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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Minamoto Byakuren
    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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    Minamoto Byakuren
    Silence d'argent, parole dorée C47z MESSAGES : 307
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    Inventaire

      Inventaire
      Objet:

    Silence d’argent, parole dorée
    ft. Sugimoto Yuriko.

    Une atmosphère toute solennelle régnait au sein de cette chapelle du Temple de la Lune, dont le prince se familiarisait peu à peu avec les différents lieux. Sa sœur n’avait guère manqué de lui faire visiter le sanctuaire, et de le guider lors de chacune de leurs venues, si bien qu’il était désormais capable de s’y repérer par lui-même. Il subsistait malgré tout en lui un léger sentiment d’inconnu, qui tendrait à s’effacer lorsqu’il finirait par pleinement s’approprier ce nouvel endroit. Y méditer régulièrement, contribuait subséquemment à s’imprégner de son aura, et à y prendre ses marques. Rencontrer ses différents résidents et homologues du clergé, participait également de cette démarche, en ce qu’eux aussi, en faisaient partie intégrante, et en constituaient le cœur battant.

    En ce soir de pleine lune, le cadre se prêtait idéalement à chacune de ces entreprises. Installé en position seiza face à l’autel, les mains jointes autour de son chapelet,  Byakuren adressait ses prières au Dieu Sélène, ainsi qu’à sa sœur Amaterasu. Loin d’être aussi pieux que de nombreux moines, il n’en restait pas moins éminemment spirituel, et usait de ces rituels tels un prélude à une méditation plus personnelle et introspective. Les volutes d’encens s’instillaient au cœur de la pièce, occupée par une seconde personne sur laquelle il avait pu entendre quelques rumeurs : Sugimoto Yuriko. Fiancée au benjamin du clan Igarashi, bien connue du Souhei comme serviteur de la famille impériale, celui-ci était hélas récemment décédé. La jeune femme éplorée avait alors décidé de faire vœu de silence, avant de se consacrer à une retraite monastique. Une résolution radicale, qui bien que compréhensible, avait suscité la curiosité du prince.

    Ce fut après de longues minutes de méditation, qu’un échange de regards – que le prince assortit d’un sourire bienveillant – lui offrit l’opportunité d’engager la discussion, sans que chacun des deux ne soit a priori interrompu. Néanmoins, aucun mot ne franchit la frontière de ses lippes, en ce que ce fut dans l’esprit de la demoiselle que résonna une voix douce et assurée.

    « Pardonnez-moi pour cette intrusion. J’ai cru comprendre que vous ne pouviez plus vous exprimer de vive voix, et je ne souhaitais perturber ce silence religieux, tout en vous plaçant dans une position délicate où de potentiels témoins pourraient penser que vous me répondez à voix basse. Je me nomme Minamoto Byakuren, récemment transféré au Temple de la Lune ; ravi de faire votre connaissance. Bien sûr, si cette forme de télépathie vous importune, ou que j’ai malgré moi troublé votre recueillement, n’hésitez nullement à me faire signe. »


    Maintenant son sourire afin de rassurer son interlocutrice quant à ses intentions, il termina son intervention en l’assortissant d’une proposition pour le moins atypique ; mais qui dans ces circonstances, s’avérait des plus adaptées.

    « En revanche, si le cœur vous en dit, il m’est possible d’aménager un espace spirituel où nous pourrons communiquer sans restriction, et sans que vous n’ayez à rompre vos vœux. »


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    Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Sugimoto Yuriko
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    Sugimoto Yuriko
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      • Silence d'argent, parole dorée •

      Fin de l'hiver de l'an 804
      feat Minamoto Byakuren



      Cela faisait déjà plusieurs mois que le voile de l'obscurité s'était étendu sur le cœur de Yuriko, un cœur fissuré, craquelé par le chagrin, prêt à devenir poussière au moindre soupir. C'était tout un pan du monde qui s'était éteint pour la Sugimoto, rendue inconsolable par la mort de son bien-aimé. Et pourtant... pourtant elle avait surpris ses proches et connaissances lorsqu'elle se décida à quitter les rangs des shinobis pour le calme de la vie monastique au cœur du célèbre Temple de Tsukiyomi. Pour le commun des mortels, il ne s'agissait là que d'une retraite pour son âme tourmentée, une façon pour elle de retrouver un peu de paix, de s'éloigner de l'univers martial qui l'avait privé de Kaïto. Ce choix semblait aussi noble que pur, et bien plus encore au regard des vœux qui furent les siens en entrant dans les ordres.

      Le silence. Elle se priva de voix et la priva au monde... du moins, en apparence, car à ne pas s'y tromper, Yuriko avait ses propres desseins et ces derniers n'avaient malheureusement pour eux bien moins de noblesse que ce que l'on s'imagina. Ce n'était pas pour se préserver de ses tourments qu'elle avait rejoint la Nuit du dieu lunaire, mais pour nourrir les flammes de sa rancune à l'abri de tous. Son chagrin était devenu le foyer d'une colère obsessionnelle à l'égard des coupables de son désarroi, à l'égard des responsables quels qu'ils furent. Hommes, Yokaïs, qu'importait... Ils avaient ôté la vie à celui qui ne devait pas périr et elle n'était résolue à n'offrir aucun pardon.

      Mais il n'y avait pas que cela, car au sein même de sa rage froide et contenue, il y en avait mille autres. Sa Mère. Cette mère qui n'avait jamais eu de véritables égards à son encontre, cette mère qui n'aurait jamais dû en devenir une, voulait encore et toujours utilisé sa fille comme un pion dans ses parties d'échec. L'affront même de son insensibilité face au deuil de la Sugimoto n'avait fait que précipiter cette dernière à s'envelopper dans les bras de Tsukiyomi et il était hors de question qu'elle servit le clan Oda de quelques manières que ce fut.

      Toutefois, si l'entrée dans les ordres de la jeune femme n'était point un réveil de sa foi, elle ne comptait pas feindre totalement cette nouvelle vocation. Bien sûr, comme beaucoup de monde de l'Onogoro, elle vouait un profond respect à l'institut religieux et honorait depuis toujours les dieux du Kamisuuhei. Si elle était déterminée à se venger, elle n'en serait pas moins résolue à faire convenablement les choses. Ainsi, il ne lui parut guère difficile d'apprendre rituels et prières, de se faire plus dévote qu'elle ne l'était.

      Ainsi, il n'était pas si rare de pouvoir l'apercevoir, murée dans son mutisme, au pied de l'autel de Tsukiyomi. À genoux et les yeux clos, elle s'abandonnait parfois aux souvenirs, parfois à ses réflexions et dans une autre mesure, à la méditation pour ne pas se perdre sur les chemins tortueux qu'elle entreprendrait. Et cette nuit-là, elle ne semblait pas seule et la compagnie qui fut la sienne était d'autant plus intéressante qu'il s'agissait d'un moine au sang impérial. Quelle étrange ironie que celle qui appartenait à un clan qui avait toujours servi la famille à la tête du monde, se tenait là, modestement, liés par la prière.

      L'arrivée de Yuriko au sein du Temple n'était pas une chose qui était passée inaperçue, elle ne fut donc pas surprise que le prince monial en eut été au courant, surtout vis-à-vis de sa propre famille. Par contre, entendre sa voix au sein de son esprit, l'étonna un peu, tout en notant la prévenance de ce dernier à vouloir converser tout en lui permettant de tenir ses vœux.

      " ... "

      Demeurant muette, Yuriko se contenta d'un signe de tête pour montrer qu'elle n'était pas dérangée par la procédure, que cela fut pour la télépathie ou bien une entrée dans le monde spirituel de Byakuren. D'une part, parce qu'elle espérait qu'au cours de ses entrainements, elle parviendrait à en faire de même. D'autre part, parce qu'elle ne pouvait résolument se montrer trop méfiante sans attirer de suspicion. Elle ne devait avoir l'air de ne rien cacher. Et qui savait ? S'attirer les faveurs d'un homme de haute lignée ne pouvait lui être que bénéfique.

      C y a l a n a


      Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
      Minamoto Byakuren
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      Silence d’argent, parole dorée
      ft. Sugimoto Yuriko.

      Aucune expression particulière n’était de prime abord discernable sur le visage de la jeune femme. Si elle ne manifestait aucun mécontentement particulier, ou l’impression d’avoir été importunée par le prince, il en était de même pour l’absence d’enthousiasme ou de cordialité qu’elle laissait ainsi transparaître. Son acquiescement à la proposition venant de lui être faite, d’un gracieux geste de la tête, restait malgré tout plus que suffisante afin de rassurer Byakuren, exécutant avec finesse une brève série de mudras. Suspendus à travers le temps et l’espace, les deux prêtres se voyaient désormais plongés dans un monde spirituel, où chacun de leurs sens et de leurs interactions leurs paraîtraient pourtant des plus vivides. Une chimère au réalisme troublant, où la demoiselle pourrait s’exprimer sans retenue d’une voix tangible et cristalline, jusque dans les confins de cette projection.

