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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Karā Saki
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    Les carpes se rassemblent, et l'amour s'en mêle
    Feat Ganryu





    Le petit domaine Kara, positionné plus loin que le centre résidentiel, flirtant avec la nature sauvage. La dernière limite, avant l’immensité rocheuse des montagnes bleues. Cette demeure, habituellement si calme, qui s’était aujourd’hui réveillée. Au-dessus du toit, s’envolant en spirale, la fumée et le parfum d’un repas. Une voix résonna, féminine, et un poil paniquée. Ta voix.

    « Shifune ! Est-ce que tu as vu mon haori ?? Je t’en supplie dis moi que c’est toi qui l’as ! »

    Tes pas résonnent sur le parquet. Ta longue chevelue, libérée de son habituelle tresse, danse dans les airs. Comme une furie, tu traverses un des longs couloirs en faisant de grands pas, pour rejoindre une brune demoiselle, qui s’activait dans la cuisine pour t’aider à tout préparer. Préparer quoi ? Et bien la réunion de l’enfer sur terre ! Bien évidemment ! Un évènement d’une ampleur gigantesque, du moins, pour toi, et que tu avais jusque là repousser au possible. Mais si, tu sais ! Un repas de famille ! Oh, oui Saki ! Toute les membres importants de la branche secondaire du clan, dans ta maison, avec leurs yeux pleins de jugement et leurs mines désabusées.

    La plupart, civils, vivaient à Tsume No Kuni, mais plusieurs d’entre eux continuaient d’évoluer dans le village, en tant que soldats. Le lien entre la branche principale et la branche secondaire s’était coupé il y a des années, à la mort de ton père et de ton oncle paternel, qui représentait la bonne entente entre les deux. Ta montée à la tête du clan avait déplu, et finalement, l’entente avait été brisée. La dernière fois que tu avais vu des membres de ta famille, c’était à l’enterrement de ta mère ... Un dernier au revoir à ta mère, qui avait tout de même était un membre de leur famille pendant de nombreuses années. Et puis, plus rien. Tu avais continué de communiquer via diverses lettres avec certains des Kara, pour des affaires familiales, mais peu d’entre eux avaient tenté de garder un réel lien avec toi. La raison principale de leur venue n’était pas pour voir ta jolie petite bouille, mais bien pour parler d’un sujet important et sensible : Mitte. Ton très cher cousin, déserteur, avait été arrêté. Son avenir, et l’impact sur le clan, était une raison suffisante pour que tout tes ainés te harcèlent d’organiser une réunion ... Et que pouvais-tu faire face à la foule en délire réclamant sa star, n’est-ce pas ?

    Et bien tu avais trouvé la réponse ! C’était d’avoir un allié avec toi ! Et quel meilleur allié qu’un jonin, à l’allure fière et menaçante, pour calmer une foule de vieillards prêts à te déchiqueter en morceau à la moindre erreur ? Tu avais supplié Ganryu de t’aider, et ravalé ton habituel calme pour qu’il craque.

    -- FLASHBACK --

    « Je t’en supplie Ganryu je ne veux pas les affronter seule ! Tu devrais voir mon grand-oncle Kibishii ! Avec ses sourcils peints en piques, on dirait qu’il va m’embrocher avec ! »

    Accrochée à son bras, le regard suppliant d’un chiot et la moue triste, voilà comment tu tentais de faire craquer ton supérieur pour qu’il t’apporte son soutient et s’engage dans une réunion de famille bordélique. Il serait ta bouée de sauvetage, et ce, qu’importe le prix ! Tu n’allais pas survivre, livrée à cette horde. Tu préférais encore affronter Jashin en solo !

    « Je t’ouvrirais une super bouteille de saké qu’on a dans la cave depuis des années ! Et la nourriture sera succulente ! J’ai juste besoin que tu vantes mes mérites, un tout petit peu Ganryu ... Je te le demande en tant qu’amie »


    -- PRESENT  --

    Alcool, honneur, amitié ... Tu n’avais reculé devant rien, et ça avait payé. Le géant des montagnes était en route pour ta demeure, tandis que tu réglais les derniers détails avant l’arrivée de tes effrayants invités. Bientôt, la foule aux iris colorées envahirait l’endroit, et les critiques pleuvraient. Ta course commençait enfin à ralentir dans les couloirs. Tes cheveux avaient retrouvé leur place, dans une tresse, et ton haoris avait été retrouvé, disposé sur un présentoir. Il valait mieux ne pas le froisser avant le début de la journée.

    Fouinant alors dans la petite cuisine, contournant ton amie et employée de maison, pour la journée, tu vins tremper le doigt dans la large marmite de ragoût qui cuisait depuis de longues heures, et qui avait titillé ta gourmandise depuis bien trop longtemps. Mais à peine l’index avait-il touché la délicieuse préparation que ta main fut gratifiée d’un coup de cuillère en bois.

    « Pas touche Saki ! Tu vas te tâcher ! »

    « Mais Shifneeeeee j’ai tellement faim ! Juste une petite léchouille, promis juré j’en renverserais pa- »

    Ta phrase n’était même pas terminée qu’un nouveau coup vint te heurter.

    « Hors de question ! Oust, hors de la cuisine ! »

    C’était comme si ta mère était revenue à la vie. Un air boudeur au visage, et la sensation de faim toujours bien présente, il te fallut opérer un demi-tour, afin d’éviter un troisième coup sur tes pauvres petites patounes. Finalement, dans l’intimité, ta vingtaine à peine obtenue était aisément perceptible. Il fallait juste que tu sois assez à l’aise pour la laisser entrevoir, voilà tout. Dès que la branche secondaire serait ici, tu reprendrais ton masque de sérieux, comme si de rien n’était.

    En tout cas, tu t’étais préparée pour aujourd’hui. Toute la demeure avait été nettoyée de fond en comble, et même si celle-ci restait bien plus petite que la moyenne comparée à celles des autres clans, cela représentait un sacré défi. Les murs de l’entrée étaient décorés, pour l’occasion, des portraits des différents chefs qui t’avaient précédé, dont celui de ton père, et à l’extérieur, les camélias de ta mère resplendissaient de toute leur beauté pour accueillir les invités, tout comme les grandes portes de bois coulissantes ouvertes, ne laissant comme seule barrière que les pans de tissus carmins qui descendaient du linteau. Le grand salon, lui, avait été préparé pour que chacun puisse prendre place. La grande table de bois avait été dressée et tu avais même préparé de quoi divertir ta famille. Un jeu qui ne pouvait que séduire les dévots d’Omoikane et qui te permettrait de mettre quelques points de ton côté, si cela était possible. On pouvait également y remarquer l’autel à la gloire d’Omoikane, sur lequel de l’encens brûlait, lentement, rependant sa douce odeur, devant le portrait de tes parents.

    « Allez Saki, inspire, expire ... Tout va bien se passer »

    Être nerveuse, sur le champs de bataille, ce n’était pas ton genre, mais face aux affaires familiales, tu avais toujours l’impression d’être débordée et ce, encore plus sous le regard de tes congénères. Le social, ça n’était vraiment pas ton truc. Postée devant la demeure, une main sur la poitrine, le vent caressant avec tendresse ta jouen tu tentais de garder une respiration calme, bien qu’entravée par le Obi rouge de ton kimono blanc. Celui-ci avait visiblement été trop serré par Shifune. Allais tu survivre à cette journée ? Pour l’instant, tu penchais vers le non.

    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
    Tadakatsu Ganryu
    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
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    Tadakatsu Ganryu
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    Les carpes se rassemblent, et l'amour s'en mêle

    Feat Saki



    Flashback : La veille, du coté de la caserne...

    La journée avait commencé de manière habituelle. Des bruits sourds retentissaient depuis la cours d’entraînement de la caserne du village. Comme chaque jour qu’il passait à Seizan no Sato, Ganryu s’était levé au petit matin pour aller exploser du mannequin de bois, à l’occasion de son traditionnel entraînement en taijutsu. Et alors qu’il finissait d'écouler le budget du village en  pantins désarticulés disponibles, il ne s’attendait certainement pas à la tournure pour le moins atypique, qu'allait prendre la suite des évènements. En effet, il était en train de boire quelques gorgées d’eau dans sa gourde entre deux fracassages, quand une voix familière se fit entendre depuis l’entrée de la cours. Saki venait de débarquer avec une drôle d’expression sur le visage, affichant un regard de chien battu au dessus d’un sourire malicieux. Cette attitude, Ganryu ne la connaissait que trop bien... Sa jeune partenaire n’avait pas encore prononcé un seul mot, que notre colosse savait déjà qu’elle allait sûrement essayer de l’engrainer dans un truc qui n’allait pas lui plaire…

    Les carpes se rassemblent, et l'amour s'en mêle - Feat Ganryu 781

    - C’est mort ! Que veux-tu que j'aille faire dans cette histoire?!

    Décidément, Ganryu commençait à bien connaître sa coéquipière de l’Ao Oni no Ken. Et tandis qu’il essayait de se soustraire à la demande de Saki, la jeune femme ne semblait quant à elle pas prête à lâcher le morceau. Il avait beau avancer en affichant son plus bel air patibulaire sur sa tronche, la kunoichi au regard multicolore s’accrochait inlassablement à son bras en réitérant sa demande. Le colosse de son coté , avançait tant bien que mal en fixant l’horizon, tel un père en train de mobiliser tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas céder aux caprices de son enfant. Sur le moment, Saki paraissait telle un petit démon qui ne quitterait pas son épaule. En plus, elle utilisait ce ton de jeune fille en détresse face auquel il avait tant de mal à résister, la bougre ! Mais au delà des minauderies de Saki, une chose retenait quand même l’attention de Ganryu. C’était bien la première fois qu’il voyait sa camarade stresser de cette façon. Il savait bien que malgré son jeune âge, Saki avait hérité des responsabilités de cheffe de famille du clan Kara depuis déjà sept longues années. Cependant, jusqu’au jour d’aujourd’hui, ce n’était pas un pan de la vie de le jeune fille avec lequel il avait eu à faire. Mine de rien, Ganryu ne la connaissait surtout qu’au travers des missions qu’ils avaient accomplis ensembles. Il fut donc plutôt surpris de voir une jeune femme qui d’ordinaire restait maître de ses émotions, se déliter en face de cette pression familiale. En même temps qu’est-ce qu’il y connaissait lui, aux responsabilités liées à l’héritage ? Le colosse originaire de la province des Ours n’était pas bien né. Fils de pêcheur, il se sentait totalement étranger au monde la noblesse. Il n’était pas du genre à juger les gens selon leur carcan social. Cependant la perspective de passer une journée entière à tenir la grappe  à des nobles ne l’enchantait pas vraiment. Et quand Saki continuait d’insister, il répondait à la jeune femme avec le même ton blasé :

    - Mais je comprends pas en quoi je vais pouvoir t’aider !? Je n’y connais absolument rien en matière de protocole ! Un sourcil légèrement désabusé se leva au dessus de son œil valide, comme pour marquer ses doutes. Franchement, ça va se voir que j’ai rien à faire là. Et puis… Hum Hum… Il posa les mains sur les hanches avant de toussoter dans son poing, comme pour faire montre de sa gène. Franchement Saki… Avec ma tête malfrat et ma dégaine de videur de d’auberge, tu crois vraiment que ma présence va t’être utile ? A mon avis je vais un peu trop attier l’attention et ce, dans le mauvais sens du terme…

    Il avait beau essayer d’enchaîner les arguments. Le jeune femme aux cheveux d'opale  n’en démordait pas et  continuait d’insister. Elle avait dans le fond du regard, cette petite flamme qui brulait ardemment. Il le savait, quoiqu’il arrive, elle allait tout faire pour parvenir à ses fins. Mine de rien, c’était peut être là un trait de caractère nécessaire à tout bon leader de clan… Celui de ne jamais accepter un refus. En plus, il se devait de reconnaître que sa camarade se donnait vraiment du mal pour l’attirer dans ses filets. Elle avait même  l’air prête à vider les caves de saké familiales pour qu’il cède à sa demande. Tant de résilience et d’abnégation dans un si petit corps, se disait le pauvre colosse. Il se devait lui même de l’admettre, sa patience avait atteint ses limites. Il soupira une dernière fois avant de lever les yeux au ciel. Puis il posa un regard emplie de défaite en direction du minois de la kunoichi.

    - Je sens que je vais regretter ce que je vais dire… Il marqua un temps d’arrêt dans sa phrase, puis il continua d’une voix un peu blasée, mais quand même complice. C’est bon, je vais venir ! Alors, arrête de te donner tout ce mal. Je vais finir par culpabiliser… Il se gratta la tête avant de soupirer. Un léger sourire en coin se dessinait sur son visage. Fiouu… Décidément... Quand tu veux quelque chose, tu sais comment l’obtenir ! Il leva une dernière fois les yeux au ciel. Je sens que ça va être folklo comme journée...

    Retour au présent,, sur le sentier qui mène vers l’entrée du domaine du clan Kara :

    Tenue de Ganryu


    Pas après pas, notre colosse sentait la pression commencer à lui peser sur les épaules. Cet étrange frisson qui parcourrait son échine lui faisait ressentir une forme d’appréhension à laquelle il n’était pas du tout habitué. Lui qui jusqu’ici ne s’était jamais laissé impressionner par les us et coutumes de la noblesse en tant que militaire. A présent qu’il se dirigeait vers cette réunion en sa qualité de simple citoyen, il se figeait à l’idée de faire mauvaise impression. Hésiter dans le choix de son kimono et des accessoires qui allaient avec, anticiper des discussions mondaines, tenter de sourire… Ce genre de préoccupations qui d’ordinaire lui passaient complètement au dessus de la tête, il s’était surpris à les voir assaillir ses pensées durant toute la matinée. Et tandis que la façade du domaine du clan Kara se dévoilait à son regard, il était persuadé que son anxiété n’allait pas échapper à l'attention d’une certaine kunoïchi.

