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Objet: - Armure de fer ★★ - Un katana simple ★. - Un Katana Télescopique - Tantô ★ - Yakusha 訳者 (litt. Traducteur) - Miroir de Reset - Bois d'eden
# Le sens des armes ( PV - Shion) Sam 18 Fév - 10:44
Le sens des armes
Avec Shion ─ Temple du fer─ Printemps 806
Avec Shion ─ Temple du fer─ Printemps 806
Mon épaule picotait encore pas mal, les kanjis imprimés sur ma peau nue étaient encore frais et ça se sentait : La fierté, lié à cette impression, me faisait tout autant ignorer la douleur que l'égo surdimensionné dont je faisais preuve pour supporter cette lancinante chose. J'étais reconnu comme un épéiste puissant, et glorieux, de Seizan No Sato. Il y avait une différence entre ceux qui avaient simplement une épée démoniaque et ceux habilités à devenir des membres de la brigade des épéistes des monts de fer... J'étais reconnu comme le porteur de la tradition guerrière du village, voir de l'Onogoro.
C'était un sacré poids, en définitive.
Le nombre de mes pairs augmenté depuis quelque temps, et si j'éprouvais la joie de partager la charge du kenjutsu avec d'autres, j'avais aperçu quelques noms étranges sur le registre de mon groupe si "élitiste" : Kaji Dabi, par exemple, un grand forgeron, mais dont la maitrise des armes était... Parcellaire. J'avais plissé les yeux devant les calligraphies de son nom, mais je n'avais rien dit. Le Seizankage avait ses raisons...
Assis dans l'encadrement de ma fenêtre, trés proche du sol, je laissais ma jambe foulait le minuscule vide qui le séparait de la terre ferme. Sirotant un café, dans le matin froids des montagnes, j'admirais la vue... Si j'avais la glorification du village, je me devais de rester humble et de ne pas tenir pour acquis tout cela. Il fallait continuer les efforts pour mériter de poursuivre ma vie sous les couleurs de cette équipe bien précise. Un mouvement, dans la rue proche, me tira les yeux du noir ténébreux de la décoction : Un messager venait, et si on pouvait se demander s'il venait pour Hachiru, ma mère, ou moi, l'absence de la femme ne laissait aucun doute. C'était pour moi qu'il était présent. Soupirant, je levais le bras pour attirer l'attention du porteur officiel... Plus le pigeon voyageur avait un balai dans le fondement, plus la mission était importante. Pour le coup, le mien fut un peu surpris avant de venir à petit pas me porter le parchemin qu'il tenait, totalement replié, comme si l'ouvrir était un sacrilège.
"C'est un bout de papier."
Une petite moue et j'acceptais l'offrande, sans rien dire, il s'enfuit en courant... Sans doute qu'il avait d'autres plis à confier. Le travail de cette caste était impitoyable : Jouer la montre, tout le temps, comme des lapins dans la forêt en quête de baie ou d'herbes. Le voyant ainsi passer le virage de mon quartier, je pus revenir sur le sujet de cette interruption : Croc-Blanc. C'était moi, un petit sobriquet donné durant l'académie par mes examinateurs, en réponse à ma tignasse et mon arme fétiche, enfin... La seule arme que je savais manier, en réalité. Soupesant la lettre, je ne perçus que la légèreté du papier, mais la lourdeur de la tâche n'était pas encore présente dans mon esprit. Dégrafant le tout, je pus découvrir une demande :
"Accueillir une nouvelle recrue..."
Soupirant, j'avais une tâche bien ingrate pour mon rôle, continuant à faire défiler l'écrit sous mes yeux, je comprenais que c'était une récente épéiste des monts de fer, encore... Grognant, je m'enlevais de mon siège improvisé pour m'habiller. Nous avions rendez-vous devant le temple de Seizan, un bien bel endroit pour tout le motif guerrier de notre groupe. La Traductrice résidait dans ma chambre, sur le bureau, dans le petit interstice que je lui avais fait libre quand j'avais reçu sa propriété... À côté de mon lit, le katana était contre le mur, en équilibre, soigneusement étudié pour que je puisse l'empoigner très vite. C'était mon truc, au cas où. Attrapant le tout pour l'équiper comme si je partais en mission, je sortais de la maison que je partageais avec ma mére, la tête haute : La tâche était ingrate, oui, mais c'était ma responsabilité.
Une joie enfantine guidait mes pas. Oui, j'étais fier, très fier, et plus le temps passait, plus je sentais que l'on reconnaissait ma valeur. "J'espère que mon père est fier de moi..." J'étais arrivé à un point qu'il n'avait jamais atteint, est-ce que cela voulait dire que je l'avais dépassé ? Que j'étais digne ? En marchant dans les rues de Seizan, je réfléchissais à ceci, les pas tapant contre les pierres et la tranquillité de la matinée... Secouant la tête, après quelques minutes, je cherchais à m'émanciper de la poursuite d'un père, au profit de la construction de ma propre image.
Il faisait moins frais, ces jours-ci : Le printemps gagné du terrain sur l'hiver et l'horizon blanc des montagnes bleues perdait peu à peu son plumage au profit du marron et du vert de la vie, refleurissant. J'allais vers le quartier du temple religieux de Seizan, celui-ci était consacré aux trois divinités tournées autour du combat et ses facettes... Le parfait endroit. M'arrêtant sur les marches conduisant à la grande nef principale, j'attendais en profitant de la fin de matinée qui s'annonçait chaude. Mon bras nue, présentant le tatouage de mon ordre sur la droite se réchauffait après la marche dans l'ombre des bâtiments. Il ne faisait pas "chaud" sur les cimes des montagnes bleues, mais je pouvais définir sans sourciller que c'était toujours mieux que le froid givrant de l'hiver... Tout était relatif.
Des pas, devant moi, et je relevais la tête par réflexe pour ne voir qu'un moine, enfin je le pensais, mais c'était sans compter sur la compréhension de pourquoi moi, pour accueillir la nouvelle...
- Shion ? De grands yeux étonnés, puis la joie, tout simplement.
CEYLAN
# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Sam 18 Fév - 15:46
Le sens des armes.
Elle avait dans les yeux la force de son coeur.
Je dois décider, mais comment savoir que je fais le bon choix ? Telles avaient été mes pensées, ce jour-là, alors que l'Ombre de Seizan attendait que je prenne une décision. Au final, à bien y repenser, je crois que ma perception des événements avait été quelque peu naïve. À présent que Shozaisuru reposait dans mon dos, il m'était évident que le dénouement de ce moment solennel ne tenait en rien à l'exécution de ma propre volonté. Si je m'étais tenue là avec les yeux pleins d'appréhension, imaginant timidement ma collaboration avec chacune des entités présentes sous la forme de lames débordantes de pouvoir, au final ce n'était pas ce qui avait importé. Au contraire, c'est elles qui avaient jaugé ma valeur et mon potentiel ou, à tout le moins, c'est sincèrement ce que je croyais maintenant que l'affaire était conclue.
La lumière s'était réfractée contre l'étrange bille bleue ornant la garde de Shozaisuru, attirant mon attention ou, plutôt, m'intimant de la lui dédier. J'en admirai les reflets turquoises et la fente, bien plus foncée, qui la traversait telle une pupille reptilienne. Oui, c'est ce que cette bille m'évoquait : un oeil. Et cet iris s'était posé sur moi, me transperçant de son regard impérieux. Il avait ensuite été impossible de me défaire de son emprise ou même de considérer une autre option.
« Celle-ci. C'est la mienne. »Ou est-ce moi qui suis sienne ? M'étais-je vaguement demandé alors que le Seizankage me confiait la lame démoniaque, non pas sans quelques explications que j'écoutai attentivement. De là les choses s'étaient enchaînées rapidement, presque trop. J'en avais le tournis à l'idée d'avoir enfin atteint mes objectifs qui, jusque là, me paraissaient pourtant hors d'atteinte. C'est qu'il était confortable, en un sens, de cheminer vers un but inatteignable. Un phare dans le lointain dont je ne me rapprocherais jamais, peu importe combien de pas je ferais en sa direction. C'était facile, confortable, mais plus maintenant. Ce luxe m'était arraché dans la douleur, l'aiguille mordant en ma chair à répétition pour y graver éternellement le kanji du fer. Exactement là où j'en avais rêvé lorsque je n'étais encore qu'une enfant, contre ma nuque.
Quelques jours plus tard, ma peau était encore rougie et la tentation d'y laisser vagabonder mes ongles se faisait de plus en plus forte. Il me fallait résister, toutefois, pour ne pas malmener d'avantage mon épiderme et, surtout, par crainte d'abîmer le symbole que j'arborais à présent. Je me contentai donc des mouvements de ma queue de cheval, déçue lorsque mes longues mèches aux pointes rosées effleuraient ma plaie sans vraiment la gratter. Qu'importe, ça finirait bien par passer. Il valait mieux m'occuper l'esprit pour éviter d'y penser, ce serait mieux. Ce qui, d'ailleurs, m'amenait au prochain point dans ma liste de rites initiatiques : être accueillie formellement par l'un de mes senpai. Je mentirais en disant ne pas avoir eu un petit pressentiment ou, au moins, un espoir, de voir se présenter à moi mon cousin. Fumiri Kunao, lui-même épéiste depuis bien plus longtemps que moi en ma vision toute relative des choses, n'était-il pas le candidat idéal ? Si nous n'étions pas aussi proche que je ne l'aurais souhaité, je n'imaginais pas meilleur individu avec qui partager cette entrée dans une nouvelle étape de ma vie et ce aussi intimidante soit-elle. Inutile de dire, donc, que j'en rayonnais pratiquement de joie lorsque cette familière tignasse blanche se présenta sur les lieux de notre rendez-vous. J'allai me présenter à lui avec des papillons dans le ventre, attendant de voir l'éclat de la compréhension traverser son regard alors qu'il appelait mon nom avec une réserve toute optimiste.
« Ravie de te voir aussi, Kunao. Regarde ! »J'avais été incapable de retenir mon enthousiasme, toute fière que j'étais de lui tourner le dos pour mieux écarter ma queue de cheval afin de le laisser admirer librement le symbole du groupe auquel nous appartenions maintenant tous deux. Il pourrait d'ailleurs au passage admirer Shozaisuru, accrochée en diagonale dans mon dos, mais je ne me sentais pas encore totalement prête à la lui présenter formellement. Je guettais évidemment ses réactions en regardant par-dessus mon épaule, espérant qu'il partagerait mon enthousiasme.
« Tu vois ? Ce n'est plus qu'une question de temps avant que je ne te rattrape à présent. »Et je ne le disais pas par esprit de compétition ou de rivalité, loin de là. Disons qu'il s'agissait surtout d'une reconnaissance des accomplissements de mon cadet et de sa réputation dans le village. Évidemment que j'aspirais à être aussi forte et utile que lui, bien que la façon d'y arriver demeurait nébuleuse en mon esprit en l'immédiat. Le pouvais-je seulement ? Avec lui à mes côtés pour me mettre sur la bonne voie, pourquoi pas ?
La lumière s'était réfractée contre l'étrange bille bleue ornant la garde de Shozaisuru, attirant mon attention ou, plutôt, m'intimant de la lui dédier. J'en admirai les reflets turquoises et la fente, bien plus foncée, qui la traversait telle une pupille reptilienne. Oui, c'est ce que cette bille m'évoquait : un oeil. Et cet iris s'était posé sur moi, me transperçant de son regard impérieux. Il avait ensuite été impossible de me défaire de son emprise ou même de considérer une autre option.
« Celle-ci. C'est la mienne. »
Quelques jours plus tard, ma peau était encore rougie et la tentation d'y laisser vagabonder mes ongles se faisait de plus en plus forte. Il me fallait résister, toutefois, pour ne pas malmener d'avantage mon épiderme et, surtout, par crainte d'abîmer le symbole que j'arborais à présent. Je me contentai donc des mouvements de ma queue de cheval, déçue lorsque mes longues mèches aux pointes rosées effleuraient ma plaie sans vraiment la gratter. Qu'importe, ça finirait bien par passer. Il valait mieux m'occuper l'esprit pour éviter d'y penser, ce serait mieux. Ce qui, d'ailleurs, m'amenait au prochain point dans ma liste de rites initiatiques : être accueillie formellement par l'un de mes senpai. Je mentirais en disant ne pas avoir eu un petit pressentiment ou, au moins, un espoir, de voir se présenter à moi mon cousin. Fumiri Kunao, lui-même épéiste depuis bien plus longtemps que moi en ma vision toute relative des choses, n'était-il pas le candidat idéal ? Si nous n'étions pas aussi proche que je ne l'aurais souhaité, je n'imaginais pas meilleur individu avec qui partager cette entrée dans une nouvelle étape de ma vie et ce aussi intimidante soit-elle. Inutile de dire, donc, que j'en rayonnais pratiquement de joie lorsque cette familière tignasse blanche se présenta sur les lieux de notre rendez-vous. J'allai me présenter à lui avec des papillons dans le ventre, attendant de voir l'éclat de la compréhension traverser son regard alors qu'il appelait mon nom avec une réserve toute optimiste.
« Ravie de te voir aussi, Kunao. Regarde ! »
« Tu vois ? Ce n'est plus qu'une question de temps avant que je ne te rattrape à présent. »
KoalaVolant
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# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Sam 18 Fév - 18:37
Le sens des armes
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- Oh !Effectivement, c'était elle. Si je clignais des yeux, c'était pour définir mieux la silhouette et la frimousse de ma cousine qui se présentait. Je n'osais y croire !
La famille Fumiri était un agglomérat de forgeron qui, quand mon père avait pris la voie du samouraï, avait fait les gros yeux... Une chose facile, sans doute bien plus que répudier l'enfant un peu difficile du clan. Hachi avait donc vécu comme un léger pariat, sans que cela soit vraiment digéré par les tapeurs de métal... Une fois mort, j'étais devenu le nouveau mouton noir, non sans que ma mère ne m'oblige à garder le lien, puisqu'ils restaient ma famille. Il subsistait alors tout un équilibre entre mon amour pour les miens, et la distance qu'il y avait entre nous. Les Fumiri avaient une culture commune que je n'avais pas, et comme un mauvais élève, je n'avais jamais tenté de faire un pas... Alors pourquoi eux l'auraient ils fait ? Qu'importe, il me restait ma famille maternelle. Fille d'un marchand de chaussure, Hachiru avait pris les armes sans que son père ne vienne critiquer son choix : Bien qu'il s'inquiétait, à raison, pour l'intégrité physique de sa descendance, il n'avait jamais eu le même comportement que l'autre côté de mon ascendance. Une chose importante pour moi qui l'avais de suite érigé comme grand-père modèle.
Devions-nous comprendre que j'étais plus proche de cette partie-là ? Eh bien, pas vraiment. C'était plus compliqué. Si j'avais grandi en voyant beaucoup mes parents, autant directs qu'indirects, j'avais souvent eu des tête-à-tête avec ma génitrice. Protectrice, trop, sans doute à cause de la perte de son mari, elle avait érigé quelques défenses entre nous et le reste du monde. Une posture étrange, car elle me faisait toujours des appels du pied pour que j'aille voir les Fumiri, jamais pour ses proches à elle. Une idée personnelle donc du lien que je devais avoir avec la famille du disparu... Tout cela pour dire que je connaissais ma cousine, même assez bien ! Très collante durant mon enfance, mon passage à la caserne militaire avait fait de moi un autre homme et nos rapports avaient été un peu perturbés. En mission, avec mon équipe, ou en train de m'entrainer, je n'avais pas eu beaucoup de temps à consacrer à la famille depuis... Bien trop longtemps. "Il faut se rattraper."
Me redressant derechef, je fonçais sur la fille de mon oncle pour la serrer dans mes bras : Plus vieille que moi, nos tailles s'approchaient depuis le temps et je n'avais aucune honte à ainsi montrer mon affection et ma satisfaction de la voir ainsi devenue une épéiste démoniaque !
D'ailleurs, son dos montrait le fourreau de son arme, en plus du tatouage qu'elle avait fait poser sur cette partie-là. Si j'avais voulu garder le contrôle en la disposant sur mon bras, elle se montrait bien différente dans sa direction ! Avec son attitude, mon approche câline était stoppée, mais qu'importe ! Je sifflais d'admiration, plus pour satisfaire son égo que par réelle surprise ! Si j'étais là, c'était bien car elle avait passé cette étape. Toutefois, sa remarque me fit ricaner. Je repensais à Dabi, qui peinait à braquer son arme, et je pensais que le fait d'être devenu un membre de notre groupe ne prouvait rien... Pour autant, je connaissais les capacités de ma cousine pour avoir eu quelques échos de ses succès, privilèges de la famille, et je pouvais dire que ses prouesses physiques étaient appréciable.
