# Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Mar 28 Fév - 1:06
Cela faisait déjà deux jours que j'étais sur Sakyuu, deux jours où je pouvais pas m'empêcher de cogiter sur ce qui s'était produit au Temple du feu. Ce que j'avais vu, ce que j'avais vécu... j'avais encore du mal à le digérer et j'en avais presque la tête qui allait exploser. Pourtant, cela aurait dû être le début des réponses que je cherchais, pas celui qui pavait ma putain de route d'encore plus d'interrogations. J'avais été à deux doigts, à deux putains de doigts d'en savoir plus...
Maintenant que la folie de l'attaque des Torches humaines était derrière moi, que j'avais plus la tête embrouillée par l'adrénaline du combat, je n'arrêtais pas de revoir son visage, ce visage que je reconnaissais à peine derrière les flammes qui le rongeaient. Qu'est-ce qu'il était advenu de toi, Sojiro, hein ? Je me souvenais encore de lui, chacun de ses traits, de l'expression de son regard il y a quatre ans. Je me souvenais de toute la peine du monde que je pouvais voir dans ses yeux, de ce goût de gâché. Si seulement il n'avait jamais croisé ma route, on aurait pas chié autant sur sa vie. Et il avait fallu qu'il devint une torche humaine. Lui. Le médecin. Le non-violent. Lui qui arrivait généralement à trouver du bon même au travers de l'horreur. Lui qui avait su voir à travers moi et m'accorder un pardon que je méritais pas.
Je l'avais retrouvé. Je l'avais enfin retrouvé et j'avais pas été foutu de lui dire tout ce que j'avais envie de lui dire. Pire que ça, il était encore venu à mon aide. Ce salopard m'avait obligé à m'accrocher à la vie pour en sauver d'autres, il m'avait obligé à la rédemption en me confiant ce qui lui restait de plus précieux... et il trouvait, même dans cette situation, une façon de me sauver encore. Combien de dettes je devrais cumuler, hein ? Comment je pourrais seulement le sauver ? Je me demandais si seulement il le voulait... et s'il était toujours lui. Qui était Styx après tout ? En quatre années d'enfermement, on changeait. Je me demandais maintenant si je ne courrais pas après un fantôme, est-ce que c'était pas ce que j'ai toujours fait.
Mais bordel, j'arrivais pas à me le sortir de la tête. Ma culpabilité me rongeait, mais j'étais incapable de m'en défaire. Elle me bouffait, mais je me voyais pas vivre sans. Il fallait que je sache, il fallait que je comprenne. Il fallait que je le retrouve. Encore. Yoichi pouvait avoir les réponses que je désirais et lui aussi je devrais le retrouver. Mes questions auraient sans doute un prix mais... À croire que je passais ma vie à courir après les types...
Il fallait que je me vidasse la tête, et cette fois-ci, je voulais pas me la mettre à l'envers à coup de bouteille. C'était ni le lieu, ni le moment. Mes options étaient donc sacrément limitées et je me tentais à ce que toute personnelle normale ferait : chercher du divertissement. L'avantage était à Sakyuu, ça manquait clairement pas et que je me décidais de m'en retourner vers ce qu'ils faisaient le mieux : les marionnettes. Je décidais de ce fait de passer ma soirée au théâtre Bunrakuza, sauf que j'allais pas mentir en disant que j'y connaissais quelque chose.
J'avais pourtant commencé à m'intéresser à l'art du kugutsu, mais jamais eu l'occasion d'explorer plus la matière. Oh, bien entendu, ce qui se passait là n'avait rien avoir avec des armes de guerre, mais ça donnait déjà une idée de la maniabilité des engins, de ce qu'on pouvait en faire. Mon côté ingénieur était naturellement plus fasciné par le mécanisme des pantins.
" Va falloir que je fasse un pile ou face pour choisir. "
J'étais devant l'établissement, mais ce soir-là, il y avait plusieurs représentations et on avait le choix entre deux spectacles. Je n'avais foutrement aucune idée de ce que j'allais mater, et je restais donc là, plantée, devant deux affiches, dans l'indécision la plus totale.
Maintenant que la folie de l'attaque des Torches humaines était derrière moi, que j'avais plus la tête embrouillée par l'adrénaline du combat, je n'arrêtais pas de revoir son visage, ce visage que je reconnaissais à peine derrière les flammes qui le rongeaient. Qu'est-ce qu'il était advenu de toi, Sojiro, hein ? Je me souvenais encore de lui, chacun de ses traits, de l'expression de son regard il y a quatre ans. Je me souvenais de toute la peine du monde que je pouvais voir dans ses yeux, de ce goût de gâché. Si seulement il n'avait jamais croisé ma route, on aurait pas chié autant sur sa vie. Et il avait fallu qu'il devint une torche humaine. Lui. Le médecin. Le non-violent. Lui qui arrivait généralement à trouver du bon même au travers de l'horreur. Lui qui avait su voir à travers moi et m'accorder un pardon que je méritais pas.
Je l'avais retrouvé. Je l'avais enfin retrouvé et j'avais pas été foutu de lui dire tout ce que j'avais envie de lui dire. Pire que ça, il était encore venu à mon aide. Ce salopard m'avait obligé à m'accrocher à la vie pour en sauver d'autres, il m'avait obligé à la rédemption en me confiant ce qui lui restait de plus précieux... et il trouvait, même dans cette situation, une façon de me sauver encore. Combien de dettes je devrais cumuler, hein ? Comment je pourrais seulement le sauver ? Je me demandais si seulement il le voulait... et s'il était toujours lui. Qui était Styx après tout ? En quatre années d'enfermement, on changeait. Je me demandais maintenant si je ne courrais pas après un fantôme, est-ce que c'était pas ce que j'ai toujours fait.
Mais bordel, j'arrivais pas à me le sortir de la tête. Ma culpabilité me rongeait, mais j'étais incapable de m'en défaire. Elle me bouffait, mais je me voyais pas vivre sans. Il fallait que je sache, il fallait que je comprenne. Il fallait que je le retrouve. Encore. Yoichi pouvait avoir les réponses que je désirais et lui aussi je devrais le retrouver. Mes questions auraient sans doute un prix mais... À croire que je passais ma vie à courir après les types...
Il fallait que je me vidasse la tête, et cette fois-ci, je voulais pas me la mettre à l'envers à coup de bouteille. C'était ni le lieu, ni le moment. Mes options étaient donc sacrément limitées et je me tentais à ce que toute personnelle normale ferait : chercher du divertissement. L'avantage était à Sakyuu, ça manquait clairement pas et que je me décidais de m'en retourner vers ce qu'ils faisaient le mieux : les marionnettes. Je décidais de ce fait de passer ma soirée au théâtre Bunrakuza, sauf que j'allais pas mentir en disant que j'y connaissais quelque chose.
J'avais pourtant commencé à m'intéresser à l'art du kugutsu, mais jamais eu l'occasion d'explorer plus la matière. Oh, bien entendu, ce qui se passait là n'avait rien avoir avec des armes de guerre, mais ça donnait déjà une idée de la maniabilité des engins, de ce qu'on pouvait en faire. Mon côté ingénieur était naturellement plus fasciné par le mécanisme des pantins.
" Va falloir que je fasse un pile ou face pour choisir. "
J'étais devant l'établissement, mais ce soir-là, il y avait plusieurs représentations et on avait le choix entre deux spectacles. Je n'avais foutrement aucune idée de ce que j'allais mater, et je restais donc là, plantée, devant deux affiches, dans l'indécision la plus totale.
# Re: Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Ven 3 Mar - 18:27
Ainsi font les marionnettes
Il y avait un moment que Yuri n’avait pas eu un peu de temps libre. Elle avait enchainé les petites missions. Simple mais harassantes. Il faut dire qu’il y avait de quoi faire avec la prochaine réunion des Kages. A croire que tout le monde veut terminer ses tâches pour se rendre à Jujou. Et notre petite brunette ne fait pas exception. Elle espérait pouvoir trouver quelques indices qu’elle n’avait pas encore su trouver là-bas. Sur son frère, mais aussi sur ce fameux Ningyo qui aurait été recueilli par un humain. Quoi qu’il en soit. Les réponses qu’elle recherchent se trouve au bord de l’eau. Et ce n’était pas au milieu du désert qu’elle allait trouver des informations.
Aller du côté de Jujou… C’était une idée plutôt intéressante. Elle n’était encore jamais allée aussi loin. Ce serait donc l’occasion. Et qui sait, peut-être qu’Akari voudrait bien l’y accompagner. Cela faisait un moment qu’elle ne l’avait pas revu. Depuis la fameuse mission où ils avaient récupéré des marionnettes de collection. La mission avait été un succès, mais Yuri gardait un gout amer. Les voleurs avaient réussi à se faire la malle. Sur le chemin du retour, ils avaient asses peu parlé. Il faut dire qu’Akari n’était pas un grand bavard non plus. Mais, la jeune Yuri appréciait le garçon. Elle lui trouvait un côté rassurant. Comme lorsqu’elle était avec son grand frère.
C’est donc libre de toute contrainte, mais le cœur un peu lourd, que la jeune fille déambulait dans les rue de Sakyuu en ce début de soirée. Des odeurs de nourriture s’échappaient des petites échoppes et stand de restauration rapide. Comme chaque soir, les rues du village étaient animées. Il y avait toujours quelques spectacles de marionnettes qui y étaient joués. Si seulement l’un d’entre eux pouvait compter les aventures d’une créature marine… Pas besoin qu’elle ne ressemble, de près ou de loin à un homme poisson. Cela lui donnerait une piste. Et avec tous les étrangers qui transitaient ces derniers temps dans le village, ce serait étonnant qu’aucun ne connaissent cette histoire… Hélas rien encore dans les spectacles du jour n’attira vraiment l’œil de la brunette.
Alors que Yuri regardait le programme, un peu déçue, elle entendit une voix derrière elle qui parlait de jouer le spectacle à pile ou face.
- Pas nécessairement. Cela dépend de ce que vous aimez.
Se défaisant de sa fatigue du jour et de sa déception, la jeune Yuri affichait sa bonne humeur habituelle. Ce n’était pas de la faute de ses interlocuteurs si elle n’avançait pas dans ses enquêtes. Mais bien parce qu’elle s’y prenait mal. C’était du moins ce qu’elle pensait. C’était donc envers elle-même qu’elle était la plus sévère. Face aux autres, elle essayait de ne rien laisser paraître. Après tout, elle avait bien compris qu’elle n’était pas prise au sérieux lorsqu’elle parlait de son frère ou de cette créature. Alors à quoi bon insister.
