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Yamada Eiko
Genin de Jujou / Mort au Printemps 806
# Guide cinq étoiles (Nagisa) Mar 26 Juil - 14:19
Alors, ceci est un immeuble. C'est là que l'on y trouve des gens !
Oui.
Après son... problème d'acquisition de guide la dernière fois, Eiko s'était décidée à se tourner vers de plus fructueuses offres pour convaincre les humbles passants de prendre quelques maigres minutes de leurs longues années sur Terre pour la guider un peu partout et lui dire où aller, quoi faire, où se trouver des endroits où le soleil ne tape pas et tout. Elle pourrait l'essayer seule, tout ceci, mais elle se disait qu'un local pourrait lui offrir une perspective de Sakyuu plus profonde et unique, en l'informant des coutumes sur son chemin, vous comprenez ? Un immeuble n'est qu'un bête immeuble pour elle,mais la perspective d'un autre devait lui offrir une meilleure idée de ce que c'était vraiment.
Sauf que... bah... Non, en fait. Le jeune homme qui lui servait de guide, qu'elle comprenait comme étant en besoin d'argent tant l'offre de cinq ryos l'avait rapidement convaincue, semblait penser qu'Eiko venait d'apparaître au monde avec une amnésie troublante qui l'empêchait d'identifier le monde autour d'elle, ce qui le poussait à pointer du doigt tout son environnement pour lui indiquer ce que c'était. Fenêtres, stands, fontaine, tente. Peut-être bien qu'elle n'était pas très maligne de s'être tourné vers un, ah, petit orphelin des rues pour l'assister, mais elle voulait éviter de retomber sur un gros gaillard comme le coq.
Elle en avait assez vu des quartiers marchands, après, et puis ses pointillades sur des "bars" étaient utiles. Ne restait que le quartier résidentiel : le quartier militaire ne risquait pas d'accepter une soldate d'une autre nation, elle se doutait de pouvoir entrer au palais du Kage local et le temps du Soleil la démangeait dans son athéisme. Bande de débiles qui vont énoncer leurs maux et regrets à des statues de leurs amis imaginaires célestes, beuarf ! Aucun intérêt à visiter pareil coin pour elle.
Ok... Cinq ryos de plus, madame !
Tirée de sa rage non-croyante, Eiko regarda vers le bas, les mains posées sur les hanches, alors que le jeune homme lui tendit la main, soucieux de récolter plus de ryos de sa poche. C'est pour le quartier résidentiel.
Oh oh, j'apprécie beaucoup ton offre ! Heureusement que ces tapis gardaient la chaleur à un niveau tolérable : elle pouvait garder son calme, sans être piquée par une mouche destructrice. Mais ne t'inquiète pas pour moi, je crois avoir un peu deviné ce qui m'attend là-bas. Allez, va ! Il y a sans doute beaucoup de touristes comme moi en quête de guide ! Voilà, c'était poli, ça dit bien, et ça claque. Bon, maintenant, elle allait-
Ah bah pas de guide alors ! Rétorqua le gamin, haussant des épaules. La réponse d'Eiko fut prompte, regardant en bas pour dévisager son interlocuteur avec un regard outragé, rapidement transformé en une moue sarcastique.
Ah bah plus de ryos alors ! Il parut un peu choqué, mais vint vite se ressaisir, glissant dans la foule avec une grimace en sa direction. La jeune femme joignit des lèvres de dépit, satisfaite de sa masterclass de réponse, mais déçue de ne pas avoir trouvée ce qu'elle voulait véritablement : un vrai topo sur Sakyuu et son histoire. Du genre que seul un natif pouvait énoncer. En quoi est-ce que le village était différent, sinon pour le sable ? Qu'est-ce qui pouvait attirer l'attention ? Les attrape-touristes ? Les monuments et localités ?
Ce n'était pas important, mais elle voulait savoir. C'était important pour son tour du monde en anticipation à la résolution du problème. Et ça la démangeait juste dans l'arrière de sa tête de savoir qu'elle avait vu un autre village mais sans plus, comme si jamais elle était juste restée à Jojou quoi, décevant après tant de jours dans le désert, naon ?
Ou alors cette démangeaison était un petit rayon du soleil qui lui creusait un trou au travers de son crâne sans qu'elle ne s'en rende compte.
Bizarre.
Oui.
Après son... problème d'acquisition de guide la dernière fois, Eiko s'était décidée à se tourner vers de plus fructueuses offres pour convaincre les humbles passants de prendre quelques maigres minutes de leurs longues années sur Terre pour la guider un peu partout et lui dire où aller, quoi faire, où se trouver des endroits où le soleil ne tape pas et tout. Elle pourrait l'essayer seule, tout ceci, mais elle se disait qu'un local pourrait lui offrir une perspective de Sakyuu plus profonde et unique, en l'informant des coutumes sur son chemin, vous comprenez ? Un immeuble n'est qu'un bête immeuble pour elle,mais la perspective d'un autre devait lui offrir une meilleure idée de ce que c'était vraiment.
Sauf que... bah... Non, en fait. Le jeune homme qui lui servait de guide, qu'elle comprenait comme étant en besoin d'argent tant l'offre de cinq ryos l'avait rapidement convaincue, semblait penser qu'Eiko venait d'apparaître au monde avec une amnésie troublante qui l'empêchait d'identifier le monde autour d'elle, ce qui le poussait à pointer du doigt tout son environnement pour lui indiquer ce que c'était. Fenêtres, stands, fontaine, tente. Peut-être bien qu'elle n'était pas très maligne de s'être tourné vers un, ah, petit orphelin des rues pour l'assister, mais elle voulait éviter de retomber sur un gros gaillard comme le coq.
Elle en avait assez vu des quartiers marchands, après, et puis ses pointillades sur des "bars" étaient utiles. Ne restait que le quartier résidentiel : le quartier militaire ne risquait pas d'accepter une soldate d'une autre nation, elle se doutait de pouvoir entrer au palais du Kage local et le temps du Soleil la démangeait dans son athéisme. Bande de débiles qui vont énoncer leurs maux et regrets à des statues de leurs amis imaginaires célestes, beuarf ! Aucun intérêt à visiter pareil coin pour elle.
Ok... Cinq ryos de plus, madame !
Tirée de sa rage non-croyante, Eiko regarda vers le bas, les mains posées sur les hanches, alors que le jeune homme lui tendit la main, soucieux de récolter plus de ryos de sa poche. C'est pour le quartier résidentiel.
Oh oh, j'apprécie beaucoup ton offre ! Heureusement que ces tapis gardaient la chaleur à un niveau tolérable : elle pouvait garder son calme, sans être piquée par une mouche destructrice. Mais ne t'inquiète pas pour moi, je crois avoir un peu deviné ce qui m'attend là-bas. Allez, va ! Il y a sans doute beaucoup de touristes comme moi en quête de guide ! Voilà, c'était poli, ça dit bien, et ça claque. Bon, maintenant, elle allait-
Ah bah pas de guide alors ! Rétorqua le gamin, haussant des épaules. La réponse d'Eiko fut prompte, regardant en bas pour dévisager son interlocuteur avec un regard outragé, rapidement transformé en une moue sarcastique.
Ah bah plus de ryos alors ! Il parut un peu choqué, mais vint vite se ressaisir, glissant dans la foule avec une grimace en sa direction. La jeune femme joignit des lèvres de dépit, satisfaite de sa masterclass de réponse, mais déçue de ne pas avoir trouvée ce qu'elle voulait véritablement : un vrai topo sur Sakyuu et son histoire. Du genre que seul un natif pouvait énoncer. En quoi est-ce que le village était différent, sinon pour le sable ? Qu'est-ce qui pouvait attirer l'attention ? Les attrape-touristes ? Les monuments et localités ?
Ce n'était pas important, mais elle voulait savoir. C'était important pour son tour du monde en anticipation à la résolution du problème. Et ça la démangeait juste dans l'arrière de sa tête de savoir qu'elle avait vu un autre village mais sans plus, comme si jamais elle était juste restée à Jojou quoi, décevant après tant de jours dans le désert, naon ?
Ou alors cette démangeaison était un petit rayon du soleil qui lui creusait un trou au travers de son crâne sans qu'elle ne s'en rende compte.