      Spoiler:

      Un pavillon traditionnel abritait le tandem de son élégante toiture, dont la vue débouchait sur une large cascade creusant son sillon à même la montagne. Les pétales de sakura en fleurs dansaient au gré d’une brise légère et rafraîchissante, sous le ciel embrasé d’un soleil d’automne inondant les lieux d’une chaleur clémente. Un décor à la fois fantasque et mirifique sculpté de toutes pièces par l’illusionniste, servant à présent le thé à son invitée, qui pouvait en percevoir chacun des arômes avec une fidélité déconcertante.

      « Vous pouvez vous exprimer librement. Nul ne peut ici nous entendre, et quiconque nous apercevrait dans le monde extérieur, n’y trouverait que deux moines en pleine méditation. Le temps s’y écoule aussi différemment. »


      Choisir de se museler soi-même, et parvenir à s’y tenir – ne serait-ce qu’en public – nécessitait non seulement une volonté d’acier, mais ne pouvait découler d’une décision intempestive. Cette résolution avait été mûrement réfléchie par la demoiselle, et si les rumeurs l’associaient à la perte de son fiancé, elles n’expliquaient pour autant les raisons ayant motivé Yuriko à se murer dans le silence. Etait-elle brisée au point d’abandonner toute forme de communication verbale avec autrui ? S’agissait-il que d’une mesure simplement temporaire, afin de favoriser son introspection et l’aider à faire son deuil ? Cherchait-elle juste à se faire oublier, et selon quelles motivations ? Une situation qui intriguait l’impérial, mais qu’il ne comptait éclaircir en se montrant insistant ou indiscret.

      « Il ne doit pas être facile de ne plus pouvoir vous exprimer au quotidien, tel que vous en aviez auparavant l’habitude. Vos vœux ont-il vocation à se prolonger dans le temps ? Dans tous les cas, je ne peux qu’admirer votre résilience. »


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        Fin de l'hiver de l'an 804
        feat Minamoto Byakuren



        Yuriko se tenait toujours au même endroit, assise, dans une attitude entre la prière et la méditation, alors que Byakuren en faisait de même de son propre côté. Dès qu'elle lui laissa entendre qu'elle convenait à sa proposition pour faciliter leur communication, il enchaina alors quelques mudras et plongea leurs deux esprits dans un monde chimérique né de la seule imagination du moine impérial. Comme l'on pourrait s'en douter, le décor mêlait sophistication et simplicité à la fois, par le biais d'un charmant pavillon dans la plus pure tradition. L'atmosphère environnante, quant à elle, semblait les écarter de toutes civilisations. L'air automnal, le ciel au camaïeu orangé et le bruit du ruissellement de l'eau guidaient les invités à s'abandonner à une paix intérieure totale.

        L'intrigante Sugimoto aimait ces lieux, peut-être même en aurait-elle créé un identique si elle en avait le pouvoir. Ses yeux se tournèrent alors de tout côté pour observer la délicatesse de chaque détail qui aurait presque pu ressembler à un souvenir. L'illusion était parfaite et aurait-elle pu aimer être véritablement dans cet endroit plutôt que le froid pavé du Temple où elle priait. Yuriko fut alors attirée par le parfum du thé, douce illusion qui trompait agréablement les sens. Tout à fait consciente que rien de tout cela n'était réel, elle se demandait intérieurement si elle devait se plier à ce jeu. Mais ces manières et ses convenances l'obligèrent un peu en accepter la comédie.

        Remerciant le service de Byakuren par un mouvement de tête, la jeune femme finit par prononcer quelques mots. Sa voix sirupeuse et douce résonna alors pour la première fois devant le prêtre.

        " Je vous remercie infiniment, Minamoto-denka, pour l'attention qui est la vôtre. Le subterfuge est... sublime. "

        Les yeux bleus de Yuriko se perdirent quelques instants sur l'extérieur du pavillon, avant de finalement revenir vers le prêtre du soleil.

        " Je dois vous rendre grâce et m'excuser dans le même temps, d'ainsi vous imposer l'utilisation de votre chakra pour palier à mon désir de silence. Il viendra le jour où je pourrais vous éviter ce désagrément, mais je n'ai pas l'honneur de posséder tout votre talent. Néanmoins, il m'inspire beaucoup. "

        Le saluant à nouveau, elle finit par se saisir de la tasse de thé, se surprenant de noter à quel point l'illusion était si bien faite. Était-il donc si facile de tromper les sens ? Visiblement, car elle sentait la chaleur de l'infusion dans le creux de sa main et le parfum de ses feuilles lui évoquer très aisément ce qu'elle avait coutume de boire elle-même dans son domaine.

        Le regard ainsi porté sur le contenu de sa tasse, elle ne put s'empêcher de retenir un tout petit sourire sur le coin de ses lèvres lorsque Byakuren lui posa sa question. Ainsi, c'était la curiosité qui avait poussé l'impérial à en venir à tout ceci. Cela l'étonna même un peu que le sujet puisse ainsi intéresser un homme de sa condition, d'autant que cela n'était guère si anodin de la part de pieux individus. Mais peut-être un peu plus pour un soldat ? Toujours les yeux rivés sur sa boisson, elle finit néanmoins par répondre.

        " Cela est en réalité moins difficile que ce que l'on s'imagine, car l'on se rend compte à quel point nous passons beaucoup de notre temps à parler pour ne rien dire. Le silence permet de ne se concentrer que sur l'essentiel. "

        Yuriko releva alors son visage pour plonger son regard dans celui de son homologue.

        " Mon mutisme ne sera pas éternel, il n'est qu'une façon pour moi de mieux réfléchir, de mieux écouter. Et je ne sais que trop que ma décision pèse beaucoup sur mon entourage. Car si je m'abstiens de mots, je me rends bien compte qu'une bonne communication demeure essentielle.  "

        Voilà tout à fait le genre de chose que l'on apprenait sur les bancs de l'académie, car à ne pas oublier, Yuriko avait été une shinobi émérite avant de devenir prêtresse, et sans nul doute le serait-elle encore si Kaïto ne le lui avait pas été enlevé.

        " Et vous, Minamoto-denka ? Pendez-vous faire perdurer votre vocation moniale ? "

        Dans cette illusion, les deux jeunes gens seraient les objets de toutes leurs curiosités.

        C y a l a n a


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        Silence d’argent, parole dorée
        ft. Sugimoto Yuriko.

        Les compliments de l'élégante demoiselle décrochaient un sourire chaleureux aux lèvres du prince, empreint d'une reconnaissance sincère, et rassuré d'avoir façonné un monde spirituel au goût de son hôte. Elle s'excusait même d'être à l'origine d'une dépense de chakra ainsi que d'efforts évitables, afin de lui permettre de s'exprimer de vive voix – ou du moins, d'en reconstituer parfaitement l'illusion. Une sollicitude appréciée du prince, qui ne tenait nullement rigueur à son interlocutrice. Il appréciait lui-même se retirer dans les confins de son esprit, ainsi que donner de naissance des scènes et autres havres de paix où il pouvait laisser sa créativité s'exprimer. Une véritable activité artistique, détournant l'utilisation martiale de ces talents vers une application pour le moins plus agréable que la neutralisation de certains adversaires. Par ailleurs, la prêtresse se disait inspirée par cette démonstration, aspirant elle-même à y parvenir dans le futur.

        « Je suis heureux que ces lieux siéent à votre sens esthétique, et je vous remercie pour la générosité de vos compliments. Vous ne m'avez également imposé nul fardeau ni désagrément, c'est un plaisir que de nous octroyer cette opportunité afin d'échanger plus aisément, et d'entendre votre si jolie voix. Il s'agit certes d'une technique avancée, mais elle est à la portée de quiconque se consacrerait rigoureusement au Genjutsu. Avec un peu d'entraînement, je suis certain que vous parviendrez à accomplir la même chose. Ces habiletés devraient grandement vous faciliter la communication. Si vous le voulez bien, je compterai alors sur vous, afin d'être à mon tour votre invité ! »


        Sans être pleinement étonné par la réponse de Yuriko, il éprouvait un zeste de surprise en apprenant que l'expérience d'un tel mutisme, était pour elle moins difficile que ce qu'il était possible d'imaginer de prime abord. Une perspective que comprenait fort bien Byakuren, habitué depuis de longues années à l'introspection ainsi qu'à la méditation, si bien qu'il ne dépendait point autant de la parole que d'autres personnes s'appuyaient sur celle-ci. Sa maîtrise des domaines de l'esprit y concourait certainement. Pour la plupart des individus, qui n'avaient guère suivi une formation monastique, le défi restait tout autre, mais la jeune femme semblait le relever avec aisance, se souciant davantage des conséquences sur son entourage. Une considération témoignant d'un altruisme rendant ces vœux d'autant plus intéressants, car si elle s'y était adonné en se souciant malgré tout de ses effets sur ses proches, c'est qu'elle estimait cette période de réflexion probablement nécessaire. D'ailleurs, elle répondait ouvertement que ce mutisme n'était que temporaire.

