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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Minamoto Byakuren
    dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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    Minamoto Byakuren
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      Objet:
    # Un appétit d'ogre Lun 24 Oct - 0:19
    Un appétit d'ogre


    Foulant le sol des sinueux couloirs d'un pas léger et grâcieux, le prince frayait son chemin à travers l'imposant édifice qui constituait les Bureaux du Seizankage ; véritable siège de l'administration faisant par ailleurs office d'appartements privés. Un lieu de renom, au sein duquel avaient été conviés Seichiro, Shizuka et Byakuren, après l'expédition par le premier d'une missive exprimant la volonté du trio de s'entretenir avec les Seizanjins s'étant récemment rendus au village de Sakura. Plus spécifiquement, le trio souhaitait voir en personne ces témoins de premier ordre, afin d'obtenir leurs impressions et analyses personnelles relatives à quelque chose de bien particulier : l'Oni qu'ils avaient été amenés à rencontrer. Si les rapports de mission exprimaient certaines choses, ils ne disaient pas tout. A l'aune d'une mission aussi périlleuse que celle que les Togejins s'apprêtaient à entreprendre, en compagnie de Hyouren qui les rejoindrait ultérieurement, ils ne pouvaient se permettre de faire preuve de négligence, et de laisser la moindre considération au hasard.

    L'impérial franchissait enfin le seuil de la salle de réunion où il avait rendez-vous, s'apprêtant à rencontrer une certaine Karā Saki, tandis que chacun de ses partenaires s'entretiendrait simultanément avec les camarades de la jeune femme. Une méthode qui favoriserait peut-être davantage les différents interlocuteurs à se confier, et que préférait nettement le prêtre d'Amaterasu à un niveau purement interpersonnel. La pièce se distinguait principalement par sa longue table centrale, sculptée dans un bois laqué des plus élégants qui n'était point sans rappeler le bureau du Jounin. Si elle était clairement prévue afin de permettre une entrevue impliquant davantage d'intervenants, elle ferait néanmoins parfaitement son office pour seulement deux personnes qui n'avaient qu'à prendre place l'une en face de l'autre. Attendant l'arrivée imminente de son hôte, l'homme à la crinière d'or contemplait la magnifique vue que lui conférait la large baie vitrée, depuis les hauteurs du Mont Atlas.

    « Depuis une telle position, ce qui s'offre à nous n'est qu'un spectacle des plus mirifiques. Les montagnes de Seizan comptent à mes yeux parmi les plus beaux paysages qu'il m'ait été donné de contempler. J'espère qu'un jour, toutes les populations qui y vivent pourront sereinement apprécier leur splendeur, délestées des affres d'un quotidien souvent bien trop cruel. »


    De par ses facultés sensorielles et le son de ses pas se rapprochant, le prince avait ainsi perçu l'arrivée de Saki, tandis qu'il lui tournait encore le dos pour quelques instants, observant une ultime fois cette vision fantastique. Lui qui pendant de longues années, avait parcouru l'ensemble de la région, ne se lassait jamais de ce décor, mais continuait de déplorer les conditions de vie difficiles que de bien trop nombreux citoyens continuaient à devoir supporter. Puis Byakuren pivota avec élégance, adressant à la jeune femme un sourire chaleureux, marchant calmement en sa direction et celle de la table, afin de finalement prendre place.

    « Vous devez être Karā Saki-san je présume ? Minamoto Byakuren. Enchanté de vous rencontrer. »
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Karā Saki
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    # Re: Un appétit d'ogre Jeu 27 Oct - 13:12
    Un appétit d'ogre
    Feat Byakuren




    Chacun de tes pas résonnent. Rencontre entre bois et pierre. Mélodie sèche, qui te rapproche un peu plus chaque seconde de la salle de réunion, logée en altitude du mont Atlas. Dans ta main, une petite boite sombre, proprement décorée d’une carpe et d’un dragon dansant, entrelacés l’un et l’autre. Ta chevelure, immaculée, danse, à chaque foulée. Ton regard se perds, dans l’immensité des montagnes bleues. Tu vois les branches de érables écarlates se balancer au gré de la brise, le feuillage se secouant et produisant cet agréable son. L’odeur de la roche humide qui emplie tes poumons. La fraicheur de l’air, mordant tes joues. Pourtant, rien de ce paysage que tu aimes tant ne suffit à apaiser complètement ton esprit, et ce, depuis ton retour de mission. La fin de celle-ci n’était pas qualifiable de réussite, et malgré le fait que votre responsabilité ait été mise hors de cause quant à cela, bien trop d’éléments demeuraient mystérieux pour que tu puisses passer à autre chose. Milles et une questions. Milles et une hypothèses. Mais aucune réelles réponses. Ton sommeil, depuis de nombreuses nuits, était encore plus rare qu’à l’accoutumée, et tes nuits se résument ainsi à lire, encore et encore, afin de trouver des indices, en vain, pour le moment.

    Et aujourd’hui ne fera, sans aucun doute, que rajouter du trouble à tout ce bazar dans ta petite tête déjà bien remplie. Oui, aujourd’hui, tu étais convoquée pour répondre aux questions d’un soldat de Toge. Ce même village qui provoquait maintenant chez toi ce sentiment de méfiance. Un sentiment trouble, que tu ne devais pas ignorer, sans le laisser prendre le contrôle de toutes tes décisions. Rester objectif est un jeu d’équilibriste dans lequel beaucoup sont tombés. Une corde raide d’une finesse maladive.

    Finalement, tu arrivas au bâtiment en question. La route fut rapide jusqu’à la salle de réunion destinée à ton entretient. Connaissant par cœur l’organisation du bâtiment, ton père t’y emmenant quand tu étais enfant, tu naviguas aisément dans les longs couloirs dont les murs ne faisaient que te renvoyer le bruit de tes pas.

    La porte se dressa devant toi, et alors que tu en passais le pas, une voix résonna. Calme, douce, profonde. Il t’avait vu arrivé de loin et cela trahissait des capacités sensorielles bien plus élevées que les tiennes. Néanmoins, une chose semblait commune entre vous : cet attrait pour la beauté des montagnes bleues. Ce subtil mélange entre robustesse et délicatesse, qui fait frétiller ton cœur à chaque fois que tu y poses ton regard. De longues secondes, l’étranger resta dos à toi, profitant une dernière fois du paysage avant de se plonger dans une discussion bien plus désagréable. Secondes dont tu profitas pour répondre à sa remarque.

    « Le cœur des habitants est en phase avec l’âme de ces montagnes. Je suis convaincue que vos espoirs se concrétiseront. En tout cas, nous travaillons dans ce but. »

    Rendre l’hiver plus supportable, les principales routes plus sûres et praticables. Tant de petites tâches à l’importance pourtant capitale pour les civils ayant établis leurs demeures en Seizan.

    « La température hivernale est peut-être glaciale mais les gens sont chaleureux, j’espère que vous vous y plairait, le temps de votre passage. »

    Enfin, l’élégante silhouette se tourne dans ta direction, dévoilant un visage aux traits délicats. Un regard émeraude, vif, en opposition avec tes iris aux airs glacials. Des cheveux dorés, rebelles sur les pointes, et une confiance flagrante. Cette personne est ... Comme un soleil. Toi, tu ressembles plus à la lune, avec ta longue chevelure argentée et ton visage calme, dissimulant pourtant des pensées fusant de part et d’autre dans ton esprit. Lentement, tu inclines la tête, symbole de politesse, alors que le shinobi se présente à toi.

    « C’est exact, enchantée. Vous pouvez m’appeler Saki-san si cela vous convient, Minamoto-san. »

    Tu te redresses et indique alors la grande table centrale vide de tout objet ou document.

    « J’ai reçu l’ordre de coopérer entièrement avec vous, alors n’hésitez pas et poser moi les questions dont vous avez besoin. J’ai aussi apporté quelques pâtisseries. J’ai supposé que vous n’auriez pas le temps de prendre le temps de réellement manger à votre arrivée, mais ne vous sentez pas forcé, bien évidemment »

    C’était donc ça, cette fameuse boite ! La déposant sur la table, tu retires le couvercle de celle-ci, dévoilant un assortiments des fameuses et délicieuses pâtisseries de Seizan, dont les célèbres Udefukumochi, brioches à la pâte d’haricot rouge, nommées ainsi en l’honneur du respecté Seizankage.

    Un appétit d'ogre 811301257c2b67333d57ad75bc2977d2

    Les petites douceurs ainsi présentées sous son regard, tu te mis à attendre que le jeune homme prenne place avant de t’asseoir, politesse presque réflexe pour toi. Un sourire, néanmoins, étira tes lèvres tandis que tu te plongeais dans l'inconnu de cette rencontre, qui titillait autant ta suspicion que ta curiosité.
       
    dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Minamoto Byakuren
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    Minamoto Byakuren
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    # Re: Un appétit d'ogre Jeu 27 Oct - 19:57


    Il était toujours réconfortant d'entendre que ses rêves et ses souhaits, parviendraient un jour à se réaliser. Par-delà toute rationalité, ce sentiment d'apaisement se suffisait parfois à lui-même, afin de soulager un doute ou une inquiétude. Les propos de la Seizanjin trouvaient ainsi un écho des plus favorables aux oreilles de son visiteur, ravi d'entendre sa résolution à concrétiser l'espoir qu'il nourrissait, et qu'elle semblait, elle aussi, partager. Certes, il ne pouvait s'empêcher de déplorer que l'armée ne pouvait venir en aide à chacun et en tout temps, a fortiori dans les régions les plus reculées qu'il avait lui-même arpentées lors de son long pèlerinage. Mais l'existence de telles volontés restait le terreau fondamental aux améliorations qu'il appelait de tous ses vœux.

    « Je vous remercie pour votre accueil, Saki-san. Tout le plaisir est pour moi. Vous savez, votre région me tient grandement à cœur, en ce que je l'ai parcourue durant bien des années aux côtés d'Onee-sama. Je n'irais guère jusqu'à prétendre être désormais habitué à ces températures hivernales, mais j'ai depuis appris à mieux les surmonter. Une condition sine qua non, lorsque comme moi, l'on préfère se parer d'atours plus légers et confortables. »


    Rarement depuis la fin de son pèlerinage et son installation à Toge, le prince avait-il rencontré quelqu'un s'adressant à lui en usant du suffixe -san. Une marque de neutralité, qui ne l'avait toutefois point offusqué. Il était en revanche un peu plus perturbé par la longue chevelure d'argent et le délicat fasciés de son interlocutrice, dont il pouvait observer plus finement les traits, se tenant dorénavant beaucoup plus proche d'elle. Une apparence lui rappelant grandement celle de sa jumelle au même âge, et encore un peu aujourd'hui ; des airs séléniens, qu'il ne pouvait que recouper avec ceux de sa moitié, et qui lui offraient un étrange sentiment de familiarité en présence de cette personne qu'il ne rencontrait pourtant que pour la première fois. Par ailleurs, celle-ci se distinguait par une attention des plus amènes, réminiscente de la bienveillance de sa sœur, déposant sur la table cette mystérieuse boîte dont les arômes trahissaient la présence de pâtisseries s'offrant désormais au regard pétillant du Souhei.

    « Ma foi, voilà une hospitalité des plus chaleureuses, et inversement proportionnelle au froid sévissant par-delà ces murs. Vous n'aviez nullement à vous donner cette peine. Permettez-moi de vous remercier de nouveau pour cette charmante attention. »


    Le prêtre d'Amaterasu s'emparait subséquemment de l'une des brioches avec mignardise, avant de mordre son précieux présent avec gourmandise. Il maintenait malgré tout une certaine retenue, mâchant de manière subtile et peu ostensible, sans faire tomber la moindre miette, ni laisser l'une d'entre elle s'égarer disgracieusement sur son minois. Puis, retournant son sourire à la jeune femme, il revint sur les raisons initiales de cet entretien, pour lequel elle avait a priori reçu consigne de coopérer pleinement. Une nouvelle rassurante, lorsque l'on songeait aux dissensions étant survenues entre les représentants Togejins et Seizanjins, dont la demoiselle avait personnellement fait partie.

    « Je m'excuse d'avance de devoir vous faire revenir sur des évènements pour le moins désagréables. Si vous êtes disposée à en parler, je souhaiterais connaître vos impressions, au regard de l'ogre que vous avez rencontré. Qu'il s'agisse de son apparence, de sa personnalité, d'un sentiment qu'il a pu provoquer chez vous, ou de quoi que ce soit qui a pu vous interpeler chez cet Oni. »



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    # Re: Un appétit d'ogre Ven 28 Oct - 22:54
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    Seizan, de par sa beauté à la fois sauvage et grandiose, semblait avoir réussi à se faire une place dans le cœur du noble. Après tout, comment résister à tant de magnificence ? Les personnes qui ne pouvent pas voir toute la délicatesse de cet endroit se résument, à tes yeux, à des personnes lentes d’esprit, avec un goût prononcé par la platitude d’une existence molle et sans intérêt. Et ceux qui osent te dire que tu exagères ? Sans doute ne valent-ils pas mieux. Ainsi, le gradé de Toge se donnait un boost d’image dans ton esprit et ce, malgré l’interrogatoire qu’il allait te faire passer pour le compte de son village. Un petit sourire aux lèvres, tu pris place à l’immense table.

    « Vous avez bon goût. Si un jour le cœur vous en dit, rejoignez-nous. Je suis sûre que le Seizankage en serait plus que ravi »

    Une invitation. Est-elle sérieuse ? La question reste ouverte, mais pas pour aujourd’hui. Non, elle attendra, de bien plus urgentes affaires vous pressent. Néanmoins, ton interrogateur semblait t’avoir pris à la bonne, pour une raison qui te restait inconnue. Est-ce que de simples petites pâtisseries pouvaient suffire à rendre un soldat particulièrement cordial, alors même que sa tâche allait à l’opposé de cet objectif ? Tu en doutais. Il y avait sans doute un truc en plus. Un élément dont tu n’avais pas conscience, mais qui jouait définitivement un rôle. La preuve : le doré te dévisagea quelques secondes, comme s’il voyait un élément d’une importance capitale sur ton visage, avant de se reprendre en main.

