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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Minamoto Byakuren
    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t973-minamoto-byakuren-le-reincarne-terminehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t1007-minamoto-byakuren-o-fiche-de-suivi
    Minamoto Byakuren
    Mère Louve au Pays des Songes C47z MESSAGES : 307
    XP'S : 4330
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:

    Mère Louve au Pays des Songes
    ft. Sugimoto Yuriko.

    Ce qui n'aurait pu rester que de simples paroles, ou une plaisanterie rapidement oubliée, allait dans quelques instants devenir réalité. Une situation des plus incongrues, tirant sa source dans la curiosité de Byakuren, qui souhaitait initialement connaître la Yuriko d'antan ; celle qui n'avait été frappée par l'anathème, avant de faire vœu de silence et de se retirer dans les ordres monastiques. Si la suggestion de son amie l'avait laissé hésitant, son consentement explicite et réitéré l'avait aisément convaincu de mettre en pratique cette proposition.

    Observer les songes de la demoiselle ne lui permettrait probablement pas de la voir fidèlement telle qu'elle était jadis, mais il aurait certainement le loisir d'y découvrir certaines de ses facettes encore insoupçonnées. Pour elle, il s'agissait sûrement d'une manière de prouver qu'elle n'avait rien à lui dissimuler, et de s'exposer pour la première fois à une intrusion mentale de cette nature, afin de commencer à affiner sa propre résilience.

    Il n'en demeurait pas moins que pour chacun d'entre eux, se tapissait peut-être en filigrane la volonté inavouée ou inconsciente de sceller par de nouveaux actes le rapprochement qu'avait été le leur. Ainsi se retrouvaient-ils dans cette chapelle du Temple de la Lune, où ils bénéficiaient du confort et de la tranquillité requises à une telle expérience. Un tel cadre s'avérait d'autant moins suspicieux pour les deux prêtres, qui techniquement, s'adonnaient par ailleurs à un simple exercice de Genjutsu. En guise d'aménagement, un futon sur lequel la demoiselle était actuellement allongée, avait été sobrement préparé par le tandem.

    Méditant de son côté, l'impérial avait dès lors attendu que son amie ne s'endorme, avant de s'approcher silencieusement de son chevet. L'espace de quelques instants suspendus, il ne put s'empêcher de contempler son délicat fasciés venant de s'abandonner aux bras de Morphée. Une chandelle baignait ses traits d'une douce lumière, accentuant la sérénité qui se dégageait d'elle. Ses yeux clos, les cils délicatement posés sur ses joues, étaient le reflet d'un repos apaisé. Une vision qui ne manquait point de le troubler, alors que sa respiration et son rythme cardiaque se faisaient plus marqués.

    Poser sa main sur son front comportait un risque plus important de la réveiller, si bien qu'il décida finalement de venir effleurer celle de la belle endormie. Un geste qu'elle avait elle-même initiée quelques jours auparavant, et qu'il lui retournait désormais dans la confidence de son sommeil. Prenant une grande inspiration, il ferma à son tour ses propres yeux, se concentrant de manière à projeter sa conscience au sein des rêves de Yuriko. Elle n'allait guère remarquer sa présence, et il ne comptait influencer leur développement ; spectateur invisible et silencieux d'une psyché onirique qui commençait à s'éveiller.


    MADE BY @ICE AND FIRE.

    Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Sugimoto Yuriko
    Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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    Sugimoto Yuriko
    MESSAGES : 172
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    Inventaire


      Mère-Louve au Pays des Songes

      Printemps de l'an 806
      feat Minamoto Byakuren


      Le temps de quelques aveux et voici que les deux prêtres de Toge allaient s'adonner à ce qui prendrait des airs d'un entrainement calculé. Après leurs solennelles discussions au Bureau, le retour au Temple était apparu comme le meilleur endroit pour se concentrer sur une quête de savoir un peu différente de ce que l'on pourrait attendre de la part d'ecclésiastique guerrier. Ici, il ne serait pas question de percer les secrets d'une âme traîtresse ou bien d'un adversaire quelconque. Il ne s'agissait en rien d'une expérience scientifique non plus. Ce n'était que de la pure curiosité, mais qui permettrait, au-delà de sa satisfaction, d'appréhender toutes les subtilités de l'esprit humain lorsqu'il rêvait. De façon plus personnelle, cela ne permettrait qu'aux deux amis de mieux se comprendre, de mieux se cerner, mais surtout de resserrer des liens qu'ils avaient commencé à bâtir depuis près de deux années. S'ils devaient l'un comme l'autre finir par se prêter mains fortes dans leur dessein les plus obscurs, il était nécessaire de savoir où tout avait commencé.

      Les deux prêtres avaient ainsi privatisé une salle, l'aménageant pour la rendre le plus confortable possible. Il y avait en premier lieu un futon sur lequel Yuriko s'allongea, et comme elle avait pu le promettre à Byakuren, elle n'eut guère de difficulté à trouver le sommeil. Les nombreuses heures d'études et peut-être aussi tous les tracas qui l'habitaient en dehors de son travail avaient fini par avoir raison d'elle. Elle n'eut pas à compter, pas à attendre que déjà ses rêves s'invitaient, les bons comme les mauvais, comme les plus étranges....


      ■ ■ ■ ■ ■


      Si l'entrée dans le rêve s'annonçait dans un premier temps vaporeux, les contours du décor se dessinaient lentement. Mais ce fut d'abords des sons qui parvinrent aux oreilles du spectateur. Des râles, des bougonnements, une voix de femme qui s'offusquait de la situation. Plus on avançait dans le rêve, plus il se faisait net. On y découvrait alors une maison typique du village de Toge, d'un goût luxueux, peut-être presque trop pour être réellement de bon goût. On sentait que le ou les propriétaires ressentaient le besoin de montrer qu'ils étaient "importants".

      Ce fut alors que se profila un salon où se tenait un homme d'une quarantaine d'année, le visage marqué, le cheveu noir et un regard acéré. Il s'agissait de Oda Isao, le beau-père de Yuriko. Assis sur un épais coussin devant une table sur laquelle on lui avait servi des coupelles de saké, il restait muet tandis que son épouse, Misako, la mère de la jeune femme, n'avait de cesse de faire les cents pas avec contrariété. Quant à sa fille aînée, elle se tenait là, droite, sans sourciller et le regard insolent.

      " Mais comment as-tu pu ? Épouser ce vaurien ? Le second fils en plus ? Tu n'as même pas fait l'effort de mettre le grappin sur l'aîné ? Tu es inutile !!! Vraiment inutile comme ton père ! Raaaaaaaaah... je ne peux pas concevoir que tu fiches tout en l'air. "

      La jeune femme se mit à serrer des poings, mais son visage demeurait glacé.

      " Je suis navrée que cela vous contrarie, mère. "

      Immédiatement, Misako se raidit, portant un regard presque haineux sur sa fille avant de subitement la gifler.

      " Ne sois pas si impudente ! Je ne te le permets pas !  Cela t'amuse ? C'est ça ? Cela t'amuse de m'humilier de la sorte ? Et mon pauvre Yuudaï qui doit gérer une sœur si sotte... "

      Sa mère détourna alors les yeux et se remit à marcher dans toute la pièce, cherchant, calculant une façon de pouvoir mettre à profit ce qu'elle n'avait pas prévu. Yuriko venait à peine d'annoncer son intention d'épouser Igarashi Kaïto, mais à vrai dire, à ses yeux, ce n'était qu'une formalité. Depuis que sa mère avait épousé un homme du clan Oda, elle s'était défait de ses maigres pouvoirs sur le clan Sugimoto. Cependant, elle imaginait encore qu'elle pouvait conserver son influence et elle espérait pouvoir jouer de cela en utilisant sa fille.

      Pendant ce temps-là, Isao se contentait d'écouter, il n'avait en soi rien affaire de ces histoires, du moins, sur le fond. Est-ce qu'il chercha à tempérer son épouse ? Non. Il savait que Misako était une véritable boule de nerf incontrôlable lorsqu'elle n'obtenait pas ce qu'elle désirait. Quant à Yuriko, elle parvenait encore à converser son calme, relevant la tête, le regard brillant d'une certaine condescendance.

      " Je ne suis pas là pour vous demander votre approbation. Je ne fais que mon devoir en tant que fille et vins vous informer de l'alliance que le clan Sugimoto est prêt à effectuer... avec l'aval de notre chef de clan, Yuddai Sugimoto. "

      " Petite scélérate !!! Tu oses utiliser ton frère ! Tu n'as qu'une vipère ! "

      Un nouveau vent de colère saisit alors la mère, revenant à la charge et frappant à nouveau Yuriko en plein visage. Cette fois-ci, ce fut si fort qu'elle se mordit la langue et tandis que Misako s'apprêta à redonner un coup, Isao s'était levé et avait tenu le poignet de son épouse qui ne comprit pas le geste de son jeune mari.

      " Il n'est pas bon d'abîmer le visage d'une future mariée, ma chère. Si le chef des Sugimoto ne voit pas d'ombrage à ce mariage, il n'y a pas de raison que nous en fassions de même. Qu'elle épouse le premier, le second ou le troisième, cela n'a aucune importance. Elle portera le nom d'Igarashi et leur clan est prestigieux. "

      À cet instant, Oda Isao s'approcha de sa belle-fille et passa sa main sur la bouche de cette dernière qui saignait un peu.

      " Nous allons tous former une... grande famille. "

      Il se mit à sourire, mais d'un sourire mauvais et détestable. Le regard de Yuriko ne mentait pas non plus, et tandis qu'elle dégagea son menton de la main de cet homme, il laissa échapper un petit rire tandis qu'il lécha son pouce légèrement rougi par le sang de la jeune femme.

      " Penses-tu réellement que nous pourrons bénéficier de cette alliance ?  J'avais d'autres projets pour elle... Pffff... inutile... tu es vraiment inutile Yuriko comme.... "

      " ... mon père ? "

      La chunin restait toujours aussi digne alors qu'elle savait qu'elle ne manquait à cet instant pas d'impudence. Elle toisait sa mère avec mépris tandis qu'elle la menaçait encore de sa main, mais cette fois-ci, Misako se retint et tandis qu'elle couvrit une nouvelle fois sa fille d'insultes, le rêve commença à lentement s'effriter...


      ■ ■ ■ ■ ■


      Bien au-delà du rêve, on pouvait aisément deviner qu'il s'agissait ici d'un pénible souvenir. Il dévoila en partie le milieu hostile dans lequel évoluait la prêtresse et une partie des choses qu'elle avait été amenée à supporter. Mais que penserait Byakuren de tout ceci ? Qu'en comprendrait-il ? Il serait le seul à pouvoir en juger, bien que le temps d'une pensée, un autre rêve allait ouvrir ses portes...

      C y a l a n a


      Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
      Minamoto Byakuren
      Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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      Mère Louve au Pays des Songes C47z MESSAGES : 307
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      Inventaire

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        Objet:

      Mère Louve au Pays des Songes
      ft. Sugimoto Yuriko.

      Une scène hautement perturbante, presque réelle, se présentait aux yeux de Byakuren, discernant précisément chacun des mots prononcés par les différents intervenants. Yuriko s'était-elle délibérément concentrée avant de s'endormir, ou avait-elle ressassé son passé, débouchant sur un songe aussi autobiographique ? S'agissait-il d'un souvenir douloureux venant régulièrement hanter la quiétude de son sommeil ? Le prince n'avait en cet instant aucun moyen d'en avoir le cœur net, mais la précision et la plausibilité de cette représentation s'avérait des plus troublantes.

      Victime d'une mère tyrannique, la jeune femme subissait ses maltraitances, avant de lui faire part avec condescendance de son union avec Kaito. Etaient ici potentiellement à l'œuvre cette arrogance, ainsi que cet esprit rebelle qu'elle avait pu évoquer au cours de leur précédente conversation. Une démonstration qui, dans un autre contexte, aurait certainement fait sourire l'impérial, spectateur privilégié de ce qu'il avait initialement cherché à entrevoir. Hélas, la gravité de ce dont il était témoin l'emportait logiquement sur cette constatation devenue plus secondaire. Le comportement du beau-père, médiateur faussement affable et visiblement opportuniste, n'allégeait en rien une atmosphère tendue et toxique.

