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Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Oinin et renard dans la jungle Jeu 25 Aoû - 0:55
Oinin et renard dans la jungle
Avec
Tsubaki Ruka
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Tsubaki Ruka
Le jeune renard soupire, ce n'était pas pour lui ce genre de mission d'habitude et il approchait de la fin de la construction du sanctuaire de la déesse renarde... Pourquoi donc l'envoyer pour une mission aussi absurde? Non il le savait déjà, la commanditaire il la connaissait et la mission nécessitait une certaine liste de capacité que possédaient ses... renards. Oui, c'était une question d'odorat pure et dure. Une caravane qui transportait un coffret de bijoux avait été attaqué et les gardes massacrés tout comme visiblement une bonne partie des bandits. Une opération d'envergure visiblement... cela laissait a Shingen a se demander comment ils savaient.
S'il avait été envoyé seul c'est qu'aucune trace de ninjutsu ou de chakra avait été découverte, des humains avec des épées et des lances c'étaient entretués hein... Il lui fallut près de trois jours pour arriver a Oashisu no Kuni, la province de l'oasis, la ou le désert avait été transformé en champs gigantesques irrigués par la source qui donnait une gigantesque oasis, presque un lac. Les locaux n'ont pas de mal a indiquer au shinobi de la capitale l'endroit ou ils on retrouvé les morts.
"Kuchyose no jutsu"
Le renard d'eau apparut devant l'ermite, pressant sa tête contre la poitrine de son invocateur avant qu'il lui explique ce qu'il attendait d'elle. Reprendre la piste des bandits qui avaient volé les gemmes qui allaient être transformées en bijoux. Sans doute avec les trois ou quatre jours d'avance s'étaient-ils déjà rendus a Seizan, mais des simples mortels ne pouvaient pas distancer un shinobi sur sa fidèle monture, a partir du moment ou Mizutsune aura leur piste leur sort sera scellé.
Sept minutes plus tard très précisément, Shingen était assis sur le dos de sa gigantesque renarde qui se mit a galoper a toute allure dans le désert, le chakra sous ses pattes l'empêchant de s'enfoncer dans le sable afin de conserver une vitesse optimale. Sans doute était il un spectacle étrange de voir les renards filer a toute allure, truffe a l'air ne perdant pas leur trace.
Comme a son habitude, l'ermite des renards avait bien estimé, les voleurs s'étaient rendus sur le territoire de Seizan mais étrangement ces derniers n'avaient pas bifurqué vers le village des forgerons et joaillers, non, plus ça allait plus leurs pas amenaient invocateur et invoqué près d'une muraille verte qu'ils n'avaient encore jamais visitée, la jungle entourant le village de Jujou. Les rares qu'il avait pu voir dans le désert étaient arguablement désignable comme des barbares... Shingen était hésitant, s'il avait l'autorisation au vu de sa mission de pénétrer sur le territoire des forgerons, il n'avait pas d'autorisation formelle d'entrer sur le territoire des médecins...
"T'en penses quoi Mizutsune?"
"Hmm... on s'est beaucoup rapprochés, si on ne s'étaient pas trompés en allant vers Seizan on les aurait rattrapé devant ce pont. On est a environ une demie journée de ce groupe."
"Ils courent comme s'ils avaient Jashin aux fesses c'est étrange... et ils en auraient obtenu plus d'argent a Seizan."
"Oui mais c'était prévisible. Ils nous ont fait perdre une journée parce qu'on a mordu a l'hameçon. La mission dit que tu dois les poursuivre sans précision hein?"
"Je préférerais éviter de rentrer dans cette jungle... m'enfin. Tu penses qu'en une journée on sera sortis? Disons que c'est pas vraiment précisé que j'ai le droit de rentrer dans le territoire de Jujou."
"Si on n'avance pas ils prendront de l'avance tu sais."
"Allons y"
Renard et maîtres s'élancent sur le pont avant de s'enfoncer dans cet environnement si particulier qu'était la jungle. Très vite le vulpes s'élance silencieusement d'énorme branche d'arbre a énorme branche d'arbre alors que sa truffe avait de plus en plus de mal a retrouver la piste, les obligeant a retourner a terre. C'est ainsi que l'énorme renard et jeune homme étaient a terre, le renard cherchant la piste de ceux qu'ils poursuivaient alors que le soleil commençait a s'assombrir... lui qui avait espéré les retrouver durant le jour:
"On dirait ça sera une attaque nocturne..."
CEYLAN
Tsubaki Ruka
Chuunin de Jujou
# Re: Oinin et renard dans la jungle Jeu 25 Aoû - 2:49
Spiriths may not bite
Les pistes sont fraîches, le sol conserve bien les empreintes, alors il ne manque aucun détail, impossible de se tromper, ces enfoirés de macaques ont montés dans les arbres un peu plus loin pour prendre la fuite. « Ils sont clairement en train de se marrer, ces salopards ! » Pense-t-elle après s’être fait voler son repas par ces cons au cul rouge. « Je déteste les singes... » Se plaint-elle. Tous primates confondues sont ses pires ennemis, impossible de dire si Ruka déteste plus les singes ou les criminels, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle traquera sans relâches ces horribles petits monstres pour leur donner une raison d’avoir les fesses aussi rouges, un bon pied au cul, c’est tout ce qu’ils méritent.
Ruka monte dans les arbres à leur poursuite et trouve des poils raides et puants coincés dans l’écorce de l’une de ces branches. Plus loin, une liane arrachée, ils sont sûrement tombés plus bas. Suivant chaque piste, la kunoïchi peut entendre leurs petits cris d’enfoirés devant elle. Alors que la jeune femme était posté pour de la surveillance aux frontières d’Hyonamori et d’Ussoumori, l’Oinin ne réalise pas vraiment à quel point ces macaques sont en train de l’enfoncer dans la forêt étrange si tard dans la journée, mais ce détail lui importe peu pour l’heure, tout ce qui compte, c’est de punir ces singes pour avoir volé son repas. Les délicieux onigiris de la vieille Noumé ! Ces singes méritent de souffrir !
Suivant ces créatures débiles, Ruka accélère jusqu’à voir leurs petits culs tout rouge. Ils sont trois petits merdeux, tous aussi laids les uns que les autres et c’est lui de gauche qui a son repas. « Je t’ai retrouvé sale bête! » Se réjouit-elle en bondissant plus loin à l’aide de son chakra dans la plante de ses pieds pour les rattraper et les faire sursauter. Ils se mirent à crier et se disperser, mais l’attention de Ruka se tourne vers le petit voleur, il le devine bien évidemment et lance le petit sac qui est tout aussi rapidement attrapé par l’un de ses complices primates. La femme part donc à sa poursuite, mais se fait rapidement déjouer par ces petits monstres, ils s’amusent à la faire tourner en rond entre les arbres et la faire grogner.
Marre de jouer, il est temps de changer de tactique, ils sont bien trop petits et rapides, ils arrivent à se glisser entre des branches que Ruka ne peut pas franchir ou bien ils se servent de leurs foutus doigts de pieds… Nah il est temps d’être plus agressive. Le prochain qui se débarrasse du sac, l’oinin l’attrape par la peau du cou pour l’empêcher de fuir. Bien sûr il hurle pour signaler le danger. Il se tortille et tente d’agripper les vêtements de la kunoïchi. La jeune femme peut même entendre le claquement de ses dents tandis qu’il essaie de la mordre pour se sortir de là. Non, elle le tient beaucoup trop fermement et à l’écart pour qu’il puisse réussir. Les autres se calment et observent la scène.
Vous allez me rendre mon repas tout de suite, je suis fatiguée, je suis affamée et si vous ne me rendez pas mes onigiris, c’est votre petit copain que je mange ce soir.
S’écrit-elle comme s’ils comprenaient quelque chose à ce qu’elle leur racontait. Ils communiquent entre eux puis lui hurlent dessus. Sa main se referme plus fermement pour tirer la peau du cou de l’animal afin de le faire crier en retour, les deux autres s’affolent. La jeune femme dégaine une kunaï pour le diriger vers le visage de son otage afin de montrer ses intentions hostiles et l’effrayer davantage. Ce petit outil pointu et tranchant a de quoi susciter la peur de ces primates aussi stupides soient-ils.
Alors, on fait un échange ?
Propose-t-elle en versant le macaque vers le vide. Il n’y a ni lianes, ni branches à proximité pour se rattraper et éviter une chute qui le blesserait pour sûr. Il ne veut pas tomber et tente par tous les moyens de s’accrocher quelque part mais n’y arrive pas.
C’est beaucoup moins drôle maintenant hein ! Allez ! Redonne-moi ça !
Fait-elle signe en pointant le sac que l’autre a dans ses pattes et lui montrant de lui rendre. L’animal baisse les yeux et soupire… Ce dernier lance le sac vers la kunoïchi qui l’attrape. Son attention se tourne de nouveau sur son otage. Il ne lui est plus d’aucune utilité maintenant et bon, avec tous ces poils qui lui resteront entre les doigts, il a sans doute assez souffert comme ça, pas besoin de lui botter son cul tout rouge, celle-ci le laisse donc partir et rejoindre les autres et prirent la fuite pour s’éloigner d’elle, enfin Ruka pourra savourer un bon repas. Descendant du haut de son arbre pour regarder la terre afin de trouver de quoi faire un feu… Car vu l’heure, le soleil ne tardera pas à s’évanouir, celle-ci se mit à observer les lieux.
Un détail ou plutôt plusieurs petits détails sautaient aux yeux de la traqueuse. Des empreintes de pas, de nombreuses empreintes de pas qui s’enfoncent bien plus creux dans la jungle. Après les avoir observé un bref instant, la kunoïchi se redresse pour regarder dans les deux directions. À la forme de ces traces, ils fuyaient quelque chose et à vive allure, ce qui rend Ruka méfiante… Peut-être que le feu n’était pas une si bonne idée après tout… Mais le soleil décline si vite et elle n’a pas d’abri de fortune encore… Bon, c’est décidé, pas de feu pour ce soir et ni de petit lit douillet, ce sera une vulgaire branche et une liane pour une sortie de secours en tant d’attaque… La femme se mit à soupirer et remonte dans les arbres pour trouver un petit coin sombre entre les branches et les troncs, mais assez libéré pour prévoir une fuite d’urgence…
Enfin ! La jeune femme peu prendre une bonne bouchée dans l’une de ces boulettes de riz et de légumes. Les yeux fermés et un long soupire de satisfaction, enfin de la nourriture ! Depuis le temps qu’elle les a chassé, Ruka a bien mérité ces petits délices. Heureusement, elle a prit une assez grosse portion pour ne pas en manquer. Quelques gorgées d’eau entre ses bouchées, la jeune femme se sent aux anges, lorsqu’on est aussi simple qu’elle, il en faut si peu pour être heureuse. Même que cela lui faisait oublier un bref instant les dangers qui se trouvent aux alentours, autant les yokais, que les bêtes sauvages et que… Ce qui pourchassait ces fuyards. La jeune femme se blottit contre l’arbre et croise les bras autour de son sac pour tenter de fermer l’œil.
Saloperie de moustique !
La kunoïchi secoue la tête et agite une main proche de son oreille, cela l’éloigne pour quelques secondes, mais il revient tout aussi vite la harceler de nouveau. La jeune femme se frustre et en fait tomber son sac à dos en tentant de tuer le moustique. Mais il y a quelque chose d’étrange. Le sac est tombé, mais d’autres craquements se font entendre. La jeune femme arrête de bouger respire plus doucement pour bien écouter. Ruka tourne la tête pour tendre l’oreille… Les pas d’un animal sans doute… Silencieusement, celle-ci attrape l’un de ses kunaïs et tente d’apercevoir quelque chose.
Un museau énorme, mais surtout anormalement… Bleu ? Non, ses yeux lui jouent probablement des tours… Un yokais ? L’oinin commence à devenir nerveux, est-elle vraiment seule face à l’une de ces créatures ? Ruka ravale sa salive et s’adosse contre le tronc de son arbre. En espérant que cette bête l’ignore et poursuit sa route, vraiment, la kunoïchi préfère éviter ce genre de conflits… Par curiosité, cette dernière se penche de nouveau pour tenter de voir quelque chose… « Un renard ? Un énorme renard bleu ?!!! Et un… Un fantôme ? » Se questionne-t-elle sur l’allure étrangement pâle de la silhouette qui chevauche la bête. Vêtements si clairs que l’unique reflet de la lune le fait éblouir à mille lieux d’ici, sa chevelure immaculée et sa peau de porcelaine… Mais impossible de voir son visage.