- Vous préférez les légendes et autres contes ou plutôt le genre comique ? Dit comme ceci on a l’impression que les spectacles sont réservés aux enfants. Mais il y a toujours une subtilité que les adultes peuvent percevoir. C’est donc intéressant. Enfin, ça c’est pour le côté histoire. Si vous vous intéressez plus à l’art en lui-même, les légendes ont des pièces magnifiques, alors que le comique va beaucoup plus s’axer sur la technique de manipulation. Les pantins sont donc plus épurés et on peu plus facilement voir leurs mécanismes. Oh… Pardon, je vous ai conseillé alors que vous n’avez rien demandé…
Yuri avait naturellement exposé les différences profondes entre les deux variétés de spectacles proposés ce soir. Elle espérait n’avoir pas importuné de trop cette nouvelle spectatrice. Si nouvelle elle était. Elle pouvait très bien déjà connaitre tout ceci. Et alors Yuri passerait pour une idiote qui se mêle de ce qui ne la regarde pas.
Aller du côté de Jujou… C’était une idée plutôt intéressante. Elle n’était encore jamais allée aussi loin. Ce serait donc l’occasion. Et qui sait, peut-être qu’Akari voudrait bien l’y accompagner. Cela faisait un moment qu’elle ne l’avait pas revu. Depuis la fameuse mission où ils avaient récupéré des marionnettes de collection. La mission avait été un succès, mais Yuri gardait un gout amer. Les voleurs avaient réussi à se faire la malle. Sur le chemin du retour, ils avaient asses peu parlé. Il faut dire qu’Akari n’était pas un grand bavard non plus. Mais, la jeune Yuri appréciait le garçon. Elle lui trouvait un côté rassurant. Comme lorsqu’elle était avec son grand frère.
C’est donc libre de toute contrainte, mais le cœur un peu lourd, que la jeune fille déambulait dans les rue de Sakyuu en ce début de soirée. Des odeurs de nourriture s’échappaient des petites échoppes et stand de restauration rapide. Comme chaque soir, les rues du village étaient animées. Il y avait toujours quelques spectacles de marionnettes qui y étaient joués. Si seulement l’un d’entre eux pouvait compter les aventures d’une créature marine… Pas besoin qu’elle ne ressemble, de près ou de loin à un homme poisson. Cela lui donnerait une piste. Et avec tous les étrangers qui transitaient ces derniers temps dans le village, ce serait étonnant qu’aucun ne connaissent cette histoire… Hélas rien encore dans les spectacles du jour n’attira vraiment l’œil de la brunette.
Alors que Yuri regardait le programme, un peu déçue, elle entendit une voix derrière elle qui parlait de jouer le spectacle à pile ou face.
- Pas nécessairement. Cela dépend de ce que vous aimez.
Se défaisant de sa fatigue du jour et de sa déception, la jeune Yuri affichait sa bonne humeur habituelle. Ce n’était pas de la faute de ses interlocuteurs si elle n’avançait pas dans ses enquêtes. Mais bien parce qu’elle s’y prenait mal. C’était du moins ce qu’elle pensait. C’était donc envers elle-même qu’elle était la plus sévère. Face aux autres, elle essayait de ne rien laisser paraître. Après tout, elle avait bien compris qu’elle n’était pas prise au sérieux lorsqu’elle parlait de son frère ou de cette créature. Alors à quoi bon insister.
- Vous préférez les légendes et autres contes ou plutôt le genre comique ? Dit comme ceci on a l’impression que les spectacles sont réservés aux enfants. Mais il y a toujours une subtilité que les adultes peuvent percevoir. C’est donc intéressant. Enfin, ça c’est pour le côté histoire. Si vous vous intéressez plus à l’art en lui-même, les légendes ont des pièces magnifiques, alors que le comique va beaucoup plus s’axer sur la technique de manipulation. Les pantins sont donc plus épurés et on peu plus facilement voir leurs mécanismes. Oh… Pardon, je vous ai conseillé alors que vous n’avez rien demandé…
Yuri avait naturellement exposé les différences profondes entre les deux variétés de spectacles proposés ce soir. Elle espérait n’avoir pas importuné de trop cette nouvelle spectatrice. Si nouvelle elle était. Elle pouvait très bien déjà connaitre tout ceci. Et alors Yuri passerait pour une idiote qui se mêle de ce qui ne la regarde pas.
# Re: Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Sam 4 Mar - 0:37
Impressionnant comme des dilemmes à la con pouvaient autant vous prendre la tête. Combien de temps déjà cela faisait que je réfléchissais à quoi mater devant les affichettes ? C'était pourtant pas bien compliqué, non ? Mon indécision devait faire tellement pitié qu'une jeune fille à côté de moi répondit à ma pensée prononcée à voix haute.
" Ce que j'aime ? Difficile à dire. Je me rends très peu à ce genre de chose. Manque de temps. "
Ou je le prenais pas pour faire des activités saines dirons-nous. Plus facile d'aller dans un bar que se laisser entrainer par un spectacle de marionnettes ? Peut-être pas. Il fallait aussi une volonté que je n'avais pas étant donné mon état d'esprit... sauf ce soir-là. L'envie n'était pas là et je voulais quelque chose qui sortait de l'ordinaire pour me changer les idées.
Ce fut à ce moment-là que l'inconnue commença à me faire une diatribe sur les deux styles de spectacles qui étaient donnés : un historique et un comique. Si les fables mêlaient la poésie et de la sophistication, le burlesque jouait sur le grossier, autant de ses pantins que de ses textes si je comprenais bien. Elle me déclarait même qu'il y avait des sous propos quel que soit ce qu'on regardait.
J'arquais à nouveau un sourcil puis reportait mon attention sur les affiches. Si le spectacle comique me tentait bien, ne serait-ce que pour l'argument qu'elle me donna sur les mécanismes des poupées, ma balance penchait plutôt sur l'autre genre.
" Je suppose que les deux se valent, mais je dirais que je suis plutôt attirée par les histoires et légendes. "
Ouais, comme quand j'étais gamine. J'adorais qu'on me raconta des histoires aussi connes que cela pouvait paraître. Surtout les trucs d'aventures, de batailles, mais où le héros gagnait à la fin. Cela me dépitait toujours les contes dramatiques. Ça me foutait le cafard. Y avait assez de saloperie dans le monde, on avait pas besoin de voir ça dans une pièce.
" Mmmm... je vous avais en effet rien demandé, mais vous m'avez aidé à faire un choix. Je crois que je vais partir sur ce machin de conte légendaire. Vous l'avez déjà vu ? "
Je tournais mon œil borgne en direction de la sakyuujin. Elle avait l'air de s'y connaître en théâtre et je préférais éviter de payer pour aller voir une bouse.
" Manière de savoir si ça vaut vraiment la peine. "
Ce genre de machin allait sans doute réveiller l'ancienne petite fille qui devait se camoufler sous mon épaisse poitrine, là, quelque part. Plus sérieusement, ça pouvait me faire aussi une histoire sympa à raconter à Yabaha lorsque je rentrerai à Seizan. C'était pas difficile à supposer qu'il aurait aimé ce genre de spectacle. Faudrait peut-être que je leur demandasse à leur troupe s'il faisait aussi ce genre de truc en itinérant.
" Ce que j'aime ? Difficile à dire. Je me rends très peu à ce genre de chose. Manque de temps. "
Ou je le prenais pas pour faire des activités saines dirons-nous. Plus facile d'aller dans un bar que se laisser entrainer par un spectacle de marionnettes ? Peut-être pas. Il fallait aussi une volonté que je n'avais pas étant donné mon état d'esprit... sauf ce soir-là. L'envie n'était pas là et je voulais quelque chose qui sortait de l'ordinaire pour me changer les idées.
Ce fut à ce moment-là que l'inconnue commença à me faire une diatribe sur les deux styles de spectacles qui étaient donnés : un historique et un comique. Si les fables mêlaient la poésie et de la sophistication, le burlesque jouait sur le grossier, autant de ses pantins que de ses textes si je comprenais bien. Elle me déclarait même qu'il y avait des sous propos quel que soit ce qu'on regardait.
J'arquais à nouveau un sourcil puis reportait mon attention sur les affiches. Si le spectacle comique me tentait bien, ne serait-ce que pour l'argument qu'elle me donna sur les mécanismes des poupées, ma balance penchait plutôt sur l'autre genre.
" Je suppose que les deux se valent, mais je dirais que je suis plutôt attirée par les histoires et légendes. "
Ouais, comme quand j'étais gamine. J'adorais qu'on me raconta des histoires aussi connes que cela pouvait paraître. Surtout les trucs d'aventures, de batailles, mais où le héros gagnait à la fin. Cela me dépitait toujours les contes dramatiques. Ça me foutait le cafard. Y avait assez de saloperie dans le monde, on avait pas besoin de voir ça dans une pièce.
" Mmmm... je vous avais en effet rien demandé, mais vous m'avez aidé à faire un choix. Je crois que je vais partir sur ce machin de conte légendaire. Vous l'avez déjà vu ? "
Je tournais mon œil borgne en direction de la sakyuujin. Elle avait l'air de s'y connaître en théâtre et je préférais éviter de payer pour aller voir une bouse.
" Manière de savoir si ça vaut vraiment la peine. "
Ce genre de machin allait sans doute réveiller l'ancienne petite fille qui devait se camoufler sous mon épaisse poitrine, là, quelque part. Plus sérieusement, ça pouvait me faire aussi une histoire sympa à raconter à Yabaha lorsque je rentrerai à Seizan. C'était pas difficile à supposer qu'il aurait aimé ce genre de spectacle. Faudrait peut-être que je leur demandasse à leur troupe s'il faisait aussi ce genre de truc en itinérant.
# Re: Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Sam 11 Mar - 20:54
Ce n’était absolument pas par pitié que Yuri avait répondu à la jeune femme. Mais bien parce qu’elle était toujours prête à aider quiconque en exprimait le besoin. Yuri était tout simplement une jeune fille qui avait le cœur sur la main. Cela lui jouait parfois des tours. Sa volonté d’aider tout le monde l’avait, un bon nombre de fois, mise dans des situations plutôt difficiles. Mais à chaque fois son frère l’avait tiré d’affaire. Ce même frère qui avait disparu dans le désert alors qu’ils étaient partis tous les deux. Un combat avait éclaté. IL l’avait protégé et… Il avait disparu. Enfin, c’est ce qu’elle supposait qu’il s’était passé. Les souvenir de cet événement étaient encore flous. Et elle ne se souvenait même plus du visage de son frère au point qu’elle commençait à douter qu’il ait réellement existé. Si elle n’avait pas continué à vivre dans la maison qu’ils occupaient tous les deux, elle aurait vraiment fini par croire que tout cela n’avait été qu’un rêve.
