MESSAGES : 506
XP'S : 2690
XP'S : 2690
Inventaire
Inventaire
Objet: - Armure de fer ★★ - Un katana simple ★. - Un Katana Télescopique - Tantô ★ - Yakusha 訳者 (litt. Traducteur) - Miroir de Reset - Bois d'eden
# Honneurs croisés (PV Mitte) Sam 26 Nov - 19:09
Honneurs croisés
Avec Mitte ─ Mont Orochi ─ Printemps 806
Avec Mitte ─ Mont Orochi ─ Printemps 806
Soupirant, mes pas se faisaient plus lent... J'en avais ras-le-bol de déambuler dans tout le centre de l'Onogoro : Aller de Tsume à Kuma, de Kuma à Insen puis rebelote.
Je n'allais jamais plus loin, comme bloqué dans une cage de plusieurs centaines de kilomètres. J'avais de quoi faire, mais les limites étaient toujours aussi... Lourde. Il me fallait de l'activité, et pas des banals convois qui devenaient des chasses à l'homme avec un fond d'histoire de famille.
J'avais laissé Kotta et les marchands à l'arrivée des chariots, ma tâche était accomplie et Momiji avait vite déguerpi pour retourner à Seizan : Elle était professionnelle jusqu'à l'ongle, moi, je trainais plus. J'étais un peu las d'être un gardien immuable, prêt à marcher des jours pour quelques ryos versés sur le compte du grand patron. Le combat de l'armée impériale était ailleurs, j'avais l'impression de perdre mon temps !
Le monde avançait, mais sans moi.
Le fourreau dans mon dos, plus simple pour voyager, j'accueillais avec une certaine modestie les abords du sommet du Mont Orochi : Grande structure géologique, elle accueillait le ciel comme une main tendue vers les nuages, prêt à attraper tous les phénomènes se risquant entre ses doigts austères. Malheureusement, c'était également une main coupée... dont l'origine était inconnue.
Encadrant ma marche, les éboulis faisaient peine à voir : Si certains disaient qu'il s'agissait d'un banal glissement de terrain qui aurait fait tomber le "pic", d'autres prétendaient que se serait ici qu'aurait eu lieu le combat entre Susanoo et Orochi. Ce serait l'épée du dieu guerrier qui aurait alors tranché le haut de la montagne, n'y laissant plus que le plateau que l'on connaissait aujourd'hui. La végétation avait pris ses droits depuis ce duel divin... Ou bien c'était l'érosion et les déplacements des marcheurs qui avaient fait leur part dans ce phénomène qu'on pouvait facilement qualifier de millénaire. Je n'en savais rien.
Mes parents avaient toujours cru dans l'émanation des dieux, et j'avais donc été éduqué dans une ferveur poli, sans jamais être réellement forcé de prier... j'avais donc intériorisé par mal de mythe, pas mal de croyance, et le plus souvent je mettais de côté cette religion quotidienne pour m'occuper de mes affaires. Qu'est-ce qu'un dieu qui laisse un fils perdre son père ? Que penser de cette maladie qui avait brisé un noyau familial ? Une punition divine ? Je laissais s'évanouir cette pensée, ce n'était pas le moment.
Marchant en bas des racines minérales, je ne pouvais pas voir ce qui se trouvait au sommet, mais je pouvais imaginer car j'étais déja allé là-bas, notamment pour trouver mon partenaire de mission la saison dernière, Akari. "C'est... Haut."
C'était il y a quelques mois, mais cela me semblait des années : Bien des choses avaient changé, depuis, et j'avais rencontré des gens extra qui faisaient de mon quotidien autre chose qu'un enchainement d'entrainement et de mission, seulement, il restait un certain gout amer dans tout cela, et je ne savais pas trop l'identifier.
Ainsi, sur la route qui conduisait à l'ouest de la région, pour ensuite basculer vers le sud, vers Seizan, je croisais quelques chariots hétéroclites : Des paysans, des marchands, quelques mercenaires qui jouaient les gardes amateurs pour un zélé entrepreneur qui ne voulait pas payer pour l'officiel de l'armée... Je m'en fichais bien, au fond, car l'honneur manquait à ceux-ci et contre une vraie menace, ils préféraient la vie à quelques pièces. On ne dépensait rien quand on était mort.
La mine morne, je déambulais donc sur une terre trop connue avec des paysages que j'avais pratiqués depuis l'enfance... Un fil noir, que je montais et descendais en cadence, comme pour garder le rythme, mais à quoi cela rimait-il ?
