâcha un soupir de fatigue en s'affalant sur un banc à droite de l'entrée de l'hôpital, se penchant en avant alors qu'il posait sa main sur sa poitrine douloureuse. Malgré le temps chaque respiration était toujours pénible, et le Tadake était reconnaissant que Hotaru ne soit pas là, pour le voir dans cet état et lui faire la leçon. La dernière chose dont il avait besoin, ici, était de recevoir une leçon de morale...ou d'être pris en pitié. Mais la vie avait décidé de lui offrir autre chose, l'opportunité de lever ce poids de sa poitrine, et cette opportunité prit la forme d'une femme dont il ne reconnaissait que trop bien la voix.

    La tête toujours baissée, ne nécessitant aucun contact visuel, l'homme laissa un sourire amusé venir éclairer son visage fatigué, avant d'expliquer :

    J'en avais plein de cul, de rester là à me tourner les pouces. Il fallait que je sorte, avant de péter un plomb.


    Un jour de plus immobile et il allait commencer à balancer des objets sur le personnel, pour qu'on lui fasse sortir. N'était-on pas jamais aussi bien servi que par soi-même ? La main droite toujours contre sa poitrine bandée et douloureuse, se concentrant pour ne pas souffrir à chaque respiration, l'homme serra les dents le temps de faire un peu de place sur le banc, s'écartant très légèrement en invitant la demoiselle à le rejoindre d'un :

    Assieds-toi, vas-y. Qu'est-ce qui t'amène ici, au juste ?  


    Avait-elle un ami à visiter, ici, ou bien avait-elle une autre raison de venir ici ? L'homme repensa à ce qu'elle venir de dire, à ces pommes juteuses dans le panier qu'elle porte et, à cette seule idée, son estomac commença à gronder comme si le tonnerre était juste au-dessus de sa tête, prêt à s'abattre à tout instant. Soufflant, l'homme tendit sa main gauche libre, paume vers le haut, avant de demander :


    Je peux ? La bouffe de l'hôpital me file la gerbe. 



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Karā Saki
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    Ouais, il était vraiment dans un sale état. D’un regard, tu pouvais voir la douleur que chaque inspiration provoquait sur ses pauvres cotes, dessinant alors une grimace sur son visage. Ah, il avait morflé. Mais qu’est-ce qui était le pire ? Son corps douloureux ou son esprit troublé ? Il avait au moins de quoi encore rire, vu le petit sourire qui se dessina sur ses lèvres, alors qu’il expliquait les raisons de sa fuite, si courte, de l’hôpital. Une raison qui te fit ricaner, tant elle était évidente.

    « Pourquoi je ne suis pas surprise ? »

    Tu aurais dû t’y attendre. Au moins, il n’était pas allé bien loin et tu n’avais pas eu à le chercher longtemps. Et ça t’éviter d’avoir à supporter l’odeur si particulière du centre de santé, qui semblait imprégner le moindre élément de celui-ci, et même la nourriture. Tes fruits étaient comme un cadeau venu du ciel pour tout pensionnaires et peut-être jouèrent ils un rôle dans la décision du sabreur qui t’offrit une place à ses côtés, difficilement, l’estomac grognant avant de te tendre une main. Sa faim ? Il la justifiait par le goût de ce qu’on lui servait. Une torture supplémentaire qui s’ajoutait pour le pauvre lion en cage.

    Tranquillement, tu pris place à côté de lui, déposant le panier sur le banc pour en attraper une des jolies pommes que tu vins par la suite déposer au creux de sa main, un petit sourire aux lèvres. Il était curieux de savoir la raison de ta présence. Pourtant, c’était évident, non ?

    « Mange, je les ai apporté pour ça après tout. Tu m’en diras des nouvelles. »

    Tu te laissas tomber contre le dossier inconfortables du siège, les jambes croisées, le regard porté vers le ciel grisâtre qui recouvrait le village. Temps de merde. Une pluie qui menaçait de tomber, d’un moment à un autre, mais qui ne fut pas assez pour te motiver à bouger à l’intérieur. De plus, tu voyais mal Kyoshiro y rentrer bien sagement.

    « Ce n’est pas évident ? J’suis venue te voir. J’ai appris ta mésaventure et ta promotion. Félicitation ? Je sais pas si c'est le terme adéquat. »

    Dans toute cette histoire, Kyoshiro était devenu Jonin. Il faut dire qu’il avait ramené son équipe en vie, et ce, malgré le fait d’être accompagné de Genin, tout en vainquant son adversaire. Mais il y avait toujours plus. Une victoire, ça ne voulait pas forcément dire qu’on était heureux. Qu’il ne restait pas de marques, au fond, plus que les blessures physiques.

    « Mais franchement, tu n’as pas l’air d’être au summum de la joie. Tu veux en parler ? On a combattu des oies ensemble, je ne suis pas en position de te juger pour quoi que ce soit. »

    Et il le sait de toutes manières : tu n’es pas du genre à juger. Du moins, pas sur des émotions aussi complexes que celles qui doivent le secouer tout au fond de lui. En parler, ça ne peut que lui faire du bien. Faut que ça sorte. Et cette fois, vous pouvez pas vous taper dessus comme des brutes pour vous soulager.

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    Kyoshiro connaissait les limites de son propre corps et avait juste choisi de les ignorer, de se pousser toujours plus loin, car l'oisiveté ne le mènerait nulle part. Il savait qu'il devrait laisser du temps à son corps, que trop se pousser serait contre-productif mais il n'y pouvait rien, c'était tout simplement plus fort que lui. Il était tel un lion en cage, tournant sur lui- même encore et encore, rongeant son frein jusqu'à ce qu'il puisse se mouvoir à nouveau. Saki connaissait assez l'entêtement de l'aveugle pour ne pas essayer de lui faire la morale, ce qui était exactement ce dont il n'aurait pas besoin en ce moment.

    Il n'aimait pas qu'on le voit ici. Fragile, blessé, diminué. Ce n'était pas ainsi qu'il voulait être vu, pas ainsi qu'il voulait être mais il n'y pouvait rien. Il s'était battu, avait failli échouer à quelques cheveux près et il était revenu, victorieux mais partiellement brisé, ce qui ne teintait ce succès que d'amertume. Mais cette voix familière avait quelque chose de rassurant, de doux et, lorsque la demoiselle vint déposer une pomme dans sa main, Kyoshiro mordit dedans avec avidité, la dévorant en trois bouchées à peine comme s'il n'avait pas mangé depuis une éternité.