Bizarre.
Fujimoto Nagisa
Jonin de Sakyuu / Faucheur dans le Jashinisme / Mort au Printemps 806
# Re: Guide cinq étoiles (Nagisa) Mar 26 Juil - 23:42
Nagisa se tenait dans son bureau, étudiant, réfléchissant, et surtout écrivant les rapports qu'elle devait rendre à l'administration depuis ses retours de missions. Il n'y avait rien de folichons, rien de passionnant, de la pure paperasse et des énonciations de faits banals. Pourtant, cela faisait partie de son travail, aussi ennuyeux pouvait-il paraître. Toutefois, rompue à l'exercice, il ne lui fallut pas plus d'une heure pour tout rédiger et alors qu'elle se préparait à quitter la maison familiale pour rendre ses dossiers, elle vit la silhouette de son père, avachi dans son fauteuil, installé tout près d'une fenêtre ouverte.
L'hiver s'adoucissait, les températures tombaient, signe que le printemps serait peut-être précoce cette année. Les yeux émeraude de Nagisa se posèrent avec dédain sur l'homme qui n'était plus que l'ombre de lui-même, ce père qu'elle méprisait tant et qui, paradoxalement, lui avait aussi tout appris. Ce fut à ce moment-là qu'une domestique de la maisonnée passa tout près de là, avec un plateau pour le déjeuner. Elle s'arrêta à hauteur du jonin.
" Une fois que mon père aura mangé, prenez bien soin de l'enfermer dans sa chambre. Le médecin doit passer un peu plus tard. "
" Bien entendu, jeune maître. "
Puis, sans accorder un instant de plus, celle qui se faisait passer pour homme quitta la maison du mensonge pour arpenter les rues de son village. Elle se rendit en premier lieu vers le service administratif où elle y déposa les fameux rapports qu'elle avait terminé d'écrire une heure plus tôt et s'apprêtait à rejoindre banalement le terrain d'entrainement quand on lui quémanda un "service". Shinobi serviable sous tout rapport, Nagisa ne refusa pas, même si au fond d'elle, elle n'en pensait pas moins. Il s'avérait qu'il y avait foule aujourd'hui dans le quartier marchand, mais pas assez d'hommes pour assurer la sécurité des concitoyens, que cela fut des pickpockets ou tout mouvement de foules.
On remercia bien humblement le jonin et sans attendre, elle se rendit directement dans le quartier convenu et... il y avait effectivement beaucoup de monde. Déplaisante confrontation que celle d'une foule de benêts arriérés. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que viendrait le jour où tous ces gens qui affichaient des sourires hypocrites offriraient leur vie pour le seigneur unique, ils seraient tous délivrés de leur cupidité et des arrogants pouvoirs qu'ils pensaient tous détenir. Leur existence n'aurait de valeur véritable que lorsqu'ils l'offriront à Jashin pour parfaire son retour. Mais en attendant, Nagisa était obligée de continuer à être un autre, à supporter de devoir respirer le même air que les idiots qui l'entouraient et surtout, son père. Oh, elle priait pour que la libération ne se fasse pas attendre, qu'elle puisse retrouver son frère et qu'elle cessa de souffrir de ce corps féminin et humainement vicié.
Se mêlant ainsi aux autres, le corps droit et impérieux, celle que tout le monde connaissait comme étant un homme respectable, portait un regard alerte sur tout ce qui l'entourait, montrant qu'il était au travail et assurait la sécurité de tous. Une certaine forme d'autorité naturelle se dégageait de sa personne, sans doute accentuait par l'austérité de ses vêtements noirs et un visage qui n'était trahi par aucune émotion. Ce fut là, sur son chemin, qu'une jeune femme qui n'était pas du village se tenait prostrée.
" Seriez-vous perdue Mademoiselle ? "
La voix sombre et grave de Nagisa retentit derrière le dos de l'inconnu qui attendait qu'elle se retournât.
" Je suis un soldat de Sakyuu, jonin aux ordres de notre Kage. Si vous avez besoin d'aide, permettez-moi de vous proposer la mienne. "
Nagisa fit alors une légère référence, portant un poing fermé sur sa poitrine en gage de salut militaire, mais avec une élégance certaine.
L'hiver s'adoucissait, les températures tombaient, signe que le printemps serait peut-être précoce cette année. Les yeux émeraude de Nagisa se posèrent avec dédain sur l'homme qui n'était plus que l'ombre de lui-même, ce père qu'elle méprisait tant et qui, paradoxalement, lui avait aussi tout appris. Ce fut à ce moment-là qu'une domestique de la maisonnée passa tout près de là, avec un plateau pour le déjeuner. Elle s'arrêta à hauteur du jonin.
" Une fois que mon père aura mangé, prenez bien soin de l'enfermer dans sa chambre. Le médecin doit passer un peu plus tard. "
" Bien entendu, jeune maître. "
Puis, sans accorder un instant de plus, celle qui se faisait passer pour homme quitta la maison du mensonge pour arpenter les rues de son village. Elle se rendit en premier lieu vers le service administratif où elle y déposa les fameux rapports qu'elle avait terminé d'écrire une heure plus tôt et s'apprêtait à rejoindre banalement le terrain d'entrainement quand on lui quémanda un "service". Shinobi serviable sous tout rapport, Nagisa ne refusa pas, même si au fond d'elle, elle n'en pensait pas moins. Il s'avérait qu'il y avait foule aujourd'hui dans le quartier marchand, mais pas assez d'hommes pour assurer la sécurité des concitoyens, que cela fut des pickpockets ou tout mouvement de foules.
On remercia bien humblement le jonin et sans attendre, elle se rendit directement dans le quartier convenu et... il y avait effectivement beaucoup de monde. Déplaisante confrontation que celle d'une foule de benêts arriérés. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que viendrait le jour où tous ces gens qui affichaient des sourires hypocrites offriraient leur vie pour le seigneur unique, ils seraient tous délivrés de leur cupidité et des arrogants pouvoirs qu'ils pensaient tous détenir. Leur existence n'aurait de valeur véritable que lorsqu'ils l'offriront à Jashin pour parfaire son retour. Mais en attendant, Nagisa était obligée de continuer à être un autre, à supporter de devoir respirer le même air que les idiots qui l'entouraient et surtout, son père. Oh, elle priait pour que la libération ne se fasse pas attendre, qu'elle puisse retrouver son frère et qu'elle cessa de souffrir de ce corps féminin et humainement vicié.
Se mêlant ainsi aux autres, le corps droit et impérieux, celle que tout le monde connaissait comme étant un homme respectable, portait un regard alerte sur tout ce qui l'entourait, montrant qu'il était au travail et assurait la sécurité de tous. Une certaine forme d'autorité naturelle se dégageait de sa personne, sans doute accentuait par l'austérité de ses vêtements noirs et un visage qui n'était trahi par aucune émotion. Ce fut là, sur son chemin, qu'une jeune femme qui n'était pas du village se tenait prostrée.
" Seriez-vous perdue Mademoiselle ? "
La voix sombre et grave de Nagisa retentit derrière le dos de l'inconnu qui attendait qu'elle se retournât.
" Je suis un soldat de Sakyuu, jonin aux ordres de notre Kage. Si vous avez besoin d'aide, permettez-moi de vous proposer la mienne. "
Nagisa fit alors une légère référence, portant un poing fermé sur sa poitrine en gage de salut militaire, mais avec une élégance certaine.
Yamada Eiko
Genin de Jujou / Mort au Printemps 806
# Re: Guide cinq étoiles (Nagisa) Jeu 28 Juil - 22:02
L'atout du ninja, c'est sa capacité à répondre au danger. Un ninja qui est surpris trop aisément verra un kunai glisser dans ses côtes tôt ou tard (mais très souvent tôt). Et même en territoire allié, il est bête de se penser totalement sauf du danger. C'est un métier de tueur, après tout. On y travaille pour élaborer des façons de plus en plus efficaces pour tuer son prochain. Beaucoup explosives, mais certaines efficaces. Qu'on disait même que certains shinobis pouvaient tuer en vous frôlant la main, injectant un poison ultra nocif, ultra mortel, ultra vicieux, ultra giga mauvais seulement via le bout du doigt. Flippant, pas vrai ? De s'imaginer que la vie pouvait vous être arrachée comme ça. Bon, surtout quand on à une longue vie devant soit, ce que l'univers avait décrété comme un privilège interdit à Eiko Yamada.