La liberté pouvait être si chère, dans ces moments-là : L'honneur, le devoir, qu'étais ce ? Si à l'intersection, je ne bifurquais pas vers le sud, qu'est-ce qui allait se passer ? "Non, bien sûr que non." Je n'avais pas l'âme d'un déserteur, c'était un coup sombre, mais peu grave : Une lassitude du soldat qui ne changeait rien à mes aspirations. Je me plaisais à servir, la plupart du temps, et les périodes bancales de missions anodines n'étaient jamais que des périodes, qui passaient pour laisser le palpitant et l'adrénaline effaçait l'ennuie dans une sauce rouge sombre.
Ainsi, replaçant le cordon qui tenait le fourreau dans mon dos, j'accélérais la marche pour arriver le plus vite possible à la prochaine étape, pour m'établir dans un campement, ou une auberge, et rentrer a mon chez-moi.
Seulement, je n'allais peut-être pas rentrer seul...
CEYLAN
# Re: Honneurs croisés (PV Mitte) Mar 29 Nov - 18:59
Honneurs Croisés — Ft Kunao
Kuma no Kuni, printemps 806.
En route pour une région lointaine, le duo de vagabonds avait quitté le Pays des Griffes il y avait de cela quelques semaines seulement. Ayant effectué quelques missions ça et là auprès de particuliers afin de se constituer une petite bourse, qui allait certainement leur être nécessaire pour la suite de leur expédition, ils avaient mis le cap sur le Nord, afin d'accéder à l'isthme de la Province des Sources Chaudes, seul et unique accès aux contrées de l'Est par voie terrestre. La logique aurait voulu qu'ils traversent la vallée au pied du Mont Orochi afin de contourner ce géant de pierre et écourter leur voyage. Mais c'était sans compter sur le tempérament capricieux de notre jeune leader, qui, après avoir suffisamment insisté auprès de son acolyte, avait gagné le droit de gravir la montagne.
Il fallait dire qu'en tant que ressortissant monticole, Mitte se sentait toujours mieux lorsqu'il était en altitude. L'air frais et sous-oxygéné avait cette surprenante capacité à le canaliser. Il devenait tout de suite plus sanguin lorsqu'il s'approchait du niveau de la mer. C'était comme s'il avait besoin de gravir les sommets les plus hauts afin de se sentir plus proche du ciel. Il était d'autant plus excité à l'idée de fouler le sol de ce plateau légendaire. Le samouraï qu'il était voyait en ce détour anodin un véritable pèlerinage. Il se revoyait à l'époque, dans ses monts natals, contemplant le paysage. Lorsque la météo le permettait, il était possible d'apercevoir, depuis les mines de Tetsu, cette merveille de la nature qui surplombait l'horizon d'Onogoro. C'était des étoiles dans les yeux qu'il rêvassait, s'imaginant dans le monde réel les mythes et légendes que l'on racontait à propos de ce lieu. Il s'était juré de le visiter un jour. Et aujourd'hui, ce rêve était devenu réalité. S'il avait désormais des promesses beaucoup plus importantes à tenir, il pouvait au moins se gratifier d'avoir coché une case de sa to-do-list.
Mitte et son compère s'étaient séparés. Après avoir enfin franchi l'immense obstacle qui obstruait leur passage, à défaut de le contourner, quitte à perdre quelques jours, ils arrivaient enfin en basse altitude. Une situation qui convenait fort à Genzō, las des routes escarpées et sinueuses, mais qui rendait ronchon celui que l'on surnommait le Luminescent. Chargé de trouver un lieu où dormir, tandis que l'Illusionniste partait en chasse, l'enthousiasme reprit vite possession de lui. Lui qui n'avait jamais quitté sa région était on-ne-peut- plus excité. Chaque parcelle de terre était une véritable découverte. Les plantes, les animaux, même l'odeur environnante ou la couleur du ciel lui paraissaient différents. C'était presque avec un sourire béat qu'il déambulait dans la nature, sans se soucier du soleil couchant. Il devait pourtant vite trouver un refuge pour la nuit, ou bien ils seraient contraints de dormir, encore une fois, à la belle étoile. Et le Fou allait encore l'engueuler, lui qui avait chopé un rhume lors de cette escapade en altitude...
À mesure qu'il avançait, il finit par arriver en lisière des bois qu'il avait traversés, rejoignant le sentier battu le plus pratiqué dans la région. Il fut surpris du traffic, lui qui avait passé les derniers jours en quasi-solitude totale. Depuis les abords de la voie, il regardait défiler les passants silencieusement. Tous portaient des tenues atypiques, provenant certainement de régions toutes aussi différentes. Son attention fut portée par un passant aux allures familières, lui rappelant le style de Seizan...
J'espère que ça te conviendra !