    Laissant s'échapper un soupir de satisfaction, l'homme se laissa tomber en arrière, contre le banc, savourant la sensation de manger ce qu'il considérait comme de la vraie nourriture, pure et simple. Cependant cette satisfaction fut teintée de surprise, lorsque la demoiselle mentionna qu'elle était là pour lui. Lui, vraiment ? Ah oui, sa promotion. Avec sa convalescence il en avait presque oublié ce qu'il s'était passé après, après cette mission qui l'avait cloué ici.


    Merci. Je l'avais presque oublié, cette promotion, avec...tout ça. Ce n'est pas aussi satisfaisant que je le pensais. 



    Il en connaissait la raison, mais il savait aussi que cela changerait avec le temps. Pour l'heure Saki voulait svoir. Savoir ce qu'il s'était passé. Savoir ce qui avait bien pu le clouer dans un lit d'hôpital. Lui, le grand Kyoshiro. Si ce dernier n'était pas prêt à dévoiler tous les détails, certaines choses n'étant que pour lui et lui seul, il leva la tête vers les cieux, comme s'il était à la recherche d'une réponse ou d'une façon de formuler la sienne. Puis il resta là, son regard perdu dans le vide durant quelques secondes, avant de demander :


    Est-ce que ça t'est déjà arrivé, de regretter un combat ?  


    Cette question pouvait sembler étrange, pour un homme aussi déterminé que Kyoshiro, mais ce dernier vint alors apporter quelques précisions, quant à la raison de cette étrange question.


    Mon adversaire était...un parasite. Il a pris le contrôle du corps d'un autre pour se battre et, malgré sa puissance, l'hôte était toujours en vie. A peine conscient.  



    Il y pensait encore maintenant. Cette voix, cette détresse, cet appel à l'aide et ce seul rappel lui fit serrer sa main libre, jusqu'à blanchir ses jointures. Dans sa souffle, la mâchoire serrée, il avoua :
    L'hôte...il m'a demandé de le tuer. J'ai ressenti sa douleur, alors que mes flammes blanches léchaient son corps. Et...je n'arrive pas à me le sortir de la tête, depuis.  

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    On peut dire qu’il avait faim. Trois bouchées et le fruit avait disparu comme s’il n’avait jamais existé auparavant. Seul le léger sourire satisfait sur les lèvres de l’aveugle pouvait attester de l’existence de cet instant. La nourriture ne devait vraiment pas être bonne pour réussir à le dégoûter au points de s’affamer.

    « Et bah, tu avais pas menti ... Tu avais vraiment faim. Je te laisserais prendre tout le panier, je crois que tu en as besoin. »

    Malheureusement, le petit sourire de satisfaction de ton collègue ne resta pas, sans surprise. Une pomme ne pouvait pas tout effacer, qu’importe à quel point elle est délicieuse. Le sujet de ta visite réveillait chez Kyoshiro des émotions douloureuses. Des doutes. Toutes ces choses qui faisaient que sa promotion était ... amère. Toi, tu avais eu de la chance Saki. Ce n’était pas au cœur d’un drame que tu avais eu le droit au titre de Jonin et, même si tu doutais encore parfois de ta légitimité en tant que capitaine, tu avais tout de même pu te réjouir. Te sentir honorée de la confiance qui t’étais montrée. Lui, n’avait pas ce luxe.


    Il y eu ce long silence, caractéristique des hésitations et réflexions. Sans même pouvoir le regarder, il lever le nez vers le ciel, cherchant ses mots. Une manière de formuler tout ce qui lui trottait par la tête. Ce ciel, qui semblait garder toutes les réponses pour lui, égoïstement. Et puis, sa question est tombée. D’abord floue, elle se précisa d’un contexte bien particulier : un parasite. Voilà l’adversaire qui avait tant mis à mal le sabreur de feu. Mais pire, il avait parlé avec l’homme, encore conscient. Il avait été témoins de toute l’horreur de son état. Cette capacité à voir, sans agir, alors qu’il était manipulé. Kyoshiro avait agit et faisait maintenant face à la culpabilité. Le véritable visage de votre métier : tuer. Il savait. Il savait que son adversaire avait souffert. Que les flammes n’offraient pas une mort douce et paisible. Non. C’était une mort cruelle et douloureuse. Lente.

    Tu pris quelques secondes pour peser le poids de tes paroles. Pour te faire comprendre en mieux, dans ce que tu allais exprimer. Parce que ça allait le marquer, d’une manière ou une autre. C’était ça, le pouvoir des mots. D’influencer les gens. En bien. En mal. Et toutes les nuances entre les deux.

    Enfin, tu te lances, sans lâcher le ciel des yeux, pensive.

    « Je vais te poser une autre question : Est-ce que tu as pris plaisir à tuer cet homme ? As-tu fait exprès de le faire souffrir ? »

    Mais tu ne lui laissas pas le temps de répondre. Pas besoin. Tu connaissais déjà la réponse.

    « Je sais que non. Je commence à bien te connaître. »

    Un soupire passa la barrière de tes lèvres et d’un geste, tu plongeas tes mains dans ta chevelure, ramenant les mèches tombant sur ton visage en arrière.

    « Je ne vais pas te mentir, tu vas continuer de te sentir coupable. Te poser des questions sur ce que tu aurais pu faire pour éviter ça. Ça prouve que tu es humain. Que tu ne prends pas à la légère la souffrance que tu peux octroyer. Ça fait de toi un meilleur Jonin. Et voilà une autre question : Si tu l’avais laissé partir, combien serait mort selon toi ? »

    C’était aussi ça la dure réalité de votre métier. Parfois, il fallait prendre une vie pour en sauver d’autres. Mais on ne tue jamais de bons cœurs. Pas quand on veut faire le bien autour de soi. C’est malheureusement inévitable. Si le parasite avait été laissé dans la nature, combien de personnes aurait-il tuer avant d’être arrêté ?

    « En achevant cet homme et son parasite, tu lui as laissé garder son humanité. Tu l’as empêché de détruire encore plus. Ce n’est pas de la cruauté, c’est de la miséricorde. »

    Finalement, tu ne répondais pas à sa question de base, non ? Toi, avais-tu regretter des combats ? Des vies auxquelles tu avais mis fin, il y en avait. Plus que tu ne le voudrais.