- Je vais devoir mettre les bouchées doubles ! Ahah. La main derrière la nuque, me grattant légèrement, j'éprouvais une certaine gêne. Nous étions tous les deux des enfants de la mort, l'un de nos parents avait succombé brutalement et ni la maladie ni les yokai ne pouvaient vraiment être remercié pour ça. Notre force venait de la perte, sans doute, en tout cas mon propre acharnement n'avait été que pour rattraper ce propre père que je n'avais pas eu...
J'étais, peut-être, pour la belle, un propre objectif à dépasser.
- En tout cas, avec l'arme démoniaque reçu par le Kage, tu es reconnu comme l'un des joyaux de notre village. Félicitation, je n'ai jamais douté que tu allais y arriver ! Les efforts payent toujours ! Tous les champions que je connaissais avait montés les échelons par la force de leur passion, de leurs erreurs et de la remédiation pour répondre à tout cela. Si j'en faisais partis, je ne pouvais penser que celle avec qui je partageais du sang n'était pas du même bois.
Un bref instant, je me souvenais de ma propre remise... La traductrice m'attendait, sur le bureau du vieil homme, mais rayonnait dans la pièce toute la puissance du chef du village, mais également du prestige d'ainsi obtenir une arme comme ça. Chuunin jeune, j'avais de quoi me vanter, mais mon comportement n'avait été qu'humilité et tête basse, attendant qu'il me donne la permission de parler... Il ne l'avait pas fait. Paternaliste, un peu bourru, il m'avait expliqué qu'avec mes succès et ma réputation, j'avais été remarqué et que le programme des épéistes des monts de fer avait besoin d'un homme comme moi. Il parla donc de la tradition, du rôle de mon groupe et... Il m'avait jeté l'arme dans les bras.
- Cesse d'être ainsi un chiot, on t'appelle Croc Blanc et c'est pour une raison ! Clignant des yeux, je m'étais retrouvé avec la lame dans les mains. Une petite arme, mais qui raisonnait dans ma paume et dans mon esprit comme un poids énorme.
La connexion qu'on avait avec notre katana était unique... Nul ne pouvait admettre avoir la même. Dès le contact fait, peau contre acier, j'avais su ses capacités et une petite voix dans ma tête me criait que c'était ma partenaire à vie. "Combien de vies à tu connus ?" Aucune réponse, mais Yasha n'était pas récente. Depuis, je la portais dans mon dos, cachée, préférant démontrer en premier temps un katana classique, avant de dégainer la vraie arme.
"Comment s'est passé ta remise, Shion ?" Je n'osais demander, c'était très personnel, voir intime, de parler de ça. Clignant des yeux, je préférais poser une autre question :
- Comment l'as pris la famille ? Je veux dire, ils sont au courant ? C'est incroyable, je n'avais aucune idée de ce type d'actualité ! On a dû me le cacher pour que j'ai la surprise ! Ma mère allait être ultra-fière de sa petite disciple, elle me parlait parfois de comment elle avait ressenti la volonté dans le regard de la petite...
Figure de l'auto-détermination, Fumiri Hachi avait gravi les échelons en partant de rien et pour une fille de marchand, c'était quelque chose. Une nouvelle génération est en marche, me récitait-elle souvent, mais c'était pour moi un genre de radotage de vieille... Avec ma cousine sous les yeux, je ne pouvais qu'affirmer sa vision. Malgré ses raisons plus que sombre pour devenir ce qu'elle voulait être, Shion était magistrale. Bien que genin, on avait reconnu sa force et son talent. Malgré moi, je bredouillais.
- Ta mère serait fière. Une chose que j'aurais voulue qu'on me dise, à sa place.
CEYLAN
# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Sam 18 Fév - 20:09
Le sens des armes.
Elle avait dans les yeux la force de son coeur.
Une fois le choc initial passé, c'est moi qu'il surprit en m'offrant une étreinte de félicitations. Je la lui rendit sobrement, un peu gênée peut-être bien, mais pas moins contente. Disons que je n'en avais simplement pas l'habitude ou, plutôt, que je ne pensais pas qu'il se montrerait si démonstratif. Il était loin le temps où cet épéiste était pour moi mon petit Kunao-chan préféré dont je voulais prendre soin telle que l'aurait fait une soeur aînée. À présent je n'osais guère m'imposer ou faire les premiers pas et donc, au bout du compte, c'était une bonne chose que lui n'ait pas la même réserve. Qui sait, peut-être que le fait d'être collègues servirait à nous rapprocher et à nous faire renouer ce lien familial qui s'était ténu durant nos formations respectives. Quant à sa remarque sur le besoin de mettre les bouchées doubles... J'appréciais la pensée, même si en mon for intérieur je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'il aurait pu faire de demi bouchées et que je peinerais tout de même à le rattraper. Mais non, je ne pouvais quand même pas dire ça. L'humeur était à la célébration et aux sourires.
« Il t'en faudra bien de triples, au moins.»Remarquerait-il le manque de sincérité se cachant en mes yeux qui, de leur côté, ne semblaient pas être contaminés par la joie de mon sourire ? Qui sait. Le fait est que Kunao poursuivit sur sa lancée, ajoutant que l'acquisition de cette arme prouvait mon statut de joyau pour le village de Seizan. Vraisemblablement c'était mon tour d'être gênée, quoi qu'il le disait peut-être par simple fierté en tant qu'Épéiste des Monts de Fer ? Pas seulement. Le Croc Blanc n'avait pas douté du résultat de mes efforts et, à présent, je me sentais obligée de tempérer les choses. Humilité ? Non. Syndrome de l'imposteur plutôt.
« Merci. Ça me touche que tu dises ça. »Vérité ? Mensonge ? Une part de moi le pensait vraiment. Le reste ? Ma mère était décédée avant que je ne me mette en tête de devenir Samouraï. Sa perte avait justement été le catalyseur m'ayant poussée à entreprendre cette grande aventure, convaincue que je l'étais de pouvoir faire une différence et de parvenir à protéger autrui des Yokai. Elle n'en avait jamais eu connaissance et, de ce fait, j'ignorais totalement quel était son avis sur la question. Si ça se trouve elle donnerait raison à son mari et serait bien déçue d'apprendre que je n'avais pas reris les reines de ce commerce en lequel elle avait investit tant de temps et d'énergie. Au final, décider du ressenti des morts ne servait qu'à apaiser les vivants plutôt que de devoir affronter la réalité en face : mon désir de combattre en était un d'égoïsme. Et ça me convenait.
« Il t'en faudra bien de triples, au moins.»
« Merci, mais au fond je ne fais que commencer. J'ai encore beaucoup d'efforts à faire pour être digne de tout ceci.»
Pour être digne de ses mots comme de la présence démoniaque qui reposait dans mon dos. Pour mériter d'être un véritable joyau de Seizan non pas par simple titre, mais bien par faits d'armes et exploits. Si j'étais seulement capable d'en accomplir qui soient significatifs. Mais le propre du futur était, justement, d'être distant. Il pouvait donc être relégué à plus tard au profit de choses plus concrètes et immédiates telles que, par exemple, la réaction de ma famille. À mon tour d'être gênée, replaçant une mèche de cheveux rebelle derrière mon oreille tout en détournant le regard. Les réactions avaient été on ne peut plus mitigées à dire vrai. Ironiquement, du lot, c'est ma belle-mère qui avait été le plus encourageante. De son point de vue c'était un honneur en plus d'un accomplissement incroyable qui méritait d'être souligné. Certes je suspectais que son envie de passer outre le fossé qui existait entre nous deux était également une source de motivation non négligeable pour chanter mes louanges, mais elle n'en avait au final pas eu la chance. C'est que mon père, de son côté, ne tenait pas à encourager mes avancées militaires. Il craignait sans doute que cela donne des envies de grandeur à Sorata, mon petit frère. Ou, plus tristement, il n'était toujours pas réconcilié avec mes choix de vie et les risques auxquels je m'exposais délibérément. Lui avait tourné la page et ne comprenait sans doute pas pourquoi il m'était impossible de suivre son exemple. Enfin, je ne pouvais qu'émettre des conjectures puisque, bien sûr, il aurait été bien trop facile de juste en discuter à coeur ouvert, pas vrai ? Ça aurait tout de suite été moins drôle.« Oh ils savent... Mais disons que certains sont plus enchantés que d'autres. C'est sans doute pour ça que la nouvelle ne s'est pas rendue jusqu'à toi. »
Il était hors de question pour mon père de donner l'impression à son nouvel héritier que de suivre la même voie que moi pourrait lui apporter la moindre validation. À la maison j'étais l'étrange, l'exception. Et j'avais appris à me contenter de ce statut, comprenant que la perte de ma mère avait changé mon père à sa façon. Et puisque je pensais à elle... Ta mère serait fière. Je ne m'y attendais pas. Un peu plus et je le dévisageais, m'en retenant au dernier moment pour forcer mon sourire à rester bien en place telle une armure. De quoi me protégeais-je au fond ? Moi-même je l'ignorais.« Merci. Ça me touche que tu dises ça. »
« Mais j'ai bien hâte de passer aux choses sérieuses. Comment se passent ces rencontres d'habitudes ? Tu as un petit discours pour moi ou un serment à me faire jurer ? »
KoalaVolant
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# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Sam 18 Fév - 23:06
Le sens des armes
Avec Shion ─ Temple du fer─ Printemps 806
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Totalement raté.
Au fond de moi, je sentais toute la peine de ne pas avoir les mots... Avec cette introduction, la belle cousine devenait toute liquide, gardant toutefois l'apparence de la guerrière fière mais humble. "Je vois..." Dans ma petite carrière, je réagissais pareil devant les compliments, et même si mes raisons étaient propres à ma situation, je ne pouvais qu'essayer de deviner le cheminement mentale de ma condisciple. Fermant les yeux, agacés par mon propre discours, je ne reprenais pied avec la réalité qu'à la demande de Shion concernant la suite de la rencontre...
"Montrer une vraie effervescence n'a servi à rien." Je n'étais pas un bon parent en faisant ce genre de chose, mais alors quoi faire ? Quelle était la bonne voie ? Sans doute qu'on ne savait pas sur le moment... Tout venait avec la spontanéité, et pas la préparation. Soupirant, montrant malgré moi toute la gêne dans la situation, je reprenais néanmoins les rennes. Si la féliciter, ou lui rappeler sa mère, n'avait pas été une bonne chose... Je pouvais faire mieux.
- Il n'y a pas de protocole réglementaire. À vrai dire, il n'y a jamais eu vraiment de rencontre... On te met dans l'équipe, ton nom est sur un registre, et si besoin le village t'envoie en mission selon tes capacités, ou tes spécificités. Je croisais bel et bien ses talents avec ceux de son arme, puisqu'elle faisait partie d'elle. Pour autant, tu dois être la première genin admise dans l'équipe, donc peut-être que le kage m'a missionné pour t'accueillir en lien avec ça... Ou bien, il voulait simplement réunir les deux cousins pour qu'on fête ça ensemble ! Ricanant, j'imaginais bien le vieil homme robuste faire ce genre de chose, puisque cela ne créait pas de remous... Que du bon, en soi. Après, je peux faire un discours... J'ai toujours su trouver les mots justes. Continuant à me moquer, de moi-même, je faisais valser l'air d'un revers de la main.
Reprenant un air sérieux, je cherchais bel et bien quoi dire puisque cette histoire de serment me turlupinait... Avait-elle bien compris tout ce qui était demandé par notre fonction ?
- D'ailleurs, en parlant de ça, sais-tu ce qu'on va attendre de toi maintenant que tu as l'épée et... le tatouage ? C'étaient les principaux éléments, mais une autre chose s'ajoutait à l'équation. Le titre. Shion représentait notre groupe, donc sa réputation déferlait sur la nôtre... En bien, comme en mal. Une gloire qui pouvait être collective, comme la décrépitude si on échouait dans nos affaires. Le serment, c'est de servir Seizan et l'Empire. Rien de bien nouveau sous le soleil, en soi, mais tu seras en première ligne pour plusieurs affaires... Selon ce que veulent nos chefs. Hochant les épaules, je n'avais rien à rajouter sur ce point... En tant que soldat, elle avait déjà tout ce qu'il fallait comme promesse faites. En tout cas, j'espère que tu es prête... C'est une nouvelle situation qui va demander une grande force morale, c'est la cour des grands.
Si la pommade ne marchait pas, peut-être le défi pour la gargariser ?
CEYLAN
# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Dim 19 Fév - 0:45
Le sens des armes.
Elle avait dans les yeux la force de son coeur.
Je suis quelque peu surprise d'apprendre que ce genre de rendez-vous d'accueil n'a, habituellement, pas lieu. Généralement les choses se passent de manière plus directe de ce que je comprends bien et les raisons pour lesquelles mon cas n'est pas tout à fait identique à l'expérience d'autrui se révèle bien assez tôt. Moi, la première Genin à intégrer les rangs des Épéistes des Monts de Fer ? Tout de suite mon esprit songe à une erreur administrative. Sans doute qu'une faute a été commise quelque part, que mon nom s'est retrouvé dans la mauvaise pile ou une histoire du genre. Le seul bémol dans mon hypothèse c'est l'arme qui trône dans mon dos. Je veux bien que des maladresses puissent être commises, mais le Seizankage m'avait lui-même remit cette lame démoniaque. En personne. Et, pire encore, la Localisatrice m'avait choisie à son tour ou, à tout le moins, c'était l'impression que j'avais eue. Donc non, on ne viendrait pas s'excuser en me demandant de rendre Shozaisuru sous seul prétexte que j'étais Genin. De retour au moment présent, mon cousin offrait de faire malgré tout un discours improvisé, arguant avec autodérision qu'il était doué pour trouver les bons mots. Difficile de ne pas vouloir l'encourager, surtout en voyant sa mine déconfite après sa première tentative semi réussie de me complimenter sur mes progrès.
« Ne le dis pas comme ça, je suis certaine que tu te débrouillerais bien pour faire un vrai discours et motiver des troupes. »
Avançais-je avec un sourire bienveillant qui était certainement plus approprié de la part d'une cousine plus âgée que d'une kohai dans la voie du Samouraï. Sans doute aurais-je d'ailleurs dû faire un plus grand effort pour me comporter en subordonnée puisque Kunao m'interrogea sur ce que je savais de mes devoirs maintenant que j'avais fait l'acquisition de la trousse du parfait épéiste d'élite.« Je pense avoir une bonne idée de ce qui va être attendu de moi, oui. »
Vu le pouvoir de l'arme qui m'a été confiée, je m'attends d'ores et déjà à me voir confier des missions de traque. Il devrait être pour moi un véritable jeu d'enfant de retrouver un individu, ou même une créature, en cavale là où d'autres devraient faire des pieds et des mains pour atteindre un résultat similaire. Peut-être est-ce pour cela que mon rang n'a pas d'incidence sur mon admission : le simple fait de manier Shozaisuru en soi est déjà un atout majeur pour le village. Je ne serais pas étonnée que l'on me greffe à une escouade de gens plus expérimentés juste pour faire usage de ma lame et ensuite laisser la partie difficile à ceux qui savaient s'y prendre avec plus de brio que moi. Sauf que ce n'était pas la question, pas exactement, et que du coup le Fumiri précise sa pensée. J'espère ne pas avoir eu l'air trop bête en ne répondant pas ce à quoi il s'attendait directement ! Dans l'immédiat j'acquiesce lorsqu'il parle de notre devoir envers l'Empire comme envers le village, étant plus que familière avec ces notions. J'avais fait mon entrée dans la cour des grands et me devais de démontrer ma compréhension de ma situation ainsi que ma détermination à assumer les nouvelles responsabilités qui m'incombaient.« Surtout si je suis vraiment la première Genin. Je dois exprimer ma reconnaissance pour cette chance qui m'est offerte en poursuivant mes efforts et mon évolution pour que le Seizankage n'ait pas à regretter de m'avoir confié cette arme. J'ignore si je serai à la hauteur des attentes qui reposent sur moi, mais je sais que je ferai de mon mieux pour l'être ! »
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# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Dim 19 Fév - 10:08
Le sens des armes
Avec Shion ─ Temple du fer─ Printemps 806
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Un léger sourire sur le visage, j'accueillais le bref réconfort apporté par ma cousine : Si je n'avais pu lui extirper qu'un banal sourire de façade, voilà que ma facétie l'amenait vers moi d'une autre manière.