    Il vint d’abord franchir l’imposante porte de bois qui marquait l’entrée du jardin. De magnifiques camélias, aussi hauts que lui, bordaient l’allée principale qui serpentait vers la demeure. Un sourire se dessina au bout des lèvres du jonin. Pendant qu’il se laissait bercer le regard par les longues toges rouges accrochées le long du parcours, il pouvait ressentir toute la sérénité qui se dégageait de cet endroit. Cette demeure est parfaitement à l’image de Saki, se disait-il, pleine de mesure et de classe. Ce qui retint aussi son attention , c’était la taille de la maison. A la différence des clans Tenma et Watari, dont les demeurent en imposaient par la taille et le nombre de serviteurs, le foyer des Kara se démarquait par sa sobriété. C’était certes une belle maison, mais elle restait beaucoup plus petite que celle des autres clans. Et en parlant de clan, son œil unique se posa rapidement sur sa cheffe qui trônait sur le perron.  Une fois que leurs regards se croisèrent, Ganryu effectua un gest timide de la main, avant de la saluer d’un ton peu sûr de lui :

    - Hey … Comme promis me voilà. Il se grattait la tête tout jetant un œil anxieux vers le sol. Je… J’espère que j’en ai pas trop fait niveau accoutrement ? Il posa ensuite les mains sur les hanches, fixant sa camarade d’un œil malin, avant d’entonner d’une voix un peu plus flatteuse, quoique pleine d’espièglerie. En tout cas, toi de ton coté, cette tenue de leader te va plutôt bien ! Je ne pensais pas dire ça un jour, mais on croirait presque que t’es faite pour ça !
    Les carpes se rassemblent, et l'amour s'en mêle - Feat Ganryu Gkw0uo7dkwx81
    Son regard se fit tout à coup plus doux, tout comme le ton de sa voix, qui de la blague passait à la confidence. Bon et sinon ? Comment tu te sens ? Pas trop stressée ?

    Mine de rien, nos deux héros pouvaient au moins se rassurer sur le fait qu’ils avaient tous les deux l’air aussi à l’aise d’être là ! Cette réunion de famille allait sûrement se révéler haute en couleurs !
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Au milieu des camélias, se dessina une silhouette, que tes yeux avaient appris à reconnaître du premier coup d’œil. Après tout, comment ne pouvais-tu pas reconnaître ton partenaire et surtout, l’ami auquel tu confiais ta vie lors de tes missions ? Ses pas calmes le rapprochaient un peu plus chaque seconde du porche, où tu attendais, avec un grand sourire. Ganryu, ou plutôt, le caitaine Tadakatsu, avait sorti le grand jeu pour te soutenir aujourd’hui, laissant tomber ses vieilles tenues écorchées pour un kimono tout à fait respectable, et un air quelque peu penaud, qui t’arracherait un rire si tout ces efforts n’avaient pas été faits pour t’aider. Il fallait l’avouer, voir ton supérieur ainsi habillé te paraissait étrange, et encore plus de le voir débarquer chez toi. Tu invitais assez rarement chez toi, et finalement, tu ne connaissais pas le géant depuis si longtemps. Pourtant, aujourd’hui, celui-ci avait toute ta confiance et ton respect. Comme quoi, vous vous étiez vraiment bien trouvé, en partant à Toyama, pour arrêter cette bande de crapule qui se jouait de pauvres civils.

    Quelques pas de plus, et enfin, Ganryu se stoppa devant toi, un sourire maladroit aux lèvres. De plus près, tu avais la capacité d’observer sa chevelure, moins hirsute qu’à l’accoutumée, et l’attention qu’il avait porté aux détails. Oui, vraiment, le jonin avait mis dans le mille ! Peut-être était-il plus doué pour ça qu’il ne le pensait ? Alors, dès qu’il demanda ton avis sur son accoutrement, tu t’empressas de lui signifier ton engouement d’un pouce levé fièrement vers le ciel, et d’un sourire resplendissant, illuminant tes iris d’une étincelle.


    « Tu es parfait Ganryu ! L’humilité, il n’y a rien de mieux pour plaire aux Kara ! Et tu as même prit un éventail pour l’occasion ! Honnêtement, je ne savais pas si tu avais ce genre de tenue chez toi ... Il faut dire que tu préfères de loin le terrain d’entraînement. En tout cas, n’hésite pas à jouer des mécaniques, ce serait génial pour calmer cette troupe ! »

    Et toi aussi d’ailleurs ! Si tu le pouvais, tu aurais déjà abandonné ton habit d’apparat pour aller te taper sur tes petits camarades et te défouler. Ah, tout était si compliqué ici, et tout était si simple là-bas, que le choix te semblait évident. Heureusement, à la vue de ton grand kimono à la coupe masculine, et donc, plus facile pour se mouvoir, Ganryu te complimenta, sans une hésitation. Quelque peu mal à l’aise, et peu habituée à ce genre de remarque, ce fut à ton tour de te masser la nuque, en échappant un petit rire.

    « Tu trouves ? J’avoue que cela fait des années que je n’ai pas porté ce genre de vêtements, je ne suis pas super à l’aise. Ma vieille tenue me manque déjà. En tout cas merci ! Je n’ai plus qu’à enfiler mon haori et je serais prête ! »

    L’heure avançait, de plus en plus, et les kara se rapprochaient. Il te fallait boucler les derniers détails à l’intérieur. Te décalant alors de l’entrée, tu fis signe à ton ami d’entrer avec élégance, et d’une voix exagérée, te faisant, le temps d’une seconde, sonner comme une noble pourrie gâtée, tu déclaras.

    « Si monsieur veux bien se donner la peine d’entrer dans mon humble demeure ! »

    Une imitation qui te fit rire, la seconde d’après, alors que vous vous enfonciez un peu plus dans la fameuse maison Kara. L’odeur du ragoût, toujours aussi délicieuse, se mélangeait avec la parfum très discret des vieux livres et de l’encre séchée. Un parfum qui ne détonnait pas avec l’ambiance paisible des lieux. Par les fenêtres, la lumière apportait une touche vivante à l’intérieur, pour l’instant encore calme. La question du géant résonna, et ton joli minois se contorsionna en une grimace comique, qui se voulait être un sourire, du moins, à l’origine.

    « Ahah je vais super bien Ganryu, comme j’ai hâte de retrouver les anciens et leurs regards pleins du jugement et leurs jolies remarques passives agressives ... J’adooooooooore »

    Ironie, quand tu nous tiens ! Mais comment t’en vouloir ? Cinq années sans organiser de réunions familiales, ce n’était pas un présage d’une entente harmonieuse. La seconde d’après, tu vins laisser tomber ton front contre le bras de Ganryu, en geignant.

    « J’ai juste envie de m’enfuir ... Je ne peux pas combattre une armée de Yokai plutôt ? Ou même Jashin, moi, ça me va ! Je suis volontaire Capitaine ! »

    Tu aurais pu te plaindre comme ça de longues minutes si une mélodie composée de différents tintements de bois n’avait pas résonné, ingénieux système de cordelette qui te permettait de savoir que des invités avaient passé la grande porte de domaine. Et par invités cela voulait dire ...

    « Oh non ils sont là ! Ah mon haori, je reviens ! »

    Comme un chiot en déroute, tu détalas à toute vitesse pour récupérer le précieux vêtement, qui t’attendait sagement dans un coin de ta chambre. Une longue inspiration gonfla ta poitrine, et l’expiration, elle, vida ton esprit de toute l’angoisse qui secouait ton pauvre corps. Au moins pour quelques minutes, tu réussissais à remettre ton masque de calme. Ta main effleura le tissus blanc, et un petit sourire étira tes lèvres.

    « Allez Saki, tu peux le faire. Tout va bien, tu es claire et avisée. Tu as juste besoin d’être confiance »

    Oui, tu avais des soutiens de ton côté aujourd’hui ! Il y avait d’abord Ganryu et puis, quelques personnes de la branche secondaires. Il fallait juste que tu prouves de quoi tu étais capable. Tes mouvements reprirent, et tu enfilas enfin la grande veste cérémoniale, décorée de l’emblème familiale en son dos.

    Démarche confiante, tête haute, tu te dirigeas de nouveau vers l’entrée. Il était temps d’éclore, et de montrer tes vraies couleurs, fille du clan Kara.


    Ganryu derrière toi, tu effectuas quelques pas à l’extérieur. Le soleil, clair, croqua vos joues, tendrement et vos regards se posèrent sur le petit groupe d’une vingtaine d’individus qui s’étaient rassemblés devant la résidence. Cordelettes rouges, chevelures colorées diverses et puis, vingt paires d’yeux aux reflets si perturbants, qui les fixait en attente d’une réaction de la part de la dirigeante. Des iris qui ne laissaient aucun doute sur l’identité. Une nouvelle inspiration, et tu te lanças, avec un sourire délicat aux lèvres.

    « Bienvenue à tous. Cela faisait fort longtemps, mais je suis très heureuse de vous recevoir au domaine Kara en cette journée. J’espère que la route n’a pas été trop compliquée pour vous. J’ai fait préparer des rafraichissement à l’intérieur, mais avant ça, laissez moi vous présenter un autre invité. »

    Ta main, élégamment, vint désigner le balafré.

    « Le capitaine Tadakatsu Ganryu est mon supérieur et a accepté d’être notre témoins de session pour aujourd’hui. Je vous prierais de lui montrer tout le respect qui lui est dû. »

    Témoins de session ... C’était un joli terme pour dire que tu avais trouvé une vieille tradition qui te permettait de faire participer à cette réunion un membre extérieur à la famille ! Mais les règles étaient les règles, et tu n’hésitais pas une seconde à jouer avec pour t’en sortir. Cet présence inattendue, sembla en titiller quelques-uns. Tu invitas la petite troupe à pénétrer les lieux, et comme un seul homme, la petite troupe se mit en marche. Des personnes de tout âge semblaient faire partie. Des femmes d’un âge avancé, des hommes au milieu de la cinquantaine, deux enfants, d’une dizaine d’année, et puis, une délicieuse jeune femme, dans la trentaine, à la longue chevelure blonde, qui s’arrêta à ton niveau, avec un sourire tendre, que tu lui rendis, cette fois, en pure sincérité.

    « Bonjour Nozomi ! Je suis très heureuse de te voir. J’ai adoré ta dernière lettre ! Merci de m’avoir prévenu pour l’oncle Kibishii. »

    La belle rigola, délicatement, dissimulant ses tendres lèvres derrière un éventail, avant de laisser sa douce voix résonner.

    « De rien Saki, on doit s’entraider entre cousine ! Mais tu avais oublié de me préciser que tu avais de si intéressantes connaissances ... »

    Son regard glissa sur Ganryu, et un nouveau rire lui échappa. Nozomi, fit papillonner son éventail devant son visage, à quelques reprises, sans lâcher le géant de ses iris si semblables aux tiennes.


    Et puis, elle continua son chemin vers l’intérieure de la maison. Intriguée, un de tes sourcils se leva, et ton intérêt se porta sur Ganryu.

    « Vous vous connaissez ? »

    Mais visiblement, le géant lui-même était à l’ouest sur ce coup. Il te faudrait creuser cela un peu plus, quand ton pauvre petit cœur reprendrait un rythme normal. Déjà, il te fallait de nouveau plonger dans ta maison, qui te semblait être devenue l’antre des bêtes. Shifune, avait déjà guidé tes invités dans le petit salon, et servis un thé vert, doux, à chacun d’entre eux. Mais à peine avais-tu foutu les pieds dans le salon qu’un homme aux dents pointues et à la chevelure verte s’approcha de toi. Sur son visage, quelques symboles étaient peints de rouge, et sa voix, tonitruantes, résonna.


    « Et bien, tu as grandi ma petite Saki ! Tu as l’air de t’en sortir assez bien finalement ! »

    Une seconde voix, plus féminine, résonna juste après. Une femme, d’un âge plus avancé, s’approchait avec sa canne, et un sourire aux lèvres.


    « Il a raison, tu sembles être devenue une jeune femme tout à fait respectable. »

    Et voilà que les insinuations sur ton caractère d’il y a quelques années commençaient déjà à fuser, sous de grands sourires. Te forçant un peu à ne pas répondre de manière agressive, tu copias leurs sourires.

    « Oncle Totta, grande tante Yawarakai, je suis aussi très contente de vous voir. Comme vous pouvez le constater, je me porte bien et je prends soin de la demeure familiale. »

    Ganryu venait d’entrer sur un champs de bataille, où toutes les lois du bon sens lui sembleraient sans doute inutile. Tu n’avais même pas le temps de te sentir coupable pour lui, car déjà, ta grande tante commençait à te pincer la joue, en te répétant à quel point tu étais devenue jolie, et que tu ressemblais à ton père. Un destin qui attendait sans doute le pauvre balafré, un peu plus tard. Mais pour l’instant, une nouvelle personne lui porta de l’attention. Comme débarquant de l’ombre, un homme de grande taille, à la chevelure noire ondulée, au visage balafré et aux yeux dissimulés derrière des lunettes opaques s’invita à ses côtés en se râclant la gorge pour attirer son attention. Plus calme et discret que les autres, il semblait préférer t’observer de loin, et parler avec ton supérieur, tandis que tu continuais de littéralement te noyer sous l’attention des anciens.


