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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Genin de Toge / Admirateur de Sakura dans l'Edenisme
    Hibiki
    Genin de Toge / Admirateur de Sakura dans l'Edenisme
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    Hibiki
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    Inventaire

      Inventaire
      Objet: [Tachi]
    Karā Saki
    Printemps 806
    Devant l'auberge
    Au pied des monts aurifères de Takadai, là où les multiples petites rivières venaient se jeter dans le lac Kousou, se tenait le petit village de Magoi. Un patelin paumé où seuls les pêcheurs trouvaient leur compte ; pour cause, en raison de sa proximité avec Teito, il garantissait l'accès aux pêcheurs une clientèle aussi exigeante que fortunée. Le lieu était aussi monodimensionnel qu'on les faisait ; un endroit entièrement vide d'intérêt pour quiconque n'avait pas à coeur d'organiser un banquet riche en poiscailles.

    Un coin idéal pour ceux qui désiraient avoir la paix et s'éloigner des oreilles indiscrètes. Les petites gens de Magoi étaient trop occupées par leurs rivalités commerciales avec Higoi et leur survie pour avoir l'idée saugrenue de prêter attention aux excentricités de deux soldats du plus bas échelon. Voilà pourquoi le samouraï le plus imprévisible de l'Onogoro tout entier avait décidé d'y jeter l'ancre.

    Voilà quelques temps qu'un messager de Toge l'avait abordé, une missive à la main, alors qu'il était en séjour à la capitale impériale. Un oiseau, venu de Seizan, l'avait apportée ; un événement qui n'était pas sans lui rappeler ses jeunes années qui avaient suivi son retour à l'Épine. La pointe de mélancolie qu'il avait ressentie en se remémorant ces temps à jamais révolus s'accentua lorsqu'il découvrit, sans surprise, le nom de l'expéditrice. Karā Saki. Une personne qu'il n'avait jamais rencontrée, mais qui partageait le patronyme d'un homme qui avait marqué un Hibiki meurtri près d'une décennie plus tôt.

    Elle désirait le rencontrer, pour la première fois, au nom d'une occasion toute particulière : une enquête personnelle. En temps normal, le bicolore aurait eu tôt fait de l'envoyer balader ou d'exiger une somme déraisonnablement élevée de ryōs pour la décourager. Les gens avaient une fâcheuse tendance à vouloir se l'approprier pour mener à bien leurs propres desseins, une constante qui aurait commencé à ressembler à du comique de répétition si les causes en question n'étaient pas toutes aussi sérieuses et dramatiques. Il lui répondit cependant promptement, en lui donnant rendez-vous dans ce coin perdu aux confins occidentaux du continent.

    Sa raison ? Un savant mélange de sens du devoir et de curiosité.

    Au point de rendez-vous qu'il lui avait indiqué au détour de sa sobre réponse, l'auberge à laquelle il était présentement adossé, il attendait. S'il ne s'était pas trompé dans son estimation du temps que prendrait son invitée à le rejoindre depuis Seizan, elle ne tarderait guère à pointer le bout de son nez.

    ✹ ✹ ✹

    Il n'eût aucun mal à la reconnaître. Les lueurs du crépuscule, se reflétant sur sa chevelure argentée, avaient attiré son attention dès lors qu'elle s'était faufilée dans son champ de vision. De là, il n'avait eu qu'à croiser son regard irisé pour véritablement en avoir le coeur net. C'est de famille, constata-t-il silencieusement.

    La dernière fois qu'il avait vu ces yeux, il n'était qu'un gamin. Il se rappelait pourtant très nettement de leur propriétaire.

    S'éclaircissant la voix pour attirer l'attention de la femme, Hibiki s'avança de quelques pas, s'extirpant de la pénombre projetée par le haut bâtiment. Le bandeau bleu de Toge, mollement noué à la ceinture à laquelle son épée était retenue, laissait deviner à l'intéressée l'identité du gaillard qui se révélait à elle. Il ne fit cependant guère durer le suspense ; la fille Karā avait fait assez de chemin pour mériter un traitement de faveur.

    « Hibiki, genin de Toge. Me tromperais-je en affirmant que j'ai affaire à Karā Saki ? »





    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Karā Saki
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    Le goût du travail bien fait
    Feat Hibiki



    Le goût du travail bien fait — ft. Karā Saki Aed85d47f0455ce1f0b166f99b4407b7

    Les feuilles virevoltaient au rythme du vent. Elles dansaient, s’envolaient, avant de retomber avec une délicatesse sur les eaux du lac Kousou. La mélodie des branches se joignait à celle des poissonniers, vantant la qualité de leur pêche, et à celle des petits navires de bois, naviguant paisiblement sur l’eau. Tout cela donnait naissance à cette ambiance si particulière qui caractérisait le village de Magoi, dont les habitants vous diraient surement qu’il est supérieur à son voisin de l’est. Une rivalité enfantine, qui faisaient rire les quelques touristes, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent coincés dans un long et brutal débat sur la qualité de la cuisine, la météo, supposément meilleure d’un côté, ou tout autre petit détail qui venait à l’esprit des locaux. Heureusement pour toi, tu n’étais pas là pour faire du tourisme. T’arrêter aux étals n’était pas un de tes objectifs, ni même prendre part à cette guerre d’égo. Toi, tu étais là pour rencontrer quelqu’un, pour la toute première fois. Une aide, dont le nom était apparu miraculeusement dans une pile de vieilles lettres que tu triais. Un coup du destin ? Peut-être. Tu espérais trouver dans ce rendez-vous une aide précieuse dans le projet qui te submergeait depuis plusieurs semaines déjà.

    Hibiki.

    Un nom que tu connaissais, une personne qui te restait inconnue. Tu te souvenais encore de ton père, assis à son bureau, écrivant avec attention ses lettres au jeune homme. Il le décrivait comme un bon gamin, à la vie bien compliquée pour son âge. Leurs échanges restaient mystérieux à tes yeux de jeune fille, jusqu’à sa mort. Il n’y eu qu’un échange, entre vous, avant aujourd’hui. Une simple lettre, des mots sombres, autant que l’encre utilisée pour les écrire. L’annonce du décès de Tatsuo Kara. Et puis plus rien.

    Tu devais l’avouer, tu étais surprise que celui-ci ait accepté de te rencontrer, alors que tu demandais un service tandis que votre relation se résumait à ridiculement peu. C’était lui qui avait proposé ce lieu de rendez-vous, à l’abris des oreilles indiscrètes. Il était prêt à écouter ce que tu avais à dire. C’était maintenant à toi de le convaincre.

