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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
    Kaname Honoka
    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
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    Kaname Honoka
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    On taille pas, on affûteFeat Yukikawa Takashi - Printemps de l'an 806

    Quand je devenais morose ou que je cogitais trop, il y avait pas trente-six mille solutions pour me vider la tête, et la plus efficace était de cogner sévèrement sur une enclume. Pour cette raison, j'avais fermé ma boutique, tout en sachant que je n'avais pas grand monde qui passait pour le moment et prenant aussi le temps de coller une pancarte pour dire qu'on pouvait me trouver dans les forges s'il y avait une urgence. Mais honnêtement, qui viendrait accourir pour se faire affûter le katana, hein ? Je n'étais pas la seule forgeronne, toutefois, si vraiment on voulait s'adresser à moi...

    Quoiqu'il en fût, j'étais en plein travail. On m'avait commandé un sabre à lame courbe, mais on me réclamait aussi qu'elle fut large. C'était généralement une chienlit à effectuer, surtout quand je devais passer à la trempe. La moindre erreur et tout était foutu. Si mon client s'était contenté d'un truc simple, je dirais pas, mais il voulait aussi quelques fantaisies avec lesquelles je devais composer, et autant dire que cela ne facilitait pas le boulot. Monsieur voulait que le dos de la lame soit percée à certains endroits afin d'y insérer des anneaux chromés, et je vous passais les détails sur le style du pommeau et de la garde. Cependant, l'avantage de ces excentriques, c'était qu'il savait ce qu'il voulait et avait une vision assez nette du concept. Le problème ? Rendre tout cela réalisable et plutôt utile, parce que ce n'était bien évidemment pas pour la décoration. Quoique, j'eus déjà une demande dans le genre.

    À force de maintenir mes fourneaux à la bonne température et à faire tambouriner ma masse, je finis par crever de chaud. Littéralement. Je transpirais à tel point que l'on pouvait croire que je mettais vider un seau sur la tronche et à vrai dire, je finis par le faire littéralement pour me rafraîchir. Je m'accordais ainsi une petite pause, allumant une clope au passage tandis que je préférais avancer sur un boulot moins harassant. Le cul posé sur un tabouret, la cigarette entre les dents, je fignolais l'affûtage de quelques lames, quand je vis débarquer mon père.

    " HONOKA !!! "

    " QUOI ! Qu'est-ce que t'as à gueuler ! "

    Je vis alors la silhouette du vieux, sa moustache légèrement roussie, s'avancer vers moi avec une caisse de divers lingots de métal.

    " Je gueule si j'en ai envie ! Et je t'apporte ce que tu m'as demandé, ingrate ! Je t'ai mis des échantillons de différents alliages. Utilise ce que tu veux. "

    Il posa la caisse sur le comptoir alors que je me décidais de lever mon postérieur pour mater la marchandise. Tandis que je farfouillais, je ne daignais pas lever les yeux vers lui, mais il semblait attendre quelque chose de moi puisqu'il restait planté comme un piquet, les bras croisés.

    " T'as besoin de quelque chose que tu restes là  ? "

    " Oui. "

    Je levais mon nez vers lui, alors qu'il fuyait mon regard.

    " Putain. Akio t'as encore fauché ton matériel ? "

    " Oui... Mais cet enfoiré ne me les a pas seulement fauché, IL A PETÉ MA MASSE PRÉFÉRÉE !!  "

    " Sans déconner, papa ! Change d'amis ! Ou n'est pas d'amis tout court. T'es entouré de boulet, sérieux. "

    " Je lui ai cassé ses pinces en retour. On est quitte… du coup, je viens emprunter des outils. "

    Je levais les yeux au ciel avant de lui désigner l'endroit où récupérer de quoi faire en attendant qu'il puisse commander ce dont il avait besoin ou bien se forger lui-même son matériel. De toute façon, c'était pas la première fois et sans doute pas la dernière non plus.

    " J'ai trouvé ce que je veux. Tu peux ramener ta caisse. J'ai assez de bordel ici. "

    " La ramener ? J'ai pas fait tout ce chemin pour la ramener moi-même !! Démerde-toi pour la déposer dans ma forge quand tu rentreras ! "

    " Sérieux… "

    Yukio n'attendit pas la moindre protestation de ma part qu'il se barra, agitant les outils qu'il venait de me piquer. Blasée, je matais la caisse envahissante avant de me rendre compte qu'il y avait quelqu'un à l'entrée. Mon œil améthyste se posa sur le drôle de minois qui me faisait face.