    « Comment Saki se débrouille-t-elle en mission ? C’est une fille assez discrète, même avec sa famille mais vous, vous la voyez à l’action de près. »

    L’aura du cinquantenaire était différente. Plus délicate. Sous son grand manteau sombre, noué d’une corde rouge, on pouvait apercevoir des bras couverts de cicatrices, stigmates d’un passé agité. Un soldat ? C’était à Ganryu de le découvrir.

    dit l'Indéfectible, Jonin de Seizan
    Tadakatsu Ganryu
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    Feat Saki

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    - Héhé si tu le dis. Le colosse se grattait la tête avec embarras malgré les compliments de Saki. Il leva un regard en l’air, les joues légèrement rougies par le manque d’habitude. Je suis désolé ! C’est plus fort que moi, mais je me sens un peu ridicule dans ce Kimono. Il écarta les bras comme pour se contempler lui même. Je veux dire… C’est tellement pas moi. Puis il reposa son regard sur le visage de sa jeune hôte, pour constater qu’elle en avait presque des étoiles dans les yeux. Ce genre de moment où la jeunesse de sa camarade éclatait au grand jour le faisait sourire. Devant tant d’enthousiasme il ne pouvait qu’en conclure d’une voix teintée d’humour. M’enfin a te regarder me dévisager de la sorte, c’est que je dois pas être si ridicule que ça. La jeune kunoichi lui montra ensuite la voie, non sans jouer les majordomes avec humour, l’invitant à pénétrer à l’intérieur du jardin de cette jolie maison traditionnelle. Ce à quoi Ganryu répondait d’un ton blagueur mais taquin. Mais avec plaisir ! Je sens que ça va être une journée haute en couleur…

    Outre son engouement, Ganryu remarqua rapidement que Saki ne pouvait pas s’empêcher d’être complètement stressée. Elle qui d’habitude ne se laissait pas facilement abattre, on la sentait presque prête à tourner les talons d’un moment à l’autre. Ça n’avait beau être qu’une simple réunion, Ganryu entrevoyait là toute l’importance qu’accordait Saki à ce rôle de cheffe de famille. Il ressentait à quel point ça lui tenait à cœur. D’ordinaire, il lui aurait envoyé une petite vanne pour la faire descendre en pression. Mais la jeune fille s’en chargeait d’elle même, ce qui n’était d’ailleurs pas très bon signe. Enfin c’était sûrement une façon à elle de se rassurer, de dédramatiser quelque chose qui l’effrayait profondément. C’est pour ça qu’une fois à l’entrée du jardin où les attendaient les membres de la famille Kara, le colosse posa son énorme paluche sur l’épaule de sa partenaire, avant de lui dire avec conviction :

    - Hey… Arrête donc de paniquer ! J’ai confiance en toi tout va bien’ … Il n’eut même pas le temps de finir sa phrase que la jeune fille le coupa, un air paniqué sur le visage. Elle avait oublié son aori dans sa chambre. Elle détalait donc à toute vitesse pendant qu’’il en terminait avec sa phrase tout en la fixant d’un regard un peu médusé: se passer. Puis un sourire se dressa sur le visage de Ganryu tandis qu’il regardait Saki traverser le jardin en vitesse. Elle avait beau douter d’elle, lui savait qu’elle allait assurer. C’est pour ça qu’il se chuchota à lui même. Avec un regard aussi passionné, tu ne peux que réussir.

    Il attendit que Saki revienne habillée de son manteau cérémonial. Puis une fois qu’elle eut terminé de s’apprêter, elle lui lança un signal du regard pour qu’ils se dirigent vers l’entrée principale du domaine. C’est à ce moment qu’il put entrevoir ce qu’était la pression d’un chef de famille. Il rejoignirent le reste des invités qui les attendaient regroupés devant le hall. Et quand il arrivèrent à leur hauteur, tous les regards se dirigèrent instantanément sur eux... Créant ainsi comme un forme de pression sociale plus que perceptible. Décidément peu habitué de genre d’évènements, Ganryu avait un peu l’impression d’être de trop…  Bien évidemment, avec les iris aux reflets irréels si caractéristiques de ce clan, et braqués sur leurs deux personnes, tout ça n’était pas étranger au malaise qui parcourait la colonne vertébrale du colosse. Pourtant, malgré sa gène, il faisait tout ce qui était en son possible pour en « imposer » un peu. Il avait accepté d’être la béquille de Saki, du coup il faisait de son mieux pour faire bonne figure. Certes, il restait conscient que ce n’était pas une douche et un kimono neuf qui allaient lui permettre de maîtriser tous les us et coutumes de la noblesse. Mais il comptait au moins assumer son rang de militaire et surtout, il ne comptait pas revenir sur sa parole malgré son manque de confiance en lui. C’est pour ça que lorsque Saki l’introduisit aux autre invités, le colosse s’inclina quelques seconde avec respect, avant de se présenter d’une voix grave et assuré :

    - C’est un honneur de faire la rencontre des membres de la famille Kara !

    Le colosse releva lentement la tête puis il se joignit au mouvement collectif au moment où Saki invitait l’assemblée à pénétrer à l’intérieur du domaine. Ce qui frappa son attention en premier, c’était l’imposante bibliothèque qui constituait une partie du hall d’entrée. Bien qu’il n’avait pas l’habitude de contempler un tel vivier de connaissance, Ganryu ne fut pas surpris pour autant. Saki était l’une des personnes les plus intelligentes qu’il connaisse et ce, malgré son jeune age. C’était aussi la preuve que la famille Kara était avant tout une famille de guerriers portés vers l’érudition. C’était aussi quelque chose qui flottait dans l’air. Car outre cette bonne odeur de ragoût qui provenait des cuisines, le lieu dégageait de lui même une sorte de prestance. Tout était propre et bien rangé. La bibliothèque, rien qu’à y jeter un œil par exemple ! Ganryu pouvait constater que tout y était en ordre, et que les ouvrages et parchemins semblaient tous classifiés selon des thématiques bien précises. Bref, c’était un lieu à l’opposé total de sa propre vie, complètement débraillée et sans dessus-dessous.

    La maîtresse de maison conduisit ensuite la joyeuse troupe vers un petit salon de thé. Et alors qu’il laissait son regard voyager de visage en visage, c’est là que Ganryu put constater que toutes les générations étaient présentes sur les lieux. Les anciens étaient là pour prodiguer leurs précieux conseils, tandis que la jeunesse se tenait prête à les écouter pour prendre les meilleures décisions possibles. C’est à ce moment qu’une invité qui détonnait du reste sortit de nul part pour venir saluer Saki. C’était une belle femme, presque trop belle pour être vraie. Elle avait dans la trentaine et sa couleur de cheveux, blonds comme les blés, détonnait un peu du reste clan. En revanche, elle arborait bel et bien de grand yeux aux reflets arc en ciels comme le reste des personnes présentes. Ganryu n’était pas le seul à avoir remarqué l’approche de cette femme, car Saki la saluait directement, délivrant ainsi son prénom au passage. Nozomi ? Un prénom qui lui allait comme un gant. Rien qu’à la regarder, c’était le genre de femme dont la grâce imprimait une sensation presque divine. Sensation dans laquelle se perdait notre colosse, le temps d’un simple moment. Moment qui avait bizarrement goût d’éternité. Puis alors, qu’elle saluait Saki, Ganryu se retrouva comme prisonnier du regard de Nozomi, quand elle posa les yeux sur lui avant de sourire. La bouche du jonin seizanjin s’assécha subitement, et la cadence des battements de son cœur lui emmêlait les pensées. Il avait envie de se présenter mais au lieu de ça, il détourna son regard du visage de son interlocutrice pour fixer la table. Ses joues rougies par une timidité dans laquelle il ne reconnaissait pas, il attendit juste que les deux femmes en termine avec leur discussion. Intérieurement, il avait envie de se baffer. Pourquoi avait-il peur de croiser le regard de cette femme ! Ca ne faisait aucune sens !? Bon, au fond de lui, il se doutait bien « du-pourquoi-du-comment ». Mais il était beaucoup trop tôt pour qu’il se l’avoue. Il se sentait  comme un petit poisson dans l’océan, dépassé par l’immensité l’englobant. Cette pression soudaine l’empêchait de se défaire du tumulte de pensées qui agitait son âme. Il était d’ailleurs tellement absorbé, que lorsque Saki lui demanda si Ganryu et sa cousine s’étaient déjà rencontré, il balbutia avec une nervosité que sa partenaire ne lui connaissait pas :

    Les carpes se rassemblent, et l'amour s'en mêle - Feat Ganryu AvwIeibm

    - Quoi ?! Heu non... Enfin ! Je crois pas ! … Non je suis sûr, je m’en souviendrais ahah ! Il se grattait la tête tout en nous pouvant s’empêcher de rougir de plus en plus. En plus, l’air intrigué qu’affichait Saki n’arrangeait rien. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait peur de chaque mot qui allait sortir de sa bouche. Comme s’il se trouvait lui même suspect de cacher quelque chose. C’est pour ça qu’il tentait de se reprendre, assez maladroitement . Je te jure, je n’ai jamais vu cette femme auparavant !

    Heureusement pour notre colosse, un couple d’aînées débarqua de nulle part pour prendre des nouvelle de Saki. Et tandis que l’attention de sa coéquipière se portait vers ses convives, Ganryu poussa un discret « ouf » de soulagement. Grâce à leur intervention, ces deux ancêtres venaient de le tirer d’un bien mauvais pas ! En tout cas, leur questions lui permettait de redescendre un peu, accaparant son esprit sur autre chose que les battements de son cœur. Il s’était alors un peu écarté de Saki pour reprendre son souffle. Il faut dire cette vieille dame en train de pincer la joue de la pauvre kunoïchi aux cheveux d’argent, lui donna une parfaite occasion pour se faire oublier un peu. Ce n’était que le début de cette réunion de clan, et pourtant le colosse se sentait déjà complètement dépassé par le cours des évènements. Il voulait donc prendre un peu de recul avant de devoir retourner dans cette fosse aux lions. Hélas pour lui, une voix le surprenait de derrière, le faisant presque sursauter ! Quand il se retourna, un homme à l’allure particulièrement étrange lui faisait face. A la différence des autres invités, il cachait ses pupilles multicolores derrières une paire de lunettes aux verres fumés très  sombres. Autre particularité, il n’était pas vêtu des mêmes vêtement traditionnels, outre les fameuses cordelettes rouge du clan, que portaient les autres membres du clan. Il avait un style bien à lui, qui lui donnait presque des allures d’assassin. Cet homme n’était pas un membre ordinaire de la famille Kara, ça ne faisait aucuns doutes aux yeux de Ganryu. La gêne qui s’était emparée du colosse s’effaça au profit d’un air sérieux. Il posa un œil convaincu en direction du visage de son étrange interlocuteur avant de lui répondre :

    -  Elle est plus qu’une bonne équipière... Elle a toute ma confiance ! Il lança un bref regard plein de fierté en direction de sa partenaire de l’Ao Oni no Ken, avant de le rediriger vers l’homme qui l’interrogeait. Saki représente tout ce dont Seizan a besoin pour continuer de prospérer. Notre village a besoin de chefs de familles compétents pour assurer son avenir…  Il passa en revue l’assemblée du regard, puis il son œil sonda une dernière fois l’homme. Et avec quelqu’un comme Saki à la tête de votre famille, croyez moi, vous pouvez avoir confiance dans l’avenir. Puis un sourcil interrogateur se leva sur le front du colosse. Le ton de sa voix se fit tout à coup curieux. Puis-je savoir à qui ai-je l’honneur. Pardonnez moi mais… Vous ne ressemblez pas vraiment au reste des personnes présentes. Il s’attarda sur ses balafres avant de continuer. Vous êtes soldat, n’est-ce pas ?

    L’homme paraissait assez âgé, même si les marques qui parcouraient son corps rendait son âge difficile à estimer. Toujours est-il qu’il ne laissait pas Ganryu indifférent. Décidément, toutes ces nouvelles rencontres avaient de quoi le désarçonner. Il ressentait encore plus de pression que sur un champs de bataille ! En tout cas, il allait bien devoir s’en sortir ! Il espérait juste que con cœur ne lâche pas avant la fin de la journée !
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    La main agrippée à ta joue te fait bien mal. C’est fou, au combat, tu continuerais de te battre, pour tes camarades et pour ton village, mais là, le simple pincement de ta vieille grande tante suffit à te faire échapper un petit couinement plus comique qu’autre chose. Cette ancienne à la chevelure rose qui s’était dans un grand discours perturbant entre reproches et compliments, clamant à qui voulait bien l’entendre qu’une si jolie jeune fille ne devrait pas passer son temps à se battre. Une pensée d’un autre temps dans lequel elle est restée, mais le monde, lui, a continué d’évoluer et ta famille avec, qu’elle le veuille ou non.

    « Grande tante Yawarakai, je fais seulement le travail de tout soldats, c’est normal. Et puis je suis aussi la cheffe du clan, si j’étais faible, ça serait une insulte au nom Kara »

    Un rire de la vieille femme qui relâche enfin ta pauvre joue, avant de tapoter celle-ci avec force, ne faisant que réveiller la douleur qu’elle avait causé elle-même juste avant.