Si c’est cette étrange vision qui poursuit ces hommes, nulle doute qu’ils ont prit la fuite, il ne faut pas faire les malins avec les esprits, mieux vaut se mêler de ce qui nous regarde et les laisser faire leur route sans s’en mêler et c’est ce que Ruka compte faire, mais impossible de détourner son regard de ce spectacle spectral. Voilà qu’il tourne la tête, la jeune femme tente de mieux apercevoir son visage, mais se fait surprendre lorsque les yeux jaunes perçants croisent ceux de la kunoïchi. Il l’a vue, par réflexe, l’oinin se cache derrière le tronc en coupant son souffle pour tenter de se cacher, bien que cela soit inutile, mais elle se sent comme paralysée… Le kunaï en main, bien serré contre sa poitrine, la jeune femme prie pour qu’il poursuive sa route comme s’il se fichait royalement d’elle. « Pitié, pitié, pitié... »
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Oinin et renard dans la jungle Ven 26 Aoû - 23:32
Oinin et renard dans la jungle
Avec
Tsubaki Ruka
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Tsubaki Ruka
Mizutsune relève la tête, d'accord avec son invocateur. Renard et prêtre voulaient en finir le plus vite possible avec cette traque qui durait depuis beaucoup trop longtemps. Shingen d'un bond preste remonte sur le dos de son amie alors qu'il la sent se raidir en fixant une direction précise, les muscles bandés. Les yeux d'or du Sakyuujin se dirige dans la même direction que celle du renard et c'est un beau visage mal dissimulé par un chapeau... l'expression était totalement terrifiée... avant de disparaître derrière un arbre.
Shingen était perplexe, la traque et la détection n'avait jamais été son fort... Visiblement qu'une des voleuse a été laissée derrière par son groupe... Problème de partage de butin? Poids mort pour son groupe? Etrange... s'il avait été le meneur d'un tel groupe et non soumis a ses voeu, l'Ermite des renard aurait sûrement ordonnée sa mise a mort. Bon non... il en aurait probablement fait son amante, elle avait de beaux yeux.
Dans un silence parfait grâce a ses capacités naturelles, le renard se tourne vers l'arbre qui dissimulait la voleuse. Le duo était très confiant, aucun d'entre eux n'avait été signalé comme shinobi, seul l'acier et la force physique étaient de mise, Shingen ne jouait sur aucun de ces points la. Ses mains se joignent encore et encore alors que Mizutsune s'élançait toujours le bruit dissimulé par les pas adroits du renard.
*Ninpo: Tetsu no byakku*
Le chakra du jeune homme semble tourbillonner autour de son bras droit et ses épaules avant de former une lame beaucoup trop grande pour être maniée par un être humain normalement constitué, un bras armuré faisant le tour de son épaule et évoquant un cygne blanc aux yeux de l'Ermite. Un bond, le duo se place sur le coté de la jeune femme, le silence ne comptait plus, un pas, deux,trois, Shingen faisait face a l'inconnue l'assemblage de chakra était pointé vers elle.
"Bonjour mademoiselle, très belle nuit n'est ce pas?"
Le visage était souriant mais les yeux de félin la fixait avec attention, les pupilles verticales étaient presque entièrement dilatée, permettant au shinobi de Sakyuu une vision parfaite dans le noir. Décidant de jouer davantage sur l'aspect effrayant, d'un geste du bout de doigt la lame descends vers la poitrine de la femme, tranchant sa petite cape de paille. Shingen soupire avant de reprendre:
"Alors, je vous propose de passer un marché voulez vous? Vous allez répondre a mes questions et faire ce que je souhaite, bref soyez une gentille fille... peut être que mon compagnon ne vous tueras pas. N'est ce pas Mizutsune?"
Le renard réponds avec un grognement sourd et menaçant. Quant a Shingen il adressait a la jeune femme son plus beau sourire comme a son habitude, il n'avait en réalité aucune intention de la tuer, puis il avait fait voeu de ne pas tuer... bon il n'avait pas fait voeu de sauver les gens donc si Mizutsune décidait de les tuer ce qui lui permettait de remplir ce genre de missions tout en ayant la conscience tranquille. Reprenant d'un ton léger, l'ermite aux renard n'avait aucune idée qu'il était confondu avec un yokai:
"Donc mademoiselle, on va commencer, rangez vote kunaï tout d'abord. Puis vous allez me dire ou sont vos complices... vous voyez au bout de dix jours vous êtes vraiment venus a bout de ma patience..."
CEYLAN
Tsubaki Ruka
Chuunin de Jujou
# Re: Oinin et renard dans la jungle Sam 27 Aoû - 4:18
Spiriths may not bite
Les doigts qui se crispent sur le manche de son kunaï, Ruka tente de retenir son souffle comme si cela allait l’aider à disparaître. Ce n’est pas comme si elle serait assez rapide pour fuir une telle créature et encore, s’il s’agit vraiment de Yokais, il vaut sans doute mieux ne pas attirer son attention en fuyant de peur d’éveiller son instinct de chasseur et le détourner de cette piste qu’il semble suivre. Toutefois, l’oinin envisage sa porte de sortie, l’issue qu’elle s’est laissée derrière en cas d’attaque. A-t-elle le temps ? Pas ou prendre la fuite ? En hauteur ? Cette bête saute sûrement bien plus haut et bien plus loin qu’elle, mais se faufile sans doute moins aisément entre les branches et lianes… Mais sans doute assez forte pour tout défoncer sur son passage.
Celle-ci perd de précieuses secondes à hésiter entre rester et prendre la poudre d’escampette et se retrouve dans une bien mauvaise posture. Une lueur comme un clair de lune vient fendre l’air devant la kunoïchi maintenant coincée entre l’arbre et le fantôme. Ses grands yeux saphirs s’écarquillent devant cette toile spectrale. Effrayée oui bien sûr, mais aussi… Sans voix par la beauté de ces êtres mystérieux. Ils se sont déplacés comme le vent, sans le moindre bruit, de quoi surprendre n’importe qui, bien que Ruka n’a pas été un grand défi pour eux en restant là… « Merde... » Pense-t-elle. L’oinin n’a jamais été du genre à figer ou à hésiter lors d’une situation de danger. C’est un réflexe de disparaître dans le silence et observer de loin… Mais jamais l’orpheline ne s’est retrouvée seule face à l’une de ces créatures mythiques… C’est sans doute ce qui l’a déstabilisé au point de ne pas savoir comment réagir.
Les pas du spectre se faisaient entendre sur la branche, la faisant craquer, la faisant bouger sans pour autant la rendre faible. Au bout de trois pas, il pointe son arme fantomatique vers elle. Son étrange armure en signe, les mouvements de cette lumière lunaire… On dirait presque du chakra… Certains yokais ont déjà montré être capable d’utiliser le chakra… Ce doit sans doute être son cas également et ce n’est rien de rassurant. Pourtant, quelque chose n’est pas dans les habitudes de ces créatures… Parler. Oui, ils sont capables de parole, mais ils ne parlent pas la langue des humains… Enfin, c’est ce qu’a toujours cru Ruka. A-t-il appris leur langue pour mieux les tromper ? La kunoïchi ne répond toutefois pas à ce dernier, mais lève le menton au-dessus de la lame.
Cette lame rayonnante que l’inconnu baisse jusqu’au niveau de sa poitrine. La jeune femme se crispe et tente presque de fusionner avec le tronc de l’arbre tellement elle tente de se reculer. Il tranche son haut de paille le faisant ainsi tomber de ses épaules dévoilant son haut de bandage assez léger et ses manches relié à une capuche. La Jujoujin se recroqueville comme elle peut pour se cacher du regard perçant de l’argenté, mais ne le quitte pas des yeux pour autant. Toujours apeurée, elle garde tout de même un air désapprobateur à l’égard de son geste. Il reprend la parole, surprenant une fois de plus Ruka… « Un marché ? Depuis quand font-ils affaire avec les humains ? » Se demande-t-elle en continuant de l’écouter.
Son regard surpris s’assombrit lorsqu’il lui demande de faire ce qu’il demande et d’être une bonne fille… « Il me prend pour quoi ? Son petit toutou ? » Ruka est peut-être en très mauvaise posture, mais hors de question qu’on s’adresse à elle de la sorte… Le grognement de la bête refroidit légèrement cette tension montante ramenant aussitôt son attention sur le spectre. La suite est encore plus étrange et la kunoïchi ne comprend pas. Elle comprend qu’il veut qu’elle lâche son arme, mais… Quelle équipe ? Comment ça dix jours ? Ça fait à peine deux jours que Ruka a quitté Jujou pour du repérage… « Les empreintes... » Se rappelle-t-elle en baissant les yeux vers son sac tombé tout près de ces empreintes de pas… « Alors, ils fuyaient vraiment cette chose… Mais… Durant si longtemps ? »
La jeune femme se mit à réfléchir rapidement avant de lever les yeux vers ce qui lui semble être un yokai et décolle légèrement son kunaï de sa poitrine pour l’éloigner sans mouvement brusque même si elle juge que c’est une très mauvaise de se désarmer devant ces deux prédateurs… Mais si cela l’empêcherait de se faire croquer par cet immense renard… Faisons ce qu’il faut… Ou presque, Ruka a toujours eu du mal à respecter l’autorité et obéir aux ordres. Celle-ci arrête donc son geste en gardant le kunaï en main au-dessus du vide. C’est avec un regard méfiant sur l’homme que l’oinin tourne légèrement la tête en l’observant des pieds à la tête.
Non.
Répond Ruka en gardant son arme en main et jetant un regard rapide vers cet animal géant avant de revenir vers son maître.
Je ne suis pas une ''bonne fille'' et je n'aie aucun complice.
Bien que ce refus n’est pas à son avantage, il est hors de question pour elle de se soumettre si facilement… On peut même dire que sa fierté nuit cruellement à son instinct de survie. Ses yeux saphirs ne quittent pas les pupilles allongées de l’étranger, le met-elle au défi ou cherche-t-elle juste à l’agacer ? Peut-être pas volontairement, c’est juste un automatisme chez Ruka… Le trouble de l’opposition, ce petit trait de caractère qui lui cause parfois de sérieux ennuis, en sera-t-il le cas cette nuit ? Lui tenir tête lui redonne un brin de confiance en elle lui faisant lever le menton pour s’adresser à celui-ci d’un ton condescendant.
Dix jours que vous suivez ces traces et ces odeurs et vous n’êtes même pas capable de les reconnaître ? Je croyais que les esprits de la forêt étaient de bien meilleurs chasseurs. Même moi je peux faire mieux… C’est décevant.
Lâche-t-elle avec arrogance. Par contre, au déclin de sa voix à la fin de sa phrase, on peut entendre que Ruka se mit à se demander pourquoi elle en avait rajouté une couche. Provoquer des yokais ce n’est sans doute pas l’idée du siècle surtout qu’elle est toujours armée et qu’il pointe encore sa lame sur elle… Puis le renard, il ne faut pas oublier cette créature immense. Mais il faut se l’avouer, ce ne sont pas les meilleurs pisteurs de la jungle pour sur. Ses doigts se serrent nerveusement sur le manche de son arme et elle le baisse tranquillement, sans la lâcher, mais sans la pointer sur personne. Celle-ci se contente de la baisser pour démontrer aucune hostilité sans compter sa langue de vipère… Si l’oinin survit à cela, elle pourra mettre cette scène dans ses mémoires.
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Oinin et renard dans la jungle Dim 28 Aoû - 1:18
Usui Shingen a écrit:
Avec
Tsubaki Ruka
Ils avaient l'avantage, une fois pris place la jeune femme ne pourrait s'évader ni même lancer la moindre technique car théoriquement l'ermite pouvait l'empaler contre l'arbre a l'image d'un papillon épinglé sur du liège pour faire joli, même s'il n'était pas du genre apprécier ce genre d'esthétique. Sans doute cela suffirait a effrayer l'humaine qui vendra ses compagnons bandits... ou pas.
