# Hibiki — ひまわりの匂いサムライ Mar 25 Oct - 20:43
Hibiki
"Fouler la voûte des enfers en contemplant les fleurs."
i. Information
► Nom : pas de patronyme recensé
► Prénom : Hibiki (日々來, lever du soleil)
► Taille : 187 cm
► Poids : ~80 kg
► Age : environ 27 ans, sa date de naissance a arbitrairement été définie comme étant le 1er jour de Mutsuki 779
► Affinité Primaire : Doton (roll 6 le 20/10/2022 à 20:47)
► Caste : Samouraï
► Grade Militaire Souhaité : Genin
► Village Souhaité : Toge
► Religion : Édénisme
► Grade Religieux Souhaité : aucun
► Particularités :
► Prénom : Hibiki (日々來, lever du soleil)
► Taille : 187 cm
► Poids : ~80 kg
► Age : environ 27 ans, sa date de naissance a arbitrairement été définie comme étant le 1er jour de Mutsuki 779
► Affinité Primaire : Doton (roll 6 le 20/10/2022 à 20:47)
► Caste : Samouraï
► Grade Militaire Souhaité : Genin
► Village Souhaité : Toge
► Religion : Édénisme
► Grade Religieux Souhaité : aucun
► Particularités :
✹ chevelure naturellement bicolore (noire et blonde)
✹ vieilles cicatrices dans le dos et le cou habituellement couvertes
✹ porte habituellement une variation « pratique » des atours des samouraïs d’antan ; le hakama y est remplacé par un pantalon serré, les getas par des jambières métalliques, et le haori est directement posé sur ses épaules, sans kosode
✹ ne se sépare jamais de son tachi
► Source de l'avatar : Nagasone Kotetsu de Touken Ranbu✹ vieilles cicatrices dans le dos et le cou habituellement couvertes
✹ porte habituellement une variation « pratique » des atours des samouraïs d’antan ; le hakama y est remplacé par un pantalon serré, les getas par des jambières métalliques, et le haori est directement posé sur ses épaules, sans kosode
✹ ne se sépare jamais de son tachi
ii. Que recherches-tu ?
« Un endroit où enfance rime avec innocence, où la félicité ne dépendrait ni de l’opium du peuple, ni des allégeances. »
L’utopie d’Hibiki est née à l’aube de sa carrière de ninja, lorsqu’on le priva de la vie qu’il désirait mener pour faire de lui un instrument de guerre. Elle l’use autant qu’elle le motive — le contraste violent entre un tel paradis et le monde tel qu’il est au-delà des jardins de sakuras en fleurs l’a profondément changé, renforcé, et surtout bouleversé. Seul face à un ordre établi qu’il exècre, il consent à porter seul sur ses épaules le poids d’un monde en perdition. Par vendetta, par devoir envers ceux qui n’ont pas le pouvoir d’eux-mêmes faire changer les choses.
Cela se traduit par trois grands travaux : une réforme fondamentale de la politique de recrutement de l’armée impériale, une modernisation de l’Édénisme et un durcissement des représailles à l’encontre des sectes violentes et autres traîtres à l'humanité. Rien de tout cela ne se ferait dans le pacifisme et l’attentisme, ce qui l'empêche de s’investir activement auprès des Admirateurs de Sakura, en dépit de l'amour qu'il leur porte.
Plus personnellement, Hibiki désire également mener deux traques : celle de son ancien maître, et celle de ses parents.
La première est motivée par le devoir — ayant été contraint de fuir pour sa vie, il s’en veut de ne pas avoir pu mettre hors d’état de nuire le démon qui l’a formé aux arts de l’escrime. Il lui arrive souvent de songer à l’effroyable possibilité qu’il ait repris un apprenti, qu’il lui fasse subir ce qu’il a subi, et qu’il parvienne à ses fins.
La seconde, en revanche, est d’une teneur autrement moins dramatique. C’est par curiosité qu’il désire retrouver ceux qui l’ont lâchement abandonné. Il veut savoir d’où il vient, qui il aurait pu être, quelles sont les raisons qui les ont poussés à laisser leur bambin à la merci du tout-venant. La piste, vieille de 27 ans, est froide ; il n’a plus grand espoir de leur mettre le grappin dessus.
L’utopie d’Hibiki est née à l’aube de sa carrière de ninja, lorsqu’on le priva de la vie qu’il désirait mener pour faire de lui un instrument de guerre. Elle l’use autant qu’elle le motive — le contraste violent entre un tel paradis et le monde tel qu’il est au-delà des jardins de sakuras en fleurs l’a profondément changé, renforcé, et surtout bouleversé. Seul face à un ordre établi qu’il exècre, il consent à porter seul sur ses épaules le poids d’un monde en perdition. Par vendetta, par devoir envers ceux qui n’ont pas le pouvoir d’eux-mêmes faire changer les choses.