    " Je peux vous aider ? "

    Chuunin de Seizan / Membre des 100 fleurs de Sakura dans l'Edenisme
    Yukikawa Takashi
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    Yukikawa Takashi
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    On taille pas, on affûte !

    Ce bougre de Kisuke Hiranogu avait finalement pris sa retraite. Il était le forgeron de Takashi avec qui il avait tissé une solide relation. C'était un homme intègre, fort et courageux, qui avait toujours un répertoire de blagues salaces.  Et pour cause, certaines d'entre elles furent dignes de figurer dans le "Love Book" de la Plume Rouge. Bien sûr, il fallait que Takashi y ajoutait une touche personnelle, qu'il transformait ces plaisanteries en de véritables joyaux, y ajoutant sa prose et ses émotions pour faire éclore le papillon caché dans ces vilaines et grossières chenilles. Cependant, il était doué au fourneau. Un fourneau devenu trop exigeant pour lui. Ainsi, il me recommanda chaleureusement une nouvelle forgeronne, Kaname Honaka. Une chance inespérée, car en plus de son talent, elle était d'une beauté envoûtante, si bien que sa renommée commençait à se propager à Seizan, lui permettant même d'ouvrir sa propre boutique.

    Vous vous demandez sans doute pourquoi Takashi, un amoureux de ces dames, n'avait pas fait appel à ses services plus tôt, connaissant son penchant pour les belles femmes. La raison était simple : la fidélité. À Seizan, la plupart des shinobis, lui y compris, étaient fidèles à leur forgeron comme l'on peut l'être envers son coiffeur. Forger une arme, c'était créer un lien indéfectible entre l'âme de cette dernière et sa propre âme. Chaque arme portait en elle une partie de soi, un fragment de son essence, forgé avec soin et dévotion. Ce lien unique entre le forgeron et le porteur conférait à l'arme une puissance et une harmonie particulières, en écho à l'amour qui lie deux âmes dans une danse éternelle.

    Ainsi, avec une pointe de nostalgie pour le passé et une curiosité pour l'avenir, Takashi se tournait désormais vers Kaname Honaka, prêt à entamer cette nouvelle aventure où l'amour pour l'art de la forge et la beauté des armes se mêleraient harmonieusement. Dans la chaleur de l'atelier, il espérait découvrir la magie d'une connexion unique entre une âme et sa future lame, sous l'égide bienveillante de cette nouvelle forgeronne au charme ensorcelant. Et pour être ensorcelante, elle l'était autant qu'elle était trempée. Ses vêtements moulaient son corps torride, laissant mes yeux parcourir ses courbes avec dévotions. Cette beauté, cette forge, m'inspira :

    Au fourneau des flammes ardentes,
    Naît un lien que nul ne dément,
    Forger une âme si puissante,
    Dans l'éclat d'un amour naissant.

    Une aventure nouvelle s'annonce,
    Nostalgie et curiosité en écho,
    Au cœur de ton atelier qui résonne,
    La magie s'éveille, dans le flambeau.

    Prêt à laisser l'amour nous guider,
    Dans cette danse d'âmes entrelacées,
    Ton art, Kaname, est notre destinée,
    Où la beauté des armes s'embrase.

    Alors que les flammes dansent et dansent,
    Je m'abandonnerai à cette étreinte,
    Car c'est ici que naît notre essence,
    La forge de notre amour éternelle ne pourra s'éteindre

    Revenant à lui, Takashi gardait ce nouveau poème dans le creux de sa tête pour rester d'apparence correcte et humble. De sa voix calme et retenue, il s'adressa à la jeune femme.

    Yosh, c'est le vieux Kisuke qui m'a recommandé à toi. Si tu as un moment, j'aimerais qu'on discute d'une arme atypique à me forger en fonction de mes besoins.


    En effet, Kaname semblait être au fourneau, et ce n'était pas qu'une expression. Et Takashi, lui, n'avait pas encore d'idée précise de l'arme qu'il souhaitait avoir. Tout ce qu'il s'avait, c'est qu'il voulait une arme assez petite et mobile qu'il pourrait manier aussi bien qu'un Kunai, tout en lui offrant une solution supplémentaire au corps à corps. Aussi Takashi resta bienveillant.

