# Un conflit qui ne me regarde pas - Ft Byakuren Dim 5 Fév - 21:43
My soul for revenge
Ce n’est pas sans douleur que la kunoïchi parvient à enfiler son kimono. Ruka soupire en ajustant sa tenue et quitte enfin son appartement. Il fait nuit noir, l’air est fraîche il y a quelques lanternes qui éclairent le village suspendu. Il n'y a personne dans les rues, il est environ une heure du matin si on se fie à la lune. Kenichi a fait du beau travail, ses côtes sont de nouveau en place, mais elles doivent continuer de se souder ensemble. Au moins elles sont assez solides pour lui permettre de se déplacer sans risquer d’aggraver la situation. Mais n’empêche que chacune de ses respirations sont douloureuses et tout comme certains mouvements. Pour cette fois, Ruka ne s’est pas peignée, ses cheveux tombent derrière son dos en de grandes boucles tendues et d'autres mèches simplement ondulées. Soignée, mais pas aussi apprêtée qu’à l’habitude pour ses visites au temple.
Avec un lotus blanc entre les mains, la Jujoujin marche sans trop se hâter sur dans les rues de bois et sur les ponts suspendus, quelques escaliers pour arriver au temps de la nature. Plus précisément dans son grand jardin. Une délicate clairière qui permet aux reflets argentés de la lune de faire briller les bassins et illuminer la grande statue d’Ukemochi. Aux pieds de celle-ci, la jeune femme s’agenouille pour y déposer son offrande. Le lotus s’ouvre et se berce dans le petit bassin avec son doigt, Ruka trace un cercle dans l’eau pour le faire vriller. Un petit sourire se dessine sur ses lèvres. Cet endroit est toujours aussi paisible et rempli de souvenirs… De nostalgie. Les doigts mouillés, Ruka penche la tête vers l’arrière en levant cette main au-dessus de son visage pour laisser quelques-unes de ses gouttes tomber sur son front.
Après une bonne respiration, quoi que douloureuse, la jeune femme se crispe légèrement avant de regarder la statue. En tant qu’athée, ce n’est pas vraiment au dieu Ukemochi qu’elle rend visite, l’offrande n’est qu’un rituel qu’elle avait avec sa mère… Sa mère qui, contrairement à elle, vénérait ce dieu. Un dieu qui ne l’a pas sauvé. Donc, pourquoi Ruka prierait-elle le dieu qui a abandonné sa mère. Non, elle vient se recueillir ici la nuit pour parler à sa mère… Du moins, à sa mémoire, c’est l’endroit où l’orpheline se sent le plus près d’elle.
J’aurai bien aimée venir te voir plus tôt mais… Tu as sûrement vue ce qui s’est passé non ?
Lui demande-t-elle, la tête levée pour regarder vers le ciel et ses nombreuses étoiles. La jeune femme pose la main sur sa poitrine encore douloureuse et grimace légèrement. Ruka ferme les yeux et se pince les lèvres ensemble le temps que ça passe. Celle-ci secoue légèrement la tête.
Je ne sais pas si. Si tu approuves ce que j’ai fais.
Celle-ci ouvre les yeux, ses paupières tremblent et ses yeux brûlent légèrement à la montée de ses larmes. Ses yeux humides brillent sous les centaines d’étoiles qui scintillent dans le ciel.
Même si je me doute bien que non. Ce n’est sûrement pas ce que tu voulais pour moi. Mais, c’est ce que je suis devenue…
Ajoute-t-elle avant de se mordre la lèvre pour l’empêcher de trembler alors que ses larmes se mettent à couler le long de ses joues. La kunoïchi baisse la tête pour se refermer sur elle-même, ses épaules tremblent alors qu’elle sanglote. Ses mains posées sur ses genoux, elle serre le tissu de son kimono entre ses doigts.
Je me sens tellement perdue sans toi maman… Je suis même allée jusqu’à me lier à un tengu pour avoir la force de vous venger. J’ai…
La kunoïchi doit marquer une pause pour renifler et essuyer ses larmes. Elle passe ses deux mains sur ses yeux pour s’en débarrasser puis expire d’un bon coup pour être capable de continuer sans verser une larme.
Qu’est-ce que je dois faire maintenant ? Rester là et attendre en silence qu’il m’appelle, n’en parler à personne alors que… Alors que le monde va sans doute se déchirer. Je sais que tu m’as toujours conseillé de rester loin des yokais et surtout des onis… Mais là… J’ai foiré en beauté pas vrai ?
De nouvelles larmes se mettent à rouler le long de ses joues sans qu’elle ne puisse les retenir.