Bien que plus vieille que moi, c'était maintenant ma personne qui était la plus "avancée" dans la hiérarchie : Chuunin, plus ancien épéiste des monts de fer qu'elle... Une situation bien étrange qui revenait à la normale dès lors que s'entrechoquaient nos personnalités. Si j'étais une lame solide, je ne pouvais en dire autant de mon moral ou de ma confiance... En fait, hormis en situation de combat, je n'étais qu'un banal adolescent de dix-neuf ans. On pouvait même dire que je me la jouais un peu pour donner un genre. En tout cas, ma petite moquerie d'autodérision permit de renverser la tendance. Je n'étais pas le supérieur de la demoiselle, mais bien un membre de sa famille qui la félicitait tout en la confortant dans son choix de vie... J'avais connaissance de quelques soucis avec son père, qui n'aimait pas le fait qu'elle préfère être un soldat plutôt qu'une marchande. Une situation qu'avait pu connaitre mon père, avant sa mort, quand il s'était désolidarisé du penchant familial des Fumiri pour la forge. Pour le moment, je conversais amicalement avec la belle :
- Eh bien, on peut dire que c'est mon rôle de chuunin... Enfin, peut-être que mes élèves m'écoutent par politesse. Ricanant, j'avais changé vite de sujet sur les objectifs connus (ou non) du rôle d'épéiste, dans notre groupe. Sans vraiment développer, elle avait confirmé la chose.
Observant un instant son visage, attendant qu'elle continue pour affirmer véritablement qu'on était sur la même longueur d'onde, je n'avais rien eu... Alors, j'avais continué, juste pour l'information. Je ne connaissais pas ce qui était attendue d'elle par les pontes, car je ne connaissais pas les compétences de son arme... Une chose unique, dont chacun des membres de notre petite unité avait la primeur. Certains cachés leur pouvoir, pour une raison obscure, pour ma part, je la divulguais à mes camarades, c'était mieux pour échafauder des plans.
Derrière nous, le temple prenait des allures de protecteur indigent : Les grandes portes ne voulaient qu'être ouverte et le va-et-vient des moines donnait une valse amusante à l'œil, mais ce n'était clairement pas l'endroit pour discuter le plus calmement. Les silhouettes passaient à côté de nous, me frôlant parfois puisque j'étais sur le passage. Les dévots faisaient leur office, célébrant comme ils le voulaient les dieux présents dans le village... Une trinité guerrière, issue de la déité du feu. Une longue histoire.
Encourageant Shion par la provocation, un petit rappel de sa nouvelle situation et de la tension qu'il fallait appliquer, elle répliqua en restant humble et en louant un futur où son développement sautait aux yeux du kage... Mériter sa place, si unique au vu de son grade basique. Levant les sourcils, j'accueillais la réponse avec un regard critique. Je comprenais parfaitement la chose et si les positions étaient inversées, j'aurais répondu la même petite phrase teinté de respect pour le village, mon rôle et le corps que j'intégrais. Pour autant, j'étais celui qui recevait et je comprenais avec ce miroir que... C'était sans doute la mauvaise réponse. Il fallait donner du tonus et ma réponse était autant pour la cousine que pour moi.
- Je ne pense pas que cela soit une chance, au final : Tu mérites ta place, ainsi que ton arme. Les chefs l'ont reconnu et même si ton grade militaire est faible, ton travail n'en est pas moins primordial. La différence entre toi et moi reste la charge d'une équipe ou non, c'est un tout autre champ de compétence, la direction, que l'exécution d'une tâche. Haussant les épaules, j'essayais de trouver des réponses toutes faites, car je ne me pensais pas réellement un bon leader, au final... Si je suis passé chef d'équipe officier, c'est parce que mon équipe a eu besoin de moi à un moment donné et que j'étais dans le bon schéma pour réussir la chose. Il faut l'opportunité pour prouver sa valeur en tant que guide. Désignant le front de la demoiselle devant moi, je dressais un tableau final. Ce qu'on peut savoir de toi, par ton titre et ton grade, c'est que tu es forte et que tu n'as pas eu le moment où tu te révélais comme une cheffe, c'est tout.
Cela viendra, en fait.
Présentant l'allée quittant les lieux d'une main, j'invitais la genin à aller par là : La zone était parfaite pur la rigueur du premier contact, mais elle était de ma famille et il fallait fêter ceci dignement.
- Allez, trêve de blabla, je vais t'inviter à manger ! Tu l'as bien mérité, cousine, et puis c'est aussi mon rôle de "parrain" dans les épéistes... Une pierre, deux coups ! Ricanant, je cherchais dans mon esprit quel restaurant pouvait être sympathique dans le quartier commercial : Ramen ? Brochette ? Laissant de côté ce choix cornélien, je posais une question bien plus intéressante : D'ailleurs, quelle est ton arme ?
"Dis-moi quelle est ta lame, je te dirai qui tu es !"
CEYLAN
# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Dim 19 Fév - 12:11
Le sens des armes.
Elle avait dans les yeux la force de son coeur.
Kunao ne lâche pas l'affaire. Il est têtu et ce au moins autant que moi. Je suppose que c'est de famille au final. Toujours est-il que le Croc Blanc surenchérit, refusant de me laisser appeler ça une simple chance. Je reste un instant interdite, ne sachant pas trop comment prendre ses mots... avant de finalement me résigner. D'accepter l'évidence. Kunao croit en moi de toutes ses forces et pour cela aussi je devrais être reconnaissante. À son sens il n'est question que de temps avant que je fasse mes preuves et que je démontre les capacités nécessaires à la gestion d'une équipe. Je soupire malgré la reconnaissance que j'éprouve, à la fois tant amusée qu'embêtée.
« D'accord, d'accord ! Tu as gagné. »Allez, on respire un grand coup et on se montre sincère. C'est mon petit Kunao-chan après tout, mine de rien, alors si je ne peux pas jeter du leste avec lui pour mieux me détendre et profiter du moment avec qui le ferais-je ? Mon prochain sourire est donc plus doux, mais plus vrai aussi.
« Bonne idée, je meurs de faim ! »Et, aussi facilement que ça, nous étions en route vers je ne savais trop quel établissement de restauration de Seizangakure. À dire vrai l'adresse où nous finirions par atterrir ne m'importait que bien peu. L'important était de pouvoir me retrouver en bonne compagnie et de profiter de cette sortie à deux pour discuter, reprendre vraiment contact non pas avec un dialogue de politesse demeurant superficiel, mais bien avec une bonne discussion plus vraie autour d'un verre de saké et d'une petite grillade. D'accord, peut-être que j'étais un peu plus biaisée dans le choix d'établissement que ce que je laissais transparaître, mais bon. Des nouilles ce serait bien aussi. Un tout petit peu moins bien, mais bien quand même. Je me perdais déjà à imaginer les plats que je pourrais bien manger lorsque le Chuunin me rappela à un sujet autrement plus pertinent : la nature de mon épée démoniaque. J'hésitai à la lui montrer vraiment, mais décidai finalement que l'heure n'était pas aux démonstrations. Pas ici alors que des passants allaient et venaient autour de nous. Ce pourrait être dangereux de simplement brandir une lame par vanité. Gardons cela pour un autre moment lorsque nos chemins seraient appelés à se recroiser sur un terrain d'entraînement ou dans une mission. Une simple présentation orale ferait l'affaire d'ici là.
« D'accord, d'accord ! Tu as gagné. »
« J'ai de la chance de t'avoir, Kunao-chan ! Merci de croire en moi. »
Comme ça peut-être que, si je doute de mes propres capacités à faire honneur à l'opportunité qu'on m'a offerte, je peux au moins continuer de croire les paroles de mon cousin. Il est ma famille lui aussi, après tout. Si mon père n'approuve pas ce n'est pas si grave parce que, au fond, je ne suis pas si seule que ça. Puis j'ai déjà réussi à devenir Samouraï malgré le destin que l'on m'avait tracé alors, à partir de là, pourquoi ne réussirais-je pas à réaliser pleinement mon potentiel ? J'étais juste intimidée par toute cette nouveauté, mais ça finirait bien par me passer. Autant de belles réalisations qui ne nous éloignait pas pour autant du chemin de tous les gens qui fréquentaient le Temple du Fer eux aussi. Je ne fus pas la seule à en venir à cette réalisation puisque le Chuunin me faisait signe de le suivre. C'est sans même une arrière-pensée que je lui emboitai le pas, peu mécontente à l'idée de me mettre quelque chose sous la dent. Surtout quand c'est si gentiment offert.« Bonne idée, je meurs de faim ! »
« Elle s'appelle Shozaisuru, c'est une traqueuse. Si je te touche avec elle, je serai en mesure de te retrouver ou, plutôt, elle pourra le faire. Et même, je crois que je n'aurais pas besoin de toi entièrement pour cela. Par exemple si l'on me donnait une mèche de tes cheveux ou, pour l'exemple, un peu de ton sang, le résultat serait le même. Shozaisuru me guiderait jusqu'à toi. Alors, si jamais tu as besoin d'effectuer une traque, tu sais qui appeler maintenant. »
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# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Dim 19 Fév - 17:28
Le sens des armes
Avec Shion ─ Temple du fer─ Printemps 806
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Une petite révérence, en référence à ma victoire supposée. Je préférais opérer ainsi que de forcer le trait, c'était plus marrant et moins... lourd ? Qu'importe, car bientôt, elle me remercia et j'éventais le compliment d'un revers de la main, un peu gêné moi-même.
- Ce n'est rien, ahah ! Il le faut bien ! Si je ne manquais pas de confiance, en apparence, je savais les affres de l'esprit quand on doutait de ses propres capacités.
Comparé à mon père, je me sentais toujours en dessous... Bien qu'aujourd'hui, j'appartenais à un groupe élitiste, preuve de toute ma force et ma technique dans le kenjutsu, j'avais toujours l'ombre du mort au-dessus de moi qui m'empêchait de briller. Enfin, je le vivais ainsi. C'était quelque chose à développer, à affirmer auprès des autres, mais aussi en soi-même... il était vrai que dans la famille proche de Shion, on ne reconnaissait guère l'existence de sa voie, préférant ignorer ou rabaisser les efforts et la valeur de sa carrière dans les armes. C'était mon rôle de la soutenir ? Ma mère n'avait jamais fait obstacle à mon envie de devenir soldat, bien qu'elle connaissait les risques... J'avais été béni, relativement, par ces parents qui étaient samouraï, comme pour m'ouvrir le chemin. La Uchiyama l'avait ouverte elle-même, avec ses efforts et sa détermination.
Laissant tout le tragi-comique de cette situation, je proposais de manger pour changer d'air et de passer sur un cadre plus... Sympathique ? Le temple derrière nous donnait des airs de grandiloquent à notre échange, alors que c'étaient des retrouvailles entre cousin ! Mes pas m'amenèrent donc vers un restaurant de grillade, ce qui fit briller une belle lumière dans les yeux de la belle. J'avais touché juste ? Passant le petit rideau qui signalait l'entrée, je demandais une table et un plateau de ses meilleures brochettes !
Une fois assis, je revenais sur la présentation de l'épée de la genin, si j'avais tu mes commentaires pendant le petit trajet entre le quartier religieux et celui où nous nous trouvions, pour le commerce, j'avais hoché la tête et émis un petit sifflement. Dans un terrain aussi compliqué que les vallées et les montagnes du centre de l'Onogoro, avoir une traqueuse surnaturelle était un vrai atout. Jouant pour m'occuper avec les baguettes prélevés sur la table, je donnais enfin mes réflexions au grand jour :
- C'est une capacité unique que tu as là, si pas mal de nos pairs ont des fortes capacités en combat, nous sommes bien démunis pour les missions de recherches... Ou de traque. Un simple indice, comme des cheveux, devient déterminant avec ton arme... C'est incroyable. Tapotant les petits bâtons dans ma main, je commençais à réfléchir à haute voix. Est-il possible de... Trouver des parents ? Par exemple, avec mon sang, trouver ma mère. D'autres questions me venaient naturellement, par exemple sur si cela marchait avec un ongle, ou non... Mais dans un restaurant, cela sonnait comme peu ragoutant. En tout cas, cela sera très important pour les prochaines désertions... ou un yokai. Tu peux traquer les yokai ? Ou bien cela ne marche que sur les humains ? Avec La Traductrice, je ne pouvais pas ordonner aux humains... C'était donc incroyablement situationnel et totalement inutile contre la plupart de mes adversaires.
Le temps de son explication, le plat arrivait et je salivais des yeux... Il était bien loin le temps où je manquais de faim, après le retour de Mitte. Si je reprenais du poil de la bête, je n'étais toujours pas remis vraiment de la chose... Disons que je me cherchais, mais la présence de ma cousine près de moi permettait de refouler les pensées parasites sur la morale, ce que j'aurais dû faire, le bien et le mal mélangé dans un bouillon informe. Prenant une pointe de bois, je tendais la chose comme un verre pour saluer le repas.
- À ta nomination. Avec les mets, un peu de saké et des haricots edanames. C'était plus amusant de jouer avec la viande qu'avec le classique alcool rituel, pour autant après ma bouchée, je bus quand même une gorgée du breuvage.
A la réussite !
CEYLAN
# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Dim 19 Fév - 18:55
Le sens des armes.
Elle avait dans les yeux la force de son coeur.
Si je n'avais eu en guise de réponse qu'un sifflement impressionné, quelque chose me disait que ce n'était pas pour autant la fin de la conversation. Il fallait plutôt le voir comme un interlude alors que nous arrivions à notre destination et que la question était laissée en suspens le temps que nous prenions place. D'autant plus qu'il aurait été franchement difficile de me renfrogner alors que nous pénétrions justement un restaurant spécialisé dans les grillades. Mon cousin venait-il de lire dans mes pensées ? Avions-nous simplement les mêmes gouts ? Ou peut-être même qu'il se souvenait des miens ? Qu'importe, j'allais pouvoir manger de bonnes brochettes et gratuitement en plus ! Si ça ce n'est pas une victoire.
« Ça sent trop booon ! »Comme quoi l'une des meilleures façons de me faire oublier mes tracas et de me dérider était, tout connement, de passer par mon estomac. Un peu plus et je me ruais jusqu'au menu le plus proche pour le parcourir avec l'émerveillement d'une enfant dans un magasin de bonbons. Enfin, non, un peu de retenue quand même. Heureusement que mon senpai m'offrit de quoi m'occuper l'esprit en attendant que notre commande ne soit traitée. Ça me donnait l'occasion de me concentrer sur mes explications plutôt que sur les grondements de mon ventre qui, mine de rien, s'impatientait.
« Et à la famille. »Petit ajout on ne peut plus important selon moi. Puis, comme ça, si Kunao avait encore un doute il saura que je suis vraiment contente qu'il soit là et que j'espère qu'il continue de l'être. Surtout maintenant que nous allons forcément être appelés à collaborer en tant qu'Épéistes des Monts de Fer. Hehehe, j'en suis une aussi maintenant ! C'est encore presque irréel quand j'y pense. Et d'ailleurs, vu que c'est dans le sujet... Je fais passer ma propre bouchée avec un brin de saké avant de reprendre la parole, posant à mon tour une question pour le Chuunin.
« Ça sent trop booon ! »
« Alors non, ton sang me permettrait seulement de te trouver toi. Par contre je peux suivre un yokai, oui. Le seul bémol c'est que Shozaisuru ne peut suivre qu'un seul individu spécifique à la fois alors si je choisis de poursuivre une cible différente, la piste de l'ancienne est perdue. Enfin, il y a d'autres limitations aussi, même si en soit elles sont utiles à leur façon. Imaginons par exemple que je sois en train de te traquer et que tu fasses un clone. »
Je brandis mes baguettes de bois, collées ensemble, devant moi. Puis, alors que je parle de clonage, je les sépare l'une de l'autre pour illustrer mon point avant de poursuivre sur ma lancée.« Shozaisuru ne serait pas capable de faire la différence entre les deux et de me dire lequel est le vrai. Pour elle, il y aurait simplement deux toi. Par contre... Ça veut aussi dire que je suis capable de savoir qu'il y a un clone. Donc si jamais... »
Je cache l'une des baguettes sous la table, ne laissant que l'autre à la vue de Kunao.« L'un des deux se cache. Je peux quand même savoir que l'individu que je recherche existe en plus d'un exemplaire parce que la traque de Shozaisuru en sera brouillée. Un peu comme si une boussole essayait de pointer deux nord différents en même temps. Du coup même via ses limitations, ma lame peut m'apprendre beaucoup de choses. Autre exemple : si j'essaie de traquer une personne et que je n'ai aucun résultat alors que je sais que je devrais en avoir... Soit elle est trop loin pour moi, ce qui est en soi un bon indicateur. Soit la personne que je cherche est décédée, vu que ça ne fonctionne pas non plus sur les morts. Même l'absence d'information est donc, au final, assez utile. »
Avec tout cela je n'ai pas vu le temps passer et, lorsque nos plats sont déposés sur la table, j'en suis presque surprise. Remarque je ne vais absolument pas m'en plaindre. À la place je m'empresse d'imiter mon cousin pour saluer notre repas comme il se doit, avec un petit toast. À ma nomination !« Et à la famille. »
« Au fait, tu me rappelles ce que fait la tienne ? Ton épée je veux dire. »
KoalaVolant
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# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Dim 19 Fév - 20:18
Le sens des armes
Avec Shion ─ Temple du fer─ Printemps 806
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La main sous le menton, j'écoutais attentivement les explications de la belle concernant son arme : C'était moins développé que je ne croyais, mais au moins si on cherchait un individu en particulier, ou un groupe qui ne se séparait pas, on pouvait facilement le traquer... Avec son pouvoir et ma vitesse, on pouvait faire des prouesses ! Sur le sujet des informations apportées par l'arme, c'était assez situationnel et je devais avouer qu'hésiter entre la mort de la proie ou sa grande distance pouvait créer quelques quiproquos... "Autant ne pas partir tout de suite sur l'élimination de la personne." Perplexe, je retournais la description dans mon esprit avant d'enfin voir arriver la nourriture et lancer les hostilités !