      Pourtant, l'expérience personnelle du prêtre d'Amaterasu, l'avait grandement habitué à se soumettre à l'autorité matriarcale, avec un père plus en retrait. Ce dernier, ayant subi de plein fouet les répercussions de la tentative de coup d'Etat de Saga, s'était montré bien plus effacé dans son éducation. Un empereur privé de trône, qui avait peut-être, lui aussi, déçu son épouse ayant alors mis un point d'honneur à transmettre ses velléités de revanche et de grandeur à ses enfants. Malgré ces étonnantes similarités, le Minamoto n'avait nullement évolué au sein d'un milieu où la mère se montrait aussi détestable ; celle des jumeaux s'avérait au contraire protectrice, et ne portait probablement guère de mépris envers son mari.

      Une profonde envie de réconforter la Sugimoto se faisait sentir chez le Souhei, qui gardait toutefois à l'esprit qu'il ne s'agissait que d'un songe, et qu'il ne pouvait directement intervenir quant à son déroulement. Malgré tout, il éprouvait une certaine frustration, se muant en un désir d'autant plus résolu de soutenir son amie. Sûrement serait-il amené à la confronter directement sur l'exactitude de cette scène, mais une part de lui-même redoutait d'ores-et-déjà qu'elle n'était en rien un rêve anodin, mais la résurgence d'un souvenir plus marquant et traumatique. Un processus psychologique relativement répandu, et particulièrement envahissant, qui avait cette fois le mérite de faire découvrir à Byakuren un élément essentiel de la vie de Yuriko.

      Alors qu'elle continuait à être couverte d'insultes, elle portait goulument à sa bouche de succulents mochis. Dansant en frappant dans ses mains, Oda Isao se transforma soudainement en serpent géant, sous le regard médusé de Misako dont l'apparence était devenue celle de Yamato Daichi. Déclarant l'inaptitude de son mari au même titre que son précédent époux, elle s'élança alors en sa direction munie de son katana, hurlant qu'elle se devait de protéger Toge du malin. Infligeant une estafilade au reptile, ce dernier laissa s'échapper un hurlement de douleur dont les sonorités s'apparentaient davantage à celle d'un ours. Il effectua une rotation sur lui-même, afin de projeter Misako-Daichi d'un violent coup de queue par de-là la falaise enneigée où leur combat prenait place. Finalement, Kaito, vêtu de son armure flamboyante, abrégea les souffrances de Serpent-Isao, avant d'étreindre une Yuriko grelotante sous la neige.

      « Ton prince est là pour toi. »


      MADE BY @ICE AND FIRE.

      Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
      Sugimoto Yuriko
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        Mère-Louve au Pays des Songes

        Printemps de l'an 806
        feat Minamoto Byakuren


        Les rêves dépassaient la logique, l'entendement, mélangeant un brin de folie onirique à peut-être d'autres messages sous-jacent. À peine eut-elle le temps de se rappeler d'un vieux souvenir qu'elle portait sur elle avec autant de fierté que de mépris, tout s'était naturellement emballé pour se plonger dans un égarement sans mesure et limite de son absurdité. Comportement inapproprié, transformation des personnages de la scène, attitudes qui défiaient le bon sens. Mais plus la scène devenait folle, plus un étrange froid s'installait jusqu'à l'apparition même de l'homme le plus central de la vie de la prêtresse...


        ■ ■ ■ ■ ■


        " Ton prince est là pour toi. "

        La voix résonna dans un écho étrange, presque lointain alors qu'il serrait dans ces bras celle qui n'était pas encore prêtresse. Les flocons de neige se changèrent subitement en pétale de fleurs de cerisier, marque du printemps, et une énigmatique changement de point de vue s'opéra alors, et ceux qui se tenaient l'un contre l'autre se retrouvèrent finalement séparé, se jaugeant de loin, à quelques mètres l'un de l'autre.

        "  Tu recommences encore ce petit jeu ? "

        " Je ne l'ai jamais cessé, parce que je t'ai choisi. "

        " Choisi ? Je ne suis pas un billet de loterie. Cesse donc de m'importuner avec tes bêtises. "

        Le regard de Yuriko paraissait courroucé, mais on pouvait noter qu'il s'agissait plus d'embarras que de colère véritable. Kaïto, lui, semblait totalement s'amuser de la situation.

        " Comment le pourrais-je lorsque tu me regardes avec ces yeux.  Et c'est ainsi depuis l'instant même où nos regards se sont croisés. Pourquoi me fuis-tu ? "

        L'expression du visage de la prêtresse prit un air offusqué, agacé par la vantardise de l'Igarashi et sa visible trop grande assurance.

        " Je ne te regarde d'aucune façon particulière, et je ne te fuis certainement pas. Ne sois pas risible et vaniteux. "

        Le jeune homme se mit à rire, d'un rire clair et peut-être un brin moqueur.

        " Hahaha! C'est pour cela que tu me plais ! Non seulement tu es belle, mais tu as de l'audace et du répondant. "

        " Comment ?? Je te... Tu n'es si.... Grrr... Si je ne te savais pas ami de mon frère, je t'aurais remis à ta place. "

        " Oh Yuriko... ne me dit pas des choses pareilles, je pourrais aisément le convoiter. "

        Voilà que Kaïto se remit à rire de bon cœur, mais Yuriko, elle, s'en alla furibonde. On pouvait percevoir dans sa course qu'elle serrait les poings, visiblement agacée plus que de coutume. L'Igarashi n'en resta pas moins là et courut après la belle. Ce fut à cet instant du rêve que l'homme se transforma en un loup blanc, un poil irisé de mèches dorées, tandis que la prêtresse était devenue un loup noir, fuyant ce prétendant pressant. Mais à regarder de plus près, les deux loups semblaient plus s'amuser que se fuir réellement, ils se provoquaient, se regardaient, s'échappaient... jusqu'à ce que le loup blanc attrapa le loup noir, et l'image se transforma à nouveau. On distinguait à nouveau Kaïto, planquant contre un arbre Yuriko aux yeux de fureur et les joues empourprées.

        " Quand vas-tu cesser de te mentir et reconnaître que je te plais aussi ? "

        " Tu ne manques pas de culot ! Tu paieras cher pour ton arrogance. "

        " Si tu es le prix, je le paierai volontiers des milliers de fois. Cesse juste de me tourmenter comme tu le fais. Nos vies sont déjà bien assez courtes et mes sentiments aussi certains que les tiens. Alors qu'est-ce qui te retient ? "

        Mais aucun son ne sortit de sa bouche, seules ses lèvres s'étaient mises à bouger alors que des larmes s'étaient mises à perler sur son visage. Pour qui savait lire, on pouvait néanmoins deviner son discours : " parce que te perdre est un prix trop lourd à porter ".

        ■ ■ ■ ■ ■

        Le nouveau songe s'effondra à nouveau, et le visage de Yuriko se transforma à nouveau en une louve. Elle fuyait au loin, entre les arbres du printemps, alors qu'une ombre paraissait courir après elle. Elle s'étendait, encore et encore, jusqu'à parvenir jusqu'à elle...


        C y a l a n a


        Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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        Mère Louve au Pays des Songes
        ft. Sugimoto Yuriko.

        C'était une transition pour le moins incongrue à laquelle assistait le prince, mais qui ne le surprenait nullement, compte-tenu de la nature très volatile des rêves. Un véritable spectacle, dont les possibilités et la créativité débridée mettaient à l'amende les meilleures représentations du Théâtre Sarukawa-Za. A présent, c'était l'ancien fiancé de Yuriko qui se tenait face à elle, se trouvant à une distance non-négligeable après l'avoir étreinte. S'agissait-il là d'une métaphore interprétable générée par sa psyché ? Celle d'une distance à jamais irrévocable, maintenant qu'il avait quitté le monde des vivants ? Cette étreinte correspondait-il à un désir inconscient de la jeune femme, ou au contraire, cette séquence illustrait-elle la volonté de s'éloigner de ce passé ?

        La suite des interactions s'avéraient d'autant plus enrichissante. Cette fois, elles ne ressemblaient guère à la reconstitution spécifique et réaliste d'un évènement ou d'un souvenir passé, mais elles portaient vraisemblablement en elles une fidélité au sein desquelles elles prenaient racines. Elles semblaient se baser sur la relation qu'entretenaient les deux amants, avant qu'ils ne soient fiancés. Une séquence qui présentait la noble sous un jour bien différent, coïncidant parfaitement avec le portrait plus arrogant qu'elle avait pu dresser d'elle-même. Elle n'hésitait pas à se montrer hautaine, incisive, et à recadrer son interlocuteur qui se montrait selon elle vaniteux et risible. Observant avec attention, le Souhei découvrait avec des yeux presque émerveillés une facette totalement nouvelle de son amie. Son expression retrouva toutefois son sérieux, lorsqu'il réalisa qu'il ne connaissait peut-être qu'une petite partie d'elle.

        Le jeune homme multipliait les avances et les compliments, que la prêtresse s'efforçait de rejeter avec vigueur. Il était clair aux yeux de ce Kaito, et probablement d'elle-même dont la psyché le mettait en scène, qu'elle n'admettait pas encore son intérêt ou son attirance pour lui. Une certaine fierté sans excès, qui n'était pas pour déplaire à l'impérial. Une part de lui-même ne pouvait s'empêcher de se projeter partiellement à travers l'avatar du défunt, tentant d'entrevoir par procuration cette relation où le statut, le passé de l'une, et la retenue de l'autre, ne rentraient point en ligne de compte. Un dernier trait d'esprit de Kaito, achevait de faire fuir Yuriko, tandis que le prêtre d'Amaterasu ne pouvait que rougir mentalement devant une telle allusion dont il comprenait le sens, en dépit de son inexpérience personnelle. A bien des égards, il partageait les réflexions de cette projection de Kaito, libre de s'exprimer comme il l'entendait dans cet échange qui paraissait naturel et organique.

        Se transformant tout deux en loups, la course-poursuite qui s'en suivit soulignait d'autant plus ce jeu du chat et de la souris qui s'était peut-être installé entre les deux amants, jusqu'à ce que le loup immaculé ne rattrape la louve obsidienne. Une fois de plus, cette dernière se montrait fière et dédaigneuse, une attitude qui continuait d'interpeler l'illusionniste témoin de ce rêve, tant elle était différente de la Sugimoto qu'il avait l'habitude de côtoyer. Ou du moins, elle lui apparaissait cette fois sans filtre. Il lui était difficile de déterminer s'il appréciait ces traits de personnalité pour eux-mêmes, ou s'il souhaitait davantage connaître la jeune femme telle qu'elle était de manière plus holistique. Probablement était-ce les deux raisons, la seconde lui permettant de ne pas assumer la première, mais le résultat restait dans tous les cas le même. Ses réflexions furent toutefois interrompues lorsqu'il observa les larmes de la Souhei ruisseler le long de son visage.

        La Yuriko du présent, avait ici supplanté celle du passé, exprimant sa peur de se rapprocher davantage de celui qui devint plus tard son amant, avant de s'éteindre tragiquement. Une douleur ainsi qu'un prix à payer dont elle connaissait l'incommensurable étendue. De nouveau, son délicat fasciés se mua alors en traits lupins, avant de s'enfuir au loin. Une ombre s'était mise à la poursuivre, s'étendant inexorablement avant de la rattraper. Un moment d'une grande intensité, dont la résolution provoqua une vive surprise chez le prince, tandis que la Mère Louve dont il s'agissait du songe, ayant soudainement recouvré sa forme humaine, observait ce nouvel intervenant comme si elle le reconnaissait avec évidence.

        « Tu veux me fuir moi aussi ? »


        Une femme, plus jeune et plus petite que Yuriko, se tenait face à elle. Sa tenue, sa posture et ses cheveux ressemblaient étrangement à ceux de Byakuren, de même que son visage si les traits du Jounin s'étaient avérés plus androgynes qu'ils ne l'étaient déjà.

        « Tu n'en as plus le droit, maintenant que tu es ma chevalière. »


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        Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
        Sugimoto Yuriko
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          Mère-Louve au Pays des Songes

          Printemps de l'an 806
          feat Minamoto Byakuren


          Les rêves s'enchainaient comme l'on tournait les pages d'un livre, décrivant des nouvelles différentes, des aventures différentes, joints par d'étranges liaisons fantasmagoriques. La louve obsidienne s'était mis à courir à une allure folle, mais bien vite rattrapée. L'ombre l'avait recouverte et avait fini par rendre la véritable apparence de Yuriko. Puis, lentement, le décor se déforma pour se peindre de nouvelles couleurs alors qu'une toute jeune fille apparut. Pour le spectateur de l'ombre, Byakuren, le rêve devait prendre un goût de déjà-vu, surtout en ce qui concernait l'environnement qui ressemblait à s'y méprendre à la toile qu'il avait peinte lors de leur première rencontre, lorsqu'il avait fait venir Yuriko dans un monde illusoire qu'il avait construit pour discuter...