    Ses manières étaient impeccables, loin du comportement général des guerriers de Seizan. La géante de pierre avait nombre de qualité, mais la grâce n’en faisait pas réellement partie. Même toi, avec tes mots francs, parfois blessants, tu paraissais d’une élégance folle à côté de certaines brutes de vos rangs et tout cela simplement car tu es un peu plus discrète de caractère, ou bien d’éducation. Il te rappelait les peintures traditionnelles, avec leurs personnages délicats. Oui, il semblait parfois irréel de voir une personne dont chaque geste semblait réalisé avec l’idée de paraître beau.

    Attrapant à ton tour une des brioches, tu portas celle-ci à ta bouche et en croquas une bouchée. Les saveurs dansèrent sur tes papilles. Le fondant et la chaleur de la pâte de haricots rouges. Le moelleux et le sucré de la brioche. Les deux éléments s’enlacent sur ta langue et un sourire, plus discret mais plus sincère, se dessine sur ton délicat visage. Les saveurs de Seizan sont les meilleurs pour ton palais, et tu ne peux pas t’en lasser. Pourtant, il te faut bien arrêter de manger, car enfin, les choses sérieuses commencent. Reposant le reste de ta brioche sur une petite assiette, transportée à l’intérieur de la boite sombre, tu relèves ton regard spectral sur l’homme soleil, avec un air bien plus sérieux.

    « Bien, alors commençons »

    Sa question est trouble. Les limites ne sont pas claires et cela, pour te pousser à en dire plus que tu ne le veut. Comment tu le sais ? Tu utilises la même technique. Petite fourberie bien efficace, malheureusement, pas sur toi.

    « Il mesurait environ deux mètres trentes. Peau rouge, iris d’une couleur similaire. Barbe irsute, qui commençait en haut de ses joues et finissait en bouc à son menton. Il ne possédait qu’une corne, la deuxième semblait avoir été arrachée, ou bien tranchée. En tout cas, c’était une ancienne blessure. »

    Description très précise, mais seulement physique. C’était ta manière d’encourager le soleil à te poser des questions plus précises, qui t’aiderait à deviner ce à quoi il pense.

    « Il a utilisé une hache, correspondante à son gabarit. Je ne suis pas une grande experte en arme mais elle était d’une qualité supérieure. En tout cas, il était intelligent, et déterminé. Assez pour tuer une personne faisant pourtant partie de l’organisation avec laquelle il avait une alliance. »

    Et voilà. Tu n’as pas pu t’empêcher de provoquer le blond. Alors que ses mots passent la barrière de tes lèvres, ton regard se fait plus perçants, prêt à lire la réaction de celui qui venait pourtant te poser des questions. Est-il au courant du lien entre les 5 pétales et cet ogre ? Est-il, au contraire, gardé loin de cette information ? En tout cas, ne pas réagir lui serait difficile, que ce soit en bien, ou en mal.

    « Peut-être devriez vous poser des questions plus précises ? Je m’en voudrais de laisser de côté des détails qui pourraient vous être utiles »

    Tu as beau titiller ses réactions, ton sourire, lui, est angélique. Le pire, c’est qu’il n’est même pas forcé ! Tu prends plaisir à chercher la vérité. Tu as toujours été une étrange curieuse, et comme j’ai l’habitude de le dire : ça finira par t’attirer des ennuis Saki.
       
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    # Re: Un appétit d'ogre Sam 29 Oct - 0:21


    Les compliments de la jeune femme ne pouvaient que faire sourire le prince de plus belle, heureux de voir qu'il avait, dans une certaine mesure, pu faire bonne impression. Non pas tant par ego, qu'il espérait simplement ne guère incommoder ses interlocuteurs. A fortiori lorsqu'il s'apprêtait à poser quelques questions nécessitant de revenir sur des évènements relativement déplaisants. Bien sûr, il appréciait toujours de se voir considéré comme une personne de goût, mais la reconnaissance extérieure ne constituait nullement le moteur de ses actions. Saki proposait par ailleurs une invitation informelle à rejoindre la Montagne, ajoutant que le Seizankage serait probablement heureux de l'accueillir parmi ses rangs. Une pensée rassérénante, quand bien même ne comptait-il point quitter l'Epine dans l'immédiat ; et encore moins sa sœur de laquelle il ne souhaitait plus être séparé.

    « Je peux qu'être honoré d'une telle invitation, qui me fait grandement plaisir. Peut-être aurais-je rejoint Seizan, si ce n'avait été pour le projet de Bureau d'Etude de Toge, et la proximité de l'Epine avec Teito. Cela étant dit, nul ne peut prédire l'avenir, et je n'exclus pas qu'un jour ou l'autre, le sentier que j'arpenterai me conduise de nouveau ici. »


    L'expression de la demoiselle s'était alors faite bien plus austère, lorsqu'elle commença à relater cette fameuse rencontre avec l'Oni du village de Sakura. Sa description physique restait précise, corroborant le portrait qu'avaient pu dépeindre les autres témoins ayant été directement confrontés à la créature. Puis l'attention de Byakuren se reporta sur quelques mots l'ayant davantage interpelé que d'autres : si l'ogre maniait une hache, son interlocutrice faisait mention de son utilisation ; détail d'importance susceptible d'offrir quelques renseignements supplémentaires quant aux aptitudes du Yôkai, ou du moins, des précisions quant aux généralités évoquées au sein des rapports de mission. Pour conclure, la Seizanjin revint sur la détermination de celui-ci, auteur du meurtre d'une admiratrice de Sakura dont la mort était partiellement imputée au discours d'un certain Tadake Kyoshiro. Tandis que le Jounin hochait la tête et écoutait ces paroles avec attention, il se voyait enfin inciter à poser des questions plus précises.

    « Pourriez-vous m'en dire davantage sur la manière dont cet Oni portait sa hache et la maniait ? Par ailleurs, en l'absence de toute provocation, estimez-vous qu'il serait également passé à l'acte, ou qu'il aurait tenu parole et relâché cette otage ? J'ai conscience qu'il s'agit là d'une pure conjecture personnelle, et sachez que je ne suis point là pour juger de ces évènements désormais révolus, et sur lesquels il ne m'appartient guère de me prononcer. En revanche, je cherche à mieux saisir la personnalité de cet ogre, et s'il existe chez cette espèce une potentielle notion d'honneur et de loyauté ; y compris envers les humains. »


    Une démarche purement scientifique, qu'il avait exposée d'une voix plutôt suave, se voulant calme et rassurante. Puisque le sujet restait encore sensible pour les deux villages, d'autant plus pour une kunoichi ayant directement vécu les évènements, il aurait été de toute évidence maladroit d'insister sur cet aspect ; encore plus de saisir cette opportunité afin d'émettre des critiques peu constructives, qui dans ces circonstances, n'auraient été rien d'autre qu'un blâme envenimant la situation. Le sourire retrouvée de la jeune femme, était d'ailleurs contagieux, si bien que l'impérial lui-même arborait un air sensiblement adouci, se voulant témoin de la bienveillance de sa démarche.

    « Des questions trop précises risqueraient d'éluder des aspects pouvant se révéler utiles ; voire essentiels. Ne pouvant que m'appuyer sur les rapports de mission, et n'ayant rencontré cette créature par moi-même, je ne pourrais partir que d'un support d'ores-et-déjà orienté, alors que votre propre perception ne souffre de ces limites. C'est d'ailleurs quelque chose qui m'intéresse tout particulièrement : au-delà des éléments purement factuels, votre interprétation et vos impressions m'importent tout autant. »



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    # Re: Un appétit d'ogre Lun 31 Oct - 19:38
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    Ton appât, pourtant appétissant, avait fait chou blanc. Le shinobi avait préféré expliquer sa méthodologie d’interrogatoire, plutôt d’apporter la moindre réaction à ton insinuation pourtant claire. Cela ne voulait pas dire pour autant que tu laisserais tomber. Non, si l’appât ne marchait pas, alors il te fallait simplement une manière plus brutale d’obtenir des réponses. C’est tout. Un petit sourire aux lèvres, tu laissas néanmoins glisser le sujet au loin pour te concentrer sur les questions du blond. Après tout, tu étais aussi là pour coopérer, et ce, malgré la méfiance ressentie envers le village luxurieux de Toge.

    Sa curiosité se tournait sur les techniques de combat de l’ogre. Quoi de plus naturel après tout, lorsque les chances de le croiser et de l’affronter sont aussi élevées, en enquêtant justement sur lui. Seraient-ils capables de se battre à arme égale avec lui ? D’ailleurs, le conflit était-il réellement nécessaire ? Certes, l’ogre n’était pas humain et c’est sans aucune pitié qu’il avait tué la secrétaire des 5 pétales, pourtant, il était aussi intelligent. Assez pour être jugé à la manière d’un humain, selon ton propre avis. Mais serait-il exécuté comme une bête, de par sa simple nature ? Une erreur, selon toi, mais pouvais-tu réellement exprimer cette idée en face d’un membre de la haute noblesse d’Onogoro ? Il y a peu de chance. Tu risquerais d’être considérée comme un membre instable de l’armée.

    « L’arme était conséquente mais il semblait la manier avec une grande facilité. Je me souviens l’avoir vu faire tourner celle-ci habilement dans ses mains. Je pense que malgré son apparence de colosse, il est très rapide. Plus qu’il n’y parait en tout cas. »

    Oui, tu te rappelles encore la danse de la lame entre ses grandes mains presque rocailleuses. C’était comme un enfant s’amusant avec un jouer. D’une simplicité presque arrogante. Et puis, une question résonne. Le sensation de vertige. Tes prochaines paroles auraient un lourd impact. Tu pris quelques longues secondes pour réfléchir. L’opal de tes yeux se fit profond, comme si tu partais autre part. Le sourire sur tes lèvres s’effaça. Tu étais ailleurs. Dans une bulle de réflexion où nul autre ne pouvait entrer. Tes mains se joignirent, tes pouces s’opposèrent, dans un combat de force. Petit tic d’enfance dont tu n’as jamais réussi à te débarrasser totalement et qui, comme un fantôme, ressurgit lorsque tu te perds dans tes pensées.

    « Relâcher l’otage ... ? »

    Ses mots, murmurés, résonnèrent dans le silence de la pièce. Tout n’était qu’hypothèse, qu’interprétation. Tu ne pouvais pas te reposer sur des faits purs et durs pour y répondre. Une inspiration souleva ta poitrine et tu redressas la tête pour faire face au ninja.

    « Je pense qu’il l’aurait relâché, mais les évènements suivants auraient également mené à sa mort. Il semble effectivement avoir une certaine notion d’honneur, mais également un mépris clair et net pour la vie humaine. Il l’aurait tué à notre opposition suivante. »

    Malheureusement, c’est une réalité. La secrétaire était la plus faible de votre groupe. Une femme habituée à l’administratif qui n’avait malheureusement aucune carte de son côté pour se défendre. Et toi Saki ? Aurais-tu pu dans sa situation ? La question te dévore. Tu stagnes, depuis trop longtemps. Tu le sens. Peut-être qu’un guide te serais utile, pour t’emmener sur un chemin de progrès.

    « J’aimerais également vous poser une question, Byakuren-san. Une questions destinée à votre personne, et non pas au soldat de Toge. J’espère que vous pourrez y répondre. »

    Ton sourire réapparut sur ton angélique visage. Oui, si l’appât ne marchait pas, il fallait y aller à la dynamite. Sans aucune manipulation ni aucun jeu de joute verbale. L’honnêteté, dans sa forme la plus pure possible.

    « Qu’est-ce que les 5 pétales vous ont dit exactement ? Si vous venez ici à la recherche d’informations alors même qu’ils connaissaient cet ogre, c’est qu’on vous cache des éléments. Et je veux comprendre pourquoi. Pourquoi une telle institution irait à mentir à ses propres hommes et ce, même si ça met en danger ses hommes. »

    Effectivement, tu ne faisais plus de détour. À quoi bon ? Cela ne marchait pas avec le soleil.

    « C’est une question de justice. S’ils dissimulent des informations qui pourraient sauver des vies, il est de mon devoir de les trouver. »

    Soldat de Seizan, servante d’Omoikane, Fille du clan Kara. Tout te poussait à découvrir la vérité.

    « N’est-ce pas aussi le vôtre ? »

     Ton honneur était en jeu. C'est bien une des rares choses qu'il te reste, et tu n'es pas prête à faire une croix dessus, même si pour cela, tu dois brosser les hautes sphères à rebrousse poil.
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    # Re: Un appétit d'ogre Lun 31 Oct - 23:28


    Une force de la nature, capable de manier sans peine une hache à la fois massive, et de facture supérieure... Cet ogre faisait même littéralement virevolter son arme entre ses mains, attestant aussi d'une grande dextérité, outre la vigueur qu'une telle prouesse requerrait. Un portrait loin d'être rassurant, qui ne rappelait que trop la description qu'avait pu faire Seichiro du Wendigo. Si le potentiel destructeur de l'Oni resrait vraisemblablement inférieur, il bénéficiait en revanche d'un autre atout considérable que la terreur de la Forêt des Orties ne semblait guère présenter : l'intelligence. Une combinaison parfaite qui alertait grandement quant au danger que représentaient ces Yôkais. A fortiori s'il s'agissait d'une créature isolée de sa tribu, et que bien d'autres étaient capables d'autant, voire plus encore. Une pensée faisant intérieurement soupirer le prince, plus que jamais conscient du danger et de la difficulté qu'allait revêtir sa prochaine mission.

    Faisant montre d'honnêteté, la jeune femme exprima clairement son avis, pensant que leur adversaire aurait malgré tout relâché l'otage, en l'absence d'incident ou de provocation. Un avis précieux, en ce que si rien ne garantissait qu'elle avait raison, le fait qu'elle ait pu penser que l'ogre tiendrait parole découlait nécessairement d'un comportement un tant soit peu intègre, en dépit des menaces et des circonstances. Une opportunité pour le dialogue qu'il ne fallait guère balayer d'un simple revers de main, même si cette notion d'honneur n'empêchait pas cet ogre de faiblement considérer l'importance de la vie humaine. Un autre élément qu'il convenait de garder à l'esprit, afin de s'éviter une triste déconvenue fondée sur des espoirs trop naïfs. Dans tous les cas, le sort de cette admiratrice de Sakura semblait scellé. A cet égard, Saki avait également une question de son propre cru, se demandant ce que les Edenistes avaient pu raconter à l'Epine.

