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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
    Kaname Honoka
    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
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    Un service pour un renduFeat Sabaku Shiro - Printemps de l'an 806

    Mon arrivée à Sakyuu ne s'était pas faite sans encombre - à cause de mon cheval - mais elle avait l'avantage de m'avoir permis de rencontrer un drôle de bonhomme du coin que je pourrais difficilement oublier, devenant ainsi un autre contact pour mes prochaines visites dans la région. Hisayo était un personnage intéressant, attachant je dirais même. On verrait ce que l'avenir nous réserverait. C'était pas comme si mon optimisme était à fond.

    Si on omettait que je n'avais pas eu le choix de passer par le village, je n'oubliais pas que je connaissais ici une belle gueule qui me devait un petit service, ou plutôt qui m'avait offert une invitation si je devais venir. Et j'avais envie de dire, ça tombait bien, hein ? Je l'avais hébergé à Seizan, il pourrait sans doute me rendre la pareille. Le seul problème était que j'avais pas son adresse et je me voyais mal de balancer à tout le monde sa description : grand, mignon, la peau mate et un air bougon, et sa meuf avait un air encore plus renfrogné. Ha. J'aurais pu préciser qu'il dessinait très bizarrement aussi. Pas certaine que ce détail aurait aidé. Quant à ma façon de le voir, cela pouvait être un peu maigre pour ne correspondre qu'à un seul gars. Mon seul indice était son nom de famille "Sabaku" et bien que j'étais pas une férue d'histoire et autre connerie, je savais tout de même que c'était le nom que l'on donnait aux orphelins du village, et fallait que je me démerdasse avec cet indice.

    La seule option qui se présentait à moi était d'y aller au culot, et de m'en retourner vers ledit orphelinat. Avec de la chance, ils conservaient des traces de leurs anciens pensionnaires, voire, ils venaient régulièrement par gratitude. On pouvait aisément voir les deux pendants après tout : ceux qui voulaient oublier, et ceux qui étaient reconnaissants. Après avoir réclamé où ce trouvait les lieux à quelques passants, je finis par arriver devant le fameux bâtiment où on entendait des gosses jouer.

    Me pointant à la porte, j'avais pris la précaution d'éviter de fumer devant les gamins, ou plutôt finir rapidement ma cigarette. On le dirait pas comme ça, mais j'avais à peu près le sens des responsabilités. À peu près, j'avais dit. Je débarquais donc avec mes gros sabots en plein milieu de la cour, surprenant les orphelins dans leur jeu qui me regardèrent avec des gros yeux. J'avais l'art et la manière de faire sensation.

    " Oy ! Les enfants.  "

    Je levais alors une main pour leur dire bonjour et montrer que je n'étais pas là pour causer des problèmes.

    " Est-ce qu'il y aurait un adulte dans le coin ? J'ai besoin d'un renseignement.  "

    Ce fut à ce moment qu'un petit garçon, qui ne devait pas être loin d'avoir dix ans - il faisait la même taille que Yahaba - se plaça au-devant comme s'il était le meneur de sa joyeuse troupe. Les autres se mirent soient en retrait, soit demeuraient à leur place en ayant arrêté de jouer. Il y avait même une fillette qui se cachait derrière cet aîné. Je devais lui ficher la trouille.

    " Vous êtes qui d'abord ? Vous êtes pas de Sakyuu, vous. "

    Le petit chenapan avait remarqué le signe de mon bandeau, ou plutôt le fait que ce n'était pas le symbole de son village.

    " En effet. Je suis une samuraï de Seizan. Et tu vois le bandeau blanc ? ça signifie que je suis une jonin. "

    Ce fut à ce moment-là que certains d'entre eux laissaient un "Oh" de surprise ou d'admiration. Un truc entre les deux. C'était galère à comprendre les mioches.

    " Comme Naoko-chan !! ça doit être une grande dame alors ! "

    À l'évocation du nom, je penchais légèrement la tête sur le côté. Il me semblait que c'était le prénom de la renfrognée. Finalement, ce n'était possiblement pas une aussi mauvaise idée d'être venue ici.

    " Pouah ! Naoko-chan est mille fois plus jolie et plus forte aussi, c'est sûr!  "

    Super. J'adorais les gosses et leur franchise. Je ne pus me retenir de rouler des yeux, mais la petite qui se cachait n'arrêtait pas de me regarder avec insistance.

    " Attendez ici. Je vais chercher quelqu'un. "

    " Pas de problème. Je patiente. "

    Je lâchais alors un long soupir pendant que celui-là prit la poudre d'escampette, laissant tous ces camarades dans la cour à me regarder de leurs mille yeux de garnements assurés. Ce fut à cet instant que la petite osa reprendre la parole.

    " Tu... tu es pirate aussi ?  "

    " Pirate ? Non. Il me faudrait un bateau pour ça. Toi par contre, je dirais que tu es une princesse, non ? "

    L'imagination des gosses pouvait être mignonne, mais c'était à se demander si on entretenait les clichés dans leur éducation. Bon après, je voyais clairement qu'elle ne pensait pas à mal, elle se mit même à rougir et à glousser face à mon compliment. C'était à cet instant qu'elle décida de m'approcher, et les autres en firent de même. Il y eut d'abords une première question sur mon nom, puis un paquet d'autres sur d'où venaient mes épées. Étonnamment, je les avais bluffés en disant que je les avais fabriqués moi-même.

    " Vous êtes plutôt cool, en fait. Vous pouvez nous montrer un truc cool ? "

    Ce fut alors que je me fis littéralement agresser par tous les enfants pour que je leur fasse une démonstration d'un truc. Mais je n'avais pas la moindre idée de ce que je pouvais leur présenter.

    " Oh la ! Ok ok ... Bord... Raaah. "

    Je devais me faire violence pour pas me montrer vulgaire, mais il fallait que je trouvasse un truc qui pourrait les contenter le temps que l'autre mioche me ramena un adulte.

    " Et si je vous ramenais un dragon ?  "

    " Un dragon ? Mais c'est pas possible ça. "

    " Ha ! Que tu crois, joli cœur. Ça sera un dragon que tu peux chevaucher avec tous tes copains. Allez, poussez-vous. Il lui faut de la place. "

    J'eus un petit sourire en coin, réfléchissant à un modèle un peu serpent, un corps ondulé sur lequel les mioches pourraient chevaucher. Fallait pas non plus que cela prit toute la cour dont je devais l'imaginer plus tournoyant sur lui-même, et la gueule ouverte pour qu'ils se planquèrent dedans. Une fois que j'eus la bonne image...

    " C'est parti ! "

    Je me mis à effectuer quelques mudras et d'un coup je frappais le sol du pied pour y infuser mon chakra. Là, un monticule de terre sortit du sol et dès que je claquais des mains, un gros nuage de poussière s'effondra pour revenir dans le sol. Dès que la visibilité fut plus claire, une sculpture de pierre en forme de dragon décorait leur cour de récréation. Je lui avais même fait des moustaches pour qu'ils s'agrippent dessus.

    " Wouaaaaaaaaaaah!! Un vrai dragon !!! Merci Madame ! "

    La petite se mit brutalement à me serrer de ses petits bras, avant de courir vers son nouveau terrain de jeu. Toute la joyeuse bande se lança et déjà, ils commencèrent à grimper dessus. Ils allaient pouvoir me lâcher la grappe pour un moment.

    dit Kuro Senkou, Jonin Spécial de Sakyuu
    Sabaku Shiro
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      Objet: Clous vis pates
    Un service pour un rendu




    Shiro arriva à l'orphelinat de Sakyuu, en quête de repos après une mission épuisante. Les enfants étaient nombreux dans la cour, jouant et riant aux éclats. Cela réchauffa le cœur du Chunin, qui aimait passer du temps avec eux.

    Bonjour, les enfants !


    Les enfants arrêtèrent de jouer et se tournèrent vers Shiro, qui leur fit signe de ne pas s'inquiéter.

    Qu’est-ce qui se passe ici ? Est-ce que tout va bien ?


    Les enfants hochèrent la tête, le sourire aux lèvres, puis partirent un peu plus loin.

    Je suis content de voir que tout est ok ici. Je vais juste me reposer un peu !


    Shiro salua les enfants et se dirigea vers le bâtiment. Il se sentit soulagé en entrant dans une des pièces ou les enfants jouaient quand il pleuvait. Il avait besoin de se reposer et de se ressourcer avant de reprendre le travail et l’amas de coussins dans le fond de la pièce allait l’aider.

    Cependant, quelque chose attira son attention. Il entendit des bruits de pas dans le couloir et se demanda qui cela pouvait être. Il sortit de sa chambre pour voir une silhouette familière qui se dirigeait vers lui.

    Shiro ! Shiro !


    Il ouvrit les yeux pour voir un petit garçon qui courait vers lui.

    Je peux m'asseoir avec toi ?


    Shiro hocha la tête et l'enfant s'installa à côté de lui.

    J’ai réussi à battre Kuta ce matin.


    À ton jeu de cartes ? Bien jouer Taro !


    Taro, tu déranges le monsieur !


    Derrière le jeune garçon, se tenait une jeune femme que le soldat du désert n’avait jamais croisée ici. Shiro se retourna pour la voir, probablement une des nouvelles employées de l'orphelinat. Shiro répondit calmement en faisant de la place au jeune garçon.

    Ce n'est pas un problème.


    Mais la jeune femme insista.

    Je veux rester avec Shiro-san.


    Taro, tu dois aller jouer avec les autres enfants !

    Sentant qu’il se passait quelque chose, Shiro s’excusa.

    Je suis désolé, je ne voulais pas vous déranger. Je cherchais juste un endroit où me reposer.


    Vous ne nous dérangez pas, monsieur. C'est juste que les enfants sont très attachants, mais aussi très turbulent.


    Shiro sourit. Il avait travaillé dans cet orphelinat pendant plusieurs années. Les enfants étaient souvent seuls et il se souvenait combien leur présence lui avait été agréable. Shiro en profita pour questionner la jeune employée.

    Pouvez-vous me dire comment se porte l'orphelinat ?


    Elle répondit en souriant.

    Nous avons eu quelques difficultés ces derniers temps, mais nous nous en sortons.


    Je suis content d'entendre ça. Je vais peut-être rester un moment ici pour vous aider aujourd’hui.


    Nous apprécierions beaucoup votre aide, monsieur. Nous avons besoin de toute l'aide que nous pouvons obtenir.


    Shiro acquiesça et fit signe à Taro de la tête. Le petit bonhomme fit une petite moue avant de rejoindre la jeune femme. Il lui fit signe de la main et partit.

    Shiro savoura ce moment de calme et ferma quelques instants les yeux. Cet instant ne dura pas du tout, puisque les enfants commencèrent à s’agiter plus que de raison, forçant le chunin à aller voir ce qu’il se tramait.

    Il arriva dans la petite cour ombragée de l’orphelinat et tomba nez à nez sur une personne qu’il ne s'attendait pas du tout à voir ici. Il s’adossa au coin du mur, regardant la scène et attendit que la technique de la forgeronne borgne termine d’accaparer l’attention des enfants.

