Shiro venait de terminer une mission de réapprovisionnement et rentrait en compagnie de Lee. Ce dernier voulait à tout prix passer vers un marchand qui devait avoir une commande à lui, un de ces fameux magasine dont Shiro avait appris l’existence par le biais d’Akari. Le chuunin proposa à son compagnon de l’accompagner, mais ce dernier refusa, disant qu’après, il rentrerait chez lui de toute façon. Naoko et Kiseki étant, eux aussi, occupés, le chuunin décida donc de se balader un peu.

Arpentant les ruelles sombres de Sakyuu à la recherche de quelque chose à faire, il finit par arriver dans les ruelles marchandes. Comme à son habitude, la ruelle était noire de monde et entre les passants qui faisaient du lèche-vitrines et les marchands qui criait pour les attirer, la rue marchande se voulait bruyante. Shiro sentit quelque chose se cogner violemment sur lui, et fit quelques pas en arrière sous le choc.





Un gamin venait de rentrer dans Shiro pendant qu’il courait à corps perdu. Le chuunin ne peina pas à reconnaître le gosse. Un enfant qui avait perdu ses parents très jeunes et qui était devenu un Sabaku. Le shinobi se frotta la hanche et grogna, se prendre un enfant à toute vitesse faisait mal mine de rien. Il entendit des cris un peu plus loin. Des hommes pestaient et criaient au vol. Pas besoin de plus que ça pour que le chuunin ne fasse le lien entre les deux événements. Il soupira pendant que le gamin peina à se relever.



Le gamin semblait apeurer et Shiro compris vite pourquoi quand il vit ses deux poursuivants arriver. Un homme au ventre rebondit et à la moustache ciselée venait d’arriver, équiper d’un maillet. Son compagnon, un gringalet avec une cicatrice sur la joue, lança un mauvais regard au jeune garçon avant de venir lui saisir le bras.

Le gamin, de son nom Masuda, paraissait terrorisé. Il se débâtait, mais sa force ne faisait pas de poids face à celle d’un homme adulte. Il lança un regard de détresse à Shiro qui fut capté par son agresseur.



Il rapprocha son visage du garçon et hurla.



La scène était lunaire et les gens autour faisaient comme si de rien était en continuant leur chemin, ne voulant probablement pas être impliqué dans cette affaire.



Shiro lança un mauvais regard à l’homme, lui ordonnant de lâcher le gamin.







Le jeune garçon pesta et commença à se débattre pendant que le plus gros des deux hommes s’approcha, tapant la paume de sa main avec son maillet.



Shiro serra les dents et le poing. Ce genre de scène étaient devenues beaucoup trop commune dans les ruelles du village des dunes. Les orphelins étaient livrés à eux même et quand ils se faisaient prendre… Shiro fouilla ses poches et lança au gringalet une bourse remplie de pièces.



L’homme regarda pendant quelques secondes la bourse et resserra sa prise.



Shiro fit un pas en avant et attrapa le bras de l’inconnue. Il le serra de plus en plus fort jusqu’à voir l’individu grimacer.



L’homme relâcha sa prise avant de récupérer la bourse et de cracher par terre. Il retourna au côté de son compagnon et partit.



Shiro aida Masuda à se relever. Le gamin avait les larmes aux yeux. Shiro attrapa l’enfant par la boite crânienne et se baissa à son niveau.



Masuda attrapa le bras de Shiro et lui répondit.



Le chuunin relâcha sa prise et le gamin partit en courant. Shiro soupira, il n’avait pas de chance en ce moment, il ne lui arrivait que des embrouilles. L'assemblait qui s'était rassemblée autour du chuunin se disipa petit à petit et c'est lorsqu'il se retourna qu'il fut surpris de voir un chapeau qu’il reconnaissait facilement.



Le chuunin était agréablement étonné de cette rencontre.



Le chunin ferma les yeux quelques secondes pour faire le point sur sa situation actuelle. Il les rouvrit et posa une question à la jeune femme à la crinière blanche.



Le ninja était heureux de tomber sur une personne qu’il appréciait, lui qui pensait s’ennuyer toute la journée.

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Shizuka a appris à apprécier les produits du désert, à défaut d'en apprécier les hommes -à l'exception d'une ou deux figures-.  Elle aime les produits exotiques et encore plus quand elle peut trouver une utilité à certains d'entre-eux. Il y a par exemple quelques plantes qu'on ne trouve que dans le désert et qui sont intéressantes lorsqu'on parle concoction de poison, il y a aussi des animaux intéressants comme des scorpions ou des araignées dont le venin peut être utilisé. Et puis, il y a les rumeurs, des rumeurs qu'elle n'a jamais entendu à Teito ou à Toge. Et Izanami sait que la Chunin adore ça car souvent ces histoires cachent une part de vérité. Si tout ce qu'elle entend ne lui est pas utile, certaines informations l'intéressent à des fins scientifiques tandis que d'autres pourraient l'aider à avancer dans sa quête.

Il ne lui reste pas beaucoup de temps avant son départ. Elle ne peut pas rester à Sakyuu éternellement, son village est Toge, elle a des devoirs à respecter et son corps ne supporterait pas d'être exposé beaucoup plus longtemps au climat désertique. Il s'agit donc de son avant-dernier jour en cet endroit et elle ne compte pas le gâcher en passant sa journée à ne rien faire. Chaque seconde compte, chaque rencontre, chaque information.

Du bruit attire son attention. On dirait qu'un conflit a éclaté à quelques pas de là où se trouve la femme à la chevelure d'ivoire. Elle aurait bien passé son chemin, elle s'apprêtait à le faire, peu encline à perdre du temps avec une dispute qui ne la regarde pas jusqu'à ce qu'une voix familière s'élève. Bien qu'elle ne sache pas remettre un visage ou un nom sur la voix, elle sait qu'elle la connait et se dirige donc, tout naturellement en direction de la zone sous tension.  C'est là qu'elle reconnait Shiro  qui est en train de se prendre la tête avec un inconnu, visiblement un marchand qui vient de se faire voler par un enfant. La guérisseuse attend que les tensions s'apaisent et que le mécontent parte pour s'approcher du Sakyuujin.



Elle parle sur un ton assez léger, contrastant avec le ton sérieux du conflit qui vient tout juste d'être réglé. Elle se veut souriante, comme à son habitude jusqu'à ce que l'homme évoque son départ. Elle tâche donc de faire la moue en dépit du peu d'entraînement qu'elle a pour traduire cette expression sur son visage.



L'homme invite la Togejin a l'accompagner boire un coup à une taverne du coin. La prêtresse d'Inari est évidemment surprise par cette proposition. Elle hoche cependant la tête, acceptant l'invitation sans oublier de la commenter sur le ton de la plaisanterie désirant détendre un peu plus l'atmosphère dans l'espoir de préparer le terrain pour passer un "marché" avec l'homme, souhaitant bâtir des "amitiés durables" aux quatre coins du monde.