    Je peux attendre, j'ai pris un bouquin avec moi.


    Alors que son esprit bouillonnait, chaud comme la braise, son apparence restait stoïque, c'était sans doute lié à sa maitrise de Genjutsu et ses nombreuses années à cacher sa célébrité d'auteur.
    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
    Kaname Honoka
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    On taille pas, on affûteFeat Yukikawa Takashi - Printemps de l'an 806

    M'appuyant un peu contre mon comptoir, la clope entre les doigts, je me permis de rejeter un rond de fumer alors que j'accueillais... un nouveau client ? Quand il me donna le nom de Kisuke, je ne pus m'empêcher d'arquer un sourcil un peu surprise. C'était vrai que le vieux avait pris sa retraite.

    " Mmmm, je vois. Mais avant de bosser pour toi joli cœur, ça serait plus galant que tu me donnes ton nom, tu crois pas ?  "

    Un petit sourire en coin se dessina sur mon visage, avant que j'y glissasse ma cigarette.

    " M'enfin, c'est sympas de la part du vieux. Il faisait un bon travail le bougre. On perd de sacrées mains, mais je ferais pas semblant d'être trop triste si ça m'apporte un nouveau client. "

    J'étais pas le genre de femme à jouer les hypocrites, ni à faire semblait d'apprécier ou non quelque chose. Par contre, est-ce que ce type arrivait à point nommé ? Ça, c'était une autre histoire. Je dirais seulement à moitié puisque je faisais une pause dans mon boulot actuel. Cependant, ça me ferait chier de continuer pendant qu'il avait son nez dans son bouquin et me regarder suer devait pas être le plus intéressant des spectacles.

    " Je serais une bien mauvaise forgeronne si je te faisais poireauter sous la chaleur de mes fourneaux. Dis-moi plutôt ce que tu recherches, si tu as déjà des idées en tête. On pourra réfléchir si c'est faisable ou non. "

    Ce fut alors que je sortis un tabouret de derrière mon comptoir et le posa devant lui, tandis que j'en saisis un second pour moi, me postant en face. Là, je pliais mes jambes et me pencha pour m'accouder.

    " Alors ? Tu m'as parlé d'une arme atypique ? Tu entendais quoi par là, gueule d'ange ? "

    Mon œil unique se posa sur lui, attentif à ce qu'il allait me dire et peut-être aussi un peu curieux. Son visage m'était légèrement familier, sans pour autant me rappeler de quoique se soit. Il était pas impossible que je l'eus croisé pendant que j'avais fait mes armes parce qu'à vue, comme ça, on devait avoir un âge à peu près équivalent. Ou pas. Fallait dire que j'étais pas physionomiste.

    " Sans me fait penser que je t'ai pas proposé quelque chose à boire. Tu veux peut-être un peu d'eau avant de te dessécher ?  "

    Moi, j'avais l'habitude. Le feu était mon élément, que ce fut de naissance ou de cœur, il me lâchait pas.

    Chuunin de Seizan / Membre des 100 fleurs de Sakura dans l'Edenisme
    Yukikawa Takashi
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    Honoka était non seulement d'une beauté saisissante, mais elle rayonnait d'un charme envoûtant qui captivait instantanément l'attention. Pragmatique et authentique, elle ne se cachait derrière aucun faux semblant, et cela ajoutait une touche de sincérité à son charisme naturel. En la voyant, chacun aurait envie de la suivre, de l'aimer, de la protéger. Pour ce dernier point,  Takashi savait que derrière cette aura charismatique, Honoka dégageait également une force et une indépendance qui ne laissaient aucun doute sur sa capacité à se défendre et à se diriger elle-même, et ce, avec assurance. Elle semblait être une femme déterminée, sachant parfaitement ce qu'elle faisait et où elle allait. Cela conférait à son personnage une aura de respect et d'admiration.

    Le Chuunin ne put s'empêcher de ressentir une certaine fascination pour cette femme exceptionnelle, mais il se garda bien de s'attarder sur cette impression. Il préféra respecter l'intimité d'Honoka et ne profita plus longtemps de l'angle de vue qui s'était offert à lui sur le décolleté de la jeune femme. Il s'assit donc presque immédiatement en face d'elle. La chaleur étouffante de la forge était presqu' intenable, mais Takashi, fidèle à lui-même, préféra garder son masque pour préserver son identité voilée. Il savait que cette prudence était nécessaire. Ainsi, sans se départir de son calme et de sa sérénité, il se présenta à Honoka avec une politesse teintée de réserve.