    « Oh pardon ma petite Saki, c’est l’habitude, pardonne ta vieille tante ! »

    Un sourire mal à l’aise étira tes lèvres alors que la petite dame reprenait sa route pour aller profiter du thé chaud qui lui avait été servi un peu plus loin, avec comme siège un délicat coussin brodé de carpes. Son départ te laissa avec ton oncle à la chevelure dont la teinte sylvestre te rappelait les paysages de Jujou que tu avais découvert il y a déjà plus d’un mois. Ses canines pointues débordant de son sourire, il t’observa quelques secondes, avant de repartir dans un large éclat de rire qui lui était propre.

    « Ah si Tastuo te voyait, j’suis sûr qu’il serait entrain de nous rabâcher les oreilles avec les exploits de sa petite princesse ! Mais ne crois-pas que c’est gagné avec nous, hein ! Kibishii est prêt à te dévorer toute crue, alors j’espère que toi aussi, tu t’es parée pour l’affronter ~ »

    Une moue moqueuse sur ses lèvres, il t’observa te redresser, plus fièrement que devant la grand-mère d’auparavant. Ta voix se fit ferme, confiante, et un sourire confiant se dessina sur ton visage, alors que vos iris colorées s’échanger un regard.

    « Je suis prête, pas besoin de s’inquiéter pour moi. Je suis une Kara après tout, et je compte bien régler ça à notre manière. »

    Avec intelligence et stratégie ! Tels étaient vos méthodes ! Préparer son combat, agir calmement, et logiquement pour défendre son point de vue. Que ce soit sur le champs de bataille ou dans une discussion, tu n’aimais pas perdre et ce, encore moins contre des membres de ta propre famille qui te prenaient de haut en raison de ton âge. Aujourd’hui, tu étais là pour gagner ! Tu avais même un super allié à tes côtés. En parlant de cet allié ...

    Pendant ta joyeux discussion avec ceux que tu voyais comme les plus facile à gérer de la famille, Ganryu avait été alpagué par un de tes grands oncles, à la stature bien mystérieuse. Les épaules larges, les cheveux noirs comme la nuit et le regard dissimulés derrière ses verres opaques, l’homme s’était intéressé à ton supérieur, voyant en lui une source d’informations à ton propos. Une simple question, posée à son encontre, qui chassa la gêne pour laisser place au sérieux qui collait si bien au jonin. Un air sérieux qui s’accompagne d’une réponse qui t’aurais sans aucun doute fait ricaner de gêne. Ganryu te portait en grande estime et inversement. Néanmoins, bien que tu étais conscient de ce respect mutuel que vous vous portiez, c’était le genre de truc que vous évitiez de vous dire de but en blanc. Vous étiez tout deux bien plus à l’aise avec les taquineries et les blagues qu’autre chose. La réponse du géant des montagnes fut rapidement suivie d’une question, sa curiosité titillée par l’apparence de l’homme qui l’avait interpellé. Il y eu une seconde de silence, et puis, un léger sourire étira les lèvres de l’inconnu, faisant ainsi se courber la longue balafre qui traversais son visage d’une joue à l’autre, en passant sur l’arrête de son nez. D’une main, il vint remettre en place sa légère moustache, et déclara.

    « Je suis heureux d’apprendre cela. C’est rassurant de savoir que même l’indéfectible de Seizan tient notre cheffe en si haute estime. »

    Ganryu était assez réputé en tant que guerrier pour voir son nom s’égarer parfois dans des conversations et visiblement, cela était le cas pour le sombre Kara. Lentement, celui-ci vint attraper ses lunettes et les retirer de son nez, dévoilant alors un œil clôt, barré d’une étrange cicatrice en forme de croix, et l’autre encore en état, aux couleurs chatoyantes qui contrastaient considérablement avec son apparence sombre. Dans un sens, son apparence me rappelait un peu la tienne Saki. Teinte monochrome, une petite tache de rouge, et puis, dans vos yeux, une peinture de maître qui venaient tout remettre en cause. Ce regard qui laissait transparaître cette flamme ardente en vous, que vous aviez apprit à maîtriser.

    « Kuroo Kara. Je suis un des grands oncles de Saki. J’étais aussi son instructeur en survie quand elle était enfant, et oui, j’étais soldat. Un jonin de Seizan. »

    Il poussa un long soupire en remettant ses lunettes, ne se servant que de son bras droit pour cela.

    « Enfin, cette époque est loin derrière moi maintenant, j’ai été retiré du service. Le corps trop en charpie. On se demande la faute à qui. Maintenant, j’enseigne le shogi dans une petite école dans un village au pied de Seizan. La vie est pleine de surprise, alors profitez en bien, d’accord ? »

    Une tape sur la large épaule de Ganryu, et le sombre Kuroo reprit sa route jusqu’à son siège, une jambe visiblement douloureuse au moindre mouvement. L’homme avait eu un passé radieux, plein de gloire. Un talentueux épéiste qui se retrouvait maintenant emprisonné de son propre corps après avoir dédié sa vie à son art, sans jamais penser à autre chose. C’était là le sort qui attendait tout ceux qui ne savaient pas tracer une limite ... Les passionnés. Les accrocs.

    C’est à ce moment-là que tu débarquas, observant le bientôt soixantenaire se diriger jusqu’à son siège, plus difficilement qu’il ne voulait bien l’avouer. Longuement, tu laissas trainer ton regard sur son dos large, vestige de nombreuses années à manier la lame, et une vague de tristesse te gagna. Une amertume qui te revenait souvent en bouche lorsque tu croisais le chemin d’anciens soldats.

    « Tu aurais adoré l’affronter. Il était vraiment doué comme sabreur ... Mais il est tombé dans une embuscade de Yokai et voilà l’état dans lequel il est revenu. »

    Des souvenirs remontent, dessinant une expression nostalgique sur ton doux minois.

    « Je me souviens encore de ses exercices en pleine nature. Il ne rigolait pas du tout ! Mais grâce à lui, je savais faire du feu seule à mes six ans. »

    Jeune ? Sans doute bien trop. Tu n’étais encore qu’une enfant, mais tu avais été destinée au combat. À la guerre. Au sang. Tu étais une Kara et tu devais donc en porter les responsabilités et les traditions. L’année d’après, on t’avait balancé dans la nature pour une semaine, en solo, et sans feu, l’histoire aurait mal fini, comme pour ... Pour qui déjà ? Tes sourcils se froncèrent de mécontentement, le temps d’une seconde, face à ce souvenir que ta mémoire gardait loin de ta conscience, pour une raison qui t’étais obscure.

    Tu aurais pu te perdre dans cette réflexion, si un visage tendre n’était pas apparu dans ton champs de vision. Nozomi, depuis son siège autour de l’immense table de réunion, vous observait en sirotant son thé, un sourire aux lèvres. Enfin, elle vous regardait ... C’est plutôt Ganryu qu’elle observait avec beaucoup d’intérêt, ce qui raviva en toi malice et curiosité. La complexité de ton minois laissa place à l’amusement, tandis que tu te tournais vers ton capitaine, un grand sourire moqueur aux lèvres.

    « Mais ce n’est pas le plus intéressant aujourd’hui ! Ne crois pas que ta réaction de tout à l’heure n’a pas éveillé en moi de grands soupçons ~ »

    Oh oui, sa réaction passée quant au possible lien entre lui et la blonde n’était pas paru inaperçue et si tu n'avais pas eu l’occasion de lui parler directement, tu avais maintenant l’occasion de le piéger, tandis que tes invités prenaient le temps de s’asseoir et de parler entre eux, jugeant le moindre détail qui s’offrait à leurs yeux opalescents.

    « Le grand Tadakatsu Ganryu aurait-il était touché par la flèche de l’amour ? »

    Ce nouveau jeu allait vraiment être très amusant pour toi. Très très amusant même. Mais pas seulement. Ganryu était un chic type, certes, avec ses démons, mais également avec un cœur tendre. Quant à Nozomi, tu connaissais assez bien la belle blonde pour la savoir en capacité de lui tenir tête s’il se décidait à faire sa tête de mule, et assez délicate pour l’apaiser. C’était un couple fait l’un pour l’autre ! Maintenant que tu voyais leurs réactions, cela te semblait évident ! Clair comme de l’eau de roche. Le ton empli d’amusement, tu murmuras, à l’encontre de ton camarade, quelques petits conseils.

    « Nozomi est vraiment une fille charmante, tu devrais t’asseoir à côté d’elle pour apprendre à la connaître tant que la place est libre. Tu sais quoi ? C’est même un ordre de la cheffe de ces lieux. Tu es sur mon territoire, alors action. »

    Une tape dans le dos pour le pousser à avancer vint soutenir tes propos avant que tu ne te mettes à ton tour en marche pour rejoindre la place en bout de sable, dont le coussin était, comparé aux autres, non brodés de carpes mais de grands dragons bleus, symbole du chef de clan et de la position la plus haute dans celui-ci. Les regards se posèrent sur toi, automatiquement, et tu y répondis par un calme sourire. Nozomi, observa le trajet de la montagne de muscle, qui vint s’asseoir à ses côtés, sans réellement avoir le choix, car il s’agissait là de la dernière place de libre. Arborant un angélique sourire, elle poussa de ses doigts fins une tasse de thé vert encore fumant dans sa direction, et laissa sa voix douce comme le miel résonner.

    « Et bien, on se retrouve déjà ! Ganryu, c’est cela ? Enchantée, je suis Nozomi. La cousine de Saki, mais ça, je suppose que vous le savez déjà »

    Un rire semblable à la soie, le bruit de son éventail qui s’ouvre, le mouvement gracieux de l’outil, faisant danser les mèches d’or de la belle et rependant le doux parfum qui l’accompagnait. Une petite bulle de paradis, sur une table à l’ambiance bien plus sérieuse, où même les enfants, encore bien jeunes, se tenaient avec un maintient surprenant. Il y eu quelques longues secondes de silence, avant que tu ne te lances, prenant la parole devant celle foule familiale qui semblait prête à te sauter à la gorge.

    « Encore merci à tous d’être venus aujourd’hui. Bien que le sujet de notre réunion est important, je vous propose de profiter d’un bon repas et d’un divertissement avant de passer aux choses sérieuses. »

    Tes mains s’entrechoquèrent l’une à l’autre, délicatement, et la porte du grand salon s’ouvrit, laissant place à deux jeunes filles. La première, Shifune, était la demoiselle qui cuisinait un peu plus tôt, la seconde était sa sœur, Mikone, venue aider pour servir en cette occasion spéciale. Toi qui normalement, te débrouillait seule au quotidien, avait une drôle de décision à ne pas ainsi te déplacer pour faire le service toi-même. Mais il te fallait jouer le jeu, vu le nombre de convives. Et il ne fallut que quelques rapides minutes pour que les plats, tous plus délicieux les uns que les autres, défilent sur la sublime table en bois ancien. Ragoût, salades, nems, sushi, curry et j’en passe ! Tout était fait pour que chacun y trouve son bonheur, et les quantités semblaient elles aussi adaptées aux nombre de personne. Pourtant, pas une trace d’alcool. Nozomi se pencha doucement sur le côté pour murmurer au creux de l’oreille du sabreur à la tueuse de dragon quelques mots.

    « On ne boit jamais d’alcool avant une réunion dans cette famille ... Nous pourrons gouter le saké lorsque tout sera fini. »

    Un sourire, et elle retrouva sa position initiale, te laissant ainsi annoncer l’ouverture du repas. Tu joignis tes mains ensemble, dans une prière, et tous firent de même, et tu annonças à haute voix.

    « Omoikane, bénis ce repas qui nourrit nos corps, et que le savoir abreuve nos âmes »

    Et voilà, le repas était lancé et avec lui, les discussions allaient bon train. Enfin, pour le reste de la famille. Toi ? Peu à l’aise, tu mangeais silencieusement, prêtant l’oreille aux commérages qui se déroulaient autour de cette table, et aux expressions qui se dessinaient sur les visages.

