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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
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    Oomori Hotaru
    Sortir les ombres du passé || ft Tadake Kyoshiro 8c44fb6d586217d534634937c660767a MESSAGES : 329
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      Objet: Armure de fer ★ : Armure légère, plume pour écrire héritée de ses parents, Katana ★, un ensemble de kunai
    Sortir les ombres du passé


    Hotaru ne s’était pas gênée et avait tenu la main de son compagnon jusqu’aux portes du village, mais aussitôt franchies, elle l’avait relâchée. À la place, la main de la samouraï trouva le manche de Chouso, qu’elle ne quitta pas, prête à dégainer en cas de danger, danger qui ne semblait pas vouloir pointer le bout de son nez.

    Mais malgré l’absence de ce danger que les deux guerriers avaient espérés croiser, sortir du village faisait le plus grand bien à la femme. Ça lui avait manqué de sillonner les montagnes entourant le village. Elle marchait côte à côte avec son équipier et compagnon de vie, au départ dans un silence agréable. Le paysage froid de la montagne défilait doucement, au gré de leur pas. Pin et épinettes se dressaient fièrement de chaque côté d’eux.

    La femme ne pouvait donc s’empêcher de sourire. Le plein air, rester en alerte, attendre les signes d’une attaque … Il n’y avait pas à dire, les missions lui manquaient terriblement ces temps-ci. Elle savait que c’était la même chose pour son équipier.

    Si en général son regard trouvait souvent la silhouette de Kyoshiro, lorsqu’ils étaient en dehors du village, elle se tenait un peu plus sérieusement et évitait ce genre de chose. Après tout, elle se considérait comme une professionnelle dont les histoires de cœur ne venaient pas interférer avec le travail et se faisait un point d’honneur de respecter cette règle qu’elle s’était mise. C’était une question de principes, mais également une façon de se mettre des limites, une façon d’éviter que sa vie personnelle ne prenne le dessus sur ses responsabilités de guerrière.

    Mais si elle ne se permettait pas de profiter de la vue et de le toucher comme elle le ferait au village, cela ne l’empêchait aucunement de lui faire la conversation.

    « Oh ! Pendant que j’y pense, est-ce que je t’avais parlé du marchand de l’autre jour ? »


    Ce n’était pas la chose la plus pertinente qu’elle avait dit, certes, et encore mois la plus précise, mais elle se souvenait d’une rencontre qu’elle avait fait quelques jours plus tôt. Évidemment, elle n’en parlait pas sans raison, mais elle voulait entrer sur le sujet avec douceur. Si elle ne doutait pas que Koyshiro serait tout le temps prêt pour une aventure, elle ne voulait pas non plus lui faire tomber son idée sur les épaules.

    « Oui, bon, ce n’est pas super précis, mais est-ce que je t’avais montré la plume que je garde à la maison ? »


    Elle passait tellement de temps avec lui qu’elle ne se rappelait honnêtement pas si elle lui avait montré ou simplement mentionné l’existence de cette plume – et encore moins ce qu’elle voulait dire. La samouraï se tourna donc vers son partenaire un instant, observant sa réaction à ses propos un peu confus. Elle était bien consciente qu’elle allait lui demander un  énorme service si jamais elle le lui en parlait.
    Sortir les ombres du passé || ft Tadake Kyoshiro K0ou
    Tadake Kyoshiro
    "Le Démoniste" / Jonin de Seizan
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      Objet: 1 miroir du reset - Armure en fer 1* -2 Armure 2* - 10 bombes - 5 parchemins explosifs - 2 kits de réparation - 2 kodachis - 1 katana ( départ ) - 1 wakizashi ( création ) - 1 épée démoniaque ( Sekitsui) - 1 ambre rouge - 1 morceau de fer de météorite
    Sortir les ombres du passé




    Pour beaucoup d'habitants de Seizan, la relation que l'aveugle entretenait avec Hotaru pouvait paraître étrange. Comment pouvait-il supporter de vivre avec quelqu'un qui mettait continuellement sa vie en danger, à ses côtés ? Comment faisait-il pour rester concentré, en la sachant continuellement à risque ? Certains ne comprenait pas et il ne s'attendait pas à ce que cela soit le cas, mais c'était justement parce que Hotaru était une guerrière, elle aussi, qu'il pouvait trouver la confiance nécessaire pour la laisser rentrer dans sa vie. Ils n'étaient pas le genre de couple mielleux qui leur donnerait d'habitude la nausée, non. Ils étaient tous les deux des adultes dans la fleur de l'âge, avec la passion qui allait avec et, comme ils venaient juste de le montrer, ils savaient aussi faire la part des choses et redevenir des soldats quand la situation l'exigeait.
    Une fois les portes passées ils n'étaient plus un couple, mais bien deux samouraïs en mission, en patrouille, ou quel que soit le nom qu'ils puissent donner à ce qu'ils étaient en train de faire, en ce moment. Ils pourraient se féliciter mutuellement du travail accompli, dans l'intimité, un peu plus tard, mais pour le moment leurs mains s'écartèrent l'une de l'autre, pour venir se poser sur les armes démoniaques respectives qu'ils portaient tous deux à la ceinture. Ils avaient tous les deux gagné le droit de porter ces armes d'élite, symbole de leur dévotion et de leur acharnement à devenir les meilleures versions d'eux-même : si cela ne leur donnait pas un boost de fierté, rien ne pourrait le faire.

    D'apparence décontractés, les deux guerriers restèrent tout de même sur leurs gardes à chaque instant, sachant qu'ils étaient en territoire potentiellement hostile dés qu'ils passaient les portes de Seizan. Si Kyoshiro aimait bien combler les blancs d'habitude, pour impressionner son monde quand il voyageait avec de nouvelles personnes, les premières minutes de marche – en silence – en compagnie de la Oomori furent des plus agréables. Elle n'était pas juste sa sœur d'armes et sa partenaire, mais aussi sa compagne de vie. Cela signifiait un niveau de confiance et de coordination supérieur à aucun autre partenariat possible.

    Son visage bandé se baladant de droite à gauche, comme si ses prunelles essayaient de capter un élément qu'elles ne pouvaient percevoir, Kyoshiro se laissa guider par ses sens, pendant un instant, jusqu'à ce que le silence soit brisée par Hotaru et sa mention d'un marchand inconnu. Curieux de savoir où elle s'en allait avec ça, l'aveugle balaya négativement la tête.


     Hum ? Je ne crois pas, non. Pourquoi ?  



    Curieux, il écouta la demoiselle alors faire mention d'une plume, avant de fouiller dans ses souvenirs pour voir si ce terme était déjà rentré dans cette conversation. Se rappelant d'un moment d'intimité, il replongea dans cette scène et, instinctivement, un sourire amusé vint éclairer ses lèvres alors qu'il répondit :


    Je crois que tu l'as mentionnée à un moment, mais on a été un peu trop...déconcentrés, pour que tu puisses me l'a montrer. Et après, j'imagine que ça nous a échappé.  



    Mais Hotaru n'agissait jamais sans raison. Si elle avait choisi ce sujet, ici et maintenant, cela devait être pour une bonne raison. Enfin c'était ce que le forgeron supposait. Aussi décida t-il de pousser d'un :


    Je suis intrigué, je t'avoue. Une raison précise pour laquelle tu m'en parles maintenant ?  



    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
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    Sortir les ombres du passé


    Une qualité qu’elle ne pouvait enlever à Kyoshiro était qu’il était attentif et une superbe oreille à qui se confier – du moins, pour elle, Hotaru ne pouvait pas affirmer que c’était le cas avec tout le monde – et lorsqu’il répondit qu’elle n’avait pas mentionné le marchand, elle savait à coup sûr qu’elle n’en avait pas encore parlé. Puis il lui rappela qu’elle avait mentionné la plume … avant qu’autre chose ne vienne les distraire. À se souvenir, elle ricana un instant. Ce n’était pas faux.

    Elle garda son sourire lorsque Kyoshiro lui demanda pourquoi elle lui en parlait maintenant. Il devait la croire un poil plus manipulatrice qu’elle ne l’était vraiment. Ça ne l’offusquait d’aucune façon, mais il serait déçu le jour où il réaliserait que ce n’était pas exactement comme il l’avait imaginé.