Enfin non, un toast bien mérité pour Shion qui répondit en parlant de la famille. D'un sourire, je répétais ses paroles en prenant une gorgée. La viande était bonne, bien fumée comme je l'aimais, et j'appréciais ce moment privilégié avec un membre de ma famille... Si à la maison, tout se passait bien, je devais avouer qu'entre ma mère et moi, il y avait une certaine distance. On ne mangeait guère ensemble, chacun occupé dans son train de vie, et on se croisait parfois pour le café, ou quand je rentrais prendre une douche après une dure mission ou une journée d'entraînement. Je ne parlais que peu avec ma génitrice et même si je l'aimais, le deuil de mon père nous avait séparé... Chacun avait souffert dans son coin, à sa façon, et ce qui aurait dû nous unifier avait créé une fissure. J'avais été un adolescent timoré, mais pas remuant, et elle avait été une mère aimante, jusqu'à la caserne et notre séparation qui avait renforcé le gouffre : Seul, j'avais dû m'endurcir et en revenant enfin chez moi je n'étais plus le même, Hachiru non plus.
Bref, c'était un moment que j'appréciais ! Même si en y pensant, cela faisait remonter des questions et des problèmes inhérents à ma relation avec ma mère... Profitant du verre devant mes lèvres pour soupirer, j'extirpais de ma tête toutes ces pensées négatives pour me concentrer sur le présent. Pur m'aider, la question de la genin sur les dispositions de mon arme... C'était de bonne guerre, je voulais savoir et elle avait le droit d'avoir connaissance également. Retirant le verre de la commissure de ma bouche, j'introduisais la chose de manière mystérieuse.
- Je peux donner des ordres aux yokai. Profitant de sa réaction, je développais. Ma lame se change en masque. Dans cette configuration, je peux parler à ces monstres et... Les plier à ma volonté. Une seule fois par individu, et certains puissants sont hors de mon contrôle. "Pour l'instant." Cela me demande pas mal de concentration et d'énergie, mais ça marche ! Je peux les amener à se battre entre eux, mais pas à s'infliger personnellement des dégâts... Sans doute qu'avec le bon ordre, je peux les amener à se piéger, voir pire, mais c'est situationnel. C'est défensif, aussi, puisque je peux arrêter une attaque par mes mots. Il y avait également des applications plus optionnelles : utiliser un sens développé chez une espèce, demander à un sujet de m'amener à son alpha... Pleins de choses, l'imagination et le langage faisait le reste. Évidemment, cela ne marche que sur les yokai. Mon arme est inefficace sur les humains ou les animaux, c'est donc une simple lame, plutôt courte, pour les cas de confrontation contre les bandits. Haussant les épaules, je signalais que je faisais avec. Mon katana me suffisait pour abattre mes ennemis, pas besoin d'un fouet comme Kyoshiro ou de transformer l'acier de mon outil en ce que je voulais comme Hotaru.
Prenant une bouchée, je mâchais en cherchant les commentaires de la belle, mais je prenais bien vite la suite.
- Il y a de tout dans l'équipe... On a un coéquipier qui peut créer des explosions avec son épée, cela lui permet de repousser des projectiles ou des attaques. Une gorgée de saké plus tard. La tienne reste celle qui m'est le plus intéressante, elle n'offre aucune option offensive, mais avec la bonne vitesse, on peut traquer quelqu'un dans tout l'Onogoro sans jamais qu'il nous échappe. Un petit ricanement, légèrement carnassier. Bien que je ne sois pas un mauvais type, je pouvais me montrer assez cruel concernant certains individus... Le réseau de contrebandier que j'avais détruit avec l'aide de Ganryu, il y a quelques semaines, en avaient fait les frais. "Une telle arme aurait été extrêmement utile." Et puis, cela permet de continuer à s'appuyer sur notre maitrise de la lame, sans compter sur un pouvoir surnaturel pour nous sauver la mise.
Le chakra était puissant, mais trop d'individus passaient uniquement par ses émanations pour se battre et se retrouvaient bien embêté une fois au contact, quand leurs mudras ne pouvaient plus être réalisés. Samouraï de mon état, je m'étais spécialisé dans la vitesse et l'interdiction de faire des signes incantatoire. Un ninja sans compétence en taijutsu n'était qu'une poupée de paille face à moi. Il en était de même avec les sabreurs qui ne comptaient sur la magie de leur lame, plutôt que sur les mouvements de survie en défense ou en attaque.
- Comment se porte son entraînement au fait ? Un esprit sain, dans un corps sain, hein ? Ma cousine était-elle du même bois que moi ?
CEYLAN
# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Dim 19 Fév - 21:25
Le sens des armes.
Elle avait dans les yeux la force de son coeur.
Une épée permettant de donner des ordres aux Yokais... Voilà un pouvoir véritablement démoniaque s'il en existait un. Malgré moi ma bonne humeur s'était aplatie à la mention de ces créatures qui avaient, nombre d'années plus tôt, causé la mort de ma mère. Je n'avais pas eu de détails à ce sujet. On ne m'avait jamais dit quelle espèce c'était ou même la façon dont c'était arrivé. Bien sûr j'avais toujours espéré que son trépas ait été rapide, sans douleur, mais impossible de le savoir et, au final, ça n'importait que bien peu. Elle était partie. Ma mère était morte. Sauf que ça n'avait rien à voir avec Kunao. Le pouvoir de son arme ne faisait pas de lui un allié de ces monstruosités, au contraire. Je pris une nouvelle gorgée de saké pour noyer l'émotion qui me gagnait, écoutant plutôt les applications que me détaillait le Croc Blanc. S'il avait été présent ce jour-là, s'il avait été assez vieux pour accompagner le convoi... Non, ça ne servait à rien. Valait mieux rebondir, ne pas me laisser embourber en des souvenirs qui n'avaient rien de constructif ou en des scénarios imaginaires.
« Ces armes sont vraiment incroyables, n'est-ce pas ? »
Et encore je n'avais encore rien vu. Je profites du monologue de mon cousin pour prendre une bouchée de ma brochette, faisant de mon mieux pour mémoriser l'information malgré la satisfaction de mes papilles gustatives. Comme ça l'un d'entre nous peut générer des explosions rien qu'avec son épée ? Voilà qui me parait largement plus pratique en situation de combat ou, à tout le moins, bien plus direct. J'aurais aimé qu'il poursuive sur sa lancée, mais à la place j'ai droit à son intérêt pour Shozaisuru. Si ça continue elle va prendre la grosse tête. Est-ce qu'une épée peut prendre la grosse tête ? À voir. Puis c'est tout de même vrai que les capacités de la Traqueuse sont, surtout dans notre domaine, inestimables. J'acquiesce lorsqu'il parle de pouvoir traquer quelqu'un dans tout Onogoro si tant est que nous soyons assez rapides pour ne pas en perdre la trace.« Bizarrement mon petit doigt me dit que tu es déjà en train d'imaginer toutes les missions dans lesquelles tu vas pouvoir me traîner, je me trompe ? »
C'est dit avec le sourire, plus par taquinerie que par malice ou reproche. Au fond ça ne me dérange pas, presque au contraire. N'ais-je pas justement fait tous ces efforts pour me montrer utile et contribuer à la protection de l'Empire et de ses habitants ? Puis, quelque part, je me dis que d'avoir ma première vraie mission en tant qu'Épéiste des Monts de Fer avec Kunao serait sans doute un assez bon cas de figure puisque nous nous connaissons. Ou alors ce serait plus complexe parce que, justement, nous nous connaissons. Difficile à dire sans y être vraiment. Bref, pour le Croc Blanc, la nature situationnelle de nos capacités veut surtout dire que nous avons ce qu'il considère comme une chance : celle de pouvoir développer la maîtrise de notre lame sans s'appuyer sur ce que lui appelle des pouvoirs surnaturels. Je le connais juste assez pour comprendre que cela inclus aussi le chakra et, si je serais tentée de lui faire un petit cours sur l'importance du chakra de tout individu et de son rôle dans le déroulement d'une bonne et longue vie en santé... Juste d'y penser j'ai mal à la tête. Non pas que le sujet serait compliqué, mais je ne pense pas pouvoir, même en y passant des années, convaincre Kunao d'intégrer la moindre once de ninjutsu à son art. Lorsqu'il me demande comment se passe mon entraînement, j'y décèle une question cachée dans la continuité de ce qu'il vient d'évoquer. Allez, je dois trouver une bonne réponse.« Dans l'immédiat mon corps sain sera surtout bientôt plein de trop de brochettes pour quitter cette banquette. Mais plus sérieusement... »
Ma boutade me permet de gagner du temps et, du même coup, de pousser un peu ma réflexion pour formuler quelque chose qui lui plaira sans pour autant omettre mon propre intérêt pour les pratiques qu'il désavoue.« J'ai commencé à m'adonner plus sérieusement au taijutsu. Je sais que de rappeler ma lame à moi n'est pas un soucis si l'on me désarme, mais un bon coup de poing entre les deux yeux ça reste efficace et surprenant en cas de besoin. Et plus rapide aussi. Sans compter que de pouvoir régler promptement un conflit avec une clé de bras sans dégainer mon arme fonctionne mieux, si jamais je dois calmer une situation et l'empêcher de s'envenimer. Oh et j'ai encore mon vieux katana, il est à la maison aujourd'hui, mais rien ne m'empêche de continuer à le trimballer avec moi... Surtout si je veux un jour tester ce que ça fait de la renforcer avec mon chakra. Une petite lame de vent pour augmenter sa portée ça doit quand même être pratique. »
Et je guette la réaction de mon cousin sur celle-là parce que j'ignore s'il est assez convaincu de sa voie pour me faire des remontrances ou si, au contraire, il est toujours capable de reconnaître que les autres méthodes ont elles aussi leurs forces et leurs avantages.KoalaVolant
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# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Dim 19 Fév - 22:25
Le sens des armes
Avec Shion ─ Temple du fer─ Printemps 806
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Le caractère fabuleux de nos armes sautait aux yeux de la genin qui découvrait tout un monde maintenant qu'elle appartenait à notre groupe... C'était un effet cohérent et logique à cette montée en grade.
- Je peux comprendre ton sentiment, j'ai ressenti la même chose. À ma connaissance, je possède une capacité unique... Mais peut-être que, quelque part, quelqu'un possède ce type de chose, aussi. "Quelqu'un ou quelque chose." En fait, j'ai découvert au contact de la brigade de forgeron démoniaque, chargée de l'étude et la reproduction de nos armes, que la source de ces pouvoirs sont... Les démons que l'on affronte. Ainsi, le pouvoir de La Traductrice vient d'un de nos ennemis, comme le tien, selon toute logique. Bien que la belle avait perdu sa mère dans une attaque soudaine et violente de ces monstres, j'espérais que cette nouvelle n'allait pas trop là... Bouleverser ?
Il valait mieux savoir ce type de chose, cela permettait de deviner que ces histoires d'explosion défensive, de traque sur la base d'un élément du corps ou de donner des ordres inviolables étaient également dans le camp ennemis.
Qu'importe, car je ne comptais pas laisser un cheveu à ces créatures et en valorisant la lame de ma cousine, imaginant toutes les utilisations, je sentis une certain malaise chez elle. Très vite, elle plaisanta sur mon imagination et mes projets pour elle... Elle n'avait pas si tort. Ricanant de nouveau, baissant les yeux dans le saké pourvu devant moi, j'avais un peu honte d'être ainsi un livre ouvert. Je devais donc m'expliquer.
- Eh bien... Oui, en soi. Je te connais assez pour savoir que je peux compter sur toi, lame traqueuse ou non, je pense que tu es une alliée de choix. Tapotant ma main droite sur la table en bois, je créais une petite rythmique. Après, peu de monstres fuient devant nous... Et les bandits ne sont pas un problème en soi. Tu es donc toute destinée pour la traque d'indépendant problématique ou les déserteurs. Les kamis seuls savent combien de gens réprouvent le système impérial et décident de vivre en dehors des villages, avec toute l'éducation martiale acquise dedans. Un rapport de Seizan comptabilisaient les fuyards, mais combien se laissaient passer pour mort dans l'espoir de gagner du temps, ou cacher les traces ? Mitte, je l'avais croisé au détour d'un chemin, mais il était jeune et fougueux.
Un autre, plus vieux ou plus malin, aurait choisi de sortir des sentiers connus et reconnus... Ou se seraient défendus corps et âme. Le cousin de Saki dormait dorénavant dans les geôles du village. "Qu'est-ce que j'aurais fait à sa place ?" Pas cela, en tout cas. L'idée de déserter avait traversé mon esprit, mais le traitement que j'avais possiblement pu réserver au jeune sabreur que j'avais affronté me donnait un goût de "reste à Seizan". Pour occuper mon esprit et me réserver une longue vie, je m'entrainais quasiment tous les jours, quand je n'étais pas en mission. Un rythme difficile mais qui portait ses fruits... En fin de compte, sans doute que Shion allait devoir adopter quelque chose de similaire pour espérer me rattraper.
Justement, je lui posais la question ensuite : Connaitre ces points-là permettait de définir quel type de soldat elle était. La survie demandait des sacrifices, autant temporel qu'en termes de sueur et de douleur musculaire. D'abord moqueuse, ce qui m'arracha un sourire, elle partit très vite sur son propre projet... J'étais un maitre lame, elle voulait elle de la diversité et surtout une utilisation du ninjutsu pour gagner de la portée. À son regard, je savais qu'elle attendait de voir mon approbation ou, justement, ma désapprobation.
En tant que samouraï, ma force venait de mon katana. Le bushido demandait un régime strict et surtout une utilisation majoritaire du kenjutsu... Les épéistes des monts de fer étaient dépositaires de la tradition et, même avant mon entrée dans les rangs, j'avais adopté un style cohérent avec cette idée. Avec Urumi, j'avais fait le choix de former une brigade au sein du groupe élitiste dans le but de contrôler tout ce qui était par rapport avec les anciennes techniques, et tout ce qu'il y avait autour de la lame en général. Parmi les "conservateurs", j'étais le plus... zélés. Ma maitrise du chakra n'était que pour le renforcement de ma force, je ne savais même pas coller mes pieds à des parois...
Le niveau zéro.
Pour autant, des Honoka ; Kyoshiro ou Hotaru prouvaient une utilisation puissante et intelligente du ninjutsu dans leurs attaques et leurs défenses. Je n'étais pas vraiment fan de leur style, mais il fallait dire aussi qu'en terme de portée, j'étais aussi au point mort. Un bref souvenir de cet entrainement dans l'oasis de la province désertique me revint en mémoire... J'avais été mis en échec assez facilement par un peu de brume et de la discrétion, mêlé à une voix qui partait dans tous les sens. Mes propres faiblesses amenaient à valoriser les styles alternatifs... Seulement, je savais qu'au corps à corps, j'étais nettement supérieur à beaucoup de mes pairs. C'était suffisant. "Je dois juste devenir assez rapide..." L'objectif de mes entraînements étaient actuellement de mêler mon explosivité au zénith avec les muscles de mes jambes pour me jeter sur ma cible sans qu'il puisse faire le moindre geste. "Ensuite... Tout est plus simple."
Une solution complexe, mais qui suivait ma propre voie... Celle de mon père avant moi. Lame démoniaque ou non, j'étais avant tout un sabreur classique, mais efficace. Un corps sain avec un esprit sain... Au summum de ses capacités.