    « Merci pour l'ensemble de ces précisions, qui s'avéreront des plus utiles ; n'en doutez pas un instant. Pour répondre à votre propre question, nous ne nous sommes encore guère directement entretenus avec les Cinq Pétales. Le village de Sakura fait justement l'objet de notre ultime destination, et il est certain que nous aurons quelques questions à leur poser, au regard de l'ensemble des éléments que vous venez de soulever... »


    S'adressant plus à l'homme qu'au soldat, Saki s'interrogeait sur le point de vue de son interlocuteur, qui comme elle l'avait justement pressentie, se souciait tout comme elle de la Justice et de la Vérité. Cette situation pour le moins incongrue, ou les Edenistes avaient hébergé un dangereux Yôkai à l'insu de tous, soulevait de nombreuses questions, qu'il était important de tirer au clair. Si l'empereur était prompt à condamner le Jashinisme pour le moindre de ses faits et gestes, les autorités manquaient étrangement de réactivité lorsqu'une autre secte pactisait clandestinement avec des Onis...

    « Tous les rapports s'accordent à dire que vous n'étiez nullement censés rencontrer cet ogre, et que cette opportunité ne s'est présentée que grâce à l'intervention de cette dévote, l'ayant payé de sa vie. Cette volonté de dissimulation s'avère des plus préoccupantes, quand bien même j'anticipe d'ores-et-déjà la réponse des Cinq Pétales : admettre qu'ils accueillaient un Oni en leur sein leur aurait naturellement valu des ennuis, et cette démarche leur a permis d'en apprendre davantage sur ces étranges écritures retrouvées à Fukuri et Kusatsu. Je ne peux que louer une telle ouverture d'esprit, et moi-même, je pense qu'il est possible de collaborer avec certaines espèces de Yôkais. Factuellement, leur initiative nous a permis de résoudre un mystère d'importance, et ce nouveau savoir nous ouvre de nouvelles perspectives. D'un autre côté, ils sont responsables de la perte d'au moins deux, ou trois vies, si l'on inclut Takayanagi Hikaru-san. Si nous n'étions venus jusqu'à eux, peut-être ne nous auraient-ils même rien dit, de peur de devoir justifier l'origine répréhensible de leurs connaissances. Un comportement captieux, qui peut légitimement faire douter de leur alignement au regard de l'Empire, voire de l'humanité. Par extension, je m'interroge sur la non-réponse des autorités à cet acte qui pourrait pourtant s'apparenter à une trahison. Qu'en pensez-vous, Saki-san ? Tout ceci n'est-il guère étrange ? »



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    # Re: Un appétit d'ogre Mar 1 Nov - 22:03
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    Flottement. Pour l’instant, les shinobis de Toge ne s’étaient pas entretenus avec les cinq pétales, et ta question restait en partie en suspens. Après tout, le noble ne pouvait pas vraiment y répondre de manière précise, bien qu’il pût supposer qu’un rapport omettant des informations n’était pas un bon signe du tout. Néanmoins, ta question avait eu l’avantage d’apporter des éléments à son attention et, qui sait, avec son titre, faire cracher le morceau au conseil de religieux. En tout cas, tu espérais ne pas être totalement tenue à l’écart des réponses qui découleraient de ses prochains interrogatoires.

    Attrapant le reste de ta brioche pour y croquer, tu continuas d’écouter les paroles de l’homme, avec calme, tentant paisiblement de discerner le vrai du faux, l’exagération de l’omission dans les paroles du blond. Il semblait, tout comme toi, sensible à certaines valeurs d’honneur, de justice et de vérité, mais cela voulait il dire que tu devais lui donner toute ta confiance ? Bien sûr que non. Après tout, rien ne promettait que l’homme te vois comme une personne de confiance, ou bien même que sa définition de justice soit la même que toi. Ainsi, rester sur tes gardes était le seul moyen de rassurer un petit peu ton esprit déjà bien trop tiraillé en ces temps sombres.

    Le soleil était conscient. Conscient de l’implication de la dévote dans votre rencontre de l’ogre. Après tout, les rapports de ton équipe était particulièrement clair sur ce point. En faisant ça, la jeune femme avait également accepté les risques. Personne ne marchande avec les Yokai sans en être conscient, à moins d’être suicidaire ou totalement fou. Ainsi, il pouvait déjà prédire la réponse du culte. Certes, tu étais d’accord avec un point : Les yokai étaient ouverts à une forme de collaboration. Qui sait ce que les futures années réservaient. Peut-être qu’un jour, Yokai et humains pourraient vivre en «équilibre ? Malheureusement, la situation n’en était pas à ce point, et il restait encore bien un chemin à parcourir. Il le savait, autant que toi : Cacher ainsi un travail en si proche collaboration avec un ogre n’était pas forcément née d’une bonne intention. Le silence de l’empire, lui aussi, était plus que plus que suspect, face à une situation qui aurait normalement été punie sévèrement, pour l’exemple. Plus tu creusais, plus les zones d’ombres grandissaient, comme pour dévorer tout horizon.

    Réfléchissant, jaugeant ses mimiques, tu machais discrètement la dernière bouchée de ta pâtisserie. Les mots qui suivraient, tu devais les choisir avec attention, délicatesse, précision. Malgré la neutralité de ta parole, ayant décidé de traiter Byakuren comme un soldat, et non comme un noble, tu ne pouvais ignorer son statut social, ni même sa relation plus ou moins compliquée avec l’empereur.

    « Je vois ce que vous voulez dire »

    Il y eu quelques secondes de silence, simplement perturbée par le bruit de tes ongles, tapotant discrètement la table tandis que tu réfléchissais.

    « J’utiliserais plutôt le terme ‘’inquiétante’’ pour décrire cette situation. Sans en connaître les détails, nous ne pouvons pas envisager cette coopération avec l’ogre comme une bonne nouvelle. Qu’ont-ils offert en échange d’informations ? Et sont-ils eux-mêmes conscients de tout ce que leur décision a entraîné ? Parfois on pense donner une main, alors qu’en réalité, on donne un bras ... »

    Il valait mieux envisager le pire. Prévoyance était mère de sureté après tout.

    « Pour l’instant, il y a trop de facteurs inconnus pour se faire une idée précise. Il serait précipité d’avancer plus que ça mon avis. C’est pour ça que j’espérais pouvoir continuer d’échanger par lettre avec vous.»

    Ton regard se fit plus profond, plus sérieux. L’ambiance se fit plus tendue, tandis que tu plongeais tes iris si étranges droit dans celles dorées de l’épine solaire. Ce n’était pas menaçant, mais plutôt franc. Comme si, le temps d’un instant, tu rappelais simplement que tu n’étais pas qu’un pion sur un échiquier. Un court instant, pendant lequel sembla resplendir la noblesse de ton éducation. Cette impression que tu enfermes normalement au fond de toi, qui s'était libérée, sans que tu ne puisses vraiment y faire quoi que ce soit.

    « L’information est une pièce maîtresse dans la moindre action, Byakuren-san »

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    Et puis, plus rien. L’ambiance lourde s’était dispersée en une seconde, pour laisser place à un grand sourire angélique et étrangement sincère sur ton jeune visage ainsi qu'un silence de quelques secondes.Cette expression bien plus douce, qui ferait presque oublier ce statut que tu ne ramènes jamais sur la table.

    « Enfin, je suis sûre que vous le savez, sinon, Toge ne vous aurez pas envoyer ici pour des interrogatoires ! Pas vrai ? Vous reste t-il des questions ? Des éléments que vous aimeriez éclairer ? »

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    # Re: Un appétit d'ogre Jeu 3 Nov - 0:27


    Lancé dans son analyse personnelle de la situation, le prince n'avait guère omis d'observer les éventuelles réactions de son interlocutrice, qui se délectait de sa brioche tandis qu'il poursuivait son intervention avec tempérance. Elle-même semblait tenter d'interpréter les différents propos qu'il distillait, suggérant une posture à la fois attentive et peut-être méfiante. Une situation à laquelle Byakuren était habitué, lui qui côtoyait nobles, politiciens, ou autres individus évoluant au sein de sphères où prévalaient défiance et faux-semblants. Un milieu que devait sûrement connaître l'héritière du clan Kara, dernière représentante de la lignée principale de sa maisonnée. C'est pourquoi ne s'étonna-t-il point à la perspective d'être potentiellement jaugé par la demoiselle, prenant la peine de réfléchir quelques instants avant de lui répondre.

    La mélodie de ses ongles s'entrechoquant contre le bois de la table céda ainsi sa place à sa voix, considérant pour sa part que ces derniers développements étaient inquiétants. Une position un peu plus marquée que la réserve et les doutes de Byakuren, notamment au regard de cette collaboration clandestine entre les Edenistes et leur hôte Yôkai. Elle redoutait principalement les contreparties qu'ils avaient bien pu concéder, afin d'obtenir les informations qu'ils avaient finalement daigné partager avec le reste d'Onogoro. A cela s'ajoutait sa circonspection envers le recul que les cultistes pouvaient avoir sur leur dangereuse initiative, et les vies qu'elle avait pu coûter. Un aspect qu'il conviendrait de vérifier sur place, même si la réticence des Cinq Pétales à divulguer des renseignements avaient justement été motivée par leur appréhension de mettre d'autres gens en danger. Une raison louable, qui pouvait tout autant servir de prétexte pratique afin de préserver le secret.

    « Si l'on en croit les rapports et le témoignage de cette admiratrice de Sakura, la contrepartie aurait été d'offrir l'hospitalité à cet ogre écarté de sa tribu, tout en gardant sa présence clandestine. Pouvez-vous confirmer cette version ? Rien ne nous garantit par la suite que ces déclarations soient véridiques. Et si elles reflètent la réalité, alors comme vous l'avez justement souligné, cela commence avec une main, avant de devenir un bras. Si ce Yôkai peut un jour rapporter cette collaboration auprès des siens, nul doute que les Onis pourraient de nouveau venir solliciter les Edenistes ; et si ces derniers sont si ouverts d'esprit, alors de fil en aiguille, ils deviendraient leurs partenaires, ou leurs victimes. »


    De tous les individus d'Onogoro, le prêtre d'Amaterasu était probablement l'un des premiers à approuver l'importance de l'information. La simple existence de cet entretien, plutôt que de s'en remettre simplement à des rapports, participait de cette démarche de recherche de la vérité et de discipline dans le domaine de l'investigation. Paramètre que Saki n'avait guère manqué de relever, proposant de poursuivre leurs échanges par correspondance, une fois qu'il aurait quitté Seizan.

    « J'en serais enchanté ! L'information est sans aucun doute l'une des ressources les plus précieuses qu'il est possible d'acquérir. Vous vous en doutez sûrement, mais sachez que je ne pourrai toutefois vous divulguer toutes celles qui seraient considérées trop sensibles ou confidentielles. Je présume qu'il en est de même dans votre cas, et que même sans être Capitaine, vous pourriez accéder à des renseignements que Seizan préfèrerait dans un premier temps ne point ébruiter. »


    La jeune femme affichait de nouveau un radieux sourire, une vision provoquant le même effet apaisant que plusieurs minutes auparavant, faisant oublier au Souhei la pesanteur de toutes ces inquiétudes venant d'être évoquées. Lui retournant naturellement une expression toute aussi lumineuse, il l'entendit subséquemment rompre ce bref silence, demandant s'il souhaitait lui poser d'autres questions.

    « Si vous aviez l'opportunité de retourner au village de Sakura, y-aurait-il des lieux que vous essaieriez d'inspecter ou vous ayant paru suspects ? La plupart des rapports se concentrent sur la signification des symboles retrouvés à Kusatsu et Fukuri, de même que sur la séquence impliquant cet Oni. Cependant, peut-être y-a-t-il des éléments qui, après coup, pourraient vous interpeler. De la même manière, il est clair que des personnes se sont montrées plus enclines à coopérer avec vous, là où d'autres étaient plus réticentes. Si certaines d'entre elles ont davantage retenu votre attention, n'hésitez guère à m'en faire part. Lorsque mes compagnons et moi nous rendrons nous-mêmes sur place, je serais ravi de pouvoir y opérer toutes les vérifications que vous y feriez vous-même. »



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    # Re: Un appétit d'ogre Sam 5 Nov - 23:45
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    Cet échange était comme marcher une route plongée dans l’obscurité. Tâtonnant, il vous fallait rester prudent avec des mots ayant plus de pois qu’il n’y paraissait. Les hypothèses se devaient d’être appuyées par des faits, sans tout autant être fermées à toute modification. Vos suspicions ne devaient pas se transformer en peur. Et vos croyances ne devaient pas devenir des certitudes dans votre esprit. Vous étiez des funambules de la raison. De dangereux acrobates, tendant de trouver un rythme à deux, dans une conversation à double sens. Vous arriviez à vous comprendre, malgré tout, et sembliez même partager une attention commune pour la plus précieuse des denrées : l’information. Assez pour que le prince accepte de continuer de communiquer avec toi à travers des lettres, tout du moins, pour les informations qu’il pourrait te transmettre. Et oui, tu étais encore bien limitée dans ton ascension, et tu en étais consciente. La frustration était devenue une compagne de voyage, mais à chaque fois, le nom des Kara venait te tempérer. Patiente, Rigueur, Sagesse et Travail. Ce n’est que comme ça que tu pourrais progresser, et tu avais encore un long chemin à faire pour être reconnue par tes pairs, surtout compte tenu de ton jeune âge. Tu étais déjà chanceuse d’avoir été promue chunin alors que tu étais encore une jeune adolescente.  

    « Ce sont des questions bien compliquées ... Je ne peux malheureusement pas confirmer le contexte de ce pacte entre Oni et Edenistes. Nous n’avons que très peu échangé et nous, Seizanjin, avons rebroussé chemin une fois que nous avons obtenu les informations que nous étions venues cherchées. »

    Oui, votre mission n’était pas de combattre l’Oni, et malheureusement, tu es bien consciente du destin qui vous aurait attendu si cela avait été le cas.


    Un appétit d'ogre Image

    La mort.

    Mais vous étiez encore tous en vie. C’était une chance que tu ne devais pas gâcher. Le chevalier d’argent n’avait pas eu cette chance. Tout ce que tu pouvais faire maintenant, pour l’honorer, c’était survivre, et découvrir ce que l’ombre réservait dans ses profondeurs.