    « Je ... Je me souviens de la moindre personne que j’ai tuée. Leurs noms, les familles laissées derrière ... C’est ma manière de faire face à ce sentiment détestable qu’on ressent quand on doit prendre ce genre de décision. Je ne regrette pas mes combats mais parfois, j’aurais aimé des fins différentes. Je ne peux pas réécrire le passé, mais je peux assumer mes actes jusqu’au bout. M'améliorer pour ne pas être impuissante, encore. Tu vois ce que je veux dire ? »

    Enfin, tu relâchas le ciel des yeux pour poser ceux-ci sur le sabreur, dont les traits ne s’étaient sans doute pas éclaircis à tes mots. Oui, il n’y avait pas de solutions miracles. Pas de manière de faire disparaître cette émotion. Il fallait apprendre à vivre avec. Oui. C’était merdique. Parfois, tu avais l'impression de te noyer dans tout ça. Que les mains des défunts venaient te tirer vers le fond, comme pour se venger. Ressentait il ça, lui aussi ?



    « Désolée, ma réponse n’est peut-être pas ce que tu attendais. J’aimerais te dire que ça part, mais ce serait te mentir. T’aimerais pas ça. »

    Il n’aimerait sans doute pas la vérité non plus mais au moins, il ne s’enfoncerait pas dans une illusion bien trop dangereuse.

    « Je ne pense pas que ce soit dans tes habitudes, mais cracher tout ce que tu as sur le cœur, ça fait du bien. À moi, Hotaru, ou juste écrire. Tu peux même frapper un mur si ça te fait du bien, mais extérioriser, ça aide aussi. »

    Les médecins allaient te haïr si tu le ramenais avec un os cassé de plus.

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    Kyoshiro n'aimait pas se plaindre. Déjà parce que vocaliser ce qui l'emmerdait ne changeait strictement rien au problème, seules les actions pouvaient faire la différence, et ensuite parce qu'il ne voulait pas être vu comme un chouineur. Être une lavette ? Très peu pour lui, il préférait régler ses problèmes en silence, les enfoncer au plus profond de lui et aller de l'avant mais, depuis quelques temps, il avait remarqué que cela ne fonctionnait plus aussi bien qu'avant. Depuis quelques semaines il se posait tout un tas de question sur lui, sur sa voie, sur son avenir et, bien sûr, cette toute dernière mission n'avait rien fait pour arranger les choses.

    Dans ces moments-là, ce qu'il faisait c'était de traverser les flammes en travaillant, en se concentrant sur autre chose mais, cloué au lit comme il l'était, ce n'était malheureusement pas une option pour le moment. C'était sans doute pour cela qu'il détestait les hôpitaux, et qu'il ressentit le besoin irrépressible de prendre le large, jusqu'à ce que sa camarade n'arrive. Avec Hotaru il avait toujours su communiquer car elle le comprenait et l'accepter mais, à part elle, Kyoshiro n'avait eu que très peu de proches dans son cercle de connaissances.
    Il avait eu Maho jadis et récemment, suite à une mission catastrophique, Kyoshiro s'était rapproché de Saki à sa grande surprise. Ils étaient différents et pourtant ils comprenaient leur rage, leur indignation et leur douleur. Leurs parcours étaient différents mais ils comprenaient la peine de l'autre, même s'ils ne s'épanchaient pas très souvent sur le sujet.

    Kyoshiro aurait voulu qu'on le laisse tranquille, qu'on le laisse ruminer en paix, mais la seule présence de Saki avait quelque chose de suffisamment rassurant pour lui délier la langue. Sinon pourquoi aurait-il mentionné quelques détails de sa mission ? Il n'avait rien dit sur le voleur de Mugen, ou la lâcheté d'un de ses compagnons qui s'était caché derrière les autres, préférant se concentrer sur ce qui le dérangeait le plus. Sur ce qui occupait ses pensées et, respectueuse, Saki se montra attentive et silencieuse durant toute la durée de ce court speech.

    Puis vint la première question, celle sur la souffrance infligée. Jadis peut-être aurait-il pris du plaisir à s'imposer, à dominer, à vaincre, mais aujourd'hui ? Aujourd'hui il n'était plus sûr de  rien du tout.

    Bien sûr que non. Je ne dis pas que je n'ai jamais pris de plaisir à remettre un enfoiré à sa place. Mais ça...ça, non.


    L'hôte était innocent, voilà tout ce que l'aveugle retenait. Mais le forgeron se mura dans son habituel silence, écoutant Saki concernant la culpabilité qu'il allait ressentir, en mettant en lumière ce qu'il avait accompli en se débarrassant du parasite. Combien de vies sauvées ?

    Je sais que c'était la chose à faire. Je me suis juste senti...


    Impuissant, voilà le mot qu'il voulait dire alors que sa mâchoire se crispait, sans y arriver pour autant. Le mot resta bloqué au fond de la gorge, alors que Saki continuait son discours concernant tous les disparus, les pourfendus, les tués dont elle mémorisait les noms. Hochant la tête discrètement, comprenant très bien ce qu'elle voulait dire, Kyoshiro attendit la fin de l'explication avant de passer sa main libre sur sa nuque raide. La tête baissée, il avoua :

    Vider mon sac ne servirait à rien, il n'y a rien que je puisse changer. Je ne pouvais pas arriver plus tôt. Je ne pouvais pas extraire le parasite du corps. Je ne pouvais rien faire. C'est juste...frustrant, et je ne digère pas bien la frustration.


    Ayant l'estomac noué par cette conversation et le rappel de son propre échec, Kyoshiro laissa s'échapper un autre soupir, avant de laisser le silence retomber pendant quelques secondes. Enfin, il vocalisa ce qu'il n'avait encore jamais osé dire à personne.


    Je me suis toujours dis qu'être le meilleur était une fin en soit. Que le sommet était l'objectif que je devais atteindre mais entre notre mission, celle-ci et le reste...je ne suis plus sûr de rien.  

