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Hikaru
Jonin de Seizan / Mort en Hiver 805
# Les grands esprits se rencontrent. (ft. Lin) Lun 18 Avr - 14:22
Les grands esprits se rencontrent.
Longue avait été la traversée qui mena le Jonin des Montagnes au village caché de Toge. Le décor montagneux laissait place à des forêts luxuriantes et parsemées de couleurs verdoyantes que Hikaru ne pouvait admirer que lors de ses déplacements en dehors de Seizan.
Naturellement, son regard se porta sur cette nature merveilleuse qui s’étendait autour et face à lui, sur les quelques bornes qui le séparait encore des portes de sa destination. La mélodie des feuillages venait bercer ses oreilles à mesure que crescendo, les oiseaux susurraient des messages en chœur avec cette symphonie naturelle qui n’était pas la même dans les hautes altitudes abritant Seizan. Le Jonin se laissa porter par ce concert harmonieux, amateur et amoureux des choses simples comme la nature.
Rapidement, le Shinobi arriva sans encombre à la Porte de Ronces qui l’accueillait de toute son esthétique qui fascina aussitôt le regard bien trop curieux du jeune homme, qui se perdit un instant, avant de retrouver son chemin, se posant sur les deux gardes qui sécurisaient l’accès à Toge. Aussitôt demandée, Hikaru déclina son identité non sans gratifier l’homme et la femme en stationnement d’une salutation en bonne et due forme, s’inclinant avant de se redresser de toute sa hauteur.
Takayanagi Hikaru, Jonin de Seizan, enchanté. Je suis ici pour honorer une convocation convenue entre nos deux Kages respectifs. Voulez-vous bien m’amener un responsable s’il vous plaît ?
Courtois, droit dans ses bottes et faisant preuve d’une grande diplomatie en territoire qui n’était pas le sien, Hikaru avait bien conscience des protocoles malgré l’unique appartenance des villages cachés au seul et même Empire qui les liait tous sous le même régime. Il avait voyagé seul malgré les terres parsemées de menaces diverses, consciencieux et appliqué, il savait comment prendre le moins de risques lors de ses déplacements et voyager seul lui permettait un maximum de discrétion dans cette optique de sécurité.
En attente du retour de l’un des deux gardes partis en quête de celui ou celle qui allait pouvoir accompagner le Seizanjin dans son voyage politique à Toge, ce dernier perdit son regard sur l’architecture qu’il pouvait voir au loin. Une nature abondante et bien plus riche que dans son village, où la terre et la pierre des Montagnes faisaient tout le décor des environs. Un spectacle magnifique qui porta la curiosité du Jonin vers le centre du village tout naturellement, où le brouhaha de la foule qui devait correspondre au quartier marchand se fit entendre.
Quelques rumeurs de couloir remontèrent dans l’esprit du jeune homme à la blanche chevelure, bercée par la brise de vent, douce et fraîche, concernant la pratique de la religion à Toge. Tsukuyomi y était prié bien que protecteur des hommes et des yokais, est-ce que Toge avait pour idéal ce désir de compréhension et d’équité entre l’humain et la créature jugée démoniaque, chassée à Seizan ? Pensif à ce sujet, en silence, Hikaru sortit de son cogito lorsque quelques bruits de pas se firent entendre à sa droite, portant son regard dans la direction concernée.
Une chevelure s’apparentant à la sienne par certains aspects mais un visage plus mûr. Au vu de son chakra, plus dense et sa prestance vis-à-vis des soldats en détachement aux portes du village, il semblait être un Officier. S’approchant d’un pas pour introduire sa présence, Hikaru s’inclina légèrement.
Bonjour, je suis l’envoyé de Seizan no Sato, Takayanagi Hikaru. A qui ai-je l’honneur ?