    Oui excuse-moi, Yukikawa Takashi. Simple Chuunin, et sensei à l'Académie à mes heures perdues.


    Dans l'atmosphère lourde et pesante de la chaleur des fours, le regard de Takashi croisa celui d'Honoka, et il y avait dans ce bref échange un écho de mystère et de curiosité. Takashi était loin d'être un "simple" Chuunin. En effet, derrière ce visage masqué se cachait une personnalité complexe et intrigante. Célèbre auteur de romans érotiques sous le pseudonyme de "La Plume Rouge", Takashi avait su conquérir les cœurs de ses lecteurs grâce à sa prose envoûtante et sensuelle. Mais au-delà de sa réputation littéraire, il portait en lui le fardeau d'un drame survenu 14 années plus tôt. Un événement qui avait bouleversé sa vie et qui l'avait poussé à s'entraîner sans relâche, à ne jamais abandonner, afin de protéger ceux qui lui étaient chers. En tant que Shinobi, Takashi était loin d'être ordinaire. Il était un ninja plutôt complet, maîtrisant de nombreuses bases et possédant un don particulier pour le Genjutsu, l'art subtil des illusions. Ses compétences lui permettaient de manier les illusions avec une habileté déconcertante, conférant à ses actions une touche d'élégance et de mystère.

    Mais derrière cette façade d'auteur et de ninja se cachait également un homme profondément émotif et mélancolique. Le regard perdu dans le lointain, il portait en lui les cicatrices de son passé, des blessures qui ne s'effaceraient jamais totalement. Pourtant, malgré la tristesse qui habitait parfois son cœur, il ne cessait de rechercher l'inspiration et la beauté dans les recoins les plus sombres de la vie.
    C'est pourquoi, dans ce regard échangé avec Honoka, il y avait une étincelle de curiosité et d'intérêt. Il percevait en elle une force et une indépendance qui éveillaient sa propre admiration. Il se demandait quelle histoire se cachait derrière cette femme fascinante, quelle quête la poussait à poursuivre son chemin avec tant de détermination. D'un air détaché, il se mit à l'aise pour poursuivre la conversation.

    C'est gentil, mais je n'ai pas soif (mensonge). A vrai dire, j'étais en train de me demander les raisons qui poussent une (si jolie) femme forte et indépendante à s'épuiser dans une forge, plus qu'à l'effet de l'arme recherché.


    Il disait ça comme une boutade, mais au fond de lui, c'était bien plus qu'un simple intérêt passager pour Takashi. Ses paroles pouvaient sembler anodines, mais elles étaient empreintes de curiosité sincère. Sans attendre la réponse de la jeune femme, les yeux de Takashi se posèrent sur elle avec une intensité nouvelle, traduisant une véritable émotion au bu de sa présence ici.

    Je cherche une arme pour me défendre plutôt qu'attaquer.


    Takashi sorti un kunai de son étui et le manipule devant Honoka. Il maitrisait la manipulation de l'anneau en y pénétrant le doigt (j'avoue, c'est un peu cru en texte, mais c'est comme ça qu'on manipule un Kunai ^^). Le Kunai semblait ensuite s'y diriger en suivant sa propre volonté.

    Je ne pense pas avoir réellement besoin de tranchant. J'aime que ma lame soit mobile et assez courte, pour pouvoir se ranger rapidement. Cependant, la taille d'un Kunai est trop restreinte, je ne pourrais que difficilement protéger une cible d'un bretteur avec un simple Kunai.  Je ne sais pas si ma démonstration t'a aidée à avoir des idées nouvelles ?

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    On taille pas, on affûteFeat Yukikawa Takashi - Printemps de l'an 806

    Simple chunin... senseï...  Pourquoi j'avais comme l'impression que ce Takeshi essayait de minimiser sa réputation comme s'il en possédait une ? J'espérais que ce n'était pas un fouteur de trouble qui allait me mettre dans la merde. Cependant, je supposais qu'il avait ses raisons de se présenter si modestement et c'était pas mes oignons de toute manière. J'avais un nom et cela me suffisait amplement.