Shingen aborde une expression perplexe alors que ses yeux d'or la dévisagent, sans doute sa peur lui donnait la force d'être impertinente? Absurde... s'il avait envie de la tuer elle ne lui donnerait que prétexte supplémentaire pour l'épingler a l'arbre. Les pupilles d'or se rétractent, réduisant la partie noire a une simple fente noire. Un long soupir franchis les lèvres du jeune homme, elle ne voulait pas être une bonne fille hein? Ni dénoncer ses complices? Le jeune homme soupire et d'un geste du doigt, la lame descends de quelques centimètres, le premier des bandages retenant sa poitrine commençant a céder sous la lame de chakra:
"Alooors... Vous allez vous calmer jeune demoiselle. C'est juste pour vous dire que vous allez coopérer avec moi ou je vous épingle a cet arbre. J'ai pas pour ordre de vous tuer vous en particulier voyez vous?"
Néanmoins, elle niait... surprenant? Non elle n'allait pas dire que "j'ai mes potes ils sont la bas derrière le pommier". Forcément, l'ermite des renards avait déployé une fraction de ses pouvoirs face a un civil... mais un civil posséderait-il un kunai? Sans un minimum de formation ce genre d'armes servaient a rien. Néanmoins, avec sa parfaite vision dans le noir il devait reconnaître qu'il y avait un soucis... ou est le bandeau frontal? Quelque chose collait pas.
"Donc, tu vas me dire que tu as rien a voir avec tout ça, que tu es juste au mauvais endroit au mauvais moment?"
Les esprits de la forêt? Hein? Cela expliquait donc pourquoi elle était terrifiée elle croyait avoir affaire a un duo de yokais... D'un regard, le prêtre aux renard consulte son ami vis a vis de l'histoire de l'odeur, ne disposant pas de ce sens surdéveloppé, il croise son regard avec celui du renard qui d'un geste de la tête confirme les dires de la jeune femme alors qu'il soupire longuement:
"Pour résumer... on va reprendre sur cette base. Je ne suis pas un esprit de la forêt, mais un shinobi du désert. Je me prénomme Shingen, le renard qui m'accompagne est mon amie, un kaminotsukai renard, techniquement un yokai mais... qui a choisi de se battre a mes côtés. Maintenant reprenons sur de bonnes bases voulez vous? Qui êtes vous? "CEYLAN
Tsubaki Ruka
Chuunin de Jujou
# Re: Oinin et renard dans la jungle Dim 28 Aoû - 23:38
Spiriths may not bite
Il n’est pas convaincu et le fait bien comprendre, son regard parle de lui-même et de sa lame chakratique qu’il abaisse, commence à trancher le haut de son bandage. Tandis que les pupilles de l’homme se rétractent, le regard de Ruka s’assombrit. Il cherche clairement à l’intimider et elle déteste ça. « SE CALMER, ME CALMER ? ON NE ME DEMANDE PAS DE ME CALMER QUAND ON ME MENACE D’UNE ARME ! » Penses-t-elle directement sans même porter attention au reste de sa phrase. Il peut la menacer de mort, tout ce que la kunoïchi retient c’est qu’il lui a sommé de se calmer. « Oohhhh qu’il ne sait pas à qui il vient de dire ça. » Pas qu’elle est quelqu’un de vraiment important, mais son caractère suffit. La rancune est l’un de ses plus grands défauts, yokai ou pas…
Mauvais endroit au mauvais moment ? « Heuuuuuu absoluement. » Non, ce n,est pas le genre de Ruka de se mettre dans la merde avec les esprits de la forêt ou de s’allier avec des voyous dans le genre que ce dernier semble recherché. S’il en vient à pointer une arme fantomatique sur elle, ces que ces connards l’ont bien énervé, surtout s’il les traque depuis si longtemps. Non… Pas son genre du tout. Aux mentions de la piste et de l’odeur, l,argenté se retourne vers sa créature avant de revenir sur la kunoïchi. Il soupire, vient-il de comprendre ce qu’il en est ? Qu’elle est innocente et qu,elle n,a rien à voir avec ceux qu’il recherche ? Si cela peut l’empêcher de finir en gâterie pour yokai, alors que les dieux soient loués ! « Enfin… C’est une façon de parler... » Pense-t-elle se rappelant ne pas du tout croire en ce genre de choses… Ou bien se convaincre que c’est le cas.
Alors que la situation devenait tendue, voilà que le ton de ce dernier change légèrement. Il ne l’accuse plus. Non, il cherche à reprendre du début, comme s’il ne s’était rien passé, mais cette foutue lame est toujours pointée sur sa poitrine. C’EST PAS UN SIGNE ACCUSATEUR ÇA PEUT-ÊTRE ? Désolée, je me laisse parfois emporter par l’émotion de ma narration. Bref, l’individu se présente comme étant un simple humain, l'air sur le visage de la Jujoujin change… Pourtant, son apparence si pure, l’aspect fantomatique de sa technique et son yokai de compagnie… Il l’a bien berné… « Bien joué... » Admet-t-elle en silence en détournant le regard, honteuse de s’être fait avoir si facilement…
Reprenons sur de bonnes bases, oui c’est ça et je vais faire semblant que tu ne pointes pas une lame de chakra sur ma poitrine pour chercher à m’intimider et te vider mon sac !
Rétorque-t-elle aussitôt avec un peu d’attitude et la voix un peu plus portante, maintenant qu’elle sait ne pas avoir à faire à un esprit de la forêt, mais un simple homme et qui plus est, un shinobi de Sakyuu… « Ah ouais… Tu m’en diras tant, Sakyuujin... » Celle-ci fronce les sourcils en l’observant et se rapproche comme elle peut d’un balancement d’épaule pour observer l’emblème qu’il porte à son bras qui confirme ses dires.
Un ninja du désert, vraiment ? Tu as ton autorisation pour vagabonder en territoire Jujoujin ?
À son tour de lui faire le coup du ton accusateur. Regard jugeur et arcane rehaussée. « Que fais-tu là, Sakyuujin ? » Se demande-t-elle tout d’un coup curieuse de le voir sur une piste qui le mène aux tréfonds de la forêt étrange. S’il les pourchasse depuis dix jours, il les traque sans doute depuis son désert… « À quoi peut bien ressembler le désert en fait ? » Non Ruka, ce n’est pas le temps de penser à ce genre de choses. Tu as une lame de chakra qui tente de dévorer tes bandages, l’idéal serait de te sortir de cette situation.
En tant que chuunin de Jujou, je souhaite vérifier votre identité ainsi que votre autorisation. Dans ma poche arrière, j’ai un ordre de mission qui confirme mon identité.
Ajoute-t-elle en se penchant légèrement sur le côté pour relever sa fesse et lui faire signe à lui ou sa renarde de prendre le bout de parchemin qui dépasse de sa poche. Question de ne pas montrer le moindre signe d’hostilité à leur égard. Qui sait, ils pourraient croire qu’elle chercherait à attraper une nouvelle arme. Personnellement, pas très envie de se retrouver embrochée à un arbre… Nope pas ce soir ! Serait-ce trop de mentionner que... Ruka a peut-être légèrement oublier que son ordre de mission ne l'autorise pas dans cette partie de la jungle ? Oops...
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Oinin et renard dans la jungle Dim 4 Sep - 19:22
Usui Shingen a écrit:
Avec
Tsubaki Ruka
Bon décidément il était pas tombé sur la perle de l'année, aussi belle qu'idiote hein? Hurler après sa lame c'était pas franchement la bonne idée dans le cadre de la survie. D'un geste élégant, le jeune homme dégage quelques mèches de devant son visage, penchant la tête sur le côté alors que ses yeux d'or la détaillaient de bas en haut. Peut être n'aurait il pas du dire la vérité? Après tout le précepte voulait que Shingen ne mente pas, mais il ne l'empêchait pas de laisser les gens dans l'erreur:
"Je ne vous ai pas encore tuée ni blessée, vous avez vite perdu votre sang froid mademoiselle. Sans oublier que je n'ai pu encore confirmer vos dires. Qu'est ce qui vous empêcherais de me sauter dans le dos quand j'aurais le dos tourné?"
Sans doute l'immense renard bleu gros comme un cheval qui exhibait des dents longues comme des kunais en guise d'avertissement... et Mizutsune sait se servir de sa mâchoire vu qu'en règle général c'était elle qui ramenait le dîner. Voila qu'elle abordait le sujet difficile, son autorisation a venir se balader dans le territoire géré par le village caché de la jungle... Son ordre de mission était plutôt vague a ce propos d'ailleurs...
"Alors... Pour être totalement honnête avec vous chère demoiselle dont j'ignore encore le nom... J'ai un ordre de traque, ces gens dont vous avez retrouvé la trace sont en réalité coupable de vol, meurtre et ont volé une cassette de bijoux d'une valeur de plusieurs milliers de ryôs après avoir mis a mort les gardes qui avaient survécu a l'affrontement. Cet ordre ne précise pas la limite de mon action mais je suis persuadé que votre kage sera enchanté de recevoir une plainte officielle de Sakyuu suite a ce qui commence a ressembler a de l'obstruction?"
Les yeux d'or se plissent alors qu'il se demandait si jamais elle allait perdre ses moyens a ce moment la. Après, elle semble être devenue soudainement très coopérative, permettant au jeune prêtre de venir se servir dans sa poche hein...? Autant s'amuser un peu... sans doute ne savait elle pas qu'il voyait parfaitement dans le noir.
D'un claquement de doigt, la lame de chakra disparue dans la nuit noire alors que Shingen descendait de son amie. Les babines retroussée de l'énorme renard ne donnait sans doute pas envie a la jeune femme d'esquisser un mouvement supplémentaire. S'approchant, Shingen l'admire et devait admettre que si elle n'était pas dans ses standards de beauté habituelle, cette fière jeune femme l'attirait. Peut être justement a cause de cette fierté? La situation était néanmoins avec la pénombre propice a un petit malentendu. La main de Shingen se pose sur sa peau, la ou le short ne commençait pas encore. Comme s'il cherchait dans l'obscurité, sa douce main remontait le long de l'arrière de la jambe, S'arrêtant au short comme s'il était arrivé a une poche, ses doigts se glissent entre le short et la peau de la jeune femme avant de s'arrêter en sentant le galbe d'une fesse:
"Toutes mes excuses je croyais c'était la poche"
Retirant prestement ses doigts et affichant une expression gênée, le jeune homme se met a parcourir la fesse, trop rapidement a son goût mais après ce faux malentendu s'il prenait trop son temps la jeune femme comprendrait qu'il avait fait exprès. Saisissant le parchemin, il se redresse et l'amène au renard qui commence a le parcourir a la lueur lunaire. Avant que ce dernier éclate d'un rire sonore avant de dire:
"Elle aussi est hors de son périmètre Shin' tu risques rien"
Shingen hausse un sourcil, se retournant vers l'inconnue. Enfin plus tant que ça vu que l'ordre était celui d'une certaine Tsubaki Ruka. Repliant le parchemin avec soin, il lui tends sa main pour saisir la sienne et l'aider a se relever avant de lui rendre son ordre de mission:
"Toutes mes excuses pour cette méprise Ruka-chan. Vous comprendrez que je ne peux rentrer sans avoir châtié ces criminels et récupéré le bien volé. A la base nous pensions qu'ils se dirigeraient a Seizan ou ces gemmes auraient valu très cher parmi les forgerons des montagnes. Sans doute ont-ils compris que j'allais leur couper la route car ils ont tenté de me semer dans la jungle plutôt en changeant de route et en me faisant perdre quelques jours au passage. Je compte sur vous pour ne rien obstruer."