- Vous n’êtes pas du village. Je comprends donc que vous n’ayez pas le temps de venir jusqu’à nous pour assister à ces spectacles…
La jeune fille écouta la prise de décision de son interlocutrice. Elle partait donc sur la légende. Yuri se pencha un peu plus sur l’affiche avant de se redresser.
- Non, celui-ci je ne l’ai pas vu. Ce n’est pas un des comtes qui sont joués habituellement…
Il ressemblait quand même à certains qu’elle avait déjà vu. Mais il présentait une variante. Cela pourrait être intéressant. On ne sait jamais, si quelque chose d’utile y était révélé. Et puis, au pire, après le spectacle, elle pourrait peut-être interroger cette étrangère. Elle aurait peut-être des informations utiles.
- Je vais également le voir. Si vous avez des questions sur le mécanisme, je pourrais vous répondre. A moins que vous ne connaissiez déjà les marionnettes.
Il faut avouer que la jeune fille ignorait tout de cette nouvelle venue. Excepté le fait qu’elle n’était pas du village. Mais il n’était pas difficile de le voir. Car elle n’avait pas le comportement des villageois.
- D’où venez-vous ? Et qu’êtes-vous venue faire à Sakyuu ? Oh, et je parie que vous n’avez même pas pris le temps de gouter à nos spécialités culinaires. Je vais chercher ce qu’il faut pour regarder le spectacle. Attendez-moi un instant.
Yuri la laissa un instant devant les affiches, le temps de se rendre dans une des échoppes se trouvant à pro et acheta quelques brochettes de boulettes de viande et des gâteaux secs aux amandes
- Vous n’êtes pas du village. Je comprends donc que vous n’ayez pas le temps de venir jusqu’à nous pour assister à ces spectacles…
La jeune fille écouta la prise de décision de son interlocutrice. Elle partait donc sur la légende. Yuri se pencha un peu plus sur l’affiche avant de se redresser.
- Non, celui-ci je ne l’ai pas vu. Ce n’est pas un des comtes qui sont joués habituellement…
Il ressemblait quand même à certains qu’elle avait déjà vu. Mais il présentait une variante. Cela pourrait être intéressant. On ne sait jamais, si quelque chose d’utile y était révélé. Et puis, au pire, après le spectacle, elle pourrait peut-être interroger cette étrangère. Elle aurait peut-être des informations utiles.
- Je vais également le voir. Si vous avez des questions sur le mécanisme, je pourrais vous répondre. A moins que vous ne connaissiez déjà les marionnettes.
Il faut avouer que la jeune fille ignorait tout de cette nouvelle venue. Excepté le fait qu’elle n’était pas du village. Mais il n’était pas difficile de le voir. Car elle n’avait pas le comportement des villageois.
- D’où venez-vous ? Et qu’êtes-vous venue faire à Sakyuu ? Oh, et je parie que vous n’avez même pas pris le temps de gouter à nos spécialités culinaires. Je vais chercher ce qu’il faut pour regarder le spectacle. Attendez-moi un instant.
Yuri la laissa un instant devant les affiches, le temps de se rendre dans une des échoppes se trouvant à pro et acheta quelques brochettes de boulettes de viande et des gâteaux secs aux amandes
# Re: Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Mer 22 Mar - 1:28
Je laissais échapper un petit rire quand la gamine remarqua que je n'étais pas du quoi. Pour sûr, on pouvait pas faire plus au sud. M'enfin, je pensais pas que ça pouvait autant se voir sur ma gueule... même si je supposais que mes paroles m'avaient surtout trahies.
" Ha, je confirme. Je suis du Sud. Ça fait une petite trotte pour venir dans le coin. "
Cela faisait un peu moins d'une quinzaine de jours, et encore, je gagnais du temps grâce au canasson des Tenma. Enfin bref, c'était pas comme si cela avait une quelconque importance au moment où on parlait.
" Et je vais pas vous mentir, d'habitude j'ai pas tellement le temps pour ce genre de truc. C'est même un luxe... "
Mon visage se tournait vers les affichettes que j'observais en fronçant du nez. Clairement un luxe. Cependant, je pouvais bien me l'offrir pour une fois et j'en avais besoin. La petiote me précisa qu'elle ne connaissait pas cette représentation-là, du coup, ça serait la grande découverte. Réussi ou à chier ? Je devrais le voir de mes propres yeux, en espérant sincèrement que je claquais pas mes ryos pour rien. Et ce fut au fil de la conversation que l'adolescente me confia un truc qui titilla mon intérêt.
" Oh ? Tu serais pas une marionnettiste en fait ? "
C'était à ce moment-là que je me rendis compte que j'avais arrêté de la vouvoyer, fallait dire que ça devenait un peu bizarre de prendre des pincettes comme ça avec une adolescente.
" Tu m'en veux pas si je te tutoie ? Sache que tu peux en faire de même. J'aime pas me prendre la tête avec la bienséance. Ha! Et tu peux m'appeler Honoka. "
Ça, c'était fait. Passons au plus palpitant. Mais à peine eus-je le temps de finir mes mots, que la petite eut une illumination et proposa de la nourriture. Je ne retins pas un sourire. C'était poli. Mignon même. Je voulais pas casser son enthousiasme en précisant que c'était pas la première fois que je venais dans les environs. Ni même au village d'ailleurs. Je pourrais bien faire un peu semblant après tout.
Elle revint assez vite et à noter qu'elle avait acheté plein de trucs. Je fouillais alors dans mes poches pour sortir quelques ryos et les lui tendit en prenant, ce que je supposais, être pour moi. En gros, la moitié de son butin quoi.
" T'étais pas obligée, mais merci pour cette bonne idée. Garde la monnaie. Je me sentirai mal que tu paies tout. "
Ça revenait un peu comme faire les poches d'un enfant. Bon, ok. Sur le fond, j'en aurais été peut-être capable mais... Bref.
" Pour répondre à tes questions de tout à l'heure, je suis forgeronne à Seizan et je suis venue dans la région me faire payer une commande passée il y a un petit moment. J'ai fait le voyage à cheval et comment dire... je crois qu'il était pas fait pour traverser le désert. Du coup, j'attends que le canasson se remette un peu, puis je repartirai. "
Brochette à la main, je me mis à chiper un morceau d'une des boulettes qui se trouvaient dessus. Ce fut à cet instant que je commençais à pointer l'affichette avec ma bouffe comme si c'était une règle de professeur.
" Comme je suis coincée, je m'étais dit que c'était l'occasion de mater un de ces spectacles. J'ai toujours trouvé les marionnettes de sakyuu intéressantes. Les gens d'ici ont vraiment une manière très artistique de penser leur engin. "
Comme moi qui faisait attention avec les épées et les armures que je forgeais.
" Ha, je confirme. Je suis du Sud. Ça fait une petite trotte pour venir dans le coin. "
Cela faisait un peu moins d'une quinzaine de jours, et encore, je gagnais du temps grâce au canasson des Tenma. Enfin bref, c'était pas comme si cela avait une quelconque importance au moment où on parlait.
" Et je vais pas vous mentir, d'habitude j'ai pas tellement le temps pour ce genre de truc. C'est même un luxe... "
Mon visage se tournait vers les affichettes que j'observais en fronçant du nez. Clairement un luxe. Cependant, je pouvais bien me l'offrir pour une fois et j'en avais besoin. La petiote me précisa qu'elle ne connaissait pas cette représentation-là, du coup, ça serait la grande découverte. Réussi ou à chier ? Je devrais le voir de mes propres yeux, en espérant sincèrement que je claquais pas mes ryos pour rien. Et ce fut au fil de la conversation que l'adolescente me confia un truc qui titilla mon intérêt.
" Oh ? Tu serais pas une marionnettiste en fait ? "
C'était à ce moment-là que je me rendis compte que j'avais arrêté de la vouvoyer, fallait dire que ça devenait un peu bizarre de prendre des pincettes comme ça avec une adolescente.
" Tu m'en veux pas si je te tutoie ? Sache que tu peux en faire de même. J'aime pas me prendre la tête avec la bienséance. Ha! Et tu peux m'appeler Honoka. "
Ça, c'était fait. Passons au plus palpitant. Mais à peine eus-je le temps de finir mes mots, que la petite eut une illumination et proposa de la nourriture. Je ne retins pas un sourire. C'était poli. Mignon même. Je voulais pas casser son enthousiasme en précisant que c'était pas la première fois que je venais dans les environs. Ni même au village d'ailleurs. Je pourrais bien faire un peu semblant après tout.
Elle revint assez vite et à noter qu'elle avait acheté plein de trucs. Je fouillais alors dans mes poches pour sortir quelques ryos et les lui tendit en prenant, ce que je supposais, être pour moi. En gros, la moitié de son butin quoi.
" T'étais pas obligée, mais merci pour cette bonne idée. Garde la monnaie. Je me sentirai mal que tu paies tout. "
Ça revenait un peu comme faire les poches d'un enfant. Bon, ok. Sur le fond, j'en aurais été peut-être capable mais... Bref.
" Pour répondre à tes questions de tout à l'heure, je suis forgeronne à Seizan et je suis venue dans la région me faire payer une commande passée il y a un petit moment. J'ai fait le voyage à cheval et comment dire... je crois qu'il était pas fait pour traverser le désert. Du coup, j'attends que le canasson se remette un peu, puis je repartirai. "
Brochette à la main, je me mis à chiper un morceau d'une des boulettes qui se trouvaient dessus. Ce fut à cet instant que je commençais à pointer l'affichette avec ma bouffe comme si c'était une règle de professeur.
" Comme je suis coincée, je m'étais dit que c'était l'occasion de mater un de ces spectacles. J'ai toujours trouvé les marionnettes de sakyuu intéressantes. Les gens d'ici ont vraiment une manière très artistique de penser leur engin. "
Comme moi qui faisait attention avec les épées et les armures que je forgeais.
# Re: Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Jeu 27 Avr - 19:36
Et oui. C’était surtout les paroles de la jeune femme qui avait conduit la fillette à ce raisonnement. Personne, vivant dans le coin, ne pouvait avoir dépassé l’âge des 5 ans sans avoir vu au moins un spectacle de marionnettes. Alors cette personne plus âgée qu’elle qui prétendait ne pas en avoir vu, ne pouvait qu’être étrangère au village. Et il était logique que les étrangers avaient bien mieux à faire que de regarder des spectacles. La plupart d’entre eux étaient des ninjas d’autres villages venu pour des missions où autre raisons diplomatiques. Ils n’avaient donc ni le temps, ni l’argent pour un tel loisir.
- Oui ! Je suis marionnettiste.