    " Enchanté Takashi. Du coup, moi je me présente pas... "

    Petit instant cynique, non pas pour me la péter, mais parce que s'il n'avait pas eu mon identité, il serait pas venu. CQFD. Laissant ce genre de politesse de côté pour m'atteler à une autre, il refusa le verre que je proposais.... pour me questionner. Regardez-moi ce cavaleur... Je ne retins pas un sourire en coin alors que je crachais ma fumée sur le côté pour ne pas la lui envoyer dessus.

    " Oh chéri... j'espère que ce genre de plan ne fonctionne pas, parce que ça désolerait l'image que j'ai de la gente féminine. La brosse à reluire, ça marche pas sur moi joli cœur alors te fatigue pas, mais t'es quand même mignon d'essayer. "

    Je conservais une petite esquisse en coin, tandis que j'écrasais le mégot qui me restait entre les doigts. Ouais, je fumais à la vitesse de l'éclair, une vraie plaie.

    " Mais pour te répondre, mon père est forgeron et en bonne fifille à son papa, j'ai tout simplement suivi ses pas. Cependant, mon rêve à moi était d'être samuraï. Je suis parvenue à concilier les deux comme tu vois. "

    J'écartais alors subitement les bras comme pour lui présenter les lieux. Il fallait dire que j'étais avant tout une épéiste et une manipulatrice de katon, mais mes connaissances dans les arts de la forge me dépannaient à bien des égards : que cela fut pour réparer mon matos ou bien arrondir mes fins de mois en vendant le fruit de mon travail. Toutefois, je n'avais pas que ses raisons pour continuer. Il y avait bien évidemment mon père et transmettre ses méthodes de travail, Yahaba pour lui montrer d'autres sources de métier noble et continuer à le décourager de prendre lui-même des armes un jour, et pour moi, me vider la tête quand elle était trop encombrée. C'était toujours plus sain que la clope et la boisson, ou bien de trainer dans le lit de n'importe qui.

    " Mmm... une arme de défense donc...  "

    Revenant sur mon client mystérieux, il tenta alors de m'expliquer ses besoins, agitant sous mon nez un kunaï comme pour apporter quelque chose de concret à ses propos. Assise sur mon tabouret, je cogitais déjà et en réalité, il y avait une multitude de possibilités qui s'offrait à lui. Je croisais les bras, un peu pensive, avant de m'adresser à lui pour balancer tout ce qui me venait en tête.

    " Les armes de pure défense sont assez rares, mais si tu veux quelque chose de classique, on pourrait partir sur un simple bouclier, un bocle ou une targe. Cependant, cela te limiterait vachement et t'aurais pas beaucoup de façon de répliquer. "

    Penchant la tête sur le côté, j'enchainais.

    " Tu pourrais aussi partir sur une matraque ou un gourdin. Le gourdin serait plus massif, la matraque plus discrète, surtout que je peux inclure un mécanisme pour la rendre rétractable. Mais si tu veux un truc plus original qui sorte de l'ordinaire... "

    Je penchais maintenant ma tête de l'autre côté, mais je décroisais mes bras pour tenter de mimer l'idée que j'avais.

    " Si t'es pas intéressé par le tranchant, je peux quand même te créer une arme de percée, plus petite qu'une lance mais capable d'avoir un aspect offensif que juste défensif. Si tu veux la jouer vicieux, je peux faire en sorte qu'elle soit à deux embouts. Je peux créer un manche dans laquelle la lame se cache. Un petit mécanisme la bloquerait pour qu'elle ne ressorte pas. Ni d'un côté, ni de l'autre. Si tu défais les loquets, et en fonction de ta manière de te battre, la lame sort d'un côté ou bien de l'autre. Un autre jeu de loquet pourrait permettre de la bloquer pour en faire une simple "dague". Je sais pas si je suis très claire... "

    Dans ma tête, ça l'était, mais présenter à l'oral le concept d'une arme à quelqu'un qui s'y entendait pas forcément, c'était une autre histoire. J'aurais été une horrible professeur.