J’ai vendu mon âme à un tengu et maintenant je vais devoir me battre dans une guerre qui me dépasse complètement. J’y aie même pas… J’ai même pas hésité une seconde. Cette fois j’ai… J’ai vraiment peur. J’aimerais tellement que tu sois là. Je suis sûre que tu saurais ce que je dois faire.
# Re: Un conflit qui ne me regarde pas - Ft Byakuren Lun 6 Fév - 4:26
Un conflit qui ne me regarde pas
ft. Tsubaki Ruka.
L'aura d'un visiteur nocturne, se fit ressentir chez le prince à travers chacune des fibres de son être, percevant le chakra de ce nouveau compagnon qui, tout comme lui, venait embrasser la quiétude de ce jardin où la lumière de Tsukuyomi, caressait de son éclat la grande statue de pierre dédiée à son frère. Loin de s'offusquer de l'irruption de ce nouveau compagnon, Byakuren n'était en rien troublé dans ses instants de contemplation intérieure, se tenant de l'autre côté de cette clairière, si bien que sa propre présence n'avait dû être remarquée de cette autre personne.
Puis, une voix féminine, sanglotante, retentit avec gravité dans le silence jusqu'alors religieux qui régnait en ces lieux. Une affliction qui ne laissait nullement le Souhei indifférent, lui dont le destin manqua de peu de l'ordiner au Temple d'Ukemochi, au terme de sa formation ecclésiastique. S'il était devenu prêtre d'Amaterasu, il n'en restait pas moins un moine, ou simplement, un être humain, sensible à la détresse de son prochain.
D'un pas soutenu et grâcieux, l'impérial rejoignait ainsi la jeune femme en larmes, recueillie au bord du bassin dont la magnificence, rappelait sans pâlir celle des jardins impériaux de la capitale. Adressant un sourire chaleureux à sa vis-à-vis, son délicat fasciés baignait désormais dans la lueur de l'astre sélène, tandis que son regard se reporta avec mélancolie sur le lotus blanc flottant sur l'eau. Byakuren. Une synchronicité qui l'espace d'un instant, lui fit se demander si cette offrande n'était autre qu'une métaphore de lui-même, dont l'existence se trouverait bercée par les flots sans réelle emprise sur son devenir.
Il balaya toutefois rapidement cette idée de son esprit, lui dont les objectifs et les certitudes s'étaient au fil des années raffermis. Exécutant discrètement quelques mudras de sa main droite, des volutes de cristal commencèrent à tournoyer tout autour du lotus, avant de former sous sa base un petit disque de diamant lui servant de support. Dansant sur l'eau, il scintillait désormais de mille feux à la lumière de la lune.
Une voix douce et assurée accompagnait cette offrande, en adressant une prière pour la défunte mère de la demoiselle. Enfin, le jeune homme se tourna de nouveau vers cette dernière, poursuivant son intervention tout en arborant le même sourire inaltéré empreint de bienveillance.
Puis, une voix féminine, sanglotante, retentit avec gravité dans le silence jusqu'alors religieux qui régnait en ces lieux. Une affliction qui ne laissait nullement le Souhei indifférent, lui dont le destin manqua de peu de l'ordiner au Temple d'Ukemochi, au terme de sa formation ecclésiastique. S'il était devenu prêtre d'Amaterasu, il n'en restait pas moins un moine, ou simplement, un être humain, sensible à la détresse de son prochain.
D'un pas soutenu et grâcieux, l'impérial rejoignait ainsi la jeune femme en larmes, recueillie au bord du bassin dont la magnificence, rappelait sans pâlir celle des jardins impériaux de la capitale. Adressant un sourire chaleureux à sa vis-à-vis, son délicat fasciés baignait désormais dans la lueur de l'astre sélène, tandis que son regard se reporta avec mélancolie sur le lotus blanc flottant sur l'eau. Byakuren. Une synchronicité qui l'espace d'un instant, lui fit se demander si cette offrande n'était autre qu'une métaphore de lui-même, dont l'existence se trouverait bercée par les flots sans réelle emprise sur son devenir.
Il balaya toutefois rapidement cette idée de son esprit, lui dont les objectifs et les certitudes s'étaient au fil des années raffermis. Exécutant discrètement quelques mudras de sa main droite, des volutes de cristal commencèrent à tournoyer tout autour du lotus, avant de former sous sa base un petit disque de diamant lui servant de support. Dansant sur l'eau, il scintillait désormais de mille feux à la lumière de la lune.
« Ô Tsukuyomi-sama, merci de nous gracier de la splendeur de ton Eclat. Ô Amaterasu-sama, puisses-tu veiller sur cette âme portée jusqu'à tes bras, dans la splendeur de Takama-ga-hara. »
Une voix douce et assurée accompagnait cette offrande, en adressant une prière pour la défunte mère de la demoiselle. Enfin, le jeune homme se tourna de nouveau vers cette dernière, poursuivant son intervention tout en arborant le même sourire inaltéré empreint de bienveillance.