    « Oui, il y a une raison précise, je pensais par contre apporter le sujet en douceur, tu sais histoire de te faire fuir. »


    Elle ria une autre fois, mais elle reprit rapidement un air sérieux. Si elle faisait une blague, c’était bien parce que de son point de vue la requête qu’elle voulait faire était immense en elle-même. Peut-être était-ce une façon de l’affaire moins grosse ? Ou peut-être était-ce simplement parce que la samouraï n’avait pas l’habitude de demander de l’aide et qu’elle tentait de se mettre elle-même plus à l’aise.

    En toute honnêteté, c’était la deuxième option. Hotaru était fière, probablement un peu trop, et demander de l’aide pour quoi que ce soit n’était pas vraiment dans ses habitudes ou simplement quelque chose qu’elle aimait faire – ou qu’elle s’abaissait de faire. Malheureusement, si elle voulait percer le mystère de la disparition de ses parents biologiques, elle n’avait pas vraiment le choix.

    Elle inspira donc un bon coup avant de se lancer dans son court récit :

    « En fait, je te parle du marchand parce qu’il a un peu … comment dire ? Il avait une plume identique à celle que j’ai reçue lorsque mes parents ont disparu. Et il a une vague idée d’où elle vient. C’est vague, très vague alors je comprends que … enfin. J’aimerais aller voir, mais … mais je sais que je ne trouverai rien, du moins pas les cent premières fois. »


    Elle semblait mâcher ses mots, s’Attendant très clairement à un refus de la part de son compagnon, non pas parce qu’il se fichait d’elle, mais parce que c’était une quête vaine, sans aucune réelle chance d’aboutir. Pourtant, elle rassembla son courage et lui demanda ce qu’elle voulait vraiment :

    « Je voulais savoir si tu voudrais bien m’y accompagner un de ses quatre. »


    Se hâtant ensuit d’ajouter, comme si elle tentait en fait inconsciemment de le dissuader – pas parce qu’elle ne désirait pas sa présence, mais simplement parce qu’elle ne voulait pas qu’il perde son temps sans aucune bonne raison.

    « Comme je disais c’est vague … tellement que le peu que j’ai soit en réalité … hum tu sais … une province entière … ? »


    Puis, le ton un peu étouffé, l’air plus coupable que jamais elle ajouta dans un couinement :

    « trois, pour être précise … »


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    Kyoshiro était trop égoïste pour écouter ses congénères parler de leurs vies, lorsqu'il n'y voyait pas son propre intérêt. Pour lui ce n'était qu'une pure perte de temps car, au bout du compte, il n'y avait que sa propre voie qui comptait réellement. Les autres étaient soient des atouts à utiliser pour gravir les échelons, soit des boulets qui ne feraient que le ralentir et dont il devrait se débarrasser. C'était une vision des choses qu'il gardait pour lui, car personne d'autre ne pourrait réellement le comprendre, personne ne pourrait comprendre pourquoi il n'avait confiance en personne d'autre que lui-même. Le monde lui avait tourné le dos plus de fois qu'il ne pouvait le compter alors, au bout d'un moment, il avait décidé que cela en était assez. Il avait décidé de jeter les convenances aux orties, et de se concentrer uniquement sur ce qu'il souhaitait réellement. Aux diables les règles ! Au diable la bien-pensance !
    Le Tadake n'était donc pas connu comme une oreille attentive à laquelle se confier, et il ne prétendait pas l'être, mais c'était différent avec Hotaru. Ils avaient peut-être des parcours différents, mais ils avaient tous les deux été abîmés par la vie et, si Kyoshiro avait choisi la voie de l'égoïsme, sa compagnie de vie avait tenue à rester présente pour ses frères, malgré tout. Elle était habitée de la même passion, du même feu que lui ce qui rendait leurs échanges plus évidents, plus naturels.  Il n'avait pas besoin de se forcer avec elle, aussi étrange que cela puisse paraître.

    Ainsi, si avec d'autres il aurait silencieusement repoussé cette conversation, ici il s'y intéressa en laissant la demoiselle parler, et même plaisanter en introduisant le sujet. Ils auraient pu en parler n'importe où mais, si elle avait choisi de le faire ici, c'était pour une raison bien particulière. Ici personne ne pourrait les entendre, ici elle pouvait être libre d'expliquer la situation à son compagnon, en dévoilant la signification de la plume mentionnée un peu plus tôt.

    L'aveugle commençait donc à comprendre. Cette plume lui avait été donnée le jour de la disparition de ses parents et, très récemment, elle avait croisé un marchand en possession d'un objet similaire. Comment être sûr que les deux venaient du même endroit ? Kyoshiro faisait confiance à Hotaru pour ne pas se tromper, ou se bercer d'illusions. Puis, au cours des explications, l'aveugle commença à deviner où s'en venait la conversation si bien que, quand la belle lui demanda de l'accompagner, la réponse du jeune homme ne souffrit d'aucune réflexion ou hésitation.


    Pas de problème, oui.  Ça me donnera une bonne raison de sortir un peu de Seizan, au moins.



    En vérité l'idée de sortir de Seizan n'était qu'un prétexte de plus. Entendre Hotaru parler de ses parents ramena à la surface des souvenirs que Kyoshiro aurait préféré éviter d'avoir, mais qu'y pouvait-il ? Elle, elle était à la recherche de réponses tandis que lui, de son côté, était simplement trop jeune à l'époque pour se souvenir du moindre élément à exploiter. Ses parents habitaient dans un trou paumé, alors parcourir les routes et crier leur nom de porte en porte ne lui apporterait aucune réponse. Mais il pouvait au moins l'aider, elle, à trouver ses propres réponses, et c'était avec cette conviction qu'il posa une main rassurante sur l'épaule de la belle, avançant de son ton confiant habituel :


    Même si la zone est large, tu as au moins une zone définie pour commencer tes recherches. C'est déjà pas si mal, non ? D'ailleurs, tu te rappelles quoi de la personne qui t'a donnée cette plume, à la disparition de tes parents ? Ça pourrait être un début de piste à exploiter.  



    Optimiste ? Oh oui, il devait évidemment l'être. Ce n'était pas une option. Seulement voilà, maintenant que le sujet était lancé, une autre question lui vint en tête. Tournant son visage bandé vers la belle, il demanda alors :


    Tu en as parlé à tes frères, de tout ça ?  



    Il supposait que non, afin de ne pas leur faire de faux espoirs, mais il se devait au moins de poser la question, non ? Restait à savoir, maintenant, comment et quand la belle voulait débuter ses recherches. Voulait-elle le faire, dés maintenant ? L'aveugle ne serait clairement pas opposé à l'idée.
    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
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    Oomori Hotaru
    Sortir les ombres du passé || ft Tadake Kyoshiro 8c44fb6d586217d534634937c660767a MESSAGES : 329
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    La réponse de son amant sembla apaiser la samouraï l’espace d’un instant. Elle était beaucoup plus à l’aise en sachant que Kyoshiro acceptait de venir. Elle n’était pas de ceux qui avaient froids aux yeux à rien, mais l’entreprise était plutôt grosse et les risque plus que réels. Oonogoro n’était pas un endroit sécuritaire avec ses yokais qui pullulaient dans chaque coin et recoin. Si Hotaru se considérait comme courageuse, elle ne se sentait absolument pas suicidaire et était parfaitement consciente de ses limites.

    « C’est mieux que tout Oonogoro, c’est sûr. »


    Un sourire triste fit son chemin sur son visage alors que son ton semblait se voiler. Certes, c’était mieux, mais la zone restait incroyablement grande. De ratisser tout cela pourrait prendre des années à un grand groupe, alors à eux deux ? La tâche frôlait l’impossible. Mais son équipier avait raison, c’était mieux que tout le continent.

    « C’est juste que … Je ne veux pas me donner de faux espoirs, tu vois ? Et je saurais même exactement ce que je vais espérer. Trouver leur caravane détruite ? Qu’est-ce que ça me donnera si ce n’est que de ressasser le passé ? Est-ce que j’ai vraiment besoin de me faire ça ? »


    Et les paroles de la samouraï s’accéléraient alors que sa voix s’étouffait un peu sur la fin de ses questions. Ses doigts dansaient sur le manche de son arme, faisant cliqueter ses ongles. Le son était à peine audible par-dessus le bruit de la neige qui crissait sous leur pas et de l’armure de la demoiselle qui semblait vouloir étouffer leur conversation de façon à ce que même les arbres n’entendent pas les doutes qu’elle exprimait à son compagnon.