- J'ai dû aussi me passer d'arme quelques fois... C'est plus simple pour s'occuper des moindres adversaires, de les assommer plutôt que de les découper. À l'Est, j'avais dû me passer du katana contre le lancier et les deux sabreurs... Jusqu'à ce qu'ils attaquent pour tuer, à partir de ce moment, j'avais rendu la pareille. J'ai des progrès à faire, pour rendre les coups plus percutants, mais quand on n'a pas sa lame il faut faire avec... Vint alors le moment problématique, est-ce que j'allais faire la leçon à ma cousine ? Qu'est-ce qui allait changer avec mes mots ? Avec ma critique ou ma propre vision démontrée ? "Qu'est-ce qui me dit que ma solution est la bonne ?" Le ninjutsu permet bien des possibilités, il est vrai... L'un de nos camarades, Kyoshiro, peut envoyer de grandes lames de feu. Sans son katana, il est également redoutable. Temporisant en prenant une bouchée de brochette, je félicitais la justesse de la viande. Hmmm, c'est très bon. Un sourire, je ne trompais personne, mais je préférais me moquer de moi plutôt que de rester sérieux et... moralisateur ? Si je peux me permettre, je te conseillerai de continuer à développer ta maitrise classique du kenjutsu. Cela demande moins d'énergie de frapper avec l'acier que de produire les effets énergétiques. En tout cas, c'était ma pensée... Mon corps et ma technique approchaient de la perfection, cela me demandait moins d'efforts que d'autres qui devaient passer par des mudras, ou des sorts simples, pour se battre... Jusqu'à l'épuisement, arrivant plus tôt que moi et mes muscles habitués à l'effort. Et puis, en continuant à développer ton corps avec l'épée ou le poing, tu seras plus efficace également dans ta pratique du... Nin-kenjutsu ?
Je ne m'étais jamais arrêté sur les termes théoriques pour ces styles. Mon champ du possible était assez faible... Kenjutsu, taïjutsu... Et c'est tout.
C'était bien assez, non ?
CEYLAN
# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Lun 20 Fév - 2:45
Le sens des armes.
Elle avait dans les yeux la force de son coeur.
J'aimerais pouvoir me dire surprise face aux révélations que me fait mon cousin, vraiment. La triste réalité, néanmoins, c'est que je ne le suis pas véritablement. Il devait bien y avoir une raison pour laquelle ce sont des armes démoniaques je suppose. Puis ce n'est pas tout... Je songe à cette bille turquoise sur la garde de Shozaisuru lorsqu'elle est libérée pleinement. Dès que l'ai aperçue je le savais, au plus profond de moi. C'était un oeil et aucun humain n'en avait de similaire. L'iris qui y reposait dans une immobilité acérée ne pouvait qu'appartenir à un démon. Alors j'acquiesce, la mine basse, mais ne me laisse pas aller à quelconque éclat d'émotion. C'est une acceptation résolue de la situation.
« Je vois... Je suppose que je m'en doutais un peu. »Ma plus grande consolation est de me rappeler que l'origine de notre pouvoir importe bien moins que l'usage que nous en ferons. Si nous devons être jugés par les Kamis pour avoir fait usage de ces armes contre nature alors soit. Tant que, dans le processus, j'étais en mesure de protéger les miens et de faire honneur à la mémoire de ma mère alors cela m'était égal. Voilà mon avis sur la question. Heureusement mon cousin ne manqua pas ce changement d'attitude et, sans attendre, s'empressa de me remonter le moral à sa façon en avançant que j'étais une alliée de choix, avec ou sans lame maudite.
Après tout cela nous en étions venus à un nouveau pan de notre conversation qui concernait mon entraînement et, du même coup, le style martial auquel je me destinais. J'ai espoir lorsqu'il évoque avoir dû, lui aussi, se passer d'une arme à quelques reprises. Voilà, nous avons au moins un point commun. Une base commune sur laquelle nous entendre avant de bifurquer en des directions diamétralement opposées. Oh ! Le ninjutsu peut être pratique, mh ? C'est un bon début, mais je flaire un hic. J'attends le mais et j'ai bien raison. Au final son attitude traditionnaliste ne peut s'empêcher de pointer le bout de son nez alors qu'il me recommande malgré tout de m'entraîner au kenjutsu sans m'empêtrer en des artifices qui, selon le Croc Blanc, ne représentent rien de plus qu'une perte d'énergie potentielle. Au moins il fait preuve de bonne volonté en ramenant le sujet vers l'hybridation du kenjutsu et du ninjutsu, me rappelant que d'améliorer le premier aura forcément un effet positif sur la combination des deux. J'appréciais l'effort, vraiment, et cela me donnait envie d'en faire un en retour pour lui partager ma vision des choses.
« Je vois... Je suppose que je m'en doutais un peu. »
« Je devrais être promue plus souvent si ça peut te motiver à être aussi flatteur avec moi tout le temps. »
Pour ce qui est de la traque des déserteurs et des indépendants... Je mentirais en disant que ça me faisait envie, bien au contraire. Sans doute mon point de vue était-il naïf, mais l'idée de chasser des individus simplement parce qu'ils avaient choisi de vivre une vie autre, une vie différente de ce qui leur avait été destiné, me semblait mal. Sans doute était-ce parce que, mine de rien, je me reconnaissais dans cette description. De ce fait, j'espérais n'avoir besoin de traquer que des criminels ou que des gens qui pouvaient causer le mal et la souffrance autour d'eux s'ils n'étaient pas arrêtés. La décision ne m'appartiendrait pas en bout de ligne, mais l'espoir était permis. Pas encouragé et encore moins sage, mais permis.Après tout cela nous en étions venus à un nouveau pan de notre conversation qui concernait mon entraînement et, du même coup, le style martial auquel je me destinais. J'ai espoir lorsqu'il évoque avoir dû, lui aussi, se passer d'une arme à quelques reprises. Voilà, nous avons au moins un point commun. Une base commune sur laquelle nous entendre avant de bifurquer en des directions diamétralement opposées. Oh ! Le ninjutsu peut être pratique, mh ? C'est un bon début, mais je flaire un hic. J'attends le mais et j'ai bien raison. Au final son attitude traditionnaliste ne peut s'empêcher de pointer le bout de son nez alors qu'il me recommande malgré tout de m'entraîner au kenjutsu sans m'empêtrer en des artifices qui, selon le Croc Blanc, ne représentent rien de plus qu'une perte d'énergie potentielle. Au moins il fait preuve de bonne volonté en ramenant le sujet vers l'hybridation du kenjutsu et du ninjutsu, me rappelant que d'améliorer le premier aura forcément un effet positif sur la combination des deux. J'appréciais l'effort, vraiment, et cela me donnait envie d'en faire un en retour pour lui partager ma vision des choses.
« Tu sais je pense que tu as raison. En tant que Samouraï, notre sabre est une extension de nos âmes et, par conséquent, il est normal, voir vital, qu'il devienne également une extension naturelle de notre corps en combat. Si ce n'était pas le cas il y aurait plus de risques que de bienfaits à se promener sur le front avec une lame si aiguisée qui pourrait se retourner contre nous par manque d'adresse ou d'expérience. Une maîtrise parfaite du kenjutsu me semble donc nécessaire pour tout Samouraï. Ceci étant dit... »
Et c'est la partie qui risque de gêner un peu plus, même si je crois mon cousin capable de comprendre là où je veux en venir et de m'accorder le point que je m'apprête à faire.« Je crois aussi que de généraliser et d'imposer une seule façon de faire à tous serait une erreur. Par exemple, tu as eu la chance de baigner dans l'apprentissage du Bushido et du kenjutsu dès ta jeunesse. Tu entraînes ton corps à combattre depuis des années avec une rigueur exemplaire et des résultats qui parlent d'eux-mêmes. C'est normal que les techniques traditionnelles t'aillent à merveille puisque c'est ce que tu apprends depuis toujours. Maintenant comparons avec quelqu'un comme moi qui a commencé tardivement son apprentissage concret du kenjutsu. Évidemment que mes prouesses physiques seront insuffisantes en comparaison des tiennes et que tu me battras à plate couture sur ce point pour des années encore. Ceci étant dit... J'ai appris d'autres choses avant de devenir Samouraï, des choses auxquelles tu n'as jamais été exposé. »
Je marque une petite pause pour m'hydrater avant de reprendre comme si je ne m'étais pas arrêtée.« J'ai apprit à gérer un commerce, à avoir notre inventaire en tête pour savoir à tout instant ce qui est disponible ou pas pour nos clients. J'ai appris à être consciente de notre budget et du montant qui peut être investi chez un fournisseur pour tout de même faire un profit, le tout en gardant la qualité de la marchandise en tête. Puis j'ai appris à être attentive à notre clientèle et à les comprendre pour déterminer le produit qui saura répondre aux besoins qu'ils avaient sans même le savoir et les satisfaire pleinement. Tu dois bien te demander quel est le rapport, mais au fond c'est évident quand on y pense un tout petit peu. L'inventaire que je gère aujourd'hui correspond à tout ce que j'ai à ma disposition. Toutes les armes que je porte, les armures que je possède, les techniques que je suis capable d'exécuter et les connaissances que j'ai acquises, ninjutsu inclus évidemment. Mes interactions avec les fournisseurs ? Je négocie avec mes réserves de chakra afin de voir ce qu'il est rentable de faire ou pas tout en évitant de vider mes coffres entièrement. Puis qu'est-ce qu'un ennemi sinon un individu que l'on doit comprendre afin de découvrir le point faible à exploiter pour obtenir la victoire, comme un client à qui on offre la marchandise idéale en s'adaptant à lui. Plus je serai versatile et plus je pourrai utiliser ce même schéma de pensée pour tirer mon épingle du jeu et parvenir à vaincre celui ou celle qui me fait face. Ça n'a rien à voir avec la supériorité d'une méthode sur une autre, mais bien avec mes propres forces et les choses que je sais naturellement faire en une fraction de secondes après l'avoir pratiqué des années durant. Enfin... J'espère que ça fait du sens ce que je dis au moins ? »
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# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Mar 21 Fév - 8:49
Le sens des armes
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Si le regard de ma cousine se faisait plus sombre, je ne me faisais pas de soucis... Le pouvoir des yokai était important, je m'en faisais témoin avec ma confrontation avec le démon oiseau qui avait empoisonné des civils et m'avait mis dans un genjutsu pour voir mon père. C'était ce genre de chose qui nous faisait craindre ces créatures, mais avec de telles capacités, nous pouvions rivaliser. Ce n'était pas le pouvoir qui faisait le bien ou le mal, mais comment on s'en servait : C'était commun aux armes et au chakra, naturellement. Ainsi, je laissais passer le petit vide que la révélation avait amené. Je voulais surtout, par cette information, qu'elle sache que, quelque part, un monstre pouvait faire ce qu'elle faisait... C'était un champ des possibles intéressant à prendre en compte. "Un jour, on peut tomber sur un démon qui asservit les siens..."
Pour le reste, elle se moquait de mes petites phrases pour dédramatiser sa possession d'une arme démoniaque, expliquant qu'au-delà de ça sa valeur était réelle et pas forcément liée à une arme magique. Une stratégie marrante, pour détourner l'attention, et je pus sourire en buvant une nouvelle lichette de saké. "J'aurais fait pareil." Les points communs entre nous étaient assez spectaculaires, c'était ça la famille ?
Les points communs, parlons en.
Si on en avait, nos styles de combat n'étaient pas dans cette catégorie : Elle valorisait le ninjutsu avec sa pratique alors que je tirais vers un kenjutsu unique et... Basique. Faisant un pas vers elle, puisque au final ce n'était pas à moi de sujet la chose, elle fit de même en me rejoignant sur le besoin d'améliorer toujours plus son art de la lame, sans toutefois se priver des autres outils à disposition. Plusieurs arguments passèrent : L'expérience et le passif dans le monde du kenjutsu, la diversité qui amenait l'efficacité, et la bonne gestion de ces outils dans le but de satisfaire un but : vaincre. J'écoutais donc patiemment Shion me donner son point de vue, utilisant une bien belle métaphore sur sa vie passée de commerçante pour expliquer comment elle voulait gérer ses stocks d'énergies, mais aussi l'utilisation de ce ninjutsu alternatif. Je m'amusais toutefois de son verbe :
- Heureusement que cette discussion ne visait pas à définir ce qui est bien ou non dans notre pratique. Amusé, je pris une bouchée de mon plat avant de continuer. Comprendre et exécuter une tâche, c'est très différent. Si je te rejoins sur une chose, je ne peux le faire sur les autres. Prendre en compte les spécificités d'un adversaire, humain ou non, c'est de la survie. Comment me battre contre quelqu'un si je n'arrive pas à définir ses compétences, ses points faibles ou fort ? Dans ma situation où... Eh bien... Je suis obligé d'aller au corps-à-corps, esquiver et contre-attaquer, je me dois de garder l'esprit ouvert. Sans ça, je serais mort depuis quelques années déjà. Finissant la pointe de ma brochette, je la déposais dans l'assiette. Beaucoup ont la même perception que toi, dans l'efficacité. Mes parents parlaient de nouvelle génération, qui se séparait de l'ancienne, moins moderne, par l'utilisation du ninjutsu dans leurs attaques. Évidemment que la concurrence avec les ninjas et la menace yokai a amené un besoin important d'autres outils pour lutter. Observant les autres dans la salle, les civils ou les soldats en vacances, je développais la destination où je voulais arriver. Donc oui, je pense que le nin-kenjutsu a ses points forts et nos camarades des épéistes des monts de fer pourront le dire aussi... À part moi et mon camarade Urumi, tous mobilisent le chakra dans des émanations extérieurs. Nous sommes donc les moutons noirs de cette génération, ahah. C'est un choix de se spécialiser dans le kenjutsu, comme le vôtre de varier les plaisirs. Enfin, je clôturais. Il reste cependant la problématique des mudras : J'ai vu Kyoshiro, l'un de nos pairs, utiliser le chakra avec ses attaques et s'il gagne beaucoup en distance, l'utilisation est minime... Il faut lâcher son arme pour pouvoir pleinement concentrer et modeler sa volonté dans le katon. J'ignore si un excellent combattant peut se passer de mudras, je n'ai observé que bien peu d'utilisateurs arriver à ce stade. Ce que je veux dire, c'est que, pour moi, devoir lâcher son katana pour utiliser une autre arme revient à se condamner à mort... Ne parlons même pas du temps nécessaire pour l'exécution des signes. Sans doute mon expérience de samouraï et mon passif, comme tu l'as souligné. D'un autre point, en me spécialisant dans les travaux du corps et le kenjutsu, j'en suis à un point où je peux couper en deux une boule de feu ou une lame d'air donc... Alliées à ma vitesse, les attaques à distance ne sont plus un problème, si tu es visible évidemment. J'ai eu de grosses difficultés une fois pour repérer un adversaire qui s'amusait avec une brume suiton et des capacités vocales spéciales. Je ne sais pas si l'utilisation du ninjutsu aurait pu me faire gagner... Et je ne le saurai jamais.
Reculant sur mon siège, je finissais donc mon petit discours de réponse : Loin d'un débat réthorique sur le kenjutsu associé au ninjutsu ou non, j'exprimais mon point de vue sur la question. Je n'étais pas en désaccord total, mais les circonstances pour arriver à une utilisation pleine du chakra et ses développements me faisaient penser qu'une pleine utilisation du kenjutsu pouvait passer outre. Un débat de point de vue, au cas par cas... Si je pouvais vaincre une bonne partie des utilisateurs, certains étaient hors de ma portée, car trop puissant. Quelques noms me vinrent à l'esprit : Akari, rapide et décisif avec son raiton... "Ouais, gros morceau lui."
- Après, suis ta voie. Je te donne un conseil qui me parait important, mais libre à toi de faire ce que tu souhaites pour aller où tu veux. Je suis ton cousin, pas ton maitre, et l'important reste tes habitudes et ton succès dans les missions. En parlant de ça, il pourrait être intéressant de demander expressément aux pontes de l'amener avec moi sur quelques opérations extérieures... Une chasse au yokai, ou bien d'autres menus travaux. J'en fis donc part à la principale intéressée : D'ailleurs, tu serais tentée dans les prochaines semaines de partir avec moi dans une mission ?
CEYLAN
# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Mar 21 Fév - 12:31
Le sens des armes.
Elle avait dans les yeux la force de son coeur.
Heureusement que cette discussion ne visait pas à définir ce qui est bien ou non dans notre pratique. J'ai le réflexe de pencher légèrement la tête sur le côté, un regard interrogateur en prime. Je suis légèrement confuse parce que, au fond, j'ai l'impression que c'est un peu ce qu'on est en train de faire. Enfin, de mon côté en tout cas j'ai l'impression d'être en train d'arguer en faveur de l'utilisation du ninjutsu dans la pratique des Samouraï ou, au minimum, dans la mienne. C'est que, mine de rien, je reste une personne relativement sensible et, si je serais capable de faire sans, avoir le support et l'acceptation de mon cousin dans la voie que j'ai choisie me sécuriserait beaucoup dans ma prise de décision.