        « Vous avez bien raison. Nous passons bien trop de temps à parler pour ne rien dire ; c'est quelque chose que j'ai appris avec le temps, et une telle réalisation doit grandement vous faciliter la tâche afin de respecter vos vœux. Savoir que vous comptez de nouveau vous exprimer de vive voix à l'avenir, doit également rendre cette entreprise plus facile à honorer que si elle se voulait permanente. Malgré tout, cela reste un exercice délicat, et votre dévouement envers celui-ci reste admirable. Pardonnez-moi à l'avance si je me montre trop indiscret, mais profitez-vous de cette retraite afin de réfléchir à quelque chose en particulier ? Ou ressentiez-vous simplement un besoin d'ordre spirituel, vous ayant conduit jusque dans les ordres ? »


        Une vocation ecclésiastique, qu'elle n'avait après tout que récemment embrassée. Celle de Byakuren était pour sa part ancienne, mais initialement contrainte – quand bien même était-il parvenu à s'épanouir dans cet environnement. Pour autant, perdurerait-elle dans le temps ? Il s'agissait là d'une excellente question, à laquelle le Souhei avait partiellement trouvé réponse.

        « Pour être honnête envers vous, je l'ignore. En tant qu'héritier de la maison Minamoto, d'importantes responsabilités pèsent sur mes épaules, et il est de mon devoir que d'assurer un avenir à notre lignée. Au moins l'un d'entre nous, ma sœur ou moi, devra honorer cette impérieuse nécessité. Or le mariage, et tout ce qui en découle, semble difficilement conciliable avec nos fonctions monastiques. Néanmoins, autant faut-il déjà que l'un d'entre nous rencontre un parti satisfaisant aux exigences de notre clan. Il me semble que vous êtes vous-même issue de la noblesse ? Vous devez bien connaître ces considérations ; qui sont hélas, mais logiquement, encore plus prégnantes lorsqu'il est question de la famille impériale. »


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          Conseils et flatteries furent ainsi offerts par Byakuren à la délicate Sugimoto, alors que cette dernière le complimentait sur ses arts trompeurs. Bien qu'elle n'avait nullement cherché aussi charmante attention, elle se sentit touchée par la bienveillance de l'éminence impériale qui lui tenait compagnie. Il l'encouragea même à développer ses compétences dans le domaine, mentionnant que cela était à la portée de tous ceux qui concédaient à y mettre un peu de son temps, mais surtout, que cela pourrait aisément faciliter la communication de la prêtresse.

          "  Je vous remercie pour vos paroles, et j'espère pouvoir être digne de vous inviter à mon tour dans un univers chimérique équivalent. Mais peut-être, avant de pouvoir arriver à un tel niveau, je m'en reviendrais vers vous pour quelques conseils dans le domaine. "

          Nul scrupule de la part de Yuriko à demander un peu d'aide si nécessaire. La prêtresse pouvait se montrer aussi humble qu'assidue lorsqu'il était question d'améliorer ses compétences. Si elle n'en portait pas moins la fierté d'être noble, elle savait aussi mettre cela en retrait à dessein. C'était son père, quand elle était enfant, qui lui en avait fait la leçon, lui qui si malade à la fin de sa vie jouait avec la limite de cette qualité. Reconnaître la fragilité de sa situation et savoir néanmoins rester digne malgré tout. Une tâche que sa mère Michiko serait bien incapable d'effectuer.

          Buvant un peu de son thé, et à la vue de la curiosité du moine, elle s'attendait à ce que la "fameuse" question lui soit posée, celle qui brûlait généralement les lèvres de ceux qui s'interrogeaient sur le fond de ce vœu si peu anodin. Elle prit néanmoins son temps et reposa délicatement sa tasse. Elle ne répondit qu'au son du tintement de la porcelaine de sa coupe, tournant un peu le visage vers le décor idyllique des lieux rêvés par Byakuren.

          "  Si je me dois d'être honnête, je dirai qu'il y a un peu des deux. Vous n'êtes pas s'en savoir, comme beaucoup, que j'ai perdu mon fiancé il y a quelques mois. "

          Yuriko serra intuitivement ses poings jusqu'au blanchissement des jointures de ses doigts, alors qu'ils étaient posés sur ses genoux. La pensée de cet évènement était toujours aussi vivace que douloureux. L'évoquer pour elle n'était pas chose aisée.

          " La douleur de la perte d'un être cher est si terrible que je ne savais plus que penser. Mon silence, et mon retrait dans la voie de la prêtrise, me semblait salutaire pour me retrouver. Et je ne vous mentirai pas... je n'ai toujours pas retrouvé ma quiétude. "

          Ce fut à cet instant qu'elle tourna son regard vers lui, le visage froid et imperturbable. Pourtant, dans son regard, on pouvait y percevoir une multitude de sentiments : colère, chagrin, désespoir. Un contraste saisissant, mais qui montrait la force de la Sugimoto pour ne laisser rien paraître.

          " L'avantage du silence est de se préserver un peu soi-même, mais aussi autrui. La colère et le chagrin peuvent parfois vous pousser à dire des choses que vous ne voudriez pas, qui dépassent votre pensée. Lorsque je serai à même de pouvoir dépasser tout cela, alors ma voix tintera à nouveau aux oreilles de ceux qui me côtoieront. "

          Mais peut-être que sa voix demeurerait éternellement éteinte pour sa mère, si elle en avait le courage et la force. Chassant sa parente de son esprit, elle préféra reporter la question sur Byakuren. Comme la majorité de la grande noblesse, Yuriko connaissait la généalogie de son homologue et le poids de cet héritage sur ses épaules, sans oublier l'erreur de son aïeul Minamoto Saga qui ruisselait sur sa descendance. Lui aussi devait être victime des regards, du jugement, bien que le sentiment qui en était animé devait être différent.

          " Je comprends. Le poids d'un nom peut être bien lourd à porter, bien plus pour votre lignée. J'espère sincèrement que le choix que vous serez amené à faire ne soit pas trop amer. Mais puis-je vous poser une question un peu plus personnelle ? "

          Dans ce monde d'illusion, Byakuren et Yuriko étaient isolés de tout et peut-être même plus libre de parler, ouvertement, sans se soucier des considérations de leur condition.

          " Pourquoi avez-vous choisi la voie monastique ? Comme vous l'avez souligné, vous ne saviez que trop ce qui vous attendrait un jour et le choix de la prêtrise me semble être celui qui vous offre le plus de difficulté puisque moins conciliable avec... les responsabilités imposées par votre nom. "

          L'interrogation pouvait paraître curieuse, mais aux yeux de Yuriko, elle qui était si pragmatique, cela lui paraissait étonnant. Mais probablement que cela leur avait été imposé, eux les descendants du "traître", possiblement pour veiller à ce que la lignée s'éteignit ? Une terrible décision si tel était le vrai derrière le voile.

          C y a l a n a


          Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
          Minamoto Byakuren
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          Rien ne faisait plus plaisir à l'illusionniste que de rencontrer d'autres personnes autant intéressées que lui, au regard de ces arcanes si spécifiques du Genjutsu. La réponse positive émanant de son interlocutrice illuminait encore davantage son expression des plus affables, et il n'était aucunement dérangé par la perspective d'être potentiellement sollicité par la jeune femme, dans l'éventualité où elle aurait besoin de conseils techniques afin de progresser dans ce domaine. Malgré son rang de Jounin, Byakuren n'avait que très peu eu l'occasion de former des disciples ou de prodiguer son savoir. Son long pèlerinage dans la région de Seizan n'avait probablement pas œuvré en ce sens, et depuis son transfert à Toge, son rôle de prêtre et de co-responsable du Bureau d'Etude l'empêchaient de réellement s'adonner à la transmission de ses connaissances ou de son expérience. Un contraste saisissant avec son ami et collègue Seichiro, dont les activités lui permettaient de se consacrer davantage à l'instruction des moins gradés, investissant par là même sur l'avenir en se constituant un réseau d'apprentis.

          « Dans ce cas, j'ai hâte d'être votre invité ! N'hésitez nullement à me solliciter, si vous avez besoin de quelques conseils ou autres pistes de progression. Je serai ravi de pouvoir vous porter assistance. Vous pouvez d'ailleurs d'ores-et-déjà commencer par affûter votre mémoire des sens, afin d'être en mesure de mieux vous souvenir des odeurs, des goûts, des textures, des sons, ainsi que des apparences. Combiné à votre imagination ainsi que votre contrôle du chakra, il s'agit d'un ingrédient essentiel à l'exécution convaincante de cette technique. »


          La réponse de Yuriko se révéla par la suite honnête, bien que le prince remarquait qu'elle se concentrait principalement sur l'une des deux raisons ayant engendré ses vœux. Si elle développait sur leurs bienfaits lorsqu'il s'agissait de faire son deuil, et de ne guère soumettre son entourage à des émotions négatives tout le long de ce processus, elle n'évoquait guère le second élément ayant motivé son mutisme. Quelle pouvait bien être cette réflexion à laquelle elle souhaitait désormais se consacrer, dans la tranquillité et la discrétion de son silence ? Sûrement que lui demander directement, était relativement malavisé, si bien que Byakuren préféra tout d'abord revenir sur ses propos sans outrepasser les limites de l'indiscrétion et se montrer insistant. D'autant plus que les réflexions auxquelles s'était adonnée la prêtresse méritaient toute son attention, venant d'évoquer la perte de son fiancé qui sans l'ombre d'un doute, devait pour elle être un sujet particulièrement difficile.