    Le retrouver était une tâche quelque peu ... maladroite. En face de cette petite auberge se trouvaient plusieurs personnes, et tu n’avais aucune idée de l’apparence d’Hibiki. Grand ? Petit ? Svelte ? Rond ? Tout était mystérieux autour de lui. Tu fus néanmoins chanceuse. Alors même que tu observais les alentours du regard, une voix résonna. Profonde, calme, les paroles ne laissaient pas de doute sur le propriétaire de celle-ci. D’un geste fluide, tu pivotas pour faire lui faire face. Vos regards se croisèrent, duel entre glace et or et un petit silence demeura tandis que tu gravais son visage dans ta mémoire. C’était donc lui, Hibiki. Une stature imposante, un contraste capillaire entre obscurité et lumière, un apparat de guerrier ...

    « C’est ça. Kara Saki, chunin de Seizan, enchantée. »




    Que dire, que faire ? C’était la question à un million de ryos. Il y eu ce moment de flottement, pendant lequel chacun d’entre vous jaugea l’autre du regard, avant que tu ne te décides à jouer la carte de la sincérité, sans détour.

    « Pardon, c’est un peu étrange de rencontrer celui avec qui mon père conversait après autant d’années. »

    Tu aimerais lui poser des questions sur ton père, mais le moment n’était pas le bon, ni même le contexte. Tu ne devais pas perdre ton objectif de vue : ton enquête. Il n’y avait que ça qui comptait à tes yeux, et tu doutais que la motivation du samourai à te répondre soit de parler du passé. Pourtant, sans le vouloir, tu étais un rappel plus que vif. Tes iris, ta manière de parler, de te tenir ... Toutes ces petites choses, tu les avais hériter de ton père, de son éducation. Vous étiez proches, très proches. Au point d'être aujourd'hui comme une sorte de fantôme. Un souvenir de Tasto Kara, plus vivant que jamais.

    « Peut-être serait-il préférable de parler dans un endroit un peu moins emprunté ? »

    Le sujet que vous alliez aborder était quelque peu sensible, et tu espérais pouvoir rester la plus discrète possible dans ta démarche. Le Seizankage ? Il n’avait aucune idée des recherches que tu commençais à mener. Tu préférais garder le secret, tant qu’aucune preuve concrète ne serait entre tes mains, de peur d’être stoppée avant même d’avoir commencé.

    Genin de Toge / Admirateur de Sakura dans l'Edenisme
    Hibiki
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      Objet: [Tachi]
    Karā Saki
    Printemps 806
    Devant l'auberge
    Chūnin, hein, pensa-t-il à l'entente du grade de la jeune femme, digne de son paternel. À cette idée, il ne put réprimer un petit sourire satisfait. Les fleurs continuaient d'éclore dans ce monde qui s'évertuait à le décevoir ; cette toute petite nouvelle était l'une d'entre elles. En dépit de son propre avis très tranché sur l'Empire qu'il servait bon gré mal gré, il appréciait sans mal le dévouement dont Saki avait certainement fait preuve pour mériter une promotion à son âge. Mériter d'avoir des vies à sa charge, en tant que capitaine, nécessitait d'avoir des épaules robustes.

    Mais qu'en savait-il, finalement, cet irresponsable soldat au potentiel gâché ?

    Hibiki, tant il était happé par ses propres réflexions et contemplations, ne se rendit même pas compte de l'instant de flottement qui suivit. C'est la voix de Saki qui le tira de ses songes, le ramenant à l'instant présent... pour lui rappeler, indirectement, ce passé lointain qui les avait réunis en ces lieux.

    « Ne vous excusez pas, c'est la même chose pour moi, avoua-t-il. »


    Politesse de mise, mais d'usage étrangère au bonhomme : on ne le connaissait pas pour sa maîtrise de l'étiquette ou son respect de la hiérarchie. Pour lui arracher les égards du vouvoiement, il fallait habituellement le rappeler à l'ordre. Il ne s'y résolvait de lui-même qu'instinctivement, lorsqu'il avait affaire à une personne qu'il jugeait digne de son respect, sur des critères aussi nébuleux qu'arbitraires. Ainsi, il était plus à même de vouvoyer son voisin forgeron que ses aînés du dojo. En vertu de son nom seul, la fille de Tatsuo avait mérité l'insigne honneur de faire partie de ces élus, tout comme lui en son temps.

    « Vous avez raison. Les pêcheurs du coin sont bavards, et tout ce qui sort de leur petit quotidien a tendance à d'autant plus les animer. »


    Faisant signe à la capitaine de le suivre, il bifurqua dans l'une des petites allées qui séparaient les maisons lovées au rivage. La terre meuble céda sa place à la boue, d'autant plus désagréable que le chemin était pentu, rejoignant le niveau de l'eau. Hibiki ne s'arrêta que lorsque la morsure de l'eau froide n'atteigne ses orteils, en s'infiltrant dans ses solerets métalliques. Le lac Kousou s'étendait devant eux, et autour d'eux se dressaient les mille et un piliers qui soutenaient les maisons si particulières de Magoi au-dessus de l'eau.

    Coup d'oeil à gauche, puis à droite, et il s'engouffra enfin dans cet étrange tunnel ouvert formé par les habitations qui surplombaient le rivage. Il avait fait son propre repérage en arrivant, et avait étudié sommairement les habitudes des habitants. Heures de sortie, de travail, de sommeil. Ainsi, il s'arrêta sous la bâtisse d'un pêcheur, de laquelle pendaient moult filets entremêlés. Le creuset dans la terre marquait l'emplacement où se tenait habituellement sa barque, qu'il avait mise à flot quelques heures plus tôt. Le coin était vide, caché du large par le rideau de filets usés, et suffisamment reculé pour qu'on ne vienne pas les y déloger par hasard.

    Hibiki s'assit finalement sur l'une des multiples caisses laissées là par le propriétaire des lieux. D'une main, il écarta son haori, dévoilant ainsi à Saki son flanc à nu. Entre les lanières du harnais qu'il portait à même sa peau, sous son habit ample, sur le côté gauche de sa cage thoracique et au plus près de son coeur, se trouvait une marque très certainement familière à la capitaine seizanjine.

    « Entrons dans le vif du sujet, dit-il de but en blanc. À ce sujet que vous m'avez contacté, n'est-ce pas ? »





    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Karā Saki
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    C’était étrange. Étrange de le rencontrer, et encore plus pour parler d’un sujet encore aussi complexe. Tu avançais à tâtons avec le bicolore, le vouvoyant, par sureté. Tout ce que tu savais sur lui, c’était les quelques bribes d’informations que ton père avait laissé échapper à l’époque, et ce que tu avais pu déduire des vieilles lettres retrouvées. Il restait pourtant ta solution la plus sure dans un environnement qui te semblait chaotique, particulièrement en ce moment. Vous sembliez néanmoins vous comprendre. Cette sensation était la même de son côté, et il valait mieux éviter de trop approfondir le sujet au risque de se laisser aller à de vieilles émotions qui n’avaient pas leur place ici.