    « Non pas vraiment, c’était y’a plus de vingt ans. Probablement un samouraï du village. Je pourrais probablement demander qu’on regarde dans les archives pour trouver qui, mais je ne pense que pas que ce soit noter et si oui, aurait-il garder quelque chose d’aussi vieux et sans réelle importance ? »


    Peut-être que oui, mais le ton d’Hotaru indiquait qu’elle n’y croyait pas vraiment. Il y avait de l’abandon, de la résignation dans son ton. Certes, elle tenterait, mais elle s’attendait à ce que cette tentative soit un échec cuisant.

    Et lorsque Kyoshiro lui demanda si elle en avait parlé à ses frères, plutôt que de répondre, elle sentit l’obligation d’expliquer son choix … sans même le mentionner. Elle savait que ce n’était pas la meilleure approche, mais elle ne pouvait se convaincre de leur en dire quoi que ce soit. Et elle se lança donc dans une explication qui même pour elle n’était pas vraiment suffisante.

    « Ils avaient deux ans … Ce n’est pas comme s’ils pouvaient se souvenir d’eux ou de Yasujiro. Je ne veux pas leur mettre ça sur le dos. Ils n’ont jamais vraiment posé de question à leur sujet, je doute qu’ils veulent réellement savoir. D’aussi loin qu’ils sont concernés notre père adoptif est leur seul père. »


    Bien qu’elle dît cela, elle ne semblait pas tant y croire non plus. Et la vérité tomba bien assez rapidement lorsqu’un soupir vint à ses lèvres et qu’elle s’immobilisa. Si Kyoshiro était aveugle et qu’il ne pouvait la voir le fixer, il la connaissait probablement assez pour savoir quelle émotion était peinte sur son visage. Inquiète. Elle était inquiète pour eux, pour elle, pour ce qu’elle découvrirait ou ce qu’elle ne découvrirait pas.

    « Je ne veux pas les impliquer là-dedans. J’ai aucune idée de ce qui m’attends. Ils sont des guerriers, oui, mais l’un d’eux n’a pas de chakra et l’autre … Ils n’ont pas beaucoup d’expérience. Et si j’ai bien compris ce que me disait le marchand … On tombera probablement sur des Yokai. »


    Elle se remit à avancer. Cette fois-ci, Hotaru prit soin de ne pas poser les yeux sur son amant alors qu’elle ajoutait une autre phrase. Son ton était beaucoup plus doux, voir même tendre. Elle le tenait en aussi haute estime que ses frères, mais à leur contraire, Kyoshiro lui inspirait la force et le respect.

    « Je n’ai que toi et eux qui comptent vraiment. Si je te fais confiance avec ma vie, si jamais n’oserais même imaginer que tu ne fais pas l’affaire, je ne veux pas être responsable des leurs. »


    Il était facile de comprendre que ce qu’elle disait c’était qu’elle ne voulait pas être la raison pourquoi ils perdraient la vie. Elle ne voulait pas leur en parler, car ils allaient l’aider et les mettre en danger allait contre tout ce qu’elle avait toujours fait. Depuis qu’ils étaient des bambins, elle veillait sur eux. Si la relation qu’elle avait avec Kyoshiro était tendre et romantique et qu’elle l’aimait sincèrement, elle n’avait jamais été responsable de lui. Elle savait qu’elle pouvait se reposer sur lui, autant qu’il pouvait le faire sur elle. Ils étaient une équipe, une vraie et pas simplement sur papier.
    Sortir les ombres du passé || ft Tadake Kyoshiro K0ou
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    Les plus faibles d'esprits, les plus dociles des moutons avançaient que certains secrets étaient mieux enfouis, qu'il fallait parfois faire preuve de tempérance et ne pas ouvrir certaines portes, par peur de ce qu'on pourrait y trouver derrière. Kyoshiro comprenait, il comprenait que la vérité pouvait être trop brutale pour certaines âmes mais, de toute évidence, cela ne semblait pas être le cas de la partenaire qui se tenait à côté de lui. Elle avait décidé de remuer la merde pour avoir des réponses et, bien entendu, face à une telle marque de force et de bravoure, Kyoshiro ne pouvait pas reculer et la laisser traverser ça, toute seule. Ce n'était pas de la générosité de sa part, pas comme il voyait les choses en tout cas, mais simplement de la reconnaissance de la force de caractère nécessaire pour mener de telles recherches.
    Oui elle savait déjà où commencer à chercher et, si le Tadake essayait d'y retirer quelque chose de positif, il savait aussi que ces recherches seraient longues, plus longues que la Oomori pourrait le supporter. Il le savait, elle le savait mais l'aveugle ne voulait pas être celui qui aborderait le sujet. Il laissa donc Hotaru mettre les pieds dans le plat, expliquant que les faux espoirs seraient pires que tout, avançant qu'elle ne savait pas vraiment ce qu'elle espérait retirer de tout ça. Le colosse fit de son mieux pour rester de marbre, car ici il était l'homme le plus à même de comprendre ce qu'il se passait dans la tête de la demoiselle. Combien de fois avait-il repassé ces souvenirs dans sa tête ? Combien de fois s'était-il demandé ce qu'ils devenaient, s'ils étaient plus heureux maintenant que l'aveugle n'était plus là ? Retenant un soupir, il précisa alors :


    Il ne s'agit pas de faux espoirs, mais d'obtenir des réponses. Qu'ils soient encore en vie, ou morts, peu importe ce qui leur est arrivé, tu seras au moins fixée et tu arrêteras de te poser un millier de questions sur ce qui a pu se passer. Alors oui, ça revient à remuer la merde, à tourner le couteau dans la plaie, mais c'est une douleur nécessaire. 



    Il n'était pas du genre à cajoler ou y aller avec le dos de la cuillère, le Tadake expliquait les choses comme il les sentait réellement, brutalement, honnêtement, sans chercher à arrondir les angles. C'était ainsi qu'il était, sans concession. Il écouta alors la demoiselle mentionner l'homme qui lui avait donné cette plume, se demandant ce qu'elle pourrait trouver si elle se mettait à chercher sa trace. Après tout ce temps, en quoi pourrait-il l'aider ?


    Peut-être pas, mais il pourrait te dire d'où elle vient. Où il l'a trouvée. C'est un début en tout cas.  



    Kyoshiro n'était pas plus optimiste qu'un autre, pas dans ce genre de situation en tout cas, mais il était simplement trop têtu pour abandonner en cours de route. Pas avant d'avoir toutes les réponses en tout cas. Vint alors le sujet de ses deux frères et, évidemment, Kyoshiro comprit rapidement que cette quête, cette recherche, était bien plus pour elle que pour ce qui restait de sa famille. Tout ce qu'elle apprendrait, tout ce qu'elle découvrirait, elle le garderait pour elle sans en faire part à ses frères, très probablement. Ils étaient trop jeunes pour comprendre, pour que cela fasse une quelconque différence pour eux. Tout ce qu'elle cherchait, elle, c'était des réponses à ses propres questions et, cela, Kyoshiro le comprenait mieux que quiconque. Mais cette aventure ne serait pas sans risque, comme la demoiselle vint alors à le préciser, évoquant un mot qui attira la curiosité du forgeron :


    Des yokais, hein ? Ah, je comprends mieux pourquoi tu me demande mon aide !   



    Petit trait d'humour, mais il savait évidemment pourquoi cette proposition lui avait été lancé. Il n'était ici que pour suivre, que pour aider la belle à y voir un peu plus clair et, alors qu'il commençait déjà à réfléchir à tout ça, les doigts de sa main gauche continuèrent de courir le long du manche de l'arme à sa ceinture, comme un moyen de focaliser son attention sur un point précis.


    Si tu ne veux pas les impliquer, je respecte ça. Ton histoire, ton passé, tes décisions. Tu veux commencer quand les recherches, au juste ?  