Un héro ? Shiro ? Il ne pensait pas entendre ça un jour. Il agissait peut-être ainsi sans s’en rendre compte. Le fait est qu’il ne put empêcher un petit rire de sortir.



Il réfléchit quelques secondes à ce qu’il venait de dire et se corrigea.



Le sourire de Shizuka en plus de l’effet rafraîchissant se voulait détenteur d’ambiance et poussa Shiro à soupirer tout l’air d’énervement et de frustration qu’il venait d’accumuler dans ses poumons.



Après avoir exprimé son étonnement de voir la chunnin encore en ville, cette dernière Fit mine, bien maladroitement, de l’avoir mal prit.



Il en profita pour l’inviter à boire un coup, ce qu’elle accepta, glissant une plaisanterie au passage.



Il lui présenta son bras, décidant de la guider vers un bar qu’il ne connaissait malheureusement que trop bien et qui venait tout juste d’ouvrir dans le village.

Shiro n’était pas quelqu’un de très sociable et pouvait compter ses amis sur les doigts de sa main droite, mais il savait chouchouter les rares élus qui pouvaient se présenter comme tel et il comptait bien promouvoir Shizuka dans cette catégorie.

Ils arrivèrent tous deux devant une petite bourgade et s’approchèrent d’une bâtisse modeste tout de bois faite. Sur un écriteau au-dessus de la porte d’entrée, il y avait gravé “Kowareta kagami”. Shiro poussa la porte d’où un tintement sortit et invita Shizuka à rentrer.



Dit un homme sans réelles manières lorsqu’il vit Shiro. Lorsque Shizuka apparut dans l’encadrement de la porte, ce dernier changea tout de suite d’attitude.



Shiro plissa des yeux en direction de son imbécile de frère. Il laissa Shizuka répondre si elle en avait l’envie et lui fit une demande.





Il appela une jeune femme qu’il avait engagée pour le service et lui demanda de préparer une table au fond de son établissement. Si Shiro avait demandé cette dernière, c'était pour ses particularités. La première, c’est qu’elle était isolée tant du bruit que de la vue des potentiels ivrognes qui allait débarquer. Il voulait un endroit calme et propice à la discussion.

Dites-moi ce que je peux vous servir et je vous l’amènerai personnellement lorsque vous serez installé.



Shiro se tourna vers la jeune femme, attendant que cette dernière commande quelque chose et la suivit jusqu’à l’intérieur de la salle.



Au fond de la salle, s’empilaient chaise et table, toutes soigneusement entouré de tissu pour ne pas les abîmer.



Shiro soupira de désespoir et s’assit en face de sa partenaire du jour.



Shiro croisa les bras.



Shiro était intrigué et attendait les réponses de Shizuka avec impatience.

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Une trop haute estime de lui ? La jeune femme n'en serait pas si sûre, beaucoup de ses mots ne sont que flatteries et enjolivements de la réalité. Si elle devait dire sa pensée, les âmes sensibles et ceux qui pensent la croire seraient très certainement choqué par tout  le mépris, la colère, le dégoût et l'indignation qu'elle cache en elle.
La guérisseuse ne sait pas quelle histoire doit avoir ce garçon pour que le Chunin lui prête une attention pareille, mais elle n'en demande pas plus. Elle ne veut pas se mêler de ce qui ne la regarde pas, surtout qu'elle n'est plus là pour bien longtemps. Si possible, elle souhaiterait que le temps qui lui reste à Sakyuu soit aussi paisible que possible. Elle en a assez d'attirer les problèmes et de s'élancer dedans la tête la première.



La scientifique n'est pas au courant de tous les problèmes de Sakyuu et de la source de ceux-ci mais elle sait que ce genre de conflits, s'ils étaient trop nombreux, pourraient causer la perte d'un village aussi puissant puisse-t-il être. Elle sourit en constatant que le basané semble sensible à ses plaisanteries. Le cas contraire aurait été plutôt triste mais elle a déjà rencontré des personnes un peu trop rigides.



Par la noble déesse Izanami, bien évidemment -et par ses enfants Yokais-. La togejin se laisse guider par Shiro, plutôt confiante. Il lui a déjà prouvé qu'il était un homme sensible qui, de plus, avait très bon goût. La visite du village qu'il lui avait accordée avait su satisfaire les exigences de la noble alors, elle ne doute pas que l'établissement où il compte la mener saura également lui plaire.

Elle entre dans la bourgade, saluant respectueusement le gérant de l'établissement. La voilà déjà qui se questionne sur son guide. Qu'a-t-il bien pu faire pour que tout le monde lui parle ainsi, avec si peu de respect ? Un rire un peu gêné s'échappe de ses lèvres lorsqu'elle entend l'appellation "singe domestiqué". Elle pense intérieurement que c'est le gérant, le singe, mais garde cette réflexion pour elle, préférant laisser le connaisseur gérer la conversation. Son regard se promène dans l'établissement, sur le mobilier.



Sur ces mots, la femme à la chevelure d'ivoire s'incline respectueusement devant le roux avant de prendre la direction de la table qui leur a été attribué. Décidément, il y a plein de drôles d'individus à Sakyuu. Elle se demande si cela est du à la distance qui sépare ce village de la capitale. A côté de lui, Toge est un véritable jardin pour enfants. La prêtresse d'Inari rit en entendant son interlocuteur se plaindre de son frère et le soupçonner de vouloir ouvrir une maison close.



Si l'homme venait à se faire attraper par son grand-frère, cela serait surement source de dispute mais le eu n'en valait-il pas la chandelle ? Au moins, cela lui permettrait d'être plus serein en découvrant si son frère a bien abandonné son idée initiale ou bien d'avoir une raison valable pour être se mettre en colère.
La guérisseuse s'assoit et pose ses mains sur la table. Elle ferme ses yeux un moment, le temps de réfléchir à la question du sakyuujin.



Si elle avait été toute seule, elle se serait surement faite avoir par tous les arnaqueurs du village, elle sait bien qu'ils sont partout. Mais quand on ne connait pas quelque chose, comment juger sa valeur ? Ainsi, elle est reconnaissante envers Shiro pour le temps qu'il lui a accordé.

Personne pour faire respecter l'ordre et la discipline ? C'était une bonne question et si la chuunin la lui avait posée quelques années plus tôt, la réponse de Shiro aurait été différente.



Pas assez de personnel ? Ou pas assez d'argent ? Nan là n'était pas la question.



Shiro plissa les yeux, essayant de trouver les mots juste pour essayer de se faire comprendre et pas souillé la réputation de Sakyuu aux yeux de son invitée.



Shiro soupira avant de rajouter.



Ils s'installèrent à une table isolée dans la taverne nouvellement ouverte du frère de Shiro.



Il est vrai que si les deux chunnin pouvait empêcher Sakyuu de devenir encore plus déviant qu’il ne l’était, ce serait l’occasion. Shizuka répondit à la question du jeune homme sur son séjour au village.