    Il fut décidé de vous éloigner du cœur du village, là où la curiosité était la plus forte chez les pêcheurs, en quête d’un petit peu de piment dans une vie morne. Si le village t’était inconnu, cela ne semblait pas être le cas d’Hibiki. Avait-il fait du repérage ? Ou était-il habitué des rencontres discrètes ? Dans quel contexte ? Maintenant, c’était toi qui étais terriblement curieuse, mais le noyer sous des questions indiscrètes n’était pas l’idée du siècle. Tes lèvres se pincèrent légèrement, dans une petite moue assez drôle.

    Heureusement, le chemin fut court pour rejoindre la cachette dégotée par le samourai. Au milieu d’une mer de cordages, en dessous des maisonnées sur piloris, ce petit espace calme, où se lovait normalement un petit bateau de pêche, naviguant maintenant depuis quelques heures déjà. À l’abris des regards, à l’abris des oreilles, c’était l’endroit parfait pour la discussion plus que sérieuse qui vous attendait. L’odeur d’algues et d’eau douce titillait tes narines, tandis que tes pas s’enfonçaient légèrement dans le sol boueux. L’air était plus frais, par la proximité de l’endroit avec l’étendue d’eau, et lorsque Hibiki laissa le brouillard de cordages retombé, la lumière se fit plus rare.


    « C’est une bonne cachette ... »

    Pas le temps pour plus de compliment ou de parlotte. Posant son séant sur une des larges caisses de bois, le togejin sauta dans la raison de votre rencontre sans hésitation. Le tissus glissa le long de la peau du guerrier, dans un mouvement fluide. Petite incompréhension, avant que tes yeux ne se posent sur une marque, gravée dans la chaire de son pectoral droit. Ton regard se plissa, et une lueur s’enflamma dans le bleu glacial de celui-ci, faisant luire les couleurs cachées derrière la surface.

    « C’est ça »

    Il fallait faire simple, sans pour autant omettre les détails les plus importants. C’était un difficile milieu à atteindre, mais tu aimais les défis. Prenant à ton tour place sur une des caisses humides et croisant élégamment les jambes, tu te lançais enfin à ton tour.

    « Les informations que je vais te révéler doivent rester entre nous. Je ne sais pas ce qui est arrivé jusqu’aux oreilles des soldats de Toge, mais je suppose que certains détails ont été dissimulés. »

    Après tout, l’implication d’une des plus importantes religions de leur région n’était pas un fait anodin, et révéler des informations sans preuves ne pourrait que causer la panique. À leur place, tu aurais cherché à approfondir le sujet avant d’inquiéter toute la population.

    « J’ai effectué une mission à Toge, afin de retrouver un collègue disparu, il y a de cela un mois. Malheureusement, son corps a été retrouvé ailleurs, mais lorsque l’on s’est approché de réponses, le conseil des cinq pétales s’est montré peu coopératif. Nous avons aussi découvert que celui-ci avait formé un pacte avec un ogre des montagnes. »

    Beaucoup d’éléments se rassemblaient et aucun d’entre eux n’était en faveur du culte des cerisiers.

    « Nos actions ont été limitées, et je n’ai pas eu l’occasion d’examiner le temps de plus prêt. Ta position te permet une plus grande facilité de mouvement à Toge, j’aimerais donc vous demander d’effectuer une surveillance du temple pour voir si des entrées ou sorties suspectes s’y déroulent »

    Transport de matériel, festivales, inconnu ... Tout était une information plus que cruciale dans ta petite enquête. Alors que tu ne détachais pas ton regard des iris dorées du sabreur, tes deux pouces faisaient tourner les alliances d’argent portées à tes auriculaires, simple petit tic te permettant d’avoir les idées claires et d’être la plus concise possible.

    « J’aimerais aussi vous demander la signification de cette marque sur votre torse, si vous êtes d’accord. »

    Tu étais déterminée à obtenir des réponses, mais jamais tu ne forcerais quelqu’un à suivre ce chemin que tu avais décidé d’emprunter. S’il voulait refuser, il en était libre. Néanmoins, s’il avait accepté de te rencontrer, ce n’était pas pour ton joli minois, tu en étais convaincue. Un léger sourire passa la barrière de tes lèvres, avant que tu ne conclus.

    Le goût du travail bien fait — ft. Karā Saki Unknown

    « Vous pouvez bien évidemment refuser. »

    Silence. Le bruit de l'eau flirtant avec la terre. Les rayons de lumières, filtrés les filets, qui venaient s'écraser sur ta personne avec délicatesse, et cette flamme, toujours là, au fond de tes yeux. Cette flamme que tu tenais de lui.

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    Karā Saki
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    Sous la bicoque d'un pêcheur
    Évidemment, il s'en était douté. Tout pion qu'il était, il avait perçu les échos de l'intervention de Toge au village de Sakura. Les répercussions avaient rapidement atteint jusqu'au village caché lui-même, un Oni s'étant aventuré jusqu'à ses abords pour y tuer l'un de leurs éléments. Difficile de glisser ce genre de déconvenues sous le tapis, bien qu'il aurait été plus convenable pour la stabilité de Toge que l'affaire ne s'ébruite pas. Pas besoin d'être particulièrement futé pour se douter que ce rendez-vous fangeux avait trait à cette sordide affaire.

    L'intérêt du genin était cependant piqué. Sa démarche était, bien évidemment, bénévole ; mais pas totalement désintéressée. La certitude que leur entrevue avait bien trait à cette étrange histoire d'Oni ravageur établie, Hibiki se sentit moins enclin à contenir l'élan de curiosité qui l'habitait.

    « Je suis désolé pour votre collègue, commença-t-il, par politesse. Puisse-t-il trouver la voie du Takama-ga-hara, quoi qu'il lui soit arrivé. »


    C'était là qu'allaient les mortels qui n'avaient pas reçu l'étreinte de Konomuhana, après tout. Peu pratiquant, mais fervent croyant, Hibiki se destinait au Tougen ; c'était l'une des nombreuses raisons qui lui interdisaient d'avoir peur de la mort, ou d'y voir la moindre fatalité. Sa foi l'avait très littéralement sauvé du trépas à maintes reprises ; s'il n'était pas un homme critique et fondamentalement modéré, il aurait très facilement pu sombrer dans un fanatisme aveugle, et on aurait du mal à lui en tenir rigueur au vu de son extraordinaire vécu.

    Autant dire que lui demander de faire office d'agent double au sein du siège de son culte était osé. Il ne se formalisa pas pour autant : son jeu resta occulte, et son expression ne trahit aucune forme de contrariété. Il n'était, après tout, pas opposé à l'idée. L'implication de cet ogre, et du pacte que la Karā avait mentionné, l'empêchaient de simplement faire l'autruche.

    On n'inventait pas un pacte avec un Oni pour se donner une crédibilité, après tout.