    Vous ici ?


    Il s’avança vers la sabreuse d’un pas non chalant. Shiro prit un ton moqueur et jugea le dragon d’Honoka.

    Je ne sais pas si t’as déjà croisé ou vu un dessin de dragon, mais ce n'est pas trop ça ! Et je sais de quoi je parle, vu mon tatouage.


    Il arriva enfin à son niveau.

    Honoka ! Comment vas-tu ? T’as appris pour le sabre que tu m’as fabriqué et tu viens pour m’assassiner, c’est ça ? Ou alors, tu veux juste prendre un thé ? Si c’est le cas, c'est par ici.


    Shiro la guida dans une pièce qui avait été aménagée afin de recevoir des invités et discuter “affaire” pour les employer de l’orphelinat. Il invita la Seizanjin à s’asseoir autour d’une table basse et enleva son sabre qu’il posa contre le mur avant de récupérer deux tasses et de mettre de l’eau à chauffer.

    Alors ? Quoi de neuf ?
    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
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    Un service pour un renduFeat Sabaku Shiro - Printemps de l'an 806

    Je savais pas combien de minutes j'avais poireauté depuis le départ du meneur des gosses, mais c'était un poil trop long à mon goût. En attendant, je m'étais surprise à regarder les gamins jouer et se marrer en montant sur le dragon de pierre. Ils étaient mignons les petites terreurs, et semblaient plutôt heureux malgré leur situation. J'avais pas besoin qu'on me racontât leur histoire pour deviner que c'était forcément merdicimale. Quand on devenait orphelin, ça l'était forcément.

    Ce fut alors qu'une voix m'interpella, me poussant à me retourner en arquant un sourcil. Bien vite, j'eus un léger sourire en coin. J'avais eu du pif. Comme quoi, suivre son instinct de temps en temps, ça vous ramenait pas que des problèmes.

    " Oh ? Et bah, tu tombes bien. C'était justement toi que je cherchais. "

    Mais dès qu'il s'approcha de moi, il se mit à critiquer mon art. Je ne pus m'empêcher de grimacer un peu.

    " Quoi ? C'est un dragon de mer. Et puis tu peux parler en matière artistique. Je te rappelle le portrait que t'avais crayonné de mon vieux ? "

    Je ne pus m'empêcher de rejeter un œil sur ma création, je la trouvais pourtant pas si dégueulasse. Elle ressemblait à ce qui était dessiné dans les livres de gosses. Certes, c'était pas non plus un truc visant la ressemblance parfaite, ça restait une sorte de petit parcours sportif pour les gamins. J'allais pas me casser les bijoux pour un truc plus complexe.

    Mais alors que j'allais laisser tomber ce petit détail, voilà qu'il me balança qu'il était arrivé quelque chose au sabre que je lui avais forgé. Mon visage prit un voile blasé, habituel chez moi, bien que l'on pouvait lire dans mon regard tout le dégoût d'un travail honteusement balayé par sans doute de la négligence. Notons que cela pouvait tout à fait être ma faute et un défaut de conception.

    " Euuuuuuuuuuuh.... alors à la base j'étais pas au courant, mais maintenant… si t'avais pas un joli minois, je t'aurais en effet peut-être assassiné. "

    Je finis par laisser échapper un long soupir, parce que dans l'immédiat, c'était vraiment le dernier de mes soucis. De toute façon, je partais aussi du principe que son katana, il l'avait payé. Une fois qu'il était entre ses mains, il pouvait en faire ce qu'il voulait. Bien entendu, ça m'emmerdait s'il s'était bousillé, parce que ça pouvait signifier que j'avais mal fait mon boulot. Mais bon.

    Retombant dans le silence, je suivis mon hôte qui me guidait à l'intérieur du bâtiment de l'orphelinat. Là, il me conduisit jusque dans une petite pièce de réception où il y avait une table basse qui nous attendait. Directement, le sakyuujin s'en alla préparer le thé, alors que je jouais les curieuses. Mon oeil se mit à fouiner un peu partout. Plutôt bien entretenu pour un lieu qui grouillait de gosses.

    " Neuf ? Des emmerdes pour changer. J'ai toujours des emmerdes en venant ici tu me diras... Mais là, j'ai mon canaçon qui a perdu un fer et le temps que votre maréchal-ferrant du coin s'en occupe, je suis coincée ici quelques jours. L'occasion de me remettre de mes "émotions" nous dirons. "

    Je finis par m'assoir et si Shiro était attentif, il verrait que j'avais quelques marques de brûlures, une légère au visage, et des bandages sur les mains. C'était en train de tranquillement se guérir.

    " Je m'en viens te réclamer un petit service. Comme j'avais pas prévu de rester, je me retrouve sans logement. Je voudrais savoir si tu peux me dépanner pour quelque jour... ou à défaut, me donner un lieu où je pourrais reposer ma carcasse. "

    J'avais pas l'esprit à la fête en réalité, je dirais même qu'il fallait que je fasse un peu le tri dans mon crâne. Trop d'informations d'un coup, et je pouvais pas me permettre de continuer à voir flou.

    dit Kuro Senkou, Jonin Spécial de Sakyuu
    Sabaku Shiro
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    Un service pour un rendu




    Shiro arqua un sourcil lorsqu’il entendit la justification de la forgeronne.

    Un dragon de mer ? Carrément !


    Il regarda une nouvelle fois l’œuvre d’art d’Honoka et écouta à demi-mot la critique de cette dernière par rapport au portrait qu’il avait fait de son père. Elle était clairement loin de l’avoir raté, mais Shiro avait une petite envie de l’embêter un peu.

    L’art est subjectif de toute façon et le plus important, c'est que les enfants s’amusent bien nan ? Et puis je suis sûr que tu dis ça, mais que tu as affiché mon dessin dans ton salon !


    Le chunin gaffa en lui révélant qu’il avait bousillé le sabre qu’elle s’était embêté à lui faire.

    Je te raconterai quand on sera un peu plus posé que ça.


    Shiro la traîna donc dans la petite pièce de négociation de l’orphelinat. Le chunin partit quelques instants faire du thé et présenta quelques minutes plus tard à son invitée, une petite tasse de genmaicha, un thé vert mélangé avec des grains de riz grillés, ce qui lui donnait une saveur légèrement sucrée et grillée. C'était censé être un thé très réconfortant et agréable à boire et Shiro pensait que c’était l’occasion de le sortir du placard.

    Pour toi ! Et…


    Shiro s’était rappelé qu’Honoka était une fumeuse et sortit un cendrier de dessous la table.

    On accueille les invités avec qui on travaille ici, alors libre à toi de fumer, cette pièce n’est pas accessible pour les gosses.


    Il demanda des nouvelles de la borgne qui lui raconta ses malheurs.

    Urg, ne m'en parle pas ! On doit être maudit ou un truc du genre parce qu'il m'arrive que des merdes aussi.


    Shiro apporta sa tasse de thé à ses lèvres et bu une gorgée.

    C’est pas de chance effectivement ! T’étais venu pour visiter le sanctuaire du feu, il me semble qu’on avait discuté d’un truc comme ça pendant le trajet en charrette.


    Shiro se frotta l’arrière du crâne.

    C’est vrai qu’Honoka en faisait partie, ces fameux Carbonistes sources des maux du chunin. Heureusement pour lui, elle n’agissait pas comme les autres, elle ne devait pas faire partie de la case “carboniste fou furieux” comme d’autres qui tuaient et faisaient péter des trucs à tour de bras.

    Elle en vint à sa demande. Ce n'était pas forcément facile de demander à Shiro d’être hébergé et il ne put s’empêcher d’afficher un petit sourire sur le coin de sa bouche.

    Bien sûr que je peux t'aider. Et si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas à demander. Mon humble demeure est toujours ouverte pour ma forgeronne préférée. J'ai une petite chambre d'amis que tu peux utiliser. Elle est simple mais confortable. Tu peux y rester aussi longtemps que tu en as besoin. Tu vas rencontrer mon colocataire, Kiseki, c’est un chic type. Puis en vrai, ce n'est pas comme si tu ne m'avais pas hébergé la dernière fois.


    Shiro souffla.

    Je penses que ça va me faire du bien de côtoyer quelqu’un qui n’est pas de Sakyuu. En plus, je sors d’une mission et j’ai besoin de me sortir ça de la tête quelques heures au moins.


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    Un service pour un renduFeat Sabaku Shiro - Printemps de l'an 806

    Je ne pus m'empêcher de porter un regard blasé sur mon camarade du désert. Afficher son dessin dans mon salon ? Manquait plus que ça ! Je voyais déjà assez souvent la gueule de mon vieux pour en plus voir sa tête approximative sur le mur de ma baraque.

    " Si ça peut te réconforter d'imaginer que je l'ai mis là...  "

    Il fallait sous-entendre que ce machin avait fini cramer... ou jeté à la poubelle. Je me souvenais plus. Mais comme il disait si bien, si mon pseudo dragon amusait les enfants, c'était le principal. C'était fait pour de toute façon. Je m'abstins aussi dans la foulée de faire le moindre commentaire sur l'épée brisée, j'étais pas assez conne pour imaginer que l'outrage était volontaire. Du coup, aucun râle supplémentaire de ma part et je m'étais contentée de le suivre.

    Une fois posée dans une petite pièce tranquille, Shiro joua les hôtes exemplaires, me servant un petit thé que moi-même je devais reconnaître que cela sentait plutôt bon. Mais en vrai, j'étais pas une femme difficile, j'acceptais ce qu'on me proposait et j'eus même droit au cendrier.

    " Oh ? Tu me pousses au vice là ! Merci de l'attention. "

    Il ne m'en fallut pas plus que son aval pour sortir une clope de ma blague à tabac et me l'allumer rapidement. Autant je respectais les gosses, raisons pour laquelle j'évitais de fumer devant eux, mais puisque Shiro n'y voyait pas d'objection ici...

    " Sérieux ? Toi aussi ? Sans déconner, on fait la paire. J'espère quand même que c'est moins merdique que ce que j'ai vécu. "

    Bien entendu, je ne pensais pas à mon cheval, c'était un problème mineur, mais bel et bien aux emmerdes du Temple du Feu. D'ailleurs, je me demandais si Sakyuu avait été averti de "l'incident". Par contre, il me fit sourire quand il mentionna l'exact endroit auquel je pensais.

    " Haha! Ouais, mais c'était pas vraiment une visite. Je note que ta bonne mémoire, je me rappelais même plus d'avoir causé de ça. Ha!  "

    Fallait peut-être aussi que j'arrêtasse la picole. Est-ce que je comptais lui en causer un peu plus ? À vrai dire oui, probablement pas tous les détails, à moins que vraiment, il s'intéressa à mes raisons, ce que je doutais fortement. La belle gueule avait d'autre chat à fouetter que les raisons profondes de mes engagements bizarres.