    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Oh oui, votre amitié était incongrue. Un orphelin aveugle, expert du sabre et du katon et une noble héritière qui préférait le ninjutsu et ses éléments à l’opposé des flammes. Pourtant ça marchait. Vous aviez un franc parler qui vous permettait de communiquer simplement et surtout vous faisiez face aux mêmes doutes : Est-ce que tout finalement, vous faisiez les bons choix ? Cette question était au centre de vos réflexions. Une constante introspection qui, à chaque nouveau drame, devenait de plus en plus sombre. Alors ça faisait du bien de ne pas être seul à le ressentir. Pouvoir échanger. Comprendre. Ou simplement se défouler.

    Silencieuse, tu écoutais les dires de Kyoshiro. Tu comprenais sa frustration. Cette sensation d’être faible. De ne pas réussir à protéger ceux qui en ont besoin. Pire, d’arriver à leur faire du mal. Il sait qu’il devait le faire. Qu’il devait tuer ce parasite. Mais l’homme, lui, n’était qu’un innocent qui se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment. Il se sentait frustré, coupable mais pas que. Il remettait en question toute sa vie. Cet objectif qu’il s’était fixer était-il le bon ? Atteindre le sommet et puis quoi après ? Il y avait forcément plus comme but. Non ?

    « Tu t’es senti impuissant et faible, pas vrai ? Tout ce que tu détestes. »

    Cette sensation de ne pas être à la hauteur était un lourd fardeau, comme une source de motivation. Une arme à double tranchants avec laquelle on pouvait finir par s’ouvrir les veines sans même le vouloir. Et parler, ça ne lui semblait pas être la solution. Ce n’était pas faux dans un sens. En parler ça n’allait pas faire disparaître. C’était ce même sentiment qui avait fait de vous des amis, lors de votre visite à Toge, il y a de cela six mois. Ça te donnait une certaine légitimité pour en parler avec lui. Parce qu’il savait que tu comprenais. Finalement, vous êtes bien plus semblables que les gens le pensent.


    « Ce n’est peut-être pas une mauvaise chose que tu doutes finalement. »

    C’est fou comme les enseignements de ton enfance revenaient à toi en ce moment. D’abord pendant tes recherches, puis chez Lee Yen, et maintenant, avec Kyoshiro. Un savoir que ton père t’avait transmis et qui, aujourd’hui, agissait comme une lanterne dans l’obscurité de la vie. Un sourire étira tes lèvres. Mélancolique, pensif, mais un sourire doux.

    « Se remettre en question ce n’est pas une preuve de faiblesse. Ça montre que tu grandis, que tu es plus mature et donc, un meilleur soldat. Parce que tu es capable de te demander si tu agis en bien ou en mal. »

    Un petit silence, et tu rajoutes.

    « La vraie sagesse est de savoir remettre en question ses propres certitudes. C’est ce qu’on dit dans ma famille. C’est pas facile, mais on n’en ressort que grandit. »

    Croc. Cette fois, c’est toi qui dévores un des beaux fruits rouges posés dans le petite panier à tes côtés. Parce que toi aussi tu as besoin d’un peu de sucré pour adoucir l’amertume de la vie. Quelques secondes de silence, qui laissèrent le jeune homme réfléchir tandis que tu mâchais, avant d’attaquer ce qui comptait réellement dans cette histoire.

    « La vraie question, c’est ce que tu vas faire maintenant. Fuir ? Devenir plus fort ? Et dans quel but. Tu sais que viser le sommet, ce n’est pas vraiment ce qui t’importes, pas vrai ? »

    S’entraîner mais pourquoi ? Défendre les plus faibles ? Arrêter les plus horribles des criminels pour prévenir les drames ? C’était à lui de prendre la décision. Aujourd’hui, demain, dans une semaine ... Mais il devra prendre une décision.

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    L'impuissance et la faiblesse, tels furent les deux mots qui marquèrent l'existence de l'aveugle depuis son commencement. Il avait été créé imparfait, incomplet, inutile et ce ne fut donc pas une surprise d'apprendre que ses parents ne voulurent pas de lui. Après tout, dans quel monde heureux et naïf vivaient ses congénères, pour croire qu'un parent devait forcément aimer et soutenir sa progéniture ? Kyoshiro, lui, avait appris la cruauté de l'être humain dés son plus jeune âge et c'était sans doute pour cela que cette nouvelle leçon était aussi difficile à digérer.

    L'échec, il pouvait l'accepter. Un adversaire plus puissant, il pouvait le comprendre. Un obstacle trop grand, il pouvait le tolérer et patienter mais, jusqu'à présent, il n'y avait pas eu une seule situation dans laquelle sa verve ou ses capacités martiales ne pouvaient pas l'aider à remporter la victoire. L'un, l'autre, ou les deux. Toujours. Mais ici ? Rien. Il n'avait rien pu faire et, comme Saki le comprenait bien, l'impuissance était ce que le Tadake arrivait le moins à digérer et surmonter. Mais en connaissait-elle seulement la raison ? En y réfléchissant bien, l'aveugle réalisait que non, elle ne connaissait pas la source de son manque de tolérance vis à vis de la faiblesse. Il devrait corriger cela...tôt ou tard.

    Hochant la tête, confirmant qu'il détestait cela, l'aveugle vocalisa enfin son doute et les questions qu'il se posait. La force, oui, mais dans quel but ? Son auto-satisfaction...et après ? Restant silencieux, la mâchoire et les poings serrés, l'aveugle écouta ses propos de la demoiselle attentivement, sagement, avant de cracher.


    Je n'aime pas ça.



    On oubliait parfois qu'il était un homme forcé à grandir trop vite. Il n'avait jamais eu de période d'insouciance, heureuse ou joyeuse. Il avait dû se fixer des objectifs dés son plus jeune âge et ne s'en était pas éloigné depuis cette sombre époque. Il avait toujours cru que sa force venait de cette certitude, de cette détermination forgée dans le métal le plus solide mais, aujourd'hui, ce métal semblait s'effriter et, avec cela, ses capacités à remplir son rôle.

    Puis vint alors la question. La fameuse question sur son avenir et, à l'écoute de ses paroles, le corps de l'homme sembla se figer. Pourquoi ? Parce qu'il n'avait aucune réponse à donner. Absolument aucune. Il resta silencieux, là, pendant ce qui lui semblait être une éternité, avant de murmurer :


    Être fort...c'est tout ce que j'ai toujours connu. C'est la seule option que j'ai jamais eu, pour...