Lin Hao
Chuunin de Toge
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Inventaire
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Objet: Set de 5 Kunaïs, Set de 5 Parchemins Explosifs
# Re: Les grands esprits se rencontrent. (ft. Lin) Mar 19 Avr - 21:19
Les grands esprits se rencontrent
Affectation laborieuse d’une basse besogne d’une importance pourtant capitale, j’avais pour devoir d’accueillir un gradé d’un autre village pour l’escorter jusqu’au bureau d’étude. Si je ne m’abuse, il s’agissait d’un potentiel lien entre les bourgades de Toge et de Seizan. Les Kage étudieraient une affaire sous différentes perspectives qui aboutiraient sur des termes particuliers selon les contingences et le choix final. Mais qu’importe, mon grade ne me permettait guère de participer activement à une réunion aussi significative. Dans le meilleurs des cas, je pourrais me délecter d’une pathétique présence sur les lieux dans le but d’ajouter une couche de sécurité. Qu’importe mes râles, je devais obéir aux ordres.
Ce genre de corvée exhumait un air de familiarité, remémorant mes années passées à Teito, harmonieuse et limpide époque d’accalmie. Patience bienséante dans mes quartiers, attestant les quelques peu documents qui traînassaient sur mon terne écritoire esseulé, je m’échappais à ce supplice grâce à l’intervention d’un tiers. Un vacarme qui, ma foi, selon les circonstances, pouvait être source de libération, malgré la simplicité de ce qui était à venir.
« Je suis connu sous le nom de Lin Hao, ancien stratège substitutionnaire impérial et Chuunin du village de Toge. Enchanté Jonin Takayanagi. »
J’offrais cette fameuse première impression professionnelle qui ne définissait que trop peu le réel tempérament d’une entité, s’abritant sous un sérieux voile factice. D’un habillage en corrélation avec mon échelon sur la hiérarchie, je n’étalais guère davantage les fastidieuses formalités un brin trop chiatique pour mon palais, sans pour autant couper court au dialogue.
« Je dois avouer être galamment surpris de percevoir un talent comme le votre. Votre jeunesse n’en est qu’à son paroxysme, mais voilà que vous vous êtes déjà élevé au rang de Jonin, je suis stupéfait. »
Flatterie intempestive possédant sa part de vérité, une certaine jalousie naquit en mon pulsant myocarde avant de s’amenuiser discrètement d’un rictus de ridicule. À quoi bon envier autrui. Mon talent ne s’était jamais manifesté, et si j’avais le loisir de guigner sur les forces de mes comparses, peut-être valait-il mieux que j’investisse mon temps sur des actions plus concrètes.
« Par ailleurs, êtes-vous accompagné Takayanagi-dono ? Si ce n’est guère le cas, je vous prie donc de suivre mes pas. Évitons de nous entretenir autour des gelées extrinsèques de nos bâtisses. »
Conduisant le jeune mais pourtant ingénieux homme à la crinière aussi ivoirine que la mienne vers des lieux plus propices à la discussion, une réminiscence particulière me traversa l’esprit, affectant ma gestuelle qui fit un bref stop.
« Si ma mémoire ne me fait point défaut, vous avez transposé l’art des échecs dans les montagnes, plus particulièrement la catégorie du Go, si je ne m’abuse ? Il fut un temps où mon principal délassement était de confronter ma femme à ce jeu… »
Soufflais-je finalement, mélancolique de ce passé si lointain.
Soufflais-je finalement, mélancolique de ce passé si lointain.
Hikaru
Jonin de Seizan / Mort en Hiver 805
# Re: Les grands esprits se rencontrent. (ft. Lin) Mar 19 Avr - 22:19
Les grands esprits se rencontrent.
Toujours sous le charme de nouveaux décors s’offrant à lui, le Cavalier d’Argent posa son regard sur le nouvel arrivant, qui semblait dégager un quelque chose de plus imposant aux yeux de l’Officier que les deux Gardes. Un gradé pour sûr, quant à savoir qui il était, Hikaru se laissa tout naturellement porter par le cours du temps et des choses, à la manière d’une feuille voguant sur le long fleuve paisible de la destinée. Son regard se posa sur ce tatouage que son interlocuteur portait au visage, avant de porter son regard sur le sien, sans honte aucune, prenant soin de l’écouter avant de répondre à des mots pour le moment bien choisis, annonçant de belles perspectives selon l’œil du Seizanjin.