          « Je ne prétendrai pas pouvoir comprendre la peine que peut être la vôtre, mais ne serait-ce qu'imaginer la perte de ma sœur jumelle, me donne une idée de ce que vous avez pu ressentir. Je ne doute pas un seul instant que vous retirer de la sorte puisse s'avérer thérapeutique à un quelconque degré, et maintenant que je songe à cette situation, je réalise qu'à votre place, je serais moi-même tenté de m'éloigner du monde d'une manière ou d'une autre. Malgré votre affliction personnelle, vous semblez beaucoup vous préoccuper de votre entourage. J'admire votre aptitude à faire preuve d'un tel altruisme dans de telles circonstances. Comment vos proches vivent-ils cette situation ? Etiez-vous en relation étroite avec la famille de votre fiancé ? »


          Acquiesçant à la requête de la demoiselle d'un gracieux signe de la tête, ce fut subséquemment à son tour de poser une question plus personnelle au Souhei. Ainsi s'interrogeait-elle sur les raisons l'ayant poussé à embrasser une voie monastique, quand bien même était-il conscient des enjeux politiques liés à sa position, requérant de perpétuer sa lignée en s'unissant à un bon parti susceptible de renforcer le clan Minamoto. Si le prêtre d'Amaterasu était en mesure de répondre à ce paradoxe, il lui était en revanche plus délicat d'expliquer pourquoi il se trouvait encore parmi les ordres, maintenant que le temps avait pu faire son œuvre. Pouvait-il simplement admettre qu'il lui était préférable de continuer à faire profil bas aussi longtemps que faire se peut ? Après tout, cette considération n'avait en soi rien de répréhensible, même s'il avait également appris à apprécier ses fonctions ecclésiastiques.

          « Disons que mes parents ont été incités par certaines personnes d'influence, à éloigner leurs enfants des considérations politiques... Un argument qui en soi, restait relativement fondé, et je suis sûr que mère et père jugeaient également opportun de nous protéger des répercussions des agissements de notre grand-père, afin de préserver notre réputation. Cela étant dit, une fois devenus prêtres, je ne serais point surpris que ces éminences grises espéraient secrètement nous voir onee-sama et moi, renoncer à cette responsabilité d'héritiers de notre clan. Rejoindre les ordres, n'était donc pas un choix personnel. Néanmoins, je dois bien admettre que j'ai su trouver une certaine satisfaction dans cette vie spirituelle et d'érudition, à venir en aide à autrui. Sans ce parcours, je ne serais jamais devenu la personne que je suis aujourd'hui. J'aime à croire que même si je devais quitter mes fonctions monastiques, il me serait toujours possible de maintenir ces aspects dans ma vie. D'ailleurs, vous intéressez-vous à la religion ? Auriez-vous pu respecter vos vœux de silence, sans nécessairement rejoindre le Temple ? »


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          Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
          Sugimoto Yuriko
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            • Silence d'argent, parole dorée •

            Fin de l'hiver de l'an 804
            feat Minamoto Byakuren



            Le sourire de moine témoignait de sa bienveillance, et Yuriko pouvait se montrer plus que reconnaissante lorsqu'elle insémina l'idée d'avoir besoin de l'aide de ce dernier pour ses apprentissages futurs. Byakuren représentait une valeur sûre et comme le prouvait l'illusion dans laquelle leurs esprits s'entretenaient, elle savait qu'il pouvait devenir le maître idéal dans cette quête.

            " Je vous remercie, Minamoto-denka, pour vos conseils précieux. Je tâcherai de m'en souvenir lorsque je serai amenée à pouvoir étudier ces arts avec plus d'attention. "

            La Sugimoto n'était à cette époque qu'au balbutiement de sa maîtrise, et seul le temps ainsi que son application lui permettrait de développer convenablement le reste. En attendant, elle pouvait aisément profiter du paysage offert par le moine impérial et se rendre compte de toute l'étendue des progrès qui lui restaient à faire.

            Puis, au fil de la conversation, vint l'instant où elle ne cachait pas son besoin d'isolement suite à la perte de l'homme qu'elle aimait. Byakuren prétendit un peu comprendre sa douleur, évoquant alors que l'idée de perdre sa jumelle lui aurait été aussi terrible. Pourtant, pour Yuriko, l'affliction ne lui semblait guère comparable. Elle-même avait un frère à qui elle tenait plus que tout, et la pensée de le perdre à son tour lui parut un tourment intolérable. Yuudaï était son aîné, son grand frère, son modèle, celui qui lui donnait du courage. Il était un pilier sur lequel elle pouvait se reposer et quand elle avait perdu Kaïto, il avait été là. Seulement, le perdre, lui, était différent. Il était son avenir, il était ses éclats de rire, ses bonheurs et un besoin qu'elle n'imaginait pas l'importance.

            " Le clan Igarashi se montre d'une grande noblesse, comme ils l'ont toujours fait. Ils connaissent la douleur du tribu de l'engagement, de perdre l'un des leurs.  Bien que la disparition de mon fiancé aurait pu couper le fil de nos relations, il n'en est rien. Bien qu'avorté, le père de Kaïto me considère toujours comme sa fille. "

            Sadao était un père aimant et un homme d'une loyauté sans faille. Il avait reconnu l'amour sincère de Yuriko pour son fils, il l'avait adopté quand il avait vu dans les yeux de ce dernier que cela était égal. Il n'était pas un homme à tourner le dos à ceux qui l'appréciaient. De plus, le clan Sugimoto était un clan ami des Igarashi. Ils étaient maintenant unis dans la douleur.

            " Quant à ma famille, je peux aisément compter sur mon frère aîné, présentement à la tête de notre clan. Malgré ses responsabilités, il demeure à mes côtés. "

            Et la réponse de la jeune femme s'arrêta là. Aucune mention de sa mère, aucune mention du clan Oda. Que cela fut son beau-père et sa demi-sœur, Yuriko ne les considérait pas comme ses "proches", bien au contraire. Il ne fallait même guère lui parler de sa matriarche dont l'ambition qui l'étouffait n'était pas inconnu des langues acérées.

            La chunin vint alors à retourner la question à son homologue, s'intéressant un peu plus à lui, sans se soucier des quand dira-t-on. Son lignage devait lui valoir son lot de problématique et de serpents qui devaient rôder autour de lui. Bien évidemment, comme elle aurait pu se douter, nombreuses étaient les considérations politiques à prendre en compte dans la gérance de la vie du prêtre. Il ne fit que lui confirmer ses pensées.

            " Je vois. Ainsi votre vie est encore régie par des bien-pensants. J'espère sincèrement que votre sœur et vous ne renonceraient pas, à moins que cela soit de votre propre décision. Les erreurs de nos pères ne devraient être un fardeau à porter sur les nouvelles générations. Elles ne devraient uniquement ruisseler comme de l'eau, et tracer des sillons qu'il nous faudrait éviter d'emprunter. "

            L'attention de la jeune femme se tourna vers le prêtre, alors qu'elle cherchait à lui donner une réponse sur sa position religieuse. Dans ce monde onirique, elle se permit alors d'esquisser un très léger sourire.

            " Vous avez l'art, Minamoto-denka, de poser les questions à laquelle il me semble difficile de répondre autrement que par la franchise. "

            Elle baissa alors les yeux vers son thé, en but une légère gorgée.

            " Mon enseignement religieux se cantonnait à ce que toute famille noble se doit de suivre. Mon respect eut toujours été sincère, mais il n'allait jamais au-delà. Je n'avais jusqu'à cet instant ressenti aucun besoin d'atteindre un certain degré de spiritualité pour trouver du réconfort. Mais je suppose que j'aurais pu suivre mon vœu sans entrer dans les ordres, mais... "

            Yuriko leva une nouvelle fois la tête.

            " ... mais le monde semble étrangement plus conciliant lorsque l'on applique ce souhait au travers de la piété religieuse, plutôt que dans un besoin plus personnel. Les regards et les jugements se portent étrangement moins sur vous lorsque l'on se dit prêtre. Le cas échéant, vous ne pouvez que trop vite passer pour un marginal ou un excentrique. "

            Pourtant, la jeune femme était habitée par des besoins plus simples, comme tout à chacun.