Cela se traduit par trois grands travaux : une réforme fondamentale de la politique de recrutement de l’armée impériale, une modernisation de l’Édénisme et un durcissement des représailles à l’encontre des sectes violentes et autres traîtres à l'humanité. Rien de tout cela ne se ferait dans le pacifisme et l’attentisme, ce qui l'empêche de s’investir activement auprès des Admirateurs de Sakura, en dépit de l'amour qu'il leur porte.
Plus personnellement, Hibiki désire également mener deux traques : celle de son ancien maître, et celle de ses parents.
La première est motivée par le devoir — ayant été contraint de fuir pour sa vie, il s’en veut de ne pas avoir pu mettre hors d’état de nuire le démon qui l’a formé aux arts de l’escrime. Il lui arrive souvent de songer à l’effroyable possibilité qu’il ait repris un apprenti, qu’il lui fasse subir ce qu’il a subi, et qu’il parvienne à ses fins.
La seconde, en revanche, est d’une teneur autrement moins dramatique. C’est par curiosité qu’il désire retrouver ceux qui l’ont lâchement abandonné. Il veut savoir d’où il vient, qui il aurait pu être, quelles sont les raisons qui les ont poussés à laisser leur bambin à la merci du tout-venant. La piste, vieille de 27 ans, est froide ; il n’a plus grand espoir de leur mettre le grappin dessus.
iii. Histoire
L’ouvrage de sa vie s’ouvre sur une page arrachée. Nul incipit, nul préambule ; tel était le lot des orphelins abandonnés dans la forêt des Orties. Des entités suffisamment encombrantes pour qu’on s’autorise à les jeter comme de simples déchets. Déshumanisés, avant même d’avoir eu la chance de ne serait-ce qu’exister.
Il fallut un miracle pour sauver Hibiki de l’agonie à laquelle on l’avait condamné de naissance. Une intervention divine, la grâce de Konomuhana, avait guidé les pas des Admirateurs de Sakura vers le bambin esseulé et affamé, laissé là au beau milieu d’une clairière en fleurs, baigné dans la lumière d’un soleil qui l’aveuglait, ses petits yeux peinant encore à s’ouvrir. Conformément aux enseignements de la Princesse des fleurs de cerisier, ces belles âmes vénéraient la vie ; et celles-ci, en particulier, celle des orphelins. Ces admirateurs battaient parfois la forêt, en secret, pour y recueillir les bâtards sacrifiés au nom de l’immaculée noblesse.
Les fleurs du Seuil de l’Éden. La nouvelle famille de ce poupon, autour duquel le quotidien de l’orphelinat se mit à graviter. Dernier arrivé, en piteux état, il nécessita des soins assidus ; un effort communautaire qui sembla d’autant plus consolider les liens de fraternité entre les enfants, pensionnaires, et les dévots qui s’occupaient d’eux.
Ainsi, l’enfant abandonné fut baptisé Hibiki, le lever du soleil. Au centre de tout, entouré de sa nouvelle famille qu’il illuminât d’une bonne humeur rayonnante ; difficile de croire, pour ceux qui ne l’avaient pas découvert eux-mêmes, qu’il s’agissait là d’un rejeton illégitime que l’on avait laissé pour mort.
Sur ce cadre idyllique, idéal à l’épanouissement de l’enfant, planait cependant une ombre insidieuse : celle de l’Empire. Car en plus d’être un survivant, Hibiki faisait partie de ces enfants bénis par le chakra. Bénis, ou maudits en l'occurrence, puisque c’est ce don qui lui valut d’être lentement mais sûrement arraché au Seuil de l’Éden. Nul ne pouvait s’opposer aux rafles impériales ; les pacifistes Admirateurs étaient, comme tous les autres, contraints de laisser leurs enfants alimenter la machine de guerre.
Dès ses six ans, Hibiki se mit à passer plus de temps à Toge qu’à l’orphelinat. Contrairement à beaucoup d’autres enfants dans son cas, il ne fit que peu de vagues — c’était un élève exemplaire. Trop jeune pour comprendre que son destin lui échappait, il se contentait de bien faire, dans l’idée de rendre fiers ses aînés à son retour au Seuil de l’Éden.
Au fil des années, ses visites se raréfièrent. Moins de permissions, des entraînements plus longs. Son potentiel jouait contre lui. Un maître samouraï l’avait repéré, et avait décidé de faire de lui son pupille. Un orphelin talentueux équivalait à un matériau malléable et de bonne qualité ; de quoi forger une arme sans précédent.
Puis un jour, ils disparurent. Hibiki, alors âgé de treize ans, et son maître s’étaient volatilisés sans laisser de traces. Envoyés en mission au-delà de la province des Pins noirs, ils ne donnèrent plus aucun signe de vie. Si on les déclara morts, des groupes de recherche furent organisés — mais c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin, la piste ayant eu le temps de refroidir.