Mais peut-être que l'assurance d'une épée de Damoclès au dessus de sa tête l'avait rendue un peu aveugle aux épées derrière soit. M'enfin, elle ne put s'empêcher de sursaute très légèrement en entendant une voix sombre et grave derrière elle, du type que l'on n'aimerait entendre nul part. Si surprise fut t-elle que tout son corps se cabra, en anticipation à un combat surprise. Geste inutile, avec le fait que le badaud aurait pu attaquer bien avant, mais bon : elle se retourna quand même, un sourire légèrement tremblotant aux lèvres, les yeux écarquillés comme si un vaisseau volant s'était glissé derrière l'interlocu... teurtrice? La voix était celle d'un homme, mais le visage était androgyne.
Si androgyne qu'elle en était un peu jalouse, tiens, de voir un homme plus, bah, "femme" qu'elle. Bon, pas de mentions sur ça alors. Le pauvre avait sans doute ce genre de commentaires un peu toute la journée. Et de façon moins empathique, elle avait peur de bien se tromper sur son gendre. Les femmes avec des voix graves, ça existe ! La voyant retournant, il s'introduisit comme Jonin de Sakyuu. Et si jamais l'introduction donnait une horrible impression à la jeune femme, qui s'attendit à se voir convoquée pour le bordel causé par le coq tout à l'heure. Puis rapidement, iel vint changer la donne, en s'introduisant comme un bon samaritain qui avait dû la voir patauger, et se disait qu'iel pouvait aider.
Bon, immédiatement, Eiko vint elle-même porter références, écartant un peu les deux bras puis les ramenant à ses côtes avec deux légers moulinets zolis. Bien le bonjour et enchantée ! Je m'appelle Eiko Yamada, je ne suis que Genin de Jujou ! On dirait que c'est moi qui devrait vous vouvoyer, haha !
Elle cligna des yeux, reprenant des habitudes. Un jônin qui vient l'aider, c'est sympa, mais il devait avoir mieux à faire, non ? Elle appréciait l'offre, hein, mais... bon. À cheval donné, on ne regarde pas dans les dents.
Oh, je cherche simplement un peu d'aide ! Je suis arrivée ici pour déposer des médicaments ! Mais avant de repartir, j'aimerais en savoir plus sur ce fameux village de Sakyuu ! De façon un peu plus charmante qu'en suivant juste une carte !
Nan mais. Elle pouvait se trouver toute seule le chemin, pas vrai? "Non", qu'on dirait.
Si vous voudriez me montrer quelques endroits clés du village, je serais comblée ! Elle joignit de ses deux mains, nouant les doigts ensembles et pressant le dos de la main contre sa joue. Mais c'est sans doute un peu en deçà de votre position ! Montrer le village... ça ne me semble pas être un devoir si aisément affairé à quelqu'un de votre grade !
Mais peut-être que l'assurance d'une épée de Damoclès au dessus de sa tête l'avait rendue un peu aveugle aux épées derrière soit. M'enfin, elle ne put s'empêcher de sursaute très légèrement en entendant une voix sombre et grave derrière elle, du type que l'on n'aimerait entendre nul part. Si surprise fut t-elle que tout son corps se cabra, en anticipation à un combat surprise. Geste inutile, avec le fait que le badaud aurait pu attaquer bien avant, mais bon : elle se retourna quand même, un sourire légèrement tremblotant aux lèvres, les yeux écarquillés comme si un vaisseau volant s'était glissé derrière l'interlocu... teurtrice? La voix était celle d'un homme, mais le visage était androgyne.
Si androgyne qu'elle en était un peu jalouse, tiens, de voir un homme plus, bah, "femme" qu'elle. Bon, pas de mentions sur ça alors. Le pauvre avait sans doute ce genre de commentaires un peu toute la journée. Et de façon moins empathique, elle avait peur de bien se tromper sur son gendre. Les femmes avec des voix graves, ça existe ! La voyant retournant, il s'introduisit comme Jonin de Sakyuu. Et si jamais l'introduction donnait une horrible impression à la jeune femme, qui s'attendit à se voir convoquée pour le bordel causé par le coq tout à l'heure. Puis rapidement, iel vint changer la donne, en s'introduisant comme un bon samaritain qui avait dû la voir patauger, et se disait qu'iel pouvait aider.
Bon, immédiatement, Eiko vint elle-même porter références, écartant un peu les deux bras puis les ramenant à ses côtes avec deux légers moulinets zolis. Bien le bonjour et enchantée ! Je m'appelle Eiko Yamada, je ne suis que Genin de Jujou ! On dirait que c'est moi qui devrait vous vouvoyer, haha !
Elle cligna des yeux, reprenant des habitudes. Un jônin qui vient l'aider, c'est sympa, mais il devait avoir mieux à faire, non ? Elle appréciait l'offre, hein, mais... bon. À cheval donné, on ne regarde pas dans les dents.
Oh, je cherche simplement un peu d'aide ! Je suis arrivée ici pour déposer des médicaments ! Mais avant de repartir, j'aimerais en savoir plus sur ce fameux village de Sakyuu ! De façon un peu plus charmante qu'en suivant juste une carte !
Nan mais. Elle pouvait se trouver toute seule le chemin, pas vrai? "Non", qu'on dirait.
Si vous voudriez me montrer quelques endroits clés du village, je serais comblée ! Elle joignit de ses deux mains, nouant les doigts ensembles et pressant le dos de la main contre sa joue. Mais c'est sans doute un peu en deçà de votre position ! Montrer le village... ça ne me semble pas être un devoir si aisément affairé à quelqu'un de votre grade !
Fujimoto Nagisa
Jonin de Sakyuu / Faucheur dans le Jashinisme / Mort au Printemps 806
# Re: Guide cinq étoiles (Nagisa) Lun 1 Aoû - 23:05
La jeune femme était étrange, voire un peu suspecte en s'y attardant un peu plus. Pourtant, Nagisa luttait pour ne pas sembler plus froide et insensible que d'ordinaire, bien qu'elle n'affichait aucun sourire. Cette Eiko, comme elle venait de se présenter, ne lui paraissait pas dangereuse, mais après tout, les apparences pouvaient être trompeuses.
" Je me nomme Fujimoto Nagisa, fils de Fujimoto Hisashi. Ma famille est ancienne et originaire de la région. Il me serait peut-être possible de vous faire visiter à votre convenance. "
En tant normal, la jonin n'aurait pas fait l'effort de proposer elle-même son aide. Son temps était beaucoup trop précieux. Toutefois, il lui fallait aussi conserver la bonne image qu'elle renvoyait à ses concitoyens et comme elle avait accepté d'assurer la sécurité du quartier, rien ne l'empêcher de tenir compagnie à la genin. Était-ce vraiment la seule raison ? Bien évidemment que non. Elle venait d'un autre village militaire et elle ne voyait pas d'un bon œil de lui permettre de fouiller un peu partout, qu'importe si elle eut été une invitée. Il lui apparaissait donc préférable de maîtriser les informations qui pouvaient être offertes et les routes qu'il était permis de prendre à la gazelle de Jujou.
" Ne vous inquiétez pas, Mademoiselle. Je ne me permettrais pas de vous proposer cela si ce n'était pas dans mes prérogatives. Sakyuu est un village de gens chaleureux qui estime que leurs visiteurs soient bien accueillis. "
Mensonge, mais ne fallait-il pas le laisser croire ?
" Puisque nous sommes dans ce quartier, je peux vous présenter les commerces incontournables de notre village. "
Offrant alors élégamment son bras à la jeune femme pour l'accompagner, Nagisa lui laissa le choix d'accepter ou non. À défaut, la jonin marcherait à ses côtés, et lui ferait alors les présentations de quelques boutiques. Cela pouvait aller aux souvenirs typiques de Sakyuu, ou bien à une pâtisserie aux spécialités du désert, mais aussi un fleuriste ayant uniquement des plantes endémiques qui, supposa Nagisa, pouvait éventuellement intéressée une Jujoujin.