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    Honoka était bien plus qu'une simple forgeronne ou bretteuse ; elle était une femme remarquable, dotée d'un esprit créatif et réflexif impressionnant. Son intelligence vive et sa capacité à échafauder rapidement des solutions étaient indéniables. Alors qu'ils discutaient des besoins de Takashi, elle dévoilait une multitude de possibilités, toutes plus diverses et intéressantes les unes que les autres. Elle commença par proposer des solutions de défense plus conventionnelles, répondant au besoin de "protection" demandé par Takashi. Ainsi, elle suggéra en premier lieu un bouclier capable de protéger efficacement le Chuunin lors de ses missions. Puis, avec une aisance surprenante, elle évoqua des options plus discrètes, comme une matraque, qui permettrait à Takashi d'assurer sa sécurité tout en adoptant une approche subtile et non létale lors de ses déplacements. Enfin, elle présenta une troisième proposition, plus créative et originale, qui piquait véritablement la curiosité du sensei : une arme à deux lames rétractables, ou une lame qui changeait de côté. Les détails n'étaient pas très clairs, mais cela suffisait à susciter l'intérêt du Shinobi.

    Takashi était abasourdi par tant d'ingéniosité. Il était rarement confronté à une personne capable de penser avec autant de clarté et d'originalité, et ce, aussi rapidement. Il comprenait à quel point de telles qualités étaient un atout indéniable pour un Shinobi en mission, devant faire face à toutes éventualités. Les idées d'Honoka ouvraient de nouvelles perspectives, remettant en question les approches traditionnelles qu'il avait pu considérer auparavant. Elle démontrait une maîtrise des arts de la forge et une connaissance des besoins des shinobis qui dépassaient de loin ce qu'il aurait pu imaginer. Dans un sourire sincère, Takashi remercia Honoka pour ses suggestions et son dévouement à la tâche. Il se sentait chanceux d'avoir croisé le chemin de cette talentueuse forgeronne, dont l'esprit brillant et l'expertise étaient des atouts précieux pour la sécurité et la réussite de sa mission. Cependant, il voulait être sûr d'avoir bien compris les explications de la forgeronne avant de prendre une décision. Il prit donc le temps de lui poser des questions pour clarifier certains détails techniques, afin d'être sûr de faire le meilleur choix pour l'arme qui accompagnerait son parcours en tant que Shinobi.

    La dernière solution que tu proposes me semble la plus appropriée à mon style de combat où tout n'est que perception. Cependant... Peux-tu m'en faire un scémas, ou une explication plus claire ? Sans t'offenser bien sûr. Une nouvelle arme est un peu comme adopter un enfant, nos âmes seront alors liées, et je veux être certain d'avoir bien compris.


    Des questions plus pratiques frappèrent l'esprit de Takashi.



    Quelle taille aurait la lame ? La taille serait fixe ou variable, en fonction des "loquets" ? J'aimerais que la taille maximale ne dépasse pas celle d'un Wakizashi, c'est envisageable ? Aussi, serait-il possible que la lame ne possède pas de tranchant ? Tout en conservant l'aspect sabre, je ne souhaiterais pas que ce soit une batte de fer. Par contre, de ce fait, j'aimerais une belle résistance de celle-ci.  J'aimerais également avoir la possibilité de la manier d'une seule main, c'est envisageable ? Un grand merci pour tout.


    La recommandation la plus étrange était sans doute celle de ne pas faire de tranchant à la lame. Certains shinobis étaient capables d'insuffler du chakra aux armes pour faire des dégâts, peut-être que Takashi en était capable ? En tout cas, les réflexions d'Honoka prenaient rapidement un bon tournant et Takashi en était ravi. (Aurait-il juste assez de ryo pour ce travail ^^, c'était une autre question qu'il devra un jour répondre)
    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
    Kaname Honoka
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    Lorsqu'il était question boulot, il était difficile de m'offenser, d'autant qu'il était question d'une commande. J'étais même assez conscience que mon jargon de forgeronne  pouvait ne pas parler à tout le monde, et quand j'avais une idée en tête, elle pouvait n'être claire que dans mon esprit. Les grands discours et les explications n'avaient jamais été mon fort, j'étais... plutôt une femme d'action. Pas de blabla, des actes. Basique. Simple. Efficace. Et surtout sans fioritures.

    " Mmmm... non, non je ne le prends pas mal, t'inquiète. Pas le genre de la maison.  Laisse-moi trouver du papier... "

    Ce fut alors que je quittais mon tabouret pour aller fouiner dans des tiroirs jusqu'à trouver mon bonheur. La clope au bec, un carnet dans une main et un énorme crayon à papier dans l'autre, je me penchais alors sur mon comptoir pour commencer à gribouiller, tout en écoutant Takashi.