Les lames se confrontaient, les étincelles fusaient furieusement. Le fil des armes, usé, témoignait de la récurrence de ces chocs. Cinq années s’étaient quasiment écoulées depuis la disparition d’Hibiki, rythmées par le son de l’acier qui s’entrechoquait au cours de ces incessantes confrontations à l’enjeu macabre.
Son adversaire, son propre maître. C’était ainsi depuis le premier jour de leur voyage. Le samouraï devenu rōnin avait considérablement changé, depuis. Dur, il l’avait toujours été — mais jamais assez pour susciter la rancoeur de son élève, qui n’y voyait que la rigueur d’un samouraï. Longtemps, Hibiki vit chez cet homme une figure paternelle : c’était la seule qu’il ait jamais eue, après tout. La trahison n’en fut que plus violente.
Voilà des années que le combat n’avait plus rien d’un entraînement. Le rayonnant adolescent, devenu homme depuis, se battait avec l’intention de tuer. Au diable, le pacifisme de ses frères du Seuil de l’Éden : la vie avait été lentement mais sûrement descendue de son piédestal sacré par le maître. Dans les flammes de la haine, de la violence et de l’horreur, il s’était efforcé de reforger le doux coeur de Hibiki pour en faire l’arme qu’il désirait tant. Il y était presque, il le voyait dans les yeux de son jeune élève. La rage sourde qui l’agitait transpirait de tous ses pores, lui permettait d’admirablement lui tenir tête. Les arcanes qu’il lui avait transmises, puisant dans son désir de tuer pour survivre, montraient leur efficacité alors que l’élève menaçait de surpasser le maître.
Mais il n’avait pas gagné. En sous-estimant la volonté de son pupille, le rōnin avait commis une grave erreur. Il pensait l’avoir brisé, l’avoir transformé en bête primitive prête à se repaître de vies pour renaître sous son joug. Il l’avait battu, envoyé à la mort, lui avait fait goûter au sang ; mais il aurait fallu le tuer pour lui faire oublier ses rêves, son optimisme, les fleurs de son enfance. Il les voyait toujours suivre la course du soleil pour se repaître de son éclat vital. Il sentait encore la caresse des pétales de cerisier sur sa peau, la chaleur d’un foyer dont il avait été privé par la force.
Il n’avait jamais cessé de regarder, d’observer, de chercher, d’attendre. Il avait cédé à la fièvre guerrière moult fois, avait aiguisé son arme sur celle de son tourmenteur, dans l’attente d’un jour trouver la faille qui lui permettrait de retrouver son monde et sa liberté.
Elle s’était présentée à lui, ce soir-là. À force de semer le désordre, de laisser des traces, il avait fini par enfin attirer l’attention sur lui. Il les avait senties, distantes et vacillantes. Les présences d’un petit groupe en mouvement. Le pari était risqué, son maître les ayant probablement détectées bien avant lui ; s’il était acculé, Hibiki ne serait pas épargné. Il avait décidé de miser sur sa survie, le temps que le peloton leur tombe dessus.
Avec un peu de chance, il ne s’était pas trompé. Il pourrait attirer bien pire que son maître, en vérité.
« C’est ton baroud d’honneur, Hibiki ? tonna le guerrier expérimenté, en brisant le contact de leurs armes. Tu penses pouvoir tenir le rythme de la danse ? »
Nulle réponse. Hibiki ne parlait plus, depuis longtemps. Il avait pris conscience qu’il ne faisait que gaspiller énergie et salive, en répondant à l’illuminé qui l’avait traîné de force dans son sillage de destruction. Inconsciemment, il se rendait autrement plus intimidant ; déterminé et silencieux, il s’appropriait les traits du prédateur. Pas de quoi refroidir les ardeurs du maître, qui au contraire se fendait d'un rictus de morbide satisfaction.
Les deux épéistes se bondirent dessus à l’unisson, comme s’ils s’étaient coordonnés par télépathie. Les passes d’armes se succédèrent à toute vitesse. Comme l’avait suggéré l’aîné, leur combat s'apparentait à une véritable danse : c’était ce à quoi il fallait s’attendre lorsque deux adversaires employaient les mêmes arcanes. L’oeil inexpérimenté y verrait un homme se battant contre son propre reflet. Les mouvements de la lame, le jeu de jambe, le regard, la gestuelle — tout concordait, sur l’aspect technique. La différence notable, pour qui avait l’oeil, se terrait dans les détails. Hibiki avait un minuscule cran de retard. L'écart de puissance était écrasant, le poussant à engager toutes ses forces pour encaisser le recul de chaque coup avant de riposter.