En tout les cas il poursuit finalement, ajoutant que s'il peut être d'accord sur certaines choses, il ne l'est pas sur d'autres. C'est normal je pense, c'est le propre de nous les êtres humains d'être capables de nous former notre propre opinion et d'arriver à nous entendre même sans être totalement en accord sur tous les points. Je l'écoute donc me parler de la nécessité qu'il a, lui aussi, d'être capable de lire un adversaire et d'en trouver les points faibles. Je comprends ce que Kunao veut dire et pourquoi il le dit également : dans mon exemple j'ai au final totalement occulté sa propre capacité d'adaptation et de compréhension de l'autre pour que celui-ci ait plus de poids. Il n'a pas tort, mais je ne peux m'empêcher de me dire que ce n'est pas pareil. Lui se contente de déterminer la meilleure façon d'attaquer alors que je vais plus loin, allant jusqu'à changer d'outil si nécessaire pour adopter une approche plus adaptée encore. Enfin, il n'a pas terminé et j'en profite donc pour piocher dans mon assiette et continuer de déguster mon repas tout en écoutant ses mots suivants. C'est intéressant de voir que, dans mon point de vue sur l'utilisation du ninjutsu en tout cas, je suis en vérité dans la majorité. Cela explique sans doute au moins en partie pourquoi Kunao est aussi rigide sur ses positions : l'habitude de devoir l'être parce que tout le monde autour pense autrement.
Lorsqu'il se lance sur le sujet des mudras, j'acquiesce sans pour autant l'interrompre, voyant déjà là où il veut en venir. Évidemment le scénario qu'il emploie est assez extrême. Oui, dans son cas lâcher son katana revient un peu à se condamner à mort... Parce que justement il ne maîtrise rien d'autre. Certes le temps d'activation est une variable à prendre en compte, mais dans les faits il est rare que nous soyons amenés à participer à des missions en solo. Il n'est donc pas impossible d'imaginer, par exemple, de pouvoir exécuter ses mudras pendant qu'un camarade attire l'attention de la cible commune vers lui. Encore une fois c'est une question d'adaptation et de faire pleinement usage de toutes les ressources à notre disposition. Ou même de savoir faire la part des choses et d'être capable de discerner quand le ninjutsu n'est effectivement pas la meilleure façon d'arriver à ses fins. Parce que voilà, comme dit plus tôt, pour moi les arguments du Croc Blanc sont très centrés sur ce que lui-même est capable de faire. Et c'est très bien qu'il soit capable de trancher des boules de feu, c'est même incroyablement impressionnant, mais il me faudra sans doute des années avant de pouvoir le rattraper sur ce point et ce n'est pas réaliste donc de s'attendre à ce que je fasse les mêmes choses que lui. Je dois faire autrement pour arriver au même résultat. Quant à sa difficulté face à un adversaire adepte de suiton qui s'était dissimulé dans la brume... Évidemment que mon esprit pense sans attendre à Shozaisuru. C'est un problème que je n'aurais pas eu, que je n'aurai sans doute plus jamais. Mais bon, ça ce n'est pas grâce au ninjutsu.
En tout les cas il poursuit finalement, ajoutant que s'il peut être d'accord sur certaines choses, il ne l'est pas sur d'autres. C'est normal je pense, c'est le propre de nous les êtres humains d'être capables de nous former notre propre opinion et d'arriver à nous entendre même sans être totalement en accord sur tous les points. Je l'écoute donc me parler de la nécessité qu'il a, lui aussi, d'être capable de lire un adversaire et d'en trouver les points faibles. Je comprends ce que Kunao veut dire et pourquoi il le dit également : dans mon exemple j'ai au final totalement occulté sa propre capacité d'adaptation et de compréhension de l'autre pour que celui-ci ait plus de poids. Il n'a pas tort, mais je ne peux m'empêcher de me dire que ce n'est pas pareil. Lui se contente de déterminer la meilleure façon d'attaquer alors que je vais plus loin, allant jusqu'à changer d'outil si nécessaire pour adopter une approche plus adaptée encore. Enfin, il n'a pas terminé et j'en profite donc pour piocher dans mon assiette et continuer de déguster mon repas tout en écoutant ses mots suivants. C'est intéressant de voir que, dans mon point de vue sur l'utilisation du ninjutsu en tout cas, je suis en vérité dans la majorité. Cela explique sans doute au moins en partie pourquoi Kunao est aussi rigide sur ses positions : l'habitude de devoir l'être parce que tout le monde autour pense autrement.
Lorsqu'il se lance sur le sujet des mudras, j'acquiesce sans pour autant l'interrompre, voyant déjà là où il veut en venir. Évidemment le scénario qu'il emploie est assez extrême. Oui, dans son cas lâcher son katana revient un peu à se condamner à mort... Parce que justement il ne maîtrise rien d'autre. Certes le temps d'activation est une variable à prendre en compte, mais dans les faits il est rare que nous soyons amenés à participer à des missions en solo. Il n'est donc pas impossible d'imaginer, par exemple, de pouvoir exécuter ses mudras pendant qu'un camarade attire l'attention de la cible commune vers lui. Encore une fois c'est une question d'adaptation et de faire pleinement usage de toutes les ressources à notre disposition. Ou même de savoir faire la part des choses et d'être capable de discerner quand le ninjutsu n'est effectivement pas la meilleure façon d'arriver à ses fins. Parce que voilà, comme dit plus tôt, pour moi les arguments du Croc Blanc sont très centrés sur ce que lui-même est capable de faire. Et c'est très bien qu'il soit capable de trancher des boules de feu, c'est même incroyablement impressionnant, mais il me faudra sans doute des années avant de pouvoir le rattraper sur ce point et ce n'est pas réaliste donc de s'attendre à ce que je fasse les mêmes choses que lui. Je dois faire autrement pour arriver au même résultat. Quant à sa difficulté face à un adversaire adepte de suiton qui s'était dissimulé dans la brume... Évidemment que mon esprit pense sans attendre à Shozaisuru. C'est un problème que je n'aurais pas eu, que je n'aurai sans doute plus jamais. Mais bon, ça ce n'est pas grâce au ninjutsu.
« C'est encore une fois d'excellents points que tu apportes. C'est vrai que les mudras peuvent présenter un réel désavantage. »
Une problématique sur laquelle je vais devoir moi-même me pencher dans un avenir plus ou moins rapproché à n'en pas douter. Je pourrais certes développer plus en profondeur et lui partager l'argumentation qui s'est forgée en mon esprit au fil de son discours, mais n'en ait pas envie. Je n'ai pas, au final, l'âme d'un contrariant et préfère encore la bonne entente. Passer un bon moment avec mon cousin est définitivement plus important que d'avoir le dernier mot et de le mettre en échec de par mes réflexions. Puis au fond j'ai déjà eu ce que je voulais vraiment : Kunao se montre assez conciliant pour me dire de suivre la voie qui me convient, l'important étant mon succès plus que la méthode employée au final. Ça me touche je l'admets, bien que je n'ai pas nécessairement envie de l'exprimer avec la vulnérabilité réelle de mon coeur. Je me cache donc plutôt derrière une réplique plus orgueilleuse :« Oh j'y compte bien. Si je n'avais pas déjà l'habitude de n'en faire qu'à ma tête nous n'aurions même pas cette discussion. »
Vu que je ne serais pas devenue Samouraï pour commencer. Allez, je peux bien tempérer un peu quand même et laisser entrevoir mes sentiments réels.« Mais je suis heureuse que tu sois quand même capable de me dire ça, vraiment. J'aurais vraiment été attristée si nos opinions avaient été irréconciliables puisque, au fond, tu comptes beaucoup pour moi, Kunao-chan. Merci pour ton ouverture d'esprit. »
Ce moment passé, j'admets être agréablement surprise lorsque le Chuunin me fait une proposition inattendue : celle de l'accompagner bientôt dans une mission. Mon regard s'illumine malgré moi, l'air de dire : c'est vrai, je peux ?! J'en oublie la réalité des choses, la nature dangereuse de ce genre d'entreprise. Comme si j'avais oublié les risques et que je n'en retenais que la possibilité de faire équipe avec mon cousin pour le bien du village. J'étais inconsciente de ce qui nous attendait potentiellement, de la violence que je pourrais être amenée à commettre contre nos ennemis. J'étais naïve.« Évidemment, j'adorerais ! Si tu crois que j'en serais à la hauteur alors ce serait un véritable honneur ! »
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# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Mar 21 Fév - 13:57
Le sens des armes
Avec Shion ─ Temple du fer─ Printemps 806
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Si mon discours avait ses arguments, je ne pensais pas avoir convaincu ma cousine : Son visage exprimait une envie de répondre, mais sans doute qu'elle s'abstenait pour une raison inconnue. Qu'importe, je ne cherchais pas la dispute, ni à convaincre qui que ce soit que ma voie était la bonne... En fin de compte, je pensais même être bloqué dans une forme de tube, sans autre option que d'être le meilleur dans mon domaine, pour pallier ma faiblesse dans le reste. Le plus habile au katana ; le plus réactif aux dangers ; le plus rapide à aller à l'action. Soupirant, je la laissais me brosser dans le sens du poil en admettant mes bons points, et surtout en soulignant ce problème des mudras. Hochant la tête, je m'accordais sur ce point avec elle : Tant qu'il y avait des signes, longs ou rapides, pour exécuter une technique, un coup de lame serait toujours à même de couper la dynamique et... "C'est râpé ensuite."
Toutefois, devant ma conciliation, elle préférait faire la forte tête : Elle ferait ce qu'elle voudrait, quoi que je dise. C'était bien ce que je voulais, n'étant nullement un dominateur ou un moralisateur. Même mon genin, Mizuku, je le laissais vivre et n'apportait mes conseils que pour lui apporter un exemple, qu'il pouvait suivre ou non. En fin de compte, que ce soit entre un épéiste et un archer ou un épéiste classique et un utilisateur du nin-kenjutsu, chacun avait ses spécificités. Si j'étais meilleur au corps à corps, je perdais bien des avantages sur des terrains compliquées ou dès lors que mon adversaire arrivait à bloquer mes voies d'accès. Tapotant mon index sur la table, je bus une nouvelle rasade de saké pour me tremper la gorge : Parler autant asséchait bien des gosiers.
Preuve de sa volonté, elle était devenue samouraï quoi qu'en disaient ses parents... Sur ce point, elle avait raison. Suivre son chemin était la plus importante des choses et se perdre dans les attentes des autres ne pouvait qu'être malheureux. "Ma voie est-elle la mienne ou celle de mon père que j'imite ?" Une pensée vagabonde, perdue depuis des années dans mon esprit, occupé à autre chose qu'à vraiment réfléchir sur la chose. "La voie d'un autre prise avec beaucoup de force et de volonté peut-elle devenir la nôtre, propre ?" Finalement, l'argument de l'ancienne génération qui voyait la nouvelle se développer sur d'autres rivages n'était pas anodin : J'étais le fruit de cette vieille garde qui conservait ses traditions et j'avais grande peine à aller vers la modernité. Le chakra était quelque chose de curieux, que je ne comprenais que pour ne pas me faire piéger par mes ennemis... Mais en faire mon arme, à moi, non. "Ce n'est pas moi." En tout cas, je le croyais. Coupant ma réflexion, des vrais mots courtois de Shion. Bien que dans cette entrevue nus avions confronté nos points de vue, peut-être antagoniste, il ne subsistait aucune rancœur ou incompréhension. Ainsi, je répondais :
- Le plus important, c'est toi. Tu as défié le chemin tracé par les autres pour faire ce que tu voulais, je ne suis personne pour te dire comment te battre. Tant que tu te bats pour Seizan et l'Empire, la façon m'importe peu. Et puis, avoir deux sabreurs géniaux dans la famille serait de trop... Un sourire, un petit ricanement. Si ma cousine était du genre à cacher ses émotions derrière un rideau, j'étais de ce genre aussi.
Non pas que je voulais amener la comparaison, ou une quelconque concurrence, mais finalement, c'était mieux. Être traditionaliste comme moi ne l'amènerait qu'à me poursuivre... Et personne ne voulait ça. "J'ai déjà du mal avec mes propres objectifs... Devenir celui d'un autre serait... Ambitieux."
Pour confirmer la valeur que je donnais à son style, je lui proposais même de glisser un mot aux administrateurs pour l'amener avec moi... Sur cette opportunité, elle sauta rapidement, valorisant mon jugement et l'honneur que c'était d'avoir cette demande. Je clignais des yeux, satisfais et peu surpris de cette réaction très... Puissante.
- Tu es à la hauteur. Une simple phrase, qui voulait dire beaucoup. Si depuis le début de la rencontre, je satisfaisais son égo avec de grands mots, j'allais ici vers quelque chose de plus bref, et vrai.
"Et si tu ne l'es pas, je te protègerai." Avec une vitesse comme la mienne, je pouvais attaquer ou m'interposer pour défendre mes alliés. C'était aussi important que de découper à la pelle...
Le repas continuait de bon cœur : Les grillades plaisait à Shion et j'attaquais ma deuxième brochette avec plus de courage que la précédente. Si ma cousine était éloignée de moi depuis quelques années par nos formations mutuelles, je pouvais dignement statuer qu'on était plus proche que jamais, autant par nos statuts que par l'étape où l'on était dans notre vie. Chacun se battait pour suivre sa voie et mettre du sens, si cela passait par l'obtention d'une arme démoniaque alors soit. J'étais presque content que l'effet de sa lame ne soit pas si offensive, car cela lui permettait de développer tout son style sans compter sur une magie unique. "C'est la meilleure situation." Toutefois, je devais lui parler de quelque chose :
- Si tu le veux, tu peux montrer ton nouvel outil à la brigade des forgerons démoniaque... Ils participent à l'étude et à la reproduction des armes, en analysant ta lame, ils pourront te dire de quel yokai cela vient et... Ils pourront avec les bons ingrédients et leur savoir-faire en créer des nouvelles sur la même base. Mâchant mon morceau de viande, je confortais son choix. J'ai montré Yasha à Dabi, notre nouveau collègue. Celui qui a l'épée qui fait des explosions. Ce n'est pas une étape obligatoire, c'est à ta discrétion... Tu peux conserver ton arme unique ou admettre la possibilité que d'autres puissent suivre à la trace des gens. Une équipe entière de traqueur serait... Efficace, follement même.
"Comme une équipe de donneur d'ordre démoniaque." L'idée m'amusa, mais me fit peur au bout d'un moment... C'était beaucoup de pouvoir en fait et entre de mauvaises mains, pouvoir plier à sa volonté un esprit yokai serait catastrophique. Un ver des sables, lâché sur un village, pourrait faire un vrai massacre. Reprenant une lichette de saké, je sentais la chaleur m'emplir le ventre.
- Avant la mission, faudrait qu'on se fasse un entrainement... Voir de quoi on est capable mutuellement. Non pas pour... Tu sais... Comparer, mais bien pour savoir ce que l'autre peut faire ou non. En mission, c'est important d'avoir ce type d'informations, de connaitre les options possibles. la proposition d'un duel pouvait sonner comme assez masculiniste, mais mon objectif était ailleurs. Je l'avais expliqué gauchement, c'était tout.
CEYLAN
# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Mar 21 Fév - 21:08
Le sens des armes.
Elle avait dans les yeux la force de son coeur.
Le plus important c'est moi. Je suis à la hauteur. Je ne sais pas si je le suis, mais dans l'immédiat je suis surtout gênée. Ça fait beaucoup de compliments et d'encouragements d'un coup. Il ne sert évidemment à rien de les rejeter et je me contente donc de le remercier, même si en vrai j'aimerais qu'on parle d'à peu près n'importe quoi d'autre. Au moins mon souhait est exaucé puisque Kunao me suggère ensuite d'aller montrer mon arme à la brigade des forgerons démoniaques de Seizan. Je suppose que ce serait la bonne chose à faire, pour le bien du village. Bien sûr qu'armer les autres traqueurs du village avec une réplique de Shozaisuru serait incroyablement efficace... Mais bizarrement ça ne me plaît pas. Sans doute par égoïsme ou par envie d'être spéciale, d'avoir quelque chose bien à moi, un talent qui fait qu'on est forcé de m'accorder une certaine valeur. C'est au final une solution de facilité que de s'attendre à pouvoir me reposer là-dessus pour me démarquer du lot aux dépends de notre village et, par extension, de l'Empire lui-même. Il n'y a donc, finalement, qu'une seule bonne réponse.