    " La taille de la lame serait à la longueur que tu voudrais beau gosse, c'est toi qui choisi... mais si je veux l'adapter à ce que j'ai en tête... idéalement, il la faudrait entre quarante et soixante centimètres minimum, pour te donner un peu de jeu. "

    Je continuais à dessiner, tout en prenant des pauses pour réfléchir. Je me prenais un peu la tête pour rien parce que c'était qu'un schéma de présentation. J'avais pas nécessairement besoin de faire les trucs à l'échelle, juste montrer le concept. Par contre, je m'interrompis quand il m'indiqua qu'il ne voulait aucun tranchant.

    " Pas de tranchant ? T'es sûr ? Un truc en trompe-l'œil quoi... C'est étrange pour un soldat, mais pourquoi pas... Le client est roi. "

    Je haussais les épaules alors que je repris mon dessin. Quand je fus plus ou moins satisfaite, je tendis mon "chef-d'œuvre" à Takashi.

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    " Voilà l'idée de base que j'avais. Note que la longueur de la lame sera égale à celle du manche. Elle devrait être facile à manipuler d'une seule main, d'autant que tu ne la veux pas très grande.  L'avantage est que tu pourras porter ce truc en toute discrétion. "

    Je le laissais réfléchir quelques instants alors que je repris place sur mon tabouret.

    " Comme je voulais t'expliquer, la lame glisse, tu peux surprendre ton adversaire comme ça. Par contre, il te faudra sans doute t'entrainer pour prendre le coup. Du détail cependant. Si ça te plaît, t'auras qu'à me dire le style que tu veux y donner : la couleur du manche, de la lame, si tu veux des gravures, et tout le bordel. La résistance dépendra du métal que j'utiliserais. "

    Je finis par hausser les épaules comme si j'étais défaitiste, mais c'était surtout que je savais qu'on pouvait pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Cependant, l'avantage de la demande du shinobi était qu'il ne désirait aucun tranchant, ce qui signifiant que la lame ne perdrait pas en matière et son entretien plus assuré. Bon après, il fallait pas qu'il espérât assommer un Oni avec ça.

    " Je ne sais pas si mon schéma te semble clair, mais tu as au moins l'idée. Mais ce n'est qu'une proposition. On peut s'en tenir à quelque chose de plus simple. Je peux te faire un gros kunaï. "

    Un petit sourire en coin se dessina sur mes lèvres, alors que mon œil ne quittait pas mon compatriote.

    Chuunin de Seizan / Membre des 100 fleurs de Sakura dans l'Edenisme
    Yukikawa Takashi
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    Honoka avait saisi avec une acuité impressionnante le but de cette arme, à savoir créer un véritable "trompe-l'œil". Tout le concept de l'arme semblait conçu pour duper l'adversaire, le conduire dans un jeu de perceptions erronées, de fausses attentes. C'était une stratégie qui demandait une profonde compréhension de la psychologie de combat. Les yeux attentifs de Takashi étaient rivés sur Honoka tandis qu'elle expliquait, à l'aide de plans détaillés, les subtilités et les fonctionnalités de cette création. Le Chuunin sentait une admiration grandissante pour le talent et la créativité de la Jonin. Chaque élément de l'arme semblait avoir été soigneusement pensé pour servir cette illusion de combat, pour rendre le tout aussi visuellement captivant que fonctionnel.

    Il ne put s'empêcher de se laisser emporter par la fluidité de ses explications, par le tourbillon de ses idées. Chaque détail prenait vie sous ses mots, et il était facile d'imaginer comment cette arme pourrait manipuler les sens et les réactions de l'adversaire. L'admiration de Takashi se transforma en véritable émerveillement face à la façon dont toutes ces idées s'entrelaçaient, créant un enchevêtrement presque artistique de pièges et de feintes. Cependant, malgré le tour de force que représentait cette conception, Takashi ne pouvait s'empêcher d'avoir un regard critique. Son expérience et sa perspective de combattant l'avaient amené à développer un sens aigu pour les détails cruciaux dans une bataille. Il voyait des ajustements potentiels, des nuances qui pourraient renforcer davantage l'efficacité de l'arme.