          ■ ■ ■ ■ ■

          " Tu veux me fuir moi aussi ? "

          Yuriko s'était immédiatement retournée dès qu'elle entendit la voix cristalline de l'apparition. Sur son visage se peint un grand regard, surpris par l'inattendue arrivée.

          " Tu n'en as plus le droit, maintenant que tu es ma chevalière. "

          À ces mots, la prêtresse plia immédiatement un genou à terre comme si elle fut devant une reine, marquant par cette attitude une solennelle loyauté envers la représentation détournée de son ami Byakuren.

          " Ma loyauté vous est acquise, Byakuren-sama. Je ne reviendrai pas sur ma promesse.  "

          Alors que la jeune femme était se tenait toujours à genou devant la "princesse", la tenue de Yuriko changea de tout au tout pour arborer une armure plus distinguée, image même que l'on pouvait possiblement se faire d'un chevalier. Toutefois, cela n'avait rien d'imposant et ressemblait à ce que tout guerrier pouvait porter, peut-être même étais-ce assez proche du vêtement d'un samuraï. Ce fut alors qu'elle releva la tête, affichant un sourire pour rassurer celle qui lui faisait face.

          " Je ne vous abandonnerai pas. "

          " Tu resteras à mes côtés, hein ? Je ne veux pas être toute seule et tu as dit que tu me protègerais. "

          Yuriko afficha alors un sourire bienveillant, avant de s'approcher de la fillette et de l'étreindre naturellement contre elle.

          " Une chevalière a le devoir de protéger la princesse. "

          Et puis subitement, l'inconscient rattrapa le réel, et la toute jeune fille frêle se mit à grandir, mais surtout, prendre l'apparence du véritable Byakuren alors que la Souhei étreignait encore ce qu'elle pensait être qu'une fillette.

          " Et qu'en est-il d'un prince ? "

          La voix plus grave, teintée d'une forme d'espièglerie, surprit alors Yuriko dont les joues s'empourprèrent très rapidement. Immédiatement, elle lâcha son emprise sous l'embarras et se fut-elle qui se mit à rajeunir. Inversant les âges, inversant les rôles.

          " Je... je suis une Sugimoto ! Mon père m'a appris que la loyauté est importante alors... je sers le prince aussi ! Mais... mais il ne faut pas que Mère l'apprenne... "

          L'enfant prit un air un peu plus inquiet, cette même mère virulente aperçue dans un rêve précédent.

          " Elle ne vous voudrait pas du bien et moi, je vous aime bien. Je veux pas vous faire du mal. Vous êtes un prince gentil. "

          Le visage de la petite fille resta un peu rouge, puis baissa les yeux. Soudainement intimidée, elle voulut essayer de s'échapper, mais le lieu ne s'y prêtait pas immédiatement, avant qu'un chemin se créa sous ses pieds pour la guider vers un jardin empli de couleur qui se profila au-devant. Là-bas, elle fit mine alors de se dissimuler derrière un arbre, mais on voyait son petit minois espionné le prince, mais de loin.

          ■ ■ ■ ■ ■

          Le rêve restait étrangement ouvert sur cette scène, et Yuriko semblait avoir conservé son image de pré-adolescente pour le moment. Peut-être revenait-elle un peu plus en arrière pour montrer un souvenir lointain ou bien voulait-elle souligner toute la part de son innocence derrière ces traits qui n'avaient pas encore connu l'amertume du monde ?

          C y a l a n a


          Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
          Minamoto Byakuren
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          Circonspect, l'air interdit, la projection psychique de Byakuren assistant à cette scène n'aurait nullement dissimulé son étonnement au regard extérieur. Cette jeune fille, ombre ayant rattrapé la louve, incarnait manifestement un avatar de lui-même au sein de ce monde fantasmagorique. Etait-ce la manière intime et profonde dont la maîtresse des lieux le considérait ? Une délicate princesse, qu'il convenait de protéger ? L'impérial éprouvait naturellement un vif sentiment d'embarras maculé d'une légère pointe de honte. Pourtant, il ne s'offusquait point de cette représentation. Elle attisait au contraire chez lui une certaine familiarité, ainsi qu'une grande sécurité, le renvoyant directement au schéma qu'il entretenait avec sa jumelle aînée. Les lieux dans lesquels l'ensemble des acteurs se trouvaient, suscitaient chez lui une douce nostalgie, renforçant les émotions positives qu'étaient en ces instants les siennes. Après tout, cet échange était pour lui un précieux souvenir, et voir ce tableau fidèlement reconstitué par l'ancienne kunoichi deux ans plus tard, lui faisait chaud au cœur.  

          Les serments renouvelés de Yuriko, jusque dans les tréfonds de son inconscient, ne laissaient aucun doute quant à la sincérité qu'était la sienne. Des propos qui touchaient toujours autant leur destinataire indirect, par l'entremise de cette version onirique de lui-même. L'étreinte qu'elle accorda à celle-ci, fut presque réellement ressentie par le prince, pouvant aisément se projeter à travers son alter-ego féminin. Une facilité peut-être un peu trop déconcertante, trahissant potentiellement qu'au fond de lui-même, il partageait en partie cette vision de sa propre personne, lorsqu'il s'agissait des rapports qu'il entretenait avec la prêtresse. Sa double exprimait sa peur de ne pas être abandonnée par sa chevalière ; une appréhension partagée par l'original, quand bien même ne l'avait-il jusqu'à présent guère conscientisé de cette manière.

          Les rôles s'inversèrent alors soudainement, la noble demoiselle arborant ses traits d'adolescente, tandis que le Jounin pouvait distinctement se reconnaître ; tant dans son apparence que sa démarche et le ton qu'il employait. Une transformation qui le rassurait quant au fait qu'il était également perçu de cette manière dans l'inconscient de son hôte. Malgré ce revirement, cette dernière réaffirmait sa loyauté avec aplomb, mais émettait une inquiétude liée à sa mère. Une remarque qui intriguait grandement l'illusionniste, d'autant plus que la jeune fille évoquait clairement que sa génitrice ne lui voudrait pas du bien. Son rougissement et sa timidité, après lui avoir déclaré qu'elle l'aimait bien, faisaient redoubler sa curiosité d'intensité, se demandant s'il s'agissait-là d'une marque d'intérêt partagée par la Yuriko adulte. Une pensée qui commençait à travailler Byakuren, avant de réaliser qu'elle se comportait là de la même manière qu'il l'avait fait dans son bureau...

          Installé près de la prêtresse endormie, tandis que sa main était toujours posée contre la sienne, le rose lui montait d'autant plus vivement aux joues, tandis qu'il tentait tant bien que mal de rester concentré sur le rêve. L'adolescente observait désormais son avatar onirique cachée derrière un arbre, celui-ci s'approchant d'elle avec bienveillance, arborant un sourire radieux et rassurant. Il lui tendit alors des friandises traditionnelles, avant de tenter de poursuivre la conversation.

          « Pourquoi ta maman voudrait me faire du mal ? Elle n'aime pas les gentils princes ? »


          Une soudaine bourrasque de vent vint alors soulever en tourbillons les délicats pétales de cerisier du jardin, dansant avec alacrité autour des deux protagonistes. Enveloppés par cet écrin de fleurs, ils furent portés jusqu'aux sommets de ce monde éthéré, atteignant les sphères célestes où ils se découvrirent côte à côte assis sur un banc flottant ; naviguant au gré des nuages cotonneux ; bercés par les murmures du vent. Des fées ailées virevoltaient en une chorégraphie aérienne, dont les ailes scintillantes parsemaient le ciel de poussière d'étoile, illuminant la voûte d'un éclat enchanteur. Sous ses traits vénusiens, Byakuren se saisissait de la main de son amie.

          « Tu m'aimes bien ? C'est vrai ? Moi je t'aime beaucoup ! »


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          Sugimoto Yuriko
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            Tout se muait et se transformait, sans rendre compte du temps qui s'écoulait. Le subconscient de Yuriko bouillonnait de vie et d'image, des bonnes comme des mauvaises. Elle passait d'un état à un autre, montrant par la même occasion les mille tourments, joies ou contrariétés qui se bousculaient continuellement dès que le sommeil venait à la gagner. Cette fois-ci, ses songes tournaient autour de la consolidation de son amitié avec le moine, marquant ainsi peut-être la preuve ultime de sa sincérité à son égard. N'était-ce pas ce qu'elle avait voulu lui montrer avant tout ?


            ■ ■ ■ ■ ■


            La petite fille qu'elle était avait l'image de ce que l'on pouvait aisément s'imaginer. Un mignon petit visage, ses éternels longs cheveux noirs et son regard si bleu, perçant, qui brillait d'autant d'une singulière maturité que d'innocence. On reconnaissait là une enfant qui voulait pleinement être enfant, mais qui peut être avait déjà trop vu ou trop compris du monde des adultes.

            Cachée, les joues roses, l'enfant Yuriko observait Byakuren avec curiosité et embarras. Cette représentation laissait entendre toute la difficulté de leur relation. La différence de titre, la volonté sincère de soutenir, une amitié franche... difficile de véritablement percevoir les bonnes limites à imposer, comment les jauger, bien que la Sugimoto semblait se montrer assez téméraire pour avancer. Mais en attendant, la jeune fille, elle, se laissa séduire par les sucreries. Sortant de sa cache, elle tendit sa petite main pour piocher une friandise avant de la dévorer avec un grand sourire.

            " Pourquoi ta maman voudrait me faire du mal ? Elle n'aime pas les gentils princes "

            La question marqua un temps d'arrêt, et le temps de croquer son bonbon, elle secoua la tête négativement.

            " Ce n'est pas ça. Je sais que je ne devrais pas le dire, il faut que ça reste un secret entre nous mais... Mère n'est pas quelqu'un de bien. Père était un homme gentil, très gentil même, mais elle l'insultait tout le temps, même quand il était malade. "

            Ce fut à cet instant que le petit visage enfantin de Yuriko se renfrognait, comme pour marquer la colère.

            " Elle a très vite trouvé un nouveau mari et BOOM! J'avais une nouvelle sœur. Elle n'a même pas pleuré Père, même pas un peu. Les gens gentils, je crois que ne les aime pas. Mais vous, vous êtes prince. Donc, je pense que ça serait pas pareil. Elle aime les jolies choses, surtout pour elle. Et un prince, ça a plein de jolies choses. Je suis sûre qu'elle voudrait vous les piquer. "

            Des mots d'enfant pour dépeindre une ambitieuse et une arriviste, car telle était Misako. Si Byakuren évitait les requins, celle qui était aujourd'hui l'épouse du chef du clan Oda en était une. Mais nul le temps de véritablement se laisser surprendre par l'irritation qu'un vent magique emporta l'enfant vers d'autres sphères. Il n'était plus question de garder les pieds sur terre, mais plutôt se river vers le ciel. Si d'étranges créatures virevoltaient en tout sens, éveillant l'imagination, ce fut autour d'un banc que l'image juvénile de Yuriko croisa celle de Byakuren efféminé qui dans un élan généreux se saisit de la main de la demoiselle.

            " Tu m'aimes bien ? C'est vrai ? Moi je t'aime beaucoup ! "

            La réaction fut immédiate, et la main de Yuriko se resserra sur celle de son amie, les joues toujours un peu roses.

            " Oui, c'est vrai ! Je t'aime beaucoup aussi ! Tu es vraiment quelqu'un de bien et j'aime les gens gentils ! Et puis, je sais que tu ne me voudras jamais de mal et moi je ne t'en voudrais jamais non plus ! Une chevalière se doit de protéger la princesse. "

            Yuriko laissa échapper un éclat de rire, visiblement heureuse de cette compagnie. L'idée de ne plus être seule et d'avoir un véritable ami la réconfortait. Elle n'avait plus à marcher dans le noir, Byakuren était comme une petite lumière dans son univers glacé, ou bien une étonnante étoile, comme celles qui brillaient sous le ciel chimérique.

            " J'espère qu'on pourra rester amies très longtemps. "

            Yuriko enfant leva la tête vers le ciel, un petit sourire sur le visage alors que sa main se resserrait sur celle de l'image efféminée de Byakuren, assise sereine sur ce banc fantasmagorique et visiblement le cœur léger.

