En coopérant ils peuvent appliquer en un instant la tactique suprême du fouet et des bonbons

La réaction de Shiro face au compliment de la Chunin est étrange. Elle se demande si elle n'aurait pas mieux fait de garder le silence. Elle hausse un sourcil face à la pause marquée par son interlocuteur et au regard qui est posé sur sa personne, l'inquiétant d'autant plus. L'homme finit cependant par reprendre la parole, mentionnant la mort prématurée de ses parents et le rôle important que son frère a joué dans son développement personnel. Elle comprend mieux la réaction de son interlocuteur en entendant son histoire. Un groupe d'orphelins, un tatouage plus ou moins fait en signe d'amitié et symbole d'espoir. C'est beau mais triste à la fois.

Shizuka fronce les sourcils quand le Sakyuujin lui demande comment ça se passe à Toge. A Toge, la situation n'est pas bien différente. Cela doit être un globalement pareil partout, avec quelques variantes dues au contexte de vie différent d'un côté à un autre du monde



La femme à la chevelure d'ivoire songe que des collègues de l'Unité du Pin Blanc en sauraient plus étant donné que leur rôle consiste justement à assurer la surveillance et la protection du village. Ce sont ceux qui patrouillent dans les rues de Toge. Le village de la scientifique est loin d'être un village parfait. La violence y est présente bien que relativement bien contrôlée et utilisant toujours les mêmes itinéraires, la Chunin n'est pas très au fait de ce qui pourrait se passer ailleurs. Et parfois, elle est tellement concentrée ou perdue dans ses pensées qu'elle ne prête pas attention à son environnement.

Les lèvres de la fidèle d'Izanami s'étirent quand l'homme dit apprécier son interprétation de Tsukuyomi et de ses choix. Touchée par l'intelligence ou plutôt la sensibilité apparente de Shiro, la jeune femme a hésité à parler de sa vision personnelle d'Inari, relativement proche de sa vision d'Izanami. Cependant, jugeant que ce serait peut-être "de trop" et un peu à côté de la plaque, en plus d'être potentiellement dangereux pour sa réputation si cela venait à s'ébruiter.

Le sabreur est particulièrement loquace lorsqu'il s'agit de parler de Torches Humaines et de Carbonisme. On voit que c'est un sujet qui lui tient à coeur. En même temps, c'est vrai que si Shizuka avait un truc pareil autour de chez elle, elle serait très inquiète, d'autant plus si son kage restait les bras croisés face à cette menace. Le seul intérêt qu'elle porte à ce culte et à ses monstres de foire est la possible réponse qu'ils pourraient potentiellement apporter sur le sujet des Yokais. Si les Torches Humaines sont des Yokais, alors cela impliquent qu'ils peuvent être créés artificiellement. Si tel est le cas, ces monstres auraient-ils tous été créé par l'homme ?



Ce n'est pas la scientifique qui risque se plaindre d'obtenir de nouvelles connaissances gratuitement. L'information est le nerf de la guerre.

Shiro termina sa tirade sur l’origine de son tatouage, notant l'étrange mélange d'admiration, de compassion et de tristesse dans les yeux de la scientifique. Il était conscient que son histoire n'était pas des plus joyeuses, mais il ne cherchait ni la pitié ni la sympathie. C'était simplement sa réalité, une série de choix et de circonstances qui l'avaient conduit là où il était aujourd'hui.

Le sabreur hocha la tête quand elle parla de la Forêt des Orties et des enfants abandonnés à Toge. Il n'était pas surpris que cette pratique soit courante dans de nombreuses régions, en particulier parmi les nobles qui cherchaient à cacher leurs “erreurs”. Il était reconnaissant que sa propre histoire ait été différente, grâce à son frère.

Il trouva des similitudes et des différences entre les deux villages. La Forêt des Orties, le lieu où étaient abandonnés les enfants illégitimes des nobles, évoquait une image sombre et intrigante. Shiro se demandait comment ces enfants survivraient dans un environnement aussi hostile que celui de la Forêt des Orties, mais il avait appris que la résilience était une caractéristique commune chez les orphelins.