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    Feat Saki

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    « L’indéfectible », hein ? Quand le mystérieux homme qui se tenait face à lui employa ce terme pour le qualifier, un sourcil surpris se dressa sur le visage de Ganryu. Bien qu’il soit officiellement capitaine, il ne s’attendait pas à ce qu’on le reconnaisse dans ce genre de réunion. Le colosse était un solitaire depuis pas mal d’années. Ça lui avait permis de maintenir une certaine forme d’anonymat au sein du village de Seizan no Sato. Mais depuis qu’il avait acquis ses nouvelles fonctions, et participé à l’enquête d’Hikaru qui avait permis de mettre en lumière les résurgences du culte de Jashin, il avait pris une autre dimension. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’était pas encore tout à fait habitué à sa récente notoriété. C’est pourquoi il se gratta le crane d’un geste nerveux, tout en répondant un peu gêné :

    - Oh je ne m’attendais pas à ce que ma réputation me précède ici. Si vous voulez bien, appelez moi Ganryu.Il jeta un coup d’œil vers Saki, toujours occupée, avant de continuer son propos. Croyez moi, ce surnom irait beaucoup mieux à Saki qu’à moi. Un sourire se dessina au coin des lèvres du colosse, tandis qu’il replongeait son regard dans l’œil unique de son interlocuteur. Disons que dans les moments où il faut garder la tête froide, c’est sur elle qu’on compte. Héhé, de mon coté je suis loin d’être un modèle de patience… En plus, si vous voulez mon avis. Les surnoms de ce genre ne sont bon qu’à impressionner les enfants ! Héhé

    C’est alors que l’homme se présenta à lui sous le nom de Kara Kuroo, grand oncle et même ancien instructeur de Saki. Mais apparemment, ce temps était révolu. Il faut dire que Kuroo avait l’air particulièrement marqué par son ancienne carrière de soldat. La cicatrice qui entravait l’un de ses yeux était impressionnante, mais c’était surtout sa façon de boiter en se déplaçant qui témoignait d’un lourd passé militaire. Il avait sûrement gagné cette retraite en tant qu’instructeur de Shogi dans la douleur. Quand il posa sa main sur l’épaule du colosse avant de continuer son chemin, Ganryu put sentir l’espace d’une seconde, toute l’expérience et l’aura meurtrière qui entourait cet individu. Ce n’était quelque chose qui pouvait s’expliquer rationnellement. Il fallait partager le même genre d’appétit pour la guerre pour comprendre. Toujours est-il qu’il était clair que parmi tous les individus ici présents, Kuroo était certainement l’un des plus puissant et ce, malgré ses stigmates. Quand l’homme le salua pour s’en aller vers sa chaise, Ganryu se contenta d’un simple « salut » de la tête. Et alors qu’il observait l’homme s’éloigner, le colosse ne put s’empêcher de se chuchoter pour lui même :

    - Et beh, je ne savais pas que le clan Kara possédait de tels monstres…

    C’est alors que Saki déboula dans son dos, le faisant presque sursauter. Elle lui décrivit rapidement qui était Kuroo et surtout, par quel évènement sa carrière de bretteur avait pris fin. Ganryu lui répondit sur un ton sérieux, tout en regardant l’homme s’éloigner :

    Les carpes se rassemblent, et l'amour s'en mêle - Feat Ganryu Maxresdefault

    - Je comprends mieux… Pour qu’il en ait réchappé vivant, c’est qu’il doit en effet être redoutable. Quand sa partenaire de l’Ao mentionna l’idée que le colosse aurait aimé affronter son oncle en duel durant son « prime », Ganryu répondit sur un ton légèrement cynique. Oh là, non pas du tout ! Rien qu’a cette espèce de prestance qu’il dégage, je suis sûr qu’il possède un style de combat raffiné. Ce genre de mec, c’est ceux que je déteste affronter. Il posa un regard presque un peu jaloux vers le visage de Saki. Je n’ai jamais appris l’art de manier le sabre. En revanche, aussi loin que je me souvienne j’ai toujours eu une force hors du commun. C’est pour ça que je me bats avec une arme aussi imposante. Puis il reposa son regard vers Kuroo, à présent assis dans son fauteuil. Mais ce genre de soldats techniques, c’est ceux qui en générale s’adaptent le plus à mon style. Je n’ai pas le temps de poser la main sur eux qu’il m’ont déjà bien souvent taillé dans le lard… Un sourire en coin, presque un peu malsain, orna son visage l’espace d’une seconde. Mais heureusement, j’ai la peau dure. Puis il relança un regard, calmé et amical, à l’égard de la kunoïchi aux cheveux d’argents. En revanche, je suis persuadé que Kunao et Urumi adoreraient l’affronter. Après tout le ïaido, c’est leur domaine de prédilection. Tu devrais les présenter à ton oncle ! Je suis sûr qu’ils sortiraient grandis d’un entraînement avec Kuroo. En plus quand Saki mentionna la sévérité de l’entraînement qu’elle avait reçu de son oncle, Ganryu en rajouta une couche d’une voix légèrement blagueuse : Raison de plus pour lui envoyer les deux autres zigotos héhé.

    Hélas pour notre colosse, alors que leur discussion autour de son oncle touchait à sa fin, Saki en profita pour en démarrer une autre, bien plus embarrassante et cette fois ci à propos de Nozomi. Sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi, le sang remonta directement aux tempes du colosse, pendant que ses joues prirent rapidement une teinte rougeâtre. De plus, l’air malicieux avec lequel Saki était en train de le dévisager ne l’aidait pas à cacher son embarras. Ce moment où il s’était senti perdre pied en rencontrant la belle blonde n’avait pas échappé à l’attention de la cheffe des Kara. En effet, quand elle lui demanda sans la moindre pincette s’il avait été victime d’un coup de foudre. Ganryu lui répondit d’une voix très gênée, presque marquée d’une colère enfantine :

    - Quoi ?! Meuh non ! Ne dis pas n’importe quoi ! Il essayait tant bien que mal de cacher son embarras mais cela n’y changerait rien. Saki avait sur son visage, le genre d’expression affiché par les gens qui ne lâchent pas le morceau. Pire, elle poussait même le pauvre Ganryu vers le siège vide à coté de la belle Nozomi. Tout en ne manquant pas bien sûr de faire l’éloge de sa grande cousine au passage. Rouge comme une pivoine, notre colosse n’a pouvait que glisser des :  Non, Saki attends ! Arrête ! Je ne la connais pas ! Que veux-tu que je lui dise enfin, Saki ! Avant qu’elle ne ne le force à prendre le siège à coté de Nozomi.

    Il avait eu beau faire des pieds et des mains pour éviter de se retrouver dans cette situation pour le moins gênante, voila qu'il était à présent assis à coté de cette femme qui l’avait déstabilisé d’un simple regard. L’œil penaud, ne sachant quoi dire sur le moment, Ganryu évitait de croiser le regard arc en ciel de la belle Kara. Il se contenta alors de fixer la table nerveusement, tel un enfant ne sachant plus où se cacher. Pourtant, à l’image de sa camarade de l’Ao, la gêne du colosse faisait sourire Nozomi. Loin d’être dérangée par la maladresse et le faux dédain que lui portait le jonin seizanjin, elle n’hésitait pas à être la première à ouvrir la discussion. Son éventail en plein balais devant son petit sourire mutin, elle se présentait en bonne et due forme. Interpellé par sa douce voix, Ganryu se décidait enfin à plonger son regard dans celui de Nozomi. Bizarrement, alors qu’un instant d’éternité se jouait à nouveau, son pouls se calma. L’embarras qui était en train de l’assaillir jusqu’ici s’effaça tout à coup. Ce n’était pas non plus de la confiance qui inondait ses veines à l’instant présent, mais plutôt comme une profonde sensation d’apaisement. Ça lui faisait tout drôle, car ce genre de sentiment ne lui était encore jamais vraiment arrivé. Toujours est-il que les mots sortaient maintenant facilement et sur un ton apaisé, presque même légèrement confiant, alors qu’il répondait à l’attention de Nozomi :

    - Oui c’est bien Ganryu. Répondit il tout en souriant légèrement. Enchanté Nozomi. Il se gratta la tête quand elle mentionna Saki, puis continua sur un ton calme et maitrisé. Oui elle m’a en effet rapidement parlé de vous. Une moue presque comique se dessina sur son visage tandis qu’il confiait à voix basse. Elle m’a même un peu obligé à m’asseoir à vos cotés.. En tout cas elle n'a pas manqué de faire votre éloge. Son visage affichait une forme de gêne, mais sa voix était confiante. Je suis désolé pour mon attitude tout à l’heure. Je ne sais pas trop ce qui m’a pris… Son regard divaguais vers la table pendant qu’il continuait de parler. J’espère ne pas vous avoir vexé ou mise mal à l'aise. Ce n'était pas mon intention.

    Il n’eut pas le temps de continuer son propos que Saki avait prise place en bout de cette grande tablée. Par respect pour la cheffe de clan, Ganryu et Nozomi s’arrêtèrent de discuter, le temps que la chuunin aux cheveux d’argent n’officialise le début de cette réunion. Elle se tenait fièrement debout, devant ses coussins ornés de somptueux motifs de dragon. Ganryu pouvait sentir le poids des responsabilités qui pesaient sur les frêles épaules de Saki. L’espace d’un instant, tous les regards s’étaient portés vers sa camarade et il se sentait presque mal pour elle. En revanche la petite flamme qui illuminait son regard rassura bien vite Ganryu. Il pouvait sentir que peu importe l’adversité qui se dresserait sur son chemin, Saki était prête à assumer son rôle jusqu’au bout. Elle commença d’abord par remercier tous les membres du clan de s’être déplacés, avant de leur signaler que l’essentiel des discussions auraient lieux après le repas. C’était loin d’être une mauvaise idées. Les esprits s’échaufferont moins en cas de désaccords si les estomacs sont par avance bien remplis. Elle frappa ensuite de ses mains, donnant alors le signal aux employées de maison qui commencèrent à apporter le repas. Une farandole de plats, tous plus appétissants les uns que les autres, commença petit à petit à recouvrir l’imposante table en bois ancien où avaient pris place les convives. Comme à son habitude, Ganryu commença d’abord par attraper une petite bouteille en terre cuite pour en verser le contenu dans sa coupelle. Quelle n’en fut pas sa surprise quand il se rendit compte qu’il ne s’agissait là que d’eau. Tel le grand amateur d’alcool qu'il était, il se tourna vers Nozomi pour lui demander :

    - Excusez moi Nozomi, mais vous n’auriez pas du vin ? J’avoue que pour accompagner ce ragout et ces sushis, un peu de saké serait bienvenue. La jeune femme se pencha alors à son oreille, lui chuchotant que le vin devrait attendre la fin de la réunion pour être servi. Là encore, il n’y avait rien de surprenant. Éviter d'échauffer les esprits pour garder les idées de tout le monde bien claires était une chose qui allait de soi. Toujours est-il qu’avec sa tolérance accrue pour les boissons, ce n’était pas Ganryu qui risquait de perdre pied après quelques bouteilles. En attendant, il lui fallait jouer le jeu. C’est pourquoi il répondit à la belle blonde d’une voix amicale. Je comprends… Dommage ! En tout cas, ça me donnera une bonne raison de rester jusqu’à la fin. Saki m’a déjà pas mal vanté les mérites de votre saké. Du coup je ne peux pas partir sans y gouter, héhé.

    La jeune cheffe de clan adressa ensuite une dernière prière en l’honneur d’Omoïkane, puis elle invita tout le monde à commencer à manger. Il n’en fallait pas plus au colosse pour remplir l’assiette devant lui en piquant un peu de chaque plat. Avec la grâce qu’on lui connaissait, il commença alors à joyeusement dévorer tout ça. Son œil se dirigea alors vers le visage de Nozomi qui l’observait du coin de l’oeil en riant. Il faut dire que la pauvre ne devait pas souvent avoir à faire à quelqu’un d’aussi rustre que le colosse du village des Montagne Bleues. Pourtant, il sentait dans son sourire comme une réelle bienveillance à son égard. Ganryu lui rendit alors un doux sourire tout en se redressant. Il s’essuya la bouche avec la serviette en coton posée à coté de son assiette avant de lui dire à voix basse :

    Les carpes se rassemblent, et l'amour s'en mêle - Feat Ganryu 2053bf_eba175f335a349989bec9da2ad35fa43~mv2_d_2962_2329_s_2

    - Ahah désolé… Je n’ai pas mangé depuis hier soir… Il affichait un air un peu benêt. Je dois passer pour animal. Je suis encore novice en matière de politesse. Il remarqua que l’assiette devant Nozomi était encore vide. Il attrapa alors un plat de sushis pour que la jeune femme puisse en prendre un. Tandis qu’elle se servait, Ganryu lui demanda tout à coup d’un ton bien curieux. Excusez-moi Nozomi, mais vous paraissez plus agée que Saki. Je ne veux pas paraître impoli mais, pourquoi n’êtes vous pas la cheffe actuelle ?  Il reposa le plateau tout en changeant de ton. Il sentait que sa question était un peu brute de décoffrage. C’est pourquoi il enchaîna .Non pas que je n’ai pas confiance en Saki hein ! Croyez moi, je commence à assez bien la connaître pour savoir qu’on peut compter sur elle. Son regard se plongea dans celui de la belle jeune femme, son ton se fit presque suave. C’est juste vous m’avez l’air d’être aussi quelqu’un de brillant. Et comme vous êtes son ainée, je me posais juste la question. Mais si vous trouvez ça gênant, vous n’êtes pas obligée de me répondre ! Terminait-il en adressant un doux sourire à Nozomi.

    Le repas continuait dans le calme. Tous ici profitaient des délices concoctés par Shifune et son équipe. Il n’y avait pas à dire, en terme de restauration, les Kara savaient recevoir. Restait maintenant à savoir si cette bonne ambiance allait demeurer après le repas. En tant que disciples du culte d’Omoïkane, les membres de cette famille devaient être de sacrés bons orateurs. Saki allait devoir redoubler d’effort si elle voulait consolider sa position lors de la réunion. Secrêtement, Ganryu se devait de se l’avouer. Cette réunion s’annonçait plus intéressante qu’il n’aurait cru. Il lui tardait de voir comment sa jeune partenaire d’équipe allait s’y prendre et surtout quels étaient les enjeux au centre des préoccupations de ce puissant clan seizanjin.
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Ganryu découvrait, petit à petit, le si secret clan Kara. Ses blessures. Ses membres. Ses règles. Et tout se mettait en perspective. Une nouvelle fenêtre sur toi, et comment tu en étais arrivée là. Comment tu étais devenue cette jeune femme à la tête parfois trop remplie pour son propre bien. Lui, se considérait comme une brute plus qu’autre chose. Incapable de faire face à des adversaires aux techniques complexes et aux stratégies tordues. Une image de lui-même que tu trouvais peu nuancée, et qui dessina une grimace peu convaincue sur ton doux visage.