    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
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    Le commentaire de Kyoshiro face à la révélation d’Hotaru concernant la probable présence de yokai arracha un petit rire à la femme qui s’approche de son partenaire pour lui donner un petit coup de coude sur le bras. D’un ton un peu plus joyeux elle lui répondit :

    « Rooh, tu sais bien que ce n’est pas juste parce que c’est de yokais. »


    Puis, lorsque son équipier et compagnon lui demanda quand elle voulait se lancer, la samouraï soupira et fit une pause. Réfléchissant à ce qu’elle voulait faire d’abord. Il lui fallut quelques secondes avant de déclarer :

    « Pour l’instant je ne sais pas, je vais essayer de fouiller un peu au village retrouver l’homme qui m’a rapporté leurs affaires en premier, voir s’il ne pourrait pas me donner un peu plus. Je te tiendrai au courant de ce que je trouve. »


    Le visage de la chunin s’illumina un instant alors qu’un autre détail de la conversation avec le marchand lui revint en tête. Si ce détail lui donnait une nouvelle piste à explorer, Hotaru n’était pas certaine à quel point elle voulait y croire …  Après tout, ça relevait tout de même du fantastique ce qu’il lui avait dit. Mais c’était un indice non négligeable. Si cet endroit existait vraiment, il y aurait probablement des rumeurs qui l’accompagneraient et qui pourrait un peu réduire la superficie qu’ils auraient à ratisser.

    « Tu sais, le marchand, il a dit que la plume ou l’endroit d’où elle vient aurait rapport avec une entrée pour le royaume des mort, Yomi no kuni. Ce n’est pas que j’y crois, mais peut-être qu’on se met les pieds dans quelque chose de bien plus que ce qu’on pense … Bon, c’est le marchand avait l’air d’en savoir beaucoup plus … Je peux aussi fouiller de ce côté-là, mais il me faudra probablement passer par Toge avant de partir dans nos recherches. »


    D’apporté la précision à vive voix, lui donnait en quelques idées pour resserrer ses recherches. Peut-être pourrait-elle fouiller les rumeurs sur Yomi no kuni ? Mais pour ça il lui faudrait discuter avec un ou même plusieurs moines. La religion n’était pas vraiment la force d’Hotaru après. Et parmi les moines qu’elle connaissait, elle avait laissé l’une d’entre elle rentrer à Toge. Peut-être pourrait-elle passer par-là avant de décoller dans ses recherches ? Il serait certes plus prudent. Après tous les moines de Toge auraient plus de chance d’Avoir une idée de ce qui se passe près de chez eux que ceux de Seizan. Cela n’écartait pas non plus qu’Hotaru enquêterait également auprès de moines stationnés à Seizan … Après tout, peut-être que quelqu’un savait quelque chose …

    « Bon, si c’est avec toi, je ne pense pas qu’on aura de problème. On est clairement le meilleur duo de Seizan. »


    Elle est Kyoshiro était effectivement tout un duo. Les heures d’entrainements passés ensemble les avaient habitués l’un à l’autre. Souvent sur la même longueur d’ondes, il était facile pour eux deux de se synchroniser avec l’autre. Si elle était avec Kyoshiro, elle se doutait bien qu’il n’y aurait rien qu’ils ne pourraient surmonter ensemble.

    Elle était confiante qu’à eux deux ils ne courraient pas de réel danger tant qu’ils ne fassent pas de bêtises. Hotaru n’était pas une tête brûlée et n’était pas suicidaire non plus. Si elle aimait un bon défi, elle savait lorsque la situation était trop dangereuse et, même si son égo en prendrait un coup, elle savait quand fuir.

    « Désolée de tomber avec tout ça, de nulle part. J’aurais voulu apporter cette histoire-là plus doucement. »

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    Kyoshiro n'avait rien contre les yokais. Pas de haine ou de crainte particulière. Pour lui, il ne s'agissait que d'adversaires du plus à faire face et à vaincre, pour marquer sa supériorité. Ils n'étaient que des outils, que des obstacles à surmonter mais, bien sûr, leur seule mentionner ne faisait qu'intriguer davantage l'aveugle. Ce n'était donc pas qu'une simple enquête, pas qu'une simple sortie mais la promesse d'affrontements futurs : de quoi le motiver encore davantage. Mais cette enquête commençait par aller interroger le marchand et, si cette investigation ne mènerait peut-être à rien, ne laisserait peut-être la femme qu'avec encore plus de questions, il fallait bien commencer quelque part. Ainsi, lorsqu'elle promit de le tenir au courant, le colosse hocha positivement la tête, avançant :


    Pas de problème. Si je peux aider, tu me diras.  



    Il n'avait pas beaucoup de contacts, mais s'il pouvait faire appel à certains partenaires commerciaux pour obtenir quelques pistes, il ne s'en priverait pas. Poursuivant donc sa route, sa main courant toujours sur le manche de son arme, le colosse fut bientôt intrigué par les propos tenus par la belle, par la piste dont elle venait de se souvenir et, surtout, la mention du royaume des morts. Kyoshiro ne connaissait rien sur ce royaume, mais son seul nom était suffisant pour intriguer l'aveugle, qui y voyait un danger certain à surmonter.


    Le royaume des morts, hein ? Alors là, tu m'intéresse ! Pour le reste, si on doit faire un crochet par Toge, moi ça me va. Ce sera l'occasion d'aller voir ce que vaut la concurrence.  



    Il ne parlait pas uniquement des guerriers mais aussi des forgerons, en supposant que Toge en avait. Toutes les occasions étaient bonnes, pour le jeune homme, de prendre la température et de se comparer aux autres, pour le meilleur et surtout pour le pire. Il était en tout cas satisfait, satisfait d'avoir une piste et de ne pas avancer totalement à l'aveugle...enfin, vous m'avez compris ! Il ne connaissait rien au royaume des morts ni à la religion, enfin pas grand chose, mais ce serait l'occasion de se cultiver un peu sur le sujet. Souriant face à la réflexion de Hotaru, hochant la tête pour admettre bien volontiers qu'ils formaient un duo de choc, le meilleur de tout Seizan à n'en pas douter, ce furent les derniers propos de la belle qui captèrent plus son attention. Pourquoi être désolée ? Avait-elle peur de déranger ? D'en demander trop, peut-être ? Qu'elle que soit la réponse, ce fut un franc sourire qui vint éclairer le visage du colosse.


    Tu n'as pas à t'en faire. Toi tu trouveras des réponses, et moi je verrai du pays. C'est gagnant-gagnant, non ? Tu as besoin de ces réponses et tu les auras. 



    Ici, loin de toute compétition et désir de supériorité, le sourire qu'affichait Kyoshiro ouvrait une fenêtre sur celui qu'il était vraiment, ou plutôt celui qu'il aurait pu être si son histoire avait été différente. Franc, doux, généreux, et non pas l'homme bouffi d'orgueil et d'ego qu'il était devenu, par la force des choses. Il n'y avait bien qu'avec elle qu'il pouvait se montrer sous ce jour-là, définitivement.

    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
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    La proposition de Kyoshiro lui arracha un autre petit sourire. Encore maintenant, elle avait du mal avec ce concept, celui ou elle pouvait se reposer sur quelqu’un. Si Kyoshiro ne manquait jamais de lui rappeler qu’il était là … Pour Hotaru, cela restait encore un concept étranger. Elle avait passé sa vie à veiller sur ses frères, à la dédier à ne pas décevoir son père adoptif, à compter que sur elle-même et maintenant … Maintenant ce n’était plus le cas. Elle avait quelqu’un avec qui partager ces moments de doutes, ces incertitudes, mais également à qui demander conseil et aide lorsque la tâche devant elle se montrait des plus titanesque.

    « Merci. »


    À la suite de la mention du royaume des morts, Kyoshiro sembla s’égayer un peu plus et Hotaru ne pu s’empêcher de lui jeter un regard amuser. Évidemment, il mentionna la concurrence. Et Hotaru se rappela la jeune fille qui était venue lui demander conseil à la forge quelques temps plus tôt. Effectivement, il pourrait voir les techniques de Toge pour ce qui de la forge.