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            Prenant acte du conseil du prince afin de perfectionner sa maîtrise dans ce domaine si singulier du Genjutsu, Yuriko expliqua par la suite sa proximité avec la famille de son défunt fiancé. Il devait s'agir pour elle d'un profond soulagement, de pouvoir compter sur leur soutien, et de ne plus devenir du jour au lendemain une simple étrangère dépourvue de connexion directe avec eux. Sûrement devaient-ils aussi voir en elle un prolongement, une extension, un vestige de Kaïto n'étant plus de ce monde, source de réconfort. Quand bien même, cette solidarité, notamment de la part du père, ne pouvait qu'être bénéfique. Elle évoqua également le soutien de son frère et actuel leader de son clan, sans faire mention des autres membres de sa famille. Un silence intriguant, laissant penser à Byakuren que la demoiselle ne devait pas être dans les meilleurs termes avec le reste de sa famille. Au moins l'était-elle avec le dirigeant, dont l'appui plus politique pouvait lui octroyer une plus grande liberté.

            « Je suis heureux d'apprendre que vous pouvez compter sur le soutien du père de Kaito, ainsi que votre frère et dirigeant du clan Sugimoto. Votre union était-elle destinée à sceller une alliance entre vos deux familles ? Je présume que s'il s'agissait de l'objectif, et qu'il s'avère désormais compromis, certains acteurs pourraient se sentir principalement lésés, au lieu d'en comprendre la dimension humaine qui était ici à l'œuvre. Un triste symptôme révélateur des pratiques de la noblesse, si habituée à considérer le mariage d'un seul point de vue utilitariste et pragmatique. Si je n'objecte aucunement à l'importance de cet aspect, je déplore que les sentiments des fiancés ne soient que si peu prévalents. »


            Ce n'était certainement pas l'impérial qui allait contredire les propos de son interlocutrice, lui qui subissait encore les conséquences de la tentative de coup d'Etat de son grand-père. Il comprenait toutefois la défiance que certains clans rivaux étaient susceptibles d'éprouver à son égard, et l'ensemble des siens. D'autant plus que dans le fond, il ne condamnait pas vraiment les actes de son aïeul, sans nécessairement les approuver directement comme ses parents. Il n'avait pu être un témoin personnel de cette époque, et chaque camp considérait l'autre comme celui étant en tort. En l'absence d'éléments authentiques, le Souhei ne souhaitait donc aveuglément défendre Saga car il était son petit-fils, mais savait que celui-ci avait peut-être agi sur la base de raisons légitimes, et restait loin de l'image de l'ennemi public que la postérité avait tenté de forger. Ainsi, le sillon que celui-ci avait tracé, se présentait aujourd'hui devant le prince, qui tôt ou tard, devrait décider pour lui-même s'il l'emprunterait à son tour.

            « Vous avez raison, il est important pour chacun d'entre nous de tracer sa propre voie. A cet égard, je dois admettre avoir eu de la chance, car j'aurais très bien pu ne point supporter la formation, puis la vie monastique. De même que j'aurais pu me sentir contraint de devoir perpétuer ma lignée sous la pression de mes parents. Il s'avère finalement que cette vie faite de spiritualité et d'érudition m'a parfaitement correspondu, mais que je ne me sentirais aucunement entravé ou déçu s'il me fallait quitter les ordres afin de me marier ; et encore faut-il déjà que je rencontre un bon parti. Quant à onee-sama, je ne doute nullement que ses choix seront parfaitement éclairés, et découleront de sa volonté propre. »


            De son propre aveu, l'intérêt de Yuriko pour la religion n'avait ainsi jamais dépassé le respect qu'elle avait toujours éprouvé pour cette dernière. Un intérêt qui suffisait à dépasser celui de certains prêtres reconvertis, qui ne s'étaient tournés vers le Kamisuuhai que pour changer de vie et se réhabiliter au sein de la société, quand bien même étaient-ils parfois originellement athées. Comme elle le disait si bien, le statut de moine n'était guère dépourvu d'un effet concret aux yeux de la population, si bien que rejoindre les ordres lui permettait de profiter d'une tranquillité ou d'une considération plus grandes dans son deuil. Une telle décision lui permettait d'être davantage prise au sérieux, et de moins subir les jugements d'autrui.

            « Il est dommage que le regard de beaucoup d'entre nous, soit autant façonné par les étiquettes et autres catégories préétablies, si bien  que vous ne pourriez profiter d'une retraite paisible sans rejoindre les ordres. D'un autre côté, si le Temple vous octroie cette tranquillité, je suppose que nous pouvons nous réjouir d'y voir un sanctuaire qui occupe toujours une place aussi spéciale dans la société. Comment vous acclimatez-vous à la vie monastique, des prières au respect des Cinq Préceptes ? J'espère que vous replonger dans l'étude des textes sacrés ne vous ennuie pas. Servez-vous une divinité en particulier ? »


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              Si Yuriko avait le cœur lourd, elle s'étonnait quelque peu de la facilité avec laquelle elle arrivait à parler des évènements tragiques qu'elle venait de traverser. Elle ne saurait dire si elle était apte à discuter de cette façon par la faute du cynisme de son éducation aristocratique ou bien parce que le moine impérial lui rendait la chose aisée en sachant pertinemment qu'il n'avait aucune mauvaise arrière-pensée dans ses questions.

              " En effet. Il était une question d'alliance entre nos deux clans, une manière de consolider une longue entente pour devenir une solide amitié. Nos deux familles avaient beaucoup en commun. Nous en avons toujours. "

              La jeune femme baissa quelques instants la tête. La description que lui dépeint le prêtre princier n'était pas sans lui rappeler sa propre mère qui n'avait aucun scrupule à nourrir des alliances qui pourraient lui être profitable, se moquant bien évidemment de tous les attraits qui n'avaient aucun lien avec son ambition propre. N'avait-elle pas proposé à Yuriko d'épouser un autre des frères de Kaïto, un mois seulement après son enterrement ? Cette simple idée avait mis la chunin en fureur et n'avait fait que précipité son choix d'entrer dans les ordres pour fuir cette dernière.

              " Ce malheur ne nous a pas désuni, bien au contraire. Toutefois, il est vrai qu'il n'est plus question d'alliance de cette nature pour le moment. "

              Si cela devait se produire, et Yuriko avait bien des difficultés à l'envisager, elle se verrait dans l'obligation de prendre la main soit de l'aîné, soit du cadet. Seulement, cela lui donnait l'impression d'accorder du crédit au propos de cette mère qu'elle ne supportait pas. Des alliances pour gagner pouvoir et influence. Et c'était tout ? Sa chance avait été d'avoir aimé Kaïto, avant même que l'idée fut proposée. Ce genre de chose n'arrivait pas deux fois. Pouvait-elle cependant faire cela à Kaïto ? Qu'en est-il de sa mémoire ? L'idée lui était impensable à ce moment-là, et dépassait malgré elle son sens du devoir. Elle n'ignorait pas, pourtant, que tôt ou tard, elle devrait accepter le fardeau du mariage.

              " Nous avons par conséquent un triste point commun, Minamoto-denka. Nous sommes prêtres, mais potentiellement voué à quitter les ordres pour notre devoir et héritage. "

              Néanmoins, ce poids devait être bien plus lourd à porter pour Byakuren qu'il ne l'était pour elle. À défaut de pouvoir aimer, il viendrait un temps où elle chercherait peut-être plutôt un allié. Rude serait la tâche pour elle de trouver celui qui la contenterait le moment venu. Néanmoins, ce n'était pas l'heure pour elle de réfléchir à de telles considérations, bien loin de là. Ces meurtrissures étaient bien trop vives. Face à son verre, le regard perdu dans le liquide ambré de son verre, un très léger sourire pointa sur le bord de ses lèvres.

              " Je ne doute aucunement de votre jugement, ou bien celui de votre sœur, quant à l'idée que vous puissiez trouver un bon parti. Je serais même certainement plus sévère en vous disant que cette tâche sera difficile, car quel parti pourrait raisonnablement être bon quand on sait qu'il n'y a pas plus noble que votre lignage. "

              Il fallait entendre par ces mots la difficulté qui leur reviendrait à trouver un clan qui ne voudrait profiter d'eux et de leur position. Cela semblait particulièrement difficile car à ne pas en douter, nombreux devaient être les vautours qui convoitaient la possibilité de faire entrer leur famille dans la lignée impériale. Que cela fut Byakuren, Hyouren, le jeune Daïchi ou l'Empereur Shin lui-même puisque tous célibataires et non encore promis. C'était généralement pour cette raison que beaucoup offrait leurs enfants en mariage avant même en être en âge, afin de se prévaloir de tout risque de voir une alliance ne jamais se produire. Ainsi, les progénitures de chacun ne devenaient que des pions dans un échiquier plus grand.

              Finissant alors tranquillement son thé, Yuriko cherchait ses mots pour expliquer sa façon de vivre sa "retraite" monacale. Quand elle finit sa tasse, elle la posa sur la table, puis soupira un peu.

              " Et bien, pour ne rien vous cacher, je devrais vous avouer que certains préceptes sont plus durs à tenir que d'autres. Le renoncement, notamment lorsque l'on rentre si tardivement au Temple, peut-être un peu... déroutant. "

              Mais elle n'avait pas renoncé à tout, cela lui était impossible. Non pas pour des raisons divines, mais simplement par devoir et son nom. Byakuren était après tout dans la même situation. Il n'avait, de ce que savait la jeune femme, jamais renoncé à l'héritage de son nom.