    Pour survivre, et ne pas être dévoré par les bêtes qui rôdaient dans la montagne, comme l'aurait voulu son père. Passant une main dans sa crinière neigeuse, comme si cela pouvait l'aider à remettre de l'ordre dans ses pensées, le colosse respira pour retrouver sa composition, avant d'expliquer moins faiblement :


    Je voulais être fort pour qu'on m'accepte. Qu'on me reconnaisse, pour mes faits d'armes et pas pour ma...différence. Mais aujourd'hui...aujourd'hui j'ai l'impression que cet objectif est ridicule. Le problème c'est que...je n'en ai pas d'autre. Pas d'autre raison de devenir fort.


    Plongeant dans ses pensées, il tourna son visage vers Saki et, ouvrant ses yeux, posa sur elle ses deux magnifiques prunelles nacrées, avant de demander :

    Est-ce que je t'ai déjà raconté, comment je suis arrivé à Seizan ? D'où je viens ?  



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Pas un mot. Dans un silence total, tu l’écoutes. Tu sais que c’est difficile pour lui de se confier. Parce que c’est avouer avoir besoin d’aide et que pour lui, c’est une forme de faiblesse. Une faiblesse qui l’insupporte. Qui le fait sentir plus bas que terre. Il le dit lui-même : Être fort, c’est tout ce qu’il a jamais connu. C’était sa source de lumière. Le but qui lui a permis de ... survivre. Mais aujourd’hui, la source était tarie. Pas assez suffisante pour le guider dans la cruelle horreur de ce monde. Et ça, ça balaye toutes les fondations de sa personne. Ça doit être terrifiant.

    Pourtant Kyoshiro affronte tout ça. C’est dur. Sa mâchoire se contracte. Ses poumons se remplissent d’air pour tenter de calmer le tourbillon de pensées qui doit le secouer. Il y va doucement, à son rythme. Tu sens le poids de chaque mot passant ses lèvres. Tu ne sais rien du passé de Kyoshiro. De son handicap. Tu n’as jamais demandé. Pourquoi ? Parce que ce n’était pas à toi de demander et qu’au final, ça ne le définissait pas. C’était une part de lui, mais pas l’ensemble.

    Aujourd’hui, le sabreur sautait le pas. Aujourd’hui, il s’apprêtait à te raconter son histoire que tu imaginais sans mal dure et cruelle. Cette histoire qui l’avait forgé comme il était. Avec cette peur d’être jugé pour sa simple différence. L’envie de devenir un modèle, et non quelqu’un attirant la pitié. Et alors que tu t’apprêtes à parler, tu te stoppes. Tu les vois, ceux deux yeux de nacre, posé sur toi. Ce blanc immaculé, brillant, qui ne réagit à rien. Des yeux vides, en théorie, et qui pourtant renfermaient de ton point de vue une tristesse qui avait longtemps été enterrée.

    Un long silence à sa question. Des secondes qui paraissent des heures alors que tu admires ce que peu de gens ont vu. Tu sais ce que ça représente. Tu graves cet instant, cette image dans ton esprit. Et puis tu réponds, enfin, d’une voix calme, douce, chaleureuse. Ce genre de voix qui nous fait sentir en sécurité et qui nous aide à prononcer les mots qui font mal.

    « Ce serait un honneur de t'écouter Kyoshiro. »

    Tu ne détournes pas le regard une seconde. Tu sais qu’il ne peut pas te voir pourtant, ça te semble important. C’était peut-être que symbolique mais quand on abordait des sujets aussi importants, tourner la tête, c’était un manque de respect.

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    Toute sa vie, Kyoshiro avait toujours tout fait pour oublier ce petit hameau qui l'avait vu naître, et ces vastes montagnes dans lesquelles sont sort avait été scellé. Certains tiraient de la force de leur passé et de l'adversité, d'autres étaient brisés par ces épreuves, mais le passé de l'aveugle était marqué du sceau de la honte. Honte de ce qu'il était, honte de sa différence, honte du regard des gens et, jusqu'à un certain point, honte d'exister.

    Alors en arrivant à Seizan il s'était réinventé. S'était drapé d'un sourire forcé et d'une verve piquante mais familière, pour être bien différent du frêle gringalet qu'il fut jadis. Personne ne devait savoir. Personne ne devait connaître ses origines. Pour le commun des mortels, Kyoshiro était né entre les murs de Seizan et c'était tout ce qui comptait, au bout du compte. Hotaru avait réussi à passer à travers son armure, à le pousser à s'ouvrir mais elle avait été la seule...jusqu'à ce que Saki lui fasse comprendre qu'il n'avait pas à être seul dans sa peine, dans sa douleur, dans sa rage sourde.Elle était là pour lui mais, quand elle évoqua l'honneur d'évoquer ses origines, l'aveugle cracha sur un ton amer :


    Tu parles d'un honneur...  



    Cela n'avait rien d'honorable. Il ne savait même pas ce que cela changerait d'en parler, il avait juste conscience de devoir le faire, tout simplement. Détournant son regard les yeux posés dans le vide, Kyoshiro vint joindre ses deux mains, l'une à l'autre, avant de replonger plusieurs années en arrière, à une époque où il n'avait pas encore cette rage en lui. Soupirant face à ce souvenir, à cette vie qu'il n'aurait jamais plus, ce fut à peine plus fort qu'un murmure qu'il débuta enfin.


    Aussi surprenant que cela puisse paraître, je suis né dans une famille de dévots, dans les montagnes. Ils n'avaient pas grand chose, mais remerciaient Ukemochi pour chaque petite miette qu'ils arrivaient à mettre dans leur estomac.



    Peut-être aurait-il cru en ces divinités, à son tour, si celles-ci n'avaient pas décidé de lui en faire voir de toutes les couleurs...enfin, façon de parler. Il se rappelait des prières, des sermons, de tout et, par rétrospective, ce fanatisme lui donnait réellement envie de vomir. Pourquoi ? L'explication ne tarda pas.


    Puis vint...moi. Incomplet, différent, inutile. Une bouche en trop à nourrir, ou une punition divine pour le manque de ferveur , de foi, de ces...gens de bien. Une abomination, une erreur de la nature, pour reprendre les termes exacts.