Doucement le jeune homme s'incline, amenant doucement sa main a ses lèvres dans un baisemain parfaitement exécuté. Lorsqu'elle récupère sa main, Ruka pouvait y voir l'ordre de mission plié dedans, confirmant l'identité de l'Usui.CEYLAN
Tsubaki Ruka
Chuunin de Jujou
# Re: Oinin et renard dans la jungle Lun 5 Sep - 19:54
Spiriths may not bite
Le menton levé, les sourcils froncés, le regard que Ruka pose sur le shinobi n’est pas que mépris, mais d’arrogance également. La kunoïchi n’aime pas lorsqu’on la scripte de la sorte. Assume qu’elle perd son sang froid aussi facilement, c’est comme s’il riait d’elle. Il a devant lui une jeune femme bien orgueilleuse et rancunière, mais surtout… Avec un certain problème avec l’autorité et en étant dans une telle position, pas surprenant que la Jujoujin se montre aussi épineuse à son égard. L’argenté aux yeux d’or explique sa présence sur le territoire ainsi que les empreintes. Un groupe de voleurs et meurtriers avec eux une bonne quantité de bijoux. « Si c’est vrai, pas étonnant qu’ils courent pour leur vie. Ils seront sans doute exécutés après leur jugement . » Constate-t-elle sans pour autant témoigner le moindre regard de compassion.
Bien au contraire, ce dernier poursuit en la menaçant. « Il oserait se plaindre ? » Une telle plainte au nom de Ruka ne serait pas surprenant pour son Kage, alors il lui serait difficile de nier ou de se défendre à ce sujet… Il plisse les yeux en la regardant et Ruka fait de même. Celle-ci maintient l’affront visuel d’un air tout aussi frustré qu’elle avait déjà. Oui oui, c’est une petite grognonne. Au bout de quelques secondes, le shinobi de Sakyuu se décide enfin à rappeler sa lame qui disparut en un faible courant d’air déplaçant au passage quelques-unes de ses mèches de cheveux devant son visage. Il débarque de sa monture, aussitôt moins à l’aise de son ‘’invitation’’ à la fouiller, celle-ci ne le lâche pas du regard, mais s’affaisse un peu plus contre le tronc.
Ce dernier se penche sur elle, il est soudainement bien près. Le rayon de lune n’est plus directement pointé sur lui, alors Ruka a tout de même du mal à le détailler du regard dans l’obscurité, bien qu’elle tente de l’observer. Surprise, la kunoïchi se crispe en sentant la main chaude du shinobi se poser sous sa cuisse. Il peut entendre sa surprise dans l’inspiration bruyante qu’elle fait près de son oreille. Celle-ci serre les cuisses, colle ses genoux nerveusement et détourne le regard gêné. Heureusement pour elle, il fait bien trop noir pour voir à quel point elle rougit… Enfin, ce que croit la Jujoujin qui ne se doute pas qu’il puisse très bien voir dans le noir.
Sa main glisse le long de sa cuisse, de sa paume jusqu’au bout des doigts, il peut certainement sentir chaque grain de peau se dresser sur son passage. Il lui donne la chair de poule avec ses bouts de doigt bien aventureux qui glissent même sous son short. Ruka soupire nerveusement avec presque un début de gémissement par la surprise que lui provoque le contact de son doigt à la limite de sa fesse. Il s’excuse disant qu’il croyait que c’était la poche. La kunoïchi roule les yeux et regarde de l’autre côté évitant de dire quoi que ce soit de peur d’amplifier son malaise. Celui-ci se met donc à parcourir sa fesse par-dessus son short à la recherche de la poche pour en sortir enfin le parchemin. Cela n’a même pas prit une minute, mais pourtant cette proximité avait semblé s’éterniser pour la jeune femme. Qui même après qu’il se soit redressé n’arrive même plus à le regarder.
Affreusement gênée, Ruka a un peu de mal à se sortir cette caresse de la tête. Mitigée quant à ce qu’elle a ressenti. La jeune femme a encore quelques frissons même en y repensant. Était-ce vraiment si désagréable ? Malaisant, gênant, voire inconfortable avec la combinaison de tout ça… Mais désagréable ? C’est sans doute pour cette raison que la kunoïchi se sent aussi embarrassée. Ce qui attire de nouveau son attention vers eux, c’est la réaction de la bête. La chuunin n’a aucun moyen de comprendre les yokais ou les invocations, aucune connaissance dans ce domaine, alors difficile de dire ce que ce grand renard veut dire dans ce grognement qui ne semble pas si agressif que cela, presque moqueur même. Mais bon, qu’est-ce qu’elle en sait.
Le jeune homme la fixe un instant avant de replier son ordre de mission et lui tendre la main. L’orpheline hésite un instant en jetant un coup d’œil vers le grand renard afin de s’assurer qu’elle ne craint rien avant de le laisser l’aider à se relever. Celui-ci ne lui lâche toutefois pas la main et lui rend son ordre de mission dans l’autre. Confuse, Ruka l’observe sans vraiment être sûre de ce qui se passe. Le shinobi continue avec ses excuses et ses raisons… Qu’il lui faut absolument attraper ces bandits pour les ramener à Sakyuu… Mais aussi espère-t-il qu’elle ne nuise pas à sa quête. Voilà pourquoi il n’avait pas lâché sa main, l’argentait s’incline pour lui embrasser la main. La kunoïchi se crispe aussitôt et le fixe avec de très grands yeux. Bien qu’elle tente de ne rien laisser paraître. Avec un visage aussi expressif, il lui est difficile de ne pas réagir. Son visage est sans doute aussi rouge que la peau d’une tomate.
Quand ce dernier libère sa main, la kunoïchi fronce les sourcils et remarque l’ordre de mission du shinobi qu’il lui a subtilement donné. La jeune femme se racle la gorge pour se rappeler à l’ordre et ouvre rapidement le parchemin devant son visage. À la fois pour ne plus voir le shinobi, mais aussi pour cacher sa réaction. Ruka ferme les yeux et expire avant de se mordre la lèvre inférieure. « MAIS C’EST QUOI ÇAAAA ?! » Réagit-t-elle avec toute cette succession de frissons et de malaises. « Bon, qu’est-ce que ça dit. » Se rappelle-t-elle en ouvrant les yeux pour lire l’ordre de mission du shinobi. Bel et bien chuunin de Sakyuu, Usui Shingen. Il est en effet à la recherche d’un groupe de bandits, il est autorisé de passer sur le territoire de Seizan, mais rien au sujet de Jujou. La kunoïchi fronce les sourcils. Celle-ci baisse les yeux sur son propre ordre de mission.
« C’est vrai que je ne suis pas vraiment autorisée à être aussi loin non plus... » Se souvient-elle. « Et il le sait maintenant... » Ce ne serait ni juste, ni à son avantage que de lui ordonner de quitter le territoire ou de l’amener à Jujou… Le point le plus important, c’est qu’il n’est pas un vagabond, mais un shinobi et comme Sakyuu et Jujou ne sont pas en conflit… « Bon, c’est quoi le crime après tout ? » Toute fois, ce ne serait pas sage de le laisser errer seul sur le territoire, s’il croise une escouade qui eut décident de le ramener à Jujou et qu’il mentionne que Ruka lui a autorisé de rester pour sa traque, ça non plus ce ne serait pas bon pour son cul. Son kage lui ferait bien payer. La jeune femme se mit à soupirer de nouveau en refermant le parchemin du shinobi.
Nous voilà dans une impasse on dirait. Ni toi, ni moi ne devrait être ici et je ne peux pas prendre le risque de t’autoriser le passage. Du coup que tu te fasses coincer par d’autres Jujoujin plus tard. Puis toi, tu ne peux pas retourner à Sakyuu bredouille. Enfin, en réalité je n’en ai rien à faire que tu échoues ta mission, mais me retrouver avec ces criminels chez moi ça ne me plaît pas du tout.
Dit-elle avec toute franchise et ayant pleinement retrouvé ses moyens. Bien heureuse que ces frissons et cette chair de poule se soient dissipés en reprenant ses esprits. La kunoïchi range son ordre de mission dans sa poche et lui rend la sienne en retirant rapidement sa main pour éviter d’être électrisée une fois de plus par le contact de ses doigts.
Je vais donc me porter garante de toi. Alors si on croise une escouade, je pourrai leur expliquer la situation et on aura plus de chance de s’en sortir sans risquer d’être réprimander. Car pour être honnête, oui on pourrait juste prendre chacun notre chemin et faire comme si on ne s’était jamais croisé. Mais je ne te fais pas confiance et tu ne devrais pas me faire confiance non plus.
Toujours bien franche, Ruka n’aime pas tourner autour du pot et comme elle n’a rien pour lui prouver qu’elle est digne de confiance, mieux vaut lui dire la vérité. La kunoïchi pourrait tout aussi bien partir de son côté et alerter d’autres shinobi de Jujou pour procéder à son arrestation. Tout comme Shingen pourrait tout mettre sur son dos comme quoi elle l’a laissé passé sans rien dire. Est-ce vraiment le genre de risques qu’ils souhaitent courir ? En tout cas, pas elle.
De cette façon on aura tous les deux un œil sur l’autre, je t’aide à mettre la main sur tes criminels, je t’escorte à la frontière et dès qu’il n’y a plus de risque ni pour toi, ni pour moi, on se sépare et on ne dit rien à personne de ce qui c’est passé. C’est selon moi la meilleure façon de procéder.
Ajoute-t-elle avant de se pencher pour attraper sa cape de paille fichue et grogner de semi-frustration avec la nuit fraîche qui s’annonce. Celle-ci tente tout de même de la faire tenir sur ses épaules et le pointe du doigt.
Et tes mains, elles restent chez toi. Pas d’autres petits accidents, sinon je vais te mordre.
L’avertie-t-elle en le fixant sérieusement, mais sans pourtant avoir l’air aussi frustré, est-ce un bref témoignage d’appréciation ? Peut-être, après tout, ils devront passer plusieurs heures voir même plus d’une journée ensemble, aussi bien commencer à faire baisser la tension tout de suite. Ruka n’est pas une personne vraiment agréable ou facile à vivre et c’est pourquoi elle est plus souvent seule sur ses missions ou bien chef d’équipe… De cette façon, il y a moins de chance d’avoir des problèmes en revenant au village parce que la chuunin a décidé de faire à sa tête juste pour faire chier.
Ruka descend donc de l’arbre pour retourner au sol et prendre son sac qu’elle a fait tombé avant de les remarquer sur cette piste. Les empreintes en questions sont à ses pieds. La kunoïchi place son sac sur ses épaules pour tenir la cape de paille en place bien que ce ne soit pas vraiment le plus efficace. Celle-ci fléchit les genoux et poses deux de ses doigts dans l’une des empreintes de pas marquée dans la boue.Puis de son autre main, la chuunin remonte son masque replié autour de son cou au-dessus de son nez et relève la tête vers le duo.
Alors c’est qui qui mène la danse ?
Bien qu’elle n’aime pas se déplacer dans la jungle en pleine nuit, ils ont plus de chance de les retrouver en commençant le plus rapidement possible et plus rapidement ils mettent leur mettent la main dessus, plus rapidement ils se sépareront. Ainsi ils auront moins de risque de se faire chopper, car ce n’est toujours pas garanti qu’ils s’éviteront des ennuis avec son idée… Car disons que Ruka n’a pas que des amis dans les rangs de Jujou… Certains pourraient en profiter juste pour la faire chier, mais ça, Shingen n’a pas besoin de le savoir.
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Oinin et renard dans la jungle Jeu 15 Sep - 15:18
Oinin et renard dans la jungle
Avec
Tsubaki Ruka
Avec
Tsubaki Ruka
Alors que les doigts du jeune homme parcouraient la douce peau de l'Oinin, ce qui l'amusait le plus était pas ce qu'il sentait sous ses doigts mais ses réactions. Sous le couvert des ténèbres qu'elle croyait avoir, il décelait dans ses yeux et ses frissons une vérité qu'elle préférerait sans doute jamais a avoir a admettre... ce contact lui était agréable. Shingen retiens un sourire alors qu'il finit de récupérer ce qu'elle avait a lui confier. Peut être n'allait il pas avoir besoin d'user de son genjutsu pour diriger ses rêves dans la direction voulue.
Très vite elle retrouve son assurance ou essaie de faire oublier ce moment de gêne face au silence poli du jeune prêtre. Laissons la croire qu'il n'était pas nyctalope et qu'il avait absolument compris qu'elle n'était pas neutre face au charme ravageur du désert. Donc elle avait compris que Shingen savait qu'elle n'était sensée être ici aussi et sa solution était sans doute la plus sensée. Néanmoins cela allait poser des problèmes, connaissant Mizutsune excessivement bien, l'invocateur savait qu'elle bouillait d'une seule chose c'était de mettre a mort les impudent qui lui avaient fait perdre autant de temps, autant dire que cela n'était pas très compatible avec sa fonction de prêtre...