Répondit-elle en toute modestie. Elle n’avait pas vraiment de quoi pavoiser puisqu’elle n’était pas la plus douée.
- Pas de souci. Je m’appelle Yuri.
Le temps qu’elle aille chercher à manger quelques villageoises commentèrent l’échange de la femme et de la gamine.
« Elle marionnettiste ? A côté de son frère elle n’est rien… Lui, c’était un marionnettiste.il n’y a qu’à voir ses marionnettes. »
« M’en parles pas… Quand je pense qu’elle est amie avec cet Akari… Cette gamine va nous attirer des ennuis, sans son frère pour la cadrer. »
« Oui, je me souviens encore des dégâts qu’elle provoquait petite. Heureusement elle est un peu moins maladroite. Mais vivre seule à son âge ça ne doit pas être facile non plus. »
« Pour la sécurité de tous on aurait dû l’envoyer vivre ailleurs au lieu de la ramener au village. Elle avait perdu la mémoire c’était l’occasion de s’en débarrasser… »
« C’est bien trop cruel. Ce n’est qu’une gamine après tout… Mais c’est vrai que c’est un danger dont on se serait bien passé. Tu te souviens dans quel état elle a mis le marché avec cet Akari ? »
« Je m’en souviens… On a mis des jours à rétablir l’ordre… »
Elles avaient parlé juste assez fort pour être audibles par l’étrangère et passèrent leur chemin au retour de la gamine.
Yuri reçut l’argent de la jeune femme, surprise. Mais la remercia tout de même. Les yeux de la gamine brillèrent à la simple mention du métier de son interlocutrice. Une forgeronne. Cela voulait dire des armes sur mesure pour les marionnettes. Même son frère n’avait pas réussi cet exploit. Elle joignit ses mains pleines de brochettes devant sa poitrine, les yeux remplies d’étoiles.
- Je pourrais te commander des armes pour équiper mes marionnettes ?
Si Yuri pouvait collaborer avec cette femme pour rendre ses pantins de bois plus efficaces au combat, alors elle n’hésiterait pas un instant. En échange, elle répondrait à toute les questions de la jeune femme, et lui ferait même une démonstration si elle le voulait.
- Oui ! Je suis marionnettiste.
Répondit-elle en toute modestie. Elle n’avait pas vraiment de quoi pavoiser puisqu’elle n’était pas la plus douée.
- Pas de souci. Je m’appelle Yuri.
Le temps qu’elle aille chercher à manger quelques villageoises commentèrent l’échange de la femme et de la gamine.
« Elle marionnettiste ? A côté de son frère elle n’est rien… Lui, c’était un marionnettiste.il n’y a qu’à voir ses marionnettes. »
« M’en parles pas… Quand je pense qu’elle est amie avec cet Akari… Cette gamine va nous attirer des ennuis, sans son frère pour la cadrer. »
« Oui, je me souviens encore des dégâts qu’elle provoquait petite. Heureusement elle est un peu moins maladroite. Mais vivre seule à son âge ça ne doit pas être facile non plus. »
« Pour la sécurité de tous on aurait dû l’envoyer vivre ailleurs au lieu de la ramener au village. Elle avait perdu la mémoire c’était l’occasion de s’en débarrasser… »
« C’est bien trop cruel. Ce n’est qu’une gamine après tout… Mais c’est vrai que c’est un danger dont on se serait bien passé. Tu te souviens dans quel état elle a mis le marché avec cet Akari ? »
« Je m’en souviens… On a mis des jours à rétablir l’ordre… »
Elles avaient parlé juste assez fort pour être audibles par l’étrangère et passèrent leur chemin au retour de la gamine.
Yuri reçut l’argent de la jeune femme, surprise. Mais la remercia tout de même. Les yeux de la gamine brillèrent à la simple mention du métier de son interlocutrice. Une forgeronne. Cela voulait dire des armes sur mesure pour les marionnettes. Même son frère n’avait pas réussi cet exploit. Elle joignit ses mains pleines de brochettes devant sa poitrine, les yeux remplies d’étoiles.
- Je pourrais te commander des armes pour équiper mes marionnettes ?
Si Yuri pouvait collaborer avec cette femme pour rendre ses pantins de bois plus efficaces au combat, alors elle n’hésiterait pas un instant. En échange, elle répondrait à toute les questions de la jeune femme, et lui ferait même une démonstration si elle le voulait.
# Re: Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Sam 6 Mai - 19:31
Je savais pas si on pouvait dire que j'avais du pif ou non, mais la petite me confirma rapidement qu'elle était une marionnettiste, chose qui me vola un petit sourire en coin. Elle me donna aussi son petit nom. Yuri. Je le notais dans un coin de ma tête alors qu'elle fila rapidement chercher des bricoles.
Mais pendant que j'attendais, j'eus droit à deux vieilles commères à la con qui commencèrent à balancer des infos sur la petite, en mode, "on se fait pas discrète pour qu'on ne nous dise pas qu'on se mêle de ce qui ne nous regarde pas mais... ". Des grognasses. Des grognasses qui n'avaient tellement pas de vies qu'elles préfèrent cracher leur venin sur celles des autres.
J'avais du mal à supporter ce genre de personnes, toujours à obliger les autres à souffrir de comparaisons ridicules, à juger un peu trop rapidement les amitiés des uns ou des autres, penser que la pomme ne tombait jamais loin du pommier comme on disait. Ces gens-là ne voyaient que ce qui les arrangeaient et ne voulaient comprendre que ce qui leur semblait facilement compréhensible. Comme si le monde était uniquement peint de noir et de blanc.
Néanmoins, de tout ce qu'elles racontèrent, le nom d'Akari était la seule chose qui me fit tiquer. Est-ce qu'elles parlaient du même petit bonhomme de neige ? Je supposais, d'autant qu'elles avaient parlé de bazar. Il avait l'art et la manière de s'attirer des ennuis. Mais j'eus pas tellement le temps de m'attarder sur ma réflexion que Yuri revint, les bras chargés. Le temps de notre petite transaction et je me permis de prendre ce qu'elle me destinait dans ses achats, avant de lui parler de mon métier. Enfin, l'un d'entre eux.
" Me commander des armes ? Ha oui, bien sûr. Je pourrais te les faire livrer pour éviter que t'es à faire le voyage, enfin si tu sais exactement ce que tu veux. "
Je haussais les épaules, avant de réfléchir un peu.
" J'allais te dire pourquoi tu ne commandais pas ici, mais c'est vrai que vous manquez d'artisan dans ce domaine. Un forgeron se ferait les couilles en or ici. "
Je le supposais en tout cas. Il devait y avoir pas mal de demandes, et quand la demande était supérieure à l'offre... on faisait péter les prix. Enfin, les charognes faisaient ça. Personnellement, je me contentais simplement du prix à hauteur du labeur, je faisais jamais une grosse marge. Juste assez pour entrer dans mes frais et payer la bouffe. Un salaire de jonin, c'était pas dégueu, mais quand on avait un gamin à charge, ça brûlait vite.
" Du coup, en parlant de marionnette, tu pratiques ça depuis longtemps ? Enfin, tu les confectionnes toi-même ? ça doit pas être évident, t'as l'air plutôt jeune si tu me permets... même si ça veut rien dire dans notre milieu. "
Laissant un peu la curiosité prendre le pas, nous avancions dans la file pour nous rendre au spectacle. Le temps d'acheter les billets d'entrées, de se les faire valider et d'un peu plus tard, trouver une place où poser nos délicats petits postérieurs. On avait largement le temps de discuter le temps que cela commença.
Mais pendant que j'attendais, j'eus droit à deux vieilles commères à la con qui commencèrent à balancer des infos sur la petite, en mode, "on se fait pas discrète pour qu'on ne nous dise pas qu'on se mêle de ce qui ne nous regarde pas mais... ". Des grognasses. Des grognasses qui n'avaient tellement pas de vies qu'elles préfèrent cracher leur venin sur celles des autres.
J'avais du mal à supporter ce genre de personnes, toujours à obliger les autres à souffrir de comparaisons ridicules, à juger un peu trop rapidement les amitiés des uns ou des autres, penser que la pomme ne tombait jamais loin du pommier comme on disait. Ces gens-là ne voyaient que ce qui les arrangeaient et ne voulaient comprendre que ce qui leur semblait facilement compréhensible. Comme si le monde était uniquement peint de noir et de blanc.
Néanmoins, de tout ce qu'elles racontèrent, le nom d'Akari était la seule chose qui me fit tiquer. Est-ce qu'elles parlaient du même petit bonhomme de neige ? Je supposais, d'autant qu'elles avaient parlé de bazar. Il avait l'art et la manière de s'attirer des ennuis. Mais j'eus pas tellement le temps de m'attarder sur ma réflexion que Yuri revint, les bras chargés. Le temps de notre petite transaction et je me permis de prendre ce qu'elle me destinait dans ses achats, avant de lui parler de mon métier. Enfin, l'un d'entre eux.
" Me commander des armes ? Ha oui, bien sûr. Je pourrais te les faire livrer pour éviter que t'es à faire le voyage, enfin si tu sais exactement ce que tu veux. "
Je haussais les épaules, avant de réfléchir un peu.
" J'allais te dire pourquoi tu ne commandais pas ici, mais c'est vrai que vous manquez d'artisan dans ce domaine. Un forgeron se ferait les couilles en or ici. "
Je le supposais en tout cas. Il devait y avoir pas mal de demandes, et quand la demande était supérieure à l'offre... on faisait péter les prix. Enfin, les charognes faisaient ça. Personnellement, je me contentais simplement du prix à hauteur du labeur, je faisais jamais une grosse marge. Juste assez pour entrer dans mes frais et payer la bouffe. Un salaire de jonin, c'était pas dégueu, mais quand on avait un gamin à charge, ça brûlait vite.
" Du coup, en parlant de marionnette, tu pratiques ça depuis longtemps ? Enfin, tu les confectionnes toi-même ? ça doit pas être évident, t'as l'air plutôt jeune si tu me permets... même si ça veut rien dire dans notre milieu. "
Laissant un peu la curiosité prendre le pas, nous avancions dans la file pour nous rendre au spectacle. Le temps d'acheter les billets d'entrées, de se les faire valider et d'un peu plus tard, trouver une place où poser nos délicats petits postérieurs. On avait largement le temps de discuter le temps que cela commença.