              " Néanmoins, grâce à la prière et à la dévotion de tous, cela me semble bien moins difficile de jour en jour. Nous sommes, ici, tous égaux. "

              Sur ces mots, la Sugimoto se releva gracilement, s'approchant de la rambarde imaginaire des lieux et profitant du spectacle chimérique du moine, créateur de ce lieu enchanteur.

              " Je suppose que si cela venait à trop me manquer, il me serait peut-être possible de tricher un peu ? Lorsque j'en possèderai la maîtrise, je pourrai combler l'absence par les douces chimères auxquelles je n'ai plus droit. "

              Pouvoir recréer un monde, même fictif, lui permettrait de lutter contre quelques frustrations. Sentir à nouveau les effluves de ce qu'elle avait pu aimer, boire, toucher les luxueux tissus de ses robes d'autrefois, se rappeler le confort de ses possessions...

              " Mais peut-être que cela me tenterait un peu trop à la méditation et me ferait oublier les études primordiales de nos textes. "

              La tentation ne pouvait être que forte, et la plus dure pour elle serait de ne pas recréer dans cet univers rêvé, l'illusion de l'homme qu'elle avait aimé. Le piège serait cruel, bien que l'envie de revivre, ne serait-ce que quelques secondes dans ces bras-là, lui aurait paru plus séduisant que tout.

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              Les paroles de la demoiselle ne surprenaient guère le prince, bien habitué depuis sa tendre enfance à cette réalité pragmatique et désenchantée. Au moins avait-elle eu la  chance d'aimer celui qui lui était promis, mais cette rare bénédiction s'était hélas muée en fardeau. Un cruel tour du destin, quand bien d'autres femmes se seraient peut-être senties soulagées d'échapper à une union qu'elles exécraient. Fort heureusement, les relations entre le clan de Kaito et celui de Yuriko restaient apparemment bonnes ; ce qui présentait toujours le mérite d'offrir un contexte plus apaisé permettant à chacun de réaliser plus facilement son deuil. Cependant, tôt ou tard se poserait sûrement la question pour les deux familles de décider ce qu'il conviendrait de faire. Si Byakuren ignorait que la mère de son interlocutrice lui avait immédiatement proposé d'épouser le frère du défunt, il se doutait bien qu'une telle possibilité puisse un jour ou l'autre survenir. Son regard se faisait apaisant, témoignant de l'empathie qu'il éprouvait pour la jeune femme.

              « Il arrive qu'une telle tragédie soit source de discorde ou d'éloignement entre les deux familles. Je suppose que cette solidarité a le mérite de ne point empirer les choses, et offre un réconfort crucial face à une telle épreuve. Je suis également soulagé d'entendre que vos clans aient préféré suspendre un tel projet de mariage dans l'immédiat. Grâce au soutien de votre frère, j'espère que vous serez désormais laissée libre d'épouser, ou de ne pas épouser, qui vous le souhaitez, quand bien même vous quitteriez les ordres. Devenir prêtresse reste cependant une assurance qui m'apparaît d'autant plus naturelle, si l'on prend en considération le risque que certains puissent aspirer à vous unir à quelqu'un d'autre. »


              Quant à l'impérial, il était vrai qu'il n'existait techniquement aucun parti de meilleur rang que le sien, si ce n'était la famille directe de l'empereur à l'instar de Daichi et de sa sœur. Un nombre d'options particulièrement limité, qui par ailleurs, n'enchantaient probablement ni les siens, ni les Yamato eux-mêmes, qui préféraient sûrement voir les Minamoto rester le plus loin possible du Trône. Politiquement, la meilleure option restait probablement de s'orienter vers la noblesse, une maison prestigieuse et respectable disposant de ressources particulières, telles que l'influence politique ou une certaine puissance financière ; ou dont l'un des représentants présentaient un profil individuel particulièrement attrayant. Si un tel mariage semblait moins avantageux sur la forme, le fond et ce que pouvait apporter l'autre parti à la table constituaient l'aspect le plus important aux yeux du Souhei.

              « J'admets que dans ma position, il semble presque impossible de trouver un parti dont le titre serait équivalent. Hormis ma propre lignée, seuls les Yamato appartiennent encore directement à la famille impériale, et je doute qu'ils nous tiennent en odeur de sainteté... Il existe des descendants lointains du premier empereur, certains portant encore le nom de Kamisuki, mais nombre d'entre eux n'ont plus le titre ou le pouvoir y étant associés ; bien que certains l'aient conservé en tant qu'aristocrates de haut rang. J'y vous toutefois une opportunité, en ce qu'élargir ses options à la noblesse en général, offre des perspectives beaucoup plus variées. A titre personnel, peut-être aurais-je également plus de chances d'épouser une prétendante au-delà des simples considérations politiques. »


              Une chance qui avait été celle de Yuriko, mais qui se retournait aujourd'hui contre elle. Conscient du parallèle qu'elle pouvait dresser entre sa propre situation et celle du prince, celui-ci préféra ne guère y faire mention, afin d'éviter de raviver cette blessure.

              La prêtresse confia également connaître quelques difficultés à respecter certains préceptes, notamment celui du renoncement. En soi, ce principe était d'ores-et-déjà délicat à mettre en œuvre pour beaucoup de moines ayant été formés au Haut Temple de la Création au cours de leur jeunesse. La tâche était d'autant plus complexe, lorsque l'on rejoignait les ordres à l'âge adulte ; a fortiori lorsque l'on évoluait initialement dans un environnement privilégié ou luxueux. Byakuren lui-même, prenait parfois quelques libertés non dissimulées, quand bien même respectait-il globalement la philosophie de ces obligations.

              « Etant issu de la famille impériale, je comprends parfaitement la difficulté de s'adapter au Cinquième Précepte. D'autant plus lorsque la transition est aussi radicale, et que vous devez vous y conformer du jour au lendemain. En tant que prêtre d'Amaterasu, j'arbore régulièrement des tenues en phase avec ses attributs, ce qui constitue une exception à une observation stricte de ce principe. Et en tant que prince, il est délicat de se soustraire totalement au faste qui caractérise ce titre, auquel le renoncement pourrait constituer une forme de désacralisation de la famille impériale ; qui selon le Kamisuuhai, découle directement de Susanoo-sama. A défaut de devoir renoncer à tout, c'est un exercice d'équilibriste délicat. Cela étant dit, mon pèlerinage dans la région de Seizan m'a fait appliquer le précepte à la lettre durant de nombreuses années. Je suis sûr que vous aussi, pouvez parvenir au même résultat, sans recourir à des subterfuges tels que le Genjutsu ! Votre esprit resterait d'ailleurs attaché à la matérialité, aux possessions ou au confort, desquels il convient justement de parvenir à se distancer. La méditation peut grandement vous y aider, si vous l'orientez davantage vers le lâcher-prise. »


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              Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
              Sugimoto Yuriko
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                • Silence d'argent, parole dorée •

                Fin de l'hiver de l'an 804
                feat Minamoto Byakuren



                La mansuétude du moine impérial semblait à l'image de ce qu'il renvoyait de lui, voir de ce que l'on pouvait raconter de lui. Quand bien même l'histoire de sa famille demeurait complexe, les jumeaux Minamoto profitaient d'une remarquable réputation, l'un comme l'autre, au sein des ordres du temple. Yuriko avait ainsi l'occasion de découvrir qu'il n'y avait pas grande exagération parmi les divers bavardages rapportés, même si elle n'avait pas encore eu le loisir de croiser Hyouren, la sœur jumelle. En attendant, Byakuren se révélait être un homme plein d'attention envers son prochain, ouvert d'esprit même. Il n'avait aucun mal à évoquer l'idée de quitter les ordres religieux pour nourrir des desseins qui ne pouvaient s'accorder avec la voie monastique. Les hommes les plus pieux n'oseraient aborder un tel sujet sans attribuer cela à un manque de foi.

                Parmi les propos du prêtre, elle ne put s'empêcher de noter deux sujets qui auraient pu la faire sourire un peu jaune. Le premier était la propension qu'avec le moine à mainte fois souligner son entente avec son aîné, comme si cela était un gage de la protection de sa liberté de choisir. S'il était vrai qu'elle et Yuudaï étaient particulièrement proches, il ne viendrait en réalité aucune raison pour que celui-ci l'utilisa contre son gré pour forger des alliances prolifiques pour le clan Sugimoto. En tant que chef de clan, il ne concédait qu'à son propre sacrifice... si l'on pouvait imaginer les vœux maritaux comme tel. D'ailleurs, il n'appuierait une alliance qu'au seul total consentement de sa sœur. Et cela avait été le cas avec Igarashi Kaïto. L'autre point qu'elle avait souligné était ce qui concernait la protection superficielle de son engagement religieux, car à ne pas en douter, même Yuriko savait que ce n'était qu'un subterfuge fragile. Cela lui permettait principalement d'appuyer ses refus.