"Cela me vas. Honnêtement ce sont des criminels de la pire espèce, ils ont mis a mort leurs propres alliés qui étaient blessés trop gravement pour continuer. Je ne dis pas que je te fais confiance, mais je sais aussi que tu es assez maligne pour comprendre que tu as quatre yeux et quatre oreilles qui t'écoutent. De toute manière nous faisons parti du même empire je te rappelle, nous sommes du même camp."
Les yeux d'or du jeune homme se posent a nouveau sur elle avant de repartir se positionner sur le dos de son renard qui l'accueille sans frémir. Le duo marchant aux côtés de la jeune femme et le yokai baissant la tête pour renifler la piste qu'elle avait retrouvé. Un sourire ironique lorsqu'elle parle de laisser ses mains chez lui...
"Bien sûr, j'ai pas fait exprès tu sais? Je n'ai pas pour habitude de tripoter les inconnues."
Shingen fixe la jeune femme qui tentait de faire tenir sa cape de paille avec un succès très relatif. Le prêtre se demandait même pendant un instant si de tels accoutrements étaient habituels chez eux. Les rares échos de gens de Jujou qu'il avait eu était une bande de gens bizarres abusant de champignons, pilules diverses et vivant dans des cabanes dans des arbres. Pour un type ayant grandi a un endroit ou voir un arbre était une vision extrêmement rare... Il faut dire que le désert n'était pas franchement un endroit réputé pour sa verdure.
Qui allait diriger? Shingen comprends pas pourquoi elle se posait la question, pourquoi même elle pensait une seconde que dans des terres étrangères et inconnues il allait prendre le risque de diriger une locale qui en plus se portait garante pour lui? L'air innocent, le prêtre retire le haut de son kimono, exposant son torse a la vue de la jeune femme si les rayons de lune lui permettait de le voir avant de le nouer:
"Je ne connais pas la région. Je te laisserais prendre les décisions jusqu'à l'affrontement. Ils ne se laisserons probablement pas prendre vivant vu qu'ils seront très sûrement exécutés. On est sur tes terres, tu diriges. Tu montes?"
Le jeune homme tends la main, proposant a la kunoichi de monter derrière lui... ou devant si elle préférait. Une chose taraudait Shingen depuis le début de cette histoire... Pourquoi avoir mis autant de valeur avec un convoi ne comportant pas de manieur de chakra... et comment ces bandits sans manieurs de chakra ont sus que cette escorte n'en comportait pas?
CEYLAN
Tsubaki Ruka
Chuunin de Jujou
# Re: Oinin et renard dans la jungle Lun 10 Oct - 2:31
Spiriths may not bite
Le Sakyuujin vient la rejoindre. Bien installé sur le dos de sa monture vulpine, Ruka a encore du mal à s’enlever l’image de cet esprit de la tête. Au moins, le duo est en accord avec la stratégie apportée pour tenter de se protéger au cas où ils se feraient prendre. Ce n’était pas la meilleure idée, mais convenable au vu de la situation… Car bon, disparaître pour alerter les autorités Jujoujin, tant de la présence des criminels et de celle du shinobi… S’accaparer le contrat et garder Shingen sous surveillance était une option, mais comme il l’a dit plus tôt… Il y a deux paires d’yeux et d’oreilles braqués sur elle donc… Mieux vaut éviter de tenter un tel coup, finir sous les dents de ce Yokai n’est franchement pas dans les plans de la kunoïchi.
Celle-ci hoche donc la tête avant de retourner son attention sur son nouveau… Partenaire d’infortune, elle hausse les sourcils en le voyant faire tomber son kimono de ses épaules. D’abord surprise et ensuite gênée de se surprendre en train de le fixer. Ruka détourne le regard de l’étranger pour regarder… Un peu autour, un peu la renarde puis le sol. Comme si… Comme si en fait, la jeune femme tente de faire mine qu’elle n’a rien vue ou que cela la laisse indifférente… Est-ce que ça fonctionne ? Celle-ci finit par reprendre son souffle que la gêne lui a coupé puis relève les yeux vers le regard d’ambre du Sakyuujin. Faisant un effort pour maintenir le contact visuel sans loucher malgré sa curiosité. Disons que ce n’est pas tous les jours qu’on se met torse nu devant elle… Assez prude de ce côté.
Apparemment, c’est à Ruka de guider le groupe pour les retrouver. D’un côté, il est logique et poli de lui laisser cette responsabilité, mais le nez de l’opération, c’est la dame velue à ses côtés. Depuis dix jours ils traquent ces voyous, elle reconnaît sans doute très bien l’odeur tandis que la kunoïchi n’a aucune idée de ce qu’elle cherche si ce ne sont que les empreintes qu’ils ont laissées dans le sol humide et spongieux de la jungle. Cacher ses déplacements dans cet environnement est beaucoup plus compliqué que sur les territoires arides. Tous les résidents de la jungle savent comment se déplacer dans les arbres avec les lianes même sans chakra… Mais pour un étranger, c’est une toute autre paire de manches. La femme est prête à partir sur cette piste, mais ce ne semble pas être ce qu’anticipe l’argenté.
Ses yeux s'écarquillent quand elle voit la main qu’il lui tend avec tant de galanterie. La jeune femme bat de ses longs cils à quelques reprises et lève les yeux vers ceux de l’homme un peu désarçonner. « Il veut vraiment que je monte sur un yokai ? » Se demande-t-elle sur le coup. La dernière fois que la Tsubaki a été aussi près d’un yokai, c’était un Sarugami qui voulait sa mort. Donc douter dans ces circonstances, c’est compensable… De plus, elles ne sont pas vraiment copines, Ruka est encore une étrangère pour elle. Il est probable que celle-ci ne veut pas avoir à la porter sur son dos. Donc le malaise se ressent lors de son hésitation. La kunoïchi regarde d’abord la renarde concernée, comme si elle cherchait une sorte d’autorisation de sa part avant de regarder Shingen à nouveau.
Ruka dépose sa main dans le creux de la sienne et la serre de ses doigts pour monter le rejoindre. Il voulait qu’elle dirige leur poursuite, donc la chuunin se permit de se glisser devevant lui et bon, de sa taille, la jeune femme ne risque pas de lui bloquer la vue. Il peut aisément voir au-dessus d’elle. Gênée, très peu à l’aise, celle-ci se fait toute petite sur le dos de la grande renarde blanche, mais encore plus contre le Sakyuujin qui lui sert de pilier contre lequel elle tente de ne pas trop se blottir. La jeune femme tente de garder une certaine distance entre eux, pour y sentir le vent passer. Juste… Question de ne pas se retrouver dans son étreinte… Du moins pour l’instant.
On… On pourrait commencer par suivre leurs traces et leur odeur… Pour le reste je vais porter attention pour elle.
Se contente-t-elle de dire d’une voix un peu plus basse qu’à son habitude. Il l’a sorti de sa zone de confort et c’est peut de le dire, Ruka est bien moins à l’aise que lorsqu’il est temps de se plaindre ou crier sur quelqu’un, ça elle sait faire et elle adore le faire. Tandis que se laisser tomber dans les bras d'un inconnu comme ça… Ce n’est pas vraiment quelque chose de commun dans son quotidien… Même que… Est-ce déjà arrivé ? Non probablement pas. Tant qu’il garde ses mains sur la renarde, tout se passera bien… Pas vrai ? Oui, la kunoïchi est tendue et aucunement à l’aise, il peut dire d’elle qu’elle est coincée et il a totalement raison, c’est le cas, mais il ne faut surtout pas le lui dire, c’est une raison de plus pour un torrent d’insultes. La femme serre les cuisses sur sa monture pour montrer qu’elle se tient bien et ses doigts glissent dans sa fourrure sans la tirer. Juste prendre appui au niveau de la peau de son cou pour éviter de tirer ses poils. En vrai, la Jujoujin n’a aucune idée de comment chevaucher une bête tout court et tente de faire de son mieux pour ne pas être déplaisante.
Je crois que je suis prête…
Dit-elle nerveusement sous son masque. Sa première chevauchée à vie, il y a de quoi être nerveuse j’imagine… La peur de l’inconnue et n’être en contrôle de rien. C’est sans doute ce point précis qui rend Ruka si inconfortable… Ne rien contrôler, alors qu’elle a tant l’habitude de tout mener ou bien d’être seule… Enfin, il faut parfois faire des exceptions dans la vie et cette fois la demoiselle se laisse guider par un yokai, qui l’aurait cru ? Pendant que l’animal traquera sa piste, la kunoïchi utilisera sa connaissance ses lieux et de la végétation pour signaler le moindre danger qu’ils pourraient croiser. Parfois même certains parfums locaux peuvent alerter du danger. Mais lorsqu’on ne vient pas de cette jungle, il est impossible de savoir.
Évites tout ce qui est trop boueux… Il fait trop noir pour que je puisse deviner s’il s’agit d’une marre mouvante… Priorise les racines.
Normalement la densité du sol et les plantes qui se trouvent autour de ces boues mouvantes sont faciles à distinguer, mais en pleine nuit, il est malheureusement impossible pour Ruka de deviner sur quoi ils se déplacent vraiment. Dans ces circonstances, la vue et l’odorat du vulpin sont des plus importants… Pour le reste, la kunoïchi sait se débrouiller et même pour retenir le chemin qui les ramènera à la frontière peu importe à quel point ils s'enfoncent dans cette jungle et pour combien de temps.
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Oinin et renard dans la jungle Dim 16 Oct - 16:05
Oinin et renard dans la jungle
Avec
Tsubaki Ruka
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Tsubaki Ruka
Même pas besoin de sa vision nocturne pour ressentir la gêne que la jeune femme avait a s'installer sur la renarde, plus concernée par le fait de ne pas entrer en contact avec le torse de l'ermite de Sakyuu que de tenir correctement sur le dos du yokai qui consentait a le porter, trop habituée aux excentricités de son invocateur depuis le temps. Monter un renard n'avait rien a voir avec monter un cheval, plus souple et plus puissant, sans se pencher en avant il était impossible de suivre le rythme pour un débutant.
"Très bien, les renards sont des pisteurs nés. Nous les traquons depuis longtemps, Mizutsune connaît donc très bien leurs odeurs et leurs empruntes."
D'un air sévère, Shingen examine la posture de la jeune femme. Trop droite comme il l'avait prévu, un léger sourire au lèvres, il pose deux doigts sur le creux du dos de la jeune femme, injonction a se pencher en avant instinctive:
"Tu débutes, un renard n'est pas un cheval il ne faut pas rester dressé droit. Tu dois être comme l'eau et suivre ses mouvements. Penches toi un peu en avant, tiens toi sans tirer la fourrure ou prochaine fois tu devras nous suivre en courant Mizutsune déteste ça. Je t'aiderais en cas "
Joignant le geste a la parole, le jeune homme attends quelques secondes pour écouter ce qu'elle a a dire, principalement des instructions de déplacement a l'intention du renard qui les comprenaient parfaitement. La truffe a terre, le yokai commence a marcher a pas lents pour chercher a nouveau la piste qu'elle suivait avant de tomber sur la kunoichi. Shingen se penchant, collant son torse au dos de la jeune femme et l'enveloppant de ses bras. Comme ça si elle suivait ses mouvements a l'instar d'une danse, elle n'aurait aucun problèmes a rester sur le dos du renard bleu:
"Les renards disposent d'un odorat aussi fin, voire plus fin qu'un chien et se déplacent avec légèreté et silence. Sa vision nocturne lui permettra aussi de ne pas être piégés par les marres que vous décrivez. De toute manière, elle est capable d'adhérer a toutes les surfaces en enveloppant ses pattes de chakra, voire même courir sur l'eau. Très utile dans le désert pour ne pas déraper ou s'enfoncer dans des sables mouvants"
Le renard ne laisse pas le temps a Ruka de riposter ou protester qu'elle s'élance dans un silence parfait, d'un bond prodigieux pour atteindre les racines les plus proches et commence a courir sur ces dernières, bondissant de racines en racines. A la grande surprise de Shingen, c'est au bout de quelques minutes qu'elle s'arrête avant de monter verticalement a un arbre, adhérant a la surface de l'arbre grâce au chakra. Le jeune homme aux cheveux blancs entoure Ruka de ses bras autour de sa taille pour l'empêcher de tomber. Le renard bleu s'arrêtant sur une énorme branche:
"Je sens une odeur de feu de bois, ils sont a environ 500 mètres."