Ce qu’elle venait de dire fit plaisir au jeune homme. Il n’avait pas pour habitude de faire visiter le village aux inconnues et savoir qu’il le faisait bien, même pire, que Shizuka en ressortirait avec de bons souvenirs lui faisait plaisir. Il se mit à sourire légèrement et c’était assez rare pour le souligner parce que la seule qui voyait ça en général, c'était Naoko.



Elle continua en expliquant qu’elle ne savait pas si elle pouvait raconter ce qui s'était passé compte tenu du caractère confidentiel de la chose.



Shiro venait de se rendre compte que c’était comme s’il venait de se plaindre et ne voulait pas passer pour ce genre de personne, il se corrigea ainsi rapidement.



Le frère de Shiro arriva à leur table avec les boissons commandées et les posa en face des deux chunnin.



Il partit directement, ne voulant probablement pas gêner ses clients. L’ambiance était plutôt calme dans ce bar/taverne. Shiro et Shizuka étant les seuls clients, les employés discutaient dans un coin de la taverne tandis que Katsura, en tant que bon chef de l’établissement, enlevait la poussière de ses chopes.

De leur côté, les deux jeunes individus étaient sur une table qui se voyait baigner par un petit rayon de soleil qui passait à travers des volets en bois maladroitement fixés sur les fenêtres.



Shiro se versa du saké dans sa petite coupelle.

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Le Sakyuujin justifie la scène qui s'est produite sous ses yeux comme le fait que la sécurité est davantage renforcée dans les quartiers défavorisés que dans ceux-ci, une nouvelle que la Togejin trouve assez alarmante. Elle lâche un soupir et hésite quelques instants à garder le silence pour préserver l'homme mais, elle se décide finalement à parler, sans filtre, pensant qu'il serait à même d'accepter sa critique au nom de son village.



La femme à la chevelure d'ivoire penche la tête sur le côté lorsque le basané exprime un certain mécontentement vis à vis de la noblesse et de son traitement des orphelins et des familles plus modestes. Elle sourit mais n'en est pas moins irritée, étant elle-même noble. Si certaines familles aisées contiennent effectivement des êtres répugnants, il y en a d'autres qui sont tout à fait respectables. Et, lorsqu'elle regarde les orphelins et les familles plus pauvre, elle voit que les personnes ne sont pas forcément meilleures. Cependant, elle se garde bien de partager son avis sur ce coup, jugeant que ce serait inapproprié étant donné les origines de son interlocuteur et n'ayant guère envie de le mécontenter.

Le sourire de la fidèle d'Izanami s'élargit quand Shiro dit être partant pour fouiner. Cela n'a pas l'air très légal, mais c'est certainement plus intéressant que regarder un mur ou parler du sable et du vent. Enfin... le topic de la météo arrive tout de même sur le tapis. Shizuka se serait acclimatée ? Ce n'est pas ce que lui dit sa peau qui est toute sèche et même brûlée par endroit. C'est douloureux et clairement pas beau à voir. Cependant, elle peut comprendre qu'un natif du désert, une espèce de barbare en soit, puisse penser ça comme étant la normalité.



La Chunin est assez curieuse quant à ce que cette Naoko a pu raconté à l'homme mais elle ne souhaite pas repartir de Sakyuu avec un mauvais souvenir ainsi, elle préfère éviter de savoir. Le soucis est effectivement réglé, mais la femme s'est plus ou moins ridiculisée devant les envoyés de Toge, ce qu'elle a surement évité d'évoquer. Néanmoins, malgré leur rencontre compliquée Shizuka ne peut qu'admirer la loyauté de la Jonin et sa détermination à protéger son village. Un rire léger s'échappe des lèvres de la Togejin lorsque Shiro parle de la raison derrière sa convocation de l'autre jour. Pitoyable.



Plus l'homme parle et plus la femme à la chevelure d'ivoire est convaincue du manque de discipline des soldats de Sakyuu. A Toge, personne n'oserait lui faire le coup deux fois de suite et si quelqu'un venait à le faire, elle trouverait certainement une façon de s'en débarrasser.

Le thé de la Chunin et le saké de son interlocuteur arrivent enfin. De nulle part, le brun parle de personne sur qui compter, de sacrifice et d'amitié. La noble recrache le thé qu'elle venait d'ingurgiter face à la surprise. Elle est pour le moins confuse. Elle se saisit d'une serviette et essuie le thé qu'elle a recraché puis elle reprend une gorgée que, cette fois, elle ne manque pas d'ingurgiter.

Le climat de Sakyuu était vraiment quelque chose de particulier, surtout pour quelqu’un n’aimant pas la chaleur. Les Sakyuujin en jouaient beaucoup, notamment pour l’entraînement de leurs troupes. Ils avaient développé tout un entraînement sur des lézards qui parcourrait le désert pour que les troupes s’acclimatent à des milieux aux conditions difficiles. Il n’était donc pas choquant que la chunin ne se soit pas adapter complétement au climat.

Shiro porta la coupelle à sa bouche au moment où il fit sa proposition à Shizuka. Il stoppa son mouvement lorsqu’il reçut le thé provenant de la bouche de la chunin. Il se redressa sur sa chaise tout en posant sa coupelle et en essuyant son visage. Évidemment qu’elle réagissait comme ça, à quoi pensait-il en sortant ça comme ça ?



Il souffla du nez en se levant pour aller piquer un bout de tissu à son frère.



Shiro revint à sa place se remettant correctement sur sa chaise.



Le Chunin tendit le tissu à son invitée et bu une gorgée de chakra.



Shiro reposa son récipient doucement sur la table.



Shiro regarda où se trouvaient les employés de son frère. Même si ce n’était pas une discussion ultra-top secrète, il voulait garder son intimité.



Il remua timidement sa coupelle contenant un fond de sake.



Shiro écouta la réponse de son invitée.
Soudain, unne sonnette retentit, annonçant l'arrivée de nouveaux clients. Profitant de cette distraction, Shiro invita Shizuka à venir proche de grasse caisse qu’avait entreposé son frère dans un coin de la pièce. Il retira le drap qui cachait le dessus d’une des caisses et découvrit qu’il avait entreposé ses marchandises. Dans la caisse du dessus, il y avait des bouteilles couvertes de poussière et arborant une étiquette décorée par un artiste qui se débrouillait bien.

Il jeta un regard déçu à sa partenaire. Honnêtement, il s’attendait à trouver quelque chose d’unique, que seul son frère était capable de cacher. Le chunin recula de quelques pas et percuta l’étagère derrière lui.

Cette étagère était étrange ! Au contact du dos de Shiro, elle vacilla et s’enfonça sans bruit dans le mur pour laisser place à une ouverture.

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Shizuka cligne des yeux. C'est effectivement un peu soudain, ça sort de nulle part. D'accord, c'est plutôt positif, mais la jeune femme n'est pas habituée à ce genre de discours. Elle met ça sur le dos de la différence culturelle entre Toge et Sakyuu qui donne lieu à des habitudes et comportements parfois dépaysants. D'une certaine façon, c'est presque attendrissant même si c'est quand même très bizarre.