    En attendant, je finis par afficher un air ravi quand il me confirma pouvoir m'aider. Il m'indiqua même qu'il avait une chambre d'ami. Ce luxe ! Les chics types existaient encore. J'avais réellement du bol. À noter que j'étais pas le genre de personne à oublier les coups de main, ça serait graver dans ma mémoire. Les gens honnêtes qui te la mettaient pas à l'envers étaient ceux que j'appréciais le plus, j'irais même jusqu'à dire que c'était ceux pour qui j'avais à cœur de protéger même si Shiro en avait certainement pas besoin.

    " Haaaaaaaaa! Super ! T'es mon sauveur, gueule d'ange ! Je ne m'inquiète pas pour ton colocataire. Je me ferai aussi discrète qu'une souris ! Enfin si je peux. "

    Ouais, en espérant ne pas oublier que j'étais pas chez moi et que je devrais bien me conduire. Je pouvais vite zapper que certaine de mes manières n'était pas toujours "politiquement correct". Bref. Aussitôt dit, j'enchainais avec une bouffée de ma  clope avant de prendre une lampée de mon thé bien chaud. Mais à peine eus-je le temps de faire ceci que je vis que mon joli minois de camarade avait l'air d'avoir le moral dans les chaussettes.

    " Mmmm... Cette tête-là ne te sied pas, joli cœur. Et ça m'emmerde de devoir te rapporter d'autres nouvelles à la con. "

    Je portais mon œil améthyste sur lui, bienveillant avec un petit sourire désolé sur le coin de ma bouche. Finalement, j'avais plus tellement le cœur de fumer, et je préférais écraser mon mégot dans le cendrier, même s'il était à moitié consumé.

    "  Dans tous les cas, comme je te suis redevable, je t'aiderai à te changer les idées de la manière que tu veux. Je serais ta "caution" à connerie. Je te dois au moins ça et si ça peut te permettre de retrouver un peu le sourire. Je m'assiérai sur le peu de dignité qui me reste. Ha ! "

    Je lui fis un petit sourire, avant de finalement ouvrir la conversation sur le truc le moins marrant de ma visite. Je baissais cette fois-ci le regard, avant de me perdre un peu vers le fond de ma tasse de thé, mais je finis par pointer mon œil sérieusement dans les siens.

    " Je me suis effectivement rendue au Temple du Feu, mais pas pour ce que tu crois. Il y a plusieurs mois, on m'a passé une commande, mais j'ai dû utiliser un minerai que j'ai pas l'habitude de manipuler donc... le deal était de tester le matos et que si ça tenait, on payait après. Il se trouve que j'ai bien bossé et je suis venue me faire payer sauf que...  Quand j'étais là-bas, il y a des torches humaines qui se sont fait la malle. "

    Pour preuve, il pouvait voir que j'avais des marques rougies par les flammes sur les mains et une petite lampée sur la joue pour montrer que c'était passé pas loin.

    " Honnêtement, je sais pas ce qui s'est passé, mais ça s'est passé vite. En moins de temps qu'il en fallut pour dire ouf que déjà, il y avait des pauvres moines à la con en train de cramer et des torches qui pétaient une durite. Si certaines ont pu être calmés, on sait que d'autres se sont barrées. Je suppose que le Temple a dû envoyer un message à votre Kage pour s'assurer que les Torches ne viennent pas jusqu'ici. Personnellement, je n'en ai pas vu sur ma route en venant. "

    Je soupirais, un peu blasé, parce qu'au final, j'avais plus de questions que de réponses.

    " Même si je sais que j'ai pas besoin de te dire ça parce que t'es un soldat comme moi, mais fais gaffe à toi. Soit prudent si tu pars en vadrouille à Nessa. Je suis peut-être pas de Sakyuu, mais faudrait pas que des civils se retrouvent dans la merde. Faudrait sans doute aussi le dire aux autres soldats, mais je suis personne ici. "

    Mon inquiétude était réelle. J'étais une samuraï et mon boulot était de protéger les plus faibles. Ma foi, c'était un truc personnel qui n'entrait pas en ligne de jeu, je ne la faisais pas passer en premier. Pas quand des vies étaient en jeu.

    dit Kuro Senkou, Jonin Spécial de Sakyuu
    Sabaku Shiro
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    Ça m’aurait fait plaisir oui, mais je peux comprendre si tu t’en es débarrassé, ce n'était clairement pas ma meilleure œuvre.


    Shiro amena la Jonin dans une petite pièce tranquille et lui servi du thé et un cendrier.

    Je veux que tu te sentes comme chez toi, ton voyage a dû être plutôt long.


    Shiro avait été bien accueilli la dernière fois qu’il avait demandé à Honoka de lui forger une épée. Elle l’avait même hébergé lui et Naoko alors qu’elle n’avait rien demandé, il devait lui rendre l’appareil. Il souffla du nez lorsqu’elle lui dit qu’il la poussait au vice et acquiesça de la tête.

    Shiro attrapa la théière et versa le liquide dans la tasse d’Honoka pendant qu’elle s’alluma sa cigarette. Il prêta une oreille attentive au problème de la forgeronne et ne put s’empêcher de se plaindre de la sienne. Shiro soupira lorsqu’Honoka lui demanda ce qu’il s’était passé.

    Oui clairement ! Une mission qui n'a pas très bien tourné. Mais bon, ce sont les aléas de notre boulot !


    Shiro n’avait pas très envie de s’étaler dessus et par la première occasion, il dévia la conversation en lui parlant de la raison pour laquelle elle était venue à Sakyuu.

    Pas vraiment une visite ? Ils s’amusent à faire des cérémonies importantes à certaines dates autre que le festival ?


    Question sans doute un peu maladroite, mais qui pourrait le renseigner sur les habitudes de la secte.
    La borgne demanda à Shiro s’il pouvait l’héberger, ce à quoi il répondit positivement.

    Hehe ! Tu verras, c’est vraiment un amour ! Et t’occupes pas de discrétion ou je ne sais pas quoi, fait comme chez toi, tu verras que c’est plutôt animé de toute façon.


    Rien n’échappait à l’œil d’Honoka. Cette dernière toucha quelques mots sur la sale tronche que Shiro faisait et lui promit de l’aider à se changer les idées. Le chunin reposa sa tasse en fermant les yeux.

    Tout ce que je veux hein ?


    Le chunin se mit à réfléchir à ce qu’il avait envie de faire malgré les événements pénibles qui s’étaient déroulés plus tôt. Il fallait que ce soit quelque chose d’intéressant aussi pour la forgeronne.

    De base, j'étais venu m'occuper de ces petits monstres pour penser à autre chose, mais discuter avec toi me change pas mal les idées déjà. Puisque tu te proposes, une balade en fin de soirée t'intéresserait ?


    Shiro avait un lieu en particulier où il aurait bien aimé traîner avec quelqu’un. Le chunin attendit la réponse d’Honoka réponse et vit un regard plus sérieux s’installer sur son visage. Il l’écouta attentivement, lui rendant un regard ambré tout aussi sérieux.

    Un minerai qu’elle n’avait jamais manipulé ? Des torches qui se sont échappées ? Shiro n’en croyait pas ses oreilles et lorsqu’elle lui dit qu’elle avait été blessée dans le tas, Shiro ne put s’empêcher de lui saisir doucement la main pour voir sa blessure de plus prêt. Nul doute, elle disait la vérité. Il serra les dents et laissa Honoka continuer son récit.

    Shiro baissa les yeux.

    Tobu doit probablement être au courant, mais je n'en ai pas entendu parler. Ça expliquerait pas mal de chose ! Si t’en as pas croisé en venant là, je suppose que c’est bon signe, mais ça expliquerait certaines choses. Je ferai passer le mot.


    Shiro se tue quelques instants avant de pester.


    Putain entre ce kage qui ne se bouge pas et les fanatiques carbonistes qui ne peuvent pas s’empêcher de merder ! On a des gens qui n'ont rien demandé qui vont être impliqué dans leur connerie.


    Shiro plongea ses yeux dans ceux d’Honoka.

    J’ai perdu un genin aujourd’hui à cause de ces putains de torche humaine ! Elle a carrément fait sauter un village pas très loin d’ici ! J’espère que c’était la seule qui ait réussi à approcher autant le village.


    Shiro se mordit la lèvre pour se calmer et s’adressa encore une fois à Honoka.

    Je ne vous mets pas tous dans le même panier hein ?! Comment ça ce fait qu’il y ait des torches humaines en liberté ? Ils en font un élevage ? t’en penses quoi de tout ça toi ? D’ailleurs…


    Shiro se gratta l’arrière du crâne.

    T’as déjà entendu parler de torche dotée de la parole ?


    Encore une preuve de plus que certains des carbonistes mettaient en danger toute la région avec leurs actions.

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    Un service pour un renduFeat Sabaku Shiro - Printemps de l'an 806

    S'il y avait des rencontres dont je pouvais être fière d'avoir faites, celle avec Shiro en faisait partie et je disais pas ça parce qu'il me dépannait. Il y avait de belles âmes dans le monde, elles étaient généralement assez rares et je pensais sincèrement que notre beau gosse basané était de ceux-là. C'était carrément mon point faible à vrai dire, les gens bien. Peut-être parce que je savais que je ne l'étais pas et que je mettais un point d'honneur à vouloir protéger cette rareté de notre milieu. Alors, quand mon sakyuujin préféré me fit sa tête de déterrer et qu'il continuait malgré tout à jouer les hôtes élégants, la moindre des choses que je pouvais faire, c'était tenter de l'aider à penser à autre chose.

    Mais quand je lui mentionnais le fait que je m'étais rendue au temple du feu, je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire en coin pendant que je clopais. Tant de sarcasme dans un si beau paquet... Je ne pus m'empêcher néanmoins de rajouter quelques précisions.

    " Mmmm... d'autres cérémonies que la fête du Saint-soleil ? Je suppose que oui. Le dieu Kagutsuchi fait partie du kamisuuhei, les religieux trouvent toujours un prétexte pour faire cracher des ryos à leurs fidèles autour des fêtes... Mais j'étais pas là pour ce genre de connerie. Juste me faire payer. "

    J'étais pas la femme la plus pieuse sur laquelle on pouvait tomber, et encore moins la plus pratiquante. Ma foi était à mon image, sans fioritures, et j'étais même plutôt sévère en face l'institution religieuse. Enfin bref. Shiro finit par me rassurer sur l'idée que j'aurais pas à me soucier à faire dans la dentelle puisque son colocataire était "un amour". L'expression me fit décoller un sourire alors que je commençais à déguster son thé… jusqu'à ce qu'il se mit à réfléchir à "tout ce qu'il voulait". Je ne retins pas d'arquer un sourcil à sa réponse.

    " Une balade ? Si c'est ce que tu veux, ça me va. L'air frais nous fera du bien. C'est pas comme s'il existait cinquante solutions pour arrêter de trop cogiter et si tu me considères d'assez bonne compagnie. Soit. "

    Je supposais que j'en avais besoin autant que lui, et c'était toujours mieux que me plonger dans une énième bouteille et faire la conne avec un énième inconnu. Quand j'étais à Seizan, j'avais toujours mon boulot à la forge qui était une autre solution, en m'épuisant à la tâche jusqu'à l'exténuation totale. J'avais aucun remède très sain à vrai dire.