MESSAGES : 506
XP'S : 2690
XP'S : 2690
Inventaire
Inventaire
Objet: - Armure de fer ★★ - Un katana simple ★. - Un Katana Télescopique - Tantô ★ - Yakusha 訳者 (litt. Traducteur) - Miroir de Reset - Bois d'eden
# Re: Honneurs croisés (PV Mitte) Mer 30 Nov - 10:30
Honneurs croisés
Avec Mitte ─ Mont Orochi ─ Printemps 806
Avec Mitte ─ Mont Orochi ─ Printemps 806
"Quoi ?"
Émergeant des végétaux sur le bord de la route, une silhouette se dessinait maintenant sur la terre ferme. Fronçant les sourcils, j'imaginais déja quelques brigands essayer de gagner quelques sous en rackettant des marchands ou des voyageurs solitaires seulement... C'était mal parti pour eux, vu que j'arrivais dans leur direction. "C'est peut-être juste un mec qui est parti pisser." Gardant les yeux attentivement fixés sur le sujet de ma pensée, je m'approchais pour vérifier : de toute façon, il était sur ma route alors j'allais devoir de toute façon croiser cet oiseau de mauvais augure.
La vie de soldat donnait un avant-goût de l'emmerdement qu'était d'exister au tant que civil : Des dangers sur les chemins, surnaturel ou non, ainsi que la monstruosité que pouvait déployer les humains... même sans avoir de cornes, ou de pouvoirs quelconques. C'était presque fascinant que dans un univers peuplé d'abomination perverse, on cherchait quand même à ajouter notre part... La mine interdite, je fis un pas puis un autre alors que la silhouette se précisait.
Une petite taille, un fourreau au côté... Ce furent surtout les yeux, brillant, qui m'alertèrent plus que de raison. Je connaissais cette tronche, puisque je l'avais déja croisé il y a quelques mois et... Il n'était clairement pas un bandit. "Il faut que ça tombe sur moi ?" De toutes les possibilités, croiser un déserteur ne m'avait pas alerté plus qu'autres choses. Normalement, ils faisaient profils bas et surtout ne restaient pas proches des villages qu'ils avaient fuis comme la peste. Qui pouvait le connaitre vers Sakyuu, Jujou ou Toge no Sato ? Personne, mais il était quand même à Kuma no Kuni, émergeant des herbes sur une route fréquentée... Comme s'il voulait qu'on le choppe. Claquant ma langue contre mon palais, de frustration, je soupirais tout en m'approchant, calmement. Il me regardait, lui aussi, et m'avait sans doute reconnue. Pas la peine de la jouer furtif.
Les dés étaient presque jetés.
C'était étrange d'avoir des pensées sombres, sur la désertion, et de se retrouver nez à nez avec un fuyard de Seizan... C'était le destin ? Sans doute, un genre de finalité malsaine qui faisait que j'allais devoir faire, moi-même, un choix. Tracer mon chemin, annonçant clairement que je m'en foutais de son existence de traitre, soit j'étais le bon petit soldat et je cherchais à le ramener pour la justice du village, et du kage. La loi de l'Empire était claire : Tout individu qui déserté devait être jugé, puisque l'égoïsme était un péché. Je ne connaissais pas ses raisons, mais je ne voulais pas discuter pour les savoir. Il était un samouraï et avait fait le choix lucide de partir, désertant ainsi autant le village que son honneur. Pour moi, c'était le summum de la bâtardise.
J'avais passé ma vie à poursuivre l'honneur de mon père, définissant le mien sur les cendres encore chaude de la sienne... Je ne pouvais accepter qu'un membre de ma caste défaille ainsi. Mon choix était presque fait, mais je tendais l'index pour le désigner : Il savait, comme moi, qu'on était à un tournant... Sur une route droite.
- Pas de chance pour toi, Kara Mitte. Je me rappelais son nom, il était un cousin proche ou éloigné de ma camarade Saki. Tu as un choix simple... Te faire ramener à Seizan, conscient ou non. Je rajouterai en étant entier, ou non. Attrapant le fourreau dans mon dos, je le gardais en main.
S'il était seul, c'était mieux : L'autre, avec son genjutsu, pouvait présenter un danger durant un combat qui n'était plus de l'ordre de l'entraînement... Quelques temps séparaient nos rencontres, peut-être avait-il progressé dans un domaine ou un autre. On ne jouait plus. Respirant lentement, je calmais mon cœur et oxygénais durablement mes muscles.
- Donne-moi une seule raison de dégainer et tu regretteras un nombre conséquent de choix dans ta vie. Le regard dur, je croisais son regard pour lui faire comprendre tout le sérieux de la menace. La loi de l'Empereur m'autorise à traquer et ramener les déserteurs, et si besoin les tuer sur place s'ils refusent le jugement dans le village. "Vraiment pas de chance pour lui..."