Shingen relâche son étreinte sur la jeune femme, se redressant et lui faisant part des observations du renard a Ruka, croisant les bras et penchant la tête:
"Donc... nous avons le choix a attaquer maintenant ou prendre un peu de repos, laisser Mizutsune monter la garde et attaquer le lendemain. Tu mènes, tu choisis."
Est ce que le renard avait pris cette branche a dessin? Il n'y avait pas franchement d'autres options que de se coller un peu... Ce yokai le connaissait décidément beaucoup mieux que la plupart des humains.
CEYLAN
Tsubaki Ruka
Chuunin de Jujou
# Re: Oinin et renard dans la jungle Lun 24 Oct - 1:38
Spiriths may not bite
Assez mal à l’aise sur le dos du vulpin, Ruka a une posture assez coincée, comme si on lui avait mis un balai… Bref, cela semble déplaire au shinobi qui exerce une pression au creux de son deux à l’aide de deux doigts pour la pousser à se pencher. La kunoïchi rentre les épaules et se penche lentement en observant la renarde en silence. Celle-ci reste attentive aux directions du Sakyuujin et agrippe les mains de façon à ne pas gêner Mizutsune lors de sa course. Le yokai se mit aussitôt à renifler la piste des bandits, d’un pas lent, elle cherche la bonne direction ce qui pousse l’homme à se pencher sur elle. La demoiselle se crispe en sentant le poids et la chaleur de son torse contre son dos. Les bras de ce dernier viennent longer les siens pour se tenir sur la fourrure du vulpin tout en couvrant la silhouette de l’oinin avec la sienne.
Dans cette position, le visage du shinobi est placé au-dessus de son épaule, la kunoïchi tourne à peine la tête pour parvenir à l’apercevoir. Ruka le fixe timidement pendant qu’il répond pour la renarde. Il est vrai qu’il s’agit d’un yokai après tout, ce ne sont pas les terres étrangères qui la prendront au dépourvu. La jeune femme décolle les lèvres pour prendre la parole, mais se fait rapidement interrompre par le mouvement brusque et soudain de Mizutsune qui part sur une piste. L’oinin n’a pas anticipé et a pour réflexe de lâcher une main pour tenir son chapeau sur sa tête bien qu’il soit attaché sous son menton. Sa dérape est rapidement arrêtée par le torse de Shingen, puis retenue par l’arc de ses épaules. Ce qui donne une chance à la jeune femme de se repositionner et mieux se tenir sur le dos du yokai.
En vrai, à la vitesse dont se déplace la bête, il ne faut pas longtemps pour qu’ils rattrapent ces bandits. Ils se sont arrêtés pour la nuit. Un choix prudent puisqu’ils se trouvent dans la jungle, mais à la fois risqué puisqu’ils sont pourchassés. Mais comme l’a dit Shingen, ils ont fait une fausse piste qui l’a induit en erreur… Peut-être qu’ils ont cru que cela leur donnerait plus de temps. La renarde monte sur un arbre, faisant verser Ruka vers l’arrière. Le Sakyuujin la retient en passant ses bras autour de sa taille, la kunoïchi rentre le ventre et se raidit. Le vulpin embarque sur une branche permettant ainsi à la jeune femme de se redresser et à l’homme de retirer ses bras. Ce dernier lui explique le topo de la situation et lui donne le choix pour la suite des évènements. L’oinin regarde en direction de leur campement, puis se retourne pour regarder le shinobi.
Si on veut être prudent, on ne pourra pas traîner tous ces hommes en pleine nuit, c’est beaucoup trop dangereux… Mizutsune n’est pas le seul yokai dans le coin… On est mieux d’attendre que le soleil se pointe.
Répond-t-elle en tentant de réfléchir à la suite… Car bon, il est vrai que si ce n’était que de ces stupides primates, cela ferait déjà un moment que Ruka serait couchée dans son hamac de lianes. Sa journée a été longue et épuisante, sans compter… Cette chasse au singe pour récupérer son repas puis… Cette nouvelle rencontre qu’elle croyait être avec un esprit de la forêt. La jeune femme a besoin de repos et peut-être que c’est le cas du shinobi et de sa renarde également. Après dix jours de traque, ce ne serait pas surprenant. Puis bon, ils sont tout juste devant eux, même s’ils bougent avant le levé du jour, ce ne devrait pas être une lourde tâche de les rattraper, surtout avec la truffe d’un renard.
Tu… On, on fait comment ?
Demande-t-elle un peu embêtée par la situation… Car bon l’endroit qu’a choisit Mizutsune pour s’arrêter est assez restreint puis… Il y a très peu de liane autour d’eux, ce n’est pas vraiment le genre de coin qu’aurait choisi le kunoïchi, mais bon, ces touristes ne connaissent rien aux conforts de la jungle alors… Rien de vraiment étonnant. Juste que la locale se sent un peu… Démunie.
On a pas beaucoup d’espace et c’est assez limité. Mhhh… Ça se voit que j’suis super à l’aise ?
Reprend-t-elle avec un petit sourire malaisé pour tenter de mettre une ambiance un peu moins lourde… L’humour ça n’a jamais tué personne non ? Bref, Ruka passe sa main derrière sa tête pour se masser la nuque toujours aussi gênée. Passer la nuit aux côtés d’un étranger, ce n’était pas vraiment comme elle imaginait la fin de cette journée, ni même aucune autre d'ailleurs...
Tu veux des karintos ?
Propose-t-elle en haussant les épaules prête au moins à lui partager un peu de ses friandises... Mais aussi pour penser à autre chose qu'à la proximité qu'ils devront partager.
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Oinin et renard dans la jungle Mer 4 Jan - 1:52
Oinin et renard dans la jungle
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Tsubaki Ruka
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Tsubaki Ruka
Fixant la jeune femme longuement, le jeune homme aux yeux d'or attendait le verdict de la shinobi locale. Penchant la tête il attends le temps de sa réflexion, hochant la tête en l'entendant expliquer qu'il y avait de nombreux yokais dans cette zone et qu'il serait plus prudent d'attendre de jour. Sans doute que Mizutsune était pas vraiment le plus puissant yokai du coin... après tout on parle d'un endroit étant appelé forêt de l'étrange, c'était peu surprenant.
"Tu as raison Ruka. Nous sommes tout proches, même s'ils prennent quelques heures d'avance nous arriverons a les rattraper aisément. Nous ne sommes pas obligés de nous épuiser."
Comme si l'évidence frappait a rebours, l'oinin était entrain de se rendre compte de la taille exigüe de la branche et de l'obligation qu'auraient les deux humains a se coller fortement, voire même forcer Shingen a proposer une situation des plus gênantes pour la jeune femme... Après avoir glissé une main sous son bas voila que le renard allait revenir avec une idée saugrenue. Ce qu'il ne saisissait pas c'est pourquoi elle ne proposait pas de changer de branche? Elle pouvait faire prévaloir son expérience du terrain...
"Alors... aucune idée."
Si... une idée commençait a germer dans son esprit. Une idée qui ne serais jamais passée dans un autre contexte vu qu'ils ne se connaissaient depuis peu... De plus, il était évident que la jeune femme était gênée et que s'il y avait des gens drôles dans le village des lianes, elle n'en faisait pas parti ou sa gêne l'empêchait de déployer son talent. Réprimant un faux rire par politesse, le renard hausse visiblement les épaules avant de chuchoter en réponse:
"Je ne le suis pas forcément beaucoup plus... Mais... a part te laisser dormir sur moi et te couvrir de ma veste de kimono je n'ai pas d'autres idée."
Par contre... le petit truc en paille risquerait de le démanger affreusement... sérieux qui se balade avec des vêtements en paille c'est de la nourriture pour le bétail? L'idée de partager un peu de nourriture pour briser la glace était bonne et ces "karintos" était une nourriture qu'il ne connaissait presque pas. Plongeant a son tour sa main dans sa saccoche, il en sort quelques malheureux biscuits salés, après autant de temps sur la route il ne restait malheureusement peu de provision au renard et l'essentiel de sa nourriture provenait des fruits et animaux que flairait Mizutsune et qu'il cuisinait ensuite en ragoût avec ces mêmes biscuits salés...
"Désolé, j'ai peu a t'offrir j'ai quasi mangé toutes mes provisions durant le trajet. Je pense que je ne vais pas tarder a essayer de dormir ma journée a été très longue a poursuivre ces types. Met-toi a l'aise, ne t'en fais pas je suis prêtre rappelle toi."
Doucement, le jeune homme s'allonge avant de retirer sa veste de kimono. Laissant a Ruka la place de s'installer confortablement si elle optait pour la solution qu'il avait suggéré. Shingen retenait son sourire amusé... c'était terrible a quel point il s'amusait d'elle et de sa timidité.
CEYLAN
Tsubaki Ruka
Chuunin de Jujou
# Re: Oinin et renard dans la jungle Dim 8 Jan - 3:48
Spiriths may not bite
Le shinobi ne semble pas avoir de meilleures idées qu’elle non plus, si ce n’est que sa proposition gênante, voire même indécente de l’inviter à dormir pas seulement contre lui, mais sur lui, les deux sous le même kimono. Ruka rougit et préfère ne pas vraiment répondre à ça et détourne le regard, se concentrant de nouveau dans son sac pour sortir ses bâtonnets sucrés afin de les lui proposer. À son tour, Shingen fouille dans sa besace pour en sortir quelques malheureux biscuits, la jeune femme croit même voir ce qui ressemble à de l’embarras sur le visage de ce dernier qui s’excuse de ne pas avoir grand-chose à proposer, notamment à cause de sa chasse qui s’est éternisé jusqu’ici. Une chose que la Jujoujin comprend que trop bien. Après tout, ils ont le même genre de carrière, enfin, à peu près. La demoiselle lève la main et baisse légèrement la tête en fermant les yeux le sourire aux lèvres.
Ah t’en fais pas, gardes tes provisions, je ne propose pas ça pour ça.
Répond-t-elle en tendant le sac de karintos dans sa direction pour qu’il se serve en premier. Pour ce qui est de son épuisement, ça aussi elle peut le comprendre, par contre… De se mettre à l’aise sans se gêner devant lui sous prétexte qu’il est prêtre… La jeune femme hausse un sourcil en le dévisageant légèrement. « Mouais… Rêves pas bonhomme... » Pense-t-elle en jugeant ses intentions. Non mais de toute façon quelle preuve elle a si il est vraiment un prêtre ou pas… Le Sakyuujin se met à l’aise de son côté… Un peu trop à l’aise à ce que peut remarquer la kunoïchi, il ouvre son kimono de façon à lui faire une place. « Sérieux ? Il croit que parce qu’il s’autoproclame prêtre, je vais aller dormir dans ses bras ? Non mais il ne faut quand même pas abuser ! » Se dit-elle en détournant rapidement le regard de la vue qu’il lui offre. Ruka grogne presque tandis que ses joues se teintent de rouge.