    « Tu trouves ? Je sais pas ce que vous avez tous à vous sous-estimer comme ça, mais tu es plus malin que tu ne le penses. Assez pour trouver une alternative. »

    Il y a peu, tu avais discuté avec Kunao, et la même chose en était ressortie : Un manque flagrant de confiance en soi. Être humble était une chose, mais la manière dont les sabreurs de ton équipe avait de se percevoir n’était pas de l’humilité. Mais ce n’était pas le genre de mentalité qu’on changeait en une journée. Il fallait le répéter, encore et encore. Et de toutes manières, il ne restait plus de temps pour papoter, car le repas vous attendait. Lançant un dernier regard au géant, un petit rire t’échappas, tandis que tu hochais la tête.

    « Je lui demanderais, et on pourra regarder le massacre ! Même après toutes ces années, je préfère éviter de me fritter avec lui ~ »

    Urumi et Kunao passeraient sans doute un sale quart d’heure s’ils venaient à s’entraîner contre l’ancien militaire au passé bien complexe.  Le vieil homme n’avait pas perdu en force depuis sa retraire, et tu devinais sans mal qu’il continuait de s’entraîner jour après jour, au cas où. Les Kara n’étaient pas du genre à se laisser aller après tout.

    Ni même à laisser fuir leur cible, comme ce pauvre Ganryu qui tentait tant bien que mal de lutter contre tes insinuations et le rouge qui lui dévorait les joues. Une lutte veine, alors que tu lui ordonnais de rejoindre ta cousine à table, n’acceptant pas la moindre négociation de sa part. Parfois, tu arrivais à t’imposer comme une véritable cheffe, et faire tourner ton supérieur en bourrique commençait à devenir une de tes spécialités. Sans rien pouvoir y faire, il n’eut comme seul choix d’obéir, déposant son postérieur sur le coussin aux côtés de la belle blonde qui le rendait si maladroit, alors qu’un air satisfait sur le visage, tu prenais place en bout de table. Une position qui ne tarda pas à alourdir tes pauvres épaules, alors que tout les regards d’opal se tournaient en ta direction, comme des bêtes découvrant leur proie. Les carpes s’étaient rassemblées, et c’était bien le dragon qui angoissait face à cette troupe.

    Nozomi l’avait accueilli avec un grand sourire, un éclat d’intérêt dans le regard et la curiosité aux lèvres. Une curiosité qui provoqua des excuses de la part du borgne. Des excuses qui n’étaient pas nécessaires, mais qui amusèrent grandement la demoiselle.

    « Je ne suis pas vexée. Pas du tout ~ »

    Un petit rire lui échappa, alors qu’avec élégance, elle ajustait sa chevelure. Un geste qui fut suivi de quelques mots, prononcés plus bas, entre les deux adultes.

    « Je vous fais peur pour que Saki vous force à vous assoir à côté de moi ? Ou bien il y a autre chose ? ~ »

    Il fallait croire que la malice était génétique, car tout comme sa cousine, Nozomi semblait grandement s’amuser des réactions de son voisin de table, n’hésitant pas une seconde à le taquiner sur celles-ci pour en provoquer de nouvelles. Un petit jeu auquel elle semblait exceller et qu’elle comptait bien continuer tout le long du repas.

    Ce repas, pour toi, paraissait être comme une pièce de théâtre. Une pièce dont tu étais une simple spectatrice, coincée dans l’obscurité, incapable d’interagir avec les acteurs. Mais peut-être étais-tu celle qui mettait une barrière entre toi et les autres, en te muant dans ce silence, profitant avec calme des délicieux plats préparés pour l’occasion. Des plats, mais pas d’alcool. Avais-tu tendu un terrible piège au pauvre Ganryu, pour qu’il accepte de venir ? Non ! Tu avais juste oublier de préciser que l’alcool était à déguster après le repas dans ce genre de réunion. Une information que Nozomi lui donna, alors que tu détournais le regard en te retenant de pouffer de rire, face à son air de chien battu.

    Pauvre Ganryu.

    Enfin, pauvre, pas tant que ça. La demoiselle à ses côtés valait bien plus que toutes les bouteilles d’alcool de ce monde, tu étais convaincue qu’il te remercierait plus tard. Et le borgne se débrouillait bien, malgré tout son embarras. Poli, chaleureux, attentionné, il cochait de nombreuses cases pour l’artistique Nozomi. Acceptant le plat qui lui était tendu, elle attrapa un sushi entre ses baguettes, avant de déposer celui-ci dans sa petite assiette.

    « Merci, j’adore les sushi au thon rouge ! »

    Pauvre petit sushi qu’elle trempa sans pitié dans une mare de sauce soja avant de le porter à ses lèvres, le dévorant sans pitié, ni même la grâce parfaite qu’on attendait d’une demoiselle de clan. Visiblement, elle aussi aimait la bonne nourriture, et en profiter ne semblait pas lui poser ses problèmes. Face aux douces saveurs sur son palais, elle se laissa aller à un soupire de satisfaction, un petit grain de riz aux coins de lèvres, qui n’attira pas son attention.

    Non, elle préféra s’intéresser aux questions de l’homme à ses côtés. Sa curiosité quant au fonctionnement du clan était légitime, l’organisation des branches de ce genre de famille étant complexe.

    « En effet, j’aurais 28 ans dans quelques semaines, mais il y a bien d’autres facteurs qui rentrent en compte. Je peux ? »

    D’un geste calme elle lui attrapa la main, lui laissant toute la liberté de la repousser, puis elle exposa la paume de celle-ci vers le ciel, afin de s’en servir comme support.

    « Je fais partie de la branche secondaire du clan. Nos grands-pères étaient frères, mais c’est Kyusoku Kara, son grand-père, qui a hérité du rôle de chef de clan, ce qui a fait de sa lignée est considérée comme la branche principale. »

    De son index, elle dessinait ses dires sur la paume du jeune homme, l’aidant à visualiser ses propos, tout en profitant d’un contact rapproché qu’elle ne jugeait pas désagréable, bien au contraire.

    « C’est toujours la lignée de celui qui est considéré comme chef de clan qui devient la branche principale. Les autres prennent le rôle secondaire. Et même s’il venait à arriver quelque chose à Saki, il y aurait bien des noms avant-moi. »

    Un petit sourire nostalgique étira ses lèvres, alors qu’elle relâchait doucement le soldat.

    « De plus, je n’ai pas hérité du chakra comme ma mère, alors je ne peux pas être soldate, et pour être honnête, j’en suis bien heureuse ! Je m’épanouis bien plus dans les arts. Un jour, rendez-moi visite, j’adorerais peindre un portrait de vous ! »

    La charmante invitation était claire. Elle espérait bien le revoir, dans un contexte bien plus léger que l’étouffante réunion familiale, bien que les plats étaient de bonne compagnie ! Le repas se déroulait dans le calme, les discussions allant bon train entre les membres de la famille, quand une voix plus grave s’adressa directement à toi, avec calme.

    « Dis-moi Saki, entre ton rôle de cheffe de clan et ton travail en tant que soldat, as-tu le temps de t’instruire ? Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser une personne dénuée de culture diriger le clan, je suis sûr que tu comprends. »



    La remarque avait un objectif clair : Te décontenancer. Remettre en question ta légitimité. Et la personne dont venait la remarque ne te surprenait pas.  Kibishii. L’homme, dans la cinquantaine, te fixait durement, ses sourcils dessinés froncés mais un sourire calme aux lèvres. La provocation était claire, mais y répondre agressivement n’était pas une option. Ta main s’arrêta dans son mouvement, une petite seconde, avant que tu ne reposes tes baguettes contre le rebord de ton plat. Les remarques avaient déjà commencé un peu plus tôt, et maintenant s’y joignaient les hostilités, alors même que vous n’aviez même pas attaquer le sujet fâcheux. Et pourtant, encore une fois, tu réponds d’un sourire, paisible, préparée à tout ça.

    « Oh, vous savez, ce n’est pas grand-chose. Si on s’organise, on a toujours le temps pour le savoir, n’est-ce pas ? »

    Moins de temps pour le sommeil malgré tout, mais étrangement, tu avais l’impression d’être moins énergique si tu dormais trop. Ce n’était peut-être pas fait pour toi d’être parfaitement reposée.

    « Mais si vous avez un doute, pourquoi ne pas me mettre au défi ? Questionnez-moi sur le sujet que vous voulez, ça serait un plaisir de vous éclaircir sur vos interrogations. »

    Et cette fois, c’était toi qui te montrais hostile, en sous-entendant que tu pouvais battre le cinquantenaire dans une joute de rhétorique. Une pique qui fit mouche, quand l’homme se redressa un peu plus sur sa chaise, et que le silence se fit autour de la table, simplement brisé par un petit « Ohoh » échappé par Nozomi.

    Duel de regards froids et calmes. La rencontre de deux opales se fracassants violement l’une contre l’autre. Le silence. L’homme hésite, une petite seconde, puis se lance, le ton confiant.

    « D’accord, vérifions cela. Quels sont les dix stades de la prise de conscience de la réalité commune dans l’œuvre de Shitte Iru ? »

    Une question qui semble complexe, et qui pourtant, repose simplement sur de la mémoire, et non tant sur de la réflexion. À croire qu’il te sous-estimait. Grande erreur, car alors même avait-il posé sa question que tu formulas ta réponse, sans y porter une seconde pensée, levant un nouveau doigt à chaque stade énoncé.

    « On commence avec l’esprit du bouc. L’animalité pure, dominée par ses instincts et qui ignore tout. Puis, l’esprit de l’enfant ignorant. Une semence spirituelle qui doit encore se développer. Ensuite, c’est l’esprit de l’enfant sans peur, qui commence sa recherche de réponses et s’ouvre à la spiritualité. L’esprit reconnaissait se rends compte de l’existence d’autre formes de spiritualités, et de leurs caractéristiques. L’esprit libéré, le stade suivant, n’est plus enchaîné par ses instincts, mais fait encore preuve d’égocentrisme. L’esprit de l’ouverture est conscient des illusions que ses préjugés créaient et peut alors les contourner pour embrasser l’altruisme. L’esprit serein, lui, réalise qu’il n’est pas réellement défini et que ses inquiétudes sont relatives. C’est une étape qui permet d’atteindre le bonheur et la paix. Le huitième stade est celui de la voix unique, lorsque l’esprit trouve la voix dans laquelle il s’épanouit le plus. Sa manière de penser, et à qui donner sa dévotion. Le neuvième correspond à l’esprit conscient. Celui qui sait que, même sans être immortel d’un point de vue physique, peut l’être en transmettant ses enseignements aux générations futures. »

    Pas un mot, un grand silence, alors qu’un immense rictus éclaira ton visage et que ton auriculaire se dressa pour annoncer le dernier stade de cette théorie qui appelait à l’écoute de toutes religions avant de se guider vers un choix.

    « Et le dixième stade, mon cher grand-oncle, est l’esprit glorieux. Lorsque l’Homme est capable de se détacher de la totalité de ses peurs, de ses préjugés, de ses envies, pour le bien commun, se rapprochant au plus la divinité à qui il a dédié sa vie. Est-ce que tu veux que je répète ? Je suis allée un peu vite ~ »

    Grognant, peu satisfait d’avoir une réponse, se décida à ne pas répondre par un quelconque compliment, préférant te sauter à la gorge avec une nouvelle question.

    « Quel ouvrage a inspiré le rite du passage des sept ans dans le clan ? Hein Saki, réponds ! Tu devrais le savoir, pas vrai ? Ou alors, ça aussi tu as oublié ? »

    Tu connais la réponse et pourtant, cette fois, tes lèvres s’entrouvrent, mais aucun mots ne sort. Tu ne sais pas pourquoi, mais dans ta gorge, ta voix se bloque, et une douleur te monte au niveau du crâne. Une réaction étrange, qui fit réagir Nozomi. Se redressant, tapant des paumes sur la table, elle se décida à intervenir.

    « Père ! Vous allez trop loin ! »

    Se tournant vers la vieille femme aux cheveux rosés, elle ajouta.

    « Grand-mère, dit quelque chose ! »

    Et en effet, la grand-mère s’apprêtait à lever la voix, quand tu te repris en main, te redressant de ton siège et haussant le ton pour reprendre le contrôle de la situation. On était sous ton toit, et il était hors de question que tu te laisses marcher dessus.


    « Silence ! »

    Un regard doux en direction de ta cousine, puis, plus sévère pour ton grand-oncle qui ajusta sa chevelure blonde, semblable à celle de la peintre.

    « Je vais répondre par politesse, mais n’oubliez pas qu’ici, vous êtes chez moi. Je n’ai aucunement le besoin de vous prouver mes capacités pour continuer de travailler comme je l’ai fait depuis six longues années. »

    Un long soupire abaissa ta poitrine, tandis que le silence reprenait possessions dans lieux, comme s’il était lui aussi roi de l’endroit.

    « L’ouvrage en question s’appelle Benkenmitsunikyo-ron, et il a été rédigé par Kashikai Kara, fondateur du clan Kara. Il l’a rédigé lui-même pendant son voyage à travers tout Onogoro et son passage dans les différents temples. Dans cet ouvrage, il explique l’importance des expériences du monde réel qui sont manquantes dans les temples, afin de comprendre du mieux possible la beauté du monde créé par les dieux et donc, leur volonté. »

    T’éloignant de la table, l’appétit soudainement coupé et le besoin de prendre l’air, quelques minutes, tu te dirigeas vers la grande porte qui menait au couloir relié au jardin de camélias rouges que ta mère avait tant chéri de son vivant.

    « Finissez de manger tranquillement, je dois récupérer un document pour notre réunion. »

    La porte claqua, légèrement après ta sortie, laissant tes invités se fixer dans le blanc des yeux avant que la mélodie des baguettes dans les plats ne reprennent de plus belle, comme si tout ça était normal. Nozomi, inquiète, observait la porte en bois, les lèvres pincées.