    Sur cette pensée, Shiro me prouva inconsciemment qu'il était quelqu'un de bien, me prenant la main pour vérifier mes "vieilles" brûlures. Là, j'écrasais mon mégot dans son cendrier et lui tapotai la sienne pour montrer que tout allait bien. Mais bien vite, je compris que c'était lui qui ne l'était pas. C'était la première fois que je le voyais s'énerver et j'en compris - au-delà du fait que je savais qu'il était athée et qu'il n'aimait pas les religieux - la véritable raison de la peine que je pouvais lire dans ses jolis yeux. Il avait perdu quelqu'un sous sa responsabilité. Cette fois-ci, c'était à mon tour de lui tenir la main.

    " Maintenant, je comprends mieux ton regard. Je suis désolée pour ton soldat. "

    Je préférais le laisser se défouler, cracher son fiel parce qu'il en avait besoin. Quand on était en colère, on ressentait toujours le besoin d'extérioriser les choses et généralement, on laissait sortir tout son sel tel qu'il venait, sans forme, sans nuances, sans délicatesse… bien qu'il jugea utile de préciser qu'il ne me visait pas moi dans l'affaire. Ça me fit légèrement sourire. Encore une fois, il me prouvait que ce n'était pas un mauvais bougre malgré sa frustration.

    Cependant, j'avais envie de dire "déformation professionnelle" obligeait, je notais que mon petit malin de gueule d'ange voulait profiter aussi de l'occasion pour m'interroger un peu. Je pouvais pas lui en vouloir après tout. Ce fut à cet instant que je décidais de m'allumer une nouvelle cigarette et que je décidais à pousser sa réflexion au-delà de son courroux légitime.

    " Dis-moi... je peux te poser une question toute conne ? Pour toi, c'est quoi exactement une Torche Humaine ? "

    Je pris alors une profonde bouffée de ma clope, avant de naturellement enchaîner. Je n'attendais pas spécialement de réponse, je voulais qu'il vit un peu plus loin. Je savais déjà que je ne lui ferais pas changer d'avis sur les carbonistes, mais en ce qui concernait ces créatures...

    " Ce n'est pas à un sakyuujin que j'apprendrais l'histoire de la Nuit du Grand Feu, mais... que sont pour toi les torches humaines qui sont nées cette nuit-là ? C'étaient des gosses, des femmes, des hommes et des vieillards. Mais que sont-ils au final ? Des victimes ou de vulgaires yokaïs ? Que sont ces gens ? Que restent-ils d'eux ? Sont-ils des monstres malgré eux ? Des malades atteints de l'immolacre ? Un truc qu'on est pas capable de comprendre ? J'ai pas la réponse, mais c'est un truc qui m'obsède. Qu'est-ce que j'affronte réellement ? Qu'est-ce que ça fait de moi si je dresse ma lame devant elles ? "

    Ce fut à cet instant que je pris une gorgée de mon thé.

    " Note que je te dis pas que je les affronterai pas. Je n'hésiterai pas. Mais je me demande si les torches humaines ne sont pas aussi des gens que nous n'avons pas pu protéger et s'il n'existe pas quelque chose qu'on peut faire, autres que les affronter aveuglément. "

    Je me mis à soupirer et affichait une expression plus grave, trahissant ce que je me pardonnerais jamais. Je baissais alors mon regard et me perdit un peu dans le liquide ambré de mon thé.

    " Tu sais... J'ai connu autrefois un homme bon. Un homme bien, un peu comme toi. Toujours prompt à aider, même quand ça l'emmerdait. Ce n'était qu'un civil, mais un médecin honnête. Tu as déjà vu quelqu'un se transformer sous tes yeux ? Moi oui."

    Je levais mon œil vers Shiro, laissant aisément apparaître ma peine sincère.

    " J'ai vu cet homme prendre feu, sans aucune explication. Je pouvais deviner la douleur dans son regard et pourtant, il n'a pas crié. Il a commencé à brûler sans que je sois capable de faire quoique se soit. Si tu savais... si tu savais comme j'ai méprisé toute mon impuissance et ça me hante tellement...  Puis, il est devenu l'une d'entre elles. Une torche humaine. Les carbonistes ont été alertés, ils sont arrivés, ils l'ont maîtrisé avant qu'il ne commette le moindre dégât et je ne l'ai plus revu. C'est homme, c'était l'oncle de Yahaba. Il était sa seule famille. "

    Nerveusement, ou plutôt par la colère que j'avais contre moi-même, je repris une bouffée de mon tabac. Ça me calmait généralement les nerfs, même si je supposais que cela me niquait la santé. Je me disais que dans tous les cas, c'était mérité.

    " Je te contredirais pas dans le fait qu'il y a sans doute des tarés au sein des carbonistes, mais j'ai envie de te dire aussi, qu'il y a pas besoin de religion pour que l'Onogoro est son lot de cinglés. Pas besoin de la religion pour ça. Seulement, ces types sont les seuls qui s'intéressent aux torches humaines, les seuls qui ont trouvés une manière des les arrêter et de les isoler mais... avant que tu t'emballes, je reconnais aussi que leur comportement laisse songeur. "

    Je levais alors mes yeux vers mon ami.

    " Je cherche des réponses Shiro, et je sais que ces types sont en capacité de me les donner. Est-ce que je suis trop conne d'y croire ? Peut-être. Je m'accroche sans doute à un espoir de fou. Mais mon expérience, mon instinct pour ce qui l'en reste, me dit que l'affaire des torches humaines est plus nuancée que ce que l'on croit. Comme celles qui parlent. "

    Je me permis de rebondir sur sa dernière question.

    " Je sais pas grand chose sur le sujet, mais j'ai déjà entendu l'une d'entre elles parler... et elle m'a aussi sauvé la vie face à une autre torche. "

    Je secouais alors la tête, laissant échapper un rire un peu jaune.

    " Une torche qui cherche à me buter. Une autre qui me sauve. C'est à rien comprendre... vraiment rien... "

    Je me frottais finalement le visage, lasse, fatiguée, tellement mes pensées partaient en tout sens.

    " Je crois qu'on devrait prendre des vacances Shiro... ce monde part vraiment en vrille. "

    dit Kuro Senkou, Jonin Spécial de Sakyuu
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    Shiro était assez taquin lorsqu’il posa la question sur les autres festivals des carboniste. Il n’avait pas une bonne vision du culte et ne comprenait pas comment ils pouvaient exhiber comme ça une torche humaine, alors d’autres festivals du genre ? Mais bien entendu, Honoka confirma ses craintes. Était-ce vraiment étonnant ? Pas réellement ! Il fallait bien qu’ils financent leurs conneries.

    Et je suppose qu’ils te devaient une belle somme pour que tu fasses tout ce chemin ! De quoi avaient-ils besoin qui nécessite un matériel que tu ne manipules pas habituellement, si ce n'est pas indiscret ?


    Shiro était curieux et ne pouvait pas retenir sa question plus longtemps. Il lui proposa ensuite de faire une balade en fin de soirée, ce qu’elle accepta.

    Je pense que ça peut nous faire du bien à tous les deux. L’air du désert est rafraîchissant pour le cerveau à ce qu’il paraît. Puis comme ça, je pourrais te montrer les bas-fonds du village aussi, ça peut être sympa si t’y as jamais mis les pieds.


    Sympa ? C’était vite dit ça ! Shiro avait vécu avec son frère là-bas pendant un moment. Un endroit dans Sakyuu où il avait l’impression que les règles du village ne s’appliquaient pas de la même manière, des ruelles où la loi de la survie se faisait ressentir plus forte qu’ailleurs. Malgré tout ça, le Chunin ne pouvait s’empêcher de regarder cet endroit avec nostalgie.

    La discussion suivit son cours et Shiro expliqua à Honoka pour la perte de son genin.

    T’excuses pas, je ne le portais pas dans mon cœur, mais si j’avais été plus fort ou plus rapide, on n'aurait pas eu de soldat en moins.


    Shiro réussit à se calmer et posa quelques questions à la seule personne capable de lui apporter des réponses. Elle s’alluma une cigarette et lui posa la question sur laquelle il réfléchit depuis quelques années maintenant. Il écouta attentivement la carboniste parler. Elle lui raconta son point de vue sur ces “créatures”, mais aussi comment elle avait perdu un être cher qui s’était transformé devant ses yeux. Shiro pouvait lire sur son visage toute la peine qu’elle ressentait.

    Shiro ramassa le coussin qu’il avait mis sous ses fesses et se rapprocha de la forgeronne. Il continua de l’écouter lui raconter le pourquoi du comment elle était arrivée dans cette situation. Shiro déplaça sa tasse devant lui et attendit que la borgne eût fini de parler.

    Beaucoup de questions et si peu de réponses.


    Shiro avait réussi à retrouver son calme légendaire et en profita pour boire une gorgée de thé.

    Je peux comprendre ce que tu as vécu dans une certaine mesure ! J’ai jamais vu de personnes se changer en torche humaine et je ne peux qu’imaginer ce que tu as ressenti.


    Il posa sa tasse sur la table avant de reprendre.

    Pour ta question sur les torches humaines, je dois être aussi perdu que toi. Pour moi, c'est un maléfice ! Des gens qui se transforment en torche humaine ? Alors que la plupart n'en avaient rien à faire du carbonisme ? C’est plus qu’étrange. C’est comme tu dis des victimes et t’as forcément quelqu’un qui tire les ficelles dans l’ombre. Mais à qui et comment ce serait le plus profitable ?


    Shiro se tut quelques instants et fixa Honoka.

    Je pense sincèrement que c’est quelqu’un de haut placé dans le carbonisme. Comme tu dis, il y a moyen de se faire pas mal d’argent et puis t'as la sécurité de l’étiquette aussi. Une amie m’a dit un jour que c’était normal de voir différentes interprétations des choses et que c'était pour cela que les cultes étaient dangereux. Je n'ai rien contre les gens qui pratiquent leur religion en priant un dieu, mais à partir du moment où des êtres humains sont impliqués, je ne peux pas tolérer ça.


    Shiro soupira.

    Et s'ils faisaient des tests justement sur les torches ? Oui, ce serait bien de comprendre ce qu’il se passe, mais tu crois sérieusement que des mecs qui ont bâti un culte tout autour cherche à prouver que c’est une maladie ou je ne sais pas quel autre connerie ? Ça n’a pas de sens pour moi, pas après tout ce que j’ai vécu.


    Shiro hésita quelques instants.

    Au final, ça ne change pas trop de d’habitude ! Tu m’as dit qu'il n'y a pas besoin de religion pour que l'Onogoro ait son lot de cinglés et je suis entièrement d’accord. Qui aurait cru qu’il y avait des Jaschiniste planqués dans l’armée ? Tu ne penses pas que c’est une position confortable de diriger un culte ? T’as l’influence et l’argent pour faire pas mal de chose et quand ta religion à des dérives fanatiques, t’as même des bons petits soldats à tes ordres.


    Shiro laissa s’échapper un rire.