    Bien que tes pensées étaient à l’opposé de positive, tu continuas de garder ce sourire angélique sur le visage. Oui, ça aussi, tu n’avais pas le droit. Les morts perdaient le privilège de sourire alors, même si ce n’était pas ton expression la plus commune, tant tu étais maladroite avec tes propres émotions, tu pouvais au moins en arborer un dans ce genre de moment. Quand lentement, ce sentiment de pression et d’angoisse commençait à écraser ton pauvre petit cœur.

    « Je vous conseille de visite le temple. Lors de notre visite, ceux-ci ont fait face à une large épidémie, ce qui nous a empêché de faire de plus profondes investigations. Quant à une personne à surveiller ... »

    Un nom te venait à l’esprit, mais rien ne te prouvait que cette personne agissait seule. Il te fallait ouvrir le champs des suspects au regard du soleil qui te fixait en attente d’une réponse.

    « Je suppose que l’ordre des cinq pétales pourrait être surveillé d’un peu plus près. Mais ces deux propositions sont plus faciles en théorie qu’en réalité. Si vous suspectez un lieu saint pour leur religion, y entrer et obtenir la collaboration des membres vous sera bien plus compliqué. »

    Il fallait que tu te mettes en action toi aussi. Ta torpeur, des doutes, te retenais depuis trop longtemps. Tu n’étais plus la petite fille de la famille Kara, mais bien la dirigeante. L’approbation ne devait plus te faire peur. Il était temps d’avancer.

    Toujours cette expression rayonnante sur le visage, l’interrogatoire prenait petit à petit fin, ne laissant alors plus que deux jeunes nobles dans cette pièce.

    « Je dois avouer que je suis surprise, je ne pensais pas vous rencontrer ici, Byakuren-san. Est-ce que malgré tout, vous prendrez le temps de finir nos délicieux Udefukumochi ? Il serait dommage de ne pas en profiter avant votre départ. »

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    # Re: Un appétit d'ogre Dim 6 Nov - 4:20


    Maintenant que la principale collaboratrice des forces armées d'Onogoro avait trouvé la mort, en la personne de cette admiratrice de Sakura, il serait peut-être plus délicat d'obtenir les réponses aux questions qui se posaient. Une vision court-termiste de la part des Seizanjins, mus par l'ego et la haine des Yôkais, qui les avaient empêchés d'évaluer lucidement la situation et les répercussions qu'engendrerait leur comportement. Il faudrait désormais compter sur la pleine coopération des Cinq Pétales, ou d'autres membres dissidents de la secte, mais entre-temps, il y avait fort à parier qu'ils auraient tous accordé leurs violons selon une version prédéterminée. En lieu et place d'une véritable informatrice ayant trouvé la mort, les représentants de Toge seraient probablement confrontés à un discours préparé et bien rôdé, que l'ensemble des habitants répèteraient avec zèle. Une situation qui provoquait chez Byakuren un soupir de dépit intérieur, qu'il s'abstenait d'extérioriser, pour arborer la même expression inaltérable.

    Si ni les soldats ayant directement pu s'entretenir avec la première victime de cet ogre ne pouvaient donner davantage de détails, il restait à espérer que les Edenistes se montreraient moins avares en confessions et révélations qu'on ne pouvait l'appréhender. Peut-être que leur faire comprendre la gravité de la situation et de leurs actes aiderait à délier leur langue ; rien n'était hélas garanti. Saki préconisait également de s'intéresser davantage au temple, qui pour des raisons sanitaires, n'avait pu être réellement investigué. Un élément intéressant, corroborant le témoignage de Kaice Maho, d'autant plus qu'un tel lieu saint avait peu de chances de s'avérer anodin au sein d'une communauté religieuse. C'est également en toute logique que la jeune femme dirigeait sa suspicion envers les Cinq Pétales, dont l'aval avait forcément été nécessaire afin d'accueillir cet Oni, et potentiellement plus encore.  

    « Le temple m'apparaît effectivement comme un lieu prioritaire qu'il nous faudrait inspecter. Cette épidémie, survenue lors de votre enquête et vous empêchant de réellement vous attarder sur ce site névralgique, reste une coïncidence légitimement suspecte. Quant aux Cinq Pétales, ils seront clairement dans notre collimateur, et espérons, celui de l'Empire tout entier. Je ne doute point qu'ils pourraient dissimuler des informations, et manifester quelques réticences à ce que nous fassions toute la lumière sur cette affaire. Cela étant dit, s'ils se montrent peu coopératifs, ils confirmeraient indirectement notre idée selon laquelle ils nous dissimulent des éléments importants. Dans un tel cas de figure, nous pourrons leur faire comprendre que l'Empire dispose de moyens plus coercitifs d'accéder à la vérité, et qu'il sera dans l'intérêt de tous qu'ils se montrent plus conciliants... »


    Il ne faisait que peu de doutes que les autorités ne tolèreraient une rétention d'informations aussi sensibles. Si le comportement des Cinq Pétales ou leurs explications n'étaient guère satisfaisants, il serait toujours possible de recourir à l'art du Genjutsu et à l'usage de drogues diverses, afin d'obtenir les renseignements tant convoités. Une solution que Byakuren espérait sincèrement éviter, mais il ne se faisait nulle illusion quant à la détermination des dirigeants à ne guère se laisser berner, a fortiori lorsque les enjeux étaient si élevés. Dans un tel scénario, lui-même en approuvait la nécessité, malgré sa volonté de privilégier des alternatives plus pacifiques et harmonieuses. Heureusement, le sourire de la demoiselle l'aider à chasser ces sombres pensées de son esprit, qui se reportait sur les délicieuses brioches qu'elle venait d'évoquer. Des propos qui se suffirent à inciter le prince à se resservir sans se faire prier.

    « Surprise ? Doutiez-vous que des Jounins se déplaceraient en personne afin de s'entretenir avec vous, ou bien qu'un prince impérial ne daignerait point faire le déplacement par lui-même ? Comme vous le savez, la recherche de la Vérité reste l'une de mes principales priorités, et c'est toujours un plaisir que de revenir dans votre si belle région. Je suis également ravi de rencontrer l'héritière de la maison Karā ; un clan dont je tiens les valeurs en haute estime. D'autant plus lorsqu'elle réserve à ses hôtes un accueil aussi chaleureux, en ce que je ne compte nullement délaisser ces succulents Udefukumochi ! »



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    # Re: Un appétit d'ogre Dim 6 Nov - 23:21
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    Le prince comprenait aisément et rapidement tout ce que tu sous-entendais, sans pour autant s’enfermer dans une seule vision. Oui, le monde était fait de nuances de gris, plus ou moins sombres. Il fallait en être conscient pour avancer, mais il était bien plus difficile que de le faire. L’environnement dans lequel l’épine avait grandit jouait certainement un rôle déterminant dans l’évolution cette capacité de discernement. Le titre de noblesse du jeune homme et le tient étaient différents qu’il était presque maladroit de les comparer. Lui, avait grandit dans une cage dorée, entouré de vicieux serpents. Toi, tu n’avais connu que les froides et dures montagnes, loin du luxe, mais ta famille était aimante avant de disparaître. Pourtant, il y avait bien un point commun : Les attentes. Cette pression, qui s’insinuait lentement mais surement jusqu’à écraser vos épaules petit à petit. On apprenait à vivre avec, seulement, parfois, celle-ci réapparaissait comme par magie.

    C’était peut-être ce point commun dans vos vies qui faisait que tu n’étais pas mal à l’aise avec l’homme au sang bleu ? Ou peut-être ton éducation ? Après tout, même si tu étais loin de la vie de la capitale, ton éducation avait conservé certaines caractéristiques de haut rang, et la présence des autres nobles ne t’impressionnait pas. La preuve, c’est assez régulièrement que tu tenais tête à Hanami Watari, héritière de cette maison avec qui vos relations n’étaient pas au beau jour.

    Mangeant paisiblement ta brioche, tu écoutais Byakuren parler. Ses mots étaient harmonieux, sa curiosité palpable, malgré ses airs délicats. Cette curiosité était la bienvenue, face à la dévote d’Omoikane que tu étais. La sagesse ne se trouvait pas seulement dans les livres. Elle était partout. Dans les discussions, dans la nature, dans l’expérimentation. C’était un état d’esprit de vivre en suivant cette idée pourtant simple : Pour apprendre, il faut essayer.

    « Un peu des deux ? C’est vrai que c’est toujours surprenant de voir des jonin se déplacer pour récupérer des informations auprès de collègues. D’habitude, ils envoient plutôt des chunin pour gagner du temps. Mais de voir le petit soleil de l’empire se déplacer l’est encore plus. »

    Tu n’avais pas souvenir de l’avoir déjà rencontré. Il faut dire que ton père, à l’époque, se rendait rarement à la capitale, et lorsque c’était le cas, il faisait tout pour ne pas y rester. Tu ne l’as accompagné que deux fois, pour pouvoir profiter de la bibliothèque de la capitale, mais à chaque fois, ton père faisait tout pour rentrer au plus vite. Il disait que l’air y était irrespirable et qu’il était fait pour vivre au cœur des montagnes bleues. Que c’était sa place.

    « Je suis honorée que notre nom soit encore transmis de bouche à oreille à la capitale impériale. Mon père serait très heureux d’apprendre que vous portez à ce point en estime nos valeurs. Néanmoins, je ne suis plus l’héritière de la famille Kara, Byakuren-san »

    Tu continuais de lui parler de collègue à collègue. Avec respect, certes, mais tes paroles étaient dénuées de toutes cette politesse bien trop lourde que l’on réservait normalement à la famille impériale.

    « Je suis devenue la cheffe de clan à mes 14 ans, au décès de mon père. Enfin, clan est peut-être un bien grand mot vu que je suis la seule restante ... Mais je compte pas continuer d'honorer ce nom ! »

    Sans doute avais tu de la famille ailleurs dans Onogoro mais tu ne t’étais jamais sentie légitime pour les rappeler en Seizan. S’ils avaient quitté la cité de roche, c’est qu’ils devaient avoir une bonne raison. Ton paternel n’a jamais voulu t’en parler.

    « Est-ce que la vie de soldat vous plait ? Cela doit être bien différent de la capitale. »

    Pourtant, il avait réussi à se hisser jusqu’à la position de Jonin. Tu imaginais mal que son statut noble en soit la cause. Après tout, on ne jouait pas avec la vie des soldats pour flatter l’égo d’un jeune homme, simplement par sa naissance. Il était plus que compétent, c’était une certitude.

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    Minamoto Byakuren
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    # Re: Un appétit d'ogre Lun 7 Nov - 2:42


    C'est avec sincérité que la jeune femme confirmait au prince qu'elle n'avait effectivement que peu l'habitude de voir des Jounins se déplacer personnellement afin de s'enquérir de ce type d'informations. Il est vrai que la plupart du temps, les moins gradés étaient souvent préposés à ce type de missions, ce qui n'excluait point la possibilité de voir les officiers supérieurs s'enquérir eux-mêmes de cette tâche. A fortiori lorsqu'il s'agissait de Capitaines aussi consciencieux que Seichiro et Byakuren, qui ne préféraient ne rien laisser au hasard. Ce dernier ne put s'empêcher de sourire de plus belle, lorsqu'il entendit le surnom que venait d'employer Saki afin de se référer à lui. S'il ne pouvait affirmer avec certitude qu'il découlait d'une certaine bienveillance, il ne percevait non plus la présence d'une quelconque forme de moquerie, appréciant au contraire cette dénomination qu'il trouvait plutôt mignonne ou méliorative.

    « Il est effectivement plus habituel de laisser Genins ou Chuunins se charger de ce genre d'enquêtes. Nous n'aurions toutefois qu'obtenu de nouveaux rapports, s'ajoutant à ceux dont nous disposions déjà. Mes camarades et moi préférions ainsi vous rencontrer directement, afin de pouvoir rebondir sur vos propos, en ce qu'une discussion face à face reste toujours bien plus enrichissante qu'un simple compte-rendu. Quant à mon statut impérial, j'estime justement qu'il m'incombe de montrer autant que faire se peut l'exemple, bien que je sois loin de pouvoir m'ériger en tant que parangon exempt de tout reproche. Au moins, je refuse de faire partie de cette noblesse frelatée, se complaisant loin du terrain dans le luxe de leurs privilèges. »


    Entendre de la demoiselle que son père aurait très heureux de voir le prince louer les valeurs de leur clan, avait quelque chose de rassérénant. Nul n'était éternel, mais les générations suivantes étaient en mesure de reprendre le flambeau, si bien que les principes étaient pour leur part immortels. Loin de faire preuve d'un sectarisme primaire, le Souhei reconnaissait volontiers les qualités, tout comme les défauts, des différentes maisons nobles qui n'étaient guère les siennes. L'héritière des Karā était d'ailleurs déterminée à perpétuer cette philosophie ayant guidé ses prédécesseurs, elle qui désormais, représentait à elle seule la branche principale de sa lignée. Un fardeau probablement lourd à porter, mais qu'elle semblait capable d'assumer. Une situation délicate, que le moine espérait voir son interlocutrice surmonter, en ce qu'il souhaitait sincèrement voir cette dynastie continuer d'exister, plutôt que s'éteindre dans l'anonymat et l'indifférence générale.

    « Pardonnez-moi, c'est bien ce que j'entendais par héritière de votre clan, dont vous êtes désormais à la tête. Pour être parfaitement honnête avec vous, votre nom reste plus confidentiel à Teito que celui d'autres maisons nobles. Si je peux me prévaloir de mieux le connaître, c'est principalement grâce à mon pèlerinage dans la région de Seizan. Pendant huit longues années, j'ai ainsi arpenté Onogoro aux côtés d'Onee-sama, et passé énormément de temps au cœur des montagnes. Malgré mes origines, et contrairement à moult de nos homologues, je pense pouvoir affirmer avoir fait l'expérience de la vie réelle, celle que connaissent au quotidien tous ces citoyens isolés et délaissés, livrés à eux-mêmes en dehors des villages. Je n'en tire aucune prétention, mais c'est ce qui me permet de pouvoir adhérer à vos valeurs au-delà d'une simple compréhension théorique, ou d'un idéal purement intellectuel. »


    Certainement, la vie de soldat était bien différente de celle dont les aristocrates bénéficiaient à la capitale. Pour Byakuren, elle était toutefois largement plus clémente que celle à Sakyuu où il fut séparée de sa jumelle, ou encore de celle qu'il venait de narrer à Saki ; celle d'itinérance passée dans les endroits les plus isolés et hostiles du Pays du Sud, à parfois dormir dans des grottes, à la merci du froid, de la faim, et exposé aux Yôkais et autres bandits. A côté de ces longues années, une carrière de Capitaine à Toge avait tout du grand luxe, d'autant plus lorsque l'on savait que l'Epine restait un village qui à bien des égards, ressemblait à une extension de Teito qui se trouvait à proximité, et dirigée par le neveu de l'empereur en personne. Après tout, bien des nobles y résidaient aussi, et son cadre de vie était des plus agréables.