La parade des sabreurs dura ainsi, de longues secondes, endiablée. Chaque coup trouvait sa réplique, mais les entailles ne naissaient que sur le corps de l’élève. Le retard s’accumulait doucement, et de petites bottes se frayaient dans le négligeable interstice qui séparait le tempo des deux danseurs. L’effort était admirable, mais l’issue de ce duel était inéluctable : une lente et progressive défaite. Exactement ce que recherchait l’élève, qui cherchait à enivrer son maître pour gagner de précieuses secondes.
Un ultime coup, percutant la garde de Hibiki, l’envoya à la renverse. Il se précipita pour se relever, mais fut arrêté par la morsure de l'acier froid sur son cou. À genoux, face au sol, il devinait sans mal la présence de la lame usée de son adversaire contre sa peau maculée de boue et de sang.
« Le dernier d’une longue succession d’échecs. »
Un constat objectif, de la part du vainqueur. À terre, le vaincu savait qu’on ne lui offrirait guère de faire ses prières. Son maître n’était pas ainsi. S’il était dévot, il ne voyait pas en la mort une fin — nulle raison qu’il ne fasse tarder l’échéance, donc. Hibiki en était conscient : il était déjà mort.
Alors, il le tirerait dans la tombe avec lui. Faisant fi de l’arme qui menaçait de l’égorger aussi sec, il se fia au mouvement qu’il avait le plus répété au cours de ces cinq années d’errance et de torture : le dégainage. Il se redressa, laissant le tranchant de l’arme de son adversaire lui entailler profondément la gorge, pour asséner un ultime coup aussi fulgurant que désespéré au maître. La lame d’Hibiki creusa un long sillage dans la boue, sur la trajectoire de son envolée héroïque, avant de remonter et de faire mouche. Le tachi avait déchiré le visage du rōnin, traversant son menton, sa lèvre supérieure, sa joue, son oeil, son arcade.
Éruption d’hémoglobine. Le jeune homme s’écroula au sol. Il étouffait. Le sang des deux combattants se mêlait et ruisselait dans la boue, lui éclaboussait la figure. Au-dessus de lui, il crût percevoir un grognement vaguement hilare. Les mots étaient inintelligibles : autant à cause de son état de confusion qu’à cause de la blessure qui défigurait celui qui essayait de parler. La scène, horrifique, se déroulait sous les yeux d’un groupe de quatre hommes armés, arrivés en catastrophe. Leurs regards croisèrent celui du rōnin, qui les chargea sans prévenir. Le combat s’engagea instantanément, mais l’un des soldats se détacha de l'escouade et s'empara de la carcasse d’Hibiki, avant de fuir sans un regard vers ses coéquipiers.
Une nouvelle fois, il fallut un miracle pour le sauver de sa lente et inexorable agonie.
Un champ de tournesols s’étendait à perte de vue. À quelques minutes de marche de l’orphelinat du Seuil de l’Éden, il était entretenu par les pensionnaires les plus âgés pour les responsabiliser. Il n’était pas rare d’y surprendre l'une de leurs anciennes têtes blondes, en train de flâner, racontant à qui voulait l’entendre que ce champ était le sien, ce qui n’était pas entièrement faux. Cette fois encore, il était là, couché dans l’herbe du chemin qui surplombait l’étendue dorée, baigné dans l’éclat chaleureux du crépuscule. Étendu de tout son long, il observait le ciel, les fleurs, profitant de l’instant d’accalmie qu’il avait su se ménager dans son quotidien de soldat.
Mais une fois n’étant pas coutume, on vint l’y déranger.
« Aniki ! Aniki ! La fille du chasseur m’a dit de te dire “il faut qu’on parle” ! s’écria la petite fille, qui venait de se jeter sur Hibiki pour le secouer.
— La poisse… Dis lui qu’on m’a rappelé à Toge en urgence.
— Hibiki ! couina au loin une voix qui ne lui était que trop familière, foutant prématurément à l’eau sa tentative de baratinage. »
Il avait été repéré.
Il était dès lors l’heure pour lui de tirer sa révérence.
En deux temps, trois mouvements, il s’était relevé et s’était jeté dans les tournesols, non sans oublier d’ébouriffer la tignasse de sa cadette de l’orphelinat. Les cris se multiplièrent, et le chasseur lui-même surgit pour se lancer à sa poursuite, sous le regard larmoyant et plein d’espoir de sa fille, éprise de l’insaisissable soldat au parfum de tournesol. Autour d’elle, les enfants du Seuil de l’Éden s’étaient rapidement massés, noyant ses lamentations dans des cris d’encouragement et de vilipendage à l’adresse de leur ô combien méprisable héros local. En guise de réponse, son bras jaillit de l'étendue d'hélianthes, saluant ceux qu'il laissait là tandis qu'il s'en allait semer le trouble ailleurs.
Ainsi était Hibiki : il foulait la voûte des enfers, en contemplant les fleurs.