    Il ne leur en avait jamais voulu pour cela car, oui, objectivement, il était un aveugle incapable de se débrouiller seul, dans une famille qui devait déjà se serrer la ceinture et ignorer les cris de leurs estomacs. Kyoshiro prit quelques secondes, laissant le silence se reposer pour se concentrer, pour ce qui allait suivre.


    Je faisais de mon mieux pour aider ou ne pas gêner, compte tenu de ma cécité mais...pas suffisant. La première fois que j'ai senti leurs sourires, c'est quand ma mère a donné naissance à un second enfant, plus complet que je ne le serai jamais.   



    Une partie de l'aveugle avait regretté de ne pas cherché à en savoir plus, sur son frère ou sa sœur. Mais une question subsistait : que ressentirait-il pour cette personne ? De l'amour ? De la haine ? De la colère ? Car, après tout, c’était cette naissance qui avait été l'élément déclencheur de tout le reste. Et, cet événement, il allait en parler à présent. Ses mains se serrèrent jusqu'à faire blanchir davantage ses jointures, alors que le visage de l'aveugle se baissait vers le sol.


    A mes 6 ans, mon père m'emmena chasser, dans les montagnes. C'était la première fois et, comme je n'arrivais pas encore à me repérer, je me suis perdu. Enfin non, pas exactement. Je me suis perdu, parce que cet enculé a voulu qu'il en soit ainsi. Parce que c'était plus simple de m'abandonner, pour me laisser me faire dévorer par les bêtes qui rôdaient, plutôt que de se salir lui-même les mains.  Et ça se serait sans doute terminé ici, si un étranger de pasage ne m'avait pas sauvé les miches.



    Lui, il devrait le retourner. Peut-être que cela serait plus facilement réalisable, maintenant que l'aveugle avait monté en grade et certainement accès à plus d'informations. Lui il devrait retrouver sa trace, pour le remercier de vive voix car cette nouvelle vie, c'était entièrement à lui qu'il la devait. Laissant le silence s'installer à nouvceau, Kyoshiro releva enfin le visage vers ces cieux prometteurs, avant d'expliquer en conclusion :

    C'est en arrivant ici que je me suis juré de ne plus dépendre de personne. Que j'ai compris que la force était tout ce qui comptait dans ce monde. Alors oui, je suis amer. Oui, je suis constamment en colère et oui, je ne sais pas quelle direction prendre. Et ça m'énerve, plus que tu ne peux l'imaginer. Parce que...j'ai beau accepter ma condition, je n'ai jamais demandé à naître ainsi, à ce qu'on me regarde comme une bête de foire ou qu'on me prenne en pitié. Je suis juste...perdu.  



    Oh qu'il avait envie de leur arracher la tête, à tous ces connards qui le méprisaient du regard, ou qui détournaient les yeux à son passage.


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    Karā Saki
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    Il s’était lancé. Les traits crispés, les phalanges serrées, la voix basse, il avait commencé à te raconter cette histoire. Celle qui le hantait et qui l’avait forgé comme il était aujourd’hui mais qui l’avait aussi brisé, au fond. Tu étais restée silencieuse tout du long. Pas un mot n’avait passé tes lèvres. Sa naissance, vue comme une malédiction. L’impression d’être un fardeau. Tout ses efforts qu’il a fait dans l’espoir de ne pas être un poids pour sa famille et puis, la naissance d’un second enfant. Un dernier coups de massue qui avait terminé de le dessiner comme un boulet aux yeux des siens. Toi, tu avais eu de la chance. Tu étais une enfant désirée et chérie. Tu avais goûté au bonheur avant qu’on ne te l’arrache mais oui, tu avais été heureuse. Lui avait été traité comme un déchet dès ses premiers jours, au nom de croyances qui servaient simplement de déguisement à une stupidité.

    Mais la goute de trop fut d’apprendre les actes de son père. Monstre sous couvert d’un visage humain qui avait osé abandonner son fils dans les bois, sans un mot et sans un remords. La colère éclata dans tes veines. Ton regard se fit noir et sur ta pomme à moitié croquée, ta poigne s’était refermée, réduisant le fruit en purée.



    Ça te mettait hors de toi. Dévots de Omoikane, les Kara avait toujours placé au centre de leurs réflexion l’importance de ne jamais considérer les déboires de la vie comme une action divine. Le destin, pour vous, était une notion utilisée pour se cacher. Pour fuir. Et encore une fois, tu étais bien une Kara, jusqu’au bout des ongles. Blâmer ses croyances pour justifier ses actes était la pire des faiblesses. C’était cette même excuse qu’utilisaient les jashinistes et autre extrémistes pour justifier leurs meurtres. Tu avais envie d’aller le retrouver toi-même et de lui faire payer. Mais ce n’était pas à toi de le faire. Non, c’était à Kyoshiro de décider.

    S’il n’y avait pas eu cet homme, ton ami serait mort, seul, déchiré par des bêtes sauvages. Un passé cruel pour un jeune enfant, qui expliquait tant aujourd’hui. Qui expliquait sa colère. Son envie d’être puissant. De ne plus jamais être ce faiblard petit garçon à la merci de tout. L’histoire terminée, seul le silence demeura. Quelques secondes suspendues dans le flux du temps, avant que tu ne te lances.



    Ton étreinte était ferme, chaleureuse et amicale. Autour de ses épaules, tes bras formaient pour un instant un cocon où le sabreur pouvait faire tomber le masque. Ce n’était pas de la pitié, loin de là. Tu reconnaissais toutes les années pendant lesquelles il avait lutté, sans s’arrêter. Il avait bien le droit de souffler un peu, non ? D’arrêter, au moins pour quelques instants, d’être imperturbable samourai au feu blanc.

    « Tu as le droit d’être en colère Kyoshiro. Tu as aussi le droit de demander de l’aide. Tu n’en es pas faible pour autant. »

    Ta main, propre, tapota doucement le haut de son crâne. C’était ce geste que ton père faisait pour te calmer quand tout devenait trop ... Trop tout. Quand tu n’arrivais pas à tisser des liens avec les autres enfants. Que tu étais bizarre aux yeux de beaucoup. Quand les regards des autres membres de clan se durcissaient à l'idée qu'un jour, une jeune femme les dirigeraient. Ce geste qui t'a tant manqué les années après son décès. Un geste simple, qui voulait dire tant de chose. Ce n'est qu'après quelques secondes que tu le relâchas, doucement, plongeant ton regard sur ses paupières fermées avec sérieux.