# Re: Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Jeu 27 Juil - 20:18
La jeune fille ignorait tout de ce que les deux mégères avaient bien pu raconter. Dans le cas contraire son visage se serait légèrement assombrit avant de s’éclairer comme de rien n’était. Car sa véritable force était de ne pas se laisser abattre. Du moins pas en public. Les rares fois où elle avait été vue à pleurer, c’est qu’on l’avait surprise dans un moment de relâche. Mais non, il n’y aura pas d’ombre au tableau ce soir. Du moins pas dans l’immédiat. La jeune fille était heureuse de pouvoir converser avec une… nouvelle amie ? En tout cas, elle avait prévu de faire affaire avec elle. Si Honoka était d’accord, bien évidemment. En parlant de faire affaire, La forgeronne sembla alors surprise par la question de Yuri. Ce qui dérouta un peu la fillette. Il ne lui fallut pas longtemps pour reprendre ses esprits et répondre de son air enjoué, tout juste voilé par la gêne.
- Non, en effet. Ici nous sommes plus spécialisés dans la conception des marionnettes. Nous avons peu de forgeron et ils sont très cher… Très long aussi…
Yuri était en effet gêné car il y avait aussi une autre raison à sa difficulté de trouver des armes adaptées. Et sa voix ne pouvait pas cacher ce point. Sans connaitre, ou avoir entendu parlé de la gamine, on ne pouvait pas se douter du problème. Et le problème était de taille. Il s’agissait de sa maladresse légendaire. Aucun forgeron du village ne voulait prendre le risque de se faire blesser par sa propre arme. Les derniers évènements du marché les avaient convaincus qu’elle serait moins dangereuse non armée. Mais cela, il était difficile de l’expliquer. Mais il fallait bien plus pour saper le moral de la brunette.
- Pour les armes, j’ai quelques idées. Si tu veux bien, je te après le spectacle ce que j’ai envisagée. Tu me diras si cela est réalisable.
Lui proposa-t-elle tout en prenant place parmi les autres spectateurs. Elle envisageait de la conduire à la maison pour ce faire. Elles seraient alors à l’abris des curieux et des badauds débordants de bonnes intentions.
- Je n’ai pas les compétences pour confectionner les marionnettes. J’essaie d’apprendre en lisant les notes de mon frère. Mais lui, c’est un génie en la matière.
Les yeux de la gamine s’étaient soudainement illuminé et son sourire reflétait une immense fierté. Il n’était alors pas difficile de comprendre qu’elle était en grande admiration envers son frère.
- C’est lui qui m’a appris à manipuler les marionnettes. Il a conçu ma toute première. J’avais 4 ans. Elle n’était pas aussi élaborée que celles qu’il construit maintenant, mais elle était parfaite pour apprendre. Si tu veux, je pourrai te la montrer.
Sa voix s’était un peu éteinte. L’émotion y était pour beaucoup. Mais sa manière de parler de cette première marionnette ne laissait aucun doute possible sur l’attachement qu’elle y accordait. Mais oui, elle avait conservé précieusement toutes les vieilles marionnettes de son frère. Seule celle pour débutants était encore en état d’être manipulée. Les autres étaient, dans le meilleur des cas, en pièces détachées.
Tour cela était attendrissant. On devinait sans peine que la gamine vouait une admiration sans borne pour son frère. C’est simple, elle ne parlait que de lui. A l’entendre, il n’y avait que cet homme dans sa vie. Ni parents, ni ami, juste son frère. Et le plus surprenant pour qui avait entendu les mégères, Yuri était la seule personne du village à parler de son frère au présent. Tous les autres employaient le passé. Mais assez parler des absents.
Elle avait parlé jusque-là en mangeant entre deux phrases.
- Et toi ? tu es forgeronne depuis longtemps ? Quels sont les armes que tu as forgée dont tu es le plus fière ?
Non pas que la fillette voulait jouer les fines bouches, mais il était important de savoir à qui l’on s’adressait. Savoir à quel rendu s’attendre. Car on ne pouvait pas partir au combat sans avoir une pleine confiance en ses propres armes.
- Non, en effet. Ici nous sommes plus spécialisés dans la conception des marionnettes. Nous avons peu de forgeron et ils sont très cher… Très long aussi…
Yuri était en effet gêné car il y avait aussi une autre raison à sa difficulté de trouver des armes adaptées. Et sa voix ne pouvait pas cacher ce point. Sans connaitre, ou avoir entendu parlé de la gamine, on ne pouvait pas se douter du problème. Et le problème était de taille. Il s’agissait de sa maladresse légendaire. Aucun forgeron du village ne voulait prendre le risque de se faire blesser par sa propre arme. Les derniers évènements du marché les avaient convaincus qu’elle serait moins dangereuse non armée. Mais cela, il était difficile de l’expliquer. Mais il fallait bien plus pour saper le moral de la brunette.
- Pour les armes, j’ai quelques idées. Si tu veux bien, je te après le spectacle ce que j’ai envisagée. Tu me diras si cela est réalisable.
Lui proposa-t-elle tout en prenant place parmi les autres spectateurs. Elle envisageait de la conduire à la maison pour ce faire. Elles seraient alors à l’abris des curieux et des badauds débordants de bonnes intentions.
- Je n’ai pas les compétences pour confectionner les marionnettes. J’essaie d’apprendre en lisant les notes de mon frère. Mais lui, c’est un génie en la matière.
Les yeux de la gamine s’étaient soudainement illuminé et son sourire reflétait une immense fierté. Il n’était alors pas difficile de comprendre qu’elle était en grande admiration envers son frère.
- C’est lui qui m’a appris à manipuler les marionnettes. Il a conçu ma toute première. J’avais 4 ans. Elle n’était pas aussi élaborée que celles qu’il construit maintenant, mais elle était parfaite pour apprendre. Si tu veux, je pourrai te la montrer.
Sa voix s’était un peu éteinte. L’émotion y était pour beaucoup. Mais sa manière de parler de cette première marionnette ne laissait aucun doute possible sur l’attachement qu’elle y accordait. Mais oui, elle avait conservé précieusement toutes les vieilles marionnettes de son frère. Seule celle pour débutants était encore en état d’être manipulée. Les autres étaient, dans le meilleur des cas, en pièces détachées.
Tour cela était attendrissant. On devinait sans peine que la gamine vouait une admiration sans borne pour son frère. C’est simple, elle ne parlait que de lui. A l’entendre, il n’y avait que cet homme dans sa vie. Ni parents, ni ami, juste son frère. Et le plus surprenant pour qui avait entendu les mégères, Yuri était la seule personne du village à parler de son frère au présent. Tous les autres employaient le passé. Mais assez parler des absents.
Elle avait parlé jusque-là en mangeant entre deux phrases.
- Et toi ? tu es forgeronne depuis longtemps ? Quels sont les armes que tu as forgée dont tu es le plus fière ?
Non pas que la fillette voulait jouer les fines bouches, mais il était important de savoir à qui l’on s’adressait. Savoir à quel rendu s’attendre. Car on ne pouvait pas partir au combat sans avoir une pleine confiance en ses propres armes.
# Re: Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Dim 6 Aoû - 0:46
Je ne savais pas trop pourquoi, mais la gamine semblait un peu gênée. Je me demandais si c'était la faute à mon attitude ou mon phrasé, qui, je le reconnaissais, était peut-être pas tellement adaptée à une adolescente. Il serait cependant trop difficile pour moi de faire le moindre effort ici, déjà parce qu'elle était un soldat et qu'elle avait sans doute entendu bien pire.
" Oh ? Tu as déjà des idées ? C'est déjà une bonne base. "
Je haussais des épaules et agitais la tête dans un mouvement qui signifiait que j'étais ok pour la grande aventure.
" Puisque je n'ai rien à faire, on pourra discuter après, ouais... "
On venait d'entrer dans la grande salle, et tandis qu'on avait les mains pleines de nourritures, il fallait qu'on se montrât délicates dans notre manière de nous faufiler entre les rangs. Il y avait déjà un lot de gens présents, dont certains n'étaient visiblement pas motivés pour faire un effort sur notre passage. S'ils ne poussaient pas leur jambe, j'avais aucun scrupule à leur marcher sur les pieds, même si je m'excusais de ma "maladresse".
On finit par trouver un lieu où se poser, et pendant qu'on s'installait, je continuais quand même à être attentive à ce qu'elle me disait. J'étais pas du genre grossière et comme j'étais vraiment intéressée par l'art des marionnettes... En tout cas, elle m'expliquait être autodidacte, bien que son étude reposait sur celle de son propre frère. En voyant sa tête, je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire.
" J'ai comme l'impression que t'admire ton frangin, hein ? Mais bon, parait que le génie, ça peut être un trait de famille. Si t'es capable d'apprendre par toi-même avec de simples notes, tu peux te rassurer en te disant que t'es loin d'être stupide. C'est pas à la portée de tout le monde, crois-moi. "
Moi la première. J'étais pas un génie, pas du tout même. Par contre, je pouvais être une sacrée bosseuse quand cela m'intéressait, pour le reste... on dira simplement que j'avais la flemme de faire le moindre effort. J'étais à l'opposée de l'élève modèle.
" Étant donné que j'y connais rien, je suppose que je peux commencer par regarder un truc basique. De toute façon, faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre. Du coup, je serais ravie de découvrir à quoi ça ressemble. "
Je conservais une petite esquisse au coin des lèvres, me rappelant aussi les commentaires à la con des vieilles emmerdeuses à l'entrée. Pourtant, il y avait visiblement un point commun entre tout le monde : tous paraissaient s'accorder que le travail de son frangin était canon. Mais c'était quelque chose que je verrais visiblement de mes propres yeux.
Quand elle me renvoya une question sur le nombre d'année de forge que j'avais derrière moi, je laissais échapper un long soupir comme si je ne comptais plus. Je m'enfonçais dans mon siège avant de froncer des sourcils, montrant que j'essayais de réfléchir au chiffre exact.
" Oula... je serais incapable de te dire... très longtemps, enfin, nous dirons dès que j'ai pu tenir des tenailles et taper du marteau. J'ai dû me contenter de la théorie et de l'observation tant que j'avais pas les muscles et l'endurance, mais dès que ce fut ok, mon vieux m'a appris les bases. "
Quand aux créations que je préférais, elle pendait à ma ceinture. Sans dire un mot, je désignais les deux katanas que je possédais sur moi. "Fuji no namida" et "Komaimu no Tsume" .
" Oh ? Tu as déjà des idées ? C'est déjà une bonne base. "
Je haussais des épaules et agitais la tête dans un mouvement qui signifiait que j'étais ok pour la grande aventure.
" Puisque je n'ai rien à faire, on pourra discuter après, ouais... "
On venait d'entrer dans la grande salle, et tandis qu'on avait les mains pleines de nourritures, il fallait qu'on se montrât délicates dans notre manière de nous faufiler entre les rangs. Il y avait déjà un lot de gens présents, dont certains n'étaient visiblement pas motivés pour faire un effort sur notre passage. S'ils ne poussaient pas leur jambe, j'avais aucun scrupule à leur marcher sur les pieds, même si je m'excusais de ma "maladresse".