✹ ✹ ✹
Il fallut un miracle pour sauver Hibiki de l’agonie à laquelle on l’avait condamné de naissance. Une intervention divine, la grâce de Konomuhana, avait guidé les pas des Admirateurs de Sakura vers le bambin esseulé et affamé, laissé là au beau milieu d’une clairière en fleurs, baigné dans la lumière d’un soleil qui l’aveuglait, ses petits yeux peinant encore à s’ouvrir. Conformément aux enseignements de la Princesse des fleurs de cerisier, ces belles âmes vénéraient la vie ; et celles-ci, en particulier, celle des orphelins. Ces admirateurs battaient parfois la forêt, en secret, pour y recueillir les bâtards sacrifiés au nom de l’immaculée noblesse.
Les fleurs du Seuil de l’Éden. La nouvelle famille de ce poupon, autour duquel le quotidien de l’orphelinat se mit à graviter. Dernier arrivé, en piteux état, il nécessita des soins assidus ; un effort communautaire qui sembla d’autant plus consolider les liens de fraternité entre les enfants, pensionnaires, et les dévots qui s’occupaient d’eux.
Ainsi, l’enfant abandonné fut baptisé Hibiki, le lever du soleil. Au centre de tout, entouré de sa nouvelle famille qu’il illuminât d’une bonne humeur rayonnante ; difficile de croire, pour ceux qui ne l’avaient pas découvert eux-mêmes, qu’il s’agissait là d’un rejeton illégitime que l’on avait laissé pour mort.
Sur ce cadre idyllique, idéal à l’épanouissement de l’enfant, planait cependant une ombre insidieuse : celle de l’Empire. Car en plus d’être un survivant, Hibiki faisait partie de ces enfants bénis par le chakra. Bénis, ou maudits en l'occurrence, puisque c’est ce don qui lui valut d’être lentement mais sûrement arraché au Seuil de l’Éden. Nul ne pouvait s’opposer aux rafles impériales ; les pacifistes Admirateurs étaient, comme tous les autres, contraints de laisser leurs enfants alimenter la machine de guerre.
Dès ses six ans, Hibiki se mit à passer plus de temps à Toge qu’à l’orphelinat. Contrairement à beaucoup d’autres enfants dans son cas, il ne fit que peu de vagues — c’était un élève exemplaire. Trop jeune pour comprendre que son destin lui échappait, il se contentait de bien faire, dans l’idée de rendre fiers ses aînés à son retour au Seuil de l’Éden.
Au fil des années, ses visites se raréfièrent. Moins de permissions, des entraînements plus longs. Son potentiel jouait contre lui. Un maître samouraï l’avait repéré, et avait décidé de faire de lui son pupille. Un orphelin talentueux équivalait à un matériau malléable et de bonne qualité ; de quoi forger une arme sans précédent.
Puis un jour, ils disparurent. Hibiki, alors âgé de treize ans, et son maître s’étaient volatilisés sans laisser de traces. Envoyés en mission au-delà de la province des Pins noirs, ils ne donnèrent plus aucun signe de vie. Si on les déclara morts, des groupes de recherche furent organisés — mais c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin, la piste ayant eu le temps de refroidir.
✹ ✹ ✹
Les lames se confrontaient, les étincelles fusaient furieusement. Le fil des armes, usé, témoignait de la récurrence de ces chocs. Cinq années s’étaient quasiment écoulées depuis la disparition d’Hibiki, rythmées par le son de l’acier qui s’entrechoquait au cours de ces incessantes confrontations à l’enjeu macabre.
Son adversaire, son propre maître. C’était ainsi depuis le premier jour de leur voyage. Le samouraï devenu rōnin avait considérablement changé, depuis. Dur, il l’avait toujours été — mais jamais assez pour susciter la rancoeur de son élève, qui n’y voyait que la rigueur d’un samouraï. Longtemps, Hibiki vit chez cet homme une figure paternelle : c’était la seule qu’il ait jamais eue, après tout. La trahison n’en fut que plus violente.
Voilà des années que le combat n’avait plus rien d’un entraînement. Le rayonnant adolescent, devenu homme depuis, se battait avec l’intention de tuer. Au diable, le pacifisme de ses frères du Seuil de l’Éden : la vie avait été lentement mais sûrement descendue de son piédestal sacré par le maître. Dans les flammes de la haine, de la violence et de l’horreur, il s’était efforcé de reforger le doux coeur de Hibiki pour en faire l’arme qu’il désirait tant. Il y était presque, il le voyait dans les yeux de son jeune élève. La rage sourde qui l’agitait transpirait de tous ses pores, lui permettait d’admirablement lui tenir tête. Les arcanes qu’il lui avait transmises, puisant dans son désir de tuer pour survivre, montraient leur efficacité alors que l’élève menaçait de surpasser le maître.