    « Reprenons depuis le début, avant d'en venir à la marque : vous prétendez que vous avez découvert un pacte entre une de ces brutes des montagnes et le conseil ? Comment est-ce seulement possible ? Pardonnez mon étonnement, Saki, mais c'est la première fois que l'on me rapporte que ces bêtes barbares font autre chose que d'éparpiller les restes d'un humain aux quatre coins de l'Onogoro. »


    On pouvait ressentir l'animosité du samouraï pour les Ogres dans ses propos, un détail qui tranchait avec le fait qu'il se revendique de l'Édénisme. Les yōkais faisant partie des créatures de la Nature, ils les respectaient au même titre que les humains ; or, Hibiki faisait partie de ceux qui croyaient que la paix s'entretenait en maintenant un statu quo militaire. Pour lui, les yōkais prédateurs se devaient d'être combattus ; les humains n'avaient aucune chance contre la plupart d'entre eux, et si les maîtres du chakra ne leur opposaient aucune résistance, ils ne feraient que condamner les leurs au statut de proies sans défense.

    Les Oni faisaient partie des plus meurtriers. Cela allait sans dire que le samouraï ne les tenait guère en haute estime, en particulier au regard de leur bestialité primaire.

    « Je sais que les pactes humain-yōkai sont possibles grâce au Rite d'Apprivoisement, avança Hibiki, soucieux de dissiper ce potentiel malentendu, mais je n'ai jamais entendu parler du moindre humain capable de plier un Oni aux termes du contrat. Je doute que le conseil soit en mesure d'en dompter un ; mais il semblerait que je doive me rendre à l'évidence... J'ignore si vous êtes à même de m'en dire plus à ce sujet, mais je ne vous cache pas que c'est difficile à avaler comme ça, surtout lorsqu'on sait qu'un Oni s'est empressé de venir tuer deux de nos genins à l'issue de cette mission. »


    La conclusion logique, il la tut volontairement. Que le village de Sakura s'attaque à Toge par le biais d'un yōkai lui semblait bien, bien trop gros. Et même si c'était le cas, il ne pouvait se résoudre à l'envisager sérieusement. Le choix qui se présenterait à lui face à cette vérité, fut-elle fondée, ne l'enjouait aucunement.

    Il était certain qu'il allait devoir passer un peu plus de temps que d'accoutumée à Daichi. L'admettre sans essayer de faire parler sa jeune amie était, cependant, trop simple. Il se devait de la tenir en haleine, ne serait-ce qu'un peu, avant de lui donner la réponse favorable qu'elle attendait.

    De sa dextre, il palpa la marque qui ornait son flanc, tandis que le bref silence s'imposait à nouveau, accompagnant ses réflexions.

    « D'aussi loin que je m'en souvienne, je l'ai toujours eue. On m'a marqué lors mon arrivée à l'orphelinat où j'ai grandi. Je n'étais pas le seul à avoir été tatoué, mais ce n'était pas systématique non plus. Ce n'est pas une pratique répandue, mais pas exactement exceptionnelle non-plus ; j'avoue que j'en ignore les critères de sélection. Ce que je peux vous dire avec certitude, cependant, c'est qu'il s'agit du symbole désignant l'Arbre de Konomuhana, l'un des points de divergence principaux entre l'Édénisme et le Kamisuuhai, dit-il avec plus d'assurance. Pour nous, l'Arbre-Monde n'est pas sous la tutelle de Yuki Onna, mais de Konomuhana. Les arbres ont une place toute particulière dans notre culte, vous l'aurez sûrement vu en visitant le village de Sakura... qui porte très bien son nom. »


    Le guerrier se doutait également que l'arbre sacré du village n'avait pas échappé à l'opération conjointe des deux villages cachés. Il n'en fit pas la mention directe, mais laissait à sa comparse tout le loisir de tirer les conclusions qu'elle voulait quant à l'interprétation du culte Édéniste.

    « J'aime y voir une sorte de bénédiction, ajouta-t-il, toujours à propos de la marque du Reiboku encré dans sa chair. Mais tout se résume à ce que je vous ai raconté. Le symbole a sa signification, mais sa présence sur moi reste, malheureusement, un mystère. »


    Sur ces mots, il se contenta de soutenir le regard de la lieutenante, laissant aux remous des vaguelettes le soin de bercer la planque de fortune de leur douce litanie. Le vent s'était levé, se mettant à doucement ballotter les filets de pêche qui leur faisaient office de baldaquin. La réponse à la question qui importait vraiment restait piégée derrière les lèvres de la fine-lame, qui ne pouvait réprimer un sourire aussi bienveillant qu'éloquent. Quelque part, il se sentait un peu mal de laisser planer le mystère sur une telle évidence. La sensation lui était familière, et il l'identifiait sans mal ; cela avait été son quotidien des années durant, lors de son séjour au Seuil de l'Éden.

    Cette interaction l'y renvoyait. Ce jardin aux cerisiers, où il dût prendre la responsabilité de devenir le grand-frère d'une fratrie hétéroclite d'une petite vingtaine de jeunes âmes orphelines...
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    Cette affaire avait fait autant de mal à Toge qu’à Seizan. Le village des épines avait perdu une compétentes secrétaires, qui avait à cœur l’avenir de sa cité, et vous aviez perdu un shinobi fortement respecté, aux compétences précieuses. Mais vous aviez surtout perdu un camarade, n’héritant que de faibles indices pour continuer l’œuvre qui l’avait emporté dans l’autre monde, quel qu’il soit. C’était une raison de plus de ne pas lâcher du regard le culte des cerisiers. Par respect envers le disparu chevalier d’argent, qui avait laissé un grand vide derrière lui. Lentement, tu inclinas la tête en direction d’Hibiki.

    « Merci beaucoup. C’était un homme bon, je suis sûre qu’il n’aura aucune difficulté à trouver le chemin »

    Vos religions respectives n’étaient en fait qu’une seule entité, simplement observée sous des angles de vue différents, du moins, à ton sens. La religion, au final, ne reposait-elle pas sur ça ? Sur la manière des hommes de l’interpréter ? La majeure partie des croyants que tu connaissais suppliaient les dieux pour un tout et un rien, dans l’espoir de voir leurs vœux s’exaucer, tandis que la culture familiale elle, t’avait enseigné à apprendre des erreurs des dieux. À te servir de ta tête et à ne pas dépeindre ces créatures considérées comme supérieures exemptes de tout défauts. Omoikane était une déesse, oui, mais l’histoire racontait que jamais, elle ne laissait ses émotions prendre le dessus, et que ses conseils se méritaient, même pour les autres déités. Tu avais appris la patience, et le respect, sous la juridiction d’une sagesse divine et impartiale.