La guérisseuse essaie de rassurer le Sakyuujin. Elle n'a pas vraiment besoin de mentir. Elle sait que beaucoup la caractériseraient comme étant une folle ou un danger pour la société si ses activités underground étaient révélées et elle se trouve parfois elle-même cruelle. Shiro évoque la difficulté de garder le contact entre soldats de villages différents et semblent déterminé à protéger ce lien, même s'il se montre maladroit.



Si la Chunin devait perpétuellement entendre parler de crétins, elle finirait certainement par perdre les pédales, elle préfère donc élargir le domaine des possibles pour leurs correspondances à venir. Cependant, si elle est globalement d'accord avec la vision des choses de son interlocuteur, la femme à la chevelure d'ivoire ne peut totalement acquiescer avec lui quant au côté pratique des amis. Car, elle voit en ces amis une faiblesse, voire un danger pour sa personne, bien qu'elle réalise que ce statut particulier peut apporter certains privilèges intéressants.



Shizuka reste dans le flou de peur que son interlocuteur vienne à se poser trop de questions. La femme reprend une  gorgée de thé, qu'elle a cette fois le temps d'ingurgiter. Le changement de sujet ne la dérange pas, au contraire, elle est ravie d'avoir l'occasion de vendre ses compétences en matière d'herboristerie.



La scientifique marque une pause. Médecin ou apothicaire ? Difficile à définir puisque la femme a des connaissances dans les deux domaines qui sont déjà très larges individuellement parlant. Mais, avec la question de l'homme, la prêtresse se rend compte que ses connaissances en matière d'herbes et de corps humains sont certainement plus importantes que la plupart des personnes.



Shizuka suit le mouvement de Shiro et se lève lorsque la sonnette retentit. A vrai dire, la femme ressentait une sorte d'excitation à l'idée de fouiner dans les affaires du frère du Sakyuujin afin de déterrer ses plus sombres secrets. Les bouteilles sont cependant assez décevantes. Heureusement qu'une porte dérobée est là pour la tenir en haleine. C'est d'ailleurs la guérisseuse qui est la première à  s'engouffrer dans la cachette. A observer la pièce, il y a fort à parier que les soupçons de Shiro sont fondés, les premières trouvailles de la femme étant des sous-vêtement assez... osés ainsi qu'une barre qui, selon son expérience était employée par des danseuses assez... particulières.

Shiro attendit que l’herboriste passe la porte secrète avant de s’engager à son tour. Ils ne traversèrent littéralement qu’un bout de mur, les laissant arriver dans une pièce aux lumières tamisée. Shiro éternua à cause d’une odeur d’encens plutôt importante dans la pièce. Il dépassa Shizuka par la gauche et se retrouva devant une scène qu’il redoutait.

Mais pourquoi fallait-il que cet abruti se fourre dans ce genre de coups à chaque fois ? Shiro reconnu immédiatement cet endroit dont son frère lui avait dépeint chaque recoin depuis qu’il avait visité un endroit similaire dans le désert.



Shiro était au bout de sa vie. Non seulement son frère semblait être parvenu à ses fins, mais en plus Shizuka avait tout vu et ça, ce n'était vraiment pas cool. La pauvre, elle n’avait rien demandé et se retrouve mêlé à une situation où elle pouvait être mal à l’aise et tout ça parce que le chunnin avait décidé de laisser une chance à son frère.

Mais même si la situation laissait à désirer, Shiro savait que son frère était loin d’être aussi débile que l’image de dégénéré qu’il se donnait. Il referma doucement la porte avant de se retourner vers son amie en levant les épaules.



Shiro enjamba une pile de vêtements qui jonchait le sol et commença à regarder un peu de tous les côtés. Il y avait une sorte d'estrade surmontée d’une grande barre de fer. Shiro la fixa quelques secondes. Ce devait être là que les danseuses se produisaient d’après les récits de son frangin. Katsura avait réussi à tamiser la lumière en mettant des tissus sur les fenêtres donnant à la pièce un aspect coconnage à la pièce.



Shiro laissa sa main glisser sur le bar avant de passer derrière. Il se baissa et il fouilla les différentes étagères. Parmi les différentes bouteilles d’alcool, il trouva un petit coffre en bois. Il le sortit, faisant attention de ne rien renverser.



Il mit la boite sur le bar, permettant à Shizuka de l’observer de plus près.

La fameuse boite:

Shiro prit un air satisfait, mais son regard se perdit quelques instants sur cette boîte en bois qui avait moult signification pour lui.



L’absence de ses deux clients ne tardera pas à alerter Katsura. Si les deux comparses voulaient découvrir ce qu’il y avait dans cette boite, il devait faire vite.

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Un rire amusé s'échappe des lèvres de Shizuka lorsqu'elle découvre le fameux spectacle et que son guide dévoile une expression emprunte de désespoir. D'une certaine façon, elle trouve cela rassurant d'apprendre qu'elle n'est pas la seule à avoir un frère qui peine à contrôler ses pulsions.



La femme à la chevelure d'ivoire observe la cachette du frère de Shiro avec attention, elle s'imprègne de la débauche de l'endroit pour nourrir son dégoût de la gent masculine, pour se rappeler que s'il y a parmi eux quelques êtres civilisés, la majorité ne sont que des pervers et des crétins qui pourraient bien causer la fin de l'humanité. Elle ne dit rien mais quand elle entend le basané parler de leur enfance, elle comprend qu'il tient à son crétin. Elle se demande alors pourquoi il tient tant à lui malgré ses erreurs et le fait qu'il ne semble rien apprendre de celles-ci.

Il fouille les étagères derrière le bar et en sort une petite boîte gravée. Les gravures sont laides, clairement pas faites par un artiste, mais elles semblent rappeler des souvenirs au Chunin. Il l'a faite, une affirmation qui surprend la scientifique. Elle aimerait lui demander pourquoi. Tout comme elle aimerait savoir pourquoi son frère l'a conservée. A vrai dire, la Togejin ne pense pas que cela pourrait contenir quoi que ce soit d'intéressant.



La fidèle d'Izanami pense que cette boîte ne doit contenir que de simples souvenirs -bien que surement suffisant pour rendre le Sakyuujin nostalgique-. Personne ne mettrait des documents important là-dedans et encore moins un trésor. De plus, ce serait certainement bien mieux caché. Ici, on dirait que l'objet a été rangé de sorte à être facilement retrouvable et, par conséquent, qu'il n'est pas fait pour être rangé parfaitement à l'abri des regards.

Shiro rigola à la proposition de la jeune femme. Décidément, c’était la personne parfaite à traîner à l’intérieur de ce bourbier, compréhensive et coopérative.



Shiro trifouilla ce qu’il y avait dans la boite en bois. À part son dessin, il ne reconnaissait absolument rien. Des babioles qui n’avaient aucun intérêt pour le chunin, mais probablement d’une importance capitale au niveau affection pour son cher frère.