Mais il n’avait pas gagné. En sous-estimant la volonté de son pupille, le rōnin avait commis une grave erreur. Il pensait l’avoir brisé, l’avoir transformé en bête primitive prête à se repaître de vies pour renaître sous son joug. Il l’avait battu, envoyé à la mort, lui avait fait goûter au sang ; mais il aurait fallu le tuer pour lui faire oublier ses rêves, son optimisme, les fleurs de son enfance. Il les voyait toujours suivre la course du soleil pour se repaître de son éclat vital. Il sentait encore la caresse des pétales de cerisier sur sa peau, la chaleur d’un foyer dont il avait été privé par la force.
Il n’avait jamais cessé de regarder, d’observer, de chercher, d’attendre. Il avait cédé à la fièvre guerrière moult fois, avait aiguisé son arme sur celle de son tourmenteur, dans l’attente d’un jour trouver la faille qui lui permettrait de retrouver son monde et sa liberté.
Elle s’était présentée à lui, ce soir-là. À force de semer le désordre, de laisser des traces, il avait fini par enfin attirer l’attention sur lui. Il les avait senties, distantes et vacillantes. Les présences d’un petit groupe en mouvement. Le pari était risqué, son maître les ayant probablement détectées bien avant lui ; s’il était acculé, Hibiki ne serait pas épargné. Il avait décidé de miser sur sa survie, le temps que le peloton leur tombe dessus.
Avec un peu de chance, il ne s’était pas trompé. Il pourrait attirer bien pire que son maître, en vérité.
« C’est ton baroud d’honneur, Hibiki ? tonna le guerrier expérimenté, en brisant le contact de leurs armes. Tu penses pouvoir tenir le rythme de la danse ? »
Nulle réponse. Hibiki ne parlait plus, depuis longtemps. Il avait pris conscience qu’il ne faisait que gaspiller énergie et salive, en répondant à l’illuminé qui l’avait traîné de force dans son sillage de destruction. Inconsciemment, il se rendait autrement plus intimidant ; déterminé et silencieux, il s’appropriait les traits du prédateur. Pas de quoi refroidir les ardeurs du maître, qui au contraire se fendait d'un rictus de morbide satisfaction.
Les deux épéistes se bondirent dessus à l’unisson, comme s’ils s’étaient coordonnés par télépathie. Les passes d’armes se succédèrent à toute vitesse. Comme l’avait suggéré l’aîné, leur combat s'apparentait à une véritable danse : c’était ce à quoi il fallait s’attendre lorsque deux adversaires employaient les mêmes arcanes. L’oeil inexpérimenté y verrait un homme se battant contre son propre reflet. Les mouvements de la lame, le jeu de jambe, le regard, la gestuelle — tout concordait, sur l’aspect technique. La différence notable, pour qui avait l’oeil, se terrait dans les détails. Hibiki avait un minuscule cran de retard. L'écart de puissance était écrasant, le poussant à engager toutes ses forces pour encaisser le recul de chaque coup avant de riposter.
La parade des sabreurs dura ainsi, de longues secondes, endiablée. Chaque coup trouvait sa réplique, mais les entailles ne naissaient que sur le corps de l’élève. Le retard s’accumulait doucement, et de petites bottes se frayaient dans le négligeable interstice qui séparait le tempo des deux danseurs. L’effort était admirable, mais l’issue de ce duel était inéluctable : une lente et progressive défaite. Exactement ce que recherchait l’élève, qui cherchait à enivrer son maître pour gagner de précieuses secondes.
Un ultime coup, percutant la garde de Hibiki, l’envoya à la renverse. Il se précipita pour se relever, mais fut arrêté par la morsure de l'acier froid sur son cou. À genoux, face au sol, il devinait sans mal la présence de la lame usée de son adversaire contre sa peau maculée de boue et de sang.
« Le dernier d’une longue succession d’échecs. »
Un constat objectif, de la part du vainqueur. À terre, le vaincu savait qu’on ne lui offrirait guère de faire ses prières. Son maître n’était pas ainsi. S’il était dévot, il ne voyait pas en la mort une fin — nulle raison qu’il ne fasse tarder l’échéance, donc. Hibiki en était conscient : il était déjà mort.
Alors, il le tirerait dans la tombe avec lui. Faisant fi de l’arme qui menaçait de l’égorger aussi sec, il se fia au mouvement qu’il avait le plus répété au cours de ces cinq années d’errance et de torture : le dégainage. Il se redressa, laissant le tranchant de l’arme de son adversaire lui entailler profondément la gorge, pour asséner un ultime coup aussi fulgurant que désespéré au maître. La lame d’Hibiki creusa un long sillage dans la boue, sur la trajectoire de son envolée héroïque, avant de remonter et de faire mouche. Le tachi avait déchiré le visage du rōnin, traversant son menton, sa lèvre supérieure, sa joue, son oeil, son arcade.