J’ai pas vraiment sommeil, je vais garder l’œil ouvert avec Mizutsune encore un moment…
C’est un mensonge, mais ça, il ne le sait pas. Ruka est épuisée de sa petite guerre avec ces singes de malheur et aussi de cette frayeur que lui a foutue ce duo extravagant… La jeune femme se lève sur la branche après avoir laissé les karintos à la disposition du shinobi et replace sa cape de paille avant de descendre de quelques branches plus près du sol et s’asseoir. Sûrement toujours à portée de vue de Shingen. La jeune femme fait tomber son grand chapeau derrière sa nuque au niveau de ses omoplates et baisse le col qui lui cache la moitié du visage pour grignoter ses quelques friandises toute seule dans le silence. Appuyée contre le tronc de l’arbre, celle-ci balance l’une de ses jambes dans le vide en gardant un œil en direction de ceux qu’ils doivent attraper demain. La kunoïchi fait tomber les derniers grains de sucre de ses doigts avant de croiser les bras et appuyée sa tête contre le tronc pour fermer les yeux… Quelques… Instants…
L’inconfort la réveille… Peut-être une heure plus tard… Ou plus ou moins même… Ce qui est sûr, c’est qu’il fait toujours aussi noir et que l’air est plus frais, ce qui la fait même frissonner et se replier sur elle-même. Ruka grogne encore dans son coin et se relève pour s’étirer et faire craquer sa nuque juste en penchant la tête. « Aïe... » Les branches ce n'est vraiment pas du luxe, les hamacs de liane c’est beaucoup mieux, dommage qu’ils en sont dépourvus dans cette région. La kunoïchi remonte sur la plus grosse branche, là où se repose le shinobi du désert… C’est surprenant qu’il soit plus tolérant qu’elle au climat froid et humide de la jungle alors qu’il vient d’un endroit bien plus chaud et sec… Elle ne veut pas trop, mais celle-ci se surprend à quelques reprises en train de zieuter l’espace encore libre tout près de lui… La jeune femme lève les yeux pour penser à autre chose.
Il n’y a que des branches comme celle où elle s’était assoupie, étroites et trop souples… Rien de vraiment confortable pour lui permettre de se reposer vraiment. La preuve, elle s’est déjà réveillée. « Bon, t’as gagné... » Pense-t-elle en soupirant longuement et retirant sa cape de paille. Toutefois, pas question de s’inviter dans son kimono… Juste leur proximité devrait suffire à la réchauffer… Enfin, théoriquement. Étant très silencieuse et délicate, Ruka réussit à se glisser tout près et s’installer sans le déranger ou le réveiller, le but étant surtout de ne pas le réveiller et si elle peut se réveiller avant lui aussi ce serait bien. Comme ça, il ne saurait pas qu’elle a finalement cédé à son invitation… MAIS PAS POUR SE RAPPROCHER DE LUI ! C’est juste pour réussir à bien dormir ! JUSTE ÇA !
La Jujoujin lève les yeux vers le visage endormi de l’homme, sa peau est si claire et sans imperfection, s’en est presque irréel… Tout comme le blanc immaculé de sa chevelure, c’est vraiment une particularité singulière surtout pour une personne qui passe son temps sous les rayons du soleil en plein désert. L’oinin glousse doucement en l’imaginant avec des ombrelles pour se cacher du soleil… Bref, il est temps de fermer les yeux et imaginer autre chose que Shingen sous la chaleur ardente du désert de Sakyuu… Avec son corps mi-dévoilé...
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Oinin et renard dans la jungle Lun 9 Jan - 2:35
Oinin et renard dans la jungle
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Tsubaki Ruka
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Tsubaki Ruka
En réalité, le jeune homme était bien plus épuisé par cette longue traque que ce qu'il voulait admettre et c'est assez rapidement qu'il sombre dans un sommeil réparateur. Il n'eut pas la chance de remarquer la jeune femme venir se glisser a côté de lui qui passa beaucoup trop de temps a admirer les rayons de lune sur sa peau d'albâtre pour pouvoir honnêtement dire qu'elle n'avait pas d'intérêt... Mais même s'il l'avait vu il n'aurait pu le taquiner sur ce point, s'il l'embêtait dessus jamais elle ne croira qu'il est prêtre car elle comprendrait qu'il y a de la réciprocité.
Il fut incapable de déterminer quelle heure il était lorsqu'il ouvrit les yeux. La lune était encore haute sous le feuillage et sans doute des heures se passeraient avant qu'ils doivent lever un oeil. A sa grande surprise, Ruka avait fini par céder et venir se placer a ses côtés pour trouver une place plus confortable. Bien qu'il n'ait véritablement besoin de la chaleur humaine, le renard du désert ne pouvait nier qu'elle était tout de même agréable. Avec une douceur moins coutumière que ce qu'on lui prêterait, l'homme aux yeux d'or décide de replacer doucement une mèche de cheveux derrière l'oreille de l'Oinin avant de l'entourer avec délicatesse d'un bras protecteur avant de se rendormir.
Malheureusement pour la dignité de Ruka, c'est Shingen que Mizutsune décida de réveiller en laissant pendre sa queue de renard sur le visage pour le chatouiller. Il n'eut pas besoin de comprendre, le soleil se levait et ses rayons commençaient a réchauffer l'atmosphère. Saisissant sa veste de kimono, il la dépose sur la jeune femme pour lui offrir en tant que couverture de substitution, après tout c'était sa faute qu'elle n'avait plus trop de vêtements pour se couvrir. Grimpant habilement pour rejoindre la renarde il soupire:
"Je vais la réveiller dans cinq minutes. Ils ont pliés bagage?"
"Pas encore, mais ils ont éteint leur feu l'odeur me parvient. La piste sera facile a suivre ne t'en fais pas. On part dans une heure."
Par chance, il semblerait que Mizutsune ait été assez prévenante pour aller fourrager pendant le sommeil des deux tourtereaux laissant a Shingen une quantité assez surprenante d'agrumes et de bananes, des fruits dont il avait peu l'habitude dans le désert mais qu'il estimait être comestibles. De toute manière il valait mieux demander a l'experte de la survie dans ce terrain. Ramenant ses fruits avec lui, Shingen décide de réveiller la belle au bois dormant en lui secouant doucement l'épaule:
"Tu ferais mieux de te réveiller Ruka, les bandits ont déjà éteint leur feu. Mizutsune pense que si on pars d'ici une heure on les rattrapera tôt dans la matinée. Elle a été nous chercher des fruits sert toi."
Se redressant, le jeune homme saisit une papaye pour la trancher d'un geste sec avec une dague de chakra avant de croquer dedans, surpris par la quantité de jus s'en échappant et laissant en échapper:
"Ah mince... t'aurais un mouchoir a me prêtre Ruka?"
Sacré scène au réveil qu'était Shingen tout penaud d'avoir du jus de fruit sur son torse nu, ayant laissé a la jeune femme sa veste de kimono en couverture. Foutu fruit de la jungle ils pouvaient pas avoir une quantité de jus normale comme partout?
CEYLAN
Tsubaki Ruka
Chuunin de Jujou
# Re: Oinin et renard dans la jungle Lun 9 Jan - 4:21
Spiriths may not bite
Apparemment, Ruka a passé une meilleure nuit en se reposant à proximité du shinobi puisque les premiers rayons ne l’ont pas réveillé, mais la main de Shingen posée sur son épaule. Il la secoue légèrement tandis qu’elle ouvre les yeux et se cherche un peu. La kunoïchi grimace en s’étirant et chigne un peu alors que ce dernier lui annonce que les bandits ont déjà éteint le feu. « Les bandits, mais quels bandits ? » Se demande-t-elle en soupirant longuement. Ses yeux se posent sur l’homme puis sur son grand renard. « Ah, ouais, c’est vrai… Les bandits... » L’oinin se redresse et passe ses mains sur son visage encore endormi et se secoue vivement avant de bien ouvrir les yeux. Un réveil assez difficile avec ce… La jeune femme baisse les yeux et tire sur le haut qui la couvre et regarde ensuite le pantalon de Shingen… Puis le morceau de tenu qu’il lui manque. Sans dédain pour autant, Ruka lance le haut de kimono un peu plus loin juste pour s’en débarrasser comme s’il s’agissait de sous-vêtements ou de quoi dans le genre. « Ah non pas ça. »
Il est temps pour elle d’assimiler toutes les informations du matin, donc, les bandits ne vont pas tarder à se faire la mal, ils devraient partir dans une heure… La jeune femme lève les yeux pour voir entre les feuillages. « Il est encore bien tôt... » Remarque-t-elle, pas trop déstabilisée, ça n’aura pas été une grâce matinée. Ruka baisse ensuite la tête pour regarder les fruits qu’avait ramené Mizutsune. « Une belle prise... » La jeune femme s’empare d’une banane avant de se retourner vers le shinobi qui s’attaque à une papaye, elle hausse un sourcil en le voyant mordre dans le fruit à pleine dent. Prenons le temps de visualiser cette scène dans toute sa splendeur voulez-vous ?
Il enfonce ses crocs dans la chaire rosée de ce fruit sucré et tant qu’il le garde en bouche, son jus coule sur ses lèvres et de part et d’autre de sa bouche. Continuant de couler le long de sa gorge jusqu’à son torse. La jeune femme a un peu de mal à guider sa banane, un peu trop concentrée sur ce qu’elle voit. La bouche mi-ouverte et la pointe de son fruit qui lui poke la joue et le coin des lèvres. Il lève les yeux vers ceux de Ruka avant de lâcher ce fruit, même que cela prend une longue seconde. Assez pour lui donner un frisson et la faire regarder ailleurs avec une certaine gêne. Celle-ci baisse les yeux pour mieux diriger son fruit vers sa bouche, mais elle s'arrête en fronçant les sourcils. La jeune femme se retourne pour le regarder avec un air moqueur.
Un mouchoir ? Tu me prends pour quoi, une princesse ?
La demoiselle s’étire et arrache une grande feuille de l’arbre pour la tendre au Sakyuujin pour qu’il s’en serve comme d’un mouchoir. Ruka glousse légèrement en secouant la tête et gobe une grande bouchée de sa banane… Une grande bouchée. La jeune femme se déplace sur la branche pour attraper ta cape de paille et termine sa banane avec une seconde bouchée avant de se débarrasser de la pelure comme le ferait n’importe quel singe. « Ce qui appartient à la jungle revient à la jungle. » Celle-ci rejoint l’homme et attrape un kaimit. Un fruit violet, environ gros comme une pomme, mais beaucoup plus tendre et juteux.
Si tu ne veux pas t’en mettre partout, tu dois aspirer en même temps.
Mentionne-t-elle avant de mordre dans son fruit et sucer le jus à même sa bouchée. Le son est loin d’être élégant, mais c’est efficace. Pas une seule goûte lui coule sur la main. Cette dernière hausse les épaules et se relève pour continuer de manger son fruit. Son regard est dirigé vers leurs cibles, bien qu’ils ne soient pas encore visibles pour le moment. Ruka réfléchit au temps qu’ils mettraient à leur mettre la main dessus, puis à les appréhender… Ensuite combien de temps cela leur prendrait pour atteindre la frontière, question de de se faire une idée du moment où elle reviendrait au village faire signe de vie avant de repartir… Disons que son excursion ne devait pas prendre plus de deux jours. Elle sera en retard, mais trouvera une justification.
Merci pour les fruits.
Dit-elle à la grande renarde avant de terminer le second.
***
L’heure s'est à peine écoulée, mais ils se sont bien nourrit et on peut même dire qu’ils sont prêts à partir. La jeune femme relève son col au-dessus de son nez pour cacher tout le bas de son visage à nouveau. Ils partent en chasse alors mieux vaut pour elle de rester dans l’anonymat tant qu’ils risqueraient de tomber sur d’autres têtes inconnues. Pour cette fois, Ruka entend bien se déplacer par ses propres moyens, après avoir bien lassée ses bottes, la kunoïchi est prête. Ils couvriront un peu plus de terrain en se déplaçant ainsi. S’ils tombent sur un autre laissé pour compte, qui sait. Le trio suit la piste reniflée par la vulpine et piste pendant deux heures, voire plus pour se rapprocher enfin d’eux. La tension se sent dans l’air, c’est l’adrénaline de la chasse qu’ils ressentent. Ils s’approchent du but et ce sentiment est des plus satisfaisant, mais il le sera encore plus une fois qu’ils leur tomberont dessus.
Les traces sont très fraîches, les feuilles ont à peine cessé de bouger après leur passage, la terre boueuse se referme encore sur leurs empreintes et ils peuvent entendre le bruit de leur déplacement. Le trio s’immobilise un instant, question de se synchroniser pour un assaut, mais comme ce n’est pas la mission de Ruka, cette dernière attend qu’on lui donne l’ordre de foncer. Cette dernière sort de l’une de ses pochettes son jōhyō et tire sur la poignée pour étirer le câble. Ses grands yeux bleus sont rivés sur Shingen en attente du ‘’Ok’’.