« Je n'y manquerai pas ! Obligatoire ou pas, si ça peut rendre service alors je veux le faire. »
Ce n'est toutefois pas la seule offre que me fait le Croc Blanc. Puisque je suis effectivement intéressée par l'idée d'une mission en sa compagnie, le Chuunin mentionne qu'il serait intéressant de faire un entraînement ensemble, insistant bien pour dire qu'il ne veut pas comparer ou quoi que ce soit du genre. C'est presque mignon de le voir chercher ses mots comme ça, vouloir dire la bonne chose. Alors je viens à son aide, comprenant l'intention derrière sans trop de difficulté.« Oui, pour apprendre à connaître nos capacités respectives et ainsi être plus à même de travailler en équipe de manière efficace, prenant en compte les forces et les faiblesses de chacun. »
Ce n'est peut-être pas la formulation exacte qu'il recherchait, mais j'ose croire que l'on est sur la même longueur d'ondes sur les bénéfices d'un entraînement pré mission. Après bon, c'est bien beau tout cela, mais je réalise que j'ai une question pour Kunao. Enfin, disons que je veux surtout comprendre ce qui, d'un point de vue extérieur, passe pour une contradiction fondamentale dans sa défense du kenjutsu pur.« Mais du coup, je me demandais, pourquoi avoir choisi d'accepter une arme démoniaque ? Ça ne s'éloigne pas un peu du principe de faire du kenjutsu purement à l'ancienne, sans artifices ? Je veux dire elles ont un pouvoir, en plus de ne même plus ressembler à un katana une fois libérées pour la plupart, n'est-ce pas ? »
KoalaVolant
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# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Mar 21 Fév - 21:55
Le sens des armes
Avec Shion ─ Temple du fer─ Printemps 806
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Tapant vigoureusement sur la table, j'affirmais la chose : On allait se faire un duel d'entraînement ! Le saké commençait à taper doucement, rendant mes sentiments plus visible et mes gestes moins précis... Qu'importe, les grillades étaient bonnes !
Avoir une partenaire d'entrainement, même temporaire, me sortait du morne quotidien dans lequel je m'étais installé : Fini les sprints pendant des heures pour développer mes muscles des jambes, autant adducteurs que quadriceps. Si ce travail ne me gênait pas, le rythme était des plus assommants... Mais les résultats arrivaient à grand pas. "C'est le terme."
Prenant comme dû cette promesse, j'étais passé à la suite : Prévenir la belle de ce qu'elle pouvait faire pour aider le village. Le seizankage ne montrait pas les armes qu'il avait en stock pour permettre à chaque épéiste de faire son choix résonné. Si ma cousine pouvait garder pour elle les pouvoirs de son arme, j'étais plutôt du point de vue de donner tout ce qu'il faut pour aider le village... J'appréciais ainsi son esprit collectif et je hochais la tête devant son accord. Continuant à manger, sa nouvelle question, revenant sur le similidébat qu'on avait eu, me stoppa dans ma bouchée.
"Pourquoi accepter mon arme démoniaque si je ne voulais que le kenjutsu traditionnel ?" Un instant je réfléchis, non pas à la réponse... Mais à comment l'affirmer. L'intimité qu'on avait installé, et le bon repas (ainsi que le saké) m'aide à me livrer. Posant ma nourriture sur l'assiette, je regardais Shion dans les yeux, très sérieux.
- Je pourrais dire simplement que c'était le ticket d'entrée pour devenir épéiste des monts de fer, puisque sans ça je n'aurais jamais été sélectionné ; Qu'on ne refuse pas au kage un objet si précieux pour lequel il nous a sélectionné... Ou bien car le pouvoir d'une arme me parait tentant. Ce serait le genre de chose qu'on peut répondre à la question sur pourquoi on en arrive là. La main sous le menton, je développais en réfléchissant encore à la forme. Mes valeurs sont présentement paradoxales, vu que je me balade avec une lame disposant de pouvoir chakratique assez inattendu et je pourrais dire que cela ne me demande que peu d'efforts pour l'utiliser, mais ce n'est pas le pourquoi j'ai accepté l'arme. Soupirant, je me rendais compte du petit piège dans lequel je m'étais foutu, mais la raison était simple. Effectivement, la question se pose... Et je vais te répondre : Mon père n'a jamais été sélectionné, on ne lui a jamais admis le droit d'avoir une entrevue avec le chef pour recevoir un tel honneur. Ma mère non plus d'ailleurs. J'ai saisi l'opportunité d'arriver au point où ils ne sont jamais arrivés. Arme démoniaque ou non, groupe d'élite ou non, j'aurais accepté. Tant que j'avance, je prends... C'est le signe de ma force et de la reconnaissance de mon état.
Si j'installais ma mère dans l'équation, quelqu'un qui connaissait bien l'histoire de ma famille et ma propre motivation pour devenir soldat savait pertinemment que je ne visais que Fumiri Hachi, mon défunt géniteur, que je poursuivais comme mon ombre. Toujours là, si proche, mais impossible de toucher ce qu'il avait été... Enfin, pour moi. Devenir l'un des meilleurs sabreurs du village, c'était ma façon de lui faire honneur et de dépasser toutes les attentes qu'il aurait pu avoir pour moi. Si j'étais moi, c'était pour être plus lui, pour qu'il soit fier de moi là où il était. Si j'avais administré à Shion des paroles contradictoires, concernant sa mère, c'était pour exorciser mon propre mal : J'espérais que mon parent disparu, à moi, souriait à mon nouveau titre et ne s'inquiétait plus de mon avenir. Tout le long de la conversation, j'avais encouragé son avancée et félicité son succès, car j'avais eu besoin moi aussi de ces mots. Elle avait montré de la gêne, mais je me sentais obligé d'insister ainsi sur la chose pour souligner, maladroitement sans doute, qu'elle comptait et qu'elle était forte. Digne de sa place.
- C'est ma façon de prouver que sa descendance est digne, même si ça me demande de faire des concessions sur mon style... Heureusement alors que mon pouvoir, comme le tien, ne soit pas offensif. C'est une petite tâche dans mon bushido personnel, ahah. Ricanant, je reprenais ma bouchée, maintenant que la pierre dans mon estomac s'était écarté pour laisser passer la nourriture. Et puis, je ne suis pas un traditionaliste juste par envie d'être comme les vieux croulants. Je suis encore assez lucide pour voir les bienfaits du ninjutsu, tu as dû le voir dans mon discours, et les points faibles de mon style. Encore une fois, c'est pour rendre hommage aux disparus. Un sourire, je dédramatisais mon message : Je faisais tout comme papa, devenant la meilleure version de moi-même là où il avait été fauché à son zénith par la maladie. En gros, cela sert mon objectif personnel. Quand je serai le meilleur des meilleurs, alors je pourrais m'intéresser aux autres armes à disposition pour combattre... Pour l'instant, j'ai encore du chemin à faire pour être digne de regarder ailleurs.
La dignité, voila tout ce que je voulais : Être digne de mon nom, être digne du compliment et des honneurs qu'il n'avait pas pu avoir. Si je devais admettre de pactiser avec un démon pour prouver la supériorité de mon art, alors soit. Si ma lame agissait sur les yokai, j'allais forcer les humains à me voir briller juste avec ma force propre.
Le saké soulignait mes envies de grandeurs.
CEYLAN
# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Mer 22 Fév - 6:24
Le sens des armes.
Elle avait dans les yeux la force de son coeur.
Nul besoin d'être un génie pour remarquer un changement dans le comportement de mon cousin lorsque je pose finalement la question à un million de ryos. Je me suis aventurée en un terrain plus dangereux, et surtout plus sensible, que ce que pourraient laisser présager les apparences. Ainsi, lorsque Kunao pose sa nourriture, je me sens forcée de faire pareil. De me laisser emporter par la gravité de la situation pour ne pas lui enlever de son importance via des bruits au final peu élégants de mastication. Même juste par l'entremise des réponses possibles, je pense déjà comprendre la direction dans laquelle se porte sa réflexion. Il est ici question d'honneur, de prestige et de reconnaissance de sa puissance. Certes, c'est évident lorsque l'on regarde la chose sous cet angle. Qui irait dire non merci au Seizankage en se faisant offrir une arme démoniaque ? Un inconscient sans doute et c'est tout. Et encore.
Le Croc Blanc admet être paradoxal, même si au fond je commence à comprendre qu'il ne l'est pas tant que ça. Oui, je trouve sa logique plutôt consistante lorsqu'il l'exprime ainsi : c'est une question d'honorer la tradition. Les armes démoniaques en font elles aussi partie, d'une certaine façon. Mais ce n'est pas tout, n'est-ce pas ? Mon père n'a jamais été sélectionné. Voilà, on y est. Il aurait pu s'arrêter là que j'aurais compris, mais je le laisse poursuivre parce qu'évidemment que c'est la chose à faire. Puis je veux qu'il continue, je veux pouvoir être une oreille présente, je veux pouvoir le comprendre et, peut-être, lui apporter ce dont lui aussi a besoin, comme il a tenté de le faire pour moi. Alors je l'écoute me dire que l'arme en soit n'importait pas tant que la reconnaissance de ses pairs et de son village. Que tout ce qui comptait, pour lui, c'était de poursuivre son avancée. Grimper toujours plus haut et se dépasser pour être à la hauteur. Un objectif louable, honorable. Mais dont je connaissais aussi le côté pervers et incessant parce que, mine de rien, je connaissais Kunao. Parce que nous partagions le même sang et plusieurs traits de personnalité qui pouvaient nous propulser comme nous freiner.
C'est ma façon de prouver que sa descendance est digne. Mon regard s'attriste, mais je ne dis toujours rien. Il n'a pas fini. Le Chuunin se félicite seulement d'être tombé sur un pouvoir qui n'est pas offensif, pour minimiser son impact sur son style de combat qui, déjà, est entaché par l'existence de cette arme. J'ai une vague pensée pour Urumi, son collègue dans la tradition, et me demande s'il est dans la même situation. Qu'importe, c'est Kunao qui compte. Et le samouraï a assez de jugeote pour ne pas s'entêter aveuglément dans ses principes, ce qui est une bonne chose. Mais voilà, pour lui tout cela est lié à sa manière d'honorer les défunts ou, plutôt, le défunt. Son père. C'est la source de sa motivation et de son ambition, la raison pour laquelle il veut devenir le meilleur dans son domaine. Parce que, comme moi, il trouvait à redire sur qui il était présentement, sur ses accomplissements. Il ne savait se satisfaire de ses acquis actuels et, toujours, chercherait à aller plus loin, plus haut. À combler ce vide qui ne le serait jamais pour la simple et unique raison que, malgré tous ses efforts, jamais il ne pourrait atteindre la version idéalisée de son père qui persistait en son esprit par-delà le trépas.
Ta mère serait fière.
« Je comprends mieux. Mais, Kunao-chan... »Je marque une courte pause, cherche moi aussi la meilleure façon de présenter mes mots et mes sentiments. La meilleure façon de l'atteindre en son coeur et de le soulager ne serait-ce qu'un peu du poids duquel il s'est fait le porteur. Alors je me permets d'allonger le bras, de poser une main sur la sienne et d'y joindre la seconde comme pour envelopper doucement la sienne avec tendresse et douceur.
Le Croc Blanc admet être paradoxal, même si au fond je commence à comprendre qu'il ne l'est pas tant que ça. Oui, je trouve sa logique plutôt consistante lorsqu'il l'exprime ainsi : c'est une question d'honorer la tradition. Les armes démoniaques en font elles aussi partie, d'une certaine façon. Mais ce n'est pas tout, n'est-ce pas ? Mon père n'a jamais été sélectionné. Voilà, on y est. Il aurait pu s'arrêter là que j'aurais compris, mais je le laisse poursuivre parce qu'évidemment que c'est la chose à faire. Puis je veux qu'il continue, je veux pouvoir être une oreille présente, je veux pouvoir le comprendre et, peut-être, lui apporter ce dont lui aussi a besoin, comme il a tenté de le faire pour moi. Alors je l'écoute me dire que l'arme en soit n'importait pas tant que la reconnaissance de ses pairs et de son village. Que tout ce qui comptait, pour lui, c'était de poursuivre son avancée. Grimper toujours plus haut et se dépasser pour être à la hauteur. Un objectif louable, honorable. Mais dont je connaissais aussi le côté pervers et incessant parce que, mine de rien, je connaissais Kunao. Parce que nous partagions le même sang et plusieurs traits de personnalité qui pouvaient nous propulser comme nous freiner.
C'est ma façon de prouver que sa descendance est digne. Mon regard s'attriste, mais je ne dis toujours rien. Il n'a pas fini. Le Chuunin se félicite seulement d'être tombé sur un pouvoir qui n'est pas offensif, pour minimiser son impact sur son style de combat qui, déjà, est entaché par l'existence de cette arme. J'ai une vague pensée pour Urumi, son collègue dans la tradition, et me demande s'il est dans la même situation. Qu'importe, c'est Kunao qui compte. Et le samouraï a assez de jugeote pour ne pas s'entêter aveuglément dans ses principes, ce qui est une bonne chose. Mais voilà, pour lui tout cela est lié à sa manière d'honorer les défunts ou, plutôt, le défunt. Son père. C'est la source de sa motivation et de son ambition, la raison pour laquelle il veut devenir le meilleur dans son domaine. Parce que, comme moi, il trouvait à redire sur qui il était présentement, sur ses accomplissements. Il ne savait se satisfaire de ses acquis actuels et, toujours, chercherait à aller plus loin, plus haut. À combler ce vide qui ne le serait jamais pour la simple et unique raison que, malgré tous ses efforts, jamais il ne pourrait atteindre la version idéalisée de son père qui persistait en son esprit par-delà le trépas.
« Je comprends mieux. Mais, Kunao-chan... »
« Je ne veux pas que tu le prennes de la mauvaise façon, ce n'est en rien une tentative de miner tes ambitions ou un doute en ta capacité d'atteindre tous tes objectifs. Simplement je tiens à toi énormément, profondément, alors j'ai envie que tu saches. Que quelqu'un te dise ces mots... »
Toute une préface, j'en conviens, mais je la crois nécessaire. Je veux faire au mieux. Je veux faire bien. Moi aussi, j'ai envie d'être à la hauteur. J'ai envie d'être digne du respect et de l'appréciation de mon cousin.« Quoi qu'il arrive et quoi que tu deviennes. Même s'il devait t'arriver un accident, même si un jour tu serais incapable de manier le sabre ou même si tu t'égares et t'éloignes du chemin que tu t'es tracé, ça ne change rien. Je ne peux pas prétendre savoir ce que ton père dirait ou ressentirait, mais je sais ce que moi je ressens et ça je peux le dire. Je suis fière de toi, à chaque jour qui passe. Tu es devenu un jeune homme si fort, si discipliné, si motivé et aux accomplissements multiples. Et en même temps tu es réfléchi, présent pour les autres et profondément sincère dans ton envie de faire le bien autour de toi. Quoi qu'il arrive et quoi que tu deviennes, je suis fière de toi, de te connaître et de t'avoir tant dans ma vie que dans ma famille. Ne l'oublie jamais, Kunao-chan. »
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# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Mer 22 Fév - 15:42
Le sens des armes
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Mes paroles avaient été comme une garde baissée, si un épéiste voulait mourir en combat alors il n'avait qu'à baisser son arme de quelques centimètres pour laisser ouvert une faille, une fenêtre où pourrait s'engouffrer l'attaque ennemie et en finir, très vite. Trop vite.
Mais ce n'étais pas un combat.
Une main sur la mienne, des mots cherchant à relativiser une vérité qui pourrait me blesser ? Elle mettait les formes, la cousine, et mon regard restait planté dans le sien pendant qu'elle arrondissait les angles pour montrer son affection, mais également apportée la ressource, le ciment pour solidifier ma résolution. Savoir que j'étais dans le vrai, par un autre. Une autre, ici. La mention d'un accident me chiffonna le cœur, sans doute car ce type d'imprévue sonnait comme une maladie et que... Papa avait disparu ainsi. Fauché, tombant devant moi alors qu'il me donnait un cours de kenjutsu. Oh, bien sûr, il n'était pas mort sous mes yeux, mais ce géant à l'épée avait bel et bien chuté devant son fils de cinq ans. Déglutissant, je laissais passer le malaise qui m'avait traversé... J'espérais que cela n'avait pas été visible, et qu'on aurait pris la chose pour un reste de saké que je conservais, comme un écureuil, dans mes joues. "Mais pour qui je me prends ?"