Enchanté de même, Lin-dono. La vue du village de Toge et cet accueil me font effacer la fatigue qui me pèse quelque peu, c’est un spectacle qui n’existe pas au creux des montagnes d’om je suis issu.
Souriant, restant tout de même courtois mais en détendant immédiatement l’atmosphère entre les deux Shinobis, afin de pouvoir établir un dialogue plus souple et sans facettes, Hikaru s’appliqua à appliquer une certaine étiquette, bien que laissant transparaître à travers son sourire une partie de son lui du quotidien. Un compliment, bien que bienvenue, étonna quelque peu le Jonin, qui réfuta l’envie d’hausser naturellement le sourcil, mais laissa libre court à sa curiosité, piquée au vif par cette approche surprenante.
Vous savez, je suis partisan d’un effort soutenu et d’un devoir accompli comme il doit l’être, pour l’Empire. Quel que soit le rang dans une hiérarchie, je respecte autant mes cadets que mes ainés et je suis certain que j’ai beaucoup à apprendre, de vous également, Lin-dono. C’est d’ailleurs l’une des raisons de ma venue à Toge no Sato.
Esquissant un sourire véritable, le Seizanjin comprit le sous-entendu par ce rictus que tint son interlocuteur. Ce sentiment de pouvoir faire mieux, de renforcer ses convictions et ses capacités était une chose qu’Hikaru connaissait même au jour d’aujourd’hui. Sa position de Stratège de Seizan reposait sur les actions de Soldats bien plus expérimentés et puissants que lui. Quant à ses capacités, elles étaient logées dans sa tête, prêtes, tel un couteau de cuisine, à faciliter le travail de son manieur dans la préparation d’un repas chaud pour chacun.
Revenant de son cogito, par un regard qui se reposa sur le Chuunin de Toge, le jeune homme reprit un air plus solennel, répondant calmement.
Point du tout ! Je vous avoue qu’un peu de compagnie rendrait mes nombreux voyages plus divertissants, mais mon enquête sur les causes de la Nuit Sanglante, ainsi que du massacre orchestré au pays des sources chaudes me prend tout mon temps…
Soupirant avant de rire légèrement à sa propre tirade, Hikaru suivit le pas de Lin Hao, le talonnant sur cette invitation qu’il ne pouvait refuser après un voyage aussi long. Son estomac criait secrètement famine et il n’attendait qu’un bon moment pour se ressourcer en vidant sa gourde d’eau si nécessaire. Haussant réellement un sourcil à l’évocation du jeu de Go par son guide en ces terres de l’Empire qu’il ne connaissait pas encore, Hikaru prit un air purement étonné, ne cherchant même plus à cacher sa surprise.
C’est exact ! J’ignorais que l’information était parvenue jusqu’ici haha ! A vrai dire, on m’a appris à jouer pendant l’un de mes voyages, et j’ai retrouvé en ce jeu nombre de principes transposables en stratégie militaire… le tout jouable au chaud et avec famille et amis, une discipline exemplaire !
Radieux, la mine enjouée du Jonin prima naturellement sur l’étiquette l’espace de quelques instants où il se prit à exprimer sa joie quant à la connaissance du Go, et de sa pratique bien que lointaine de son interlocuteur. Le sourire laissa place à une retenur progressive devant cet air mélancolique que prit son collègue. Réfléchissant un instant, il prit la décision qui lui convenait le mieux, restait à voir si cela allait convenir à l’homme d’âge mur.
Pour ne rien vous cacher, j’ai amené avec moi un plateau de jeu complet, pliable et transportable pour l’amener à Toge en gage d’entraide et de bonne entente. Que diriez-vous de prendre le temps de nous installer quelque part à l’abri pour nous adonner à ce petit plaisir ?