Usui Shingen
dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
# Re: Oinin et renard dans la jungle Jeu 19 Jan - 23:18
Oinin et renard dans la jungle
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Tsubaki Ruka
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Tsubaki Ruka
Idiot de fruit... laissant ses yeux se poser sur Ruka, il remarque son regard suivant le jus du fruit, son air ahuri et son fruit qui manqua même sa bouche tellement elle fut surprise. Ouais, l'esprit noble yokai de la nuit dernière avait désormais une sacrée dégaine hein. A tout moment il s'attendait a ce que la jolie brune éclate de rire en se moquant de lui, pas a ce qu'elle se mette a détourner le regard. Essayait-elle de ménager son égo en prétendant avoir rien vu? C'était un peu tard pour ça mais gentil de sa part.
"Les feuilles feront l'affaire. Sinon? C'est vrai que dans la jungle y'a des sources un peu partout dont certaines chaudes? Je crois qu'après avoir rattrapé les bandits j'en aurais bien besoin... princesse."
Un ton légèrement moqueur, il faut dire que malgré la feuille utilisée comme mouchoir, l'efficacité de cette dernière était des moindre comparée a un carré de tissu et le sucre séché sur la peau était des plus désagréable. Ne connaissant pas trop la jungle mais sachant que le sucre attirait les insectes dans le désert, le renard des dunes n'était pas dupe au point de croire que ça ne les attireras pas et se transformer en appât a moustiques divers ne le tentait pas.
Ce geste manquait terriblement d'élégeance... Mais Shingen allait devoir s'en contenter s'il souhaite pouvoir se sustenter un peu. Hochant la tête pour remercier Ruka, c'est un geste similaire qu'effectue la renarde bleue d'un air visiblement plus lassé que le shinobi. L'invocateur comprenait aisément, elle était avec lui depuis si longtemps qu'elle était épuisée et énervée, une dizaine de jours était une durée d'invocation absurdement longue comparé aux quelques heures, voir un ou deux jours habituels. Un sombre pressentiment agitait le jeune homme. Il la connaissait dans cet état, ce que les gens avaient du mal a saisir avec ses renards, ce n'était pas qu'ils combattaient pour l'ideal de l'humanité, mais une raison bien plus terre a terre, ils l'aimait bien. Le moindre prétexte sera bon pour un carnage...
La traque se révéla étonnamment aisée, la matinée était encore jeune lorsqu'ils trouvèrent les bandits. La jungle ne les avait pas épargnés, pas préparés a la combattre ils avaient perdus la moitié de leurs objectifs sûrement de maladie ou malnutrition... Fixant les yeux bleus de Ruka, l'Ermite des dunes montra la suite du chemin, espérant qu'elle comprenne qu'il voulait qu'elle s'occupe des fuyards. Le jeune noble avait son idée pour les effrayer et les amener a se soumettre.
"Tiens tiens tiens, que voila donc? Cinq petits rats~"
Le renard bondit a la suite des mots sonores prononcés, Shingen avait pris conscience du potentiel intimidant dont il disposait. Se retournant visiblement effrayés, les joues creusées, les yeux injectés de sang, les bandits brandirent leurs armes l'air presque déterminés. Souriant sinistrement, le prêtre d'Inari décide de pousser son petit show en se chargeant d'énergie naturelle, laissant sa queue de renard et ses oreilles sur son crâne apparaître devant les cris de surprise et d'horreur des meurtriers. L'un d'eux prenant la fuite en hurlant que c'était un yokai. La méconnaissance des civils l'étonnera toujours...
"Attendez monsieur le yokai... on a des joyaux. Ils sont a vous... laissez-nous"
"Montrez moi?"
"Ils sentent eux aussi la maladie... ils survivront pas au retour..."
Renard et pseudo Kitsune étaient un peu éloignés et le yokai avait parlé trop faiblement pour être entendu par les voleurs terrifiés. Faisant une moue, Shingen compte, comprenant ou la bête sauvage voulait en venir. Il faut dire qu'ils faisaient pitié a voir et même avec son nez d'humain il pouvait sentir qu'ils étaient pas les plus frais du monde. Refermant le coffret, chaque joyaux étant la, le faux kitsune soupire et s'étire, regardant les voleurs avec ennui.
"Voyez vous, si ça tenait qu'à moi ces joyaux suffiraient petit rats. Mais... vous avez fait une grosse erreur. Ne pointez jamais vos armes vers un yokai~"
Ouvrant sa gueule, une terrifiante lame aqueuse surgit de la gueule du renard, tranchant net sans effort le corps des recherchés en plus de dévaster quelques arbres derrière eux. Visiblement il n'y aurait plus besoin de les escorter jusque Sakyuu. Se grattant l'arrière de la tête, Shingen était gêné plus pour ce déchaînement de violence face a Ruka que par l'acte lui même. Lorsque l'on côtoyait d'aussi près un kaminotsukai prédateur, la notion de cruauté changeait vite de sens:
"T'étais obligée d'y aller si fort? Même s'ils étaient condamnés les couper en deux comme ça tu vas effrayer notre amie"
"C'est pas la mienne d'amie tu sais"
"Spèce de jalouse"
Le yokai vulpin grogne de manière sonore de vexation alors que Shingen éclate de rire, sautant d'un bond sur la souche de l'arbre tranché avant de s'intéresser a Ruka:
"Ruka? J'ai les biens volés, tu as attrapé le fuyard?"
Dans sa satisfaction d'avoir enfin réussi, il n'avait pas désactivé son mode Ermite. Allait-elle revoir son jugement?
CEYLAN
Tsubaki Ruka
Chuunin de Jujou
# Re: Oinin et renard dans la jungle Ven 17 Fév - 22:22
Spiriths may not bite
C’est d’un geste de la main que le Sakyuujin ordonna à la traqueuse de se mettre à l’écart pour éviter le débordement lorsqu’il interviendra. D’un hochement de tête, celle-ci disparaît dans les branches pour s’éloigner et gagner en hauteur afin d’avoir une meilleure vue d’ensemble. De cette façon, elle couvre toutes les issues possibles et sera prête à intervenir. Ses grands yeux scrutent l’environnement ainsi que le pauvre arrangement de ces bandits. Ça se voit qu’il ne sont pas en état de combattre ou de continuer à fuir. Il y a très peu d’étrangers qui parviennent à survivre dans cette jungle sauvage. Même un simple moustique constitue un grand danger, alors que dire des plantes, des fruits et des petits animaux aux couleurs tape à l’œil qui les entourent. La nature est cruelle avec les imprudents. Mais toujours moins cruel que ce qu’un homme peut faire et ça, Ruka ne tardera pas à le savoir.
L’irruption du shinobi se fait bien évidemment remarquer, les criminels se dressent devant lui. Le visage à moitié dissimulé entre deux grandes feuilles, Ruka fronce les sourcils. Une grande queue velue et des oreilles… Similaire à ceux de la vulpine. Son apparence effraie les hommes, mais un en particulier prend la fuite en hurlant. Qui l’en blâmerait, même sans l’avoir vue sous cette forme, la Jujoujin l’a elle aussi pris pour un esprit de la forêt. Ce qui est sûr c’est que cela renforce l’image. Bien que la jeune femme souhaite continuer de regarder cette scène. Le fuyard ne s'arrêtera pas seul. Celle-ci disparaît donc en laissant Shingen et sa renarde s’occuper de leurs criminels. Ce conflit concerne Sakyuu après tout, Ruka n’est là qu’en office d’escorte pour s’assurer qu’ils ne fassent aucun mal aux habitants de ce territoire et qu’ils dégagent aussitôt qu’ils ont ce qu’ils cherchent.
Le pauvre… La femme le surplombe en faisant tournoyer le dard de son jōhyō à l’aide de son câble. Il est si apeuré qu’il ne regarde même pas où il met les pieds et se prend toutes les racines sur son chemin, passe tout prêt de s’écraser dans la boue, mais se retient contre un tronc et repart de plus belle. À ce rythme, il risque surtout de faire une rencontre mortelle ou une chute fatale… C’est le sort qui attend tous les étrangers… Mais il arrive cependant que quelques miraculés s’en sortent, mais ce n’est pas le cas de celui-ci. C’est à peine s’il peut se tenir debout dans son état. « Je me demande comment il va faire pour traîner ce convoi de morts-vivants… Ah puis je m’en fou. » Pense-t-elle avant d’envoyer son arme en direction du fuyard. Le poids du dard guide le câble qui s’enroule à la cheville de ce dernier le faisant tomber.
La kunoïchi descend et atterrit sur un tronc endormi dans la mousse. Le câble se rétracte gardant une tension sur la cheville du malheureux qui n’arrive pas à se dégager. Les pas silencieux de la jeune femme la rend invisible pour l’instant. Il est beaucoup trop occupé à essayer de se libérer qu’il ne cherche même pas d’où vient le câble. La Jujoujin s’accroupit tout près de lui. C’est sa voix qui attire enfin son attention.
On dirait que Sakyuu n’en a pas terminé avec vous. C’est malheureux, mais Jujou va devoir se passer de votre indésirable présence.
Se contente-t-elle de dire en tirant d’un coup sec sur le câble de son arme pour le libérer. Celle-ci l’attrape par le collet pour le forcer à se relever. Elle ne le brutalise pas, mais ne fait preuve d’aucune délicatesse en le retournant et liant ses poignets derrière son dos avec une liane. Pas besoin de gaspiller son matériel sur un civil, surtout dans cet état, il ne parviendra jamais à briser ses liens. Pendant que Ruka procède à l’arrestation du fuyard. Un énorme vacarme se fait entendre plus loin… De l’endroit où se trouve Shingen et Mizutsune. La jeune femme arrête de bouger pour tendre l’oreille. Le fuyard s’agite et panique en insistant sur le fait que le yokai viendra pour lui, pour le tuer pour ses péchés. La femme resserre les liens en le maîtrisant plus fermement.
Peu importe par quoi, de toute façon c’est sans doute tout ce que tu mérites.
La réponse de Ruka ne lui plaît pas et maintenant, la jeune femme doit traîner un pleurnichard qui se pisse dessus à l’idée de devoir faire face à un monstre. L’orpheline lève les yeux au ciel et le traîne de force jusqu’au campement où ils ont débusqué le petit groupe de bandits. Devant elle, quelque chose ne va pas. Ce n’est pas comme ça qu’elle a analysé le terrain. Il y a des arbres qui ont été brisés, coupés, la nature dévastée comme si un grand rayon était passé… Déchiquetant sur son passage les hommes que le duo traquait. En voyant cela, la kunoïchi a encore un peu plus de mal à tenir le dernier survivant de ce groupe en place. Son regard scrute l’endroit et s’arrête sur Shingen qu’elle fixe avec un certain mépris. Il ne semble même pas choqué par la pagaille qu’il a causé sur son passage et les vies qu’il a enlevées. Non, il ricane même avec sa compagne vulpine.
La jeune femme garde le criminel un peu derrière elle, comme si elle doutait de devoir lui rendre ce dernier. Il la remarque enfin et comme si de rien était, il lui dit qu’il a récupéré la marchandise et s’informe si elle a rattrapé le fuyard. Celle-ci le pousse devant elle et d’un coup de pied à l’arrière de ses genoux, celle-ci le fait tomber en le retenant un peu par l’arrière de son col avant de le pousser au sol. Elle est insultée, c’est dommage que ce soit ce malheureux civil qui en paie le prix.
Alors finis ce que tu es venu faire et je te ramène à la frontière.
Avant de faire preuve d’une telle cruauté et d’un si grand manque de respect envers la nature, Shingen était presque charmant. Mais là, il perd des points considérables avec le tableau belliqueux qu’il laisse sur son passage. Cette apparence immaculée, presque pure dans ces teintes de blanc angélique ne cache derrière elle qu’un monstre. C’est la première chose que Ruka a ressenti en le voyant, seulement elle l’avait pris pour un esprit de la forêt. En réalité, ce n’est que le reflet de son âme qu’elle a ressenti. Il lui en faut peu pour qu’elle se referme comme une huître et ça le Sakyuujin l’a sans doute compris.
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