Si Shion m'apportait son soutien, elle m'expliquait aussi que je n'avais pas à me faire subir tout cela pour être digne, pour que mon père soit fier de moi. Je n'en étais pas si sûr, mais qui le savait ? Ni moi, ni elle, et elle le soulignait bien vite... La nouvelle membre des épéistes des monts de fer était fière, elle. En poursuivant la voie de mon père, j'étais devenu un jeune homme appliqué et exemplaire ? Je ne savais quoi en penser, quoi répondre également. Comme la genin, j'étais plutôt du genre à garder ce type de chose en moi.
Clôturant son discours, je restais muet, les yeux posés sur la main qui était venue à mon contact... Non pas surpris, mais... Pas à ma place. Cela faisait des années que je n'avais pas eu de signe d'affection comme ça, bien évidemment ma mère avait été une génitrice douce, mais après mon retour de la caserne, il n'y avait plus eu ce type de rapport entre nous. Yui était à Jujou et si son sourire apportait une forme de chaleur réconfortante, la distance ne permettait pas de m'habituer à ce nouveau soleil. Ainsi, je n'avais eu, depuis quelque temps, que les efforts et la douleur dans les muscles comme seul contact avec la réalité. Ma nomination et mon entrée en service en tant qu'épéiste des monts de fer avait été un genre d'électro-choc : Je mettais les bouchées doubles pour m'améliorer et...
Oui, être digne.
Toujours cette foutue idée et je pouvais concevoir que pour quelqu'un d'extérieur, c'était peu rassurant. Soupirant, je fermais les yeux pour recentrer la chose sur moi et mes émotions. Je savais bien, au fond, que courir après un fantôme n'était qu'un marathon qui gagnait en vitesse... Plus je devenais fort, plus je me disais qu'il fallait que je continue, que j'augmente et persévère sur la voie. "Qu'est-ce que je suis en train de devenir ?" Derrière moi, cette altercation avec ce déserteur de Mitte qui aurait pu tourner au drame... Concentré sur la force, j'avais un peu perdu de vue la finalité. La justice ou le service au village ? Oui, disons-le, mais surtout la juste mesure. Tuer le cousin de Saki n'était pas la bonne solution et je le comprenais... Chacun visait son rêve, sa voie, quitte à se perdre dedans. "Est-ce que tout cela a encore du sens ?"
- Oui, tu as raison. Interdit, je rouvrais les yeux pour capter le regard de ma cousine. Un moment de flottement pour nous alors que d'autres mots restaient coincés dans mon gosier, pauvre de moi qui n'était pas capable d'extirper de mes cordes vocales d'autres sons, plus intimes et privés.
J'avais livré un peu de moi, grâce à l'alcool ou bien car il le fallait ? Un verre trop plein finissait par déborder. Claquant ma langue contre mon palais, je désespérais contre moi-même... Avant de céder, grognant pour retrouver un peu de contenance, je gardais la main sur la table, au contact des siennes. Ce n'était pas aujourd'hui que j'allais vider mon sac, mais je comprenais la nécessité de changer. Saki me l'avait déjà dit et je comprenais que ce n'était pas uniquement ma boussole morale que je devais définir, mais également mes objectifs propres, sans me questionner sur mon père. Vivre pour moi, pas pour l'ombre de lui...
- C'est sans doute ma façon de le garder près de moi. Une phrase, murmurée comme ça, comme un rien, avant que je ne remette le mur. Parlant plus fort, pour mon interlocutrice : Enfin... C'est comme ça, hein ? Faut pas se laisser abattre, et puis j'ai la chance d'avoir ma cousine pour m'épauler maintenant, ahah ! On va faire un tabac tous les deux. Extirpant lentement, sans violence, ma paume de celles de Shion, je cherchais à reprendre la contenance perdue, par ci par là. D'ailleurs, tu veux un dessert ? Un truc sucré pour finir le repas de la meilleure des manières !
Comment changer de sujet ? Grâce à la bouffe !
CEYLAN
# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Jeu 23 Fév - 18:56
Le sens des armes.
Elle avait dans les yeux la force de son coeur.
Je laissai le silence s'installer entre nous, lorsque j'eu terminé mon petit monologue. Il importait pour moi de le laisser digérer tout ça, l'accepter et l'intérioriser pour mieux en retirer les choses qui lui feraient le plus de bien. Il semblerait d'ailleurs que je n'aie pas parlé dans le vide, et que je n'aie pas dit n'importe quoi, puisque la première parole de Kunao fut d'admettre que j'avais raison. Son regard venait ensuite retrouver le mien et je lui offrais un sourire paisible, tendre. J'étais simplement contente d'avoir réussi à l'atteindre de mes mots et, de là, je pouvais me montrer aussi patiente que nécessaire. C'est que je comprenais, mine de rien, les difficultés qu'il pouvait y avoir à s'exprimer vraiment et à réagir à une telle démonstration d'affection, surtout dans un lieu public. Et pourtant ça n'empêcha pas ma patience d'être récompensée. C'est sans doute ma façon de le garder près de moi.
« Je comprends. »Et ce n'était pas dit que dans un effort vide de prouver qu'il n'était pas seul et qu'il était effectivement comprit. Non, je savais ce qu'il voulait dire parce que je faisais sensiblement la même chose, à ma façon. Si lui s'était jeté corps et âme dans la pratique du kenjutsu, j'avais choisi des méthodes bien plus malsaines pour faire perdurer la présence de ma mère dans ma vie. Preuve étant que je n'avais jamais totalement réussi à pardonner son second mariage à mon père, tout comme je n'avais jamais accepté l'amitié de ma belle-mère malgré toute sa bonne volonté et sa gentillesse. Même Sorata, mon petit frère, je l'évitais la plupart du temps alors qu'il n'avait absolument rien fait. Cet entêtement, comparativement aux motivations de mon cousin, n'avait rien de productif et pourtant je m'y tenais quand même. Comme si, autrement, le souvenir de l'existence de ma mère allait se dissiper et que, au final, elle allait n'avoir jamais existé. Donc oui, j'estimais comprendre ce que Kunao voulait dire.
Lorsqu'il fit mine d'éloigner sa main, je repris les deux miennes sans rechigner, comprenant que le moment était à présent passé et qu'il aurait été inconfortable pour le Croc Blanc de baigner plus longtemps dans la sentimentalité. Preuve étant que sa voix changea de timbre et que, en se forçant peut-être un peu, le voilà qui appuyait bien comme il faut sur le positif de la situation ainsi que sur son côté inéluctable. La vie était ce qu'elle était et, puisqu'on ne pouvait la changer, il fallait au moins se montrer reconnaissant pour les bonnes choses qu'elle contenait malgré tout. On va faire un tabac tous les deux !
« Oui ! Ensemble il n'y a rien qu'on ne puisse réussir ! »Je lui emboîte le pas dans cette joie certes manufacturée au départ, mais qui devient rapidement mon état réel lorsqu'il prononce le mot magique. Est-ce que moi, Uchiyama Shion, j'ai envie d'un dessert ? Étais-je d'humeur pour me délecter de sucre ? Ah ! Comme s'il avait besoin de le demander !
« Je comprends. »
Lorsqu'il fit mine d'éloigner sa main, je repris les deux miennes sans rechigner, comprenant que le moment était à présent passé et qu'il aurait été inconfortable pour le Croc Blanc de baigner plus longtemps dans la sentimentalité. Preuve étant que sa voix changea de timbre et que, en se forçant peut-être un peu, le voilà qui appuyait bien comme il faut sur le positif de la situation ainsi que sur son côté inéluctable. La vie était ce qu'elle était et, puisqu'on ne pouvait la changer, il fallait au moins se montrer reconnaissant pour les bonnes choses qu'elle contenait malgré tout. On va faire un tabac tous les deux !
« Oui ! Ensemble il n'y a rien qu'on ne puisse réussir ! »
« Je peux, t'es sûr ?! Tu vois c'est pour ça que je t'adore, Kunao-chan ! T'es vraiment le meilleur des cousins ! »
Je jure que je suis dans la mi-vingtaine pour de vrai. On va dire que c'est la faute au saké.KoalaVolant
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# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Ven 24 Fév - 9:42
Le sens des armes
Avec Shion ─ Temple du fer─ Printemps 806
Avec Shion ─ Temple du fer─ Printemps 806
Si j'avais vaincu ce moment de flottement entre nous, il restait un goût aigre dans mon gosier : Nul saké, ou produit sucré, ne pouvait m'enlever la douloureuse sensation d'être un échec. Gardant le regard bien droit, malgré la désespérante envie de baisser le tout et de planter mon regard dans mon assiette vide, je vis Shion observer et comprendre, j'espérais en partie, tout le trouble de mon petit intérieur. "Il n'y a rien à expliquer au fond." Moi-même, je nageais dans un océan de paradoxe, de petits blocages qui, mis bout à bout, formaient tout un rempart entre moi et les autres.
C'était ça la finalité de la mort d'un père ? Un fils abscons, autant pour lui-même que pour ses proches. Cela devait être fatiguant à force, et j'imaginais bien les gens abandonner devant l'ampleur de la tâche d'ainsi me tirer de mon piège à loup de négativité et de replis sur soi. "C'est comme ça." Heureusement, je ne voulais pas que le repas finisse dans ce miasme grandiloquent : J'avais retiré ma main et changé de sujet pour que la nomination de ma cousine ne devienne pas un moment de plainte, ou un mélodrame tout simplement. Si ma petite phrase ne laissait rien en doute sur la finalité de la chose, qui pouvait donc enchaîner les explications tristes pour enfin admettre que c'était la vie ? Personne, et je savais que je ne trompais personne, surtout pas moi-même.
Je bottais en touche, il n'y avait rien de plus simple dans cette explication et ma proposition de dessert était la pire des fuites possibles mais elle attrapa l'appât à pleine bouche, sans doute pour m'offrir une voie de sortie royale. Une passerelle de positivité sur la famille et le sucre... Devant cette scène, je me mis à sourire. Si cela n'apaisait pas le feu en moi, au moins cela mettait un petit rideau pour cacher la vue. Contagieuse, sa dynamique me fit appeler le serveur et demander la suite...
Il y avait de disponibles des Arare. Ces petits crackers faits de riz gluant assaisonné au soja pouvaient être sucrés ou salés ; des Chigiri pan. Il s'agissait d'une brioche de grande taille qui pouvait se découper à la main pour la partager ; des daifuku et mochi fait à partir du riz, mais dont le premier était enrobé de cette mixture, avec en son cœur des haricots rouges, alors que le second comporté un extérieur en pâte et un centre de riz. Interrogeant du regard la belle devant moi, je choisis pour ma part un chigiri pan, histoire de partager si elle avait encore faim après son propre choix... Si non, je pouvais en garder une partie pour la ramener à ma mère. Une fois la chose faites, je revenais sur Shion :
- Concernant l'entraînement, on peut se dire qu'on le fait dans deux jours ? Histoire de se remettre de ce repas. Un ricanement. Sinon plus tard, hein, il n'y a pas le feu. De toute façon, tous les jours que les kamis faisaient j'allais au terrain d'entraînement pour faire mes affaires... les journées passaient vite entre les missions, mais une chose était sûre : Je ne me reposais guère.
Avec sa réponse, venait aussi les mets de fin de repas : Je déchirais la brioche avec une mine appréciative. C'était souple, fondant... Prenant une bouchée, j'exagérais le soupir de contentement pour essayer de faire rire ma cousine. Le repas avait été lourd, la quantité faisait de mon ventre un méi-mélo de brochette, de saké et maintenant de brioche... "Comment je vais rentrer chez moi ? En roulant ?" Ricanant intérieurement, je prenais une pause dans la dégustation.
- Je pourrais même te montrer quelques petits trucs... Je me suis beaucoup entraîné pour réaliser certaines choses, je serais ravi d'avoir ton avis sur ça. Loin de l'arrogance, je n'avais montré mes progrès qu'à peu de gens... Et jamais hors d'une situation de conflit où l'attention était rarement braquée sur moi.
Mon temps de réaction, ma vitesse physique... Je poussais à son paroxysme tout ça pour avoir le délai le plus court possible entre le début du combat et le premier coup que je pouvais porter, qu'importe la distance. C'était ma seule chance de survivre en conservant mon art intact contre les utilisateurs de ninjutsu et autres armes à distance. Associé à ma maitrise du sabre, c'était mon point fort pour... Pas mal de points faibles.
- En tout cas... C'est agréable de te revoir. Mine de rien, il fallait le dire. Le plus important, c'était la famille.
CEYLAN
# Re: Le sens des armes ( PV - Shion) Sam 25 Fév - 6:11
Le sens des armes.
Elle avait dans les yeux la force de son coeur.
Évidemment il n'y avait pas besoin d'être une lumière pour réaliser que mon cousin en avait beaucoup sur le coeur comme sur les épaules. Sauf que je n'étais pas là pour le pousser à confronter les choses avant qu'il ne soit prêt à le faire de lui-même. Je lui avais offert mon soutien et mon affection, je lui avais fait savoir que j'étais là et que j'étais fière quoi qu'il arrive, et c'est tout ce que je pouvais faire. Ainsi, lorsque je le sentis prêt à changer de sujet et à faire comme si de rien n'était, j'avais choisi de suivre la tendance pour rendre les choses plus faciles pour lui. Puis ce n'était pas comme si c'était la dernière fois qu'on passerait du temps ensemble. Je pourrais lui donner le temps dont il avait besoin pour réfléchir à tout cela et, lorsqu'il serait prêt, si un jour il l'était, alors je serais là pour l'écouter. Pour reprendre la conversation là où elle s'était arrêtée en lui offrant toujours plus de support, de validation et de compassion. Dans l'immédiat, toutefois, j'avais un choix d'une importance capitale à faire : choisir mon dessert !
Tout avait l'air bon, mais je ne devais pas oublier que je n'étais pas celle qui se retrouverait avec l'addition. Normalement j'aurais opté pour les daifuku puisqu'ils étaient l'un de mes desserts favoris, surtout ceux à la fraise lorsqu'il y en avait, mais je me résignai à prendre quelque chose de plus responsable et à simplement demander à mon cousin si nous pouvions partager son chigiri pan. De toute façon j'avais déjà bien mangé alors même juste avec un morceau, ou une brioche pour le dire autrement, je serais pleinement satisfaite. Surtout que voilà, si je mangeais trop je finirais bien par exploser, ce qui ne serait vraiment pas pratique pour notre fameux entraînement. Dans deux jours ? J'acquiesçais déjà tout en terminant ma bouchée, balayant d'emblée la politesse qu'il me faisait en ajoutant qu'il n'y avait toutefois pas le feu.
Tout avait l'air bon, mais je ne devais pas oublier que je n'étais pas celle qui se retrouverait avec l'addition. Normalement j'aurais opté pour les daifuku puisqu'ils étaient l'un de mes desserts favoris, surtout ceux à la fraise lorsqu'il y en avait, mais je me résignai à prendre quelque chose de plus responsable et à simplement demander à mon cousin si nous pouvions partager son chigiri pan. De toute façon j'avais déjà bien mangé alors même juste avec un morceau, ou une brioche pour le dire autrement, je serais pleinement satisfaite. Surtout que voilà, si je mangeais trop je finirais bien par exploser, ce qui ne serait vraiment pas pratique pour notre fameux entraînement. Dans deux jours ? J'acquiesçais déjà tout en terminant ma bouchée, balayant d'emblée la politesse qu'il me faisait en ajoutant qu'il n'y avait toutefois pas le feu.
« Non c'est très bien dans deux jours. Puis même s'il y a effectivement le temps, l'entraînement est l'une de c'est chose qu'il vaut mieux ne jamais remettre à plus tard. »
Sinon on se retrouve dans une mission et on ne sait pas quoi faire ou pire on sait, mais on n'a pas les capacités pour faire la bonne chose. Sans compter que, mine de rien, je suis curieuse et impatiente de voir quelles sont ces choses que Kunao désire me montrer. Depuis le temps et vu la rigueur avec laquelle il s'entraîne, je suis certaine que ce ne pourra qu'être exceptionnel, en plus d'être un bon rappel à la réalité sur mon propre niveau qui avait grand besoin de continuer à s'améliorer.« J'ignore si mon avis sera très pertinent vu que je serai sans doute occupée à être bouche bée devant tes progrès et tes démonstrations, mais je ferai de mon mieux. Puis comme ça on a une bonne occasion pour se revoir bientôt. »
Car moi aussi j'avais été très heureuse de passer du temps avec Kunao, de discuter avec lui et de le redécouvrir devant un bon repas. Mine de rien j'étais vraiment reconnaissante qu'on lui ait demandé de me faire ce petit accueil qui, au final, avait surtout eu des airs de réunion de famille. KoalaVolant
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