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            Mère Louve au Pays des Songes
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            Après quelques instants d'hésitation, la jeune fille semblait avoir dépassé sa timidité, incitée par les friandises que le prince lui offrait de bon cœur. Une scène attendrissante, contrastant avec ce qu'impliquaient les propos qu'elle confia dans la foulée à son interlocuteur. Bien qu'il ne s'agissait que d'un rêve, il ne faisait presque aucun doute que Yuriko ne portait guère sa mère dans son cœur, et que la séquence ayant ouvert ce bal onirique était bel et bien ancrée dans la réalité ; voire un souvenir précis. Une conclusion prévisible, qui suscitait toutefois un pincement au cœur chez Byakuren, se remémorant comment l'abject Misako avait insulté, et même giflé sa fille. Il était aisé de l'imaginer en faire autant avec son ex-époux, qui n'avait point été épargné par ses remarques lors du songe précédent. La demoiselle souhaitait dès lors protéger son ami de cette mégère, qui ne devait pas être si différente dans le monde réel. Une pensée qui provoquait chez le Souhei un soupir intérieur tant marqué par le dépit que l'empathie.

            Le prêtre croyait également percevoir chez la prêtresse une forme de rancœur, envers la manière dont sa mère avait cruellement traité son père. Un nouvel écho des images précédentes, dont l'authenticité se voyait peut-être tristement confirmée. Pourtant, son nouveau mari semblait s'en être tiré à bon compte. Une attitude différente, potentiellement lié au statut d'Oda Isao, et qui en la personne de l'impérial, pouvait ironiquement jouer en sa faveur. De la bouche même de le l'enfant, la vipère égoïste était attirée par le pouvoir et le prestige. Il était donc à prévoir qu'en se rapprochant de Yuriko, il existait un risque qu'elle se mette à interférer, afin d'utiliser le moine pour son propre profit. Une possibilité qui ne le réjouissait nullement, mais qui n'était peut-être pas si terrible ou insurmontable. Après tout, ce genre d'attitude ou de comportement intéressé avait le mérite de rendre leurs adeptes prévisibles. Si leurs intérêts devenaient liés aux vôtres, ils faisaient même des alliés fort utiles et opiniâtres ; tant que l'on ne commettait point l'erreur de leur accorder une confiance aveugle.

            L'illusionniste se demandait également quels rapports son amie pouvait-elle bien entretenir avec sa demi-sœur, issue de la seconde union de sa mère. Des réponses qui devraient probablement attendre le réveil de la maîtresse de cérémonie, qu'il prenait malgré tout plaisir à découvrir plus profondément ; quand bien même s'agissait-il de ses tourments, de ses peurs ou de ses blessures. Ces derniers faisaient partie intégrante de sa personne, qu'il apprenait à connaître comme il l'avait toujours souhaité. A l'avenir, il serait ainsi plus à même de lui venir en aide, et de partager avec elle le fardeau pesant sur ses épaules. Un sourire radieux illuminait d'ailleurs son visage, lorsqu'il put observer son avatar féminin exprimer à la jeune fille toute son affection, apothéose d'une séquence mirifique face à laquelle la réalité ne pouvait que pâlir. Un spectacle que le prince n'aurait manqué pour rien au monde, d'autant plus que la réponse de la petite Yuriko l'emplissait d'une vive joie intérieure, douce et chaleureuse.

            « Moi aussi... »


            Une réponse qu'il murmura à lui-même, témoin dont la voix ne pouvait atteindre sa destinataire. Lui aussi partageait la même espérance, et si elle en était probablement consciente, il aurait voulu pouvoir le lui manifester ; franchir cette frontière invisible en ces instants indépassable. Une douce mélancolie frayait son chemin en son être intérieur, tandis qu'il resserrait sa propre étreinte autour de la main de la prêtresse alitée, miroir de cette scène onirique qui se déroulait devant lui. Une poigne de tendresse et de réconfort, comme si, en réaffermissant son geste auprès de son amie endormie, il avait pu lui insuffler une parcelle de sa présence réelle dans le monde des songes. Une promesse silencieuse de soutien et de fidélité transcendant les frontières entre le réel et l'imaginaire.

            « Moi aussi ! »


            Sérendipité sublime qui laissait entrevoir l'infinitude des possibles, la magie sommeillant dans les replis de l'existence venait d'abolir cette distance, s'éteignant dans un moment d'harmonie presque surnaturelle. Un instant fugace, mais inoubliable, où rêve et réalité n'avaient semblé ne faire qu'un, chantant tous deux à l'unisson une mélodie toute aussi enchanteresse qu'elle n'était silencieuse.

            C'est alors que le loup blanc, jaillissant gracieusement depuis le firmament, se rua en direction de la princesse...


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              Où commençait un rêve et où se terminait-il ? À cet instant, Yuriko semblait toujours parfaitement endormie, victime d'elle-même et de ses obsessions qui lui torturaient parfois l'esprit. Pourtant, là, avec cette main calme qui tenait la sienne, un sincère apaisement paraissait l'étreindre et lui permettre de prolonger sans difficulté l'expérience. Peut-être même pourrait-elle prétendre après que tout fut fini que cela devait être la première fois qu'elle dormit "tranquille".  Même si quelques cauchemars pouvaient toujours poindre dans ses mélopées chimériques, Byakuren semblait agir comme un chasseur de mauvaises pensées ou à défaut une présence salvatrice pour ses sommeils généralement agités.


              ■ ■ ■ ■ ■

              Les yeux de la petite fille étaient tournés vers les cieux, laissant échapper un souhait sincère de pouvoir voir profiler cette amitié peu anodine le plus longtemps possible. Les mains des deux enfants se seraient toujours l'une et l'autre, jusqu'à ce que la voix de la princesse attira l'attention de Yuriko.

              " Moi aussi ! "

              Le sourire de la Sugimoto s'étira alors de plus belle, heureuse de la réciprocité de ce sentiment.

              " Pour trèèèèèèèèèèès longtemps ! "

              Dans son enthousiasme juvénile, la jeune Yuriko attrapa de son auriculaire celui de la princesse pour sceller la promesse. Mais à l'instant où le geste fut fait, le ciel se mit à se mouvoir à grande vitesse, les étoiles défilaient, et sur cette toile, commença à ce dessina la silhouette d'un loup blanc qui courrait et qui venait dans leur direction. L'animal, sans être haletant, parvint jusqu'à leur hauteur. C'est à cet instant que l'on pouvait se rendre compte de sa taille imposante, une taille digne d'un homme au garrot. Il surplombait les deux enfants et ses deux yeux se mirent à briller d'un doré stellaire.

              " Il est venu pour moi. "

              Yuriko leva la tête et se plaça alors mystérieusement sous la gueule du loup géant. Elle n'avait pas peur, elle ne tremblait pas, mais elle n'affichait aucune expression particulière si ce n'était une forme de solide résolution. Ce fut à ce moment que l'animal ouvrit la gueule et avala d'un coup la petite fille, sans cri, sans déverser le moindre sang, sans montrer la moindre hostilité. Au lieu de cela, le loup commença à se transformer, tout en demeurant immense. Ses yeux devinrent d'un bleu éclatant, son pelage s'assombrit, des cornes se dressèrent sur sa tête et trois queues se formèrent au bout de son corps vertigineux. Cette forme n'était pas s'en rappeler la transformation réelle que pouvait parfois prendre Yuriko grâce à ses capacités, celle d'une créature mystique, mais encore fallait-il l'avoir déjà vu ainsi pour le savoir.

              Une fois la mutation accomplie, le loup devint louve et commença à tourner les talons pour s'en aller dans un autre décor. Il se dessina ainsi une forêt dense qui rappelait celle de Toge. L'animal se mit à courir et plus il courrait, plus sa taille rapetissait, jusqu'à parvenir vers ce qui ressemblait à une clairière. Un immense point d'eau se trouvait au-devant, l'eau y était claire et limpide, reflétant uniquement les rayons de la lune. Et lorsque la louve atteignit une certaine hateur, elle se mua à nouveau sous sa forme humaine, redevenant Yuriko. Elle était alors seulement parée d'une robe de voile blanc et marchait droit vers le lac. Si on prêtait attention à ses mains, ces dernières étaient fermées en poing serré et couvertes de ce qui ressemblait à du sang. Il coulait assez pour tacher le tissu quasi transparent qui l'habillait jusqu'à ce qu'elle entra dans l'eau jusqu'à son buste. Puis, là, elle s'arrêta mystérieusement en regardant ses mains, le regard vide...

              C y a l a n a


              Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
              Minamoto Byakuren
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              Mère Louve au Pays des Songes
              ft. Sugimoto Yuriko.

              Contemplant la scène qui se déroulait au cœur du pays des songes, Byakuren vint délicatement saisir l’auriculaire de la belle endormie de son propre doigt, accompagnant dans le réel la promesse que leurs alter egos oniriques venaient d’échanger dans ce monde féérique. Il veillait à ne pas exercer une pression trop importante, afin de ne guère réveiller la demoiselle, avant de se voir surpris par le nouveau rebondissement venant perturber la douceur de cette séquence mirifique. Le loup blanc faisait de nouveau son apparition, semblant fondre vers la princesse sous les yeux de l’impérial se demandant si son avatar se voyait cette fois pris pour cible. Contre toute attente, la créature se stoppa dans son élan, tandis que la jeune Sugimoto se dressait devant elle, affirmant qu’elle était l’objet de cette soudaine irruption.

              Sans ressentir la moindre peur ou manifester une quelconque émotion particulière, elle se fit subséquemment engloutir par le loup à la taille gigantesque. Il commença à se transformer, semblant devenir le nouveau protagoniste de ce rêve, avant de recouvrer des traits rappelant sans équivoque la Mère Louve. Venait-elle de fusionner avec Kaito ou de l’absorber ? Cette séquence revêtait-elle un sens particulier ? Reprenant forme humaine, elle se tenait désormais au milieu d’un lac, les mains ensanglantées qu’elle observait d’un regard presque inanimé, s’avançant dans l’eau jusqu’à la taille. Se sentait-elle coupable de quelque chose ? Ce spectacle mystérieux et déconcertant se prolongeait jusqu’au reflet visible à la surface du lac, abondamment illuminé par les rayons de la lune : au lieu d’y voir sa propre image, c’était celle de sa mère qui s’y dessinait.  

              « Tu as beau me detester, tu restes ma fille, tu restes à mon image. Tu ne vaux pas mieux pas mieux que moi, ou que ton incapable de père. Contemple et accepte ta vraie nature, c’est inutile de la fuir ! »


              La voix de Misako retentissait dans la clairière, semblant légèrement se gargariser de cette nouvelle situation. Faisait-elle allusion au sang que Yuriko avait sur ses mains ? Quelques instants auparavant, celle-ci serrait le poing, mais s’agissait-il d’une marque de colère ? De toute évidence, cette scène témoignait d’émotions plutôt négatives, dont le Souhei tentait de faire sens. Outre la potentielle culpabilité, il n’était pas impossible que la noble nourrisse des velléités meurtrières plus ou moins refoulées, à l’égard des assassins de son ancien fiancé, ou peut-être même de sa mère.

              Puis, tout à coup, la lune se para d’une teinte écarlate, tandis que le sang présent sur les mains de la jeune femme se déversait de plus en plus abondamment dans l’eau. Le lac se muait en véritable marre emplie du fluide vital, avant qu’une nouvelle voix se fasse entendre. Masculine, noble, teintée d’autorité, elle paraissait émaner de l’astre sélène ; comme si Tsukuyomi lui-même s’adressait à son tour à la prêtresse, la tourmentant de plus belle.

              « Comment oses-tu te servir de mon culte, trahir la confiance des fidèles et de tes collègues, t'ayant ouvert les portes du Temple ? Le tout à des fins égoïstes, afin d'ourdir une sinistre vengeance. Cette bassesse est inqualifiable. Cette outrecuidance et ces velléités meurtrières ne resteront point impunis. Seul un châtiment digne de ce nom, attend des êtres aussi vils ! »


              Spectateur muet et invisible de la scène, le prêtre d'Amaterasu ne pouvait hélas intervenir en offrant son soutien à son amie. Il ne pouvait non plus réfuter les propos que sa propre psyché lui assénait dans son sommeil. Ainsi resserrait-il l'étreinte de son auriculaire autour de celui de Yuriko, espérant lui transmettre indirectement la résilience et le support qu'il souhaitait en ces instants lui témoigner.


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              Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
              Sugimoto Yuriko
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                Mère-Louve au Pays des Songes

                Printemps de l'an 806
                feat Minamoto Byakuren

                Là où le rêve s'achevait, l'esprit de Yuriko semblait se perdre de plus en plus profondément dans son inconscience. Si jusque-là, elle fut épargnée par les songes les plus sombres, elle en arrivait à la frontière, celle qui la glissait dans l'obscurité de son esprit, de ses doutes, de ses douleurs, mais aussi de ses aspirations les plus terribles, mêlant culpabilité et désir noir. Il y avait en cela, tout ce qu'elle ne s'était jamais senti le cœur à partager, et pourtant, involontairement, elle en ouvrit la porte à Byakuren...