    Au final, on se ressemble un peu, mais on a juste choisi des voies différentes pour aborder le problème. Je trouverai le responsable et il répondra de ses actes, même si au final, il s’agirait d’un dieu ! Il faut quand même stopper les dérives du carbonismes et essayer de comprendre les problèmes des torches humaines pour essayer de faire quelque chose, mais pour l’heure, on n'est pas assez avancé et on ne peut pas compter uniquement sur les carbonistes pour avoir des réponses.


    Shiro lâcha son plus gros soupir.

    Ce serait tellement plus simple si tout le monde s’entraidaient. Mais les humains sont débiles.


    Honoka se frotta le visage de fatigue.

    Des vacances hein ? C’est un luxe qu’on ne peut pas se permettre.


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    Shiro était un mec marrant. Il avait pas sans langue dans sa poche et quand il était curieux, on ne pouvait pas dire qu'il tournait spécialement autour du pot, même s'il tentait d'y mettre les formes. J'eus un petit sourire en coin quand il mentionna que je devais être grassement payée pour me faire venir d'aussi loin. Il avait pas idée... le gros lot pour tout forgeron qui se respectait, le petit rêve de toute une vie même.

    " Haha... je vois que tu essaies même plus de dissimuler que je subis un vrai petit interrogatoire, hein ?  "

    Je laissais échapper un petit rire sarcastique, avant de lui faire mon petit regard d'allumeuse. Fallait bien déconner un peu, non ?

    " Si tu veux tout savoir, on m'a demandé de forger des menottes. J'en forgerais rien que pour toi, beau gosse. Je pourrais même te montrer comment les utiliser. Hahaha ! "

    Si je n'avais pas été borgne, je lui aurais un clin d'œil complice, mais mon petit sourire en coin suffisait largement pour montrer que je n'étais qu'à moitié sérieuse. Sérieuse sur l'objet de la demande, moins à l'idée de lui en fabriquer. Pour le reste, il était assez malin pour interpréter tout seul que si cela paraissait anodin sur la forme, c'était le métal que je devais employer qui changeait la donne. Métal que les carbonistes m'avaient donné. Comment ils avaient été en possession de ça ? Je le découvrirai bientôt et j'étais quasi certaine que cela risquait de me coûter. On ne savait jamais de quoi serait fait demain.

    " Une balade dans les bas-fonds ? Mmmm... tu sais être si romantique Shiro. Qu'est-ce que tu dois emballer. "

    Ma réponse cynique s'accompagnait d'un nouveau petit sourire fatigué alors que je pris une gorgée de mon thé. Et ce fut après cela que je lui expliquais tout ce qui me tracassait, tous mes doutes, mes interrogations sur cette quête au sujet des torches humaines. Je n'en avais jamais fait un point central de ma vie parce que je savais que ça puait les emmerdes. C'était une chose que je fuyais après tout. Seulement, cela m'avait rattrapé comme une claque dans la gueule, ça se complexifiait et me donnait parfois l'impression que j'étais une femme totalement masochiste. Plus je m'éloignais des ennuis, plus je m'y fourrais dedans. J'avais même carrément le chic pour prendre des décisions de merde à vrai dire. De quoi me donner un sacré mal de crâne. Pas étonnant que je préférais me noyer dans mes vices, cela me semblait toujours moins douloureux.

    En attendant, mon petit Shiro vint s'assoir à côté de moi, réduisant la distance comme une marque de confiance. C'était à mon tour de l'écouter, chose que je fis sans mal. Je sentis qu'il était aussi perdu que moi, qu'il voulait aussi des réponses et plaçaient l'intérêt des plus démunis en premier. Il était définitivement plus altruiste que moi. J'étais pas certaine d'être aussi bonne que lui, j'avais toujours été une femme égoïste. Il n'y avait qu'à regarder mes raisons qui me maintenaient dans cette religion. Oh, j'avais la foi certes, mais pas démesurée. Je courrais pour obtenir un remède pour un seul homme par simple culpabilité.

    " Tu parles d'une paire... et on fait partie des débiles. Y a de quoi se rassurer. "

    Sur ses mots, je me permis de finir ma tasse de thé, avant de soupirer et de m'avachir un peu, le coude sur la table supportant ma lourde tête alors que mon œil se posait sur Shiro.

    " Tu es sans pitié, Shiro. J'ai même pas droit à quelques congés pour m'amuser et me vider la tête ? Aïe aïe aïe... heureusement que t'es pas mon chef, je te détesterais sinon. "

    Souriant un peu, je lui donnais une tape sur le genou puisqu'il était assis à côté de moi. Je voulais le geste rassurant et surtout une façon de lui remonter un peu le moral.

    " Haut les cœurs, gueule d'ange. On est deux bourriques aussi tenaces que de la mauvaise herbe. Et voyons le bon côté. On travaille tous les deux sur deux fronts différents. Il y aura bien l'un d'entre nous qui trouvera quelque chose... enfin, si on se fait pas buter avant. "

    J'étais pourvue d'un grand optimisme. Ce fut à cet instant que je finis ma clope et écrasai le mégot dans le cendrier. Quelle ironie.

    " En tout cas, si je peux te donner un conseil, je te dirais de te retenir de rien. Je sais que t'es un mec discipliné, mais te retiens de rien. On mène des vies qui nous séparent souvent des gens qu'on aime bien et on est pas assuré de revenir. Te retiens donc jamais de dire ce que tu penses, ni même de faire ce que tu veux sur le moment. Surtout dans les maigres petits moments de trêves qu'on nous accorde. Vis pas dans les regrets... "

    Sinon, tu finirais comme moi, consumer comme ma cigarette, à mener une vie de feu, de cendre et de fumée. D'ailleurs, c'était le parfait moment pour en allumer une nouvelle.

    " ... ça serait gâché un si joli minois. Haha ! "

    Fouillant dans mes poches, je finis enfin par trouver un bâton de l'enfer que je serrais entre les dents alors que je souriais encore de ma connerie.

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    Shiro écouta attentivement les paroles d'Honoka, mêlant sarcasme, taquinerie et vérité. Il pouvait sentir qu'ils avaient une certaine complicité, une compréhension mutuelle dans leurs échanges. Il sourit à sa remarque sur l'interrogatoire et secoua légèrement la tête avant de répondre avec un petit sourire en coin.

    Désolé, déformation professionnelle. Je ne peux pas m'empêcher d'être curieux, c'est dans ma nature.


    Il rit doucement en réponse à sa remarque sur les menottes. Shiro prit alors un ton amusé, jouant avec les sous-entendus.

    Oh, je suis sûr que tu pourrais me montrer bien des choses avec des menottes, mais ce n'est pas ce dont je parlais. Mais, soit ! je comprends que tu ne veuilles rien dire.


    Leur conversation variait entre légèreté et sérieux, et Shiro appréciait cette dynamique.

    Le sujet principal de leur discussion était cependant bien plus sombre. La conversation se poursuivit sur des sujets plus sérieux, et Shiro partagea ses réflexions sur les torches humaines et les dérives du carbonisme.

    Il écouta ensuite les paroles d’Honoka avec attention, laissant ses mots résonner en lui. Il comprenait la valeur de ne pas vivre dans les regrets et de profiter des moments de trêve. Sa vie de shinobi était faite d'incertitude et de danger, et il ne voulait pas laisser ses peurs le paralyser.

    Ne dis pas ça, on serait débile, on essayerait rien et l'on resterait oisif par rapport à une situation qui ne nous convient pas ! C’est une force de chercher des réponses sur un sujet qui nous dépasse !


    Shiro ne put réprimer un rire lorsqu’elle râla sur le fait de ne pas prendre de vacances.

    Oui, enfin, je dis ça, mais t’es un peu en vacances si tu restes chez nous. Puis je ferai un bon chef, je suis sûr, meilleur que la plupart de Sakyuu en tout cas.


    Il la regarda éteindre sa cigarette et se demanda si elle était consciente de la métaphore qu'elle incarnait à cet instant précis. Une vie consumée, à la fois fragile et fascinante. Il prit la parole avec un regard rempli de sincérité.

    Tu sais, Honoka, malgré toutes les épreuves et les douleurs que nous avons traversées, je trouve qu'il y a de la beauté dans notre persévérance. Nous sommes comme des flammes qui refusent de s'éteindre, des étincelles qui brillent même dans l'obscurité la plus profonde. Peut-être que c'est ça qui nous rend si spéciaux, si résilients.


    Il prit une inspiration profonde et plongea son regard dans le sien.

    Alors, Honoka, allons braver les ténèbres ensemble, dans cette quête pour comprendre les torches humaines et mettre fin aux dérives quelles qu’elles soient. Peut-être que nous trouverons des réponses, peut-être que nous ne les trouverons jamais. Mais tant que nous restons fidèles à nous-mêmes et à nos convictions, je crois que nous pourrons apporter un peu de lumière dans ce monde sombre et triste.


    Shiro se sentait étrangement inspiré par cette femme au caractère bien trempé. Elle avait un feu intérieur qui résonnait avec le sien, une flamme qui refusait de s'éteindre. Il savait qu'ils étaient tous les deux des âmes tourmentées, mais ils pouvaient trouver une certaine rédemption en luttant pour une cause plus grande qu'eux-mêmes.

    N’attendons pas pour vivre Honoka ! Allons faire cette balade dans les bas-fonds du village. Découvrons ensemble les recoins obscurs de cet endroit que nous appelons chez nous. Qui sait, peut-être trouverons-nous des réponses inattendues en chemin.


    Mais l'heure n'était plus à la tourmente et le chuunin le savait. Ils étaient deux étranges alliés, deux âmes perdues dans une mer de chaos. Mais, ensemble, ils pourraient se soutenir, se comprendre et peut-être, juste peut-être, trouver un semblant de paix au milieu de la tourmente.

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    Kaname Honoka
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    Un service pour un renduFeat Sabaku Shiro - Printemps de l'an 806

    Un léger sourire parcourut mon visage quand mon cher petit Shiro n'insista pas sur le manque de détails que je donnais. En réalité, il n'y avait pas grand-chose à cacher et je le savais assez intelligent pour deviner tout seul ce dont il s'agissait réellement. Il n'était pas né de la dernière pluie.

    " Héhé ! Ce n'est pas que je ne veux pas m'étendre, mais je suis aussi une forgeronne professionnelle. Il me faut respecter le client un minimum, surtout s'il paie bien. Sinon, je devrais plier boutique et ça me ferait mal. "

    Et on n'allait pas se mentir, Kamui m'avait effectivement bien payé, autant avec sa personne qu'en pierre de météorite. Pour une fois où les choses ne tournaient pas trop mal pour moi... même si c'était un grand mot à la vue de ce qu'il m'était arrivé. D'ailleurs, n'était-ce pas ça qui me retournait le cerveau en ce moment-même ? Heureusement pour moi, la compagnie de Shiro avait son petit quelque chose de rafraîchissant, et l'entendre essayer de me convaincre qu'on était pas débile me faisait rire, autant que je m'offusquais de sa vision de moi en vacances.