Shiro soupira en refermant la boite. Il était un peu déçu de ne rien trouver d’important qui pourrait l’aider à fermer cet endroit. Il se souvint des discours de son frère sur la bienséance, la courtoisie, le savoir-vivre… La nostalgie fit place à la colère, comment était-il tombé aussi bas ? Passer d’un samouraï renommé à un type qui exploite d’autres personnes pour se faire de l’argent.

Shiro plongea ses yeux ambre dans ceux de Shizuka, écoutant attentivement ce qu’elle lui proposait. Saccager l’endroit pour lui mettre des bâtons dans les roues ? Une idée simple, mais brillante qui réchauffa le cœur du jeune homme. Il lui sourit et rangea la boite sans lui répondre, réfléchissant à son prochain mouvement. En premier lieu, ce qu’ils allaient faire serait bruyant.

Il repassa dans la salle centrale et fit quelques mudras avant d’arracher la barre de métal grâce à sa foudre noir. Il amena la barre métallique et la cala contre la porte afin d’empêcher qui que ce soit d’interrompre ce qui allait arriver.

Shiro se retourna face à Shizuka arborant un grand sourire. Il lui fit une petite courbette et se redressa.



L’homme du désert se rapprocha dangereusement du bar et regarda bouteille par bouteille, tendant le bras pour les effleurer du bout des doigts. Il s’arrêta sur une bouteille d’alcool d’agave qui semblait coûter assez cher. Son doigt toucha le haut de la bouteille et se fracassa, dans un joli tintement de verre, sur le sol.

Shiro rigola et se retourna vers la jeune femme.



Une deuxième bouteille tombe sur le sol tandis que les doigts du chunin se rapproche dangereusement de vers en verres.

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Shiro semble partant pour saboter le commerce que son frère essaie de développer en cachette. Shizuka voit ça comme un bon point pour lui, cela montre qu'il a la détermination d'aller jusqu'au bout des choses et qu'il est susceptibles de faire des choses qui sont plus ou moins en dehors de la loi. C'est une bonne chose pour elle que ses amis ne soient pas trop à cheval sur la loi et ce que l'on peut considérer comme étant moralement éthique. Cependant, avec un peu de recul, elle se demande si c'est vraiment une bonne idée. Elle n'aimerait pas être dénoncée et avoir des problèmes avec les autorités locales bien qu'elle ne prévoit pas de retourner à Sakyuu de si tôt.

La Chunin écarquille les yeux en voyant le Sakyuujin arracher une barre de métal à mains nues pour bloquer l'accès à cette salle. Elle ne s'attendait pas à ce que l'homme puisse être aussi motivé, ce qui ne lui facilite pas la tâche quant au fait d'aborder le sujet des potentiels risques encourus.



Petite mesure de sécurité. La femme à la chevelure d'ivoire ne cassera rien tant qu'elle ne sera pas totalement sûre que cela ne risque rien pour elle -et pour son acolyte-. Après, elle se dit que le frère du basané n'aura surement pas envie d'attirer des problèmes à celui-ci, ce qui devrait normalement -s'il tient à son frère- limiter les possibles retombées. Et puis, avec un peu de chance, tout ceci n'est pas légal et il n'aura pas envie de risquer d'avoir des soucis en dénonçant les deux fouineurs.



Quand il s'agit de se tirer d'affaire, la guérisseuse a l'esprit vif et l'imagination particulièrement fertile, surement s'agit-il de ce que l'on appelle plus communément "l'instinct de survie", une chose bien utile dans un monde si cruel.

Shiro écoutait ce que lui disait la chunnin entre deux fracas de bouteilles. Elle avait raison, rien ne l’empêchait d’aller chercher la garde pour arrêter les deux chunnin. Rien ? Alors pourquoi il ne le faisait pas ? C’était une question à laquelle Shiro avait déjà la réponse.



Le shinobi des sables fit tomber une bouteille de plus qui vint s’écraser au sol, laissant l’alcool s’étaler petit à petit derrière le bar. Il se retourna vers son invitée et continua d’écouter ses inquiétudes.



Il attendit quelques secondes, appuyé contre le bar en regardant la chunnin. Il leva les épaules devant la magnifique proposition de la jeune femme.



Shiro rigola. Katsura était sans conteste attaché à ce projet, mais les deux frères se livraient souvent à ce genre de “jeu” sans inclure les autorités. Shiro détruira son commerce aujourd’hui et l’ancien samouraï trouvera une autre idée farfelue qu’il essayera de cacher à son frère, une sorte de cache-cache que les spectateurs pourrait qualifier de malsain.



Il pencha la tête sur le côté, un sourire inquiétant se dessinant sur son visage parlant assez fort pour que son frère puisse entendre.



En fond, Katsura avait arrêté de tambouriner sur la porte, étant probablement résigné à subir ce qui allait arriver. Il venait sûrement de comprendre qu’il était à présent le perdant dans leur partie de cache-cache et réfléchissant sûrement à son prochain établissement et comment allait-il bien pouvoir le cacher aux yeux de son petit frère.



Shiro tendit une décoration en verre qui se dressait fièrement sur une étagère derrière le bar à son amie.

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Shizuka ne comprend pas vraiment l'explication du Sakyuujin. Le pervers aurait donc peur d'entacher la réputation de son frère ? Elle passe une main dans sa chevelure et lâche un soupir. Après, est-ce véritablement important la raison pour laquelle il ne dénoncerait personne tant que tout son établissement n'est pas détruit ? Non. Les macaques ont leurs raisons que les humains ignorent. Ce qu'elle retient, c'est le plus important, c'est le fait que le propriétaire des lieux ne devraient pas les vendre aux autorités mais que s'ils en avait l'intention, Shiro aurait un moyen de pression pour lui faire abandonner cette idée. Et puis, le fait que dans le cas où ils seraient dénoncés, le Sakyuujin était prêt à endosser toutes les responsabilités.



A vrai dire, la femme à la chevelure d'ivoire se délecte de cet échange. Elle aime voir cette part de noirceur chez les autres, cette volonté de faire le mal et cette ingéniosité pour fuir les conséquences de ses actions. Lorsqu'elle voit de telles choses, elle ne peut s'empêcher de se demander ce que cela donnerait si elle parvenait à le trainer dans ses affaires. Le basané semble prendre plaisir à malmener son frère et y être habituée. Elle ne peut que ressentir de la peine pour l'homme qui tambourine contre la porte comme un demeuré. La Chunin n'a pas la référence, mais quelques mots de son acolyte suffisent à convaincre le macaque d'abandonner.



L'Usui ponctue sa phrase en fracassant sur le sol la décoration de verre tendue par Shiro. Puis, elle manifeste ses griffes avant de mettre une tapisserie en lambeaux. Elle n'a pas souvent l'occasion de se faire les griffes mais elle l'apprécie, c'est toujours aussi satisfaisant à ses yeux de renouer avec son côté plus "sauvage" et d'oublier l'espace de quelques minutes ces règles ennuyeuses conçues par cet empereur tout aussi ennuyeux. La Togejin s'attaque ensuite à des rideaux en soie, décoration qui doit coûter une fortune.