    « Je préfère de loin une vie de soldat, à une existence définie par la vacuité et l'oisiveté caractéristique de bien trop d'aristocrates. Comme je le disais plus tôt, je considère qu'il est de notre devoir de faire de notre mieux afin de montrer l'exemple, et je n'aurais pu me contenter de passer le restant de mes jours dans une cage dorée, lorsqu'il existe encore tant de misère et de mystères en notre monde. Le destin nous a gratifiés du don de la manipulation du chakra, et nous ne pouvons tourner le dos à cette illustre responsabilité. Les officiers des grands villages que nous sommes, jouissons par ailleurs de nombreuses commodités inaccessibles au reste de la population. En tant que Jounin et membre de la famille impériale, je reste fort bien loti, même si mon nom de famille suscite également le mépris, l'opprobre, ou la défiance de certains. »



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    # Re: Un appétit d'ogre Ven 11 Nov - 21:02
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    Il se voyait différent de la noblesse de la capitale, mais l’était-il vraiment ? Son implication dans l’armée faisait pencher la balance du côté du oui, mais bien d’autres facteurs t’étaient encore inconnus. Quel était son implication politique ? La cité du sang bleu pouvait facilement corrompre et dévorer de l’intérieur les âmes ambitieuses qui tentaient de s’y faire une place. C’était peut-être son cas, ou peut-être que non. Il était difficile de se faire un avis clair sur sa personne, tant les expressions de son visage ne pouvaient être qu’un masque mielleux. Ce petit sourire détendu ne voulait pourtant pas quitter ton visage. Au final, dans cette salle sans témoin aucun, tu pouvais simplement dire ce qui te passait par la tête. Ce n’est pas comme si tu cherchais à être bien vu par le petit soleil impérial. Tes accomplissements futurs parleraient pour toi, avec le temps, donnant de la crédibilité à ta voix. Ce n’était pas ton nom, presque oublié, qui t’aiderait. Mais un coup de main ne serait pas de refus et ça, tu devais l’avouer Saki. Il fallait que tu commences à viser un peu plus haut.

    « Les termes sont ce qu’ils sont pour une bonne raison, n’est-ce pas ? Mais je comprends que vous n’aviez pas de mauvaises intentions. »

    Même s’il voulait exprimer une certaine idée, tu n’étais pas une héritière. Le terme n’était plus le tien depuis des années, et il était temps que tu commences à le rappeler. Petit à petit, un changement s’opérait dans ta petite tête bien pleine.

    « C’est vrai que le nom des Kara s’est effacé avec les années, par une recherche d’humilité et de neutralité politique mais c’est un plaisir de voir que la philosophie de mes ancêtres arrive encore à toucher le cœur de quelques nobles dans cet empire. À l’occasion, laissez moi vous prêter une copie d’un ouvrage écrit par mon grand-père, je suis convaincue qu’il vous plaira »

    Des souvenirs remontèrent. Tu avais quel âge quand tu as, pour la première fois, tourné les pages de ce livre ? 8 ? 9 ans ? Oui, quelque chose comme ça. C’était dur, complexe, mais en le relisant encore et encore, tu as eu l’impression d’apprendre à connaître ton grand-père, décédé avant ta naissance. Un homme qui plaçait les valeurs humaines au centre de sa réflexion. Un homme qui a décidé de sacrifier sa santé pour le bien commun. Pour apporter son aide à un peuple qu’il aimait par-dessus tout.

    « ‘’La neutralité, l’œil d’Omoikane et bouclier du peuple’’ par Kandai Kara. Je suis sûre que son point de vue sur l’importance de nobles au service direct du peuple vous plaira. »

    L’impérial semblait conscient des dures réalités d’une vie hors des villages militaires. C’était une existence qui pouvait s’avérer terriblement cruelle. Loin de Teito, la nature était parfois froide, et mortelle. Et les humains, poussés dans leurs retranchements, n’en devenaient que plus monstrueux, faisant jeu égal avec les plus sanguinaires Yokai. Pourtant, c’étaient bien les créatures non-humaines qui étaient chassées peu importe leurs actes.

    Lui-même avait il sans doute été victime de cette cruauté purement humaine. Son nom était un lourd fardeau. Il portait les actes de son grand-père, sans être responsables de ceux-ci. Une douce ironique qui te laissa silencieuse quelques secondes. Y avait-il une solution ? Et bien ...

    « Si quelqu’un remet en question votre rang militaire à cause de votre nom, vous n’avez qu’à lui botter le cul. »

    C’était sorti comme ça. Sans que tu ne puisses rien y faire. Des paroles d’une franchise surprenante, qui ne prenait en compte ni le rang, ni le contexte. C’était dans ta nature. Parfois, la solution à de complexes problèmes était simple. On lui manquait de respect ? Alors il n’avait qu’à l’enfoncer dans le crâne d’idiot. Ses subordonnés devaient se rappeler que sa place était la résultat de compétences bien particulières. S’ils ne sont pas contents, ils n’ont qu’à être plus fort.

    Enfin, ta réaction remonta à ton esprit. Tu te rendis compte de tes paroles, et tes joues s’empourprèrent rapidement. Deux roses qui s’épanouissaient sur tes pommettes. Tu avais l’impression d’avoir encore 10 ans, et de ne pas savoir contrôler tes mots. Ah, on se rappelle encore quand tu as annoncé aux hommes de ton père, qu’un jour tu serais capable de ‘’les écraser comme ton père’’.

    « Pardon ! Ce n’était pas la manière la plus distinguée de parler ! Je voulais simplement exprimer que vous n’avez qu’à leur prouver vos capacités ! »

    Tu avais envie de te cacher dans un trou de sourire, mais cette fuite n'ajouterais que plus de honte à ton humiliation. Nerveuse, tu râclas ta gorge en détournant le regard, espérant réussir à changer de sujet.

    « Si vous aimez les brioches de Seizan, je vous conseille également nos ramens au piment en hiver ... Ils sont délicieux. »
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    # Re: Un appétit d'ogre Sam 12 Nov - 4:15


    La réaction de la jeune femme au champ lexical que le prince avait employé au regard de son statut, provoquait chez lui un mélange d'étonnement et d'amusement, qu'il se gardait de manifester extérieurement. Il espérait avant toute chose ne point l'avoir contrariée, ou qu'elle ait pensé qu'il ait cherché à lui manquer de considération. Il éprouvait un soupçon de surprise, en ce que les mots dont il avait fait usage ne lui paraissaient guère erronés ou inopportuns. D'un autre côté, il comprenait que son interlocutrice se devait de se faire respecter, mais sa remarque apparaissait à son esprit tel un petit excès de zèle qui témoignait peut-être d'un manque de reconnaissance d'autrui, envers le rôle qui était désormais le sien. En dehors d'un écart notable, il n'était effectivement jamais bon de devoir rappeler sa position ; raison pour laquelle Byakuren n'avait nullement repris la manière dont Saki s'était adressée à lui, en dépit de son rang impérial et son grade militaire. C'est avec l'air taquin, mais bienveillant, qu'il explicita sa vision des choses.

    « Je suis on ne peut plus d'accord. Les termes employés sont porteurs de sens, et loin de moi l'intention de minimiser votre position. Mais devrais-je réellement en conclure que vous ne vous considérez alors point comme l'héritière de votre clan, de vos parents ou de vos ancêtres ? Auriez-vous rejeté le legs de leurs valeurs ou de leur position ? Il me semble plutôt que vous aspirez à faire tout votre possible, afin d'honorer cet héritage. L'empereur lui-même, reste un héritier de feu Kamisuki Shodai-sama. En dépit de sa position, il ne l'est ni plus, ni moins que moi : être héritier, est la raison même de sa légitimité. »


    A certains égards, le Souhei et sa sœur pouvaient même être considérés comme étant davantage héritiers du premier empereur que ne l'était Shin, en ce que la branche Minamoto restait la lignée impériale originelle. Cependant, il ne s'agissait dans cette discussion que de menus détails, au regard du concept d'héritage que le Jounin avait souhaité mettre en évidence. S'abstenant par précaution de formuler verbalement une critique à l'égard de son cousin éloigné, il n'en pensait pas moins en son être intérieur que ce n'était certainement pas de son bilan, et de ses décisions, que le souverain actuel pouvait tirer sa légitimité. La définition même de l'héritage comme seul fondement.

    La Seizanjin se réjouissait de voir que les principes défendus par ses prédécesseurs étaient partagés par d'autres nobles et hauts-gradés de ce monde. Elle se proposait même de prêter un ouvrage écrit par son grand-père, dont le titre saisissait d'autant plus l'intérêt du prince. L'idée que les nobles se devaient d'être le Bouclier du peuple lui parlait particulièrement, tout comme l'importance de la sagesse d'Omoikane. Après tout, Sakyuu et Jujou étaient les deux villages où les doyens du Haut Temple de la Création hésitaient à l'ordiner. Aujourd'hui encore, son tempérament s'alignait avec ce qu'incarnaient les deux déesses, celles du Soleil et de la Réflexion.

    « C'est avec grand plaisir que je lirai un tel ouvrage. Je ne doute pas une seule seconde qu'il saura trouver un écho des plus favorables avec ma propre philosophie, et que je pourrai y puiser des éléments que je n'avais jusqu'alors point considérés. Je ne peux m'empêcher de noter que le titre de cette œuvre commence par le terme Neutralité. Votre grand-père considérait-il que c'est en restant neutre, que l'on servirait au mieux les intérêts du peuple ? J'aurais tendance à croire qu'il convient souvent de s'aligner, et de prendre des positions tranchées : celles étant favorables à la population. »


    Un large sourire orna par la suite les lèvres du prêtre d'Amaterasu, lorsque la demoiselle laissa s'échapper une réaction des plus spontanées, préconisant de botter le cul à quiconque remettrait son rang en question du fait de son patronyme. Une réaction qui expliquait par ailleurs davantage la vigilance dont elle avait fait preuve, en s'assurant d'être bien considérée comme la cheffe de son clan. Elle n'était certainement pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, et sûrement était-elle la première à appliquer son propre conseil lorsqu'on lui manquait de respect. Restant muet quelques instants, Byakuren observait alors son interlocutrice réaliser la nature de ses propos, rougissant d'embarras avant de s'excuser et de se reprendre, tentant même de détourner le sujet. Une adorable réaction qui apportait une touche pétillante au portrait plus solennel que l'impérial avait pu dresser de la jeune femme.

    « Hahaha, n'ayez crainte, vous ne m'avez nullement offusqué. Un tel franc-parler est pour le moins rafraîchissant. Je tâcherai de garder votre conseil dans un recoin de mon esprit. Avez-vous déjà repris certains de vos détracteurs de la sorte ? Pour avoir goûté ces succulents ramens au piment, je ne serais guère surpris que leur caractère épicé vous corresponde sur quelques aspects ! »



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    # Re: Un appétit d'ogre Jeu 17 Nov - 18:53
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    Oui, dans un sens, tu étais l’héritière de toute une histoire. L’héritière de traditions qui avaient été passées de génération en génération jusqu’à toi. Tu représentais aujourd’hui le résultat de leurs valeurs et de leur travail, sous une forme humaine. Ce fait était à la fois une bénédiction et une malédiction. Un guide et une prison. Il te fallait maintenant réussir à t’approprier ces précieuses connaissances pour en faire ton arme, et non tes chaines. C’était quelque chose que tu avais compris il y a peu mais qui devenait maintenant l’un de tes principaux but.

    « Vous avez raison, je suis aussi l’héritière de tous leurs efforts mais j’aimerais aussi, sans renier tout cela, prends mes propres décisions. Ça ne vous ait jamais arrivé de vouloir effleurer une forme de liberté ? »

    Avait-il toujours suivi ce qu’on lui avait apprit à la lettre, sans jamais chercher à se détacher de tout cela ? En prenant de la distance avec la capitale et en intégrant l’armée, il avait forcément dû rencontrer des gens de tout horizons et former sa propre image du monde, mais avait-il était capable de la former sans se reposer totalement sur les bases de son éducation ? Il était difficile de voir les choses autrement, simplement par envie mais peut-être que ses années qu’il avait de plus que toi lui avait permis d’atteindre ce point dans sa vie. C’était également une possibilité.

    Le sujet de l’empereur fut évité, soigneusement, autant par lui que par toi. Si tu souhaitais te démarquer par une prise de décision plus concrète que tes ancêtres, cela ne voulait pas dire que tu souhaitais te retrouver embarquée dans la guerre politiques des nobles. Visiblement, Byakuren désirait également ne pas trop s’étendre sur le sujet, en revenant sur votre échange sur la notion de neutralité. Et comme beaucoup, le prince tomba dans un piège banal.

    « Je comprends ce que vous exprimez, mais ici, le terme neutralité ne signifie pas que le clan Kara se contente d’observer sans agir. Cela ferait simplement de nous des lâches. »

    Beaucoup pensait que vous ne preniez jamais de décision, et on ne peut pas leur en vouloir. Après tout, à chaque fois que les Kara ont agi, ceux-ci se sont assurés que leur nom ne soit pas mis en avant, souvent à la faveur d’une autre famille.

    « Notre neutralité est politique. Nous ne prenons pas le parti d’une maison plus qu’une autre. Dans un jeu de go, ce sont deux cotés qui s’affrontent jusqu’à l’anéantissement d’un des deux. Et dans ce jeu ... »

    Un petit rire passa la barrière de tes lèvres. Ce que tu t’apprêtais à dire pourrait être interprété de bien des manières, mais tu étais pourtant convaincue que le soleil s’aurait comprendre le sens de tes paroles.

    « Nous sommes une pièce libre de jouer des deux côtés, sans attache. Un jour, nous sommes alliés, le lendemain, nous sommes ennemis »

    Ce n’était pas une menace, loin de là. Il s’agissait d’un fait, pur et dur. Un rappel que, malgré tout, l’âme des Kara n’appartenait pas à l’empereur, ni même à aucune autre famille. Vous étiez tel le vent, filant entre les griffes de ceux qui souhaitaient vous transformer en purs petits jouets sur l’échiquier. Un jour, peut-être vous retrouverez vous du même côté, et inversement. Seul l’avenir le savait.