    "  Hey ! Je suis pas là pour me la couler-douce hein ! C'est mon cheval qu'il faut engueuler ! "

    J'espérais d'ailleurs que la bête se reposait bien parce que le retour ne serait pas forcément une partie de plaisir pour lui non plus. Enfin bref.

    "  Pour le reste, je suis sûre que tu serais un bon chef. Je suis d'ailleurs presque étonnée que tu le sois pas encore. "

    À croire qu'on ne récompensait pas toujours les bons. Mais Shiro était un aussi brave type qu'il était droit, et même si je n'étais pas membre de l'armée de Sakyuu, quelque chose me disait qu'il était aussi un soldat de talent. J'espérais pour lui que sa hiérarchie ne tarda pas trop à le reconnaître, parce que j'aurais eu aucun scrupule à le débaucher pour qu'il vint à Seizan mais... on sentait qu'il aimait son pays et j'allais certainement pas le lui reprocher.

    Tandis que je finissais l'une de mes clopes, mon camarade se mit alors à jouer les poètes. Mon sourire se fit plus mélancolique, mais l'entendre parler ainsi m'amusait un peu, surtout qu'il se plaisait presque à métaphoriser la situation via mon élément de cœur. Il y avait même une certaine ironie là-dedans. Et, quand il me regarda droit dans les yeux - ou plutôt mon œil - il me donnait presque envie d'y croire. De croire que l'on pouvait y arriver, de croire qu'on finirait par enfin obtenir les réponses que l'on voulait et peut-être enfin faire quelque chose qui comptait.

    "  Ho ho ho... quand un homme me parle comme ça, comment ne pas chavirer, hein ? Haha! Et je n'ai aucun doute que ta lumière va illuminer le monde, gueule d'ange. Et si tu devais vaciller, je me ferais un plaisir de souffler sur tes braises pour raviver tes flammes.  Hahaha ! "

    Je ne me retins pas de rire bien entendu. Difficile pour moi de rester sérieuse lorsque l'on tombait un peu trop dans le sentimentalisme. Ce n'était guère mon domaine et l'on m'avait assez reproché la chose.  Pas faute de faire des efforts mais on se refaisait pas. Mon humour graveleux me permettait d'esquiver ce genre de truc.

    Quoiqu'il en fut, tout ce beau discours semblait nous avoir requinqué un peu, l'un comme l'autre, et alors que je cherchais une nouvelle cigarette, Shiro proposa que l'on fit cette fameuse balade. Je me redressais donc, gardant ma clope au bec sans l'allumer. On allait sans doute croiser les gosses et je voulais éviter de les enfumer.

    "  Allons-y beau gosse. Fais-moi rêver en me faisant visiter les bas-fonds. Je te laisse être mon guide. Un jour, c'est moi qui te ferais visiter les boyaux de nos montagnes. Y a des recoins vraiment magiques quand on sait où on met les pieds. "

    Et c'était pas un mythe, il y avait vraiment des zones intéressantes, allant des lacs souterrains peuplés de stalactites ou des zones creusées où l'on pouvait voir briller divers cristaux de roche. Le tout était de connaître son chemin. Bien que je connaissais à peu près Sakyuu, je devais avouer que je me cantonnais aux lieux cossus et les quartiers marchands. Non pas que j'aurais pas aimé fouiller un peu, mais ça la foutait mal qu'un soldat d'un autre village se promena tout seul et finit par atterrir dans un lieu où il ne devait pas être. Et comme j'avais la poisse... Mais, puisque cette fois j'étais en bonne compagnie, je supposais que je ne craignais rien.

    Une fois sur mes deux pieds, je fis un signe à Shiro pour prendre les devants. On passa même devant les gosses qui continuaient à jouer avec mon "dragon" de terre. Évidemment, je leur adressais de loin un petit salut, un simple au revoir, pas un adieu. Ça m'arrivait parfois d'être optimiste... mais ce n'était pas tellement pour moi.

    dit Kuro Senkou, Jonin Spécial de Sakyuu
    Sabaku Shiro
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    Le chunin n’insista pas plus, ses affaires étaient ses affaires, et même s’il était curieux, il ne voulait pas la brusquer pour si peu. En plus de ça, la réponse à ses questions était plutôt évidente.

    Je comprends ! La confidentialité avec le client… Ils ont quand même de la chance de travailler avec toi.


    La conversation bâtait son plein. Le compliment de Honoka sur ses capacités de leadership le fit sourire légèrement, mais il secoua la tête.

    Peut-être un jour, qui sait ? Mais pour l'instant, je suis assez satisfait de mon rôle actuel. Être un simple soldat à ses avantages et ça me permet de rester proche du terrain et de voir les choses de près.


    Mensonge ! Et le chunin le savait. Être simple soldat avait ses avantages, mais Shiro commençait aussi à voir ses limites. Tout un tas de questions se posait, avec peu de chance de trouver une réponse.

    La réponse mélancolique de Honoka à sa métaphore l'amusa davantage. Shiro se mit à rire avec la forgeronne lorsque celle-ci éclata de rire à sa proposition de raviver ses flammes.

    Eh bien, je serais ravi d'avoir un souffleur de braises attitré. Cela pourrait s'avérer utile. Je compte sur toi alors. Je pense qu’on avancera mieux à deux et étrangement, je te fais confiance.


    L'idée de la balade sembla ravir Honoka et elle se leva, prête à explorer les bas-fonds de la ville. Shiro se leva également, prêt à être son guide.

    Prépare-toi à découvrir un Sakyuu que tu n'as peut-être jamais vu auparavant. Les bas-fonds cachent parfois des trésors inattendus. Même si ça peut être glauque par moment.


    Alors qu'ils passaient devant les enfants qui jouaient avec la sculpture de terre, Shiro leur fit un signe de la main amical.

    J’y vais ! Amusez-vous bien et soyez sage.


    Les bas-fonds de Sakyuu étaient un réseau complexe de ruelles étroites et sinueuses, dissimulé sous l'ombre des bâtiments imposants et élégants de la ville. Ces rues étaient rarement visitées par les résidents des quartiers plus aisés de la ville, car elles abritaient une ambiance différente, une atmosphère moins polie et plus animée.

    Les maisons dans les bas-fonds étaient souvent de petites constructions en bois ou en pierre, entassées les unes contre les autres. Les façades étaient défraîchies et souvent en ruine. Les marchands avaient leurs échoppes étalées sur les trottoirs étroits. On y trouvait de tout, des denrées alimentaires aux objets artisanaux en passant par des biens douteux.

    Le duo se mit en marche, explorant les coins moins connus de la ville. Shiro raconta quelques anecdotes sur certains lieux où il avait pu passer du temps pendant son enfance. Les ruelles étaient éclairées par des lanternes vacillantes, projetant des ombres dansantes sur les murs crasseux. L'air était rempli de diverses odeurs, mélangeant parfums d'épices, fumée de tabac et de sueur. Les habitants étaient variés, allant des travailleurs acharnés aux marginaux en passant par les aventuriers cherchant des réponses ou un peu d'action.

    Très vite, ils arrivèrent devant une vieille bâtisse tout esquintée par le temps. Shiro se retourna pour lancer un regard à la forgeronne.

    Voici l'endroit !


    L'ancienne maison semblait à peine tenir debout. Le toit était partiellement effondré, laissant d’énormes trous qui faisaient passer la lumière du jour à l'intérieur. Les murs étaient délavés par le temps et les intempéries, et les fenêtres étaient soit brisées, soit recouvertes de débris.

    C'est ici que j'ai grandi avec mon frère aîné.


    Shiro jeta un regard pensif vers les vestiges.

    Nous avons vécu ici pendant des années, dans les moments les plus difficiles.


    Il s'approcha de l'entrée, faisant attention aux planches branlantes du porche. D'une main précautionneuse, il poussa doucement ce qui restait de la porte d'entrée, créant un grincement lugubre alors qu'elle s'ouvrait pour révéler l'obscurité de l'intérieur.

    Les meubles avaient depuis longtemps cédé face au poids du temps, laissant derrière eux des tas de bois brisé et de tissus tachés et déchirés. Le sol était recouvert de poussière et de saleté, et des plantes sauvages semblaient avoir élu domicile dans les coins les plus sombres.

    C'était loin d'être luxueux, mais c'était notre abri.


    Son regard triste était fixé sur les restes de ce qui avait été autrefois un lieu de vie.

    Mon frère et moi, nous avons survécu ici, même quand tout semblait s'effondrer autour de nous.


    Shiro balaya la pièce du regard, les souvenirs reflétés dans ses yeux.

    C'était un endroit difficile, mais ça nous a appris à nous battre, à rester forts malgré les circonstances.


    Il se tourna vers Honoka, le visage empreint d'une émotion profonde.

    C'est ici que j'ai appris la résilience, de l'adaptabilité. Même si je lui dirais jamais, mon frère était mon pilier dans ces moments sombres, et c'est de lui que j'ai tiré ma force.


    Un souffle de vent souleva la poussière dans la pièce, créant une danse fugace de particules dans la lumière mourante.

    Je voulais te montrer cet endroit, parce qu'il est un rappel d’où je viens, des épreuves que j'ai surmontées. C'est dans ces murs en ruine que j'ai appris à me forger en tant que personne. Tu as partagé un morceau de ton histoire avec moi, alors je voulais faire pareil.


    Il fit un pas en arrière, regardant une dernière fois l'ancienne demeure.

    Ce n'était pas un lieu de grandeur, mais il a laissé une trace profonde en moi. C'est un fragment de mon histoire et de mon âme, un rappel constant d’où je tire ma détermination.


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    Un service pour un renduFeat Sabaku Shiro - Printemps de l'an 806

    De sourires en moqueries, nous finîmes par quitter l'orphelinat des Sabaku, direction les bas-fonds comme promis. Je supposais que la grande majorité des femmes pourraient se révéler timides à l'idée de s'y rendre, peut-être même déçues, mais ce n'était clairement pas mon cas. Je n'étais pas effrayée par la misère et sa réalité, et malheureusement, j'avais envie de dire que c'était partout la même. À Seizan aussi, nous avions nos coins un peu moins "fréquentables", mais ces lieux avaient l'avantage de loger des gens "vrais", des gens qui tentaient de survivre avec leur moyen. Ils pouvaient y en avoir des personnes féroces comme des naïfs. Dans tous les cas, ça ne manquait jamais d'animation.

    Sakyuu ne dérogeait pas à la règle. Shiro me fit passer par différentes petites ruelles, je tâchais d'ailleurs d'essayer de retenir les coins et recoins au cas où je viendrais à m'y perdre. Il suffisait d'un simplement moment d'inattention, et je pourrais clairement me paumer. Heureusement pour moi, j'étais bien accompagnée. J'eus droit à quelques histoires en chemin, des explications dignes du meilleur guide touristique, mais surtout des souvenirs qui lui étaient propres.