    Vous sembliez n »amoins partager un point commun : la curiosité. Dès que tu avais évoqué le lien de cette entrevue avec les évènements de Toge, l’homme sembla montrer un intérêt certain, bien qu’encore retenue par ce que tu voyais comme un sens du raisonnement et de la réflexion poussé, qui le forçait à se demander si les informations que tu possédais déjà était sérieuses. Son attention maintenant piquée à vif, et ton image de son caractère un peu plus claire dans ton esprit, te permettaient maintenant d’aborder le sujet d’une manière plus sérieuse et appliquée. Si tu arrivais à le convaincre, tu gagnerais un allié précieux, à n’en pas douter. Il te suffisait d’écouter sa réflexion, construite pourtant avec le peu de mots que tu avais prononcé. Un léger sourire, satisfait, se dessina doucement.

    « Je comprends votre réticence et vos doutes. Après tout, on ne se connait pas »

    Le seul lien entre vous était un homme mort depuis de nombreuses années.

    « Néanmoins, je dois t’interrompre. Vous avez mal interprété le sens du terme ‘’pacte’’ ... Ce n’est pas un quelconque lien d’apprivoisement, mais bien un contrat entre deux êtres totalement conscients. Simplement une alliance, comme en politique, ou simplement entre humains. »

    Oui, l’Oni était une forme vivante intelligente, au même titre que tes congénères, que cela fasse plaisir au bicolore ou non. S’il avait un passif avec cette espèce, il ne pouvait pas nier l’égalité entre celle-ci et les Hommes. Ce serait là une grande erreur, qui viendrait à le faire baisser dans ton estime.

    « Est-ce que le nom d’Hanabusa Himawari vous dit quelque chose ? Elle était secrétaire pour le conseil des cinq. C’est au cours de notre mission à Toge qu’elle nous a avoué que le conseil avait accepté un marché avec un oni des montagnes. En échange d’un toit, celui-ci échangeait sur ses us et coutumes. »

    La décision avait été prise en toute âme et conscience par le conseil. Ses membres ne pouvaient qu’être conscients du fait que celui-ci avait été exclu de sa propre tribu, et ce que cela pouvait impliquer quant à son comportement.

    « Cette femme est maintenant morte. Tuée par le même oni, comme un moyen de pression pour nous forcer à lui indiquer la position d’un des Genin qui a été tué par la suite. »

    Tu te souviens encore du bruit des os sous sa poigne. Le cri étouffé de la jeune femme. Le sang projeté, et la matière cérébrale tombant petit à petit à terre. Le crâne explosé. La colère. La frustration. Le sentiment d’impuissance. Un souvenir peu agréable, quand bien même tu étais habituée à la mort, avec les années.

    Tes iris se posèrent doucement sur le visage impassible de samourai, et une remarque dans les notes de ton père remonta lentement dans ton esprit. Un simple mot, qui avait attiré ton regard. « Malicieux » ... Oui, tu commençais à voir ce que ton père entendait par là. La manière dont son visage ne s’animait pas, mais son intérêt pour le sujet, te disaient qu’il s’amusait simplement à te tester. Et tu comptais bien relever le défi !

    Alors, à ton tour, tu ne laissas pas ton visage laisser transparaître tes pensées, alors que dans l’obscurité de votre petite cachette, le bicolore te dévoilait son poitrail, et se confiait sur la signification de l’emblème y étant gravé. Ses paroles entraient dans tes oreilles, et se transformaient en une source d’énergie pour tes pensées. Des questions, des théories, quant aux possibles critères qui avaient fait qu’Hibiki avait été marqué, malgré son jeune âge à l’époque. C’était là une information plus précieuse qu’il ne le pensait, car si tu te débrouillais pour retrouver un plus grand nombre de personnes marquées par cet arbre, alors tu pourrais en déduire leurs similitudes, et ainsi, déduire la raison de tout cela. Et pourtant, tu ne laissas pas cette satisfaction s’afficher d’un charmant sourire. Ton visage resta neutre. Tes bras se croisèrent sous ta poitrine, tandis que tu te laissais retomber contre un des poteaux soutenant solidement la maison au-dessus de vos têtes.

    « Finalement, recevoir cette marque n’a pas réellement été votre choix, si je comprends »

    Ironique et étonnant de la part d’une religion prônant le respect, l’amour, et la liberté, en plus de la nature. Finalement, le bicolore ne s’était peut-être jamais trop posé la question sur tout ça. Après tout, si tu comprenais les lettres échangées avec ton père pendant des années, la vie ne lui avait pas vraiment laissé le temps de souffler.

    Il y eu un long moment de silence. Une longue minute, où seul le vent jouait sa mélodie. Le cordage tambourinant contre le bois, les petites vaguelettes s’écrasant pas loin de leurs pieds, le bruit des feuilles ... Tout ça n’était que l’œuvre du vent, et pourtant, au premier coup d’œil, on pourrait le penser innocent. Ce même vent, qui faisait danser ta chevelure, tendrement, la laissant dessiner des courbes avec les mèches de celles-ci.

    « Je peux aussi vous laisser le temps de réfléchir Hibiki. Après tout, ce n’est pas une décision simple »

    Mais ta propre décision était prise : Tu allais agir.
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    Hibiki
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    Karā Saki
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    En levant le voile d'incertitude qui empêchait encore Hibiki de saisir toute l'ampleur de l'histoire de l'Oni, Saki faisait naître en lui d'innombrables autres questions. Elle le contredisait avec une assurance qui n'appelait guère à la remise en question : l'ogre n'avait pas été apprivoisé, il s'était constitué partie d'un échange de bons procédés. Un comportement qui n'avait jamais - du moins en se fiant aux documents accessibles au tout-venant qu'était Hibiki - été observé chez ces monstres sanguinaires. Une nouvelle aussi encourageante qu'inquiétante, qui fêla le masque d'impassibilité du samouraï l'espace de quelques instants pour laisser transparaître l'intense réflexion qu'éveillaient en lui ces sentiments paradoxaux.

    Devait-il se réjouir que les Oni soient assez intelligents pour raisonner, ou devait-il au contraire s'inquiéter qu'ils soient plus rusés que la première créature primaire venue ? S'il penchait plutôt vers la seconde option, une nouvelle ne tarderait pas à lui faire prendre définitivement.

    Une nouvelle qui concernait une certaine Hanabusa Himawari, l'une de ses soeurs destinées au Tougen. Une secrétaire qui portait définitivement mal son nom, puisqu'elle avait révélé les secrets du conseil à des intervenants exogènes à la vie du culte ; ce qui n'était peut-être pas plus mal, au vu de la nature de celui qu'elle avait divulgué. Hibiki n'eût néanmoins pas bien longtemps pour se faire un avis sur cette femme dont il peinait à se souvenir.

    Elle était morte. Tuée par l'Oni-même qui, selon les dires de Saki, avait conclu un « marché » avec les siens.