    Et puis, l’incident de langage arriva, menant à la teinte rouge de tes joues, donnant ainsi des couleurs à ton délicat visage, semblant être taillé dans le marbre. Ta réaction fit bien rire le noble petit prince. Il ne devait pas être habitué à entendre les gens lui parler ainsi, mais cela semblait être positif pour lui. Il se laissa même séduire par ce conseil dénué d’élégance, titillant sa curiosité quant à ton passé en tant que lieutenant. Venant cacher ton visage entre tes mains, un long soupire passa la barrière de tes lèvres, à nouveau.

    « Les vieilles habitudes de langage ont la peau dure ... Encore désolée »

    Si maintenant, tu étais une jeune femme particulièrement polie et pesant ses mots, ce n’était clairement pas ton cas dans l’enfance, ce qui expliquait ta réputation d’étrange demoiselle auprès des collègues du même âge que toi. À te voir, comme ça, on ne croirait pas pourtant. Il te fallut quelques secondes supplémentaire pour retirer ton bouclier de chair et oser de nouveau regarder l’héritier du clan Minamoto.

    « J’ai accédé au rang de chunnin assez tôt, alors les hommes plus âgés sous mes ordres ont eu ... Du mal à s’y faire. Disons simplement qu’un entrainement un peu sévère a suffit pour remettre les pendules à l’heure »

    Et à faire flipper tout ceux qui finissaient sous tes ordres pour différentes missions. Une réputation injuste, toi qui ne maltraites que les incompétents ! Tu es normalement un exemple même de douceur. Enfin, tes critères sont élevés, même envers ta propre personne, et tes mots sont violents, mais la vérité n’est elle pas le signe ultime de respect ?

    « Si nous commençons les métaphores culinaires, je pourrais vous comparer à nos délicieux Udefukumochi. Une apparence mystérieuse, lisse, qui cache pourtant une saveur complexe et élaborée. Vous ne trouvez pas que ça vous va bien ? »

    Après tout, même après ton moment d’embarras, tu continuais de jouer à ce petit jeu de question, cherchant à connaître un peu plus l’une des importantes figures de l’armée, mais aussi de la noblesse. À ne pas douter que ses actes, ses décisions, auraient un impact sur l’avenir de cet empire. Et il ne fallait pas être un Kara pour le comprendre.

    « Avez-vous eu l’occasion de rencontrer la famille Watari ? Ils restent une figure importante de Seizan, malgré les évènements passés. »

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    # Re: Un appétit d'ogre Sam 19 Nov - 2:28


    La question que Saki venait de poser au jeune prince le fit méditer durant de longues secondes, où le son de sa voix ne vint nullement rompre le silence qui s'était subséquemment installé autour de la table. Son interlocutrice avait parfaitement compris sa propre vision de l'héritage à laquelle il se référait, et lui demandait désormais comment lui-même appréhendait ce legs que lui et sa sœur portaient sur leurs épaules. Son regard coruscant d'intensité, fixait avec ardeur un horizon invisible témoignant de sa réflexion, si bien que son mutisme ne pouvait s'assimiler à un simple blanc, à la nature embarrassante. Bien au contraire, il s'agissait là d'une reconnaissance indirecte de la grande pertinence de l'interrogation lui étant présentée, et à laquelle il se refusait de répondre sans prendre le temps d'investiguer en son for intérieur, théâtre d'une incertitude relative dont il finit par trancher le nœud gordien avec conviction.

    « Excellente question ; sa formulation présuppose que cet héritage s'assimilerait plutôt à des chaînes. Je dois bien admettre que pendant une longue période de mon existence, mes valeurs ainsi que ma vision du monde ont été probablement façonnées par l'histoire de ma lignée, et l'éducation m'ayant été prodiguée. Loin d'y voir un fardeau, je les ai toujours portées avec fierté, même si jusqu'à un certain stade de ma vie, je ne me les étais encore véritablement appropriées. Il serait plus juste d'affirmer que je les avais jusque-là absorbées, tandis qu'elles suscitaient ma pleine adhésion. C'est au cours de ce long pèlerinage que j'ai alors forgé une résolution, ainsi qu'une philosophie m'étant intrinsèquement plus propres, recoupant directement ce qui m'avait été transmis, tout en se faisant le berceau d'idéaux plus personnels ; ou confirmant ceux dont le bourgeon avait été semé. J'ignore toutefois si je puis affirmer que mon héritage n'a nullement influencé la formation de ces opinions, et dans quelle mesure j'en suis indépendant. Je pense qu'il serait bien prétentieux de me prononcer avec certitude sur cet aspect. Il est facile et agréable de revendiquer une liberté et une objectivité qui en réalité, sont discutables. »


    Restaurer la grandeur de la lignée Minamoto était sans aucun doute l'un des principes cardinaux des parents des jumeaux impériaux ; et tout particulièrement de leur mère. Une mission quasi prophétique, qu'elle avait sur ses enfants projetée avec succès. Cependant, leur propre expérience leur avait démontré le bienfondé de cet objectif, au-delà même des seules considérations de prestige ou de statut. Loin d'être réductible à la vanité, derrière cette volonté de Shirona, transmise à ses enfants, brûlait en réalité un ardent désir de justice et de vérité, en ce que si l'Histoire avait fait de Minamoto Saga un paria, la réalité différait bien souvent de cette version officielle, écrite par les vainqueurs. Par ailleurs, Byakuren n'avait pu que constater à quel point le monde et le peuple avaient été livrés en pâture aux desseins égoïstes des Yamato. Cette confrontation directe à la misère, à la souffrance et à l'état du monde actuel l'avait profondément ébranlé, réalisant plus que jamais à quel point il était nécessaire d'œuvrer en faveur d'un changement de politique se faisant enfin dans l'intérêt des citoyens d'Onogoro, de l'humanité dans son ensemble, et pourquoi pas même, des Yôkais.

    Le concept de neutralité évoqué par la jeune femme intriguait également le Souhei. Il voyait en ces propos une jolie manière d'enjoliver ce qui à ses yeux, s'assimilait ni plus ni moins à la défense de ses valeurs et de ses intérêts. C'est-à-dire une posture similaire à celle de la sienne ou d'autres clans, où il s'agissait de s'aligner afin de faire valoir ce que l'on défendait. Une démarche universelle et naturelle, qui selon lui n'était pas synonyme de neutralité.

    « Absolument. La neutralité n'est point forcément synonyme d'inaction. En revanche, la marge de manœuvre devient alors minime : une décision, des propos, de nature à entraîner un alignement quelconque, met d'office fin à cette neutralité. Supporter le peuple ou mépriser le peuple ; supporter un compromis avec les Yôkais ou supporter l'extermination des Yôkais ; et toute autre vision de cet ordre, sont par nature des prises de position qui ne sauraient être neutres. Vous évoquez vous-même la possibilité de vous retrouver alliés, ou ennemis avec d'autres, au gré des circonstances ; or il s'agit là de prendre parti, et du champ lexical de la belligérance, non de la neutralité. Je dirais que cela ressemblerait plutôt à une navigation calculée, afin de servir des objectifs spécifiques. A mon sens, il existe donc une prise de position incompatible avec une véritable neutralité. »


    S'excusant de nouveau, la Seizanjin expliquait notamment son petit écart de langage par la manière dont elle avait dû recadrer des subordonnés : évidemment, des hommes plus âgés, qui probablement, avaient du mal à se soumettre à son autorité. La manière dont elle évoquait les méthodes qu'elle avait alors employées pour les corriger, attisait la curiosité du prêtre d'Amaterasu, qu'elle compara pour sa part aux Udefukumochis : une allégorie qui fit sourire ce dernier, loin de s'offusquer de ce parallèle.

    « Un entraînement sévère afin de vous faire respecter dîtes-vous ? Je n'ose imaginer ce que vous avez pu faire subir à ces malotrus dont le comportement se devait d'être rectifié. En tout cas, être associé à la complexité ou à la sophistication, nappées dans un voile de mystère, me paraît des plus flatteurs. Je me demande si je suis réellement digne de cette métaphore, mais je ne serai point celui qui s'en plaindra. Quant à l'apparence plus lisse, je ne peux que l'accepter avec résignation, bien que lui préfèrerais plutôt l'idée de douceur. »


    Puis, la demoiselle demanda au prince s'il avait rencontré le clan Watari. Question à laquelle il comptait répondre avec sincérité, quand bien même se doutait-il que la vision de ces deux nobles maisonnées de la Montagne pouvait parfois rentrer en conflit.

    « Depuis mon arrivée à Seizan, je n'ai pas encore eu l'occasion de saluer le clan Watari, mais c'est une famille que je connais fort bien et que j'apprécie. Comme vous le savez probablement, les passés de nos maisons respectives s'avèrent étroitement liés, et nos situations, de même que les circonstances que nous avons dû surmonter, se rejoignent sur bien des aspects. »



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    Karā Saki
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    # Re: Un appétit d'ogre Jeu 8 Déc - 1:00
    Un appétit d'ogre
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    Le prince était plus avancé que toi dans sa philosophie, tu devais le reconnaître. Là où tu tâtonnais encore pour trouver ton équilibre, il avait su trouver réponse à ses questions et en conséquence, sa propre manière de voir les choses, à la fois composée de traditions et d’expériences. Tu étais encore jeune, il était normal de te chercher encore, et pourtant, tu ne pouvais t’empêcher de sentir cette petite pointe de frustration picoter ton cœur, encore et encore. Pressée, tu l’étais, et pourtant tu savais que l’élément dont tu avais besoin était la patience.

    Cette conversation était intéressante à plusieurs égards. En plus de t’apprendre des choses sur le jeune noble, tu apprenais également sur la perception de la philosophie familiale en dehors de cette-même famille. Le terme neutralité, comme il était communément utilisé, ne collait pas à la perception que l’on t’avait enseigné depuis ta plus tendre enfance. Il y voyait à son tour une forme de chaines qui t’empêcheraient d’agir comme tu le voudrais au moment le plus important.

    Tu ... Comprenais ce qu’il voulait dire. Le silence qui avait résonné après son petit laïus le criait. Tes doigts pianotèrent sur la large table de réunion habilement, un petit sourire sur tes lèvres rosées fit son apparition et une expression satisfaite s’empara de ton visage entier.

    « C’est agréable d’entendre quelqu’un exprimer son point de vue sans détour malgré l’ancienneté des traditions de ma famille. Je prends grand plaisir dans cette discussion. »

    Le sourire se transforma en rire, léger, discret, loin de toutes moqueries. Tes longs cils blancs papillonnèrent, doucement, donnant l’illusion d’un ballet de neige devant tes iris.

    « Vous avez sans doute raison dans un sens. Au sens traditionnel du terme, notre neutralité peut sembler plus que paradoxale. Mes ancêtres étaient des philosophes et des stratèges à l’esprit parfois bien compliqués, et je suis encore trop jeune pour comprendre toute la profondeur de leur réflexion. Vous le savez, j’ai perdu mon père tôt, je n’ai malheureusement pas eu le temps d’apprendre tous les secrets familiaux auprès d’un expert. Néanmoins ... »

    Cet éclat de malice dans ton regard ne te quittait plus désormais ! Visiblement, le fils Minamoto avait réellement réussi à éveiller ta curiosité et à stimuler ta pensée. C’était rare. Tu aimais les plaisirs simples, c’était un fait, mais les longues séances de discussion avec ton père était une des choses qui te manquaient le plus. À l’époque, tu pouvais passer des heures sans bouger, à échanger arguments et théories avec le précédent chef de famille. Si ta mère ne venait pas vous arrêtez, vous auriez sans doute été capables de continuer plus de 24 heures sans même vous en rendre compte. Aujourd’hui, en parlant avec le petit soleil, tu retrouvais une part de ton enfance.

    « C’est peut-être une bonne chose ! Un vent nouveau sur la famille Kara. Je serais plus que fière d’être cela, si l’avenir me le permet ! »

    Il l’avait lui-même dit un peu plus tôt : T’enfermer complètement dans le tracé de la pensée familiale n'était peut-être pas une bonne chose, et ta formation incomplète te permettrait sans doute de t’en libérer plus facilement que tes prédécesseurs. Tu as toujours eu un caractère bien trempé derrière tes apparences de paisible penseuse. Il était peut-être temps de lui laisser un peu plus de place désormais.

    L’échange continua, et tu évoquas donc le nom des Watari, curieuse des liens actuels entre ceux-ci et le prince. Il aurait pu mentir, ou même minimiser ses liens, et pourtant, il décida de jouer la carte de l’honnêteté. Un bon geste, qui lui donna une image plus positive que négative dans ton esprit. Savait-il que les relations entre Watari et Kara étaient loin d’être bonnes ? Qui sait.

    « J’apprécie votre franchise. Je dois avouer que les relations entre nos familles sont aux antipodes des vôtres. Il faut bien avouer que les prédécesseurs des Watari n’ont jamais partagé de valeurs communes avec les miens. »

    Le dire de cette manière était un sacré euphémisme. Ton père avait en horreur le vieux Nobuya, et il fallait dire qu’il ne s’en était jamais caché. Tu avais grandi en connaissant Hanami Watari depuis l’enfance et à cause de vos ainés, jamais vous n’aviez pu réellement créer un lien exempt de toute influence familiale.

    « Je tenterais de ne pas laisser parler mes préjugés, néanmoins, je vous conseille simplement de rester sur vos gardes. Vous savez ce qu’on dit : Les vieux serpents survivent en attaquant de l’ombre. »

    Au fond, tu voulais croire en Hanami. Peut-être que tout comme toi, elle représenterait un nouveau départ pour sa famille. Mais le vieux renard, lui, ne t’inspirait aucune forme de confiance. Ça te prenait aux tripes quand tu le croisais. Une relation viscérale incontrôlable.