                " Il est que votre cas est en effet un peu plus complexe, Minamoto-denka. Je vous souhaite humblement, si cela devait se présenter à vous, de pouvoir trouver non seulement une compagne, mais une partenaire qui saurait vous soutenir. Et par la grâce, que vous puissiez sincèrement être heureux. "

                Pour beaucoup de grande famille, le bonheur n'était qu'un point de détail. Pourtant, Yuriko trouvait que c'était une erreur de ne pas imaginer les choses sous un spectre différent. La frustration, la colère, la haine, le désenchantement, pouvaient posséder des pouvoirs insoupçonnés et imaginer que l'autre pouvait en être dénué était une erreur capable de conduire à bien des échecs. Il était donc plus sain de se prémunir de pareil désastre en choisissant une personne avec laquelle on était à même de se protéger de tout cela. Le danger pouvait parfois prendre naissance dans l'entourage le plus proche.

                Tandis qu'elle se tenait de bout, le regard perdu sur l'horizon, la jeune femme écoutait avec une très grande attention les conseils du moine. Elle ne put retenir une phrase soupirée...

                " Lâcher-prise...  "

                Bien évidemment, ce mot ne pouvait que faire échos à la situation de la prêtresse, car c'était précisément ce qu'elle ne faisait pas. Elle retenait toujours la main spectrale de Kaïto et se refusait de l'abandonner tant qu'elle n'avait pas trouvé les coupables, tant que l'on ne lui donnait pas une raison. Pour tout le reste, à vrai dire, rien n'avait plus d'importance.

                " Il y a en réalité quelque chose que je trouve assez paradoxal en ce terme. Lâcher-prise pour se défaire de ce à quoi on tient...  et en un sens, lâcher-prise peut aussi nous précipiter vers les objets de nos frustrations. Tout cela est comme vous l'avez dit quelques minutes plus tôt, un jeu d'équilibriste.  "

                Yuriko se retourna alors vers le Souhei sur qui elle posa son regard.

                " Comme je vous plains, Minamoto-denka...  de devoir vivre ainsi depuis tant d'année. Je m'excuse que vous ayez à devoir entendre mes complaintes si ridicules à côté de votre propre vécu. "

                La douce Sugimoto baissa alors légèrement la tête en signe de gratitude.

                " Sachez que si un jour, vous ressentez l'envie de parler de vos fardeaux, je me ferais un honneur d'être l'oreille attentive dont vous aurez besoin, afin de vous rendre la pareille à votre amabilité. "

                La proposition de la jeune femme n'était pas faite en l'air, car les Sugimoto étaient des personnes de paroles.

                C y a l a n a


                Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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                  Inventaire
                  Objet:

                Silence d’argent, parole dorée
                ft. Sugimoto Yuriko.

                Loin de s'arrêter en surface dans son écoute des charmants propos de son interlocutrice, le prince souriait chaleureusement, mais s'interrogeait intérieurement sur ce qui le rendrait réellement heureux à l'avenir. Epouser une véritable partenaire, plutôt qu'une alliée purement politique, était sans aucun doute quelque chose de préférable à ses yeux. Un souhait peut-être naïf, qu'il continuait malgré tout de nourrir. Pour autant, contrairement à bien des individus, il pressentait qu'un tel mariage n'était guère capital à son épanouissement personnel. Son cœur et son esprit semblaient tournés vers quelque chose qui dépassait grandement sa propre personne, comme si son bonheur profond ne pouvait en réalité passer que par l'aboutissement de sa quête de vérité ou le salut d'Onogoro.

                Des idéaux qui peut-être, ne se concrétiseraient jamais, le prédestinant dès lors à une forme d'insatisfaction perpétuelle. Celle-ci était heureusement éclipsée par sa conscience de cette difficulté à atteindre de tels objectifs, et l'espoir d'un jour y parvenir. En réalité, chaque pas en cette direction, sans nécessairement atteindre sa destination, contribuait à le rendre heureux. Toute avancée, lente mais progressive, le comblait peut-être suffisamment. Naturellement, le bonheur de ses proches restait également quelque chose de particulièrement important à ses yeux, à commencer par celui de sa sœur. Arborant le même sourire inaltérable, il hésitait également à souhaiter de même à Yuriko, en ce qu'elle venait de perdre ce bonheur qui lui tendait les bras. D'un autre côté, Kaito restait la preuve qu'elle était capable de l'atteindre, et cette douleur pourrait un jour se muer en espoir.

                « Je vous remercie pour vos paroles si bienveillantes. Votre propre exemple nous montre qu'il est bel et bien possible d'établir des alliances politiques reposant sur une union sincère. Je tâcherai de ne point l'oublier, et avec le temps, j'espère que vous saurez vous aussi puiser en votre expérience une force, ainsi qu'un symbole d'espoir similaire. »


                Une évolution que le travail de ce lâcher-prise pouvait certainement faciliter. Ce qui restait bien plus facile à affirmer qu'à mettre en œuvre.

                « Je partage votre avis. Renoncer à ce que nous chérissons me semble tout aussi délicat à réaliser, que dangereux de par les conséquences que cela pourrait engendrer. A mon sens, il s'agirait principalement d'apprendre à devenir moins dépendant de ce que l'on pourrait regrouper sous la notion de possession. La possession matérielle, la possession affective. Par exemple, le confort et la grandeur sont en eux-mêmes positifs et respectables. C'est leur recherche aveugle ou la dépendance à ces derniers, lorsque leur absence devient souffrance et incomplétude, qu'ils deviennent sources de problèmes. Il en est de même avec les personnes qui nous sont chères, mais dans cette situation, il est encore plus difficile de parvenir à s'impliquer, à aimer, tout en étant capable de se défaire d'un certain nombre d'attaches, afin qu'il ne subsiste que l'amour sans le manque, la jalousie, et tous ses corollaires négatifs. J'ignore s'il est réellement possible d'atteindre un tel stade ; a fortiori sans en pâtir excessivement. En revanche, sans s'aventurer jusqu'au bout de ce sentier, y entreprendre quelques pas peut parfois suffire à nous ouvrir de nouveaux horizons, et à nous permettre d'avancer ailleurs vers une autre destination. »


                La jeune femme s'était même excusée pour ce qu'elle considérait comme ses complaintes ridicules, se proposant même de prêter à son tour son oreille au Souhei lorsqu'il en aurait besoin. Une remarque qui le faisait se sentir particulièrement humble, en ce qu'il ne trouvait ces confessions en rien risibles, et l'épreuve qu'avait récemment subie la prêtresse s'avérait bien plus redoutable que ce qu'il avait lui-même connu jusqu'à présent. Il était vrai qu'un lourd fardeau pesait sur ses épaules, et qu'il avait été confronté à de nombreux obstacles qu'il avait dû surmonter. Parfois où sa vie et celle de sa sœur étaient en jeu. Pour autant, il n'avait encore connu la perte d'un proche, comme Yuriko avait récemment perdu son fiancé. A ses yeux, c'était peut-être ses propres préoccupations qui apparaîtraient ridicules pour son interlocutrice ; à moins de lui confier ses questionnements et inquiétudes relatifs à des sujets sensibles, voire confidentiels. Or il ne pouvait s'exprimer sur ces derniers, tant qu'il n'avait pu s'assurer de la confiance ou du soutien de la demoiselle. Il était ainsi intéressant d'en apprendre davantage sur ses convictions et objectifs, afin de déterminer si elle pouvait devenir une véritable alliée.

                « Vos complaintes ne sont en rien ridicules. A vrai dire, je serais moi-même embarrassé de vous confier certaines de mes préoccupations qui, comparées à votre situation, semblent particulièrement superficielles et insignifiantes. Sachez toutefois que votre proposition n'est point tombée dans l'oreille d'un sourd. Je suppose que ce serait justement l'une de mes propres quérimonies, mais il m'est difficile de trouver des personnes à qui me confier, à l'exception de Hyouren onee-sama. Vous savez, en tant que prince et Jounin, beaucoup de personnes sont en réalité intéressées par mon statut, ou par mon grade, ce qui rend l'établissement de réels liens interpersonnels beaucoup plus compliqué. Sans compter que mes responsabilités me prennent beaucoup de temps, et que je ne suis arrivé que récemment parmi l'Epine. Je ne peux dire que je compte ici beaucoup d'amis. »


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                Sugimoto Yuriko
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                  • Silence d'argent, parole dorée •

                  Fin de l'hiver de l'an 804
                  feat Minamoto Byakuren



                  Une union sincère. Les mots résonnèrent dans l'esprit de la Sugimoto car il était vrai que dans ses sentiments à l'égard de Kaïto, il n'y avait que des preuves d'un amour authentique. Si par leur caractère, rien n'aurait pu les prédestiner à cela, l'évidence du lien qui les avait unis dès le premier regard n'aurait pu mentir pour eux. Une fulgurance. Un magnétisme. Qu'importaient les silences, qu'importaient les provocations. Cet homme avait été le premier et véritable émoi qu'elle n'eut jamais connu, et peut-être était-ce aussi en cela que ce fut plus cruel encore. Il était le premier de tout. Dans son cœur, dans son âme. Elle avait espéré unique. Ils avaient encore tant à vivre et découvrir. C'était sûrement ce qu'elle pardonnait le moins : ces rêves brisés, sa chaleur évaporée, ses intentions amoureuses et toutes les promesses qu'il ne pouvait plus tenir. Elle imaginait très bien le dépit qui avait dû être le sien lorsqu'il eut compris qu'il ne reviendrait pas et cela lui faisait encore plus mal.