    « Pourquoi il a parlé de ça ... Pauvre Saki ... »

    Pauvre, et pourtant, si inconsciente de la raison de ce malaise qui était montée en toi. Cette sensation étrange. Ton instinct te criant de ne pas ouvrir la boite de pandore, là où habituellement, la curiosité aurait pris le dessus. Ton pauvre cerveau cherchait à te protéger de toi-même, et tu ne pouvais rien y faire. Soudainement fatiguée, tu vins t’asseoir sur le petit rebord de bois, laissant l’air frais du printemps emplir tes poumons et te débarrasser de ces émotions, alors que sous tes yeux, les écarlates fleurs dansaient, remémorant des souvenirs plus doux à ton pauvre esprit.

    « Qu’est-ce qui me prends bon sang ? »



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    Feat Saki

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    L’ambiance avait beau paraître détendue lors de ce début de repas, on pouvait quand même sentir dans l’air que l’orage pouvait éclater d’un moment à l’autre. C’était un sentiment difficile à décrire. Il faut dire que par « réunion de clan », notre colosse n’imaginait rien d’autre qu’un banal repas de famille. Cependant, l’ambiance protocolaire quasi militaire qui se ressentait derrière ce rassemblement en apparence trivial, lui suggérait que ce repas allait vite tourner en guerre de chapelles à l’intérieur du clan Kara.

    Cette étrange impression ne rassurait pas beaucoup Ganryu. Il s’inquiétait pour sa jeune partenaire de longue date. Il savait bien que Saki n’était pas du genre à se laisser impressionner. Mais c’était la première fois qu’il la côtoyait dans un contexte familiale. Et même si elle occupait actuellement le poste de cheffe de clan. Il demeurait conscient qu’il existait une différence concrète entre le fait d’occuper un poste à responsabilités, et le fait de se faire respecter. Le colosse sentait que derrière leur dignité, leur prestance, et toute la beauté poétique qui se dégageait de leurs pupilles multicolores, les membres de cette famille semblaient aussi investis d’une forme d’intransigeance à laquelle sa camarade de l’Ao Oni no Ken allait sûrement devoir faire face. Cependant, même s’il s’inquiétait, Ganryu demeurait curieux de voir quel type de dirigeante Saki était. Après tout, même s’il la considérait personnellement comme son égale, c’était lui qui avait jusqu’ici l’habitude de « l’avoir sous ses ordres ». Et en tant que coéquipier, il était bien conscient de son potentiel. Même s’il n’était pas du tout habitué à ce genre de rassemblement, il lui tardait de voir comment les choses allaient évoluer pour la jeune kunoïchi aux cheveux d’argent.

    Or pour le moment, il se devait d’admettre qu’une autre femme que Saki occupait ses pensées. Et alors que Nozomi lui demandait, via un sourire espiègle, si sa présence l’intimidait. Le cœur du colosse commença à battre un peu plus fort sous sa poitrine. Bien sûr qu’il se sentait fichtrement intimidé par Nozomi. Pourtant, il avait trouvé en lui assez de courage pour ne pas se décomposer face à cette timidité soudaine. Certes, sa voix tremblotait légèrement, mais on pouvait sentir qu’il gardait contenance. Notamment grâce à l’humour qui se ressentait dans son ton quand il lui répondit, souriant en retour :

    - Moi, peur de vous ? C’est sûrement un peu exagéré héhé. Disait-il pendant qu’il lui tendait le plat de sushis, avant d’ajouter : C’est juste que …  Regardez moi… Il pointa alors du doigt son œil crevé, ainsi que les quelques cicatrices qui parcouraient son visage buriné. Je fais un peu tâche avec mon visage d’animal, surtout à coté de quelqu’un d’aussi… Il marqua un temps d’arrêt pendant que son regard se perdait tout à coup, l’espace de quelques secondes qui avaient des allures d’éternité, au sein des pupilles enivrantes de son interlocutrice, avant de ponctuer : Quelqu’un d’aussi…  fascinant. Conscient que son temps d’arrêt trahissait toute l’attirance qu’il ressentait pour la belle cousine de Saki. Ganryu tentait de reprendre contenance, sûrement en vain. Hmm hmm ! Je suis désolé, on vient à peine de se rencontrer et me voilà déjà en train de vous déranger avec mes bêtises !

    Un profond rougissement lui teintait les joues pendant que la confiance qui l’avait investie plus tôt s’estompait peu à peu, des suites de sa réponse maladroite.  Décidément, Ganryu était loin d’être un tombeur. Il en était même le parfait opposé. S’il savait découper ses ennemis sans la moindre difficulté, son expérience en terme de séduction relevait quant à elle du pur amateurisme. Il avait bien sûr déjà eu quelques expériences par le passé… Mais le sentiment qui le gagnait à présent était bien plus fort que tout ce qu’il avait connu jusque là. Il avait peur du moindre mot qui pouvait se glisser entre ses lèvres. Il ne comprenait pas, ou du moins il s’efforçait de faire l’ingénu, face à cette angoisse soudaine que son comportement puisse gêner ou offenser Nozomi.

    Pourtant, malgré son coté pataud plus que manifeste, la belle Kara n’avait pas du tout l’air gênée. Au contraire ! C’était même l’inverse. La belle ne s’était en rien détournée du colosse. On aurait même dit qu’elle avait l’air d’apprécier la douceur mêlée à la timidité maladroite avec laquelle le colosse était en train de la considérer. C’est pourquoi elle lui répondait avec attention, quand il la questionna sur sa position au sein du clan Kara. Une attention qui devenait même tactile et presque légèrement sensuelle, au moment où Nozomi attrapait l’imposante main de Ganryu. Elle commença alors à y tracer lentement, de manière abstraite du bout de l’indexe, l’arbre généalogique des Kara.

    Bizarrement, pendant qu’elle dessinait branche après branche, les diverses ramifications qui caractérisaient sa famille. La timidité de Ganryu laissait peu à peu place à une profonde affection. Au travers de ce petit moment complice qui les unissait, il ne souhaitait plus se défiler face à cette beauté pourtant intimidante. Il avait envie de rester sous son regard océanique le plus longtemps qu’il lui était possible. Bien sûr, il ne manquait pas d’écouter avec attention la moindre phrase qui se glissait entre les lèvre légèrement rosées de Nozomi. Et au fur et à mesure qu’elle continuait de lui décrire sa vie, le sentiment qui s’était emparé de lui jusqu’ici devint indéniable. Au travers de cet instant de complicité, c’était tout son monde intérieur qui s’était vue mettre sens dessus-dessous par cette femme. Il ne pouvait plus se le cacher, il venait de tomber éperdument amoureux d’elle. D’ailleurs cette certitude lui redonnait confiance. Il n’avait plus à se cacher à lui même ce qui se jouait sur l’instant. Seulement à assumer et se laisser porter par cette attirance qui régnait entre eux. C’est pourquoi, quand elle lui proposa de faire son portrait, il lui répondit sans que sa voix ne tremble. On pouvait même y sentir une pointe de séduction. Comme pour faire comprendre à Nozomi qu’il assumait à présent ce qu’il ressentait :

    - Je ne suis pas sûr d’avoir un physique de muse. Mais vous m’en voyez flatté ! Héhé. Je dois dire de mon coté. Un sourire sincère et complice illumina ses traits.

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    C’est plutôt moi qui ait envie de m’initier à la peinture quand je vous regarde.

    Lui même s’était étonné d’avoir prononcé une phrase de ce genre. Mais il ne comptait plus lutter contre ce qu’il ressentait, il assumait. En revanche en ce qui concernait son rôle de soutien envers Saki, le voilà qui était bien embêté. Non pas qu’il regrettait d’avoir rencontré la femme qui allait peut être chambouler son existence. Mais il se sentait mal vis à vis de Saki. Il était quand même venu pour être un soutien, une béquille sur laquelle sa coéquipière pouvait se reposer sans craintes. Et voilà qu’il se retrouvait complètement absorbé par la présence magnétique de Nozomi. D’autant que ses doutes à propos des tensions sous-jacentes qui régnaient lors de cette réunion de familles ne tardèrent pas à se confirmer.

    En effet, un homme d’une cinquantaine d’années, les cheveux grisonnant et affichant un air pour le moins sévère, venait tout à coup prendre la parole pour s’adresser directement à la jeune cheffe Kara. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’avait pas l’air de porter Saki dans son cœur. On pouvait sentir à son ton hautain et à son petit sourire en coin, que cet homme était prêt à saisir la moindre opportunité pour remettre en question la légitimité de sa jeune coéquipière. En témoignait cette question presque rhétorique sur la double fonction qu’occupait la kunoïchi au regard arc en ciel au sein du village de Seizan no Sato.

    Bien qu’il avait envie de prendre la parole pour défendre sa partenaire, Ganryu se contenta de rester calme et silencieux. Même si ce dignitaire du clan Kara cherchait clairement à créer une querelle intestine de par son intervention. Le colosse gardait toute confiance en Saki pour gérer la situation avec brio. Et il n’eut pas tord, car quand Saki proposa à son interlocuteur de la mettre au défi, la confiance qui se dégageait d’elle faisait plaisir à voir. Il était clair que cette sérénité ne venait pas de nulle part. Connaissant bien Saki, elle avait dû potasser comme une dingue pour assurer sa place à la tête de sa famille. Ganryu n’avait donc aucun doute quand à l’issue de leur discussion.

    Et s’il y’en avait bien un qui sous-estimait la jeune Kunoïchi, c’était cet homme un peu trop zélé. Bien que notre pauv’ Ganryu n’y connaissait rien, la tirade qui sortit alors de la bouche de son amie le laissa pantois.Il n’avait jamais entendu parler de ce Shitte Iru. Et l’aisance avec laquelle Saki avait répondu à la question pleine d’amertume de son opposant, lui grava un large sourire aux lèvres. Décidément, même s’il n’avait jamais douté d’elle, Saki ne finirait jamais de surprendre Ganryu. Pourtant, malgré cette démonstration plus que convaincante, l’homme persistait dans sa mauvaise fois. Contestant toujours les capacités de sa jeune cheffe, il vint renchérir d’une nouvelle question, posée sur un ton encore plus méprisant. Toujours silencieux et curieux de voir comment Saki allait gérer cette situation, quelle ne fut pas la surprise de notre colosse de voir Nozomi prendre alors la parole avec véhémence. « Père » ? Cet homme acariâtre était son père ? Et beh, les réunion entre cousines chez les Kara, ça ne devait pas être de la tarte avec un oncle pareil ! Heureusement, dans toute cette agitation, Ganryu fut soulagé de constater que malgré la  présence de cet homme entre elles, Nozomi et Saki avaient l’air de se soutenir. Et quand la belle blonde demanda l’appui de la matriarche de la famille, Saki repris alors le contrôle de la situation, intimant à la salle de faire silence.  

    C’est alors qu’elle répondit, debout devant son fauteuil brodés de dragons d’ors. Sans réellement comprendre ce qui se cachait derrière cette réponse, au-delà du fait que l’ouvrage en question concernait directement l’histoire de leur lignée, Ganryu perçut toute la mélancolie qui s’était emparée de sa partenaire de l’Ao Oni no Ken. Elle affichait toujours le masque d’une profonde dignité, mais le colosse sentit comme une fêlure malgré les apparences. Elle alla pourtant jusqu’au bout de son propos sans broncher. Tous ici l’avaient écouté avec attention, à tel point qu’un profond silence régnait à présent dans la pièce. Puis après avoir apaisé les esprits, Saki prit alors congé quelque minutes, prétextant un document oublié dans ses quartiers.

    Un léger brouhaha de chuchotements commença alors à se faire entendre tout autour de la table après le départ de la kunoïchi aux cheveux d’argent. De son coté Nozomi paraissait particulièrement marquée par ce qui venait de se passer. C’est alors que notre colosse attrapa la main de sa belle voisine avant de la déposer dans le creux de son autre main. Le regard avec lequel il admirait les pupilles multicolores de Nozomi était plein de douceur, tandis que sa voix était posée et sereine.

    - Ne vous inquiétez pas Nozomi… Tout ira bien pour Saki, faites moi confiance. Puis alors qu’il lançait un regard en direction de la porte par laquelle la cheffe de clan s’était dérobée, il continua. Je vais aller voir si tout va bien. Il reposa son regard vers Nozomi. Je ne sais pas quelle est l’histoire de votre famille, mais sachez une chose. Si vous continuez de la soutenir comme vous le faites, Saki aura toujours une bonne raison de se battre. Il essuya le début d’une larme qui commençait à couler au coin de l’œil de la jeune femme. Alors continuez de lui faire confiance comme vous le faite Nozomi. Puis il lâcha lentement sa main, n’oubliant pas de glisser ses doigts le long des siens un court instant.

    Ganryu leva ensuite sa grande carcasse, avant de prendre la direction de la chambre de Saki. Quand il arriva à hauteur de sa porte, il toqua pour annoncer son entrée avant d’en passer le palier. Sa jeune camarade était assise sur le rebord de fenêtre, affichant un air particulièrement blasé. Cela n’échappa pas au regard du colosse qui prenait quand à lui un air un peu guilleret, pour essayer de sortir la jeune femme de ses tourments à l’aide d’une petite vanne :

    - Oîi Saki ! Me dis pas que tu comptes fuir ton idiot d’oncle en sautant par la fenêtre !? Il se rapprocha ensuite de sa camarade, venant s’appuyer sur le mur de sa fenêtre, afin de lui faire face. Il avait troqué son air de bout en train contre un sourire amical. Sa voix elle aussi, se fit plus douce et surtout soucieuse. Comment tu te sens ?