Les mots de la jeune femme firent rire le chunin. Il regarda la décoration qu’il lui avait tendue s’éclater contre le sol dans un fracas assourdissant. D’un coup, la chunin sortit des grandes griffes qu’elle s’amusait à glisser sur la tapisserie, les coupants aussi facilement qu’une lame de katana. Shiro se posa quelques secondes pour observer Shizuka en action. Il était content de voir que sa partenaire s’était laissé prêter au jeu. Il sourit une nouvelle fois avant d’ouvrir la bouche et de fracasser une autre bouteille.



Il fit le tour du comptoir et commença à casser les tabourets qui se trouvaient derrière. Shizuka en profita pour lui poser une question à propos des sous de son frère.



Shiro fracassa un nouveau tabouret contre le bar.



Shiro s’arrêta quelques secondes et fixa Shizuka.



Shizuka et Shiro continuèrent quelque peu à saccager l’antre de la perversion de Katsura alors que le soleil tirait peu à peu sa révérence avant de disparaître totalement, laissant sa place à la lune qui rentrait dans la pièce grâce aux magnifiques ouvertures créée par Shizuka. Shiro s’étira et écarta du pied les débris de verre étalé au sol.



Le chunin attendit l’approbation de la chunin avant de s’avancer près de la porte barricadée. Il se retourna et s’adressa à Shizuka.



Après avoir sorti la barre de métal et ouvert la porte secrète. Shiro la poussa et créa un passage qu’il emprunta en premier. Ils retournèrent dans la salle principale où ils retrouvèrent Katsura assis sur une chaise, les coudes sur les genoux et sa tête entre ses mains et d’une petite voix, s’adressa à Shiro.



Shiro continua son chemin jusqu’à la porte d’entrée et invita Shizuka à sortir.



Et ainsi se referma la porte du Kowareta kagami.

Shiro avait en tête une nouvelle activité tout aussi intéressante en compagnie de la chunin.



Les deux chunin traversèrent le village et arrivèrent sur une dune ou les deux soldats avaient une vue dégagée de tout côté. Dans la nuit noire d’un désert silencieux, c’est un embrasement de lumières qui s’offraient au duo. Chaque étoile y mettait du sien pour éclairer les chunin. Fixées dans le ciel comme si le temps n’avait aucune emprise sur elles, elles surplombaient tout être vivant à Onogoro.



Shiro leva la tête et regarda les différentes constellations.

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D'une certaine façon, Shiro est un être humain horrible. Mais, Shizuka comprend ses mots et elle s'en délecte. Il a raison, c'est tout bonnement jouissif même si cela manque de grâce et de savoir être. Mais parfois, il faut savoir revenir à ses origines, à sa bestialité. Parfois, les humains ont beaucoup à apprendre des animaux et de cet instinct sauvage qui dort en eux. Le problème est de trouver le juste milieu entre cet aspect sauvage, la culture qui fait de l'homme ce qu'il est et avec la sophistication -ou l'art-. Jusqu'à ce jour, la femme n'a trouvé personne qui parvenait à allier ces trois éléments.

Le brun avoue avoir été opposé à l'idée de confisquer l'argent de son frère mais il semble en passe de changer d'avis. Sans doute qu'avec cet établissement, le gérant a dépassé une limite qu'il n'aurait pas dû dépasser. Il ne pourra s'en prendre qu'à lui même et à sa perversité.



Saccager une antre de débauche est assez satisfaisant pendant un temps, mais on finit irrémédiablement par s'en lasser. Ainsi, les deux complices continuent leur petit manège pendant un temps avant de sortir, l'air triomphant. L'air penaud de l'imbécile qui avait bâti cet endroit emplit la Chunin d'un sentiment de joie. Elle espère qu'avec ce petit règlement de compte, Katsura changera ses mauvaises habitudes. L'échange entre les deux frères est également apprécié, comme la cerise sur le gâteau.

Shizuka ne sait pas trop quoi faire ni où aller après tout cela. Elle ne se voit pas vraiment rentrer à l'auberge et se coucher dans la foulée. Heureusement, son guide semble avoir une idée pour finir la journée en beauté.



Une fois qu'elle est suffisamment couverte, la prêtresse suit Shiro à l'extérieur du village jusqu'au sommet d'une dune. Suivant le modèle de l'homme, elle tourne son visage vers le ciel étoilé. C'est un spectacle magnifique. Après quelques instants de silence, Shizuka décide de s'allonger sur le dos afin de mieux profiter de cette expérience.

La chunin accompagna sa suggestion d’arguments que Shiro ne pouvait pas nier ou contredire.



Shiro fit, tout au long de sa réponse, de petits signes de tête approbateur. Et si c’était ça la réponse à tous ses problèmes ? Shizuka lui avait probablement permis de rayer les possibilités de son frère en matière d’affaires douteuses.

Il lui proposa donc d’aller à un endroit qu’il avait l’habitude de visiter seul. Mais avant, il lui proposa de passer chercher des affaires dans l’auberge où elle dormait.



Ils firent ainsi un crochet par l’auberge où logeait la chunin qui récupéra quelques bouts de tissus en plus. Il l’amena finalement sur la dune qu’il connaissait si bien pour lui montrer qu’en levant simplement les yeux, elle pouvait assister à un spectacle digne des divinités d’Onogoro.

Ils observaient les étoiles sans un mot lorsque la jeune femme décida de s’allonger sur le sable afin de profiter pleinement de ce qu’elle avait sous les yeux. Le chunin la regarda faire, puis l’imita, se mettant sur le dos et utilisant ses bras croisés comme coussin de tête. Elle lui expliqua qu’elle n’y connaissait malheureusement pas grand-chose, mais semblait impressionnée et intéressée.



Il désigna avec son doigt une étoile qui brillait un peu plus fort que les autres et tourna sa tête.



Shiro chercha quelques secondes quelque chose à proximité de la première étoile.



Shiro ria l’espace d’un instant, fier de sa blague.



Shiro s’assura de temps en temps que Shizuka réussisse à voir ce qu’il pointait.



Shiro reposa sa main derrière sa tête.



Shiro se tut quelques instants pour apprécier le moment.



Shiro perdit son regard sur le ciel sombre qui couvrait leur tête.



Shiro sourit à Shizuka et continua à lui montrer quelques astres qui n’avaient plus de secret pour lui.



Shiro attendait la réponse de Shizuka en fixant le ciel étoilé.

Les constellations :

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Shiro semble plus ou moins approuver la proposition de la femme. S'il la met en pratique dès à présent, il n'y aura plus qu'à voir les résultats dans quelques mois, en espérant que la stratégie ait portée ses fruits. Elle ne s'inquiète pas trop de cela, elle ne voit pas comment l'homme pourrait poursuivre ses actes stupides s'il n'a plus d'argent à dépenser. Et puis, son frère est peut-être l'un des seuls hommes respectables de Sakyuu -si ce n'est le seul-.