    Il finit par m'amener devant une vieille bicoque, si ce n'était dire une véritable ruine. Je ne pus m'empêcher de le regarder avec un haussement de sourcil, le temps qui m'expliqua pourquoi on se tenait précisément ici. C'était sa maison. Une jolie manière de me dire d'où il était parti pour être l'homme d'aujourd'hui. Cependant, ce qui m'étonna le plus, c'était d'apprendre qu'il avait un frère et une question le concernant me brûlait bien évidemment les lèvres. Qu'était-il devenu ? Mais avais-je seulement le droit de lui poser la question.

    Le sakyuujin entra dans les ruines, je restais muette comme pour respecter ses souvenirs. Je restais simplement à l'entrée, observant l'intérieur comme si ce lieu était un musée. Mon regard se perdit sur le toit troué, puis les murs abîmés, les meubles abandonnés... Tout était resté dans son jus.

    "  Cela m'a l'air d'être un abri plutôt solide... et je suppose que c'était toujours mieux que d'être dans la rue, surtout si vous n'étiez que des gosses. D'ailleurs, je dirais même que c'est plutôt admirable que vous ayez tenu le coup juste tous les deux. "

    Je supposais que cela démontrait leur volonté de survivre, mais surtout de se forger leur propre destin... enfin si on croyait à ce genre de truc. Je serais pas juge de toute façon, et puis, c'était son moment à lui. Je n'étais qu'une spectatrice, un témoin, et sans doute bien incapable de véritablement connaître toute la pénibilité de sa vie. J'étais pas assez hypocrite pour faire semblant non plus.

    " Mmm... si tu considères ton frère comme ton pilier, ça devait être un sacré bonhomme.  Mais si ça peut te rassurer, t'en es devenu un aussi.  Pas certaine que si je n'avais pas été adoptée, j'aurais pu t'égaler.  "

    J'eus un petit sourire en coin, avant de poser ma main sur l'épaule de Shiro. Je me voulais amicale et rassurante.

    " Je te suis reconnaissante de m'avoir montré ça. J'espère être à la hauteur de la confiance que tu me portes. "

    Ce fut alors que je portais mon œil sur la vieille maison, conservant une douce esquisse sur le bord des lèvres. Je tâtais la pierre de ma main, on aurait pu croire que j'étais aussi nostalgique d'une vie que je n'avais pas vécue.

    " En tout cas, on voit que c'est une maison aux fondations solides, de la même manière que ta détermination. Même si cela peut s'effondrer, rien n'empêche de tout reconstruire. Il suffit que tu sois bien entouré, que tu es les bons bras autour de toi. "

    Je me tournais vers Shiro, un sourire étonnamment plus large que d'habitude.

    " Même si je ne peux prétendre connaître tous les détails de ta vie, une chose est sûre : tu es un homme bien. Et sache que je considère les hommes bien comme une rareté, et les raretés, ça se protège. "

    Ce fut alors que je me permis de lui prendre la main, la lui serrant comme si nous étions en train de sceller un pacte étrange. En réalité, je ne lui adressais qu'une bien modeste promesse, une promesse que je tenais sincèrement à pouvoir tenir.

    " Je t'aime bien Shiro et j'espère que la vie me permettra te voir devenir encore plus grand, même si c'est pas un secret que j'ai tendance à me mettre dans les emmerdes. Tout ça pour te dire que si tu as besoin de moi, quelle que soit la raison et qu'importent les kilomètres, tu pourras compter sur moi. "

    Je n'avais pas été capable de protéger Sojiro, et les dieux seuls savaient que c'était sans doute le meilleur des humains. Et même si je courrais après ma rédemption à son encontre, je pouvais toujours essayer de me rattraper avec les autres gens de son acabit.

    " Bref. Si tu as besoin de quelque chose, invoque-moi. Haha!  "

    Notons que si cela était possible, cela serait étonnamment pratique.

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    Sabaku Shiro
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    Shiro écouta attentivement les paroles de Honoka alors qu'elle explorait les ruines de sa vieille maison. Ses commentaires sur l'endroit étaient empreints de compréhension et de respect, ce qui ne fit que renforcer le lien de confiance entre eux. Il avait choisi de lui montrer cet endroit non seulement pour partager un morceau de son histoire, mais aussi parce qu'il se sentait à l'aise en sa compagnie, suffisamment pour dévoiler une part de lui-même qu'il gardait habituellement cachée.

    Oui, en effet, c'était bien mieux que de se retrouver à la rue, même si ce n'était pas toujours facile.


    Shiro fit quelques pas en observant le plafond.

    Mon frère était un homme extraordinaire, et il m'a enseigné de nombreuses choses. Mais tu as raison, nous avons tous notre chemin, nos épreuves, et nous en devenons plus forts à notre manière.


    Les mots de Honoka sur le fait qu'il était devenu un homme bien le touchèrent. Il ne chercha pas à modérer son sourire devant ce compliment inattendu. Sa poigne amicale sur son épaule et ses paroles sincères le remplirent d'une chaleur réconfortante.

    Merci, Honoka. C'est un honneur de compter sur toi comme alliée. J'apprécie beaucoup ta sincérité et ton soutien.


    La forgeronne continua en évoquant les fondations solides de la maison et sa détermination. Ses mots résonnèrent profondément en lui. Il se sentit reconnaissant pour le moment de partage qu'ils venaient de vivre.

    Je pense que tu as tout à fait raison. Les fondations solides peuvent résister à beaucoup d'épreuves, et parfois, il faut tout reconstruire à partir de zéro. Ton soutien, ainsi que celui de nos camarades, sont inestimables pour moi.


    Le moment suivant, Honoka saisit sa main et lui fit une promesse qui le toucha profondément. Il sentit que leur lien s'était encore renforcé. L'idée qu'elle était prête à être là pour lui, même à distance, le remplit d'une immense gratitude.

    Je t'apprécie énormément, Honoka. Ton amitié est précieuse pour moi, et je tiendrai ta promesse à cœur. Et qui sait, peut-être que nous aurons l'occasion de nous revoir bientôt, quel que soit l'endroit où la vie nous mène.


    Il se joignit à son rire quand elle évoqua l'idée de l'invoquer en cas de besoin.

    Je garde ça en tête, Honoka. Qui sait quand j'aurai besoin d'une forgeronne intrépide pour me sortir d'une situation délicate ?


    Après ce moment d'intimité partagé dans les ruines de sa vieille maison, Shiro ressentit un désir de détente. Il voulait montrer à Honoka une facette plus légère des bas-fonds de Sakyuu, une facette où les gens se rassemblaient pour oublier leurs soucis, au moins pour un court instant. Il sourit chaleureusement à Honoka.

    Ça te dirait de découvrir une petite activité typique d'ici, quelque chose de convivial et amusant ?


    Guidés par la musique entraînante et les acclamations de la foule, Shiro entraînait dans les ruelles sinueuses des bas-fonds la forgeronne. Ils arrivèrent devant un terrain de Sabakumari. Le spectacle qui s'offrit à leurs yeux était vivant et coloré, reflétant l'enthousiasme du village pour ce sport.

    Regarde donc ça ! Tu as devant toi l’équipe non officielle de Sakyuu, composé de petits cons qui devrait déjà être rentré à l’orphelinat.


    Le terrain était bien délimité, les anneaux d'un mètre de diamètre placés en quinconce constituant les buts étaient visibles de loin. Deux équipes d'enfants, portant des tenues de couleurs vives bien distinctes, se disputaient le ballon avec une énergie galvanisante. Les enfants, tous très jeunes, semblaient animés par une passion sans limites pour ce sport. Leurs visages rayonnaient de joie et de bonheur.

    Les anneaux, les buts du Sabakumari, se trouvaient à différentes hauteurs, certains à un mètre du sol, d'autres à 1,50 mètre. Chacun avait une valeur en points différente, ce qui créait une dynamique stratégique dans le jeu.

    Le terrain lui-même était recouvert de sable fin, rappelant les vastes dunes du désert environnant. Les joueurs se déplaçaient avec agilité, courant, sautant, et utilisant parfois des jutsu pour surprendre leurs adversaires.

    L'atmosphère était électrique, remplie de cris de joie, de sifflets de l'arbitre, et du rugissement des supporters. Les enfants jouaient avec passion, chaque but marqué ou arrêté déclenchant des réactions exubérantes de la part des spectateurs.

    Shiro ne put s'empêcher de sourire en regardant ce spectacle. Le Sabakumari était ancré profondément dans la culture de Sakyuu, et voir ces jeunes générations s'impliquer avec tant d'ardeur était à la fois inspirant et rafraîchissant. Il se tourna vers Honoka, espérant qu'elle apprécierait cette découverte autant que lui.

    Shiro désigna d’un geste enthousiaste le terrain à Honoka.

    C'est le Sabakumari, le sport emblématique de Sakyuu. Les enfants y jouent avec une telle passion. C'est l'un des moyens par lesquels ils apprennent la discipline, la stratégie, et bien sûr, le ninjutsu. C'est aussi un excellent divertissement pour les spectateurs. Que dirais-tu de regarder un match et de profiter de l'ambiance ?


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    Un service pour un renduFeat Sabaku Shiro - Printemps de l'an 806

    Je n'étais pas naturellement sentimentale, je ne m'en donnais jamais l'occasion. C'était pas non plus quelque chose que l'on apprenait dans nos montagnes, surtout après avoir été élevée par un papounet grincheux. Pourtant, même si mes mots ne brillaient que rarement sous l'expression figée de ma tronche blasée, je veillais toujours à être aussi franche que possible. Si je devais mentir à quelqu'un, cela ne pouvait être qu'à moi-même. J'évitais de foutre le reste du monde dans ce merdier. Et puis, c'était pas comme si j'avais quelque chose à faire de ce que pensaient les gens donc... si on partait de ce principe... j'avais aucun problème à ouvrir ma grande bouche.

    Malgré tout ça, tandis que j'offrais mes services et mon amitié au beau gosse de Sakyuu, ce con faillit me faire rougir. Faillit seulement. J'étais plus une jouvencelle depuis des années, fallait pas déconner. Même si à Seizan, j'étais entourée de sacrés piliers, il y avait quelque chose en Shiro qui me touchait profondément... peut-être plus qu'avec d'autres. Être une alliée, un soutien, être sincèrement appréciée... je savais que je pouvais retrouver tout cela chez moi avec des gens comme Saki ou Kunao. Mais ce type-là... bah je me l'expliquais pas, surtout que dans des circonstances différentes, on aurait pu être des adversaires. Quiproquos religieux. Mais la mayonnaise n'avait pas pris dans ce sens.

    Je conservais un léger sourire, même si l'entendre parler de moi de cette façon me donnait l'impression d'être plus convenable que je ne l'étais en réalité. Je savais pertinemment que je ne méritais pas des amitiés de ce genre... comment le pourrais-je quand j'étais pas foutue de me piffer moi-même. C'était un peu comme le syndrome de l'imposteur. Cependant, ça n'enlevait rien au fait que cela faisait chaud au cœur. Autant dire que je m'étais fait avoir exactement de la même manière avec Yahaba.

    " Hohoho, arrête de me complimenter comme ça, sinon je vais vouloir te passer la bague au doigt pour entendre ça tous les jours. Ha ! "

    Je laissais échapper un nouveau rire, avant d'étouffer tout ça en allumant une nouvelle cigarette. C'était à ce moment-là que Shiro me proposa de continuer notre balade mais pour essayer de jouir d'une distraction typique du village. Je me contentais de hausser les épaules.