    « Ce n’est pas une mauvaise idée, ça. Si tu trouve quoi que se soit d’intéressant, tu me raconteras. Si je ne forge pas, je peux au moins reconnaître une belle technique quand j’en vois une. »


    Le dernier commentaire faisait clairement référence aux heures qu’elle passait maintenant dans la forge avec Kyoshiro, soit à lire, soit à l’observer ou soit à discuter avec ses clients. Puis, profitant d’un moment de silence, la femme samouraï en profita pour demander pardon à celui qui partageait maintenant ses jours et ses nuits.

    « Vraiment, j’ai de la chance que tu sois là, toi. »


    Cette phrase avait été dite à mi ton, avec une touche plus d’affection qu’elle se permettait normalement en-dehors de l’enceinte du village. Elle soupira doucement, accélérant un peu le pas.

    « AAAH ! Je me les gèle. Ça va si on accélère un peu. J’ai l’impression plus sentir mes cuisses à cause de vent. »


    En plein hivers, dans les montagnes, il faisait froid et marcher dans la neige, généralement, ce n’était pas l’activité qui réchauffait le plus. Le vent glacé de la montagne mordait leur peau et pénétrait les vêtements. Si ce n’était pas inhabituel pour les montagnards de Seizan, il n’en restait pas moins que c’était plutôt désagréable comme sensation.

    Alors qu’elle accélérait, le décor défilait et bientôt, il se retrouvèrent dans la forêt, un peu plus dense. Une rivière pas totalement gelée glapissait à leur gauche. Les deux compagnons pouvaient l’entendre, mais ne la voyait pas, du moins, pour l’instant.

    Sur la neige immaculée, quelque chose attira l’attention d’Hotaru, qui s’immobilisa un instant, murmurant à son équipier un simple mot ‘’Attends.’’ De sa position, elle tenta de voir ce dont il s’agissait, mais elle était un peu trop loin. Tout ce qu’elle parvenait à voir était un peu de rouge, et une tâche sombre au sol.

    « Je n’arrive pas à voir d’ici, faudra s’approcher … »


    Conclut-elle alors. Elle se remit en marche, mais cette fois-ci, plus lentement, avec plus de précaution. Sa main se serrait sur le manche de Chouso, prête à la brandir au moindre son suspect. Et plus ils approchaient, plus Hotaru comprenait ce qu’elle voyait. La tâche se précisa en silhouette, le rouge en sang. Quelqu’un de mort, fort probablement. La silhouette était bien trop petite.

    Un enfant.

    Hotaru ferma les yeux une seconde devant ce spectacle et inspira. Son souffle tremblait un peu, seul indice qu’elle offrit à Kyoshiro pour lui partager l’horreur de la scène. Une fois suffisamment près, la samouraï prit finalement la parole en regardant son amant :

    « Un enfant … Probablement attaqué par des loups ou une autre bête du genre … »


    Sa voix était un peu étouffée. Si elle était une guerrière engaillardie, il y avait toujours des scènes plus choquantes que d’autre, et celle-là, clairement, entrait dans celle qu’elle n’aimait pas voir.

    « Est-ce que … Est-ce que ça te va si on cherche le village d’où il vient ? J’aimerais au moins le rendre à ses parents. »


    D’une façon, elle voulait éviter aux parents de l’enfant de vivre ce qu’elle-même avait vécu lorsque ses parents avaient disparu, lorsque les nouvelles concernant son frère avaient été inexistantes. Elle voulait leur donner leur éviter de faux espoir et surtout, d’attendre pour rien, de prier tous les dieux et de s’endormir sans réellement trouver de réponse.

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    Ils étaient tous les deux semblables, forgés dans le même moule, fait du même métal que celui qui forgeait les meilleurs guerriers. Ils étaient tous les deux forts et fiers, trop fiers pour admettre leurs faiblesses, trop fiers pour admettre quand ils avaient besoin d'aide, et c'était justement de cette similitude qu'était née leur évidente connexion. Ils avaient passé leur vie à s'occuper d'autres ou à tout faire tout seul, dans leur coin, si bien que l'idée de demander un retour d'ascenseur ne leur traversait que très difficilement l'esprit. Si cela avait été n'importe qui, Kyoshiro aurait repoussé ces problèmes d'un haussement d'épaules absent, comme il savait si bien le faire, mais puisqu'il s'agissait de Hotaru il ne pouvait que souhaiter s'impliquer là-dedans. Certes il avait ses propres problèmes, ses propres démons, ses propres questions restées dans réponse mais, pour une fois dans sa vie, il pouvait réduire ces voix au silence et se concentrer sur quelque chose d'autre, pour oublier. Pour s'oublier.

    A la mention de Toge, peut-être la première étape de leur enquête, la belle avoua être capable de reconnaître une belle technique, ce qui ne manqua pas d'amuser le colosse privé de lumière. A force de passer du temps avec lui, la forge était devenue la seconde maison de Hotaru si bien que, si un jour elle décidait d'apprendre à forger, elle aurait déjà plus d'expérience et de connaissance que bon nombre d'apprentis. Cela, au moins, le Tadake le reconnaissait volontiers.

    Vint alors des propos auxquels il ne s'était pas attendu, ou auxquels il n'était simplement pas encore habitué. Une partie de lui aurait voulu se vanter, dire que c'était évident que sa présence dans la vie de Hotaru était une bénédiction,  mais une partie plus intime du colosse resta interdite, silencieuse pendant cet instant d'honnêteté. Que dire à ces propos ? La chance rentrait-elle ici en ligne de compte ? Non, ce n'était pas la croyance profonde de cet homme. Il croyait que...oh, eh bien il n'allait pas tarder à l'expliquer à la belle, doucement.


    La chance n'a rien à voir là-dedans. J'aime à penser que les efforts finissent par être récompensés, si on s'en donne les moyens. Tu es une bosseuse, une sœur dévouée, une battante. C'est normal que quelque chose de bon te soit donné en retour, non ?   



    Place à présent à la marche mais la belle, sans doute peu habituée au froid, proposa d'accélérer la cadence pour éviter de geler sur place. Kyoshiro ne put s'empêcher de sourire, l'enfant de l'hiver avait vécu dans le froid les premières années de sa vie alors la neige et le vent glacial étaient habituels pour lui. Hochant la tête, acceptant la proposition, il ne put s'empêcher de plaisanter d'un :


    Pas de problème pour moi. J'espère que tu pourras suivre la cadence ! 



    Il s'était attendu à un trajet de routine, une patrouille comme on en faisait si souvent, mais quand la belle l'alerte de la présence de quelque chose, sa main gauche vint instinctivement se refermer autour de Sekitsui. Ses sens ne captaient rien. Aucun son, aucune présence de chakra, mais l'odeur...oh oui, l'odeur il la connaissait bien. Des victimes de brigandage ? Un animal blessé ? Non, c'était pire que cela. Lorsque le mot fut lancé, claquant dans le vent, le visage si expressif du colosse se ferma en une expression de fatalité et de tristesse profonde, alors qu'aucun mot ne s'échappait de sa bouche. Un enfant...un enfant perdu, ce petit corps brisé et perdu dans la neige...le parallèle était trop fort, trop douloureux pour qu'il ne le prenne pas aux tripes du colosse.

    Il vint alors s'agenouiller auprès du corps brisé, posé une main sur cette dépouille dépourvue de vie, brisée, déchiquetée par la faune sauvage alors que le Tadake, lui, restait toujours silence. Là, à voix basse, comme s'il s'adressait au petit garçon devant lui, le colosse fit preuve d'une compassion rare, en lui murmurant.


    Tu ne méritais pas ça, petit homme... 



    Ni une ni deux, se forçant à agir pour ne pas laisser la tristesse et ses propres souvenirs remonter à la surface, il se débarrassa de sa propre veste, drapant le garçon dans cette dernière sans rajouter le moindre mot. Que pourrait-il dire ? Ce petit homme, ainsi brisé, abandonné dans la neige, cela aurait pu être lui s'il n'avait pas eu la chance de rencontrer le chasseur. Alors oui il rendrait cet enfant à ses parents, car eux au moins seraient attristés, dévastés par la disparition de leur progéniture. Se forçant à garder une expression fermée, à rester fort et ne pas laisser sa propre histoire interférer dans son devoir, il hocha alors la tête face à la proposition de la belle. Doucement, délicatement, il souleva le corps sans vie et le prit dans ses bras, avant de reprendre silencieusement la route jusqu'à ce que, au bout de quelques minutes, le duo ne finisse par atteindre un amas de cabane qui constituaient ce qui pouvait se rapprocher le plus d'un village.