« Je vous prie de bien vouloir m'excuser. Il s'avère que j'ai pu entendre vos propos, en ce que je me trouvais moi-même en ce jardin. Je vous rassure tout de suite : sachez que vous pourrez compter sur toute ma confidentialité. Je me nomme Minamoto Byakuren, prêtre du Kamisuuhai. Vous aviez l'air d'exprimer votre peine ainsi que quelques doutes ; si je puis vous aider de quelque manière que ce soit, ne serait-ce qu'en vous prêtant mon oreille, n'hésitez aucunement à m'en faire part. »
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# Re: Un conflit qui ne me regarde pas - Ft Byakuren Mer 15 Fév - 18:12
My soul for revenge
L’oreille de la kunoïchi se tend. Quelque chose s’approche derrière elle, celle-ci s’immobilise et son attention se dirige aussitôt vers son lotus blanc. L’eau se cristallise sous celui-ci pour l’asseoir sur une sorte d’assiette délicate et continue de tournoyer jouant de ses reflets avec la lumière des étoiles. Ruka fronce les sourcils, mais ne se retourne pas. L’entente d’une prière, un homme d’une voix douce, même trop délicate. Prêtre d’Amaterasu assurément. La jeune femme le laisse terminer avant de se relever en portant son attention sur ce dernier. Grand, svelte et blanc… Blanc de la tête aux pieds. Sa tenue, sa peau, sa chevelure. Même ses yeux, Ruka a du mal à en deviner la couleur entre le doré caramel ou le gris voilé. Ses traits sont très fins, voire féminin, il est beaucoup trop soigné pour être un shinobi ou un moine guerrier. Celle-ci se méfie toutefois et ne lui adresse pas la parole, elle l’observe, le juge même en le regardant des pieds à la tête.
La jeune femme tourne un peu la tête en le fixant du coin de l’œil. Les sourcils froncé et un air désapprobateur. « J’aurais dû faire plus attention... » Pense-t-elle lorsque ce dernier dit l’avoir entendue puisqu’il était déjà là. Prêt à entendre les confessions les plus personnelles des passants… Caché dans l’ombre comme un rat… C’est ce que Ruka imagine de ce moine en tout cas. Ses beaux grands habits blancs, ses breloques et son apparence délicate ont tout l’air d’une belle image pour rassurer les plus naïfs. ‘’Compter sur sa confidentialité’’ oui oui, on la connaît bien la confidentialité du confessionnal… Surtout avec ce qu’il a peut-être déjà entendu, ce serait étonnant qu’il le garde que pour lui. Non, Ruka n’approuve pas.
Tes oreilles m’ont l’air déjà assez tendus comme ça et j’ai tendance à croire que tu as la langue toute aussi bien pendue.
Répond-t-elle d’un ton presque provocateur. Ruka ne fait confiance à personne, être moine n’y change rien. Tant qu’il est humain, il a des défauts et des envies. Une promesse si rapidement jetée n’a aucune valeur, la confiance ça se gagne. Hostile? Oui et elle n’a même pas honte. Déjà que peu de gens apprécient d’être tutoyé par les étrangers, la demoiselle ne vouvoie qu’une seule personne et il s’agit de Kaleah-sama. Les autres peuvent tous aller se brosser, même l’empereur.
De toute façon tu fais quoi à te cacher dans l’ombre pour écouter les secrets des autres ? T’es un genre de pervers à la recherche de petites confessions croustillantes pour finir ta nuit c’est ça ? Qu’est-ce que tu as entendu au juste ?
Le respect ? C’est une option payante malheureusement. Alors ce… Byakuren devra se contenter de son mauvais caractère, à voir s’il accepte de se faire parler ainsi.
# Re: Un conflit qui ne me regarde pas - Ft Byakuren Lun 20 Fév - 7:01
Un conflit qui ne me regarde pas
ft. Tsubaki Ruka.
Prise par surprise, la jeune femme se montrait immédiatement hostile à l'égard du prince. Une attitude compréhensible, malgré les attentions de ce dernier, auxquelles son interlocutrice s'était montrée complètement impassible. Témoin malgré lui de propos intimes, voire confidentiels, il avait naturellement suscité la méfiance. Peut-être même se sentait-elle menacée, ayant évoqué une étrange association avec un Tengu, dont il était désormais au courant. Outre la forme, marquée par un ton plutôt sec et un tutoiement contrastant avec l'étiquette dont faisait preuve Byakuren, les propos de Ruka n'en demeuraient pas moins acerbes, le comparant à un pervers, et s'inquiétant légitimement de ce qu'il avait bien pu entendre. Il transparaissait ainsi une forme de crainte plus instinctive, au regard d'éventuels desseins malintentionnés qu'il pouvait nourrir. Un aspect sur lequel l'impérial se fit tout de suite rassurant.