    « Tu as gagné mon respect il y a déjà longtemps. Ta cécité n’est pas un facteur dans tout ça. Tu sais pourquoi ? Parce que tu es plus que ça. Tu es un grand sabreur, t’as de l’honneur et du respect pour la vie humaine. Tout ceux qui pensent le contraire sont fous à lier et je serais la première à leur botter le cul avec grand plaisir. »

    Et tu le pensais. Après tout c’était aussi grâce à Kyoshiro que tu avais réussi à garder le cap après Toge. Ton combat contre lui avait été une nouvelle source de motivation pour viser encore plus haut qu’auparavant. Pour gagner en assurance

    « Et ça aurait réellement été un honneur d’avoir quelqu’un comme toi dans ma famille. Je le pense. Sincèrement. »

    Plus les minutes passaient, et plus le ciel se faisait menaçant. Il allait bientôt pleuvoir. Le ciel voulait-il se marier à la tristesse de l’histoire que tu venais d’entendre ? Quel sens du mélodramatique ... D’une justesse effrayante. Relevant le nez à ton tour pour observer le ciel, poussant un long soupire, tu conclus.

    « Désolée, je sais que tout ça t’est sans doute totalement indifférent. Ça n’efface pas le fait que ton géniteur était un crevard. Si je puis me permettre ... »

    Ouais. Une ordure. De la pire espèce.

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    Parler ? Pour cela Kyoshiro était doué, oui, mais uniquement pour des sujets sans importance et sans implication personnelle. Parler de lui et de son passé ? C'était un sujet tabou si bien que, à part le grand patron qui connaissait son dossier, seules deux personnes au monde était au courant de son parcours. Il n'avait aucune intention d'ouvrir cette boîte de Pandore, par crainte de ce qui pourrait en sortir mais, aujourd'hui, par sa présence et sa fiabilité, Saki avait eu le droit de savoir.

    Craignait-il d'être jugé ? Bien sûr que oui, mais Hotaru lui avait appris à essayer d'avoir la foi en ses congénères, et ne pas se fermer complètement au reste du monde. C'était pour cette raison qu'il enfonça la clé dans la serrure de la boîte, pour en soulever le couvercle et laisser s'échapper son plus honteux secret. Lui le héros en devenir, lui le fier épéiste de feu avait été lâchement abandonné par les sacs à merde qui étaient supposés l'aider, l'aimer et le soutenir. Il s'était vu mourir dans ce petit chemin de montagne et, durant ces heures de solitude, caché et prostré, recroquevillé entre deux rochers, tremblotants, le gringalet s'était abandonné à la tristesse et au désespoir, pleurant toutes les larmes de son corps si bien que, aujourd'hui, il n'était simplement plus capable de verser une seule larme.

    La tristesse avait disparu, pour laisser sa place à l'amertume et la rancœur envers un monde, une famille qui ne le méritait pas. La joie, la quiétude, la satisfaction et le bonheur : tout cela avait disparu et, dans ce vide laissé au centre de son âme, une petite flammèche était née. Année après année cette flamme n'avait fait que grandir et croître, sa chaleur étouffante se diffusant dans chaque recoin du corps du jeune homme car elle était l'incarnation de sa rage de vivre, de sa colère, de sa volonté de ne pas se laisser noyer dans l'indifférence générale. Il voulait vivre et prouver qu'il avait sa place, prouver qu'il valait bien mieux que ce qu'on espérait de lui et de tous les autres être incomplets, comme lui. Mais il n'y était pas encore car, pour le moment, tout ce qu'il ressentait c'était de la colère...une rage assourdissante et rien d'autre.

    Il devait en parler. Il devait laisser ces flammes s'échapper pendant quelques secondes, mais il ne s'était certainement pas attendu à la chaude étreinte de Saki, qui le prit au dépourvu. Interdit et surpris un moment, l'homme se pencha en avant, abaissa la tête et se laissa aller. Entourant la demoiselle de ses longs bras, ses deux mains vinrent s'accrocher aux vêtements de la belle, comme s'il s'y agrippait pour vivre, pour survivre. 

    Il resta silencieux quand elle lui lança ce qu'il avait besoin d'entendre, qu'il n'était pas juste un aveugle et que, d'une certaine façon, sa cécité ne rentrait même pas en ligne de compte. Combien de fois avait-il eu besoin d'entendre ces mots, de la bouche de quelqu'un qui y croyait sincèrement ? Trop de fois pour les compter et, ainsi, quand elle lui souffla qu'elle aurait aimé qu'il fasse partie de sa famille, ce fut à voix basse qu'il souffla :


    Tu fais déjà partie de la mienne...  



    Le silence retomba pendant quelques secondes et, l'espace d'un instant, à l'image d'un tsundere, Kyoshiro se racla la gorge avant de préciser que :


    Si tu répètes à qui que ce soit que j'ai dit ça, je nierai tout en bloc. J'ai une réputation de connard à tenir, quand même. 



    Et son image n'était-elle pas la première chose que le monde entier prenait en compte ? Le contact physique brisé, Kyoshiro se laissa aller à soupirer un moment, écoutant la demoiselle évoquer son géniteur en des termes qui pourraient faire sourire le forgeron, en d'autres circonstances. Un crevard, hein ?


    Oh tu peux, il l'est. Récemment je me suis demandé si je ne devais pas le retrouver, pour avoir l'explication et la discussion que je n'ai jamais eu. Mais...même si cela pourrait être cathartique, je ne suis pas sûr de pouvoir résister à l'envie de lui arracher la tête avec mes dents... 



    Et cette envie était forte, très forte. Bien plus forte qu'il n'osait le vocaliser, raison pour laquelle il n'osait pas entreprendre seul cette rencontre...sans oser demander de l'aide, pour autant. Y aller seul était l'assurance d'un massacre, mais avoir une audience en plus, pour assister à ce massacre ? C'était sans doute ce qui le paralysait le plus. Soupirant, comprenant bien que cette relation avec son père était la basedu cancer qui le rongeait aujourd'hui, le Tadake avoua :


    Mais j'imagine que je ne pourrai pas y échapper. Je sais que ça ne changera rien, que ça n'effacera pas le passé mais peut-être que s'il comprend qu'il a eu tort sur mon compte...peut-être que j'arrêterai de vouloir prouver au monde que je mérite d'exister.