    Ses sourcils se froncèrent, sa mine se durcit ostensiblement. La fine-lame sentait ses nerfs tressauter sous la manche de son haori, le long de son bras droit, celui qui brandissait l'épée. Il lui était impossible de simplement réprimer la pulsion vengeresse qui le traversait pour garder la face. Nul coup d'éclat, une simple manifestation silencieuse de l'impact qu'eût la nouvelle délivrée par la fille de Tatsuo. Hibiki restait maître de lui ; il avait trop travaillé sur lui-même pour céder aux démons auxquels son maître de jadis l'avait présenté.

    Il lui fallut néanmoins de longues secondes pour ravaler son fiel. Ses traits s'adoucirent, mais restèrent emprunt d'une gravité sous-jacente, antagoniste aux airs de légèreté qu'il dégageait au quotidien. Il était assez rare de le voir si sérieux, ce qui n'était pas plus mal.

    « Le Tougen accueillera son âme, souffla-t-il enfin, à l'adresse de la défunte Hanabusa Himawari. »


    Remarquons qu'il n'était pas question de trouver un quelconque chemin, cette fois-ci. Les édénistes étaient promis au Tougen, leur Paradis Terrestre, et Konomuhana les y retrouvait tous : c'était là même le fondement de leur croyance, la promesse d'une après-vie paisible accordée à ceux qui vivaient en respectant la nature et ses ordres.

    Ce qui rendait le sort de cette femme d'autant plus révoltant. Si Hibiki ne craignait pas la mort et n'avait aucun mal à faire son deuil en tant que protégé de Konomuhana, il ne pouvait se résoudre à pardonner à ceux qui tuaient à tour de bras, furent-ils humains ou yōkais.

    « Si j'ai bien compris, cet Oni l'a abattue parce qu'il n'a pas eu ce qu'il voulait ; il semblerait, en effet, qu'ils soient plus humains qu'escompté, grinça Hibiki. Capable de conclure un marché en bonne intelligence, de comprendre la valeur intrinsèque d'une vie à l'échelle humaine, et de s'octroyer le droit d'ôter la vie de son otage par dépit. Il ferait un redoutable politicien, comme vous dites, Saki. »


    Une certaine amertume - proche de la déception - transpirait dans ses mots. Nul doute qu'il reconnaissait l'intelligence de l'ogre ; il avait été élevé auprès des édénistes, qui plaçaient toutes les vies sur un pied d'égalité, après tout. Il se lamentait cependant d'y voir les traits disgracieux d'une malice aussi rare que malvenue chez les yōkai et les animaux. Il aurait préféré continuer à croire que les Oni, semblables à des bêtes sauvages vaguement humanoïdes, répondaient simplement à leurs instincts primaires. La pureté d'une vie qui cherchait simplement à subsister, sans s'encombrer des contraintes superficielles d'une société ou d'un contrat.

    « Je me demande bien ce que le conseil a pu tirer de cette... inédite collaboration, laissa-t-il échapper. Je doute que ce soit la curiosité culturelle qui les ait poussées à prendre de tels risques pour en apprendre plus sur les us et coutumes des Ogres. »


    Hibiki n'en était toutefois pas bien sûr : les surprises s'enchaînaient décidément les unes après les autres, et il n'était pas à l'abri d'apprendre que les pétales étaient tout simplement inconscientes. Il préféra ne pas y penser, pour le bien de sa propre santé mentale.

    Après quelques brefs instants de flottement, le samouraï préféra changer de sujet.

    « Cette marque, je n'étais même pas encore capable de parler quand je l'ai reçue, s'amusa-t-il. Je ne me posais pas beaucoup de questions à son sujet, plus jeune, et je n'ai pas eu beaucoup d'occasions d'exiger des réponses depuis que j'ai passé cet âge où l'on écoute aveuglément les adultes. Mais même dans l'incertitude, cette marque représente beaucoup pour moi. Ces gens m'ont sauvé la vie. »


    La brume qui voilait les émotions du guerrier s'éclaircit, et dans ses prunelles mordorées qui soutenaient celles de son interlocutrice, on lisait comme dans un livre ouvert la reconnaissance, l'amour et la mélancolie.

    « Je suis né dans la Forêt des Orties, Saki. Sais-tu ce que cet euphémisme signifie ? »


    Il s'était involontairement mis à la tutoyer. D'instinct, il laissa tomber les usages, puisque ce qu'il venait de lui dire, il ne le disait pas au tout-venant. Il douta même, l'espace de quelques instants, d'en avoir parlé au défunt père de l'intéressée.

    « Ma famille a simplement décidé que j'étais mieux mort que vif et m'a laissé dans cette forêt tristement célèbre, alors que je n'étais même pas sevré. C'est pourquoi je dois tout aux habitants du village de Sakura, et en particulier aux Admirateurs du Seuil de l'Éden. »


    S'attendait-elle vraiment à ce qu'un homme qui devait la vie aux édénistes se mette à les surveiller pour son compte, et par extension, celui d'une armée qu'il ne tenait pas en très haute estime ?

    « Ma décision est prise depuis un moment, à vrai dire. Je vais t'aider, et ce faisant, je les aiderai aussi, déclara le togejin. »


    Une réponse simple en apparence, mais ô combien lourde de sens et de sous-entendus.
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    La crispation de ses lèvres, le léger mouvement de sa mâchoire, ses sourcils se rapprochant, et sa respiration se faisant plus profonde. Le langage corporel du jeune homme criait le mécontentement et la colère qui montait en lui, alors que tu annonçais le décès de la jeune femme blonde. Une mort d’une autre croyante qu’il ne connaissait pas, mais qui allait directement monter rejoindre cet endroit où toutes les âmes édenistes semblaient finir, dans sa croyance. Aucun doute sur sa destination ... Mais que se passerait-il si, toute sa vie, la blonde avait vécu dans le crime ? Aurait-elle aussi eu le droit de rejoindre le Tougen ? Suffisait-il d’offrir sa vie au cerisier pour être absous de tout ces crimes, quels qu’ils soient ? La question te titillait, mais il te fallait attendre. Tu voulais l’aide du bicolore, et non pas sa colère.

    Ainsi, tu te décidas à enterrer cette interrogation, du moins, pour le moment, pour te concentrer sur celles du samourai, qui semblait de plus en plus intéresser et inquiéter par le sujet que tu venais de lui rapporter. Sur ses traits, tu lisais un mélange complexe d’émotions. Curiosité, inquiétude, doute, et pourtant, de la foi envers son culte, malgré toutes ces nouvelles informations.