Shizuka regarde l'étoile que son interlocuteur lui pointe du doigt et l'écoute avec attention bien qu'il pourrait lui raconter n'importe quoi qu'elle ne s'en rendrait même pas compte. Il lui faut un peu de temps, mais elle finit par voir la forme de lyre dont lui parle le basané, puis elle voit l'espèce d'araignée atrophiée et pouffe de rire. Les étoiles sont vraiment magnifiques. Elle se demande comment elle a fait pour les ignorer pendant si longtemps et si elle pourrait les apprécier autant si elle était seule ou avec quelqu'un d'autre.

La scientifique hausse un sourcil en entendant l'histoire de Shokujosei, Kengyûsei et Danebu. Elle ignorait que les astres avaient de telles histoires. D'une certaine façon, elle trouve cela intéressant bien qu'elle soit fatiguée et déçue par la stupidité de cette histoire. Si elle avait été la princesse, elle aurait trouvé mille façon de rejoindre son amant ou de se débarrasser de son père pour trouver son bonheur, une autorisation d'une fois par an n'aurait pas été suffisante pour elle et jamais elle n'aurait accepté d'être ainsi restrainte.



La Togejin cligne des yeux à la mention du fait qu'elle pourrait voir le même ciel que Shiro malgré la distance qui les sépare. C'est assez poétique, ce qui est surprenant venant de quelqu'un issu d'un peuple qui ne connait que le désert et son aridité. Comme quoi, de jolies fleurs peuvent pousser dans des milieux laids et hostiles.



Elle hoche la tête quand Shiro dit qu'il n'y a pas besoin d'être fin connaisseur pour apprécier les étoiles. Il a raison. La preuve en est que même Shizuka peut les apprécier alors qu'elle ne sait rien dessus, même pas leur nom. Peut-être même que suite à cette discussion et à cette observation des étoiles, elle se mettra à les étudier et à se pencher sur ces étranges domaines d'études ou pratiques mystiques que le Sakyuujin mentionne.

Shiro souffla du nez. Son histoire ne semblait pas avoir conquis son interlocutrice. Elle ne l’avait carrément pas aimée. Elle souleva un point qui était intéressant, la stupidité évidente de la princesse. Elle n’avait pas tort ! C’était, d’ailleurs, pas la première histoire de ses livres qui lui avait titillé l’arcade sourcilière, mais c’était malheureusement une des seuls qu’il connaissait par cœur.



Shiro s’arrêta d’argumenter voyant qu’il commençait à s’énerver tout seul pour rien.



Shiro ferma les yeux quelques secondes, essayant de sentir une brise qui parcourait le désert, puis il les rouvrir afin de fixer quelques instants la chunin. Hésitant quelques secondes, il se remit à fixer le ciel et posa quelques questions.



Shiro fixa la chunin espérant une réponse de sa part.

Puis, ils continuèrent leur discussion et Shizuka complimenta la phrase du chunin qui fut un peu surpris.



Elle lui souffla ensuite qu’il aimerait sûrement Toge.



Shiro rigola.



Les deux chunin continuèrent leur discussion jusqu’à ce que Shiro demande une histoire qui parle du ciel et a un rapport à la religion que pratiquait Shizuka.



Shiro ne put empêcher un petit sourire malicieux d’apparaître sur son visage.

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Shizuka pouffe de rire en entendant la réaction de Shiro qui visiblement, partage le même avis qu'elle sur la femme, sur son histoire et sur son ou ses créateurs, une nouvelle preuve de l'existence d'un esprit critique dans cette tête brûlée à la chevelure brune. Il semble un peu déçu ou désolé d'avoir présenté cette histoire plutôt qu'une autre. Mais, il n'a aucune raison de s'en vouloir, c'est la seule histoire qu'il connait. Et, en réalité, elle n'est pas si mal. La Togejin est juste particulièrement exigeante.



La femme à la chevelure d'ivoire hausse un sourcil quand son interlocuteur revient sur le saccage de l'arrière salle de l'établissement de son frère. Il n'exprime pas le moindre regret, il pense visiblement avoir fait le bon choix. Tant mieux. Mais, faut quand même peut-être s'interroger sur l'esprit de l'homme et sa définition du bien et du mal. Pas que Shizuka trouve que leur acte est mauvais, mais plutôt qu'elle pense pouvoir trouver un bon ami dans ce Sakyuujin. Elle marque un temps d'arrêt après la question de celui-ci sur ses griffes.



Le basané semble intéressé à l'idée de visiter Toge et de juger de ses arts -dont l'art culinaire-. Cependant, on dirait à la façon dont s'exprime l'homme qu'il n'a pas l'habitude de quitter le désert. La Chunin ne fait pas partie des personnes les plus mobiles, mais elle a tout de même été amenée à voyager plusieurs fois. Parfois, il n'y a pas vraiment le choix.



L'interlocuteur de la belle semble véritablement intéressé par la religion, à moins qu'il ne souhaite juste montrer un intérêt pour la jeune femme et ses propres croyances ou loisirs. Il n'est pas difficile d'imaginer quelle histoire la femme pourrait raconter au Sakyuujin. Il y en a une qui la fascine plus que tout. Elle a influencé sa vie et continue à le faire quotidiennement. C'est une histoire triste.

Les prothèses, c’était déjà quelque chose, Sakyuu en avait fait son domaine d’expertise, mais ce que disait Shizuka capta totalement l’attention du soldat.

Shiro écouta attentivement l’explication de Shizuka et est étonné par ses capacités. Il se demandait cependant si l’idée de subir de tels changements était vraiment sûre et s’il serait prêt à faire ce genre de chose. Pour son frère, ce ne serait pas trop mal, l’idée de demander à la chercheuse si elle pouvait lui accrocher une nouvelle jambe lui effleurait l’esprit, mais le chunin ne voulait pas abuser. Toutefois, il appréciait la proposition et la garda bien au chaud dans son esprit pour l’avenir. Il avait toujours été fasciné par la médecine, qui n’est pas à son sommet à Sakyuu, et la façon dont les ninjas pouvaient transcender les limites de leur corps grâce à leurs techniques et leurs entraînements. Mais ces recherches semblaient encore plus avancées, plus audacieuses.



Shiro regarda son bras avec insistance.



Shiro sourit.



Quant à la question de voyager, Shiro sourit légèrement.



Sur le sujet de la religion, Shiro écoute avec intérêt l’histoire d’Izanami. Si sa querelle avec les carbonistes l’avait aidé dans la compréhension des pratiquants de religions, il ne s’était jamais vraiment penché autant qu’il l’avait fait avec Kagutsuchi avec les autres déités. Il est fasciné par l’histoire tragique de la déesse et de son rôle dans le monde des morts et des Yokais.



Shiro soupira avant de reprendre.



Shiro se redressa.



Shiro posa ses deux mains en arrière et leva la tête pour regarder les étoiles assis.