On finit par trouver un lieu où se poser, et pendant qu'on s'installait, je continuais quand même à être attentive à ce qu'elle me disait. J'étais pas du genre grossière et comme j'étais vraiment intéressée par l'art des marionnettes... En tout cas, elle m'expliquait être autodidacte, bien que son étude reposait sur celle de son propre frère. En voyant sa tête, je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire.
" J'ai comme l'impression que t'admire ton frangin, hein ? Mais bon, parait que le génie, ça peut être un trait de famille. Si t'es capable d'apprendre par toi-même avec de simples notes, tu peux te rassurer en te disant que t'es loin d'être stupide. C'est pas à la portée de tout le monde, crois-moi. "
Moi la première. J'étais pas un génie, pas du tout même. Par contre, je pouvais être une sacrée bosseuse quand cela m'intéressait, pour le reste... on dira simplement que j'avais la flemme de faire le moindre effort. J'étais à l'opposée de l'élève modèle.
" Étant donné que j'y connais rien, je suppose que je peux commencer par regarder un truc basique. De toute façon, faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre. Du coup, je serais ravie de découvrir à quoi ça ressemble. "
Je conservais une petite esquisse au coin des lèvres, me rappelant aussi les commentaires à la con des vieilles emmerdeuses à l'entrée. Pourtant, il y avait visiblement un point commun entre tout le monde : tous paraissaient s'accorder que le travail de son frangin était canon. Mais c'était quelque chose que je verrais visiblement de mes propres yeux.
Quand elle me renvoya une question sur le nombre d'année de forge que j'avais derrière moi, je laissais échapper un long soupir comme si je ne comptais plus. Je m'enfonçais dans mon siège avant de froncer des sourcils, montrant que j'essayais de réfléchir au chiffre exact.
" Oula... je serais incapable de te dire... très longtemps, enfin, nous dirons dès que j'ai pu tenir des tenailles et taper du marteau. J'ai dû me contenter de la théorie et de l'observation tant que j'avais pas les muscles et l'endurance, mais dès que ce fut ok, mon vieux m'a appris les bases. "
Quand aux créations que je préférais, elle pendait à ma ceinture. Sans dire un mot, je désignais les deux katanas que je possédais sur moi. "Fuji no namida" et "Komaimu no Tsume" .
# Re: Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Mar 29 Aoû - 18:13
Un sourire plein de confiance se dessina sur les lèvres de la jeune fille. Non seulement elle avait une idée, mais elle avait déjà tout mis sur plan. Il ne lui manquait plus que l’artisan qui acceptait de faire le travail. Et cela était en bonne voie. Car oui, la jeune femme semblait accepter le travail. Il y avait de quoi réjouir Yuri. C’était la première fois depuis longtemps que le destin lui souriait ainsi. Etait-ce, là, le signe que tout allait enfin s’arranger ou bien qu’un malheur encore plus grand allait se faire connaitre ? Mais ce n’était pas l’heure de jouer aux prédiction. Yuri allait avoir une invitée à la maison. Elle envisageait même de la faire dormir à la maison si elle n’avait nulle part où dormir. Bon n’allons pas trop vite non plus. Avant, il y avait le spectacle.
Aux paroles de Honoka, la brunette sentie son cœur se réchauffer. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas entendu ces compliments. D’ailleurs, ils firent remonter quelques souvenirs. Une époque où elle commençait à manipuler les marionnettes. Pour l’aider, soit disant, il en manipulait une autre et la forçait à coordonner les mouvements de sa marionnette sur celle qu’il manipulait. Elle y était arrivée assez rapidement alors qu’elle avait longtemps stagné sur la possibilité d’envoyer des attaques en bougeant son pantin. Yuri avait appris bien plus tard que le premier exercice était plus compliqué que le second. C’est ainsi qu’elle avait compris la phrase de son frère : « Tu es douée, n’en doute jamais et ne laisse personne t’en faire douter. » Mais c’était plus facile à dire qu’à faire, surtout en son absence.
- Il sait expliquer les choses les plus compliquées comme si c’était un jeu d’enfant et faire en sorte que tout le monde y arrive. Je ne sais pas si je parviendrai un jour à atteindre son niveau. Mais je n’abandonnerai jamais.
L’adolescente avait laissé se souvenir de côté pour revenir au présent. Elle lui montrera son tout premier pantin. Basique mais solide malgré les nombreuses réparations. C’était même à cause de sa maladresse et des nombreuses marionnettes qu’elle avait cassée, que son frère avait décider de se lancer dans la fabrication de ses dernières.
Après la réponse de la forgeronne, Yuri eu tout juste le temps de s’extasier devant les deux armes, que les lumières de la salle s’éteignirent. Même si elles étaient bien trop grandes pour être incorporée à une marionnette, elles étaient jolies. Yuri demandera à voir les lames une fois à la maison.
Le spectacle était une légende basique. Elle relatait la probable naissance des Yokaï. Il existait un nombre incalculable de version. Ce qui rendait ce genre de spectacle toujours intéressants, mais aussi très vague. A force, on ne savait plus où était le vrai du faux.
Quand le spectacle toucha à sa fin, Yuri avait terminé de manger ses victuailles. Elle attendit que le gros de la foule se soit pressé à l’extérieur pour inviter Honoka à la suivre.
Elles cheminèrent dans les rues du village jusqu’à une petite maison. Devant trônait Une jolie petite boite mentionnant « Famille Neko, appuyez sur le bouton ». Si on s’amusait à appuyer, un tiroir s’ouvrirait alors permettant d’y déposer des rouleaux. En refermant le tiroir, le rouleau tomberait dans un compartiment en dessous empêchant toute récupération du rouleau sans la clé qui permettait d’ouvrir le compartiment. Une boite à rouleaux pensée comme une marionnette. C’était une des dernières créations du frère de Yuri.
Enfin, Yuri fit entrée son invitée chez elle. La maison n’était pas très grande. Elle comportait une pièce principale avec un coin cuisine. Une table Kotatsu en son centre. Il faut dire que les nuits dans le désert étaient plutôt fraiches comparées aux journées. L’intérieur était donc minimaliste, mais pratique. Contre les murs trônaient quelques pantins en plus ou moins bon état. Sur l’égouttoir de la cuisine se trouvait la vaisselle pour une seule personne. Enfin, Trois portes s’opposaient à la porte d’entrée.
- Faites comme chez vous.
Indiqua la brunette tout en se déchaussant.
Aux paroles de Honoka, la brunette sentie son cœur se réchauffer. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas entendu ces compliments. D’ailleurs, ils firent remonter quelques souvenirs. Une époque où elle commençait à manipuler les marionnettes. Pour l’aider, soit disant, il en manipulait une autre et la forçait à coordonner les mouvements de sa marionnette sur celle qu’il manipulait. Elle y était arrivée assez rapidement alors qu’elle avait longtemps stagné sur la possibilité d’envoyer des attaques en bougeant son pantin. Yuri avait appris bien plus tard que le premier exercice était plus compliqué que le second. C’est ainsi qu’elle avait compris la phrase de son frère : « Tu es douée, n’en doute jamais et ne laisse personne t’en faire douter. » Mais c’était plus facile à dire qu’à faire, surtout en son absence.
- Il sait expliquer les choses les plus compliquées comme si c’était un jeu d’enfant et faire en sorte que tout le monde y arrive. Je ne sais pas si je parviendrai un jour à atteindre son niveau. Mais je n’abandonnerai jamais.
L’adolescente avait laissé se souvenir de côté pour revenir au présent. Elle lui montrera son tout premier pantin. Basique mais solide malgré les nombreuses réparations. C’était même à cause de sa maladresse et des nombreuses marionnettes qu’elle avait cassée, que son frère avait décider de se lancer dans la fabrication de ses dernières.
Après la réponse de la forgeronne, Yuri eu tout juste le temps de s’extasier devant les deux armes, que les lumières de la salle s’éteignirent. Même si elles étaient bien trop grandes pour être incorporée à une marionnette, elles étaient jolies. Yuri demandera à voir les lames une fois à la maison.
Le spectacle était une légende basique. Elle relatait la probable naissance des Yokaï. Il existait un nombre incalculable de version. Ce qui rendait ce genre de spectacle toujours intéressants, mais aussi très vague. A force, on ne savait plus où était le vrai du faux.
Quand le spectacle toucha à sa fin, Yuri avait terminé de manger ses victuailles. Elle attendit que le gros de la foule se soit pressé à l’extérieur pour inviter Honoka à la suivre.
Elles cheminèrent dans les rues du village jusqu’à une petite maison. Devant trônait Une jolie petite boite mentionnant « Famille Neko, appuyez sur le bouton ». Si on s’amusait à appuyer, un tiroir s’ouvrirait alors permettant d’y déposer des rouleaux. En refermant le tiroir, le rouleau tomberait dans un compartiment en dessous empêchant toute récupération du rouleau sans la clé qui permettait d’ouvrir le compartiment. Une boite à rouleaux pensée comme une marionnette. C’était une des dernières créations du frère de Yuri.
Enfin, Yuri fit entrée son invitée chez elle. La maison n’était pas très grande. Elle comportait une pièce principale avec un coin cuisine. Une table Kotatsu en son centre. Il faut dire que les nuits dans le désert étaient plutôt fraiches comparées aux journées. L’intérieur était donc minimaliste, mais pratique. Contre les murs trônaient quelques pantins en plus ou moins bon état. Sur l’égouttoir de la cuisine se trouvait la vaisselle pour une seule personne. Enfin, Trois portes s’opposaient à la porte d’entrée.
- Faites comme chez vous.
Indiqua la brunette tout en se déchaussant.
# Re: Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Sam 9 Déc - 17:57
Discuter avec cette petite me faisait un peu drôle. Fallait dire que j'avais plus l'habitude de traîner avec des poivrots ou des gens bizarres que des petites âmes encore pures. Bon. Pure n'était peut-être pas le mot le plus approprié. Yuri était une soldate, même si je ne savais pas jusqu'où elle avait pu mener ses missions. Toutefois, on pouvait voir dans son regard qu'elle brillait toujours sous le feu de la passion de son art. J'avais été comme ça, autrefois. Passionnée. Je ne l'étais plus autant. L'expérience. La déception. La honte. Le dépit. Il y avait un peu de tout. J'espérais sincèrement que la gamine n'eut jamais à passer par là mais... j'étais assez cynique pour croire que c'était impossible. Pas en menant la vie de shinobi.