    « Combien de temps resterez-vous à Seizan, Minamoto-san ? Je suppose que votre mission vous presse et que vous n’aurez pas l’occasion de rester plus de temps qu’il n’en faut pour reprendre un peu de force, n’est-ce pas ? C'est dommage, j'aurais aimé pouvoir échanger avec vous à d'autres occasions. »

    Déçue ? Tu l'étais un peu, mais le travail était le travail. Toi-même, tu étais plus que débordée. Sans cette rencontre, tu n'aurais jamais eu le temps de papoter comme ça avec une autre personne. Tes lèvres se pincèrent dans une moue boudeuse, alors que tes mains reprenaient la boîte à pâtisserie maintenant vide. Visiblement, il avait apprécié. Un gourmet, à n'en pas douter !

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    # Re: Un appétit d'ogre Jeu 8 Déc - 23:41


    Les opportunités où le prince pouvait se permettre d'exprimer sincèrement ses opinions politiques restaient hélas peu répandues, lui qui n'avait d'autre choix que de surveiller ses propos, afin de ne point éveiller la suspicion de ses détracteurs. Il était donc ravi d'échanger de la sorte avec Saki, bien que la dimension quelque peu philosophique de la conversation lui permettait de s'aventurer un peu plus librement que s'il avait dû prendre position en faveur de telle ou telle opinion. A l'instar de son ami Seichiro, il restait toutefois un partisan de l'équilibre et de la mesure, lui permettant aisément d'adapter son discours à son interlocuteur ou de faire preuve d'une relative sincérité, sans nécessairement devoir mentir ou s'abstenir de répondre. La réaction de la jeune femme lui faisait ainsi grand plaisir, d'autant plus qu'il ne souhaitait nullement remettre en cause les principes de son clan, sur lesquels elle semblait elle-même s'interroger. Si d'un côté, elle déplorait ne pas avoir été en mesure de les apprendre plus finement avec son père, elle y voyait également l'occasion de renouveler son approche.

    « Je partage votre sentiment, Saki-san. Ce sera toujours un plaisir que de pouvoir échanger de la sorte avec vous, et je vous remercie d'avoir abordé un tel sujet, concernant directement les valeurs de votre maisonnée. C'est une question complexe, et vous trouverez vraisemblablement de multiples interprétations de cette neutralité, incluant celle de vos ancêtres. Comme vous le dîtes si bien, vous pouvez à votre tour développer votre propre conception. Après tout, c'est vous qui êtes désormais la dirigeante du clan Karā, et il vous appartient de définir sa vision. J'ajouterais par ailleurs que certaines choses peuvent être vraies ou valables pour une époque ou des circonstances données, et cessent de l'être dans un autre contexte. S'il est important d'honorer l'héritage de sa lignée, il convient d'y puiser ressources et fierté, et non de le voir devenir un fardeau ou les chaînes des générations futures. Votre cœur et votre esprit aspirent-ils à s'écarter de la politique de vos prédécesseurs ? »


    Sans réelle surprise, la demoiselle confirmait que les rapports entre son propre clan et les Watari étaient bien différents de ceux que Byakuren entretenait avec eux. Des différends directement liés aux valeurs des deux familles nobles de Seizan, bien qu'après avoir écoué Hanami s'exprimer sur le sujet, la défiance semblait essentiellement provenir des Karā. Le Souhei se devait donc de faire preuve de prudence, s'il ne souhaitait pas subir le même traitement par simple effet d'association. Une pensée qui l'attristait intérieurement, tandis qu'il se demandait quel regard avaient bien pu porter les ancêtres de Saki sur la tentative de coup d'Etat de Minamoto Saga, soutenue par les Watari.

    Condamnaient-ils l'opportunisme, la recherche du pouvoir ? Soutenaient-ils l'impératrice en souhaitant protéger leurs propres intérêts ? Pensaient-ils sincèrement que le peuple et Onogoro connaîtraient de meilleurs jours sans l'intervention de Saga ? Dans quelle mesure les Watari étaient spécifiquement visés par les griefs des Karā, et étaient-ils aussi sévères envers Saga ? Autant de questions qu'il était pour le moins délicat d'aborder, a fortiori lorsque Saki elle-même avait justement perdu ses parents relativement tôt, sans forcément connaître les positions de ses grands-parents.

    « Les sphères politiques et aristocratiques ne sont qu'un vaste panier de crabes où prévalent calculs et faux-semblants. Votre conseil ne tombera point dans l'oreille d'un sourd, et je il serait déraisonnable ou pernicieux de ma part que de vous rassurer quant aux intentions des Watari. Je sais que pour ma part, ils sont depuis longtemps des alliés historiques de ma lignée, et j'entretiens personnellement une bonne relation avec Hanami, qui est presque une amie d'enfance. Nos situations sont relativement similaires, et ce passé de même que ces intérêts communs sont indéniables. Dans votre cas, je pense qu'il est possible de considérer les Watari comme des partenaires d'affaires potentiels. Ils ne disposent d'aucun préjugé ou de rancune à votre égard, et s'ils se contrefichent de vos principes par pragmatisme, c'est également quelque chose dont vous pourriez bénéficier : ils seraient probablement d'accord pour collaborer avec vous, tant qu'ils y trouvent leur compte. Nous ne sommes guères obligés d'apprécier un cuisinier lorsque nous dînons au restaurant, et parfois, nous ne le connaissons même pas. Cela ne nous empêche pourtant guère de savourer un délicieux repas. Il en va de même avec Hanami : rien de vous oblige à l'apprécier, et vous pouvez tout de même trouver avec elle un terrain d'entente profitant à toutes les deux. »


    La Lieutenante de la Montagne demanda alors au prêtre d'Amaterasu combien de temps il comptait rester à Seizan. Une question à laquelle il n'avait guère de réponse absolue à fournir, en ce que s'il ne pouvait s'éterniser de par la mission à laquelle il s'apprêtait à prendre part, il restait encore au trio un certain nombre de modalités à définir, et d'affaires personnelles à régler.

    « Tout le plaisir est pour moi, et c'est une bien bonne question, en ce que mes camarades et moi n'avons guère défini de date de départ spécifique, afin de nous laisser une certaine latitude. Selon le déroulement de leurs entretiens, et ce qu'il en ressortira, nous conviendrons alors la suite de notre plan d'action. J'ai également profité de ma venue à Seizan, afin de me faire forger une armure digne de ce nom par l'un de vos illustres spécialistes, si bien qu'il n'est pas exclu que je reste jusqu'à ce qu'elle soit prête. L'une de mes partenaires, Usui Shizuka-san, s'intéresse d'ailleurs de près à l'histoire de ce forgeron, et plus précisément à sa sœur qui souffrirait d'une mystérieuse maladie. Il s'agit d'un certain Dabi Kaji. Peut-être devrez-vous donc supporter ma présence un peu plus longtemps, et vous serez toujours la bienvenue à Toge ! »



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    # Re: Un appétit d'ogre Mer 14 Déc - 21:18
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    Cette conversation était amusante, pour l’un, comme pour l’autre. Sans doute y trouviez-vous une forme de liberté. Derrière hypothèses et questionnements se cachait votre conviction profonde, et bien que vous sembliez diverger sur certains points, il semblait clair que l’avenir d’Onogoro vous importait beaucoup, à tout les deux. Le destin pouvait néanmoins se montrer cruel, et qui sait ce qu’il vous réservait. Peut-être qu’un jour, il vous pousserait à vous affronter ... Mais pas aujourd’hui ! Non, cette interview, qui avait titillé de sombres souvenirs chez toi, avait prit une tournure agréable, et tu n’avais pas envie de gâcher ce moment avec une possibilité parmi tant d’autres.

    En tout cas, le jeune prince t’encourageait à te faire ta propre vision de la pensées familiale. Te l’approprier, au fil de tes expériences, petit à petit. L’adapter à une époque en constant changement. La question était donc la suivante : voulais-tu totalement t’écarter de la philosophie familiale, au point de remanier l’entièreté de celle-ci ? Ou souhaitais-tu tout de même te tenir loin de la politique. La réponse était assez claire dans ton esprit, bien que certains points restaient encore à définir. Après tout, tu ne pouvais pas révolutionner ta manière de voir le monde dès le premier jour, pas vrai ?

    « Je compte tout de même respecter les préceptes de base. Je pense que ma famille avait réellement un point en se tenant loin de toutes batailles pour le pouvoir. Néanmoins, je souhaite être plus active que mes ancêtres. Comme vous l’avez si bien dit, le monde noble n’est qu’un panier de crabe, et je ne veux pas m’enfermer dans un panier où chacun essaye de se dévorer l’un l’autre sans jamais sortir de cette cage. Je veux agir, directement. Je ne veux pas offrir ma loyauté à une figure de pouvoir mais à mes camarades. À ceux qui offrent leurs vies au quotidien. »

    On pourrait dire que tu désirais mettre les mains dans le cambouis, si ça existait à Onogoro ! Lentement, les rouages s’étreignaient, et se mettaient à tourner, sans même que tu en sois totalement consciente. Un nouveau départ, un nouvel esprit et un océan de possibilités s’ouvrant à toi, avec de sombres dangers cachés en son fond.

    Ta question sur le lien entre Watari et Minamoto avait réveillé une forme de méfiance de la part du jeune prince, et tu ne pouvais pas le condamner pour ça. Il y a de cela des années, l’alliance de deux familles avait finalement produit un évènement historique que nombreux considèrent comme une odieuse trahison. Et le point de vue des Kara ? Partagé. Constitués de milles nuances à l’image de leurs envoutantes iris. Un avis qu’aujourd’hui, ne te révèlerais pas, pour diverses raisons. Raisons que je garderais également pour moi. Pourquoi ? Parce que c’est bien plus excitant comme ça ! Un peu de mystère n’a jamais tué personne. Enfin, si, mais ça ne sera pas le cas pour celui-ci !

    Un prénom résonna, et un petit sourire étira tes lèvres. Hanami Watari. Vous étiez loin d’être des inconnues, et loin d’être de grandes amies également, mais tu devais bien reconnaître l’intelligence et les capacités de la jeune femme. Elle était douée en bien des choses, et assurait l’avenir de son clan sans soucis ... Mais son orgueil lui, pourrait bien la faire sombrer un jour. Et cette chute ne sera pas sans douleur, malgré tout le talent qu’elle pouvait déployer.

    Doux mots mielleux, le blond dessinait l’esquisse d’un contrat entre Watari et Kara. Une pensée qui, il y a une dizaine d’année, serait passer pour une offense des plus vulgaires. Pour autant, ses arguments te firent sourire, simplement. Il était vrai qu’Hanami aurait sans doute des choses intéressantes à te proposer, mais vous connaissant toutes les deux, il vous faudra passer par une joute verbale avant, pour vous débarrasser des possibles appréhensions, construites au fil des années.

    « Oui, Hanami est plus que compétente, vous avez raison et même si nous n’avons pas de bonnes relations, je pourrais me permettre de travailler avec elle. Mais votre métaphore comporte un petit soucis, Minamoto-san. »

    Te redressant doucement de ta chaise, emportant avec toi la boite de pâtisserie vide, le regard posé avec gentillesse sur le sang bleu.

    « Même un délicieux repas peut être empoisonné. Faire confiance, c’est prendre un risque. Et si notre travail commun venait à mettre en danger d’autres personnes que moi, je n’hésiterais pas une seconde à retourner mon arme contre la responsable »

    Le temps avait commencé à forger une petite équipe en Seizan, et ta loyauté était déjà acquise par ses membres. L’un des préceptes familiaux, bien moins connu que les autres, était de rester fidèle à ses partenaires. À ceux qui t’accompagne sur le champs de bataille, et à qui tu confies ta vie. Après tout, même les philosophes colorés ont besoin d’amis de confiance, pas vrai ?

    C’était peut-être là la faiblesse d’Hanami. Tu connaissais assez la jeune femme pour savoir qu’elle avait tendance à jouer sur tous tout les plans, et cela empêchait alors cette forme de sincérité de se créer entre elle et les autres. Enfin, peut-être avait-elle aussi de vrais amis ! Qui étais-tu pour le savoir, à part une vieille connaissance d’enfance ?

    La page était tournée, la conversation plus légère, alors que tu t’informais sur ce que le petit soleil avait de prévu pour la suite. Et visiblement, il ne savait pas trop. Ses partenaires avaient encore à revenir avec le résultat de leurs interrogatoires, mais tu doutais que cela change grandement la donne. Vous aviez reçu comme ordre de coopérer, et aucun membres de votre petit trio était du genre à aller à l’encontre des directives du Seizankage, simplement par esprit de contradiction.

    « La qualité de votre nouvelle armure devrait vous satisfaire sans problèmes ! Nous sommes plus que fière de notre travail du fer ici ! Enfin, je dis ‘’notre’’ mais je n’y connais rien en forge ! »

    Et tu n’étais pas une manieuse de sabre non plus. Dans le paysage des montagnes bleues, tes capacités se démarquaient. Et tu ne comptais pas t’arrêter de progresser, maintenant qu’un but commençait à se définir dans ton esprit, chaque jour passant.

    « Je ne le connais pas personnellement mais c’est un de nos meilleurs forgerons. Si votre mission est bien de traquer les responsables derrière tout ça, alors oui, attendez de recevoir votre armure. Elle pourrait vous sauver la vie. »

    Il valait mieux perdre deux jours que la vie. Effectuant quelques pas à travers la pièce, en direction de la porte, tandis que votre échange semblait s’avancer doucement. Quelques pas, avant de te stopper et de te retourner dans sa direction, avec une mine amusée.

    « Vous semblez avoir aimé les Udefukumochi alors peut-être que nous nous recroiserons au détour d’une boutique. »

    L’amusement laissa place à une pointe de gêne. Les joues qui tournent au rose, le regard légèrement fuyant, tandis que complice, quelques mèches venaient dissimuler ton tendre visage.



    « D’ailleurs, si vous pouviez éviter de dire que j’ai un petit faible pour les pâtisseries ... J’essaye d’avoir une image un peu plus dure, ça ne jouera pas en ma faveur ... ! »

    Tu aimes vraiment manger. Tu fonds devant un bon petit plat. Mais tu as trop de fois entendu des camarades féminines être rabaissées pour des goûts semblables et, quoi qu’on en dise, toi aussi parfois, tu fais attention à la manière dont les autres te perçoive. Après tout, tu es encore jeune !