    « En effet, il n’est en rien discernable d’un humain en termes d’intelligence. Je dirais même qu’il se trouve dans le haut du panier »

    Ce contrat, entre Oni et édenistes avait de quoi secouer les croyances d’Hibiki. Pourtant, il n’en fut rien. Même dans sa considération de l’évènement, il semblait toujours confiant envers la déesse de la nature et ses enseignements, qui de ton côté, te semblaient un peu plus hypocrites chaque jour. Mais après tout, on ne détruisait pas une croyance forgée depuis de nombreuses années et encore moins en prenant en compte la situation de l’homme. La marque, pour lui, était une bénédiction alors même qu’il n’était même pas assez grand pour parler. La douleur avait dû être vive. Assez pour le faire pleurer de longues heures. Tu aurais pu essayer de le faire se questionner, encore plus, sur la signification d’un tel acte, imposé à un enfant, mais à quoi bon ? Cela ne le ferait pas changer d’avis. Il devait son existence au village des cerisiers et renoncer aux fondements de cette existence même était sans doute impossible pour lui. Il était néanmoins assez intelligent pour comprendre l’importance de ton enquête. Assez intelligent pour remettre en question le bien des actions de ceux qui œuvraient sous la bannière de la douce déesse. Après tout, ils étaient humains, et donc, selon ses croyances, capables des pires bassesses, à l’opposé des dieux.

    « Oui, je sais pour la forêt des orties ... C’était marqué dans les notes de mon père. Je suis désolée que tu aies eu à vivre ça. »

    Suivant le mouvement, tu passas également au tutoiement. Après tout, tu l’entraînais avec toi dans une histoire bien complexe, tu pouvais au moins lui montrer ce signe de confiance.

    « Je ne sais pas quelle importance cela a pour toi, mais mon père te tenait en haute estime Hibiki. Je crois qu’il voyait en toi un potentiel précieux et un cœur pur. Ce sont ces qualités-là qui m’ont convaincues de te contacter »

    Même 6 ans après sa mort, ton père continuait de t’offrir son aide, à travers toutes les informations et tout les liens qu’il avait tissé, dans l’ombre de l’armée. Il avait toujours été comme ça : à garder les informations pour lui, jusqu’à ce qu’elles soient réellement utiles. Un sourire étira tes lèvres, et illumina ton visage alors qu’enfin, le bicolore acceptait ton offre, de manière officielle.

    « Si ta décision est prise, alors tu dois savoir que cette enquête n’est en aucun cas soutenue par Seizan ou un autre acteur de l’empire. Je suis sûre que tu comprends que ça veut dire que nous sommes seulement deux dans cette histoire. Pas de renforts. »

    Tu voulais que tout soit clair, et que le samouraï n’ait aucune surprise au cours de cette mission secrète. Lentement, ta main gauche s’amusa à faire tourner l’alliance à ton index droit, quelques secondes, avant qu’une nouvelle question n’émerge dans ton esprit. Tu ôtas le bijou, délicatement avant de présenter l’intérieur de celui-ci aux yeux de l’homme, où le symbole Gin (argent) y été gravé.

    « J’y pense, est-ce que ce genre de gravure te dit quelque chose ? Je l’ai trouvé à l’intérieur de l’alliance de ma mère, elle a visiblement été ajoutée ... J’essaye de me renseigner mais pour l’instant, je n’ai pas découvert grand-chose ... »

    Peut-être avait il déjà croisé cette inscription, au cours de ses voyages ... Tu l'espérais en tout cas.
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    Le père Karā, depuis l'au-delà - quel qu'il soit -, continuait d'exister au travers des notes et des valeurs qu'il avait laissées derrière lui. D'apprendre de la bouche de sa propre fille qu'il le tenait en haute estime à ce point était un véritable honneur pour Hibiki. Il n'avait côtoyé cet homme que de façon très succincte, à l'occasion d'une poignée de passages à Seizan et d'une correspondance aussi chaotique que l'était son état d'esprit de l'époque ; mais il ne pouvait nier la fierté qu'il ressentait à l'écoute de tels propos élogieux.

    La fine-lame, pendant quelques instants, se sentit même coupable. Coupable de ne pas s'être montré à la hauteur des compliments d'un homme aussi honorable. À ses propres yeux, il n'était qu'un samouraï raté, défaitiste, paresseux et superficiel. Il aimait se dire qu'il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour s'améliorer, mais à la lumière de son potentiel précieux et de son coeur pur, il ne pouvait que se rendre à l'évidence qu'il n'en faisait pas assez.

    Soupir lourd et profond. L'air qui s'échappait d'entre ses lèvres emportait avec lui la tension et la mélancolie. Au lieu de se dégonfler, il se redressait, pourvu d'une détermination renouvelée qui n'était pas sans lui rappeler celle qui l'animait pendant ces années de traques infructueuses qui furent l'occasion pour lui de rencontrer le très regretté Tatsuo.

    Ainsi requinqué, il accorda toute son attention aux révélations suivantes de Saki, ayant trait à la nature somme toute très personnelle de sa quête. Lui qui s'était imaginé que Seizan avait sa part à jouer dans cette enquête au sein des provinces occidentales, Hibiki ne pouvait qu'acquiescer aux propos de la jeune femme. Le samouraï ne pouvait simplement les prendre pour argent comptant, qu'elle lui mente ou pas ; pour lui, cela ne changeait rien du tout au bout du compte. Son objectif était limpide, et sa tâche tout aussi claire : il se devait de fourrer son nez dans cette histoire de contrat, en sa qualité d'Admirateur, ne serait-ce que pour en avoir le coeur net. Sa parole donnée, il ferait également part de ses découvertes à Saki, et se maintiendrait à sa disposition dans le cadre de sa quête dans la mesure du possible.

    Il aurait tout le temps d'échanger avec sa nouvelle comparse pour dissiper ou confirmer ses appréhensions. Pour l'heure, c'était un tout autre mystère qui s'offrait à lui, gravé à même l'une des alliances que la jeune femme avait pour manie de tripotailler.

    « Gin, répéta-t-il machinalement, songeur. Signifie argent, mais je ne pense rien t'appendre. Habituellement, ce genre d'inscriptions est complémentaire, comme pour réaffirmer un lien symbolique entre les âmes ; or je déduis que celle de ton père n'est pas gravée du symbole Kin, sinon tu m'en aurais fait part, s'avança Hibiki. »


    Précautionneux, le togejin se contenta de se pencher vers le bijou pour mieux l'observer, n'osant pas vraiment le toucher de ses propres mains par égard pour sa détentrice. Ses prunelles d'or parcoururent l'inscription plusieurs fois, puis le reste de la surface de l'alliance, comme s'il imaginait naïvement y découvrir un détail sur lequel Saki n'aurait point mis le doigt alors qu'elle l'arborait quotidiennement depuis quelques années déjà. Sans surprise, il ne s'en retrouvait guère plus avancé qu'elle.

    Après tout, il n'était point orfèvre. Un orfèvre...