L'administration de Seizan donnait publiquement, pour les services militaires, la liste des noms de déserteurs... Souvent, je la lisais vaguement, mais quand un nom me revenait, eh bien... Je le gardais en mémoire. Kara Mitte, je l'avais rencontré avant qu'il parte et la vie m'avait amené à le croiser maintenant qu'il n'était qu'un renégat, pire qu'un rat.
- Je suis un chuunin, tu connais mes talents. Ne joue pas et tu auras une chance d'avoir un traitement juste, je pourrais même défendre ta position si tu te laisses ramener. Diplomate, je proposais une solution pour éviter le combat, même si ma main était sur la garde de mon katana, prêt à dégainer.
On ne jouait clairement plus et avant la fin de la journée, du sang allait couler sur la route ...
- tour:
Préparation explosivité : Esprit vide et corps léger (c1 et c2).
CEYLAN
MESSAGES : 506
XP'S : 2690
XP'S : 2690
Inventaire
Inventaire
Objet: - Armure de fer ★★ - Un katana simple ★. - Un Katana Télescopique - Tantô ★ - Yakusha 訳者 (litt. Traducteur) - Miroir de Reset - Bois d'eden
# Re: Honneurs croisés (PV Mitte) Mer 28 Déc - 17:12
Honneurs croisés
Avec Mitte ─ Mont Orochi ─ Printemps 806
Avec Mitte ─ Mont Orochi ─ Printemps 806
Un deuxième fourreau dans la main, je laissais avancer le prisonnier devant moi : La route était encore longue, mais je savais qu'il n'allait pas faire de vague. Kara Mitte n'était pas un mauvais bougre, il avait juste déserté le mauvais village et resté dans la mauvaise région proche de celui-ci... Il avait lutté, sans sortir son katana, j'avais alors répliqué avec mon propre taijutsu.
Une gifle,
Deux gifles...
Et il avait laissé tomber, me donnant son sabre pour garder l'usage de ses bras sur les kilomètres qui nous séparaient de Seizan no Sato. Sans doute qu'il attendait l'intervention de son collégue et durant les premiers jours, je guettais les environs, à la recherche de la moindre chevelure noire ou la moindre illusion... Prêt à trancher dans le dos du salopard qui avait mis son honneur dans un coin pour une quête d'aventure. Oui, car on avait discuté sur le chemin... Les soirées étaient terriblement longues quand on devait se tenir concentré sur sa cible, face à nous. Ainsi, je découvrais un peu sa vie et surtout ses aspirations : Soldat demeurait furieusement ennuyeux pour lui et il avait répondu à sa soif, juvénile, de gloire et de richesse avec ses compétences...
"Pauvre idiot."
J'avais craché par terre avec son discours, lui laissant essuyer un grand discours sur l'honneur, sa caste et ce que cela représentait de défendre le village, les habitants de la région et plus globalement l'Empire et ce qui le composait... Seulement, il s'en fichait. Il pensait à ses proches, dont un maitre d'arme qui l'avait marqué, mais les inconnus ne l'intéressait guère. Je fus tenté de lui crier qu'il était égoïste, mais la vérité était que ma vie demeurait conséquence de la sécurité des autres... Mon père avait vécu dans cet état, jusqu'à sa mort, mais aucun civil n'avait son nom en mémoire. Les soldats invisibles pour des inconnus, voila ce que nous étions. Les Fumiri, père et fils, n'étaient que des porte-katana... Donnant leur vie pour une cause, un village ou un groupe qui ne pouvait sans doute pas retenir cette information. Dans le village de Tsume No Kuni, qui pouvait dire le nom des trois ninjas qui avaient fait fuir la harpie démoniaque ? Sans doute aucun, mais tous nous devaient la vie.
Déglutissant, je partis me coucher ce soir-là avec le goût amer de l'échec alors que je ramenais un fugitif... La justice n'était donc pas si cohérente, en fin de compte. En vue des murs de Seizan, bien des jours plus tard, on n'avait pas vu l'ombre de Genzo. J'avais ricané, objectant que son pote l'avait abandonné, mais il avait conservé son air digne et joyeux... Au moins, il savait que son partenaire allait vivre, peut-être pas comme lui.
Je me sentais comme le méchant de l'histoire, et une fois livré aux autorités à la porte des montagnes bleues avec son fourreau, j'étais rentré chez moi tout penaud... Pas le temps, ni l'envie, de prendre un thé, car mon lit m'appela. J'avais du sommeil à rattraper : surveiller un déserteur demandait des heures de sommeil un peu sporadiques. Je ne réussis pas à dormir... J'avais l'honneur de ma position, de ma caste, mais à ce moment, je ne me voyais pas comme honorable.
"C'est quoi mon problème ?"
Au final, étais-je vraiment le gentil ?
CEYLAN
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum