Le visage impassible, Muzan fixa le supérieur derrière son bureau sensé offrir à lui et à un(e) Jounin une mission à réaliser pour le village. Un chunin et un Jounin pour une mission apparemment de… merde ?
Sans mauvais jeu de mot. L’homme, perplexe, leva sa main gauche pour aller se gratter l’intérieur de l’oreille, retirant le cire de son lobe afin de dégager un peu ses orifices, certains d’avoir mal entendu.
La déception en réalisation qu’il avait, en fait, très bien entendu depuis le début de cette conversation était loin de le motiver pour la suite des opérations.

Après, si le sol venait à trembler, cela était probablement peu naturel, ce qui rendait un peu décent le risque à prendre pour deux shinobi aussi haut gradés. Enfin, que lui seul reçoive la mission, en réalité, il aurait limite mieux compris que le fait de la faire en pair avec ce qui était techniquement une Capitaine d’armée.
Au moins, celui qui les avait choisi par défaut avait un certains sens de l’humour.

Avec un petit sourire à l’administrateur, l’homme laissa le supérieur saluer ce dernier. L’un des avantages de ne pas être responsable de mission était d’éviter le dialogue avec les tas de saloperies se disant avoir trois neurones. Hors, non seulement l’administrateur du coin était loin d’être d’un aspect agréable à l’œil, mais à cela se rajoutait une impolitesse élémentaire. Pas un bonjour, pas une présentation, même pas un au revoir.
Pour peu, le Jashiniste aurait pu voir le porc humain leur envoyer leur ordre de mission à la figure. Très très peu.
Ah, et autre bonne nouvelle à noter, le rapport. Au vu du synopsis, lui n’avait absolument aucune envie de faire le gratte papier pour discuter détritus après.
L’avantage de ne pas être chef de mission, le manque d’obligation à cet égard. Si ça ce n’était pas génial.

Sourds sur le sol, les bottes de Muzan suivirent son supérieur de fortune hors de la salle, notant les similitudes physiques. Des cheveux noirs même si lui avaient quelques mèches grisonnantes, un physique fin, un port altier, et une tenue fort sombre. La personne l’accompagnant avait un certains style, même s’il lui manquait le manteau noir du Yatsukahagi, les hampes s’élevant à chaque pas.
Toutefois, les conditions saugrenues n’empêcha guère la décence. Aussi, il s’inclina légèrement en direction de son interlocuteur quand ce dernier




Bien qu’il résista à poser la question de son sexe, l’impliquant à prendre un qualificatif neutre au possible, cela lui servait également à passer un message clair : tant que … ça ne se serait pas présenter directement, il ne chercherait pas plus loin.

En revanche, plusieurs minutes plus tart, ses doigts fins de pianistes saisirent le parchemin afin de lire en détail les informations sur la mission, un petit sourire naissant sur ses lèvres devant les suppositions du Jounin.
Il se décida cependant de détruire la supposition au plus tôt.





Avec un petit sourire, il rendit l’ordre de mission au concerné.
Il était Sakyuujin, après tout. Des fois, certaines options étaient la plus simple. Neuf fois sur dix, l’option la plus simple est juste la meilleure.



Puis, ne pouvant se retenir, il conclut sa proposition par un petit sarcasme. Un petit coup lancé à certaines méthodes.
Agrémenté d'un grand sourire et d'un tact impeccable, bien évidemment.

Un sourire sur le visage accueilli l’accord de Nagisa quand à sa requête, et sa politesse fut, pour ainsi dire, grandement apprécié. Il accueillit également en passant le sexe entériné de son interlocuteur, compte tenu qu’il en avait douté jusque-là. De fait, avec ses traits si fins, il aurait bien vu une femme lui faire face, mais apparemment, il s’agissait juste d’un homme très très androgyne.
Fort bien, il pouvait faire avec aussi bien, au moins n’avait-il désormais plus de doute…
Cependant, savoir qu’il était Jounin, et le voir confirmer cet état de fait, ne put l’empêcher de sentir poindre un certains amusement intérieur. A quel niveau de pauvreté militaire était leur village pour refiler une mission pareil à un Jounin ?
Cela, ou le but réel de sa position était de le surveiller, lui.

Muzan espéra que des jashinistes n’étaient en rien responsable de la puanteur, d’un coup. Non pas que cela bloquerait son bras, mais tout de même, il y avait des principes de base de propreté à suivre dans la vie. Cela lui ferait mal d’être rangé dans le même sac qu’un tas de poubelle vivant.

Il dénota cependant un fait fort agréable : loin de dénaturer son opinion et sa vision  la jounin semblait accepter une connaissance qu’elle ne possédait guère sans préavis, afin d’accroître sa propre expérience à ce sujet et corriger son opinion.
Un signe d’intelligence. La première depuis longtemps.
Avec un air un peu négligé devant son accusation non dissimulé, il haussa les épaules.




Un détail important dans la gestion d’une ville, pourtant, mais dans leurs situations, difficile. Il savait que certains marionnettistes pouvaient recycler les détritus, mais ces derniers étant de véritables diva… pardon, artistes, se donnait rarement la peine de le faire, hormis pour se forcer la main avant de travailler sérieusement. Dans un désert ou les souterrains étaient gouvernés par des vers, des serpents et des scorpions, et avec une vision divisé entre l’artiste et le militaire, il était impressionnant que Sakyuu soit aussi propre qu’il l’était.
Même s’il devait reconnaître que le ninjutsu était fort efficace pour se débarrasser des ordures, et que les marchants reprenaient souvent les restes pour économiser leurs frais, la richesse du village était on ne peut plus inégale.

Toutefois, le ton incisif de son camarade l’amena à écouter, et à la fin, à lui adresser un petit sourire amusé, concluant les remontrances par une simple phrase accompagné d’un geste fort négligent : se grattouiller l’intérieur de l’oreille avec le petit doigt :



Cependant, elle marquait un point : plus vite la mission serait finie, plus vite ils recevront leur paye, seul véritable leitmotiv la maintenant tout de suite.
Il réfléchit un instant à sa proposition, soupesant le bien et le mal de sa proposition, avant de hausser les épaules.
Le Jounin paraissait avoir un cerveau fonctionnel, et pour sa part, cela était assez agréable qu’il en jaugea son intérêt à l’accompagner.
…

Très honnêtement, la flemme failli fort le faire céder à l’envie.





Soupira-t-il avant de quitter son partenaire, pour enquêter de son coté.
Et pour sa part, il savait déjà ou aller.

Exactement la ou il avait dit de ne pas aller.

Ouvrant la porte du bar, le sombre se dirigea vers le comptoir, ou l’homme qui reposait, un colosse doté d’un embonpoint prononcé, l’aperçut.
Fit la moue.




Soupirant profondément, le susnommé Kaïto sembla ne guère prendre son avis au sérieux, forçant le shinobi à rajouter.









Soupirant, une main se massant la tempe, le dénommé Kaïto se mit à préparer la boisson du désert qui faisait partie des préférences du jeune homme . L’une des rares raisons de sa présence occasionnelle ici était la qualité de son thé noir, qu’il jugeait supérieur à celui de Shingen. Un fait qu’il n’oserait jamais lui avouer, bien évidemment. Le chaton verrait cela comme un affront et il en entendrait parler pendant des heures dans un discours incroyablement long et assommant.