" Je suppose que lorsque vous êtes arrivée ici, vous avez dû traverser le grand canyon d'ocre à l'entrée de notre village. Il s'agit d'une formation naturelle et minérale aussi belle que défensive, constamment sous bonne garde. "
Tandis que les deux jeunes gens déambulaient dans la rue, Nagisa s'arrêta et pointa du doigt un grand dôme, immense qui dominait le centre du village.
" Ce lieu que vous pouvez apercevoir d'ici est le palais de notre Sakyuukage. Malheureusement, il ne vous est pas permis de le visiter, mais vous pouvez toujours en admirer l'architecture extérieure. "
La Fujimoto reprit subitement la marche et fit une nouvelle suggestion à la jeune femme.
" Si vous ne l'avez pas encore visité, je vous conseille le Temple du Soleil dédié à la déesse Amaterasu. Qu'importe votre piété, il s'agit d'un lieu qui mérite d'être vu au moins une fois. "
Mensonge. Le seul dieu qui méritait un temple à sa gloire était Jashin lui-même, mais la méconnaissance des Hommes et leur ignominie les rendaient aveugles à ses grands desseins. Un regret profond pour Nagisa, car ce qui lui coutait le plus aujourd'hui était de se montrer pieuse envers le Kamisuuhei, et de prier la déesse du Soleil. Dans une autre vie, peut-être y aurait-elle cru sincèrement. Mais elle avait ouvert les yeux et ne voyait que les démons qui consommaient l'âme des humains.
" Je me nomme Fujimoto Nagisa, fils de Fujimoto Hisashi. Ma famille est ancienne et originaire de la région. Il me serait peut-être possible de vous faire visiter à votre convenance. "
En tant normal, la jonin n'aurait pas fait l'effort de proposer elle-même son aide. Son temps était beaucoup trop précieux. Toutefois, il lui fallait aussi conserver la bonne image qu'elle renvoyait à ses concitoyens et comme elle avait accepté d'assurer la sécurité du quartier, rien ne l'empêcher de tenir compagnie à la genin. Était-ce vraiment la seule raison ? Bien évidemment que non. Elle venait d'un autre village militaire et elle ne voyait pas d'un bon œil de lui permettre de fouiller un peu partout, qu'importe si elle eut été une invitée. Il lui apparaissait donc préférable de maîtriser les informations qui pouvaient être offertes et les routes qu'il était permis de prendre à la gazelle de Jujou.
" Ne vous inquiétez pas, Mademoiselle. Je ne me permettrais pas de vous proposer cela si ce n'était pas dans mes prérogatives. Sakyuu est un village de gens chaleureux qui estime que leurs visiteurs soient bien accueillis. "
Mensonge, mais ne fallait-il pas le laisser croire ?
" Puisque nous sommes dans ce quartier, je peux vous présenter les commerces incontournables de notre village. "
Offrant alors élégamment son bras à la jeune femme pour l'accompagner, Nagisa lui laissa le choix d'accepter ou non. À défaut, la jonin marcherait à ses côtés, et lui ferait alors les présentations de quelques boutiques. Cela pouvait aller aux souvenirs typiques de Sakyuu, ou bien à une pâtisserie aux spécialités du désert, mais aussi un fleuriste ayant uniquement des plantes endémiques qui, supposa Nagisa, pouvait éventuellement intéressée une Jujoujin.
" Je suppose que lorsque vous êtes arrivée ici, vous avez dû traverser le grand canyon d'ocre à l'entrée de notre village. Il s'agit d'une formation naturelle et minérale aussi belle que défensive, constamment sous bonne garde. "
Tandis que les deux jeunes gens déambulaient dans la rue, Nagisa s'arrêta et pointa du doigt un grand dôme, immense qui dominait le centre du village.
" Ce lieu que vous pouvez apercevoir d'ici est le palais de notre Sakyuukage. Malheureusement, il ne vous est pas permis de le visiter, mais vous pouvez toujours en admirer l'architecture extérieure. "
La Fujimoto reprit subitement la marche et fit une nouvelle suggestion à la jeune femme.
" Si vous ne l'avez pas encore visité, je vous conseille le Temple du Soleil dédié à la déesse Amaterasu. Qu'importe votre piété, il s'agit d'un lieu qui mérite d'être vu au moins une fois. "
Mensonge. Le seul dieu qui méritait un temple à sa gloire était Jashin lui-même, mais la méconnaissance des Hommes et leur ignominie les rendaient aveugles à ses grands desseins. Un regret profond pour Nagisa, car ce qui lui coutait le plus aujourd'hui était de se montrer pieuse envers le Kamisuuhei, et de prier la déesse du Soleil. Dans une autre vie, peut-être y aurait-elle cru sincèrement. Mais elle avait ouvert les yeux et ne voyait que les démons qui consommaient l'âme des humains.
Yamada Eiko
Genin de Jujou / Mort au Printemps 806
# Re: Guide cinq étoiles (Nagisa) Mer 3 Aoû - 16:08
Fujimoto Nagisa, hm? C'est un nom de femme, elle-ah nan, un fils, un fils. Bon bah que dire? C'est pas ses affaires, c'est pas ses affaires, quelqu'un d'une ancienne famille, tiens. Dans une autre vie, ils auraient pu être égaux. Lui venait d'un clan riche, elle... bah, elle aussi. Mais c'était avant le problème, ça. Et même si elle voulait communiquer l'information, dur de s'imaginer qu'un homme sérieux n'aille la prendre au pied de la lettre. Il semblait sympa, après. Un peu du style coincé, mais elle préférait ça à l'excentricité des uns ou l'agressivité évidente des autres. Fallait dire qu'elle ne put s'empêcher de faire un petit gloussement quand il lui parla du charme du village, qu'elle glissa habilement en lui prenant le bras, signe qu'elle faisait confiance. Et puis, c'était juste un geste apprécié.
Hihi, un vrai gentleman !
Sakyuu était un beau village : ses yeux s'arrêtèrent brièvement sur une petite boutique de grigris en particulier, mais elle suivit là où Nagisa pointait, quand elle ne prenait elle-même pas la décision de regarder un peu partout. Les plantes étaient jolies, mais pas de même à l'intéresser : elle en était entourée, au bercail. Mais ça n'était rien qui lui éviterait de payer un regard très intéressé, portant presque son nez sur une plante. Presque. Risque que la plante lui colle un uppercut, Sakyuu étant ce qu'elle était.
Mais elle appréciait le nouvel angle et l'attitude de de Nagisa. Après le chaos du coq, c'était bien de croiser un homme posé, calme, maître de soi. Sakyuu était... bon, elle avait failli se battre, mais elle aimait l'esthétique du village, chaleur à mettre de côté bien entendu. Ils étaient comme elle quelque part, ces gens : ils vivaient dans des conditions difficiles, avec quelque chose pour les empêcher de bâtir, mais ils avaient bâtis de sacrés trucs. Elle aimerait même voir la caserne, afin de les comparer aux siennes du village, mais se dit qu'elle userait d'un capitale sympathie en se faisant. A la maison, on ne laisse pas les Sakyuujins s'approcher des endroits sensibles.
Je comprends tout à fait ! Je ne pensais pas lui serrer la main de si tôt !
Le palais du Sakyuukage était aussi joli, quoi que, sans surprise, hors de portée, mais elle fut surtout surprise de voir le Temple du Soleil. Un gigantesque édifice bâti à la gloire des dieux. Hm ? C'était étrange, pour elle, que l'on aille vénérer un dieu. Un dieu, ça se fiche de tout. Ça n'existe même pas, en plus, et puis ça réduit l'humain à une simple brebis égarée, errant à l'aisance des dieux omniscients et omniprésents. L'humain ne mérite t-il pas plus ? Quand une maladie est soignée ou un gadget construit, est-ce la volonté divine ou seulement l'ingéniosité humaine, hm ? Mystère pas si mystérieux. Et puis, bon, les dieux, ça fait rien quand on en à besoin.
Elle y croyait à eux, autrefois. Mais plus maintenant. Ils étaient soit méchants, soient bons mais incapables de résoudre le mal, soit inexistants. Elle préfère encore la troisième solution, moins existentiellement déprimante, même dans un monde où des créatures maléfiques rodent.