                ■ ■ ■ ■ ■


                Les métaphores oniriques avaient conduit Yuriko à muter en de multiples versions d'elle-même, se fondant et se confondant à tous les âges et toutes les représentations que l'on pouvait imaginer de la Mère-Louve. Mais, la course-poursuite de ses rêves n'était en réalité qu'une route qui amenait son esprit dans les couches les plus profondes de son subconscient, guidant son ami au travers de ce chemin sinueux pour finir dans un lieu empli d'allégorie aussi subtile que mystérieuse.

                La Sugimoto se tenait dans une tenue vestale au sein des eaux glacées d'un lac, elle paraissait fantomatique, le regard vide, les mains rougies. Elle ne semblait pas capable d'exprimer quoique ce fut, jusqu'à ce que son reflet dans les eaux se mua en une vision qui l'horrifia. Elle ne voyait plus que le visage de sa mère si détestée, ses propres traits s'étaient dérobés pour n'afficher que ceux de sa génitrice dont les paroles inquisitrices mirent brusquement la jeune femme en colère.

                " Tu as beau me détester, tu restes ma fille, tu restes à mon image. Tu ne vaux pas mieux pas mieux que moi, ou que ton incapable de père. Contemple et accepte ta vraie nature, c’est inutile de la fuir ! "

                " JAMAIS ! Je ne serais jamais comme toi ! "

                Ce fut alors que Yuriko frappa le reflet des eaux cristallines comme pour tenter de faire disparaître l'horrible image, alors que le visage de la jeune femme parut sincèrement terrifiée.

                " Oh grand jamais, je ne deviendrais comme toi !  Je suis certaine que tu as tué Père !! Tu es ignoble... tu es un monstre... JAMAIS ! JAMAIS JE NE TE RESSEMBLERAI ! JAMAIS JE NE SERAIS TA MARIONNETTE ! "

                Prenant sa tête entre les mains, fermant les yeux comme pour ne plus entendre la voix de sa mère, elle tentait tant bien que mal d'étouffer ces mots. Pourtant, son rire continuait à tinter dans la nuit onirique comme un écho, et frappait l'esprit de Yuriko avec une violence propre à celle qui ne l'avait déjà que trop entendu. Si la jeune femme avait donné l'impression d'être défaite de toute emprise, ce cauchemar laissait à comprendre que cela lui pesait toujours.

                Mais, voilà que les tourments allaient continuer à frapper la prêtresse. Les yeux grands ouverts, marqués par l'effroi, voilà que ses mains se mirent à suinter du sang. L'eau du lac se mit à rougir de plus en plus, s'épaississant et devenant aussi poisseux que le véritable liquide qui s'échappait inexorablement de ses pores. Yuriko chercha alors à reculer, s'échapper, mais elle semblait avoir de terribles difficultés à se mouvoir alors que la voix de son dieu résonna d'une terrible injonction.

                " Comment oses-tu te servir de mon culte, trahir la confiance des fidèles et de tes collègues, t'ayant ouvert les portes du Temple ? Le tout à des fins égoïstes, afin d'ourdir une sinistre vengeance. Cette bassesse est inqualifiable. Cette outrecuidance et ces velléités meurtrières ne resteront point impunies. Seul un châtiment digne de ce nom attend des êtres aussi vils !  "

                " Non... Non ce n'est... Je ne...  "

                Les mots paraissaient manquer à la jeune femme alors qu'elle tentait de fuir ces eaux maudites. Ce fut alors que des corps refirent surface, lentement. On ne voyait en premier lieu que leurs dos comme s'ils venaient de se noyer, puis un premier corps se redressa avec le visage de son père qui la regardait avec dégoût.

                " Pourquoi... Pourquoi ma fille, tu n'as rien fait pour moi... Pourquoi tu m'as laissé mourir... "

                Puis un autre mort se releva avec les traits de Kaïto.

                " Yuriko... tu m'as oublié... tu m'as abandonné... Tu m'avais promis... Tu aurais dû mourir avec moi... Tu m'as laissé seul... "

                Les larmes se mirent à rouler sur sa pâle figure, incapable de parler, incapable de se défendre.

                " Je ne vous ai pas oublié... non... vous vous trompez... Je... "

                Soudainement, des mains sortirent de l'eau pour la saisir par les bras, puis l'attrapèrent par les cheveux, tirant avec vigueur également sur sa robe pour chercher à l'entrainer au fond du lac. Son père et Kaïto s'approchèrent un peu plus jusqu'à arriver à sa hauteur, et eux aussi, cherchaient subitement à la noyer. Yuriko se débattait, encore et encore, mais rien n'y faisait jusqu'à....


                ■ ■ ■ ■ ■


                Le réveil fut aussi brutal qu'agité. La peur et l'angoisse ne s'étaient pas uniquement saisie de sa psyché, mais aussi de tout son corps, comme si tout cela avait été vraiment vécu. Elle s'était redressée d'un bond, le regard terrifié et le front perlé de sueur froide. Elle était ici, mais aussi un peu ailleurs. Elle tremblait sous l'émotion vive de ce songe horrible avant que son instinct la poussa à se réfugier à ce qui lui semblait le plus réconfortant sur le moment.

                Byakuren lui tenait toujours chaleureusement la main, mais la prêtresse oublia bien vite toutes les manières et les raisons qui les avaient conduits à cette expérience pour subitement s'accrocher à son ami. Ses bras s'étaient enroulés autour de son cou, la tête enfouie pour tenter de retrouver son calme et une protection quelconque. Yuriko tremblait encore de tous ses os, étrangement éprouvés par ce dernier rêve. Était-ce la première fois qu'elle eut fait ce dernier ? Sans nul doute que non. Toutefois, personne n'avait jusque-là était témoin de ses profondes angoisses parce qu'elle n'avait jamais laissé personne voir en elle ce qui lui pesait plus que tout. Seulement, maintenant qu'il savait ou qu'il devinerait, accepterait-il toujours d'être son allié ou bien la jugerait-il dans ses sentiments coupables ?

                C y a l a n a


                Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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                La colère, ou même la terreur, étaient clairement perceptibles dans la réaction de Yuriko, rejetant les allégations de sa mère – ou du moins, de sa projection – avec véhémence. Un déni particulièrement virulent, qui semblait révélateur quant aux inquiétudes qu'elle pouvait nourrir dans les tréfonds de sa conscience, et indicatif de la rancœur, voire de la haine, qu'elle ressentait envers sa génitrice. L'accusant d'avoir tué son père, elle refusait catégoriquement de lui ressembler ou de lui être inféodée, manifestant une forme d'hystérie jusque là totalement inédite. Une scène qui ne suscitait point la surprise chez le prince, en ce qu'il gardait à l'esprit qu'un rêve offrait toujours son lot de situations invraisemblables, de sentiments exacerbés. Il n'en demeurait pas moins insensible à la souffrance de son amie, se prenant désormais la tête entre les mains.

                Elle subissait alors les critiques de sa démarche, que semblait lui adresser son for intérieur par l'entremise de cette représentation de Tsukuyomi. Ne parvenant guère à répondre à ces accusations, elle tentait de s'enfuir de ce lac sanglant. En vain. Des corps jaillissaient désormais des profondeurs de cette eau souillée de ses propres mains rougies, l'interpelant de nouveau afin de la tourmenter. Le premier qui se manifesta était a priori son père, lui reprochant avec mépris de l'avoir laissé mourir, et de ne pas lui être venu en aide. Des propos qui recoupaient ceux que la jeune femme avait elle-même adressés à Misako, suscitant aussi bien la compassion que la curiosité du prince. Cet homme avait-il été maltraité ou poussé vers la mort par son épouse, sous le regard passif, ou impuissant, de sa fille ? Aurait-elle vraiment pu faire quelque chose ?

                Ce fut ensuite Kaito qui se dressa au milieu de ces eaux écarlates, avant d'accuser son ancienne fiancée de l'avoir abandonné, puis oublié. Incapable de lui répondre, les larmes perlait le long de ses joues, sous le regard attristé de l'impérial qui ne pouvait que raffermir son étreinte dans le monde réel. Le songe s'étant mué en cauchemar, atteignit alors son paroxysme lorsque des mains se mirent à jaillir de ces abysses ensanglantées : accompagnées par celles des deux hommes, l'agrippant par les bras et les cheveux, elles l'entraînaient inexorablement dans les profondeurs de ce lac maudit, afin de la noyer. C'est à ce moment qu'elle se réveilla soudainement, dans un sursaut trahissant l'impact émotionnel qu'avait pu revêtir ce rêve, tandis que la sueur perlait le long de son front, et que son corps tremblotant portait les stigmates physiques de cette expérience.

                « Ce n'était qu'un cauchemar. Tout va bien. »


                S'il fut légèrement pris de court par ce réveil en trombe, c'est l'étreinte de Yuriko qui, se blottissant contre lui, décontenança grandement le prêtre d'Amaterasu. La serrant dans ses bras dans un mouvement naturel, tel un réflexe insoupçonné, il réalisait qu'une telle proximité lui était encore totalement inédite, commençant à ressentir les mêmes symptômes que la demoiselle pour des raisons sensiblement différentes. Une nervosité qui expliquait peut-être sa première prise de parole plus laconique, mais qui au regard de la situation, apparaissait heureusement appropriée.

                Tentant de se remobiliser, la détresse de son amie supplantait ses propres atermoiements, lui permettant de les délaisser temporairement afin de se dévouer au réconfort de celle dont il caressait le dos avec tendresse. Un geste qu'il se surprenait lui-même à réaliser si aisément malgré sa propre tension, tandis qu'il cherchait à la rassurer d'un ton à la fois doux et bienveillant. Il lui apparaissait prioritaire de soulager la culpabilité à laquelle elle semblait en proie, et de lui faire savoir que ce dont il avait pu être témoin, n'avait en aucun cas compromis le regard qu'il portait sur elle.

                « Bien que les rêves soient fondés sur un ressenti réel, ils n'en demeurent pas moins une représentation souvent déformée, exacerbée. Sans compter qu'ils se basent sur une perception hautement subjective et personnelle. D'un point de vue extérieur, je peux te garantir que tu n'es en rien une mauvaise personne, et que tu ne mérites rien de tel. »


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                  Lorsqu'un rêve s'achevait, il était fort difficile d'imaginer le trouble qui pouvait gagner un individu lorsqu'il ouvrait les yeux sur la réalité. Cela était malheureusement et régulièrement le cas de Yuriko. Ses songes étaient souvent perturbés, en bien comme en mal, généralement emprise sous les émotions les plus vives. Les beaux souvenirs l'amenaient parfois à pleurer, quant aux mauvais, ils les guidaient dans la situation qu'elle vivait à cet instant-là.

                  Prises de frissons et de tremblements, son pouls s'était mis à battre de plus belle et sa respiration s'était faite rapide comme si elle était venue à manquer d'air. Il était difficile de dire si la Sugimoto avait en partie conscience du lieu dans lequel elle se trouvait, si elle se souvenait que tout était faux et juste un jeu de l'esprit. Dans la brutalité de son réveil, le doute avait été permis, mais elle n'avait pas oublié que Byakuren était à ses côtés, comme si sa main avait agi en pont entre le réel et le chimérique. Ce fut avec un étonnant naturel que l'ancienne shinobi, elle que l'on qualifiait de si froide, s'était blottie contre son ami pour tenter de retrouver son calme. Son angoisse était palpable dans son agitation, agitation qui semblait s'affaiblir lorsque le Souhei se montra compréhensif et attentionné à son égard.

                  Il y avait déjà bien des années que personne ne s'était osé à l'entourer dans ses bras, si ce n'était que de très rares exceptions : son frère ou le père de Kaïto à qui elle rendait toujours visite. Toutefois, ce n'était que dans un cadre de chaleureuse salutation, et non de faiblesse. Il lui fallut plusieurs minutes pour étouffer ses sanglots, et la main réconfortante de Byakuren l'aida aussi bien que ses mots. Avec lenteur et délicatesse, la jeune femme tenta de s'extirper de l'enlacement bienveillant de son ami, les joues un peu rougies par l'émotion, le cœur toujours palpitant. Elle tenta de faire bonne figure en cherchant à redevenir sereine, mais quelle bien vilaine image lui renvoyait-elle ainsi ?