Shizuka mentionna ensuite le contrôle des enfants abandonnés à Toge, et Shiro se demanda quel genre de contrôle était en place. Il espérait que ces enfants ne subissaient pas de mauvais traitements ou d'exploitation.



Il écouta attentivement quand elle parla de Tsukuyomi et d'Izanami, et il ne put s'empêcher de sourire légèrement en entendant sa réponse. Il pouvait sentir que Shizuka avait beaucoup de profondeur et de réflexion, mais elle semblait choisir ses mots avec soin, peut-être consciente des sujets sensibles.

Le sujet des Torches Humaines et du Carbonisme captivait Shiro. C'était clairement un domaine qui le préoccupait profondément, et il avait une connaissance approfondie de ces menaces. Il avait déjà partagé beaucoup d'informations, mais il était heureux de voir que Shizuka était réceptive et qu'elle semblait apprendre quelque chose de nouveau.

Il sourit quand elle lui dit qu'il n'avait pas à s'excuser et qu'elle trouvait son récit intéressant.



Shiro s’arrêta quelques secondes pour rire et repris



Avec toutes les menaces qui plane sur le village, Shiro avait déjà envisagé de partir plusieurs fois, mais étant trop attaché à Sakyuu, il ne s’exécuta pas.
Il observa Shizuka un instant, ses yeux ambrés brillant légèrement baignés dans la lueur de la lune



Shiro était sincère dans son offre d'aide. Il croyait en la puissance de la coopération, en particulier lorsqu'il s'agissait de résoudre des problèmes aussi graves que ceux auxquels ils étaient confrontés.

En coopérant ils peuvent appliquer en un instant la tactique suprême du fouet et des bonbons

Shiro semble avoir été marqué par l'histoire des abandons dans la Forêt des Orties, ce qui n'est pas vraiment surprenant lorsque l'on sait d'où il vient. Il mentionne d'ailleurs rapidement qu'il aide au développement de l'orphelinat de Sakyuu. Shizuka ne sait pas exactement ce que cela implique, mais il doit certainement faire des dons financiers et accorder un peu de temps aux enfants. Elle ne pourrait certainement pas faire ce genre de chose entre son travail de soldat, celui de prêtresse et de scientifique -même si elle a tendance à cacher ce dernier-.



La prêtresse ne mentionne évidemment pas les plantes toxiques qui peuvent être retrouvées dans la forêt ou même la taille de cette dernière qui rend l'orientation difficile. Souvent lorsque des enfants sont abandonnés, ils n'ont pas l'âge de se défendre, ils ne savent pas forcément reconnaître les dangers et sont incapables de se repérer. Elle n'est même pas sûre qu'ils puissent tenir deux jours. Soit, ils ont de la chance et quelqu'un les trouve rapidement -ce qui encore une fois n'est pas évident car la visibilité n'est pas la même qu'en plaine- soit, ils meurent et parfois même, dans d'atroces souffrances.

L'homme semble semble apprécier l'attention et la curiosité de son interlocutrice qui n'est que plus ravie de cet échange même si elle n'a pas l'impression d'avoir apporté grand chose à Shiro.



La femme est déstabilisée par les mots du Sabaku qui semble déjà imaginer le pire pour son village.  Elle ne peut pas lui dire "tu n'as qu'à venir maintenant" ou dire que de toute façon, le seul choix potable est Toge ou que c'est le village qui a le plus besoin d'aide. Elle se contente donc d'un hochement de tête et d'un sourire. S'il perd son chez lui, Toge l'accueillera sans nul doute.



Une proposition lui est offerte : celle de la coopération. Un soupir amusé s'échappe de ses lèvres. Elle qui rêvait d'avoir un réseau de connaissances et d'informateurs -mais aussi de clients-, le voilà qui lui est servi sur un plateau d'argent. Il n'est pas Jonin, mais sa voix n'en reste pas moins intéressante.