    Une phrase sûrement pleine d’un enjeu dont il n’entrevoyait que les contours. C’est pourquoi il porta la main à l’intérieur de son kimono, sortant une toute petite bouteille en terre cuite à peine plus grade qu’un moineau. Il en retira le petit bouchon de liège qui se trouvait à l’extrémité avant de la tendre à Saki. Une forte odeur de saké se dégageait de l’intérieur de la bouteille. Puis il reprit son discourt d’une voix posée, tandis que son regard se perdait à l’unisson de celui de sa camarade, à admirer les somptueux par-terre de fleurs de la propriété :

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    - Tu sais … Ça vaut ce que ça vaut … Mais moi tu m’as bluffé tout à l’heure. Il marqua un temps d’arrêt. Ton oncle peut essayer de te faire douter autant qu’il le veut. Je suis sûr que tous ici ont vu qu’ils pouvaient compter sur toi.

    Elle aurait pu croire qu’il disait ça juste pour la rassurer. Mais à force de le côtoyer, elle devait bien se douter qu’il pensait le moindre mot qu’il avait prononcé. Encore lui restait-il à savoir si son soutien serait suffisant pour aider sa partenaire à traverser cette épreuve sans trop d’encombres.
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Feat Ganryu



    Au fil de la conversation, les muscles du géant s’étaient détendus et, petit à petit, il s’était senti assez à l’aise aux côtés de la belle blonde pour répondre à ce que l’on pouvait considérer comme un flirt des plus évidents. Face aux caresses et aux mots de la peintre, il se montra tendre et sincère et, la voix douce comme du velours, un sourire aux lèvres, se décida à lui répondre à base de mielleuses paroles. Des mots qui firent rougir la noble demoiselle qui n’eut comme seul réflexe de se faire un peu d’air de sa main libre, laissant un charmant et délicat rire s’échapper de sa gorge, comme une douce mélodie qui venait encourager le sabreur à continuer.

    « Et bien, et bien ... Vous êtes plus habiles avec les mots que vous ne le pensez Ganryu-san ~ »

    Si l’homme aux traits taillés dans la roche ne se considérait pas comme séduisant, ce n’était pas le cas de la blonde qui l’observait avec cet éternel petit sourire aux lèvres, amusée, se délectant de ses réactions qu’elle trouvait tout bonnement adorables. Le contraste de son apparence de roc, solide et imperturbable et de ses joues se tintant de rouge suffisait à la faire craquer. Du bout de ses baguettes, Nozomi était venue appuyer sur le bout du nez à la cicatrice qui lui faisait face, terriblement amusée par cet échange qui prenait pas entre elle et le séduisant Jonin.

    « Raison de plus pour venir me rendre visite alors. Je donne des cours, mais pour vous, le premier sera gratuit. Je dois bien ça à celui qui veille sur ma très chère cousine ~ »

    Une simple excuse ayant pour but de réduire les chances qu’il refuse l’invitation et ce, même s’il ne faisait aucun doute qu’il finirait par venir, tant l’attirance entre les deux était palpable. Quel dommage que tout cela dû s’arrêter lorsque les attaques commencèrent autour de la table à l’allure paisible. Une voix qui s’était élevée, pleine de malice et bien déterminée à te faire chuter. Un regard froid. Des mots tranchants. Et pas une personne autour de la table qui s’opposa. Vous étiez une famille, mais aussi un clan. Les dynamiques en étaient bouleversées et, finalement, tester ta valeur n’était que légitime aux yeux des Kara. Et pourtant, au fond, tu aurais aimé. Aimé qu’une personne au moins, se dresse face aux doutes du cinquantenaire. Ce n’était pas à Ganryu que tu pensais néanmoins. Le pauvre avait déjà été entraîné ici contre sa volonté, tu n’allais pas non plus le jeter au loup ! Mais ton oncle Kuroo, lui, n’avait pas prononcé un mot, préférant siroter son thé dans un silence total, sans même te jeter un regard. Était-ce parce qu’il avait confiance en tes capacités, ou bien simplement car il avait décidé de prendre ses distances avec tout cela ? Tu espérais intérieurement qu’il s’agissait de la première option.

    C’était alors pleine de confiance que tu avais pris la parole. La voix ferme, calme, claire, tu avais répondu avec la sagesse qu’on attendait de ta part. Patiente, tu avais même prit le temps d’expliquer au mieux chaque concept, comme si tu faisais la leçon à Kibishii. Un ton tout aussi légitime que ses questions. Après tout, lorsque l’on jouait avec le feu, on prenait en considération le risque de se brûler. Et pourtant, encore une fois, il était revenu à la charge, avec un sourire plus vicieux que le précédent. Sa question était simple. Même basique pour un membre du clan. Et pourtant, cette même question avait fait l’effet d’une bombe, sur toi, mais aussi sur les autres membres de la famille draconique. Les esprits s’étaient échauffés, et finalement, c’est ta cousine qui avait brisé le silence. Une rébellion à ta table que tu avais dû étouffer dans l’œuf, d’un ton froid et autoritaire qui avait saisit l’assemblée à la gorge. Plus un mot. Le silence était devenu maître de la pièce, pendant quelques longues secondes. Des secondes qui avaient paru durer une éternité alors que tes iris, devenues glaciales, un instant, c’était baladé sur la foule pour que finalement, tu livres ta réponse finale, avant de te décider à aller prendre l’air, l’esprit secoué par de nombreuses questions.

    Qu’est-ce qui n’allait pas chez toi ?

    Là où tu aurais dû répondre sans le moindre problème, tes pensées s’étaient emballées et une douleur violente était venue s’écraser contre ton pauvre crâne. Pourquoi ? Comment ? Tout te semblait flou. Comme si ton propre esprit s’était décidé à te trahir. Et la simple pensée que cela puisse arriver te fit frissonner de terreur. Tu avais vu la folie de près. Très près. Et tu préférais mourir plutôt que de sombrer, toi aussi. Assise sur le rebord de cette fenêtre, inspirant à pleins poumons l’air frais de Seizan, tu laissas ta main effleurer la légère cicatrice qui se dessinait sur le côté droit de ta gorge, te perdant dans de vieux souvenirs d’une autre époque, bien plus sombre qu’aujourd’hui. Et tu étais tellement absorbée par ces pensées que tu n’entendis même pas ton supérieur se glisser à tes côtes. Ce n’est que lorsque sa voix résonna que tu semblas sortir de ta transe.


    Tu déposa tout d’abord un regard surpris sur ses traits, avant qu’une petite étincelle de malice ne vienne s’y glisser face à sa vanne qui, tu devais l’avouer, était bien placée.

    « Tu le sous-estime ! Crois moi, je pourrais aller me cacher au plus profond de la terre qu’il arriverait à me retrouver pour venir me casser les ... pieds. »

    Ricanant à l’image du blond te courant après comme possédé, avec une tonne de paperasse dans les bras, tu ajoutas.

    « Tu vois que je t’avais pas menti sur le fait qu’il faisait flipper avec ses sourcils peints ! »

    Mimant les fameux pique en collant tes doigts contre tes arcades, tu fis une petite grimâce, préférant tourner au ridicule l’image du shinobi dont le caractère était loin d’être facile. Et bon sang, qu’est-ce que ça faisait du bien de se relâcher un peu ! Tu aimais ta famille, mais ça avait toujours été étrange depuis ... depuis la mort de ton père. Des rumeurs, parmi toutes les autres membres du clan, même ceux qui n’étaient venus aujourd’hui, tu en avais entendu des tas. Et il y en avait une qui revenait en boucle ... Le monstre de la neige. Aux yeux de certains, tu attirais la mort. Un porte-malheur sur pattes qui finiraient par détruire la famille. Heureusement, les ainés eux, étaient encore capables de ne pas tomber dans le fanatisme et la peur. C’était grâce à eux que tu avais pu conserver ta place. Et tu étais reconnaissante pour cela. Mais avec Ganryu, tout était plus simple. Plus franc. Si tu avais quelque chose à l’esprit, il te suffisait de le dire, ni plus, ni moins.

    Et c’est donc sans hésitation qu’il te posa sa question, sans prendre de détour, ni de pincettes. Une question simple, motivée par une affection fraternelle qui s’était construite entre vous au fil des derniers mois. Cette confiance étrange, si naturelle que tu n’avais jamais cherché à la questionner. Une question dont la réponse était compliquée à formuler pour toi. Le jonin, comme s’il anticipait, avait dégainer une petite bouteille en terre cuite dont l’odeur ne laissait aucun doute sur le contenu. Et quand bien même tu n’étais pas censée ...

    « Je crois que j’ai besoin d’une gorgée. Merci. »

    Portant le goulot à tes lèvres, tu t’enfilas une bonne rasade qui, en descendant le long de ton œsophage, répandit une agréable chaleur qui sembla délier un peu ta langue. Redonnant rapidement le contenant à ton ami, préférant ne pas non plus abuser de cette entorse que tu faisais aux traditions, tu te lanças enfin.

    « Je sais pas trop. J’ai envie de te dire que je vais bien, mais il y a eu ce truc et ... Je sais pas, c’était étrange et ça m’emmerde franchement de pas comprendre. »

    Aux côtés du géant des roches, ton langage avait tendance à se faire plus familier. Plus brut. C’était vraiment agréable, de pouvoir se laisser aller, un moment. Et tu ne doutais pas une seconde de voir l’homme confirmer cette idée même. Mais avant même que tu n’ai pu continuer, il se décida à reprendre, confiant l’admiration qu’il avait ressentie alors que devant la foule aux iris lumineuses, tu t’étais exprimée avec confiance et autorité. Les joues se tintant de pourpre, tu échappes un petit rire gêné alors que te main venait masser nerveusement l’arrière de ta nuque.

    « Nozomi a raison, t’es vraiment plus habile avec les mots que tu ne le crois, patron ~ »

    Tu ne pouvais pas le laisser s’en sortir comme ça ! Face à son compliment, tu t’étais sentie embarrassée, flattée d’être reconnue par un homme envers qui tu avais un grand respect. Alors, tu t’étais décidée à le faire plonger, lui aussi, dans cette mer de gêne dans laquelle il t’avait poussé dans le vouloir. Un petit sourire taquin aux lèvres, tu écrasas ton poing contre son épaule, sans force, ajoutant à tes propos

    « Tu me montreras ta première œuvre j’espère, monsieur le peinte ! À moins qu’elle ne soit réservée à un public averti ? »

    Il était totalement fou de la jolie Kara ! Tu n’étais pas aveugle, et encore moins sourde. Mais, gentille comme tu l’étais, tu décidas de lui éviter une mort par humiliation, le laissant fuir de tes petites taquineries en te décidant enfin de répondre de manière plus concrète à la fameuse question qu’il avait prononcé un peu plus tôt.


    « J’ai ... Ce truc étrange. Parfois, j’ai l’impression que mon cerveau me cache quelque chose, et je déteste ça. C’est ... effrayant. »

    Nerveusement, ton pouce faisait tourner l’alliance d’argent autour de son voisin. Un tic nerveux qui, parfois, ressurgissait, sans que tu ne puisses y faire quoi que ce soit.

    « Tu sais, ma mère a complétement perdue la tête quand mon père est mort alors parfois j’ai ... peur de finir pareil. Je sais, c’est idiot comme peur, mais quand tout se mêle en même temps, j’ai vraiment du mal à rationnaliser. »

    Tirant un peu sur ton col qui habituellement, dissimulait la marque, tu dévoilas aux iris de l’homme la cicatrice, légère et pourtant large, qui ornait ton cou, avant de la dissimuler de nouveau.

    « Elle m’a fait ça un jour, convaincue que j’étais un monstre et qu’elle devait m’arracher les yeux pour que je ne tue plus. Alors je me dis que si je perds la tête, avec nos statuts de soldats ... Je pourrais faire bien plus de dégâts. »

    Ce qui avait commencé par une conversation plus légère était entrain de prendre une tournure plus sérieuse et complexe. Mais tu avais besoin de parler. C’était la première fois que tu abordais ce sujet depuis des années et, tu voyais dans le sabreur la seule personne à qui tu pouvais faire la demande qui dans ton esprit, était entrain de germer. Une requête lourde de sens, mais qui trahissait également cette fameuse confiance que tu avais pour lui. Tu hésitas, une petite seconde, et ta voix se fit plus ferme. Ton regard plus sérieux, alors que tu plongeais les hypnotisantes opales dans les iris sombre de ton partenaire.


    « Si un jour je ne suis plus moi-même ... Promets moi de m’arrêter. »

    Et t’arrêter, cela voulait dire possiblement te tuer. Si c’est ce qu’il fallait pour protéger Seizan, alors tu estimais le sacrifice justifié. Mais tu n’étais encore qu’une enfant dans un sens Saki. Une jeune femme d’à peine vingt ans qui, déjà, planifiait sa possible fin, sans penser une seconde à te laisser survivre.

    Il y eu un long silence, alors que doucement, tu descendais de ton perchoir, mettant fin à la conversation qui prenait une tournure ... Sombre. D’un geste de main, un sourire aux lèvres, comme si rien ne s’était passé, tu fis signe à ton ami de te suivre.

    « Allez, viens, on y retourne. Ils vont finir par croire que j’ai vraiment fui. »

    Peut-être que cette simple gorgée de Saké t’avait suffi à passer le cap. À dire ce qui te trottait dans la tête, sans détour, quand bien même cela aurait des conséquences sur la perception que le géant avait de toi.

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