    Là, aux portes du village, le colosse s'immobilisa un instant, rassemblant ce qu'il avait de courage. Avant de trouver les parents, avant de leur annoncer la pire nouvelle qui soit, il demanda à sa compagne de vie :


    Je vais m'occuper de trouver ses parents. Tu peux m'attendre là, si tu veux.




    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
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    Ce que disait Kyoshiro quant à la chance rappelait à Hotaru d’où il venait. C’était le genre de chose qu’il fallait croire pour avancer lorsque la vie était de la merde, mais qu’on ne lâchait pas. Peut-être était-ce vrai, mais tellement de bonnes choses arrivaient à ceux qui ne faisait rien pour les mériter … La guerrière ne pouvait pas simplement ignorer le concept de la chance dans sa rencontre avec Koyshiro, mais elle ne nierait pas non plus le mériter.

    Et puis, elle aimait cette façon de voir les choses : celle qu’en tenant tête à cette chienne de vie, quelque chose de bien allait inévitablement finir par arriver. Alors, pour aujourd’hui au moins, elle se dirait que c’était ça. Elle le méritait bien. Lui, Kyoshiro.

    Et il fallait avouer que ça avait un petit cachet romantique qui ne lui déplaisait pas. Si quelques vannes lui vinrent en tête, elle décida de les garder pour elle-même, ne voulant pas gâcher la déclaration de l’aveugle.

    Lorsqu’elle demanda à accélérer la cadence, il accepta, bien sûr, avec cette arrogance qui lui était propre.

    « Tu vas voir. »


    Et puis vint ce moment qui allait les secouer tous les et un peu trop. Un enfant perdu dans les bois, à moitié dévorer par les loups. Lorsqu’Hotaru décrit la scène – très sommairement – à son amant, elle ne pu s’empêcher de voir son expression se fermer. Et bien qu’elle demandât à retrouver les parents de l’enfant, elle ne pu s’empêcher de poser une main sur l’épaule de son compagnon.

    Cette expression lui arrachait l’autre partie du cœur, celle qui lui restait après être tombée sur cette scène macabre. Hotaru se mit sur ses genoux également, donnant immédiatement un coup de main à Kyoshiro dans sa tâche funeste que d’emballer le petit garçon dans sa veste. La scène que cela causerait s’ils entraient dans un village en tenant la dépouille d’un enfant à vu de tous. Bien que tous pourraient facilement deviner ce dont il s’agissait, mieux valait le garder des regards curieux.

    Remontant les traces laisser par les pieds de l’enfant, ils finirent par se retrouver près d’un village. Si la piste se terminait là, les deux guerriers connaissaient suffisamment l’endroit pour retrouver le village. Il ne leur fallut pas bien longtemps pour l’atteindre et une fois arrivés, Kyoshiro lui proposa de trouver seul les parents.

    Il en était hors de question, elle allait le suivre.

    Mais il ne fallut pas bien longtemps avant les parents ne se fasse remarquer. Agités, ils cherchaient leur fils dans le village avec l’aide de quelques voisins. L’expression horrifiée du père resterait à jamais graver dans l’esprit de la samouraï, car en les voyant tous les deux, l’enfant couvert dans la veste de Kyoshiro, reposant entre ses bras, il savait. La mère aussi.

    Un cri, des pleurs. Elle se précipita sur le forgeron pour voir le visage de l’enfant qu’il portait. Tout le monde présent le savait bien, mais elle avait besoin de confirmer si c’était bien lui. Elle avait besoin de le voir de ses yeux. Elle s’écroula immédiatement dans les bras de son mari, alors que ses sanglots redoublaient. Lui, lui il ne parvint qu’à demander :

    « Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qui lui est arrivé ? »


    Hotaru inspira un bon coup. Ce n’était pas les nouvelles qu’elle aimait porter, mais il méritait de savoir, il ne méritait pas de se demander ce qui c’était passé pour le reste de ses jours.

    « Des animaux. Porbablement des loups si on se fie aux empreintes. »


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    Kyoshiro n'était pas connu comme étant le plus tendre du monde, c'était sans doute l'euphémisme de l'année mais, qu'il puisse l'avouer ou non, les enfants avaient toujours été sa faiblesses. Pas les bien portants, pas les heureux, pas les riches, mais plutôt ceux abîmés par la vie car il ne pouvait s'empêcher s'identifier à eux. Alors oui, à chaque fois qu'il trouvait la dépouille d'un enfant, une personne de son humanité s'envoler pour disparaître à tout jamais, et il en fut de même aujourd'hui, alors qu'il s'agenouillait tout près de ce corps brisé. Le Tadake savait que la vie était une garce injuste, qu'elle prenait les plus méritants et gardait les plus fourbes, les plus misérables. Il avait accepté ce constat depuis ses six ans, mais sentir un autre enfant, une autre âme brisée entre ces doigts était plus douloureux que tout ce qu'un autre se devrait d'endurer.
    Mais le plus dur restait à venir, le plus dur serait d'être en présence des parents, alors qu'il leur présence la dépouille de leur garçon. Il pensait être prêt, il pensait pouvoir faire face et tenir bon mais quand les cris commencèrent, quand il sentit la mère éplorée s'approcher de lui, refusant de croire à ce qu'elle voyait dans les premiers instants, l'aveugle déglutit et prit une profonde respiration, pour se donner du courage. Aucun parents ne devrait avoir à enterrer son enfin, il le savait bien mais, alors que la dépouille fut récupérée par les parents, alors que les pleurs reprirent de plus belle, Kyoshiro essaya de briser le silence, de faire porter sa voix, mais tout ce qui sortit de sa bouche fut :


    Je...



    Lui d'habitude si doué avec les mots, si doué pour imposer le rythme d'une conversation resta interdit, silencieux, paralysé par cette peine qu'il ne pouvait seulement qu'imaginer. Enfin, après ce qui lui semblait être une éternité de silence, il vint poser un genou à terre, devant les deux parents éplorés, les deux parents dont le monde venait de s'effondre, soufflant avec une rare honnêteté :


    Je suis sincèrement désolé...



    Ses paroles étaient vides de sens, il le savait, mais c'était tout ce qu'il pouvait trouver à dire en cet instant. Il était le messager de la mort, l'oiseau de mauvais augure et il le savait, mais il voulait et devait faire bien plus. Alors que le père posait des questions, des questions qui trouvèrent des réponses par Hotaru, le colosse s'approcha du mari et, posant une main sur son épaule, lui souffla :


    Je sais que cela ne ramènera pas votre enfant, mais permettez-moi au moins de creuser sa demeure éternelle. C'est le moins que je puisse faire.  



    L'homme sembla hésitant, parvenant à peine à penser correctement mais, dans un éclair de lucidité, parvint à hocher faiblement la tête, ce qui était tout ce que le forgeron avait besoin de sentir. Continuant à serrer les dents, à faire face, il se dirigea vers les maisons proches, demandant aux habitants une pelle, ainsi que le lieu où les habitants enterraient leurs morts. On lui pointa une petite clairière, un peu plus loin au nord, et ce fut silencieusement que le colosse s'y rendait. Il savait qu'il outrepassait ses prérogatives, qu'il n'était qu'un soldat mais...


    Je sais que ce n'est pas mon rôle de faire ça. Qu'on devrait reprendre la route et traquer ces bêtes, mais c'est quelque chose que je dois faire.



    D'un geste naturel, se dirigeant vers le cimetière pour creuser une tombe, il commenta alors, à voix basse, la mâchoire serrée :


    Cet enfant...p*tain, ça aurait pu être moi...

    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
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    Il fallait mettre le masque des guerriers qui connaissaient la mort, de se montrer plus fort, plus froid, bien que leurs tripes se retournaient d’elles-mêmes face à cette situation horrible. Il fallait bloquer la tristesse et la douleur des parents. Ce n’était pas quelque chose qu’Hotaru avait de la facilité à faire, pas du tout, mais elle s’efforça tout de même à tenter. Elle parvint à expliquer ce qu’ils avaient trouvé, mais c’était tout. Sa voix n’avait pas voulu l’aider davantage.