    « As-tu déjà songé à faire examiner l'alliance par un artisan ? souleva-t-il enfin. Peut-être même celui-là même chez qui tes parents ont commandé leurs alliances. Si c'est lui qui a gravé ça, il pourrait potentiellement t'en dire plus — et dans le cas contraire, son expertise pourrait de toute façon apporter un élément de réponse, par exemple en identifiant la technique de gravure. »


    C'était la seule idée qui lui venait. Hibiki n'avait point eu le luxe d'hériter des alliances de ses parents, lesquels n'étaient d'ailleurs très certainement pas mariés de toute façon. À cette idée, il souffla du nez, amusé et exaspéré à la fois. Je me demande si j'aurai droit à mes propres mystères familiaux un jour, maugréa-t-il intérieurement.
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    Tu ne croyais pas au destin. Pour toi, seul le libre-arbitre des Hommes les poussait à agir. Pas de forces divines, ni maléfiques. Seulement l’humain. Toujours l’humain. Mais tu étais aussi croyante. Tu pensais que les dieux, et plus précisément Omoikane, plaçaient sur vos chemins de petits signes, des conseils. Comme une douce tape dans le dos, pour vous aider à sauter le pas. Et aujourd’hui, tu aimais à croire que c’est ton père qui t’avait guidé, à travers ses notes. Un lien invisible qui te reliait maintenant au bicolore, que vous le vouliez ou non.

    Tes mots eurent un effet visible sur le samourai. Entendre les compliments que ton défunts père avait emporté dans sa mort, avait remué quelque chose en lui. Une vague de sentiment qui transparut dans son regard, fixé sur le vide. Un instant de silence, qui te laissa, toi aussi, en proie à de nombreuses questions. À quel point la vie du jeune homme aurait était différente si ton père avait survécu ? Peut-être seriez-vous devenus grands amis ? Et peut-être que celui-ci aurait eu une meilleure estime de lui-même ? Il ne fallait pas être médium pour deviner ce qu’il pensait de sa personne. Et tu étais bien placée pour comprendre ce que c’était de ne pas se sentir à la hauteur des attentes. La peur, la colère, la frustration. Cette myriade de sentiment que tu avais l’habitude de dissimuler sous un masque de calme.

    Son corps s’affaissa une seconde, avant de se regonfler, avec une confiance nouvelle et un regard plus confiant. Avait-il trouvé une réponse à une interrogation intérieure ? Ou se motivait-il simplement afin de correspondre aux mots de ton paternel ? En tout cas, il était maintenant décidé à te rejoindre dans ta quête et ce, même en apprenant que le gouvernement n’y mettait pas le nez, du moins, pas pour l’instant. Pas tant que tu n’avais pas de preuves concrètes. Il semblait comprendre tout ce que cela impliquait, autant en cas d’échec qu’en cas de réussite. Vous étiez désormais dans le même bateau, naviguant un peu à l’aveuglette à la recherche de réponses, aussi déplaisantes qu’elles pourraient être.

    Mais pour l’instant, votre curiosité se tourna vers l’alliance, et son étrange gravure interne. Tout comme toi, il relia la symbolique de l’or à celle de l’argent, avant d’en déduire que l’alliance de ton père était vierge de toute marque. Ta tête effectua un léger hochement, tandis que tes lèvres laissaient échapper un long soupire.

    « Exacte, rien dans celle de mon père. Pas la moindre rayure. Tu le connaissais, il pouvait être assez maniaque avec son alliance. »

    Après tout, un homme aussi amoureux de son épouse ne pouvait pas traiter avec dédain l’objet qui représentait leur union. C’était aussi une des raisons pour laquelle tu avais décidé de conserver les précieux bijoux à la mort de tes parents.

    Le bicolore se contorsionnait pour observer l’anneau d’argent sous toutes les coutures, sans oser y apposer ses mains, comme s’il allait briser l’objet. Il reste silencieux, de longues secondes, visiblement piégé dans une impasse, lui aussi ... Et puis, une petite étincelle illumina ses iris d’or, tandis qu’il se redressait, calmement avec une proposition, simple, certes, mais efficace.

    « J’avais essayé en effet de contacter l’orfèvre qui avait réalisé les alliances, mais il est mort depuis des années. Néanmoins, c’est vrai que je n’ai jamais essayé d’identifier la technique de gravure utilisée. Ça pourrait être une bonne piste. C'est tellement évident que je me sens bête ! »

    Le ton de ta voix trahissait l’excitation qui grandissait en toi, tout comme le sourire qui s’était dessiné sur ton joli minois, alors que tu faisais tourner le bijoux entre tes mains, avant de le glisser à nouveau à ton doigts, avec délicatesse. Tu te savais chanceuse d’avoir connu tes parents, qui étaient des gens incroyablement bons. Oui, ils ne méritaient pas une telle mort. Des tombes sans corps à l’intérieur. Ton père, réduit en charpie, et ta mère, perdue quelque part, dans la nature sauvage de Seizan. Le choc, avec la hauteur, avait dû être brutal, et tu n’avais jamais eu la force d’essayer de retrouver le corps. Sans doute te serais-tu écroulé mentalement, toi aussi, en le voyant. Il n’y avait plus que toi maintenant, pour représenter la branche principale de la famille, et la pression était parfois écrasante. Néanmoins, c’était aussi une chance. Tu avais un héritage à défendre, à partager. Hibiki, lui, n’avait rien de tout ça. Juste lui, et son épée.

    Tu remontas lentement ton regard sur lui, détaillant avec attention celui que ton père te décrivait comme un adolescent en pleine croissance. Un adolescent qui était maintenant devenu un adulte en pleine forme. C’est l’image qu’il renvoyait en tout cas. Des épaules fortes, une mâchoire carrée, une légère petite barbe. Ton père aurait adoré l’embêter avec ça, avant de le harceler en lui disant de raser cette maudite barbe. Oui, Tatsuo Kara était un peu coquet sur ce point ! Un petit ricanement t’échappa, en t’imaginant cette scène plus que comique. Un ricanement qui se transforma rapidement en excuses, prononcées avec un ton amusé.

    « Pardon, je me disais juste que le jeune garçon des notes de mon père avait bien changé ! Tu l’aurais dépassé en taille, et il aurait détesté ça ! »

    Ton dos décolla du poteau de bois, et tu repris petit à petit en contenance.

    « Enfin bref, as-tu d’autres questions ? Que ce soit sur mes prochains mouvements, ou bien mon père. D’ailleurs, tu rentres directement à Toge ? Ou fais-tu un détour ? Je vais aussi te confier quelques notes, de quoi coder nos lettres. Les échanges sont tous surveillés, alors soyons prudents. »

    S’il faisait un détour, peut-être pourrait-il jeter un œil pour toi sur d’autres sujets ... Cette collaboration te réservait de belles surprises, tu en étais sûre ! Comment ? L'instinct. Le murmure d'un fantôme, qui a toute ta confiance.

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