Quand je la vis parler de son frère et de ses talents d'enseignant, cela me fit sourire. En comparaison, mon vieux n'était pas de ce genre. Il montrait les choses en silence ou en grommelant face aux maladresses, et paradoxalement il prenait le temps. Uniquement parce qu'il avait vu que j'en nourrissais un intérêt. Si je n'avais pas été attirée par les arts de la forge, il m'aurait dit de pas trainer dans ses pattes et de trouver quelque chose qui me fit envie. On était comme ça dans ma famille, on n'aimait pas perdre notre temps ou tourner en rond pour rien.
Mais on n'eut pas le temps de trop s'extasier devant nos œuvres respectives que le spectacle de marionnettes commença. Si dans un premier temps on eut droit à une musique assourdissante et un peu brouillonne à mon goût, je fus beaucoup plus surprise par les pantins en forme de yokaïs. On pouvait pas retirer l'âme artistique des artisans de Sakyuu. Les mécanismes qu'ils développaient me laissaient un peu sur le cul, bien au-delà de la manière dont ils étaient capables de creuser le bois pour leur donner forme. Bref, ils étaient doués avec leurs mains et j'avais parfaitement conscience que c'était très différent du métal. En tout cas, je ne vis pas trop le temps passer, ce qui était la chose principale pour laquelle j'avais voulu trainer dans les environs. Néanmoins, je pouvais considérer que ce n'était pas une perte non plus. L'histoire me parlait pas des masses, parce que même si je croyais en Kagutsuchi, je n'étais pas obsédée par la religion et ses mythes. J'avais un rapport assez personnel avec tout ça.
Une fois les pieds dehors, alors que la foule était soit heureuse, soit dépitée, la petite Yuri me guetta pour m'inviter chez elle, et, ainsi, joindre les paroles aux actes pour me montrer ses créations. Une courte promenade et on atteignit rapidement l'endroit où elle habitait. Une maison modeste. En arrivant, je pus remarquer la drôle de boîte aux lettres à l'entrée, une originalité qui ne valut cependant aucune question. Quand on entra, je fus accueillie par une pièce à vivre relativement propre, bien rangée, sans superflue. On sentait que ce qui comptait, c'était un confort minimal, sans fioritures. Retirant mes chaussures, Yuri l'indiqua de faire comme chez moi, j'eus un petit sourire en coin.
" Si tu savais comment je vis chez moi, tu me dirais pas ça... même si je fais des efforts de dingues depuis quelques années... "
Avoir un gosse à la maison me forçait à être moins négligée. Je ne laissais plus trainer mes clopes ni mon cendrier, je le vidais même assez régulièrement. J'ouvrais même la fenêtre pour fumer dehors ou faire en sorte que la fumée n'empoisonna pas l'air global de mes appartements. Par contre, contrairement à ici, il y avait toujours eu des fleurs chez moi. Une habitude que je tenais de ma mère, puis de mon père, puis de Yahaba qui aimait à m'en offrir parfois. Fallait dire que ça égayait un peu et parfumait la pièce. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, je ne laissais trainer aucune arme en vue, même les miennes. Je planquais tout, même les bouteilles. Mes mauvaises habitudes ne revenaient que lorsque j'étais assurée que le petit n'était pas chez moi, mais chez mon vieux.
" Je vois que tu vis seule, n'est-ce pas ? Pas trop la galère ? Comme t'as l'air encore jeune, même si ça veut rien dire. "
Les gamins d'aujourd'hui étaient étonnamment débrouillards.
" Est-ce que t'aurais quelque chose à boire ? Même de l'eau ça me suffirait. Je te remercie. "
Sur cette demande, je pris place autour du kotatsu, retirant les katanas de ma ceinture pour les plus poser sur la table. Si cela pouvait paraître impoli, c'était en réalité uniquement parce que je savais que Yuri voulait les regarder. C'était ma manière de lui dire qu'elle pouvait satisfaire sa curiosité.
Quand je la vis parler de son frère et de ses talents d'enseignant, cela me fit sourire. En comparaison, mon vieux n'était pas de ce genre. Il montrait les choses en silence ou en grommelant face aux maladresses, et paradoxalement il prenait le temps. Uniquement parce qu'il avait vu que j'en nourrissais un intérêt. Si je n'avais pas été attirée par les arts de la forge, il m'aurait dit de pas trainer dans ses pattes et de trouver quelque chose qui me fit envie. On était comme ça dans ma famille, on n'aimait pas perdre notre temps ou tourner en rond pour rien.
Mais on n'eut pas le temps de trop s'extasier devant nos œuvres respectives que le spectacle de marionnettes commença. Si dans un premier temps on eut droit à une musique assourdissante et un peu brouillonne à mon goût, je fus beaucoup plus surprise par les pantins en forme de yokaïs. On pouvait pas retirer l'âme artistique des artisans de Sakyuu. Les mécanismes qu'ils développaient me laissaient un peu sur le cul, bien au-delà de la manière dont ils étaient capables de creuser le bois pour leur donner forme. Bref, ils étaient doués avec leurs mains et j'avais parfaitement conscience que c'était très différent du métal. En tout cas, je ne vis pas trop le temps passer, ce qui était la chose principale pour laquelle j'avais voulu trainer dans les environs. Néanmoins, je pouvais considérer que ce n'était pas une perte non plus. L'histoire me parlait pas des masses, parce que même si je croyais en Kagutsuchi, je n'étais pas obsédée par la religion et ses mythes. J'avais un rapport assez personnel avec tout ça.
Une fois les pieds dehors, alors que la foule était soit heureuse, soit dépitée, la petite Yuri me guetta pour m'inviter chez elle, et, ainsi, joindre les paroles aux actes pour me montrer ses créations. Une courte promenade et on atteignit rapidement l'endroit où elle habitait. Une maison modeste. En arrivant, je pus remarquer la drôle de boîte aux lettres à l'entrée, une originalité qui ne valut cependant aucune question. Quand on entra, je fus accueillie par une pièce à vivre relativement propre, bien rangée, sans superflue. On sentait que ce qui comptait, c'était un confort minimal, sans fioritures. Retirant mes chaussures, Yuri l'indiqua de faire comme chez moi, j'eus un petit sourire en coin.
" Si tu savais comment je vis chez moi, tu me dirais pas ça... même si je fais des efforts de dingues depuis quelques années... "
Avoir un gosse à la maison me forçait à être moins négligée. Je ne laissais plus trainer mes clopes ni mon cendrier, je le vidais même assez régulièrement. J'ouvrais même la fenêtre pour fumer dehors ou faire en sorte que la fumée n'empoisonna pas l'air global de mes appartements. Par contre, contrairement à ici, il y avait toujours eu des fleurs chez moi. Une habitude que je tenais de ma mère, puis de mon père, puis de Yahaba qui aimait à m'en offrir parfois. Fallait dire que ça égayait un peu et parfumait la pièce. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, je ne laissais trainer aucune arme en vue, même les miennes. Je planquais tout, même les bouteilles. Mes mauvaises habitudes ne revenaient que lorsque j'étais assurée que le petit n'était pas chez moi, mais chez mon vieux.
" Je vois que tu vis seule, n'est-ce pas ? Pas trop la galère ? Comme t'as l'air encore jeune, même si ça veut rien dire. "
Les gamins d'aujourd'hui étaient étonnamment débrouillards.
" Est-ce que t'aurais quelque chose à boire ? Même de l'eau ça me suffirait. Je te remercie. "
Sur cette demande, je pris place autour du kotatsu, retirant les katanas de ma ceinture pour les plus poser sur la table. Si cela pouvait paraître impoli, c'était en réalité uniquement parce que je savais que Yuri voulait les regarder. C'était ma manière de lui dire qu'elle pouvait satisfaire sa curiosité.
# Re: Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Mar 2 Jan - 20:53
Yuri se demandait bien pourquoi une telle remarque de la jeune femme. Elle semblait plutôt équilibrée. Alors pourquoi une telle remarque. C’est vrai que Yuri s’efforçait de tenir le logement le mieux ranger possible. Au cas où son frère rentrerait.
- Je vis avec mon frère. Mais il est absent pour le moment.
Répondit-elle tout en mettant de l’eau à chauffer. Sa réponse n’avait rien à voir avec ce que disaient les mégères. D’après ces dernières, le frère de Yuri était mort. Mais la jeune fille semblait dire qu’il pouvait rentrer à tout instant. Et ce n’était pas pour effrayer son invité.
- Ce n’est pas tous les jours facile. Mais je veux qu’il retrouve la maison tel qu’il l’a laissée.
Pendant que l’eau chauffait, elle prépara une théière. Elle versa l’eau chaude dedans et se dirigea dans sa chambre pour en sortir sa marionnette d’entrainement. Elle avait des marques d’usure de partout mais était solide.
- Comme je le disais, elle n’est plus toute jeune et c’était pour me faire la main.
Elle lui montra la marionnette qu’elle déplaçait à présent avec aisance dans la pièce. Elle utilisa même le pantin pour servir le thé. Ceci n’avait rien de formel, bien au contraire, c’en était même fantasque. Pour finir sa démonstration, Yuri positionna la marionnette à coté de la forgeronne en position assise. Ainsi débarrassé du pantin, la fillette regarda les lames exposées sur le kotatsu. Pour en tester le tranchant, elle alla chercher un légume dans le coin cuisine. La lame le coupa sans difficulté. Une coupure nette et précise.
Elle s’absenta une nouvelle fois dans la pièce ç côté de sa chambre et en sortit deux feuilles dont une représentait une marionnette humanoïde et l’autre une marionnette en forme de tortue. Elle mit les feuilles à plat.
- Voilà. Ici il me faudrait une lame. Alors ce serait super si elle pouvait s’enlever. Au cas où la marionnette soit hors d’usage, je pourrais alors m’en servir en combat rapproché. Même si ce n’est pas ma spécialité.
Elle montra le bras droit de la marionnette humanoïde avant de montrer son dos.
- Il m’en faudrait aussi une de rechange à fixer ici. Et pour celle-ci… Il faut un grappin ici, un bouclier là, et la possibilité de déployer un bouclier supplémentaire qui pourrait faire le tour de la marionnette en protégeant plusieurs personnes.
Elle montra tour à tour la patte avant droite et le dos de la marionnette tortue dessinée sur la seconde feuille. Puis elle montra les pattes avant gauche et arrière droite.
- J’avais pensé que le deuxième dispositif de bouclier pourrait être dissimuler dans ces deux pattes. Ce serait possible tout cela ?