                  " Je ne peux que souhaiter à quiconque d'avoir goûté à la chance qui a été la mienne, quand bien même j'en porte encore la douleur. "

                  Yuriko pouvait au moins être certaine d'avoir été sincèrement aimé une fois dans sa vie, sans arrière-pensée, sans ambition autre que celui de vouloir son bonheur véritable. Dans un monde comme le sien, cela était une telle rareté...  Laissant échapper un léger soupir, trahissant peut-être qu'elle se voyait difficilement aimer encore, la Sugimoto resta figée sur l'horizon illusoire.

                  Elle écouta avec application le discours du moine impérial, elle reconnaissait en lui une certaine sagesse, sans nul doute propre à ceux qui portaient sur leurs épaules de hautes responsabilités. On sentait que Byakuren avait eut le temps de mûrir pareilles réflexions, que, probablement, il s'était lui-même déjà posé ces questions.  Après avoir passé toute une vie, de temple en temple, on ne pouvait qu'observer le monde sous un œil différent de celui d'une shinobi ou d'un civil lambda.  En attendant, elle ne se permit pas de faire la moindre remarque à ce propos, l'impérial avait déjà en partie tout décrit. Tout était affaire de subtilité.

                  " Il n'y a rien de quoi vous devriez vous sentir embarrassé, Minamoto-denka. Ma situation est tragiquement plus banale que ce qu'il n'y parait. Je ne suis pas la première à perdre un fiancé, et je sais pertinemment que je ne serai pas la dernière. Toutefois, il n'y a pas que peu de Prince dans notre monde, alors tout ce qui peut vous être attrait ne peut être insignifiant. "

                  Qu'importait le poids de la douleur, Yuriko était une femme aussi pragmatique que réaliste. Elle le devait à son éducation et au fait que l'on poussait parfois les nobles à voir les choses sous un spectre plus large que personnel. Néanmoins, la Sugimoto n'avait pas honte de vouloir être un peu égoïste, elle n'avait jamais été plus heureuse qu'en l'étant auprès de Kaïto. Mais voilà, elle était noble et elle savait que son devoir pourrait occasionnellement la pousser à dépasser ce qu'elle souhaitait réellement.

                  " Je devine aisément toutes les difficultés qui peuvent être les vôtres. Lorsque l'on possède un peu de pouvoir, l'on se rend vite compte qu'un bassin se forme tout autour de vous. Il est difficile de reconnaître les requins dans l'ombre des bancs des autres poissons. "

                  Sur ces mots, la jeune femme se retourna et porta son regard vers le moine impérial.

                  " Cela vaut ce que cela vaut. Mais le clan Sugimoto a toujours été loyal envers votre famille. Je ne suis pas femme à déroger à cette règle. Je respecte votre pouvoir, mais je ne vous l'envie pas. Acceptez donc mon outrecuidance en vous disant que vous pourrez me compter parmi vos amies. Je tâcherais bien évidemment à faire mes preuves, cela va de soi, pour gagner votre confiance. "

                  Ce fut alors que la jeune femme s'approcha lentement en direction du serviteur de la déesse solaire. Là, elle tendit sa main bienveillante dans sa direction, comme pour sceller les mots qu'elle venait de prononcer. Après tout, avoir un ami pourrait sans nul doute alléger le poids de sa douleur.

                  C y a l a n a


                  Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
                  Minamoto Byakuren
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                    Inventaire
                    Objet:

                  Silence d’argent, parole dorée
                  ft. Sugimoto Yuriko.

                  Malgré toute l'étendue de l'expérience qu'il avait pu amasser au cours de son existence, de sa vie de noble à celle de pèlerin modeste, Byakuren ne pouvait que reconnaître son ignorance au regard de ce que la jeune femme évoquait. Sa formation ecclésiastique et ses fonctions de prêtre, l'avaient jusqu'à présent tenu éloigné de toutes ces considérations romantiques ou plus intimes. Certes, il n'observait pas toujours un respect scrupuleux du Cinquième Précepte ; pour autant, il n'avait encore jamais transgressé de telles limites.

                  Outre la religion, son statut impérial avait également conforté en lui la nécessité inconsciente de considérer ce domaine de l'amour avec précaution. Ses responsabilités d'héritier, sa réputation, et les risques de tomber sur des personnes uniquement intéressées par son rang, ne pouvaient être négligées. Depuis le berceau jusqu'à son âge actuel, sa seule expérience des femmes se résumait principalement à sa relation fraternelle avec sa sœur jumelle ; soit bien différente de ce à quoi Yuriko faisait référence.

                  « Il m'arrive régulièrement d'écouter les confessions ou les problèmes des fidèles. Dans ce type de situations, j'ai pu entendre nombre d'entre eux  nourrir des regrets du fait de la souffrance que leur rupture, ou la perte de leur être cher, avait pu engendrer. Je suis heureux de voir que vous parvenez d'ores-et-déjà à appréhender le positif et à ne point l'oublier, malgré la difficulté de cette épreuve. Votre résilience est impressionnante. En ce qui me concerne, je dois bien admettre mon inexpérience totale de ce type de relations, ne serait-ce que plus superficielles. Je ne peux que tenter d'imaginer ce dont il pourrait s'agir, et vous entendre souhaiter cette chance au-delà même de la douleur qu'a pu être la vôtre, laisse entrevoir quelque chose d'extraordinaire. »


                  Lorsqu'il ponctua son intervention, la voix du Souhei paraissait empreinte d'une légère note de mélancolie, comme s'il mesurait un manque ou une carence, prenant acte de quelque chose dont il était passé à côté du fait de son parcours personnel. Son expression restait toutefois souriante et chaleureuse.

                  Malgré la situation qu'elle devait surmonter, Yuriko considérait son cas comme tristement banal, ce qui était factuellement plutôt vrai ; mais n'enlevait en rien la difficulté d'une épreuve aussi cruelle et tragique. Certes, les problématiques de l'impérial étaient par essence bien plus rares, et pouvaient se montrer tout aussi ardues. Pourtant, il ne concevait encore que ses propres déboires étaient comparables au drame ayant frappé son interlocutrice.

                  « Je ne peux nier qu'une telle tragédie frappe malheureusement bien trop souvent ; ce qui n'invalide en rien à quel point la surmonter peut s'avérer plus difficile. Votre aptitude à prendre un tel recul est remarquable, surtout lorsque bien des individus tendent plutôt à vouloir faire reconnaître leur propre souffrance comme plus grande que celles des autres. Peut-être avez-vous raison, et que je ne devrais guère tomber dans l'extrême inverse en minimisant mes propres problématiques. Mine de rien, lorsque j'écoute votre récit, ou que je me remémore ce que j'ai pu découvrir du monde réel au cours de mon pèlerinage, je ne peux m'empêcher de considérer que je n'ai pas le droit de me plaindre. »


                  La demoiselle comprenait aisément la situation qu'était celle de Byakuren, acquiesçant intérieurement la métaphore qu'elle venait d'employer à l'égard de ce bassin truffé de requins. Naturellement, il était difficile pour elle de pouvoir affirmer qu'elle n'était guère comme ces derniers, puisque beaucoup d'entre eux prétendaient la même chose. Cependant, il était vrai que son clan, tout comme celui de son ancien fiancé, avaient toujours été loyaux envers la famille impériale. Mais plus que tout, c'était le Minamoto lui-même qui avait abordé la prêtresse, qui pour sa part, serait sinon potentiellement restée distante et muette. Une part importante de lui-même croyait également en la sincérité de cette déclaration, se basant purement sur l'excellente impression que la noble avait pu lui laisser jusqu'à présent.

                  Un sourire plus amusé et bienveillant se dessinait sur ses lèvres, lorsqu'elle évoqua son outrecuidance à se proposer comme amie. C'est alors qu'elle se rapprocha lentement de lui, avant de tendre sa main en sa direction. Une forme d'invitation et une marque de bienveillance qui touchèrent sincèrement le jeune homme, dont l'expression se fit éphémèrement plus sérieuse ou solennelle, sans pour autant perdre sa douceur. D'un geste grâcieux, sa main vint se lier avec délicatesse à celle de sa nouvelle amie, certain que cette sensation n'était guère le produit de cette simple illusion, au cœur de laquelle interagissaient leur esprit.

                  « Ma foi, comment pourrais-je refuser pareille proposition ? J'accueille votre outrecuidance avec le plus grand des plaisirs, Yuriko-san. »


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