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    # Re: Un appétit d'ogre Jeu 15 Déc - 1:19


    Le prince disposait assurément d'une certaine expérience, lorsqu'il s'agissait des affaires politiques, mais il ne comptait vraiment s'immiscer dans celles du clan de son interlocutrice, ni prétendre détenir une sagesse qu'elle se devait de suivre. Intérieurement, il approuvait la motivation de Saki à se montrer plus active que ses ancêtres, et le constat de cette dernière lui paraissait lucide, si bien qu'il n'aurait eu de toute manière aucune remarque à formuler. Quand bien même, il se serait ainsi abstenu de critiquer son choix, tout comme il se passerait de l'approuver, ou de lui témoigner que cette posture lui paraissait la plus adaptée.

    Les conseils généraux qu'il s'était permis de prodiguer en exposant son opinion, se suffisaient largement à eux-mêmes, et il appartenait désormais à la jeune héritière de définir le nouveau cap de la maisonnée dont elle avait la responsabilité. Sa volonté d'agir plaisait dès lors grandement au prince, qui s'interrogeait toutefois sur la possibilité de se montrer réellement indépendant, lorsque l'on ne détenait encore guère un pouvoir suffisant afin de pleinement s'émanciper.

    « Votre détermination vous honore, Saki-san. Avez-vous d'ores-et-déjà une idée en tête, afin d'affirmer votre indépendance, sans devoir offrir votre loyauté à une quelconque forme d'autorité ? S'émanciper de l'Empire ou même de son village, reste une tâche des plus délicates, et potentiellement dangereuse. D'ailleurs, ma propre famille, ainsi que les Watari, en ont lourdement payé le prix ; eux aussi, souhaitaient agir et s'affranchir de cette cage. Il existe certainement d'autres méthodes, ou des degrés d'autonomie plus ou moins variables – et tolérés –  mais il s'agit d'une pente glissante qu'il convient d'appréhender avec prudence. »


    Une mise en garde que sa sœur et lui s'efforçaient de mettre en œuvre, afin de ne point attirer la suspicion. Il restait important de maintenir une forme de loyauté envers différentes autorités détentrices du pouvoir, du moins en apparence, dans le but d'en acquérir soi-même davantage, et se permettre de prendre peu à peu ses distances avec ces dernières... jusqu'à éventuellement, un jour, les renverser. Une issue extrême, qui, si elle était envisagée par Byakuren afin de délivrer le peuple d'Onogoro du joug des Yamato, n'était guère l'unique scénario envisageable, en ce qu'il était toujours possible de maintenir une allégeance minimale envers ces autorités, ou au pire, une neutralité sans aller jusqu'à les contester.

    Dans l'exercice de ses attributions, Saki semblait prête à collaborer avec Hanami, en dépit de leur relation difficile, et l'historique de leurs familles respectives. Une démarche d'ouverture que le Jounin trouvait objectivement adaptée, nonobstant ses liens personnels avec les Watari et son héritière. Elle éprouvait malgré tout des réticences bien naturelles à faire confiance à cette rivale, et refusait catégoriquement toute entente susceptible de mettre en danger d'autres personnes qu'elle-même. De nobles valeurs, qui n'étaient guère incompatibles avec une telle collaboration.

    « Sans faire preuve d'une confiance aveugle et déraisonnée, vous pouvez toujours tenter d'évaluer le risque, et le gain qui en ressortirait. Lorsque nous mangeons sans avoir nous-mêmes concocté le plat, c'est en effet car nous estimons pouvoir faire confiance au cuisinier ainsi qu'au serveur. Il est également possible de s'adjoindre quelques garanties supplémentaires, comme par exemple, celle d'un goûteur. Tout ceci reste transposable dans le cadre d'une entente avec votre clan, ainsi que la maison Watari. Si vous ne leur faîtes guère suffisamment confiance sur certains aspects, vous pouvez tout d'abord réduire le champ de votre partenariat à des domaines moins sensibles, ou exiger de telles garanties de leur part. Naturellement, cela concerne également votre souhait de ne pas mettre en danger autrui, qui ne devrait point poser souci. En fixant vos termes de la sorte, Hanami saura à quoi s'en tenir, et si vous estimez un jour qu'ils ne sont guère respectés, vous n'aurez qu'à mettre fin à cette collaboration. »


    Il était rassurant d'entendre la Seizanjin vanter les mérites de ce forgeron, dont Shizuka avait elle-même pu apprécier la qualité du travail en lui rendant visite. Même sans être un expert en la matière, le prêtre d'Amaterasu avait pu noter que ce Dabi Kaji n'avait rien d'un amateur, à en juger par les armures visibles au sein de son atelier. Comme il le pensait lui-même, il était clairement plus sage d'attendre la livraison de cette commande, avant de se lancer dans une quelconque expédition. La remarque de la jeune femme décrocha enfin un nouveau sourire aux lèvres de l'impérial, qui s'amusait du contraste entre l'image qu'elle cherchait à renvoyer, et la gourmandise qu'était la sienne.

    « Allons, il n'y a nulle honte à apprécier de si délicieuses pâtisseries ! Si je m'en fie à vos précédents propos, vous savez déjà comment vous faire respecter de vos subordonnés, et ils savent sûrement d'ores-et-déjà qu'un entraînement sévère viendrait sanctionner toute remarque désobligeante. Vous savez, un zeste de douceur venant complémenter des apparences plus froides et inflexibles peut faire des merveilles, en vous rendant plus appréciable ou sympathique. Certains pourraient se montrer plus dociles qu'en vous croyant juste intransigeante, sans aucune forme de nuance. Je présume que c'est une question d'équilibre. Dans tous les cas, vous pourrez compter sur ma discrétion, et je me sens presque privilégié d'avoir pu être témoin de cette facette de vous-même ! »



    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
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    # Re: Un appétit d'ogre Sam 17 Déc - 17:03
    Un appétit d'ogre
    Feat Byakuren



    À chaque fois, le petit prince semblait rester dans le flou dans ses paroles. Prudence devenue naturelle, au fil des années, qui te fit légèrement sourire tandis que tu sortais de la pièce. C’était là que tu étais réellement reconnaissante d’avoir grandit loin de la capitale. Loin des intrigues pleines de trahison dont les investigateurs préfèreraient être emportés dans une égoïste épectase plutôt qu’en faisant leur devoir. Loin de ce monde à l’écœurante superficialité. Et si tu n’avais jamais été la grande spécialiste humaine, encore plus après la disparition de tes parents, tu estimais avoir eu une précieuse liberté qui t’avais permis de forger qui tu étais aujourd’hui, avec ses défauts, certes, mais aussi ses qualités.

    « Je ne peux pas tout vous raconter voyons, sinon, de quoi parlerons nous à notre prochaine rencontre, n’est-ce pas ? »

    Tu savais que chercher à gagner en indépendance était complexe, et contrairement à la terrible histoire du clan Minamoto, tu ne pouvais pas te permettre un tel acte. Si le clan du blond n’avait pas fait partie de la famille impériale, celui-ci aurait sans doute était rayé de l’histoire, sans rien pouvoir y faire. Tout ce que tu souhaitais, toi, c’était pouvoir agir. Le Seizankage était un homme pour qui tu avais beaucoup de respect. Le genre d’homme à savoir prendre des décisions difficiles, et qui saurait, au besoin, prêter l’oreille à tes paroles. Et puis, tu avais maintenant des camarades sur qui te reposer, si tu te retrouvais bloquée face à un obstacle bien trop grands. Des compagnons à qui tu confierais ta vie sans une hésitation, si la situation le demandait. Étincelles de malice parsemées au fond de tes yeux, un léger rire t’échappant, tu observas le noble.

    « Je suis jeune et j’ai beaucoup à apprendre, certes, mais je suis aussi pleine de ressources, ne vous inquiétez pas »

    En tout cas, il semblait vraiment convaincu d’une confiance qui pouvait être aisément établie entre toi et la Watari. Une certitude qui, malgré tout ses dires, prenaient sa source au sein même de la relation qui reliaient sa famille à celle-ci et ce, depuis de nombreuses années. Pour toi, cette confiance était un luxe qu’Hanami ne pouvait pas se payer, du moins, pour l’instant. On ne revenait pas ainsi sur des générations de conflits, en quelques paroles.

    « Je garderais ça en tête, Minamoto-san »

    Ensemble, vous aviez quittez la salle de réunion à la superbe vue, puis traverser les longs couloirs paisibles, jusqu’à atteindre la dernière porte, où l’air frais des hauteurs se jeta sur vous, mordant vos joues, balayant vos chevelures, les faisant danser au rythme de ses caprices, tandis que votre conversation s’achevait sur un ton bien plus léger, comme pour ne garder que le positif de cet échange.

    « Je suppose que je pourrais à l’occasion laisser percevoir cet aspect là de moi. Et puis, comme vous l’avez si bien dit, rien ne m’empêche de les sanctionner si, par la suite, ils se décident à ne pas me respecter. Mais en attendant, laissons ce fait être un petit secret entre nous, d’accord ? J’espère qu’à votre prochain passage à Seizan, vous viendrez avec une pâtisserie de votre région ~ »

    Ta dernière mission à Toge ne t’avait pas laissé le temps de grignoter, et c’était bien dommage ! Tu aurais adoré te délecter d’une pâtisserie à la saveur des fleurs de cerisiers.

    « En échange, je vous guiderais dans quelques lieux des montagnes bleues qui devraient vous plaire. Nous semblons avoir des goûts quelques peu similaires ~ »

    Une promesse presque candide, qui pourtant, ne te semblait pas futile. Garder un bon lien avec l’épine était une chose plus qu’utile, et si en plus, tu pouvais en tirer une dégustation ... ! Repérant la courbe descendante de l’astre solaire, ton attitude changea. Te retournant en direction de la boule de feu céleste, tu compris que le temps avait défilé plus vite que tu ne le pensais. Dernier regard emplie de sympathie, en direction du sang bleu, sourire léger, n’effaçant pas ta méfiance naturelle, il était temps de dire au revoir.

    « Je dois y aller maintenant, d’autres responsabilités m’attendent. Je vous souhaite un agréable séjour à Seizan, Minamoto-san. Et soyez prudent, si vous croisez le chemin de cet ogre ... »

    Et tu étais repartie, sans plus attendre, descendant les longues marches de pierre menant au cœur de Seizan après cet avertissement, lancé avec conviction, ne laissant derrière toi que ton parfum, légèrement floral, et l’image d’une future cheffe en devenir.

    dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Minamoto Byakuren
    dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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      Objet:
    # Re: Un appétit d'ogre Dim 18 Déc - 4:01


    La question posée par Byakuren s'avérait pour le moins délicate, en ce que son interlocutrice ne pouvait aisément répondre de manière négative, si elle redoutait de se voir jugée pour ne guère avoir défini un plan lui permettant d'atteindre son objectif. D'un autre côté, il n'y avait aucune honte à ne point détenir de solution clairement définie aux difficultés soulevées par le prince, qui était sincèrement intéressé d'en apprendre davantage sur l'approche que serait celle de l'héritière du clan Karā.

    Sans nourrir des ambitions aussi considérables que les Minamoto, il était toutefois beaucoup plus aisé de tracer son chemin vers une certaine forme d'indépendance, bien que celle-ci resterait toujours plus ou moins subordonnée à une autorité supérieure. La jeune femme préférait malgré tout entretenir le mystère, assurant à l'impérial qu'il n'avait point à s'inquiéter, en ce qu'en dépit de son jeune âge, elle était pleine de ressources. Des propos qui le laissaient quelque peu sur sa faim, et curieux de suivre la direction que Saki comptait donner à sa politique.

    « Tant que vous ne perdez pas de vue les risques qu'implique une telle quête d'émancipation, je n'ai aucun doute que vous parviendrez à tracer la voie correspondant à votre vision. Je suivrai votre parcours avec attention. »


    Indépendamment de sa proximité personnelle avec le clan Watari, le Souhei savait que pour Hanami, les affaires restaient les affaires, et que son pragmatisme lui faisait passer outre certaines considérations plus problématiques aux yeux des autres. Se positionner sur le relationnel et les inimitiés ou querelles passées, afin d'établir ou refuser d'éventuels partenariats avec elle, constituait subséquemment une grille de lecture erronée pouvant mener à manquer de belles opportunités.

    Au-delà de l'histoire commune que sa lignée partageait avec celle de l'héritière des Watari, le prêtre d'Amaterasu s'appuyait davantage sur les intérêts communs qui les unissaient, afin de lui accorder sa confiance. Précédant leur amitié, il s'agissait justement de la raison leur permettant d'entretenir leur relation actuelle. Il espérait dès lors que son conseil avait bel et bien été entendu, et que la jeune dirigeante des Karā saurait faire abstraction de son ressenti ou du passé, afin de se focaliser sur les éléments purement extérieurs et objectifs.

    « Hanami est une femme pragmatique, dont les motivations premières se fondent sur intérêts de sa famille. Si vous doutez de ses intentions, ou cherchez à déterminer si vous pouvez lui faire confiance, il s'agit probablement de la meilleure des boussoles, afin de vous repérer. Je ne dirais point que le reste n'a pour elle que peu d'importance, mais il reste à ses yeux beaucoup moins prépondérant, à côté de ce que son clan pourrait perdre ou retirer d'une situation donnée. »


    Cet entretien riche en informations touchait malheureusement à sa fin, et il était temps pour Byakuren de retrouver ses coéquipiers afin de partager avec eux ce qu'il avait appris grâce à la Seizajin. Quittant son siège, puis la salle de réunion, il frayait son chemin vers l'extérieur aux côtés de la demoiselle, encline à mettre en pratique la suggestion qu'il venait de lui faire auprès de ses subordonnés. Dans tous les cas, comme il l'avait promis, ce n'était donc lui qui vendrait la mèche, et c'est sans se faire prier qu'il rapporterait des spécialités de l'Epine au cours de sa prochaine visite. S'il n'était guère affecté par le froid mordant de l'air extérieur, il ne souhaitait retenir davantage sa vis-à-vis à qui il adressait un large sourire.

    « Je vous remercie de nouveau pour cet échange des plus instructifs, et lors de ma prochaine venue, vous pourrez naturellement compter sur moi afin de vous faire parvenir toutes sortes de spécialités Togejin au goût sucré ! J'accepterais avec plaisir de vous avoir comme guide à travers les montagnes ; et qui sait, peut-être pourrais-je également vous faire découvrir certains endroits plus reculés, vers lesquels mon pèlerinage a pu m'amener. Soyez assurée que d'ici-là, je ne compte nullement périr lors de mon prochain périple, et je tâcherai de faire preuve de prudence. »



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