    C'est impressionnant. J'aimerais cependant faire une suggestion. Serait-il possible que l'apparence globale de l'arme ressemble à un Chisa Katana. La première lame serait donc disposée dans un fourreau en bois laqué blanc. J'imagine une lame de carbone sombre à motif floral incrusté sur le tranchant. Un tranchant non aiguisé. Une lame de 60 cm pour 30 cm de fourreau. Au plus l'illusion que l'arme est standard, au plus la surprise sera grande. Les boutons d'actions pourraient être dissimulés dans un tissu qui enroulerait la poignée ? En bien sûr l'idée que la lame puisse sortir d'un côté à l'autre sera la pièce maitrise de cette arme. Qu'en dis-tu ?


    Si Honoka était réellement très douée dans la forge d'arme en tout genre, Takashi était un chuunin brillant dans l'art de la dissimulation et le prouvait une fois de plus dans ses explications. Chaque mot qui s'échappait de ses lèvres était choisi avec une précision calculée. Sa façon de parler était comme une danse complexe, où chaque pas était minutieusement orchestré pour ne pas révéler trop, tout en exposant suffisamment pour susciter l'intérêt. Même dans le domaine de la forge, l'expertise de Takashi en matière de camouflage et de déception trouvait sa place.

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    Kaname Honoka
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    Une fois que j'eus fini de lui faire mon grand discours, j'attendis le verdict. La cigarette fumante coincée entre mes lèvres serrées, mon œil améthyste à la lumière un peu éteinte posé sur la silhouette du shinobi, je guettais ses indications ou ses remarques. Si le gredin commença par un petit compliment, le "mais" qui suivit me fit sourire. Fallait dire que je m'y attendais. Je n'étais jamais tombée sur des clients satisfaits du premier coup, ça se saurait et honnêtement, je les comprenais aussi. Quitte à mettre plein de ryos sur un objet, autant être assuré d'avoir ce que l'on voulait réellement.

    " Tout est possible quand rien n'est commencé, mon mignon. "

    J'écoutais avec attention ses suggestions, notamment le concept d'un trompe-l'œil sous la forme d'un katana standard... enfin standard dans le modèle désiré. Ce qui m'étonnait le plus était les détails : un fourreau blanc, des gravures de fleurs sur la lame. C'était... étonnamment féminin. Mais qui étais-je pour juger ? Dans tous les cas, l'esthétique rendrait bien. Ça serait une belle lame. L'utilisation ne dépendrait que de lui.

    Tranquillement, je repris mon papier pour y noter les dimensions qu'il désirait, les remarques, les détails, tout ce que mon cerveau ankylosé serait capable d'oublier parce que je voulais faire trop de chose en même temps.

    " Tout ça me semble "facilement" réalisable. Le mécanisme sera moins compliqué que mon idée où je voulais totalement dissimuler ta lame. Cela me prendra moins de temps dans la conception. Par contre, tu souhaites un motif floral. Tu as un truc en particulier en tête où j'ai champ libre ?  "

    Je ne ferai sans doute pas dans l'originalité, bien que j'aurais cherché une fleur avec un caractère assez symbolique. Dans le domaine des katanas, on pouvait voir assez large.

    " Pour les mécanismes, je pourrais te les dissimuler dans le tsuka, sous les tissus du manche. Je sais pas encore si je te fais ça en soie ou en cuir... à voir. Bref. On verra bien. "

    Je finis par hausser les épaules. Il fallait dire que beaucoup de chose se décider au dernier moment, en tout cas, dans mon travail. Je ne savais pas comment mon métal allait réagir, ni le bois que je travaillerais. Je m'adaptais toujours en fonction.

    " Par contre, ton tsuka... enfin ton manche quoi, sera bien plus long que la moyenne. Ça risque de t'emmerder à la ceinture.  Mais si ça te convient... Je me mettrai vite au boulot. Je crois que j'ai déjà tous les matériaux en stock... quoique... peut-être le bois du fourreau... Je verrais. "

    Mon attention s'était tourné quelques instants vers un empilement d'affaires et de caisses. Je réfléchissais à ce que j'avais ici, mais également dans ma boutique. J'étais pas certaine de vouloir lui faire le machin en noyer... peut-être en bouleau ? C'était sûrement trop fragile. Encore des détails qu'il me faudrait étudier en temps voulu.

    " Alors, gueule d'ange, t'es prêt à me faire confiance sur ce coup ? "

    On avait pas encore parlé du prix, mais j'étais conciliante. Je ne cherchais jamais à me faire des marges dingues, reproche que me faisait d'ailleurs souvent mon vieux. Mais à chaque, je lui rappelais que j'étais d'abords une samuraï, même si ça lui déplaisait furieusement.

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