Lin Hao
Chuunin de Toge
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Inventaire
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Objet: Set de 5 Kunaïs, Set de 5 Parchemins Explosifs
# Re: Les grands esprits se rencontrent. (ft. Lin) Mer 20 Avr - 22:32
Les grands esprits se rencontrent
Seizan. Je n’avais guère eu l’opportunité de voyager à travers les différentes régions composant Onogoro. Hormis l’image descriptive que l’on m’avait pu offrir avant que je ne m’acquitte de mon rôle au sein de la capitale, je ne pouvais nullement affirmer pouvoir émailler la contrée sans l’entacher maladroitement. Ainsi, je m’abstenais de paraître sensiblement irrévérencieux, n’ayant la possibilité de louer la province des pics géants. Je répudiais l’idée symbolique de refluer l’effigie d’une personnalité humble et servile au profit d’un profil assuré, presque empli d’honneur.
« Les merveilles sylvestres font partie des somptueuses délicatesses qu’offrent les scènes de Toge. L’harmonieuse flore apaise les mœurs les plus suffocantes tout en développant le mysticisme spirituel. »
Malgré cette audacieuse attestation, je rebondis tout de même sur le potentiel scénaristique des éminents cimes d’où provient le jeune Jonin.
« Je consens de relativement mal visualiser les féeries de l’horizon de Seizan, mais je devine que les charmes des lieux sont tout aussi remarquables que ceux d’ici. Je projette de faire un déplacement sur ces haut-lieux lorsqu’un instant farniente se libère. »
Le cadet ne lésinait point sur la déférence des aînés, et non plus sur les autres camarades de l’Empire. Sentinelle ou véritable maître, ou encore simple apprenti, le jeune adulte possédait un esprit évolutif, axant son tempérament sur une studieuse croissance qui forgeait sa solide progression. L’état d’âme de ce Shinobi était éperdument respectable, et si je n’avais guère sombré dans les abysses vengeresses et morbides, j’aurais sans doute adopté une doctrine similaire à la sienne.
Un intérêt non dissimulé naquit à la mention de la Nuit Sanglante. Il était naturel que j’avais ouï dire des maux causés par un phénomène aussi désastreux, complet massacre éradiquant l’existence d’un village par une libidineuse barbarie. Je me souvenais des circonstances atroces au palais, agitation exténuante qui pompait le moral de mes chers anciens compatriotes. Pour autant, je n’afférais guère au sujet qui était encore inadéquat pour une situation comme la nôtre. En revanche, j’acquiesçais sa fièvre enjouée par rapport au jeu de plateau.
Bien qu’il était certain que les échecs n’étaient aucunement une valeur concordante parfaitement aux conjonctures sur le terrain, il était aussi impossible de nier son utilité. Nombreux sont ceux qui ne peuvent se projeter assez loin pour convenir d’une stratégie fonctionnelle sans l’aide d’un apport physique, ici représenté par le Go.
« J’adorerais me confronter à vous mais peut-être est-il plus congruent de passer en priorité les obligations de chacun ? Une fois que nos tâches respectives s’en induisent de la douce délivrance de la finalité, nous pouvons nous adonner à cette plaisance autour d’une modeste pitance. »
Avant de pouvoir se consacrer au loisir, il fallait évidemment en premier temps accomplir l’objectif initial.
« Laissez-moi vous mener jusqu’au Kage. »
Dis-je alors, tout en menant Takayanagi-dono vers ses devoirs politiques.
Dis-je alors, tout en menant Takayanagi-dono vers ses devoirs politiques.
Hikaru
Jonin de Seizan / Mort en Hiver 805
# Re: Les grands esprits se rencontrent. (ft. Lin) Jeu 21 Avr - 10:30
Les Grands Esprits se rencontrent !
Hikaru ne pouvait qu’approuver les dires de son ainé sur les vertus sylvestres que pouvaient offrir, ne serait-ce que visuellement Toge no Sato. De la verdure, qui s’étendait jusqu’à perte de vue, des arômes fleuris se mélangeaient à l’air, à cette douce brise qui caressait la chevelure du Cavalier d’Argent, flattant son nez et le mettant immédiatement à l’aise, d’une manière similaire, mais à la fois différemment de l’air de Montagne à Seizan. Charmé par ce dédale de verdure dans lequel le village entier était incrusté de la plus harmonieuse manière, il convenait pour le Jonin de donner ses premiers ressentis en qualité de touriste pour une part.