Par ailleurs, il ne disposait d'aucun élément concret à rapporter, si telle avait été son véritable objectif. Il n'en demeurait pas moins curieux sur ce sujet, mais doutait de pouvoir obtenir davantage d'informations sur la question. En revanche, il était encore plus intéressé par la mention des Onis, faisant l'objet de l'enquête sur laquelle il travaillait actuellement. Si la demoiselle préférait se taire sur la nature de ses liens avec les Tengus, et préférait éviter tout risque de se compromettre, peut-être pouvait-elle se montrer plus loquace sur les ogres et cette histoire de guerre. Encore faudrait-il se montrer persuasif, et continuer d'afficher une réelle transparence, afin d'obtenir non pas la confiance, mais ne serait-ce que l'assistance ou la coopération de la Jujoujin. C'est pourquoi le Jounin lui présenta également son bandeau, attestant de son grade et de ses fonctions.
S'il existait un lien entre les Onis, et la quête de vengeance de Ruka, ou qu'elle disposait de renseignements d'ordre plus général sur ces Yôkais ou cette mystérieuse guerre, alors sûrement était-elle à même de comprendre la position de Byakuren. Dans un scénario idéal, tous deux possédaient un objectif plus ou moins similaire.
« Il s'avère que ma présence en ces lieux précédait la vôtre depuis plusieurs minutes. Je m'adonne régulièrement à la prière, ainsi qu'à la méditation, et vous conviendrez que ces jardins offrent un cadre exceptionnel, impossible à retrouver dans une simple chapelle. Je ne vais pas vous mentir, en prétendant ne point vous avoir entendu. J'ai ainsi cru comprendre que vous cherchiez à venger votre mère, et qu'afin d'y parvenir, vous vous seriez liée à un Tengu. Si vous vous inquiétez d'éventuelles répercussions car je viendrais à vous dénoncer, sachez que ce n'est nullement dans mes intentions. J'ignore même votre nom, et en tant que prêtre ayant eu vent de vos confessions, je suis également tenu à la confidentialité. »
Par ailleurs, il ne disposait d'aucun élément concret à rapporter, si telle avait été son véritable objectif. Il n'en demeurait pas moins curieux sur ce sujet, mais doutait de pouvoir obtenir davantage d'informations sur la question. En revanche, il était encore plus intéressé par la mention des Onis, faisant l'objet de l'enquête sur laquelle il travaillait actuellement. Si la demoiselle préférait se taire sur la nature de ses liens avec les Tengus, et préférait éviter tout risque de se compromettre, peut-être pouvait-elle se montrer plus loquace sur les ogres et cette histoire de guerre. Encore faudrait-il se montrer persuasif, et continuer d'afficher une réelle transparence, afin d'obtenir non pas la confiance, mais ne serait-ce que l'assistance ou la coopération de la Jujoujin. C'est pourquoi le Jounin lui présenta également son bandeau, attestant de son grade et de ses fonctions.
« Comme vous pouvez le voir, je suis également Capitaine du village de Toge, et co-responsable de son Bureau d'Etude. Si vous vous inquiétiez de toute répercussion auprès des autorités de la Cîme, du fait d'une éventuelle association avec un Yôkai, Jujou ne ferait même pas partie de ma juridiction, et la politique de l'Epine en la matière y est bien différente. Là où vous seriez ici honnie, vous seriez d'où je viens célébrée comme une pionnière. Par ailleurs, contrairement à ce que vous pourriez penser, je ne compte pas vous questionner à ce sujet. »
S'il existait un lien entre les Onis, et la quête de vengeance de Ruka, ou qu'elle disposait de renseignements d'ordre plus général sur ces Yôkais ou cette mystérieuse guerre, alors sûrement était-elle à même de comprendre la position de Byakuren. Dans un scénario idéal, tous deux possédaient un objectif plus ou moins similaire.
« En revanche, je suis effectivement curieux au regard de votre mention des Onis et de cette guerre. Peut-être avez-vous eu vent de ces évènements, mais Mikazuki Kagura, l'une de nos samouraïs, ainsi qu'une Edeniste innocente, ont récemment été tuées par un ogre clandestinement hébergé au cœur du village de Sakura. Une tragédie sur laquelle je suis chargé d'enquêter, afin que nous puissions rendre justice. Si vous disposez de la moindre information concernant les Onis, elle pourrait s'avérer d'une très grande aide. »
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