                  Frottant ses joues, déglutissant et repoussa ses cheveux derrières ses oreilles, la prêtresse se racla un peu la gorge et chercha à retrouver son port altier. Elle était sensiblement gênée de tout ceci, mais, quand elle leva les yeux vers le souhei...

                  " Merci. Byakuren-sama. "

                  Elle pouvait bien briser involontairement son vœu pour lui et lui montrer sa gratitude sincère, toutefois, ce ne fut que pour prononcer ses mots.

                  " Je me sens bien bête. Je suis terriblement désolée, Byakuren-sama. Je ne pensais pas me plonger aussi profondément dans mes songes... je me pensais capable...  j'ai été trop présomptueuse. "

                  La prêtresse baissa alors le regard.

                  " J'espère que tout ceci ne vous aura pas offensé ou offert une mauvaise opinion de moi. Et je... "

                  Yuriko se racla à nouveau la gorge.

                  " ... Je suis sincèrement confuse pour mon excès... Je suis terriblement gênée. "

                  Bien évidemment, la douce Sugimoto faisait référence à son attitude, bien peu digne d'une femme de son rang, surtout à l'égard d'un prince.

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                  C’est avec soulagement que le prince observait Yuriko peu à peu recouvrer ses esprits, puis se dérober à son étreinte avec délicatesse. Un mouvement somme toute normal ou prévisible, maintenant qu’elle se sentait mieux, mais qui suscitait chez lui une forme d’appréhension et une pointe de tristesse. Il espérait ne guère s’être montré inconvenant, et donné l’impression de profiter de ce moment de faiblesse. Il ne pouvait non plus nier qu’une part de lui-même avait trouvé ce rapprochement agréable, et apprécié cette expérience qui lui était jusqu’alors inédite… La nervosité à laquelle il était en proie, et dont il avait su faire abstraction afin de rassurer la demoiselle, recouvrait désormais ses droits ; si bien qu’il n’avait point remarqué le léger rougissement de sa vis-à-vis.

                  Alors qu’elle levait les yeux vers lui, les siens se firent d’abord fuyants, ne sachant comment appréhender ce contexte, et soutenir le regard de la jeune femme dans de telles circonstances. Embarras, confusion et timidité s’entremêlaient en son esprit, avant d’être interpelé par la voix de son amie qu’il n’entendait que pour la deuxième fois. Contrairement à la première, elle semblait s’être exprimée ici de manière délibérée, afin de le remercier. Une réalisation qui ne le laissait aucunement insensible, sentant les battements de son cœur s’accélérer de plus belle, tandis qu’il l’écoutait poursuivre mentalement  exprimer sa propre gêne et s’excuser pour son comportement. Des paroles qui lui apparaissaient bien trop clémentes, en ce qu’il se sentait lui-même coupable.

                  « Tes remerciements me font chaud au cœur, mais je ne les mérite guère... C'est moi qui suis désolé... Je n'aurais point dû me montrer aussi curieux, et accepter cette proposition, en sachant qu'il existait une possibilité que des éléments aussi personnels puissent être exposés. Tu n'as pas du tout à te sentir de la sorte, et je n'ai nullement été offusqué par quoi que ce soit. Je me sens au contraire honoré de la confiance que tu m'as accordé, et des scènes dont j'ai pu être témoin à travers ces songes. Honoré... Et honteux d'avoir été si indiscret ; de t'avoir malgré moi fait te sentir bête, ou d'avoir agi de manière inopportune. »


                  Tout comme la prêtresse, le Souhei avait commencé par répondre de vive voix. Le ton qu'il avait employé traduisait une émotion sincère, et il se sentait d'autant plus coupable qu'il était malgré tout heureux de mieux la connaître, ou d'avoir simplement pu la serrer dans ses bras. Néanmoins, le prix à payer lui paraissait trop important, et il aurait volontiers renoncé à tout ceci, s'il avait su à l'avance que cette expérience se solderait par la détresse ou la gêne de Yuriko.

                  « Outre l'indiscrétion, je m'excuse également si mes... gestes... se sont avérés... inappropriés...  Je souhaitais te réconforter, mais il est possible qu'ils aient été excessifs sans que je ne le réalise, ou que je me sois laissé un peu trop emporté... »


                  Poursuivant silencieusement, l'impérial faisait naturellement allusion à la manière dont il avait étreint la main de la noble, et dont il l'avait par la suite enlacée. Un comportement dont il percevait l'ambiguïté.


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                  Sugimoto Yuriko
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                    Voilà un étrange moment de gêne, un surprenant instant où les barrières, qu'elles furent de la psyché ou du réel, avaient sauté à la grande surprise des deux prêtres. Si Yuriko avait entrainé Byakuren au plus profond des méandres de son esprit, elle ne s'attendait pas à ce que son émoi l'eut conduite à une expansion de ses émotions aussi vives. Mais, présentement, une fois le moment passé, quel comportement se devait-elle d'adopter ? Cela faisait déjà près de deux années que les deux Souhei avaient noué une solide amitié, mais ils s'étaient toujours préservé de tout débordement pour des raisons éthiques et de bien séances. Cela était surtout le cas pour Yuriko. Elle n'oubliait en rien la noble lignée qui était celle de son ami. Elle se sentait déjà bien assez redevable de pouvoir le compter comme un membre de son entourage et d'avoir son respect. Pouvait-elle se permettre à plus d'intimité ? En un sens et avec recul, le pas avait déjà été franchi par son choix d'accepter l'intrusion de ce dernier dans ses songes. Toutefois, elle n'avait vu dans cette intention qu'une manière pour elle de consolider la confiance qu'elle lui accordait. Elle n'avait point prévu de se laisser surprendre d'une autre façon.

                    Sa gêne était sincère, mais pour des raisons qui n'avaient aucun lien avec ce qu'elle éprouvait en tant d'individu sur le plan le plus personnel qui soit. L'étiquette. Sa noblesse. Son éducation. La barrière invisible qui existait malgré tout à cause du degré de différence entre leur rang social. Il y avait à ses yeux comme un interdit... parce qu'elle avait été élevée ainsi. Son embarras venait de la "faute" hypothétique qui aurait pu être la sienne. Seulement, quand elle vit son ami plus confus encore, elle se rendait compte que cela prenait une tournure ridicule puisqu'ils éprouvaient tous deux la même chose. Finalement, nul n'avait été offensé. N'était-ce pas là le plus important ?

                    Une vague de soulagement finit par saisir Yuriko, heureuse de constater qu'elle n'avait pas attisé de mépris ou de dédain de la part de Byakuren. Pourtant, elle se sentait désolée que lui le fut autant. Finalement, les deux amis avaient plus de point commun qu'ils ne l'auraient cru.

                    " Ne soyez pas désolé ! Ne le soyez surtout pas autant que moi. Je dois dire que j'ai accepté les risques, je me pensais juste capable... de mieux contrôler mes songes. Une erreur de ma part. Il y a des souvenirs que j'aurais aimés vous épargner. "

                    La jeune femme baissa légèrement les yeux, avant de les porter à nouveau avec un petit sourire vers son homologue.

                    " Non par secret, mais pour que justement vous ne vous sentiez pas désolé pour moi. Je ne sais que trop l'homme empathique que vous êtes, Byakuren-sama. Je n'ai jamais douté de votre sincérité lors de l'expression de vos sentiments à l'égard d'autrui. Je n'en veux qu'à moi-même. "

                    Ce fut à cet instant, dans un geste naturel, que Yuriko saisit la main du Souhei et la recouvra de la seconde dans une attitude réconfortante.

                    " Je vous remercie sincèrement, Byakuren-sama, d'avoir été précisément là. Je pense que je ne me suis pas égarée plus profondément dans l'obscurité parce que je sentais votre présence. Je ne saurais expliquer comment, mais cela m'a aidé. C'est à moi de m'excuser de mon excès. J'en ai oublié ma place et la gêne de l'inconvenance m'incombe. "

                    Sur ses paroles, la jeune femme relâcha l'étreinte de ses mains pour les poser sur ses propres genoux.

                    " Soyez assurée que votre attention m'a été d'un grand réconfort. Je suis la seule à m'être emportée... je me suis directement réfugiée auprès de vous. Vous n'avez donc aucune faute à vous reprocher. "

                    Il était vrai que la Sugimoto s'était naturellement échappée près de son ami, une attitude qui la laissa d'ailleurs un peu songeuse. La chunin avait l'habitude de mieux se contrôler, d'étouffer ses sentiments et surtout de contenir ses colères froidement. La peur et la culpabilité la rongeaient sans nul doute plus que le panel de ses autres émotions... ou peut-être les entretenaient-elles inconsciemment.

                    C y a l a n a


                    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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                    Légèrement rassuré à l'idée de ne point avoir incommodé la jeune femme, le prince continuait de l'écouter dans le silence apaisant de la nuit et de leur communication psychique. De son propre aveu, elle se pensait en mesure de mieux contrôler ses rêves, et qu'ils ne prendraient guère une telle tournure. Peut-être que c'était justement cette perspective, qui avait porté son esprit à se concentrer sur ces souvenirs et ces émotions, entraînant leur résurgence alors qu'elle cherchait pourtant à la prévenir. Une idée qui traversa l'esprit de Byakuren, rapidement convaincu par la plausibilité d'une telle hypothèse. En temps normal, le sommeil de son amie se serait probablement déroulé sans basculer vers des cauchemars si profondément ancrés dans sa psyché. Un mécanisme psychologique récurrent, que l'on retrouvait par exemple dans l'interdit, dont la mention était parfois de nature à pousser les gens à commettre la transgression.

                    « La possibilité que de tels souvenirs et sentiments puissent rejaillir à travers les songes, pousse nécessairement à se focaliser sur ces derniers ; augmentant finalement le risque qu'ils se manifestent dans le scénario initialement redouté. Une prophétie autoréalisatrice, dont je suis en partie l'une des causes... Je m'excuse de nouveau de ma curiosité, et de m'être laissé tenté de la sorte. »


                    Yuriko s'était principalement montrée soucieuse de son ami, qui comprenait sans en douter qu'elle n'avait nullement cherché à lui dissimuler quelque secret. Ainsi aurait-elle souhaité ne point l'inquiéter ou profiter de son empathie, consciente que de telles révélations allaient vraisemblablement susciter en lui une certaine forme de préoccupation. Comme elle l'avait anticipée, la réaction qu'il avait manifestée s'était bel et bien inscrite dans cette lignée. Lui souriant en retour, Byakuren s'apprêtait à lui répondre, avant que la main de la prêtresse ne vienne envelopper la sienne dans un geste a priori très naturel. Une interaction particulièrement agréable, qui le rendait toutefois toujours aussi nerveux, tandis qu'il tentait de rester concentré sur les remerciements qu'elle lui témoignait. Heureusement, la douceur et la démarche réconfortante de la demoiselle parvenaient à calmer son stress, qu'elle aurait probablement pu ressentir.

                    « Si je n'avais pas été là en premier lieu, sûrement aurais-tu été épargnée de cette expérience. Je suis toutefois heureux que ma présence ait pu t'y soutenir et qu'elle ait pu être source d'assistance, même si je ne peux m'empêcher de me sentir partiellement responsable. Je suppose que cette culpabilité est aussi liée à mon impression d'avoir profité de la situation, et d'avoir ainsi pu accéder à une intimité que tu pensais pouvoir préserver. Pour être parfaitement honnête, une part de moi-même a également apprécié en apprendre plus sur toi. J'ignore jusque dans quelle mesure ces rêves s'ancraient dans la réalité, mais j'ai désormais le sentiment de mieux te connaître. »


                    Une confession qui lui faisait éprouver une pointe de honte, mais qui considérant l'ensemble de la situation, était susceptible d'offrir un sens à l'épreuve que venait de vivre la noble Souhei. Comme ses propos le laissaient sous-entendre, il se demandait également quels éléments correspondaient à des souvenirs particuliers, et ce qui relevait strictement du domaine de l'extrapolation et de l'inconscient. Naturellement, il ne comptait nullement se montrer indiscret, a fortiori immédiatement après que Yuriko ne se réveilla. Dans un premier temps, le mieux qu'il pouvait faire était détendre l'atmosphère, et de se montrer disponible si elle ressentait le besoin de s'exprimer ou de se confier sur ce qu'il avait pu voir lors de ses rêves.

                    « Il fut en effet très instructif de découvrir que j'apparaissais comme une jeune princesse ! Plus sérieusement, si tu souhaites davantage parler de certaines scènes, ou évoquer des souvenirs particuliers, tu peux naturellement m'en faire part. Que ce soit maintenant ou à un autre moment. Mais ne t'y sens surtout pas obligée. Je ne voudrais guère me montrer plus indiscret que je n'ai déjà pu l'être, ou que tu te sentes indisposée. »


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                      Le regard de Yuriko se fit plus doux, tandis que Byakuren continuait encore à s'accabler. Elle avait beau le défendre, le monial semblait refuser de se dédouaner... ce qui le rendait d'autant plus attachant. Il n'était pas seulement prince de sang, pas visiblement prince de cœur.

                      "  Cessez de vous accabler ainsi, Byakuren-sama. Croyez en ma sincérité lorsque je vous signifie que vous n'êtes en rien responsable. Les maux qui m'accablent... sont anciens. Ils ne sont pas le fruit de cette expérience, ils étaient... déjà là. "

                      La togejin laissa échapper un soupir, un soupir de lassitude contre elle-même et les démons qui animaient son âme. Pourtant, lorsque le souhei exprima son émotion à l'idée de pouvoir mieux la connaître, elle se sentait un peu honteuse. Ses joues rosirent un peu, consciente qu'elle n'avait en rien montré des rêves qui portaient en sa faveur, bien au contraire. Son inconscient avait exposé ses failles, ses colères, ses culpabilités.

                      "  Vous demeurez un homme bien trop doux, Byakuren-sama. Et je ne peux m'empêcher de ressentir quelques hontes. Non pas que vous ayez appris de moi, mais CE que vous avez appris de moi.  Cela doit vous dépeindre une bien vilaine image de votre amie. "

                      Yuriko faisait confiance au Miyamoto, elle ne manifestait aucune méfiance à l'égard des informations qu'elle pouvait lui dévoiler, car elle le savait homme de secret, ou tout du moins, lui pardonnerait-il bien volontiers les siens puisqu'il était une bonne âme. Néanmoins, l'idée que l'image qu'il pouvait avoir d'elle pouvait se voir étioler la chagrinait sincèrement.  

                      Comme elle pouvait s'y attendre, ce dernier se tenta à détendre l'instant par l'évocation d'une image déformée qu'elle avait de lui. Son imagination l'avait transformée en une délicate princesse, peut-être même en l'incarnation de l'amie féminine qu'elle aurait aimé avoir enfant. Pourtant, il était bien homme et elle s'étonna qu'il ne s'en vexât pas plus. C'était en cela qu'elle reconnaissait en lui toute la force de sa gentillesse et de sa compréhension. Il ne se laissait guère berner par la versatilité de l'esprit humain, il ne tirait que les informations essentielles, et celle du profond respect qu'elle avait à son égard.

                      Mais en ce qui concernait le reste de ses hantises, elles n'étaient guère aussi déformées qu'elle aurait voulu. Sa mère, son beau-père, ses angoisses... tout était réel, mais exprimé de manière chimérique. Yuriko était d'une nature pudique, elle avait appris à l'être pour tout ce qui était attrait à ses sentiments. Elle ne portait qu'un masque de froideur, de désintéressement. Le visage d'une poupée glacée. Seulement, en son âme, tout bouillonnait, tout brûlait de rage et de colère, de passion retenue, de violence. Toutes ces choses que la bienséance et l'éducation noble interdisaient d'exprimer. Ses songes devenaient alors une soupape pour ne pas s'abandonner à la folie. Comment pouvait-elle le reconnaître devant un homme qu'elle respectait ?

                      "  Il n'y a rien que je suis disposée à vous cacher. Vous êtes mon ami et vous êtes la seule personne, hormis mon frère, qui peut prétendre aujourd'hui relativement bien me connaître.  "

                      Le regard de la belle s'abaissa, observant ses doigts blancs et fins jouer entre eux.

                      "  Il ne me semble de n'avoir de noble que mon nom. J'ai tâché chaque jour à me défaire de mes sentiments les plus sombres mais... vous les avez vu... ils sont là, obscurs, tenaces, encrés. J'ai peur de moi-même, Byakuren-sama. Peur de défaillir et de tomber pour ne jamais me relever.  "

                      Yuriko redressa alors son visage pour plonger ses pupilles noires dans les yeux du Souhei.

                      " J'ai l'impression de marcher chaque jour sur un fil, Byakuren. J'ai peur de devenir... mauvaise... j'ai peur de devenir comme elle… "

                      La Sugimoto faisait bien entendu référence à la pesante image de sa mère et de tout ce qu'elle représentait.

                      " Suis-je une personne de bien... ou est-ce un déni que d'imaginer que je pusse le devenir ? "

                      Être comme son père ou être comme sa mère. Être une shinobi ou être une prêtresse. Être le bien ou être le mal. L'équilibre entre le tout ne tenait qu'à peu de chose.

                      C y a l a n a


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                      Mère Louve au Pays des Songes
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                      La gentillesse de Yuriko à l'égard du prince suffisait amplement à le convaincre qu'elle n'était en rien la personne malfaisante qu'elle redoutait d'être. Néanmoins, il comprenait son ressenti, en ce que lui-même pouvait parfois se trouver en proie à des doutes plus ou moins similaires. Elle se sentait honteuse tandis qu'elle louait sa douceur. Des mots qui le faisaient se sentir comme un imposteur, lui qui à son grand regret, n'était guère non plus exempt de sa part d'ombre. Comme cette fois où Hyouren et lui avaient enlevé deux enfants à leur sœur, qui ne souhaitait guère les voir arrachés à leur vie paisible pour servir un Empire qu'elle condamnait. Certes, il s'agissait d'une désertrice, devenue criminelle en s'en prenant aux soldats d'Onogoro. Sûrement avait-elle aussi conditionné ses jeunes frère et sœur. Pour autant, ces enfants s'étaient battus afin de protéger leur aînée et de ne pas la quitter.

                      Le premier acte pour le moins moralement ambigu des jumeaux, auquel aurait pu récemment s'ajouter la dénonciation du village de Sakura aux Tengus, ayant protégé en leur sein un Oni. La honte qu'éprouvait la noble Sugimoto était sans aucun doute partagée par Byakuren, qui se sentait d'autant plus coupable qu'il n'avait encore jamais fait part de ces "accomplissements" à son amie. Malgré tout, elle lui faisait confiance, tout en se disant disposée à ne rien lui cacher. D'après ses propos, il était même devenu la personne qui en dehors de son frère, pouvait prétendre à la connaître le mieux. Une reconnaissance, ou un état de fait, qu'il estimait ne guère mériter à la lumière de toutes ces circonstances. Non seulement avait-il pu la découvrir à travers un procédé déloyal, mais lui-même n'avait jamais étalé sa propre part d'ombre. Bien qu'il ne s'agissait pas d'une dissimulation de sa part, le résultat revenait au même.

                      « Mon image de toi n'a absolument pas changé après avoir été témoin de ces songes ; quand bien même seraient-ils particulièrement ancrés dans la réalité. Je suis à la fois très heureux d'être devenu l'une des deux personnes qui te connaissent désormais le mieux, tout en ne pouvant m'empêcher de penser que c'est bien trop d'honneur pour moi... A fortiori par le biais de cette méthode, et lorsque de mon côté, je n'ai que rarement eu l'opportunité de me livrer de la sorte ; si ce n'était la dernière fois dans ton bureau. »


                      Le prêtre d'Amaterasu faisait référence aux sous-entendus qu'il avait pu formuler auprès de la jeune femme, et qui malgré tout, s'était engagée à le soutenir dans ses projets, et à devenir sa chevalière. Objectivement, il avait conscience de s'être lui-même exposé personnellement de manière notable ; voire d'avoir pris un risque. Mais il l'avait fait de son plein gré, en restant délibérément plus flou ou implicite, tandis que la demoiselle venait de voir son intimité abondamment dévoilée, sans qu'elle n'ait pu le contrôler. Par ailleurs, ces souvenirs douloureux, ces émotions négatives plus ou moins enfouies, étaient pour elle sources de tourments, là où le prince avait évoqué des ambitions ou des aspirations. Cette situation était peut-être l'occasion pour lui de mettre en avant ses propres travers, quitte à écorner sa propre image. Un faible prix à payer, si cela lui permettait de rassurer Yuriko, et de se montrer à son tour aussi transparent qu'elle avait pu l'être.

                      « Chacun recèle sa part d'obscurité, et nul ne peut sincèrement se prévaloir d'être pur ou irréprochable. Les sentiments ayant rejailli au cours de tes rêves seraient par ailleurs on ne peut plus naturels, compte-tenu des circonstances auxquelles tu sembles avoir dû faire face. Ils ne font pas de toi une mauvaise personne, mais un être humain à part entière. J'ai également perçu l'expression d'une certaine forme de culpabilité ou de remords, ce qui ne correspond pas aux émotions que garderait en lui quelqu'un de réellement malfaisant ou corrompu. »


                      Marquant une courte pause, le Jounin s'apprêtait à mettre en avant ses propres travers et interrogations. Fait rare, la prêtresse avait cette fois omis le suffixe qu'elle prenait soin d'employer lorsqu'elle s'adressait à lui, l'appelant simplement par son prénom. Une omission qui ne gênait en rien l'intéressé, en ce qu'elle lui conférait une impression de plus grande proximité ou d'intimité ; une omission qui s'alignait également avec les propos peu reluisants qu'il allait lui confier, et qui n'étaient à ses yeux que peu compatibles avec un titre si honorifique.

                      « Tu sais Yuriko, malgré l'image qu'il m'arrive de renvoyer, et les efforts que je déploie afin de me montrer exemplaire, je suis moi-même très loin de l'être. J'ai ôté la vie à de nombreuses personnes, enlevé des enfants à leur sœur. Il m'arrive également de boire occasionnellement de l'alcool alors que je suis un moine, ou de mentir assez régulièrement. Ce n'est qu'une liste non-exhaustive qui me couvre de honte. Indépendamment des raisons ou des justifications que je pourrais avancer, ces actes sont légitimement contestables, et je partage le même ressenti que toi ; la même impression de marcher sur un fil... Pourtant, les gens voient en moi la personne bienveillante ou vertueuse que j'aspire à être... Peut-être sommes-nous biaisés par notre vision subjective de nous-mêmes, en ce que de mon regard extérieur, je ne vois en toi qu'une personne de bien ; y compris après avoir été témoin de tes démons intérieurs. »


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                        Être accepté tel que l'on était, avec ses démons, avec ses failles, voilà peut-être la chose la plus difficile après laquelle courir. Pourtant, la Souhei avait déjà eu cette chance, une chance si rare qu'elle s'évertuait à combattre la colère qu'elle nourrissait envers celui qui lui avait ôté ce bonheur-là. L'ironie était même de savoir qu'en réalité, Kaïto, n'avait en premier lieu aperçu que ces travers, ce qu'elle cachait. Il l'avait comprise immédiatement, il l'avait creusé lui-même son chemin pour l'atteindre et lui faire comprendre qu'elle avait également le droit d'avoir de l'ambition sans pour autant se rapprocher de sa mère. Elle avait le droit au bonheur, comme elle avait le droit à être imparfaite. Il avait usé de multiples provocations et de vérités crues pour la pousser dans ses retranchements, qu'elle cessa d'être dans le déni et surtout pour qu'elle acceptât, lui, lui et ses sentiments sincères, lui et sa volonté de lui prouver qu'un monde où ils seraient heureux ensemble était possible.

                        Mais cette fois-ci, auprès de Byakuren, ce n'était pas lui qui avait percé la muraille, elle lui avait ouvert la porte, elle l'avait laissé entrer et percevoir ce qui la rongeait. En conscience ou non, avec le recul, peut-être l'avait-elle voulu. Lui, cet ami du premier jour, celui qui n'avait posé aucune question et s'était contenté d'être là, présent, patient, à lui accorder le temps qu'elle voudrait, sans contrepartie.  C'était pour la prêtresse une façon indirecte de concrétiser la confiance qu'elle avait en lui, une chose qui était pourtant difficile d'obtenir de la part de la Sugimoto.

                        " Byakuren-sama... Vous avez l'art de trouver les mots qui me réconfortent, alors qu'il serait plus naturel que je sois celle qui vous épaule. Vous êtes un homme qui a définitivement mon respect et je ne saurais dire si je serais un jour capable d'en faire autant pour vous. Mais je l'espère.  "

                        La jeune femme laissa échapper un soupir de lassitude, non pas en ce qui concernait leur conversation, mais plus en lien avec sa propre attitude.