    Il en avait assez de se sentir inférieur, de se sentir constamment comme une merde sans jamais pouvoir l'avouer, par crainte de sentir la pitié dans le regard d'autrui. Il en avait assez de faire semblant, de se draper de ce masque souriant et assuré. Mais, bien vite, ses sombres pensées furent balayées lorsque quelques gouttes orphelines commencèrent à tomber sur le dos de sa main. Instinctivement, l'homme leva la tête et, lorsque d'autres gouttes vinrent s'écraser sur son front et ses joues, un doux sourire vint se dessiner sur ce visage. Ce n'était pas un sourire forcé, mais bien plus sincère que tous les autres. Il expliqua alors :


    C'est bizarre à dire mais, sous la pluie, c'est le seul moment où j'oublie que je suis aveugle. Chaque goutte d'eau qui tombe émet un son particulier et, quand je suis sous l'averse, j'ai l'impression de voir le monde, en musique. C'est difficile à expliquer mais c'est juste magique. Tu n'es pas obligée de rester pour ça, si tu es attendue ailleurs...


    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    La pomme sucrée ne fait pas partir l'amertume mais c'est sympa
    Feat Kyoshiro




    Tu ne t’attendais pas à ça Saki. Non, quand tu avais enlacé le jeune homme dans tes bras, tu t’attendais à ce qu’il reste figé, tout au mieux. Ça aurait été normal. Lui qui détestait se sentir faible, comment accepter de s’adoucir, là, après avoir montré son cœur à nu sur des douleurs ? Pourtant, il t’avait surpris en répondant à ton étreinte. En s’accrochant à tes vêtements comme à une bouée de sauvetage. Ton regard s’était fait plus doux et ta main était venue caresser son dos pour le rassurer. Et encore une fois, il te prenait pas surprise ! Alors que tu croyais que cela serait tout, sa voix résonna. Un murmure timide avec des paroles poignantes.

    Il te voyait comme de la famille. Et sans savoir pourquoi, cette déclaration t’avait touché. Énormément. Dans tes yeux, de petites larmes s’étaient formées. Surprise et émotion secouant tout ton être. La famille était une notion qui t’était chère mais finalement, tu avais perdu tout ceux que tu aimais le plus. Ton père, puis ta mère, et maintenant la maison principale du clan Kara était totalement vide. Tu avais toujours de la famille mais ... Non, les rapports étaient étranges. Cheffe de clan, il y avait toujours cette ligne entre toi et les autres. Tu devais rester ferme. Mais là ... Il n’y avait rien de tout ça. Non. Il te voyait comme une personne précieuse au point de te considérer comme un membre de sa famille. Tes lèvres s’étaient entrouvertes un instant mais l’aveugle t’avait stoppé en plein élan, te prévenant directement : Tout cela restait entre vous ! Une mise-en-garde qui t’arracha un rire, étouffant tes larmes par la même occasion.

    « Promis, je dirais à tout le monde que tu es un monstre sans cœur autoritaire ! Un horrible monstre ! »

    Tu protégerais son image à tout prix ! Tu lui devais bien ça ! Le jeune homme relâché, ayant entendu tes quelques pensées sur son histoire, continua d’expliquer sa vision des choses. Ce rapport si particulier à ce géniteur l’ayant abandonné à un sort cruel. Tu ne pouvais pas imaginer ce qu’il avait ressenti et vécu. Les horreurs qu’il eût vues et l’image qu’il avait de lui-même à cause de cela. Voir cette ordure pourrait l’aider. Lui parler et prouver que non, il n’était pas faible. Mais ne pas le fracasser ? Oh difficile ... et compréhensible. Ta main vint s’écraser sur son épaule, gentiment, à quelques reprises.

    « Prends ton temps. T’as déjà fait beaucoup aujourd’hui, non ? Mais ... Si un jour tu souhaites passer le pas et que tu en as besoin, je t’accompagnerais avec plaisir. Dans un premier temps, je pourrais t’empêcher de le tuer, et dans un second, je pourrais voir son visage au moment où il comprendra la plus grosse erreur de sa vie. »

    Une pierre, deux coups. Qui avait dit que tu ne pouvais pas y trouver ton compte toi aussi ? Oh, qu’est-ce que ce serait chouette de pouvoir le fusiller du regard et lui rajouter un petit taquet pour parfaire le retour de Kyoshiro à l’endroit de sa naissance.

    « En attendant, tu peux laisser ton incroyable frangine te rappeler à quel point tu as la classe ~ »

    Oh tu n’as pas pu t’en empêcher ! C’était tellement tentant ... ! Et si tu ne pouvais le dire à personne, il n’avait pas précisé que tu ne pouvais pas le taquiner lorsque vous étiez seuls. Il fallait être précis en parlant ! Encore plus avec une Kara. C’était là l’erreur dans son plan. Le pauvre allait regretter mais ... c’était ça d’être traité comme tout le monde. Pas une once de pitié. C’est ce qu’il voulait.

    Tes taquineries n’avaient pas prévu la pluie. Ses lourdes gouttes qui vinrent s’écraser sur votre épiderme imposèrent une nouvelle ambiance. Plus douce et calme, plus paisible. La pluie mettait tout sur pause. Autour de vous, les quelques rares passants se pressaient de rentrer chez eux pour se mettre à l’abris. Et vous, vous restiez là, sans bouger. Le sourire aux lèvres, les yeux fermés, tu écoutais Kyoshiro parler. Il aimait donc la pluie. Sa musique. Toi, tu aimais la solitude qu’elle apportait. Ce calme qui heurtait les tuiles de ta maison, te laissant te reposer, loin de tout.



    « Ça a l’air d’être une perception incroyable. Même si je ne peux pas le ressentir de la même manière, permets-moi de rester ... Mais je te ramène à ta chambre après. Non-négociable. Je ne veux pas me faire poursuivre par un infirmier en fureur ... »

    Le visage détendu, un sourire doucement esquissé, tu profitais. Les perles aqueuses roulant le long de tes traits, imprégnant tes vêtements. C’était ... Une belle journée. Tu avais bien fait de venir. Si les pommes n’avaient pas pu chasser l’amertume, cette discussion l’avait peut-être adoucie.


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