    Elle décida donc de tourner son attention vers Kyoshiro alors qu’il proposait au père de creuser la tombe de l’enfant. L’homme accepta, il était évident qu’il n’en aurait pas la force. Le deuil inscrit sur tout ses traits, sur ses épaules et son dos vouté même dans son ton alors qu’il répondait à l’aveugle.

    « Je vais aider aussi. »


    La samouraï n’était pas là pour faire jolie. Habituée aux dures séances d’entraînement et à chauffer ses muscles, elle n’hésita pas à se proposer pour en faire tout autant. Après tout, cet enfant le méritait bien. Ce que disait Koyshiro était vrai, leur mission faisait qu’ils devraient reprendre leur chemin, mais ni elle ni le colosse n’était d’avis à le faire.

    Un voisin décida de prendre la relève pour donner au couple le temps qu’ils avaient besoin pour digérer cette nouvelle, le guidant vers le petit cimetière du village. Il leur expliqua où trouver ce dont ils auraient besoin pour se mettre à l’œuvre et évidemment proposa son aide, mais Hotaru secoua la tête. Ils y arriveraient à deux sans trop de problèmes.

    Une fois seuls dans le cimetière, Hotaru prit la main de son amant entre les siennes pour attirer son attention, mais aussi pour lui offrir un certain réconfort. Elle ne savait pas si ça l’aiderait vraiment, mais elle voulait qu’il sache qu’elle était là. Si elle ne prenait pas bien la mort de cet enfant, même inconnu, clairement, ce n’était pas aussi mal que Kyoshiro.

    « Ça aurait pu, et même si c’est égoïste de le dire ou même de le penser, je suis heureuse que ce ne le soit pas. »


    Ce n’étaient peut-être pas les meilleurs mots pour le rassurer, mais c’était ce qu’elle parvenait à lui offrir. Elle était désolée pour l’enfant, mais ce qu’elle était heureuse que Koyshiro ait été secouru, que ce n’ai pas été lui qui ait connu ce sort. Si elle pouvait comprendre un peu pourquoi il réagissait ainsi et pourquoi il était si investi, elle ne pouvait le laisser s’empêtrer seul avec ses pensées.

    « Aller, il faut bien commencer. »


    Avec une certaine réticence, elle laissa la main de son amant glisser entre ses doigts avant de récupérer les pelles pour se mettre à l’œuvre. Ils en auraient pour un bon moment à creuser, car non seulement devaient-il pousser la neige à demi glacée, mais en plus il devrait s’en prendre à la terre givrée et ça, ce n’était pas une tâche facile. Ils en auraient pour des heures.

    Hotaru se mit donc à l’ouvrage. Au départ elle n’osait rien ajouter, mais après quelques longues minutes, elle se permit d’ouvrir la bouche pour dire ce qu’il lui traînait en tête.

    « C’est de la merde. C’est toujours ceux qui ne le méritent pas qui vivent ce genre de choses. Tu le sais autant que moi ça. »


    Et les coups de pelle s’enchaînaient, la neige volait pour s’écraser plus loin, mais Hotaru n’avait pas encore terminer. Elle ne cachait pas la colère dans son ton, ou même l’effort requis pour bouger la neige. Elle se servait un peu de cette tâche pour défouler une colère qu’elle ignorait même posséder jusque-là.

    « Mais je vais faire tout ce que je peux pour pas que ça arrive. Et quand je ne réussirai pas, j’y mettrai encore plus d’effort. Un jour, quelque chose de bien en sortira. Un jour … Un jour ce genre de truc, ça ne sera pas aussi fréquent. »


    Utopiste ? Probablement, mais c’était une promesse qu’elle faisait. Elle ne se considérait pas comme une défenseuse des pauvres et des orphelins, mais elle aimait se dire qu’elle avait le cœur au bon endroit quand ça comptait réellement.


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    Kyoshiro n'avait pas eu le plus tragique des passés. Il n'était pas le plus marqué des guerriers de Seizan et il le savait, mais il avait suffisamment expérimenté de drames pour savoir que ce monde n'avait rien de juste. La grande faucheuse se fichait pas mal des hommes et des femmes qui peuplaient cette terre. Elle prenait les âmes par poignées, riches comme pauvres, malades comme bien-portants, pour ne laisser qu'un vide dans le cœur de ceux laissés derrière. Certains arrivaient à s'en remettre et d'autres, comme le Tadake ici présent, passaient toute leur vie à essayer de combler les brisures laissées par les événements de leur vie. Kyoshiro aurait pu noyer son chagrin dans l'alcool, aurait pu tomber dans la mendicité mais, au lieu de cela, il s'était servi de cette rage et de cette indignation pour continuer d'avancer, mais il savait que certains n'étaient pas capables de cette force de caractère.
    Il essayait donc de garder un visage digne, froid, concentré face aux pleurs des parents, mais il se servit aussi de la tombe comme d'une excuse pour prendre de la distance, car ce deuil, cette peine, c'était quelque chose qu'il ne pouvait pas enlever aux parents. Ils allaient devoir apprendre à gérer cette absence, gérer cette tragédie, seuls. Lui, de son côté, il ne pouvait qu'offrir au petit garçon un enterrement décent, avant de reprendre la route à nouveau.

    Une partie de lui était soulagée de savoir Hotaru avec lui, même s'il savait qu'il n'était plus guère d'assez bonne humeur pour faire la conversation. Alors, une fois arrivé sur place, sur le lieu où le garçon allait reposer pour l'éternité, mangé par les vers jusqu'à ce que plus rien en reste de lui, Kyoshiro laissa échapper des bribes de ses pensées, comme pour expliquer son silence passager. Hotaru s'approcha, Hotaru essaya de le rassurer en prenant sa main dans les siennes mais, mis à part serrer l'une de ses mains, il ne parvint à prononcer le moindre mot. Il était évidemment content d'être en vie, mais...c'était juste un enfant.

    Silencieux, concentré, sentant cette rage et cette indignation brûler ses poumons, il attrapa sa pelle, et le duo se mit directement à la tâche. Le Tadake aurait pu faire cela en silence mais, comme pour combler un vide, Hotaru sentit le besoin de laisser son indignation filtrer à travers ses dents.


    La vie est une garce, ça n'a rien de nouveau.



    Il en avait suffisamment dit sur ce qu'il pensait de cette situation, il savait que c'était une pure perte de temps car tous les cris du monde ne ramèneraient pas cet enfant. C'était leur rôle, soldats et guerriers, de faire face aux horreurs de ce monde et de retourner au charbon, dés le lendemain, avec une motivation renouvelée. C'était leur rôle de faire face, de rester droits et de ne pas se laisser atteindre, de ne pas laisser ces émotions les empêcher de faire leur travail. Alors pour l'instant il se servait de cette rage pour briser la glace, pour creuser la terre seconde après seconde, jusqu'à ce que Hotaru ne vienne à partager sa volonté utopiste de changer les choses, d'apporter un réel changement en ce monde. C'était admirable de sa part, certes, mais Kyoshiro avait arrêté de croire en ces stupides rêves d'un monde meilleur depuis bien longtemps. Il se concentrait sur lui, et uniquement sur lui : cela, au moins, il pouvait le contrôler.


    Nous sommes des mangeurs de pêchés. Nous voyons ce que l'humanité a de pire, ce que le monde a de plus cruel et nous absorbons ces horreurs. Nous faisons de cette douleur la notre, pour que d'autres n'aient pas à la vivre. Telle est notre voie.



    C'était ainsi qu'il se voyait. Ces mots étaient sans doute les plus honnêtes prononcés par l'homme car, au bout du compte, derrière ses discours de gloire et de grandeur, se cachait un homme qui souhaitait être un protecteur, comme celui que le chasseur avait été, pour lui, quand il l'avait vu perdu dans ce chemin de montagne. Il n'en parlait jamais car cela sonnait stupide et niais dans ses oreilles, mais c'était ce qu'il essayait de croire en tout cas.
    Faisant à nouveau silence, le forgeron continua de fracasser la terre de sa pelle pendant plusieurs minutes, plusieurs heures et, petit à petit, le trou sous ses pieds s'agrandit. Enfin, après une éternité, il estima la profondeur du trou avec sa pelle, avant de relever cette dernière et la planter dans le sol, face à lui. Sentant ses poumons brûler sous le poids de cet effort prolongé, il commenta finalement :


    Ça devrait être assez profond. Ne reste plus qu'à aller prévenir les parents et reprendre la route.