                        " Je ne suis pourtant pas d'une nature sentimentale, et j'ai l'impression que je ne fais que me plaindre du sort qui est le mien, sort dont je suis la seule responsable aujourd'hui. Peut-être que vous avez raison sur un point. Je suis humaine. Peut-être trop à mon goût.  "

                        Une esquisse légère se profila sur ses traits, non sans cynisme vis-à-vis de sa propre constatation. Elle était trop humaine, et sans aucun doute bien plus sensible qu'elle ne l'aurait voulu. Elle pensait sincèrement avoir réussi à dépasser ses humeurs fébriles, à ériger un mur qui l'empêcherait d'être atteinte par tous. Cependant, ces murailles étaient de boues et non de pierres, les fondations n'étaient pas solides. Une faiblesse qu'elle devrait combattre... mais pouvait-elle le faire seule ?

                        C'était à cet instant que Byakuren lui-même s'exprima sur ses propres ressentiments, habités par l'image d'une imposture entre ce qu'il voulait être et ce qu'il était réellement par la force des choses. Yuriko était la plus à même de le comprendre, et peut-être était-ce pour cela qu'il parvenait aussi bien à la toucher. Leurs points communs étaient plus nombreux que les apparences.

                        Ce fut alors que dans un élan spontané, alors qu'il persistait à penser qu'elle était une femme de bien, la jeune femme s'avança vers lui et le pris chaleureusement dans ses bras. Là, sa main tapota son dos comme pour chercher à le rassurer avec bienveillance.

                        " Merci. "

                        Sa voix s'échappa comme un murmure, avant qu'elle se revînt à l'esprit du moine.

                        " Ne vous laissez pas gagner par le sentiment d'imposture, Byakuren-sama. Ce qui vous fait honte aujourd'hui ne sont que les conséquences malheureuses du chemin que vous avez choisi. Il est vrai que nous aspirons tous à faire au mieux, à ce que cela n'arrive jamais mais... ne l'avez-vous pas dit vous-même ? Nous sommes humains. Si vous êtes prêt à me le pardonner bien volontiers, alors soyez assuré que j'en ferais de même pour vous. "

                        Sur ces mots soufflés à son esprit, la prêtresse recula, non sans se laisser un peu gagner par la gêne quand elle se rendit compte de toute l'étendue de son élan. Ses joues pâles rosirent un peu, mais elle affichait un sourire à son ami. Elle lui assurait son soutien indéfectible.

                        C y a l a n a


                        Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
                        Minamoto Byakuren
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                        https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t973-minamoto-byakuren-le-reincarne-terminehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t1007-minamoto-byakuren-o-fiche-de-suivi
                        Minamoto Byakuren
                        Mère Louve au Pays des Songes C47z MESSAGES : 307
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                        Inventaire

                          Inventaire
                          Objet:

                        Mère Louve au Pays des Songes
                        ft. Sugimoto Yuriko.

                        En cet instant, Byakuren éprouvait un profond sentiment de soulagement, constatant qu'il semblait être parvenu à réconforter la jeune femme au terme de cette expérience éprouvante. S'il en savait désormais davantage sur son passé et les démons qui la tourmentaient, il était probablement plus heureux d'avoir pu l'aider à se confier, ainsi qu'à un peu mieux appréhender le fardeau qu'était le sien. La gratitude et le respect qu'elle lui témoignait ne le laissaient par ailleurs nullement indifférent, quand bien même n'avait-il guère agi afin de se faire bien voir. Le soutien qu'il lui apportait lui apparaissait on ne peut plus naturel, comme une évidence qui n'appelait aucune reconnaissance particulière. Pourtant, cette dernière lui faisait plaisir. De même, l'idée d'être épaulée par la noble demoiselle se faisait de plus en plus agréable.

                        « Je suis ravi que mes paroles aient pu être de quelque utilité. Tu parles d'en faire autant pour moi, mais honnêtement, j'aimerais pouvoir faire davantage que de simples mots, lorsque de ton côté, tu m'as non seulement accordé ta confiance, mais m'a également soutenu à plusieurs reprises ; peut-être sans même t'en rendre compte. Si j'ai pu me lier à d'autres personnes depuis mon transfert à Toge, tu restes certainement la seule dont je suis devenu aussi proche, et avec qui il m'est possible de me livrer ou d'échanger de la sorte. »


                        Yuriko se montrait d'autant plus dure vis-à-vis d'elle-même que ses tribulations plus émotionnelles ne ressemblaient pas à son caractère habituel, et qu'elle estimait être responsable de ses propres afflictions. Sa volonté de ne point se poser en victime était palpable, témoignant de sa combattivité en dépit des difficultés qu'elle traversait. Elle se considérait finalement comme trop humaine à son goût ; un sentiment que le prince comprenait aisément. Il n'était jamais facile de devoir reconnaître ses propres faiblesses, a fortiori lorsqu'elles relevaient d'un registre aussi psychologique, et que l'on était soi-même plus endurci. Naturellement, tout ceci paraissait en revanche on ne peut plus normal une fois sorti de sa propre personne, et que l'on posait son regard sur les autres. S'il existait des individus beaucoup plus enclins à trouver du tort chez autrui en ignorant leurs propres limites, les deux Souhei appartenaient plutôt à la catégorie opposée.

                        Puis elle remercia le prêtre de vive voix, le prenant chaleureusement dans ses bras dans une étreinte lui suscitant autant la surprise, qu'une vive accélération de son rythme cardiaque. Encore plus que les fois précédentes, il se trouvait perturbé par cette soudaine vague plus émotionnelle s'instillant en son être. Il était également devenu beaucoup plus sensible à ce contact physique si agréable, au parfum de la noble Sugimoto qu'il pouvait percevoir de si près. Ce mélange d'embarras, de nervosité et de bien-être ou d'allégresse lui devenaient progressivement conscient et plus difficile à ignorer. Ses bras vinrent à leur tour s'enrouler autour de la taille de Yuriko, traduisant autant son envie de lui retourner son geste, que de chercher refuge face à ce ressenti inhabituel, et de simplement profiter de cet instant. Reprenant ses distances, elle se montra alors rassurante au regard de ce que Byakuren avait pu lui-même révéler.

                        Encore troublé par cette séquence, sa réponse se fit dans un premier temps muette, tant par les paroles que par les pensées. Esquissant un sourire, il acquiesçait d'un hochement de tête satisfait, tentant de se reconcentrer sur cette conversation importante. Parvenant à se ressaisir rapidement et à se donner une contenance, ses joues rosies trahissaient néanmoins son état d'esprit. Il se sentait par ailleurs légèrement honteux de réagir de la sorte, là où son interlocutrice agissait avec un grand naturel, comme si de rien n'était. Une raison supplémentaire afin d'immédiatement se reprendre, et de ne guère la mettre mal à l'aise. Cette appréhension et ce souhait de ne pas se montrer inconvenant s'avérèrent très efficaces, lui permettant d'enchaîner sur ce qu'il voulait dire.

                        « C'est moi qui te remercie. Il existe indéniablement des personnes plus résilientes que d'autres ; mais même celles qui semblent traverser moult épreuves sans en être affectées, ressentent quelque chose de similaire. Certaines sont meilleures que d'autres pour le dissimuler. Ironiquement, malgré le regard sévère que tu poses sur toi-même, tu fais peut-être partie de ces individus. Je ne serais guère surpris que beaucoup te considèrent comme la Mère Louve inébranlable, et à mes yeux, tu restes sans aucun doute l'une des personnes les plus fortes qu'il m'ait été donné de rencontrer. »


                        C'est après-coup que l'impérial se sentit de nouveau embarrassé, réalisant qu'il avait laissé s'échapper un tel compliment sans y réfléchir au préalable. Des propos qui dans la situation actuelle, étaient objectivement appropriés afin d'aider Yuriko à se sentir mieux et à aller de l'avant. Pourtant, une composante plus émotionnelle et nouvelle, lui faisait maintenant se demander s'il ne s'était pas au contraire montré trop niais, étrangement préoccupé par la manière dont son interlocutrice interpréterait son éloge. Comme s'il cherchait à enchaîner sur quelque chose d'autre, le Jounin poursuivit son intervention, parvenant à assurer une transition fluide qui n'attirerait pas la suspicion.

                        « D'autant plus que tu n'es pas la seule à avoir impacté ton propre sort. Indirectement, ta mère, ainsi que les responsables de la mort de Kaïto-san, ont également joué un rôle de premier plan. Il est dangereux de blâmer les autres de notre situation, et il est impératif d'assumer nos propres torts ou responsabilités sans nous victimiser. D'un autre côté, il est important de ne pas nous accabler outre mesure, et de ne pas penser que l'on mérite quelque chose sans que cela ne soit le cas. C'est un écueil fréquent que de se sentir coupable, lorsque l'on souhaite faire sens d'une tragédie. Je suppose que comme tu l'as évoqué, nos cas sont tous deux marqués par des éléments indépendants de notre volonté, ou des conséquences ayant échappé à notre contrôle. Tu vois, tu te retrouves maintenant à m'offrir ton pardon et à me soutenir : plus d'une fois m'as-tu déjà rendu la pareille ; je peux m'estimer chanceux ! »


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                        Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
                        Sugimoto Yuriko
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                        Sugimoto Yuriko
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                          Mère-Louve au Pays des Songes

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                          Il y avait bien longtemps que la prêtresse de la lune ne s'était permise à se montrer si démonstrative avec quelqu'un. Il fallait dire que pour une raison qui la dépassait, le Souhei lui inspirait naturellement confiance et sa gentillesse lui allait droit au cœur. Elle reconnaissait en lui toutes les valeurs d'un monarque, bien que sa position était bien compliquée. Bien au-delà du fait qu'elle était une camarade de culte, l'amitié qu'elle lui vouait était finalement actée par le simple naturel de ses gestes envers lui... même si cela lui paraissait, peut-être, un peu trop intimiste. Il lui faudrait trouver une excuse dans le fait que Byakuren ne jouait pas de sa position et qui la poussait à être elle-même. S'il existait une tout autre raison, sans nul doute n'était-elle pas prête à y songer.

                          En attendant, l'élan que le prince monial lui accorda en retour la rassura. Ses bras chaleureux avaient tôt fait de dissiper ses doutes et ses angoisses. Il ne la jugeait définitivement pas, il l'acceptait malgré la laideur de sa colère. La tempérance de ce dernier était même un modèle de vertu à ses yeux. Peut-être un jour arriverait-elle à atteindre cet état. Elle se contenterait de faire de Byakuren une source d'inspiration.

                          " Forte... J'aimerais le croire et le prétendre. Je me contenterais d'essayer de l'être, non pas pour me convaincre moi-même, mais pour me permettre d'assurer mes tâches. Défendre et protéger font partie de mes sincères résolutions, d'autant plus que j'attache une grande importance à vous servir convenablement. "

                          Un sourire se dessina sur les traits délicats de la prêtresse, marquant une nouvelle fois sa volonté de le protéger lui. Une chevalière. N'était-ce pas là leur promesse ?

                          " En tout cas, sachez que je vous remercie sincèrement, Byakuren-sama, pour l'éloge que vous me faites. J'essaierai de ne pas vous décevoir. "

                          Difficile de ne pas percevoir le rouge aux joues de l'Impérial, bien qu'elle était bien loin de se douter de la raison. Elle imaginait simplement qu'il était un peu timide et peu enclin à s'ouvrir à quelqu'un de cette façon, hormis peut-être sa sœur jumelle qu'elle n'avait pas le loisir de connaître aussi bien que lui.
                          Toujours prompt à tenter de la rassurer, Yuriko ne pouvait ne pas prétendre être touchée. C'était à son tour de rougir un peu, bien que plus modérément que son interlocuteur.

                          " Mettons-nous dans ce cas d'accord, car je possède aussi la chance de vous connaître, Byakuren-sama. "

                          Mais alors que les deux jeunes gens se perdaient en une joute d'attentions amicales, la Mère-Louve se rendit compte que les heures passaient et s'écoulaient sans discontinuité. Son regard s'était tourné vers l'une des fenêtres de la pièce, et le manque de lumière était en train de trahir le temps.

                          " Byakuren-sama, je me rends compte que je ne vous ai que trop longtemps retenu. Vous devez avoir mille obligations et me voilà bien égoïste à vous obliger à veiller sur moi. Je me permets de vous rendre votre liberté, avant que l'on m'accable d'être responsable de vous faire perdre vos heures précieuses. "

                          Sur ces mots, la jeune femme finit par se relever et effectua une noble révérence envers le Minamoto. Son esprit était un peu plus léger, et l'idée qu'il existait une personne dans le temple vers qui elle pouvait allègrement se tourner la rassurait. Elle n'était pas seule, et il y avait déjà bien longtemps qu'elle n'avait pas ressenti ce sentiment.

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