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Shizuka comprend parfaitement la retenue dont peut faire preuve son interlocuteur, ce qu'elle lui propose n'est pas rien quand bien même elle a fait exprès de rester assez floue sur le contenu exact de ses recherches. Shiro essaie de l'interroger dessus.



La notion d'améliorations semble abstraite pour l'homme, il ne semble pas imaginer clairement ce que cela pourrait lui apporter. Shizuka comprend totalement elle même a parfois du mal à visualiser ce qu'elle conçoit. Enfin... c'est particulier. En temps que chercheuse, elle a besoin d'être "schizophrène", de sortir d'elle et de sa conception restreinte du monde, elle a besoin de penser comme quelqu'un d'autre même si ce n'est que pour quelques secondes.



La Togejin ne sait pas trop ce dont aurait besoin un Sakyuujin, elle lui cite juste des exemples comme ça pour l'inspirer. Alors qu'il la remercie, elle lui répond par un "il n'y a pas de quoi". Et c'est vrai, il n'y a pas de quoi la remercier. Si elle propose cela, c'est parce que cela lui serait rentable d'une façon ou d'une autre.

La femme à la chevelure d'ivoire est étonnée de voir à quel point l'homme semble tenir à son désert. Elle ne comprend pas comment on peut se plaire dans un territoire aussi aride, un environnement aussi désolé mais elle ne rebondit pas dessus, elle n'aimerait pas le blesser ou le mettre en colère par inadvertance.

Un soupir s'échappe des lèvres de la Chunin lorsque le brun l'interroge sur l'histoire qu'elle vient de raconter. Elle essaie de lui répondre en pointant du doigt les éléments qui lui semblent contradictoires.



Kagutsuchi, hein ? Ce n'est pas le dieu qu'elle porte le plus dans son coeur. Il est à l'origine d'une bonne partie des souffrances d'Izanami et puis ses fidèles sont pour la plupart des imbéciles de pyromanes qu'elle identifie comme des dangers.

Shiro écouta attentivement les explications de Shizuka sur les améliorations qu'elle proposait et comment elles pouvaient répondre à des besoins spécifiques. Il prit note des exemples qu'elle lui donna, mais avoua ne toujours pas être sûr de ce dont il aurait besoin. Shiro était attentif aux propos de Shizuka, même s'il ne parvenait pas à cerner complètement ses recherches, il comprit que cela pouvait être sensible. Shiro sourit à la Togejin.



Shiro se gratta le menton et rapprocha ses genoux de son torse.



Shiro se toucha l’épaule et perdit son regard dans le sable en face de lui.



Le chunin repensa à la proposition de Shizuka concernant l’amélioration pour résister aux changements de température et se dit que ça aurait n'était pas trop mal pour l’aider à lutter contre ces fous furieux de carbonistes.

Lorsque Shizuka évoque l'histoire d'Izanami et Tsukuyomi, Shiro fronce légèrement les sourcils, essayant de comprendre la situation. Il trouve étrange que la déesse Izanami soit mal vue alors qu'elle n'a apparemment rien fait de mal. Il écoute attentivement les explications de Shizuka et hoche la tête.



Enfin, lorsque Shizuka lui demande ce qu'il sait des fidèles de Kagutsuchi, le visage de Shiro s’assombrit quelque peu, ne réussissant pas à cacher tout le ressentiment qu’il avait envers ce culte.



Shiro attrapa une poignée de sable qui laissa s’écouler lentement en continuant de répondre aux questions de la chercheuse.



Le sable avait fini par sortir entièrement de sa main et Shiro se retourna vers la jeune femme et lui lança :

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Contrairement à ce que Shizuka a pu imaginer, l'homme n'insiste pas pour en savoir plus sur le sujet malgré sa visible curiosité. Il accepte son refus de répondre, ce qui n'est pas pour déplaire à la jeune femme, bien trop peu habituée à ce genre de personne de nature compréhensive. Elle lui adresse un grand sourire et incline le buste en signe de remerciement.

Shiro ne semble pas tant intéressé que cela par la perspective de recevoir des améliorations physiques. Elle peine à comprendre ce qui le bloque et comment il ne peut voir que si peu de possibilités. Ressent-il de la peur ? Est-il trop confiant ? Manque-t-il d'imagination ?



La Chunin n'a jamais ressenti l'envie ou le besoin de se faire tatouer. La conception de ces pièces ne se fait pas sans risques, un tatouage est un acte définitif et puis, elle aime sa peau immaculée. La Togejin n'est donc pas prête à s'essayer à ce genre de pratique bien qu'il lui arrive de penser que l'esthétique de ces oeuvres est appréciable et que le sens qui peut y être incrusté se veut parfois poétique.

Un soupir amusé s'échappe des lèvres de Shizuka lorsque son interlocuteur se dit perplexe quant au traitement de la déesse Izanami. Elle aimerait elle aussi savoir pourquoi l'humanité est si cruelle avec cette divinité, pourquoi personne ne la vénère et pourquoi il serait mal vu de le faire. Néanmoins, elle pense que le temps a effacé les raisons et que l'humanité a cessé de se questionner, qu'elle a gagné en étroitesse d'esprit.



Même la scientifique n'échappe pas à cette règle. Il est vrai que la cosmogonie est assez floue sur certains points et que les agissements de certains dieux le sont tout autant. La prêtresse n'est pas très à l'aise avec la question des cultes. Elle a son avis, mais celui-ci est assez confus. Elle trouve néanmoins qu'il est très intéressant d'entendre l'opinion  de quelqu'un d'autre -qui soit intelligent- sur le même sujet.

Shizuka semblait avoir apprécié la discrétion du chunin quant à son travail. Shiro lui rendit son sourire. Il était normal de ne pas la questionner plus sur un sujet sur lequel elle ne voulait pas parler. La Togejin complimenta son tatouage et lui demanda la raison de sa création.

Le chunin hésita quelques instants. C’était quelque chose de personnel dont il ne parlait pas à grand monde et se demanda s’il devait lui raconter.



Il la regarda quelques secondes, essayant de sonder la jeune femme. C’était assez étrange comme elle lui était familière alors qu’ils s'étaient rencontrés, il n'y a pas si longtemps que ça. Outre le fait d’avoir des frères débiles, Shiro sentait quelque chose qui lui plaisait émané de la chunin et chaque interaction avec elle l’avait conforté dans l'idée que leur amitié pourrait être précieuse.



Shiro fit des guillemets avec ses doigts.



Le chunin se gratta l’arrière du crâne.



Ils continuèrent de parler de religion et la chunin répondit aux questions du jeune homme. Shiro soupira.



Puis la discussion vira sur le carbonisme, le cauchemar de Shiro.



Shiro s’étira, regardant, au loin, un bout de dune qui tombait lentement.



Agissaient-elles consciemment où étaient elles guidées par leur partie Yokai ou une aide extérieures ? Shiro avait retourné la question dans tous les sens, mais sans pouvoir faire étudier les torchent par des gens de confiances, il n’aura probablement jamais de réponses.



Shiro poussa un gros soupir.



Shiro sourit à Shizuka avant de lui poser une question.