Éruption d’hémoglobine. Le jeune homme s’écroula au sol. Il étouffait. Le sang des deux combattants se mêlait et ruisselait dans la boue, lui éclaboussait la figure. Au-dessus de lui, il crût percevoir un grognement vaguement hilare. Les mots étaient inintelligibles : autant à cause de son état de confusion qu’à cause de la blessure qui défigurait celui qui essayait de parler. La scène, horrifique, se déroulait sous les yeux d’un groupe de quatre hommes armés, arrivés en catastrophe. Leurs regards croisèrent celui du rōnin, qui les chargea sans prévenir. Le combat s’engagea instantanément, mais l’un des soldats se détacha de l'escouade et s'empara de la carcasse d’Hibiki, avant de fuir sans un regard vers ses coéquipiers.
Une nouvelle fois, il fallut un miracle pour le sauver de sa lente et inexorable agonie.
✹ ✹ ✹
Un champ de tournesols s’étendait à perte de vue. À quelques minutes de marche de l’orphelinat du Seuil de l’Éden, il était entretenu par les pensionnaires les plus âgés pour les responsabiliser. Il n’était pas rare d’y surprendre l'une de leurs anciennes têtes blondes, en train de flâner, racontant à qui voulait l’entendre que ce champ était le sien, ce qui n’était pas entièrement faux. Cette fois encore, il était là, couché dans l’herbe du chemin qui surplombait l’étendue dorée, baigné dans l’éclat chaleureux du crépuscule. Étendu de tout son long, il observait le ciel, les fleurs, profitant de l’instant d’accalmie qu’il avait su se ménager dans son quotidien de soldat.
Mais une fois n’étant pas coutume, on vint l’y déranger.
« Aniki ! Aniki ! La fille du chasseur m’a dit de te dire “il faut qu’on parle” ! s’écria la petite fille, qui venait de se jeter sur Hibiki pour le secouer.
— La poisse… Dis lui qu’on m’a rappelé à Toge en urgence.
— Hibiki ! couina au loin une voix qui ne lui était que trop familière, foutant prématurément à l’eau sa tentative de baratinage. »
Il avait été repéré.
Il était dès lors l’heure pour lui de tirer sa révérence.
En deux temps, trois mouvements, il s’était relevé et s’était jeté dans les tournesols, non sans oublier d’ébouriffer la tignasse de sa cadette de l’orphelinat. Les cris se multiplièrent, et le chasseur lui-même surgit pour se lancer à sa poursuite, sous le regard larmoyant et plein d’espoir de sa fille, éprise de l’insaisissable soldat au parfum de tournesol. Autour d’elle, les enfants du Seuil de l’Éden s’étaient rapidement massés, noyant ses lamentations dans des cris d’encouragement et de vilipendage à l’adresse de leur ô combien méprisable héros local. En guise de réponse, son bras jaillit de l'étendue d'hélianthes, saluant ceux qu'il laissait là tandis qu'il s'en allait semer le trouble ailleurs.
Ainsi était Hibiki : il foulait la voûte des enfers, en contemplant les fleurs.
iv. Plutôt Yin ou Yang ?
v. Personnalité
Extraverti
Introverti
Docile
Agressif
Silencieux
Bavard
Réfléchi
Impulsif
Loyal
Fourbe
Honnête
Menteur
Protecteur
Persécuteur
Vertueux
Pervers
Altruiste
Egoïste
Intrépide
Lâche
vi. Dans la réalité tu es ?
► Pseudo(s) fréquent(s): Ignifer, Kamui
► Quel âge as-tu ? je me fais vieux... (24)
► Comment nous as-tu trouvé ?
► Comment trouves-tu le forum ? je me souviens plus de ce que j'avais mis la dernière fois, mais ça n'a probablement pas changé depuis !
► T'as un autre compte? Lequel ? non, mais ceci est un reroll de Tenma Kazumasa
► Envie d'être Joueur-Narrateur ? let's go
► Quel âge as-tu ? je me fais vieux... (24)
► Comment nous as-tu trouvé ?
► Comment trouves-tu le forum ? je me souviens plus de ce que j'avais mis la dernière fois, mais ça n'a probablement pas changé depuis !
► T'as un autre compte? Lequel ? non, mais ceci est un reroll de Tenma Kazumasa
► Envie d'être Joueur-Narrateur ? let's go
C y a l a n a
# Re: Hibiki — ひまわりの匂いサムライ Mer 26 Oct - 19:38
Salut ! Je signale par ce double post que cette présentation est terminée.
Merci d'avance à ceux qui s'attelleront à la validation, je reste dispo sur Discord (Ignifer#0001) si vous avez besoin de précisions.
Merci d'avance à ceux qui s'attelleront à la validation, je reste dispo sur Discord (Ignifer#0001) si vous avez besoin de précisions.
Yamato Shin
dit Shiraga no Tennou, 6e Empereur de Onogoro
# Re: Hibiki — ひまわりの匂いサムライ Dim 30 Oct - 23:29
Félicitations !