Ah... Je n'ai pas de... hé bien, je ne croit pas tant que ça aux dieux, elle maugréa, haussant des épaules.Mais c'est un très joli bâtiment ! Il est fascinant de voir la dévotion qu'ont ces hommes et femmes pour bâtir des merveilles de ce calibre ! M'y accompagnerez vous ? Je voudrais demander à ces gens pourquoi ils croient.
Hihi, un vrai gentleman !
Sakyuu était un beau village : ses yeux s'arrêtèrent brièvement sur une petite boutique de grigris en particulier, mais elle suivit là où Nagisa pointait, quand elle ne prenait elle-même pas la décision de regarder un peu partout. Les plantes étaient jolies, mais pas de même à l'intéresser : elle en était entourée, au bercail. Mais ça n'était rien qui lui éviterait de payer un regard très intéressé, portant presque son nez sur une plante. Presque. Risque que la plante lui colle un uppercut, Sakyuu étant ce qu'elle était.
Mais elle appréciait le nouvel angle et l'attitude de de Nagisa. Après le chaos du coq, c'était bien de croiser un homme posé, calme, maître de soi. Sakyuu était... bon, elle avait failli se battre, mais elle aimait l'esthétique du village, chaleur à mettre de côté bien entendu. Ils étaient comme elle quelque part, ces gens : ils vivaient dans des conditions difficiles, avec quelque chose pour les empêcher de bâtir, mais ils avaient bâtis de sacrés trucs. Elle aimerait même voir la caserne, afin de les comparer aux siennes du village, mais se dit qu'elle userait d'un capitale sympathie en se faisant. A la maison, on ne laisse pas les Sakyuujins s'approcher des endroits sensibles.
Je comprends tout à fait ! Je ne pensais pas lui serrer la main de si tôt !
Le palais du Sakyuukage était aussi joli, quoi que, sans surprise, hors de portée, mais elle fut surtout surprise de voir le Temple du Soleil. Un gigantesque édifice bâti à la gloire des dieux. Hm ? C'était étrange, pour elle, que l'on aille vénérer un dieu. Un dieu, ça se fiche de tout. Ça n'existe même pas, en plus, et puis ça réduit l'humain à une simple brebis égarée, errant à l'aisance des dieux omniscients et omniprésents. L'humain ne mérite t-il pas plus ? Quand une maladie est soignée ou un gadget construit, est-ce la volonté divine ou seulement l'ingéniosité humaine, hm ? Mystère pas si mystérieux. Et puis, bon, les dieux, ça fait rien quand on en à besoin.
Elle y croyait à eux, autrefois. Mais plus maintenant. Ils étaient soit méchants, soient bons mais incapables de résoudre le mal, soit inexistants. Elle préfère encore la troisième solution, moins existentiellement déprimante, même dans un monde où des créatures maléfiques rodent.
Ah... Je n'ai pas de... hé bien, je ne croit pas tant que ça aux dieux, elle maugréa, haussant des épaules.Mais c'est un très joli bâtiment ! Il est fascinant de voir la dévotion qu'ont ces hommes et femmes pour bâtir des merveilles de ce calibre ! M'y accompagnerez vous ? Je voudrais demander à ces gens pourquoi ils croient.
Fujimoto Nagisa
Jonin de Sakyuu / Faucheur dans le Jashinisme / Mort au Printemps 806
# Re: Guide cinq étoiles (Nagisa) Lun 15 Aoû - 16:09
Nagisa était toujours dans son rôle, et fit un petit mouvement de tête pour montrer sa gratitude face au compliment de l'étrangère. Un gentleman. Oui. Elle faisait tout pour. Si son frère avait vécu, il y avait fort à parier qu'il aurait été ainsi, lui qui était le plus tendre des deux, le plus sensible et surtout le plus gentil. Il avait au moins la chance de ne plus souffrir, ni de prendre le risque de se voir corrompre par ce monde désinvolte. En attendant et pour sa mémoire, elle avait toujours fait en sorte - bien au-delà du fait que cela lui fut imposée par son père - d'incarner un homme parfait ou presque en mémoire de son jumeau. Il était hors de question de salir le nom de "Nagisa".
Stoïque, elle accueillit donc le bras de son invité le temps de la visite. Si généralement elle n'acceptait pas qu'on la touchât, elle savait mieux que quiconque qu'elle ne pouvait pas échapper à certains codes sociaux, allant de la poignée de main, la tape sur l'épaule ou un bras tendu. Prudente, elle n'aimait pas prendre des risques inutiles ou se placer dans une inconfortable situation, elle faisait tout pour éviter trop de proximité avec autrui, et tant pis si elle devait être considérée comme une asociale. Ce n'était de toute façon pas faux pour bien des raisons.
Cherchant à se montrer sympathique et charmant, la jonin tenta d'esquisser un bref sourire compatissant lorsque Eïko mentionna qu'elle ne serrerait probablement jamais la main du chef du village. Il fallait dire que peu de monde pouvait se vanter de le connaître assez pour cela. Il était plus aisé de rencontrer sa femme, qui était aussi son bras droit, plutôt que lui directement.
" Si cela peut vous rassurer Eïko-san, peu de gens à Sakyuu peuvent aussi se vanter de lui avoir serré la main. Il est un homme aussi respecté que secret. "
Et on disait de lui qu'il était le plus grand marionnettiste que le village avait connu. Autant, vous dire que cela avait éveillé un peu l'instinct de compétition de Nagisa, qui, elle aussi, aspirait à un jour maîtriser toute l'étendue de cet art.
Lorsqu'en chemin, la sakyuujin proposa de visiter le Temple du Soleil, elle ne s'était pas attendue à ce que la jeune femme se déclama comme une non-croyante. Elle était donc une hérétique ? Ce genre d'individus n'étaient pas rares de par le monde et aux yeux de Nagisa, il n'y avait rien à sauver chez eux, bien qu'au nom de Jashin, il fallait tout de même faire preuve de miséricorde pour ces êtres égarés et aveugles. De tels mots étaient une infamie pour l'absolue dévote qu'elle était et une rage contenue et froide lui tordait le ventre.
Pourtant, elle avait appris à lutter pour passer outre ses sentiments véritables, son visage n'affichait aucune émotion, son regard émeraude ne trahissait son mépris. Non. Elle s'efforçait de porter un regard serein sur la jeune femme, bien qu'il ne saurait mentir, elle aurait aimé lui briser le bras.
" Le monde est assez grand pour accueillir un bon nombre de pensées contraires. Que vous soyez une fidèle du Kamisuuhei ou bien une jeune femme athée, le Temple accueille tout le monde. Les religieux qui se trouvent là-bas répondront à vos questions. "
Un très bref sourire se pointa au coin de ses lèvres alors que Nagisa se pencha un peu vers Eïko, murmurant à son oreille.
" Ne leur tenait pas trop rigueur s'ils tentent de vous convertir, ils ne pensent pas à mal. "
Autant prévenir tout esclandre. Sur ces paroles qu'elle souhaitait bienveillante, elle guida ainsi son invité jusqu'aux grandes marches du monument religieux. Il y avait d'immenses colonnes de pierres, ainsi que deux immenses statues protectrices et imposantes. Il y avait également de nombreux braseros où l'on pouvait voir les flammes dansées, représentaient l'énergie solaire ainsi que de nombreux symboles représentant la déesse.
" Souhaitez-vous que je vous accompagne à l'intérieur ? Je peux aussi bien vous attendre ici même et vous raccompagnez une fois que vous aurez posé toutes les questions que vous voulez. "
La jonin espérait fortement que Eïko déclina son offre pour la laisser sur les marches. Elle n'avait guère envie d'écouter les paroles hérétiques de tous les moines qui faisaient leur office à l'intérieur de ce lieu.
Stoïque, elle accueillit donc le bras de son invité le temps de la visite. Si généralement elle n'acceptait pas qu'on la touchât, elle savait mieux que quiconque qu'elle ne pouvait pas échapper à certains codes sociaux, allant de la poignée de main, la tape sur l'épaule ou un bras tendu. Prudente, elle n'aimait pas prendre des risques inutiles ou se placer dans une inconfortable situation, elle faisait tout pour éviter trop de proximité avec autrui, et tant pis si elle devait être considérée comme une asociale. Ce n'était de toute façon pas faux pour bien des raisons.
Cherchant à se montrer sympathique et charmant, la jonin tenta d'esquisser un bref sourire compatissant lorsque Eïko mentionna qu'elle ne serrerait probablement jamais la main du chef du village. Il fallait dire que peu de monde pouvait se vanter de le connaître assez pour cela. Il était plus aisé de rencontrer sa femme, qui était aussi son bras droit, plutôt que lui directement.
" Si cela peut vous rassurer Eïko-san, peu de gens à Sakyuu peuvent aussi se vanter de lui avoir serré la main. Il est un homme aussi respecté que secret. "
Et on disait de lui qu'il était le plus grand marionnettiste que le village avait connu. Autant, vous dire que cela avait éveillé un peu l'instinct de compétition de Nagisa, qui, elle aussi, aspirait à un jour maîtriser toute l'étendue de cet art.
Lorsqu'en chemin, la sakyuujin proposa de visiter le Temple du Soleil, elle ne s'était pas attendue à ce que la jeune femme se déclama comme une non-croyante. Elle était donc une hérétique ? Ce genre d'individus n'étaient pas rares de par le monde et aux yeux de Nagisa, il n'y avait rien à sauver chez eux, bien qu'au nom de Jashin, il fallait tout de même faire preuve de miséricorde pour ces êtres égarés et aveugles. De tels mots étaient une infamie pour l'absolue dévote qu'elle était et une rage contenue et froide lui tordait le ventre.
Pourtant, elle avait appris à lutter pour passer outre ses sentiments véritables, son visage n'affichait aucune émotion, son regard émeraude ne trahissait son mépris. Non. Elle s'efforçait de porter un regard serein sur la jeune femme, bien qu'il ne saurait mentir, elle aurait aimé lui briser le bras.
" Le monde est assez grand pour accueillir un bon nombre de pensées contraires. Que vous soyez une fidèle du Kamisuuhei ou bien une jeune femme athée, le Temple accueille tout le monde. Les religieux qui se trouvent là-bas répondront à vos questions. "
Un très bref sourire se pointa au coin de ses lèvres alors que Nagisa se pencha un peu vers Eïko, murmurant à son oreille.
" Ne leur tenait pas trop rigueur s'ils tentent de vous convertir, ils ne pensent pas à mal. "
Autant prévenir tout esclandre. Sur ces paroles qu'elle souhaitait bienveillante, elle guida ainsi son invité jusqu'aux grandes marches du monument religieux. Il y avait d'immenses colonnes de pierres, ainsi que deux immenses statues protectrices et imposantes. Il y avait également de nombreux braseros où l'on pouvait voir les flammes dansées, représentaient l'énergie solaire ainsi que de nombreux symboles représentant la déesse.
" Souhaitez-vous que je vous accompagne à l'intérieur ? Je peux aussi bien vous attendre ici même et vous raccompagnez une fois que vous aurez posé toutes les questions que vous voulez. "
La jonin espérait fortement que Eïko déclina son offre pour la laisser sur les marches. Elle n'avait guère envie d'écouter les paroles hérétiques de tous les moines qui faisaient leur office à l'intérieur de ce lieu.
Yamada Eiko
Genin de Jujou / Mort au Printemps 806
# Re: Guide cinq étoiles (Nagisa) Ven 19 Aoû - 22:19
Un temple qui accueille du monde, ah bah super ! Elle voulait voir un peu comment ces rouages marchaient. Qu'est-ce qui peut bien pousser un religieux à... allez, soyons honnête, à tellement s'abandonner à un dieu qui ne les aime pas. Ou qui honore leurs sacrifices et amour avec haine et violence. Au début de son... problème, elle dirait que c'était une question qu'elle posait en étant enragée, sans être intéressée dans la question, mais elle voulait maintenant vraiment savoir. Elle s'attendait à une réponse sotte quand même, comprenez, mais au moins elle s'imaginait avoir la maturité de demander pourquoi et de vouloir écouter, avant de leur dire d'aller se faire foutre. Oui, rien ne pouvait la convaincre de se jeter à genoux et de vénérer une divinité médisante et punitive, mais c'était en comprenant la bête qu'on peut mieux lui placer un coup de pied, hein ?
Bon, les métaphores et tout, c'était pas encore ça hein ?
Elle poussa un sourire à la blague de son guide -ça devait être une blague-, mais son sourire se tut et elle se contenta d'attendre d'être devant le temple, sentant comme un petit bruit emmerdant à ses oreilles. Du genre qu'une mouche ferait en s'approchant trop près. C'était ça, où les gens allaient prier. C'était à ça que ressemblait un repère de religieux, un vrai, elle qui tentait normalement de les éviter. Pourrait t-elle vraiment garder son calme devant un phénomène aussi incroyablement irritant pour elle ? Sa maturité ne s'effriterait pas comme de la peinture trop vieille, confrontée aux masses croyantes qu'elle s'était habituée à traiter en ennemi au pire, en chèvres écervelées au mieux ? Son guide vint proposer de l'escorter, mais Eiko se refusa à répondre de suite, le regard concentré en avant.
Oui, attendez ici, s'il vous plaît.
D'un pas déterminé, comme quelqu'un qui s'élance vers sa destinée, la jeune femme monta vite les marches pour entrer dans le centre névralgique de la religion de Sakyuu. Oh, quel titre dramatique... Mais c'était quand même un endroit, ah, opulant. Pas aussi tape-à-l'oeil que prévu, mais qui portait bien son titre. Grandes colonnes d'or surplombée par des peintures de la déesse, illuminée par des flames ardentes qui n'aidaient pas du tout avec la chaleur du soleil, avec des moines et des visiteurs grouillants en dessous des portraits de la déesse, sage, calme, mais prête à déchaîner sa flamme sur ceux qui oseraient nuire à sa création... ou ceux qui ne croient pas en elle, peut-être.
Dur d'aimer une déesse qui n'incinère pas simplement les Yokais. Une déesse qui distribue maladies et malheurs comme des bonbons. Une déesse qui réclame pareille dévotion. A regarder ses portraits, Eiko n'avait qu'une idée en tête: lever le doigt, le second doigt, et le lui caler au nez. Et si la connasse aérienne pyromane voulait se venger, alors elle n'avait qu'a lui faire un cas de combustion spontanée. Et... ah, elle s'énervait, bah tiens. Mais son égo refusait de partir et de revenir simplement vers Nagisa, qui en déduirait facilement qu'il y avait eu un cas de fuite rapide. Non, autant passer un peu de temps et voir ce qui se passait, mais quand même aller voir quelqu'un au cas où il regardait.
C'était pas qu'il était méchant, mais il avait des manies... enfin non, pas des manies. On va dire qu'elle pensait que les types androgynes comme ça reniflent les cheveux de leurs mères et murmurent "délicieux". C'était pas du préjudice, et il avait été amenant après. Peut-être qu'il sauvait des chiots même, ou alors se contentait de reverser son salaire à des orphelinats ! Mais voilà, il avait une apparence à en faire penser l'opposé, des fois. Mais bon, il pouvait pas lire son esprit hein ? Elle pouvait penser ce qu'elle voulait et il saurait rien et-
Puis-je vous aider, jeune fille ?
Hm ? Ah oui, bonjour ! Tirée de sa torpeur sur les manies olfactives de Nagisa, Eiko cala les deux mains derrière son dos et prit un sourire patient, regardant le moine devant elle. Le profil typique du type chauve en tunique verte lui couvrant jusqu'a une partie du torse et des bras. Oh, terrible individualité. Crainte ultime des religieux. Je m'appelle Eiko Yamada ! Je suis venue ici pour voir votre temple de près, votre... dévouement m'intrigue fort ! Pourriez vous m'en dire plus ? Sur ce qui vous pousse à.... croire ?
En dépit de nos malheurs ? Eiko hocha la tête, contente de pas avoir à se justifier. Le moine fit un sourire patient, sa réaction lui faisant comprendre qu'il avait déjà dû expliquer sa foi avant. Une vie idéale rend l'homme égoïste et paresseux, à long terme. Et c'est en étant forcés de se dévouer, en acceptant qu'il y a du mal dans le monde et en le compensant, que l'on peut véritablement se prouver vertueux. Car qui à déjà eu du mal à se nourrir ne pourra pas détourner les yeux de quelqu'un qui partage sa douleur d'autrefois, et les problèmes invitent des solutions.
Classique, ça, mais Eiko pouvait vaguement comprendre. Et quand il n'y a pas de solutions ? Et si l'on à... une maladie ? Le moine la dévisagea, et elle voulut lui arracher les yeux en réalisant pourquoi. De la pitié. De la pitié. Connard de merde.
Je ne te parlerais pas de test. Mais Amateratsu décide d'octroyer des défis à certains de ses sujets, pour les tester. Il y a des problèmes que nuls ne peuvent résoudre seuls, et des maladies incurables, mais c'est en se tournant vers d'autres que l'on peut véritablement se prouver, il argua. Tentant soit t-il d'abandonner devant la maladie, c'est en aidant les autres en dépit de son propre mal que l'on se distingue. Et sache qu'Amateratsu te donnera vie éternelle et joyeuse si tu suis une voie juste, aussi redoutable soit la maladie.
Rah, toujours ces intentions divines incompréhensibles. Toujours un échec divin, toujours une intention véritable de tester ceux qu'ont rien demandés. Mais bordel ! C'est si difficile d'admettre qu'ils s'en foutent ? Ou de se dire que ces dieux ont crées la maladie et puis se sont arrangés pour la propager? Il y a des gros cons qui vivront vers leurs vieilles années mais elle mourra sans aucun doute jeune et souffrante, merde, merde, merde !
Oui, je vois, merci beaucoup !
Eiko abandonna son plan, délaissant le moine pour rapidement quitter le temple. Elle avait eu raison : que des chèvres lobotomisées la bas. Rien de bon à les écouter déblatérer sur la compassion universelle de ces empoisonneurs cosmiques au dessus de leurs têtes. Ignorant Nagisa dans sa rage, concentrée en un sourire crispé, Eiko descendit des marches comme si elle avait mis le feu au temple, voulant courir jusqu'a ce que cette saloperie d'immeuble disparaisse derrière les dunes.
Bon, les métaphores et tout, c'était pas encore ça hein ?
Elle poussa un sourire à la blague de son guide -ça devait être une blague-, mais son sourire se tut et elle se contenta d'attendre d'être devant le temple, sentant comme un petit bruit emmerdant à ses oreilles. Du genre qu'une mouche ferait en s'approchant trop près. C'était ça, où les gens allaient prier. C'était à ça que ressemblait un repère de religieux, un vrai, elle qui tentait normalement de les éviter. Pourrait t-elle vraiment garder son calme devant un phénomène aussi incroyablement irritant pour elle ? Sa maturité ne s'effriterait pas comme de la peinture trop vieille, confrontée aux masses croyantes qu'elle s'était habituée à traiter en ennemi au pire, en chèvres écervelées au mieux ? Son guide vint proposer de l'escorter, mais Eiko se refusa à répondre de suite, le regard concentré en avant.
Oui, attendez ici, s'il vous plaît.
D'un pas déterminé, comme quelqu'un qui s'élance vers sa destinée, la jeune femme monta vite les marches pour entrer dans le centre névralgique de la religion de Sakyuu. Oh, quel titre dramatique... Mais c'était quand même un endroit, ah, opulant. Pas aussi tape-à-l'oeil que prévu, mais qui portait bien son titre. Grandes colonnes d'or surplombée par des peintures de la déesse, illuminée par des flames ardentes qui n'aidaient pas du tout avec la chaleur du soleil, avec des moines et des visiteurs grouillants en dessous des portraits de la déesse, sage, calme, mais prête à déchaîner sa flamme sur ceux qui oseraient nuire à sa création... ou ceux qui ne croient pas en elle, peut-être.
Dur d'aimer une déesse qui n'incinère pas simplement les Yokais. Une déesse qui distribue maladies et malheurs comme des bonbons. Une déesse qui réclame pareille dévotion. A regarder ses portraits, Eiko n'avait qu'une idée en tête: lever le doigt, le second doigt, et le lui caler au nez. Et si la connasse aérienne pyromane voulait se venger, alors elle n'avait qu'a lui faire un cas de combustion spontanée. Et... ah, elle s'énervait, bah tiens. Mais son égo refusait de partir et de revenir simplement vers Nagisa, qui en déduirait facilement qu'il y avait eu un cas de fuite rapide. Non, autant passer un peu de temps et voir ce qui se passait, mais quand même aller voir quelqu'un au cas où il regardait.
C'était pas qu'il était méchant, mais il avait des manies... enfin non, pas des manies. On va dire qu'elle pensait que les types androgynes comme ça reniflent les cheveux de leurs mères et murmurent "délicieux". C'était pas du préjudice, et il avait été amenant après. Peut-être qu'il sauvait des chiots même, ou alors se contentait de reverser son salaire à des orphelinats ! Mais voilà, il avait une apparence à en faire penser l'opposé, des fois. Mais bon, il pouvait pas lire son esprit hein ? Elle pouvait penser ce qu'elle voulait et il saurait rien et-
Puis-je vous aider, jeune fille ?
Hm ? Ah oui, bonjour ! Tirée de sa torpeur sur les manies olfactives de Nagisa, Eiko cala les deux mains derrière son dos et prit un sourire patient, regardant le moine devant elle. Le profil typique du type chauve en tunique verte lui couvrant jusqu'a une partie du torse et des bras. Oh, terrible individualité. Crainte ultime des religieux. Je m'appelle Eiko Yamada ! Je suis venue ici pour voir votre temple de près, votre... dévouement m'intrigue fort ! Pourriez vous m'en dire plus ? Sur ce qui vous pousse à.... croire ?
En dépit de nos malheurs ? Eiko hocha la tête, contente de pas avoir à se justifier. Le moine fit un sourire patient, sa réaction lui faisant comprendre qu'il avait déjà dû expliquer sa foi avant. Une vie idéale rend l'homme égoïste et paresseux, à long terme. Et c'est en étant forcés de se dévouer, en acceptant qu'il y a du mal dans le monde et en le compensant, que l'on peut véritablement se prouver vertueux. Car qui à déjà eu du mal à se nourrir ne pourra pas détourner les yeux de quelqu'un qui partage sa douleur d'autrefois, et les problèmes invitent des solutions.
Classique, ça, mais Eiko pouvait vaguement comprendre. Et quand il n'y a pas de solutions ? Et si l'on à... une maladie ? Le moine la dévisagea, et elle voulut lui arracher les yeux en réalisant pourquoi. De la pitié. De la pitié. Connard de merde.
Je ne te parlerais pas de test. Mais Amateratsu décide d'octroyer des défis à certains de ses sujets, pour les tester. Il y a des problèmes que nuls ne peuvent résoudre seuls, et des maladies incurables, mais c'est en se tournant vers d'autres que l'on peut véritablement se prouver, il argua. Tentant soit t-il d'abandonner devant la maladie, c'est en aidant les autres en dépit de son propre mal que l'on se distingue. Et sache qu'Amateratsu te donnera vie éternelle et joyeuse si tu suis une voie juste, aussi redoutable soit la maladie.
Rah, toujours ces intentions divines incompréhensibles. Toujours un échec divin, toujours une intention véritable de tester ceux qu'ont rien demandés. Mais bordel ! C'est si difficile d'admettre qu'ils s'en foutent ? Ou de se dire que ces dieux ont crées la maladie et puis se sont arrangés pour la propager? Il y a des gros cons qui vivront vers leurs vieilles années mais elle mourra sans aucun doute jeune et souffrante, merde, merde, merde !
Oui, je vois, merci beaucoup !
Eiko abandonna son plan, délaissant le moine pour rapidement quitter le temple. Elle avait eu raison : que des chèvres lobotomisées la bas. Rien de bon à les écouter déblatérer sur la compassion universelle de ces empoisonneurs cosmiques au dessus de leurs têtes. Ignorant Nagisa dans sa rage, concentrée en un sourire crispé, Eiko descendit des marches comme si elle avait mis le feu au temple, voulant courir jusqu'a ce que cette saloperie d'immeuble disparaisse derrière les dunes.
Fujimoto Nagisa
Jonin de Sakyuu / Faucheur dans le Jashinisme / Mort au Printemps 806
# Re: Guide cinq étoiles (Nagisa) Mer 7 Sep - 23:14
Que la grâce de Jashin soit remercier alors que la demoiselle déclina la proposition de Nagisa de l'accompagner. Bien qu'elle avait appris à passer entre les gouttes et à contenir son irritation face aux impies, elle ne pouvait nier que parfois, l'impudence de certain lui faisait bouillonner l'estomac. Mais en attendant, elle salua poliment Eïko alors qu'elle fit le choix d'entrer seule dans le Temple d'Amaterasu.
Elle suivit vaguement du regard la jeune fille, le pas hésitant au début avant de finalement se lancer... ou plutôt de se faire surprendre par un moine. À cet instant, Nagisa détourna son attention pour contempler alors le village du haut des marches du monastère. On pouvait distinguer à quel point Sakyuu avait gagné en démographie, sans doute grâce aux efforts de l'armée pour assurer la sécurité de ce bout du monde.
Pourtant, il était difficilement oubliable de mettre de côté les malheurs qui avaient frappé la région. La Grande Libération pour la gloire de Jashin et l'étrange énigme du jour du grand Feu... mais la vermine humaine prospérait toujours autant, elle se multipliait et deviendrait autant de sacrifice que nécessaire pour le Seigneur de l'Ombre. C'était là que Nagisa se retrouvait un peu coincé entre le paradoxe de son devoir et celui de sa conscience.
La jonin avait toujours été fière d'être née ici, aussi étonnant que cela put paraître, elle était fière de ses performances, de ses talents, de sa combativité. Elle souffrait de l'égo des Hommes, comme la plupart d'entre eux. Elle se surprenait parfois à s'enorgueillir de la résistance des sakyuujins, tout en déplorant leurs vices humains. Bien entendu, elle se mêlait à ses critiques et peut-être se jugeait-elle même bien plus sévèrement que quiconque. Marques et scarifications n'étaient pas uniquement le fruit du don de ce corps de chair à Jashin, il y avait un rejet bien plus profond et un désir de tenir éloigné quelques démons par la souffrance. Les années auraient pu laisser croire qu'elle aurait dû être habituées, mais il n'en était rien. C'était bien pire.
Sans nul doute que cela jouait sur sa patience ou bien étais-ce propre au caractère volubile de la jeune femme qu'elle accompagnait, mais de temps en temps, elle vivait des rêves éveillés où elle se voyait tenir sa lame et égorger tous les pauvres fous qui se trouvaient à sa portée, pas seulement pour Jashin, mais par pure folie pour extérioriser sa colère et sa rage du monde. Elle se voyait avec du sang sur les mains, alors qu'il n'y en avait pas. Elle voyait parfois le fantôme de son frère, alors qu'il était enterré sous son nom à elle. Il était curieux de noter la manière dont son esprit fonctionnait, elle parvenait à oublier et d'autres fois cela lui revenait en pleine figure. Le vide et la douleur.
Tandis qu'elle s'égara dans ses pensées, elle s'attendait à devoir patienter longtemps, mais la jeune Eïko lui passa à côté sans un mot, sans un regard, et semblait vouloir s'échapper des lieux. Qu'est-ce que les moines avaient donc pu dire ? Quelque chose qui avait paru la mettre en colère, un sentiment qu'elle connaissait et reconnaissait. Aurait-elle dû lui courir après ? La rattraper ? Le scénario aurait été possible, mais elle trouvait le principe ridicule. Si cette étrangère avait la sensibilité d'une adolescente, rien de ce qu'elle aurait pu faire n'aurait changé la donne. Et puis, ne venait-elle pas d'être publiquement dédaigné ? Cela lui parut bien plus vexant que le reste.
" Qu'il en soit ainsi. "
Nagisa ne rattraperait pas Eïko, ce n'était ni sa camarade et ce n'était certainement pas son rôle. Elle estimait avoir accompli déjà bien plus que son devoir en escortant cette dernière de part en part du village, jouant les guides touristiques alors que ce n'était guère dans ses fonctions. Face à l'ingratitude de la Jujoujin, elle ne ferait aucun effort, elle reprendrait simplement le chemin en direction du quartier commerçant, là où l'attendant son travail et sa tournée. Finalement, cette brève aparté n'avait fait que la confortée dans ses opinions : les humains étaient des êtres inconstants.
Elle suivit vaguement du regard la jeune fille, le pas hésitant au début avant de finalement se lancer... ou plutôt de se faire surprendre par un moine. À cet instant, Nagisa détourna son attention pour contempler alors le village du haut des marches du monastère. On pouvait distinguer à quel point Sakyuu avait gagné en démographie, sans doute grâce aux efforts de l'armée pour assurer la sécurité de ce bout du monde.
Pourtant, il était difficilement oubliable de mettre de côté les malheurs qui avaient frappé la région. La Grande Libération pour la gloire de Jashin et l'étrange énigme du jour du grand Feu... mais la vermine humaine prospérait toujours autant, elle se multipliait et deviendrait autant de sacrifice que nécessaire pour le Seigneur de l'Ombre. C'était là que Nagisa se retrouvait un peu coincé entre le paradoxe de son devoir et celui de sa conscience.
La jonin avait toujours été fière d'être née ici, aussi étonnant que cela put paraître, elle était fière de ses performances, de ses talents, de sa combativité. Elle souffrait de l'égo des Hommes, comme la plupart d'entre eux. Elle se surprenait parfois à s'enorgueillir de la résistance des sakyuujins, tout en déplorant leurs vices humains. Bien entendu, elle se mêlait à ses critiques et peut-être se jugeait-elle même bien plus sévèrement que quiconque. Marques et scarifications n'étaient pas uniquement le fruit du don de ce corps de chair à Jashin, il y avait un rejet bien plus profond et un désir de tenir éloigné quelques démons par la souffrance. Les années auraient pu laisser croire qu'elle aurait dû être habituées, mais il n'en était rien. C'était bien pire.
Sans nul doute que cela jouait sur sa patience ou bien étais-ce propre au caractère volubile de la jeune femme qu'elle accompagnait, mais de temps en temps, elle vivait des rêves éveillés où elle se voyait tenir sa lame et égorger tous les pauvres fous qui se trouvaient à sa portée, pas seulement pour Jashin, mais par pure folie pour extérioriser sa colère et sa rage du monde. Elle se voyait avec du sang sur les mains, alors qu'il n'y en avait pas. Elle voyait parfois le fantôme de son frère, alors qu'il était enterré sous son nom à elle. Il était curieux de noter la manière dont son esprit fonctionnait, elle parvenait à oublier et d'autres fois cela lui revenait en pleine figure. Le vide et la douleur.
Tandis qu'elle s'égara dans ses pensées, elle s'attendait à devoir patienter longtemps, mais la jeune Eïko lui passa à côté sans un mot, sans un regard, et semblait vouloir s'échapper des lieux. Qu'est-ce que les moines avaient donc pu dire ? Quelque chose qui avait paru la mettre en colère, un sentiment qu'elle connaissait et reconnaissait. Aurait-elle dû lui courir après ? La rattraper ? Le scénario aurait été possible, mais elle trouvait le principe ridicule. Si cette étrangère avait la sensibilité d'une adolescente, rien de ce qu'elle aurait pu faire n'aurait changé la donne. Et puis, ne venait-elle pas d'être publiquement dédaigné ? Cela lui parut bien plus vexant que le reste.
" Qu'il en soit ainsi. "
Nagisa ne rattraperait pas Eïko, ce n'était ni sa camarade et ce n'était certainement pas son rôle. Elle estimait avoir accompli déjà bien plus que son devoir en escortant cette dernière de part en part du village, jouant les guides touristiques alors que ce n'était guère dans ses fonctions. Face à l'ingratitude de la Jujoujin, elle ne ferait aucun effort, elle reprendrait simplement le chemin en direction du quartier commerçant, là où l'attendant son travail et sa tournée. Finalement, cette brève aparté n'avait fait que la confortée dans ses opinions : les humains étaient des êtres inconstants.
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