Yuri regarda Honoka, les yeux brillant d’espoir. Elle espérait que la forgeronne pourrait répondre à ses attentes. Elle était prête à y mettre le prix. Elle économisait depuis un moment dans ce sens. Actuellement, seule sa marionnette humanoïde était opérationnelle. Si elle pouvait équiper sa marionnette de défense, ce serait pas mal. Elle avait le projet d’investir dans une troisième à terme. Mais il lui fallait encore avoir les deux premières opérationnelles.
- Je vis avec mon frère. Mais il est absent pour le moment.
Répondit-elle tout en mettant de l’eau à chauffer. Sa réponse n’avait rien à voir avec ce que disaient les mégères. D’après ces dernières, le frère de Yuri était mort. Mais la jeune fille semblait dire qu’il pouvait rentrer à tout instant. Et ce n’était pas pour effrayer son invité.
- Ce n’est pas tous les jours facile. Mais je veux qu’il retrouve la maison tel qu’il l’a laissée.
Pendant que l’eau chauffait, elle prépara une théière. Elle versa l’eau chaude dedans et se dirigea dans sa chambre pour en sortir sa marionnette d’entrainement. Elle avait des marques d’usure de partout mais était solide.
- Comme je le disais, elle n’est plus toute jeune et c’était pour me faire la main.
Elle lui montra la marionnette qu’elle déplaçait à présent avec aisance dans la pièce. Elle utilisa même le pantin pour servir le thé. Ceci n’avait rien de formel, bien au contraire, c’en était même fantasque. Pour finir sa démonstration, Yuri positionna la marionnette à coté de la forgeronne en position assise. Ainsi débarrassé du pantin, la fillette regarda les lames exposées sur le kotatsu. Pour en tester le tranchant, elle alla chercher un légume dans le coin cuisine. La lame le coupa sans difficulté. Une coupure nette et précise.
Elle s’absenta une nouvelle fois dans la pièce ç côté de sa chambre et en sortit deux feuilles dont une représentait une marionnette humanoïde et l’autre une marionnette en forme de tortue. Elle mit les feuilles à plat.
- Voilà. Ici il me faudrait une lame. Alors ce serait super si elle pouvait s’enlever. Au cas où la marionnette soit hors d’usage, je pourrais alors m’en servir en combat rapproché. Même si ce n’est pas ma spécialité.
Elle montra le bras droit de la marionnette humanoïde avant de montrer son dos.
- Il m’en faudrait aussi une de rechange à fixer ici. Et pour celle-ci… Il faut un grappin ici, un bouclier là, et la possibilité de déployer un bouclier supplémentaire qui pourrait faire le tour de la marionnette en protégeant plusieurs personnes.
Elle montra tour à tour la patte avant droite et le dos de la marionnette tortue dessinée sur la seconde feuille. Puis elle montra les pattes avant gauche et arrière droite.
- J’avais pensé que le deuxième dispositif de bouclier pourrait être dissimuler dans ces deux pattes. Ce serait possible tout cela ?
Yuri regarda Honoka, les yeux brillant d’espoir. Elle espérait que la forgeronne pourrait répondre à ses attentes. Elle était prête à y mettre le prix. Elle économisait depuis un moment dans ce sens. Actuellement, seule sa marionnette humanoïde était opérationnelle. Si elle pouvait équiper sa marionnette de défense, ce serait pas mal. Elle avait le projet d’investir dans une troisième à terme. Mais il lui fallait encore avoir les deux premières opérationnelles.
# Re: Ainsi font les marionnettes [PV Neko Yuki] Dim 21 Avr - 22:31
Alors que je prenais mes aises, la gamine me répondit qu'elle vivait avec son frère. Mais en disant cela, je remarquais qu'elle employait toujours le présent dans ses verbes. Les vieilles qu'on avait croisées semblaient prétendre que ce dernier était cané, mais pas Yuri. Étant donné que je ne connaissais rien à son histoire et je ne voyais pas l'intérêt de la pousser à développer le sujet - surtout si ça la rendait malheureuse - je demeurais silencieuse, ne lui réclamant aucun détail supplémentaire. Je fis simplement une petite moue, comme à mon habitude.
Mes yeux balayèrent alors sa maison, comme si un détail aurait pu me sauter aux yeux. Si la bicoque était à l'identique depuis le départ de son frangin... je me demandais depuis combien de temps, elle vivait dans cette mascarade. Seulement, j'étais qui pour juger ? Je finis par laisser mon intérêt se faire capter par sa manipulation de marionette. Yuri sortit de sa chambre ce qui paraissait être une vieille poupée de bois, mais qui visiblement était toujours fonctionnelle. Là, la chose récupéra le thé qu'elle venait de faire, le posa sur la table et vint s'assoir à mes côtés.
" Pas mal, pas mal. On voit que t'as de l'entrainement. "
Jeune, mais une bonne dextre. On pouvait noter la fluidité de ses mouvements et deviner les heures d'entrainement qui avait derrière. Pouvait-on en attendre moins de la part d'un soldat de Sakyuu après tout... parce que c'était ce qu'elle était. Jeune, mais soldat. Cette pensée me désolait, et me rappelait sans cesse la chance que j'avais que Yahaba n'eut pas possédé le moindre chakra dans ses veines. Je voulais pas de cette vie pour lui. Enfin bref.
Pendant que Yuri s'amusait à tester le fil de ma lame pour faire la cuisine, je me contentais de me servir du thé, celui que sa poupée nous avait amené, avant de tourner mon attention sur cette créature de bois. Je ne pouvais m'empêcher d'observer tous les mécanistes, comment ça tenait, avec quel matériau, la manière dont le bois était plié... les petits détails en somme. Je ne connaissais aucun marionnettiste à Seizan. La plupart d'entre nous était soit samuraï soit forgeron, voir les deux comme moi. Mais je mentirais si je disais que cela ne m'avait jamais intéressé. D'ailleurs, j'avais appris les bases, la création de fils, bien que je ne pouvais manipuler la moindre poupée.
" Vos marionnettes sont vraiment fascinantes. On a pas de machin comme ça dans nos montagnes, mais je pense que ça pourrait nous être utile si on s'y mettait. "
Des sentinelles mécanisées ou des trucs dans le genre. On pourrait en placer dans chaque tunnel pour éviter d'y envoyer des hommes, voir même les utiliser dans les zones sensibles. Quelque chose de ce goût-là, mais je n'eus pas le temps de vraiment réfléchir à ce futur là. Il me fallait m'occuper de celui de Yuri qui me mit sous le nez quelques uns de ses plans.
" Mmm... pour ta première marionnette, le boulot serait standard donc pas compliqué à réaliser. Toute la difficulté viendra de la longueur que tu souhaites... même si je peux te fabriquer un truc rétractable. "
Puis mon regard se posa sur la seconde, la marionnette tortue. Sa demande était plus fournie, mais honnêtement, je savais pas si ça pouvait tenir la route.
" Par contre, pour celle-là... autant le grappin, pas de problème. Pour le premier bouclier, si c'est la carapace, ça fait sens... par contre le second que tu voudrais déployer... j'ai du mal à voir comment je pourrais te le disposer dans les deux pattes arrière et le rendre efficace. En plus... t'as pas peur que tout ça rende ton engin trop lourd ? "
Bien joli tout ça, mais encore fallait-il le rendre manipulable. Pour qu'un bouclier soit efficace, il fallait un bon métal. Mais si en plus il le fallait léger, il fallait le penser comme une armure. Cela me demanderait plus de réflexion.
Mes yeux balayèrent alors sa maison, comme si un détail aurait pu me sauter aux yeux. Si la bicoque était à l'identique depuis le départ de son frangin... je me demandais depuis combien de temps, elle vivait dans cette mascarade. Seulement, j'étais qui pour juger ? Je finis par laisser mon intérêt se faire capter par sa manipulation de marionette. Yuri sortit de sa chambre ce qui paraissait être une vieille poupée de bois, mais qui visiblement était toujours fonctionnelle. Là, la chose récupéra le thé qu'elle venait de faire, le posa sur la table et vint s'assoir à mes côtés.
" Pas mal, pas mal. On voit que t'as de l'entrainement. "
Jeune, mais une bonne dextre. On pouvait noter la fluidité de ses mouvements et deviner les heures d'entrainement qui avait derrière. Pouvait-on en attendre moins de la part d'un soldat de Sakyuu après tout... parce que c'était ce qu'elle était. Jeune, mais soldat. Cette pensée me désolait, et me rappelait sans cesse la chance que j'avais que Yahaba n'eut pas possédé le moindre chakra dans ses veines. Je voulais pas de cette vie pour lui. Enfin bref.
Pendant que Yuri s'amusait à tester le fil de ma lame pour faire la cuisine, je me contentais de me servir du thé, celui que sa poupée nous avait amené, avant de tourner mon attention sur cette créature de bois. Je ne pouvais m'empêcher d'observer tous les mécanistes, comment ça tenait, avec quel matériau, la manière dont le bois était plié... les petits détails en somme. Je ne connaissais aucun marionnettiste à Seizan. La plupart d'entre nous était soit samuraï soit forgeron, voir les deux comme moi. Mais je mentirais si je disais que cela ne m'avait jamais intéressé. D'ailleurs, j'avais appris les bases, la création de fils, bien que je ne pouvais manipuler la moindre poupée.
" Vos marionnettes sont vraiment fascinantes. On a pas de machin comme ça dans nos montagnes, mais je pense que ça pourrait nous être utile si on s'y mettait. "
Des sentinelles mécanisées ou des trucs dans le genre. On pourrait en placer dans chaque tunnel pour éviter d'y envoyer des hommes, voir même les utiliser dans les zones sensibles. Quelque chose de ce goût-là, mais je n'eus pas le temps de vraiment réfléchir à ce futur là. Il me fallait m'occuper de celui de Yuri qui me mit sous le nez quelques uns de ses plans.
" Mmm... pour ta première marionnette, le boulot serait standard donc pas compliqué à réaliser. Toute la difficulté viendra de la longueur que tu souhaites... même si je peux te fabriquer un truc rétractable. "
Puis mon regard se posa sur la seconde, la marionnette tortue. Sa demande était plus fournie, mais honnêtement, je savais pas si ça pouvait tenir la route.
" Par contre, pour celle-là... autant le grappin, pas de problème. Pour le premier bouclier, si c'est la carapace, ça fait sens... par contre le second que tu voudrais déployer... j'ai du mal à voir comment je pourrais te le disposer dans les deux pattes arrière et le rendre efficace. En plus... t'as pas peur que tout ça rende ton engin trop lourd ? "
Bien joli tout ça, mais encore fallait-il le rendre manipulable. Pour qu'un bouclier soit efficace, il fallait un bon métal. Mais si en plus il le fallait léger, il fallait le penser comme une armure. Cela me demanderait plus de réflexion.
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