Je ne peux qu’approuver. Cette atmosphère emprunte de pureté, pureté que l’on retrouve dans le décor aussi simple que naturel formant les forêts des environs dans lesquels vous élisez domicile, c’est admirable.
Le jeune homme avait également étudié les pratiques religieuses, qui venant de la même branche de foi, se différenciaient cependant, que ce soit par la manière de vénérer les Divinités, ou bien même celles-ci, que chaque village priait, mais chacun priant différents Dieux, différentes Déesses, amenant des lignes de pensées aussi vaste que l’arborescence sylvestre, composée d’innombrables feuillages et branchages. Il ne comptait donc pas apporter la moindre parole pouvant être mal interprétée et irait, à l’occasion, se recueillir au temple local, pour se forger sa propre opinion sur la question.
D’une adroite manière, il rebondit sur les propos de son ainé, qui, comme Hikaru pour le village de Toge, ne semblait jamais s’être rendu à Seizan, faisant sourire le cadet qui s’empressa de répondre à son tour.
Eh bien, nous avons certainement moins de verdures qu’à Toge, ou bien même Jujou, mais notre fierté se tient dans cette chaîne de Montagnes, caressées par les nuages qui y élisent parfois domicile. Contrairement au reste du monde, les feuillages de nos arbres restent éternellement teintés d’un rouge vif qui nous procure motivation et courage au quotidien… Je pense que chacun de nous, depuis nos environnements respectifs, sommes inspirés par le décor qui nous a vus naître, et qui nous a vus nous forger au fil des épreuves sous une même bannière. Aujourd’hui, je suis honoré de pouvoir contempler cet environnement qui voit s’épanouir la fine fleur des soldats, des habitants de Toge, c’est une vue motivante et rafraichissante.
Beaucoup de mots, emplis d’une fougueuse jeunesse, d’une flamme infinie qui portait les mots du jeune soldat, et qui pourtant marquaient une certaine retenue de par son rang, et l’expérience qui ne se voyait pas de prime abord. La question du jeu de Go remise à l’après réunion planifiée avec le Kage de Toge, Hikaru acquiesça sans conditions, l’affaire qu’il devait mener à jour, à la lumière de tous était prioritaire sur ses divertissements.
Je vous suis, Lin-dono.
Les deux hommes se dirigèrent rapidement vers les quartiers du maître des lieux. Admiratif dans un premier temps, par cette architecture atypique qui n’était visible que dans cette partie du globe, le Jonin toisa avec plaisir et curiosité cette Pagode haute de cinq étages et construire dans un bois brûlé qui fit aussitôt rappeler l’architecture propre aux temples au pratiquant de religion. Intrigué, mais n’ayant le temps d’épiloguer sur le sujet, Hikaru emboîta le pas, esquivant les introductions administratives grâce à la seule présence de Lin, qu’il remercia intérieurement pour ce gain de temps magistral et pénétra finalement dans le bureau du Chef du village.
S’inclinant légèrement, respectueusement envers son supérieur hiérarchique, Hikaru s’introduisit sans plus tarder, il était temps de parler de choses sérieuses, d’aller droit au but.
Yamato-sama, je suis honoré de vous rencontrer en personne. Au nom du village de Seizan et sous l’ordre intime de mon maître, Udezuku Heizen-sama, je viens à vous pour vous parler de l’enquête dont j’ai la charge, et dont je me dois de vous informer, comme il se doit des informations que nous avons à disposition.
Le jeune garçon qu’à travers Onogoro, chacun connaissait sous le titre de « Prodige », fut très accueillant et désigna le siège qui lui fit face, portant ensuite son regard sur son subordonné direct, lui indiquant un second siège pour y prendre place.