Te voilà validé!
Bienvenue sur Shinobi no Kitai, tu rejoins Toge no Satô au grade de Genin !
Incroyable cette présentation. J'ai surtout adoré les détails des mouvements et du combat. Ton style d'écriture aussi est très bonne ce qui permet une bonne fluidité au niveau de la lecture.
PS : Je te transfère tes xp de Kazumasa à la suite de cette validation.
TRAME PERSONNELLE :
Un enfant neutre, naïf, influençable et malléable à souhait par les adultes. Une pierre précieuse qui pourra être sculptée, polie et aiguisée tel les fondements du code des Samouraï transcrit de génération en génération. Dès que tu avais l’âge de comprendre ce code, les épéistes furent fortement portés sur le fait que tu devais devenir un Maître Lame. Tu as toujours été un bon élève et tu t’es toujours exécuté correctement. Ils voyaient en toi un nouvel élu qui pouvait porter ce code afin de le retranscrire à la futur génération.
Très vite, tu te rends compte qui t'empêche fortement d’user d’un chakra élémentaire. Tu es élevé tel un samouraï des anciens temps. Tu comprends rapidement qu’une haine immense envers les nouveaux samouraïs utilisateurs de compétences mélangées à du chakra élémentaire est très présente.
Un soir, alors que tu te balades tranquillement, tu entends ces quelques paroles provenant d’un groupe des tiens disant que si l’avenir continue dans ce sens, une rixe déontologique mortelle pourrait voir le jour afin d’arrêter de bafouer le code des Samouraï créé depuis des siècles.
Malgré tes péripéties au fil des temps, tu as toujours gardé cette idée dans le coin de ta tête. Depuis que tu es revenu à Toge, tu y penses de temps en temps. Est-ce qu’elle verra le jour ? De plus en plus de samouraï pratiquant un Kenjutsu élémentaire voit le jour. Dans quelle équipe seras-tu si cela éclate un jour ? Es-tu un vrai samouraï comme on te l’a enseigné ou es-tu de ceux bafouant le code et l’honneur de tes maîtres en mélangeant ton art à un élément ?
TON IMAGE : Le bicolore
Un enfant neutre, naïf, influençable et malléable à souhait par les adultes. Une pierre précieuse qui pourra être sculptée, polie et aiguisée tel les fondements du code des Samouraï transcrit de génération en génération. Dès que tu avais l’âge de comprendre ce code, les épéistes furent fortement portés sur le fait que tu devais devenir un Maître Lame. Tu as toujours été un bon élève et tu t’es toujours exécuté correctement. Ils voyaient en toi un nouvel élu qui pouvait porter ce code afin de le retranscrire à la futur génération.
Très vite, tu te rends compte qui t'empêche fortement d’user d’un chakra élémentaire. Tu es élevé tel un samouraï des anciens temps. Tu comprends rapidement qu’une haine immense envers les nouveaux samouraïs utilisateurs de compétences mélangées à du chakra élémentaire est très présente.
Un soir, alors que tu te balades tranquillement, tu entends ces quelques paroles provenant d’un groupe des tiens disant que si l’avenir continue dans ce sens, une rixe déontologique mortelle pourrait voir le jour afin d’arrêter de bafouer le code des Samouraï créé depuis des siècles.
Malgré tes péripéties au fil des temps, tu as toujours gardé cette idée dans le coin de ta tête. Depuis que tu es revenu à Toge, tu y penses de temps en temps. Est-ce qu’elle verra le jour ? De plus en plus de samouraï pratiquant un Kenjutsu élémentaire voit le jour. Dans quelle équipe seras-tu si cela éclate un jour ? Es-tu un vrai samouraï comme on te l’a enseigné ou es-tu de ceux bafouant le code et l’honneur de tes maîtres en mélangeant ton art à un élément ?
TON IMAGE : Le bicolore
Pour débuter
Maintenant que tu entres dans le jeu, tu vas pouvoir t'intéresser à la vie de ton personnage. Tu peux ouvrir son carnet d'aventure. Tu auras besoin de regarder l'Arbre de Compétence pour te spécialiser et compléter ton carnet. Si tu recherches des liens ou une équipe n'hésite pas à venir discuter avec les autres membres sur Discord. Si tu aperçois des choses au fur et à mesure de tes rp, ou que tu penses avoir trouver quelque chose d'intéressant, n'hésites pas à venir nous en parler sur le Discord.
Et surtout maintenant que tu es validé.e tu peux accéder à la section privé de ton village sur le Discord et commencer officiellement tes rp's une fois la paperasse validé. N'oublie pas de regarder les annexes et le Codex afin de mieux comprendre l'histoire de Shinobi no Kitai. Nous te souhaitons de très bons moments de jeu parmi nous !
Permission de ce forum:
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