    " Comme tu veux mon vieux. T'es le guide et on a du temps libre, autant en profiter comme on peut. "

    Je n'étais pas une femme bien contrariante. Du coup, je suivais mon camarade dans les ruelles sinueuses de Sakyuu. Même si c'était les quartiers "pauvres", ça pullulait de vie, et bien plus encore là où Shiro me guida. Il y avait des gamins de partout qui s'adonnaient à un sport que je ne connaissais pas.

    " Haha! Comme si tu aurais pas fait la même chose à leur place ! "

    Complaisante ? Ouais, sans doute un peu. Mais ce n'était pas comme s'ils faisaient quelque chose d'illégal ou de dangereux. On pouvait aisément leur pardonner de vouloir s'amuser. En tout cas, je me laissais prendre par le jeu, spectatrice des éclats de rire et du sérieux de tous les gamins qui se donnaient à fond pour obtenir la victoire de leur équipe. Finissant ma cigarette à la suite de quoi je mis les mains dans les poches, Shiro me proposa de rester là pour mater la compétition.

    " Et bien pourquoi pas ? Je suis ouverte à la découverte. Quand je parlerai de ça à Yahaba, pour sûr qu'il voudra un jour y assister. M'enfin, faut que je comprenne bien les règles parce que sinon il va m'allumer. "

    Je me mis à ricaner en pensant au gamin. Il avait un sacré petit caractère et je savais que lorsque j'étais pas claire, ça l'agaçait.

    " T'y jouait quand tu étais gamin ? "

    Je fis un mouvement du menton en désignant les joueurs de Sabakumari.

    dit Kuro Senkou, Jonin Spécial de Sakyuu
    Sabaku Shiro
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    Shiro écoutait attentivement les réflexions d'Honoka, conscient des nuances de sa personnalité. Sa franchise apparente était comme un bol d’air frais, loin des discours conventionnels. Il souriait en l'écoutant parler, appréciant sa sincérité et cette façon si particulière qu'elle avait de s'exprimer.

    Il voyait en elle une force évidente, quelque chose qui lui rappelait les piliers sur lesquels il avait lui-même appris à se reposer. Il avait été entouré d'une communauté singulière, de figures fortes et d'une loyauté inébranlable. Et pourtant, quelque chose chez Honoka le touchait d'une manière différente, presque inattendue.

    Il ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain attachement à cette manière brutale et directe qu'elle avait de s'adresser à lui. Il se sentait privilégié, presque honoré, d'être accepté avec autant de franchise. Sa manière de dénigrer l'affection qu'elle recevait le laissait songeur. Shiro était intimement convaincu qu'Honoka méritait bien plus qu'elle ne s'accordait à s'offrir à elle-même.

    Quand elle lui renvoya ses compliments d'une manière taquine, il éclata de rire, partageant son amusement face à cette répartie spontanée. C'était ça qu'il aimait chez elle, cette capacité à allier sarcasme et franchise. Il afficha un sourire espiègle avant de répondre.

    Tu sais, je suis ouvert à toutes les propositions, même les plus inattendues.


    Leur petite promenade vers l'activité typique du village était comme une toile en train de se tisser, une complicité qui se renforçait. Shiro ne pouvait s'empêcher de ressentir une excitation mêlée à de la curiosité. Il était presque impatient de voir comment Honoka réagirait à ce qui les attendait, imaginant déjà les réflexions sarcastiques qui animeraient sûrement ses mots et ses pensées.

    Cette part de leur aventure, où le Sabakumari allait bientôt prendre place, allait sûrement offrir à Honoka une autre facette des bas-fonds de Sakyuu. Et Shiro, avec son regard complice et son sourire malicieux, avait hâte de voir comment elle accueillerait cette nouvelle découverte. Le lieu avait l’air de ne pas déplaire à son invité qui remit n doute l’intégrité du chunin.

    J’étais plus du genre à chercher les embrouilles quand j’étais plus jeune, mais au risque de t’étonné j’étais plutôt doué à ce sport, il y avait juste un peu moins de règle.


    Ni une ni deux, la forgeronne accepta de rester à ses côtés regarder les gamins jouer. Elle parla de son fils, qu’elle aimerait beaucoup lui parler de ce sport, mais qu’elle avait peur de mal lui retranscrire les règles. C’est cette attention aux détails qui en faisait la forgeronne idéale. Alors oui, Shiro avait bousillé une de ses armes, mais lors de son utilisation, il avait apprécié la manier, bien plus que son sabre actuel. Un sourire malicieux s’afficha sur le visage de Shiro et un petit rire s’échappa de son gosier.

    Écoute, je lui apprendrai à en faire quand on sera marié.


    Le sabakumai n’était pas une discipline exigeante comme l’étaient les autres sports et c’est bien pour ça qu’il était pratiqué dans les basfonds.

    J’en ai fait pas mal quand j'étais gosse, j’étais même capitaine de mon équipe de bras cassé. Mais tu sais ce qu’on dit, le seul moyen de vraiment comprendre les règles c’est de participer.


    Shiro glissa son pouce et son index et souffla, créant un cri strident qui arrêta un des gosses dans sa course.

    Shiro-nisan ! Steuplait ne le dit pas à la vieille.


    Le chunin installa ses mains sur ses hanches et fronça les sourcils, il avait l’habitude de sermonner gentiment les gamins qui s’amusaient à fuguer de l’orphelinat et les sportifs avaient probablement peur de se faire remonter les bretelles.

    On peut négocier Taka-kun ! File-moi la balle !


    Le garçon baissa la tête dessus de s’être fait attraper et de ne pas pouvoir finir sa partie. Un sourire malicieux s’afficha sur son visage alors qu’il envoya la balle dans les bras de la borgne avant de passer devant Taka en lui tapotant sur la tête.

    Honoka, envois.


    Jonin de Seizan / Garde de la Flamme Noire dans le Carbonisme
    Kaname Honoka
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    Un service pour un renduFeat Sabaku Shiro - Printemps de l'an 806

    C'était marrant comme certaine rencontre était bien faite. À voir la complicité grandissante entre moi et Shiro, on aurait presque pu croire qu'on avait grandi ensemble, qu'on avait combattu conjointement, alors que nous n'avions fait ni l'un l'autre. Bon, il était à prévoir que la bataille finirait par nous rassembler tôt ou tard à la vue de nos objectifs communs, mais pour le moment, nous pouvions bien nous accorder un peu de détente et surtout nous satisfaire des petits plaisirs de la vie.

    Pour être honnête, je me surprenais moi-même d'être aussi détendue en sa compagnie. On avait des vécus compliqués, on avait connu des merdes de toute sorte, on avait sans doute aussi été blessés dans nos égos... et pourtant, le courant passait. On arrivait même à rire des mêmes choses. C'était une décontraction plaisante, reposante même pour une âme aussi bouffée que la mienne. Et d'un autre côté, je me disais qu'il ne fallait pas que je m'attachasse à tout ça. Je ne méritais pas cette attention, même si cela me faisait sincèrement chaud au cœur. Dans une autre vie, pour sûr, j'aurais bouleversé la sienne... peut-être pas sans faire quelques conneries, mais bon. On se refaisait pas.

    " Oh oh oh ! Ne me tente pas joli cœur !  Je serais assez con pour être capable de le faire ! Haha ! "

    Prenant les choses avec dérision, je ne pus m'empêcher de laisser échapper un petit rire sarcastique... parce que je me savais assez débile pour le VRAIMENT le faire, par pure provocation et voir jusqu'où ce petit malin serait prêt à aller. Bon après, on allait pas se mentir, la probabilité restait assez maigre… si on mettait le facteur boisson de côté. Après, je répondais plus de rien, les chances de connerie pouvaient augmenter de façon exponentielle.

    Quoiqu'il en fût, alors qu'il m'avait entrainé dans les rues jusqu'à un terrain où les enfants s'adonnaient à un jeu typique de la région, je m'abandonnais un peu à l'observation, tout en me moquant un tantinet de mon camarade sur sa jeunesse présumée. Il me fit sourire quand il avoua qu'il était plus dans les problèmes... bizarre, ça me rappelait quelqu'un, hein ?

    " En fait, je suis pas vraiment étonné que tu aies pu être bon là-dedans.  Je suis sûre que t'étais du genre à jouer pour gagner à tout prix ! Haha! Tu devais être une plaie ! "

    Une petite teigne qui n'aimait pas perdre. Je le voyais pas mal comme ça. Quand on voyait le modèle de droiture qu'il s'efforçait à être, ne serait-ce que pour être un modèle pour tous ces gosses perdus, je trouvais ça aussi drôle qu'ironique. Cela prouvait bien qu'on pouvait changer, tant qu'on avait la volonté et peut-être aussi une bonne étoile. Les bonnes rencontres pouvaient changer la donne après tout. Et dire que moi, je fonctionnais à l'envers. Je montrais à mon gosse tout ce qu'il ne devait pas faire, qu'il ne devait surtout pas me prendre en exemple. Ça aussi, c'était ironique.

    Tandis que j'essayais de me montrer un "peu" sérieuse, cherchant sincèrement à comprendre le Sabakumari, mon cerveau bugua une seconde face à la répartie de Shiro avant de me mettre à rire, tout en lui donnant un petit coup de coude complice.

    " Quoi ? Hahaha! T'es con !  Heureusement qu'il est pas là, il te prendrait au sérieux mon vieux ! Il t'adopterait de suite en plus. Haha! Je serais même pas surprise s'il organisait une cérémonie ce petit roublard.... erf... en tout cas, il y a de forte probabilité que tu lui expliques mieux que moi. "

    Déjà que j'avais du mal avec les devoirs que son école lui réclamait… Heureusement qu'il y avait mon père pour m'aider dans ses grands moments. J'étais pas débile, mais on allait pas se mentir sur le fait que j'étais plus manuelle qu'intellectuelle. Peut-être d'ailleurs que la gueule d'ange l'avait compris, parce que dès qu'il me lança qu'on apprenait qu'en pratiquant, je ne retins pas mon regard suspicieux et un soupir qui en disait long. Ça sentait l'entourloupe ! Et dire que j'allais me contenter d'être spectatrice !

    Le temps qu'il fit mine de gronder un des gamins, il en fallut pas plus pour que je me retrouvasse avec un putain de ballon entre les mains.

    " Nooooooooooon... t'es sérieux ? Tu vas me faire jouer ? Avoue que tu rêves de m'humilier en fait, hein ? "

    Je voyais que ça. Une jolie gueule, mais un sadisme dingue. Je lâchais un soupir, secouant la tête un peu blasée, mais j'allais pas refuser - c'était pas l'envie qui manquait pourtant.

    " Je sens que je vais le regretter... "

    Sur ces mots, je renvoyais le ballon dans la direction de Shiro, comme demandée, alors que j'entrais sur le terrain. J'allais bouffer du sable, c 'était sûr.

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