Jonin de Seizan, Takayanagi-san, je vous attendais, prenez place et parlez-moi en détail de ce qui vous amène aussi loin de vos terres.
Prestant, mais d’une douce voix enfantine, cet être était parvenu au sommet de son art, de sa hiérarchie en prônant la gentillesse, mêlée à son aptitude innée pour le combat, un modèle pour le Seizanjin qui ne s’en cachait pas du tout.
Merci pour votre accueil. Tout d’abord, j’aimerais que vous jetiez un œil à ceci.
Disposant deux copies des rapports mentionnant nombre de symboles retranscrits et qui figuraient sur chacune des scènes de ces crimes commis successivement et ayant cet aspect en commun, Hikaru reprit la parole après quelques instants.
Suite aux enquêtes menées respectivement sur les lieux de la « Nuit Sanglante » et de ce massacre au pays des sources chaudes, qui n’a été revendiqué cette fois par aucun parti, des symboles ont été retrouvé sur les deux endroits de crimes, dont certains étrangement semblables, voir quasiment identiques.
Epargnant la multitude d’hypothèses vaseuses au goût du Cavalier d’Argent, qui n’avait encore rien pour étayer ses propos, il se contenta de suivre sa demande initiale, en appuyant d’abord certains points.
Je pense intimement, que ces symboles peuvent représenter un langage dont nous ignorons à ce jour le sens, et qui, s’il est rattaché au culte des Jashinistes, peut leur servir de code, de message éventuellement. En ce sens, je souhaite en mon propre nom, et à ma propre initiative à chaque village, une coopération sans faille, et une mémorisation de ces symboles, parfois identiques à un point près, afin de repérer des lieux, des ouvrages, des individus qui pourraient, d’une manière ou d’une autre, dans l’ombre ou à la lumière, véhiculer ces symboles.
Reprenant son argumentation, le Cavalier d’Argent démontra, à la manière d’un jeu qui se voulait agressif, priorisant la prise d’initiative pour mener la danse, toute sa volonté à montrer que l’Empire ne saurait rester les bras croisés devant de tels actes, sans prendre au mot ces messages laissés intentionnellement pour des raisons encore inconnues.
Aucun assassin digne de ce nom, aucune créature sauvage, primitive ou dotée de raison ne prendrait le temps d’apposer un message, une signature sur son lieu de méfait, si ce n’est un groupe de religieux pensant propager la bonne parole par ces actes, en l’occurrence le culte de Jashin et son message belliqueux, revendiqué par ses adeptes. Je souhaite prochainement mener à bien une enquête approfondie dans le pays des sources chaudes, victime de cette seconde tragédie et dont les circonstances, à contrario du premier, revendiqué, nous échappe totalement.
Interrompant le Jonin dans son cogito, le Kage acquiesça, comprenant certainement l’idée venue du Shinobi de Seizan.
Je vais faire passer le contenu de ces deux dossiers à mes équipes. Si ces symboles représentent un langage qui est propre au culte de Jashin, alors nous rechercherons toute trace de ce langage, et centraliserons l’information à l’échelle d’une coallition entre nos villages… Je vais demander une réunion au sommet au plus vite, et organiser cette pensée dans le bon sens.
Souriant, il accorda quelques mots à Lin Hao, et d’autres pour leur invité du jour.
Hao-san, veuillez permettre à notre invité d’élire domicile parmi nous quelques jours, le temps du repos qui lui permettra de transmettre ma volonté à mon collègue de Seizan. Quant à vous, Takayanagi-san, je vous remercie pour vos précieuses informations, et je vous laisse sous la tutelle de mon subordonné, le temps de votre séjour. Vous pouvez disposer.
Beaucoup d’hypothèses, de pistes à creuser mais l’initiative d’Hikaru était posée. Propager l’information et demander une coalition concrète, une centralisation globale des informations liées à ce langage sur lequel les forces armées de l’Empire devait en partie concentrer leur réseau et contacts éparpillés à travers Onogoro. La première pierre était posée sur le Goban.
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