    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
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    Si Hotaru pouvait être d’accord, en partie, avec ce que disait Kyoshiro, elle ne pouvait pas dire qu’elle l’était entièrement. Si aujourd’hui faisait un peu partie de ce qui était laid dans leur métier, la chunin de Seizan ne pensaient pas qu’il voyait le pire du monde. Si certes ils prenaient beaucoup des horreurs de la vie sur leurs épaules pour que d’autres ne les rencontre pas, pour elle, ce n’était pas ce qui avait de pire. Cependant, elle laissa Kyoshiro s’exprimer, elle savait d’où lui venait ces propos et ce n’était pas sa place de les réfuter.

    Il leur fallut un bon moment pour que la tombe soit prête, mais lorsque se fut le cas, Kyoshiro proposa d’aviser les parents. Cette fois-ci, Hotaru secoua la tête.

    « Mieux vaut informer un voisin et laisser les parents en paix. Ils ne sont peut-être pas prêts à le mettre tout de suite sous terre. »


    On ne pouvait pas forcer ce genre de chose. Selon la samouraï, mieux valait laisser les parents digérer la nouvelle. Les laisser seuls sans les embêter avec ça. Aviser un voisin était amplement suffisant. Ils connaîtraient mieux le couple et sauraient probablement trouver un bon moment pour leur en parler. Et ce fut ce qu’Hotaru fit. Elle trouva la personne qui les avait guidés pour informer qu’ils avaient enfin terminé de creuser.

    Une fois cela fait, elle alla trouver son amant et posa une main sur son épaule. Maigre réconfort, certes, mais encore une fois, elle tentait de lui partager qu’elle était là, avec lui, quoi qu’il arrive, quoi qu’il pense.

    Si elle avait l’âme en peine pour l’enfant, elle comprenait que c’était autre chose entièrement pour Kyoshiro et ne désirait aucunement le brusquer, alors elle resta près de lui et attendit qu’il décidât le moment de leur départ. Elle ne savait pas ce qu’elle pouvait dire pour aider, donc, Hotaru décida de déclarer ce qui était déjà bien évidant :

    « Lorsque nous rentrerons, on pourra signaler la présence des loups près du village. »


    Elle avait la voix un peu étouffée par l’émotion encore. Il y avait dans son esprit cette idée qu’on ne touchait pas un enfant, que la mort ou la disparition d’n d’eux rendait tout ça encore pire que ce ne l’était vraiment. Peut-être était-ce simplement dû à son passé, au fait qu’elle avait pratiquement élevé ses frères elle-même et qu’elle avait pris la responsabilité pour depuis plus d’une vingtaine d’années. Elle s’imagina un instant à la place des parents du petit garçon une seconde et un frisson d’horreur parcouru sa colonne.

    Non, mieux valait chasser cette idée au plus vite.

    « Hey, si tu veux, comme pour le truc avec mes parents, je t’aiderai. Je veux dire … Ah c’est con. »


    Elle fit une pause une seconde cherchant ses mots. Elle lui proposait quelque chose qu’il n’avait même pas demandé et même probablement, même imaginé non plus.

    « Si tu veux. » elle inspira un bon coup. « Et si c’est dans tes plans un jour, je pourrais t’aider à trouver le chasseur ou même tes parents … Je ne peux pas imaginer ce que tu as vécu, parce que moi c’était différent, mais si tu as besoin, ou même juste veux de mon aide … Je suis là. Je serai toujours là pour toi. »



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    Ce n'était pas la première fois que Kyoshiro creusait la tombe de quelqu'un, mais c'était sans doute la taille de la tombe qui était inhabituelle pour l'aveugle. Qu'un adulte, un guerrier meure au combat était quelque chose de normal, d'attendu, de probable, mais un enfant...la perte d'un enfant était toujours une tragédie, un drame auquel aucun parent ne pourrait jamais vraiment se préparer. C'était sans doute pour des cas comme celui-ci qu'il n'avait jamais envisagé d'avoir d'enfant, car au vu de l'enfance désastreuse qu'il avait vécu, au vu de ses objectifs, il n'était pas prêt à laisser un enfant prendre son premier souffle dans un monde aussi...cruel. Mais cela, évidemment, il le gardait pour lui car rares étaient ceux à même de comprendre sa vision des choses, sur ce point.
    Il était habitué à voir ce qu'il y avait de pire dans l'humain. Il l'avait vécu, accepté et y était à présent pleinement préparé...à quelques exceptions près, bien entendu. Il avait juste besoin de se concentrer, de puiser toujours plus dans cette rage jusqu'à ce que, enfin, la tombe ne soit prêt et que Hotaru lui propose de passer alertés que la tombe était prête. Aucune réponse ne fut prononcée par le colosse, mais il ne pouvait qu'être d'accord car, après tout, ils avaient déjà fait bien plus que ce qui était attendu d'eux.

    Extirpa sa pelle de la terre gelée, le colosse sentit la main d'Hotaru venir se poser sur son épaule et, s'il appréciait cette attention, suffisamment pour ne pas la repousser comme il le ferait pour d'autres, le cœur de l'aveugle n'y était vraiment pas. A la proposition d'alerter Seizan de la présence de loups, pour qu'ils envoient une patrouille ou des chasseurs pour s'en occuper, la réponse du guerrier fut simple.


    Bonne idée.



    Alors que le duo s'avançait en direction du village, prêts à prévenir le premier voisin venu, Kyoshiro sentit l'hésitation dans la voix de la belle. Après avoir prévenu le premier homme croyant son chemin, pour ensuite se diriger vers la sortie du village, il comprit la volonté de la belle. Elle souhaitait l'aider, comme lui avait promis de le faire, quelques heures plus tôt. C'était admirable, mais l'aveugle préféra mettre un point au clair.


    Pas besoin. Je sais déjà comment trouver mes parents, je ne le souhaite juste pas.



    Peut-être avait-il que non, jadis, ou peut-être pas. Il ne s'en souvenait plus, mais c'était vrai. Il connaissait le nom de ses parents, il savait dans quelle région commencer ses recherches, à quelles portes frapper, mais que retirerait-il d'une telle quête ? Jamais il ne trouverait la tranquillité d'esprit. Au contraire, il savait que s'il était amené à retrouver son père, malgré toute la retenue du monde, il le tuerait à coup sûr. Violemment, brutalement, exactement comme il le méritait. Vint alors le sujet le plus épineux, celui de retrouver le chemin dans lequel il s'était perdu, ce chemin qui avait été le commencement de tout mais, malheureusement, Kyoshiro n'avait jamais eu aucune piste là-dessus.


    Pour le reste, contrairement à toi, je n'ai aucun souvenir exploitable. Pas de piste, pas d'idée du lieu où je me trouvais, rien.    



    Il était trop jeune, à l'époque. Pas de maîtrise de ses sens pour repérer du chakra, pas une si bonne compréhension de son environnement pour reconnaître son chemin. Non, il avait passé toutes ces années, depuis son arrivée à Seizan, à essayer de retracer son chemin...en vain. C'était pour cela qu'il ne s'étendait jamais sur ce sujet car, au bout du compte, il savait qu'il n'aurait jamais de réponse. Qu'il ne pourrait jamais remercier cette personne, ce chasseur dont il ne savait rien.


    J'ai depuis longtemps accepté que je ne retrouverai jamais cet homme, Ô combien je le souhaite.  



    Cet homme qui avait été plus un parent pour lui que quiconque. Cet homme qui lui avait donné une seconde chance, une opportunité de faire mieux. Il ne le reverrait sans doute jamais, et cette pensée menait toujours l'aveugle vers un lieu où il ne souhaitait pas aller. Il se ferma alors à nouveau, se dirigeant vers la sortie du village en concluant d'un :


    Enfin, peu importe. Finissons notre ronde et rentrons, je préfère ne pas m'attarder ici.

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